<<

DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

Mycotope J. - Synmycies épixyles des troncs debout. Mycotope T. - Synmycies du sol herbeux azoté (Abondance-dominance : 1) des chemins forestiers. Soigneusement entretenus, les rares arbres de la (Abondance-dominance : 1) futaie ne constituent pas, ici, un site particulièrement Deux espèces récoltées à Esneux dans ce mycotope favorable au développement d'une fonge. Ce mycotope n'autorisent pas le moindre commentaire. ne s'observe qu'à la faveur de vieux troncs de charmes, taillés en têtard, vestiges d'anciennes limites de pro­ Mycotope V. - Synmycies des endroits dégradés priétés. à graminées. 2 espèces, résupinées et confluentes, Phellinus toru­ (Abondance-dominance : +) losus et Stereum rugosum, ont été observées à Esneux, dans ce mycotope. Ce mycotope accidentel a été observé à Marenne en lisière du bois et à Hamoir dans une petite clairière ensoleillée. Mycotope K. - Synmycies épixyles des cimes Les synmycies en question donnent une liste de des arbres de futaie. 9 espèces, mais une seule, Hygrophorus niveus, est (Abondance-dominance : 1) commune aux deux sites. Il s'agit évidemment de frag­ ments de groupements de pelouses; ils ne sont cités ici Ce mycotope est peu développé dans ces futaies que pour mémoire. claires sur taillis. Etudié à Esneux (Beaumont), repéré aussi à Hamoir-Lassus, il nous a fourni une liste de 5 taxons, dont 4 se retrouvent dans les deux bois Mycotope Z. - Synmycies des fauldes. (50 %) : (Abondance-dominance : +) Constance V: Les charbonnières, mycotope classique, nous ont Peniophora corticalis fourni trois listes (2 à Esneux, 1 à Ben-Ahin) compor­ Phlebia a11rc1111iaca tant 6 espèces dont 2, Coprinus boudieri et Tephro­ Poria versipora phana ambusta, se retrouvent dans chaque liste. Stere11m mgos11m Une seule espèce, Tephrophana ambusta, atteint le chiffre de fréquence 3. Le chiffre de fréquence 3 est atteint par Peniophora corticalis. Les 6 espèces observées ont une sociabilité grégai­ re « g » et leur physionomie se répartit entre les facies 4 des espèces sont résupinées-confluentes cc a » agaricoïde (16,6 %) et anthracophiloïde, caractérisé par (80 %), la dernière étant groupée-confluente cc ga » : une taille petite et une couleur grise ou sale (83,3 %). glandulosa (20 %). Une espèce a une ph y si on o mie trémelloïde, , les 4 autres sont corticioïdes (80 %) : CONCLUSIONS DU CHAPITRE ID Peniophora corticalis 1. La mycétation de 4 Chênaies à Charmes médio­ Phlebia a11ra111iaca Poria versipora européennes, sous-association à Primula officinalis, a S1ere11m mgos11m été analysée et décrite : 14 mycotopes ont été distin­ gués, 324 taxons étudiés et 1 508 données mycosociolo­ Cette fonge ne se développe qu'en automne-arrière­ giques rassemblées. Les tableaux 31 et 32 donnent un automne et hiver, le maximum se situant durant aperçu statistique des principales observations sociolo­ l'arrière-automne : giques. [a-AA-h]." 2. La fonge terrestre comprend, à côté d'une fonge endogée, rare et peu connue, une fonge épigée riche : 220 taxons dont 35,4 % sont des constantes. Mycotope M. - Synmycies des coussins de mousses. La fonge épixyle est surtout bien développée sur les (Abondance-dominance : +) souches (39 taxons) où on compte 41 % de constantes; Les touffes d'Atrichum undulatum constituent un cette fonge est bien individualisée aussi sur les brindil­ habitat pour des espèces bryophiles de petite taille. les près du sol (11 espèces) et sur le bois des cépées Nous n'avons eu l'occasion de rencontrer ici que (12 espèces). 2 espèces : Omphalia f ibula et O. swartzii. Ce n'est La fonge bryophile n'est citée que pour mémoire. que par l'accumulation des données qu'il sera possible, Trois mycotopes anthropogènes ont été visités : sol plus tard, de décrire des mycotopes aussi pauvres en herbeux fumé des chemins, pelouses de dégradation, espèces. sol calciné des charbonnières.

111 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 31. - Querceto-Carpinetum medioeuropaeum primuletosum. Mycotopes observés. - Nombre de taxons présents, constants, fréquents.

Constants Fréquents 1 Nombre de taxons présents Mycotopes observés - Il Il Sites ...... E B M H Tot. V IV Il Max. 4 1 Max. 3 1 1 1 1 Il 1

A. - Sur le sol humeux ...... 170 121 100 89 220 46 32 1 21 C. - Dans la couche de feuilles mortes . ... 1 - - - 1 -- -- D. - Sur les souches ...... 29 20 15 22 39 11 5 1 4 E. - Sur les brindilles près du sol ...... 6 4 4 4 11 1 - - 1 F. - Sur les branches mortes près du sol ... 8 - -- 8 - - - 2 G. - Sur les troncs abattus ...... 5 - - - 5 - - - 3 H. - Sur le bois des buissons ...... 2 --- 2 - - -- I. - Sur le bois des cépées ...... 8 2 8 7 12 2 2 - 5 J. - Sur les troncs debout ...... 2 --- 2 - - - - K . - Sur le bois des cimes ...... 5 - - 4 5 4 - - 1 M . - Dans les coussins de mousses ...... 2 1 - - 2 1 - -- T. - Sur le sol herbeux azoté ...... 2 - - - 2 - --- V. - Aux endroits dégradés à graminées ... - - 4 6 9 1 -- 1 Z. - Sur les fauldes ...... 5 3 - - 6 2 -- 1

TABLEAU 32. - Querceto-Carpinetum medioeuropaeum primuletosum. Types de sociabilité et types physionomiques dominants.

T ypes de sociabilité Nombre (en % du nombre de taxons de la synmycie) Physionomie de taxons Synmycies de la - synmycie O I 0 oc s g gc c gai i ai ga a Facies dominants / O 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

A 220 3,6 0,9 10,4 79 5 - 0,45 -- - - agaricoïde ...... 90 ...... 38,4 '"'""'d'pleurotoïde ...... 38,4 D 39 - - 10,2 10,2 38,4 5 - 17,9 10,2 2,5 5 ! corticioïde ...... 5 trémelloïde ...... 2,5

I 12 - -- - 25 corticioïde ...... 58 ,2 - - -- 33,3 33,3 trémelloïde ...... 33,3

K 5 - - trémelloïde ...... 20 ------20 80 corticioïde ...... 80

1

3. La physionomie mycologique du Q.-C. m. p. Chacune de ces mycosynec1es est caractérisée par comporte deux éléments déterminants : la sociabilité et le type de sociabilité et le type physionomique domi­ le facies des carpophores dans les différents mycotopes, nants des carpophores : d'une part; les aspects saisonniers, d'autre part. Le tableau 32 rassemble les faits sociaux et physionomi­ synmycies épigées : type (( g » - facies agaricoïde ques des quatre principaux mycotopes de la forêt et met en évidence une stratification nette depuis le sol synmycies des souches : type <( gc » - facies agaricoïde jusqu'à la cime des arbres. et facies pleurotoïde

112 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE synrnycies des cépées : type << a '' - facies corticioïde Au total, la physionomie mycologique du Q.-C. et facies trémelloïde m. p. prend cinq aspects saisonniers au cours de synmycies des cimes : type « a » - facies corticioïde l'année: et facies trémelloïde. a) un aspect vernal, très nettement caractérisé par Si ces deux dernières synmycies diffèrent nettement les grands Discomycètes (Morchella, Mitrophora, Ver­ quant aux pourcentages, elles diffèrent peu quant aux pa), par Calocybe georgii et par les Polyporellus; les types représentés. souches se garnissent de Pholiota; Ceci peut s'expliquer écologiquement par Je traite­ b) un aspect estival qui fait directement suite à ment des forêts étudiées en taillis sous futaie claire; l'aspect vernal et qui est caractérisé par les Bolets, les champignons qui vivent sur le bois mort du taillis Russules et Chanterelles; se trouvent, en somme, exposés à des conditions pres­ que aussi arides que les conditions auxquelles sont c) un aspect automnal séparé de l'aspect précédent exposées les espèces qui vivent dans les cimes des par un arrêt de développement chez les espèces terres­ arbres de futaie. Il est dès lors normal que Jeurs types tres; cet aspect automnal montre toutes les strates de physionomiques soient les mêmes, en vertu de la loi la forêt garnies de champignons : c'est l'aspect maxi­ de convergence épharmonique. mal annuel et il est caractérisé en particulier par les Il y a lieu de remarquer aussi comment les facies Cortinaires et les Tricholomes; se chevauchent d'une strate à l'autre et comment ils se relayent. d) un aspect arrière-automnal qui succède aux pre­ mières gelées et qui est nettement caractérisé par de C'est la fange des souches qui compte le plus de grands champignons disposés en cercles sur le sol : types différents. II y aura lieu de rechercher ultérieure­ C. ment si ce mélange de types correspond à la situation geotropa, nebularis, Rhodopaxillus nudus, et par le développement des épixyles ligneux, en parti­ intermédiaire du mycotope entre les strates terrestres et culier ceux des cépées qui atteignent leur aspect les strates épixyles aériennes ou bien si la définition maximal; des mycotopes manque d'homogénéité. e) un aspect hivernal, parfois relativement riche - 4. Le développement saisonnier des carpophores en cas d'hiver doux -, qui prolonge l'aspect précé­ répond a ux formules suivantes : dent; cet aspect correspond au maximum de dévelop­ pement de la fange ligneuse des souches et à l'appari­ Mycosynécies A: [V E 1 Â - aa ... (h) tion d'espèces charnues typiquement hivernales : Mycosynécies D : [(e)-Â- aa - H -v-] velutipes. Mycosynécies I [(e) - a - AA" - h ... (v) ] La fin de l'aspect hivernal correspond avec le Mycosynécies K: [ a-AA-h" début de l'aspect vernal. Il n'y a donc à aucun moment d'hiatus total dans la mycétation du Querceto-Carpi­ On constate donc que du sol au sommet des arbres, netum medioeuropaeum primuletosum, bien qu'il le nombre et l'importance des aspects saisonniers dimi­ n'héberge guère qu'une espèce pérennante : Stereum nuent sensiblement. rugosum.

CHAPITRE IV

LA CHÊNAIE XÉROPHILE À CHÊNES PUBESCENTS (Querceto-Lithospermetum (BR.-BL.) Tüx.)

L'association forestière la plus xérophile de notre est représenté par des groupements thermophiles riches pays est la Chênaie à Chênes pubescents. Reconnue en espèces méditerranéennes ou subméditerranéennes chez nous par MossERAY (1941), cette association a été qui constituent l'étage du Chêne pubescent. étudiée par le Centre de Cartographie phytosociolo­ En Belgique, une seule association, le Querceto­ gique de Gembloux (LOUIS et LEBRUN, 1942; Lithospermetum représente cet étage et en constitue MULLENDERS et NorRFALISE, 1948; LEBRUN, NorR­ une irradiation nordique et subatlantique très appau­ FALISE, HEINEMANN et V ANDEN BERGHEN, 1949). vrie. Ce Querceto-Lithospennetum est très rare et il se Dans les régions médioeuropéennes confinant au cantonne sur les versants calcaires les plus chauds, cercle de végétation méditerranéen, le climax forestier exposés au sud et fortement inclinés : il se rencontre

113 9 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

sous sa forme typique (Q.-L. typicum) dans la vallée de la Grande-Tinaimont (Han-sur-Lesse) (carte 4). Nous la Lesse (Han-sur-Lesse, Ave-et-Auffe) et sous sa avons, en outre, effectué un relevé comparatif le 4 sep­ variante à Buis (Q.-L. buxetosum) dans les vallées de tembre 1946 en Bohême, près de Prague (Prokopské la Meuse, du Viroin, de la Sambre et de la Molignée. udolé). Sur les côtes xérothermiques qu'elle colonise chez Nous présenterons dans ce travail les observations nous, cette forêt jouit en hiver d'un microclimat relati­ mycosociologiques effectuées, à l'occasion de 2 relevés vement doux et dès le printemps, qui est précoce (voir détaillés, à la Grande-Tinaimont (Han-sur-Lesse). Nous tableau 39), elle subit des conditions xérothermiques sommes loin d'être à même de donner de ce type de extrêmes. Il suffit pour faire ressortir ce caractère xéro­ forêt une image mycologique tant soit peu complète. tbermique de comparer le Querceto-Lithospennetum Néanmoins les observations faites jusqu'à présent per­ à une forêt thermophile du Querceto-Carpinetum mettent déjà de mettre en évidence des faits fongi ti ­ medioeuropaeum primuletosum telle que les forêts que ques remarquables et nous n'avons pas cru devoir nous avons étudiées au chapitre précédent. Les don­ différer leur publication. nées du tableau 33, extraites de MULLENDERS et NOIRFALISE (1948), révèlent l'ampleur des écarts ther­ Le tableau 34 situe écologiquement le site de la miques et hygriques entre les deux associations. Grande-Tinaimont à Han-sur-Lesse.

TABLEAU 33. - Querceto-Lithospermetum. Régime thermique et déficit de saturation comparés à ceux du Querceto-Carpinetum medioeuropaeum primuletosum.

Température de l'air Température Déficit du sol de Groupements Exposition Pente àlOcm saturation à 1 m au sol de profondeur à lm 1

Q.-L...... s 35° 200 17°3 14° 6.2 Q.-C. m. p. ... s 35° 17°5 15°1 12°9 3.8

(D'après MULLENDERS et NOJRFALISE, 1948; Ravin du Colébi, 9.Yll.46, 12 h G.M.T.)

Le sol du Querceto-Lithospermetum a un profil TABLEAU 34. - Querceto-Lithospermetum typicum. A-C superficiel (10 à 25 cm) et une réaction basique. Caractères généraux du site étudié. C'est un sol carbonaté juvénile, voisin de l'état sque­ lettique et qui s'apparente au groupe des rendzines. Site ... Grande­ La structure floristique du Querceto-Lithosperme­ Tinaimont tum est plus pauvre chez nous que dans les pays plus méridionaux et plus continentaux. Ses principales Altitude (m) 200-300 Situation ... Versant caractéristiques (Lithospennum purpureo-coeruleum, Exposition .. s Peucedanum cervaria, Viola mirabilis) l'accompagnent Pente .. 30°-40° Traitement . Taillis jusque dans la vallée de la Moselle, où nous les avons Sous-sol, étage .. Givétien récoltées, mais elles ne pénètrent pas en Belgique; Sous-sol, nature . Calcaire pH du sol .. . .. 7 à 7,5 néanmoins son cortège floristique y comprend encore un lot important d'espèces communes dans l'étage du Température moyenne annuelle vraie de la région (1) ... Chêne pubescent (Quercus pubescens, Buxus semper­ virens, Sorbus aria, Bupleurum falcatum, Geranium Pluviosité annuelle moyenne de la région (mm) (1) ...... 857 sanguineum, etc.). Indice annuel de Lang (P/T) (1) .. . 100,8

§ 1. LES SITES ETUDIES Le tableau 35 donne les relevés phytosociologiques Nous disposons de quelques données mycologiques que nous avons effectués dans ce bois. sur les bosquets du Querceto-Lithospermetum de la Montagne-au-Buis (Nismes), des Rochers de Cham­ (1) Le microclimat local du site possède un caractère plus xérothermique que ne le laissent supposer les moyennes vala­ palle (Yvoir), du Château de Beaufort (Ben-Ahin), de bles pour le climat de toute la région de Han et Rochefort.

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Carte 4

CHÊNAIES XÉROPHILES À CHÊNES PUBESCENTS

O Sites visités .

..Â. Site analysé sociologiquement. • ...... -T" ...... ,_. ~ ; ,_. ... ,,_ .,...... ~ Vt .. ~. ... h • . -raAA ,.. .. F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 35. - Querccto-Lithospermetum typicum. Relevés phytosociologiques.

Site Grande-Tinaimont

Dates des relevés .. 6.VIII.43 24.IX.50 20.V.51

Superficie des relevés (ha) 0,5 0,25

Couverture de la strate arborescente . 50 % 50 % 50 % Cou\·erture de la strate herbacée 25 % JO % 15 %

Couverture de la strate muscinale 2 % 2 % 2 %

Caractéristiques de ! 'association :

Quercus pubescens et Quercus pubescens X Q. sessilis 3.3 3.3 3.3

Sorbus aria J. 1 1.1 + . I Sorbus tormi11alis 1. 2

Pirus communis .. 1. 1 1.1

Campamtla persicifolia +. J 1. 1

Bupleurwn f alcawm .. 1.2 + + .2 Hypericum momanum +

Rhamnus cathariica .. +

R osa X sabini + . 3 + .2

Digilalis luiea 1. J +. I

Caractéristiques de l 'alliance (Quercion pubescemis sessilijlorae) et de l 'ordre (Querceialia pubescenris sessilijlorae) :

Virbunum lamana ... 1. 1 2.1 1. 1

Geranium sa11gui11eu111 1. 3 1. 2 J. 3

Polygo11acw11 officinale 1.1 +. I 1.2

Helleborus f oelidus ... 1.1 J. 1 J. 1

Vincecoxicum officinale + .2 1.1 t. 1

Fragaria viridis . + . I + . JO ( 1-2)

Liguscrum vu/gare + .2

lnula conyz a ... 1. J + . I .1

Pri11111la officinalis 1. 2

Caractéristi ques de l a classe (Querceco-Fagetea) :

Quercus robur .. . +

Cary/us avellana 2.2 2.2 2.2

Crataegus 111onogy11a . 2.2 2.2 1.2

Crataegus oxyacantha 1. 2 1.2 + .2 Clemaiis vilalba . 1.2 1. 2 1. 2 Rosa canina J. 2 1.2 1. 2 spinosa .. 1. 2 J . 2 J. 2 Cornus sanguinea +.2 + .2

116 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 35 (suite).

Site Grande-Tinaimont

Acer campestre .. +.2 Tilia platyphyllos +.2 H edera helix + + Malus communis + Geranium robertianum +

Trans gr es s i v es de 1' ordre des Fagetalia : Acer pse11doplatanus .. + Poa nemoralis ... + + Campanula trachelium + Euphorbia amygdaloides ... +

Fagus silvarica .. 1 .2 +.2 Anemone nemorosa + Brachypodium silvaticum .. + + Carpinus betulus 1.2 1.2 +. 2 Evonymus europaeus .. + Carex digitata ... +.2 1.2 +.2 Viola hirta . ]. 1 ]. 1 1.1 Aq11ilegia vulgaris + Rosa arvensis .. . +. 2 +.2 Viola silvestris .. . + M ercurialis perennis .. + Dryopteris jilix-mas .. +

Trans gr es si v es des p e 1ou ses (Xerobromelllmerecu) : Teucrium chamaedrys + + +.2 Euphorbia cyparissias +.2 Hippocrepis comosa ... + +. 3 Sedum album ... +.2 +. 2 +.2 Cerastium semidecandrum . + Thymus gr. serpyllum +.2 +.3 +. 2 Sesleria coerulea +. 2 Sa11g11isorba minor + Festuca duriuscula +.2 +.2 +.2 Potemilla verna . +. 3 H eliamhe11111m nummularium ... !. 2 +. 3 Arabis hirsuta .. . + Aster linosyris .. . +.2 Carex hwnilis .. . +.2 +.2 Origanum vulgare +.2

117 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

T ABLEAU 35 (suite). Tableau 36, en annexe.

Site Grande-Tinaimont

R osa pimpinellifolia .. J. 3 + .2 J. 3 Epipactis airorubens .. +. I

Com pagnes : Quercus sessilis 2.3 2.3 l. 3 R osa dumalis var. afzeliana + R osa canina var. tomeniella ). 1 + Rosa tomentosa .. + + Rosa rubiginosa .. + + + Jlex aquifolium .. + L onicera periclymenum + Melica nutans ... +

Dactylis glomerata + + Fragaria vesca .. + + Stellaria holostea + Verbascum lychnitis .. + + Campanula glomerata +

Geum urbanum . . . .. + +

T eucrium scorodonia . +

Stachys officinalis ... +

Solidago virga-aurea . +

Hypnwn cupressiforme + .3 J. 3 Rhytidiadelphus triquetrus 1. 2 J. 2

Fissidens taxifolius ... +.2

La Grande-Tinaimont. Les relevés que nous avons faits dans ce bois mon­ trent que sa composition floristique est très riche en La Grande-Tinaimont est constituée par un gros espèces caractéristiques du groupement et nous per­ mamelon de calcaire givétien qui forme relief en bor­ mettent d'inclure parmi ces espèces Rosa x sabini, dure de la Cbavée de la Lesse, à Han-sur-Lesse (pho­ rarissime hybride entre Rosa pimpinellifolia et Rosa to 7). Le flanc sud de cette colline porte un taillis rubiginosa; cet hybride fixé forme des colonies très appartenant au Querceto-Lithospermetum (photo 8); ce taillis, qui reste bas (3 à 6 m) et clair, est surtout nombreuses à la Grande-Tinaimont. constitué par des formes intermédiaires entre le Chêne Les espèces thermophiles et calcicoles abondent pubescent et le Chêne sessile; les vides sont soit com­ dans le cortège floristique de l'association et elles sont blés par des broussailles épineuses, soit occupés par les meilleures indicatrices du microclimat et de l'écolo­ des plages de pelouses xérothermiques. La circulation gie du site. dans ce taillis est extrêmement malaisée : le tableau 35 et la photo 8 montrent combien y sont nombreux les Deux relevés mycologiques seulement ont été faits arbustes et arbrisseaux épineux. Le sol montre, sur le à la Grande-Tinaimont, mais ils ont suffi à montrer calcaire givétien compact, un horizon très superficiel l'extraordinaire richesse de ce bois en champignons et (10-15 cm) de terre meuble à structure grumeleuse, à révéler bon nombre d'espèces qui jusqu'à présent lui basique (pH : 7 à 7 ,5) et riche en fragments de roches. sont particulières.

118 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

Le tableau 36 donne le détail de ces deux relevés. 5 espèces ont été observées en petites touffes isolées Les 5 mycotopes observés et les 120 taxons recensés (( c )) (5,3 %) : ont fourni 147 données mycosociologiques. duraci1111s Cortinari11s infractus Cortinarius prasi11us § 2. LES MYCOSYNECIES OBSERVEES Lyophyllum aggregatum L yophyllum infumat11m

Un seul mycotope terrestre, 3 mycotopes ligneux et 15 espèces n'ont montré que des carpophores soli­ un mycotope bryophytique ont été repérés dans le taires << s 11 (15,9 %) : Querceto-Lithospermetum de la Grande-Tinaimont. ina11rata Ne disposant que de données relatives à un seul Bolet11s luridus site, nous renoncerons à discuter de la constance Bolet11s q11 eleti des espèces; nous nous efforcerons seulement de déga­ Bolet11s satanas ger quelques notions au sujet des caractères de fré­ Cortinari11s dionysae Cortinari11s g11ttat11s quence et des types sociaux et physionomiques (voir Cortinarius sodagnitus tableau 38). Cortinari11s solitari11s H ygrophor11s conic11s Lactari11s cf. pici1111s Mycotope A. - Synmycies épigées du sol forestier. Lepiota castanea (Abondance-dominance : S) M11cid11/a radicata Poly pi/11s 11mbellat11s Cette synmycie comporte une liste jusqu'à présent R11ss11/a mairei reconnue de 94 taxons; 16 de ceux-ci ont une fr é - albobrnnneum q u e n ce égale o u supérieure à 3. Une espèce, Au point de vue du type ph y s ion o m i que Hebe/onw sinapizans, a tteint la fréquence 5, cas unique d e s c a r p o p h o r e s , le facies agaricoïde est parmi les 6 formati ons foresti ères étudiées. représenté par 86 taxons, soit 91,4 % du nombre total 4 espèces a tteignent la fréquence 4: des taxons observés. Ce sont presque tous de très Ca111/rnrel/11s cibari11s grosses espèces charnues. Clai·aria cri.ria/a Il nous est impossible de donner le c y c 1 e sa i - Corti11ari11s coer11 /esce11s s on ni e r de cette fonge. Notre relevé d'août corres­ Tric/10/01110 alh11m pond très vraisemblablement à l'aspect maximal d'été, 11 taxons ont été observés avec une fréquence 3 : tandis que celui de fin septembre donne une image de Clm·aria ci11erea l'aspect maximal annuel. Corti11ari11.1· lmlliardi L'aspect saisonnier estival est nettement caractérisé Corti11ari11s colli11i111.1· par la grande abondance des Chanterelles et par la pré­ Corti11ari11s co1011e11s sence d'espèces qui lui sont propres : Boletus regius, Corti11ari11s i11/rac111s Corti1111ri11s ton•11s Russu/a aurata, R . rubicunda, Amanita inaurata. !lygrophor11s cossus L'aspect a utomnal est marqué par une extraordi­ /11 ocyhe geophylla var. a/ha naire richesse en Clavaires, en Cortinaires (19 espèces Lactari11s /11/ig.'11os11s dans un seul relevé), en H ygrophores, en Inocybes, en Lactari11.1· ichora111s Lactaires et en Tricholomes, que dominent physionomi­ Lacwri11s q11iet11s q uement les innombrables cercles denses de Hebeloma Au point de vue de la soc i a b i 1 i té des carpo­ sinapizans (5.4o ). phores, on peut constater que le type grégaire cc g n Il sera intéressant de rechercher si le réchauffement domine avec 66 taxons. soit 70.2 %. 5 espèces déve­ précoce du sol au printemps s'accompagne d'un déve­ loppaiènt leurs carpophores en troupes de touffes loppement mycologique abondant. Nous ne disposons, ccgcn (5,3 %): jusqu'à présent. que d'une liste dressée en fin de prin­ Ca111harel/11s cih11ri11.1· temps à Champalle (Yvoir) : llygrophor11s 11rh11sti1•11s Acetab11/a 1•11/garis llygrophor11.1· r11ss11/11 Clitocybe i11f1111dib11/iformis Leotia /11hrica cervicolor rmra P11s111laria rnp11laris Rhodophyllus clypeat11s Une espèce, Cortinarius bulliardi, formait des cer­ cles de touffes cc oc ll, 2 autres formaient de grands Ces quelques espèces nous laissent supposer que cercles cc o )) : l'aspect mycologique vernal du Querceto-Lithosperme­ Clitocybe cer11ssata tum présente des affinités avec celui du Querceto­ Hehe/oma si11apiza11s Carpinetum medioeuropaeum primuletosum veris.

119 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

En r é s u m é , les synmycies épigées de la Chê­ carpophores sont en majorité cespiteux (66,3 %) et de naie à Chênes pubescents (Querceto-Lithospermetum facies agaricoïde (58 %); le facies pleurotoïde est bien typicum), fort peu étudiées, comportent au moins 94 représenté (25 %). Il existe au moins 3 aspects sai­ taxons, laissent déjà apparaître 17 % d'espèces dont la sonniers : vernal, estival, automnal. fréquence est au moins moyenne, une d'entre elles atteignant la fréquence 5. Le type social dominant est Mycotope E. - Synmycies épixyles le type grégaire simple ou cespiteux (75,5 %). Presque des brindilles tombées près du sol toutes les espèces ont un facies agaricoïde et donnent (Abondance-dominance : 3) de gros carpophores charnus (91,4 %). On n'est pas suffisamment renseigné sur le cycle saisonnier : 3 Ce mycotope est bien individualisé dans ce type de aspects au moins existent : vernal, estival et automnal. bois; il est répandu partout, mais sa densité est faible. 8 espèces ont été observées en automne et une seule d'entre elles retrouvée en été. Mycotope D. - Synmycies épixyles de souches Toutes les espèces sont de sociabilité grégaire sim­ et des débris ligneux en étroit contact avec le sol. ple « g ». (Abondance-dominance : 3) Au point de vue physionomique, on peut constater Uniformément répandu, mais avec une densité fai­ que tous les carpophores sont de très petite taille, pas ble, ce mycotope a fourni une liste de 12 espèces dont du tout charnus, presque membraneux et qu'ils présen­ 2 seulement atteignent la fréquence 3 : tent des adaptations xérophytiques : les Marasmius sont reviviscents, Deconica crobula a une cuticule géla­ Stere11m hirs11t11m Xylaria hypoxy/on tineuse qui retient l'eau, les Dochmiopus vivent à la face inférieure des brindilles cachés du soleil et du Au point de vue de la soc i a b i 1 i té des car - vent. Leur facies se rapproche soit du type agaricoïde, pop ho r es, 8 espèces, soit 66,3 %, ont une sociabi­ soit du type pleurotoïde, mais il est avant tout marqué lité cespiteuse simple ou grégaire : par le caractère xérophytique. Collybia erythropus Collybia fusipes Mycotope 1. - Synmycies épixyles du bois des cépées. Hypholoma fasciculare piriforme (Abondance-domi nance : 3) Mycena ga/ericu/ata Ce mycotope bien individualisé physionomiquement M ycena inclina/a est répandu, mais peu dense et il ne s'est pas révélé Mycena po/ygramma Xylaria hy poxylon très riche. 4 espèces ont été observées dont 2 atteignent la 3 espèces ont été récoltées en carpophores soli­ fréquence 3. taires (25 %) : Les 4 espèces sont de type social confluent : 2 sont Fist11lina hepatica imbriquées-confluentes « ai 11 : Ganoderma lucidum Stere11m hirs11tum Xeru/a /ongipes (1) Stereum su/p/111ratum

<< Une espèce, Stereum hirsutum, était du type ai ». 2 sont grégaires confluentes << ga 11 : La physionomie des carpophores Trem e/la lutescens montre une nette dominance du facies agaricoïde Trem e/la m esenterica (58 %) sur le facies pleurotoïde (25 %). Au point de vue des aspects sa i sonniers, Les 2 espèces imbriquées-confluentes sont de facies les relevés de Han-sur-Lesse montrent qu'il existe un corticioïde; étroitement appliquées à la face inférieure aspect estival pauvre et un aspect automnal plus riche. du support, elles forment des plaques résupinées dont La liste dressée en fin de printemps à Champalle la marge seule est réfl échie et plus ou moins imbriquée. donne 2 champignons sur les souches : Polyporellus Les 2 Trémelles ont un facies trémelloïde. brumalis et Stereum gausapatum; il existe donc aussi Nous disposons à H an-sur-Lesse d'un relevé autom­ un aspect vernal. nal, la synmycie n'a pas été observée en été. A Cham­ La formule saisonnière doit être analogue à la for­ palle, Tremella mesenterica croît au printemps. Il mule du Querceto-Carpinetum medioeuropaeum pri­ existe donc au moins un aspect vernal et un aspect muletosum veris, mycotope D. automnal dans cette mycosynécie. En résumé, 12 espèces composent jusqu'à pré­ sent les synmycies épixyles des souches du Q.-L. Leurs Mycotope M. - Synmycies des coussins de mousses. (Abondance-dominance : 1) (1) N.D.L.R. : Il doit s'agir en fait de Xeru/a badia ( =Oudemansiella badia); voir observation dans les commen­ Ce mycotope est très peu développé. Quelques taires de l'index. mousses forment autour des souches de petites touffes

120 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 37. - Querceto-Lithospermetum typicum. Mycotopes observés. - Nombre de taxons présents, fréquents.

Nombre de taxons

Nl.ycotopes observés Fréquents Présents max. 5 max. 4 max. 3 1 1

A. - Sur le sol ...... 94 J 4 11 1 D. - Sur les souches ...... 12 - - 2 E. - Sur les brindilles près du sol ...... 8 - - - 1. - Sur le bois des cépées ...... 4 - - 2 Ni. - Dans les coussins de mousses ...... 2 - - -

'

TABLEAU 38. - Querceto-Litbospermetum typicum. Types de sociabilité et types physionomiques dominants.

Types de sociabilité Physionomie Nombre (en % du nombre de taxons de la synmycie) de taxons Synmycies de la synmycie 0 oc s g gc c ai ga Facies dominants % 1 1 1 1 1 1 1 1 1

A 94 2,1 1 15 ,9 70.2 5,3 5, 3 -- agaricoïde 91,4 agaricoïde 58 D 12 - - 25 - - 58 8,3 - pleurotoïde 25 agaricoïde modifié 75 E 8 - - - 100 - - -- pleurotoïde modifié 25 corticioïde 50 1 4 ------50 50 trémelloïde 50

1 1 1 1

serrées et fraîches dans la masse, quelques autres for­ CONCLUSIONS DU CHAPITRE IV ment de petites touffes plus lâches dans l'une ou l'autre anfractuosité ombragée, entre des débris de calcaire. 1. La mycétation d'une Chênaie à Chênes pubes­ cents a été analysée sommairement et décrite. 5 myco­ Cette mycosynécie, de rôle physionomique nul dans topes ont été distingués, 120 taxons étudiés et 147 don­ l'ensemble du bois, a fourni 2 espèces seulement : nées mycosociologiques rassemblées. Les tableaux 37 Clitocybe s11aveole11s et 38 donnent un aperçu des observations sociologiques. Omphalia fibula 2. La fonge terrestre n'est représentée, jusqu'ici, Leur facies est agaricoïde, moqifié par le milieu : que par la fonge épigée. Celle-ci a fourni en deux rele­ champignons grêles à long et mince : facies vés seulement une liste de 94 taxons, ce qui est tout à fibuloïde. fait remarquable. La fréquence des espèces y est élevée, Les deux récoltes sont automnales. une d'entre elles atteint le coefficient 5.

121 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

La fonge épixyle a été observée dans les mycotopes volume du substrat nutritif; il est donc normal qu'elles souches, brindilles près du sol et bois des cépées, où n'obéissent pas aux mêmes lois de stratification; leur elle compte 12, 8 et 4 espèces. sociabilité est grégaire et leur physionomie soit agari­ La fonge bryopbile est très réduite : 2 espèces coïde, soit pleurotoïde, présente dans les deux cas une observées. modification d'ordre épharmonique li ée au xérophy­ tisme. 3. Il est prématuré de chercher à définir la physio­ nomie mycologique du Querceto-Lithospermetum. Il 4. Les aspects mycologiques saï onniers du Quer­ est néanmoins déjà possible d'épingler certains faits ceto-Lithospermetum sont insuffisamment connus. d'ordre social et physionomique qui sont suffisamment Nous avons seulement que les myco ynécies A, D et I démontrés. ont un aspect vernal A, D, E un aspect estival et Quoique moins nette que dans les futaies sur taillis, qu'elles ont toutes un aspect automnal. Un maximum la stratification existe, qui montre l'évolution parallèle, existe en été et un autre en automne. On est en droit du sol jusque sur le bois mort du taillis, des types de de supposer que la physionomie mycologique du Q.-L. sociabilité et des facies. Les synmycies E paraissent prend au cours de l'année des aspect saisonniers ana­ faire exception : en ce qui les concerne le facteur déter­ logues à ceux du Querceto-Carpinetum medioeuro­ minant n'est pas le microclimat du mycotope, c'est le paeum primuletosum veris.

CHAPITRE V

LA FORÊT DE RAVIN À ÉRABLES ET FRÊNES (Acereto-Fraxinetum (GRADMANN) Tüx.)

Les ravins encaissés aux versants faiblement éclai­ Ce tableau fait ressortir les deux traits dominants rés, les pentes d'éboulis ombreuses et fraîches héber­ de l'écologie de l'A cereto-Fraxine/11111 : lenteur du gent une forêt hygrosciaphile riche en Frênes, en Era­ réchauffement printanier et haut degré de l'humidité bles et en Tilleuls (Acereto-Fraxinetum). Cette associa­ de l'air en été. tion est considérée comme caractéristique de l'horizon Le sol de l'Acereto-Fraxinetum est frais et généra­ inférieur de l'étage du Hêtre, mais cette notion deman­ lement très profond; MULLENDERS et OIRFALISE ont de à être vérifiée en Belgique (Laurs et LEBRUN, 1942, mesuré des profondeurs d'horizons meubles variant p. 71), où on la trouve au sein de l'étage du Chêne­ entre 50 et 110 cm; nos observation se situent dans les Charme, à la faveur vraisemblablement de conditions mêmes normes. Nous avons noté des variations de pH physiographiques et climatologiques locales (1). de 5,8 à 6,5 (mesures faites dans les LO cm superficiels L'Acereto-Fraxinetum est fréquent en Haute Belgi­ du sol). que où il s'installe généralement sur les éboulis calcai­ La composition floristique de l'A cereto-Fraxinetum res au pied des falaises, aux expositions nord et ouest. est très caractéristique. Ce sont des espèces d'ombre et Une variante en a été signalée sur sols si liceux et il de fraîcheur telles que Actaea spicata, Cardamine semble bien que l'Acereto-Fraxinetum est indifférent à impatiens, Lunaria rediviva et di verses Fougères, dont la nature du sol (1). Phyllitis scolopendrium, qui créent la physionomie du C'est le microclimat qui est le facteur déterminant sous-bois. de cette association et qui en caractérise le mieux l'éco­ logie. Cette forêt est humide et froide, la luminosité y Cette forêt est généralement traitée en futaie sur est très faible. MULLENDERS et NOIRFALISE (1948) ont taillis. La futaie est composée par les Frênes et les montré l'ampleur des écarts microclimatiques qui Erables auxquels se mêlent quelques Chênes et quel­ existent entre cette forêt et d'autres forêts calcaires, le ques Hêtres. A ces essences s'ajoutent dans le taillis Querceto-Carpinetum medioeuropaeum primuletosum du Coudrier, du Tilleul, du Charme, du Merisier. La veris et le Querceto-Lithospermetum. Les données du Clématite et le Lierre s'enlacent autour des troncs et tableau 39 sont extraites ou extrapolées des observa­ des branches en lianes vigoureuses et portent leurs tions de ces auteurs. rameaux florifères au niveau des cimes. Lorsque le site s'y prête, le traitement forestier peut (1) N.D.L.R. : Voir e.a. la mise au point de A. No1RFA­ être différent et favoriser le développement artificiel LISE, Les érablières de ravin en Belgique. Bull. Jard. Bot. d'une Hêtraie traitée en futaie pleine. Nous rencontre­ Etat Brux., 30, 37-49, 1960. rons ce cas dans deux des sites étudiés.

122 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 39. - Acereto-Fraxinetum. Comparaison microclimatologique avec le Querceto-Lithospermetum et le Querceto-Carpinetum medioeuropaeum primuletosum veris.

Printemps Eté Warnant Colébi 10.V.46 1 9.VII.46 1

Groupement ...... QL AF QL QCmp AF 1 1 1 1 1

Exposition ...... s 1 N-E s s N Pente ...... 30° 25° 35° 35° 40° Heure GMT...... 15 h 13 h 12 h 12 h 12 h Température de l'air à 1 m ...... 26°1 20°9 20° 18°5 17°5 Déficit de saturation à 1 m (en mm de Hg) ...... 19,6 13,3 6,2 3,8 2,8

§ 1. LES SITES ETUDIES Le Bois de Préale (Royseux, Vierset-Barse). Une falaise de calcaire carbonifère, garnie à sa base Nous disposons de données mycologiques sur diffé­ d'un bel ébouli et creusée de ravines limoneuses con­ rents A cereto-Fraxinetum du district mosan moyen et stitue à Royseux le versant gauche de la vallée du nous avons effectué un sondage en Haute Ardenne Hoyoux. Un Acereto-Fraxinetum très ombreux et très dans la variante montagnarde siliceuse du groupement frais s'y est installé et forme une futaie de 15 à 20 m (carte 5) : de Frênes, d'Erables et de Chênes sur un haut taillis Forêt: Fonds de la Magne. d'essences mélangées parmi lesquelles abonde le Til­ Tilff (Méry): Grotte de Monceau. leul. C'est le Bois de Préale (photo 9). Esneux (Ham) : Bois de Ham. L'abondance des fougères fragiles et des espèces Esneux (Beaumont) : bois du versant nord. différentielles des sols frais fait ressortir le caractère Rouvreux : Château d'Amblève (ravin nord). Hamoir : Coteau du Guet. humide du sol et de l'air dans le Bois de Préale. Hamoir : Bois de Xhignesse. Le tableau 42 donne le détail des relevés mycolo­ Xhoris : Heid des Strichons. giques faits à Royseux. Les 9 mycotopes repérés et les Tohogne (Verlaine) : Bois de la Grotte. 184 taxons recensés ont fourni 424 données mycoso­ Vieuxville (Sy) : Bois des Rochers. ciologiques. Rochefort : Thier des Falises. Les caractères microclimatiques et la position géo­ Han-sur-Lesse: Goufre de Belvaux. Han-sur-Lesse: Griffalaux. graphique de l'association sont soulignés par la pré­ Ramioul : Bois de la Grotte. sence d'un bon nombre d'espèces montagnardes (ôm). Ehein : Bois d'Engihoul. Vierset-Barse (Royseux) : Bois de Préale. Modave (Château) : Bois du Parc. Le Bois du Parc du Château de Modave. Ben-Ahin : Bois de Solières. Marche-les-Dames: Bois des Rochers. Au niveau du Château historique de Modave, la Waulsort : bois devant Falmignoul. vallée du Hoyoux est très étroite et très encaissée, la Robertville : bois sous les ruines de Reinarstein. fraîcheur y est permanente. Les pentes rocheuses et les éboulis exposés au NW, au N, au NE sont coloni­ Nous présentons dans ce travail les observations sés par un Acereto-Fraxinetum. Etabli sur calcaire mycosociologiques approfondies effectuées dans cinq carbonifère, de l'étage Viséen supérieur, le sol est argi­ de ces bois : le Bois de Préale à Vierset-Barse (Royseux), lo-calcaire, riche en , profond et frais. le Bois du Parc du Château de Modave, le Thier des Le Hêtre est artificiellement favorisé dans la futaie, Falises à Rochefort, le Bois de Ham à Esneux, le mais on retrouve dans le sous-bois, les Erables, les Coteau du Guet à Hamoir, respectivement désignés Frênes et les Tilleuls avec l'abondance propre au dans les tableaux par les initiales V, M, R, E, H. groupement. Le tableau 40 situe ces bois et précise leurs carac­ Le tableau 43 donne le détail des 2 relevés faits à tères topographiques et écologiques. Modave. Les 12 mycotopes repérés et les 219 taxons Le tableau 41 présente 5 des relevés phytosociolo­ observés ont permis de recueillir 270 données myco­ giques que nous avons effectués dans les sites étudiés . sociologiques.

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FORÊTS DE RAVINS À ÉRABLES ET FRÊNES

e Sites visités.

À Sites analysés sociologiquement...... ,-~) ~ ~ . ~ ...... ~. ~wt"'• ...... DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 40. - Acereto-Fraxinetum. Caractères généraux des sites étudiés.

Sites ...... V M R E H 1 1 1 1

Altitude (m) ...... 150-220 180-230 200-275 90-150 140-200 Situation ...... Versant Versant Versant Versant Versant Exposition générale ...... N-E N N N-E N Traitement ...... Futaie Futaie Futaie Futaie Futaie sur taillis et futaie et futaie sur taillis sur taillis sur taillis sur taillis Sous-sol : étage ...... Carbonifère Carbonifère Frasnien Frasnien Frasnien et Givétien Sous-sol : nature ...... Calcaire Calcaire Calcaire Calcaire Calcaire pH du sol ...... 6 5,8 6,2 6 6,5 Température annuelle moyenne vraie (1) ... 8°5 8°3 9°5 90 90 Pluviosité annuelle moyenne (mm) ...... 1000 1000 857 900 900 Indice annuel de L ang (P/T) (l) ...... 117 120 100 100 100

( 1) Ces données concernent le climat régional. Les moyennes microclimatiques des sites considérés sont plus basses pour T, plus hautes pour P(f; l'ordre de grandeur des écarts est donné par le tableau 39, l'indice de Lang réel des sites doit être de l'ordre de 130-150.

TABLEAU 41. - Acereto-Fraxinetum. Relevés phytosociologiques.

Sites ...... V M R E H 1 1 1 1 1

Date du relevé ...... 3.VI.51 10.IX.50 25.V.43 25.VI.46 12.VI.43 Superficie du relevé (ha) ...... 0,5 1 1 0 , 25 j Couverture de la strate arborescente ...... 100 % 100 % 100 % 90 % 90 % Couverture de la strate herbacée ...... 40 % 30 % 30 % 40 % 40 % Couverture de la strate muscinale ...... 45 % 30 % 45 % 25 % 40 %

Caractéristiques de l'association : Tilia plaiyphyllos ...... 1. 2 1. 3 2.3 +. 2 1.2 Aciaea spicaia ...... +. I +. l +. l Cardamine impatiens ...... 1. l +. l H elleborus viridis ...... +.3 Cysiopieris fragilis ...... + .2 + .2 1.2 +. ! 1. 1 Dryopleris linneana ...... + .3 +. 3 D.m Phyllitis scolopendrium ...... 1. 2 +.2 1.2 +.2 2 .2 D.m Polyslichum lobalwn ...... + .2 +. 2 + . 2 +.2 1. 2 D.m Lunaria rediviva ...... + . 3 + . J +. 2 1.1

125 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 41 (suite).

Sites V M R E H

Caractéristiques de 1' a 11 i an ce (Fraxino- Carpinion) : Fraxinus excelsior .. 3 . 3 l. 3 2.2 3.3 2.3 Carpinus bewlus ... 1 . 2 +. 2 1.2 1. 2 1. 2 Eurhynchium striawm .. +.2 1.2 +. 2 1.2 + .2 Melandrywn rubrum +. I +.l +. 2 + .2 S tachy s silvaticus .. +. I 1.1 +. I +. I Geum urbanum +. I +. 2 1.1 + . I Listera ovara . +. I 1. 1 +.2 + . I Salix capraea . 1.1 +.2 + . I R ammculus ficaria . l. 2 +.3 + .2 Evonymus europaeus +. 2 +. 2 + . I Prunus avium . +. I +.2 Primula elatior +.I 1.1 Brachypodium silvaticum +.2 +.2 Gleclwma hederacea +.3 Potentilla sterilis ... + .3 Circaea lutetiana .. +.2 Viburnum opulus ... + .I Alliaria ojjicinalis .. +. I Aegopodium podagraria +.2 Arum maculawm .. +.2 Lathraea squamaria +.3

Différentielles des sols frais Urtica dioica +. 2 +.4 + . I +. 2 +. I Ribes grossularia ... +. I +. 2 +. I +. 2 + . I Ajuga reptans +. 2 +. 2 +. I Athyriwn filix-f emina ... +.2 1. 2 +. 2 +. 2 Mnium undulatwn . !. 2 + .2 Brachyihecium rutabulum !. 2 + .3 Veronica momana . +. 2 Chrysosplenium aliernifolium +. I Impatiens noli-tangere .. +.2 Anemone ranunculoides . !. 2 Gagea lutea ... !. 2 Ribes rubrum .. +. I

Valeriana gr. ofjicinalis . +. l

126 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

T ABLEAU 41 (suite).

Sites V M R E H

Diffé r e ntie lle s ca lcico l es : Prùnula officinalis .. 1.1 +. 2 + . 2 Carex digitata + + Orchis mascula +. l + .2 +. l Aqil'ilegia vulgaris .. + . l

Caractéri s ti q u es de l 'ord r e (Fagetalia silvaticae) :

.t:.m Acer pseudoplatanus 2 .2 !. 3 2.3 2.2 3 . 3 M ercuralis perennis 2 .3 +.2 l. 3 +.2 +. 3 Lamium galeobdolon 1.2 1.2 l. 3 +.2 +.2

Pagus silvatica + .2 2 . 3 l. 3 + .1 +. 1 Poa nemoralis + . l +.2 1.1 1.1 +. 2 Anemone nemorosa + .2 [+. 2] l. 2 +.2 +. 2 Mycelis muralis ... + . l 1.1 1.1 +. l +. 1 Dryopteris filix-mas +.2 +.2 + .2 Viola silves tris +. 1 + . J l. J

Polygonatum multijl.orum l. 2 +.2 l. 2 .t:.m Acer platanoides ... 1. 1 + . l +. l

Moehringia trinervia + .1 1. 1 1.1 Milium effusum ... +. 1 +. I Paris quadrifolia ... +. 2 +. l Melica tmifl.ora 1. 2 ]. 2 Daphne mezereum . 1.1 + Adoxa moschatellina +. 2 Demaria bulbifera . +.2 Allium ursinum ... +.3 Euphorbia amygdaloides +. l Campanula trachelium .. +. 1 Scroplmlaria nodosa +. l Carex silvatica +.2 Epilobium monta11um +. I Neottia nidus-avis . +. l

Car actéri s ti q u es d e l a classe (Querceto- Fagetea): Corylus avellana ... 2 .3 1.2 2. 2 2.2 2.3 Hedera helix .. 1.2 l. 3 l. 3 +. 2 ]. 2 Clematis vitalba +. 2 l. 2 +. 2 +. 2 l. 2 Quercus robur 1. 1 + . l +. l 1. 1 + . l

127 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

T ABLEAU 41 (suite). T ableaux 42 à 46, en ann exe.

