Simon-Rattle-Orchestre-De-Birmingham
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
André Larquié président Brigitte Marger directeur général sommaire Sir Simon Rattle, direction Birmingham Contemporary Music Group vendredi 26 novembre à 20h page 4 Anu Komsi, soprano Sakari Oramo, violon samedi 27 novembre à 16h30 page 18 Sir Simon Rattle, direction City of Birmingham Symphony Orchestra samedi 27 novembre à 20h page 29 Sakari Oramo, direction City of Birmingham Symphony Orchestra dimanche 28 novembre à 15h page 33 biographies page 38 L’Orchestre de Birmingham (City of Birmingham Symphony Orchestra, CBSO) doit sa brillante réputation au dynamisme que Sir Simon Rattle a su lui insuffler depuis 1980, et au projet culturel que Sakari Oramo perpétue dans cette ville de l’Angleterre industrielle. En effet, depuis 1980, Sir Simon Rattle a mis en place une ambitieuse politique musicale qui a bénéficié de l’engouement immédiat du public. Cette réussite s’est encore accrue avec la construction d’une nouvelle salle de concert appré- ciée pour son excellente acoustique. Durant la saison 1997-98, les 90 musiciens de l’Orchestre se sont produits à l’occasion de 140 concerts dans 39 villes, 10 pays et 4 continents devant plus de 300.000 personnes… Mais les efforts de cet orchestre ne s’arrêtent pas là. Les projets éducatifs ont pris une ampleur exceptionnelle et concernent aujourd’hui plus de 17.000 jeunes appartenant à la région ouest des Midlands. L’Orchestre s’est enfin impliqué dans la fondation de différents ensembles : le Birmingham Contemporary Music Group, quatre chœurs qui réunissent 365 personnes de tous âges (City of Birmingham Symphony Chorus, City of Birmingham Symphony Youth Chorus, City of Birmingham Young Voices…), un ballet, une compagnie de théâtre… Une réussite qui, depuis, a fait des émules dans toute l’Europe et que son nou- veau chef, le Finlandais Sakari Oramo, compte encore développer. avec le soutien du British Council vendredi Igor Stravinsky 26 novembre - 20h « Dumbarton Oaks » Concerto, salle des concerts en mi bémol majeur durée : 15 minutes Thomas Adès Concerto Conciso, op 18 Study for a coda Ciaconnetta Brawl durée : 8 minutes György Kurtág ...quasi una fantasia..., op 27 n° 1 durée : 9 minutes entracte Kenneth Hesketh The Circling Canopy of Night (création française) Primum Mobile The Regions of the Air Mercurius durée : 20 minutes Igor Stravinsky Renard, « histoire burlesque chantée et jouée, faite pour la scène » (d’après des contes populaires russes) Marche du soldat Petit concert Trois danses (tango, valse, ragtime) Danse du diable Grand choral Marche triomphale du diable durée : 20 minutes Sir Simon Rattle, direction Rolf Hind, piano Nigel Robson, Neil Jenkins, ténors Stephen Roberts, David Thomas, basses Oliver Hindle, chorégraphe Birmingham Royal Ballet : Toby Norman-Wright, Renard Christopher Larsen, le Coq Ander Zabala, le Chat James Grundy, la Chèvre Isabel McMeekan, Rachel Ester, Mikaëla Polley, Carol-Anne Millar, les Poules Birmingham Contemporary Music Group carte blanche à l’Orchestre de Birmingham Igor Stravinsky composition : 1937-38 ; commande des époux Bliss pour « Dumbarton Oaks » leurs trente ans de mariage ; création : le 8 mai 1938 à Concerto, Dumbarton Oaks (dir. Nadia Boulanger) ; effectif : 1 flûte, 1 clarinette, 1 basson, 2 cors, 3 violons, 3 altos, 2 violoncelles, en mi bémol majeur 2 contrebasses. Peut-être sommes-nous plus à l’aise, depuis quelques temps, avec la notion de plaisir. Bannies les mortifi- cations qu’exigeait, disait-on, un art musical pros- pectif, il semble redevenu légitime, désormais, de s’abandonner parfois à quelques musiques piquantes. Les œuvres du présent concert iront du sourire entendu à l’énormité homérique. On savait de longue date que Stravinsky ne s’était pas gêné, tout au long de sa carrière, pour distribuer les pieds de nez. A la sévère Amérique, notamment, qui l’accueille en 1939, peu après que, de la côte Pacifique, lui a été commandé un divertissement savant, pour quinze exécutants. Sans doute espé- rait-on quelque joli objet sonore, pittoresque et riche- ment coloré. Fausse route : c’est un « septième Brandebourgeois » qu’expédie le musicien ; et, au départ, la leçon se voulait austère : un an de travail. Heureusement le moujik revendique toujours quelques droits chez Stravinsky et un succulent basson, d’alertes figures de flûte, de rieuses fanfares de cors – quelques touches de clarinette, aussi, dans les deux parties – si hétérogènes – de l’allegretto central –vien- nent parer d’arcs-en-ciel le sévère piétinement de l’ensemble de cordes. Con moto, le finale dissipe avec une énergique résolution la mélancolie vers laquelle glissait soudain le mouvement lent… Le Concerto en mi bémol fut créé le 8 mai 1938 (sous la direction de Nadia Boulanger) dans la riche propriété de Dumbarton Oaks, dans l’état de Washington… La première œuvre de Stravinsky « américain » sera un Tango. 