JEUDI 9 OCTOBRE 1845 VINGTIEME ANNEE Ni 569 GAZETTE DEEDITION DES DEPARTEMENT TRIBUNAUS. X JOURNAL DE JURISPRUDENCE ET DES DÉRATS JUDICIAIRES.

RUE HARLAY-DU-PAliAIS. 2, Trois Mois, 18 Franc* au coin du quai de l'Horlcge, à Parii. Six Mois, 38 Franc» L'année, 72 Francs. ( Les lettres doivent tire affranchies.)

la confection de l'acte, son auteur était en démence, car la pré- s'il était admissible, il serait concluant ; car il ne serait pa» Sommaire. et que ce délai, quant à M. Joîon, n'expirerait qu'après la susceptible de deux sens ; il serait caractéristique de l'aliéna- clôture des listes électorales de 1845, a décidé qu'il y avait somption sera alors contre l'état du testateur. L'habitude, la /•rCivii R-—Cour royale de (ch. des vac.) : tion mentale. Mais la perte accidentelle, fugitive, delà mémoi- heu de maintenir la décision qui retranchait M. Jozon de permanence du délire avant et depuis le testament font sup- '/Sgeuient de domicile; séparation du domicile réel poser que l'intelligence était éteinte au moment de la confec- re, résultat d'une simple distraction, ne présente pas les mê- la liste électorale de l'arrondissement de Fontainebleau. 't du°domicile politique; électeurs. — Cour royale de tion. C'est alors à celui qui invoque l'intermittence, l'intervalle mes caractères, sans quoi il faudrait compter au nombre clés c n : Testament olographe; demande en nullité; dé- M. Jozon s'est pourvu devant la Cour rovale contre fous l'ingénieux Lafontaiue, sifflant au théâtre une de ses mc 'ueide, à le prouver. cette décision. Mais, pour qu'il en soit ainsi, il faut ne pas oublier que la propres pièce;; qu'il proclamait détestable, sans se rappeler mence; preuve. qu'il en était l'auteur. CRIMINELLE. —■ Cour royale de Paris (app. corr.) : Dans son intérêt, M* Isambert, avocat, a soutenu en preuve ou que l'offre de preuve à la charge du demandeur en F Miré des ouvriers charpentiers; coalition; coups vo- fait que M. Jozon avait encore au mois d'avril dernier nullité doit établir l'état habituel, persévérant, de l'insanité M. l'avocat-général entre alors dans la discussion des d*esprit. Si cette persévérance dans la déraison n'existe pas, si lontaires; menaces verbales; huit appelans. son domicile politique et son domicile réel à Barley, et fails particuliers du procès. Cette discussion se divise- que, continuant d'habiter la même commune, il n'avait la preuve offerte ne tend pas à l'établir, la présomption favora- en trois parties : dans la première, passant en revue tous pu faire à cette époque la déclaration voulue par l'article ble au testateur vient couvrir son œuvre et la protéger contre YAnifiTÈs- — Administration de la justice dans les Etats les attaques dont elle est l'objet, alors que le testament ne con- les écrits émanés soit de tiers, soit de M. Vicquelin, et 10 de la loi du 19 avril 1831, pour conserver dans l'ar- produits par tes époux Levacher, pour faire déclarer dès | sardes tient d'ailleurs rien d'extravagant dans ses dispositions, et rondissement de Fontainebleau son domicile politique, sans que les légataires institués aient besoin de prouver que à présent l'insanité habituelle de M. Vicquelin, M. l'avo- puisqu'il ignorait alors qu'il irait dans le courant de la JUSTICE CIVILE ''acte a été rédigé dans un intervalle lucide; car il n'y a plus cat-général pense que ces écrits, loin de prouver cet même année fixer son domicile réel dans un autre arron- alors d'intervalle lucide. L'intelligence et la raison sont l'état état," attestent au contraire presque toujours la volonté, dissement; M. Jozon doit donc être maintenu sur les habituel: la folie est dès lors l'intervalle exceptionnel qui doit l'intelligence et la raison du testateur. Dans la seconde, COUR ROYALE DE PARIS ( chambre des vacations ' listes de Fontainebleau pour cotte année, puisqu'il n'a- être prouvé par celui qui l'allègue. il analyse avec détail tous les faits articulés parles époux vait pas même encore positivement son domicile réel S'il s'agit de l'intervalle lucide, le testament seul, ses dispo- Levacher, et desquels ceux-ci prétendent faire résulter la Présidence de M. Moreau. dans la commune de Saint-Aubin, sauf à lui, pour le cas sitions seules, quelque sages et sensées qu'elles soient, ne suf- fisent pas pour en démontrer l'existence au moment de la con- preuve do l'état habituel de démence de leur auteur, et Audience du 8 octobre. où il acquerrait son domjcile réel en cette dernière fection. 11 faut qu'à cette circonstance, qui est l'un des élémens croit qu'il n'y a point lieu de les admettre à la preuve commune, à faire, avant le 20 avril 1846, la déclaration CHANGEMENT DE DOMICILE. — SEPARATION DU DOMICILE RÉEL de la preuve, viennent se joindre d'autres faits établissant que de ces faits, parce qu'ils ne sont ni pertinens ni concluants, qu'il entendait maintenir son domicile politique dans le ET DU DOMICILE POLITIQUE. ÉLECTEURS. le testament est réellement l'œuvre du testateur, qui a ëji et que d'ailleurs, s'ils étaient prouvés, ils ne constitue- canton de Montereau, et par conséquent le détacher de conscience de l'acte qu'il accomplissait; car le testament, sur- raient pas un état habituel de démence. Enfin, dans la ji. Chollet, ancien huissier à , a habité cette son nouveau domicile réel; mais jusqu'en 1846 il ne peut tout lorsqu'il est olographe, peut avoir été dicté à un insensé troisième partie, M. l'avocat-général prenant le testament ville jusqu'au mois de juillet dernier ; à cette époque il est avoir d'autre domicile politique que celui qu'il a eu jus- par un individu maître de sa personne. lui-même, le considère comme étant l'œuvre de la vo- Qu'est ce maintenant que l'intervalle lucide? Cet intervalle venu se tixer à Argenteuil (Seine-et-Oise), et depuis à qu'à ce jour. Surabondamment, du reste, M. Jozon a fait, lonté libre de M. Vicquelin, et non comme étant le résul- Passy, pour y surveiller l'éducation de sa fille, qui y était les 5 et 13 juillet dernier, les déclarations voulues par ne consiste point dans un acte isolé: ce qui le constitue, c'est l'état de l'âme, la disposition do l'esprit. Car un insensé, pen- tat de la suggestion ou de la captation, et ne remarque les articles 2 et 3 de la loi du 25 avril 1845. en pension. , dant qu'il est sous l'empire de là folie, peut faire des actes dans les différentes dispositions qu'il renferme rien d'in- Cependant M. Ghollet avait quitte Provins après avoir M. Ternaux, substitut du procureur-général, a pensé raisonnables en apparence, sans que ces actes prouvent le re- compatible, rien d'extravagant; puis il termine ainsi : loué la maison qu'il y avait habitée et dont il était pro- que cette affaire n'avait pas pour elle les circonstances fa- tour de la raison. C'est ainsi que, lorsqu'un homme est placé On vous propose d'annuler dès aujourd'hui le testament de priétaire ; il avait vendu aussi une partie de son mobilier, vorables de l'affairé précédente; que M. Jozon avait bien sous l'influence d'une monornanie, cet homme peut faire une M. Vicquelin, et, loin de trouver dans le procès des faits d'in- mais il avait fait transporter le reste dans un appartement réellement abandonné l'arrondissement de Fontainebleau certaine suite d'actes présentant tous les caractères de l'intel- sanité d'esprit, je n'y vois que des actes attestant de la part du qu'il avait loué, et il avait, devant le maire, manifesté l'in- pôur fixer son domicile réel dans l'arrondissement de Np- ligence et de la raison, sans que cet homme puisse être con- testateur la plus grande sollicitude pour ses intérêts, son acti- tention de conserver son domicile réel et politique à Pro- gent-sur-Seine ; qu'il avait en conséquence, quant 'à pré- sidéré comme ayant joui d'un intervalle lucide pendant qu'il vité pour l'administration de ses biens, sa capacité pour sent, son domicile politique dans cet arrondissement, puis- accomplissait ces actes. Ainsi, Bellecousture écrivant aux ma- leur gestion. A côté de cette aptitude persévérante, constante tins. gistrats, pendant son procès, des lettres admirables de sens, Quoi qu'il en soit, M. le préfet de Seine-et-Marne a raye qu'il n'avait pas fait dans les délais de là loi la déclaration pour les affaires, qui n'a abandonné M. Vicquelin que lorsquo de clarté, de correction et d'élégance, Bellecousture sera in- la maladie le tenait cloué sur le lit de douleur, il est vrai qu'on, le nom de M. Chollet de la liste électorale de l'arrondisse- nécessaire pour conserver ce domicile politique dans l'ar- terdit, parce que la monomanie dont il était affecté conti- rencontre en même temps des actes de bizarrerie qui étonnent, ment de Provins. rondissement de Fontainebleau; et qu'en conséquence c'é- nuait à planer sur son esprit. Son testament, s'il en avait fait des actes d'emportement qui affligent. Mais ce contraste n'est- M. Chollet a réclamé contre cette radiation, et, sur sa tait le cas de maintenir l'arrêté dont se plaignait M. Jo- un, eût-il été parfaitement rédigé, eût-il contenu les disposi- il pas inhérent à la nature humaine? Il y avait eu M. Vicque- réclamation, il est intervenu le 12 septembre dernier un zon. tions les plus sages, eût été annulé si la monornanie dont lin deux hommes, comme il y a deux faces dans ce procès. Ici, arrêté de M. le préfet rendu en conseil de préfecture, qui, Conformément à ces conclusions, la Cour a rèndti l'ar il était atteint eût continué à l'affliger à l'époque de la l'homme occupé de ses intérêts, de ses affaires, déployant pour attendu que le domicile réel était au lieu où l'on avait son rôt suivant : confection du testament. Lorsqu'il s'agit de monornanie, h surveillance et l'administration de ses biens une intelligence principal établissement, et qu'il emportait avec lui la l'intervalle lucide consiste dans la disparition de la monoma- solide, une attention minutieuse, mais éclairée ; là, l'homme « La Cour, nie. Les actes raisonnables d'un monomane ne sont pas translation du domicile politique; que M. Chollet ne jus- » Considérant qu'aux termes de l'article 10 de la loi du 19 fatigué par la maladie, en proie à une irritation nerveuse, constitutifs par eux-mêmes de l'intervalle lucide. Il n'y a ne cherchant pas à maîtriser les mouvemens de son âme, s'y tifiait pas d'avoir conservé son principal établissement à avril 1831, le domicile politique de tout Français est dans Par d'intervalle lucide à son égard qu'à la condition de prouver la rondissement où il a son domicile réel; qu'il est constant que abandonnant pour ainsi dire avec plaisir, comme s'il devait y Provins, ni conséquemment d'y avoir maintenu son do- cessation de la monomanie, trouver un soulagement à ses douleurs. Les témoins qu'on pro- micile réel, a décidé qu'il n'y avait pas lieu à réinscrire M. Jozon a, le 24 juin 1845, quitté là ferme de Barley, arrondis S'il s'agit de la démence résultant de l'affaiblissement de sèment de Fontainebleau, pour établir son domicile réel à La pose de faire entendre ne jetteront aucun jour sur cette affaire. Chollet sur la liste électorale de l'arrondissement de Pro- l'esprit occasionnée par la maladie, l'intervalle luéide pourra Chapelle-Godefroy, arrondissement dé Nogent-s«r-Seine; L'enquête serait un aliment de plus donné aux passions, sans vins. exister même avec l'affaiblissement intellectuel. Il peut y avoir aucun prolit poUr la vérité. » Que son domicile politique, selon l'article précité, a, de alors des alternatives de raison et de démence , et ce sont M. Chollet s'est pourvu contre cet arrêt. plein droit, dès cette époque, suivi son domicile réel ; qu'ainsi Vous demandes! si M. Vicquelin avait une capacité suffisante Dans son intérêt, M.' Isanibert, son avocat, a soutenu ces alternatives de raison qui constituent l'intervalle lucide. pour disposer de ses biens : lisez les actes qu'il a passés, les ayant perdii, dès le 24 juin 1845, dans l'arrondissement de Pour que l'intervalle lucide n'existe poir.it, il faut qu'il y ait que M. Chollet, en quittant Provins, n'aurait pu Fontaineb'eau, son domicile politique, il lie pouvait l'y trans- lettres qu'il a écrites, les comptes qu'il a reçus, les notes qu'il abolition totale, absolue, de l'intelligence, l'être se trouvant a rédigées, et dites s'il est des témoins plus sûrs, plus impar- faire utilement les déclarations prescrites par l'arti- férer de nouveau et le séparer de son domicile réel de La Cha réduit au pur instinct animal. pelle-Godefroy, que par une déclaration faite six mois d'avance tiaux, moins passionnés, moins incorruptibles. Le juge qui cle 10 de la loi du 19 juillet 1831, pour conserver son Ainsi, pour sortir de la généralité des abstractions, et pour possède des témoignages aussi rassurans leur abandonne sa domicile politique à Provins, si son intention eût été aux termes de la loi du 19 avril 1831 ; faire une application pratique au procès actuel, si M. Vicquelin » Qu'à la vérité, il a fait aux greffes des Tribunaux de pre conscience, et ne se livre pas, sur la foi d'une décevante arti- de quitter cette ville, puisqu'il devait le faire six a été atteint d'une monomanie, son testament, quelle que soit mière instance de Fontainebleau et de Nogent-sur-Seifiè les 5 et culation de faits, au périlleux hasard de la preuve testimoniale. mois avant la confection des listes électorales, qui sont la sagesse apparente de ses dispositions, pourra être annulé, si Nous concluons à la confirmation du jugement. 