Sites V M R E H

Acer campestre +.2 +.2 1. 2 +.2 Geranium robertianum .. +. 1 1.1 l. l l. l

Comus sanguùzea .. +. l +. l l. l +. l Prunus spinosa + + + Crataegus monogyna +.2 +. I +. 1 Crataegus oxyacantha +.l +. I

Compagnes : Oxalis acetosella ... +. l +.2 +. 3 +. 2 +.2 B etula verrucosa ... + + + + Ctenidium molluscum +.2 +.3 +.2 +. 2

Neckera complanata +.3 +.3 +. 3 +. 3 Thamnium alopecurum .. l. 2 +.3 +.3 +. 2 Hypnum cupressiforme .. +.2 +.2 +.2 +. 2 Neckera crispa +. 3 +. 3 +.2 +. 2

Entodon schreberi .. +. 2 +. 2 +. 2 +. 2 llm Sambucus racemosa +. 2 +.2 +.l Sambucus nigra ... +.2 1. 2 +. 2 1. 2

Aspleniwn trichomanes .. l. 2 1. 2 +. 2 Rhytidiadelphus triquet rus ... +.2 +.2 +. 3

Polystichum aculeatum .. +.2 +.2 +. 2 Pseudoscleropodium purum ... +. 3 +. 2 +. 2 Hylocomium splendens .. +.2 +.2 +. 2 Rubus idaeus .. +o +.2 llm Ulmus scabra . +. I +. I Poly podium vu/gare +.2 +.2 Plagiochila asplenioides . 1.2 +.2 Rhytidiadelphus squarrosus .. +.2 +.2 Cardamine pratensis +. l

Corydalis solida ... +. I Brachythecium glareosum +.3 Thuidium tamariscinum +.2 Senecio f uchsii +. 2

Le Thier des Falises (Rochefort). (photos 10 et 11). Exposé au nord, ce thier est colonisé par une forêt du type Acereto-Fraxinetum, traitée en De hautes falaises et des éboulis de calcaire fras­ série artistique par !'Administration des Eaux et nien et givétien, entrecoupés de dépressions au sol Forêts. On a laissé vieillir le taillis, on n'abat plus que argilo-calcaire, forment le versant gauche de la vallée les arbres mûrs ou mourants et le peuplement évolue de la Lomme à Rochefort : c'est le Thier des Falises vers la futaie pleine. Les essences représentées sont

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nombreuses; ce sont les Tilleuls qui dominent nette­ Le nombre total des taxons relevés dans les 5 syn­ ment dans les parties les plus rocailleuses, tandis que mycies étudiées ici est de 204; 19 de ceux-ci ont une les Hêtres ont été favorisés dans des endroits à sol constance absolue V, soit 9,3 %; 16 ont une constance plus profond et à pente moindre. Les Erables et les IV, soit 7,8 %. et 30, soit 14,7 %. ont une constance III. Frênes sont nombreux et ils dominent dans la strate La constance totale est ainsi de 65 taxons sur 204, arbustive, même sous la futaie de Hêtres, ce qui signale soit 31,8 %. Je caractère artificiel de celle-ci. Constantes V Le tableau 44 donne le détail des 4 relevés faits à Clavaria cinerea Rochefort. Les 8 mycotopes repérés et les 150 taxons Clavaria cris/a/a recensés ont fourni 225 données mycosociologiques. Clavaria rugosa Clitocybe infundibuliformis Clitocybe nebularis Le Bois de Ham (Esneux). Hygrophorus cossus Inocybe cincinnata A l'ouest du hameau de Ham à Esneux, Je versant Inocybe corydalina qui descend vers l'Ourthe et qui est exposé au nord-est Inocybe geophylla var. alba possède un sous-sol formé de calcaire frasnien et il Inocybe geophylla var. li/acina porte un bois du type Acereto-Fraxinetum. Ce bois est Inocybe griseolilacina Laccaria laccata traité en futaie sur taillis. Lepiota castanea Le tableau 45 donne le détail de 4 relevés faits à Lepiota cristata Ham. Les 6 mycotopes observés et les 103 taxons Lepiota sistrala recensés ont permis de recueillir 210 données myco­ Mucidula radicata sociologiques. M ycena galopoda M ycena pura Stropharia aeruginosa Le Bois du Coteau du Guet (Hamoir). Constantes IV: Stropharia aeruginosa Le versant de la rive droite de la vallée de l'Ourthe Cantharel/11s cibarius à Hamoir, à proximité du Château de Hamoir-Lassus, Clavaria amethystina est formé par des calcaires fra niens. Une portion de Clitopilus prwwlus ce coteau, exposée au nord, porte un Acereto-Fraxine­ Hydnum repandum tum bien caractérisé et traité en futaie sur taillis. H ygrophorus m elizeus Hygrophorus virgineus var. roseipes Le tableau 46 donne le détail de 3 relevés faits à Inocybe descissa Hamoir. Les 11 mycotopes observés et les 123 taxons Inocybe flocculosa recueillis ont fourni 199 données mycosociologiques. Inocybe macula/a Laccaria amethystina ichoratus § 2. LES MYCOSYNECIES OBSERVEES L epiota hetieri L ycoperdon perlatum Marasmius confluens 14 mycotopes ont pu être repérés dans la Forêt de Sebacina laciniata ravin à Erables et Frênes, en appliquant la technique Triclzoloma album proposée : 2 mycotopes terrestre , 9 mycotopes ligneux, Constantes III 2 mycotopes bryophytiques, 1 mycotope topographique Agrocybe erebia et l mycotope anthropogène. Boletus chryse11tero11 Le potentiel mycologique minimum de chaque site Clavar.'a cornic11lata est exprimé dans les deux dernières colonnes des Clavaria pistil/aris tableaux 42, 43, 44, 45 et 46. La comparaison de ces Clitocybe cyathiformis Clitocybe geotropa tableaux montrera quelles sont la nature et la physio­ nomie de la fonge des différents mycotopes de Cortinarius rigidus l'Acereto-Fraxinetum. Cortinarius torvus Hebeloma sinapizans Hygrophoms leucophaeus Mycotope A. - Synmycies épigées du sol humeux. Inocybe asterospora (Abondance-dominance : 4) Inocybe bongardi Inocybe calospora L'importance des pierriers et de la couverture Inocybe cookei muscinale dans les Acereto-Fraxinetum réduit l'exten­ Inocybe fastigfata sion du mycotope A, qui occupe néanmoins plus de la Inocybe grammata Inocybe hirtella moitié de la surface de l'association : les mycosyné­ /1h yphal/11s imp11dic11s cies A y sont le plus généralement affectées du coeffi­ Laccaria rose/la cient d'abondance-dominance 4. Lactarius pyrogal11 s

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Leotia lubrica 7 espèces (soit 3,4 %) ont des carpophores grégaires Lepiota bucknalli cespiteux l< gc » : Lepiota subalba L ycoperdon ec/1i11at11m Clavaria amethysti11a Macrocystidia c11c11mis Craterellus cornucopioides Marasmius lupuletorum Craterellus sin11os11s Rhodopaxillus sordidus Leotia lubrica R11ss11la cya11oxa11tha Otidea alutacea Triclwloma scalp111rat11m Otidea cochleata Otidea grandis De nombreux taxons dominent la physionomie du groupement par leur fréquence moyenne ou forte. 7 espèces (soit 3,4 %) forment de grands cer­ Aucun n'atteint le coefficient 5; 7 atteignent la fré­ cles l< o » : quence 4; 32 peuvent avoir une fréquence 3. Clitocybe cerussata Clitocybe geotropa Fréquence 4: Clitocybe nebularis Inocybe geophylla var. alba Corti11ari11s praestans Inocybe geophylla var. lilaci11a H ebeloma si11apizans Inocybe griseolilacina Rhodopaxil/us irinus Laccaria amethystina Rhodopaxillus 1111d11s Laccaria laccata Lepiota sistrata 1 espèce (0,49 %) forme des cercles de touffes M ycena pura ((oc)):

Fréquence 3 Marasmius confluens Clavaria cinerea Clavaria cris/a/a 3 espèces ont été observées en touffe cc c » Clavaria pistillaris (1,47 %) : Clavaria mgosa Clitocybe cyathiformis Clavaria i11aeq11alis Clitocybe nebularis Cortinarius bicolor Corti11arius coerulescens Lyophy llum aggregatum Cortinarius cyanopus Cortinarius delibutus 2 espèces (0,98 %) sont amorphes et forment des Cortinarius infractus plages confluentes. L'une est saprophyte, groupée, Corti11ari11s solitarius annexée-imbriquée cc gai », sur le sol, les débris, les Cortinarius torvus végétaux : Sebacina laciniata; l'autre est parasite, résu­ Craterellus si1111os11s Hebeloma sinapizans pinée-confluente cc a », sur Clavaria cristata : Scoleto­ Hygrophorus cossus trichum clavariarum. Hygrophorus m elizeus Le type ph y si on o mi que dominant des Hygrophoms virgineus var. roseipes Inocybe calospora carpophores dans I'Acereto-Fraxinetum est le facies Inocybe cincinnata agaricoïde, qui compte 181 représentants, soit 88,7 %. Inocybe corydalina Des 23 taxons restants, 17 (Clavaria sp. et Otidea sp.) Inocybe descissa sont des espèces dressées, dendroïdes, pistilloïdes ou Inocybe hirtella auriculées. La majeure partie des espèces agaricoïdes Lactarius ble11ni11s Leotia lubrica sont de petits champignons délicats, fragiles et grêles. Lepiota bucknalli Les grosses espèces charnues telles que Amanites, Bolets, Russules, Cortinaires et Tricholomes sont rares; Marasmius peronatus elles ne sont pour la plupart signalées que d'un relevé Mucidula radicata et affectées des coefficients les plus bas : + .ls ou l.ls. Mycena me/a/a Rhodophyllus icterinus La mycosynécie est nettement caractérisée par l'homo­ Sebacina laciniata généité physionomique

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(Bois d'Engihoul), chaque récolte ne comportant que très peu de carpophores. En fin de printemps, nous Mycotope C. - Syomycies endogées avons observé Inocybe bongardi + .lg, /. patouillardi de la couche de feuilles mortes + .lg et Macropodia macro pus + .1~ sur le sol de et de brindilles en voie d'humification. l'Acereto-Fraxinetum des Rochers de Sy (13.VI.43); (Abondance-dominance : 2) Je développement de ces espèces annonce d'ailleurs la Partout où s'accumulent feuilles mortes, brindilles, fange estivale. péricarpes de hêtre, cupules de chêne, samares d'éra­ Cette fange estivale, qui se développe durant les ble, etc., se constitue une couche peu tassée où s'opère mois de juillet et d'août, comporte quelques rares un début d 'humification et où de petites espèces Bolets et quelques Russules; elle est surtout caracté­ fragiles trouvent à la fois la fraîcheur requise et les risée par Cantharellus cibarius, , espaces vides nécessaires au développement endogé des M ucidula radicata et par les Inocybes (Inocybe bongardi, carpophores. R épandu mais de dominance générale /. descissa, /. fastigiata, /. maculata). Dès la fin du très faible, ce mycotope est le plus développé à l'abri mois d'août, Je développement s'intensifie (voir relevé des gros blocs de rochers, dans les creux des éboulis, du 27.VIII.50 à Royseux) et à la mi-septembre, on dans les dépressions où les vents et les pluies drainent passe sans interruption à la fange automnale. Cette les débris de toute nature. continuité de développement s'explique par le taux Ce mycotope a fait l'objet de beaux relevés dans élevé de l'humidité de l'air et l'absence de sécheresse les Acereto-Fraxinetum de Royseux, de Modave et de estivale dans I'Acereto-Fraxinetum. Rochefort; une seule indication a été recueillie à Hamoir. 14 e pèces ont été recensées; les plus constan­ Dès le début de septembre, la fange automnale se tes sont les suivantes : développe abondamment; elle est caractérisée par le Calycel/a citrina grand nombœ des Inocybes et des Lépiotes grêles et Helotium fructigenum elle comprend Cortinaires, Lactaires, Hygrophores et Ombrophi/a faginea Tricholomes, genres à développement surtout autom­ nal. Le maximum annuel se situe fin septembre-début 3 autres espèces ont été observées dans deux des octobre. sites : H elotium tuba En octobre apparaissent des espèces telles que Leptoporus semipilea/Lts Clitocybe cyathifo r mis, C. geotropa, C. nebu/aris, Stromatinia pseudotuberosa R!tod(lpaxillus irinus, Rh. nudus, Macrocystidia cucu­ mis et Tephrophana rancida, qui per isteront après les Au point de vue fréquence, les coefficients premières gelées, alors que la fange connaîtra un grand notés sont très élevés : 2 espèces atteignent le coeffi­ appauvrissement et que la plupart des espèces cesse­ cient maximum 5 : ront tout développement. Cet aspect arrière-automnal Dasyscypha virginea est ain i nettement individualisé, mai il est très limité Helotium fructige1111m dans le temps et ne dépas e jamais la fin novembre. 3 espèces ont donné le coefficient 4 : L'hiver est froid dans I'Acereto-Fraxinetum et la Dasyscypha echinulata durée de l'enneigement y est plus longue que dans les Leptoporus semipileatus sites voisins mieux exposés; au si Je développement de Xylaria carpophila la fange terrestre y est-il complètement interrompu 6 espèces ont été observées avec la fréquence durant cette saison. moyenne 3: La formule saisonnière s'établit comme suit : Calycella citrina Dasyscy pha fascicularis [(v) e -  - aa]. Helotium tuba Mo/lisia m elaleuca Ombrophila faginea En résumé, les synmycies terrestres de Stromatinia pse11dot11berosa l'Acereto-Fraxinetum comportent beaucoup de taxons (204), un lot important de constantes (31,8 %); 19 % La plupart des espèces ont des carpophores de des taxons atteignent une fréquence au moins moyen­ soc i a b i 1 i té grégaire << g ». Xylaria carpophila est ne. La sociabilité de type grégaire simple domine grégaire cespiteux cc gc » et Leptoporus semipileatus (64,2 %), mais Je pourcentage des taxons qui se montrent forme des plages confluentes « a » à la face inférieure en carpophores solitaires est élevé (25,4 %). 88,7 % des des gros débris ligneux enfouis sous les feuilles mortes. carpophores ont un facies agaricoïde. Le régime sai­ Les coefficients d'abondance sociale sont très éle­ sonnier de ces mycosynécies comporte 4 aspects, mais vés. On compte 4 coefficients 5, 4 coefficients 4 et ne montre qu'un seul maximum (en automne); le déve­ 5 coefficients 3. loppement est continu du printemps à l'arrière­ La p h y s i o n o m i e des carpophores se partage automne. entre plusieurs types, mais ils ont tous en commun

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d'être fragiles et de petite taille. Helotium sp. et Constantes III Dasyscypha sp. sont hélotioïdes; Mollisia melaleuca, Calycella citrina Tapesia fusca, Ombrophila faoinea et Calycella citrina Collybia erytlzropus sont pulvinés plus ou moins stipités : facies calycel­ Crepidot11s mollis loïde; Mycena echinipes et M. polyadelpha sont de margina/a Leptoporns caesius type agaricoïde modifié dans le sens de la petite taille Marasmi11s foetid11s et de la fragilité, Xylaria carpophila est de petite taille, Polyporel/11s n11mm11/ari11s allongé et très grêle, ces trois espèces peuvent être Stere11m p11rp11re11m dites de facies aciculoïde; Leptoporus semipileatus se Ust11/ina vulgaris rapproche du type corticioïde par son caractère résu­ piné mais il s'en éloigne par sa nature charnue­ Au point de vue fréquence, on peut constater que aqueuse. les coefficients sont souvent élevés : 1 espèce atteint Je coefficient 5; 9 espèces ont une fréquence 4 et 11 une Au point de vue des a s p e c t s s a i s o n ni ers fréquence 3. de cette fange endogée, on peut constater (cf. tableau 42) que l'aspect printanier est le plus riche et qu'il comprend Fréquence 5: en propre Je développement actif des Dasyscypha qui Xylaria lzypoxy/011 forment des troupes denses de plusieurs milliers de carpophores. Selon nos premières observations, Om­ Fréquence 4: brophila faginea caractériserait l'aspect automnal. Armillariella m ellea En r é s u m é , les synmycies endogées de la Gloeoporus ad11st11s H yplw/oma s11blateriti11m couche de feuilles mortes et de brindilles de la Forêt L eptoporus semipileatus de ravin à Erables et Frênes sont physionomiquement Marasmi11s foetid11s très bien caractérisées par des espèces petites et fragi­ Myce11a galericulata les qui forment pour la plupart des troupes extrême­ Panel/us stiptic11s ment denses et qui paraissent avec une fréquence très Plzoliota mutabilis Trame/es versicolor élevée. Il existe au moins 2 aspects saisonniers dis­ tincts : un aspect vernal et un aspect automnal. Fréquence 3: Calycella citri11a Calycella s11/pl111rina Mycotope D. - Synmycies épixyles des souches Clavaria dendroidea et des débris ligneux en étroit contact avec le sol. Crt1cib11/11m vu/gare (Abondance-dominance : 4) Ganoderma applanatum Hypholoma fascirnlare Uniformément répandu, tant sur le sol que dans !vfycena polygramma les éboulis, ce mycotope est très développé dans les Mycena praecox Acereto-Fraxinetum; il est constitué plutôt de bois Stereum lzirs11t11m tombé et pourrissant que de souches. Les synmycies Stere11m r11gos11m sont très riches : la liste totale des espèces observées Tubaria f11rf11racea compte 66 noms et de nombreuses espèces rarissimes. La s o c i a b i 1 i t é d e s c a r p o p h o r e s se Le taux de constance est élevé (34,8 %). Sur 66 répartit entre plusieurs types, sans qu'aucun d'eux taxons observés, 9 ont une constance V, 5 ont une domine nettement. constance IV et 9 sont de constance III. Le type cespiteux simple cc c » comprend 6 espèces (9 %) : Constantes V: Armillariella tabescens Armillariella m ellea Colly bia ery t/zropus Hyplzoloma fascic11/are Colly bia velutipes Hyplzo/oma s11blateriti11m Galerina margina/a Myce11a ga/ericulata Lenti11el/11s coclz/eat11s Myce11a polygramma Pholiota squarrosa Stere11m lzirs11t11m Stere11m r11gos11m Le type cespiteux groupé « gc » comprend 11 espè- Trame/es versicolor ces (16,6 %) : Xylaria hypoxylon A rmillariella m ellea Constantes IV Cyatlzus sericeus H yplz o/oma fasciculare Clavaria dendroidea H yplzo/om a s11blateriti11m Gloeoport1s ad11st11s L ycoperdon pirifo rme Plwliota mutabilis M ycena galerirnlata P/11te11s plzleboplzort1s M ycena inclinata Xylaria polymorpha M ycena po/ygramma

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Pholiota mutabilis Deux facies dominent nettement la p h y s i o n o - X y la ria hy poxy/on m i e d e s c a r p o p h o r e s : le facies agaricoïde Xylaria po/ymorpha comprend 30 espèces (45,4 %); le facies pleurotoïde

Le type imbriqué simple cc i » compte 10 représen- comprend 20 espèces (30,3 %); 5 espèces représentent tants (15,1 %) : le facies corticioïde (7,5 %). Il convient d'insister sur le caractère grêle et fragile Crepidotus mollis Dryodon cirrhatum d'une partie importante des espèces présentes dans ce Ganoderma applanatum mycotope : Clavaria dendroidea, Cudoniella queleti, Hohenbuehelia serotina Galerina marginata, Mycena praecox, Pholiota unico­ Panel/us stipticus lor, div. sp., Tubaria furfuracea, etc. Po/ypilus frondosus Les aspects saisonniers de la mycéta­ Schizophyllum commune Trame/es bellllina tion des souches de l'Acereto-Fraxinetum sont plus Trame/es gibbosa variés que ceux de la fonge terrestre. Trame/es versicolor L'aspect vernal est pauvre et d'apparition tardive; il est caractérisé par Mycena praecox et Polyporellus 7 espèces (10,6 %) sont de type imbriqué-confluent nummularius. cc ai»: La fonge estivale, peut-être caractérisée par le raris­ Gloeoporus adustus sime Dryodon cirrhatum, s'enrichit peu à peu en juillet Hymenochaete rnbiginosa et en août. Elle passe sans interruption de développe­ Oxyporus pop11/inus ment à la mycétation automnale qui est en fait consti­ Stere11m hirs11t11m Stere11m p11rp11reum tuée dès la fin août. Trame/es q11ercina Le maximum annuel est atteint en septembre-octo­ Trame/es unicolor bre et il comprend la majeure partie des espèces. Après les premières gelées, les espèces molles et Le type annexé-confluent cc a » comprend 5 repré­ charnues de l'automne disparaissent à peu près com­ sentants (7 ,5 %) : plètement, mais des espèces proprement hivernales Acia 11da apparaissent : Collybia velutipes, Hohenbuehelia sero­ Leptopoms semipileat11s tina, Sarcoscypha coccinea, Tubaria furfuracea; les Paria versipora espèces ligneuses poursuivent leur développement et Stere11m m gos11m Ust11/ina v11/garis atteignent leur maximum en février-mars. Des espèces pérennantes telles que Ganoderma 13 espèces sont grégaires simples « g » (19,7 %) : applanatum, Stereum rugosum, Oxyporus populinus, Calycella citrina assurent une continuité de mycétation dans le myco­ Calyce//a s11/p/111rina tope. Clavaria condensa/a La formule saisonnière s'établit comme suit : Clavaria dendroidea Coryne 11rna/is [(v) - e - Â - aa - H - ]. Crucib11/11m 1111 /gare C11do11iel/a q11eleti En ré s u m é , les synmycies épixyles des sou­ Marasmi11s foetid11s ches et du bois pourrissant de l'Acereto-Fraxinetum M ycena praecox sont riches en espèces (66) et comportent 34,8 % de Pholiuta 11nicolor constantes; le taux de fréquence est élevé, 31,8 Polyporel/11s 1111mm11/ari11s % Sarcoscy pha coccinea d'espèces atteignent au moins la fréquence 3. Les car­ T11baria f11rf11racea pophores se groupent selon divers types de sociabilité, aucun ne domine nettement; 21,2 % d'espèces donnent 14 espèces n'ont été rencontrées qu'en carpophores des carpophores solitaires. Les facies agaricoïde solitaires cc s » (21,2 %) dans ce mycotope: (45,4 %) et pleurotoïde (30,3 %) dominent dans la Collybia platyphylla physionomie des carpophores. Les aspects saisonniers Leptoporus caesi11s sont variés et caractérisés spécifiquement : un aspect M11cid11/a radicata vernal pauvre mais individualisé, un aspect estival et P/11teus cervinus un aspect automnal continus, un aspect hivernal bien P/11te11s godeyi Plu te11s /11 tescens caractérisé; le maximum annuel est atteint en automne. P/11te11s 11a1111s P/11te11s phlebopltorus P/11te11s pla11t11s Mycotope E. - Synmycies épixyles P/11te11s salicinus des brindilles tombées près du sol. P/11te11s semibulbosus (Abondance-dominance : 3) P/11teus villos11s Polypore/lus arcularius Ce mycotope est répandu dans les Acereto-Fraxine­ Trame/es ltirsuta tum, mais sa dominance y est faible. Observé dans les

133 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES cinq sites étudiés ici, il a fourni une liste de 14 espèces; le plus généralement formé par de vieux buissons de 6 d'entre elles (soit 42,8 %) sont constantes. Sambucus nigra. Ce mycotope a permis de recueillir Corticium sambuci et Collybia velutipes à Modave, Constante V: Corticium sambuci seul à Hamoir. Marasmius ramealis

Constantes III Mycotope 1. - Synmycies épixyles des cépées. Dochmiopus /11teolus (Abondance-dominance : 3) Marasmi11s amadelplws Marasmi11s faetidus Plus ou moins développé selon le mode de traite­ Marasmi11s rat11/a ment de la forêt et l'âge du taillis, ce mycotope est Xylaria hypaxylan néanmoins uniformément répandu, sa dominance géné­ Au point de vue fréquence, 6 espèces attei­ rale étant toujours faible. gnent au moins le coefficient 3 : Aussi bien caractérisé physionomiquement dans l'Acereto-Fraxinetum que dans le Quercetum sessili­ Fréquence 4: florae et dans le Querceto-Carpinetum, ce mycotope a Marasmius ramealis été observé dans les cinq sites étudiés et il a donné Fréquence 3: une liste de 16 espèces qui compte 9 constantes (soit 56,2 %). Dachmiapus /11teo/11s Dachmiop11s sphaerasparus Constante V: Dnchminpus variahi/is Marasmius foetid11s Trem ella m esenterica Xylaria hypaxylon Constantes IV: La presque totalité des espèces (12) ont des carpo­ M erulius papyrinus phores de soc i a b i 1 i té grégaire simple cc g » Peniaphara corticalis (85,7 %); Stereum sulphuratum est étalé-imbriqué Paria versipara Stere11m hirs11111m confluent cc ai », Xylaria hypoxylon est grégaire cespi­ Stereum rugosum teux cc gc ». Stereum s11 /plwrat11m Toutes les espèces sont de petite taille et elles ont une physionomie particulière gravitant autour des Const a nte s III: types agaricoïde et pleurotoïde modifiés dans le sens R ad11 /11m membranaceum xérophile : 5 espèces de Marasmius et Deconica d'une Tremella lutescens part, 5 espèces de Dochmiopus et Schizaphyllum d'au­ 7 espèces, soit 43,7 %, ont une fr éq u ence tre part. au moins moyenne. Par sa constance, sa fréquence élevée, sa sociabi­ lité grégaire et sa physionomie typique, Marasmius Fréquence 4: ramealis domine nettement le groupement. M erulius papyrinus Stereum hirsutum Trem ella m esenterica Mycotope F. - Synmycies épixyles des branches mortes et tombées. Fréquence 3: (Abondance-dominance : 2) Stereum r11gos11m Stereum s11/ph11ra111m Ce mycotope peu développé, plus ou moins loca­ Tremella lutescens lisé, a une dominance très faible. 2 synmycies ont été Tremella t11berc11/aria observées, une à Modave, une autre à Hamoir. 5 espèces Au point de vue s o ci a b i 1 i té de s c a r p o - ont été notées dont 1, Stereum hirsutum, atteint la ph ores, la majeure partie des espèces sont con­ fréquence 3. fluentes, soit résupinées-confluentes « a '' (4 espèces, 25 %) : Mycotope G. - Synmycies épixyles des troncs abattus. Peniaphara carticalis (Abondance-dominance : +) Paria versipara Rad11/11m membranaceum Une seule observation de ce mycotope accidentel Stereum rugasum a permis de noter Bulgaria inquinans à Modave. soit étalées en plaques confluentes et à peine réfléchies­ imbriquées à la marge cc ai i> (5 espèces, 31,2 %) : Mycotope H. - Synmycies épixyles des buissons. Carticium subcostatum (Abondance-dominance : 1) Merulius papyri1111s Plicatura faginea Etroitement localisé, ce mycotope a une dominance Stereum hirsutum extrêmement faible dans l'Acereto-Fraxinetum et il est Stereum sulplwralllm

134 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE soit groupées en masses confluentes versiformes « ga n Constantes IV (6 espèces, 37,5 %) : Exidia glandulosa Exidia th11retiana Stereum rugosum Trem ella albida Constante III Trem ella foliacea Tremel/a lutescens Dacryomyces deliquescens f. tortus Trem ella m esenterica Trem ella tubercularia Les chiffres de fr é q u en c e sont élevés, 6 espè­ ces ont une fréquence au moins moyenne. Une espèce est imbriquée : Trametes confragosa. Fréquence 4 : La p h ysionomie des carpophores est dominée par le facies corticioïde (9 espèces, soit Peniophora corticalis Poria versipora 56,2 %); le facies trémelloïde est représenté par 6 espè­ ces, soit 37,5 %. Une seule est de type pleurotoïde Fréquence 3: (6,2 %). Dacryomyces deliquescens f. tortus Le c y c 1 e s a i s o n n i e r de ces mycosynécies Exidia glandu/osa Phlebia aurantiaca débute en fin de printemps avec quelques espèces dont Stereum rugosum Stereum rugosum pérennant et Tremella mesenterica; l'aspect reste pauvre en été, se développe en automne, Au point de vue s o c i a b i 1 i t é d e s c a r p o - atteint son maximum durant l'arrière-automne. Le ph ores , 5 des espèces sont résupinées-confluentes développement est fortement ralenti et appauvri en << a n (55,5 %) : hiver. La formule peut s'établir : Peniophora corticalis Phlebia aurantiaca [(v) - (e) - a - AA" - (h) - ]. Poria versipora R adu/11m mem branace11m En rés u m é , les synmycies épixyles de l'Ace­ Stere11m rugosum reto-Fraxinetum comptent 16 espèces dont 56,2 sont % Ces mêmes espèces ont le facies corticioïde. constantes et dont 43,7 % ont une fréquence au moins 2 taxons de facies trémelloïde sont de sociabilité moyenne. La sociabilité des carpophores est dominée grégaire-confluente « ga n (22,2 %) : par le type confluent (93,7 %). La physionomie des D acryomyces deliq11escens f. tortus espèces est corticioïde (56,2 o u trémelloïde %) Exidia g/andulosa (37,5 %). Le développement se poursuit de la fin du printemps à l'hiver, le maximum annuel se situant du­ Les 2 dernières espèces sont dimidiées et de socia­ rant l'arrière-automne. bilité imbriquée-cespiteuse « ic », mais elles doivent être rapprochées du type trémelloïde par suite de l'abondante gélification de leur cuticule, remarquable Mycotope J. - Synmycies épixyles des troncs debout. caractère de convergence : (Abondance-dominance : 3) Hohe11b11ehelia serotina M11cid11/a m11cida Uniformément répandu et d'abondance-dominance faible, ce mycotope est pauvre en champignons dans Les a s p e c t s s a i s o n n i e r s de cette mycé­ les Acereto-Fraxinetum étudiés. Nous n'en avons ta tion sont peu variés. Elle se développe de l'été à l'hi­ observés qu'à Modave et à Hamoir. 4 espèces ont été ver, le maximum annuel se situant durant l'arrière­ notées à Modave, 2 autres à Hamoir. Leur fréquence automne. Les gelées arrêtent le développement de est très faible : + . Rien ne peut être dégagé de ces Mucidula mucida, tandis que les autres persistent jus­ observations fragmentaires. qu'au printemps et qu'apparaît Hohenbuehelia serotina nettement arrière-automno-hivemal. Stereum rugosum est pérennant. Mycotope K. - Synmycies épixyles des cimes La formule saisonnière s'établit comme suit : des arbres de futaie. (Abondance-dominance : 3) [(v) - (e) - a - AA" -(h) - ]. Ce mycotope est répandu mais de dominance fai­ E n r é s u m é , les synmycies des cimes de ble et d'observation difficile. Nous avons pu l'étudier l'Acereto-Fraxinetum comptent 9 taxons dont 55,5 % à Royseux, Modave, Rochefort et Hamoir et y obser­ sont des constantes et dont 66,6 % ont une fréquence ver un total de 9 taxons; 5 de ceux-ci, soit 55,5 %, au moins moyenne. Les types physionomiques induré­ sont des c o n s t a n te s . corticioïde et gélatineux-trémelloïde, types nettement Constantes V: xérophiles, se partagent les taxons à concurrence de Pe11iophora corticalis 55,5 % et de 44,5 %. Le développement se produit Poria versipora surtout durant l'arrière-automne.

135 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

ment faible; il est néanmoins bien caractérisé et riche Mycotope L. - Synmycies bryophiles en taxons (30), dont 6 (soit 20 %) sont des des tapis de mousses. constantes. (Abondance-dominance : 3) Constantes IV: L'abondance du recouvrement muscinal dans les Galactinia s1.1ccosa Acereto-Fraxinetum, en particulier sur les éboulis, Lachnea hem isp!taerica donne à ce mycotope une grande extension. Mais il est Constantes III très pauvre en espèces (8) et les carpophores sont peu nombreux. 3 espèces s'observent avec une belle tenera Galactinia limosa constance (37,5 %). Inocybe geophylla var. alba Laccaria laccata Constante V: Clitocybe suaveolens 4 taxons (13,3 %) atteignent la fréquence 3 : Constantes IV Galactinia depressa Galactinia limosa Omphalia fibula Galactinia succosa Omphalia swartzii Inocybe geop!tylla var. alba Une seule espèce atteint la fréquence 3 La majeure partie des espèces ont des carpophores Omphalia fibula de s o ci a b i 1 i t é grégaire

136 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 47. - Acereto-Fraxinetum. Mycotopes observés. - Nombre de taxons présents, constants, fréquents.

Nombre de taxons présents Constants Fréquents 1 1 1 Mycotopes observés Sites ...... V M R E H T ot. V IV III 5 4 3 1 1 1 1 1 l 1 1 1 1 1 1

A. - Sur le sol humeux ...... 95 11 4 91 71 69 204 19 16 30 - 7 32 C. - Dans la couche de feuilles mortes . .. . JO 5 4 - 1 14 1 2 3 2 3 6 D. - Sur les souches ...... 35 46 26 18 29 66 9 5 9 1 9 11 E. - Sur les brindilles près du sol ...... 9 8 7 5 4 14 1 - 5 - 1 5 F. - Sur les branches mortes près du sol ... - 4 - - 1 5 - - - - - 1 G. - Sur les troncs abattus ...... - 1 - - - 1 - --- - 1 H. - Sur le bois des buissons ...... - 2 -- 1 2 - - - - - 1 I. - Sur le bois des cépées ...... JO 13 8 5 8 16 1 6 2 - 3 4 J. - Sur les troncs debout ...... - 4 - - 2 6 ------K . - Sur le bois des cimes ...... 4 8 4 - 5 9 2 2 1 - 2 4 L. - D ans les tapis de mousses ...... 5 3 3 3 5 8 1 2 - - - 1 . - Dans les mousses des troncs ...... 1 --- - 1 ------. - Sur le limon humide des ravines, ornières et fossés ...... 17 13 11 3 5 30 - 2 4 - - 4 Z. - Sur les fauldes ...... - - -- 1 1 - - - - 1 -

1

TABLEAU 48. - Acereto-Fraxinetum. Types de sociabilité et types physionomiques dominants.

Types de sociabilité Physionomie Nombre (en % du nombre de taxons de la synmycie) de taxons Synmycies de la synmycie 1 Facies 0 oc s g gai gc c i ai ic a ga dominants % 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 A 204 3,4 0 , 49 25 , 4 64 , 2 0,49 3, 4 --- - 0 ,49 - agaricoïde 88,7 agaricoïde 45,4 D 66 - - 21 ,2 19 ,7 - 16,6 9 15 ' 1 10,6 - 7, 5 - pleurotoïde 30,3 corticioïde 7,5 ! pleurotoïde 6,2 I 16 ------6, 2 31,2 - 25 37,51 corticioïde 56,2 trémelloïde 37,5 corticioïde 55 , 5 K 9 ------22, 2 55 ,5 22,2 l trémelloïde 44, 4

1 1 1

La mycétation bryophile est présente dans 2 myco­ ment bien différencié et riche en taxons (30, taux de topes : tapis de mousses des pierriers, troncs moussus; constance : 20 %). la fonge des tapis de mousses est bien caractérisée (8 espèces, taux de constance: 37,5 %). 3. La physionomie mycologique de l'Acereto-Fra­ Un mycotope anthropogène, sol calciné des fauldes, xinetum est déterminée par la sociabilité et le facies et un mycotope alluvial, limon humide de ruisselle­ des carpophores et les aspects saisonniers dans les dif­ ment, ont été repérés. Le second est physionomique- férents mycotopes. Le tableau 48 rassemble les faits

137 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES sociaux et physionomiques de 4 mycotopes qui se stra­ c) un aspect automnal qui fait suite, sans solution tifient nettement du sol à la cime des arbres. de continuité, à l'aspect estival, celui-ci s'étant pro­ Il convient de noter que les carpophores agaricoïdes gressivement enrichi; l'aspect automnal est un aspect (strates terrestre et subterrestre) sont pour la plupart maximal, tous les mycotopes de la forêt sont garnis de petits et fragiles et que les espèces à gros carpophores champignons; il est nettement caractérisé par l'abon­ charnus sont rares dans les Acereto-Fraxinetum. dance des Inocybes et des Lépiotes grêles et par quel­ ques Tricholomes et Cortinaires; 4. Le développement saisonnier des carpophores répond aux formules suivantes : d) un aspect arrière-automnal qui succède aux pre­ mières gelées; cet aspect est très bien caractérisé spéci­ Mycosynécies A: [(v) e Â- aa fiquement par Clitocybe nebularis, C. geotropa, Rho­ Mycosynécies D: [(v) - e - Â- aa H -] dopaxillus irinus, Rh. nudus, Macrocystidia cucumis et Tephrophana rancida sur le sol et par le développe­ Mycosynécies I : [(v) (e) - a -AA"' (h) - ] ment maximal des épixyles des cépées et des cimes; Mycosynécies K: [(v) (e) - a - AA"' (h) - ] e) un aspect hivernal privé de fonge terrestre mais Au total, la physionomie mycologique de l'Acereto­ nettement caractérisé par la mycétation épixyle des Fraxinetum prend 5 aspects saisonniers au cours de souches qui voit le maximum des espèces ligneuses et l'année : qui comporte plusieurs espèces proprement hivernales : a) un aspect vernal tardif et très pauvre, à peine Collybia velutipes, Hohenbuehelia serotina et Sarco­ caractérisé spécifiquement par l'un ou l'autre rare car­ scypha coccinea; cette dernière espèce, qui donne une pophore de grands Discomycètes (Morchella, Mitro­ note très vive dans le sous-bois hivernal, peut persister phora) sur le sol et par Mycena praecox et Polyporellus jusqu'au premier printemps. nummularius sur les débris ligneux pourrissants; b) un aspect estival qui fait suite à l'aspect vernal Plusieurs espèces pérennantes assurent une conti­ et qui est caractérisé par quelques Bolets. Russules et nuité mycologique dans l'Acereto-Fraxinet11m : Ste­ Chanterelles sur le sol et par Dryodon cirrhatum sur reum rugosum, Ganoderma applanatum, Oxyporus les souches; populinus.

CHAPITRE VI

LA CHÊNAIE MÉSOTROPHE DE FAMENNE (Querceto-Carpinetum medioeuropaeum TÜX. « caricetosum glaucae »)

Le solls-sol de la Famenne, constitué par des Cette forêt-climax a souvent été profondément schistes dévoniens dans lesquels abondent fossiles et dégradée par les interventions humaines et par le gibier nodules calcaires, donne un sol mésotrophe, neutre ou en surnombre (lapins). De grandes étendues sont cou­ légèrement acide. vertes de pelouses régressives à Festuca ou de landes à Le climax de cette région est une forêt de Chênes­ Calluna d'un type mésotrophe spécial que DuvIGNEAUD Charmes caractérisée par sa composition floristique (1945 et 1946) a décrit sous le nom de Calluneto­ dans laquelle interviennent des espèces de la Chênaie Antennarietum pruneto-genistetosum tinctoriae subcal­ sessiliflore et par son sous-bois très épineux où abon­ carosum. Le sol de cette bruyère est suffisamment dent Prunelliers, Eglantines et Aubépines (1). riche pour que se reconstitue rapidement une forêt dès que cessent les influences régressives. On peut ainsi (1) N.D.L.R.: Nous avons été amené à remanier la partie rencontrer tous les stades intermédiaires entre la forêt- phytosociologique de ce chapitre, car, dans Je manuscrit ori­ ginal, cette forêt de Famenne est décrite par l'auteur comme une sous-association nouvelle, sous le nom de " Quercetum comme représentant une Chênaie à Charmes à Carex glauca, sessiliflorae medioeuropaeum BR.-BL. pru11etos11m spinosae avec d'ailleurs deux variantes, une neutrocline et une acido­ subass. nov.». Cette opinion trouvait évidemment sa justifi­ cline (cf. e.a. A. THILL, Carte de la végétation de la Belgique, cation à l'époque de la rédaction du mémoire, dans le fait que Texte explicatif de la Planchette de Han-sur-Lesse l 85E, cette forêt n'était effectivement pas décrite de Belgique et que pp. 31-34, 1965). Dans ces conditions, il n'était pas indiqué sa position phytosociologique était difficile à déduire de la d'introduire dans la littérature phytosociologique la descrip­ synthèse des associations végétales du pays publiée par tion d'un nouveau groupement, basée qui plus est seulement LEBRUN et coll. (1949). Par la suite, elle devait être considérée sur 3 relevés.

138 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE climax et la lande, qu'il s'agisse de stades de dégrada­ Le traitement forestier est celui du taillis sous tion ou de stades de recolonisation selon la valeur futaie claire. relative des facteurs dynamiques qui entrent en jeu. Au point de vue physionomique, ce bois est Un de ces groupements intermédiaires que l'on remarquable par son sous-bois épineux extrême­ observe très fréquemment en Famenne sur les sols peu ment dense, dans lequel se mêlent Prunus spinosa, épais et plus ou moins profondément décalcifiés est une Crataegus monogyna et Rosa canina en grande abon­ forêt dans laquelle le groupe du Chêne sessile est dance (photo 12). important, mais où subsistent de nombreuses plantes mésotrophes du Querceto-Carpinetum et où les Prunel­ TABLEAU 49. - Querceto-Carpinetum medioeuropaeum liers sont typiquement abondants. Nous y avons fait « caricetosum glaucae ». des relevés mycosociologiques du plus haut intérêt. Caractères généraux du site étudié.

Bois de Biron § 1. LES SITES ETUDIES 1 Nous disposons de quelques données mycologiques Altitude (m) ...... 190-215 sur les Chênaies mésotrophes de Famenne de Rabosée (Baillonville), du Bois de Biron (Soy), du Bois d'En­ Situation ...... Plaine neilles (Grand-Han), du Bois du Mont (Waillet), du Exposition ...... NE Bois d'en Bas (Marche), des Champs Spalaux (Wavreil­ Pente ...... l 0_20 le), du Bois de Famenne (Eprave et Rochefort), du Bois de Génimont (Ave-et-Auffe) et de Senzeilles Traitement ...... Futaie sur taillis (carte 6). Sous-sol, étage ...... F rasnien Nous présenterons, dans ce travail, une analyse Sous-sol, nature ...... Schistes violets mycosociologique du Bois de Biron à Soy. Ce ne sont à nodules calcaires pas les 4 relevés effectués à Bi ron qui permettront de pH du sol ...... 5,6 à 6,5 donner une image complète de la mycétation de ce type de bois. Cependant les observations faites sont Température annuelle moyenne vraie de la région ...... go5 tellement signiticatives qu'ell es autorisent déjà à déga­ ger des faits intéressants et à caractériser la fouge de Pluviosité annuelle moyenne de la région (mm) ...... 1000 ces bois. Indice annuel de Lang (P/T ) ...... 117

Le Bois de Biron. Entre Grand-Han, Barvaux (tout au nord de la dépression famennienne) et Soy s'étend un grand mas­ Les relevés phytosociologiques que nous y sif boisé. Le Bois de Biron qui appartient à ce massif avons effectués (tableau 50) montrent de nom­ est situé à l'ouest de la halte de Biron du chemin de breuses espèces du Quercion et des Quercetalia, de fer de Liège à Jemelle. Il couvre un terrain en pente même que différentes espèces du cortège de la Chênaie extrêmement faible, orienté S-E. sessiliflore. Cependant la présence de plantes telles que Le tableau 49 situe écologiquement ce site. Rosa arvensis, Corylus avellana, Carpinus betulus, Le sous-sol est formé par les schistes violets Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, et surtout de Barvaux (Dévonien supérieur, Frasnien), très riches l'extension considérable prise par les arbrisseaux épi­ en fossiles et nodules calcaires. neux Prunus spinosa, Crataegus monogyna et R osa Le sol, de type AC superficiel, est une terre canina, toutes espèces mésotrophes de la Chênaie à forestière brune peu épaisse (15-35 cm), très argileuse, Charmes, soulignent l'originalité de ce groupement. compacte, légèrement acide (pH 5,6 à 6,5) et relative­ Au point de vue dynamique, les relations ment riche en éléments minéraux : cette terre repose génétiques qui unissent le Querceto-Carpinetum medio­ directement sur la roche-mère schisteuse. DuvIGNEAUD europaeum (( caricetosum glaucae » à la lande mésotro­ (1945, p. 75 et p. 79) note une effervescence faible phe Calluneto-Antennarietum pruneto-genistetosum mais nette avec les acides, une teneur en CaC0 3 de tinctoriae subcalcarosum sont démontrées par la pré­ l'ordre de 1 %. 1,5 % de substances solubles dans sence d'espèces de lande telles que Calluna vulgaris, HCI à 0,5 %. Sarothamnus scoparius, Genista pilosa, auxquelles Le sous-sol peu perméable, la situation topographi­ s'ajoutent Sanguisorba minor, Agrimonia eupatoria, que en plaine mal drainée rendent le sol de ce bois Pimpinella saxifraga, Origanum vu/gare, Carlina vulga­ très humide durant les saisons pluvieuses, tandis que ris, Scabiosa columbaria, espèces de garride qui sont sa nature compacte le rend dur et crevassé durant les ici, en même temps qu'indicatrices dynamiques, des périodes sèches de l'été. éléments typiquement mésotrophes. La vitalité réduite

139 ...... i:>. 0

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CHÊNAIES MÉSOTROPHES DE FAMENNE

e Sites visités.

À Site analysé sociologiquement. ~·..... -~> ~ .>.._ ~ ...... ~. ...,... '• ~. .. DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 50. - Querceto-Carpinetum medioeuropaeum « caricetosum glaucae ». Relevés phytosociologiques.

Bois de Biron Date des relevés 4.VII.43 J4.IX.43 2.X.49 Superficie des relevés (ha) 0,25 0,25

Couverture de la strate arborescente 80 % 80 % 80 % Couverture de la strate herbacée ... 40 % 30 % 25 % Couverture de la strate muscinale ... JO % JO % 10 %

Caractéristiques et différentielles de la Chênaie sessi ­ liflore:

Hypericum pulchrum J. l +.2 l. 1 Lathyrus momanus +. 2 +. 2 tremula ... l.2 l. 2 l.2 Veronica officinalis 1.2 +.2 Hieracium laevigatum ... ]. J +. 1 Stachys officinalis .. +.2

Quercus sessilis 3.3 3.3 3 . 3 Conval!aria majalis ). 3 +.3 Teucrium scorodonia l. 2 ). 2 1.2

Solidago virga-aurea ]. 1 l. J

Caractéristiques et différentielles mésotrophes du Querceto-Carpinellim medioeuropaeum :

Prunus spi11osa 3.3 3.3 3 . 3 Crataegus monogyna 2.2 2 .2 2.3 Corylus avellana ... +.2 +.2 1.2 Rosa canina ... 2.2 2.2 l.2 Rosa arvensis . +.2 Carpim1s belli/us +.2 +.2 l. l Acer pseudoplata1111s +. l Fraxim1s excelsior .. +. l Sanguisorba minor . +.2 +.10 Agrimo11ia eupatoria ). 1 +.JO Pimpine/la saxifraga +. l +.JO Origanum vu/gare .. +.2 +. 2 Carlina vulgaris ... +. 2 Scabiosa columbaria +.10 Orchis mascula +. 2

Car ac té ris tiques de l'a 11 i an ce du Quercion roboris-sessilifiorae et de l' ordre des Quercetalia roboris-sessilifiorae : Bell/la verrucosa ... 2.2 2.2 2.2

Lonicera periclymenum .. +.2 +. ) +. 2 Deschampsia flexuosa ... l. 2 l. 2

141 F.D CHERCHES fYCOSOCIOLOGIQUES

T. /\U _ 0 (s11ite.) Tableau 51, en annexe.

). 1 l. l

Ho~~--­ 1.2 -. 1 Hrdltlms 111nillit .,...... +.2

llJiirlJlflmllm !J!lflflfll7ii11t11 ). 3

iilfft' .. lt .!Jlttii llll cades ini cia u x : ((Jd/Jmm wtifJ!mi$ ...... ). 30 ). 30 1.20

SfmQ.i//am11m<; !laflfl

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~~ +.4 T.4 ll'lilihi armiJrJJi •• 1.2 1.2 -.2

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~~· ~·U1m1 .•. 1. 3 1.3 -.20 +.2

Ficmro:t gr. 711 •• 1.3 l. 3 -.2 c 1.1 1. 1 J._ -.2

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l - D S LES FORETS DE HA

Mycotope A. - Syomycies épigées du sol forestier. ( bondance-dominance : 5) Cette synmycie compte 107 taxons jusqu à pré ent reconnus dans la Chênaie mésotrophe de Famenne. 14 taxons ont une fréquence égale ou supérieure à la moyenne (13 %). Ili. Fréquence 4: pu fi m •rn Hyd1111m rufescens imag mpl t . N re ortir 1' xi ·ten d'un o. p t ti ul. d'uu asp t Fréquence 3: automnal et d'un a p L orri r -out mn11. var. grisea L'a p et e tival t ara t ri pnr un rtoin déve· Boletus subtomentos11s loppement de hant r li s, d ollybia dt')1ophtlt1 Clitocy be nebularis de quelque Ru ules : R11ssula 1t1110.wmtha, R. fou· Clitopilus pru1111lus tens, R. /epida, R . nif:(ri ans t R . p Cortinarius anomalus tinau1. H ydnum repandum L aspect aut mnal otteint s n maxinrnm fin s pt m· H ygrophorus COSSllS bre-début cl bre. Il esl caractérisé pnr une grande Inocybe geophylla var. alba riche se de développ ment et par Je nombre d'espèces Inocybe geophylla var. lilacina d'Amanites, Bolel , C rtinaires. I ébél mes. actaires Laccaria laccata et Russules. Lycoperdon perlatum Paxillus involutus L'a pect arrièrc-aulomnal est netlement caractérisé Russ11/a cyanoxantha par une as cz grande pauvreté en espèces et pnr Je développement en grands cercles denses de lito yb Au point de vue soc i a b i 1 i té des c a r p o - nebularis et de Rhodopaxillus nudus. ph ores , on peut constater que le type grégaire << g >> En rés u m é , les synmycies épigées de la hê· domine avec 85 taxons, soit 79,4 %. naie mésotrophe de amen11e c mportent au moins 8 espèces forment des troupes de touffes de carpo- 107 taxons, dont L3 % nt une fréquence au moins phores « gc >> (7,4 %) : : moyenne. Le type social dominant est le type grégaire Ca111harell11s t11biformis simple ou cespitcux (86,9 % . a quasi-totalité des Clavaria fusiformis espèces ont un facies agaricoïde et donnent de gros Corti11ari11s pseudobolaris carpophores charnus (96,2 %). Il existe au moins 3 Leotia lubrica aspect saisonniers : e lival, aut mnal. arrière-a.uiomnaJ. Lyophyllum aggregatum M ycena epipterygia M ycena galopoda Mycotope D. - ynmycies épixyle des ou Rhodophy ll11s nidorosus et des débris ligneux en étroit contact avec fo toL

4 espèces forment de grands cercles « o >> (3,7 %) : (Abondance-dominance : 3) Clitocybe cerussata Uniformément répandu, mais avec une densité fai­ Clitocybe 11 eb11laris ble, ce mycotope a fourni une li ste de 13 espèces dont Hebelom a si11 apiza11 s 5 atteignent la fr é q u c n ce 3 (38,4 %) : Rhodopaxillus 11ud 11 s A rmillariel/a m elleo

l espèce donne des cercles de touffes <> Pholiota mu1abilis (0,93 %) : S1ereum hirsutum T ram e/es versicolor M arasm i11s co11 f l11 e11s Xylaria hypoxylon

1 espèce forme des troupes de carpophores con­ Au point de vue de la s o ci ab i lité ~ catJ_îl!)• fluents « ga » (0,93 %): phores, 8 espèces, soit 61,S %. ont une sociabilité~, Calodon ferrugineum teuse simple ou grégaire, (( c lJ; 8 espèces n'ont montré que des carp pha res soli- Collybia fusipes taires as » (7,4 %) : Hy pholoma f asciculare A m anita .spissa Bo/etus aereus "gc »: Boletus pipc•ratu.v A rmillariella mellca Boletus .vpadlceu.v Myccna palerlculata Ilygro plwna /Jt't111riu ,f Mycena polywamma M e/anoleuca v11/11ari.v Phol/ota mutabl/11 Mucidu/a radkaltJ P1a1hyrella hydrophl/a R 11.vt1ula pN:flttata Xy/arla hyp()xylon

143 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 52. - Querceto-Carpinetum medioeuropaeum « caricetosum glaucae ». Mycotopes observés. - Nombre de taxons présents, fréquents.

N ombre de taxons

Mycotopes observés Fréquents Présents max. 4 max. 3 1

A. - Sur le sol ...... 107 1 13 D. - Sur les souches ...... 13 - 5 I. - Sur le bois des cépées ...... 4 - - J. - Sur les troncs debout ...... 1 - - L. - Dans les tapis de mousses ...... 4 - - T. - Dans les chemins herbeux ...... 11 - -

Chacun des types i, ai , a, g, s, ne compte qu'un Toutes les récoltes ont été effectuées en automne seul représentant (7,7 %) : et il ne nous est pas possible de décrire le cycle saison­ nier de cette fonge. cc i » : Trametes versicolor cc ai ii : Stereum hirsutum u a ii : Stereum rugosum Mycotope J. - Synmycies épixyles des troncs debout. << g » : Trametes hirsuta (Abondance-dominance : 2) u s » : Pluteus cervinus. Nous ne citons ce mycotope que pour mémoire : 1 seule espèce, Piptoporus betulinus, grégaire et de La ph y s i o n o m i e des carpophores montre facies pleurotoïde, y a été observée. une nette dominance du facies agaricoïde (8 espèces, soit 61 ,5 %) sur le facies pleurotoïde (3 espèces, soit 23 %). Une espèce est corticioïde (7,7 %). Mycotope L. - Synmycies bryophiles L'aspect maximal annuel de cette fonge est atteint des tapis de mousses. en automne. (Abondance-dominance : 2) Irrégulièrement répandu, plus ou moins localisé et de densité très faible, ce mycotope n'a fourni jusqu'à Mycotope 1. - Synmycies épixyles du bois des cépées. présent que 4 espèces, de fréquence peu élevée, de (Abondance-dominance : 3) sociabilité grégaire simple et de facies agaricoïde modi­ Ce mycotope, bien individualisé, ne s'est pas mon­ fié par l'habitat dans les hautes mousses : allure grêle, tré très riche. 4 espèces seulement ont été observées, stipe élancé. Ce sont : aucune n'atteignant la fréquence moyenne. Cystoderma amia11ti1111m Laccaria laccata 1 espèce est de type social imbriqué u i >> : Mycena epipterygia Trametes confragosa Mycena galopoda 3 espèces sont confluentes, soit imbriquée-conflu­ ente u ai>>: Myc'9tope T. - Synmycies des chemins Stereum sulplmratum forestiers herbeux. (Abondance-dominance : 2) soit grégaires-confluentes u ga n : Quoique localisé, ce mycotope a fourni une liste de Tremel/a foliacea 11 espèces, mais leur fréquence est faible. Tremella m ese11terica 8 de ces espèces ont des carpophores de sociabilité grégaire « g n : 1 espèce est pleurotoïde : Trametes confragosa; 1 autre est corticioïde : Stereum sulphuratum; les 2 Tré­ campester melles sont trémelloïdes. Hygrophorus chloropha11us

144 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 53. - Querceto-Carpinetum medioeuropaeum « caricetosum glaucae n. Types de sociabiJité et types physionomiques dominants. Tableau 54, en annexe.

Types de sociabilité Nombre (en% du nombre de taxons de la synmycie) Physionomie de taxons Synmycies de la synmycie 0 oc s g gc c i ai a ga Facies dominants % 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

A 107 3,7 0,93 7,4 79,4 7,4 - --- 0,93 agaricoïde 96,2 agaricoïde 61,5 D 13 - - 7,7 7,7 46,I 15,4 7,7 7,7 7,7 - pleurotoïde 23 corticioïde 7,7 pleurotoïde 25 I 4 ------25 25 50 corticioïde 25 trémelloïde 50

Hygrophoms 11iveus 2. La fonge terrestre n'est, jusqu'ici, représentée Laccaria laccata que par la fonge épigée. Celle-ci a fourni, en 4 relevés Lacrymaria ve/111i11a seulement, une liste d~ 107 taxons. La fréquence des Psathyrella ca11dollea11a Rhodopaxil/11s sordid11s espèces est assez élevée. La fonge épixyle a été observée dans les mycotopes 1 espèce forme des troupes de carpophores con­ souches, bois des cépées et troncs debout, où elle a fluents (( ga » : donné respectivement 13, 4 et 1 espèces. H eteropoms bie1111is La fonge bryopbile a donné 4 espèces dans les 2 espèces ont été récoltées en carpophores solitai­ tapis de mousses. La fonge antbropogène des chemins res et s » : herbeux a donné 11 espèces. Co pri1111s plicatilis 3. Il est prématuré de chercher à définir la physio­ Lepiota 11auci11a nomie mycologique de la Chênaie mésotrophe de Fa­ Toutes les espèces sont de facies agaricoïde. menne. Il est néanmoins déjà possible de faire ressortir La présence des 3 espèces Heteroporus biennis, la stratification nette qui existe et qui montre une Lacry111aria velutina et Psathyrella candolleana est évolution parallèle, du sol jusqu'au sommet des cépées, justifiée écologiquement par les débris ligneux tombés des types de sociabilité et des facies (voir tableau 53). des arbres et pourrissant sur le sol entre les graminées. La fonge anthropogène joue un rôle physionomi­ Coprinus plicatilis est fimicole. Les autres espèces sont que non négligeable dans les chemins herbeux de la praticoles. forêt. Cette fonge présente les mêmes caractères socio­ logiques que la fonge du mycotope A: sociabilité gré­ gaire et facies agaricoïde. CONCLUSIONS DU CHAPITRE VI 4. Les aspects mycologiques saisonniers de la 1. La mycétation de la Chênaie mésotrophe de Chênaie mésotrophe de Famenne ne sont pas assez Famenne a été analysée sommairement et décrite. connus. Nous savons seulement qu'il existe un aspect 6 mycotopes ont été distingués, 140 taxons observés et estival des mycosynécies A et D, un aspect automnal 194 données mycosociologiques rassemblées. Les ta­ et un aspect arrière-automnal de toutes les mycosyné­ bleaux 52 et 53 donnent un aperçu des observations cies. Le maximum annuel se situe en automne. Il sociologiques. existe un maximum saisonnier en été.

145 11 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

SECTION B SYNTHÈSE SOCIOLOGIQUE DE GROUPEMENTS MYCOLOGIQUES SILVATIQUES

L'analyse mycosociologique de 18 forêts apparte­ rapprocher les synmycies affines écologiquement et ne nant à 6 types phytosociologiques a permis de décrire confronterons finalement sur le plan spécifique que des de nombreuses synmycies forestières. listes homologue . Une première synthèse effectuée sur le plan de A l'intérieur de chaque association forestière, nous l'association végétale a fait ressortir le taux de con­ avons distingué une série de milieux écoclimatiques où stance très élevé atteint par les espèces d'un mycotope croissent les mycètes, les mycotopes, et ur le vu de donné dans un même type phytosociologique et démon­ leur physionomie globale, les avons rattachés à diffé­ tré ainsi qu'une association forestière héberge toujours rents types. Dans quelle mesure la défi ni tion de ce les mêmes groupements mycologiques. Il reste à savoir mycotopes est-elle homogène pour l'ensemble de dans quelle mesure ces groupements mycologiques dif­ forêts étudiées et, par voie de con équence, dans quelle fèrent de l'une à l'autre association. mesure les synmycies relevées dans des mycotopes clas­ Il convient dès lors de comparer les synmycies sés sous la même étiquette sont-elles homologues? observées et de rechercher leurs caractères affines et C'est par l'étude comparée des types de sociabilité et leurs caractères divergents. Cette comparaison peut des types physionomiques des carpophores que nou porter sur deux éléments : la synécologie des groupe­ pourrons rechercher les homologies et les affinités éco­ ments et leur composition fongistique. logiques des divers groupement . Nous pourrons en Conformément à la méthode que nous avons adop­ même temps reconnaître des types de formations myco­ tée, nous tiendrons compte d'abord du milieu pour logiques et définir des classes mycosociologiques.

