Entretien Avec Jean Beaudin : «Il Faut Abolir La Notion De Héros»

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Entretien Avec Jean Beaudin : «Il Faut Abolir La Notion De Héros» Document généré le 26 sept. 2021 17:34 Séquences La revue de cinéma Entretien avec Jean Beaudin «Il faut abolir la notion de héros» Léo Bonneville Numéro 89, juillet 1977 URI : https://id.erudit.org/iderudit/51216ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (imprimé) 1923-5100 (numérique) Découvrir la revue Citer ce document Bonneville, L. (1977). Entretien avec Jean Beaudin : «Il faut abolir la notion de héros». Séquences, (89), 4–12. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1977 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Jean-Claude Labrecque Jean Beaudin "// faut abolir la notion de héros t> SÉQUENCES 89 Le succès que vient de remporter à Cannes J. A.Martin photographe (Prix oecuménique et prix de l'interprétation féminine â Monique Mercure) met en évidence son réalisateur, Jean Beaudin. Nous n'avons pas attendu ce jour faste pour aller l'inter­ viewer sur sa carrière cinématographique. C'est après bien des déboires qu'il a pu tourner en toute quiétude son film le plus achevé J. A. Martin photographe. Déjà en voyant son court métrage Cher Théo, on découvrait l'attention de Jean Beaudin pour les relations humaines, les échanges fructueux, les rencontres significatrices. Donc le 8 mars dernier, nous avons pu parler de ses films et il s'est livré en toute liberté, reconnaissant les hauts et les bas d'un réalisateur en quête de sa personnalité. Et la consécration qu'il vient de recevoir à Cannes devrait l'encourager à poursuivre son oeuvre sur la voie qui est la sienne. L. B. L.B. - Jean Beaudin, vous venez de l'Ecole des L.B.-Est-ce qu'il y avait une relation entre ce Beaux-Arts de Zurich (Suisse). Comment en que vous faisiez â Zurich et ce que vous alliez ètes-vous venu à entrer à l'Office national du faire ici ? film? J.B.-C'était nouveau. Je n'avais jamais fait J.B.-Je me cherchais un emploi. C'est aussi d'animation. Mais je savais dessiner, je sa­ simple que cela. vais composer et j'aimais le cinéma. L.B. - Mais pourquoi précisément le cinéma ? L.B. - Et quand vous faites du cinéma, vous vous J.B. - Le cinéma m'a toujours passionné. J'ai intéressez à la géométrie et aux mathématiques. appris à aimer le cinéma dans le sous-sol J.B. - Ce n'est pas que je m'intéressais par­ de l'église Saint-Alphonse d'Youville. C'est ticulièrement à ces deux disciplines. Mais ma soeur qui m'y amenait. En ce temps-là, j'ai travaillé plus d'un an avec l'équipe an­ il n'y avait pas de télévision. Il n'y avait pas glaise à faire toutes sortes de choses. Au beaucoup de cinémas où les enfants étaient même moment, il s'est formé à l'équipe fran­ admis. Avec $0.35, on avait droit à un çaise (avec Jacques Parent, Michel Moreau, billet d'entrée, à un sac de chips et à un Robert Forget, Gilles Biais) un secteur pour la coke. C'était dans les années 40. préparation de films scientifiques et de films didactiques. Michel Moreau m'avait invité L.B.-Mais dans quelle intention étiez-vous donc allé aux Beaux-Arts ? à faire partie de l'équipe. J'ai accepté. Alors je me suis mis à travailler avec le professeur J.B.-Je n'avais pas d'intention particulière. Diénès qui avait trouvé une méthode pour J'aimais beaucoup les arts. C'était suffisant. enseigner les mathématiques, à l'élémentaire. L.B. - Pourquoi la Suisse après Québec ? Avec lui, je préparais des scénarios de films J.B. - A cette époque-là, j'adorais la photo­ sur la théorie des ensembles, sur la multi­ graphie. Et en Suisse, on s'intéressait préci­ plication, etc. C'était donc des commandes. sément à la photographie. Quand je suis Petit à petit, au lieu de découper du papier revenu à Montréal, je pensais à l'Office na­ et de tracer des dessins, je me suis mis à tra­ tional du film. Déjà, quand j'étais aux Beaux- vailler avec des enfants. Le premier film que Arts, j'avais fait une demande d'emploi à nous avons fait avec des enfants portait l'O.N.F. A mon retour, je suis allé voir sur la théorie des ensembles. J'avais ha­ Wolf Koenig qui s'occupait de l'animation billé les enfants avec des collants rouges, à l'O.N.F. Je lui ai