12 juillet 1845 des déclarations dans lesquelles il annonçait les faits prouvés ou à prouver établissent l'existence de la mo- closes en octobre; qu'il ne pouvait non plus se faire qu'il avait l'intention de conserver son domicile politique dans La Cour a rendu l'arrêt suivant : porter sur la liste électorale de l'arrondissement qu'il nomanie avant et après le testament, et si les légataires insti- l'arrondissement de Fontainebleau, et de le séparer de son do- tués ne prouvent pas d'une manière irréfragable que la cause « La Cour, habite, puisqu'il lui fallait six mois de résidence dans micile réel; mais que ces déclarations tardives ne pouvaient de la monomanie avait disparu au moment du testament. Ce » Attendu que le testament olographe de M. Vicquelin, dn le même arrondissement. 11 résulterait donc de l'arrêté anéantir la translation qui s'était opérée dans l'arrondissement n'est pas de cette manière, bâtons-nous de le dire, que se pose 15 juillet 1841, est attaqué par les époux Levacher, héritiers à du préfet de Seine-et-Marne, s'il était maintenu, que M. de Nogent, et ne pouvaient avoir d'effet que peur l'avenir ; le procès actuel. On n'articule, à l'égard de M. Vicquelin au- réserve, comme étant émané d'une personne qui n'était plus Ghollet, incontestablement apte à voter, serait privé de » Qu'aux mois d'août et de septembre 1845, six mois né s'é- cune monomanie. On le présente seulement comme ayant été saine d'esprit ; tant pas encore écoulés depuis lesdites déclarations, il n'avait l'exercice de ses droits électoraux. D'un autre côté, M. atteint d'un affaiblissement intellectuel, par suite de l'effet si- » Attendu que pour faire annuler ce testament, les deman- pas encore acquis son domicile politique dans l'arrondissement Chollet a ses biens, sa famille, ses affaires à Provins ; il multané de l'âge et de la maladie. Les actes raisonnables qu'i deurs doivent prouver que le testateur était dans un état habi- de Fontainebleau ; tuel de démence, preuve qui aurait pour conséquence de faire y a acquitté les impôts de toute l'année. Le domicile réel " aura accomplis, s'ils lui sont propres, s'ils ne lui ont pas été » Que le préfet de Seine-et-Marué n'a donc pas dû le porter imposés par une volonté étrangère et oppressive, ces actes légalement présumer qu'il n'était pas sain d'esprit à l'époque et politique ne s'acquiert et ne se perd que par six mois. sur la liste électorale de cet arrondissement; pourront être admis comme constituant par eux-mêmes un .in même du testament, a moins que les légataires institués ne Enfin, il résulte d'un certificat du maire de Provins, » Adoptant, au surplus, les motifs de l'arrêté du 3 septem tervalle lucide, en supposant qu'il se soit trouvé daus un état parvinssent à établir que ce testament a été l'ait dans un in- non seulement que M. Chollet n'a fait aucune déclara- bre 1845, habituel de démence, car ces actes seront une preuve de l'état tervalle lucide ; ration de changement de domicile, mais qu'au contraire » Confirme ledit arrêté." de son âme lorsqu'ils auront été accomplis. Mais si la preuve » Attendu que si les demandeurs ne peuvent faire la preu- il a déclaré qu'il avait l'intention d'y conserver son do- de la permanence de l'insanité d'esprit est faite ou est offerte ve d'une démence habituelle, il faut qu'ils démontrent que le micile réel et politique ; il y a donc lieu de réformer l'ar- dans les conditions légales d'admissibilité, ce sera aux léga- testateur n'était pas sain d'esprit à l'époque précise où le tes- COUR ROYALE DE ROUEN. rêté de M. le préfet de Seine-et-Marne, et d'ordonner le taires institués à faire la preuve de l'état exceptionnel Tdu tes- tament a été rédigé ; » Attendu qu'aucune de ces démonstrations n'est faite par rétablissement du nom de M. Chollet sur la liste élec- (Correspondance particulière de la Gotselle dis Tribunaux.] tateur, et à justifier par autrechose que parle testament même qu'il se trouvait au moment de sa confection sous l'heureuse les époux Levacher, et que les faits qu'ils demandent à justifier torale de l'arrondissement de Provins. Présidence de M. Gesbert. influence et sous la favorable protection d'un intervalle lucide. par témoins n'auraient pas pour résultat d'établir la preuve M. Ternaux, substitut de M. le procureur-général, a nécessaire pour faire prononcer la nullité du testament ; Audience du 14 juillet. M. l'avocat-général examine ensuite quels caractèresdoivent soutenu en fait que M. Chollet avait quitté Provins sans avoir les faits, les actes ou les écrits, produits ou nus en preu- » Attendu, en effet, que les actes déjà constatés et ceux dont esprit de retour, puisqu'il âvait loué sa maison et vendu TESTAMENT ÔLOGIUPHÈ. — DEMANDE EN NULLITÉ. —DÉMENCE. ve, pour attester la démence ou l'insanité de raison. les héritiers offrent la preuve peuvent bien tendre à démontrer g es meubles, n'y conservant qu'un simple pied à terre ; — PREUVE. Ces faits, ces actes, ces écrits doivent être, dit-il, non équi- que depuis le mois de mars 1840 jusqu'à sa mort, qui a eu lieu

u Par ces motifs : qui no peut pas permettre de douter qu'elles sont émanées du des bons de pain et de viande ont été imprimés par ordre des D. Il est impossible, quand on voit le r61e testateur sain d'esprit ; alors même qu'il serait établi que M. ouvriers se réunissant à La Villette, et qu'il est évident, non >. Le Tribunal renvoie Chaumont, Garnier, Dubois, Morizot, avez joue dans toute cette affaire,.de nep ^Ue v% Vicquelin s est livré à quelques actes acccidentels et passagers contesté même, que ces bons étaient destinés à fournir la sub- Barbier, Lecomte dit Parisien, des fins de la poursuite; as v Consi de folie, son testament présente de telles garanties de la vo- sistance à ceux-là principalement qui se trouvaient sans travail » Et faisant, au contraire, application à Vincent, Dublé, dorer comme un meneur. Ainsi Loiseau s'est nré^ i' demander des ouvriers chez la mère Linard • on •e P°u lonté et de l'intelligence du testateur, que cet acte devrait être par le fait de la coalition; Blanchard, Arrivière, Denatte, Gouaillier, Auger, Ferroussat, f f nécessairement placé dans un intervalle lucide; » Attendu que des registres ont été ouverts, tant à La Vil- Lecomte dit La , de l'article 415 du Code pénal; et à qu on ne pouvait lui en procurer sans que vous' ,V dit » Attendu d'ailleurs qu'il est certain que M. Vicquelin a lette, résidence de la mère des compagnons dits du Devoir, que Dumoulin, Daussois, Blondeau et. Suzette, l'application du eussiez donne votre consentement — B II L Uuu'ed toujours eu une volonté ferme et énergique, qui à l'époque du chez xelle des ouvriers de la de la Seine, pour re- même article 415 et de l'article 311, combiné avec l'article 365 Loiseau ait dit cela, mais je n'en garde "aucun ^Ut 1«e testament était portée jusqu'à l'opiniâtreté ; qu'on ne peut cevoir les signatures d'adhésion aux conditions imposées par du Code d'instruction criminelle; D. Expliquez-vous sur une lettre trouvée eh en'r facilement supposer qu'une telle volonté eût pu être domptée les ouvriers ; » Condamne Vincent à trois années d'emprisonnement ; après votre arrestation, et dans laquelle réûTf v°u& >> Dublé à deux années ; un et soumise par une influence étrangère ; que la volonté du tes- » Que ce ne sont que les maîtres qui ont donné de telles ad- la Démocratie pacifique vous demande « s'il a ^ » Blanchard, Arrivière, Denatte, Gouaillier, Auger, Ferrous- v tateur paraît d'autant plus spontanée, d'autant plus libre, que hésions qui ont pu embaucher des ouvriers et continuer leurs chose de nouveau depuis hier. » —R. j \ ^'que les héritiers à réserve ont été réduits à l'impossibilité d'élever travaux ; sat, Lecomte dit La France, à trois mois; et Dumoulin, Daus- e le pied à la Démocratie pacifique, et ne connais^4'? m's contre qui que ce soit un reproche sérieux de captation ou de u Qu'à cet effet, et toujours de l'ordre des ouvriers se réu- sois, Blondeau et Suzette, à quatre mois ; 8 e suggestion ; nissant à La Villette, des cartes ont été imprimées, portant : » Les condamne tous solidairement aux dépens. » dacteur qui m'écrivait cela. ^ ' ré, » Confirme, etc. >> « Permis de travailler à tout ouvrier charpentier chez les maî- D. C'est peu vraisemblable ; les termes de la lett » très qui ont accepté la grève de 1845 ; » Huit accusés seulement ont fait appel du jugement assez catégoriques... esotit rendu par la 7e chambre ; ce sont les nommés : « Que ce permis de travailler chez les maîtres adhérens im- M' Berrycr : Je demande la permission de H 1 re JUSTICE CRIMINELLE plique nécessairement, d'une part, l'interdiction de le faire Jean-Frédéric Vincent, condamné à trois ans de prison ; cription de la lettre. Voici ce que je lis : « A Mon s SUs~ chez ceux qui refusent leur adhésion, et, de l'autre, la défense Jean-Pierre Dublé, à deux ans ; Jean-Baptiste Blanchard, nom est en blanc) pour remettre à Monsieur Vincem^ ^ aux ouvriers non munis de cartes de se livrer à leurs tra- à trois mois; Joseph Couaillier, à trois mois; Antoine Au- en son absence à tout autre. » > ou COUR ROYALE DE PARIS (appels correctionnels). vaux; ger, à trois mois; Claude Ferroussat, à trois mois; Jean » Attendu qu'il est encore judiciairement prouvé qu'en M. l'avocat-général Ternaux : Oui, mais dans 1 Présidence de M. Moreau. Arrivière, à trois mois ; Joseph-Amable Lecomte, à trois tre il y avait : « Moucher Vincent. » a 'et- fournissant des ouvriers aux adhérens, on impose à ceux-ci mois. Audience du 8 octobre. l'obligation de faire, et aux ouvriers porteurs de cartes, celle M. le président : Ce sont des faits qu'on pourra di de souffrir une retenue de 1 franc sur chaque journée de tra- Les six premiers accusés sont seuls détenus. plus tard. Cl% AFFAIRE DES OUVRIERS CHARPEXTIERS. — COALITION. — COUPS A midi vingt minutes, la Cour est entrée en séance. vail ; M. 1 avocat-général lit une déclaration d'un nom VOLOXTAIRES, MENACES VERBALES. HUIT APPELANS. M. l'avocat-général Ternaux occupe le siège du minis » Que cette retenue n'a pas d'autre objet que de maintenir Garnier, qui prétend avoir reçu de l'argent de Vincent Nos lecteurs se rappellent que, dans les premiers jours la coalition en procurant des secours à ceux des ouvriers qui, tère public. tant que les maîtres n'auront pas adhéré, ne peuvent pas être Fincent : Moi et plusieurs autres lui en avons prêté • de juin dernier, les travaux de charpenterie de la capitale M" Berrycr, Dutheil, Ch. Dain, Hennequin etBlot-Le- allait pieds nus... il fallait bien lui rendre service. ' embauchés ; quesne, sont au banc de la défense. cessèrent, par suite d'une désertion générale et simulta- M. le président : Vous ne répondez pas aux' obs » Qu'ainsi se complète la démonstration et l'existence de la Sur l'interpellation que leur adresse M. le président, née ; c'est ce que les accusés appellent la grève des char- coalition, et du but qu'elle se propose, el des moyens par elle pentiers, et ce que l'accusation appelle la coalition des ou- employés pour atteindre ce but ; les accusés font successivement connaître leurs noms, pn> fession et demeure. vriers charpentiers. Le 7 juin, une lettre fut envoyée à la » Attendu, endroit, qu'aux termes de l'article 415 du Code La salle d'audience est complètement remplie. Au fond 1 mère des ouvriers de Blois parles compagnons de Paris, pénal, une coalition, ayant l'objet, les conséquences de celle vaient pas voulu travailler.—R. Il" y a" beaucoup de^ laquelle lettre avertissait les charpentiers de Blois que la dont il s'agit au procès, est un délit dont la criminalité con- de l'auditoire, on remarque un grand nombre d'ouvriers, lantropiedans notre ordre, et il est très possible q grève allait commencer à Paris. Le 9 juin la grève fut gé- siste à vouloir obtenir forcément l'accroissement du salaire; Dans l'enceinte réservée viennent se placer plusieurs avo- ayons donné de l'argent à Garnier. ue n U8 » Que ce délit est entièrement distinct, par sa nature autant cats et quelques dames. nérale. Après des pourparlers qui n'eurent aucun résul- D. Combien lui avez-vous donné ? — R. 20 fr. envi que par ses effets, de celui dont s'occupe l'article 414 ; M. le conseiller Henriot fait le rapport de l'affaire. tat, Vincent, condamné depuis à trois ans de prison, fit » Qu'aussi, ni le Code pénal, ni la loi du 22 germinal an II, D. Il prétend que vous lui avez donné beaucoup nl„I°n' Le rapport n'a pas duré moins de trois heures et demie. F p lus imprimer une circulaire en réponse à une délibération de n'ont exigé, pour incriminer la coalition d'ouvriers, la preuve R. Il ment. "- M. le président, malgré l'heure avancée (il-esl quatre la chambre syndicale qui repoussait les prétentions des que la prétention qui leur sert de prétexte soit injuste et D. Comment supposer que cet homme, à qui vous ai- ouvriers. Cette circulaire demandait, au nom des ouvriers abusive ; heures un quart), procède immédiatement à l'interroga- fait du bien, ait voulu vous faire du mal ?—R. Cela ar/Z charpentiers : » Qu'il n'y a donc pas à se préoccuper, dans l'espèce, de la toire des accusés. souvent. 1Ve 1° D'accorder à tout ouvrier capable d'établir et de tra- prétendue légitimité, ni de la demande d'augmentation de sa- D. à Vincent, vous êtes prévenu d'avoir été un des insti- Me Berryer prie M. l'avocat-général de donner vailler convenablement la charpente, et porteur d'un li- laire, ni des autres conditions imposées par les compagnons gateurs de la c alition qui s'est formée en juin dernier?— du procès-verbal d'arrestation de Garnier. charpentiers ; , R. Je n'ai pourtant été 1 instigateur de rien. vret, 5 francs pour prix de la journée de dix heures de tra- » Que l'incrimination de la loi est motivée, en dehors des M. l'avocat-général donne lecture de ce procès-verbal vail; 2° les ouvriers qui, par leurs talens, méritent un D. Quand a-t-on cessé les travaux ? N'est-ce pas le 9 qui relate les faits mentionnés plus haut par M. le m- discussions entre maîtres et ouvriers, sur des considérations juin au matin ? — R. Je l'ignore. prix plus élevé ; les vieillards, et ceux dont la capacité ne bien plus graves : le maintien de la paix publique, que trouble sident. ' ^ remplit pas les conditions stipulées pour la journée de ou peut troubler le défaut de travail des ouvriers et les intérêts D. Ils ont cessé le 9 sur tous les points. — R. Je ne l'ai M. le président interroge Dubled. pas su d'abord. 