Préfecture du Bas-Rhin Politique de la Vil le

CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE de la Communauté urbaine de 2007 – 2012

SOMMAIRE

PREAMBULE...... 1

I) LE DIAGNOSTIC TERRITORIAL : GEOGRAPHIE PRIORITAIRE DU CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE DE LA CUS...... 3

1. Les 6 quartiers en priorité 1...... 4

1.1 La ZUS (ZRU) de Cronenbourg...... 4 1.2 La ZUS (ZFU) de Hautepierre...... 4 1.3 La ZUS (ZRU) de la Meinau...... 5 1.4 Le territoire de rénovation urbaine et la ZUS (ZFU) du Neuhof...... 5 1.5 La ZUS du Port du Rhin...... 6 1.6 La ZUS (ZRU) des Ecrivains à Bischheim et ...... 6

2. Les 8 quartiers en priorité 2...... 8

2.1 La ZUS « Grand Ried » à Bischheim, Hœnheim et Strasbourg (cité de l’) et les quartiers du Marais à Schiltigheim et de la Grossmatt à Hœnheim...... 8 2.2 La ZUS de l’Elsau – Montagne - Verte à Strasbourg...... 9 2.3 Le quartier Gare à Strasbourg (Iris Faubourg National et Laiterie)...... 9 2.4 La ZUS de Koenigshoffen à Strasbourg...... 9 2.5 Le quartier de la Musau à Strasbourg (Iris Port du Rhin-centre ouest) ...... 10 2.6 Les cités Vauban - Spach et Rotterdam à Strasbourg...... 10 2.7 Les Hirondelles – Tiergaertel à Lingolsheim (ZUS) ...... 11 2.8 Le quartier Libermann à Illkirch-Graffenstaden...... 11

3. Les 2 quartiers en priorité 3...... 12

3.1 Le quartier du Wirhel à Ostwald ...... 12 3.2 Le quartier Gare à Strasbourg (Iris Sainte Marguerite) ...... 12

4. Cartographie prioritaire du Contrat Urbain de Cohésion Sociale...... 13

II) LES AXES STRATEGIQUES DU CONTRAT ...... 14

Axe 1 - Habitat et Cadre de vie ...... 16

1.1 Accompagner le programme de rénovation urbaine...... 16 1.2 Diversifier l’offre de logements et d’hébergement...... 16 1.3 Améliorer la gestion urbaine de proximité ...... 16

Axe 2 - Prévention de la Délinquance et Citoyenneté...... 17

2.1 Permettre l’accès au droit, l’aide aux victimes, l’accompagnement, l’accueil et le suivi des personnes sous main de justice et sous mandat administratif...... 17 2.2 Promouvoir la citoyenneté au travers d’actions culturelles et artistiques en faveur de l’intégration républicaine...... 18 2.3 Renforcer le soutien à la parentalité ...... 19

Axe 3 – Emploi et Développement Economique, Formation...... 19

3.1 Faciliter l’accès à l’emploi ...... 19 3.2 Faciliter l’insertion des personnes éloignées de l’emploi...... 20 3.3 Faciliter la création et le maintien d’activité ...... 20

Axe 4 - Accès aux Savoirs et Réussite Educative ...... 20

4.1 Accompagner la Réussite Educative ...... 21 4.2 Acquérir des savoirs de base ...... 21 4.3 Développer des activités éducatives, culturelles et sportives hors temps scolaire...... 22

Axe 5 - Santé: Promotion de la Santé, Prévention et Accès aux Soins...... 22

5.1 Améliorer la santé des habitants par des actions de prévention et d’éducation...... 22 5.2 Améliorer la santé et l’accès aux soins des personnes en difficulté ...... 23

III) LES FICHES DE CADRAGE...... 24

1. Habitat et Cadre de vie ...... 24 2. Prévention de la Délinquance et Citoyenneté...... 28 3. Emploi et Développement Economique, Formation...... 32 4. Accès aux Savoirs et Réussite Educative ...... 36 5. Santé: Promotion de la Santé, Prévention et Accès aux Soins ...... 40

IV) LES ENGAGEMENTS DES PARTENAIRES...... 42

4.1 Le positionnement des partenaires ...... 42 4.1.1 Le positionnement du Conseil Général du Bas-Rhin...... 42 4.1.2 Le positionnement de la Région ...... 45 4.1.3 Le positionnement de la Caisse des Dépôts et Consignations ...... 47 4.1.4 Le positionnement de la Caisse d’Allocations Familiales du Bas-Rhin ...... 48 4.2 Les engagements financiers des partenaires...... 50

V) LA METHODE DE TRAVAIL ET D’EVALUATION ...... 51

5.1 Une démarche partenariale...... 51 5.2 Une démarche de projet...... 52 5.3. Le pilotage et la mise en œuvre du projet urbain de cohésion sociale...... 54 5.3.1 Le pilotage politique...... 55 5.3.2 Le pilotage technique ...... 56 5.3.3 La mise en œuvre du projet urbain de cohésion sociale ...... 56 5.3.4 L’animation du réseau de la « Cohésion Sociale »...... 58 5.3.5 La formation des acteurs ...... 58 5.4 Les modalités de suivi et d’évaluation ...... 58 5.4.1 L’évaluation du dispositif...... 59 5.4.2 Les indicateurs...... 59 5.4.3 La qualité du partenariat...... 62

VI) LES ANNEXES...... 63

1. La fiche d’alerte...... 64 2. Le financement du Contrat de Ville 2000 - 2006 ...... 65 3. Le glossaire ...... 67

Les signataires de la convention...... 69

PREAMBULE

Les communes de Bischheim, Hœnheim, Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Ostwald, Schiltigheim, Strasbourg et la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) aux côtés de l’Etat, du Conseil Général du Bas-Rhin, de la Région Alsace, de la Caisse d’Allocations Familiales et d’autres partenaires institutionnels, ont déjà une pratique de la politique de la ville, à travers les contrats de ville 1994-2000 et 2000-2006 qu’ils souhaitent poursuivre dans le cadre renouvelé d’un Contrat Urbain de Cohésion Sociale (C.U.C.S.).

D’importantes opérations visant l’intégration urbaine et l’insertion sociale ont été largement soutenues dans le cadre du précédent dispositif dans les domaines suivants :

 le renouvellement urbain,  la prévention de la délinquance,  le développement économique et l’emploi,  l’éducation, l’accès aux savoirs, à la culture et aux loisirs,  le soutien à la vie associative, à l’intégration et à la parentalité,  la santé.