6| cité de la musique carte blanche à l’Orchestre de Birmingham Thomas Adès composition : 1997 ; commande du Birmingham Concerto Conciso, op 18 Contemporary Music Group, du London Sinfonietta et de l’Ensemble Modern (avec le soutien du Arts Council of England et du BCMG’s Sound Investment Scheme : K. Asthana, L. Bacon, P. Fell, A. & D. Fisk, O. Golijov, J. & S. Goodband, N. Goulty, J. & C. Harding, J. Hawkins, D. Jones, M. Squires, G. Stanley, C. Walsh, A. Thompson, B. veer, A. Woodfield, P. Wright ; création le 28 octobre 1997 au Adrian Boult Hall de Birmingham par le BCMG (dir. Thomas Adès). Un disque récent (Living Toys, 1998) a récemment attiré l’attention sur le talent de Thomas Adès, com- positeur britannique né en 1971, élève d’A. Goehr. Sir Simon Rattle se fit tout de suite le champion de sa musique d’orchestre. L’œuvre requiert un piano et dix exécutants (clarinette, saxophone, trompette, trom- bone, tuba, percussions et cordes). Study for a coda offre une introduction d’un jazz bourgeonnant ; Ciaconetta, plus ample, élabore six reprises d’un motif en accords ; très bref, le Brawl final (anglicisation de notre bransle renaissant) oriente une piquante espiè- glerie vers une réapparition du motif initial. György Kurtág composition : 1988 ; création : 16 octobre 1988 à Berlin ...quasi una fantasia... par Zoltan Kocsis et l’Ensemble Modern (dir. Peter Eötvös) ; effectif : piano solo, 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette, 1 clari- nette basse, 1 basson, 1 cor, 1 trompette, 1 trombone, 1 tuba, percussion, 1 piano, 1 harpe, cymbalum, 5 harmoni- cas, cordes ; édition : Editio Musica Budapest. Sérialiste au style très personnel, il tire volontiers son inspiration de tout un réseau d’allusions littéraires reflétant la riche culture d’Europe centrale. Des hom- mages plus ou moins directs au grand répertoire nour- rissent d’autres aspects de son œuvre, telles les dix minutes de ce …quasi una fantasia…, pour piano et petit ensemble, spirituelle élaboration à partir des sou- venirs que laisse la (13e) Sonate op 27 n° 1 de Beethoven (1800) – dont le musicien hongrois fait mine de rejoindre le numéro de catalogue. Marcel Marnat notes de programme | 7 carte blanche à l’Orchestre de Birmingham Kenneth Hesketh composition : 1998 ; commande associée des éditions The Circling Canopy of Night Faber Music et des Birmingham Contemporary Music Group for the Faber Music Millenium series (avec le soutien de Sound Investors et du programme BCMG’s Sound Investment : Stephen Johnson & Deborah Richardson, Colin Matthews, Adam Watson & Jeremy Lindon, Philippa Wright ; création : le 21 novembre 1999 au CBSO Centre de Birmingham par le CBSO. Le Dôme circulaire de la nuit est une œuvre dont les mouvements enchaînés durent, au total, environ vingt minutes. L’idée en a été suggérée par la vision ptolé- méenne que les temps médiévaux eurent de l’uni- vers, avant Copernic […] Le monde s’étageait alors verticalement, avec la terre au sol et l’Empyrée – demeure de Dieu – au sommet. Tandis que notre uni- vers est infini, froid, obscur et en expansion, le leur était stable, ordonné, logique et baigné de lumière. [Ma] musique se répartit en trois sections : Primum Mobile, The Regions of the Air et Mercurius. La pre- mière influe sur le matériel thématique des deux autres, le mouvement acquis dans Primum Mobile se com- muniquant aux diverses zones de The Regions of the Air : Stellatum (étoiles fixes) I, II et III, séparées les unes des autres par Infortuna major (Saturne) et Fortuna minor (Venus) […] L’œuvre évoquera l’évo- lution des sphères jusqu’à Mercurius qui finira par repartir en arrière pour s’achever sur un Ascendit in caelum. Etant donné que, selon la doctrine médié- vale, ce « ciel » est empli de lumière et résonne du chant des corps célestes, j’ai eu le souci de conformer le déroulement général de l’œuvre aux sections prin- cipales de l’Eucharistie. Nous avons ainsi : Primum Mobile = Introït ; Stellatum I, II et III = Kyrie, Christe, Kyrie ; Infortuna major, Fortuna minor, Mercurius = Gloria ; Acendit in Caelum = Graduel et Alleluya. Kenneth Hesketh 8| cité de la musique carte blanche à l’Orchestre de Birmingham Igor Stravinsky composition : 1916 ; commande de la princesse Edouard de Renard Polignac ; création de la version française : 18 mai 1922 ; livret d’Igor Stravinsky d’après C. F. Ramuz ; résultat d’une collaboration entre le BCMG et le BRB, cette nouvelle pro- duction (chantée en russe), a été créée le 20 novembre 1994 au Adrian Boult Hall de Birmingham par le CBSO (dir. Sir Simon Rattle) ; effectif : 2 ténors, 2 basses, 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette, 1 basson, 2 cors, 1 trompette, per- cussion, cordes ; éditions : Chester. Loin de ces spéculations sidérales, c’est un Stravinsky résolument terrestre que nous retrouvons avec Renard. Le Russe avait toujours eu des relations imprévues avec le chant. Lorsque la première guerre mondiale le confina en Suisse, c’est un bouquet de pièces d’esprit populaire qui s’empare de son esprit, le tout couronné par une évocation burlesque du Renard médiéval.