5 francs, s'arrangeront de gré à gré avec les entrepre- de l'industrie, éminemment compromis par la fermeture su- D. Quand M. le commissaire de police s'est rendu àLa neurs ; 3° pour les cas exceptionnels et peu souvent ré- bite, inopinée, et par conséquent contrainte des ateliers; D. Cette cessation à jour fixe a dû être le résultat d'un Villette, vous y étiez ? — R. Du tout Monsieur. » Que c'est pour cela, et encore pour maintenir et la liberté concert entre les ouvriers charpentiers ; ce qui le prouve, pétés, une heure avant ou après la journée sera comptée D. C'est un fait établi cependant. Vous avez été signa- de discussiou du salaire, et la liberté du travail, que la loi a c'est la lettre adressée de Paris aux ouvriers charpentiers pour un dixième ; 4° deux heures avant ou après la jour- dû punir les coalitions d'ouvriers, aussi contraires à l'une taire de la circulaire adressée aux entrepreneurs?-.R" née seront comptées pour trois heures ;• 5° toutes les fois de Blois. Plusieurs autres faits l'établissent également. — Je l'ai signée comme beaucoup d'autres. qu'à l'autre de ces libertés, puisqu'elles tendent, d'une part, à R. Je ne connais pas cette lettre ; mais il est vrai que de- qu'il ne sera pas lait de conditions contraires, toute D. Et vous l'avez signée comme délégué de la société forcer le maître à céder à des exigences qui peuvent être in- puis plusieurs jours les ouvriers parlaient de quitter leurs journée de charpentier sera payée 5 francs; deux heures justes, et, de l'autre, empêcher de travailler ceux-là mêmes des Il y a une autre lettre écrite aux architectes, et vous l'avez avant ou après la journée seront comptées pour 3i ÎO^'» ; ouvriers qui trouvent suffisant le prix qu'on leur paie ou qu'on travaux. Au reste, aucune menée n'a eu lieu ; il n'y a que signée? R. C'est une erreur. M. Saint-Salvi qui ait pu dire le contraire. une nuit sera comptée pour deux journées leur offre ; D. Mais votre nom figure au bas de cette lettre ? —- R A la suite de l'envoi de cette circulaire, les maîtres » Attendu qu'il serait trop rigoureux peut-être de considérer M. le président : Les ouvriers ont fait la même déclara- On l'a usurpé. indistinctement, comme ayant fait partie d'une coalition tous tion. charpentiers prirent une nouvelle délibération par la- D. Qu'avez-vous à dire relativement à la démarche de ceux qui ont abandonné leurs travaux et leurs ateliers le 9 D. Vous nous disiez que les ouvriers s'attendaient à quelle ils s'engageaient, 1° à ne pas signer le compro- M. Loiseau, dont j'ai parlé toutàl'heureà Vincent? —R juin, puisqu'il en est nécessairement parmi eux qui, par fai- une grève; ne devait-elle pas avoir lieu dans le cas où les mis proposé par les ouvriers,- 2" à proscrire les compa- Je suis le compatriote de M. Loiseau; il me dit un jour '. blesse ou par crainte, ont cédé à l'entraînement et aux pres- entrepreneurs ne donneraient pas 5 fr. et ne cesseraient gnons du devoir de leurs ateliers jusqu'à la levée des in- criptions des autres ; « Tâchez doue de m'avoir des ouvriers. » Je lui répondis": pas le marchandage ? — R. Il avait été question parmi les terdictions qui pesaient sur plusieurs chantiers. » Que, parmi les prévenus, ceux-là seuls doivent donc être « 11 y a une réunion aujourd'hui. » Il me pria d'aller voir maîtres charpentiers, et cela plusieurs fois, de diminuer Cependant un certain nombre de maîtres- charpentiers déclarés coupables qui, indépendamment de cet abandon des ce qu'on aurait décidé relativement à lui. Je fus y voir, accéda aux conditions imposées par les ouvriers. travaux, se sont livrés à des démonstrations et à des actes ex- les salaires : c'est pour cela que les ouvriers parlaient de et j'appris qu'on lui refusait des ouvriers. grève. Le ministère public vit dans-ces faits des actes de co- térieurs suffisamment caractérisés pour qu'il n'y ait aucun D. Parce qu'on l'appelait un marchandeur! — R. Je ne doute sur leur participation volontaire à la coalition; D. Mais c'est une erreur. Il n'a pas été question d'a- alition; une instruction eut lieu; plusieurs ouvriers furent sais pas ; mais je sais que Loiseau me pria alors d'aller » Attendu que, d'après ces considérations, le fait d'avoir fait baisser les salaires des ouvriers ; ce sont les ouvriers qui arrêtés, et dix-huit furent, par décision de la chambre du voir M. Candas pour l'engager à demander des ouvriers, partie de la coalition n'est pas suffisamment prouvé à l'égard v ulaient qu'on élevât leurs salaires. — R. Je vous de- conseil, renvoyés devant la 7' chambre de police correc- car à cette condition il aurait pu en obtenir lui-même. de Chaumont, de Garnier, de Dubois, de Morizot dit Nivernais, mande pardon. tionnelle. C'étaient les nommés : Jean-Ferdinand Vin- de Barbier dit Champagne, défaillant, et de Lecomte dit Pari- M. le président à Blanchard : De quel ordre êtes-vous cent dit Condom, âgé de 27 ans; Jean-Pierre Dublé dit sien ; M. le président : Cependant des menaces de chômage membre ? — R. Je suis compagnon de la Liberté. Langevin, 30 ans; Jean-Baptiste Blanchard dit Picard, 40 » Attendu, àl'égard de Vincent dit Condom, que la position ont été faites? — R. Non, pas de menaces; on engageait D. On vous a arrêté le 16 juillet, et on a saisi snr vous ans; Joseph Gouaillier, 24 ans; Louis-Eugène Dubois, 25 qu'il occupe parmi les compagnons dits du Devoir, et ses actes les entrepreneurs à éviter les conséquences du chômage ; des cartes : on vous chargeait donc d'en distribuer ? — ans; Antoine Aubert.dit Mazagran, 33 ans; Claude Fe- personnels avant ou après la cessation des travaux, démontre c'est le 16 ou 17 juin; la grève existait déjà. qu'il est un des chefs ou moteurs de la coalition; qu'il a fait R. Comme les autres; j'en donnais quand on m'en de- roussatdit Lyonnais, 25 ans; Claude-Louis Daussois dit D. Quoi qu'il en soit, n'existait-il pas une commission mandait. J'en ai donné notamment à Bayot. partie desdéputations qui se sont présentées à lachambre syn- chargée d'arbitrer les cas qui pouvaient surgir? — R. Il Maçonnais, 26 ans; Maximilien Blondeau dit Guépin, 27 dicale, lors de l'une desquelles, suivant la déposition du sieur M. le président, à d'Arrivière : A quelle société ap- ans; Jean Baptiste Lecomte dit le Parisien, 29 ans; Jac- existait des commissions, les cinq ou six premiers venus Saint-Salvi, des menaces de grève, c'est-à-dire de coalition, se les composaient. partenez-vous ? — R. Je n'appartiens à aucune. ques Arrivières, Martin Chaumont, Etienne Morizot dit sont fait entendre ; qu'ila signé et fait imprimer une des cir- D. Vous êtes compagnon libre ? —R. Oui. D. Une commission qui a été formée, et dont vous avez Nivernais, et Joseph-Amelle Lecomte dit La France. Ces culaires adressées aux maîtres charpentiers, pour discuter et D. Vous avez été remarqué souvent aux abords de la quatre derniers se présentaient à l'audience en état de li- soutenir les conditions imposées par les ouvriers; qu'il a co- parlé dans vos interrogatoires, ne se composait-elle pas chambre syndicale. — R. Je ne savais pas où elle était. de membres de diverses sociétés? — R. Oui. berté; quatre autres étaient assignés au parquet et firent opéré à l'impression de la seconde circulaire, ainsi qu'à celle D. Vous saviez très bien qu'elle était rue Grenier-Saint- défaut; c'étaient : Dumoulin dit Beaujolais, Barbier, Su- des bons de pain et de viande ; qu'il était au moins présent à D. Chez qui se réunissait cette commission? — R. Chez Lazare. — R. Pas le moins du monde. zette et Denatte. la commande de l'impression des cartes ou permis de travail- M°" Linard. ler ; que c'est dans le lieu même de sa résidence, chez la mère D, On vous a trouvé chez la mère Linard quand on a fait Après des débats qui ont rempli six audiences (voir la D. A La Villette, n'est-ce pas? — R. Oui, Monsieur. une perquisition. — B. J'y étais comme tant d'autres. des compagnons du Devoir, à La Villette, qu'ont été saisis des D. N'a-t-il pas été décidé qu'on donnerait des secours Gazette des Tribunaux des 21, 22, 23, 24, 25, 26 et 27 M. le président, à Lecomte : Votre femme était la mère registres et des papiers relatifs, pour la plupart, à la coali- à ceux qui n'auraient aucun moyen d'existence et qui ne août), la 7" chambre, présidée par M. Salmon, rendit le tion, tels que circulaires, projets de traités, cartes, etc., ainsi des ouvriers de la rive gauche? — R. C'est vrai. jugement suivant dont nous devons reproduire le texte qu'une somme asstz importante, qui formait la caisse ds la travailleraient pas? — R. Il n'y a pas eu de réunion pour D. Il y avait un registre chez vous pour ceux qui vou- pour la clarté des débats devant la Cour royale : coalition; décider cela ; mais il allait de soi que ceux qui n'auraient laient travailler et auxquels on permettait de travailler? pas de moyens d'existence en trouveraient là. >> Attendu qu'il est établi qu'au commencement de juin der- » Attendu que Dublé dit Langevin est aussi l'un des chefs — R. il y avait un registre, mais personne n'était con- nier une coalition s'est formée entre les compagnons et ouvriers ou moteurs; que, comme Vincent, il a coopéré à l'impression, D. Il existait un registre sur lequel on cotait les pa- traint. et par conséquent à la publication des deux circulaires, et si- trons qui consentaient aux conditions de la grève ; à ceux- travaillant chez les maîtres charpentiers de Paris et du dépar- M. le président : Rugeaud déclare que vous l'avez con- tement de la Seine ; gné l'une d'elles ; qu'il a été également le signataire de la cir- là on envoyait des permis de travailler ? — R. C'est pos- » Que le but de cette coalition, qui a eu sa pleine et entière culaire de convocation pour l'assemblée qui devait avoir lieu sible. traint de travailler... exécution, a été de faire cesser en même temps de travailler, à La Villette le 16 juillet; que ses rapports avec les sieurs L'accusé : Je le démentirai devant tout le monde ; d'ail- Loiseau et Candas, à l'occasion d'une demande d'ouvriers, ses D. Pourquoi envoyait-on aux entrepreneurs eux-mê- leurs, je ne le connais pas. d'interdire le travail dans les ateliers et chantiers, d'empêcher mes les permis de travailler ? — R. Pour obvier à des in- de s'y rendre, par conséquent de suspendre et empêcher en- observations sur la nature de l'entreprise du sieur Loiseau, M'Berryer : Il n'y a pas de témoin de ce nom. convéniens ; ainsi il aurait pu arriver que des ouvriers core les travaux, le tout pour les enchérir, en forçant les maî- qu'on supposait être un marchandage, prouvent encore qu'il M. l'avocat-général : C'est un nommé Bougeau dont tres à une augmentation de salaire; agissait activement et personnellement dans l'intérêt de la travaillant sans autorisation seraient venus chercher des parle M. le président. coalition : secours. » Attendu que, pour prouver l'existence de la coalition, il L'accusé : Je ne lui ai jamais rien dit. , suffirait de ce fait seul que, le 9 juin, tous les ateliers de char- » Attendu que, quoique la procédure signale Blanchard dit D. Ainsi, sans votre autorisation on n'aurait pu tra- pente de Paris et du département ont été simultanément aban- Picard et Jacques Arrivière tous deux comme délégués de la M. l'avocat-général : Vous avez signé les cartes ae vailler ? — R. Tout le monde avait le droit de travail- permis de travailler? — R. Non donnés par tous les ouvriers, même par les,gâcheurs ou contre- rive gauche, et encore Blanchard comme l'un des commissai- ler comme il l'entendait. M' Berryer .