Facteur d'intégration urbaine et d'insertion sociale par le financement d’actions telles que des permanences Emploi – Adulte, le Contrat de Ville a permis le développement de la plate- forme de services intercommunale nord, de chantiers éducatifs, la tournée des quartiers Arachnima, l’équipement de ludothèques, le soutien du Grand projet de ville (GPV), la création d'un pôle d’excellence petite enfance …

Ces actions répondaient à des besoins bien identifiés auprès de certains publics : jeunes, scolaires, bénéficiaires de la lutte contre les discriminations. Les habitants ont ressenti les effets de ces actions par une amélioration de l'ambiance de leur quartier.

Près d’un quart des financements ont concerné des actions intercommunales ou mises en œuvre à l'échelle de l'agglomération comprenant des actions transversales de prévention de la délinquance (aide aux différentes formes de médiation, aide aux victimes et accès au droit, Maison de la justice, théâtre forum, …).

Les financements des différents partenaires du Contrat de Ville 2000-2006 figurent en annexe du présent contrat.

En cours de réalisation, des priorités d'interventions ont été dégagées et des dispositifs spécifiques comme le Grand Projet de Ville ou le plan d'action Hautepierre ont été pris en compte.

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale, issu de cette pratique partenariale, s’inscrit dans la continuité des efforts engagés au sein de la CUS. C’est un engagement à accompagner les enjeux du développement social et urbain en faveur des habitants des quartiers les plus en difficulté et reconnus comme prioritaires.

L'objectif du Contrat Urbain de Cohésion Sociale et de ses déclinaisons territoriales est de réduire les lignes de fractures existantes, sources de ségrégation et d’exclusions.

1

A cette fin, les partenaires s’engagent à :

- Lutter contre la dégradation du cadre de vie, l’enclavement et favoriser une meilleure appropriation des équipements de quartier,

- Favoriser l’intégration et la connaissance interculturelle des populations,

- Tenir compte des évolutions socio-démographiques (vieillissement de la population, augmentation des allocataires de minima sociaux et des difficultés des familles, violences conjugales, paupérisation, perte de l’autorité parentale…),

- Soutenir, notamment dans les zones urbaines sensibles, la création d’activités, la densification et la diversification du tissu commercial et artisanal,

- Promouvoir la réussite éducative et l’accompagnement scolaire, articuler les actions socio-éducatives et sportives dans un souci d’accès de tous à la culture,

- Assurer la sécurité, la prévention de la délinquance en facilitant l’accès au droit et la médiation,

- Faciliter l’accès aux soins et à la santé.

Ce contrat devra permettre une meilleure mobilisation et articulation avec les politiques de droit commun (Programme Local d'Habitat, Service Public de l’Emploi, …) et les dispositifs thématiques et territoriaux spécifiques, comme par exemple les zones franches urbaines (ZFU), le Programme de Réussite Educative (PRE), les contrats éducatifs locaux (CEL), les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (CLAS), les ateliers santé ville (ASV), les contrats locaux de sécurité (CLS), le dispositif ville vie vacances (VVV), le Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi (PLIE) ….

Une évaluation de l’organisation de la conduite du contrat et de ses actions sera réalisée. Elle s’appuiera notamment sur la formation d’indicateurs de contexte et leur évolution, d’objectifs et de résultats déterminés par l'ensemble des acteurs sur les périmètres plus circonscrits qui exigent un effort important de rattrapage.

Cette volonté de cohésion sociale, de solidarité, d'égalité des chances et de lutte contre les discriminations doit permettre avec l'ensemble des partenaires, collectivités et acteurs de terrain, de mieux identifier les enjeux et d'accompagner les populations marginalisées à devenir des citoyens à part entière.

La création de l'Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l'Egalité des Chances (L’ACSÉ) renforcera l'action et les engagements de l'Etat dans la mise en œuvre du contrat en partenariat avec la Communauté urbaine de Strasbourg, le Conseil Régional d'Alsace, le Conseil Général du Bas-Rhin, les communes signataires, la Caisse d'Allocations Familiales du Bas-Rhin, l'AREAL et la Caisse des Dépôts et Consignations.

Le présent contrat comprend six parties :

I Un diagnostic territorial II Les axes stratégiques III Les fiches de cadrage IV Les engagements financiers des partenaires V Une méthode de travail et d’évaluation VI Les annexes

2

I) LE DIAGNOSTIC TERRITORIAL : GEOGRAPHIE PRIORITAIRE DU CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE DE LA CUS

La Communauté urbaine de Strasbourg regroupe 28 communes depuis l’entrée de en 2006. Sa population a augmenté de 6 % depuis 1990 (452 609 habitants en 1999), et semble continuer à croître depuis le dernier recensement.

Les 7 communes impliquées directement dans le Contrat Urbain de Cohésion Sociale (Bischheim, Hœnheim, Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Ostwald, Schiltigheim et Strasbourg) regroupent à elles seules 83 % de la population totale de la Communauté urbaine. Leur développement n'est géographiquement pas homogène et leur taux de chômage est, de façon constante, supérieur de plus d’un point à la moyenne nationale.

L'urbanisme des années d'après-guerre a créé autour du centre historique une "ceinture" de quartiers d'habitat social où se concentrent aujourd'hui les populations les plus fragiles au plan socio-économique (précarité, marginalité, échec scolaire, délinquance, …).

La continuité de la géographie prioritaire du Contrat Urbain de Cohésion Sociale dans des périmètres existants

Un diagnostic territorial a été élaboré par l'ensemble des partenaires, sur la base de plusieurs sources de données 1, pour proposer une géographie d’intervention prioritaire au Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

Il apparaît nettement que certains Iris 2, en zone urbaine sensible (ZUS) ou limitrophes témoignent de difficultés communes à l'ensemble des territoires concernés par le futur dispositif.

Aussi, le détail du diagnostic de la géographie prioritaire tient-il compte des cinq programmes de rénovation urbaine engagés sur le territoire de la CUS et propose un classement des quartiers selon les critères de priorité suivants :

Priorité 1 Les quartiers dans lesquels une intervention massive et coordonnée de l’ensemble des moyens disponibles est absolument indispensable. L’essentiel des crédits spécifiques seront mobilisés sur ces territoires, en prenant compte Les charges et les ressources des collectivités contractantes ;

Priorité 2 les quartiers dans lesquels les difficultés sociales et économiques sont moindres mais pour lesquels la mobilisation de moyens spécifiques au-delà des moyens de droit commun est néanmoins nécessaire ;

Priorité 3 Les autres quartiers où les actions à mettre en œuvre relèvent davantage de la prévention et de la coordination de moyens de droit commun.