CHAPITR E 1

DÉFINITION DES CLASSES MYCOSOCIOLOGIQUES SILVATIQUES

Nous avons rassemblé dans le tableau 54 les spec­ la 3° partie, section A; enfin, le mycotope X se rattache tres de sociabilité et de physionomie, chaque élément aux Aulnaies, non envisagées ici. de ces spectres étant calculé en % du nombre de taxons présents dans chaque groupement. Dans ce Le tableau 54 fait ressortir pour chaque type de tableau, sont comparées d'une part les diverses myco­ mycosynécie l'extraordinaire similitude de comporte­ synécies entre elles, d'autre part les synmycies d'un ment social et physionomique des espèces dans les même mycotope observées dans plusieurs associations diverses associations forestières étudiées, alors que ces forestières. espèces sont en majeure partie différentes d'une asso­ Les mycotopes sont ordonnés en fonction de leur ciation à l'autre. Les similitudes sont si grandes et les stratification dans la forêt et en fonction de l'impor­ chiffres si voisins que le tableau dispense de com­ tance décroissante du type de sociabilité cc g ». Nous mentaires. n'avons pas pris en considération dans ce tableau les Ainsi est confirmée la valeur homologue de la plu­ mycotopes T, U, V et X : le mycotope T, chemins part des mycotopes globalement définis dans chaque herbeux azotés des bois, ne pourrait utilement être forêt sur la base des substrats et de la physionomie classé mycosociologiquement qu'après l'étude des prai­ générale. ries; la valeur du mycotope U, sol neutre des lisières Le mycotope H constitue la seule exception. Les forestières, a été précisée au chapitre I de la 3• partie, spectres sociaux et physionomiques sont absolument section A; le mycotope V, endroits dégradés des bois, différents dans les 3 forêts où des données ont été a fait l'objet d'une étude détaillée au chapitre I de recueillies au sujet de la fonge des buissons. Il est dès

146 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE lors certain que le mycotope est mal défini, que plu­ L'apparition de la physionomie dimidiée sous la sieurs mycotopes différents sont confondus en un seul forme d'un facies dictyoloïde renforce l'autonomie de et que les données recueillies ne sont pas homologues ce groupe par rapport au précédent. et ne peuvent être comparées. Nous ne ferons donc pas Il semble que la distinction des mycotopes L, tapis entrer en ligne de compte les données groupées sous de mousses, et M, coussins de mousses, soit peu jus­ l'étiquette mycotope H. tifiée écologiquement : mêmes types sociaux, même La valeur autocritique de la méthode physiono­ physionomie. Par contre les tapis de Polytrics, myco­ mico-fongistique est ainsi démontrée. tope 0, se caractérisent nettement par la physionomie Les faits confrontés dans le tableau 54 permettent particulière de leur fonge : facies polytrichophiloïde. de rassembler les diverses mycosynécies en quelques 6° groupe: mycosynécies E, D, J, groupes bien distincts et font ressortir les différences F, G, I et K. - Les fonges épixyles se ressemblent au sein de chaque groupe: entre elles et se distinguent des autres groupes par la 1°• g r o u p e : m y c o s y n é c i e s B. - Les disparition (à une exception près) de la dominance du champignons hypogés se caractérisent nettement par type social << g » et par l'importance physionomique de leur physionomie tubéroïde. 3 facies qui leur sont propres : pleurotoïde, corticioïde, trémelloïde. 2• g r o u p e : m y c o s y n é c i e s C. - Les La fonge des brindilles, mycotope E, diffère de endogés ont des carpophores de sociabilité grégaire et toutes les autres fonges épixyles par la persistance de appartenant à 3 types physionomiques qui leur sonl la dominance sociale << g » et par une réduction physio­ propres: hélotioïde, calycelloïde, aciculoïde. nomique de la taille : facies microagaricoïde et facies Ces 3 facies ont en commun la très petite taille et micropleurotoïde. Ces facies particuliers ne nous parais­ la fragilité, caractères nettement liés au milieu. La sent pas justtfier la séparation des mycosynécies E en physionomie d'ensemble de ce groupe est bien homo­ groupe autonome car ces deux modifications épharmo­ gène et elle dessine un horizon bien tranché. niques, liées au faible volume du substrat nourricier, ne sont pas assez tranchées des 2 facies du 6° groupe 3° groupe : m y cos y né ci es A et S. - dont elles dérivent; elles sont en général bien accusées, La fonge des argiles nues, limons humides et ornières mais on peut observer des cas de transition avec les des bois, se rapproche de la fonge épigée du sol fores­ facies primaires en même temps que tous les degrés tier : toutes deux montrent une dominance du type de dans Je volume du substrat nourricier. sociabilité « g » et de la physionomie agaricoïde sensu Les diverses autres mycosynécies de ce 6° groupe Jato. diffèrent entre elles par le type dominant dans le spectre Ces deux fonges se distinguent entre elles par les de sociabilité et dans Je spectre physionomique : caractères suivants : A : multiplicité des types de sociabilité et des types D « gc », agaricoïde, pleurotoïde. physionomiques; J << i », pleurotoïde. F « ai », pleurotoïde. S : types de sociabilité peu nombreux, modification G << ai », pleurotoïde. partielle du facies agaricoïde en facies tortiloïde. I « ga », << a », corticioïde, trémelloïde. 4° gr o u p e : m y cos y né ci es z. - La K « a », corticioïde, trémelloïde. fonge des fauldes se rapproche du 3° groupe par la Le tableau montre que la distinction entre les myco­ dominance de la sociabilité de type « g », mais la phy­ synécies F et G paraît écologiquement peu fondée et i.ionomie des carpophores des Basidiomycètes y est pro­ que les mycosynécies I et K sont écologiquement fort fondément modifiée (taille moyenne ou petite, stipes voisines. trapus, pigments foncés) : facies anthracophiloïde. Cette myc;étation e t non seulement caractérisée par sa physionomie mais encore par de très nombreuses Le tableau 55 donne le schéma des 6 groupes que espèces qui lui sont propres. nous venons de définir et fait ressortir les facies phy­ sionomiques qui sont propres à chacun d'eux. 5° groupe : m y cos y né ci es M, L, O. - Les divers groupes caractérisés par leur physionomie Les fonges de ces 3 mycotopes se ressemblent par constituent des formations mycologiques distinctes. Ces leurs spectres sociaux et physionomiques. Ces fonges formations sont imposées par le milieu écoclimatique bryophiles se rapprochent des fonges terrestres par la et c'est sur elles que nous pouvons axer la définition dominance du type de sociabilité cc g » et de la physio­ de classes mycosociologiques : nomie agaricoïde sensu lato. Mais celle-ci est modifiée par l'habitat dans les sens de l'élongation et de la gra­ Classe de mycétation forestière hypogée. cilité en 2 facies voisins l'un de l'autre mais néanmoins Classe de rnycétation forestière endogée. distincts : facies fibuloïde et facies polytrichophiloïde. Classe de mycétation forestière épigée.

147 F. DARIMONT. RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

Classe de mycétation carbonicole. Dans les tableaux de comparaison fongistique, les Classe de mycétation bryophile. espèces seront rangées selon leur présence dans les Classe de mycétation épixyle. diverses associations forestières, selon leur degré de constance à l'intérieur de celles-ci et enfin selon leurs Nous ne reprendrons pas dans les chapitres qui coefficients de fréquence en ordre décroissant. Les espè­ vont suivre la mycétation hypogée, très insuffisamment ces insuffisamment connues ou reconnues transgressives observée. Nous consacrerons un chapitre à chacune des d'autres mycotopes ou d'autres formations seront reje­ autres classes et celles-ci seront dénommées conformé­ tées en fin de tableau et considérées comme de simples ment aux règles proposées. compagnes accidentelles.

TABLEAU 55. - Schéma de répartition de la physionomie des carpophores des diverses synmycies à travers la série des mycotopes forestiers.

Types physionomiques, facies

-a -a"' -a "' '.§ -a :§"' -a '.§ "' Mycotopes "' :.a 'o 0 -a Synmycies 'o -a :.a o. .~ ... :a"' -a -a"' ·;::: "' o. -a 0 ... ::i -a "' -a -a -a .... :§ -a 0 "' -a -a -a "' -a"' "' '.§ "' "' -a "' u -a 'o ..c: OJl "' ... -a "' :§ :§ 'o ..., '.§ :a ""u "' ... :a "' u "' o."' 'o "' 'o 'o ..., ... 'o ~ ... 'o 0 ·;::: 0 0 o. 'o u 0 'ü .... u "" ~ ...... c:"' ;>, "' ... ~ "'0 ·;::: ... .D ;>, 0 8 ;;:, :-g '3 ;; ;>, ...u u .!::l ::i ·o E '3 ... .D ""u "" c:: u N ...... ::i ~ :V ·a ..c: "' 0 c; 0 ;>, .... "'OJl 0 ... f--< u ::r: < ~ ê5 i:C f--< < ~ Q ~ ~ ~ ~"' ....:i ~ < ~"' u f--<

B X Hypogée

1 1 1 1 1 1 1 1 1

c X X X Endogée 1 1 1 1 1 1 1 1 1

A X X X X X X X Epigées s X X X X

z X X Carbonicole 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 M X

L X X X Bryophiles

0 X X

E 1 X X

D X X X X X X X

J X X X X

F X X X X Epixyles

G X X X X

I X X X

K X X

148 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

CHAPITRE II

LA MYCÉTATION FORESTIÈRE ENDOGÉE

Classe A: DASYSCYPHECEA

Nous avons observé cette mycétation dans le Fage­ La sociomycie à Dasyscypha brunneola comporte 4 tum boreoatlanticum (Roerbusch et hêtraie de Poteau), taxons qui lui sont propres : Dasyscypha brunneola, dans le Quercetum sessiliflorae medioeuropaeum typi­ D. brunneola var. fagicola, Mollisia cinerea, Mycena cum (Forêt de la Vecquée et Bois de Fraipont), dans acicula, et sa physionomie est dominée par les 2 Dasys­ le Querceto-Carpinetum medioeuropaeum primuleto­ cypha qui forment des troupes nombreuses et d'une s11111 veris (Bois de Beaumont à Esneux) et dans l'Ace­ grande densité. Nous dénommerons le groupement reto-Fraxinetum (Bois de Préale à Royseux, Bois du Dasyscyphecium brunneolae. Parc du Château de M odave, Thier des Falises à L a sociomycie à Helotium fructigenum compte plus Rochefort et coteau du Guet à Hamoir). Ce sont les d'espèces en propre (voir tableau 56) et sa physionomie observations de la Vecquée, de Royseux, de Modave est dominée par H elotium fructigenum, qui est extrê­ et de Rochefort qui ont donné le plus de résultats; les mement commun et qui forme des troupes de nombreux autres n'ajoutent rien mais confirment certains faits. carpophores. C'est cette espèce que nous choisirons Le mi lieu a été décrit à l'occasion de l'analyse pour dénommer la sociomycie : Helotiecium fructigeni. mycosociologique des divers types forestiers. Ces 2 sociomycies ne montrent entre elles aucune autre affinité fongistique que celles de la classe. Il y a donc lieu de les répartir en 2 alliances et 2 ordres dis­ § 1. DEFINITION tincts : Dasyscyphecion brunneolae et Dasyscyphecia DES UNITES MYCOSOCIOLOGIQUES brunneolae d'une part, Helotiecion fructigeni et Helo­ DE LA CLASSE DES DASYSCYPHECEA tiecia fructigeni d'autre part.

Le tableau 56 rassemble les observations fongisti­ ques qui ont été faites. § 2. DESCRIPTION SOCIOLOGIQUE Le petit nombre d'observations et surtout l'igno­ DE LA CLASSE DES DASYSCYPHECEA rance générale dans laquelle on se trouve au sujet des exigences et de la répartition des petites espèces endo­ Classe A : DASYSCYPHECEA. gées incitent à la prudence au sujet de la valeur socio­ (Mycétation endogée silvatique) logique des taxons notés. Caractéristiques : Helotium tuba, Dasyscypha virginea, Trois espèces, Helotium tuba, Dasyscypha virginea Calycella citrina. et Calycella citrina, se rencontrent dans les forêts les plus diverses, mais toujours dans les conditions d'humi­ Type de sociabilité : u g ». dité et de température propres au milieu endogé. Ce Types physionomiques : facies hélotioïde, calycelloïde, sont de bonnes caractéristiques de la classe. Il est vrai­ aciculoïde. semblable que d'autres espèces viendront se joindre Nombre de taxons recensés : 18. à elles quand les études sur ce milieu se seront déve­ loppées. Nous dénommons la classe Dasyscyphecea ORDRE 1: DASYSCYPHECTA BRUNNEOLAE. pour rappeler l'importance physionomique du genre (Mycétation endogée des forêts silicicoles) Dasyscypha dans cette mycétation. A 11 i a n c e 1 : Dasyscyphecion brunneolae. Les autres taxons se répartissent en 2 groupes selon qu'ils ont été observés dans un Quercetum sessiliflorae Soc i o m y ci e 1 : Dasyscyphecium brunneolae. m. typicum ou dans un Acereto-Fraxinetum; elles carac­ Caractéristiques de l'ordre, de l'alliance et de la socio­ térisent 2 sociomycies distinctes : une sociomycie à mycie: Dasyscypha brunneola, D. brunneola var. Dasyscypha brunneola et une sociomycie à Helotium fagicola, Mollisia cinerea, Mycena acicula. fructigenum et Dasyscypha echinulata. Dans le Fagetum boreoatlanticum et le Querceto­ Nombre de taxons recensés : 7. Carpinetum m. primuletosum veris, il n'a été observé Dominantes: Dasyscypha virginea, D. brunneola, jusqu'ici que des espèces de la classe. D. brunneola var. fagicola.

149 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 56. - Mycétation forestière endogée. Comparaison fongistique des diverses synmycies. Tableaux 57/ 1 à 3, en annexe.

Quercetum Fagetum sessiliflorae Q.-C. m. p. A cereto-Fraxinetum boreoatlanticum m. typicum

HR HP FV BF E V M R H 1 1 1 1 1 1 1 1

1 Taxons caractéristiques de la classe (Dasys- cyphecea) : 1 Helotium tuba ...... l. lg !. lg +.lg 3.3g + .2g Dasyscypha virginea ...... 2.5g l.4g 5.5g Calycella citrina ...... l.5g 3.5g 2 .4g 3.4g

Taxons endogés pro pres au Quercetum sessiliflorae : 1 Dasyscypha brunneola ...... 2.3g Dasyscypha brunneola var. fagicola ...... l.3g l.4g Mollisia cinerea ...... +. 2g Mycena acicula ...... +. lg Taxons endogés propres à !'Acereto-Fraxin etum : H elotium fructigenum ...... 5 .4g 4.4g 3 .4g 2 . 3g Ombrophila f aginea ...... 3.3g 3.3g 3.3g L eptoporus semipileatus ...... 4.5a 3. 3a Stromatinia pseudotuberosa ...... 3. ? +.? Dasyscypha echinulata ...... 4 .5g Xylaria carpophila ...... 4 . 3g Dasyscypha fascicularù ...... 3.4g Mollisia melaleuca ...... 3.4g Tapesia fusca ...... 2 .4g M y cena echinipes ...... 2.3g Mycena poly adelpha ...... 2.3g

Synécologie : petit groupement spécial à la Chênaie forme de petits coussinets apprimés sur le support. sessiliflore médioeuropéenne, où il se développe le M ycena acicula glisse son long stipe très grêle entre mieux dans les dépressions fraîches où s'accumulent les débris de manière à amener le chapeau dans un sans se tasser feuilles mortes, brindilles, péricarpes, espace libre où il peut se développer. cupules, écailles de bourgeons, etc. Milieu frais, sili­ Distribution reconnue en Belgique : Seraing (Forêt de ceux, acide, sténotherme. la Vecquée), Fraipont (Bois de Fraipont). Spécialisations écologiques : Dasyscypha brunneola var. Distribution probable en Belgique : quelques observa­ fagicola n'attaque que les débris du Hêtre : feuilles, tions non consignées dans ce travail montrent que brindilles, péricarpes, écailles de bourgeons. Les le groupement existe, sans être abondant, dans toute autres taxons ne montrent aucune sélectivité de l'aire du Quercetum sessiliflorae medioeuropaeum. substrat. On peut limiter provisoirement son extension en Ethologie : les Dasyscypha forment des troupes nom­ Haute Belgique aux terrains siliceux de l'étage des breuses et d'une grande densité. Mollisia cinerea collines (carte 7 h.t.).

150 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

ORDRE II : HELOTIECIA FRUCTIGENI. de Chêne, les débris de glands, les pencarpes du (Mycétation endogée des forêts calcicoles) Hêtre, les écales de noisettes. Les Dasyscypha A 11 i a n c e 2 : Helotiecion fructigeni. entourent les brindilles d'un véritable mamelon blanc formé de myriades de carpophores ou bien Soc i o m y ci e 2 : Helotiecium fructigeni. en tapissent les feuilles mortes. Calycella citrina Caractéristiques de l'ordre, de l'alliance et de la socio­ garnit les plus gros débris ligneux du mycotope de mycie : Helotium fructigenum, Ombrophila fagi­ ses peuplements de coussinets jaune vif, avant que nea, Dasyscypha echinulata, D. fascicularis, Molli­ ces débris ne soient plus profondément attaqués sia melaleuca, Tapesia fusca, Xylaria carpophila, par Leptoporus semipileatus qui forme son hymé­ Mycena echinipes, M . polyadelpha, Leptoporus nium poré blanc et succulent à leur face inférieure. semipileatus. Tapesia fusca développe sur les brindilles un ozo­ Nombre de taxons recensés : 14. nium noir sur lequel il produit ses carpophores, qui Dominantes : Helotium fructigenum, Calycella citrina, sont des petits disques sombres. Les Mycènes, Leptoporus semipileatus, Ombrophila faginea, Mycena echinipes et M. polyadelpha, insinuent leur Dasyscypha div. sp.; fréquence et abondance sociale stipe entre les feuilles mortes et amènent le chapeau généralement très élevées. produire ses dans les espaces vides du myco­ tope. Xylaria carpophila se comporte de même. Synécologie : groupement spécial à l'Acereto-Fraxine­ tum, où il s'observe partout dans les accumulations Distribution recollllue en Belgique : Vierset-Barse (Bois de feuilles mortes et de brindilles, entre les rocs de Préale à Royseux), Modave (Parc du Château), éboulés ou dans les dépressions du terrain. Milieu Rochefort (Thier-des-Falises), Hamoir (coteau du frais, calcaire, basique, sténotherme. Guet). Spécialisations écologiques : Ombrophila faginea et Distribution probable en Belgique : diverses observa­ Xylaria carpophila sont exclusives du Hêtre; Stro­ tions fragmentaires démontrent que ce groupement matinia pse11dot11berosa n'attaque que les glands, est largement répandu dans les Acereto-Fraxinetum qu'il momifie. de Haute Belgique et nous pouvons provisoirement Ethologie: He/otium fructigenum forme des peuple­ limiter son extension chez nous à l'aire de cette ments denses de carnophores jaunes sur les cupules association (carte 7 h.t.).

CHAPITRE III

LA MYCÉTATION FORESTIÈRE ÉPIGÉE

Classe B : CORTINARIO-BOLETECEA

Nous avons observé cette mycétation dans toutes les forêts étudiées et disposons de 18 relevés de myco­ § 1. DEFINITION synécies A se répartissant entre 6 associations végétales. DES UNITES MYCOSOCIOLOGIQUES DE LA CLASSE DES CORTINARIO-BOLETECEA Les mycosynécies de type S rentrent aussi dans cette classe. Nous disposons de 3 relevés effectués dans Si on compare entre elles, fongistiquement, les la Chênaie sessiliflore typique et de 5 relevés effectués diverses synmycies de type A (tableau 57), on voit dans les Acereto-Fraxinetum. apparaître d'abord un groupe de taxons (n°• 1 à 34) Le milieu a été décrit à l'occasion de l'analyse qui croissent indifféremment dans tous les types fores­ phytosociologique, écologique et mycosociologique des tiers étudiés et qui s'avèrent ainsi être des caractéris­ divers types forestiers. tiques de la classe. Le tableau 57 synthétise les observations fongisti­ Vient ensuite un groupe d'espèces absentes de nos ques faites dans le mycotope A et le tableau 58 celles relevés de Hêtraies ardennaises (n°• 35 à 54). On n'est faites dans le mycotope S. pas assez renseigné sur le comportement altitudinal des

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champignons pour juger de la valeur exacte de ce Carpinetwn m. primuletoswn veris, Querceto-Lithos­ groupe. On ne peut guère avoir de certitude qu'au permetum, Querceto-Carpinetum m. « caricetosum glau­ sujet de Boletus pseudoscaber, lié par mycorrhjzes à cae >i). Si nous faisons remarquer que, à part Crate­ Carpinus betulus et qui est donc nécessairement absent rellus cornucopioides et Cortinarius bicolor, ces espèces comme celui-ci de l'étage du Hêtre (cf. NorRFALISE et atteignent leur maximum d'accumulation dans les Fage­ GALOUX, 1950). Boletus pseudoscaber est même très tum et dans les Acereto-Fraxinetum, la signification rare dans les A cereto-Fraxinetum où cependant le du groupe apparaît : signification écologique - forêts Charme est présent. Nous considérons cette espèce froides et humides - en même temps que géographi­ comme une bonne différentielle de l'étage des colljnes. que - forêts de l'étage du Hêtre - . Ajoutons que En ce qui concerne les autres espèces de ce groupe, Marasmius peronatus, Craterellus cornucopioides, Cor­ rien ne nous autorise à les regarder comme des djffé­ tinarius delibutus et Collybia platyphylla sont liés au rentielles d'étage; nous ne pouvons davantage leur Hêtre. Les caractères écologiques du groupe sont les reconnaître de signification écologique majeure pujs­ caractères de l'étage. Nous considérerons ces espèces qu'elles se rencontrent à la fois dans des forêts silici­ comme des différentielles de l'étage montagnard. Elles coles oligotropes et mésothermes, dans des forêts sili­ sont susceptibles de se rencontrer plus ou moins occa­ cicoles mésotrophes et thermophiles, dans des forêts sionnellement dans les associations forestières de l'étage calcaires thermophiles et dans des forêts calcaires des collines et de la plaine à la faveur d'accidents froides. Dans ces conditions, nous les classons jusqu'à microclimatiques et à ce titre ce sont des espèces de plus ample informé parmi les espèces caractéristiques la classe. de la classe. Les taxons n°• 93 à 193 ne se rencontrent que Les espèces n °• 55 à 76 n'ont été notées dans aucun dans les forêts si licicoles, tandis que les n °" 194 à 379 des 5 Acereto-Fraxinetum étudiés. R appelons ce que n'ont été observés que dans les forêts calcicoles. Le nous avons dit de la physionomie des espèces épigées grand nombre de taxons, 101 d'une part, 186 de l'autre, de l'Acereto-Fraxinetum, au moment de l'analyse des qui se montrent exclusifs quant à la nature du sol, nous mycosynécies A : la majeure partie des espèces sont autorise à donner à ce facteur un rôle prépondérant de petite taille, fragiles et grêles, les grosses espèces dans la ségrégation des fonges du sol forestier et à charnues telles que Amanites, Bolets, Russules, Corti­ traiter mycosociologiquement sur le plan de l'ordre les naires et Tricholomes sont rares; elle ne sont pour la caractéristiques soit des sols forestiers siliceux, soit des plupart signalées que d'un relevé et affectées des coef­ sols forestiers calcaires. ficients les plus bas + .l s ou l.ls. La quasi-totalité des 22 espèces non relevées dans les Acereto-Fraxine­ Au sein de ces deux groupes, on peut observer un twn. alors qu'elles croissent dans toutes les autres lot de taxons (n°• 93 à 126) qui apparaissent dans tous forêts, sont de grosses espèces charnues : 2 Amanites, les types de forêts silicicoles que nous avons étudiées et 1 Bolet, 5 Russules, 3 Cortinaires, 1 Tricholome, 5 Lac­ un lot (n °• 194 à 260) qui croissent dans tous les types tai res, etc. Leur absence de l'Acereto-Fraxinetum est de forêts calcicoles. Les taux de constance et de fré­ à rapprocher de la rareté des autres espèces des mêmes quence élevés de la plupart de ces taxons dans le genres et jl est vraisemblable que, comme celles-ci, groupe de forêts, soit silicicole, soit calcicole, dont ils elles se rencontreront occasionnellement dans cette asso­ sont les hôtes exclusifs, autorisent à les considérer ciation. Aucune incompatibilité écologique majeure comme de bonnes caractéristiques d'un ordre de mycé­ n'apparaît, puisque ces espèces montrent par ailleurs tation forestière épigée silicicole, d'une part, et d'un une grande amplitude : elles tolèrent la silice et le cal­ ordre de mycétation forestière épigée calcicole, d'autre caire, les sols acides et les sols basiques, les forêts part. froides et les forêts chaudes, les forêts sèches et les Nous dénommerons Boleto-Amanitecia le premier forêts humides. Au point de vue de l'Acereto-Fraxine­ de ces ordres, pour rappeler le grand nombre d'espèces tum, ce groupe n'a qu'une légère signification physio­ de Bolets et d'Amanites qui participent à son cortège nomique; fongistiquement nous sommes autorisé à le fongistique : ranger parmi les caractéristiques de la classe. Espèces de l a classe Les espèces n°• 77 à 84 forment un petit groupe hétérogène qui ne nous paraît pas avoir de signification. Amanita i11a11rata D'une part, aucune de ces espèces n'est fréquente dans Amanita phalloïdes Boletus pse11doscaber les associations forestières où elles ont été notées, d'autre part chacune des espèces a été observée soit Espèces de la classe, électives de en Hêtraie, soit en Acereto-Fraxinetum dans d'autres l'ordre: sites que ceux repris ici. Nous joindrons ces espèces Ama11ita citri11a aux caractéristiques de la classe. Ama11ita rnbesce11s Huit espèces (n°• 85 à 92 du tableau 57) n'ont pas Ama11ita pa11theri11a Bolet11s chryse11tero11 été observées dans les forêts thermophiles (Querceto- Boletus s11btome11tos11s

152 DANS LES FORETS DE HAUTE BEL GIQUE

Caractéristiques exclusives de l'or ­ plumbea y montre une constance, une fréquence et dre : une exclusivité telles qu'il apparaît comme la domi­ Ama11 ita citri11a var. alba nante et la meilleure caractéristique du groupement A ma11ita gemma/a et nous dénommerons celui-ci Amanitecium plumbeae. A ma11ita spissa mairei, Cantharellus lutescens, Mycena pelian­ A ma11ita vagina ta var. fui va thina, Cortinarius cinnabarinus, C. subnotatus, C. humi­ Amanita vagi11ata var. alba A ma11ita vagi11ata var. crocea cola et C. punctatus sont connus à l'étranger comme Ama11ita vagi11ata var. plumbea des espèces de caractère montagnard appartenant au A ma11ita vagi11ata f. a11rantiof11/va cortège du Hêtre. Nous y avons ainsi reconnu 8 taxons Ama11ita porphyria caractéristiques de la sociomycie. A ma11ita virosa Inocybe umbrina, bonne constante du groupement, Ama11ita muscaria Ama11ita caesarea n'est pas propre à la Hêtraie; nous le trouvons en effet Bolefll s badius fréquemment dans les pessières ardennaises; son carac­ Boletus edulis tère montagnard ne paraît cependant pas douteux (Jura, Boletus scaber Alpes, Carpathes). Boletus ery thropus Stropharia depilata n'est pas une espèce propre au Bolew s piperatus Tylopilus (Boletus) felleus Fagetum, elle croît sous les Epicéas et les Bouleaux Boletus queleti aussi bien que sous les Hêtres, mais c'est une espèce Boletus p11/ver11/ent11s de caractère boréo-montagnard non discutable (MOSER, Boletus parasiticus 1949; PILAT, 1951). Cette espèce n'a d'aire continue que Bolerus pinicola dans le nord de l'Europe. Elle est rarissime dans la Bole111s pse11dos11/p/111re11s Porphyrellus (Bolerus) porphyrospoms région médioeuropéenne et elle souligne chez nous le Boletus mfescens caractère boréo-montagnard du Roerbusch. Boletus spadiceus ous considererons Stropharia depilata comme une Boletus a11ra111iac11s différentielle boréo-montagnarde et Inocybe umbrina Boletus ho/opus comme une différentielle montagnarde de la sociomycie Boletus d11ri11srn/11s Amanitecium plumbeae. Bole111s tessellatus Nous réserverons notre opinion au sujet des 7 autres Ainsi sur Je 2 l Amanites connues de Haute Bel­ espèces qui ne nous sont apparues que dans le Fage­ gique, 17 participent aux sociomycies de cet ordre, 12 tum; ce sont des espèces qui n'ont été observées qu'une en sont exclusives et 3 électives. Quant aux Bolets, fois, voire en un seul carpophore, et faute de points sur les 31 espèces que nous avons observées, 21 crois­ de comparaison dans la littérature, il n'est pas possible sent dans les groupements des Boleto-Amanitecia, 18 de se prononcer sur leur valeur sociologique. en sont exclusifs et 2 électifs; les 10 Bolets propres à l'autre ordre y montrent en général un taux de pré­ Le sol du Quercetum sessiliflorae m . typicum paraît sence faible et des chiffres de constance et de socia­ d'après le tableau 57 héberger en propre un lot très bilité très bas, alors que dans les Boleto-Amanitecia, important de taxons (n°• 144 à 179) auxquels s'ajoutent les Bolets sont constants et abondants. , Boletus rufescens et B. aurantiacus, En plus des caractéristiques exclusives de l'ordre nettement électifs du groupement. Nous ne pouvons (n°• 93 à 126), on doit considérer parmi les espèces de cependant considérer tous ces taxons comme des carac­ la classe des espèces qui sont nettement électives des téristiques de la sociomycie. Scleroderma aurantium, Boleto-A 111anitecia; nous avons déjà cité 2 Bolets et très constant, se retrouve avec des coefficients bien 3 Amanites, nous y ajouterons : R11ss11la atropurpurea, plus élevés sur les sols argileux dénudés et secs, où R. aem ginea, Lactarius glyciosmus, L. vellereus, Corti­ Boletus parasiticus le suit; Collybia cirrata et C. cookei narius elatior, C. alboviolace11s, Clitocybe dico/or, ont été observés par nous dans les pessières ardennaises; Fla111111ula !enta. Boletus pinicola atteint son maximum d'accumulation dans les forêts siliceuses de résineux; nous rangerons Dans l'ordre acidiphile des Boleto-Amanitecia, il ces 3 espèces parmi les caractéristiques de l'ordre. est facile de distinguer 3 sociomycies qui correspondent Marasmius insititius est une espèce d'un autre myco­ aux 3 types forestiers silicicoles étudiés : une socio­ tope (E, brindilles), observée accidentellement sur le mycie à A manita vaginata var. plumbea propre au sol, sur des brindilles enfouies. Fagetwn boreoatlanticum, une sociomycie à Amanita Il reste 30 taxons qui sont des exclusifs et 3 des muscaria et Boletus rufescens propre au Quercetwn électifs, que nous considérerons comme caractéristiques sessiliflora e medioeuropaeum typicum et une socio­ de la sociomycie; nous désignerons celle-ci du nom mycie à Amanita caesarea propre au Q11erceto-Carpi- d'une espèce élective qui y est nettement dominante 11et11111 medioeuropaeum cc caricetosum glaucae ». sur le plan de la sociabilité (les plus hauts coefficients) Dans le tableau 57, les taxons n°" 127 à 143 n'appa­ et de la physionomie, Amanita muscaria: Amanitecium raissent que dans le Fagetum. Amanita vaginata var. muscariae.

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Un petit groupe d'espèces (n°• 188 à 193 du - en troisième lieu, l'existence d'un lot d'espèces trans­ tableau 57) ne figure que dans la Chênaie mésotrophe gressives des sociomycies thermophiles calcicoles : de Famenne. En réalité, Boletus tessellatus, Cortinarius Russula aurata, R . lutea, R. laurocerasi, R. rubi­ violaceus, Hebeloma sacchariolens et Cortinarius pseu­ cunda, Boletus luridus, B. aereus, Lactarius scro­ dobolaris se rencontrent aussi dans le Quercetum sessi­ biculatus, L. insu/sus, L. serifluus. Ces espèces font liflorae m. typicum, d'où nous les connaissons, notam­ ressortir la thermophilie de ce groupement, thermo­ ment dans le Bois de Bassin (Petit-Avins) et dans le philie qu'attestait déjà son unique espèce caractéris­ Bois de Saint-Roch (Ferrières). Lactarius controversus tique, Amanita caesarea. est d'autre part une espèce liée au Peuplier, répandue Il reste à attirer l'attention sur la présence dans cette dans les peuplements de cet arbre. Il ne reste en définitive qu'une seule espèce carac­ sociomycie de 3 espèces symbiotiques des Peupliers : téristique du groupement : Amanita caesarea. Amanita Boletus duriusculus 2.2g, Lactarius controversus 1.2g caesarea est un champignon thermophile, silicicole, que et Tricholoma pessundatum 1.2g, présence qui corres­ l'on a cru à tort méditerranéen. L'examen attentif de pond au caractère peu perméable du sous-sol et à la toute la littérature existante démontre qu'Amanita cae­ grande humidité du sol en saison pluvieuse. sarea est en réalité une espèce médioeuropéenne méri­ dionale, qui ne descend pas jusqu'à la Méditerranée : L'Amanitecium muscariae est oligotrophe et méso­ elle est cantonnée, dans le Midi, sous les châtaigniers therme, tandis que 1'Amanitecium caesareae apparaît des collines. La signification écologique et géographi­ comme un groupement mésotrophe et thermophile. que de l'espèce, jointe à sa valeur physionomique, en Ces 2 groupements présentent cependant, ainsi que font le dénominateur tout désigné de la sociomycie : nous l'avons vu, de nombreuses affinités fongistiques Amanitecium caesareae. qui nous autorisent à les réunir en une alliance. Nous L'Amanitecium caesareae présente avec I'Amani­ appellerons cette alliance Boletecion scabri du nom tecium muscariae des affinités plus étroites que les d'un Bolet spécifique du Bouleau. Ceci rappellera 1 im­ affinités d'ordre et de classe; 12 espèces bien cons­ portance du cortège mycorrhizique du Bouleau et la tantes et souvent fréquentes se rencontrent dans les part que les espèces symbiotiques de cet arbre prennent 2 sociomycies : Amanita muscaria, Boletus rufescens, dans la constitution des 2 groupements. Nous avons B. aurantiacus, B. spadiceus, B. ho/opus, B. duriusculus, déjà cité les taxons communs aux 2 sociomycies de B. tessellatus, Hebeloma crustuliniforme, H. sacchario­ l'alliance; ils sont les caractéristiques exclusives de lens, Russula subfoetens, et l'alliance. Nous y ajouterons 4 espèces de l'ordre qui C. pseudobolaris, et il n'est pas douteux que cette liste sont nettement électives de cette alliance : Boletus sca­ s'allongera quand les recherches se seront multipliées ber, B. piperatus, Lactarius plumbeus, L. torminosus. dans la Chênaie mésotrophe de Famenne. La première sociomycie distinguée dans cet ordre Du fait de ces affinités, nous avons beaucoup hésité des Boleto-Amanitecia, 1'Amanitecium plumbeae, s'éloi­ avant de traiter la sociomycie du sol de la Chênaie gne de 1'Amanitecium muscariae et de l'Amanitecium mésotrophe de Famenne en groupement distinct de caesareae par ses caractères écologiques, géographiques l'Amanitecium muscariae. C'est la considération des et fongistiques, plus que ces 2 dernières sociomycies trois faits suivants qui nous y a décidé : ne diffèrent entre elles. L'Amanitecium plumbeae est oligotrophe et poïkilotherme; son caractère montagnard - en premier lieu, l'absence dans la Chênaie méso­ est accusé; les espèces du cortège du Hêtre y prennent trophe de Famenne d'un bon nombre d'espèces le dessus sur les espèces du cortège du Bouleau, celles-ci acidiphiles typiques du Quercetum sessiliflorae m. n'y jouant plus qu'un rôle très réduit. Ces faits justi­ typicum: Russula venosa, Lactarius plumbeus, Cli­ fient une alliance de l'Amanitecion plumbeae dont les tocybe clavipes, Cortinarius raphanoides, Tricho­ caractéristiques seront les mêmes que celles de la seule loma flavobrunneum, Lactarius vietus, Cortinarius sociomycie jusqu'ici distinguée. pholideus, Boletus queleti et la rareté des 3 espèces dominantes de l'Amanitecium muscariae : Amanita Au deuxième ordre que nous avons distingué dans muscaria, Boletus aurantiacus et B. rufescens; cette classe, nous attribuerons le nom Cortinario-Ino­ - en deuxième lieu, la présence dans le Querceto-Car­ cybecia pour signaler le rôle fongistique et physiono­ pinetum m. « caricetosum glaucae >i d'un bon nom­ mique joué par les Cortinaires et les Inocybes dans les bre de taxons méso- ou eutrophes, transgressifs de sociomycies qui le composent : l'ordre calciphile : Inocybe geophylla var. alba, Espèces de la classe l. geophylla var. lilacina, Hygrophorus cossus, Cortinarius anomalus Lepiota cristata, Hebeloma sinapizans, Lactarius Cortinarius torv11s quietus, Tricholoma scalpturatum, Lactarius fuligi­ Cortinari11s rigidus nosus, Amanita vaginata var. grisea, Hygrophorus Cortinarius paleaceus penarius, Inocybe piriodora, Tricholoma pessun­ Corti11arit1s a/boviolaceus Cortinari11s azure11s datum; Cortinarius elatior

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Corti11ari11s emollitus Inocybe haemacta Cortinarius delib11t11s Inocybe godeyi Cortinarius nemorensis Inocybe poujoli Cortinari11s bicolor Inocybe oblectabilis var. macrospora Corti11ari11s m11/tiformis Inocybe pallidipes Inocybe asterospora Inocybe petiginosa Ainsi sur les 36 Inocybes repérés dans nos relevés, Inocybe bm1111ea 32 participent aux groupements de l'ordre des Corti­ In ocybe fastigiata nario-Inocybecia et 28 en sont exclusifs. Quant aux Espèces de la classe, électives de Cortinaires, sur les 64 espèces que nous avons obser­ l'ordre: vées, 43 se développent dans cet ordre, 28 en sont Corti11ari11s col/i11it11s exclusives et 3 électives. Le rôle physionomique des Corti11ari11s m11ciflu11s Cortinaires est grand dans l'ordre des Cortinario-Ino­ Corti11ari11s clid11c/111s cybecia, car les espèces qui sont propres à cet ordre Caractéristiques exclusives de l'or­ appartiennent pour la plupart au groupe des Scauri dre : dont les carpophores sont souvent volumineux et Corti11ari11s i11fract11s brillamment colorés. Corti11ari11s coemlescens Les taxons sur lesquels nous avons défini l'ordre Corti11ari11s mfoolivace11s des Cortinario-Inocybecia (voir tableau 57, n°• 194-260) Corti11ari11s coto11e11s atteignent pour la plupart des taux de constance et de Corti11ari11s praestans fréquence élevés et sont des caractéristiques certaines Corti11ari11s prasi1111s Corti11ari11s cya11op11s de l'ordre. Il en est quelques-uns cependant que nous Corti11ari11s d11raci1111s devons exclure : L yophyllum aggregatum, Inocybe fas­ Corti11ari11s cephalix11s tigiata, Melanoleuca vulgaris et Tephrophana rancida, Corti11ari11s cookia1111s que nous avons observés plusieurs fois dans des forêts Corti11ari11s solitari11s silicicoles et qui doivent donc prendre rang parmi les Corti11ari11s 11a11cee11sis Corti11ari11s sodag11it11s espèces caractéristiques de la classe; Tricholoma pes­ Corti11ari11s b111/iardi sundatum, qui est une espèce des populaies; Rhodopa­ Corti11ari11s dionysae xillus irinus, élective de l'Acereto-Fraxinetum; Maras­ Corti11ari11s t11rbi11at11s mius epiphyllus, transgressive d'un autre mycotope. Corti11ari11s caesiocya11e11s Par contre, nous pouvons ajouter aux caractéristi­ Corti11ari11s g11tta/11s Corti11ari11s f11/mi11e11s ques de l'ordre, en qualité de caractéristiques électives, Corti11ari11s tri11mpha11s les espèces suivantes de la classe : Amanita inaurata, Corti11ari11s elegantior , C. mucifluus, C. cliduchus, Rus­ Corti11ari11s pansa sula Luteotacta, Amanita phalloïdes, Lepiota gracilenta. Corti11ari11s crystal/in11s Corti11ari11s sat11mi1111s Si l'on trie les autres taxons spécifiques des forêts Corti11ari11s sple11de11s Corti11ari11s sc11t11/at11s calcicoles (voir tableau 57, n°• 261 à 379), qui sont Corti11ari11s gla11cop11s cantonnés dans une forêt ou un groupe de forêts, on Corti11ari11s orichalce11s voit se dégager 4 groupes : le 1er rassemble des taxons Inocybe geophylla var. alba présents dans les deux forêts thermophiles calcicoles, Inocybe geophylla var. lilacina Querceto-Lithospermetum et Querceto-Carpinetum m. Inocybe ci11ci1111ata Inocybe griseolilaci11a primuletosum veris, et précise les affinités fongistiques Inocybe corydalina de leurs sociomycies épigées; les 3 autres lots corres­ Inocybe bongardi pondent aux 3 types forestiers étudiés et font ressortir Inocybe hirtella l'existence des sociomycies suivantes : une sociomycie Inocybe flocc11/osa à Morilles et Cortinaires dans le Querceto-Carpine­ Inocybe cervicolor Inocybe piriodora tum m. primuletosum veris, une sociomycie à Boletus Inocybe j11ra11a regius dans le Querceto-Lithospermetum, une sociomy­ Inocybe incarna/a cie à Lépiotes et Inocybes dans l'Acereto-Fraxinetum. Inocybe ci11ci1111atoides Inocybe cf. langei La sociomycie à Morilles et Cortinaires de la Chê­ Inocybe obsc11ra naie à Charmes calcicole compte beaucoup de taxons Inocybe d11/camara Inocybe co11f11sa qui lui sont propres (voir tableau 57, n°• 290 à 329). Inocybe descissa Quelques-uns d'entre eux seulement doivent être exclus Inocybe mac11lata de ce groupe: ce sont, d'une part, Macropodia macro­ Inocybe calospora pus, Leptopodia elastica et L. murina, observés aussi Inocybe cookei dans des Acereto-Fraxinetum; d'autre part, Tricholoma Inocybe grammata lnocybe pusio pardinum et Agaricus augustus, qui croissent aussi sous

155 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

les résineux en terrain calcaire; nous rattacherons ces épigées de l'Acereto-Fraxinetum et du Fagetum cal­ 5 espèces aux caractéristiques de l'ordre des Cortinario­ careum; ces affinités, jointes au caractère montagnard lnocybecia; Lactarius chrysorrheus observé à maintes des 2 groupements, justifieront sans doute la réunion reprises dans des forêts siliceuses doit prendre rang de leurs sociomycies en une alliance dont les 6 espèces parmi les espèces de la classe. Il nous reste ainsi 34 que nous avons signalées seraient quelques-unes des taxons qui sont des caractéristiques exclusives de cette caractéristiques. Elles sont en tous cas des différen­ sociomycie, que nous dénommerons Morchello-Corti­ tielles montagnardes de la sociomycie épigée de l'Ace­ nariecium fulminei, pour rappeler l'importance de l'as­ reto-Fraxinetum. pect vernal et le développement physionomique pris Abstraction faite de ces 6 espèces, la sociomycie par les gros Cortinaires du groupe des Scauri dans épigée des Acereto-Fraxinetum compte 42 taxons exclu­ l'aspect automnal et en particulier par Cortinarius sifs. Les genres Lepiota et Inocybe dominent nettement fulmineus, espèce caractéristique, constante et domi­ la sociomycie, tant par le nombre de taxons présents nante. que par les taux de constance, de fréquence et d'abon­ dance sociale de beaucoup d'entre eux. Le fait est Le groupe d'espèces propres au sol du Querceto­ absolument remarquable. Nous citerons les Lépiotes Lithospermetum n'est pas important (voir tableau 57, (sensu lato : Eu-Lepiota, Cystoderma, L epiotella, Lima­ 11 °• 278 à 289), mais il compte des espèces rarissimes cella) : et de grande taille qui ne peuvent être passées inaper­ çues ailleurs. Elles paraissent cantonnées strictement Espèces de la classe 0 dans le Querceto-Lithospermetum et être de bonnes Espèces de l ' ordre caractéristiques de la sociomycie. Boletus regius est une espèce médioeuropéenne calcicole et thermophile, L epiota cristata Lepiota ac11tesq11am osa que les auteurs (cf. K ALLENBACH, 1924-42) s'accordent à localiser sur les pentes calcaires les plus chaudes; Espèces de l'ordre, préf é rante s d e l a Polypilus umbellatus est aussi une thermophile calci­ sociomycie cole, nous la connaissons de la variante à Buxus sem­ Lepiota sistrata pervirens du Querceto-Lithospermetum, dans la vallée Lepiota castanea du Bocq (Durnal); nous n'avons vu nulle part ailleurs Espèce s exclu s ive s de la sociom y ­ dans notre région 2 Cortinaires remarquables : Corti­ cie é pig ée d e l 'Ace r e t o -Fra xi n e ­ narius turbina/us, qui atteint 20 à 25 cm de diamètre, t u m et Cortinarius guttatus, qui a un parfum suave de Lepiota hetieri lavande. En ce qui concerne les autres espèces, nous Lep!ota b 11ck11alli les considérerons jusqu'à plus ample informé comme Lepiota s11 balba des caractéristiques au moins locales de ce groupement Lep!ota ac11tesq 11am osa f . m i11 or que nous dénommerons Boletecium regii, du nom de L epiota ech:nata L epiota echi11acea l'espèce qui le représente le mieux écologiquement et L epiota serena géographiquement. Le caractère méridional du groupe­ L epiota f11/ vella ment est souligné par l'abondance d'une espèce de Cystoderma haem atites l'ordre, Hygrophorus russula, et par la présence d'Hy­ Limace/la glioderma grophorus arbustivus et de Xerula longipes (1). Limace/la cf. illi11 ita

Le groupe de taxons propres au sol de l'A cereto­ Ainsi sur les 17 Lépiotes que nous avons observées Fraxinetum est important (voir tableau 57, n °" 330 à sur le sol des forêts feuillues, non seulement 15 font 379). Tous sont des caractéristiques exclusives de la partie du cortège de cette sociomycie, mais 11 d'entre sociomycie, à part Macrocystidia cucumis, observé aussi elles en sont caractéristiques exclusives et 2 caractéris­ sous les résineux en terrain calcaire et que nous ran­ tiques électives; les 2 autres sont caractéristiques de gerons parmi les espèces de l'ordre, et Ciliaria asperior, l'ordre. transgressive du mycotope S où elle atteint son accu­ Nous dénommerons cette sociomycie Lepiotecium mulation maximale. Il y a aussi à considérer les 6 der­ bucknallii, du nom d'une espèce très fréq uente dans le ni ères espèces du groupe : Marasmius bulliardi, M . glo­ groupement et qui est bien caractérisée par ses flocons bularis, Clitocybe fritilliformis, Lactarius pallidus, violets et par son odeur de gaz d'éclairage. L. acris, Clavaria botrytes, qui sont des espèces de la Nous avons déjà dit que sur 36 Inocybes repérés Hêtraie calcaire. Nous ne disposons pas de données dans nos relevés du sol des forêts feuillues, 32 parti­ suffisantes sur cette forêt pour discuter de sa mycéta­ cipent aux groupements de l'ordre des Cortinario-lno­ tion dans cette étude. Nous avons cependant des docu­ cybecia, et que 28 en sont des exclusives. Nous retrou­ ments qui attestent les affinités fongistiques des fouges vons les 4 taxons de la classe et les 12 caractéristiques de l'ordre dans le Lepioteciwn bucknal/ii; des 16 res­ (1) N.D.L.R. : Voir la remarque précédemment faite au tants, 11 s'avèrent caractéristiques exclusives du grou­ suj et de cette déterminati on. pement (les 11 dernières de la liste); en outre, 7 des

156 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

12 taxons de l'ordre sont nettement préférants du qui ont été observées plus ou moins occasionnellement Lepiotecium bucknallii : Inocybe geophylla var. alba, dans le mycotope. En fait, la plupart des espèces de /. geophy/la var. lilacina, I. cincinnata, /. griseolilacina, la forêt peuvent s'y rencontrer. / . corydalina, I. hirtel/a, I. f locculosa. Deux groupes se répartissent des taxons propres au Il suffit de se reporter au tableau 57 pour voir que mycotope : il s'agit soit de taxons observés en Querce­ c'est parmi les représentants de ces genres Lepiota et tum sessiliflorae medioeuropaeum typicum, soit de Inocybe que se situent les dominantes du groupement taxons observés en Acereto-Fraxinetum. Ce fait atteste (constance, fréquence, abondance-sociabilité). l'existence de 2 sociomycies autonomes. Au point de vue physionomique, nous avons attiré Vient ensuite une espèce exclusive du mycotope, plusieurs fois l'attention sur le facies particulier des Laccaria tortilis, qui est commune aux 2 sociomycies carpophores de ce groupement : facies agaricoïde modi­ et qui est physionorniquement très importante. fié dans le sens de la fragilité et de la gracilité, et sur Enfin un groupe contient des taxons de l'ordre des l'absence des grosses espèces charnues. En fait la phy­ Boleto-Amanitecia et un autre des taxons de l'ordre sionomie de la plupart des espèces converge vers le des Cortinario-Inocybecia. type des petits Inocybes et des petites Lépiotes et, à Allons-nous nous baser sur ces taxons pour répartir l'intérieur de ces deux genres, les espèces dont la taille nos 2 sociomycies entre les 2 ordres jusqu'ici distingués normale est grande ou moyenne donnent des carpo­ au sein de la classe? Si l'appartenance des groupe­ phores très petits : Lepiota acutesquamosa f. minor. Il ments du mycotope S à la classe des Cortinario-Bole­ n'est pas possible de dire quelles sont les relations entre tecea a été suffisamment démontrée, il n'en est pas de cette physionomie particulière des carpophores et les même sur le plan des ordres. Les 2 ordres jusqu'ici conditions écoclima tiques humides et froides de l'Ace­ établis font état de l'importance du facteur sol. Or c'est reto-Fraxi nef11111. un sol particulier, argile ou limon dénudés, souvent Ces conditions écoclimatiques sont en rapport avec enrichis en nitrates, qui caractérise le mycotope S; le le caractère montagnard de l'association et de la socio­ rôle écologique primordial de ce facteur se traduit phy­ mycie, caractère souligné fongistiquement par une sionomiquement par un facies particulier : tortiloïde, espèce boréo-montagnarde, Limace/la g/ioderma, et par et fongistiquement par la réduction considérable du l'absence ou la rareté des espèces thermophiles. nombre de taxons de la classe et des 2 autres ordres, et par la présence d'un cortège d'espèces argilicoles En discutant la composition fongistique de l'ordre (nombreux Galactinia) et d'une espèce bien particulière des Cortinario-Jnocybecia, nous avons dégagé un à l'habitat, Laccaria tortilis. Il paraît dès lors très logi­ groupe d'espèces présentes dans les 2 forêts thermo­ que de considérer un ordre argilicole des Galactinio­ philes calcicoles. Ce groupe d'espèces (voir tableau 57, Laccariecia tortilîs, à côté de l'ordre silicicole des n°• 261 à 277) affirme les affinités sociologiques des Boleto-Amanitecia et de l'ordre calcicole des Cortina­ 2 sociomycies épigées de ces forêts, le Boletecium regii rio-Inocybecia. Les taxons de ces 2 derniers ordres et le Morche/lo-Corti11arieciu111 fulminei, sur le plan de accidentellement présents dans le premier y jouent le l'alliance. Cette alliance sera dénommée Russulecion rôle de différentielles acidoclines ou basiclines et per­ auratae, du nom d'une de ses caractéristiques, cons­ mettent de différencier deux alliances qui se répartissent tante et bonne indicatrice écologique, calcicole thermo­ les 2 sociomycies distinguées. phile. La sociomycie acidocline est caractérisée par des La sociomycie de l'Acereto-Fraxinetum, le Lepio­ espèces électives : Galactinia badia, Paxillus involutus, teciw11 bucknallii, s'éloigne de cette alliance par tous Inocybe lacera et surtout Sclerodenna aurantium qui y les caractères que nous en avons donnés : composition joue un grand rôle physionomique. Nous la dénomme­ fongistiq ue, comportement physionomique, exigences rons Sclerodermecium aurantü. écologiques et valeur géographique. Nous la classerons Les mêmes espèces caractériseront l'alliance en com­ dans une alliance distincte, dont le nom rappellera le pagnie des espèces acidoclines transgressives de l'ordre rôle des Lépiotes et des Inocybes dans le groupement : des Boleto-A manitecia : Sclerodermecion aurantü. lnocybo-Lepiotecion. Les espèces caractéristiques de La sociomycie basicline comporte plus de carac­ cette alliance sont celles de la sociomycie unique qu'elle téristiques que la précédente; les principales sont des contient jusqu'à présent, auxquelles nous pouvons Galactinia : G. succosa, G. limosa, G. subumbrina, etc. ajouter les espèces du Fagelum calcareum observées. Plusieurs sont exclusives du groupement, qui comporte en outre un groupe de différentielles nitratophiles : ** * Conocybe, Volvaria, Psathyrella. Nous dénommerons cette sociomycie Galactiniecium limosae, du nom d'une Le tableau 58 qui rassemble les observations faites espèce exclusive, constante, fréquente, bonne indicatrice dans le mycotope S montre plusieurs groupes de taxons. physionomique et écologique et dont le nom spécifique Un premier groupe rassemble des espèces de la rappelle heureusement le substrat d'élection de la socio­ classe des Corlinario-Boletecea. Ce sont des espèces mycie.

157 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 58. - Mycétation forestière épigée du limon humide, de l'argile nue (mycotope S). Comparaison fongistique des synmycies observées.

Quercetum sessilijlorae m. t. Acereto-Fraxinetwn 1 FV BF BE V M R E H 1 1 1 1 1 1 1

Taxons caractéristiques de l a classe (Cortinario-Boletecea) : Laccaria laccata ...... 2.2g 2. ls 2.2g l. Jg Helvella crispa ...... 2.2g 2.2g Helvella lacunosa ...... 2 .2g 2 .2g

Leotia lubrica ...... l . 3gc Boletus chrysenteron ...... +.2g Clitocybe cerussata ...... +.2g

Tubaria Jurfuracea ...... + .2g Scleroderma verrucosum ...... + . lg

Lycoperdon echinatwn ...... +. lg Clitopilus prunulus ...... + . ls Inocybe f astigiata ...... + . ls Hydnum rufescens ...... +. ls

Taxons acidoclines de l'ordre des Boleto-Amanitecia : Phy llacteria terrestris ...... 1. 2gai Boletus piperatus ...... +.2g Hebeloma crustuliniforme ...... +.2g Lactarius glyciosmus ...... +.2g var. alba ...... +. lg Amanita rubescens ...... +. lg Boletus spadiceus ...... +.lg Amanita spissa ...... +. ls

Taxons bas iclines de l'ordre des Cortinario-Inocybecia : Lachnea hemisphaerica ...... 2 . l s 2. l s l. 2g 2. l s Inocybe geophylla var. alba ...... 2.2g 3. 3g 2 .2g Leptopodia elastica ...... +. ls 1. 2g Leptopodia murina ...... l. lg

Taxon propre au m y c o t o p e s : Laccaria tortilis ...... +.3g l.2g l. 2g

Taxons acidoclines pro pres au mycotope s : Scleroderma aurantiwn ...... 3.2g 3.3gc +. 2gc Galactinia badia ...... 2 . 3g +. lg

1

158 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 58 (suite).