- Ce sont les entrepreneurs qui si| maîtres ; . , , . res chargés d'inspecter les chantiers du faubourg St-Germain, D. Ce que nous a lu tout à l'heure M. le rapporteur „ Que cette désertion générale et instantanée na pu avoir ces cartes. il n'est cependant pas suffisamment prouvé qu'ils aient été semblerait prouver le contraire. Ainsi, il résulte des pro- lieu, en effet, que par le résultat d'un concours ou concert en- chefs ou moteurs de la coalition ; M. l'avocat-général : C'est un question. cès-verbaux dressés que vingt-un ouvriers ont été battus? tre l'es ouvriers, et que c'est ce concert ou concours qui consti- » Que ce fait, établi à la charge de Blanchard, d'avoir déli- M' Berryer ■ Du tout, c'est un fait. tue la coalition ; vré des cartes de permis de travailler à Bourgeot, après son — R. Du tout, Monsieur le président, un seul a été'battu. M. le président, à Auger : De quel ordre êtes-vous com- » Attendu, d'ailleurs, qu'il n'est pas même contesté par la adhésion, prouve suffisamment toutefois qu'il fait partie des M. le président : Plusieurs ouvriers ont été battus, no- pagnon? — R. D'aucun. coalisés ; tamment un nommé Aillot ? défense que l'abandon des travaux, par suite d'un accord, D. Des ouvriers déclarent que de votre fenêtre par- d'une volonté et d'une délibération commune, à cause du refus » Que la participation d'Arrivière à la coalition est aussi Vincent : Mais c'est le seul qui a été battu. par la chambre syndicale des maîtres charpentiers d'accéder à prouvée,Jitant par sa présence, le 16 juillet, à La Villette, où taient des injures contre les ouvriers qui travaillaient. M. le président : Un nommé Bayot et un nommé Dela- — R. C'est un mensonge. la .emande qui lui avait été faite au mois de mai par les ou- avaient été convoqués et où devait avoir lieu une réunion de chatie faisaient des travaux sans que leurs ouvriers eus- vriers de porter à 5 fr., comme minimum, le prix de la jour- maîtres charpentiers adhérens, que par le fait judiciairement D. L'entrepreneur chez lequel vous étiez lors du chô- née de' travail, fixé jusqu'à présent à 4 fr.; constaté qu'il s'est tenu aux abords de la chambre syndicale sent reçu l'autorisation de travailler. On a menacé ces mage déclare que vous étiez un des plus ardens ? — RK . ouvriers et ils ont été obligés de fuir? — R. Je ne con- » Attendu que, postérieurement au 9 juin, tous les efforts lorsqu'on s'y livrait à l'examen de la demande des ouvriers; Ce n'est pas étonnant, il était mon débiteur et ne m des coalisées ont tendu au même but, c'est-à-dire à obtenir » Que de même la participation à ladite coalition de Du- nais pas ce fait; c'était peut-être une plaisanterie. donnait pas d'argent. l'augmentation du salaire ; qu'ils ont même ajouté à leur pre- moulin dit Beaujolais, de Denatte, tous deux absens, de Gouail- M. le président : On ne plaisante pas ainsi. D. N'avez-vous pas dit à M. Giraud que vous rece- mière exigence la demande de l'abolition du marchandage, lier, d'Auger dit Mazagran, de Ferroussat dit Lyonnais, de D. Vous êtes allé deux fois à la chambre syndicale ? vriez 5 francs par jour si on vous arrêtait ? — R- ,e D c'est-à-dire de l'entreprise à forfait de certains travaux parles Daussois dit Màconnais, de Blondeau dit Guépin, de Suzette, — R. J'y suis même allé trois fois. ouvriers, et la fixation d'une période de dix années pendant défaillant, et de Lecomte dit La France, est établie, non seule- jamais pu dire cela. , D. Vous êtes secrétaire de la société des Compagnons M. le président, à Gouaillier : Vous êtes compagnon laquelle devraient être exécutées les conditions qu'ils préten- ment par leur abandon des chantiers, le 9 juin, en conséquence du Devoir? —■ R. Oui, Monsieur. daient imposer ; d'une résolution commune, mais encore par divers actes révé- devoir? — R. Oui, Monsieur. » Que, pour contraindre les maîtres à accéder a 1 augmen- lés dans l'instruction et aux débats, comme surveillance et in- D. Combien touchez-vous en cette qualité?— R. 800 a francs. D. Il résulte de plusieurs dépositions que vous a\ tation du prix de leur journée, ils ont mis de liait en interdit spection des ateliers, injures, menaces, voies de fait et défense menacé ceux qui travaillaient? — R. Du tout. D. Vous restez chez la mère Linard? — R. Oui, Mon- les chantiers de Paris etidu département, en surveillant ou fai- à l'égard de ceux qui travaillaient, et plus particulièrement, M. le président: Comment.' du tout! mais VOUSyy en ce qui touche Lecomte dit La France, par le fait d'avoir reçu sieur. US sant surveiller ces chantiers, en menaçant, quelquefois même avoué vous-même que vous aviez dit à des ouvriers :« en maltraitant les charpentiers peu nombreux qui étaient res- la signature d'adhésion de Dussaut, et de lui avoir délivré des D. Une perquisition a été faite chez vous, et on a trouvé ( travaillez donc toujours, vermine! vous me le Paiere . tés dans quelques uns de ces chantiers, où les ouvriers d'autres cartes ou permis de travailler ; dans un coffre 425 francs, et dans un autre 2,000 francs ? oa corps d'état, tels que scieurs de long ou menuisiers, qu'on y » En ce qui touche les délits de menaces verbales imputées — R. On n'a pas tout à fait fidèlement reproduit mes p — R. Oui ; c'était de l'argent destiné aux ouvriers sans rôles. . employait à défaut de charpentiers; à Denatte, à l'égard de Brey, et à Daussois, à l'égard de llayot travail. « » Que ce système d'intimidation a été porté si loin, que les et François fils ; M. le président, à Ferroussat: On vous reproche les m D. On a saisi chez vous des circulaires signées par rien maîtres charpentiers qui n'ont pas voulu se soumettre aux con- » Attendu que si les menaces adressées à Brey par Denatte mes faits qu'au précédent prévenu? — R. Je n vous, et d'autres signées par I^ubled?— R. C'est la vérité; ditions imposées ont été dans l'impossibilité de faite les moin- ont pu établir la participation de ce dernier à la coalition el- fait, et ne sais pas ce qu'on me reproche. quand nous avons vu que les entrepreneurs faisaient tout ue dres travaux jusqu'au moment où, sollicitée par l'autorité ci- les n'ont cependant pas le caractère déterminé par les articles D. Vous êtes allé chez Pialoux, et vous lui avez , Attendu que c'est à La Villette, dans un heu de réunion preuve que, dans le courant de juin dernier, Dumoulin, Daus- travailler-, je les.ai acquittés, mais je ne les avais point sitoire, et sans doute aussi pour le prononcé de 1 ar dont on vient de parler, qu'après l'abandon des ateliers se sont sois, Blondeau et Suzette ont volontairement porté des coups, fait faire. élaborées des publient ions ayant pour ohjetdc maintenir la coa- Dumoulin à Brinon, Daussois à Hayot, Blondeau et Suzette à D. On a saisi chez vous des papiers, et notamment un lition et d'en faire réussir les projets; _ Gaget, sans que ces coups aient occasionné de maladie, d'in- traité sur la grève de 1845. — R. Cela n'a rien d'éton- » Qu'indépendamment des deux circulaires ainsi publjecs, capacité de travail pendant plus de vingt jours, nant. GAZETTE DES TRIBUNAUX DU 9 OCTOBRE 1845 1185

CHRONIQUE — La loi a institue des distinctions pour récompenser La prévenue : Ton argent, méchant blanc-bec!... Je Poussé enfin à bout, le sieur B... se décida a porter es succès et les découvertes du génie. Mais les merveil- voudrais bien savoir de. quelle couleur il était! Tu n'avais plainte en adultère contre sa femme et son complice, et les industrielles ou scientifiques ne sont pas les seuls su- pas seulement un sou de Monaco. Le comptoir du mar- les faits qu'il articula à l'appui parurent tellement graves DÉPARTEMENS. jets sur lesquels ait à s'exercer l'esprit des inventeurs. chand de vins, v'ià ta caisse d'épargne. et concluans, que M. le juge d'instruction Legonidcç dé- i __ La commune de Chamelet (Rhône) a failli cerna une commission rogatoire tendant à faire constater NE La découverte une fois acquise, il faut lui donner un nom, Le Tribunal condamne Arsène Boitard à 16 fr. d'amen- "\ ihéât're d'un assassinat, dont les circonstances ac- et ce n est pas la un médiocre travail, s'il faut en juger de seulement. le flagrant délit. , ,. . êfe lc i part de son auteur, un rare assemblage de par les combinaisons infinies de grec, de latin et de fran- Hier, entre midi et une heure,lemari ayant cte înlorme, de a Arsène Boitard : C'cadet-là a humé mon magot : je cUS!"rroid et de scélératesse. çais auxquelles se livrent les inventeurs pour arriver à vais en faire un autre pour vous payer... Au plaisir, Mes- par suite d'une surveillance exercée avec adresse, que sa ** • machine infernale grossièrement exécutée, mais la création d une dénomination plus baroque que celles sieurs 1 femme et l'instituteur se trouvaient en tête à tête dans un L"iement combinée, avait été placée à la porte extérieu- qui 1 ont précédée. cabinet dépendant de l'établissement d'un marchand de s x\la maison de M. Glénard, notaire à Chamelet. Cette Aujourd'hui, devant la chambre des vacations, il s'a- — Depuis quelques jours, le nommé Girot, soldat au vins-traiteur rue Montorgueil, 40, le commissaire de po- fe est à deux battans. La machine devait faire explo- gissait de 1 ebuhoscope alchoolométrique. Cette désigna- 52' régimentde ligne, faisant partie de la compagnie de lice fut requis, et ce magistrat étant arrivé à l'improviste p°rte, ^ l'ouverture de l'un d'eux, et diriger sa charge ce régiment caserné dans le fort de Noisy-le-Sec, parais- accompagné d'agens, et s'étant fait ouvrir les portes, put s tion est si transparente, que tous nos lecteurs aperce- s cette ouverture, de manière que la personne qui se vront de suite quelle est la destination et l'application sait triste et abattu. La nuit dernière, .à deux heures du constater le flagrant délit, et les deux coupables ont été dans p ouvrir dût être tuce infailliblement. Les matin, les soldats du fort furent réveillés par le bruit ait 0ur de cet appareil, et qu'ils comprendront que l'administra- envoyés au dépôt de la Préfecture. prfe minutieuses prises par l'assassin ont échoué tion doit être, ainsi que le disait M' Légat, avocat de d'une forte détonation ; l'alarme fut aussitôt générale, et lions — Nous avons fait connaître hier la condamnation pronon- preirecc a circonstance tout-à-fait inattendu. 11 avait observé 1 inventeur, M. Vidal, impatiente de pouvoir traiter avec l'on se porta du côté où l'explosion avait été entendue. Là, dans la première casemate, on trouva le malheureux Gi- cée pour vente de viandes insalubres, contre M. Josse, bou- ai"u hitudes du sieur Glénard -, il le savait fort matinal et l'inventeur jiour se procurer les avantages résultant des cher, rue Saint-IIonoré, 189. M. Josse nous prie d'ajouter que lees h» a . ... „„ Un de ces derniers jours, des instrumens en question. Mais M. Vidal a cédé une por- rot la tête presque entièrement séparée du corps. Ce ces viandes ont été saisies non dans son étal de la rue Saint- ui malheureux s'était levé furtivement, avait saisi et chargé °mes q devaient laver la lessive se présentèrent à la tion des avantages de sa découverte à M. Desbordes, à Honoré, mais à la place de vente qui lui est affectée au marché le fusil d'un de ses camarades, et avec son pied avait fait * du sieur Glénard, et trouvèrent un morceau de bois, la charge par celui-ci d'avancer les fonds nécessaires des Prouvajres. P"rle-emblage de fils de fer, une vieille batterie de fusil pour la réalisation matérielle de l'invention ; et M. Des- jouer la détente. M. Peronaux, maire de Romainville, s'est immédiate- "? "tés à cette porte, et paraissant devoir gêner son ou- bordes, qui a sans doute d'excellentes raisons pour cela, ÉTRANGER. ment transporté dans ce fort pour la levée du cadavre. ture • eues dérangèrent, sans s'en douter, cette oeuvre ne veut pas faire tous les déboursés que réclame M. j'^ne nception infernale, et sauvèrent ainsi la vie de Vidal. H Girot était un bon soldat, qui devait avoir son congé — PRUSSE.—Swinemaude, le 30 septembre (correspon- co cette année. On donne pour cause de son suicide des cha- Une contestation sur un pareil sujet, sur la cession dance particulière): grins domestiques. Dans la matinée d'hier, est entré dans notre port le ^ Lafustice informe ; espérons que l'auteur de cette cri- d'une telle invention, et sur les conséqueness qui s'y rat- sloop prussien Friede (la Paix), et lorsque, selon l'usage, minelle tentative sera bientôt découvert. tachent, était-elle de nature à être jugée comme affaire — La femme Elisabeth Paradon, domiciliée à Charen- les douaniers se rendirent à bord de ce bâtiment pour en urgente et sommaire par la chambre des vacations ? Mal- ton, entretenait depuis longtemps des relations d'intimité __VAR (Toulon). —Un forçat du bagne de Toulon vient faire la première visite, et mettre les scellés sur les écou- gré l'insistance de M" Légat, avocat du sieur Vidal, le avec un marinier de celte commune, nommé Louis Go- se signaler Par un actede dévoûment que nous croyons ,tilles, ils s'aperçurent que le capitaine était absent, et en Tribunal a décidé qu'on ne pouvait voir une cause de sa ville; cependant la bonne intelligence était loin de régner Avoir publier. Dans la journée du 29 septembre, un ma- même temps ils entendirent de sourds gémissemens qui nature essentiellement urgente dans une affaire ayant pour constamment entre eux, et leurs querelles violentes, sus- se en éla bateau de semblaient provenir de l'une des armoires de la chambre. t lot qui trouvait " d'ivresse sur le objet Yébulioscope alchoolométrique. citées presque toujours par la jalousie de la femme Elisa- -CQ<ÎP de la chaîne neuve de l'Arsenal étant tombé à la beth Paradon, étaient un objet de scandale pour le voisi- Ils se doutaient qu'un crime avait été comm s, mais P \ condamné Lapayre se jeta aussitôt à l'eau, et réus- comme ils n'étaient que trois, et que l'équipage se com- e — Une grande femme, à la taille efflanquée et à la peau nage. Dans la matinée d'hier, des cris, plus retentissans "itàle sauver. En rapportant ce fait, le Toulonnais ajoute : posait de dix-sept hommes, ils ne dirent rien, et ils se bor- 6 parcheminée, vient, l'appel de son nom, s'asseoir sur le encore que d'ordinaire, annoncèrent dan*, la maison, dont Le même condamné, lors de l'incendie du Trocadéro, banc de la police correctionnelle. Son œil gauche est en- Elisabeth occupait l'étage le plus élevé avec Goville, qu'u- nèrent, après l'accomplissement des devoirs de leur em- Lapayre, forçat accouplé, brisait ses fers et s'élançait au tièrement couvert d'un large morceau de taffetas, qui a ne explication orageuse avait lieu. Elisabeth reprochait au ploi, à faire part de leurs soupçons au capitaine du port. feu. H méritait ainsi de figurer parmi ceux qui furent cités bien pu être noir dans son bon temps. Derrière son dos, marinier d'avoir passé la journée du dimanche et celle du Cet officier se transporta avec trente hommes d'infanterie à cette occasion. A l'époque du choléra, Lapayre sauvait un immense balai est placé obliquement en guise de car- lundi dans des cabarets où il s'était attablé avec une trou- à bord du navire, et il somma l'équipage d'ouvrir l'ar- an sarde-chiourme tombé à la mer. En 1839 encore, après quois, et retenu par une corde passée au cou et qui le serre pe de canotiers parisiens et de jeunes femmes. Goville, moire désignée par les douaniers. Comme on disait que [la avoir plongé trois fois, il ramenait sur l'eau un matelot au point