L’Algérie profonde / Centre

ALORS QUE LE SIÈGE DE L’APC D’ ÉTAIT FERMÉ HIER

Grève illimitée des travailleurs de six communes de

Siège de l’APC d’Akb ou. © D.R.

Sans salaire depuis le mois d’août dernier et pour réclamer la prime de rendement, les fonctionnaires de ces APC sont en débrayage depuis le 5 octobre, à l’appel de leur section syndicale affiliée au Snapap.

Pas moins de six Assemblées populaires communales (APC) de la wilaya de Béjaïa sont actuellement paralysées par une grève illimitée des travailleurs. Il s’agit des APC de Tizi n Berber, de , de , d’Ighram, de et d’. Les travailleurs de cette dernière APC se sont joints au mouvement de grève illimitée depuis lundi 5 octobre. Une protestation sociale initiée par leur section syndicale affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Les fonctionnaires grévistes sont, selon le président de la Fédération nationale des travailleurs communaux du Snapap, Ramdane Zaïdi, sans salaire depuis le mois d’août dernier. En sus des salaires non versés, les travailleurs grévistes réclament également le versement de la prime de rendement.

Selon M. Zaïdi, le problème est récurrent du fait que beaucoup d’APC déficitaires ne sont pas en mesure d’assurer les 12 mois de salaires aux travailleurs des collectivités locales à l’échelle nationale. “Notre organisation syndicale a soulevé cette question des salaires et celui de les assurer toute l’année, depuis 2016”, a-t-il rappelé, avant de préciser que les budgets des communes déficitaires ne peuvent assurer que cinq ou six mois de salaires. Le reste des salaires de l’année est, précise-t-il encore, pris en charge par le ministère de tutelle dans le cadre des subventions d’équilibre. Le président de l’APC de Toudja, M. Mustapha Omar, a confirmé les déclarations du président du Snapap. “Les communes déficitaires, et il y en a beaucoup dans notre wilaya, ne peuvent assurer que les salaires d’un semestre de leurs travailleurs.

Quant aux salaires du deuxième semestre de l’année, il faut une subvention d’équilibre pour que le compte de la commune soit exploitable. Le problème est d’ordre national et il revient chaque année”, a expliqué l’édile communal de Toudja, qui a tenu à préciser que les travailleurs de sa commune sont sans salaire depuis le mois passé. “Ladite subvention est accordée aux collectivités locales que l’État soutient. Maintenant que le pays est en période de récession économique, la subvention d’équilibre tarde à venir”, explique-t-il. Pour le P/APC de Toudja, le seul moyen de mettre un terme à ce problème est de donner plus de prérogatives aux maires afin de pouvoir créer des richesses dans leurs communes.

Par ailleurs, les souscripteurs au programme de 50 logements de type LSP réalisés par l’Encotrab, dans la commune d’Akbou, ont procédé, hier matin, à la fermeture du siège de leur APC. Les protestataires réclament “l’achèvement des travaux de la canalisation d’assainissement” pour leurs logements. “Nous avons entamé les travaux d’assainissement de ces logements. Puis, les riverains ont fait opposition et les travaux sont à l’arrêt. Je vais encore négocier avec les opposants pour trouver avec eux un terrain d’entente et relancé les travaux”, a déclaré Mouloud Salhi, président de l’APC d’Akbou.

L. OUBIRA