1 SGARE, INSEE, DRTEFP, SIRENE, bases de données interne à la Ville de Strasbourg : Outil Social de Connaissance pour une Action Renouvelé, Données Conseil Général, CAF du Bas-Rhin, ANPE, SIG DIV, DDSP du Bas-Rhin, Inspection Académique, DDE du Bas-Rhin, Commune de Bischheim, Commune de Hœnheim, Commune de Lingolsheim, Commune d’Illkirch, Commune d’Ostwald, Commune de Strasbourg, Commune de Schiltigheim, Préfecture du Bas-Rhin Direction des Services Fiscaux, DDASS du Bas-Rhin. 2 L'IRIS(Ilots Regroupés pour l’Information Statistique) est la brique de base en matière de diffusion de données locales. C’est un regroupement d'îlots entiers, un îlot correspondant à un pâté de maisons. L’IRIS permet de rendre compte des dynamiques à l'œuvre en milieu urbain. «Petit quartier», l’IRIS-2000® porte entre 1200 et 4600 habitants à Strasbourg et présente une certaine homogénéité quant aux types d’habitat et de population résidente. Il intègre également des contraintes liées au nombre de salariés et aux limites physiques. Certains IRIS comprennent un nombre limité d'habitants, il s'agit dans ce cas de zones d'activité ou de zones à usage divers (par exemple recouvrant un parc, une forêt…) et ne sont pas considérés pour l'analyse.

3 1. Les 6 quartiers en priorité 1

1.1 La ZUS (ZRU) de Cronenbourg

La ZUS de Cronenbourg compte 8 668 habitants, dont 38% ont moins de 20 ans et se compose de logements sociaux à hauteur de plus 90%.

En 2004, l’ANPE a recensé 669 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 19%. La part des DEFM de moins de 25 ans (28%) ainsi que celle des chômeurs ayant un faible niveau de formation (77,1%) sont particulièrement élevées. La part des ménages imposés sur le revenu en 2001 n’atteint pas 38%. Plus de 2 900 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit plus de 30% de la population de la ZUS et plus de 1 000 habitants sont couverts par le RMI, soit plus de 10%.

Pour l’année scolaire 2003-2004, même si le pourcentage d’élèves défavorisés atteint 77%, l’Education Nationale a comptabilisé une proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 6ème et en 3ème inférieure à la moyenne de la commune. Le collège de Cronenbourg, classé en ZEP, a été identifié par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués. Cependant, le classement établi indique que le collège de Cronenbourg se place derrière ceux du Neuhof, de la Meinau, de Hautepierre et de l’Elsau.

L’implantation des commerces et services de proximité, 1,3 pour 1 000 habitants, montre un important différentiel par rapport au territoire de référence du Contrat de Ville, cependant moins important que pour les ZUS de Hautepierre et des Hirondelles. L’écart le plus important est constaté pour les commerces de détail non alimentaires, les hôtels et restaurants et les salons de coiffure et soins de beauté. Les équipements de proximité marchands dans le domaine de la santé sont présents à hauteur de 1,7 pour 1 000 habitants. Cependant, le quartier est relativement bien équipé (CSC, écoles, gymnase, centre médico-social), notamment en foyers logements pour personnes âgées.

1.2 La ZUS (ZFU) de Hautepierre

La ZUS de Hautepierre compte 13 862 habitants, dont près de 40% ont moins de 20 ans. La ZUS présente des caractéristiques identiques à celles du Neuhof. Hautepierre se compose de logements sociaux à hauteur de 78%. Le périmètre présenté prend en compte une partie du quartier des Poteries (voir carte p. 16).

En 2004, l’ANPE a recensé 1 137 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 19,5%. Les DEFM de la ZUS représente 18,5% des DEFM des ZUS bas-rhinoises, alors que le poids de la population n’est que de 16,7%. La part des ménages imposés sur le revenu, en 2001, n’est que de 38,8%. Plus de 5 400 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit 39% de la population de la ZUS et 2 140 habitants sont couverts par le RMI, soit 15%.

Pour l’année scolaire 2003-2004, l’Education Nationale a comptabilisé une proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 6ème et en 3ème supérieure à celle de la commune de Strasbourg. La proportion d’élèves défavorisés atteint 75% pour la ZUS. La part d’étrangers au collège est particulièrement élevée (29,3%) par rapport à la commune de référence (18,5%). Les collèges Erasme et Truffaut, classés en ZEP, ont été identifiés par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués.

4 L’implantation des équipements et services de proximité montre un fort différentiel par rapport au territoire de référence du Contrat de Ville. Ce dernier présente en effet un taux de commerces et services de 10,3 pour 1 000 habitants alors que la ZUS de Hautepierre n’est qu’à 0,43. Dans cette catégorie, les différences les plus importantes s’observent pour les commerces de détail non alimentaires, les hôtels et restaurants et les salons de coiffure et soins de beauté. Concernant les équipements de proximité marchands dans le domaine de la santé, l’écart est également très marqué : 1,9 pour 1 000 habitants dans la ZUS et 6,1 pour 1 000 habitants dans le territoire du contrat de ville.

Ce quartier fait l’objet d’un plan « 25 quartiers » initié en janvier 2004 par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire.

1.3 La ZUS (ZRU) de la Meinau

La ZUS de la Meinau compte 8 743 habitants, dont près de 35% ont moins de 20 ans. La Meinau se compose de logements sociaux à hauteur de 93%.

En 2004, l’ANPE a recensé 631 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 16,4%. Le chômage de longue durée est particulièrement marqué, avec un quasi doublement de l’effectif concerné entre 2000 et 2004. La part des ménages imposés sur le revenu, en 2001, n’atteint pas les 50% alors qu’elle est de 61,4%. Plus de 2 500 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit près de 30% de la population de la ZUS et 874 habitants sont couverts par le RMI, soit 10%.

Pour l’année scolaire 2003-2004, l’Education Nationale a comptabilisé une proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 6ème de 20% (ce taux étant de 7% pour la commune de Strasbourg). La proportion d’élèves défavorisés atteint 81% pour la ZUS, pour 54% à Strasbourg. La part d’étrangers au collège est particulièrement élevée (26%). Le collège Lezay-Marnesia, classé « ambition réussite », a été identifié par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués. En outre, il se classe en avant-dernière position.