Quercetum sessiliflorae m. t. Acereto-Fraxinetum 1

FV BF BE V M R E H 1 1 1 1 1 1 1

Paxillus involutus ...... l. lg 1. Js Inocybe lacera ...... 2.2g

Taxons basiclines propres a u mycotope s : Galact inia succosa ...... 2.2g 3.3g 3 . 3g 2 . ls Galactinia limosa ...... 3.3g 2.3g +. ls Rhodophyllus mougeoti ...... 2. l g l.2g H e/vella exarata ...... 1. Js 2.2g Ga/actinia depressa ...... 3 .2g Ci/iaria setosa ...... 2.3g Ci/iaria asperior ...... l.2g Galactinia subumbrina ...... l. l s Galactinia celtica ...... +.3gc Galacr i11ia lividula ...... +. lg Helvella phlebophora ...... 1. ls Leptopodia a/bel/a ...... + . l s

Taxons nitrophiles : Conocybe rcnera ...... l. ls 2.2g l. ls Psathyrella subatrata ...... 2 .2g Volvaria cf. hypopytis ...... 2. lg Volvaria cf. media ...... 2. lg Conocybe spicula ...... l. ls Co11ocybe spicula f. macrospora ...... +. l s Conocybc tenera var. subovalis ...... +. ls Co1wcybe i11termedia var. brumzca ...... + . ls

Taxons transgressifs d'autres groupemcn ts : Boletus versicolor ...... +. ls Copri11us micaceus ...... + .3c Inocybe globocystis ...... +.2g Inocybe pusio ...... +.3g Lycoperdon furfuraceum ...... +.2g Omphalia scyphoides ...... +.3g auramia ...... l.4g

159 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

Les caractéristiques de l'alliance, Galactiniecion tinarius phoeniceus, Russula puellaris, Rhodo­ limosae, seront celles de la sociomycie auxquelles phyllus straurosporus, Tylopilus felleus, Russula s'ajouteront en différentielles basiclines les transgressi­ pectinata, Cortinarius raphanoides, Tricholoma fla­ ves de l'ordre des Cortinario-lnocybecia. vobrunneum, Russula venosa, Amanita vaginata var. crocea (planche IX), Cortinarius hinnuleus, Ama­ nita vaginata var. alba, Rhodophyllus rhodopolius, § 2. DESCRIPTION SOCIOLOGIQUE Marasmius prasiosmus, Russula albonigra, Collybia DE LA CLASSE DES CORTINARIO-BOLETECEA cirrata, C. cookei, Boletus pinicola. Classe B : CORTINARIO-BOLETECEA. Caractéristiques électives (13) : Amanita citrina, (Mycétation silvatique épigée) A. rubescens, A. pantherina (photo 16), Boletus chry­ senteron, B. subtomentosus, Russula atropurpurea, Caractéristiques (69) : Mycena pura, Laccaria laccata, R. aeruginea, Cortinarius alboviolaceus, C. elatior, L. amethystina, Clavaria cristata, C. cinerea, Clito­ Clitocybe dicolor, Flammula Lenla, Lactarius velle­ cybe infundibuliformis, Mucidularadicata, Clitocybe reus, L. glyciosmus. nebularis, Mycena galopoda, Cantharellus cibarius, Russula cyanoxantha, Cortinarius anomalus, Colly­ Nombre de taxons recensés: 267, soit 58 % du total bia dryophila, Hydnum repandum, Marasmius con­ de la classe. fluens, Clavaria rugosa, Clitocybe adora, lthyphallus impudicus, , Cortinarius torvus, A 1 l i a n c e 3 : Boletecion scabri. , R. foetens, R. vesca, Lacta­ Caractéristiques exclusives (12) : Amanita 111uscaria, rius blennius, Clitocybe cerussata, Hydnum rufes­ Boletus rufescens, Hebeloma crustuliniforme, Rus­ cens, Inocybe asterospora, Tricholoma saponaceum, sula subfoetens, Boletus spadiceus, B. aurantiacus, Lactarius subdulcis, Mutinus caninus, Marasmius B. holopus, B. duriusculus, B. tessellatus, Cortina­ splachnoides, C/itopilus prunulus, Stropharia aeru­ rius violaceus, C. pseudobolaris, Hebeloma saccha­ ginosa, Lycoperdon perlatum, Rhodopaxillus nudus, riolens. Leotia lubrica, Helvella crispa, Rhodophyllus nido­ Caractéristiques électives (4): Boletus scaber, Lactarius rosus, Tricholoma sejunctum, T. sulfureum, Hebe­ plumbeus, Boletus piperatus, . loma longicaudum, L ycoperdon echinatum, Tubaria furfuracea, Cortinarius rigidus, Agaricus silvicolus, Nombre de taxons recensés : 232. Cortinarius paleaceus, Inocybe petiginosa, Cortina­ Synécologie : mycétation épigée des Chênaies siliceuses rius azureus, Lycoperdon excipuliforme, Inocybe oligotrophes ou mésotrophes, à Bouleaux. brunnea, Lactarius camplzoratus, Mycena epiptery­ gia, Russula chamaeleontina, Collybia butyracea, Soc i o m y ci e 3 : Amanitecium muscariae. Lactarius piperatus, Tricholoma ustale, Lactarius Caractéristiques exclusives (30) : Lactarius vietus, Bole­ volemus, Russula virescens, Otidea onotica, Corti­ tus queleti, Tricholoma columbetta, Clitocybe galli­ narius emollitus, Russula xerampelina, Hygropho­ nacea, Strobilomyces strobilaceus, Amanita vagi­ rus virgineus, Lactarius chrysorrheus, Helvella lacu­ nata f. aurantiofulva, Cortinarius pholideus, nosa, Cortinarius bicolor, Lyophyllum aggregatum, C. armillatus, C. hemitrichus, C. argutus, C. balausti­ Inocybe fastigiata, Melanoleuca vulgaris, Tephro­ nus, C. gentilis, C. licinipes, C. pseudoscutulatus, phana rancida. C. orellanus, Boletus pulverulentus (planche X), Types de sociabilité : cc o n, cc oc n, cc s n, cc g >i, cc gc n, B. pseudosulphureus, Porphyrellus porphyrosporus, cc c n, cc gai ii. Russula carnicolor, R. pseudoviolacea, Lactarius Types de physionomie : a g a ri c o ï d e , dendroïde, torminosus var. pubescens, Stropharia squamosa pézizoïde, pistillarioïde, lycoperdoïde, otidéoïde, (planche XI), Cantharellus cinereus (planche XII), phyllactérioïde. Lepiota irrorata, Pleurotellus acerosus, Collybia Nombre de taxons recensés : 460. succinea, Polystictus cinnamomeus, Rhodophyllus carneoalbus, R. sericellus, Calodon velutinum. Caractéristiques électives (3) : Amanita muscaria, Bole­ ORDRE III : BOLETO-AMANITECIA. tus rufescens, B. aurantiacus. (Mycétation épigée des forêts silicicoles) Différentielle de l'étage des collines : Boletus pseudo­ Caractéristiques exclusives (33) : Amanita spissa, scaber. A. vaginata var. fulva, A. citrina var. alba, Paxillus Nombre de taxons recensés : 195, soit 42,3 % du total involutus, Russula lepida, Boletus badius, Russula de la classe. ochroleuca, R. rosea, Boletus edulis, Cantharellus tubiformis, Lactarius theiogalus, Boletus erythro­ Nombre de taxons constants : 98. pus (photo 15), Amanita porphyria, A. gemmata, Taux de constance : 50,2 %. Cortinarius semisanguineus, Clitocybe clavipes, Cor- Nombre de taxons fréquents : 30.

160 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

Taux de fréquence : 15,3 %. Spécialisations biologiques : le cortège du Bouleau est Dominantes : Amanita muscaria, A. vaginata var. fulva, plus pauvre que dans l'Amanitecium muscariae : A. cilrina, A. citrina var. alba, Boletus scaber, Boletus scaber, B. rufescens, B. aurantiacus, B. ho/o­ B. rufescens, B. aurantiacus, B. edulis, B. chrysen­ pus, Amanita muscaria, Lactarius theiogalus, L. tor­ teron, Hebeloma crustuliniforme, Rhodopaxillus minosus. nud11s, Cortinarius pholideus, Lactarius plumbeus, Cortège du Chêne: Amanita caesarea, Boletus tes­ Laccaria laccata, M ycena pura, Collybia dryophila, sellatus. Clitocybe nebularis. Cortège du Tremble : Lactarius controversus, Tricho- Synécologie : groupement spécial au Quercetum sessi­ loma pessundatum, Boletus duriusculus. liflorae medioeuropaeum typicum. Cortège du Hêtre: Mucidula radicata. Silicicole, acidophile (pH 5 à 6), mésophile, méso­ Valeur géographique: sud-médioeuropéen. therme. Spécialisations biologiques : le cortège du Bouleau est Distribution reconnue en Belgique : Soy (Bois de abondamment représenté : Russula aeruginea, Lac­ Biron), Grand-Han (Bois d'Eneilles). tarius glyciosmus, Boletus scaber, Lactarius plum­ Distribution probable en Belgique : l'aire de la Chê­ beus, L. theiogalus, L. torminosus, Tricholoma fla­ naie mésotrophe en Famenne (carte 7 h.t.). vobrunneum, Russula venosa, Cortinarius hinnuleus, Lactarius vietus, Cortinarius pholideus, C. armilla­ A 11 i a n c e 4 : Amanitecion plumbeae. tus, C. hemitrichus, Amanita muscaria, Boletus rufescens, B. aurantiacus, B. holopus. Soc i o m y ci e 5 : Amanitecium plumbeae. Le cortège du Hêtre y est peu développé : Lactarius Caractéristiques exclusives (8) : Amanita vaginata var. blennius, Mucidula radicata, Inocybe petiginosa, plumbea, Russula mairei, Cantharellus lutescens, Marasmius peronatus, Craterellus cornucopioides, Mycena pelianthina, Cortinarius cinnabarinus, Cortinarius delibutus, Collybia platyphylla. C. subnotatus, C. humicola, C. punctatus. Le cortège du Charme est représenté par Boletus pseudoscaber et celui du Peuplier par Boletus Différentielle boréo-montagnarde : Stropharia depilata. d11riusculus. Différentielles montagnardes : Inocybe umbrina, Maras­ Rythme saisonnier : [E \ Â . .. (aa)]. Aspect à Collybia mius peronatus, Craterellus cornucopioides, Corti­ dryophila; aspect à Russula lepida; aspect à Ama­ narius delibutus, Collybia platyphylla, Craterellus nita muscaria et Cortinarius pholideus; aspect à sinuosus, Russula fellea. Rhodopaxillus nudus. Nombre de taxons recensés : 131, soit 28,4 % du total Distribution reconnue en Belgique : l'aire du Querce­ de la classe. tum sessiliflorae medioeuropaeum typicum dans le Nombre de taxons constants: 41. district mosan moyen (carte 7 h.t.). Taux de constance : 31,3 %. Soc i o m y ci e 4 : Amanitecium caesareae. Nombre de taxons fréquents : 20. Taux de fréquence : 15,2 Caractéristique exclusive : Amanita caesarea (cf. plan­ %· che XIII). Dominantes : Amanita vaginata var. plumbea, Laccaria Différentielles mésotrophes : transgressives de l'ordre amethystina, Boletus chrysenteron, Cortinarius deli­ des Cortinario-Inocybecia. butus, C. raphanoides, Collybia butyracea. Différentielles thermophiles : transgressives de l'alliance Synécologie : groupement spécial à la Hêtraie arden­ du Russulecion auratae (cf. planche XIV). naise. Silicicole, oligotrophe, acidophile (pH 5,5 à 5,8), Nombre de taxons recensés : 107, soit 23 ,2 % du total montagnard. de la classe. Nombre de taxons fréquents : 14. Spécialisations biologiques : développement du cortège du Hêtre : Laccaria amethystina, Mucidula radicata, Taux de fréquence: 13 %. Lactarius blennius, Marasmius peronatus, Crate­ Dominantes : Hydnum rufescens, H. repandum, Clito­ rellus cornucopioides, Cortinarius delibutus, Colly­ pilus prunulus, Paxillus involutus, Russula aurata, bia platyphylla, Cortinarius raphanoides, Amanita Boletus tessellatus, A manita caesarea, Inocybe geo­ vaginata var. plumbea, Russula mairei, Cantha­ phylla var. alba et var. lilacina. rellus lutescens, Mycena pelianthina, Cortinarius Synécologie: groupement spécial à la Chênaie méso­ cinnabarinus, C. subnotatus, C. humicola, C. punc­ trophe de Famenne. tatus. Silicicole, mésotrophe, neutrophile (pH 6-6,5), Le cortège du Bouleau est fortement réduit en eurhygrobie, thermophile. nombre de taxons et surtout en coefficients sociaux. 161 12 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

Rythme saisonnier : [E -Â... (aa)]. Aspect estival à Cortinarius bulliardi (planche XXI), Lactarius seri­ Chanterelles et Amanites; aspect automnal à Cor­ fluus, , Lactarius scrobiculatus, tinaires; aspect arrière-automnal à Laccaria ame­ Boletus satanas, B. reticulatus, Lactarius insulsus, thystina. Russula laurocerasi, R. rubicunda, Clavaria flava, Boletus aereus, Xerula longipes, Hygrophorus Valeur géographique : boréo-montagnard. arbustivus. Distribution reconnue en Belgique : Elsenborn (Roer­ Nombre de taxons recensés: 245. busch), Losheimergraben, Spa (La Géronstère), Rahier (La Levée), Dochamps (Poteau), Tenneville Synécologie : mycétation épigée des Chênaies calcicoles (Bois de Freyr), Louette-Saint-Pierre (Bois de eutrophes et tbermophiles. Louette). S oc i o m y ci e 6 : Morchello-Cortinariecium ful­ Distribution probable en Belgique : l'aire de la Hêtraie minei. ardennaise, dans l'étage montagnard (carte 7 h.t.). Caractéristiques exclusives (34) : Cortinarius fulmineus, Lactarius mitissimus, L. torminosus var. cilicioides, ORDRE IV: CORTINARIO-INOCYBECIA. L. zonarius, Calocybe georgii, Marche/la rotunda (Mycétation épigée des forêts calcicoles) (photo 17), Inocybe obscura, Clavaria dissipabilis, Cortinarius triumphans, Inocybe dulcamara, Aceta­ Caractéristiques exclusives (64) : Inocybe geophylla bula vulgaris, Agrocybe praecox, Morchella vulga­ var. alba, I. geophylla var. lilacina, I. cincinnata, ris, Cortinarius elegantior, C. pansa (planche XXII), Hygrophorus cossus, Lepiota cristata, Hebeloma Helvella sulcata, Calvatia saccata, Acetabula leuco­ sinapizans, Tricholoma album, Inocybe griseoli­ me/as, Polyporus cristatus, Clavaria asterospora, lacina, Lactarius ichoratus, Inocybe corydalina , Rhodophyllus lividus, Cla­ (planche XV), Lactarius quietus, Inocybe bongardi, varia cinerea var. odorata, Inocybe confusa, Boletus Tricholoma scalpturatum, Cortinarius infractus, sanguineus var. gentilis, B. albidus, Lyophyl111m Lactarius fuliginosus, Hygrophorus leucophaeus, immundum, Russula lilacea, Clitopilus popinalis Clitocybe cyathiformis, Amanita vaginata var. gri­ (planche XXIII), Clavaria dichotoma, Volvaria vol­ sea, Clitocybe geotropa, Lactarius pyrogalus, Cla­ vacea, V. pusilla, Clavaria fistulosa, Tricholoma varia amethystina, C. pistillaris, Cortinarius coe­ compactum. rulescens, Inocybe hirtella, Sebacina laciniata, Hygrophorus melizeus, Inocybe flocculosa, Lepiota Différentielle de l'étage des collines : Boletus pseudo­ acutesquamosa, Otidea alutacea, Hygrophorus rus­ scaber. sula, H. penarius, Russula delica, Cortinarius Nombre de taxons recensés: 220, soit 47,8 % du total rufoolivaceus, C. cotoneus, Inocybe cervicolor de la classe. (planche XVI), Clavaria corniculata, Cortinarius Nombre de taxons constants : 134. praestans, Inocybe piriodora, Cortinarius prasi­ Taux de constance : 60 %. nus, Hygrophorus eburneus, Cortinarius cyanopus, Hygrophorus chrysodon, Cortinarius duracinus, Nombre de taxons fréquents : 22. C. cephalixus, Lactarius aspideus, Otidea cochleata, Taux de fréquence: 10 %. Galactinia succosa, Inocybe jurana, Lepiota mas­ Dominantes : Cortinarius f ulmineus, C. rufoolivaceus, toidea, Cortinarius cookianus, C. solitarius, C. nan­ Hebeloma sinapizans, Lactarius ichoratus, Tricho­ ceensis, C. sodagnitus, Inocybe incarnata (plan­ loma album, T. sulfureum, Inocybe geophylla var. che XVII), Delicatula integrella, Clavaria falcata, alba, I. geophylla var. lilacina, 1. griseolilacina, Cli­ Lachnea hemisphaerica, Boletus purpureus, Macro­ tocybe nebularis, Rhodopaxillus nudus, Clavaria podia macropus, Leptopodia elastica, L. murina, cristata. Tricholoma pardinum (planche XVIII), Agaricus augustus (planche XIX), Macrocystidia cucumis Synécologie : groupement spécial à la Chênaie à Char­ (planche XX). mes calcicole à Primula officinalis. Calcicole, basiphile (pH 7 à 7,3), mésophile, ther­ Caractéristiques électives (7) : Amanita inaurata, Corti­ mophile. narius collinitus, C. mucifluus, C. cliduchus, Russula luteotacta, Amanita phalloïdes, Lepiota gracilenta. Spécialisations biologiques : le cortège du Hêtre est le mieux développé : Mucidula radicata, Tricho­ Nombre de taxons recensés : 325, soit 70,6 % du total loma ustale, Inocybe petiginosa, Cortinarius elatior, de la classe. C. elegantior, C. torvus, Hygrophorus eburneus, Lactarius vellereus, L. blennius, L. subdulcis, Rus­ A 11 i a n c e 5 : Russulecion auratae. sula virescens, R. vesca, Clavaria pistillaris, C. fis­ Caractéristiques exclusives (17) : Boletus luridus, Rus­ tulosa, Hygrophorus melizeus. sula aurata, Tricholoma acerbum, Russula lutea, Cortège du Chêne : Rhodophyllus lividus.

162 DANS LES F ORETS DE HAUTE BELGIQUE

Cortège du Charme : Boletus pseudoscaber. A 11 i an c e 6 : Inocybo-Lepiotecion. Cortège du Frêne : Rhodopaxillus irinus, Morchella Caractéristiques exclusives : les caractéristiques exclu­ rotunda, M . vulgaris. sives du Lepiotecium bucknallii, auxquelles s'ajou­ Cortège du Noisetier : Inocybe hirtella, Lactarius pyro- tent Marasmius bulliardi, M . globularis, Lactarius galus. pallidus, L. acris, Clitocybe fritilliformis, Clavaria Cortège du Prunellier : Calocybe georgii. botrytes. Le cortège du Bouleau est à peine représenté. Nombre de taxons recensés : 204.

Rythme saisonnier : [V - E 1 Â - aa ... (h)]. Aspect vernal Synécologie : mycétation épigée des forêts calcaires à Morilles; aspect estival à Russules et Chanterelles; montagnardes. aspect automnal à Cortinaires; aspect arrière-autom­ nal à Clitocybe geotropa. Soc i o m y ci e 8 : Lepiotecium bucknallii. Distribution reconnue en Belgique : l'aire du Querceto­ Caractéristiques exclusives (41) : Inocybe descissa, Carpinetum medioeuropaeum primuletosum veris, Hygrophorus virgineus var. roseipes, Lepiota hetieri, dans le district mosan moyen (carte 7 h.t.). Inocybe maculata, Lepiota bucknalli, Inocybe calo­ spora, Lepiota subalba, Inocybe cookei, Marasmius Soc i o m y ci e 7 : Boletecium regii. lupuletorum, A grocybe erebia, Laccaria rosella, Caractéristiques exclusives (12) : Boletus regius (pho­ Inocybe grammata, Clavaria cristata f. fuligineoci­ to 18), Cortinari11s dionysae, C. turbina/us, C. cae­ nerascens, Lepiota acutesquamosa f. minor, L. echi­ ~iocyaneus, C. guttatus, Tricholoma squarrulosum, nata, Clitopilus cretatus, Inocybe pusio, Omphalia Inocybe cincinnatoides, I. cf. langei, Polypilus atropuncta, Inocybe haemacta (planche XXIV), Cla­ umbellatus (photo 19), Lyophyllum infumatum, varia grossa, Otidea grandis, Inocybe godeyi (plan­ Lactarius cf. picinus, Lepiota subgracilis. che XXV), Boletus impolitus, Rhodophyllus icteri­ nus, Cortinarius crystallinus, C. saturninus, Lepiota Différentielles méridionales : Hygrophorus russula, echinacea, Inocybe poujoli, I. oblectabilis var. H. arbustivus. macrospora, Clavaria cinerea f. sublilascens, Clito­ Différentielle sud-médioeuropéenne : Xerula longipes. cybe obbata, Lepiota serena, Microglossum viride, Nombre de taxons recensés : 94, soit 20,4 % du total Rlwdophyllus pyrospilus, Cystoderma haematites, de la classe. Inocybe pallidipes, Rhodophyllus undatus, Lima­ Nombre de taxons fréquents : 16. cella cf. illinita, Lepiota fulvella, Dermoloma cine­ reum, Cortinarius splendens. Taux de fréquence : 17 %. Caractéristiques électives (3) : L epiota sistrata, L. cas­ Dominantes : Hebeloma sinapizans, Cantharellus ciba­ tanea, Rhodopaxillus irinus. rius, Tricholoma album, Cortinarius coerulescens, C/avaria cristata, Inocybe geophylla var. alba, Différentielle boréo-montagnarde : Limacella glioderma I. geophylla var. lilacina, Cortinarius bulliardi, (planche XXVI). C. cotoneus, C. collinitus, Lactarius ichoratus, Différentielles montagnardes : Lactarius acris, L. pal­ L. quietus, L. fuliginosus, Hygrophorus cossus, lidus, Clavaria botrytes, Marasmius globularis, H. russula. M. bulliardi, Clitocybe fritilliformis, Marasmius Synécologie : groupement spécial à la Chênaie xéro­ peronatus, Cortinarius delibutus, Craterellus sinuo­ phile à Chêne pubescent. sus, Russula fellea. Calcicole, basiphile (pH 7 à 7,5), xérophile, ther­ Différentielle de l'étage des collines : Boletus pseudo­ mophile. scaber (très rare). Spécialisations biologiques : le cortège du Hêtre est le Nombre de taxons recensés : 204, soit 44,3 % du total mieux développé : Tricholoma ustale, Mucidula de la classe. radicata, Cortinarius torvus, Hygrophorus chryso­ don, Russula vesca, Lactarius piperatus, Clavaria Nombre de taxons constants : 75. pistillaris. Taux de constance: 31,8 %­ Cortège du Noisetier : Inocybe hirtella. Nombre de taxons fréquents : 39. Valeur géographique: sud-médioeuropéen. Taux de fréquence : 19,1 %- Distribution reconnue en Belgique : Han-sur-Lesse Dominantes : Lepiota sistrata, Inocybe geophylla var. (Grande-Tinaimont), Durnal (Vallée du Bocq), alba, I. geophylla var. lilacina, Laccaria laccata, Yvoir (Rochers de Champalle), Ben-Ahin (Châ• L. amethystina, Mycena pura, Lepiota bucknalli, teau de Beaufort). Inocybe descissa, I. cincinnata, l. griseolilacina, Distribution probable en Belgique : l'aire du Querceto­ I. hirtella, I. calospora, Hygrophorus cossus, Clava­ Lithospermetum (carte 7 h.t.). ria cristata, C. cinerea.

163 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

Synécologie : groupement spécial à l'Acereto-Fraxine­ Nombre de taxons constants : 4. tum calcicole. Taux de constance: 14,2 %­ Calcicole, neutroprule (pH 5,8 à 6,5), hygrophile, montagnard. Nombre de taxons fréquents : 1. Spécialisations biologiques : le cortège du Hêtre est le Taux de fréquence: 3,5 %- plus richement représenté: Inocybe petiginosa, Cor­ Dominantes : Scleroderma aurantium, Galactinia badia. tinarius torvus, Hygrophorus chrysodon, H. meli­ Synécologie : groupement spécial à l'argile nue dans le zeus, H. eburneus, Russula vesca, Lactarius blen­ Quercetum sessiliflorae medioeuropaeum typicum. nius, L. pallidus, L. acris, L. subdulcis, Clava­ Argilicole, acidophjle (pH 4,5 à 6), mésophile, méso­ ria botrytes, Marasmius globularis, M. bulliardi, therme. M. peronatus, Clitocybe fritilliformis, Cortinarius delibutus, Russula fellea. Distribution reconnue en Belgique : groupement très répandu dans toutes les Chênaies sessiliflores à Cortège du Frêne : Rhodopaxillus irinus. Bouleaux (voir carte 7 h.t.). Cortège du Noisetier: Inocybe hirtella, Lactarius pyro­ galus. A 11 i a n c e 8 : Galactiniecion limosae. Cortège du Charme : Boletus pseudoscaber (très rare). Caractéristiques exclusives et électives : les caractéris­ Rythme saisonnier: [(v)e - Â - aa]. Aspect estival à tiques de la sociomycie. Russules et Inocybes; aspect automnal à Lépiotes Différentielles basiclines : transgressives des Cortinario­ et Inocybes; aspect arrière-automnal à Tephrophana lnocybecia. rancida et Rhodopaxillus irinus.

Valeur géographique: groupement montagnard de l'ho­ S oc i o m y ci e 10 : Galactiniecium limosae. rizon inférieur de l'étage du Hêtre. Caractéristiques exclusives (10) : Galactinia limosa, Distribution reconnue en Belgique : l'aire de l'Acereto­ G. depressa, G. lividula, G. subumbrina, G. celtica, Fraxinetum calcicole (carte 7 h.t.). Helvella exarata, Ciliaria setosa, Leptopodia a/bel/a, Remarque. - Une variante du groupement ou un Rhodophyllus mougeoti, H elvella phlebophora. groupement voisin a été reconnu dans la variante Caractéristiques électives (4) : Galactinia succosa, Lach­ silicicole de l'Acereto-Fraxinetum de Haute Ardenne nea hemisphaerica, Leptopodia elastica, Ciliaria à Robertville, sous les ruines de Reinarstein. asperior. Différentielles nitratoprules : Conocybe djv. sp., Psathy­ ORDRE V: GALACTINIO-LACCARIECIA TORTILIS. rella subatrata, Volvaria cf. hypopythis, V. cf. (Mycétation silvatique des argiles et limons dénudés) media. Caractéristique exclusive : Laccaria tortilis. Nombre de taxons recensés : 30. Types de sociabilité : cc s n, cc g », cc gc », cc c n, cc gai ». Nombre de taxons constants : 6. Types de physionomie : agaricoïde, t o r t i l o ï d e , Taux de constance: 20 %. lycoperdoïde, p é z i z o ï d e . Nombre de taxons fréquents : 4. Nombre de taxons recensés : 56. Taux de fréquence: 13,3 %.

A 11 i a n c e 7 : Sclerodermecion aurantii. Dominantes : Galactinia succosa, G. limosa, Inocybe geophylla var. alba, Lachnea henzisphaerica. Caractéristiques électives : les caractéristiques de la Synécologie : groupement spécial aux coulées de limon sociomycie. humide dans les ravines de l'Acereto-Fraxinetum Différentielles acidoclines : transgressives des Boleto­ calcicole. A manitecia. Argilicole, basiprule, hygroprule. Distribution reconnue en Belgique: Vierset-Barse Soc i o m y ci e 9 : Sclerodermecium aurantii. (Royseux), Modave (Château), Rochefort (Thier Caractéristiques électives (4) : Scleroderma aurantium, des Falises), Esneux (Ham), Hamoir (coteau du Paxillus involutus, Galactinia badia, Inocybe lacera Guet). (planche XXVII). Distribution probable en Belgique : l'aire de l'Acereto­ Nombre de taxons recensés : 28. Fraxinetum calcaire (voir carte 7 h.t.).

164 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

CHAPITRE IV

LA MYCÉTATION CARBONICOLE

Classe C : ANTHRACOBIECEA

Nous avons observé cette mycétation dans la Hêtraie Lacrymaria pyrotricha et Galactinia praetervisa sont ardennaise (Roerbusch), dans la Chênaie sessiliflore des espèces carbonicoles exclusives qui ne figurent, au si licicole (Forêt de la Vecquée, Bois de Fraipont, Bois tableau 58, que dans les bois siliceux; il ne nous est d'Esneux), dans la Chênaie à Charmes calcicole à Pri­ cependant pas possible, faute de documentation, d'af­ mula officinalis (Beaumont-Esneux et Ben-Ahin) et firmer la fidélité de ces espèces aux bois où nous les dans l'Acereto-Fraxinelum (coteau du Guet à Hamoir). avons notées et nous les rangerons provisoirement L 'observation de ce mycotope est peu fréquente; parmi les caractéristiques de la classe. aussi nos donnée ont-elles un caractère fragmentaire Anthracobia melaloma, si abondant sur les fauldes qui nous invite à la plus grande prudence au sujet de des bois calcaires, ne nous est nulle part apparu en la définition des groupes sociologiques et au sujet de terrain siliceux. la valeur des taxons en tant que caractéristiques. Il est ainsi possible de distinguer 2 sociomycies, une sociomycie des fa uldes calcaires à Anthracobia mela­ loma et une sociomycie des fauldes siliceuses à Ompha­ § 1. DEFINITION lia maura; la seconde est nettement mieux caractérisée DES UNITES MYCOSOCIOLOGIQUES que la première dans l'état actuel de nos connaissances. DE LA CLASSE DES ANTHRACOBIECEA La sociomycie à Anthracobia melaloma est relative­ Le tableau 59 rassemble les ob ervations mycoso­ ment pauvre en espèces mais les caractéristiques de la ciologiques qui ont été faites. Les taxons sont classés classe y sont assez constantes. Nous la dénommerons dans ce tableau en fonction de la discussion suivante, Anthracobiecium melalomae. basée sur notre documentation générale et sur la litté­ La sociomycie à Omphalia maura est plus riche en rature. espèces et en nombre de carpophores. Flamula carbo­ Coprinus coma/us et C. domeslicus n'ont aucune naria et Tephrophana ambusta y ont une constance signi fi cation spéciale quant au milieu carbonicole. Ce absolue. Omphalia maura y est souvent très abondant. sont des espèces de milieux riches, que nous traiterons ous la dénommerons Omphaliecium maurae. ici en simples compagnes. Rhizina inflata est une espèce montagnarde qui nous Trois espèces, Tephrophana ambusta, Flammula permet de distinguer une variante montagnarde de carbonaria et Hebeloma anthracophilum, sont d'excel­ 1 Omphaliecium maurae. lentes constantes de l'habi tat. E lles se rencontrent dans Les affinités fongistiques sont grandes entre les les fo rêts les plus diverses, mais toujours sur fauldes. groupements que nous avons pu distinguer, aussi ne Ce sont des caractéristiques certaines de la classe. Nous considérerons-nous qu'un seul ordre au sein de la pouvons leur adjoindre Coprinus boudieri que nous classe; nous le dénommerons Anthracobio-Flammulecia avons observé, en dehors des relevés donnés ici, en carbonariae, du nom de la classe et du nom d'une Hêtra ie ardennaise, Coprinus friesii trouvé aussi en espèce bien constante et physionomiquement bien Chênaie sessiliflore silicicole et Mycena galopoda var. caractéristique, pour rappeler aussi la participation nigra observé en Acereto-Fraxinetum et en Querceto­ des Ascomycètes et des Basidiomycètes antbracophi­ Carpinelum m. primuletosum. Nous dénommerons cette loïdes aux groupements de cette nature. classe Anthracobiecea afin d'insister sur le facteur essentiel du déterminisme de cette mycétation : le Comme il est vraisemblable que des études plus charbon de bois. appronfondies, à la fois statiques et dynamiques, per­ Inocybe lacera f. anthracophila, Omphalia maura mettront de scinder les sociomycies décrites ici en grou­ et Cantharellus carbonarius ne se rencontrent, à notre pements affines déterminés. soit par l'ambiance micro­ connaissance, que sur les fauldes des bois siliceux; climatique, soit par le degré d'évolution du substrat, Peziza aurantia et Rhizina inflata sont nettement élec­ nous établirons 2 alliances axées sur les facteurs silice tifs de cet habitat et paraissent exclusifs des terrains et calcaire, qui se révèlent dès à présent importants : siliceux. l'Anthracobiecion et l'Omphaliecion maurae.

165 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

T ABLEAU 59. - Mycétation forestière carbonicole. Comparaison fongistique des différentes forêts. Tableaux 60/1-2, et 61 à 64, en annexe.

Fagetum Querceto-Carpinetum m. boreo- Quercetum sessilifiorae m. Acereto- atlanticum primuletosum Fraxinetum

HR FV BF BE E B H

1 1 1 1 1 1

Taxons pr o p res a u mycotope Z:

Tephrophana ambusta ...... l. 2g 2 . 3g 3.3g 2.2g 3.2g l.2g X

Flammula carbonaria ...... 2.2g l.2g 3.2g 2 .2g l. 3g X H ebeloma anthracophilum ...... +.2g l. 3g 2 .2g

Coprinus boudieri ...... X X l.2g +. lg

Coprinus friesii ...... X +.lg

Mycena galopoda var. nigra ...... l. lg +.2g X X Lacrymaria pyrotricha ...... +.2g Galactinia praetervisa ...... + .2g

T axo n d es fa ul des ca l caires :

Anthracobia melaloma ...... X X 4 .4ga

T axons des fauldes siliceu ses: Omphalia maura ...... 2.2g 1. 3g Inocybe lacera f. anthracophila ...... +. lg Cantharellus carbonarius ...... +. lgc Peziza aurantia ...... 2.3g 2.4g

Espèce montagnarde : Rhizina infiat a ...... 2 . 3g

Compagnes : Coprinus comatus ...... +. 2gc Coprinus domesticus ...... +. lg

1

§ 2. DESCRIPTION SOCIOLOGIQUE ORDRE VI: DE LA CLASSE DES ANTHRACOBIECEA ANTHRACOBIO-FLAMMULECIA CARBONARIAE. Classe C: ANTHRACOBIECEA. (voir la classe) (Mycétation carbonicole silvatique) A 11 i a n c e 9 : Anthracobiecion melalomae. Caractéristiques: Tephrophana ambusta, Flammula carbonaria, Hebeloma anthracophilum, Coprinus Soc i o m y ci e 1 1 : Anthracobiecium melalomae. boudieri, C. friesii, Mycena galopoda var. nigra, Caractéristique de l'alliance et de la sociomycie : (Lacrymaria pyrotricha), (Galactinia praetervisa). Anthracobia melaloma. Type de sociabilité : << g n. Nombre de taxons recensés : 8. Types physionomiques : facies anthracophiloïde et Dominantes : Anthracobia melaloma, Tephrophana facies pézizoïde. ambusta, Hebeloma anthracophilum, Coprinus bou­ Nombre de taxons recensés : 16. dieri.

166 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

Synécologie : ce petit groupement a été observé sur les Nombre de taxons recensés: 14. fauldes des bois calcaires : Chênaies à Charmes Dominantes : Peziza aurantia, Tephrophana ambusta, thermophiles et forêts d'éboulis à Frênes et Erables. Flammula carbonaria, Omphalia maura. Groupement anthropogène, fugace. Distribution reconnue en Belgique : son aire est celle Synécologie : groupement anthropogène des fauldes des bois calcaires. des bois siliceux. Distribution reconnue en Belgique: l'aire de la Chênaie A ll iance 10 Omphaliecion maurae. sessiliflore silicicole à Bouleaux.

Soc i o m y ci e 1 2 : Omphaliecium maurae. V a r i a n t e m o n t a g n a r d e à Rhizina infLata . Caractéristiques de l'alliance et de la sociomycie : carac­ Différentielle : Rhizina infLata. téristiques exclusives : Omphalia maura, Inocybe lacera f. anthracophila, Cantharellus carbonarius; Distribution reconnue en Belgique : variante propre caractéristique élective : Peziza aurantia. à l'aire de la Hêtraie ardennaise.

CHAPITRE V

LA MYCÉTATION FORESTIÈRE ÉPIXYLE

Classe D : STEREO-TRAMETECEA

Nous avons observé cette mycétation dans toutes Ce tableau 60 a permis, ainsi que nous allons le les forêts étudiées et disposons de 80 relevés se répar­ montrer, d'opérer une série de coupures mycosociolo­ tissant comme suit : giques. Nous avons pu donner ensuite plusieurs tableaux de détail (voir tableaux 61 à 64) qui repren­ Mycosynécies D : 18 relevés, 6 associations végétales, nent exactement les données des relevés effectués dans Mycosynécies E : 14 relevés, 5 associations végétales, les 18 forêts étudiées dans le présent travail, et ce, en Mycosynécies F : 9 relevés, 4 associations végétales, tenant compte de la systématique mycosociologique Mycosynécies G : 6 relevés, 4 associations végétales, établie par le tableau 60. Mycosynécies J : 9 relevés, 5 associations végétales, Mycosynécies I : 14 relevés, 5 associations végétales, Mycosynécies K : 10 relevés, 4 associations végétales. § 1. DEFINITION DES UNITES MYCOSOCIOLOGIQUES Afin d'établir la valeur sociologique des taxons, DE LA CLASSE DES STEREO-TRAMETECEA nous avons d'abord dressé le tableau 60 qui établit la comparaison fongistique des différents mycotopes Le tableau 60 rassemble les 162 taxons épixyles ligneux dans les divers types forestiers étudiés. Pour observés dans nos forêts feuillues. chaque type de mycotope, les relevés effectués dans une Si nous considérons les facteurs essentiels qui déter­ même association végétale sont fondus en un relevé minent la ségrégation des fonges épixyles, nature du synthétique; les coefficients portés sont les chiffres sol, association végétale et niveau microclimatique du maxima observés. substrat ligneux, nous pouvons constater que 117 taxons Pour donner à ce tableau 60 la portée la plus (soit 72 %) sont indifférents à la nature du sol et de générale possible, nous avons pris en considération Je l'association végétale, tandis que 12 seulement (soit relevé du Brandehaag pour la Hêtraie ardennaise (voir 7,4 %) se montrent indifférents au niveau microclima­ tableau 17bis; les coefficients en sont mis entre paren­ tique. Ce dernier critère prend dès lors normalement thèses. Quelques-uns des nombreux relevés que nous le pas sur l'argument sol au point de vue de la défini­ avons effectués en Haute Belgique, ain i que la remar­ tion des unités mycosociologiques supérieures. Il per­ quable monographie des Polyporacées de PILAT (1936) met de constituer 3 groupes de taxons: les uns (voir ont été utilisés pour donner une image plus complète tableau 60, n°• 1 à 12) qui croissent indifféremment de l'amplitude écologique de chaque espèce; les ren­ dans tous les mycotopes, les autres (n°• 13 à 149) qui seignements extraits de notre documentation se tradui­ s'en tiennent à l'un ou l'autre ou à tous les mycotopes sent par un x ; ceux fournis par PILAT sont figurés par des strates inférieures (D et E) et moyennes (F, G, J), un P. les derniers enfin (n°• 150 à 162) qui ne se développent

167 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES que dans les strates supérieures (I et K). Cette clistinc­ d'entre eux manifestent une électivité certaine à l'égard tion entre strates inférieures et moyennes et strate supé­ de l'un ou l'autre mycotope. Ils peuvent néanmoins rieure nous était déjà suggérée par le tableau 54 : le se rencontrer depuis les souches jusqu'aux troncs facies agaricoïde, bien représenté en D (souches) per­ debout, et c'est à ce titre que nous considérerons ces siste jusqu'en J (troncs debout), mais il est complè­ taxons (n°" 13 à 57), inclifférents aussi quant au sol, tement absent de I (cépées) et de K (cimes). comme les caractéristiques de l'ordre. Nous dénomme­ Les espèces du premier groupe (n°• 1 à 12) sont non rons cet ordre Trametecia versicoloris, du nom d'une seulement indifférentes quant au mycotope, mais encore espèce très fréquente dans toutes les strates inférieures quant à l'association végétale. Nous considérerons ces et moyennes, où elle forme des masses de carpophores 12 espèces comme les caractéristiques de la classe et physionomiquement bien représentatives du milieu. nous dénommerons celle-ci Stereo-Trametecea, du nom Beaucoup de caractéristiques des Trametecia versi­ des 2 genres Stereum et Trametes, strictement épixyles, coloris paraiss~nt absentes du mycotope E; nous avons dont on retrouve toujours l'une ou l'autre de leurs nom­ vu que le facteur limitant était, dans ce mycotope, le breuses espèces dans quelque groupement que l'on con­ faible volume du substrat nourricier et qu'il n'était pas sidère. possible de lui attribuer une valeur absolue du fait que Les 4 dernières espèces de ce groupe (n°" 9 à 12) tous les intermédiaires existent au point de vue volume sont absentes de nos relevés de Chênaies mésothermes entre brindilles et branches. Il n'est d'ailleurs pas impos­ et thermophiles. Elles ne manifestent cependant pas si ble a priori de rencontrer en E (brindilles) la plupart d'électivité quant au type phytosociologique de la forêt; des espèces de l'ordre. nous les avons trouvées dans des forêts bien clifférentes Nous trouvons au sein des taxons du premier ordre de celles étudiées ici : Aulnaies, forêts de Bouleaux sur des champignons auxquel on peut attribuer la valeur tourbe, etc. H ohenbuehelia serotina est une espèce de de différentielles géographiques. Polyporellus varius est la zone tempérée de l'hémisphère septentrional qui a une espèce élective du Hêtre, qui n'est fréquente que été récoltée presque partout en Europe, Asie septen­ dans les forêts de montagne. Le caractère montagnard trionale et Amérique du Nord; elle est répandue et de Calycella citrina et de Oxyporus populinus est moins même fréquente en Europe septentrionale et au Canada, certain; nous n'avons pu trouver d'indication suffisan­ alors qu'elle est rare, voire très rare, en Europe centrale tes dans la littérature, mais il résulte de nos observa­ et aux Etats-Unis, où elle ne se rencontre d'ailleurs tions que ces espèces ne sont relativement fréquentes que dans les régions montagneuses. Son caractère boréo­ chez nous que dans l'étage de la Hêtraie ardennaise et montagnard n'est pas douteux. Fomes marginatus est dans les Acereto-Fraxinetum. Nous avons établi le une espèce qui croît sur les arbres les plus variés mais caractère subatlantique de Polyporellus arcularius var. qui n'est commune que dans les forêts de montagne. scabellus, si fréquent chez nous, sur la base des données Plicatura faginea est une espèce du Hêtre, qui se déve­ de PILAT qui fait ressortir combien cette espèce se raré­ loppe le mieux dans la zone de végétation de cette fie quand on s'éloigne de l'océan Atlantique vers l'Eu­ essence. Leptoporus semipileatus est une espèce élective rope centrale (1). Polyporellus brumalis et P. arc11larius de Pagus, Quercus et Corylus, rare en plaine mais plus sont des espèces cosmopolites qui croissent aussi bien fréquente en montagne : PILAT signale qu'elle est très dans la zone tropicale que dans les zones tempérées des répandue dans les forêts vierges de Hêtres en Russie deux hémisphères; dans celles-ci, elles marquent une subcarpathique, où elle est peut-être la Polyporacée la préférence pour les régions les plus chaudes. Phellinus plus abondante. Nous nous sommes basé sur les ren­ contiguus est une espèce de la zone tempérée de l'hé­ seignements de PILAT pour signaler Leptoporus semi­ misphère nord; elle est presque absente des montagnes, pileatus jusque dans les cimes : l'espèce peut causer, tandis qu'elle est fréquente en plaine et dans les régions selon PILAT, la mort des petites branches du Hêtre, elle les plus chaudes. DE SEYNES (1874) a établi le carac­ est très rare sur les grands troncs. tère thermophile de Fistulina hepatica, dont l'aire est Il est donc possible d'attribuer une signification tout entière comprise entre les parallèles 32° latitude géographique à l'absence de ces 4 espèces de nos Nord et 55 ° latitude Nord. forêts mésothermes et thermophiles : ce sont des cham­ Les 92 taxons de l'ordre des Trametecia versicoloris pignons boréo-montagnards ou montagnards, qui ont qui manifestent une exclusivité quant au mycotope au sein des espèces de la classe la valeur de différen­ peuvent se répartir en 4 alliances, fongistiquement bien tielles géographiques. caractérisées : 60 (n °• 58 à 117) ne se développent que sur les souches et le bois pourrissant plus ou moins Etant donné l'importance du critère niveau micro­ enfoui; 19 (n°• 118 à 136) sont exclusifs des brindilles climatique, nous traiterons sur le plan des ordres les 2° et 3° groupes de taxons que nous avons distingués. Le 2° groupe compte 137 taxons (n°• 13 à 149). ( 1) N.D.L.R. : Ces données phytogéographiques sont à 92 de ceux-ci sont indifférents quant au sol, tandis que considérer avec beaucoup de prudence, compte tenu de l'évolution de la taxonomie du genre Polypoms s. str. 45 seulement sont indifférents quant au niveau du (= Po/yporel/11s); voir observation dans les commentaires de mycotope, indifférence d'ailleurs relative car beaucoup l'index.

168 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE et des menus débris proches du sol; les branches et les du nom de l'espèce qui donne les coefficients les plus troncs tombés en hébergent en propre 7 (n°• 137 à 143); élevés et dont la signification boréo-montagnarde cor­ enfin les troncs debout en comptent 6 (n°• 144 à 149). respond bien à l'habitat. Aux espèces qui caractérisent le Pholiotecium adiposae, il convient d'ajouter les diffé­ La 1r0 alliance comporte 29 taxons indifférents au rentielles montagnardes de la classe, de l'ordre ou de sol et à l'association végétale, tandis que 31 sont nette­ l'alliance, qui trouvent dans la Hêtraie ardennaise un ment exclusifs à ces deux points de vue. La 2° alliance milieu qui leur convient tout particulièrement. compte 5 taxons indifférents et 14 exclusifs quant au sol. Les 3° et 4° alliances ne permettent de discerner La sociomycie à Trametes betulina f. flaccida, pro­ aucune influence du sol. Ce n'est donc que dans les pre aux Chênaies silicicoles à Bouleaux, compte 7 deux strates les plus inférieures ou strates subterrestres taxons (n °• 92 à 98) exclusifs, à notre connaissance tout que le critère sol a une valeur sociologico-systématique. au moins. Trametes betulina f. flaccida est de loin le plus fréquent et le plus constant; nous emploierons son L'alliance des souches compte, ainsi que nous nom pour désigner la sociomycie: Trametecium fJacci­ venons de le dire, 29 taxons (n°• 58 à 86) qui se déve­ dae. Aux caractéristiques exclusives du groupement, loppent indifféremment sur les souches et les débris s'ajoute Trametes betulina, espèce de l'alliance, nette­ ligneux pourrissant sur le sol de tous types forestiers. ment élective des Chênaies silicicoles à Bouleaux. Ce sont les espèces caractéristiques de cette alliance, Le Trametecium flaccidae se distingue encore de que nous dénommerons Pluteo-Pholiotecion, du nom l'autre sociomycie silicicole de l'alliance, le Pholiote­ des 2 genres Pluteus et Pholiota; Pluteus est un genre cium adiposae, par l'absence des différentielles monta­ exclusif de l'alliance, Pholiota en est électif et ce sont gnardes, par la présence de différentielles mésothermes certainement les grosses touffes de ses carpophores qui et thermophiles et d'une différentielle subatlantique. en con tituent la meilleure caractéristique physiono­ mique. La sociomycie à Xerula longipes (1) des souches des Nous attribuerons à 5 espèces (n°• 82 à 86) de cette forêts calcaires thermophiles ne nous a donné jusqu'à alliance, trouvées seulement dans les forêts les plus présent que cette seule espèce caractéristique : nous la froides et humides, Hêtraies ardennaises et Acereto­ dénommerons donc Xerulecium longipedis. Il convient Fraxinetum, la valeur de différentielles montagnardes. cependant de considérer en outre la constance relative Ce sont des espèces électives du Hêtre. de Fistulina hepatica et l'abondance de Polyporellus brumalis, qui affirment le caractère thermophile du Le 31 taxons de souches exclusifs de l'un ou l'autre groupement. Xerula longipes, espèce parfois transgres­ habitat se répartissent en 4 sociomycies bien individua­ sive en A (sur le sol) lorsqu'elle se développe à partir lisées : 1 sociomycie à Leptoporus lacteus et Pholiota de débris ligneux profondément enfouis, est un cham­ adiposa propre à la Hêtraie ardennaise, 1 sociomycie pignon dont les exigences écologiques et la valeur géo­ à Trame tes betulina f. f !accida dans les Chênaies silici­ graphique ne sont pas précisées dans la littérature. coles à Bouleaux, 1 sociomycie à Xerula longipes dans Dans notre pays, où l'espèce est extrêmement rare, nous les forêts calcaires thermophiles, 1 sociomycie à Cla­ ne l'avons trouvée que dans des taillis thermophiles. En varia dendroidea et Pluteus nanus propre aux Acereto­ Europe centrale, nous l'avons récoltée dans les environs Fraxinetum. de Prague, dans des conditions fort semblables à celles de la Grande-Tinaimont : taillis de Chênes pubescents, La sociomycie des ouches de la Hêtraie ardennaise à Geranium sanguineum, confinant à une pelouse à est caractérisée par 5 espèces (n°• 87 à 91): Leptoporus Brachypodium pinnatum, Teucrium chamaedrys, Stipa lacteus est une espèce montagnarde; Pholiota adiposa capillata; comme à Han-sur-Lesse, Fistulina hepatica et a une aire de distribution boréo-montagnarde; Stropha­ Collybia fusipes croissaient sur les mêmes souches et ria depilata, que nous avons rencontré aussi dans le nous avons noté en outre Mucidula radicata, Stereum mycotope A mais qui est électif des souches, est boréo­ rugosum et S. gausapatum. Ajoutons que Xerula lon­ montagnarde; Physisporinus sanguinolentus ne nous est gipes, inconnu des pays du Nord de l'Europe, est con­ apparu qu'en Hêtraie ardennaise (en plus de la Forêt sidéré comme une espèce assez commune en France et de Freyr, nous pouvons citer la station de la Géron­ en Europe centrale. stère); c'est une espèce hygrophile circompolaire d'affi­ nités boréo-montagnardes puisqu'elle préfère les essen­ La sociomycie à Clavaria dendroidea et Pluteus ces du Nord ou de la montagne: Picea, Abies, Pinus, nanus est la mieux caractérisée fongistiquement de Fagus, en dehors desquelles elle ne s'attaque qu'au bois toute l'alliance. Elle est propre à l'Acereto-Fraxinetum de Saule ou d'Aulne gisant sur un sol très humide ou et compte 18 espèces exclusives. Le fait le plus remar- au bois travaillé, installé dans les lieux très frais; Psa­ thyrella cotonea est une espèce du cortège du Hêtre (1) N.D.L.R. : cf. la remarque taxonomique p. 120. L'inci­ dont nous ignorons la valeur géographique. Nous dence de celle-ci sur les considérations phytogéographlques dénommerons cette sociomycie Pholiotecium adiposae, est évidente.

169 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES quable est que l'on compte parmi ces exclusives 8 des te donc au sein de !'Alliance 2 sociomycies bien dis­ 10 espèces du genre Pluteus notées dans l'ensemble des tinctes : un Marasmiecium insititii dans les bois siliceux bois étudiés. Ces espèces gravitent pour la taille, l'as­ et un Marasmiecium ramealis dans les bois calcaires. pect morphologique, voire même les caractères taxono­ Le tableau 62 n'appelle guère de commentaires. Nous miques autour du type de Pluteus nanus. Nous dénom­ nous contenterons d'attirer l'attention sur Pleurote/lus merons cette sociomycie Pluteecium nani. Pluteus villo­ roseolus, trouvé sur brindilles à la Vecquée (Seraing). sus est une espèce rarissime observée 3 ou 4 fois depuis Il s'agit de la 4• récolte de cette espèce, qui a été décou­ sa description par BuLLIARD il y a près de deux siècles. verte par LE BRETON en Normandie et décrite par Après l'avoir découverte à Royseux dans un Acereto­ QUÉLET (1879), retrouvée au Danemark en 1904 par Fraxinetum, nous nous sommes guidé sur cette indica­ LANGE (1930), puis dans le Doubs en 1910 par DONARD tion sociologique pour la rechercher et avons eu la (PILAT, 1935). chance de la retrouver un mois plus tard à Marche-les­ Dames, dans l'Acereto-Fraxinetum des Rochers; Plu­ La 3° alliance que nous avons distinguée au sein des teus villosus se développait à Marche-les-Dames en Trametecia versico/oris correspond à la mycétation des compagnie de Pluteus cervinus et P. pellitus, espèces branches tombées et des troncs couchés. La comparai­ qui augmentent encore la participation du genre Plu­ son fongistique de ces 2 mycosynécies (voir tableaux 60 teus au Pluteecium nani. Pluteus plautus est donné p1r et 63) confirme la leçon qui se dégageait du tableau 54, les auteurs comme une espèce des résineux: sa con­ d'après le seul critère physionomique : il n'y a pas lieu stance sur les débris ligneux pourrissant dans les Ace­ de distinguer 2 fanges différentes dans les mycotopes F reto-Fraxinetum nous permet de contredire cette asser­ et G. Il n'est pas possible non plus, dans l'état actuel de tion. La dénomination que nous avons attribuée à cette nos connaissances, de distinguer plusieurs sociomycies sociomycie a aussi une valeur physionomique, car la au sein de l'alliance. Aux 7 espèces caractéristiques que mycétation des souches de l'Acereto-Fraxinetum mon­ le tableau 60 met en évidence s'ajoutent 4 espèces de tre, comme la mycétation épigée, une modification du l'ordre, électives de l'alliance : Schizophyllum commu­ facies agaricoïde dans le sens d'une réduction de la tail­ ne, Stereum purpureum, Calocera cornea et C. palmata. le; beaucoup de carpophores ont une taille qui ne dé­ Le nombre d'espèces du genre Sterewn et leur rôle (7 passe pas celle de Pluteus nanus et qui est du même espèces, dont 4 caractéristiques) (1) ainsi que la valeur ordre de grandeur que celle des petites Lépiotes carac­ accumulative de Schizophyllum commune justifient le téristiques de la sociomycie du sol, le Lepiotecium nom que nous attribuons à cette alliance et à la socio­ bucknallii. mycie qu'elle contient : Stereo-Schizophyllecion et Aux 18 caractéristiques, il y a lieu d'ajouter les Stereo-Schizophyllecium. différentielles montagnardes qui contribuent encore à 3 espèces montagnardes se rencontrent dans les individualiser cette mycétation. De toutes les différen­ mycotopes F et G des Hêtraies ardennaises et des tielles montagnardes repérées sur souches, seuls Fomes Acereto-Fraxinetum. Ce sont Hohenbuehelia serotina, marginatus et Polyporellus varius n'ont pas encore été Plicatura faginea et Fomes marginatus, qui permettent observés en Acereto-Fraxinetum. Pholiota spectabilis, de considérer une variante montagnarde du Stereo­ qui est absent des 5 Acereto-Fraxinetum étudiés dans Schizophyllecium. Ce groupement montagnard a peut­ le présent travail, a été récolté dans celui de Marche­ être une valeur autonome, mais celle-ci ne sera démon­ les-Dames. trée que s'il s'avère que Stereum insignitum, observé seulement jusqu'ici en Hêtraie ardennaise et en Acere­ Le tableau 60 nous a permis de discuter la valeur to-Fraxinetum, lui est vraiment propre {2). Chlorosple­ sociologique des espèces. Le tableau 61 nous donne une nium aeruginosum et Hymenochaete tabacina, si fré­ image plus complète de l'alliance Pluteo-Pholiotecion quents sur les hauts plateaux ardennais, pourraient eux et permet de mieux juger de la constance des espèces : aussi avoir une valeur géographique et renforcer l'indi­ il porte les relevés détaillés des 18 bois étudiés. vidualité de cette variante montagnarde.