d'en faire saillir les muscles ; un jupon de laine ennuyé sans doute de ces bruyantes récriminations, lui clef était égarée, il fit briser la porte de l'armoire, et il y nui se noyait. Il faut espérer que tous ces actes de coura- puce, dont un long usage a façonné le bas en dents de répondit que, puisqu'elle lui rendait intolérable le séjour vit un homme dont les mains et les pieds étaient liés avec geux dévoûment, signalés aux autorités maritimes, feront des cordes. Cet homme, c'était le capitaine Norrberg scie, lui descend jusqu'à moitié de la jambe, dont l'autre du domicile commun, il fallait bien qu'il allât chercher x adoucir la peine du condamné Lapayre » - moitié est à découvert, grâce à des bas réduits à l'état de des distractions ailleurs. En disant ces mots, il se disposa commandant du bâtiment. Le capitaine du port fit con- chaussettes. Cette femme est balayeuse et se nomme Ar- à, sortir, et se dirigea vers l'escalier dont il descendit les duire M. Norrberg et les dix-sept nommes composant l'é- sène Roitard ; mais elle est plus connue dans le balayage quipage à terre, et l'un des auditeurs du Tribunal mari- PARIS , 8 OCTOBRE. deux ou trois premières marches, sous le nom de Bren d'Amour, appellation mythologique Mais, en ce moment, Elisabeth, parvenue au paroxysme time a sur-le-champ procédé à leur interrogatoire. _ Ce matin, à l'ouverture de l'audience de la chambre que ses camarades lui ont octroyée à l'unanimité à cause Cet interrogatoire a révélé les faits suivans, qui ont des vacations du Tribunal civil de la Seine, présidée par de la fureur, et qui, tout en s'emportant en menaces con- de son carquois et de son bandeau sur l'œil. tre Goville, avait été jusqu'à s'armer d'une hache et à me- été déclarés et avoués par tous : lc navire Friede allait M. Danjan, l'huissier de service a appelé parmi une cause La vieille Rrin-d'Amour est prévenue de voies de fait : de St-Pétersbourg à Aberdeen, en Ecosse, avec une car- à fin de condamnation à une pension alimentaire. nacer de l'en frapper, s'élança sur lui, et, le poussant par mais le lecteur se montrera aussi indulgent que le Tri- derrière, le précipita du haut de l'escalier sur le pavé de gaison d'os; lorsqu'il se trouvait à proximilé de Swine- Le demandeur est M. le comte Léon , dont la gé- bunal, quand il saura quelles injures la digne balayeuse la cour. Le malheureux Goville, que les voisins, attirés munde, on s'aperçut qu'il faisait eau. Le capitaine Norr- néalogie morganatique se rattache, suivant la noto- berg ne jugea pas cette avarie assez considérable pour riété, à une souche impériale, et qui réclame une pension au bruit de sa chute, s'empressèrent de relever et de trans- Arsène Roitard a servi en qualité de vivandière dans le porter à l'hospice de Charenton, n'a pu y arriver que dans qu'il fût nécessaire de relâcher dans un port afin de la alimentaire de 6,000 fr. contre une personne à laquelle il faire réparer. L'équipage était d'un avis contraire, et me 39* régiment de ligne, vers les derniers temps de l'Em- un état déplorable, et a rendu le dernier soupir moins donne le titre de mère, M Louise-Catherine-Eléonore pire. Cette carrière, elle l'avait embrassée par vocation : exigea que l'on entrât à Swuinemunde, et comme M. Norr- Denuelle de La Plaigne, comtesse de Luxbourg. d'une heure après, malgré les secours empressés qui lui elle aimait le bruit, la guerre, l'odeur de la poudre ; elle étaient donnés. berg s'y opposait, le second et les matelots le garottèrent M* Delorme, avoué de Mm* la comtesse de Luxbourg, aimait surtout le soldat : le soldat était pour elle un être La femme Elisabeth Paradon a été arrêtée sur-le-champ et le jetèrent dans l'armoire, puis ils prirent le com- a posé des conclusions tendant à obtenir la communication surhumain, un demi-dieu, un Apollon, un Cupido. Le mandement du navire, et le conduisirent à Swinemunde. des pièces sur lesquelles s'appuyait la demande. et envoyée à Paris, sous l'escorte de la gendarmerie lo- goût de son jeune âge elle l'a conservé dans sa vieillesse, cale, pour être mise à la disposition du parquet, Le capitaine Norrberg est resté enfermé dans l'armoire L'avoué de M. lecomte Léon ayant demandé acte de ce et il suffit d'avoir appartenu à l'armée pour être tout d'a- pendant environ trente-six heures; mais l'équipage lui a qu'il n'avait pas de pièces à communiquer, M. le président bord dans ses bonnes grâces. — César-Pierre A..., est un ancien étudiant en méde- donné régulièrement sa nourriture, et ne lui a fait subir Danjan a fait observer qu'il ne ne s'agissait pas, dans les Or, la balayeuse, tout en dégageant de leur trop plein cine qui, aujourd'hui parvenu à sa trente-troisième an- aucun autre mauvais traitement. conclusions de M"" de Luxbourg, d'une communication les ruisseaux de la capitale, avait plusieurs fois reluqué née, a jugé convenable de changer de nom et de profes- Les dix-sept hommes composant l'équipage ont été en- de pièces ordinaires, d'une exception banale comme on un grand gaillard paraissant avoir trente-six ans, et qui, sion ; il se fait appeler M. de Corfoud, et prend la qualité chaînés et placés dans des cachots, et le Tribunal mariti- en oppose >rop souvent au Palais, mais qu'on réclamait du chaque matin, se rendait à son ouvrage une pioche sur d'architecte, mais en réalité il est voleur. Qu'on ne croie me continue l'instruction de l'affaire. comte Léon la communication des actes de l'état civil, ou l'épaule. Sa tournure, son teint basané, le fion martial pas toutefois que ce soit un de ces misérables voleurs à Le crime dont l'équipage du navire s'est rendu coupa- de tous autres titres, pièces ou documens sur lesquels il qu il se donnait en marchant, et surtout les épaisses mous- la tire qui affrontent la police correctionnelle pour le ble entraîne la peine de mort, et jamais en Prusse aucune prétend établir les liens de filiation qui le rattacheraient taches qu'il avait conservées, signalaient u ! ancien trou- plaisir de se moucher dans la soie, ou de priser dans le commutation de peine n'a été accordée aux individus à la comtesse de Luxbourg, pier à l'œil connaisseur de Brin-d'Amour. Elle commença maillechort ; César a des goûts jdus relevés ; et la der- condamnés pour révolte contre leur chef sur un navire en Le Tribunal a remis l'affaire à la huitaine, pendant le- un jour par le saluer d'un : « Bonjour, mon brave ! » nière fois qu'il s'est laissé surprendre et condamner, au voyage. quel temps la communication demandée aura lieu» Puis, une autre fois elle en dit un peu plus long, jus- mois de février 1842, il venait, en sortant du bal de l'O- — ANGLETERRE (Londres), 2 octobre. — Un enfant de — L'audience de ce jour nous a offert le pendant de la qu'à ce qu'elle en vînt à lui offrir la goutte, politesse que péra, de faire un délicieux souper à la Maison-d'Or. Par malheur, des agens du service de sûreté l'avaient vu douze à quatorze ans, très bien mis, s'est avisé d'une es- romanesque histoire de ce chevalier d'Eon, qui, né en 1 ouvrier reconnut en proposant le lendemain un verre pièglerie très blâmable sur le chemin de fer du Sud. 11 a 1728, fut tour à tour avocat au Parlement de Paris, diplo- de vin blanc. Arsène Boitard sut bientôt qu'elle ne s'é- glisser entre son gilet de satin broché et sa chemise de fine batiste, un plat d'argent, qu'il porta ensuite chez un arboré un drapeau rouge à environ un mille et demi (un mate chargé d'une mission en Russie pour assurer une tait pas trompée, que le grand jeune homme avait kilomètre) de la station de Wandsworth. Le chef du con- alliance avec la France, attaché au chevalier Douglas, fa- en effet servi; et qu après avoir accompli son temps, il recéleur nommé Linck, rue du Renard-St-Sauveur, ce qui lui valut pour sa part une condamnation à trois an- voi de deux heures, qui arrivait en moment, s'est arrêté à vori de l'impératrice Elisabeth, puis capitaine de dragons était rentré dans la vie civile sans la moindre retraite la vue de ce signe d'alarme. L'enfant, qui avait été déjà et nés d'emprisonnement ; tandis que le recéleur, qui avait et confident secret de Louis XV; qui, après avoir, sur avec l'état de terrassier. expulsé par un cantonnier de la partie interne de la voie l'ordre de Louis XVI, repris les habits du sexe féminin, Ces renseignemens pris, la balayeuse se décida à écrire bien d'autres méfaits sur la conscience, fut envoyé pour dix ans dans une maison de réclusion. de fer, a été saisi et conduit au Tribunal de police de faisait plus d'une conquête aux fêtes de l'Opéra ; soute- l'ouvrier, et un soir, rentrant à son garni, l'ex-soldat Ses trois années d'emprisonnement expirées, César, Wandsworth. Il a déclaré se nommer William Butler, nait, en 1785, un assaut contre Saint-George ; devenait trouva cette épître, que nous aurions laissée à deviner mais refusé d'indiquer sa demôure et celle de ses parens. maître d'escrime, et laissait dissiper, seulement après sa aux patientes intelligences de ceux qui traduisent les ré- contre lequel le jugement prononçait en outre la surveil- lance, fut rendu à la liberté. Avec ses habitudes et ses an- Interpellé par M. Clive, magistrat, sur les motifs d'une mort, en 1810, par le père Elysée, chargé de l'autopsie de bus du Charivari, si les débats et les pièces du dossier plaisanterie qui aurait pu avoir des suites désastreuses son cadavre, le doute qui pendant tant d'années avait plané ne nous en avaient expliqué les mystères orthographi- técédens, on devait s'attendre à ce qu'il rompît son ban aussi fut-ce sans surprise que l'on apprit son retour à Pa- si un train spécial était survenu derrière le convoi pendant sur le véritable sexe de cet être mystérieux. ques: qu'il restait stationnaire, William Butler a répondu : « J'ai Voici les faits du procès qui s'agitait aujourd'hui : Dans Jene ero (jeune héros), ris. Des agens furent aussitôt mis à sa poursuite, et dès hier il était en état d'arrestation. Convaincu que tout quitté depuis deux jours ma famille, composée de cinq les premiers jours du mois de septembre dernier mourut, Depu que jeu vou coiié jeu fa dai rai fleu tion. Vou n'ai pas était inutile, César a avoué que depuis son arrivée, qui frères et d'une sœur, afin de chercher une place; n'ayant rue de Ponthieu, 19, un Anglais, qui, fixé en France de- rih (riche) ne moi non plu. Jeu sui ensin viander (ancienne vivandière) dans le 39 régi mon de linge (régiment de ligne) jé remonte à huit ou dix jours, il n'avait vécu que de vols ; il pu trouver de condition, j'ai imaginé ce moyen pour me puis quinze ans, y était connu sous le nom de Monsieur faire arrêter et être nourri aux frais de l'Etat. » Douglas. Ce personnage, dont les habitudes et les maniè- de eq aun aumi (des économies) et jeu voudere rne niait aveuc a ajouté toutefois qu'il se trouvait grandement embarrassé, un om onait (un homme honnête) qui me ran urus (rende heu- non pas pour commettre des soustractions, que la négli- Le magistrat l'a condamné à 5 livres sterling (125 fr.) res étaient en parfaite harmonie avec le costume mascu- reuse). Ci vousaquepe (acceptez) ma praupision (proposition) gence des marchands rend toujours faciles, mais pour en d'amende, et a ordonné qu'il serait retenu jusqu'à ce lin qu'il portait'avec aisance, dont la correspondance mê- dit moi un mau demin matin, en alan a vot auvrag nou boi- réaliser les produits, aujourd'hui que les sévères arrêts de que l'amende fût payée et que sa famille lût venue le ré- me, employant sans la plus légère hésitation les 'formes ron la gout et sa seurat un afeur tair minet. la justice ont en quelque sorte anéanti radicalement la cou- clamer. masculines, ne laissait échapper aucune Jde ces locutions Je vou salu en at en dan. pable industrie du recel. — La Cour de prérogative à envoyé les héritiers du °u de ces tournures familières aux femmes, avait été lan- Arsen BOITAR, vot trai uble. cé dans diverses aventures qui n'arrivent qu'aux hommes, A l'appui de ce qu'il disait à cet égard, Césard a ra- marquis de Downshire, Irlandais, mort ab intestat, en pos- Ces mots : J'ai des économies, maigre la façon bizarre conté qu'ayant volé il y a quelques jours une pièce de session de sa succession. La valeur de la fortune a été af- et deux ou trois fois avait risqué sa vie en combat singu- dont ils étatent écrits, firent impression sur l'ex-troupier. lier. Le médecin que l'officier de l'état civil avait chargé drap à un marchand tailleur du quartier Vivienne, il prit firmée sous serment comme pouvant s'élever à 200,000 li- En se rendant à son ouvrage, il dit le mot qu'on lui avait un fiacre où il déposa son butin, pour aviser a u moyen vres sterling. Le droit de mutation perçu a été de 4,050 de constater le décès de monsieur Douglas, reconnut bien- demandé, on but la goutte, et après ce sacrement des d'en tirer parti. Craignant, s'il présentait la pièce de livres sterling (101,250 francs). C'est la taxe de succession têt, à l'inspection du cadavre, que l'individu qu'il s'agis- gens du peuple, les accordailles furent prononcées. drap chez quelque commissionnaire du Mont-de-Piété, la plus considérable que l'on ait jamais payée en Irlande. sait d'inhumer appartenait à un sexe autre que celui que Les économies de l'ex-vivandiôre furent lestement fon- que celui-ci, rendu plus défiant par les fréquens avertis- Le marquis de Downshirejouissait d'un tel degré d'es- •ui attribuait l'opinion commune, et ignoré même des per- dues. Arsène ne balayait plus, l'ouvrier avait abandonné semens de la jiresse, exigeât de lui des papiers qu'il n'a- time dans le comté du Roi, où il avait ses propriétés, que sonnes qui prétendaient appartenir à sa famille. lie terrassement; c'était chaque jour quelque nouvelle ri- vait