L’implantation des équipements et services de proximité montre un fort différentiel par rapport au territoire de référence du contrat de ville. Ce dernier présente en effet un taux de commerces et services de 10,3 pour 1 000 habitants alors que la ZUS de la Meinau n’est qu’à 2,1. Dans cette catégorie, les différences les plus importantes s’observent pour les commerces de détail non alimentaires, les hôtels et restaurants et les salons de coiffure et soins de beauté. Concernant les équipements de proximité marchands dans le domaine de la santé, l’écart est également très marqué : 2,5 pour 1 000 habitants dans la ZUS et 6,1 pour 1 000 habitants dans le territoire du contrat de ville.

1.4 Le territoire de rénovation urbaine et la ZUS (ZFU) du Neuhof

Le territoire retenu correspond au périmètre de la convention de rénovation urbaine du Neuhof. La population totale du quartier du Neuhof est de l’ordre de 20 000 habitants et la ZUS compte 12 702 habitants, dont 38 % ont moins de 20 ans. Le Neuhof est composé de logements sociaux à hauteur de 77%.

En 2004, l’ANPE a recensé 884 Demandeurs d’Emploi en Fin de Mois (DEFM) de catégorie 1, soit un ratio de 19,1% (DEFM de catégorie 1, ramenés à la population active de 1999). La part des DEFM de faible niveau de formation est particulièrement importante, 78,8%, alors que celle de Strasbourg n’est « que » de 55,5%.

5 La part des ménages imposés sur le revenu en 2001 est de 33,7%, alors que ce taux atteint 61,4% pour la commune de Strasbourg.

Plus de 5 500 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit plus de 40% de la population de la ZUS (population sous le seuil de bas revenus, ramenée à la population totale de 1999) et 2 372 habitants sont couverts par le RMI, soit près de 20% (population couverte par le RMI, ramenée à la population totale de 1999).

Pour l’année scolaire 2003-2004, l’Education Nationale a comptabilisé une proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 6ème et en 3ème deux fois supérieure à celle de la commune de Strasbourg. La proportion d’élèves défavorisés atteint 86% pour la ZUS, pour 54% à Strasbourg. Les collèges du Stockfeld et Solignac, classés « ambition réussite », ont été identifiés par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués. En outre, Solignac est l’établissement le moins bien classé du Bas-Rhin.

L’implantation des équipements et services de proximité montre un fort différentiel par rapport au territoire de référence du contrat de ville. Ce dernier présente en effet un taux de commerces et services de 10,3 pour 1 000 habitants alors que la ZUS du Neuhof n’est qu’à 1,7. Dans cette catégorie, les différences les plus importantes s’observent pour les commerces de détail non alimentaires, les hôtels et restaurants et les salons de coiffure et soins de beauté. Concernant les équipements de proximité marchands dans le domaine de la santé, l’écart est également très marqué : 2,1 pour 1 000 habitants dans la ZUS et 6,1 pour 1 000 habitants dans le territoire du Contrat de Ville.

1.5 La ZUS du Port du Rhin

La ZUS du Port du Rhin compte 1 364 habitants, dont plus de 30% ont moins de 20 ans. Le Port du Rhin se compose de logements sociaux à hauteur de 95%, dont la plupart sont de la première génération (vétustes et peu confortables).

Il s’agit de la plus petite ZUS de la Communauté urbaine de Strasbourg, particulièrement isolée géographiquement, en bout de ville dont elle est séparée par une vaste zone industrielle et portuaire. Plus proche du centre ville de Kehl, duquel elle n’est séparée que par le pont de l’Europe, que de Strasbourg, elle bénéficie de ses commerces et services, ce qui l’éloigne psychologiquement de sa commune d’appartenance.

En 2004, l’ANPE a recensé 153 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 26,8%. Plus de 560 personnes vivent sous le seuil de bas revenus, en 2004, soit plus de 40% de la population de la ZUS et 243 habitants sont couverts par le RMI, soit 17,8%.

Pour l’année scolaire 2003-2004, l’Education Nationale a comptabilisé une proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 6ème et en 3ème supérieure à la moyenne de la commune de Strasbourg.

Le faible taux relatif de délinquance ne rend pas compte, en raison de la petite taille du quartier, le sentiment d’exclusion des habitants. Sur ce quartier, 56% des ménages sont usagers des centres médico-sociaux.

1.6 La ZUS (ZRU) des Ecrivains à Bischheim et Schiltigheim

La ZUS des Ecrivains se situe sur le périmètre de deux communes : Bischheim et Schiltigheim. Elle compte 4 919 habitants, dont près de 35% ont moins de 20 ans. Le quartier se compose de logements sociaux à hauteur de 95%.

6

En 2004, l’ANPE a recensé 350 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de près de 17%. La part des ménages imposés sur le revenu en 2001 n’atteint pas 38% alors que les moyennes des deux communes de référence se situent entre 61% et 63%. Plus de 1 600 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit près de 33% de la population de la ZUS et 492 habitants sont couverts par le RMI, soit 10%. En outre, les deux communes de Bischheim et Schiltigheim sont éligibles à la DSU pour 2006.

Le collège Lamartine, situé dans le périmètre de la ZUS et sur le ban communal de Bischheim, est placé en Zone d’Education Prioritaire. L’Inspection Académique l’a identifié, au titre de l’année 2004-2005, comme étant parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués. En outre, le pourcentage de réussite au brevet (session 2005) est particulièrement faible (même pas 63%).

L’implantation des équipements et services de proximité montre un fort différentiel par rapport au territoire de référence du contrat de ville. En effet, la densité commerciale et artisanale pour 1000 habitants figure parmi les plus faibles des ZUS de la CUS. Concernant les équipements de proximité dans le domaine de la santé, l’écart est également très marqué : moins de 1 médecin généraliste pour 1 000 habitants dans la ZUS.

7 2. Les 8 quartiers en priorité 2

2.1 La ZUS « Grand Ried » à Bischheim, Hœnheim et Strasbourg (cité de l’Ill) et les quartiers du Marais à Schiltigheim et de la Grossmatt à Hœnheim.

La ZUS Grand Ried est « à cheval » sur 3 communes et les quartiers du Marais et de la Grossmatt, hors ZUS mais contigus, présentent des caractéristiques similaires et sont donc pris en compte avec la ZUS « Grand Ried » qui compte 10 507 habitants, dont 28% ont moins de 20 ans. Le quartier du Marais se compose de logements sociaux à hauteur de 74 %, et la Grossmatt de 191 logements sociaux.