La 2" alliance que nous avons distinguée au sein de La 4° alliance des Trametecia versicoloris concerne l'ordre Trametecia versicoloris compte 19 taxons (voir la mycétation des troncs debout (mycotope J). Pauvre­ tableau 60, n°• 118 à 136) dont 5 seulement sont indif­ ment (6 caractéristiques exclusives) (voir tableau 60, férents quant à la nature du sol : ce sont les caractéris­ n°• 144 à 149) mais indubitablement caractérisée par tiques de cette alliance que nous dénommerons Maras­ des espèces telles que Fomes fomentarius ou Polypilus mio-Dochmiopecion, du nom des 2 genres qui se parta­ gent 12 (6 Dochmiopus, 6 Marasmius) des 19 taxons qu'elle comporte et qui en déterminent la physionomie. (1) N.D.L.R. : Ce nombre est en réalité un peu moins Le tableau 62 met bien en évidence la répartition élevé, par suite d'erreurs de détermination (cf. les observations dans les commentaires de l'index). sociologique des 14 taxons électifs d'un type de sol : les 2 brindilles des bois siliceux ont en propre un lot de 5 ( ) N.D.L.R. : Cette détermination est inexacte: il s'agit de formes vivement colorées de S. hirsutum (cf. les observa­ espèces, celles des bois calcaires en possèdent 9. Il exis- tions dans les commentaires de l'index).

170 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE sulfureus, cette alliance ne nous a pas fourni de relevés La sociomycie des cépées comporte 6 caractéristi­ qui permettraient de déceler plusieurs sociomycies. ques exclusives (voir tableau 60, n°• 152 à 157) et 4 ca­ Nous ne considérons donc au sein de cette alliance, dé­ ractéristiques électives : Tremella mesenterica, Merulius nommée Fomecion du nom du genre Fomes, à peu papyrinus, Stereum sulphuratum et Trametes confra­ près exclusif du mycotope J, qu'une seule sociomycie à gosa. Nous appellerons cette sociomycie Tremellecium laquelle nous attribuerons un nom qui rappelle le rôle mesentericae eu égard à la constance de Tremella me­ des Phellinus et l'importance physionomique d'une es­ senterica, à sa valeur accumulative et à son rôle phy­ pèce élective, Stereum rugosum : Phellino-Stereecium sionomique remarquable. rugosi (voir tableau 63). Plicatura faginea permet de distinguer une variante Lorsqu'il aura été possible d'étudier cette alliance montagnarde du groupement. dans des forêts moins bien soignées que celles de La sociomycie des cimes est très pauvre en espèces : Haute Belgique, il sera sans doute nécessaire de con­ 7 de la classe, 2 de l'ordre et 1 seule caractéristique, sidérer autant de sociomycies que d'essences ligneuses. Mucidula mucida. 3 des espèces de la classe sont net­ Les conditions offertes aux champignons sont en effet tement électives de ce Mucidulecium mucidae et peu­ fort différentes, tant sur le plan microclimatique que vent être adjointes à Mucidula mucida; ce sont : Phle­ sur le plan biotique, selon que l'on considère un tronc bia aurantiaca, Exidia glandulosa et Dacryomyces deli­ de Chêne, un tronc de Hêtre, un tronc de Bouleau, etc. quescens. Une 4" espèce de la classe, Hohenbuehelia Il ne nous a pas paru opportun de pousser l'analyse serotina, permet de distinguer une variante montagnar­ jusqu'à ce point, dans l'état actuel de nos connais­ de dans les Hêtraies ardennaises et les Acereto-Fraxi­ sances. netum. 2 autres espèces de la classe, Stereum rugosum La seule distinction qui s'avère à présent certaine et Poria versipora, ainsi qu'une des espèces de l'ordre, concerne une variante montagnarde à Hohenbuehelia Peniophora corticalis, ont une valeur accumulative serotina et Fomes marginatus. Ces 2 espèces atteignent (constance et fréquence) considérable dans le Mucidu­ sur troncs debout dans les Hêtraies du Plateau de la leciwn mucidae. Baraque-Michel une valeur accumulative remarquable. Nous avons dénombré plusieurs dizaines de gros carpo­ Le peu d'affinités fongistiques qui existe entre les phores de Fomes 111arginatus sur certains troncs de 2 sociomycies que nous venons de définir nous force Fagus. D 'autres tronc étaient garnis, depuis la base à les ranger dans 2 alliances distinctes : un Tremelle­ ju qu'au ommet, de centaines de carpophores de Ho­ cion et un Peniophoro-Mucidulecion. Leurs caractéris­ henbuehelia serotina qui formaient des guirlandes épou­ tiques sont celles de l'unique sociomycie que chacune sant, en spirale, la torsion des massifs ligneux des d'elles renferme. troncs.

§ 2. DESCRIPTION SOCIOLOGIQUE La mycétation épixyle des strates supérieures con­ DE LA CLASSE DES STEREO-TRAMETECEA stitue, ainsi que nous l'avons établi, un ordre indépen­ dant. Celui-ci est pauvre en espèces (voir tableau 60, Classe D : STER EO-TRAMETECEA (1). n °• 150 à 162), mais il est tout aussi nettement carac­ (Mycétation silvatique épixyle) térisé fongistiquement que physionomiquement (voir tableau 54). Il ne possède en commun avec les strates Caractéristiques (8) : Stereum rugosum, Poria versipo­ inférieures et moyennes que les quelque caractéri ti­ ra, Tremella foliacea, Dacryomyces deliquescens, ques de la classe et l'une ou l'autre tran gressive acci­ Phellinus ferruginosus, Exidia glandulosa, Pleurotus dentelle. Les 2 mycotopes (1 et K) distingués dans les ostreatus, Phlebia aurantiaca. strates supérieures hébergent 2 sociomycies distinctes, Différentielle borée-montagnarde : Hohenbuehelia une sociomycie à Treme/la mesenterica sur les cépées serotina. et une sociomycie à Mucidula mucida sur le bois des Différentielles montagnardes (3) : Fomes marginatus, cimes. Ces 2 sociomycies ne comportent, en dehors des Plicatura faginea, Leptoporus semipileatus. espèces de la classe, que 2 espèces en commun, Radu­ Types de sociabilité : cc s », « g », « gc », « c », « i », h11n membranaceum et Peniophora corticalis, qui sont « ic », « ai », « ga », « a ». ainsi caractéristiques de l'ordre. Nous dénommerons cet ordre Tremello-Peniophorecia. du nom de Peniophora Types de physionomie : facies dendroïde, lycoperdoïde, corticalis, caractéristique de l'ordre, et du nom de la pézizoïde, a g a r i c o ï de , p 1 e u r o t o ï d e , famille des Trémellacées qui atteint son maximum de cor tic i o ï de , t ré me 11 o ï de, microagari­ développement en nombre d'espèces et en nombre de coïde, micropleurotoïde. carpophores dans les strates supérieures des forêts. Nombre de taxons recensés :162.

Le tableau 60 permet de définir l'ordre des Tre111el­ (1) N.D.L.R. : Ne pas manquer de consulter les observa­ lo-Peniophorecia et ses 2 sociomycies. Le tableau 64 tions dans les commentaires de l'index, relatifs à certaines en donne une représentation plus complète. déterminations (Stérées, Porés, Xerula .. ..) .

171 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

Types de sociabilité : << s », cc g », « gc », cc c », « i », ORDRE VII : TRAMETECIA VERSICOLORIS. cc ai », cc ga », « a ». (Mycétation épixyle des strates inférieures et moyennes) Types de physionomie : facies dendroïde, lycoperdoïde, pézizoïde, a g a ri c o ï de , pleurotoïde, corti- Caractéristiques exclusives (35) : Trametes versicolor, cioïde, trémelloïde. Gloeoporus adustus, Schizophyllum commune, My­ cena galericulata, Xylaria hypoxylon, Armillariella Nombre de taxons recensés: 109, soit 67 % du total mellea, Panellus stipticus, Pluteus cervinus, Lepto­ de la classe. porus caesius, Trametes pubescens, Leptoporus Synécologie : mycétation épixyle subterrestre des sou­ kymatodes, Polyporellus nummularius, Ganoderma ches et des débris ligneux plus ou moins enfouis, applanatum, Stereum purpureum, Coryne sarcoides, dans les formations silvatiques caducifoliées. Trametes quercina, Hypholoma fasciculare, Pholiota mutabilis, Mycena polygramma, Hypholoma subla­ Soc i o m y ci e 1 3 : Pholiotecium adiposae. teritium, Ganoderma Lucidum, Polypilus frondosus, Caractéristiques exclusives (5) : Pholiota adiposa, Lep­ sarcocephala, Calocera cornea, C. palma ta, toporus Lacteus, Stropharia depilata (photo 22), Stereum spadiceum, S. gausapatum, Trametes zona­ Physisporinus sanguinolentus, Psathyrella cotonea. ta, Collybia velutipes, Resupinatus applicatus, Phel­ linus ribis f. carpini, Trametes unicolor, Marasmius Différentielles montagnardes (8): Hohenbuehelia sero­ foetidus, Galerina marginata, Trametes cinnabarina. tina, Fomes marginatus, Polyporellus varius, Lenti­ nellus coch/eatus, Pholiota spectabilis, Trame/es Caractéristiques électives (2) : Stereum hirsutum, Tra­ gibbosa, Xylaria polymorpha, Col/ybia platyphylla. metes hirsuta. Différentielles montagnardes (3) : Polyporellus varius, Nombre de taxons recensés: 46, soit 28 % du total Calycella citrina, Oxyporus populinus. de la classe. Différentielle subatlantique : Polyporellus arcularius Nombre de taxons constants: 21. var. scabellus. Taux de constance : 45 %. Différentielles thermophiles (4) : Polyporellus brumalis, Nombre de taxons fréquents : 8. P. arcularius (planche XXVIII), Phellinus contiguus, Taux de fréquence : 17 %. Fistulina hepatica. Dominantes : Pholiota mutabilis, Trametes versicolor, Type de sociabilité : cf. classe. Hypholoma fasciculare, Stereum hirsutum, M ycena Type de physionomie : cf. classe. galericulata, Ganoderma applanatum. Nombre de taxons recensés : 154, soit 95 % du total Synécologie: groupement spécial aux souches et au de la classe. bois mort pourrissant des Hêtraies ardennaises Synécologie: mycétation des souches, du bois mort (Fagetum boreoatlanticum). pourrissant, des brindilles, des branches tombées, Lignicole, acidiphile, montagnard. des troncs couchés, des troncs debout. Spécialisations biologiques : importance du cortège du Hêtre : Pholiota adiposa, Psathyrella cotonea, Plu­ A 11 i a n c e 1 1 : Pluteo-Pholiotecion. teus cervinus, Collybia platyphylla, Lentinellus Caractéristiques exclusives (24) : Psathyrella hydrophi­ cochleatus; électives : Ganoderma applanatum, la (photo 20), Collybia fusipes, Pholiota squarrosa, Trametes gibbosa. Lycoperdon piriforme, Crepidotus mollis, Mycena Cortège du Chêne: Mycena inclina/a, Trame/es inclinata (photo 21), Crucibulum vulgare, Cyathus quercina, Pholiota spectabilis. sericeus, Ustulina vulgaris, Cudoniella queleti, Me­ rulius tremellosus, Psathyrella candolleana, Polypi­ Rythme saisonnier : [e - Â - fr - (v) - ]. Aspect esti­ Lus giganteus, Pseudocoprinus disseminatus, Pluteus val à Pholiota mutabilis; aspect automnal à Luteomarginatus (planche XXIX), Trametes betuli­ Trametes et Pholiotes; aspect hivernal à Stereum et na, Clavaria condensata, Collybia acervata, C. ery­ H ohenbuehelia. thropus, Tubaria furfuracea, Coprinus micaceus, Valeur géographique : boréo-montagnarde. Mucidula radicata, Psathyrella gossypina. Distribution en Belgique : l'aire de la Hêtraie arden­ Caractéristiques électives (8) : Mycena galericulata, naise (carte 7 h.t.). Xylaria hypoxylon, A rmillariella mellea, Pluteus cervinus, Hypholoma fasciculare, Pholiota mutabi­ Sociom yc i e 14 Trametecium flaccidae. Lis, M ycena programma, Hypholoma sublateritium. Caractéristiques exclusives : Trametes betulina f. flac­ Différentielles montagnardes (5) : Lentinellus cochlea­ cida, Flammula gummosa, Hebeloma radicosum, tus, Pholiota spectabilis, Trametes gibbosa, Xylaria Trametes betulina f. variegata, T. versicolor f. fla­ polymorpha, Co/lybia platyphylla. voaurea, Heteroporus biennis, Pholiota aurivella.

172 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

Caractéristiques électives (2) : Trametes betulina; méso­ Dominantes : Pholiota mutabilis, Stereum hirsutum, therme : Polyporellus arcularius. Trametes versicolor, Xylaria hypoxylon, Schizophyl­ Nombre de taxons recensés : 59, soit 36 % du total lum commune, Stereum rugosum. de la classe. Synécologie: ce groupement est propre aux Chênaies Nombre de taxons constants : 28. thermophiles et xérophiles (Querceto-Carpinetum m. primuletosum veris et Querceto-Lithosperme­ Taux de constance: 47,4 %. tum). Nombre de taxons fréquents : 12. Lignicole, thermophile. Taux de fréquence: 20 %. Rythme saisonnier : [(e)- Â - aa - H - v - ]. Aspect Dominantes : Pholiota mutabilis, Trame/es versicolor, vernal à Polyporellus; aspect estival très pauvre; Armillariella mellea, Stereum hirsutum, Mycena aspect maximal d'automne à Pholiotes et Stereum; galericulata, Gloeoporus adustus, Stereum rugosum, aspect hivernal à Collybia velutipes. Xylaria hypoxylon, Trame/es betulina, T. betulina Valeur géographique: groupement sud-médioeuropéen f. flaccida, Hypholoma fasciculare. (observé aussi à Prague). Synécologie : groupement spécial aux souches des Chê­ Distribution reconnue en Belgique : Han-sur-Lesse naie essiliflores silicicoles à Bouleaux (Quercetum (Grande-Tinaimont), Ravin de Solière (Ben-Ahin). sessiliflorae medioeuropaeum). Distribution probable en Belgique : l'aire des Chênaies Lignicole, acidophile, mésophile, mésotherme. thermophiles calcicoles du district mosan moyen (carte 7 h.t.). Spéciali ations biologiques : appauvrissement du cortè­ ge du Hêtre par rapport à la sociomycie précédente. Soc i o m y ci e 1 6 : Pluteecium nani. Electives des souches de Bouleau : Trametes betu­ Caractéristiques exclusives (18) : Clavaria dendroidea, lina, T. betulina f. flaccida, T. betulina f. variegata, Pluteus phlebophorus, P. nanus, P. lutescens, P. Stereum purpureum. godeyi, P. plautus, P. salicinus, P. semibulbosus, Elective des souches de Charme : Stereum rugosum. P. villosus (planche XXX), Calycella sulphurina, Rythme sai onnier : [(E) - Â - aa - H - (v)]. Aspect Hymenochaete rubiginosa, Pholiota unicolor, Myce­ vernal à Polyporellus; aspect estival à Pholiota na praecox, Coryne urnalis, Armillariella tabescens, 111utabilis; aspect maximal d automne à Armillariella Dryodon cirrhatum (photo 23), Acia uda, Sarcoscy­ 111ellea; aspect hivernal à et pha coccinea. Stereum. Différentielles montagnardes (8) : Hohenbuehelia sero­ Di tribution en Belgique : groupement répandu dans tina, Leptoporus semipileatus, Calycella citrina, l'aire des Chênaies ilicicole à Bouleaux (carte Oxyporus populinus, Lentinellus cochleatus, Tra­ 7 h.t.). me/es gibbosa, Xylaria polymorpha, Collybia pla­ typhylla. Soc i o m y ci e 1 5 : Xerulecium longipedis. Nombre de taxons recensés: 66, soit 40 % du total Caractéri tique exclusive : Xerula longipes. de la classe. Nombre de taxons constants : 23. Caractéristique élective : Collybia f usipes. Taux de constance: 34,8 %. Différentielles thermophiles (2) : Polyporellus brumalis, Fistulina hepatica. Nombre de taxons fréquents : 21. Nombre de taxons recensés : 44, soit 27 % du total de Taux de fréquence : 31,8 %. la classe. Dominantes : Xylaria hypoxylon, Armillariella mellea, Taxons constants (17) : V : Stereum hirsutum, Hypho­ Hypholoma sublateritium, Pholiota mutabilis, Cla­ loma fasciculare, Mycena galericulata, Xylaria varia dendroidea, Xylaria polymorpha, Calycella C. hypoxylon, Mycena polygramma; IV: Trametes citrina, sulphurina, Mycena galericulata, Gloeo­ versicolor, Pholiota mutabilis, Gloeoporus adustus, porus adustus, Pluteus phlebophorus, Marasmius Armillariella mellea, Schizophyllum commune, foetidus, etc. Stereum rugosum; III: Polyporellus brumalis, Lyco­ Synécologie : groupement propre aux souches et au perdon piriforme, Pholiota squarrosa, Hypholoma bois mort plus ou moins enfoui dans les Forêts de sublateritium, Panellus stipticus, Stereum gausapa­ ravins ou d'éboulis calcaires à Frênes et Erables tum. (A cereto-Fraxinetum ). Lignicole, neurophile, hygrophile, sciaphile, mon­ Taux de constance: 38 %. tagnard. Nombre de taxons fréquents: 5. Rythme saisonnier : [(v)- e - Â - aa - H - ]. Aspect Taux de fréquence : 11 %. vernal à Mycena praecox et Polyporellus; aspect

173 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

estival à Dryodon cirrhatum; aspect automnal à epiphyllus, Dochmiopus luteolus, D. variabilis, Ste­ Pluteus; aspect hivernal à Sarcoscypha coccinea. reum sulphuratum, Marasmius fo etidus. Valeur géographique: groupement montagnard de Taux de constance: 40 %. l'horizon inférieur de l'étage du Hêtre. Taxons fréquents (6) : Marasmius ramealis, Dochmio­ Distribution reconnue en Belgique : les stations d'Ace­ pus sphaerosporus, D. luteolus, D. variabilis, Ma­ reto-Fraxinetum calcicoles dans le district mosan rasmius foetidus, X ylaria hypoxylon. moyen (carte 7 h.t.). Taux de fréquence: 30 %. A 11 i an c e 1 2 : Marasmio-Dochmiopecion. Dominantes : Marasmius ramealis, Dochmiopus varia­ bilis, D. luteolus, Marasmius foetidus. Caractéristiques exclusives (5) : Dochmiopus variabilis, Marasmius graminum (planche XXXI), Deconica Synécologie : groupement propre aux brindilles des inquilina, D. crobula, Polyporellus arcularius var. forêts caducifoliées calcicoles (Querceto-Carpinetum agariceus. m. primuletosum veris, Querceto-Lithospermetum, A cereto-Fraxinetum). Caractéristique élective : Stereum sulphuratum. Distribution reconnue en Belgique : aire des forêts cal­ Types de sociabilité : cc s », cc g », « ai ». cicoles de Haute Belgique (carte 7 h.t.). Types de physionomie : facies mi cr o a g a ri c o ï - de, micro p 1 euro t o ï de, agaricoïde, pleu­ A 11 i a n c e 1 3 : Stereo-Schizophyllecion. rotoïde, corticioïde, trémelloïde. Caractéristiques exclusives (7) : Bulgaria inquinans, Nombre de taxons recensés : 28, soit 17 % du total Stereum fasciatum, S. fuscum, S. insignitum, Myco­ de la classe. leptodon ochraceum, Chlorosplenium aeruginosum, Synécologie : mycétation épixyle inférieure des brin­ Hymenochaete tabacina. dilles et des chaumes de graminées, dans les for­ Caractéristiques électives (4): Schizophyllum com­ mations silvatiques caducifoliées. mune, Stereum purpureum, Calocera cornea, C. palmata. Soc i o m y ci e 1 7 : Marasmiecium insititii. Types de sociabilité : cc s », « g », cc gc », « c », cc i », Caractéristiques (5) : Marasmius insititius (planche « ic », cc ai », « ga », cc a ». XXXII), Mycena stylobates, Pleurotellus roseolus, Trametes ravida, T. fibula. Types de physionomie : facies agaricoïde, p 1 e u r o - t o ï d e , corticioïde, trémelloïde. Nombre de taxons recensés : 13, soit 8 % du total de la classe. Synécologie : mycétation des branches tombées et des troncs abattus. Taxons constants (5) : V : Marasmius insititius; IV : Schizophyllum commune; III : Mycena stylobates, S oc i o m y ci e 1 9 Stereo-Schizophyllecium. Dochmiopus variabilis, Stereum sulphuratum. Caractéristiques : les espèces de l'alliance. Taux de constance : 38 %. Nombre de taxons recensés : 41, soit 25 % du total de Dominantes: Schizophyllum commune, Dochmiopus la classe. variabilis, Marasmius insititius. Taxons constants (5) : IV : Schizophyllum commune; Synécologie : groupement propre aux brindilles dans III : Bulgaria inquinans, Stereum purpureum, les forêts caducifoliées silicicoles (Quercetum sessi­ S. hirsutum, Trametes versicolor. lif lorae medioeuropaeum, Fagetum boreoatlanti­ cum). Taux de constance: 12 %. Distribution reconnue en Belgique : aire des forêts sili­ Taxons fréquents (6) : Bulgaria inquinans, Schizophyl­ cicoles de Haute Belgique (carte 7 h.t.). lum commune, Stereum purpureum, S. insignitum, S. hirsutum, Phlebia aurantiaca. S o ci o m y ci e 1 8 : Marasmiecium ramealis. Taux de fréquence : 14 %. Caractéristiques (9): Marasmius ramealis, M. amadel­ Dominantes : Stereum hirsutum, S. purpureum, Schi­ phus, M. epiphyllus, M. rotula, Dochmiopus sphae­ zophyllum commune, Bulgaria inquinans. rosporus, D. subsphaerosporus, D. pubescens, D. terricola, D. luteolus. Synécologie : groupement épixyle propre aux branches tombées et aux troncs abattus dans les forêts cadu­ Nombre de taxons recensés: 20, soit 12 % du total cifoliées. de la classe. Spécialisations biologiques : Bulgaria inquinans est une Taxons constants (8) : V: Marasmius ramealis; IV: espèce élective du Chêne; Stereum insignitum appar­ Marasmius amadelphus, M. rotula; III : Marasmius tient au cortège du Hêtre.

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Rythme saisonnier : [(e)-Â-aa-HJ. Aspect automnal V ar i a nt e mont a g nard e à Hahenbuehelia à Bulgaria; aspect hivernal à Stereum. seratina. Distribution reconnue en Belgique : toutes les forêts Différentielles montagnardes: Hahenbuehelia seratina, de Haute Belgique, à l'exception de l'étage mon­ Fames marginatus (photo 25). tagnard où le groupement se présente sous la forme Distribution reconnue en Belgique : l'aire de la Hêtraie d'une variante : ardennaise et de l'Acereta-Fraxinetum.

V a ria nt e mont a g nard e à Plicatura faginea. Différentielles montagnardes : Hahenbuehelia seratina, ORDRE VIII : TREMELLO-PENIOPHORECIA. Plicatura faginea, Fames margina/us. (Mycétation épixyle des strates supérieures) Distribution reconnue en Belgique : l'aire de la Hêtraie Caractéristiques exclusives (2) : Peniaphara carticalis, ardennaise et de l'Acereta-Fraxinetum. Radulum membranaceum. Types de sociabilité : « i », « ic », « ai », « ga », « a ». A 11 i a n c e 1 4 : Fomecion. Types de physionomie : facies pleurotoïde, c o r t i - Caractéristiques exclusives (6) : Piptaparus betulinus, cioïde, trémelloïde. Fames famentarius, Phellinus tarulasus, Ph. ignia­ Nombre de taxons recensés : 24, soit 14 % du total rius, Palypilus sulphureus, !nana/us radiatus. de la classe. Caractéristique élective : Stereum rugasum. Synécologie: mycétation des strates ligneuses supé­ rieures des forêts, branches des cimes de la futaie, Types de sociabilité : « g », « c », « i », « ic », << ai », hautes branches des taillis. << ga », «a».

Types de physionomie : facies agaricoïde, p 1 e u r o - A 11 i a n c e 1 5 : Tremellecion. t o ï d e , corticioïde, trémelloïde. Caractéristiques exclusives (6) : Tremella lutescens, Synécologie : mycétation des troncs debout. T. tubercularia, T . albida (planche XXXIII), Exidia recisa, E. thuretiana, Carticium subcastatum. Soc i o m y ci e 2 0 : Phellina-Stereecium rugasi. Caractéristiques électives (4) : Tremella mesenterica, Caractéristiques : les espèces de l'alliance. Merulius papyrinus, Stereum sulphuratum, Trame­ Nombre de taxons recensés : 26, soit 16 % du total tes canfragasa (photo 26). de la classe. Synécologie : mycétation des hautes branches des taillis. Taxons constants (2) : IV : Piptaparus betulinus; III : Stereum rugasum. S o ci o m y ci e 2 1 : Tremellecium mesentericae. Taux de constance: 7 %. Caractéristiques : les espèces de l'alliance. Taxons fréquents (2) : Stereum rugasum, Paria versi­ Nombre de taxons recensés : 21, soit 13 % du total de para. la classe. Taux de fréquence: 7 %. Taxons constants (8) : V : Tremella mesenterica; IV : Merulius papyrinus, Stereum sulphuratum, Penia­ Dominantes (2) : Stereum rugasum (photo 24), Pipta­ phara carticalis, Stereum rugasum; III : Trametes parus betulinus. canfragasa, Paria versipara, Stereum hirsutum. Synécologie : groupement épixyle propre aux troncs Taux de constance : 38 %- vivants, ou morts, mais encore debout, dans les forêts caducifoliées. Taxons fréquents (9) : Tremella mesenterica, Merulius papyrinus, Stereum sulphuratum, Tremella lutes­ Spécia lisations biologiques : Piptaparus betulinus est cens, T. tubercularia, Peniaphara carticalis, Stereum exclusif du Bouleau; Fames famentarius est électif rugasum, S. hirsutum, Paria versipara. du Hêtre; Phel/inus tarulasus du Chêne et Inanatus radiatus de !'Aulne (croît aussi sur d'autres essences, faux de fréquence: 42 %. notamment le Charme). Dominantes : Tremella mesenterica, Stereum sulphura­ tum, Merulius papyrinus. Rythme saisonnier: [(v)-e- Â-H- ]. Aspect estivo­ automnal à Palypilus sulphureus; aspect hivernal à Synécologie : groupement épixyle propre aux cépées des Pleuratus astreatus. taillis simples et des taillis sous futaie dans les forêts caducifoliées. Distribution reconnue en Belgique : toutes les futaies et futaies sur taillis de Haute Belgique, à l'excep­ Rythme saisonnier : [(v) - (e) - a - AA" - h]. Un tion de l'étage montagnard où le groupement se seul aspect annuel avec maximum en arrière­ présente sous la forme d'une variante : automne.

175 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

Distribution reconnue en Belgique : tous les taillis et Taux de constance: 70 %. taillis sur futaies de Haute Belgique. Le groupement Taxons fréquents (6) : Peniaphara carticalis, Stereum n'a pas encore été reconnu dans l'aire de la Hêtraie rugasum, Paria versipara, Phlebia aurantiaca, Exidia ardennaise. Dans les Acereta-Fraxinetum, il se pré­ glandulasa, Dacryamyces deliquescens. sente sous forme d'une variante : Taux de fréquence: 60 %. V a ri a n te m on ta g nard e à Plicatura faginea. Dominantes : Stereum rugasum, Peniaphara carticalis, Différentielle montagnarde : Plicatura faginea. Paria versipara. Distribution reconnue en Belgique : les Acereta- Fraxinetum. Synécologie: groupement propre aux cimes des arbres de futaie dans les forêts caducifoliées traitées en A 11 i a n c e 1 6 : Peniophoro-Mucidulecion. futaie pleine ou en futaie sur taillis. Caractéristique exclusive : Mucidula mucida. Spécialisation biologique : Mucidula mucida est une espèce exclusive du Hêtre. Caractéristiques électives (3) : Phlebia aurantiaca, Exidia glandulasa, Dacryamyces deliquescens. Rythme saisonnier: [(v) - (e) - a - ÂA - (h)]. Un

Types de sociabilité : << ic », « ga », « a ». seul aspect annuel qui atteint son maximum durant l'arrière-automne. Types de physionomie : facies c o r t i ci o ï d e , tré­ melloïde. Distribution reconnue en Belgique : toutes les futaies Synécologie : mycétation du bois mort des cimes des et futaies sur taillis de Haute Belgique. arbres de futaie. Dans l'étage montagnard, il se présente sous la for­ me d'une variante : Soc i o m y ci e 2 2 : Mucidulecium mucidae. Caractéristiques : les espèces de l'alliance. V aria nt e mont a g nard e à Hahenbuehelia Nombre de taxons recensés : 10, soit 6 % du total de seratina. la classe. Différentielle montagnarde : Hahenbuehelia seratina. Taxons constants (7) : V : Paria versipara; IV : Phlebia aurantiaca, Exidia glandulasa; III : Dacryamyces Distribution en Belgique : l'aire de la Hêtraie arden­ deliquescens, Radulum membranaceum. naise et de l'Acereta-Fraxinetum.

176 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

CONCLUSIONS DE LA TROISIÈME PARTIE

l. La méthode d'analyse et de synthèse mycosocio­ Le tableau 65 permet de discuter du nombre de logiques proposée dans la deuxième partie de ce tra­ relevés fragmentaires nécessaires à l'élaboration du rele­ vail a été appliquée à l'étude de nombreuses forma­ vé cumulatif représentatif d'un site. ti on végétales de la H aute Belgique. L 'exposé des On constate tout d'abord que, dans l'ensemble, le recherches effectuées dans 18 forêts caducifoliées répar­ nombre total de taxons observés dans chaque site tie entre 6 as ociations végétales fait l'objet de cette dépend du nombre de mycotopes; le nombre de don­ troi ième partie. nées recueillies est évidemment en rapport avec le Les bois étudié appartiennent aux associations nombre de mycotopes et le nombre de taxons observés. ui vante : Quercetum sessiliflorae medioeuropaeum Ne considérons que les nombres de taxons observés typicum, Fagetum boreoatlanticum [luzuletosum dans le mycotope qui est le plus important et qui existe nemorosae], Querceto-Carpinetum medioeuropaeum dans tous les sites : le mycotope A, constitué par le sol

177 13 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

TABLEAU 65. - Rapport entre !e nombre d'observations et le nombre de données recueillies.

ombre Taxons observés ombre i ombre ombre dans les m ycotopes A : Types de de de total phytosociologiques Sites relevés mycoropes données de taxons fragmen- observés ta ires observés recueillies Nombre % (1) 1 - 1 Querceium sessilijlorae 60 18 2605 590 195 100 FV 47 18 1.827 511 163 83 BF 4 15 295 193 91 46 BE 9 12 483 191 l 12 57

Fageium boreoallamicum 15 14 816 _58 131 100 HR 9 14 607 220 103 78 HF 2 4 80 55 32 24 HP 2 4 61 54 34 25 HS 2 4 68 45 29 22

Querceto-Carpineium m. 23 14 1508 324 220 100 primuletosum E JO 13 850 247 170 7 B 3 6 245 151 121 55 M 4 5 200 131 100 45 H 6 6 213 132 89 40

Querceto-Lithospermetum GT 2 5 147 120 95 - 1

Acerew-Fraxinetum 17 14 1328 377 204 100 V 4 9 424 184 95 46 M 2 12 270 219 l 14 55 : R 4 8 225 150 1 91 44 E 4 6 210 103 71 34 H 3 12 199 123 69 33

Querceio-Carpinetum m. " caricetosum glaucae » B 4 6 194 140 107 -

1

(1) % du nombre total de taxons épigés (mycotopes A) observés dans chaque type phytosociologique.

mes calcicole d'Esneux et l'Acereto-Fraxinetum de Cette comparaison vérifie absolument les prévi­ Modave, on peut constater qu'ils hébergent 5 à 10 fois sions de Bissy (1933): on peut s'attendre à ce que plus de champignons que de plantes vasculaires et les espèces de champignons l'emportent en nombre sur que les champignons épigés y sont à eux seuls 3 à 4 fois les espèces de spermatophytes dans tout territoire con­ plus nombreux que ces dernières (voir tableau 66). Si sidéré, plus petite est l'aire considérée et plus forte on tient compte du taux de connaissance mycologique est la prédominance numérique des espèces de cham­ du site, c'est-à-dire du pourcentage de taxons observés pignons sur celle des plantes à fleurs. dans le site par rapport au nombre de taxons de la Nos recherches établissent l'ordre de grandeur de sociomycie (voir tableau 65), la disproportion appa­ cette prédominance, au niveau de l'association végétale raît bien plus grande encore. et au niveau du mycotope.

178 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLEAU 66. - Comparaison numérique des champignons et des plantes vasculaires dans les bois les mieux étudiés.

Taux Nombre Nombre Nombre de Associations Sites de végétaux total de champignons connaissance vasculaires de champignons épigés mycologique du site --

Quercewm sessiliflorae ...... F.V. 46 511 163 83 % Fagetum boreoatlamicum ...... H.R. 23 220 103 78 % Q11erceto-Carpinetum m. prim11/e1osum .. ... E 54 247 170 77 %

1 Acere10-Fraxi11e111m ...... M 40 2 19 114 55 %

5. L'inventaire fongistique qui a été effectué a pements fongiques nettement déterminés par le milieu reconnu les facies des espèces et a recensé les formes écoclimatique. Les facteurs responsables de la destruc­ de rang taxonomique inférieur à l'espèce : variétés ou tion massive des spores n'arrivent pas à contrarier le formes péciales. déterminisme stationne! et à nous rendre inaccessible Parmi les formes sp.:ciales, citons quelques écotypes: l'étude du comportement sociologique et des relations Lepiota acutesq11a111osa f. minor, Inocybe lacera f. synécologiques des champignons supérieurs. anthracophila, Dacryomyces deliquescens f. tortus, Phellin11s ribis f. carpini, Phellinus ribis f. evonymi, 7. A l'intérieur des forêts, les mycotopes se strati­ Phellin11s po111ace11s f. prunastri, Pluteus plautus var. fient depuis le sol jusque dans la cime des arbres de la terrestris, etc. futaie. Cette stratification, que l'on peut détecter glo­ Plusieur facies spéciaux ont été reconnus, qui, balement, est confirmée et précisée par les différences s'ajoutant aux types physionomiques décrits dans la profondes qui existent entre les spectres de sociabilité deuxième partie, nous permettent de dresser la liste et de physionomie dans les différents mycotopes (voir uivante : facies tubéroïde, f. calycelloïde, f. hélotioïde, tableau 54). f. aciculoïde, f. phyllactérioïde, f. otidéoïde, f. pistilla­ Il a été établi que la stratification est la même dans rioïde, f. tortiloïde, f. anthracophiloïde, f. fibuloïde, les différents types forestiers et qu'il existe plus d'affi­ f. dictyoloïde, f. polytrichophiloïde, f. microagaricoïde, nités écologiques et fongistiques entre strates homolo­ f. micropleurotoïde, f. dendroïde, f. lycoperdoïde gues de diverses forêts qu'entre strates diveŒes d'une f. pézizoïde, f. agaricoïde, f. pleurotoïde, f. corticioïde, même forêt. Ainsi se confirme l'autonomie de la myco­ f. trémelloïde. sociologie par rapport à la phytosociologie. Au niveau Ces divers facies confirment la convergence éphar­ du sol, les complexes écoclimatiques déterminant les monique (loi de YESQUE). groupements fongiques sont proches de ceux qui indui­ sent les associations végétales, mais si on s'élève vers 6. La synthèse par mycotope effectuée à l'échelon les strates supérieures, la dominance déterminante du de l'association végétale fait apparaître des taux de substrat est progressivement remplacée par une domi­ constance extraordinairement élevé (voir tableau 67) nance des facteurs microclimatiques. et suffit à affirmer définiti vement l'existence de grou- L'étude de la stratification des mycotopes et de

TABLEAU 67. - Taux de constance observés. Tableau 68, en annexe.

M ycotopes ...... A D E 1 K Associations végétales 1

Q11ercetum sessiliflorae m. 1ypic11111 ...... 50,2 47, 4 30 ,7 69 , 2 57 1 Fage/11111 boreoatlalllicum ...... 3 1, 3 44, 6 - - 20 1 57 Q11erceto-Carpi11ct 11111 111. prim11lc10su111 ...... 60 51,2 41 , 6 53,8 Acereto-Fraxi11etu111 ...... 31, 8 34 , 8 42,8 56, 2 55,5

179 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES l'évolution parallèle des types de sociabilité et de phy­ a) Il existe une fonge spéciale aux chemins sionomie a permis de rapprocher les mycotopes homo­ forestiers herbeux. Cette fonge, qui compte des caracté­ logues et de discerner des formations mycologiques ristiques, se compose de champignons praticoles, humi­ distinctes. Ces formations, imposées par le milieu éco­ coles ou coprophiles et de champignons silvatiques, climatique et trahies par leur physionomie, ont des mycorrhiziques ou épixyles subterrestres. La pos1t1on fanges totalement différentes : elles constituent cha­ sociologique de cette fonge ne pourra être précisée cune une classe mycosociologique. qu'après l'étude des groupements prairiaux. 8. Faisant abstraction des mycotopes de caractère b) L'étude de la mycétation dans des stades de accidentel, des mycotopes qui n'ont permis que trop peu dégradation ou de recolonisation forestière montre le d'observations et des mycotopes dont la fonge ne pou­ parallélisme qui existe entre l'évolution des champi­ vait être discutée qu'en fonction de formations d'autres gnons et celle des végétaux autotrophes et confirme la types (prairies, tourbières), nous avons retenu, en vue dépendance étroite et immédiate qui lie les fanges aux d'une synthèse fongistique générale, 11 mycotopes, dont associations autotrophes, contrairement à ce qu'affirme les synmycies se répartissent entre 4 classes de mycé­ GRAHAM (1927). tation. Sur le plan dynamique, plu ieurs e pèces fongique Cette synthèse fait apparaître un nombre très élevé ont la valeur de différentielles syngénétiques et elles de champignons exclusifs et de champignons électifs de permettent d'apprécier le sens de l'évolution en cours. certains groupements; elle montre sur un plan plus c) Les modifications apportées au sol par l'homme, général, le grand éclectisme des champignons au point notamment par l'apport d'un cailloutis calcaire le long de vue écologique. Les groupements fongiques sont non des grands-routes, peuvent avoir pour résultat le déve­ seulement parfaitement déterminés, ils sont aussi nette­ loppement local de groupements mycologiques trans­ ment définis et individualisés. gressifs au sein de l'aire d'autres groupements. C'est Au sein des 4 classes, 8 ordres, 16 alliances et 22 ainsi que la fonge calcicole observée au ein de l'aire sociomycies ont été définis et décrits. Le tableau 68 des Boleto-Amanitecia, le long des grands-roules du donne le synopsis du système mycosociologique pro­ massif forestier silicicole de la Vecquée, à Seraing, posé. appartient à l'ordre des Cortinario-fnocybecia. Le 9. L'étude de la valeur géographique des taxons a caractère artificiel et fragmentaire de pareils groupe­ permis de reconnaître des taxons boréo-montagnards, ments ne permet pas une définition sociologique plu. des taxons montagnards, un taxon subatlantique et des précise. taxons médioeuropéens méridionaux. Les sociomycies du Fagetum boreoatlanticum et de 11. Les sociomycies observées ont fait l'objet d'un l'Acereto-Fraxinetum sont riches en champignons essai synchorologique. boréo-montagnards et montagnards, qui y jouent soit Nous nous sommes autorisé des faits suivants pour le rôle de caractéristiques, soit le rôle de différentielles tenter cette définition de l'aire probable des sociomy­ de variantes montagnardes. Ces affinités fongistiques et cies décrites par nous en Haute Belgique: le carac­ géographiques font ressortir les analogies climatiques tère des groupements fongiques nettement déterminé qui existent entre les deux associations forestières et par le milieu écoclimatique, l'étroite dépendance dans permettent d'affirmer qu'elles appartiennent au même laquelle ils se trouvent vis-à-vis des formations végé­ étage de végétation. Ainsi, en Belgique, l'étage du tales, la connaissance que l'on a à l'heure actuelle de Hêtre ne se limite pas seulement à la Haute Ardenne, la répartition géographique des grandes associations son horizon inférieur comporte des irradiations discon­ forestières et enfin les nombreux sondages mycologi­ tinues au sein de l'étage des collines, aussi bien dans ques que nous avons effectués. le district ardennais que dans le district calcaire mosan. La carte 17 rassemble les données particulières à chaque sociomycie et peut être considérée comme une 10. L'étude des mycotopes anthropogènes a mis première esquisse de la mycétation silvatique de la plusieurs faits en évidence : Haute Belgique.

180 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS GÉNÉRALES

But du travail. l'infime pourcentage de spores qui arrivent à repro­ duire l'espèce (de l'ordre de 1/ 1015 dans certains cas) et l. Nou avons entrepris l'étude de la mycétation le rôle, dans cette destruction massive de germes, de (=végétation mycologique) de la Haute Belgique. Une facteurs du hasard, inaccessibles à l'observation statis­ telle étude postule la connais~ance systématique des tique. La question a été posée de savoir si, dans une e pèces, la définition des unités de mycétation, s'il en région géographique donnée, un même milieu offre exi te, et une technique d'analy e et de synthèse des toujours à l'observation un même ensemble mycolo­ fait sociologiques. gique ou bien si le jeu du hasard ne contrarie pas la Le pré ent travail est limité à la mi eau point d'une constitution des groupements au point de les rendre méthode mycosociologique et à l'exposé d'une partie inaccessibles à l'étude ? des ré ultat obtenu . 7. Une autre question préalable a été soulevée : Intérêt systématique de la géographie mycologique. s'il existe des groupements mycologiques accessibles à 2. Nou faisons re ortir en introduction comment l'étude, ces groupements obéissent-ils tout à fait au le polymorphisme de carpophore et 1 influence mor­ même déterminisme que les associations végétales ou phogénétique de facteurs tationnel rendent difficile bien se comportent-ils d'une manière originale. tant sur l'étude sy tématique des champignons supérieurs, et le plan synécologique que sur le plan sociologique ? ceci d'autant plus que font défaut des observation 8. Les données disponibles dans la littérature per­ méthodique dan le domaine des rapports entre ce mettent de répondre sommairement à ces deux ques­ organisme et le milieu. tions : il existe des groupements mycologiques nette­ ment déterminés et les complexes écoclimatiques qui Etat des connaissances en géographie mycologique. les conditionnent sont différents de ceux qui condi­ 3. Fai ant le point de connai ance en matière de tionnent les associations végétales. chorologie mycologique. nous avons pu constater qu'il Il y a donc lieu de traiter la mycosociologie en disci­ existe des aires mycologique définie , mai que l'étude pline autonome. de ce aire est à peine ébauchée. 9. Les travaux effectués jusqu'à ce jour dans le 4. Un bref inventaire des recherches effectuées en domaine de la mycosociologie sont peu nombreux et ils écologie mycologique a permi de montrer que de n'ont pour la plupart qu une portée très limitée. Ce nombreux facteurs de l'environnement interviennent fait est imputable à 1 absence d'une unité de mycétation dan le développement des champignons : facteurs du objectivement définie et à l'insuffisance - rationnelle climat, humidité et température du sol et de 1 air, préci­ ou pratique - des méthodes suivies et des techniques pitation , évaporation; facteurs du substrat physique, employées au cours des recherches. teneur en eau, en azote, pH; facteurs biotiques, para i­ ti me, ymbio e mycorrhizique ou saprophyti me élec­ 10. Les faits connus à l'heure actuelle en matière tif. de mycosociologie peuvent être résumés comme suit : L'étude de ces facteur est très inégalement déve­ a) Les groupements mycologiques sont déterminés loppée et l'étude de leur jeu complexe dans la nature en ordre principal par le caractère des formations se heurte à 1 impossibilité de l'expérimentation « in végétales, la nature du sol, les substrats organiques dis­ situ ». ponibles, les facteur du climat et du microclimat. 5. L'existence d'aires de distribution mycologique b) L'unité de mycétation se situe à un niveau infé­ et le rôle du milieu écoclimatique dans la répartition rieur à l'association végétale. des taxons permettent de supposer qu'une unité de c) Les saisons déterminent des « aspects » mycolo­ mycétation doit être, comme une unité de végétation, giques particuliers, les fluctuations annuelles des con­ conditionnée par l'histoire géographique de taxons et ditions atmosphériques déterminent des « aspects » par le milieu. mycologiques annuels : l'analyse mycosociologique doit 6. En ce qui concerne les champignons, il con­ être cumulative afin de donner une synthèse homogène vient de tenir compte en outre d'un élément important: de ces aspects.

181 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

d) Les techniques phytosociologiques classiques ne 15. Une technique d'analyse est proposée. suffisent pas à l'étude des groupements mycologiques. La mycosynécie est étudiée dans toute son étendue e) Les « petites espèces >J et les formes écologiques (technique du fragment naturel). doivent être prises en considération. L'abondance-dominance du mycotope au sein de l'association végétale est notée par un coefficient Proposition d'une méthode mycosociologique. (échelle de BRAUN-BLANQUET, + à 5; voir tableau 1, p. 46). 11. Nous avons tenté d'apporter une contribution La liste fongistique recense toutes les formes et au progrès de la mycosociologie en mettant au point note leur fréquence, leur physionomie, leur sociabilité, une méthode de recherche qui permette de reconnaître éventuellement leur vitalité ; des symboles nouveaux les unités de mycétation, de les analyser objectivement, sont utilisés : coefficients de fréquence ( + à 5), indices de synthétiser les faits observés et de classer systéma­ de groupement (« s », « g >J , « c », « o >J, « i », « a i> ), tiquement les entités abstraites par synthèse. coefficients d'abondance sociale (1 à 5), indices de 0 12. Les faits morphologiques et physiologiques développement ([ ], ' . ) (vo ir ta bleaux 2, p. 48. et 3, propres aux mycètes servent de base à cette méthode : p. 49). définition de la nature fongique, hautement originale; caractère du mycélium, inaccessible à l'observation 16. Déja établie par nos devanciers, coroll aire directe; les carpophores, leurs formes, leurs types phy­ indispensable de notre principe de la valeur représen­ sionomiques, la loi de convergence épharmonique, leur tative du carpophore, la nécessité de la cumulation de valeur morphologique, leur mode d'apparition (époques données recueillies dans un même site amène à con­ de croissance, disposition des carpophores entre eux); cevoir les caractères cumulatifs de la myco ynécie : la notion d 'individu en mycologie; l'hétérotrophie et liste fongistique cumula tive; fréquence et sociabilité les rapports biotiques des champignons; l'importance potentielles des taxons dans le site considéré; définition de l'eau dans la physiologie des mycètes; le rôle de la et notation des aspects saisonniers (voir tableau 4, température dans le développement des carpophores. p. 50). 13. Ayant à choisir plusieurs voies méthodologi ­ 17. Le principe physionomique donne la possi­ ques, nous avons en justifiant notre choix, admis les bilité de rassembler les mycotopes homologues et de principes directeurs suivants, en veillant à ce qu' ils ne définir les unités mycosociologiques supérieures ou soient pas en contradiction avec les données de base classes de mycétation. La discussion de ces unités propres aux champignons : repose sur la comparaison des spectres de sociabilité et Le principe de la v aleur r e pr é ­ des spectres de physionomie. s e n t a t i v e d u c a r p o p h o r e : les carpophores Les classes coïncident avec des formations physio­ suffisent à renseigner sur le comportement des champi­ nomiques o u m y c o m o r p h i e s . gnons supérieurs dans la station. Le principe de la valeur é colo g i­ 18. L'unité mycosociologiq ue élémentaire ou q u e de 1 a ph y s i on o mi e : la physionomie s oc i o m y c i e est un concept basé en vertu du prin­ des carpophores. résultante des influences stationnelles, cipe fongistique sur l'analogie de composition de cer­ suffit à définir des unités de mycétation homogènes et taines synmycies. à rechercher les homologies qui existent entre elles. Pour désigner la sociomycie, nous proposons d'ajou­ Le principe de la v a l e ur s ociolo­ ter le suffixe -ecium a u nom générique d'un champignon g i q u e d e 1 a 1 i s t e f on g i s t i q u e : les listes dominant caractéri stiq ue d u groupement, le nom d'espèces, expressions de l'histoire des fanges (=flores d 'espèce étant exprimé au génitif. mycologiques) et du jeu complexe des facteurs écocli­ Les unités mycosociologiques supérieures à la socio­ matiques, suffisent à découvrir les rapports d'analogie mycie sont conçues en a 11 i a n ce s , o rd r es et entre unités de mycétation et à définir par abstraction c l asses et désignées respectivement par les sumxes les unités mycosociologiques synthétiques. -ecion, -ecia, -ecea. 14. Nous basant sur les faits connus et sur le prin­ Les variantes géographiques, différenciées par des cipe physionomique, nous avons défini l'unité de mycé­ taxons de valeur géographique déterminée, sont con­ tation ou m y cos y né ci e comme l'ensemble consti­ sidérées comme des unités inférieures à la sociomycie. tué par un m y c o top e ou milieu écoclimatique homogène et par une s y n m y ci e , ensemble des 19. Les caractères synthétiques utilisés dans la défi­ champignons supérieurs qui exploitent côte à côte le ni tion et la description des unité3 mycosociologiques matériel alimentaire disponible dans le mycotope. sont les suivants : constance, fidélité (coefficients de Les mycosynécies sont subordonnées aux individus BRAUN-BLANQUET), spectre de sociabilité, spectre de d 'associations végétales, au sein desquels elles se stra­ physionomie, taux de constance, taux de fréquence tifient en fonction des substrats et des microclimats. (notions nouvelles).

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logiques que nous avons effectués. Cette tentative de Application de la méthode mycosociologique proposée. synchorologie mycologique est le premier essai du gen­ re. Il est effectué à l'échelon régional. Il faut espérer 20. Les résultats détaillés d 'une des recherches que des recherches analogues aux nôtres seront effec­ entreprises en application de la méthode proposée, tuées ailleurs et qu'elles permettront d 'étendre nos con­ l'étude mycosociologique de 18 forêts de Haute Belgi­ naissances sur les groupements fongistiques et leur dis­ que, réparties entre 6 associations forestières particu­ tribution. lièrement représentatives, sont exposés; ils permettent de donner la description mycologique des 6 types fores­ 22. Nos recherches attirent l'attention sur l'impor­ tiers étudiés. tance de la ch or o 1 o g i e m y c o 1o g i que . Nous confirmons notamment les prévisions de BrsBY et les 21. Sur le plan mycosociologique, les principaux précisons de telle sorte qu'il est dorénavant possible faits acquis à la suite de cette étude sont les suivants : de les élever au rang de loi : 1 a prédominance a) Les taux de constance ont extrêmement élevés; numer1que spécifique des mycètes ils confirment ans réserves l'existence de groupements s ur les végétaux autotrophes est mycologiques nettement déterminés par le milieu éco­ d'autant plus forte que l'aire con­ climatique. s id é rée es t p 1 u s p e t i te . Au niveau de l'as­ sociation végétale, le coefficient de prédominance est b) Le caractère original de ce groupements par de l'ordre de 5 à 10. D 'autre part, l'utilisation du carac­ rapport aux a sociations végétales se confirme : leur tère géographique de certaines espèces confirme l'inté­ répartition n'e t pa parallèle à celle de ces associa­ rêt mycosociologique de l'étude des aires de distribu­ tion ; une même sociomycie peut se rencontrer dan tion. plusieurs associations végétale , tandis que plusieur sociomycie distinctes e tratifient au sein d'une seule 23. Sur le plan régional, l'apport de nos recherches association végétale. est le suivant : c) La stratification des myco ynécies peut être mise a) la connaissance de la fonge de Haute Belgique en rapport avec une stratification d'ordre microclima­ est enrichie de très nombreux taxons; tique. b) 22 sociomycies silvatiques sont repérées en d) Aux facteurs ynécologiques connu , et dont le Haute Belgique et la carte de distribution en est établie; rôle e t confirmé, 'ajoute un facteur non encore signalé en écologie mycologique : l'étage de végétation. c) il est possible de définir en Haute Belgique, sur la base de données mycosociologiques, l'horizon infé­ e) La loi de convergence épharmonique a été véri­ rieur de l'étage du Hêtre : ce sont les Acereto-Fraxine­ fiée pour les facie connus et étendue à de nombreux lum qui représentent cet horizon sous forme d'irra· type physionomiques non encore ignalés; le succès diations au sein de 1 étage des collines (Basse Ardenne de son application sur le plan ynécologique démontre et district mosan moyen). son grand intérêt mycosociologique. f) La fidélité de nombreux champignons à un milieu déterminé a permi de pousser la yntbèse jus­ Validité de la méthode mycosociologique proposée. qu'à son but ultime: un système de classification myco­ sociologique. La mycétation étudiée a été répartie 24. Fondée sur les faits propres à la biologie des entre 4 classes. 8 ordres, 16 alliances et 22 sociomycies. mycètes, la méthode de travail employée fournit les Ce système est le premier que l'on propose en mycolo­ moyens d'analyser et d'exprimer correctement les parti­ gie; il est valable dans les limite même où il a été cularités de la mycosociologie. défini : 6 associations forestières de Haute Belgique. Au cours de nombreuses investigations, jamais la Mais il est conçu de telle sorte qu'il soit possible d'y méthode employée ne nous a laissé démuni devant la intégrer progressivement la mycétalion de autres grou­ nécessité d'exprimer 1 un ou l'autre caractère de la vie pements végétaux de la région considérée, ain i que la en commun des champignons. Cette méthode est vrai­ mycétation d'autres régions, moyennant évidemment la ment adaptée à ces organismes. création d'entités nouvelles et le déplacement de cer­ La technique de détection physionomique de l'unité tains taxons dans la hiérarchie sociologique. de mycétation s'est avérée pratique; Je contrôle analyti­ que ultérieur lui donne un caractère rationnel, auto­ g) Le détermini ~ me précis des groupements myco­ logiques nous a permis de proposer une carte de distri­ critique. bution en Haute Belgique des ociomycies décrites. Aucune observation n'est venue contredire les prin­ Cette carte est basée sur la distribution des types cipes choisis. forestiers dans la région considérée, sur les analyses La synthèse effectuée démontre Je caractère objec­ approfondies et sur les nombreux sondages mycosocio- tif des principes adoptés et des moyens employés : les

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unités dégagées par abstraction sont très proches de la sont partiellement subordonnées, mais qui obéissent à réalité et tout mycologue tant soit peu averti les recon­ un déterminisme propre. naîtra aisément dans la nature. Telle qu'elle est conçue - abandon de la notion Les taux de constance très élevés et le grand nom­ de dominance, significative seulement chez les plantes bre de taxons exclusifs que l'on observe dans les grou­ autotrophes; utilisation d'un caractère de fréquence, pements mycologiques décrits viennent encore renfor­ applicable à la plupart des organismes - cette métho­ cer ce caractère d'objectivité. de nous paraît applicable à des groupements autres que Enfin, nous pouvons attester que les techniques les groupements mycologiques, voire à des populations d'observations proposées sont d'application simple et animales. Il devient possible d'entreprendre l'étude de pratique. biocoenoses complètes selon une technique homogène. Cela ne manquera pas de donner une idée meilleure 25. Respectant l'unité fondamentale de végétation des complexes biologiques naturels que les études frag­ - l'association -, la méthode proposée permet d'en mentaires et compartimentées auxquelles on est con­ compléter l'étude par l'analyse de populations qui lui traint aujourd'hui de s'en tenir.