pas, il prit le parti d'en couper seulement deux les catholiques et les protestans se sont réunis pour élever Les lettres produites par un sieur Georges Carter, se paille à une barrière de Pans ; et quand un beau matin mètres qu'il alla offrir dans un bureau de Mont-de-Piété. un monument sur sa tombe. jusant neveu de la personne décédée, étaient signées pour l'ancien soldat vit qu'il ne restait plus dans la caisse con- Le commis, après avoir examiné le drap, en offrit M 6 la plupart du nom de Deugby, et non de celui de Dou- jugale que quatre pièces de 10 centimes marquées à l'N, francs, mais en même temps il demanda l'exhibition des tas. Aussi, l'administration des Domaines éleva-t-elle la il reprit sa pioche qu'il avait déposée dans un coin, quitta papiers exigés par le règlement. César, pris au dépour- Prétention, que soutenait aujourd'hui M" Bataillard, avo Brin-d'Amour, et ne reparut plus. VARIÉTÉS at vu, répondit qu'il allait chez lui chercher ce qu'on lui i de s'emparer de tous les biens composant cette suc- L'ex-vivandiôre supporta peu philosophiquement ce demandait; puis il s'esquiva, et ne reparut plus, aban- ession, qu'elle considérait comme étant en déshérence, ADMINISTRATION DE X.A JUSTICE brusque abandon; il y avait encore dans ses veines un donnant ainsi au commissionnaire le drap qu'il lui avait DANS LES ÉTATS SARDES. Mais le sieur Georges Carter, intervenant, a soutenu peu de ce sang chaud et vigoureux que leur avait infiltré présenté. u était propriétaire des meubles garnissant le logement le contact de la garde impériale ; elle se promit de se ven- Dans trois bureaux de prêt la même chose se renouvela La statistique judiciaire est une heureuse innovation . ta demoiselle Douglas. Cette demoiselle était, d'après ger, chercha longtemps à rencontrer son infidèle; et successivement, et, au bout de trois heures le voleur dont la France a donné l'exemple. Elle a pour effet néces- ^"exposait M" Forest, avocat de M. Carter, sœur de la l'ayant enfin retrouvé, elle trempa son balai dans un su- malencontreux, qui avait ainsi rogné la pièce de drap de saire de constater les besoins moraux do chaque localité arter perbe tas de boue à moitié liquide, et se mit à en frotter le Douri ^" ^ 5 toutes deux étaient Anglaises, et M"' six mètres, et qui se trouvait en outre débiteur de 5 ou d'activer le zèle des magistrats, et d'exciter l'émulation dè S a SU te ( m av museau du volage avec la dextérité du barbier qui pro- tiles à ' ^ ' * °" aventures \ l' ocat a déclaré inu 6 francs à son cocher, prit le parti, pour ne pas être trou- tous ceux qui concourent à l'action de la justice. Cet avec un costume mène un pinceau blanc de savon sur le menton de la pra- vé nanti de ce fardeau dont il ne savait comment tirer exemple devait être suivi par tous les Etals qui ont à ftmme ^elle n'avait plus quitté. Lors de la mort de tique ; puis, comme le pauvre diable était aveuglé par ,Ic quelque ressource, défaire arrêter la voiture à la porte cœur les intérêts généraux, qui désirent bien connaître CARTER. sa sœur, M Douglas avait témoigné le cette subite immersion, et incapable de se défendre, elle dési Td d'une allée de la rue Saint-Denis, où il déposa le restant l'étatesocial, pour arriver plus sûrement à l'amélioration p dees se servir des meubles dont usait sa sœur; et son lui donna un croc-en-jambe qui l'étendit tout de son long neV de la pièce de drap, la laissant ainsi à la merci du pre- des institutions. bm u' ™- Georges Carter, lui avait transmis tout ce mo sur le pavé, et s'amusa à tambouriner sur son visage, sur Ur e ue mier qui voudrait s'en emparer. Nous avons sous les yeux le compte général de l'admi- Ces d''^°- ' 9 l elle payait un loyer annuel de 100 sa poitrine, sur soif ventre, à grands coups de poing et à nistration de la justice civile et commerciale dans les tains 6tai'S °mJ)runtaient quelque vraisemblance de i „ grands coups de jned. Mais les camarades de Brin-dA- assa -—-Un honnête marchand de quincaillerie et d'ustensi- Etats de terre ferme de S. M. lo Roi de Sardaigne. Ce l' P, ges des lettres dont nous avons parlé, et dans mour l'arrêtèrent à temps, et l'ex-soldat eu fut quitte les de ménage, du quartier Saint-IIonoré, le sieur B. Urie e ue es travail étendu est l'œuvre d'un homme d'Etat distingué, disai ' ^ i' M"' Douglas, signant du nom de Deugby, pour de nombreuses contusions et d'innombrables égrati- suspectait depuis quelque temps la fidélité de sa femme, t < arter : uan oui a lui-même parcouru avec honneur tous les degrés me voir. "' * Q d vous aurez le temps, venez gnures. près de laquelle un sieur C..., instituteur, se montrait de la magistrature, et n'est arrivé à la direction de la onch „iVous serez toujours le bien-venu chez votre L'ouvrier et la balayeuse se retrouvaient donc en pré- J d'une alarmante assiduité. Mme B..., qui n'est plus de la justice qu'avec une expérience consommée. Mp^ionné. sence devant lc Tribunal ; celui-ci assez embarrassé de jiremière jeunesse, avait été 'autrefois citée comme un mo- jias aV at du dc er n a as cm ue ces Nous n'avons l'intention d'entrer dans les détails de fussent fR R°y. ' P 1 lettres son personnage, et celle-là lui lançant les éclairs de son dèle d'assiduité commerciale; toujours on la trouvait dans santos our ça compte-rendu et d'en présenter une analyse complète ; session rf i P justifier, contrairement à la pos- œil unique, qui pouvait bien alors comjiter pour deux. son magasin, et sa figure avenante, son parler engageant, mais on nous saura gré de faire connaître l'organisation qué 'a demoiselle Douglas, que les meubles reven M. le président : Femme Boitard, vous vous êtes rendue s anp a étaient, au dire du voisinage, pour beaucoup dans la pro- des Tribunaux dans un Etat voisin, et de signaler diver- M P r,tipssentà M. George Carter, coupable de voies de fait envers Deville ; c'est une sorte spérité de l'établissement. Mais tout cela était bien chan- ais rlDunal ses institutions de droit civil qui jteuvenlêtre considérées lu les leit > après en avoir délibéré, et après avoir de guet-apens. ge, s'ilfauten croire le mari, depuis les courtoises assi- S l a lres comme un progrès, ou doivent tout au moins fixer l'at- tel«r nrrurar!."! • 1 ?• V " PièceP'èees protluitesproduites,, a reconnu M. Car- La prévenue : Il n'en a eu que son compte, mon prési- duités du jiédagogue; trois ou quatre fois par semaine le D lelair du tention de ceux qui s'occupent de ))erfcctionner la légis- ouglaf ,° mobilier garnissant le domicile de M" dent... Un gringalet comme ça qui me plante là après comptoir était désert, et trop souvent l'acheteur, auquel nn6 e lcs meublos lation. sieur Carte t T seraient remis audL avoir tortillé mou saint-frusquin. 1 infortuné B... était forcé de répondre, lorsqu'il lui deman- au acondamn Les Etats Sardes se composent, outre la Sardaigne, de !a * dépens' é l'administration des Domaines Deville : Mon argent a été dépensé aussi bien que lo dait ou était sa femme, qu'il l'ignorait, se retirait sans Savoie, du Piémont, du duché de Gènes et du 'comté de vôtre. avoir délié les cordons de sa bourse. Nicc.La population totale des Klats de terre- ferme est de 1186 GAZETTE DES TRIBUNAUX DU 9 OCTOBRE 1845

4,12."),765 habitans. La Sardaigne est soumise à une ad- duction ou dol. Si la donation est faite par une femme, lo le nom dc Consulats, ont été établis dans les principales respondant de la Société générale des Annonces se ch ministration particulière. Ce royaume était autrefois régi président doit éntèndre. avantrnornôlôgati'ôn,deux de ses places, sous la surveillance de plusieurs officiers exerçant avis de toute sorte à insérer dans tous les journauiourîianvx aflé , par le droit romain, modifié par les édits des souverains parons,—ou, à délàut, deux amis de sa famille. Les dona- les fonctions du ministère public, chargés dû donner leurs par la Société aux mêmes prix qu'à Paris. r et par les coutumes ; la législation était ainsi une sorte de tions en vue du mariage sont seules exceptées de cette (■(inclusions dans toutes les «pareil et de veiller à la mystère qui n'était compris que par les initiés. Dès son formalité, dont l'inaccomplissemcnl entraîne la nullité. loyauté des transactions commerciales. Le nombre, des SPECTACLES DU 9 OCTOBRE. avènement au trône, le roi Charles-Albert a porté une at- En cas de refus du président, il y a lieu à appel devant faillites dans le cours dc l'année 1S -i > n'a été que dc 45, OPÉRA. — tention continu " • tyirl'administration de la justice, et a le Sénat. dont 2 en Savoie, 32 en Piémont, cl 11 danslc duché de FRANÇAIS. — Louis XI, Corneille et Rolrou. voulu doter ses Etats u un corps complet de législation en Les fonctions du ministère public sont organisées com- Gènes. Il est à remarquer que. l'une de Ces faillites a été OPÉRA-COMIQUE. — La Part du Diable. langue vulgaire; déjà trois Codes ont reçu la sanction me en France, mais elles sont plus rigoureuses et plus décfarêesur la poursuite directe du ministère public. ITALIENS. — Lucia. VAUDEVILLE.— royale : le Code civil, le Code pénal, et le Code de com- étendues, puisque, dans toutes les affaires, l'avocat fiscal En résumé, 66 affaires ont été portées devant la com- Le Frère de Pirou, Passé Minuit |a u merce. ou ses substituts doivent donner des conclusions écrites. mission de révision, 6.616 devant les Sénats, 693 devant VARIÉTÉS.—On Demanda des Professeurs, Michel Perr GYMNASE.—Entre l'arbre et l'écorce, les Couleurs de M iv"' Le Code de procédure s'élabore en ce moment au Le Bureau des pauvres, établi dans le ressort de chaque la Chambre des comptes, 32,746 devant les Tribunaux de rile PALAIS-ROYAL. — L'Almanach des 25,000 adresses les rf Conseil d'Etat; on en attend d'heureux, résultats, parce Sénat, est une institution très ancienne dans les Etats première instance, 232,937 devant les juges de mande- 1 a POUTE-SAINT-MARTIN. — La Biche au Bois. " 'ns, que, d'après la volonté expresse du souverain, la fiscalité sardes, et dont les souverains ont les premiers conçu ment ou juges de paix, et 4,026 devant les Tribunaux de AMBIGU. — Paris et la Banlieue. ne sera pas un obstacle à la simplicité et à la célérité des l'importance. En effet, rien n'est plus admirable qu'une commerce. CAITÉ. — Les Sept Châteaux du Diable. formes judiciaires. institution dont le but essentiel est d'établir une véritable Le rapport du nombre des affaires introduites avec CIRQUE DES CHAMPS-ELYSÉES. — Exercices d'équitation La justice est rendue par cinq Sénats, siégeant à Cham- égalité devant la loi entre le pauvre et lc riche, et d'empê- l'étendue territoriale et la population est, en matière con- COMTE. — Les Sept Ogres. béry, Turin, Gênes, Casai, et Nice. Les fonctions de ces cher qu'il y ait oppression du faible par lc fort. Ce burcatt tentieuse: de 1 affaire pour 0,73 kilom. carrés et 58 ha- FOLIES. —Cig-Cig, Paris ii la Campagne, le Cirque. Sénats qualifiés par la loi Cours suprêmes, sont à la fois se compose d'un avocat des pau vres et de plusieurs subs- bitans; et en matière de juridiction volontaire, de 1 DÉLASSEMENS-COMIQUES.— Le Dimanche d'une Grisetto DIOUAMA. — (Bue de la Douane). — L'Eglise Saint-Marc' judiciaires et politiques. Ils sont institués pour juger com- tituts. Les magistrats sont nommés parle roi, et spéciale- pour 26,93 kilom. carrés cl 2,169 habitans. me Tribunaux d'appel, et pour enregistrer les lois— dont ment chargés d'intenter toutes les causes intéressant les Nous ne saurions mieux terminer cette courte esquisse ils penvent suspendre l'entérinement,—pour faire les re- pauvres. Le bénéfice de plaider sans aucuns frais est ac- qu'en citant les paroles par lesquelles M. le comle Avet, montrances couvenables (art. 7 du Code civil). cordé par le président, sur l'avis du bureau, aux indivi- premier secrétaire d'Etat pour les affaires de grâce et de Les Tribunaux de première instance, sous le nom de dus dont le bon droit et l'état dc pauvreté sont légale- justice, termine son rapport au roi : judicalures-mages, sont au nombre de 40, et ont une ment constatés. Les fonctions de ce bureau ne se bornent Etude di; M* Charles Boix'OD, avoué h Paris, ru , a C'est ainsi que les fidèles sujets dc Votre Majesté trou- e '9 veront dans les sages réformes législatives qu'elle a con- vêu, en l'audience des criées du TribunaTi. ..«l. civi„...■l duo« um Seinoeinee , ai éh*f* uu Seine Tribunaux. devant la Chambre des comptes, pour les réclamations çues, et dans le zèle dont la magistrature donne constam- de-Justice, à Paris, local de In premières chambre, enneufl„i ai'- 8 On compte, en outre, 417 juges de mandement, dont les administratives. ment de nouvelles preuves, toutes les garanties propres à pourront être réunis, de divers Biens situés à. Cliartrettes, arronï"* ls fonctions sont les mêmes que celles de nos juges de paix. Nous lisons dans le compte-rendu que le nombre des leur assurer cette bonne et prompte justice qui seule, ment de Melun (Seine-et-Marne), consistant en : " se. 1° Une. Maison de campagpe avec clos, potager, verger et petit Pour compléter l'organisation judiciaire, il a été créé, causes de pauvres dans le cours de l'année 18 42 s'est éle- comme le disait Emmanuel-Philibert, peut empêcher que et dépendances, sur la mhe à prix de 32,000 Ir. v P&c, par édit du 13 avril 1841, une commission de révision, vé à 4,638, et que dans les causes jugées la proportion de le pauvre peuple ne soit indûment travaillé. » 2" Un Pré planlé de peupliers el de Lui* en partie, d'une conter, chargée de statuer sur les recours au roi. celles qui l'ont été en faveur des pauvres est de 83 sur Ces paroles font honneur au ministre qui les rappelle, et environ de I hectare 77 ares 8

Du 6 octobre.