En 2004, l’ANPE a recensé 600 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de près de 13%. Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de plus de 80% depuis 2000. La part des ménages imposés sur le revenu, en 2001, dépasse à peine les 50%, proportion bien inférieure à la moyenne des communes de référence (Bischheim, Hœnheim et Strasbourg), et particulièrement de celle de Hœnheim (74%). Plus de 2 300 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit 22% de la population de la ZUS et 656 personnes sont couvertes par le RMI, soit 6,2%.

Le quartier du Marais compte, quant à lui, un ratio de chômage de plus de 15%. Près de 23% de personnes y vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, et 7,1% des personnes y sont couvertes par le RMI.

En outre, les communes de Bischheim, Hœnheim et Schiltigheim sont éligibles à la DSU pour l’année 2006.

Les collèges « le Ried » dans le territoire de la ZUS (Le collège le ried sur le territoire de la ZUS à Bischheim qui accueillent en majorité des enfants de Hœnheim et de Bischheim) et « Rouget de l’Ill » à Schiltigheim ont été identifiés par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués du Bas-Rhin.

L’implantation des commerces et services montre un différentiel important entre la ZUS et la moyenne du contrat de ville : 1,6 pour 1 000 habitants. Les écarts les plus forts, à l’instar des autres territoires en difficultés, sont observés pour les commerces de détail non alimentaires, les hôtels et restaurants et les salons de coiffure et soins de beauté. La part pour 1 000 habitants d’équipements de proximité marchands dans le domaine de la santé est également de 1,6.

L’ensemble des éléments détaillés doit être considéré au regard de la forte proportion de personnes de plus de 60 ans au sein de la ZUS Grand Ried (18,5% de la population totale de la ZUS). Il est à signaler, par ailleurs, que 18% des plus de 60 ans de toutes les ZUS du Bas-Rhin habitent dans le Grand Ried. Les services sociaux locaux relèvent que la moyenne d’âge des usagers de l’action sociale est plus élevée qu’ailleurs, ce qui reflète la sur- représentation des plus de 75 ans. Ainsi, les chiffres sur le chômage, les bas revenus ou le RMI (comptabilisé sur la seule « population CAF », c’est-à-dire les moins de 65 ans), ne donnent pas une idée réelle de la pauvreté et des difficultés rencontrées par les populations sur ce territoire.

8 2.2 La ZUS de l’Elsau – Montagne - Verte à Strasbourg

La ZUS de l’Elsau – Montagne Verte compte 9 245 habitants, dont près de 33% ont moins de 20 ans. Ce quartier se compose de logements sociaux à hauteur de 84%.

En 2004, l’ANPE a recensé plus de 700 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 18,1%. La part des ménages imposés sur le revenu en 2001 atteint à peine 42%, pourcentage inférieur à la moyenne de la commune de Strasbourg. Plus de 3 000 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit près de 33% de la population de la ZUS et 863 habitants sont couverts par le RMI, soit 9,3%.

Pour l’année scolaire 2003-2004, l’Education Nationale a comptabilisé une proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 6ème et en 3ème supérieure à la moyenne de la commune de Strasbourg. La part des élèves défavorisés est particulièrement importante (79%), ainsi que celle des élèves étrangers (22,2%). En outre, le collège Hans Arp, classé en ZEP, a été identifié par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués et parmi les 5 établissements en tête de ce classement.

La ZUS de l’Elsau – Montagne Verte présente les mêmes caractéristiques, en termes d’implantation de commerces et services et d’équipements de proximité marchands dans le domaine de la santé, que les autres territoires en difficultés sur la CUS.

2.3 Le quartier Gare à Strasbourg (Iris Faubourg National et Laiterie)

Situé au centre ville de la commune, l’ensemble des trois Iris concernés par le Contrat Urbain de Cohésion Sociale compte 7 416 habitants et connaît une dégradation perceptible depuis une dizaine d’années. Le parc de logements se chiffre à 1 200 dont 800 logements sociaux. Le marché privé est essentiellement composé de logements de type ancien, peu entretenus et relativement bon marché.

Ce quartier constitue une « poche de précarité » au centre ville, et la problématique est encore renforcée, comme dans d’autres grandes villes, par les nombreuses personnes marginalisées qui circulent autour de la gare ou qui y fréquentent des structures spécialisées.

On y constate une représentation supérieure à la moyenne de la Ville de Strasbourg des 20- 34 ans. En 2004, 2160 personnes sont couvertes par des minima sociaux (RMI – AAH – API). Le nombre d’allocataires de ces minima a connu une augmentation de 33 % sur l'Iris Laiterie.

En outre, 32 % des usagers des unités territoriales de la Direction de l'Action Sociale de la Ville de Strasbourg habitent dans les Iris Laiterie et Faubourg National.

Ce quartier doit faire face à de nombreux faits de délinquance attribuables tant à des résidents qu’à des populations en errance.

2.4 La ZUS de Koenigshoffen à Strasbourg

La ZUS de Koenigshoffen compte 11 369 habitants, dont 26% ont moins de 20 ans. Cette ZUS se compose de logements sociaux à hauteur de 50%. Ces derniers se sont greffés sur un faubourg populaire traditionnel.

9 En 2004, l’ANPE a recensé 824 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 14,8%. La part des ménages imposés sur le revenu en 2001 est de 56%. Plus de 2 500 personnes vivent sous le seuil de bas revenus en 2004, soit 22% de la population de la ZUS et 879 habitants sont couverts par le RMI, soit seulement 7,7%.

Au titre de l’année 2003-2004, seule la proportion d’élèves ayant deux ans de retard ou plus en 3ème est supérieure à la moyenne de la commune. La part d’étrangers au collège est supérieure à la moyenne de Strasbourg, mais celle des élèves défavorisés est inférieure. Le collège Twinger, en ZEP, a été identifié par l’Inspection Académique, au titre de l’année 2004-2005, parmi les 20 collèges présentant les indices de difficultés les plus marqués, mais en dernier des établissements des ZUS de la commune de Strasbourg.

L’implantation des commerces et services dans la ZUS met en évidence un différentiel moins marqué que pour les autres quartiers en difficultés de la CUS. En effet, le taux de commerces et services pour 1 000 habitants est de 4,9. Cela correspond à 56 établissements recensés dans cette catégorie.

2.5 Le quartier de la Musau à Strasbourg (Iris Port du Rhin-centre ouest)

Les caractéristiques spécifiques du petit quartier de la Musau apparaissent rarement, étant généralement noyées dans la comptabilité sociale de l’ensemble Neudorf - Port du Rhin. Il s’agit pourtant d’un secteur en difficulté croissante, notamment au niveau du parc social, relativement enclavé et en bout de ligne de bus.