184 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

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190 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

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191

F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES, ETC.

INDEX DES CHAMPIGNONS OBSERVÉS PAR L'AUTEUR ET CITÉS DANS LE MÉMOIRE

Les noms des taxons sont suivis, lorsqu'il s'agit original de la dissertation du Prof. DARIMONT; la des champignons étudiés dans la troisième partie du deuxième représente une tentative rapide de mise au mémoire, de l'indication des types d·associations fores­ point nomenclaturale de ces noms, reflétant autant que tières et des mycotopes où ils ont été observés. possible l'état actuel de la taxonomie des macro­ mycètes. A noter que, peur éviter de longues recher­ Abréviations employées : ches bibliographiques, nous avons utilisé dans la cita­ Association forestières : tion des noms d'auteurs la préposition « ex » au sens le plus large, correspondant à « ex » s. str., « per » et QB Chênaie sessiliflore à Bo uleaux. « trans ». Faisons remarquer aussi que, fréquemment, F Hêtraie ardennaise. nous avons repris la nomenclature de flores ou QC Chênaie à Charmes calcicole à primevères. monographies modernes (MOSER, DENNIS, J AHN, QL Chênaie xérophile à Chênes pubescents. CORNER, ... ) sans nous livrer à des recherches nomen­ AF Forêt de ravin à Erables et F rênes. c!aturales plus approfondies. QF Chênaie mésotrophe de Famenne. Comme il est annoncé dans !'Avertissement au présent mémoire, à côté de cette « table de concor­ Mycotopes: voir tableau 7, page 57. dance » purement nomenclaturale, on trouvera, groupées à la fin de l'index, un certain nombre de notes critiques relatives à certaines déterminations ou N.D.L.R. - La première colonne de cet index à certaines conceptions taxonomiques. reproduit la liste des noms des champignons telle qu'elle figure, à quelques détails près, dans le manuscrit J. LAMBINON.

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14 ,_. \0 Liste originale des taxons. Mise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes. ""' Acetabula ancilis (PERS.) Boun. perlata (FR.) FR. Acecabula leucome/as (PERS.) SACC. H elvella leucomelaena (PERS.) NANNF. QC:A Acetabula vulgaris (FUCK.) SACC. H elvella acetabulmn (L. ex ST-AMANS) QuÉL. QB : U; QC : A; QL : A Acetabula vulgaris f. helvelloides DARIMONT nom. nud. Helvella acetabulum fo. QB: U Acia uda (FR.) BOUJID. et GALZ. Mycoacia uda (FR.) DONK AF: D Agaricus augustus FR. Agaricus augustus FR. QC :A Agaricus campester FR. ex L. Agaricus campestris L. ex FR. QB: T; QF: T Agaricus rubellus (GILL.) SACC. Agaricus semotus FR. ( 1) QB: T SCHAEFF. (2) Agaricus silvaticus SECR. ex SCHAEFF. Agaricus silvaticus ex FR. QB: U; AF: A :-ri (VITT.) SACC. Agaricus silvicola (VITT.) SACC. QB : A; QC : A; AF : A; QF : A 0 Agrocybe erebia (FR.) FAYOO Agrocybe erebia (FR.) K ÜHN. AF: A )> Agrocybe praecox (FR. ex PERS.) FAYOO Agrocybe praecox (PERS. ex FR.) FAYOO QB: U; QC: A ;;o Agrocybe semiorbicularis (FR. ex BULL.) FAYOO Agrocybe semiorbicularis (BULL. ex FR.) FAYOO QB: T ~ Agrocybe sphaleromorplza (FR. ex BULL.) FAYOO Agrocybe sphaleromorpha (BULL. ex FR.) FAYOO (3) QB: T 0 Amanita caesarea (FR. ex ScoP.) QuÉL. Amanita caesarea (SCOP. ex FR.) GREV. QF: A z Amanita citrina ROQUESex ScH. Amanita citrina SCHAEFF.ex ROQUES QB : A,T; F : A; QC : A; AF : A; QF : A :--3 Amanita citrina var. alba PRICE Amanita citrina var. alba (GILL.) E.J. GILB. QB : A,S,V; F : A Amanita gemmata (FR.) GILL. Amanita gemmata (FR.) GILL. QB: A; F: A Amanita inaurata SECR. Amanita strangulata FR. (4) QB : A; F : A; QC : A; QL : A; AF : A Amanita muscaria (FR. ex L.) QUÉL. Amanita muscaria (L. ex FR.) HooK. QB: A,V,T; F: A; QF: A "'trJ (FR. ex DC.) QUÉL. Amanita pantherina (DC. ex FR.) KROMBH. QB: A,V,T; F: A; QC: A; QL: A; QF: A @ A manita plzalloides (FR.) QUÉL. Amanita phalloides (FR.) LINK QB : A; : A; : A trJ QC QF ;;o Amanita porphyria (FR. ex ALB. et ScH\v.) GILL. Amanita porphyria (ALB. et SCHW. ex FR.) GILL. QB: A; F: A Ama nita rubescens (FR. ex PERS.) QUÉL. Amanita rubescens (PEI~S.ex FR.) S.F. GRAY QB: A,L,S,T; F: A; QC: A; QF: A @ Amanita solitaria (FR. ex BULL.) QUÉL. Amanita strobi/iformis (PAUL. ex VITT.) BERTILLON(5) QB: U ~ Amanita spissa (FR.) QUÉL. Amanita spissa (FR.) KUMM. QB : A,S,T; F : A; QF : A Amanita vaginaca (FR. ex BULL.) QUÉL. rnr. alba (BULL.) Amanita vaginata (BULL. ex FR.) VITT. var. alba BULL. ex G ILL. QB: A; F: A ~ KD. et MBLC. >< Amanita vaginata f. aurantiofulva GILBERT ? Amanita crocea (QuÉr..) SING. (6) QB : A 8en Amanita vaginata var. crocea (QUÉL.) Ko . et MBLC. Amanita crocea (QUÉL.) SING. QB: A 0 Amanita vagùzata var. fulva (SCH.) KD. et MBLC. A manita fulva SCHAflFF. ex PERS. QB : A; F : A; QF : A 0 Amanita vagi11ata var. grisea DC. A manita vaginata (BULL. ex FR.) VITT. QB : A,T,U; QC : A; AF : A; QF : A 0 Amanita vaginata var. plumbea (SCH.) Ko. et MBLC. Amanita vaginata (BULL. ex FR.) VITT. (7) QB: A; F: A t""" 0 Amanita virosa (FR.) QuÉL. Amanita virosa (FR.) BERTILLON F : A 0 Anthracobia melaloma (ALB. et SCH\V.) Bouo. Antlzracobia melaloma (ALB. et SCH\V. ex PERS.) Bouo . AF: Z ~ 0 Apostemidium guernisaci CR. Apostemidium guernisacii (CROUAN) Boun. Armillariella mellea (FR. ex VAHL) KARST. Anni llan"ella mellea (VAHL ex FR.) KARST. QB : A,D,J,U; F : D; QC : D; AF : D ; QF: D ~ en Armillariella tabescens (FR. ex ScoP.) Armillariella tabescens (SCOP. ex FR.) SING. AF: D Auricularia mesenterica FR. ex DICKS. Auricu/aria mesenterica (DICKS. ex S.F. GRAY) PERS. QC: D Biannularia imperialis (FR.) HEIM Cacatlzelasma imperiale (FR.) SING. Bolbitius vitellinus FR. ex PERS. Bolbitius vitellim1s (PERS. ex FR.) FR. QC:A Bolbitius vitellinus ssp. fragilis (FR. ex L. ) KD. et MBLC. Bolbitius vite/li1111ssubsp. fragilis (L. ex FR.) KoNR. et lviAUBL. QB: T Boletus aereus FR. ex BULL. Boletus aereus BULL. ex FR. QC: A; QF: A Boletus albidus ROQUES Bolews albidus ROQUES QC: A Boletus aurantiacus ROQUESex BULL. Leccinum aurantiacum BULL. ex S.F. GRAY QB : A,V; QF : A Boletus badius FR. Bolews badius FR. QB: A,T; F : A Boletlls chrysentero11 FR. ex BULL. Bolews clzryse111ero11BULL. ex ST-M1ANS QB: A,S,T; F: A; QC: A; AF : A; QF: A Bolel/J.s clzrysenteron f. graveolens DARIMONT nom. nud. ? Boletus clzryse11tero11fo. (8) QB : T Liste originale des taxons. Mise au point nomcnclatural c. Associations forestières et mycotopes.

Bole111sduriusculus KALCH. et ScHULZ. Leccim1111d11ri11sc11l11111 (SCHULZER) SING. QB: A; QF: A Bole1us edulis FR. ex BULL. Bolews edulis BULL. ex FR. QB: A,V; F: A; AF: A; QF: A Boletus erythropus FR. Bolews erythropus (FR.) KROMBH. QB: A,T; F : A Boletus ho/opus RoST. Leccim1111ho/opus (ROSTK.) WATLING (9) QB : A,O,V; QF : A Boletus impoliws FR. Bolews impolillls FR. AF: A Boletus luridus FR. ex L. Bolews luridus SCHAEFF. ex FR. QC : A; QL : A; AF : .\; Q F : A Bolews parasiticus FR. ex BULL. Boletus parasiticus BULL. ex FR. QB: A Bolews pirzicola VITT. Bole//ls pinicola (VITT.) VENTURI QB : A Boletus piperatus FR. ex BULL. Bolews pipcraws BULL. ex FR. QB : A,S,V; F: A; Q F: A Boletus pseudoscaber KALLCH. Lecci1111111carpini (R. Sc11ULTZ) Mos. ex REID QB : A; QC : A; AF : A; Q F : A Boletus pseudosulfureus KALLCH. Bolctus psc11domlpl111re11sKALLENB. QB: A Boletus pulverulentus ÜPAT. Boletus pulvcrulc111us ÜPAT. QB: A Bolellls purpureus FR. Bolcllls purp11rc11sFR. QC: A; AF: A t:1 )> Boletus queleti ScHULZ. Bolct11s q11elc1iiSCllULZER QB: A; QL: A z Boletus regius KROMBH. Bolellls rcgius KROMBI 1. QL: A Cil Boletus reticulatus Bouo. ex ScH. Bolellls aestivalis PAUL. ex FR. QC: A; QL: A Bolews rufescens (SECR.) Ko. Leccinum vcrsipel/e (FR. et HoK) SNELL QB : A,V; AF: A; QF: A ~ Cil Boletus sanguineus FR. ex WITII. var. gemilis QuÉL. Aureobolews gen1ilis (QUÉL.) POUZAR QC : A; QF : [A] "rj Boletus satanas LENZ Boletus sa1a11asLENZ QC: A; QL: A 0 Boletus scaber FR. ex BULL. Lcccim1111scabrum (BULL. ex FR.) S.F. GRAY QB: A,V,T; F: A; QC: A; QF: A A' Boletus spadiceus FR. Bolews spadiceus FR. QB : A,S; QF : A m "'"3 Boletus subtomemosus FR. ex L . Bolews s11bto111e11tomsL. ex FR. QB : A,T ,U ; F: A; QC: A; QL: A; Q F : A Cil Boletus tessellallls GILL. Leccinum crocipodium (LETELL.) WATLING QB: T; QF: A t:1 Boletus versicolor RosT. Bolews versico!or R OSTK. QB: S,T; F: A m Bovista plumbea PERS. Bovis1a plumbea P ERS. ex PERS. QB: T ::r: Bulgaria inquinans PERS. Bulgaria inquinans (PERS. ex HooK. ) FR. QB : F,G; F : F,G; AF : G )> Calocera cornea BATSCH Calocera cornea (BATSCH ex FR.) FR. QB : D ,F,G; F : D ,F; QC : F c "'"3 Calocera palmata (SCHUM.) Q uÉL. Calocera cornea (BATSCH ex FR.) FR. QB : (D]; QC: F m Calocybe georgii (FR. ex CLUs.) KüHN. Calocybe gambosa (FR.) DONK QC: A td Calodon amicum QUÉL. Phe/!odon .:onflue11s( PERS.) POUZAR QC: A m ~ Calodon ferrugineum (FR.) PAT. Hydnel/11111fermgi11e11111 (FR. ex FR.) KARST. ( I 0) QF: A a Calodon suaveolens (Scor.) QuÉL. Hy dnel/11111sua veolens (Scor. ex FR.) KARST. H Calodon velutinum (F R.) QuÉL. Hydnellum velutinum (F R.) KARST. ( 1 J) QB: A Calvatia saccata (WAHL.) MORG. Calvatia excipuliformis (SCOP. ex PERS.) P ERDECK QC: A g Calycella citrina (l-lEDw.) Bouo. Bzsporella citrina (BATSCH ex FR.) KORF et CARP. F : C,[D], F; AF : C,D Cal_vcella sulphurina QuÉL. Bisporella s11lfuri11a( QUÉL.) CARP. AF: D Cantharellus carbonarius FR. ex ALB. et Scmv . Geopeta/11111carbo11ari11111 (ALB. et Scmv. ex FR.) PAT. F : Z Cantharellus cibarius FR. Cantlzarellus cibarius FR. QB : A,L ; F: A; QC: A; QL: A; AF: A; QF: A Cantharellus cinereus FR. ex PERS. Canllzarellus cùzereus PERS. ex FR. QB: A Cantharellus lutescens FR. ex PERS. Cantlzarellus lutescens PERS. ex FR. F : A Cantharellus tubiformis FR. ex BULL. Cantharellus tubaeformis BULL. ex FR. ( 12) QB : A,O,V; QF : A

Cantharellus tubiformis var. lutescens FR. Camllarellus tuba~formisvar. lutesc ens FR. ( 12) F :A Chlorosplenium aeruginosum ÜEDER Chlorosplenium aeruginosum (ÜEDER ex S.F. GRAY) DE NOT. (13) F :F Ciliaria asperior NYL. Scutelli11ia armatospora DENISON AF: A, S Ciliaria setosa NEES Scutellinia setosa (NEES ex PERS.) 0. KUNTZE AF: S Clavaria abietina PERS. Ramaria ochraceo-vire11s (JUNGH.) DONK

...... Clavaria amethystina (BATT.) FR. Clavulina amethystina (BATT. ex FR.) DONK AF: A; QC: A l.O V1 Clavaria argillacea FR. ex PERS. Clavaria argillacea PERS. ex FR. QB: V ...... \0 Liste originale des taxons. Mise au point nomenclaturale. Assoc.iations forestières et mycotopes. 0\

Clavaria asterospora PAT. Clavaria asterospora PAT. QC: A Clavaria aurantia PERS. ? Clavulùwpsis luteo-alba (REA) CORNER var. latispora CORNER (14) QC: V Clavaria aurea FR. ex ScH. Ramaria aurea (SCHAEFF. ex FR.) QUÉL. QF: A Clavaria botrytes FR. ex PERS. Ramaria botrytis (PERS. ex FR.) RICK. AF: A Clavaria cinerea FR. ex BULL. Clavulina cinerea (BULL. ex FR.) ScHROET. ( 15) QB : A; F : A; QC : A; QL : A; AF : A Clavaria cinerea var. odorata BOURD. e t GALZ. Clavulina cinerea var. odorata (BOURD. et GALZ.) comb. ined.? (J 5) QC: A Clavaria cinerea f. sublilascens BoURD. et GALZ. Clavulina cinerea f.sublilascens (Bouim. et GALZ.) comb. ined.? (1 5) AF: A Clavaria condensata FR. Ramaria condensata (FR.) Q UÉL. QC: A; AF: D

Clavaria corniculata FR. ex ScH. corniculata ~SCI-IAEFF.ex FR.) CORNER QC: A; AF: A ~ Clavaria crùtata FR. ex HOLMSK. Clavulina cristata (HOLMSKJ. ex FR.) ScrmOET. QB: A; F: A; QC: A; QL: A; AF: A; QF: A Clavaria cris tata f. fuligineocinerascens BoURD. et GALZ. Clavulina cris tata f. bicolor DONK (et f. subcinerea DONK?) ( 15) AF: A tJ ;l> Clavaria dendroidea FR. sensu Bounn. et GALZ. Ramaria stricta (PERS. ex FR.) QUÉL. AF: D :;a Clavaria diclwtoma Gon. Clavulinopsis dichotoma (Gon.) CORNER QC: A Clavaria dissipabilis BRITZ. (F R.) CORNER QB : T; QC : A,V ~ 0 Clavariafalcata PERS. Clavaria acuta Sow. ex FR. QC: A; AF: A z Clavaria fistulosa HOLMSK. Clavariadelphus fistuloms (HOLMSKJ. ex FR.) CORNER QC: A ~ Clavaria flaccida FR. Ramaria flaccida (F R.) RICK. Clavaria flava FR. ex ScH. Ramaria flava (SCHAEFF. ex FR.) Q UÉL. QC: A; QL: A Clavaria fusiformis FR. ex Sow . Clavulinopsis fusiformis (Sow. ex FR.) CORNER QF: A g; Clavaria geoglossoides Boun. et PAT. Clavulinopsis Ile/vola (FR.) CORNER var. geoglossoides (Bouv. QC: V et PAT.) CORNER Clavaria grossa PERS. ? Clavulina rugosa (BULL. ex FR.) SCHROET. var. alcyonaria AF: A s:;tJ CORNER Clavaria inaequalis MÜLL. ? Clavuli11opsis sp. ( 16) QC: A; AF: A Clavaria invalii CoTT. et WAIŒF. ~ Ramaria invalii (COTT. et WAKEF.) DONK en Clavaria pislillaris FR. ex L. Clavariadelphus pistillaris (L. ex FR.) D ONK QL: A; AF: A Clavaria rugosa FR. ex BULL. Clavulina rugosa (BULL. ex FR.) SCHROET. QB : A; F : A; QC : A; QL : A; AF : A ~ Clavaria vermicularis FR. ex Sow. Clavaria vermicularis Sow. ex FR. QB: T -< Clitocybe angustissima (LASCI-I) GILL. Clitocybe angusrissima (LASCH) KUl'vlM. AF : L 8en Clitocybe brumalis (FR.) QUÉL. Clitocybe brumalis (FR. ex FR.) KUMM. 0 Clitocybe cerussata (FR.) QuÉL. Clitocybe cerussata (FR.) KuMM. QB : A,S; F : A; QC: A; QL: A; AF: A; QF: A 0 Clitocybe clavipes (FR. ex PERS.) Q uÉL. Clitocybe clavipes (PERS. ex FR.) KUMl\I. QB: A,O; F: A 0 Clitocybe cyatlziformis (FR. ex BULL.) QuÉL. Pseudoclitocybc cyat/11/ormis (BULL. ex FR.) SING. QB : A,T; QC : A; AF : A t-< Clitocybe dealbata

Clitocybe s11aveole11s( FR. ex Scm :M.) QUÉI . Clitocybe s11aveole11s(SCHUM. ex FR.; Kll.\1M. QB : L; QC : A; QL : M; AF : L Clitocybe vibeci11a (FR.) QuÉL. Clitocybe vibecina (FR.) QuÉL. ( 18) F : A Clitopilopsis fallax (QUÉL.) KüHK. Rlwdocybe f allax (QUÉL.) SING. Clitopilopsis popinalis (FR.) Kl:HN. Rhodocybe popi11alis (FR.) SING. QC: A Clitopilus cretatus (BERK. et BR.) SACC. Clitopilus cretatus (BERK. et BR.) SACC. AF: A Clitopilus prunulus (FR. ex Scor. ) QuÉL. Clitopilus prwmlus (Scor. ex FR.) KuMM. QB : A,S,T; QC : A; QL : A; AF : A; QF : A Collyb-ia acervata (FR.) GILL. Collybia acervata (FR.) KARST. ( 19) QB: D; QC: D Collybia butyracea (FR. ex BuLr..) QuÉL. Collybia butyracca (BULL. ex FR.) QUÉL. QB : A; F : A; QC : A Collybia cirrata (FR. ex SCHUM.) QUÉL. (SCHUM. ex FR.) KUMM. QB: A,T (BRES.) KD. et MBLC. Collybia cookei (BRES.) J.D. ARNOLD QB: A Collybia dryophila (FR. ex BULL.) QUÉL. Collybia dryophila (BULL. ex FR.) KUMM. QB : A,T ,U; F : A; QC : A; AF: A; QF : A Collybia erythropus PERS. sensu BRES. Collybia bresadolae (KÜHN. et ROMAGN.) SING. QL: D;AF:D Collybia Junicularis (FR. ex BULL.) KD. et MBLC. Collybia f1111ic11/aris(BULL . ex FR.) KoNR. et MAUBI.. QC: A 0 )> Collybia fusipcs (FR. ex BULL.) QUÉL. Collybia Jusipcs (BULL. ex FR.) QUÉL. QB : D; F : D; QC : D; QL : D; QF : D z Collybia maculata (FR. ex ALB. et ScHw.) QUÉI.. Co/lybia 111aculata (ALB. et Scmv. ex FR.) Q UÉL. QF: A Cf.) Collybia platyphylla (FR. ex PERS.) QUÉL. Oudemansiella platyphylla (PERS. ex FR.) Mos. QB : D; F : A,D; AF : A.D ~ Collybia succinea (FR.) COOIŒ Collybia succi11ea (FR.) QUÉL. QB: A Cf.) (FR. ex BULL.) QUÉL. Collybia tuberosa (BULL. ex FR.) Q uÉL. QC: A Collybia velutipes (FR. ex CURT.) QUÉL. Flammuli11a velutipes (CURT. ex FR.) SING. QB : [D,F,J]; F: [D,J]; QC: D,[G.J]; AF: D,H (j Conocybe appendiculata LANGE et KüHN. Conocybe appendiculata LANGE et KüHN. ex WATLING QB: U ::;J Conocybe cylindracea MAIRE et KüHN. Conocybc cylindracca MAIRE et KÜHN. ex SING. QB: T ....,tI1 Conocybe filaris (FR.) KüHN. Conocybc filaris (FR.) K ÜHN. AF: L Cf.) Conocybe intermedia (SMITH) KÜHN. var. br111111eaLANGE et Kü11N. Conocybc brwmea LANGE et K ÜHN. ex W'ATLING AF: S 0 Conocybe lateritia (FR. sensu RICKEN) KüHN. Co11ocybe lactea (LANGE) M ÉTR. QB: T; F: T tTl Conocybe megalospora J. SCHAEFF. Conocybe cryptocystis (ATK.) SING. Q B : T ::i:: Conocybe pubescens (G ILL.) KÜHN. var. pseudopilosella KÜHN. Conocybe pseudopilosella (KÜHN.) KÜHN. et RON1AGN. Q B : T ;:t> Conocybe rickeni (J. SCHAEFF.) KüHN. Conocybe rickenii (J. SCHAEFF.) KüHN. QB: T c Conocybe siliginea SCHAEFF. var. ocracea KüHN. Conocybe sienophylla (BERK. et BR.) SING. Q B: T &i CKEN QB: U; AF: S Conocybe spicula RI [f. typica KÜHN.] Conocybe rickeniana SING. ex ÜRTON t:d Conocybe spicula f. macrospora KüHN. Conocybe magnicapitata ÜRTON AF: S tI1 Conocybe tenera (FR. ex Sctt.) KüHN. AF: A,S l"'"' Conocybe tenera (SCHAEFF. ex FR.) KüHN. 0 Conocybe tenera var. subovalis KüHN. Conocybe subovalis (KÜHN.) KÜHN. et RoMAGN. AF: S ..... Coprinus atramentarius (FR. ex BULL.) Ko. et MBLC. Copri11us atramelllarius (BULL. ex FR.) FR. Q B : T,U; QC : T § Coprinus boudieri QuÉL. Coprinus angulatus PECK Q C: Z; F: [Z] tI1 Coprinus comatus FR. ex Fior. Dan. Coprinus comatus (MÜLL. ex F R.) S.F. GRAY Q B : Z Coprinus domesticus FR. ex PERS. Coprinus domesticus (BOLT. ex FR.) S .F. G RAY Q C: Z Coprinus Jriesii Q uÉL. Coprinus Jriesii Q uÉL. Q B : [Z]; QC : Z Coprinzts Juscescens FR. ex SCH. ? Coprinus atramentarius (BULL. ex FR.) F R. (20) QB: A,T Coprinus micaceus FR. ex BULL. Coprinus micaceus (BULL. ex FR.) FR. Q B : D, T ,U; AF: S Coprinus plicatilis FR. ex C URT. Coprùtus plicatilis (CURT. ex FR.) F R. QB: T; QF: T Coprinus radians DESM. Coprinus radians DESM. Q B: T Cordyceps capitata (HOLMSK.) LINK Cordyceps capitata (HOLMSKJ. ex FR.) L INK Cordyceps militaris FR. Co1·dyceps 111ilitaris (L. ex ST-AMANS) LINK Q B: A Cordyceps ophioglossoides (Er-mH.) LINK Cordyceps ophioglossoides (EHRH. ex FR.) L INK Corticium sambuci FR. ex PERS. Hyp l10do11tia sambuci (P ERS. ex PERS.) John ERIKSS. QB : H;AF: H Corticium subcostatum (KARST.) BoURD. et GALZ. Corticium subcostatum (KARST.) BoURD. et GALZ. AF: 1 Cortinarius alboviolaceus FR. ex PERS. Cortinarius alboviolaceus (P ERS. ex F R.) FR. Q B : A; F : A; QC : A; Q F : A l.O -.) Cortinarius allutus FR. Cortinarius alluius FR...... \0 Liste originale des taxons. M ise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes . OO Cortinarius anomalus FR. Cortinarius anomalus (FR. ex FR.) FR. QB : A; F : A; QC : A; AF : A; QF : A Cortinarius argutus FR. Cortinarius argullls FR. QB : A Cortinarius armillatus FR. Cortinarius armillatLts (FR.) FR. QB : A Cortinarius azureus FR. Cortinarius azureus FR. QB : A,0,T; QC : A; AF : A Cortinarius balaustinus FR. Cortinarius balaus1imts (FR.) FR. QB : A Cortinarius bicolor CooIŒ Cortinarius bicolor CooKE QB : A; AF: A Cortinarius bulliardi FR. ex PERS. Cortinarius bulliardii (PERS. ex FR.) FR. QC : A; QL : A Cortinarius caerulescens FR. ex ScH. Cortinarius coerulescens SCHAEFF. ex FR. QC : A; QL : A; AF : A Cortinarius caesiocyaneus BRITZ. Cortinarius caesiocyaneus BRITZ. QL: A :Tl Cortinarius caninus FR. Cortinarius caninus (FR.) FR. QB : T Cortinarius causticus FR. Cortinarius causticus FR. tj ;i:.. Cortinarius cephalixus (SECR.) Ko. et Mm.c. Cortinarius cephalixus FR. QC : A; QL : A; AF : A ;;o Cor1inarius cinnabarinus FR. Dermocy be cinnabarina (FR.) WÜNSCHE( 21) F : A ...... QB : A; QL : A ~ Cortinarius cliduchus FR. Cortinarius cliduchus FR. 0 Cortinarius collinillls FR. ex P ERS. Cor1i11arius trivialis LANGE (22) F : A; QC : A; QL : A; QF : A z Cor1inarius cookianus HENRY Cort,.narùts arquatus FR. QL : A; AF: A :3 Cortinarius coloneus FR Cortinarius cotoneus FR. QC : A; QL : A; AF : A Cor1inarius croceifolius PECK croceifo lia (PECK) Mos . (23) QB : 0 Cor1inari11s crysta/li11us FR. Cortinarius crystallinus FR. AF: A ~ Cortinarius cyanopus (SECR.) FR. Cortinarius amoenolens R. HENRY ex ÜRTON QC: A; AF : A ()tT1 Cor1inarius delibuius FR. Cortinarùts delibutus FR. QB : A; F : A; AF : A ::r: Corlinarius dionysae HENRY Cortinarius dionysae R. HENRY QL : A tT1 ;;o Cortinarius duraci11us FR. Cortinarius duracinus (FR.) FR. QC : A; QL : A; AF : A Cortinarius elatior FR. Cortinarius elatior FR. QB : A; F : A; QC : A g Cortinarius e/egamior FR. Cortinarius elegantior FR. QC: A (/)tT1 Corlinarius emolliws FR. Cortinarius emollitus FR. (24) QB: A; QC: A Cor1i11arius f/exipes FR. ex PERS. Cortinarius flexipes (FR.) FR. QB: 0 ~ Cortinarius fulmineus FR. Cortinarius ful111ine11sFR. QC : A; AF: A ~ Cortùrarius gemilis FR. Cortinarius gentilis (FR.) FR. (25) QB : A 8(/) Cortùia1·ius glaucopus FR. ex ScH. Cortinarius g/aucopus (SCHAEFF.ex FR.) FR. QC: A 0 Cortinarius guttatus HENRY Cortinarius guttatus R. HENRY QL: A Q Cortinarùts hemitriclms FR. ex PERS. Cortinarù1s hemitrichus (PERS. ex FR.) FR. QB A,U,V 0 Cortinan·us hinnuleus FR. ex Sow. Cortinarius himmleus (Sow. ex FR.) FR. QB A; F: A l' QB T 0 Cortina1·ius hoeftii FR. Cortinarius hoeftii WEINM. ex FR. 0 Cortinarius humicola (QUÉL.) MAIRE Cortinarius hwnicola (Qu ÉL.) MAIRE F : A H 0 Cnrtinarius inf racl/ls FR. ex PERS. Cortinari11s inf ractus (FR.) FR. QC : A; QL : A; .\ F : A c Cortinarius lebretoni QUÉr.. ? Cortinarius spilo111e11s(FR. ex FR.) FR. QB : T Coninarius licinipes FR. Cortinarius licinipes (FR.) FR. QB A ~ Cortinarius mucij/uus FR. Cortinarius mucif/11us sensu RICK., KONR. et lvlAUBL., non FR. (26 QB A; QC : A; QF: A

Cor1inarius mullif ormis FR. Cortinarius m11/t~for111is( FR.) FR. QB A; QC : A Cortinarius nanceensis MAIRE Corcinarius 11anceiensis MAIRE QL: A;AF: A Cortinarius nemorensis LANGE Corcinarius nemorensis (FR.) LANGE QF A Cor1inari11s obt11sus FR. Cortinarius obtusus FR. Cortinarius orellanus FR. non QUÉL. Cortinarius orel/anus (FR.) FR. QB : A Corrinarius orichalceus FR. ex BATSCH Corti11an'11s oricha/cc11s BATSCll ex FR. QC: A Cortinarius pa/eaceus FR. Cortinarius pa!caceus (FR.) FR. QB : A; QC : A; AF : A Cortinarius pansa FR. Cortinarius pansa FR. QC: A Cortinarius phoenice11s MAlRE ex BL'LL. Dcrmocybc plzocnicea (BULL. ex MAIRE) Mos. QB : A; F: A Liste originale des taxons. Mise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes.

Coriinarius pholideus FR. Corri11ari11spholidcus (FR. ex FR.) FR. QB: A,O,V Cortinarius praesta11s (CORD.) SACC. Corti11ari11spraesruns (CORO.) GILL. QC: A; AF: A Cortinarius prasi11us FR. ex ScH. Corri11ari11sprasù111s SCHAEFF. ex FR. (sensu KoNR. et MAUBL., an QC : A; QL : A; AF : A s. orig. ?) Cortinan'us pseudobolaris MAIRE Cortinarius rubic1111d11/m(REA ) PEARSON QF: A Cortinarius pseudoscutulatus HENRY ? Corti11arius evernius (FR. ex FR.) FR. QB: A Cortinarius punctaws PERS. Corri11ari11spuncratus FR. (27) F : A Cortinarius purpur.:iscens FR. Cortinari11s purp11rasccns FR. Cortinarius raphanoides FR. ex PERS. Cortinarius raphanoides (PERS. ex FR.) FR. QB: A,O; F : A Cortinarius rigidus FR. ex Scor. Corti11ari11srigidus (FR.) FR. QB : A,T; QC : A; AF : A Cortinarius ru/oolivaceus FR. ex PERS. Corti11ari11srufoolivaceus (PERS. ex FR.) FR. QC : A; QL : A; AF : A Cortinarius saturnùms FR. Corti11ari11ssar11rni111ts FR . AF: A Cortinarius sca11de11sFR. Corrinarius sca11de11sFR. QB: A t1 )> Cortinarius scuwlaws FR. Corri11ari11ssc11111 /ar11s (FR.) FR. QC: A z Cortinarius semisaaguineus (FR.) G ILL. Dcrmocybe sc111isa11g11i11ca (FR.) Mos. QB : A; F : A; QF : A en Corrinarius sodagnillls HENRY Corti11ari11ssodagniws R . llENRY QL: A; AF: A ~ Cortinarius solitarius HENRY Corri11ari11sso lirari11s R. l IENRY QL : A; AF: A en Cortinarius splendens HENRY Corti11ari11ssp/e11de11s R. HENRY AF: A 'Tl Cortinarius subnotallls PERS. Corrinarius subnorarus (FR.) FR. F : A 0 Cortinarius torvus l'R. non QuÉL. 'ortinarius torvus (BULL. ex FR.) FR. QB : A; F : A; QC : A; QL : A; AF : A ~ Cortinarius 1raga1111sFR. Corri11ari11stragam1s FR. m >-3 Cortinarius triumplzans FR. Cortinarius tri11111pha11sFR. QC: A en Cortinarius wrbinarus FR. ex Buu .. ? Corri11ari11sra/u s FR. QL: A t1 Cortinarius vibratilis FR. Corti11ari11svibratilis (FR.) FR. QB : A m Cortinarius violaceus FR. ex L. Cortinarius via/accus (L. ex FR.) FR. QF: A ~ Coryne sarcoides (JACQ.) SACC. sarcoides (JACQ. ex S.F . GRAY) GROVERet WILSON QB : D, G; F : D,F,G; QC : [D],G )> Coryne urnalis (NYL.) Bouo. Ascocoryne cyliclmium (TUL.) KORF AF: D c >-3 Craterellus cornucopioides (FR. ex L. ) PERS. Craterellus cornucopioides (L. ex FR.) PERS. QB : A; F : A; AF : A m Craterellus sinuosus FR. Pseudocraterellus si1111osus(FR .) REID QB : A; F : A; AF : A tp Crepidotus mollis (FR. ex Sen.) QUÉL. Crepidotus mollis (SCHAEFF. ex FR.) KUMM. QB : D ; QC : D; AF : D m Crinipellis stipùarius (FR.) PAT. QC: V r Crinipellis stipirari11s (FR.) PAT. 0 Crucibulum vulgare HOFFM. Crucibulum /aeve (Huos. ex REHL.) KAMDLY QB : D; QC : D; AF : D 0'""" Cudoniella queleti (FR.) SACC. Cudoniella acicularis (BULL. ex FR.) Sc1·mOET. QB: D; AF: D c Cyathus sericeus Sctt. Cyathus alla BATSCH ex PERS. (28) F : D; QC : D; AF : D m Cyathus striatus Huos . Cyathus striatus (Huos.) WILLD. ex PERS. QB : D; F : D ; QC : D Cyphella nzuscigena (PERS.) FR. Leptoglossum laeve (FR.) W.B. CoOJŒ AF: L Cystoderma amiantinum tFR. ex Scor.) FAYOO Cystoderma a111ianthi11u111(Sem >. ex FR.) FAYOO F : O; QF: L Cystoderma cinnabarinwn (FR. ex ALD. et Scttw.) FAYOO Cystoderma cinnabarinum (ALB. et SCHW. ex FR.) FAYOO F : 0 Cystoderma haematites (BERK. et BR.) Ko. et Mm.c. Cystoderma haematites (BERK. et BR.) KÜHN. et MAIRE AF: A Dacryomyces deliquescens (BULL.) DUBY Dacrymyces stillarus NEES ex FR. (29) QB : D,K; F : [D],F,K; QC: [D]; AF: [D],K Dacryomyces deliquescens f. tortus (BERK.) MASS. Dacrymyces stillatus NEES ex FR. (29) AF: K Dasyscypha brunneola (DESM.) SACC. Dasyscyp/111sf t 1scescens (PERS. ex FR.) S.F. GRAY (30) QB: C Dasyscypha brunneola var. f agicola PI-JILL. Dasyscyphus fuscescens (PERS. ex FR.) S.F. GRAY var. fagicola QB : C (PHILL.) D ENNIS (30) Dasyscyplza echinulata (REI-IM) SACC. Dasyscyphus 111ùm1issù1ms (CROUAN) L E GAL (30) AF : C Dasyscypha f ascicularis (VEL.) LE GAL Dasyscyphus f ascic11laris (VEL.) LE GAL AF: C ...... Dasyscypha virginea (FR. ex BATSCH) FucK . Dasyscyphus virgi11eus S.F. GRAY (30) QB : C; QC : C; AF : C \0 Deconica atrorufa (FR. ex ScH.) SACC. Psilocybe montana (PERS. ex FR.) KUMM. QB: A \0 N 0 Liste originale des taxons. Mise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes. 0

Deconica crobula (FR.) ROMAGN. Psilocybe crobula (FR.) M. LANGE ex SING. QB : A; QL : E; AF : E Deconica inqui/ina (FR.) KüHN. Psilocybe inquilina (FR. ex FR.) BRES. (31) QB : E,T; QC : E Delicatula in.tegrella (FR. ex PERS.) FAYOD Delicatula integrel/a (PERS. ex Fn.) FAYOD QC: A; AF: A Dermoloma atrocinereum (FR. ex PERS.) LANGE Dermoloma atrocinereum (PERS. ex PERS.) OnTON AF: A (PERS.) Bouo. Disciotis venosa (PERS. ex PERS.) Bouo . QC: A Dochmiopus lweolus (LAMBOTTE) KÜHN. Crepidotus luteolus (LAMBOTTE) SACC. QL: E; AF: E Dochmiopus pubescens (BRES.) KD. et MBLC. ? Crepidotus pubescens BRES. (32) QB: E; AF: E Doclm1iopus sphaerosporus PAT. Crepidotus cesatii (RABENH.) SACC. QC: E; AF: E Dochmiopus subsphaerosporus KÜHN. et RoMAGN. Crepidotus subsphaerosporus (LANGE) KüHN. et ROMAGN. QL: E ~ Dochmiopus terricola BRITZ. ? Crepidotus lweolus (LAMBOTTE)SACC. AF: E Dochmiopus variabilis (Fn. ex PERS.) PAT. Crepidotus variabilis (PERS. ex FR.) !

Hcbeloma cruswliniforme (FR. ex BULL.) Q uh.. Hebeloma crusw/i11iformc (Buu .. e:< ST-AMANS) Qt •ÉL. QB : A,S,T,V; F : A; QF: A Hebeloma longica11d11111(FR. ex PERS.) QnÉL. Hebeloma /011gica11d11111(PERS . ex FR.) KUMM. (34) QB : A; QC : A; AF : A; QF : A Hebeloma radicosum (FR. ex Buu.. RICKE:\" Hcbeloma radicosum (BULL. ex FR.) RICK. QB: D Hebeloma sacclzariolens QUÉL. Hebeloma sacchariolens QuÉL. QF: A Hebeloma sinapizans (FR.) GILL. Hebe/oma sinapi:::ans (PAUL ex FR.) GILi .. QC : A; QL : A; AF : A; QF : A Hebeloma versipelle (FR.) GILL. Hebeloma vcrsipelle (FR.) GILL. QF: A Helotium fructi'genum (BULL.) SACC. Hym cnoscyphus fruc1ige1111s (Bt:LL. ex MÉRAT) S.F . GRAY AF: C Helotium wba (BoLT.) SACC. Hy111e11oscyph11ssp . (35) QB : C; F : C; AF : C Helvella crispa ScoP. He/ve/la crispa Scor. ex FR. QB : A,T; QC : A; QL : A; AF : A,S Helvella exarata GILL. Hclvella lacunosa AFZ. ex FR. (36) AF: S Helvella lac1111osaA.Fz. Helv ella lacunosa AFZ. ex FR. QB : A; QC : A; AF : S Helvella phlebophora PAT. Helvella phlebophora PAT. et DoAss. AF: S Helvella sulcata A.Fz. Helve/la su/cata AFZ. ex FR. (37) QC: A c:; );> Heteroporus bien11is (BULL.) LA1'ZI Abortiporus bicmiis (BULL. ex FR.) SI"IG. QB : D ,T; Q F : [D],T z Hohenbuehelia serotù1a (FR. ex SCHRAD.) SI:\"G. Pa11e/111sscrotim1s (PERS. ex FR.) KüIIN. F : D ,[F],G ,J,K; AF : D ,J en Hydnum repandum FR. ex L. Hyd1111111rcpa11d11111 L. ex FR. QB : A; F : A; QC : A; AF : A; QF : A ~ Hydnum rufescens FR. ex PERS. Hyd1111111rcpandum L. ex FR. var. rufcscc11s (FR.) BARI.A QB: A,S; F: A; QC: A; QL: A; AF: A; Q F : A en Hygrophoropsis umbonata (FR. ex PERS. MAIRE Ca111hare/lula 11111bo11ata(GMEI •. ex FR.) SING. QB: O; F: 0 'Tl Hygrophorus arbustivus FR. Hygrophorus arbustivus FR. QC: A; QL: A 0 Hygrophorus chlorophanus FR. chlorophana (FR.) KARST. QL: T :::ti Hygrophorus chrysodon FR. ex BATSCH Hygrophorus chrysodon (BATSCH ex FR.) FR. QL: A; AF: A Hygrophorus conicus FR. ex ScoP. Hygrocybe conica tFR. ex Scor .) KUMM. QB : T; QC : V; QL : A ~ Hygrophorus cossus FR. ex Sow. Hygrophorns cossus (Sow. ex BERK.) FR. (38) QC : A; QL : A; AF : A; QF : A c:; Hygrophorus eburneus FR. ex DL1LL. Hygrophorus eburneus (BULL. ex FR.) FR. (38) QC: A; AF: A tr1 H ygrophorus leucophaeus (FR. ex ScoP.) GILL. H ygrophorus leucophaeus (ScoP. ex FR.) FR. QC: A; QL: A H ygrophorus melizeus FR. H ygrophorus melizeus FR. (38) QC: A; AF: A H ygrophorus miniatus FR. H ygrocybe miniata (FR.) KUMM. QB: L ~ """3 Hygrophorus nenwreus (LASCII) FR. Hygrophorus 11emoreus (LASCH) FR. QC: A; AF : A tr1 Hygrophorus niveus FR. ex QB : T; QC : V; QF : T Scor. Camarophyllus niveus t SCOP. ex FR.) KARST. t:O H ygrophorus ovinus FR. ex BULL. Hygrocybe avina (BULL. ex FR.) KüHN. QB: T tr1 Hygroplzorus penarius FR. QC : A; QL : A; AF : A; QF : A r' Hygrophorus penarius FR. Q Hygrophorus psittacinus FR. ex SCH. Hygrocybe psittacina (SCHAEFF. ex FR.) KARST. QB: T ~ 0 Hygrophorus reai MAIRE H ygrocybe reai (MAIRE) LANGE QC: V c Hygrophorus russula (FR. ex ScH.) QUÉL. Hygrophoms russula (SCHAEFF. ex FR.) Q UÉL. QC : A; QL : A; AF : A tr1 Hygrophorus turundus FR. Hygrocybe turu11da (FR. ex FR.) KARST. Hygrophorus virgineus FR. ex WuLF. Camarophyllus virgineus (WULF. ex FR.) KUMJ\1. QB: A; QC: A Hygrophorus virgineus var. roseipes MAss. Camarophyllus virgineus fo. (39) AF: A Hymenochaete rubiginosa (FR. ex DICKS.) L Év. Hym enochaete rubiginosa (DICKS. ex FR.) LÉV. AF: D Hym enoclu:.ete tabacùza (Sow .) LÉV. Hymenochaete tabacina (Sow. ex FR.) LÉv. F : F Hypholoma elongatum (FR. ex PERS.) sensu LANGE H:yplwloma elongatipes PECK Hyp holoma f asciculare (FR. ex Huos. ) QuÉL. Hypholo111a f asciculare (Huos. ex FR.) KUMM. QB: D,F;F:D;QC: D;QL: D;AF:D;QF:D Hyp holoma polytrichi (FR.) RICIŒN Hyplzoloma polytric/li (FR.) RICK. F : 0 Hyp lzoloma sublateritium (FR.) QUÉL. Hypholoma sublateritium (FR.) QUÉL. QB : D,[G]; F : D; QC : D; AF : D Hyp holoma udum (FR. ex PERS.) sensu RICIŒN Hypholo111a udum (PERS. ex FR.) KüHN. Inocybe abjecta KARST. Inocybe abjecta (KARST.) SACC. QB: T Inocybe armoricana HEill-1 Inocybe armoricana HEIM QB: T N Inocybe asterospora QUÉL. Inocybe asterospora QUÉL. QB : A,T,U; F: A; QC : A; AF: A 0 Inocybe bongardi (WEINM.) Q uÉL. I nocybe bongardii (WEINM.) Q uÉL. QC : A; QL : A; AF : A N 0 Liste originale des taxons. M ise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes. N Inocy be br111111eaQ uÉL. Inocy be bnmnea QuÉL. QB : A; QC : A; AF : A Inocy be ca/ospora QUÉL. ap. BRES. Inocybe ca/ospora QUÉL. AF: A Inocybe cervicolor (PERS.) KARST. Inocybe cervicolor (PERS. ex PERS.) QUÉL. QC : A; QL : A; AF : A Inocy be cincinnata (FR.) QuÉL. Inocy be cincinnata (FR.) QuÉL. QC : A; QL : A; AF : A Inocy be cincùmatoides KüHN. et RoMAG:-1. Inocybe sp. (40) QL: A Inocybe confusa KARST. sensu H EIM Inocybe co11/11sa KARST. QB: U ; Q C: A Inocy be coolœi BRES. Inocybe coolœi BRES. AF: A Inocybe corydalina Q uÉL. Inocybe corydalina QUÉI.. QC : A; QL : A; AF : A Inocybe descissa (FR.) Q uÉL. n on RICKEN Inocybe phaeodisca KüHN. QL: A; AF: A Inocybe dulcamara (PERS. ex ALn. et Sc1nv.) Q uÉL. I nocy be dulcamara (ALB. et Sc 1-1w. ex P ERS.) KUMM. QB: U; QC: A '.Tl Inocybe ewheles (BERK. et DR.) Q UÉL. var. pal/idipes (ELL. cl Inocy be eurheles (BERK. et BR.) Q uÉL. var. pa/lidipes (ELL. et QB : T ,U; AF : A v Ev.) HEIM EVERH.) HEIM ;l> Inocybe f astigiata (FR. ex SCH.) Q uÉL. Inocybe f astigiata (SC!·IAEFF. ex FR.) QUÉL. QB : S,T ,U; QC : A; AF : A; Q F: A Inocybe f astigiata var. wnbrinella (BRES.) HEIM Inocybe f astigiata var. 11111brinella (BRES.) HEIM QB: U ~ Inocybe flocculosa (BE!u<.) SACC. Inocy be gausapata KüHN. QB : U; QL : A; AF : A 0 Inocybe geopltylla FR. ex Sow. Inocybe geophy lla (Sow. ex FR.) K uMM. QB : A; F : A; QF : A z ~ Inocybe geophylla var. alba (Sc 11UM.) HEI.\I Inocybe geophy lla s. str. QC : A; QL : A; AF : A,S; QF : A Inocybe geophylla var. lilacina FR. Inocybe geophy /la var. violacea PAT. QB : A; QC : A; AF : A; QF : A Inocybe globocystis VEL. Inocybe lanuginella (SCHROET.) KONR. et MAUilL. QB: S,T ;:z::j Inocybe godeyi GILL. I nocybe godeyi GILL. AF: A m Inocybe grammata QUÉL. et LE BRET0:-1 l11ocybe grammata Q uÉL. AF: A Inocybe griseolilacina LANGE Inocybe griseo-/ilacina LANGE QB: U; AF: A R Inocybe haemacta CooKE m I nocybe haemacta (BERK. et CoOKE) SACC. AF: A :::0 Inocybe hirtella BRES. Inocybe hirtcl/a BRES. QC : A; QL : A; AF : A () Inocybe incarnata BRES. Inocybe pyriodora (PERS. ex FR.) Q UÉL. var. incarnata ::r: QC: A; AF: A tI1 (BRES.) MAIRE Çf.) Inocybe invol111a DARI/llONT nom. nud . Inocybe sp. QB : U ~ Inocybe jurana (PAT.) SACC. Inocy be jurana (PAT.) SACC. QB : U; QC : A; AF : A -< I11ocybe lacera (FR.) QUÉL. Inocybe lacera (FR.) KuMr.1. () QB: S,V,Z 0 Inocybe lacera f. amhracophila DARl.\IO:-:T nom. nud ? Inocybe lacera fo. QB (/) 0 Inocybe langei HEIM Inocybe langci HEIM QL: A () Inocybe longicystis An:. Inocybe lanuginosa (Buu .. ex FR.) Kur.1M. fo...... F : A 0 Inocybe maculata Boun . Inocybe 111ac11la1aBouo . QB: U; AF: A r Inocybe napipes LANGE Inocybe 11apipes LANGE F : A,O 0 Inocybe oblectabilis BRITZ. var. 111acrospora KüHN. 0 Inocybe oblectabilis BRITZ. f. macrospora KüHN. cl Bouns. AF: A ...... Inocybe obscura (PERS.) GILL. Inocybe obsc11ra (PERS. ex PERS.) GILL. QC: A 0 Inocybe parouillardi BRES. Inocybe patouitlardii BRES. c QB: U; QC:A;A F: A tri Inocybe petiginosa (FR.) GILL. Inocybe petiginosa (FR. ex FR.) G ILL.. QB : A; QC : A; AF : A Çf.) Inocybe pùiodora (FR. ex PERS.) Qt:ÉL. Inocybe pyriodora (PERS. ex FR.) Q uÉL. QB : A; Q C : A; AF : A Inocybe plumosa (F R.) QUÉL. ? Inocybe lam1ginosa (Buu •. ex FR.) KUMM. (41) F :0 Inocybe postemla (BRITZ.) SACC. Inocybe posteru/a ( BRITZ.) S,\CC. QB: U Inocybe poujoli HEIM Inocybe poujolii HEIM AF: A Inocybe pseudoglobocystis DARI1110:-;Tnom. nud . Inocybe sp. QB: T Inocybe pusio KARST. Inocybe pusio KARST. QB: S; AF: A Inocybe scabella (FR.) QuÉL. sensu HEIM Inocybe mixtilis (BRITZ.) SACC. QB: T Inocybe subasterospora DARIMONT nom. nud. Inocybe sp. QB: A Inocybe umbrina BRES. Inocybe 11111brina.BRES. F :A Inonotus radiaw s (Sow. ) KARST. Ino11ows ra.dia.rus (Sow. ex FR.) KARST. AF: J Liste originale des ta:\ons. Mise au point nomcnclaturale. Associations forestières et mycotopes.