Mme nuflocq, 25 ans, rue de ia Pépinière, CHEMIN DE FER DE PARIS A STRASBOURG 60. — Mme veuve uoutlloup, 73 ans, rue Xeuvc-de Luxembourg, 27. — «hne Morèl, ili ans, rue Neuve-de-Luxembourg, li. — Afee Eitaforssïacli«>m*eM« sua* **** REIMS. fÊESZ .* SAAFBRUGK. .11. Millerel, 21 ans, rue Jouberi, 4. —Mme lulpliot, m ans, rue de Chaillot, î.-Mllo M*àir acte passé «levant M." £A8i©U!£TT, notaire à Parts. Thomas, tî ans, rue Jean-Jacques Fioussi'au, 16. — Mme Yvon, 41 ans, rue des Deux-F.cus, CàFïTâL SOCIâL: ïsB.f3ÛO.ÛO O BS FRANCS, DIVISE EH $WiOOO 'ACTIONS Bm SOO FR. CEAi ia. — Mme Matteste, ;(0 ans, rue Tfiévenol, COïïSEIIi DitifcigTR DÉ b. — Mme veuve Lhuillier, 80 ans, rue (Juin- D'A « Tl ON : IE ïe contfi'-rrmtrul M KM*, député «te Strasfcom»*, PJpéfctdent» campoix. 10. — Mme veuve Mallèvre, 85 ans, Le général FEUKriG, vice-président.. A. HOUX, membre du conseil supérieur dn commerce ; B. EÏ.AÏfl'C, de Blanc et. &, entrepreneurs de roulage, propriétaire de services de rue Aubry-le-Boucher, 25. — Mme Lucas, Le lieutenant-général comte 1 pair de France ; COIBES.Ï , P. PJ1TE, administrateur de la compagnie française du Gaz ; roulage accéléré sur les lignes de l'Est; 39 ans, faùb. Si-Antoine, 45. —M. toucan), Le comte d'HÀUTEaiVB. député; S. 73E B.OUVXLI.E, banquier; DAUMESOTB, de Tesnière, Daumesnil et Ravel, entrepreneur de roulage ; ' 77 ans, carrefour de l'Odéon 10. — M. Os- JOZ.X.IVZT, député JOHN HEGAÏi, négociant; HISERI, de Heim et Ce, entrep. de roui., prop. (In serv. accéléré sur Strasbourg. telnau, 83 ans, rue d'Uni. 5. En cas de non concession, remboursement intégral des capitaux versés, accrus des'intérêts, que le Conseil d'Administration aura pu faire produire, sous ta seule déduction des frais. €Ma souscrit au Siège aie là Société, è jPari», isoftitte, 1. Apposition >ie Btcilés.

gie« Tersemen» provèanasat «le» suwaèriptioÉtg ànirowt î%ttti rhefe MM. ESTIEIiNE BE LÀ CHAUME ET COMP., bnitqi&ierH «S® ïa Société, rue ««-«««orse», *t> Après décès. Octobre. 11 appert : li'iin acte sous signatures privées fait dou- I- M. Dolaville dee MiremonlMiremi , insperJcot- Noix, i! est nécessaire que les créanciers géneral des prisons, rue dc Semé, Qu'il a étéformé entre les sus-nommés une ble à Paris, te 3 octobre 1845, enlre 51. Sla- convoqués pour les vérification el affirmation LUTÉGIENNES ET SYLPHIDES. société commerciale en nom collectif, fous la rie-Bonne-Xouvelle Dupés, tapissier, demeu- de leurs créances, remettent préalablement 3 M. Utipuy, architecte, boulevard àes raison BACH, MEYER ET GUïCttARD, pour rant à Paris, rue du Faubourg-du-Ternple, eurs titres à MM. les syndics. MM. les actionnaires des deux sociétés sont prévenus que le dividende du troisième trimestre de l'année 1845, fixé à 15 fr. l'exploitation d'un nouveau système breveté n" 46, et H. Jean-Pierre Dupés, tapissier, Italiens, li. r>our les LUTÉGIENNES, et à 10 fr. pour les SYLPHIDES, par action, est payable au siège de la Société, boulevard Visah, pour les impressions en couleur sur étoffes, demeurant mêmes eue et numéro, et enregis- VÉRIFICATIONS ET AFFIRMATIONS. Description après décès. n. 48. à compter du 15 courant, de midi à quatre heures. et .pour la fabrication el la vente des machi- tré à Paris, le 7 oeiobre 1845, f" 72, v° cases Septembre. nes dites Variantes, construites d'après ledit 2 et 3, par Lefévre qui a reçu 5 fr. 50 De la dame ROUGET, tenant chambres 30 Mlle Gadas, place Fonlenoy, 9. système breveté; Il a elé extrait liltéralemenl ce qui suit : meublées, rue Sle-Avoie, 57, lu i -s octobre à i Octobre. . t.„ er CHAMEROT libraire-éditeur, rue du Jardinet, à Paris. Que la durée de la sociélé sera de dix an- Art. 1 . Il est formé entre M. DL'PÈS père heure (N» 5290 du gr.); s Mme veuve Hellié, rue Blanche, 2». nées, qui ont commencé à partir du premier et M. DUPÉS lils une société en nom collectif 1 vol. in-18. Prix : 3 fr. 50 ç. Par acte sous signainre privée, en date du - M.lierlhier, garçonboulan(jer.W(m e octobre 1845, et Uniront le premier oeiobre ayant pour objet la fabrication et la vente Du Ficur AUBERT, anc. nourrisseur à Cla- FORMAT ANGLAIS. 4 édit. avec planches. 7 octobre 1814, enregistre à Paris le 8, par Cadran,15. LEÇONS 1855 ; des b.llons à ressort, destinés aux rideaux de mart, le 14 octobre à i heure (K» 5429 du Lel'èvre, qui a reçu 7 fr. 50 c., la société con- Après faillite. Que le siège en a été fixé à Paris, rue des croisées, dont M. Dupés pére est inventeur, tractée enlreM'ie Amélie DELACROIX,et lîlisa Jeûneurs,n° 9 ; et pour lesquels il a obtenu un brevet, le 5 4 M. cazes, tailleur, rte Richelieu, IB. PHILIPPE, demeurant toutes deux à Paris, Pour assister h l'assemblée dans laquelle Que M. Guichard sera seul gérant chargé juillet dernier, sous le n° 1739,et encorepour rue du Faubourg-, 13, par acte de l'administration de la socié-té, et qu'il aura i'exerciee de l'état de tapissier; .1/. le. juge-c&mmiïsàire doit les consulter, PaOE-JESSÉES A E.'OBSEB.VATOÎRE BOYtt , sous signature privée, du 2 mai 1844, enre- seul la signature sociale, dont il ne pourra Art. 2. Cette société est constituée pour ant sur la composition de l'état des créan- BOURSE DU 8 OCTOBRE. gistré le lendemain à Paris, par Leverdier, fake usage que dans l'intérêt et pour le comp- six années, qui ont commencé le 15 septembre ciers présumés, que sur la nomination dc Par M. AKACO, membre de l'Institut, recueillies i ar un dc ses élèves. qui a reçu 5 fr. 5o c, pour le commerce de pl. bas rh^ te de la Sociélé, «à peine de nullité des enga- dernier, et uniront le 15 septembre ISSI ; nouveaux syndics. l«rc. pl. ht. lingerie et nouveautés, a été dissoute à comp- gemens contractés. Ari. 3. La raison sociale sera DL'PÈS ET 1 17 70:118 - ter du i" octobre 1845. Mlle Delacroix a été NOTA. 11 est nécessaire que les créanciers 0|0 compt.. 117 70 118 — Pour extrait: BORDEAIX. (4991) COMPAGNIE; 2 nommée seul liquidateur. -Fin courant 117 90 118 30 117 81 H» ) Art. 4. Le siège de la sociélé sera fixé à convoqués pour les vérification et affirmation 13 » 3 o\o compt.. 83 45 83 75 83 401 Pour extrait r (4990) Paris, rue du Faubourg-du-Temple, n°s 109 dc leurs créances, remettent préalablement 13?» Fin courant 83 75 83 45 D'un acte sous signatures privées fait dou- et ni; il pourra cire transporté ailleurs, leurs litres à .MM. les syndics. 83 50 iiiiiii » D'un acte sous seing privé, en date à Pa- ble à Paris, le 29 septembre 1845. enregistré, Emp. 1845..,. l'intérêt de la sociélé l'exige: 63 70 «3 «S PRODUCTION DE TITRES. —Fin courant 63 70 83 85 Fe trouve au dépôt, passage Choiseul, 21, et chez un grsnd nombre ris du 30scpiembre i845,euregistrèau m.™e entre M. Justin LAl.ANXE, marchand tailleur Art. 6. La signature sociale appartiendra lieu le s oeiobre suivant, fol. 3'i, rectocases, confectionneur, demeurant à Paris, rue de Nantes compt. rie pharmaciens it d'épicier- de Paris n 9* tmite la France. à M. Dupés père seul, qui sera particulière- Sont im'ilès a produire, dans le délai de —lin courant par Leverdier, qui a reçu 82 fr. 5D c. Grenelle-St-Uonoré, 2ti, d'une pari ; et M. Be- ment charge de lenir les écritures et la comp Se méfier des contrefaçons. Il appertqueM. Michel-François GERMAIN, noist THEVENET, tailleur à façon, demeurant vingt jours, à dater de ce jour, leurstitres dr 0» Rolhs. c. labilité. —Fin courant tëinlurlÇr-àppréteur, demeurant à Paris, rue à Paris, rue St-llonoré, 179, d'autre pari; Cet acte a élé déposé pour minute à M« No créances , accompagnés d'un bordereau sur St-Viclor, 85, et dame llose-lielle-de Nuit Il appert qu'il a été formé entre les sus- rès, notaire A Paris, par acte devant son col- papier timbré, indicatif des sommes a ré CR1M. Fin courant. MiVl', épouse séparée de biens de M. Claude- nommés une sociélé commerciale en nom col- lègue et lui, du 3octobre 1845, enregistré, e ■ lainer, flIM. les créanciers : 5 0|0 . M 'rre-Uerniiiial ROUX, dit DOItSAY, demeu- lectif sous la raison LAI.AXM; el THEVENET, contenant reconnaissance des écritures et si Maladies Secrètes. l>u sir nr LEGOIX, fab. de parapluies, rue 118 15 118 5 rant ri Paris, rue du l'auhonrg-du-Teniple, pour l'exploitation d'Un fonds de commerce gnjrtqr.es y apposées, et pouvoir de publier. aux Ours, 24*, enlre les mains de M. Moraril, 1 olo — —i Guérison prompte, radicale et peu coûteuse de ces Maladies par le 47, et dr meut autorisée, se sont associes eol- de md tailleur confectionneur; (pie la du- Pour extrait : Noues, (4989) r tcehye'rricnl saus la raison GERMAIX el fem- rée-de la sociélé sera de deux ans neuf mois rue Monrjmartre, 173, syndic de la faillite 83 80i 83 75 traitement du D CH. ALBERT, »• *• « p^- N° 5494 Ou gr.}; maci«, ex-pharmncUm des hôpttmx de la villa d* Ptrii, profouwir de aideoit* «t de botinione , me not'X, nour IVx|)loila!ion du fonds de qui ont commence à courir le 1" oeiobre, REP. Du comp. à fin de m. tcinturier-appréteur dudit sieur Cermain. l«4t ; honoré de médailles et récompense! nationales, etc., etc. Pour, en conformité de l article 4g3 de la pour la durée de dix années, à compter (lu Que le siège en a été fixé à Paris, rue de 5 0[0.. » 15 »|" 20 Orgueil, Consultations gratuites tous les jours. loi dit î8 mai t 8i8, être procédé à la vérifi- 3 0]0.. 