D’ailleurs, avec 36 % des ménages couverts par les minima sociaux, ce qui souligne l’importance de la population en difficulté, il montre une précarité supérieure au quartier du Port du Rhin. En 2004, 1306 personnes vivent sous le seuil de bas revenus et 751 personnes sont couvertes par le RMI.

51,9 % des ménages de la Musau sont usagers des centres médico-sociaux, dont les interventions concernent essentiellement des difficultés familiales (enfance, RMI).

Malgré la faiblesse de la couverture commerciale, la dévitalisation du marché non sédentaire (50 places disponibles) est un bon indicateur du faible pouvoir d’achat.

Les écoles (Ampère, Musau) sont en secteur CEL et on note de fortes tensions notamment autour de l’école Ampère (vandalisme sur l’école et le gymnase).

2.6 Les cités Vauban - Spach et Rotterdam à Strasbourg

Ces cités d’habitat social (Vauban et Spach sont de la première génération et Rotterdam d’après guerre), situées au centre-est de la commune de Strasbourg, constituent de véritables poches de pauvreté au cœur d’un secteur résidentiel (Esplanade, Conseil des XV) et le fait qu’elles soient rattachées à ce dernier, explique la faible proportion de logements sociaux : 15,6 %.

Ce quartier compte 5 286 habitants dont 20 % sont allocataires d'un minimum social (dont 73 % perçoivent le RMI). Une progression de 24 % des allocataires de minima sociaux a été constatée de 2001 à 2004.

C’est aussi le quartier de la Ville de Strasbourg où l’on rencontre la proportion maximale des plus de 75 ans. 58 % des usagers des unités territoriales de la Direction de l’Action Sociale résident dans ces Iris. Les habitants de ces cités sont étrangers aux pratiques sociales et culturelles proposées dans les secteurs voisins.

10 Des pratiques récurrentes, illicites ou violentes, y renforcent le sentiment d’insécurité.

2.7 Les Hirondelles – Tiergaertel à Lingolsheim (ZUS)

La ZUS des Hirondelles compte 1 876 habitants, dont plus de 38% ont moins de 20 ans. Elle se compose pour 84 % d’habitat social.

En 2004, l’ANPE a recensé 195 DEFM de catégorie 1, soit un ratio de chômage de 24,8%. Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et ceux de longue durée ont plus que doublé depuis 2000.

Pour la même année, 765 personnes vivent sous le seuil de bas revenus, soit plus de 40% de la population de la ZUS et 275 habitants sont couverts par le RMI, soit près de 15%. En outre, cette commune est éligible à la DSU.

Le taux d'équipements et de services de proximité particulièrement faible (1,1 pour 1000 habitants) n'est pas adapté à une lecture de la réalité. Le périmètre de la ZUS excluant précisément un nombre importants de commerces et de services situés à sa périphérie directe (pharmacie, professionnels de santé et services publics : halte-garderie / lieu d'accueil parents-enfants, annexe de la mairie, épicerie sociale, bureau de Police et supérette). Un effort particulier d'équipement a été porté dans ce domaine et dans le cadre du Contrat de Ville, ces 5 dernières années.

La ZUS des Hirondelles est particulièrement marquée par des phénomènes de violences, notamment à l’encontre d’équipements de services à la population (en 2006 : attaque à la voiture contre la supérette du quartier, incendie du bureau de police). En outre, ce quartier demeure préoccupant car la violence intra familiale tend à croître et la délinquance juvénile s’installe durablement.

2.8 Le quartier Libermann à Illkirch-Graffenstaden

Située au sud de l’agglomération, la commune d’Illkirch-Graffenstaden compte 23 815 habitants. Le quartier Libermann correspond à l’IRIS « Illkirch-Graffenstaden Centre Sud ». Il compte 2 632 habitants et se compose de plus de 1 000 logements sociaux.

Ce territoire témoigne d’indicateurs dégradés. Il accueille ainsi une forte proportion de familles monoparentales (38 % des familles avec enfants) dont 38% sont dirigées par un parent sans activité professionnelle.

Il est composé d’une population jeune (37,5 % des habitants sont des jeunes de moins de 25 ans), peu qualifiée (30 % des plus de 15 ans n’ont aucun diplôme) et fragilisée économiquement et socialement (plus d’1/3 des adultes en âge de travailler sont sans activité professionnelle).

Par ailleurs, 26,5 % de la population du quartier vit sous le seuil de bas revenus. Les taux d'accès de 6 ème en 3 ème et d’orientation vers la seconde générale et technique, en fin de 3 ème , se démarquent négativement de la moyenne académique.

11 3. Les 2 quartiers en priorité 3

3.1 Le quartier du Wirhel à Ostwald

Située au sud de l’agglomération, la commune d’Ostwald compte 11 000 habitants. Elle se caractérise par une mixité des différents types d’habitants qui allie un fort taux de logements sociaux (40 % dont seulement 14,80 % sont conventionnés) et des maisons pavillonnaires. La commune d’Ostwald est éligible à la dotation de solidarité urbaine qui s’élève à 156 319 € en 2006, soit une augmentation de 10,25 % depuis 2004.

Un quartier pose des difficultés dans cette commune : la cité du Wihrel où sont comptabilisés 1007 logements pour 3000 habitants et l’allée René Cassin « bois du Wihrel » où l’on compte 201 logements (dont 128 logements sociaux) pour 460 habitants.

Ce quartier se situe, à l’heure actuelle, dans une situation de fragilisation avec l’augmentation des demandeurs d’emploi, des familles monoparentales et de la délinquance de voie publique.

Le nombre d’allocataires du RMI, est en augmentation de 6,15 % par rapport à mai 2005 (138 allocataires) dont 53 % habitent le quartier du Wihrel. Sur les 456 demandeurs d’emploi, une majorité est issue de ce quartier.

3.2 Le quartier Gare à Strasbourg (Iris Sainte Marguerite)

Situé au centre ville de la commune, l’ensemble des trois Iris concernés par le Contrat Urbain de Cohésion Sociale compte 7 416 habitants et connaît une dégradation perceptible depuis une dizaine d’années. Le parc de logements se chiffre à 1 200 dont 800 logements sociaux. Le marché privé est essentiellement composé de logements de type ancien, peu entretenus et relativement bon marché.

Une partie du Quartier gare est situé en priorité 2 mais l’Iris Gare nord-ouest, contigu, apparait comme entrainé par les dysfonctionnements du secteur centre-gare et mérite d’être distingué par une priorité 3.