J1hyplza//11s impudirns FR. ex L. Plzal/11s i111p11dic11sL. ex PERS. QB : A; F : A; QC : A; AF : A Laccan·a a111c1/zyslina (BOLT.) MAIRE Laccan·a a111c1/zysti11a( BOLT. ex l!OOK.) MuRR. QB: A,T; F: A; QC: A; QL: A; AF: A; QF : A Laccaria laccata (FR. ex Scor. ) BERK. et BR. Laccaria /accata (Scor. ex FR.) BERK. et BR. QB : A,L,S,T ,U, V; F : A,O; QC: A; AF: A,S; QF: A,L Laccaria rose/la BATSCI-1 ? Laccaria laccata fo. AF: A Laccaria tortilis (SECR. ex BOLT.) Bm:o. Laccaria tortilis (BOLT. ex S.F. GRAY) CooKE QB : S; QC : A; AF : S Lachnea lzemisphaerica WIGG. Hyco/aclmea hcmisplzaen·ca (WIGG. ex S.F. GRAY) MAIRE QB : U; QC: A; AF : A,S Lacrymaria pyrotricha (FR. ex HOL.\ISK.) LA:-:GE Psatlzyrc/la pyrotriclza (HOLMSKJ. ex FR.) Mos. QB: Lacrymaria ve/utina (FR. ex PERS.) PAT. Psatlzyrel/a ve/111ina (PERS. ex FR.) SING. QB : T; QF: T Lactan·us acris FR. ex BOLT. Lactarius acris (BOLT. ex FR.) S.F. GRAY AF: A Lactarius aspideus FR. Lactarius aspideus (FR. ex FR.) FR. QC : A; QL : A; AF : A Lactarius blennius FR. Lactarius blc1111i11s(FR. ex FR.) FR. QB : A; F : A; QC : A; AF : A ti Lactan'us ca111phoraws FR. ex BULL. Lactarius camphoratus (BULL. ex FR.) FR. QB : A,L; F : A; QC : A; QF : A > Lactarius chrysorrhcus FR. Lactarius chrysorrhcus FR. QC: A z Lactarius comroversus FR. ex PERS. Lactarius co11trovcrsus (PERS. ex FR.) FR. QF: A en Lactarius cyathula FR. ? Lactarius obsc11ra111s(LASCH) FR. (42) F : X r [Tl Lactarius decipiens QuÉL. Lactarius dccipic11s QuéL. AF: A en Lactarius dcliciosus FR. ex L. Lactarius dcliciosus (L. ex FR.) S.F. GRAY (43) 'Tj Lactarius /11/iginosus FR. Lacrarius f11/igi11os11s(FR. ex FR.) FR. (44) QC : A; QL : A; i\F : A; QF : A 0 QB : A,0,S,V; F: A; QC: A ::t> Lactarius glyciosmus FR. Lactarius glyciosmus (FR. ex FR.) FR. sensu LANGE [Tl Lactarius ichoratus FR. ex BATSCH .acrarius iclzoraws BATSCll ex FR. QC : A; QL : A; AF : A -l en Lactarius insu/sus FR. Lactarius accrrimus BRITZ. (45) QC: A; QF: A Lactarius mitissimus FR. sensu BRES. Lacrarius mirissimus (F R.) FR. QB: A; QC: A d tr1 Lactarius pa/lidus FR. ex PERS. Lactarius pallidus (PERS. ex FR.) FR. AF: A Lactarius picinus FR. Lactarius pici1111sFR. (46) QL: A :r: )> Lactarius piperatus FR. ex Scor. Lactarius piperatus (L. ex FR.) S.F. GRAY (47) QB : A; F : A; QL : A; QF : A QB : A,V,T; F : A; QC: A c Lactarius plumbeus FR. ex BULL. Lactarius necator (BULL. cm. PERS. ex FR.) KARST. -l Laciarius pubescens FR. ex SCHRAD. Lactarius pubesccns FR. ex KROMDH. QB: A,V tr1 Lactarius pyrogalus FR. ex BULL. Lactarius pyrogalus (BULL. ex FR.) FR. QB : A; QC : A; AF : A t:ci QB : A; Q C : A; QL : A; AF : A; QF : A tr1 Laciarius quietus FR. Lactarius quietus (FR.) FR. r Lactarius ru/us FR. ex Scor. Lactarius ru/us (Scor. ex FR.) FR. QF: A Q Lactarius scrobiculaws FR. ex Scor. Lactarius scrobic11/a111s(Scor. ex FR.) FR. QC : A; QL : A; QF : A ...... QC: A; QF : A 0 Lactarius serifluus FR. ex DC. sensu RICKEN, BRES. Lactarius serij/uus (DC. ex FR.) FR. c Laciarius subdulcis (F R. ex PERS.) QuÉL. Lactarius subdulcis (BULL. ex FR.) S.F. GRAY F : A; QC : A; AF : A tr1 : : Laciarius iheiogalus FR. ex BULL. sensu ROJ\-IAG:-<. actarius 1heiogal11s (BULL. ex FR.) FR. QB A,T; F : A; QF A Laciarius torminosus FR. ex Sc1-1. actarius tormi11os11s(SCHAEFP. ex FR.) S.F. GRAY QB: A,V; F: A; AF: A; QF: A Laciarius torminosus var. cilicioides (FR.) Q UÉL. Lacrarius cilicioides (FR.) Fn. Q C: A; AF: A Laciarius vellereus FR. Lactarius vellereus (FR.) FR. QB : A; F : A; QC : A; QF : A Lactarius vieius FR. Lactarius vietus (FR.) FR. QB : A,V QB : A; F : A; QL : A; QF : A Lactarius volemus FR. Lactarius vole11111s(FR.) FR. Lactarius zonarius FR. ex BULL. Lacrarius zonarius (BULL. ex ST-AMANS) FR. QC: A Lentinel/us cochleatus (FR. ex PERS.) PAT: Lewine/lus coch/eatus (PERS. ex FR.) KARST. F : D; AF: D Leotia lubrica (SCOP.) SACC. Leotia lubrica Scor. ex PERS. QB : A; AF: A,S; QC: A; QL: A; QF :,A Lepiota acutesquamosa (WEINM.) GILL. Lepiora acwesq11a111osa(WEIN M.) KU,\IM. (48) QC: A; AF: A Lepiota acutesquamosa f. minor DARlMONT nom. nud. ? Lepiota acutesquamosa fo. (48) AF: A Lepiota buclmalli (BERK. et BR.) QUÉL. Lepiota bucknallii (BERK. et BR.) SACC. AF: A QC : A; QL : A; AF : A N Lepiota castanea QuÉL. L epiota casianea QuÉL. 0 QB : A,U ; QC: A; AF : A; QF: A w Lepiota cristata (FR. ex ALD. et ScH\v.) QuÉI .. L epiota cristara (ALD. et SCHW. ex FR.) KUMM. N Mise :m point nomenclaturale. 0 Lis11! originale des taxons. Associations forestières et mycotopes. ""' Lepioia echinacea L ANGE Lepiola echinacea LANGE AF: A Lepioia echinaia (FR. ex Ron-i:) QUÉL. lvfelanophyllum echinatum (ROTH ex FR.) SING. AF: A Lepiola excoria.la (FR. ex SeH.) QUÉL. L epiota excoriata (SCHAEFF. ex FR.) KUMM . QB: V Lepiota fulvella REA Lepiota fulvella REA AF: A Lepiota gracilenta (KROMBH.) Q uÉL. Lepiota lwnra.dii HUIJSMAN ex ÜRTON (49) QB : A; QC : A; QF : A Lepiota hetieri BouD. Lepiota hetieri Boun . AF : A L epiota irrorala QuÉL. Chamaemyces fracidus (F R.) DONK QB: A Lepiola mastoidea (FR.) QUÉL. Lepiota mastoidea (F R.) KuMM. \49) QC : A; QL : A; AF : A Lepiota na.ucina (FR.) QUÉL. Lepiota leucothiles (V1rr. ) ÜRTON (50) QF: T ~ Lepiota procera (FR. ex SeoP.) QuÉL. Lepioia procera (Sco P. ex FR.) S.F. GRAY QB: A,T Lepiota rhacodes (VITT.) QUÉL. Lepioia rhacodes (VITT.) Q uÉL. QB: U ti )> Lepiota serena (FR.) Q uÉL. Lepiota serena (FR.) SACC. QB: A ~ Lepiota sistrata (F R.) Q uÉL. Lepiota sistrata (F R.) QUÉL. QC: A; AF: A ..... Lepiota subalba KüHN. Lepiota subalba KÜHN. ex ÜRTON AF : A ~ 0 Lepiota subgracilis KüHN. Lepioia subgracilis KüHN. QL: A z Lepisia fiaccida (FR. ex Sow. ) QuÉL. Clitocybe fiaccida (Sow. ex FR.) KuMM. ~ Lepista in-:;ersa (FR. ex SeoP.) PAT. Clitocybe inversa (ScoP. ex FR.) QUÉL. (51) L eptopodia albella (QUÉL.) BouD. Helvella albella Q uÉL. (52) AF: A L eptopodia elastica (BULL.) Boun. Helvella elastica BULL. ex ST-AMANS QC: A; AF: S :;.::i Leptopodia 1nurina Boun. H elvella ephippium LÉv. QC: A;AF: S m Leptoporus caesius (FR. ex SeHRAD.) QUÉL. Tyromyces caesius (SCHRAD. ex FR.) MURR. (53) QB : D; F : D ,F; QC : D; AF : D g Leptoporus kymatodes (RosTK.) PILAT Tyromyces l~ymatodes(ROSTK. sensu BouRD. et GALZ. ) DONK (54) QB: D ,G m Leptoporus lacteus (FR.) QuÉL. Tyromyces lacteus (F R.) MuRR. (55) :;.::i F : D (J Leptoporus ptychogaster (LUDWIG) PILAT Tyromyces ptychogaster (Lunw .) DONK ::c: Leproporus semipilealUs (PEeK) PILAT Tyro111yces semipileaws (P ECK) MURR. F [D,E,F,G, J,K ]; AF : C,D rn Leptotus bryophilus (FR. ex PERS.) KARST. Leptoglossum bryophilum (PERS. ex FR.) RICK. AF L Leucopaxillus rhodoleucus (ROMELL) KD. et MBLC. Leucopaxillus rhodoleucus (ROMELL) KÜHN. ~ Lima.cella glioderma (F R.) GILBERT Lima.cella glioderma (FR.) MAIRE AF: A >-< Limacella illinila (F R.) MAIRE Limacella illinita (FR. ex FR.) MURR. AF: A 8 Lycoperdon coelawm BULL. Calvalia utriformis (BULL. ex PERS.) JAAP QC: A Cil 0 Lycoperdon echinatum PERS. Lyc(lperdon echinatwn PERS. ex PERS. (56) QB: A;AF: A (J ..... Lycoperdon excipuliforme PERS. ex SeoP. Calva1ia excipulifonnis (ScoP. ex PERS. cum cm.) PERDECK QB : A; QC : A; AF : A 0 Lycoperdo11 furfuraceum Serr. Bovista subg. Globaria (QUÉL.) KRE1s. (56) QB : A,S r' Lycoperdon gemmalllm FI. Dan. Lycoperdon perlatum PERS. ex PERS. QB: T,U 0 0 Lycoperdon giganteum PERS. ex BATSeH La11germannia gigamea (BATSCH ex PERS.) ROSTK. QB: T ..... Lycoperdon nigrescens PERS. sensu LLOYD Lycoperdon f oetidum BoNORD. (56) QB: T 0c Lycoperdon perlaium PERS. Lycoperdon perlalllm PERS. ex PERS. QB : A; QC : A; AF : A; QF : A m Lycoperdon piriforme Serr. Lycoperdon pyriforme SCHAEFF. ex PERS. QB : D ; QC : D; QL : D ; AF : D Cil Lycoperdon umbri1111mPERS. Lycoperdon 11mbrim1m PERS. ex PERS. (56) QB: A Lyophyllum aggregawm (SECR. ex Serr.) SING. Lyophyllum decastes (FR. ex FR.) S!NG. QC : A; QL : A; AF : A; QF : A Lyophyllum cartilagineum (BULL.) Lyophyllum loricatum (FR.) KüHN. QB: A; AF: A Lyophyllum ùmmmdum (BERK.) KÜHN. Lyophyl/11111immundum (BERK.) KÜHN. QC: A Lyophyllum infumalltm (BRES.) KüHN. Lyophyllwn infumatum (BRES.) KüHN. QL: A Macrocys1idia cucumis (FR.) HEIM l'Yiacrocysridia cucumis (PERS. ex FR.) JOSSERAND AF: A Macropodia macropus PERS. H elvella macropus (PERS. ex S.F. GRAY) KARST. QC: A;AF: A lvfarasmius alliaceus FR. ex JACQ . lv!arasmius al!iaceus (JACQ. ex FR.) FR. QC: A Marasmius amadelphus FR. ex BULL. 1\1arasmiellus amadelphu.s (BULL. ex FR.) Mos. QC : E; QL : E; AF : E J\farasmius androsaceus (FR. ex L.) FR. J\farasmius androsaceus lL. ex FR. ) FR. Liste originale des taxons. Mise au point nomcnclaturalc. Associations forestières et rnycotopes.

1\1.arasmius bulliardi QuÉL. 1\farasmius bulliardii QUÉL. AF: A Jl,farasmius ceratopus (PERS.) QUÉL. 1\1.arasmius cohaere11s (ALB. et SCH\V. ex FR.) COOKE et QUÉL. QB: A; AF: A Marasmius conjluens (FR. ex PERS.) QuÉL. Collybia co11jl11e11s(PERS. ex FR.) KUMM. QB : A; F : A; QC : A; AF : A; QF : A Afarasmius epiphyllus FR. ex PERS. Marasmius epiphyllus (PERS. ex FR.) FR. QC : A; QL : E; AF : A Afarasmius foelidus FR. ex Sow. Micromphale foetid11m (Sow. ex FR.) SING. QL : E; AF : D,E Marasmius globularis FR. ap. QUÉL. ,\Jarasmius wy 1111eiBERK. et BR. AF: A M arasmius graminum LIBERT 1\larasmius graminum (LIBERT) BERK. QB : E; QC : E; AF : E Marasmius insilitius BERK. et BR. Marasmiellus la11g11id11s(LASCH sensu KÜHN. et ROMAGN.) SING. QB : A,E,T; F : E Marasmius lupuletorum (WEINM.) BRES. 1\Iarasmius lupuletorum (WEINM.) BRES. AF: A Marasmius oreades FR. ex BOLT. J\Iarasmius oreades (BOLT. ex FR.) FR. QB: T Marasmius perforans FR. ex HOFFM. Hicromphale perforans (HOFFM. ex FR.) SING. lHarasmius peronatus FR. ex BOLT. Collybia peronata (BOLT. ex FR.) SING. F : A; AF: A Marasmius prasiosmus FR. J\Iarasmius prasiosmus (FR. ex FR.) FR. QB: A; F: A 0 )> Marasmius ramealis FR. ex BULL. Marasmiellus ramcalis (BULL. ex FR.) SING. QC : E; QL : E; AF : E z Marasmius rotula FR. ex Scor. A!arasmius rot11la (Scor. ex Fn.) FR. QC : E; QL : E; AF : A,E C/J Marasmius s:::orodonius FR. J\larasmius scorodonius (FR.) FR. QB: V r /v!arasmius splaclmoides FR. AJarasmius splaclmoides (FR.) FR. F : A; QC : A; AF : A m C/J 1\1.ela11ogas1ertuberif ormis CORDA J\Ielanogaster tubcriformis CORDA F : B 'T1 Melanoleuca brevipes (FR. ex BULL.) PAT. Melanoleuca brevipes (BULL. ex Fn.) PAT. QC: A 0 Melanoleuca friesii BRES. J\Iela11ole11ca arcuata (FR.) SING. F : A :;:lm Melanoleuco grammopodia (FR. ex BULL.) PAT. J\fela110/cuca grammopodia (BULL. ex FR.) PAT. QB: T -1 Melanoleuca vulgaris PAT. J\fela110/cuca melaleuca (PERS. ex FR.) MURR. QB : A,T ; F : O; QC : A; AF : A; QF : A C/J Merulius papyrinus QUÉL. ex BULL. Byssomerulius cori11111(FR.) PARJ\I. QB : I,F; QC : I; AF : 1 0 Merulius tremellosus FR. ex ScHRAD. Merulius tremcllosus SCllRAD. ex PR. QB: D; F: D m Microglossum viride (PERS.) GILL. Microglossum viride (PERS. ex FR.) GILL. AF: A ::r: Mitrophora rimosipes FR. ex DC. Mitrophora semilibera (OC. ex MÉRAT) LÉv. QC: A; AF: A Mitrula cucullata BATSCH Heyderia abietis (FR.) LI NK ~ Mitrula paludosa FR. Mitrula pa/udosa FR. ex FR. F : X tri Mollisia cinerea BATSCH ca11ella KARST. C var. ? J\Iollisia ci11erea (BATSCH ex M ÉRAT) KARST. QB: tD J\follisia melaleuca FR. J\1.ollisia melaleuca (FR.) SACC. AF: C m Morchella conica PERS. QC: A r Marche/la co11ica PERS. ex PERS. (57) 0 Morchella elata FR. Morclzella elata FR. (57) QC: A Morchella rotunda (PERS.) Boun. Morcl1e/la esculenta L. ex ST-AMANS (57) QC: A; AF: A 0c"'""" Morchella umbrina Bouo. Morchella esculenta L. ex ST-AMANS var. 11mbri11a (Bouo .) QC: A m MARCHANDex ... (comb. ined. ?) (57) Morchella vu/garis (PERS.) Bouo. Morchella escule11ta L. ex ST-AMANS var. vulgaris PERS. ex FR. (57) QC: A Mucidula mucida (FR. ex SCHRAD.) PAT. Oudemansiella mucida (SCHRAD. ex FR.) HOEiiN. QB : (K]; F : J,K; AF : K Mucidula radicata (FR. ex REHL.) BOURSIER Oudemansic/la radicata (REHL. ex FR.) SING. QB: A,D,U ; F:A,[D];QC:A;QL:A;AF:A,D; QF: A Mutinus caninus FR. ex Huos. MutÙIUS ca11i1111s(Huns. ex PERS.) FR. F : A; QC : A; AF : A Mycena acicula (FR. ex SCH.) QuÉL. Mycena acicula (SCHAEFF. ex FR.) KuMM. QC : C Mycena adonis (FR. ex BULL.) QUÉL. sensu LA::-1GE M ycena adonis (BULL. ex FR.) S.F. GRAY QB: 0 1\1.ycena crocata (FR. ex Sci-m.) Q uÉL. /VIycena crocata (SCI-IRAD.ex FR.) KUMM. QB: A Mycena echinipes (LASCH) FR. Myc ena sp. (58) AF: C Mycena epipterygia (FR. ex Scor.) QuÉL. Mycena epipterygia (Scor. ex FR.) S.F. GRAY QB : A,L,T;Y; F : A,O; QC : A; QF : A,L Mycena galericulata (FR. ex Scor.) Q UÉL. Myce11a galericulata (Scor. ex FR.) S.F. GRAY QB: D,[G];F:D,F ,G,J;QC:D;QL:D;AF:D ;

1-..l QF: D ~ Mycena galopoda (FR. ex PERS.) Q uÉL. 1\lfycena galopoda (PERS. ex FR.) KUMM. QB : A,L,T; F : A; QC : A; AF : A; QF : A,L 1 tuxon.~. Mise au point nomenclatural c. Associations forestières et mycotopcs. 0 Liste originulc des O'\

lYlycc11agalo poda var. 11igra (Pl. Dan.) Kü11N. 1\Iycena galopoda var. 11igra RE/\ QB : Z; QC : [Z]; AF : (Z] Mycc11a gypsca (FR.) sensu RrcKrlN -/e111imycc11ac 11cullata (PERS. ex FR.) SlNG. AF: A,L Myce11ai11 clinata (F R.) Qul'.!r.. Mycena i11cli11ata (PR.) QufJr,. QB : D; F : D; QL : D; AF : D Mycena 111etata (PR.) Q ufü .. /vfycc11a clilorù1clla (LANGE) SlNG. QB: A; AF: A .Mycena olida Brms. /vfycena olida Bnns. AF: N My ccna pelia11t/ii11a(FR.) Kü11N. Mycena pelia111/1i11a (FR.) Qul!L. F : A Mycena po/yadclpha (P n. ex L/\SCll) Kü11 N. /vlycena po/yadelpha (LASC!l) Kü 11N. AF Myccna po/ygra111111a(FR. ex Buu ,.) Q UÉL. J\fycena polyg1·a111111a(BULL. ex FR.) S .F. GllAY QB : D,[G],N; F: D ,[G]; QC: D ; QL: D; AF: D QF : D '.11 1\lfyce11a praccox YEL. Mycena praccox YEL. AF: D /vfyccna pura (Fn . ex Pr:ms.) Q uÉ1.. J\lycena pura (PERS. ex FR.) KUMM. QB : A; F : A; QC: A; QL : A; AF : A; QF : A 0 Mycena rorida (l'R. ex ScoP .) Q ul!L. Mycena rorida (SCOP. ex FR.) Q uÉL. > /vfyce11asa 11gui11ole11ta (F il. ex Ar.13. CL Sc mv .) Qd ir.. Mycena sa11g11i11olen.ta(ALD. et Sc r-1w. ex FR.) K UMM. QB : A; F : A; AF : A Mycc11a sty lobates (FR. ex Pmis.) Q UÉL. Mycena stylobates (PERS. ex FR.) KUMM. QB: E; F: E ~ J\Iycena vulgaris (PERS. ex FR.) QUÉL. 0 l'vfycc11a vu/garis (F R. ex PEllS.) Q ul!r.. z Mycoleptodo11 ochrace11111(F R. ex PERS.) P/\T. S teccheri1111111ochrac eum (P ERS. ex FR.) S.F. GRAY F : F :.J Nyctalis astcrophora FR. Asterop/10ra lycoperdoides (Buu ,. ex MÉRAT) DITM. ex FR. Nyctalis parasitica (BULL.) PR. parasitica (BULL. ex FR.) SJNG. Ombrophi/a aquatica Lrn. 'udoniella clav11s (ALB. et SCHW. ex FR.) DENNIS ~ Ombrophila clavus FR. ex ALB. CL SCHW. 'udoniella clav11s( ALB. et SCHW. ex FR.) DENNIS Ombrophi/a fagi11ca (PEns.) Bouo. Hy 111e11oscyph11sJ agi11eus (PERS. ex FR.) DENNIS AF: C g Omphalia atrop1111cta( FR. ex PERS.) SACC. Aeruginospora atrop1111cta( PERS. ex FR.) Mos. AF: A trl Omphalia fibula (FR. ex BULL.) Q UÉL. errone111a fib11/a (BULL. ex FR.) SING. QB : L,M; F : L; QC : M; QL : M; A F : L ~ Ompha/ia hydrogramma (FR. ex BULL.) Qu l:r.. '/itocybe hy drogra111111a(Buu ,. ex FR.) KUM.J\I. F : A; QC: A Omphalia 111a11ra(FR. ) GILL. Fayodia 111a11ra(F R.) SING. QB: Z; F: ~ (/) Omphalia phi/01101is( FR. ex LASCH) QUÉL. 0111pha/i11aphilo11otis (LASCH) Q UÉL. Omphalia 011isc11s(FR. ex PERS.) Q UÉL. Ompha/i11a 011isc11s (PERS. ex FR.) QuÉL. ~ 0111pha/i11a -< Omphalia rustica (FR.) QuÉL. m stica (FR.) Q uÉL. QB : V (') Omphalia scyphoidcs (FR.) QUÉL. crro11e111ajosscra11dii S!NG. (59) QB : S,V 0 Omphalia sphag11ico/a (BERK.) KAnsT. 111phali11asp hag11icola (BERK.) Mo s. (/) 0 Ompha/ia swartzii (F R. ex Buu .) GrLL. crroncma setipcs (FR.) SING. QB : L; QC : M ; AF : L (') ...... Ompha/ia umbc/lifcra (FR. ex L.) QuÉL. 111pha/i11acricctorum (PERS. ex FR.) M . LANGE F : A 0 Otidca a/utacca PERS. Otidca a/11tacca (PERS. ex PERS.) MASS. QC : A; QL : A; AF : A r Otidea cochleata (L.) SACC. 'tidea cochlcata ( L. ex ST-AMANS) FucK. QC: A; AF: A 0 0 Otidea grandis (PERS.) SACC. 'tidea grandis (P ERS. ex PERS.) RE11111 AF: A ...... 0 Otidea onotica (PERS.) SACC. tidca 011otica ( PERS. ex S .F. GRAY) FucK. QB : A; F : A; QC : A c Oxyporus populinus (FR.) DONK xyporus pop!ili1111s( SCHU!II. ex FR.) DONK F : (J]; AF : D trl (/) Pa11aeoli11afoe11isecii (FR. ex PERS.) lvlAIRE Pa11aeo/ina focnisccii (PERS. ex FR.) M AIRE QB: T Pa11aeol11sca111pa1111laws (FR. ex L.) QuÉL Pa11aeolus sp. (60) QB: T Panaco/us fimicola (FR.) QUÉL. var. acer LANGE atcr (LANGE) KüHN. et ROMAGN. QB: A,T Panaeo/us papi/io11acc11s(FR. ex BULL.) QUÉL Pa11acolt1spapilio11acc11s (BULL. ex FR.) Q UÉL. (60) QB: T Pa11aeolus rctirugis (FR.) Gru .. Pa11aco/11srctirugis (F R.) GILL. QB: T Panaeolus separatus (FR. ex L.) QUÉL. Pa11aeol11ssemiovatus (Sow. ex FR.) L UNDELL QB: T; F: A,T Panaeolus sphi11ctri1111s(FR.) QUÉL. Pa11aeolus sphi11ctri1111s(FR.) QuÉr.. QB: T Panel/us stipticus (FR. ex BULL.) KARST. Pane/lus stypticus (BULL. ex FR.) KARST. QB : D; F : D ,F, G; QC : D; AF : D Paxi/lus i11voluws FR. ex BATSCll Paxillus i11vo/11111s(B/\TSC H ex FR.) F11. QD : A,L,S,T,Y; F: A; Q F: A Penioplzora cortica/is (BULL.) BRES. Pc11iophora qucrcina (PERS. ex FR.) COOKE QB : I,K ; F : K; QC : I,K; AF : I,K Peniophora querci11a( FR. ex PEllS.) CooKE J>c11iophora qucrcina (P ERS. ex F11.) CooKE AF: K Liste origina le des taxons. Mise au point nomcnclalurale. Associations forestières et mycotopcs.

Pczi;;a aurcmtia Pims. llcuria wira11tia (PERS. ex l looK.) FucK. QB : S,T,Z; F : Z; QC : A

Phacocollvbia christi11ac (FH.) 1 lll!M l'hacocol~vbiachristi11ac ( FR.) 1 lllIM Phaeoco//ybia cidaris (FH.) ROMAGN. Phacocollybia cidam (FR.) l ll'IM sensu RICK. Phaeoco//ybia jc1111yac(KARST.) I !UM Phacoco//ybia jc1111yac( KARST.) 1 IEIM Phacocollybia lugubris (FR.) Ro:.1,\GN. l'hacoco//ybia /11g11bris(FR. ) 1 IEIM Phelli1111sco11tig1111s (PERS.) BOURD. et GALZ. Phcl/i1111scomig1111s ( PERS ex FR.) PAT. (61) QB: (D]; F: G Phelli1111sfcrrugi11osus (SCHRAD.) Bouim. et G.\1.Z. l'hcl/i1111sferruginosus (SCHRAD.ex FR.) PAT. (61 QB : [D,F,K]; F: D,K Phelli1111signiarius (FR. ex L.) Qufn. . Phclli1111sig11iari11s ( L. ex FR.) QUÉL. F : J Phellinus pomaceus (PERS.) MAIRE f. primastri (PERS.) BOuRD. l'hclli1111spo111acc11s (PERS. ) MAIRE f. cratacgi (BAXT.) BOND. QC: H et GALZ. Phelli11us ribis (SCHUM.) QuÉL. f. carpi11i DARIMO:-iT nom. nud. Phclli1111sribis (SCllUM. ex Fn.) QuéL. fo. QC: D, (J] Phellinus ribis f. cvonymi KALCll. Phc//11111sribis [, CVO/l)'lllÎ (KALCllBR.) PILÂT QC: H Phellinus torulosus (PERS.) BOURD. et GAI z. Phclli1111storuloms (PERS.) BOURD. et GAL.Z. (62) QB: J; QC: J tj Phlebia aurantiaca FR. Ph/cbia radiata Fn. QB : [D], F,I,(J],K; F: F,[Gj, J,K; QC: [D,G], )> I,K; AF: K enz Pholiota adiposa (FR.) QuÉI.. Plwliota adiposa ( Fn.) KUMM. F :D Pholiota aurivclla (FR. ex BATSCH) Quf.i1.. Phohota aurivc//a (BATSCll ex Fn.) KUMM. ~ QB: D en Plzoliota mutabilis (FR. ex Sc11.) Quflr.. K11cl111cro111yccs11111tabilis ( SCllAlll'P. ex FR.) SING. el SMITll QB : A,D,J; F: D; QC: D; AF': D; QF: D Plzoliota spcctabilis (FR.) GILL. 'T] Gy11111opil11sspcctabilis (Fn.) SING. F : D; AF: [D] 0 Pholiota squarrosa (MOI.LER) QUÉL. Pholiota squarrosa (PllnS. ex Fn.) KUll-L\I. QB : D ; F : D; QC : D; AF : D :;ô Pholiota unicolor (FR. ex VAHL) GILL. m 'a/cri11a 1111ico/or(FR.) SING. (63) AF: D -l Plzyllacteria terrcstris (FR. ex Eirnn.) PAT. Thc/cphora tcrrcstris EHim. ex Fn. QB : A,S en Physisporinus sa11gui11olc11tus(ALB. et Scmv.) P11 h Rigidoporus sa11gui110/c11111s(ALB . et Scmv. ex Fn.) DONK F :D tj Piptoporus bctulinus FR. ex BULL. Piptoporus bct11/i1111s(BULL. ex FR.) KAnsT. QB : I,J; F : J; QC : I; AF: J; QF : J m Pleurotell11s acerosus (FR.) Ko. et MBLC. Plc11ro1c/lusaccrosus (Fn.) KoNn. et MAUUL. QB : A ::r:: Pleurotellus roseolus (QUÉL.) sensu LANGE rcpidotus phillipsii (BERK. et BR.) SACC. QB: E )> Pleurows ostreatus (FR. ex JACQ.) Qutr.. Ple11rot11sostrcatus (JACQ. ex FR.) KUMM. QB : D,J; F : [D,K ], J; QC : [D] c -l Plicatura faginea (ScnRAD.) KARST. Plicaturopsis crispa (PERS. ex FR.) Rmo F : [E],F,[K]; AF : [D,E], F,[G],I,(J],K m Pluteus cervinus (FR. ex Sen.) QuÉL. P/111c11s« ccrvi1111s(SCHAEFF. KUMM. » QB : D,G; F : D; QC : D; AF : D; QF : D ex FR.) (64) t;d Pluteus godeyi GILL. Plutcus godcyi G ILL. AF: D m Pluteus luteomarginatus ROLLAND Pl11tc11slwco111argi11aws RO LLAND (65) QB: D; QC: D r' 0 Pluteus lutescens FR. Plutcus lutescc11s (FR.) BRES. AF: D H R. 0 Pluteus nanus (F ex PERS.) QUÉL. P/11tc11s11a1111s (P ERS. ex F n.) KUMM. QB: U; AF: D c Pluteus phleboplzorus (DITMAR) FR. Plutcus phlcbophorus (DITM. ex FR.) KUMM. AF: D m Pluteus plautus (WEINM.) GILL. non QuliL. Pl11tc11splautus (WlllNM.) GILL. (66) AF: D Pluteus plautus var. terrcstris DARIMONT nom. nud. Plutcus sp. (67) QB: U Pluteus salicinus (FR. ex PERS.) QUÉL. Pluteus salici11us (PERS. ex FR.) Kur.m. AF: D Pluteus semibulbosus (LASCII) GILL. Pbt1c11sse 111ib11lbos11s (LASCI-I ex FR.) G ILL. AF : D Pluteus villosus (FR. ex BULL.) Quflr.. ? Pl111c11sdrepa11ophyllus (SCHULZER) SING. AF: D Polypilus frondosus (FR. ex DICKS.) KARST. Grifolafro11dosa (D1cKs. ex Fn.) S.F . GRA\' F : D; AF: D,J Polypilus giganteus (FR. ex PERS.) DONK IVIeripilus gigal/./Cl/S (PERS. ex FR.) KARST. QB : [D]; QC : D Polypilus sulfureus (FR. ex BULL.) KARST. .aetiporns sulplwrcus (BULL. ex FR.) BOND. et S1NG. F : J Polypilus umbellatus (FR. ex PERS.) KD. et MBLC. Grifola umbellata (PEns. ex FR.) PILÂT QL: A Polyporellus arcularius lBATSCH) PILÂT Polyporus brumalis PERS. ex Fn. sensu KRllISEL (68) QB : D; F : D ,G; AF : D Polyporellus arcularius var. agariceus (BERK.) PILAT Polypoms bmmalis Puns. ex FR. sensu KnEISEL (68) QB: D; QC: E Polyporellus arcularius var. scabellus BOURD. et GAl.Z. Polyporus brrmzalis PERS. ex FR. sensu KREISEL (68) QB : D,E,[G]; QC : [D,G] N Polypore/lus brumalis (PERS.) KARST. Po/yporns ciliat11sFR . (68) QB : D; F : F; QC : D; QL : D 0 -:i Polyporellus nwmnulari11s (FR. ex Buu .. ) PILAT Polypoms varius PERS. ex FR. var. 11wmtlarir1s BULL. ex FR. (69) QB : E; QC: D; AF : D N )>Oint 0 Liste originale des taxons. Mise au nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes. OO Polyporellus squamosus (FR. ex Huos.) KARST. Polyporus squamosus Huos. ex FR. QC: D Polyporellus varius (FR.) KARST. Polyporus varius PERS. ex FR. (69) QB : D; F : D ,[G] Polyporus cristatus FR. ex PERS. Albatrellus cristatus (PERS. ex FR.) KOTL. et POUZAR QC: A Polystictus cinnamomeus (JACQ.) SACC. Coltricia cùmamomea (JACQ. ex PERS.) MURR. (70) QB: A Polystictus perennis FR. ex L. Coltricia perennis (L. ex FR.) MURR. QB: A Poria versipora BAXTERex PERS. Schizopora paradoxa (SCHKAD. ex FR.) DONK QB : D,[E],F,G,I,J,K; F : D,F,K; QC : D,I ,K; AF : D,[E],F,J,K Porphyre/lus porpltyrosporus (FR.) GILBERT Porphyrellus porphyrosporus (FR. et HoK) E.J. GILB. QB: A Psathyrella ato111ata (FR.) QUÉL. Psathyrella a.tomata (FR.) QuÉL. QB: T '."Tl Psathyrella candolleana (FR.) QUÉL. Psathyrella candolliana (FR.) MAIRE QB : A,D,T,U; QC: D; QF : T Psathyrella casca (FR.) SING. sensu ROMAGN. Psathyrella casca (FR.) S1NG. sensu Ro111AGN. QB: T ~ Psathyrella caudata (FR.) QUÉL. Psathyre/la caudata (FR.) QUÉL. T > QC: :;t1 Psathyrella cotonea (QUÉL.) Kn. et MBLC. Psathyrella colonea (QUÉL.) KoNR. et MAUBL. F : D Psatltyrella egenula (BERK. et BR.) Kn. et MBLC. ? Psatltyrella candolliana (FR.) MAIRE QB: T ~ 0 Psathyrella gossypina (FR. ex BULL.) Kn. et MBLC. P sathyrella gossypina (BULi.. ex FR.) PEARS. et DENNIS QB : D; AF : [D] z Psathyrella hydrophila (PR. ex BULL.) MAIRE Psathyrella hydrophila (BULL. ex MÉRAT) MAIRE QB : D; F : D; QC : D; QF : D :-3 Psatltyrella lactea (LANGE) DARIMONT [comb. inval.] Psatltyrella marcescibilis (BRITZ.) SING. QB: T Psathyrclla nolitangere (FR.) SING. Psathyrella 11oli-1angc1·e (FR.) PEARS. et DENNIS QB: T Psathyrella prona (FR.) GILL. sensu RICKEN Psathyrella prona (FR.) GILL. F :T :;t1 Psathyrella spadiceogrisea (FR. ex ScH.) A.H. SMITH Psathyrella spadiceo-grisea (SCHAEFF. ex FR.) MAIRE QB: T trl Psathyrella spinrrigcra (FR.) Kn. et MBLC. Psathyrella spi11trigera (PR.) KONR. et MAUBL. QB: D g Psathyrella squamifera (KARST.) DARIMONT [comb. inval.] Psathyrella microrlti:::a (LASCll) KONR. et MAUBL. QB: T trl Psathyrella subatrata (FR. ex BATSCII) GILL. Psathyrella subatrata (BATSCH ex FR.) GILL. AF : S :;t1 Psathyrella subnuda (KARST.) DARIMONT [comb. inval.] Psathyrc/la subnuda (KARST.) A.H. SMITH QD: T g Pseudocoprinus disseminallls (FR. ex PERS.) KÜl·IN. Coprù111s disseminaws (PERS. ex FR.) S.P. GRAY QB : [D],T,U; QC : D (/)trl Pseudotis radiculata (Sow.) Bouo. Sowcrbyella radiculata (Sow . ex FR.) NANNF. Psilocybe sarcoccphala (FR.) GILL. ? Psilocybc sarcocephala (FR.) SING. (71) QC: [D]; AF: [D], J; QF: [D] ~ Psilocybe semila11ccata (FR.) QuÉL. Psilocybc se111ila11ceata (FR.) QuÉL. QB: T; F: T ()-< Puswlaria cupularis (FR. ex L.) FucK. P11st11li11ac11p11/aris (L . ex FR.) EcKBL. QL: A (/)0 Radu/11111membranaceum (BULL.) BRES. Rad11/0111yccs 1110/aris (CHAILL. ex FR.) M.P. CHRIST. (72) QB : [J],K; F : K; QC : [I],K; AF : I,K 0 Resupi11atus applicall/s (BATSCH ex FR. sensu KAUFMAN) GRAY Resupi11atus applicarus (BATSCHex FR.) S.F. GRAY F : [G]; QC: D () ...... Rhi:::ina injlata FR. ex SCllAEFF. Rhi:::ina 1111d11lataFR. ex PERS. F : Z 0 Rhodopaxillus irim1s (FR.) KüHN. Lepista iri11a (FR.) BIGELOW QC: A; AF: A r Rhodopaxillus 1111dus(F R. ex BULL.) MAIRE Lepista 1111da(BULL . ex FR.) CooKE QB : A; QC : A; AF : A; QF : A 0 0 Rhodopaxillus panaeolus (FR.) MAIRE Lepista !11sci11a(F R. ex FR.) S1:-1G...... Rhodopaxillus sacvus (GILL.) MAIRE Lepista sacva (FR.) ÜRTON 0c Rhodopaxillus sordidus (FR.) MAIRE Lepista sordida (FR.) SING. QB : T; QC : A,V; AF : A; QF : T trl Rhodophyllus camcoalbus tFR. ex Wm1.) QUÉL. ? E1110/0111ascricellwn (FR. ex FR.) KUlllfll. QB: A (/) Rlwdophyllus clypeaws (FR. ex L.) QuÉl.. E111olo111aclypcatum (L. ex FR.) Ku111M.(73) QC: A; QL: A Rhodophyllus ic1cri1ms (FR.) QUÉL. Emoloma icterinum (FR.) comb. ined. ? (74) AF: A Rhodophyl!11S lividus (FR. ex BULL.) QUÉL. Enco/01110 sinuawm (BULL. ex FR.) KUJllM. QC: A Rhodophyllus mougeoti QUÉL. Encolo111a 111011geo1ii(FR.) HESLER AF: S Rhodophyllus nidorosus (FR.) QUÉL. Emoloma 11idorosum (FR.) QUÉL. QB : A,T; QC : A; QL : A; AF : A; QF : A Rhodophyllus pyrospilus ROMAGN. Encolo111a pyrospilum (ROMAGN. ex ÜRTON) comb. ined. ? (74) AF: A Rhodophyllus rhodopolius (FR.) QUÉL. Entolo111a rhodopolium (FR.) KUMM. QB : A; F : A; QC : A Rlwdophyllus sericcllus (FR.) QuÉL. E1110/0111asericcllwn (FR. ex FR.) KUMM. QB: A Rhodophyllus sericcus (FR. ex BULL.) QUÉL. E11co/o111ascricc11111 (Buu •. ex MÉRAT) QuÉL. QB: T Rhodophyllus staurosporus (BRES.) LANGE E11tolo111asta11rosporw11 (BRES.) comb. incd. ? (74) QB : A,T,V; F: A ..... U1 Liste originale des taxons. Mise au point nom enclaturale. Associations forestières et mycotopes.

Rhodophyllus undatus (FR.) QuÉL. ? E11toloma scricconi1idum (ÜRTON) comb. ined. ? (74) AF: A Ripartites tricholoma (FR. ex A.LB. et SCHW.) KARST. Ripar1iles lricholoma (ALB. et ScH\V. ex FR.) KARST. Rozites caperata (FR. ex PERS.) KARST. Ro:;ilcs caperata (PERS. ex FR.) KARST. QL: A; AF: A Russula adusta FR. ex PERS. Russula adusta (PERS. ex FR.) FR. F : A; QC : A; AF : A Russula aeruginea LINDB. Russula acruginea LINDBL. ex FR. QB : A; F : A; QC : A Russula albonigra (KROMBH.) FR. Russula albonigra (KROMBH.) FR. F : A; QF: A Russula amoena QUÉL. Russula amoena QUÉL. F : A Russula atropurpurea (KROMBH.) BRITZ. Russula arropurpurea (KROMBH.) BRITZ. QB : A; F : A; QC : A; QF : A Russula aurata FR. ex WITH. Russula aurata WITH. ex FR. QC : A; QL : A; QF : A Russula carnicolor BRES. Russula lilacea QUÉL. QB: A Russula chamaeleontina FR. Russula chamae/comina FR. QB : A,T; F : A; QC : A; QL : A Russula cyanoxantha FR. ex ScH. Russula cyanoxantha (SCHAEFF. ex SCHWEIN.) FR. QB : A; F : A; QC : A; AF : A; QF : A Russula delica FR. Russula dclica FR. QB : A; QC : A; AF : A t:l )> Russula densifolia (SECR.) GILL. Russula dcnsifolia GILL. F : A Russula emetica FR. ex SCH. Russula cmetica (ScHAEFF. ex FR.) PERS. ex S.F. GRAY QB: A zen Russula emetica var. longipes ROMAGN. R ussula mairei SING. (75) AF: A r' tT1 Russula emeticicolor J. SCHAEFF. Russula subminutula SING. F : A en Russula exalbicans (SECR.) MELZ. et Zv. Rusmla pulchclla BoRszczow QC: A; QF: A 'Tl Russula fallax (FR.) SACC. sensu SING. Russu[a f al/ax (FR.) BRITZ. QF: A 0 Russula f ellea FR. R ussula fcllea (FR.) FR. QB : A; F : A; AF : A :;i::i Russula f oetens FR. ex PERS. Russula f octcns PERS. ex FR. QB : A; F : A; QC : A; QL : A; AF : A; QF: A Russula fragilis FR. ex PERS. Russula fragilis (PERS. ex FR.) FR. F : A; QC : A ~ Russula grisea (SECR. ex PERS.) FR. sensu GILL. Russula palumbina QUÉL. F : A t:l Russula heterophylla FR. sensu J. ScnAEFF. Russulafurcata (GMEL. ex FR.) FR. F : A tT1 Russula laurocerasi MELZ. Russula laurocerasi MELZ. QC: A; QF: A ~ Russula lepida FR. R ussula lepida FR. QB : A,T ; F : A; QF : A Russula lilacea QUÉL. R ussula lilacea QUÉL. QB : T; QC: A ~...., Russula lutea FR. Russula lutea (Huns. ex FR.) FR. QC: A; QF : A tT1 Russula luteotacta REA Russula luteotacta REA QB : A; F : A; QC : A te Russula mairei SING. R ussula mairei SING. F : A; QL: A Russula nigricans FR. R ussula nigricans BULL. ex FR. QB : A; F : A; QC : A; AF : A; QF : A ~ Russula ochroleuca FR. ex PERS. R ussula ochroleuca PERS. ex FR. QB: A; F: A a Russula pectinata FR. ex BULL. Russula pectinata FR. QB : A; F : A; QF : A 0c"""' Russula pseudoviolacea JOACHIM R ussula brunneoviolacea CRAWSHAY QB : A tT1 Russula puellaris FR. R ussula puellaris FR. QB: A; F: A Russula rosea QuÉL. sensu SJNG. Russula rosea QUÉL. QB: A; F: A Russula rubicunda QuÉL. sensu BATAILLE Russula rubicunda QuÉL. sensu BATAILLE QL: A; QF: A Russu/a subfoetens SM. ? Russula subjoetens SM. (76) QB : A; AF : A; QF : A R ussula velenovskyi MELZ. et Zv. R ussula velenovskyi M ELZ. et Zv. QF: A Russula venosa VEL. ? Russula nitida (PERS. ex FR.) FR. QB: A; F: A Russula vesca FR. R ussula vesca FR. QB : A; QC : A; QL : A; AF : A Russula virescens FR. ex SCH. Russula virescens (SCHAEFF. ex ZANTED.) FR. QB : A; F : A; QC : A; QF : A Russula xerampelina FR. ex ScH. Russula xerampelina SCHAEFF. ex FR. QB: A; QC: A Sarcodon imbricatum (FR.) QUÉL. (L. ex FR.) KARST. F : A Sarcoscypha coccinea (JACQ.) FR. Sarcoscy pha coccinea (ScoP. ex S.F. GRAY) LAMBOTTE AF: D Sarcosphaera eximia (DURIEU et LÉv.) MAIRE Sarcosphaera eximia (DURIEU et LÉv.) MAIRE N Schizophy llum commune FR. Schizophyllum commune FR. ex FR. QB: D,E,F,G;F :D,E,F,G;QC:D,G;AF:D ,E,F 0\0 Scleroderma aurantium PERS. ex L. Scleroderma citrinum PERS. QB : A,S,V; F: A; AF : A N ...... Liste originale · des taxons• M ise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes. 0 Scleroderma verrucosum PERS. ex BULL. Scleroderma verrucosum BULL. ex PERS. sensu GREv. (77) QB : S,T; AF : A Sclerotinia capillipes QUÉL. Sclerotinia (s. !.) sp. (78) QB: L Sclerotinia tuberosa (HEow .) FucK. Sclerolinia tuberosa (HEDW. ex FR.) FUCK. QC: A Scolecotrichum clavariarum (DESM.) SACC. Spadicoides clavariarum (DESM.) HUGHES AF: A Sebacina laciniata (BULL.) BRES. S ebacina incrustans (PERS. ex FR.) TUL. QC: A; AF: A Stereum fasciatum FR. ex Sc HW. Stereum subtomentosum PoUZAR (79) QB: F,G Stereum fuscum QUÉL. ex SCHRAD. L axilextum bicolor (PERS. ex FR.) LENTZ QB: F Stereum gausapatum FR. Stereum gausapatum (FR.) FR. QB : D; QC : D,[F ]; QL : D Stereum hirsulum FR. ex WILLD. Stereum hirsutum (WILLD. ex FR.) S.F . GRAY QB : D,E,F,G,I; F : D,F,G ; QC D,E,I; QL : D,I; AF : D,F,I ; QF : D '.Tl t:i St ereum insignitum QUÉL. Stereum insignilum QUÉL. (80) F : F,G;AF: F )> Stereum purpureum FR. ex PERS. Chondrostereum purpureum (PERS. ex FR.) PouzAn QB : D,F,G,J ; F: D,F,G; QC: G; AF : D :;ti Stereum rugosum FR. ex PERS. Sterewn rugosum (PERS. ex FR.) FR. QB: D,[E,G],H,I,J,K; F : D,F,J,K; QC ~ D,I,J,K; AF : D,[E],I,K; QF : D 0 Stereum spadiceum BRES. ex PERS. L opharia spadicea (PERS. ex FR.) Boro. (8 1) QB : D; QC : D,F z Stereum sulphuratum BERK. et RAv. Stereum rameale (PERS.) FR. (82) QB : E,I; QC : E,I; QL : I; AF : E,I; QF : 1 ~ Strobilomyces slrobilaceus (FR. ex ScoP.) BERK. S trobilomyces floccopus (VAHL ex FR.) KARST. QB: A Stromatinia baccarum (ScHRèiT.) Boun. Monilinia baccarum (SCiiROET.) WHETZEL :;:ci Stromatinia pseudotuberosa (REHM) Bouo . Ciboria batschiana (ZoPF) BucHw. AF: C tI1 Stromatinia vaccinii (WORONINE) Bouo. Monilinia urnula (WEINM.) WHETZEL Stropharia aeruginosa (FR. ex CURT.) QUÉL. Stropharia aeruginosa (CURT. ex FR.) QuÉL. QB : A,T; QC : A; AF : A g tI1 Stropharia depilata (FR. ex PERS.) QUÉL. Stropharia hornemannii (WEINM. ex FR.) LUND. et NANNF. F : D :;ti Stropharia semiglobata (FR. ex BATSCH) QUÉL. Stropharia semiglobata (BATSCH ex FR.) Q UÉL. QB: T; F: A g Stropharia squamosa (FR. ex PERS.) QUÉL. Stropharia squamosa (PERS. ex FR.) QUÉL. QB: A Tapesia fusca PERS. Tapesia fusca (PERS. ex MÉRAT) FUCK. AF: C ~ Tephrophana ambusla (FR.) SING. ambusla (FR. ex FR.) DONK (83) QB : Z; F : Z; QC : Z ~ Tephrophana palustris (PECK) KüHN. Tephrocybe palustris (PECK) DONK -< Tephrophana rancida (FR.) SING. Tephrocybe rancida (FR.) DONK QC: A; AF: A Trametes betulina (L.) PILAT Trameles betulina (L. ex FR.) PILAT QB : D; F : D; QC : D ; AF : D 8en Trametes betulina f. flaccida (BULL.) PILAT Trameles betulina f. flaccida (FR.) PILAT QB: D,G 0 Trametes betulina f. variegata (FR.) PILAT Trametes betulina f. variegata (FR.) PILÂT QB: D Q Trameles cinnabarina FR. ex }ACQ. Pycnoporus cinnabarinus (JACQ. ex FR.) KARST. (84) F : [D],F,[G] 0l' Trametes confragosa (BOLT.) JèiRSTAD Daedaleopsis confragosa (BoLT. ex FR.) SCHROET. QB : I,J; AF: I; QF: 1 0 Trameles fibula (FR.) DARIMONT [comb. inval.) Trametes hirsula (WULF. ex FR.) PILAT f. fibula (FR.) PILAT QB: E 0 H Trametes gibbosa (PERS.) FR. Trametes gibbosa (PERS. ex FR.) FR. F : D; QC : D; AF : D 0 Trametes hirsuta (WuLF.) PILAT Trametes hirsuta (WULF. ex FR.) PILAT QB : D,E,G,I; F : F,G; QC : D,F,G; AF : D; c tI1 QF : D en Trameles pubescens (SCHUM.) PILAT Trametes pubescens (SCHUM. ex FR.) PILAT QB: G Trametes quercina (L.) PILAT Daedalea quercina L. ex FR. QB : [D,J]; F : D; AF : D Trametes ravida (FR.) PILAT Oxyporus ravidus (FR.) BOND. et SING. (85) QB: E Trametes unicolor (FR. ex BULL.) CooKE Trametes unicolor (BULL. ex FR.) CooKE QB : [J]; AF : D Trametes versicolor (F R. ex L.) PILAT Trametes versicolor (L. ex FR.) PILÂT QB : D,[F],G; F: D ,F,G,J; QC: D,E,F; AF: D; QF: D Trametes versicolor f. flavoaurea KD. et MBLC. Trametes versicolor f. jlavo-aurea (KoNR. et MAUBL.) QB: D LAMBINON (86) Trametes zonala (FR.) PILAT Trametes zonala (NEES ex FR.) PILAT QB : D ; F : D ,F,G; QC : D Tremella albida Huos. Tremclla candida PERS. ex PERS. AF: 1 Liste originale des taxons. Mise au point nomenclaturale. Associations forestières et mycotopes.