montré mes dessins qu'il des collants jaunes, des collants verts... a trouvé intéressants. Et j'ai commencé à Nous filmions en 16mm et le film était en­ faire des petits films pour inviter les gens suite réduit en 8mm pour être mis en cassette à poster leurs cartes assez tôt pour Noël. mais sans son. Ces cassettes étaient dis- JUILLET 1977 tribuées dans les écoles. C'est alors que ge aurait pu être sauvé s'il avait pu le com­ j'ai commencé à m'emballer pour le cinéma. muniquer rapidement avant de mourir. Et, C'est à cette occasion que j'ai découvert ce en travaillant, je me suis rendu compte que c'était que travailler avec une équipe. que la recherche scientifique, c'était tout un L'animation c'est presqu'un travail "claus- monde. C'est pour cela que j'ai introduit trophobique". Il faut vraiment aimer cela. dans le film, le club des Popeyes (des mo­ L.B.-Avec Vertige, vous montrez d'une façon tocyclistes) qui est aussi un monde : un mon­ fascinante différentes facettes du jeu. Quelle de aussi fermé, aussi "claustrophobique" était votre intention en faisant ce film ? que finalement le monde de la recherche scientifique. J'avais fait une sorte de paral­ J.B.-Vertige (1968) est un film très impor­ lèle entre ces mondes et le monde étudiant. tant pour moi. C'est le premier film sonore que j'ai réalisé. Au départ, c'était un film Des échecs révélateurs didactique. J'avais travaillé pour ce film avec Michel Trottier, un psycho-sociologue. L.B.-En 1970, vous entreprenez votre premier La démarche était donc très scientifique, long métrage de fiction, Stop. Quelle a été, dans très didactique. Du moins sur le plan de la le scénario, votre collaboration avec Clément Perron et qu'est-ce qui vous intéressait dans recherche et de la scénarisation. Puis le ce sujet ? film a débouché sur la folie complète. Je me suis laissé prendre par tout ce qui se J.B.-Au point de départ, disons que c'est passait ici et là dans les années 67 et un film raté. Le scénario était à la fois de 68. Pensez aux émeutes à Boston, aux Clément Perron et de moi-même. L'idée événements de mai 68, à Paris, etc. fondamentale du film était le décalage en­ Vertige, c'était la drogue, la contestation . tre ce qu'un homme pense et ce qu'un Tout était dans ce film. Aussi, sur le plan homme fait. Malheureusement je n'ai pas cinématographique, tout y était également. su bien exploiter ce décalage entre la pen­ C'était une aventure incroyable. C'était la sée et l'action. Un jour, peut-être, je repren­ première fois que je travaillais avec Pierre drai ce sujet. A l'époque je n'avais pas as­ Mignot. Jean-Claude Labrecque était à la sez de métier et de maturité. D'ailleurs je caméra. me rends compte de plus en plus que la pensée politique des gens de mon entou­ L.B. - Ensuite vous faites un film qui s'intitule ... rage et leur manière de vivre, au Québec, Et pourquoi pas. sont d'une incohérence inadmissible. Cette J.B.-...Et pourquoi pas, c'était une com­ dichotomie que je trouve chez les gens mandite payée par le Ministère de la re­ entre leur capacité d'agir et leur intention, cherche scientifique, à Ottawa, qui voulait cela m'a toujours intéressé. précisément montrer le travail de la recher­ che scientifique fédérale. J'ai alors rencontré L.B. - La critique n'a pas été tendre pour ce film un homme vraiment extraordinaire qui est de­ et l'accueil du public a été si froid que le film venu le personnage central du film. C'était a quitté l'affiche après une semaine. A quoi un Allemand émigré, vivant au Canada et attribuez-vous personnellement cet échec ? qui faisait de la recherche en communication J.B. - Finalement, c'est un film qui ne disait au niveau de la cellule humaine, grâce à pas ce qu'il avait à dire. C'est un film inexis­ l'encéphalogramme. Son hypothèse consis­ tant. tait à trouver le système qui permettrait des L.B. - Pourquoi avez-vous changé le titre Fausse échanges rapides. Il pensait à l'héritage piste pour Stop ? d'un homme comme Einstein. Tout son baga­ J.B. - J'avoue que le titre Fausse piste est SEQUENCES 89 plus juste que Stop. Il y avait peut-être une ment le film était mauvais. On ne pouvait sorte de rapport entre le personnage qui se tromper.
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