Ce quartier constitue une « poche de précarité » au centre ville, et la problématique est encore renforcée, comme dans d’autres grandes villes, par les nombreuses personnes marginalisées qui circulent autour de la gare ou qui y fréquentent des structures spécialisées.

Il doit faire face à de nombreux faits de délinquance attribuables tant à des résidents qu’à des populations en errance.

12 4. Cartographie prioritaire du Contrat Urbain de Cohésion Sociale

13 II) LES AXES STRATEGIQUES DU CONTRAT

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale s’inscrit dans une vaste politique de restructuration urbaine engagée par la Communauté urbaine de Strasbourg, notamment l’extension des transports en site propre et un important programme de rénovation urbaine avec l’ANRU qui concerne quatre quartiers classés en priorité 1: Cronenbourg, Hautepierre, Meinau et Neuhof à Strasbourg, et un quartier classé en priorité 2 : le quartier des Hirondelles à Lingolsheim.

Un projet urbain comportant un ambitieux volet de rénovation des quartiers d'habitat social dans le cadre d'un développement durable est en cours d’élaboration. Le Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Strasbourg prévoit, quant à lui, le développement et la diversification de l'offre de logements en privilégiant les opérations de restructuration des zones bâties et la densification de la ville.

Il se fixe également pour objectif la réintégration des quartiers d'habitat social dans la ville en s'appuyant sur les principes suivants :

- Renforcer les liaisons quartiers - ville et les liaisons inter quartiers (extensions du tramway, liaisons paysagères, …),

- Promouvoir un axe de développement Est-Ouest joignant les deux entrées majeures de la ville et aménageant une continuité urbaine entre les faubourgs (Gare, Neudorf, Porte de ),

- Restructurer les quartiers prioritaires de la politique de la ville pour y introduire davantage de mixité, de qualité de vie et d'équipements publics tout en supprimant ou réhabilitant les immeubles dégradés.

Ces grandes lignes étaient tracées dans le Grand Projet de Ville; on les retrouve dans le Programme de Rénovation Urbaine et le Programme Local de l’Habitat.

Sur la base des éléments de diagnostic et de la géographie prioritaire, les partenaires ont fixé les orientations et les objectifs stratégiques du Contrat Urbain de Cohésion Sociale classés selon les cinq axes stratégiques suivants :

 L’habitat et le cadre de vie,

 La prévention de la délinquance et l’accès à la citoyenneté,

 L’emploi et le développement économique,

 L’accès aux savoirs et la réussite éducative,

 La promotion de la santé, la prévention et l’accès aux soins.

L’égalité des chances, l’intégration des populations immigrées et la lutte contre les discriminations, sont les objectifs transversaux du contrat de même que la participation des habitants et la médiation sociale :

• Promouvoir l’intégration à la vie sociale, culturelle et économique des habitants des quartiers les plus difficiles en luttant contre les déficits éducatifs et culturels, les déficits d’échanges avec les autres quartiers et la ville, les situations sociales fragilisées par la précarité, les carences familiales, les problèmes de santé, les modes de vie marqués par des comportements irréguliers, à risques ou illicites.

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• Lutter pour l’égalité des chances implique de combler ces déficits, de renforcer l’offre publique et associative, mais aussi de favoriser les efforts des habitants par un encadrement et un suivi. Il convient de reconstruire des repères quant aux droits et aux devoirs, sans lesquels la lutte contre les discriminations, liées aux quartiers ou aux origines, ne peut passer que par la contrainte de la loi.

• Favoriser la participation des habitants : consolider des actions favorisant l'expression et la participation des habitants à la gestion de leur quotidien en les associant aux réflexions sur les projets de quartier, renforcer les connaissances des habitants en matière de logement, d'environnement, d'aménagements, et les stimuler dans la prise en charge de leur environnement.

• Soutenir la médiation sociale : prendre en compte et apporter des réponses adaptées aux préoccupations et besoins d’une population d’un âge croissant, encourager les actions permettant de rompre l’isolement des personnes et de les soutenir face aux problèmes rencontrés (précarité, problèmes sociaux…), soutenir et accompagner les familles, notamment celles ayant des difficultés d’expression (écrites ou orales), dans leur relation avec les institutions.

15 Axe 1 - Habitat et Cadre de vie

Les objectifs de cet axe sont la réussite de la mixité sociale, la valorisation de l’image des quartiers, et l’amélioration du lien avec les quartiers voisins, mais aussi au sein même des quartiers.

L’arrivée du tramway favorisera les liaisons avec les autres quartiers, le désenclavement pouvant passer par un nouveau maillage urbain et une offre nouvelle de transports diversifiés (transports publics : bus/tram, voies piétonnes et cyclables…).

Il s’agit de renforcer l’attractivité et le « mieux vivre ensemble », qui pourront être évalués notamment par le taux de refus d’entrée dans les logements sociaux, le taux de dérogations à la carte scolaire, etc…

Cet objectif vise aussi à soutenir les actions culturelles locales liées à cet axe.

1.1 Accompagner le programme de rénovation urbaine

Ce programme qui fait l’objet de contrats signés entre la CUS et l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) vise à la fois à accompagner les opérations de démolition de logements sociaux dégradés, à reconstituer une offre locative sociale sur site et hors site en favorisant la diversification de l’habitat. Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale tendra à mettre en cohérence les programmes de construction (en accession privée à la propriété et logements en accession sociale, ANRU et hors ANRU).

Il s’agira, notamment, de soutenir dans les opérations isolées le financement de Maitrise d’œuvre Urbaine et Sociale (MOUS) pour les relogements et d’actions favorisant l’accompagnement des habitants dans le processus de rénovation urbaine (résorption de l'habitat insalubre, expositions, travail sur la mémoire, actions artistiques …), le financement d’études sur la maîtrise foncière, …

1.2 Diversifier l’offre de logements et d’hébergement

Il s’agit de diversifier une offre de logement social de qualité et de développer un programme d’habitation destiné à l’accession à la propriété afin de garantir l’égal accès au logement pour tous, lutter contre la spécialisation sociale dans les ZUS et accompagner les initiatives des bailleurs sociaux.

La lutte contre le bruit sera particulièrement recherchée dans le cadre de l’amélioration du bâti.

Les partenaires veilleront à répondre aux besoins relatifs à l’hébergement des personnes sans domicile, par la création de nouvelles places d’accueil dans les périmètres concernés.