Tremella f oliacea PERS. Tremellafoliacea (PERS. ex S.F. GRAY) PERS. QB : [E],F, I; F: F,[G],J,K; Q C: D ,F,I; AF : I ; QF: I Tremella lutescens PERS. Tremella lutescens (PERS. ex PERS.) FR. QC : I; QL : I; AF : I Tremella mesenterica RETZ. Tremella mesemerica RETZ. ex HooK. QB : I; F : I; QC : I; QL : I; AF : [D ],I; QF : I Tremella tubercularia BK. T rem el/a tubercularia BERK. QC : I ; AF : I Trichoglossum hirsutum PERS. Trichoglossum hirsutum (PERS. ex FR.) Boun. AF: A Tricholoma acerbum (FR. ex BULL.) QUÉL. Tricholoma acerbum (BULL. ex FR.) Q UÉL. QC: A; QL : A Tricholoma albobrunneum (FR. ex PERS.) ? Tricholoma ustaloides ROMAGN. (87) QL : A Tricholoma album (FR. ex SCH.) QUÉL. Tricholoma album (SCHAEFF. ex F R.) QUÉL. (88) QC : A; QL : A; AF : A Tricholoma argyraceum (KALCHBR.) SING. Tricholoma argyraceum (BULL. ex FR.) SACC. QC: A (CHEYALL.) SACC. Tricholoma atrosquamosum (CHEY.) SACC. AF : A Tricholoma columbetta (FR.) QUÉL. Tn'clwloma columbetta (FR.) KUMM. QB : A t:l Tricholoma compactum (FR.) KARST. Tricholoma sp. (89) QC: A ~ Tricholoma flavobrunneum (FR.) QUÉL. Tricholoma flavobrunneum (FR.) KUMM. QB : A,O,T ,V; F : A; AF : A en Tricholoma murinaceum (FR.) GILL. Tricholoma sciodes PERS. ex M ARTIN (90) F : A; QL : A ~ Tricholoma orirubens QUÉL. Tricholoma orirubens Q UÉL. Q C: A; QL: A en Tricholoma pardinum QUÉL. Tricho/oma pardinum Q UÉL. Q C: A 'Tl Tn'choloma pessundatum (FR.) QUÉL. Tricholoma pessundatum (FR.) QUÉL. (9 1) AF: A; QF : A 0 (FR.) QUÉL. Triclwloma portentosum (FR.) Q uÉL. QB : A :;:o Tricholoma saponaceum (FR.) QUÉL. Tricholoma saponaceum (FR.) K uMM. QB : A; F : A; QL : A; AF : A m >-3 Tricholoma saponaceum var. atrovirens (P ERS.) Ko. et M DLC. Tricholoma saponaceum var. atrovirens (PERS. ex FR.) AF : A en K oNR. et MAUBL. Tricholoma scalpturatum (FR.) QuÉL. Tricholoma scalpturatum (FR.) QUÉL. QB : A; QC : A; QL : A; AF : A; QF : A g Tricholoma sejunctum (F R. ex Sow .) QUÉL. Tricholoma sejunctum (Sow . ex FR.) Q UÉL. QB : A; QC : A; QL : A; AF : A; QF : A ::c: Tricholoma squarrulosum BRES. Tricholoma squarrulosum BRES. QL: A Tricholoma sulfureum (F R. ex BULL.) QUÉL. Tricholoma sulphureum (BULL. ex FR.) K UMM. QB : A; QC : A; AF : A ~ >-3 Tricholoma terreum (FR. ex ScH.) QUÉL. Tricholoma terreum (SCHAEFF. ex FR.) KuMM. QB : A; F : A; QC : A; AF : A; Q F : A m Tn'choloma ustale (FR.) QUÉL. Tricholoma ustale (FR. ex FR.) KuMM. F : A; QC : A to Tubaria conspersa (FR. ex P ERS.) GILL. Tubaria conspersa (PERS. ex F R.) FAYOD QB : A Tubariaf urfuracea (FR. ex PERS.) GILL. Tubariafurfuracea (PERS. ex FR.) G ILL. QB : A,[D],S,T ; QC : A; AF : A,D a~ Tuban·a pellucida (FR. ex P ERS.) GILL. Tubaria pellucida (BULL. ex FR.) GILL. QC : A ~ 0 Ty lopilus Jelleus (FR. ex BULL.) KARST. Ty lopilus felleus (BULL. ex FR.) KARST. QB : A; F : A c Typhula ery thropus FR. ex PERS. Ty phula ery thropus P ERS. ex FR. AF: A m Ustulina vulgaris T UL. Ustulina deusta (F R.) PETRAK QB : D; F : D ; Q C : [D ]; AF: D V erpa digitaliformis FR. ex PERS. V erpa conica (O.F . M ÜLL. ex S.F . G RAY) P ERS. QC : A Vibrissea truncorum FR. ex ALB. et SCHW. Vibrissea truncorum ALB. et SCHW. ex F R. Volvaria hypopy this (FR.) KARST. V olvariella hy popity s (FR. ex KARST.) M os. AF: S Volvaria media (FR. ex SCHUM.) GILL. Volvarzella media (SCHUM. ex FR.) SING. AF: S Volvaria pusilla (FR. ex PERS.) QUÉL. Volvariella pusilla (PERS. ex FR.) SING. QC : A Volvaria volvacea (FR. ex BULL.) QUÉL. Volvariella volvacea (BULL. ex F R.) SING. QC : A X erula longipes (F R. ex BULL.) MAIRE Oudemansiella longipes (BULL. ex ST-AMANS) M os. (92) QC : A; QL : A,D X y laria carpophila FR. X y laria carpophila (P ERS. ex FR.) FR. AF: C Xyla ria hy poxylon GREY. X y laria hypoxylon (L. ex F R.) GREY. QB : D ,[F,G ]; F : D ,[G]; QC: D ,[F],G ; QL: D; AF : D, E; QF : D X y laria poly morpha GREY. Xy laria poly morpha (PERS. ex FR.) GREY. F : D;AF : D N ..... F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

REMARQUES TAXONOMIQUES

par J. LMIBINON

(1) Cette détermination nous semble assez douteuse, car RIMONT; c'est ainsi que des espèces telles que Lecci1111m Agaricus semotus est typiquement une espèce des bois de roseotinctum WATLI1 G et L. variicolor WATLING, aux­ conifères, surtout sur sol calcareux. A vrai dire, la taxonomie quelles pourraient correspondre diverses mentions an­ de ce groupe des .Minores est encore actuellement assez ciennes de « Bolews ho/opus » en Europe moyenne, n'étaient confuse! évidemment pas distinguées à l'époque. (2) Cette détermination appelle peut-être certaines réserves, ( 10) Manifestement, « Calodon f errugineum • était un cham­ étant donné que Agaricus siZ.vaticus s. str. est un champignon pignon mal connu de F. DARIMONT, qui a laissé sous strictement lié aux conifères. Une confusion avec d'au­ ce nom dans l'herbier de Liège un matériel fort hétérogène. tres espèces, pas toujours bien distinguées à l'époque, L'échantillon auquel il est apparemment fait référence en particulier A. haemorrhoidarius SCHULZER, n'est pas ici (bois de Biron, IO.IX.1951) a été redéterminé par à exclure. R.A. MAAs GEESTERANUS comme Phellodon co11fl11ens (PERS.) (3) Cette espèce correspond-elle à l' Agrocybe paludosa (LANGE) Pouz. Un autre exsiccatum provenant aussi de Biron KiliIN. et RoMAGN., nom que les auteurs récents ont et recueilli le 2.X.1 949, a été identifié par le même spé­ tendance à substituer à celui d'A. sphaleromorpha, dont cialiste comme Hydnellum scrobic11latum (FR. • ex SECR. •) l'interprétation serait difficile? La chose est douteuse, KARST. d'autant plus que le mycotope où l'auteur mentionne ( 1 1) On a désigné sous ce nom plusieurs taxons v01sms, que ce champignon ne concorde pas tout à fait avec l'habitat MAAS GEESTERANUS a tendance actuellement à traiter paludicole attribué à A . paludosa. au rang spécifique, en abandonnant d'ailleurs le nom « Hydnell11m velwinwn » comme ambigu (cf. Hydn. Fungi (4) Signalons, à propos de cette espèce, connue le plus sou­ East. Old World, p. 97, 1971 ). Le matériel belge identifié, vent des mycologues contemporains sous le nom de dans l'herbier de Liège, comme • Calodon veluti1111111 Amanita inaurata SECR., que nous avons choisi de rejeter s. str. • a été généralement redéterminé comme • Hyd­ systématiquement les épithètes, combinaisons et vali­ nellum spongiosipes (PECK) •. dations de SECRETAN. L'argumentation de DEMOULIN (Taxon, 23, pp. 836-843, 1974), considérant que l'auteur ( 12) Il ne fait pas de doute que le concept traditionnel de de la cc Mycographie Suisse • n'a pas utilisé de façon cons­ Cantharellus iubaeformis et de sa var. lwescens recouvre tante le système linnéen de nomenclature binaire, nous également C. infundibuliformis Scor. ex FR. et sa var. paraît en effet convaincante. luiescens (QUÉL.) CORNER, qui se distingueraient sur la base de la coloration du stipe et surtout de la sporée. (5) La synonymie Amanita solitaria sensu auct. gall. = La valeur systématique exacte de ces taxons est pourtant A. strobiliformis (PAUL. ex VrTT.) BERTILLON est établie contestée par certains auteurs et la question serait à re­ en conformité avec les conceptions de BAS (Persoonia, voir; la solution adoptée n'est peut-être pas sans incidence 5, pp. 395 et 519, 1969). L'habitat cité par F. DARIMONT, au point de vue mycosociologique. en chênaie à bouleamc, est pourtant un peu surprenant p Jur cette espèce, que nous connaissons personnellement ( 13) L'espèce de la hêtraie ardennaise prise en considération en Belgique sur des humus de beaucoup meilleure qualité. par l'auteur est bien Chlorosple11i11m aeruginosum au sens strier et non C. aeruginascens (NYL.) KARST., qui aurait (6) Nous ignorons pourquoi F. DARIMONT a maintenu l'au­ éventuellement pu être confondu avec cette espèce. La tonomie de cette forme, mise en synonymie par GILBERT révision d'exsiccata recueillis par F. DARIMONT en Haute lui-même avec « Amanita vaginata var. crocea ». Comme Ardenne montre en effet des dimensions sporales carac­ la systématique de ces amanites de la sect. Vaginaria téristiques de C. aeruginosum : env. 12-14 x 2,5-3 µ.m. n'est pas encore tout à fait clarifiée, le traitement nomen­ clatural adopté pour les différents taxons de cette section (14) Cette indication nomenclaturale repose sur la seule men­ ne peut être que provisoire. tion de CORNER (Ann. Bot., Mém., 1, p.375, 1950) selon laquelle la variété nouvelle qu'il crée correspond au (7) Comme dans le cas précédent, nous voyons mal ce qui cc Clavaria aurantia PERS. ex KARST. '" mais on notera permettrait de distinguer cette variété de Amanita vaginata que ce même auteur (!oc. cit., p. 345) considère que l'on S. Str. peut interpréter ce nom, au sens de BOURDOT et GALZIN, (8) Nous n'avons pas retro:.ivé de documents qui permettent comme Clavulinopsis f uszformis (FR.) CORNER ou de nous faire une idée de l'identité précise de ce cham­ C. pulchra (PECK) CORNER. En fait, ces Clav11linopsis à pignon, appartenant au groupe très difficile de Boletus spores lisses doivent être totalement rétudiés au point de chrysenteron. vue mycosociologique. (9) La présence en Belgique de cette espèce, liée en principe ( 15) Les clavaires de couleur plus ou moins cendrée désignées aux bois de bouleaux riches en sphaignes, surtout de sous ces différents noms nous paraissent constituer un l'Europe septentrionale, est douteuse. La taxonomie groupe de systématique très obscure, celle-ci n'ayant de ce groupe, bien qu'encore imparfaite, a fait de grands guère été éclaircie par les travaux monographiques plus progrès depuis le moment des déterminations de F . DA- ou moins récents. Ni les données de la littérature, ni

212 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

notre expérience personnelle ne nous permettent de (cf. à ce propos MOSER, Schweiz. Zeilschr. Pilzk., 52, reconnaître clairement les divers taxons énumérés par pp. 97-108, 1974). F. DARIMONT. (24) Cette espèce est définie de façon variée par les auteurs ( 16) La remarque générale faite à propos de " Clavaria aurantia » [sensu LANGE = CorLinarius eburneus (VEL.) R. HENRY; est particulièrement d'application ici. Il est bien difficile sensu KÜHN. et ROMAGN. = C. crystallinus FR. (sec. de savoir s'il faut interpréter ce nom comme Clavulinopsis MOSER); ... ]. Il est dès lors difficile d'interpréter sans luteo-alba (REA) CORNER (et var. latispora CORNER) ou ambiguïté cette détermination. C.pulchra (PECK) CORNER, à spores lisses (ce qui est la (25) Donnée très douteuse : Cortinarius gentilis est une espèce conception de BoURDOT et GALZIN entre autres), ou même liée aux conifères et le taxon d'Europe moyenne ne serait comme C. helvola (FR.) CORNER, à spores verruqueuses d'ailleurs pas, selon MOSER, identique au vrai • C. gentilis » (conception de DONK, 1933, par exemple). de Scandinavie. Cette remarque est aussi valable, dans ( 17) C'est très probablement à Clitocybe hydrogramma une certaine mesure, pour d'autres Cortinarius critiques (BULL. ex FR.) K UMM . ( = C. gallinacea sensu RrcKEN) de cette liste, surtout lorsqu'il s'agit d'espèces liées en que se rapporte cette mention, le vrai C. gallinacea n'étant principe aux résineux (C. elegantior, C. guttatus, pas une espèce forestière, mais plutôt un champignon C. licinipes, ... ). des jardins et des endroits herbeux. (26) Selon MOSER, ce champignon ne serait pas le vrai Corti­ ( 18) Cette espèce a été interprétée de façon variée par les narius mucifluus de FRrns, espèce scandinave liée aux auteurs [sensu LANGE = Clitocybe langei SING. ex HoRA; résineux. La nomenclature de ce taxon devrait donc sensu KONR. et MAUBL. = c. dico/or (PERS.) LANGE; ... ] : il être mise au point. est dès lors diffici le d'accorder une confiance absolue à (27) Nom très difficilement interprétable, abandonné par cette détermination. Cette remarque est d'ailleurs vabble, MOSER. Cf. e.a. à son propos : KÜHNER et ROMAGNESI, dans une certaine mesure pour les Clitocybe les plus FI. analyt. Champ. sup., pp. 307 et 316, 1953. criLiques de celle liste ! (28) Cyathus olla est un champignon croissant d'habitude ( 19) D 'après l'habitat indiqué, cette détermination apparaît sur le sol ou parfois sur débris ligneux en stations ouvertes; comme très probablement incorrecte : le vrai Collybia cette écologie cadre assez mal avec les données mycoso­ acervata est en effet une espèce cespiteuse sous conifères. ciologiques de F. DARIMONT. Celui-ci a laissé malheu­ ans doute s'agit-il ici de C. acervaca sensu KoNR. et reusement peu de matériel d'herbier sous ce nom et MAUBL. Collybia erychropus sensu BRES. = Collybia aucun échantillon ne correspond amc relevés présentés; bresadolae (KÜHN. et ROMAG '.) SI 'G. ? une récolte de Tilff (VIII. 1929, coll. J. DAMBLON) était (20) Ce nom est d'interprétation difficile : l'auteur avait sans correctement identifiée, une de Mont-Rigi (X . 1936, doute en vue le • Coprinus fuscescens • tel que représenté coll. J. MoUREAU) est en fait Crucibulum laeve tHuns. par la planche 32 des Icones selectae Fungorum de KONRAD ex REHL.) KAM.BLY. De la forêt de la Vecquée, outre et MAUBLANC, champignon considéré par la suite par du matériel correctement déterminé comme Cyathus ces deux mêmes auteurs (Les Agaricales, Agaricaceae, striatus (Huns.) WILLD. ex PERS., nous avons retrouvé p. 111 , 1948) comme une. forme grêle de C. atramencarius, dans l'herbier de Liège un « Cy athus sp. • (XII. 1941), " à chapeau fuscescent, croissant sur souches de feuillus •. qui est aussi C. striatus, et un « Crucibulum sp. » Mais cet habitat s'accorde mal avec les précisions données (l 8.VII.1942), qui est Nidularia f arcta (ROTH ex PERS.) par F. DARIMONT concernant les mycotopes où ce cham­ FR. (der. V. DEMOULIN). pignon fut observé ... (29) C'est très probablement à Dacrymyces stillatus NEES (21) L'auteur semble avoir confondu cette espèce avec Dermocybe ex FR. que se rapportent ces diverses mentions. sa11g11inea (WULF. ex FR.) WüNSCHE, du moins à en juger « D. deliquescens » est en fait un « nomen dubium », mais d'après les deux échantillons provenant de hêtraies arden­ la plupart des références faites sous ce nom, surtout naises (Membach, Brandchaag; Dochamps, Chayenai) lorsqu'il s'agit de récoltes sur bois de feuillus, corres­ laissés par F. DARIJ\!ONT dans l'herbier de Liège : ceux-ci pondent à D . stillatus; D. minor PECK n'est pas non plus ont en effet été redétcrminés par D . THOEN en 1969 tout à fait exclu (cf. e.a. REm, Trans. Brit. /\fyc. Soc., comme • Cortinarius sa11gui11eus • (cf. à propos des critères 62, pp. 449-473, 1974). de déterminaLions sur exsiccata: Nat. belges, 51, pp. (30) La majeure partie du matériel de Dasyscyphus laissé 148-154, 1970). par F . DARIMONT dans l'herbier de Liège a été revue (22) La synonymie Corcinarius collinitus sensu auct. plur. en 1971 par le mycologue américain J.H. HAINES. Voici (c.a. KONR. et MAUBL.) = C. trivialis LANGE nous paraît la correspondance des déterminations : indiscutable, compte tenu de la tradition mycologique francophone à l'époque de la rédaction du mémoire, Dasyscypha brwmeola : pas de matériel conservé des précisions mycosociologiques apportées et du fait sous ce nom. que C. Lrivialis ne figure pas dans la liste originale de D. brunneola. var. fagicola : un échantillon recueilli F. DARIMONT. le 17.V. 1945, sur feuilles mortes de hêtre, dans la forêt de la Vecquée a été réidentifié Dasyscyphus niveus (HEDW. (23) Cette déterminaLion appelle les plus nettes réserves ex Fr.) SACC. compte tenu des progrès considérables accomplis, depuis le moment de la rédaction de ce mémoire, dans la systé­ D. echinulata : un échantillon récolté dans l'Acereto­ matique du groupe de « Cortinarius cùmamomeus ». Cela Fraxinetum de Royseux (Vierset-Barse), le 3.VI.1 95 ! , est d'autant plus vrai que Dermocybe croceifolia semble était correctement identifié, le nom Dasyscyplzus minu­ lié exclusivement aux bois de conifères et que de plus cissimus (CROUAN) LE GAL représentant une simple mise le D. croceifolia au sens de MOSER, 1953 et 1955 est en au point nomenclatura!e. fait D. malicoria (FR.) RICK., dont l'écologie est d'ailleurs D. virginea: le m atériel conservé sous ce nom s'est assez analogue. Dans les chênaies silicicoles de la région révélé hétérogène: un échantillon de la forêt de la Vecquée liégeoise, nous avons l'impression d'avoir, personnel­ (20.VI.1942) et un de l'Acereto-Fraxinctum de Royseux lement, observé plutôt D. cimiamomea (L. ex FR.) WÜNSCHE (3.VI.1951) corres;iondent bien à Dasyscyphus virgineils

213 F. DARIMONT. RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

S.F. GRAY; un autre de la Vecquée, sur brindilles (37) Cette espèce a été mise en synonymie par DISSING ( 17.V. 1945), a été réidentifié comme D . niveus (HEDW. (Dansk Bot. Arch., 25, 1, p. 10 1, 1966) avec H. lacunosa, ex FR.) SACC.; un dernier, toujours de même provenance mais elle continue à être tenue pour distincte par certains (30.V. 1942), sur débris de feui lles, s'est révélé être D. auteurs (e.a. DE NIS, Brit. Ascom., p. 8, 1968). pudibundus (QuÉL.) SACC. (38) Lorsqu'on se reporte à la littérature mycologique dis­ Dasyscypha sp. et H elotiwn pygmaeum : trois autres ponible au moment des déterminations faites par l'auteur, échantillons recueillis sur brindilles et racines dans la il est bien difficile d'interpréter sa ns ambiguïté les noms forêt de la Vecquée ont été identifiés comme Dasyscy phus d' Hygrophorus cossus, H . eburneus et H. melizeus. Ce dernier pygmaeus (FR.) SACC.; deux d'entre eux (28.VI. 1942 et est-il vraiment l'espèce rare, à chapeau finement pubescent 10.V.1945) figuraient en herbier sous le nom d'« H elotium à l'état jeune et qui serait liée au bouleau selon MOSER? pygmaeum >>, le dernier (28.VI.1942 également) sous celui On peut en douter, quand on sait que l'H . melizeus sensu de Dasyscypha sp. RrcK. serait H . cossus au sens de MOSER, qui appelle de la sorte l'espèce connue des mycologues français comme (3 1) Plusieurs exsiccata laissés dans l'herbier de Liège par H . chrysaspis M ÉTROD . Quant à l'H. cossus de beaucoup l'auteur sous le nom de Deconica inquilùza et provenant d'auteurs français (BOUDIER, KONRAD et MAUBLANC, ... ), de la forêt de la Vecquée ainsi que de la fange du Rouge ce serait en fait l'H. eburneus de K üHNER et ROMAGNESI Ponceau (plateau de Saint-Hubert) ont été examinés en ainsi que de M OSER ! 1974 par le mycologue mexicain G. GuzMAN; celui-ci les a redéterminés comme étant Psilocybe crobula (FR.) (39) La «var. roseipes » de Camarophyllus virgi11eus serait vrai­ M . LANGE ex SING. Il a également confirmé cette déter­ semblablement la simple résultante d'une action bac­ mination pour du matériel identifié par F. DARIMONT térienne, connue chez plusieurs hygrophores, particuliè­ comme Deconica crobula. rement du genre Camarophyllus (cf. DENNIS, 0RTON et HoRA, New Check List Brit. Agar. a. Boleti, p. 21 1, 1960). (32) Nom d'interprétation difficile, car le Crcpidotus pubescens (40) Il s'agit apparemment d'un « nomen nudum », ou plutôt de BRESADOLA ne paraît pas être le même champignon d'un «lapsus calami » de la part de F. DARIMONT. que celui de LANGE ou de KÜHNER et ROMAGNESI; on trouve dans la littérature des confusions notamment (41 ) Nous ignorons pour quelle raison l'auteur a • ressuscité • avec C. luteolus (LA.i\IBOTTE) SACC. et C. herbarum (.PECK) le nom Inocybe plumosa, abandonné dès la monographie SACC. [qui serait, selon la flore de MOSER, identique au de HEIM ( 1931 ) et apparemment inconnu des mycologues Pleurotellus hypnophilus (BERK.) SACC.) (cf. e.a. DENNIS, modernes. Vraisemblablement faut-il l'interpréter au 0RTON et HoRA, New Check List Brit. Agar. a. Boleti, sens de la planche 103 des Icones selectae Fungorum de p. 59, 1960). KONRAD et MAUBLANC, qui représente « !. ovatocystis • ( = [. /anuginosa) (cf. KONRAD et MAUBLANC, Les (33) Ces mentions de Galerina marginata sur bois de feuillus Agaricales, Agaricaceae, p. 248, 1948). sont assez surprenantes, ce champignon étant en principe lié aux conifères; ces données pourraient naturellement ( 42) C'est apparemment à Lactarius obscuraws ( = L. cyathufa se rapporter à des espèces voisines, non ou mal distin­ auct. p.p.) qu'il faut rapporter cette mention, le vrai guées à l'époque des déterminations de F. DARIMONT, L. cyathula, au sens de MOSER par exemple, étant un notamment G. unicolor (FR.) SING. (mentionné cependant champignon qui croîtrait plutôt dans les hauts-marais dans la liste originale de l'auteur, mais, assez curieusement il sphaignes. d'ailleurs, sous le nom de Pholiota unicolor) et G. autumnalis (43) On sait qu'une série de taxons différents ont été confondus (PECK) SMITH et SING. Il est aussi évident que les grands sous le nom de Laciarius deliciosus s.1. Ce n'est que tout progrès accomplis récemment dans la taxonomie des récemment que la systématique de ce groupe a commencé Galerina (SMITH et SINGER, BARKMAN, ... ) rendent néces­ à s'éclairer quelque peu. En Haute Belgique, nous croyons saire une nouvelle étude de ce genre dans la dition. connaître tant qu'à présent : L. deierrimus GRôGER (le « lactaire délicieux » apparemment le plus répandu dans (34) Nom d'interprétation difficile, car utilisé dans des sens la dition), L. deliciosus f. rubescens A. SCHMITT, L. hemi­ assez variés dans la littérature. Il est peu probable qu'il cyaneus ROMAG N. et L. semisanguij/uus HEIM et LECL. s'agisse de l'H ebeloma longicaudum au sens de BRUCHET, qui est une espèce typique des bois tourbeux de (44) C'est manifestement dans un sens large qu'il faut com­ bouleaux riches en sphaignes; peut-être ce champignon prendre ce nom de Lactarius fuliginosus, puisque F. correspond-il plutôt, en partie, au moins à H . velutipes DARIMONT ne distinguait pas, à l'époque, des espèces telles BRUCHET, espèce des bois feuillus de plaine? (cf. BRUCHET, que L. pterosporus ROMAGN., L. rugùzosus R01\1AGN. et Bull. Soc. linn. Lyon, 39, suppl. 6, 132 pp., 1970). L. azoniles BULL. ex FR. (qui est le Lactarius Juliginosus de nombreux auteurs !). (35) H elotium tuba, basé sur Peziza tuba BOLT., est une espèce (45) Dans la tradition mycologique francophone de l'époque d'interprétation très douteuse (cf. DENNIS, Persoonia, (cf. e.a. KONRAD et MAUBLANC, 1952; KÜHNER et 3, pp. 29-30, 1963). Le matériel d'herbier laissé par F. DARIMONT sous ce nom paraît correspondre à ROMAGNESr, 1953), la synonymie Lactarius i11sulsus auct. = L. Hymenoscyphus calyculus (Sow. ex FR.) PHILL. s.I. [incl. gal!. non (FR.) FR. acerrimus BRITZ. (c'est-à-dire H. serotinus (PERS. ex FR.) PHILL.). le « lactaire zoné ,, à basides bisporiques et grosses spores) nous paraît assez évidente. (36) H elvella exarata GILL. est mis en synonymie par BOUDIER ( 46) Le vrai Lactarius picinus est une espèce des pessières avec H . venosa QUÉL. (devenu H . queletiana SACC. et des montagnes; la détermination de ce champignon observé TRAV.), mais le nom de GILLET n'apparaît pas dans la en chênaie calcicole thermophile est de toute évidence monographie de DrSS ING (Dansk Bot. Arch., 25, 1, 1966). incorrecte; F. DARIMONT lui-même avait d'ailleurs quelque Le matériel recueilli par F. D ARIMONT et conservé dans doute quant à son exactitude (cf. par exemple p. 119, l'herbier de Liège sous le nom de H. exarata (Royseux; où il écrit « L. cf. picinus » !). Peut-être cette mention Wavreille) a été réidentifié en 1966 par R.A. MAAS correspond-elle à L. fuliginosus (FR. ex FR.) FR. sensu GEESTERANUS comme H. lacunosa AFz. ex FR. MOSER [ = L. speciosus (LANGE) ROMAGN.)?

214 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

(47) A l'époque des déterminations faites par l'auteur, il est au moment des relevés mycosociologiques qu'il effectuait. clair que deux espèces étaient confondues sous le nom de On peut évidemment, d'après le matériel laissé par l'auteur Lactarius piperaius: L. piperaius (L. ex FR.) S.F. GRAY dans l'herbier de Liège et entièrement rétudié par (sensu ROMAGN., MOSER, ... ) ( = L. glaucescens CROSSL.) DEMOULIN (Bull. j ard. Bot. nat. Belg., 38, pp. 50-88,1968), et L. pergamenus (SWARTZ ex FR.) FR. considérer comme correctes les mentions de Lycoperdon ( 48) Il est clair que le concept de Lepiota acutesquamosa, tel perlatum (sub nom. L. gemmatum et L. perlatum), de qu'il est utilisé ici, recouvre à la fois L . acutesquamosa L. pyriforme ainsi que, dans une certaine mesure, de (WEINM.) KUMM. s.str. et L. aspera (PERS. ex FR.) QUÉL. Calvatia utriformis (sub L. coelatum) et de C. excipuliformis ( = L. acutesquamosa var. furcata KüHN.); d'après notre (ainsi que, bien entendu, de Langermannia gigantea). expérience, ce dernier taxon est de loin le plus fréquent Les autres déterminations de l'auteur appellent les com­ dans la dition. A noter que si on considère que les deux mentaires suivants : t:ixons doivent plutôt être traités comme des variétés, Lycoperdon echinatum : un échantillon (Modave, c'est l'épithète "aspera • qui est prioritaire au rang spé­ Acereto-Fraxinetum) était correctement identifié, un autre, cifique. provenant d'Esneux, est en fait Calvatia excipuliformis; ( 49) L'interprétation de Lepiota gracilema et L. mastoidea est les données mycosociologiques faisant état de l'existence assez variée d'un auteur à l'autre. La correspondance dans la chênaie silicicole de cette espèce, qui parait bien taxonomique et nomenclaturale donnée ici, avec quelque liée à des humus de bonne qualité, sont très suspectes : réserve, implique que F. DARIMONT ait soigneusement une confusion avec L. f oetidum BoNORD. est fort possible. suivi le concept de KONRAD et MAUBLANC (Les Agaricales, L. f urfuraceum : pas d'exsiccata figurant sous ce Agaricaceae, p. 76, 1948), différent par exemple de celui nom; son interprétation est fort problématique. du texte de la pl. 10 des Icones selectae Fungorum de ces L. nigrescens : le seul échantillon appelé de la sorte auteurs (cf. à ce propos ÜRTON, Tra11s. Brit. Aifyc. Soc., par F. DARIMONT, et provenant effectivement d'un coupe­ 43, pp. 283-284, 1960; DEN IS, ÜRTON et HoRA, New feu dans la forêt de la Vecquée ( l 7.XI.1940), est en fait Check List Brit. Agar. a. Boleti, pp. 98-99, 1960). L. umbrinum PERS. ex PERS. (50) Nous avons préféré utiliser pour cette espèce, qui est L. umbrinum : pas d'exsiccata sous ce nom, ce qui le Lepiota na11cina de la plupart des auteurs (LANGE, rend aussi très douteuses les données mycosociologiques RICKEN, KONRAD et MAUBLANC, KüHNER et ROl'.lAGNESI, ...), relatives à cette espèce interprétée anciennement dans le nom de L. leucothites (VITI.) ÜRTON, car le L. naucina des sens assez divers. au sens de LOCQUIN est manifestement un autre cham­ Par ailleurs, sous le nom de Lycoperdon sp., figu­ pignon, de même que le L. naucina au sens de MOSER, rent en herbier une série d'échantillons qui relèvent qui s'identifie à L. mbalba KüHN. ex ÜRTON; de ce fait notamment des espèces suivantes, non signalées par l'auteur dans ses relevés mycosociologiques : l'épithète • naucina » parait bien, malheureusement, être devenue un " nomen confusum •. Bovisia pusillifonnis (KREis.) KRE1s. : Modave, (51 ) Cette espèce est très probablement synonyme de Acereto-Fraxinewm, IO.IX.1950. Clitocybe flaccida (Sow. ex FR.) KUMM. Lycoperdon molle PERS. ex PERS. : Han-sur-Lesse, Grande-Tinaimont, Querceto-Lithospennetum, 24.IX.1950. (52) L'unique échantillon recueilli par F. DARIMONT et iden­ PERS. : Modave, AcerelO­ tifié « Helvella a/bel/a • dans l'herbier de Liège (Vierset­ Fraxinetum, JO.IX.1950. Barse, Royseux, Acere10-Fraxine111m, 27. VIII.1950) a été redéterminé en 1967 par R.A. MAAS GEESTERANUS comme (57) Le traitement taxonomique du genre Aiforchella est très Helvella steve11sii PECK. variable d'un auteur à l'autre. Même actuellement, les (53) Ces données relativement nombreuses concernant mycologues sont loin de s'entendre à cet égard. Le système Tyromyces caesius croissant sur feuillus sont quelque adopté par F. DARIMONT se situe plutôt dans la tradition peu surprenantes. T. caesius est en effet un champignon « pulvérisatrice » de BoumER, encore illustrée par exemple se développ:int principalement sur conifères et plutôt en 1955 par BRIDB (Bull. Soc. Hist. nat. Doubs, Suppl. l, rare sur bois de feuillus. Peut-être certaines confusions 8 pp.). Il s'oppose à celui d'auteurs comme MAAS GEESTERANUS (Wei. M ed. Kan. Natuurh. Ver., 69, sont-elles à craindre, éventuellement avec l'espèce récem­ ment décrite T. subcaesius A. DAVID encore que celle-ci pp. 32-35, 1967), qui ne reconnaît aux Pays-Bas que deux semble avoir été confondue surtout avec d'autres polypores espèces : Morchella elata FR. et Aif. esculenta L. ex ST-MlA s. Entre ces sysrèmes, existent des prises de plutôt qu'avec T. caesius (cf. JAHN, l'\lestf. Pil::br., 9 position plus ou moins intermédiaires, telle celle d'IMBACH pp. 94-96, 1973). (Unsere Morcheln, 62 pp., 1968). (54) Les données de l'auteur relatives à cette rare espèce sont Le matériel laissé dans l'herbier de Liège par manifestement erronées. Le matériel laissé par F. DARil\!ONT est insuffisant pour se faire une idée précise F. DARIMONT, en majeure partie revu par H . JAHN, n'ap­ de l'identité de chacune des morilles qu'il signale. Deux partient pas du tout au genre Tyromyces mais correspond à remarques peuvent cependant être formulées : de petites formes de Trametes versicolor (L. ex FR.) PILAT ou éventuellement de T. hirsl//a (WULF. ex FR.) PILAT En premier lieu, l'opportunité de traiter comme espèces [f. fibula (FR.) PILAT]. les J\II. conica PERS. ex PERS. et M . elata FR. reste fort douteuse; bien plus, F. DARIMONT semble même avoir (55) • Tyromyces lacteus » s.l. représente un groupe taxono­ occasionnellement attribué des échantillons à ce groupe mique difficile, où trois espèces sont susceptibles d'avoir alors qu'ils relevaient de celui de M. esculenta s.l.; il faut été confondues : T. clzioneus (FR.) DONK, T. lacteus (FR.) d'ailleurs constater que MAAS GEESTERANUS range M. conica MURR. s.str. et T. tephroleucus (FR.) DONK. La question, dans les synonymes de M. esculenia. qui commence à s'éclaircir en Europe centrale et septen­ En second lieu, pour ce qui est des trois ta.xons énu­ trionale, reste à étudier dans nos régions (cf. e.a. à ce mérés relevant du groupe de M . esculenta, nous les avons, propos JAHN, West/. Pilzbr., 9, pp. 89-94, 1973). sans grande conviction, traités comme des variétés; la (56) Il est clair que F. DARIMONT connaissait mal les Lyco­ «var. umbrina », au moins telle que conçue par l'auteur, pcrdaccae, cc qui est bien compréhensible si on se reporte nous semble pourtant de valeur systématique particu­ à la littérature à sa disposition pour leur détermination lièrement suspecte.

215 F. DARIMONT. RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

(58) Nous ignorons pourquoi et dans quel sens l'auteur a Il est possible que le nom de P. atricapillus "(BATSCH ressuscité ce nom de "Mycena echinipes >>, abandonné ex SECR .) SrNG. '" utilisé par un certain nombre de myco­ par les mycologues contemporains et déjà simplement logues contemporains, doive être adopté, mais la validation cité par KüHNER (Le genre Mycena, p. 669, 1938) dans du nom de BATSCH ne peut toutefois être attribuée à sa liste des espèces insuffisamment connues ou de SECRETAN, mais à un autre auteur, que seule u ne analyse position systématique incertaine. détaillée de la littérature devrait sans doute permettre de découvrir (cf. à ce propos D EMOULIN, Taxon, 23, (59) Le nom d'Omphalia scyplioides, souvent mis en syno­ p. 839, 1974). nymie avec Pleurotellus mutilus, est d'interprétation difficile : suivant les conceptions, il s'applique à deux (65) On peut se demander dans quelle mesure le champignon champignons leucosporés différents ou bien à une espèce désigné ici sous le nom de Plweus luteomarginatus ne rhodosporée. D'après les échantillons du bois de la Vecquée correspond pas plutôt au P. leoninus au sens de FAYOD, laissés par F. DARIMONT dans l'herbier de L iège (20 et LANGE, KÜHNER, ... , espèce pour laquelle le nom nouveau 28.VI.1942), il s'agit d'un petit champignon plus ou de P. f ayodii DAMBLON, DARIMONT et LAMBINO N a été moins pleurotoïde, croissant typiquement dans les bruyères. proposé : cf. à ce propos LejewlÎa, 20, p. 74, 1958 et 21 Les quelques spores péniblement retrouvées dans ce p. 93, 1959. matériel assez mal conservé sont inun atures, mais elles (66) Cette détermination est un peu surprenante, puisque semblent néanmoins permettre une identification comme Pluteus plautus, dans le sens précisé, paraît être une espèce Gerronema josserandii SING. [ = Pleurotus mutilus (FR.) liée aux souches et bois de conifères. GILL. sensu Joss., KÜHN . et RoMAGN., ... ; = Omphalina (67) Compte tenu de l'habitat indiqué et en accord avec l'ob­ mutila (FR.) ÜRTON]; celle-ci s'accorde bien avec les données servation précédente, il est bien peu probable que ce écologiques présentées. champignon puisse être rattaché à Plweus plautus (60) Le nom de Panaeolus campamtlatus (BULL. ex FR.) QUÉL. (WE!NM.) GILL. a été utilisé dans un sens tellement variable dans la lit­ (68) A propos de ce traitement taxonomique et nomencla­ térature mycologique que nous n'os::ms pas établir une tural, acruellement classique, cf. e.a. JAHN, Westf. Pilzbr., synonymie rigoureuse. Le traitement taxonomique 4, pp. 29-32, 1963, et Schweiz. Zeitsclzr. Pilzk., 47 lui-même est bien fluctuant et nous n'avons pas l'impres­ pp. 224-227, 1969. L'examen du matériel représentatif sion que la récente monographie de ÜLA'H (Rev. Mycol., laissé par F. DARIMONT dans l'herbier de Liège montre M ém., 10, 273 pp., 1970), basée sur un matériel réduit la conformité de la synonymie ainsi établie. Quant aux et où on cherche en vain une analyse sérieuse des concepts taxons infraspécifiques reconnus par l'auteur au sein des auteurs et de l'iconographie publiée antérieurement, de " Polypore/lus arcularius », ils paraissent bien dépourvus met un terme atLx controverses quant à l'acception et de valeur systématique; c'est le cas notamment des échan­ à la délimitation des espèces. Pour mémoire, cet auteur tillons nommés •var. agariceus •, qui ne correspondent met en synonymie P. campanulatus et P. papilionaceus pas à cette variété, au moins au sens de BoURDOT et GALZIN (BULL. ex FR. ) QUÉL. (laquelle est Polyporus anisoporns DEL. et MONT. (61 ) Eu égard à la documentation disponible à l'époque, l'auteur P. arcularius sensu KREISEL, nom. confus. : cf. JAHN, a dû rencontrer d'incontestables difficultés pour la déter­ J969, pp. 225-226), mais appartiennent simplement à mination des Phellinus résupinés. Ce n'est en vérité que P. brumalis sensu KREISEL, espèce très fréquente en Eu­ grâce à l'étude de JAHN, en 1967 (Westf. Pilzbr., rope moyenne. 6, pp. 37- 124), que la question s'est définitivement (69) Un matériel assez abondant nommé « Polyporellus varius • éclaircie; aussi des notes telles celles de DAMBLON, et «P. nummularius • a été laissé par l'auteur dans l'herbier DARIMONT et LAMBINON, signalant " Ph. ferruginosus » de Liège. Ces collections ont été revues par H. JAHN à et " Ph. laevigatus » (L ejeunia, 21, pp. 79-80, 1959), doivent­ l'occasion de l'étude que cet auteur a consacré à ce group ~, elles aussi être corrigées. En fait le Phellinus résupiné principalement à Polyporus melanopus PERS. ex FR. et répandu en Haute Belgique est Ph. ferreus (P ERS .) BoURD. P. badius (PERS. ex S.F. GRAY) SCHWEIN. (ll'les1f. Pilzbr., et GALZ., fréquent notamment dans divers types de chê­ 9, pp. 50-60, 1973). Les conclusions de cette révision naies et de hêtraies, sur Quercus, Carpinus, Cary/us, Pagus, ... sont essentiellement les suivantes : · Ph. contiguus (PERS. ex FR.) PAT. est une espèce ther­ La majeure partie de ce matériel est correctement mophile certainement très rare en Belgique et non repré­ déterminée, s'identifiant donc bien à P. varius, ou à sa sentée dans le matériel laissé par F. DARIMONT. Quant à a var. numularius », qui n'est sans doute qu'un écophène Ph. ferruginosus (ScHRAD. ex FR.) PAT., c'est aussi un de taille réduite croissant sur petits débris ligneux. poré peu banal dans la dition; un seul échantillon recueilli L es échantillons provenant de la forêt de la Vecquée par F. DARIMONT (Ferrières, pommier mort, 23.III.1940), n'appartiennent cependant pas à cette espèce; deux de revu par H. JAHN en 1965, peut lui être rapporté, mais ceux-ci (21.V.1942 et 6.Vl.1942) représentent des exem­ il ne correspond de toute évidence pas à une récolte plaires plus ou moins aberrants de P. ciliallls FR.; un effectuée dans le cadre des relevés mycosociologiques de l'auteur. troisième (27 .X.1945) a été redéterminé comme P. melanopus PERS. ex FR. (62) Cette détermination appelle de nettes réserves. Phellinus torulosus (PERS.) BoURD. et GALZ. paraît une espèce bien (70) " Espèce » de valeur systématique très douteuse, au moins rare en Belgique et les deux exsiccata laissés par telle qu'elle est conçue ici : sans doute simple variété F. DARIMONT sous ce nom (bord de la Hoëgne, sur chêne, ou même forme stationnelle de Col1ricia pere1111is (L. ex 26.III.1937; Les Avins, bois de Bassin, 26.XII.1948) FR.) MURR.; l'habitat indiqué est d'ailleurs le même que sont en fait Ph. ferreus (PERS.) BoURD. et GALZ. (det. celui mentionné pour cette espèce. H . JAHN, 1965). (71) Il est difficile de préciser si cette détermination corresço:id (63) Voir l'observation n. 33. réellement à Psilocybe sarcocephala (FR.) SING., ou plutôt à P. spadicea (SCHAEFF. ex FR.) SJNG., ce qui nous paraît (64) L'épithète " cervinus >>, apparemment illégitime, est main­ à la réflexion plus vraisemblable. Ces deux " espèces » tenue ici de façon provisoire pour cette espèce, en attendant (pour autant d'ailleurs qu'elles soient vraiment distinctes) une mise au point de la part d'un spécialiste des Pluteus. ont été en effet bien des fois confondues dans la littéra-

216 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

tuœ; cependant, si F. DARIMONT a suivi exactement européens à S . subtomentosum PouzAR, a été revu par le concept de KONRAD et MAUBLANC (notamment p l. 45 H . JAHN en 1969 : il s'agit simplement de S. hirsutum des Icones selectae F ungorum), celui-ci paraît bien cor­ (WILLD. ex FR.) S.F. GRAY. D 'un point de vue écolo­ respondre à P. spadicea ! gique d'ailleurs, S . subtomentosum, qui ne semble pas (72) Aucun spécimen correspondant à ses relevés mycoso­ connu jusqu'ici de Belgique mais qui pourrait cependant ciologiques n'a été laissé dans l'herbier de Liège par y exister, est une espèce présentant un optimum accusé F. DARIMONT. N ous craignons la possibilité d'une confusion dans les aulnaies et autres forêts alluviales (cf. e.a. JAHN, avec d'autres espèces résupinées hydnoïdes, notamment \Vestf. Pilzbr., 8, pp. 91 -93, 1971). Hyphoderma radula (FR.) DONK, Hyphodontia quercina (80) Stereum insignitwn est un champignon thermophile (F R.) John ERI KSS., ... (cf. e.a. JAHN, \Vestf. Pilzbr. , 7, inconnu en Belgique (cf. e.a. JAHN, \Vestf. Pilz br., 8, pp. 11 3-1 44, 1969). pp. 93-94, 1971); le matériel rapporté à cette espèce par (73) Ce nom est sans doute à prendre au sens large; en effet, F . DARIMONT correspond sans le moindre doute à une au m oment des déterminations de l'auteur, il ne semble forme de grande taille de S . hirsutum (WILLD. ex FR.) pas qu'apparaissait déjà très clairement l'opportunité S.F. GRAY. de distinguer plusieurs espèces vernales voisines à côté (8 1) Plusieurs échantillons (dont une récolte de la forêt de d'Entoloma clypeatum (L. ex FR.) KuMM. s.str. : E. sepium la Vecquée, 18.VII.1942) ont été laissés par l'auteur (NOULET et DASSIER) RICHON et RoZE, E . sa1111dersii dans l'herbier de Liège sous Je nom de « Stereum spadiceum "· (FR.) SACC., ... Ils ont été revus en 1969 par H. JAHN: il ne s'agit en (74) Il semble bien que le traitement taxonomique Je plus aucune façon de Lopharia spadicea ( = Stereum spadiceum rationnel des rhodophylles consiste à les grouper en un sensu PERS.), mais de S . gausapatum (FR.) FR. ( = S. genre unique, pour lequel le nom de Rhodoplzyllus est spadiceum sensu FR.) ou même de vieux carpophores malheureusement illégitime et doit être remplacé par de S. hirsutum (WILLD. ex FR.) S.F. GRAY. E111oloma (cf. e.a. HESLER, Bcih. Nova Hedw., 23, pp. 9-12, (82) L e:: matériel laissé par l'auteur sous le nom de « Stereum 1967). Certaines combinaisons dans ce genre ne paraissent sulphuratum n a été redéterrniné par H . J AHN en l 969 : cependant pas encore publiées; nous ne les avons pas dans la majorité des cas, cette identification s'est révélée introduites ici, laissant ce soin à des spécialistes des exacte [S. sulphuratum sensu PILÂT = S . rameale (PERS.) rhodophylles, qui connaîtraient bien les espèces en question FR.]; quelques récoltes de S . hirsutum (WILLD. ex FR.) et auraient fait les recherches bibliographiques appro­ S.F. G RAY figuraient pourtant en herbier sous ce nom. fondies qu'implique l'établissement de telles combinaisons. Il convient donc de considérer avec une certaine prudence (75) A propos de la synonymie Russula emetica var. longipes les données mycosociologiques présentées ici. sensu ROMAGN., 1945 R. mairei SING., cf.e.a. (83) Compte tenu de l'époque des déterminations, il semble ROMAGNESI, Russules Eur. et Afr. du Nord, pp. 399, bien qu'il faille prendre ce nom dans un sens relativement 411 et 956, 1967. large, incluant non seulement Tephrocybe ambusta (76) On sait qu'il est difficile d'interpréter sans ambiguïté (FR. ex FR.) D ONK s.str. mais aussi T . carbonaria (VEL.) les données anciennes relatives à • Russula subfoetens ., DONK ( = Lyophyllum sphaerosporum KÜHN. et RoMAGN.). par suite de confusions fréquentes avec d'autres espèces (84) Assez curieusement, il semble que Py cnoporus cinnabarinus de la même section, notamment R. farinipes ROMELL. (JACQ. ex FR.) KARST. ait été un champignon pratiquement Les données de F. DARIMONT n'échappent évidemment inconnu de l'auteur. Les deux seuls échantillons de pas à cette règle. La même remarque pourrait être faite • Trametes cinnabarina " recueillis à l'époque de ses à vrai dire pour d'autres russules de cette liste, notamment recherches mycosociologiques et conservés dans l'herbier R. laurocerasi, R. emetica, ... de Liège sont en fait Hapalopilus nidulans (FR.) KARST.! (77) L'auteur avait une conception très vague de • Sclerodenna (85) La mention en Belgique de cette rare espèce de polypore verrucosum ,,, comme en témoigne b. redétermination est manifestement erronée. Le seul échantillon laissé du matériel laissé par lui sous ce nom dans l'herbier de sous ce nom par F. DARIMONT dans l'herbier de Liège Liège (cf. DEMOULIN, Bull. Jard. Bot. 11at. Belg., 38, (Fraipont, brindilles de chêne, 13.X .1940) est une forme pp. l 1-22, 1968). Celui-ci appartient en fait aux espèces très réduite d'un « Coriolus n, probablement Trametes suivantes : versicolor (L. ex FR.) PILÂT. S. verrucosum BULL. ex PERS. sensu GREv. : (86) Cette forme à chapeau vivement coloré a été nommée Han-sur-Lesse, Grande-Tinaimont, Querceto-Lithosper­ f. vitellina (VEL.) PILÂT ( = Polyporus vitellinus VEL., mecum, 19.VIII.1951. 1922) par PILÂT (Atl. Champ. Eur., 3, p. 362, 1939), S. areolatum EHRENB. : Esneux, Beaumont, nom adopté dans certains ouvrages récents (e.a. DoMANSKI, 12.IX.1945; Werbomont, sol argileux, 25.XI.1950. OR.Los et SKIRGIEtt.o, Grzyby, 3, p. 222, 1967). Il est S. bovista FR. : Modave, Royseux, Acerc10-Fraxi11etu111, clair cependant qu'au rang de forme, c'est l'épithète 3.IX.1950. «jlavo-aurea » qui est prioritaire et que dès lors la com­ S. cf. ccpa PERS. (récolte immature) : Seraing, bois binaison suivante devait être établie : de la Vecquée, 19.IX.1942. Trametes versicolor (L. ex FR.) P ILÂT f. ftavo-ai1rea (78) " Sc/eroti11ia capillipes (QuÉL.) SACC. • paraît un cham­ (KoNR. et MAUBL.) LAMBINON, comb. nov. pignon assez mystérieux, pratiquement inconnu des mycologues contemporains, qui croîtrait sur des joncs Basion. : Coriolus versicolor (L. ex FR.) QUÉL. f. (cf. GRELET, Rev. Mycol., 13, p. 124, 1948). Il nous semble ftavo-aureus KoNR. et MAUBL., Icon. sel. Fung., t. 438, 1924. difficile d'interpréter exactement cette donnée de (87) Compte tenu des indications mycosociologiques de F. DARIMONT, compte tenu du fait que nous n'avons l'auteur, on peut sans doute interpréter le nom • Tricholoma retrouvé aucun échantillon correspondant dans l'herbier albobrwmeum » dans le sens de HEIM et de LE GAL : de Liège. c'est-à-dire T. usta/oides RoMAGN., dont BON (Bull. Soc. (79) Le matériel laissé par F. DARIMONT sous le nom de Mye. Fr., 83, pp. 328-329, 1967) écrit que «c'est ce qu'on " Stereum f asciatum >>, qui correspond au sens des auteurs peut appeler l'« albobrunneum des feuillus ».n!

217 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES

(88) Ce nom de « Tricholoma album • doit manifestement (91 ) Cette détermination es t un peu surprenante, puisque être pris dans un sens assez large, dans un groupe dont Tricholoma pessundatum est typiquement un champignon le traitement systématique est assurément difficile et lié aux conifères. La présence de ceux-ci à l'état plus peut-être encore imparfait. La distinction de plusieurs ou moins dispersé dans certains sites étudiés par taxons au sein du « Tricholoma album s.J. " a manifestement F. DARIMONT est évidemment possible; en témoigneraient des incidences m ycosociologiques non négligeables notamment des mentions comme celles de T. atrosquamosum, [cf. e.a. BON, Bull. Soc. Mye. Fr., 85, pp. 485-489, 1970, T. terreum et T. squarrulosum. Il reste que, dans ces circons­ et Doc. Mye. [Lille], 4 ( 14), pp. 77-84, 1974] . tances, ces données mycosociologiques doivent être (89) Espèce friesienne très critique, généralement ignorée considérées avec circonspection. Une autre hypothèse des mycologues contemporains (cf. e.a. KüHNER et serait une confusion, au m oins partielle, de T. pessundatum ROMAGNESI, FI. anal. Champ. sup., p. 159, 1953) : nous avec d'autres espèces telles que T. populinum LANGE n'avons pas d'idée précise quant à l'identité exacte du (cf. e.a. BoN, Bull. Soc. Mye. Fr., 83, pp. 332-333, 1967). champignon nommé ainsi par F. DARIMONT. (92) Les exsiccata laissés par F. D AR !MONT sous Je nom de (90) C'est manifestement dans Je sens de Tricholoma sciodes « Xerula longipes • (Han-sur-Lesse; Ben-Ahin, ravin de qu'il faut interpréter le nom de « T. murinaceum » utilisé Solières; Marche-les-Dames, vallée de la Gelbressée) par l'auteur. On peut même se demander s'il ne serait n'appartiennent pas à cette espèce, mais à Oudemansiella pas judicieux de reprendre cette dernière épithète frie­ badia (QUÉL.) Mos.; les dimensions des spores sont sienne pour désigner ce champignon, à moins qu'on ne notamment très cara~téristiques à ce point de vue : environ préfère l'abandonner comme « nomen confusum ». D'autre 10-12 µ.m X 8,8-10,5 µ.m. Ou. badia est un champignon part, pour les raisons déjà indiquées, nous n'avons pas resté longtemps méconnu des mycologues européens pris en considération le nom de SECRETAN, habituellement et qui est probablement beaucoup plus répandu en Europe retenu [T. sciodes "(SECR.) MARTIN »], attribuant le nom occidentale que Ou. longipes; tout le matériel belge qui en question à MARTIN (19 19); il conviendrait cependant figurait sous ce nom dans l'herbier de Liège s'identifie de rechercher si l'épithète « sciodes >>, utilisée par PERSOON en fait à Ou. badia (cf. e.a. LAMB!NON et coll., Nat. ( 1801 ) au rang variétal, n'a pas été validée avant cette date. Mosana, 25, p. 32, 1972).

218 DANS LES FORETS DE HAUTE BELGIQUE

TABLE DES MATIÈRES

Pages Pages In Memoriam Fredi D arimont (1917-1966). Notice § 4. Les techniques de synthèse 51 biographique et bibliographique, par J. LAMBJNON. Ill Conclusions du Chapitre III ... 52 A VERTISSEW.ENT, par J. LAM BI NON . XIII Conclusions de la Deuxième Partie 53 lNTRODUCTION . TROISIÈME PARTIE. - Etude sociologique de La mycétation dé formations silvatiques caducifoliées PREM IÈRE P ARTIE. - Aperçu critique des recherches de Haute Belgique .. . 55 de géographie mycologique ... 5 Chapitre I. - Les recherches de chorologie S ECTION A. - Analyse mycosociologique de forma­ mycologique 5 tions sil vatiques caducifoliées . 56 Chapitre lf. - Les progrès de l'écologie des Chapitre I. - La Chênaie sessiliflore à Bouleaux. 58 champignons supérieurs ... 9 § 1. Les sites étudiés ... 58 Chapitre III. - Les recherches de sociologie § 2. Les mycosynécies observées 65 mycologique 14 Conclusions du Chapitre I ... 77 Conclusions de la Première Partie 20 Chapitre II. - La Hêtraie ardennaise . 79 § 1. Les sites étudiés ... 80 D EUXIÈME PARTIE. - Proposition d'une méthode § 2. Les mycosynécies observées 91 mycosociologique ... 21 Conclusions du Chapitre II ... 97 Chapitre I. - Des bases de la méthode 22 Chapitre m. - La Chênaie à Charmes calcicole § l. Les modalités du thalle ... 22 à Primula officinalis . 98 § 2. Les courants cytoplasmiques . 25 § 1. Les sites étudiés 99 § 3. La forme des carpophores et leurs § 2. Les mycosynécies observées 104 types physionomiques ... 25 Conclusions du Chapitre m ... 111 § 4. La valeur morphologique du carpophore. 29 § 5. Le mode d'apparition des carpophores. 29 Chapitre IV. - La Chênaie xérophile à Chênes pubescents 113 § 6. L'individu mycologique . 31 § 7. L'hétérotrophie des champignons . 32 § 1. Les sites étudiés ... 114 § 8. L'eau et le développement fongique 33 § 2. Les mycosynécies observées 119 § 9. La température et le développement Conclusions du Chapitre IV .. . 121 fongique ... 36 Chapitre V. - La Forêt de ravin à Erables et Conclusions du Chapitre I 36 Frênes . 122

Chapitre IL - Des principes de la méthode 38 § 1. Les sites étudiés 123 § 2. Les mycosynécies observées 129 § J. Le principe de la valeur représentative des carpophores 38 Conclusions du Chapitre V ... 136 § 2. Le principe de la valeur synécologique Chapitre VI. - La Chênaie mésotrophe de de la physionomie 40 Famenne ... 138 § 3. Le principe de la valeur sociologique § J. Les sites étudiés ... 139 de la liste fongistique 43 § 2. Les mycosynécies observées 142 Conclusions du Chapitre II ... 44 Conclusions du Chapitre VI .. . 145 Chapitre IIT. - Des voies et des moyens de la méthode mycosociologique ... 45 SECTION B. - Synthèse sociologique de groupements mycologiques silvatiques ... 146 § l . Les voies de la méthode . 45 § 2. Les techniques d'analyse . 46 Chapitre I. - Définition des classes mycosocio­ § 3. Cumulation des relevés fragmentaires. 50 logiques silvatiques ... 146

219 F. DARIMONT. - RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES, ETC.

Pages Pages Chapitre II. - La mycétation forestière endogée. Chapitre V. - La rnycétation forestière épixyle. Classe A : Dasyscyphecea 149 Classe D : Stereo-Trametecea . 167 l. D éfinition des unités m ycosociologiques. 149 § 1. D éfinition des unités mycosociologi ques. 167 2. Description sociologique . 149 § 2. Description sociologique . 171 Conclusions de la Troisième Partie 177 Chapitre III. -L a m ycétation forestière épigée. Classe B : Cortinario-Boletecea ... 151 RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS GÉNÉRALES 181

l. D éfinition des unités mycosociologiques. 151 BIBLIOGRAPHlE 185 2. Description sociologique . 160 IND EX DES CHAMPIGNONS OBSERVÉS PAR L'AUTEUR ET Chapitre IV. - La mycétation carbonicole. CITÉS DANS LE MÉMOIRE (incl. Mise a u point Classe C: A 11thracobiecea ... 165 nomenclaturale et Remarques taxonomiques, par . J. LAMBINON) ... 193 l. Défi nition des unités rnycosociologiques. 165 2. Description sociologique . 166 TABLE DES MATIÈRES 219

220