10 R. BÏO lit 21. t" octobre IS4',, qui finiront le ;;o septembre Grenelle-St-lliinoré, 16; une M. Lalanne sera Les guérison* nombreuses et authentiques obtenues à l'aide de ee traitement sur ■ 8S5, sauMe droit réservé A .Mme Korax de cation d, s eréancis, qui romtnenrera iiimté Kmpr. seul chargé de l'adminislratiiin. et qu'il aura DÉCLARATIONS DTi FAILLITES. une foule de malades abandonnés comme incurables, sont des preures non équi- faire cesser la société à l'expiration îles cinq seul la signature sociale, dont il no pourra dialemmt après l'expiration de ce délai. Vaples premières années; le siège social sera a Pa- voques de sa supériorité sur tous les moyens employés jusqu'à ce jour. faire usage que poorles affaires de la société Jugemewt du Tribunal de commerce di I 1[2 0|0 4 canaux ' JSoia. Ce traitement est facile t suivre en secret ou en ▼ojage. M sans eueno dérangement. REDDITION DE COMPTES. ri- rue s-licier, s-; IrsQSkfittcs onll .mil Pour extrait ; A. OLIVIER, ancien notaire, Paris, du 23sEPTExtntte 1845, qui dt'clureii, i 0|0 108 50 —jouis TRAITEMENT PAR CORRESPONDANCE. (AFFRANCHIR.) l'autre l'adiiiipistralion ; les alfaircs se teroui Can. Bourg— luec'oquilhère, as. la faillite, ouverte .et en fixent provisoire- MM. les créanciers composant l'union de la B. du T. an ooinpiahtci.il He pïftirra 'ire créé aucun ment l'ouverture audit jour : Banque 338.i —jouiss.-vy billet ni autre effet de commerce enrageant la faillite de la dame RENAUD, mrie publique, Ti'mi acterèm par fl> Uiict et son collègue, rue Dauptiine, 42, sont invités à se rendre, le Remède la V. — lîS ' société. Du sieur LF.YQ.SQi: F, lampiste, rue de I oblig. d» ir LOS MaVrij I'our extrait. (4092) notaires* l'an», le 30 fcplrmlire isis, por- Pe ite-irnanderie, 7. nomme Si. Boiisselle i4oetob'fe à 1 heure précise, palais du Tri- —poni-liemy tant celte mriitiiin : En régis'lé à Paris, «•• bu- bunal de commerce, salle des assemblées des Caisse hyp... 625 C lailard juge-cOmmissaire. et M. Colombe! - Oblig Union liniere APPAREIL AIME KI faillites, pour, conformément à i'arlicle 53? Suivant acte sous seings privés, fait double I-.-. . i net. -.1. i- i s 4.-,, vol. 187, fol. il v", rue Castellane, 12, syndic provisoire (N" 54J1 Fil. Rouenn.. c 5. reçu 5 fr. cl 50 cent pour décime, signé de la loi du 28 mai 1838, entendre le compte \. Gouin.... 1145 i SARCQPLASTiQUE rajeunissant de 15 ans. à Paris, le 27 sepiemhre 1845, enregislié le du gr .auneron — Soc. des An". Itnillct; il anncrl, que H. Henri-Alexandre définitif qui sera rendu par les syndics, le l'ece.-Avesr- m du môme mois, fol'o 01, verso casé 'i, par llàliq. Havre. — 7400 - AI ME DE NEYERS Wt DENTISTE t.( lèvre, gui a reçu 5 fr. 50 c. IlOlsTE, propriètàire d'un recueil liltéraire J/u/emens du TrWuûal de commerce di débattre,le clore et l'arrêter, leur donner dé- ZincV. Mont- Pfu'iv, r/ri 7 OCTORUE 1*45, ^fii dt.cltirc:. charge de leurs fonctions, el donner leur — Lille.. — DE PLUSIEURS COURS, ET PROFESSEUR DR PROTHESE DENTAIRE. li* s'» ielé qui existait cuire B. Charles eciir.u sous ((! nom d • Gazette des Femmes, — Nouv. »L. d'.murant à l\ui», rue ! ( hoiseul, s, a for- la faillite ouverte et en fixent provisoire avis sur l'exeusabitilé du failli fN" 4251 du Gr. Combe ... 1625 A l'aide de cet Appareil unique, M. AIMÉ enlève à l'instant même les rides les ■h U) Kii i Jilira r. , deineurar.l si'ris. rue - Oblig - Fer gajv-.- : ms une sociélé eu l onuuandile par aciions. ■ireut l'ouverture audit ]Our. gr.). plus prononcées du visage, et donne aux physionomies, si maigres qu'elles ,' es Filles Si-ihonms, it;, et un eouioiandi- Monc.-S.^^, pour l'exploitation du journal la Gsïetle (les - d" nouv.. — soient, l'apparence de l'embonpoint et de la jeunesse. M. AIME est aussi 'aire deuotrin-.é audit aele ayant pour blifel Du sieur POXSAT, ciilrep. île maçonnerie, Dette ditf—• LE SEUL Dentiste qui pose les dents et râteliers perfectionnés I' 'iploitatiori d'un ronds (le librairie française • eue sens le titre de: Gnzedeet liiblotbe- rue desCharbonniers-S'-Aiitoinc, 9, nomme BELGIQUE. rpre des Femmes. Lu suciè é esl en nom per- MSKHBlMcS DU JEUDI 9 OCTOBnl. — pass... sans extraction (son mode d'embaumement enlevant la douleur et et étrangère, sous la raison IIEIDIXUFt' et •I. Moinery juge-commissaire, el M. Iiai:a- 5 oio mso... îoo 3[4 sonne! à l'égard lie M. Henri-Alexandre lioiste, — 1842 103 H' Anc. dllf arrêtant la earie), et qui ne se serve pas de crochets, de ressorts, ;«, et dont le siège etail au domicile ci-des- rel, rue de Clery, 9, syndic provisoire (i\ NEUF HEURES l|2: Sage!, anc. agent de rerou seul géi.uil responsable, et en commandite à i 1[2 0(0 102 1(2 1 0|0 ni de ligatures ; ce qui lui a valu plusieurs récompenses honora- sus ireliipié. el résiillan! d'un aele sous seings 5518 du gr.); vrerneus, yérif. — BtesSon, chaudronnier l'egar J des personnel qui adbéreronl aux sla- I 0|0.... — — jljî 'I* _ bles. Livraisons de ses râteliers en vingt-quatre heures, M. Aimé prives du 28 décembre 1842, euivgislre le clol — Guimbart jeune, entrep rie maçon m luis rie ladite société en |irenanl des adtlrtns. Du sieur l.EVALI.OIS, boulanger aux Ita- i ni'qo — — Emp. R° " ' met une voiture à la disposition des personnes qui désireront le même jour, folio 52, case S, aux drnTts de nerlc, td. - Boissière lils aine, négociait! Piémont La durée de la soeieté'est lixce à dix années a Itgnoliè», boulevard planche, 1, nomme 1'. ;an(fue 735 — consulter. (Ecrire.)—33, GALERIE VERO-llODAï. Voir ses ouvrages d'exposition, fr. 50 epar Leverdier, el légalement pu- en toiles, id. -, Massé, lampiste, id. Portugal parlu-du i.r oeiobre '815, pour iânfjr le 30 I) lin-Loprieur juge-commissaire, et M. Mu- - 1341 — blié, , , oszK IIEI'RES : Coquelin, limonadier, id. - septembre I8'i5. La Vaison et la slgfMluré rard. rue vtonlmarue, 173, syndic provisoire Sociéié pén . — — Haïti •••• Est el demeure dissoute de fait a compter Tlurouin. fab. de perles, synd. Autrcl»,^ du :il janvier dernier. soctales sont: BOtSTE (ils aîné et Comp.. (S- 55tS du gr.); ESPACNE. KEIIX HEURES : Giraùd, md de bois et char- 2 ||2 HOlL.. Il, lieidelolfest chargé dc la liquidalion de Le siège de la société est ri Paris, rue do Choi- Dette active. — — CONVOCSTIONS DE CREANCIERS. bons, rem. à huitaine. — l.aignier. passe ladile société seul, s, on sont établis les bureaux de la Ga- POUDRE D'ENCRE DE 0UES1VILLI meiuier, clôt. — Wulleau, inercier-raien CHEMINS DE EEB. Forte remise aux commissionnaires et voyageurs, Pour cxlrait : IlEioEcorr. (41-93) zelle des Femmes ; il pourra être transporté Sorti invites h se rendre ait Tribunal if 840 ^ dans tout autre domicile. Le capital social cier, id. — Suzanne, entrep de pavage, id r Avec moins de 40 grammes de celte nouvelle poudre d'encre, on peut faire à la minute tiintnerce de Paris, salle des assrinblées des st-C,ermain. . 1115 — |0 du Nord— est fiié il la somme de lOO.ooo francs. Il est — Villalre, tailleur, id. — Dufrcsne, une l'ampoux dc un à deux litres u'eiicro très noire et li és bonne ; il suffit de )eter la poudre dans l'eau Elude de IiORDIiAUX. avocat agréé, rue faillites, MM. les créanciers : —Emprunt... in'' M« représenté jusqu'à concurrence de la somme courtier de commerce, vérif. — Dupinel Strasbourg.-- — d- 1842.... 1190 — etaiiUer Celle poudre convient aux personnes éloignées des villes et pour les voyages de Thévenol, 21. entrepreneur, id. do 40,000 francs, pai l'apport que M. Henri- NOMINATIONS DE SYNDICS. 542 50 Oblig-— long cours. — mu i t fr la boite.— Dépols chez MM. Quesneville, fabricant de produits D'un aele, sous signature privée, fait triple Vers, droite. 1 Alexandre ltoiste a l'ail il la société du jour- TROIS HEURES : Dame Saulon, fleuriste, id — Oblig Mulb. à T' - ahimiuues. i ne iiaiitelciiilli', ''■ à Paris, le 6 octobre 1845, enregistre nal la Gazette des Femmes, des abonnés «Ha- Du sieur DELUC, nnc. md de vins, rue Dcs- Marseille-- — Guérard, anc limonadier, id. — Bufficr — d" 1843.... Entre M. Henri BAUM, graveur, demeu- carles, 44, le 13 octobre à 12 heures (N" uitnrfr de MAI.I.AI1D selon tu Formule chés à son recueil, des collections, clichés, lapissirir, eonc. — Fouet, ancien bouclier — Gauche... 368 75 IhoptipeUf'r 507 * M1ROT' D'ïiCORCTtS D'OBAWC.KS. rant a Neuilly, rue de Seine, n" 7i, d'une 5503 dugr.); T gravures de modes; cl pour le surplus, par synd. — Roy, serrurier, trot. — De Bour- Itouen 1075 — nord, i I» - purt; — ISceaux.. les capitaux que fournissent, i litre de com- zae, négociant en dentelles, id. — Groné — Oblig 1030 612 > 2" M. Bernard MEYEK, négociant, demeu- Pour assister a t àSSematêe dans laquelle _ Atn. a Boul» llesl jnwciil (Uns les cumalesconem traina- mandite, les porteurs d'aotiom. et qui seront peintre en bdlimens, id. Rouen-Havre 520 ' ,1 in phttrm. r«c d'.'.rqenteuil, Ul. L'efiicaci- rant a Epinal (Vosges i, d'autre part : consperés au roulerèent de l'entreprise. Le M le. juge-commissaire doit les consulter, 1245 - Monterçau ... I ;i" Et H. Edouard-Auguste-Désire «111- tant sur la composition de. l'état des créan- Orléans _Undrcz.ieui.. lé de ce Cosmétique est maintenant recon- tnmiqOê.lee oastr-ilpW. ritrtosesjlesTisç»- ronds social est divise en quatre cents aciions Emprunt I CHAUD, dessinateur, demeurant h Paris, rue BRETON. nue pour favoriser le retour delà cheve- .iJwilM au porteur de 25o francs chacune. ciers présumés, que sur la nautiaatitm de orl. k Vierï. 777 50 Anvers.--- lure, un arrêter l,. chute el la décoloration. BiLlMaiBta v&htm&m-iwml) V. I des Jeûneurs, »° M, encore d'aulre pari I'our exlrail, signé ! HIET. nouveaux syndics — à Bord... 705 -i«apl -«^; Knreuistré à Paris, le octobre 4845. IMVTUMEME DE A. GUYOT, IMPRIMEUR DE L'ORDRE DES AVOCATS, RUE NEUVE DES PETITS-CHAMPS. 35 P. Pour légalisation de k signature A> ty** IVwu un frtns 6Ui dix ««ntimua 1. uiair. du ^.-ro1 \rr i.ai»t>«" «