1.3 Améliorer la gestion urbaine de proximité

Il s’agit d’améliorer le vivre ensemble par une meilleure gestion urbaine de proximité, de requalifier les espaces extérieurs et les aménagements urbains, notamment en favorisant la résidentialisation. Une attention particulière sera portée sur le réaménagement et la valorisation des espaces publics (pieds d'immeubles, places, espaces verts et jardins, ...).

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Le développement associatif, notamment les associations référées à l’immigration, aux associations d’usagers, de locataires et familiales, ainsi que les actions nouvelles visant à assurer le bon fonctionnement des futurs équipements de proximité seront favorisées, de même que la promotion de l’égalité d’accès aux services publics (accessibilité, adaptation, amélioration, recherche de synergies …).

En complément des programmes de gestion urbaine de proximité, qui pourront être définis à l’échelle des quartiers en lien avec les bailleurs, pourront être soutenues des actions sur la valorisation du rôle de l'écologie urbaine dans l’habitat social.

Axe 2 - Prévention de la Délinquance et Citoyenneté

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale s’engage à soutenir toute action du Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD), mise en œuvre par le Contrat Local de Sécurité (CLS), de nature à favoriser la prévention de la délinquance.

En complément des actions du CLS et du CISPD, il conviendra de soutenir les porteurs de projets qui mènent des actions visant à réduire les actes délictueux, les pratiques illicites, et les conduites à risques et de soutenir toutes les formes d’actions de médiation. Il s’agira également d’élargir l'offre en matière d'actions socio-éducatives et de prévention, notamment celles visant les publics les plus en rupture, en privilégiant l’accompagnement individualisé.

La promotion de la citoyenneté constitue à la fois un élément indispensable des actions de prévention de la délinquance et un objectif plus large, qui est de stopper la marginalisation sociale et civique dans laquelle se trouvent certains quartiers.

2.1 Permettre l’accès au droit, l’aide aux victimes, l’accompagnement, l’accueil et le suivi des personnes sous main de justice et sous mandat administratif

L’accompagnement et le suivi des victimes est une action prioritaire.

Il s’agira de soutenir les actions régulières d'information, d’accès au droit et d’aide aux victimes. L’information et la sensibilisation à une meilleure utilisation des structures existantes par les habitants et les partenaires-relais seront recherchées.

Il conviendra de favoriser :

• La coordination entre les partenaires chargés de l’aide aux victimes,

• L’harmonisation des pratiques sur le territoire,

• La formation des personnels,

• La remontée et le traitement des difficultés rencontrées dans les pratiques quotidiennes.

17 Le suivi des personnes sous main de justice est assuré essentiellement par des institutions et un personnel spécialisés. Cependant la réalisation de certaines peines alternatives se heurte souvent :

• à l’absence de possibilités d’accueil par les partenaires des quartiers, • à une certaine méconnaissance des dispositifs et de leurs modalités de mise en œuvre, • à des difficultés de formation de l’encadrement directement en contact avec ces publics.

Il conviendra de lever ces obstacles par des actions appropriées.

2.2 Promouvoir la citoyenneté au travers d’actions culturelles et artistiques en faveur de l’intégration républicaine.

Les actions visant à inciter les jeunes à s’impliquer davantage dans la vie de la Cité seront soutenues : promotion du volontariat, service civil et bénévolat associatif ; de même que celles valorisant la diversité par la rencontre des cultures.

Les partenaires du Contrat Urbain de Cohésion Sociale veilleront à ce que les projets réalisés favorisent la participation commune des populations de toutes origines sociales et culturelles, par la valorisation de la richesse de la diversité et l’apport de chacune des composantes des populations de ses quartiers.

Les actions complémentaires (au 2.1) d’information et d’accès au droit et/ou en faveur de la mixité sociale et de la lutte contre les discriminations seront également soutenues.

Les actions en faveur de la mixité (garçons-filles) et le travail sur les représentations seront développés de manière importante au regard des difficultés de plus en plus fréquentes.

Il conviendra aussi de lutter contre le sentiment d’insécurité notamment au moyen d’un programme de gestion urbaine de proximité efficace comme par exemple la sécurisation et la réappropriation des espaces extérieurs et publics par les habitants. Dans ce cadre les collaborations avec les commissariats de secteurs devront être affinées.

Dans le même esprit, il s’agira de développer les animations de fin d’année en recherchant une plus grande implication des jeunes eux-mêmes et des adultes dans les espaces publics afin d’éviter le sentiment d’abandon de l’espace public ou son appropriation trop exclusive par une partie de la population.

Les projets et les actions pour des publics proches de la rupture tels ceux des écoles de la deuxième chance et de centres défense deuxième chance seront développés.

Les actions de prévention des addictions et des comportements à risque seront poursuivies et intensifiées, et notamment celles visant à diminuer les risques et les nuisances induits par les comportements routiers dangereux.

18 2.3 Renforcer le soutien à la parentalité

Au-delà de l’affirmation du rôle important des parents dans la prévention de la délinquance, il importe de permettre la mise en œuvre concrète de moyens adéquats, diversifiés et adaptés pour les soutenir dans leur fonction éducative

Il convient de mener au préalable une réflexion globale sur la notion de soutien à la parentalité et de préciser les types d’actions adaptés aux réalités des quartiers et des populations concernés. Cette démarche pourra s’appuyer utilement sur les groupes parentalité des CAP et équipes opérationnelles, les services compétents en matière d’action sociale et les travailleurs sociaux.

Le dispositif de réussite éducative s’appuie fortement sur l’implication des parents. En complément à ce dispositif, le soutien aux parents des enfants bénéficiant de ce dispositif constituera une priorité forte des actions d’aide à la parentalité mises en œuvre dans le cadre du Contrat.

Le travail de rapprochement des parents et des institutions scolaires et éducatives sera poursuivi, en particulier pour dépasser les difficultés de la langue ou des cultures d’origines très diverses. Des propositions s’inspirant de dispositifs ayant produit des résultats encourageants sur ce sujet devront être développées.

Axe 3 – Emploi et Développement Economique, Formation

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale visera à rapprocher la demande et l’offre d’emploi en favorisant les partenariats entre le monde économique et les demandeurs d’emploi, à renforcer l’accès à la formation et soutiendra le développement économique. Il devra développer et adapter l’offre de proximité en termes d’accueil et d’orientation professionnelle, notamment au sein des ZUS et quartiers prioritaires par la création, à titre d’exemple, les Groupes Solidarité Emploi … Il renforcera les liens et assurera une meilleure articulation entre les acteurs de l'insertion professionnelle et les intervenants locaux dans le domaine de l'emploi et/ou du social à l’aide notamment des dispositifs suivants : plan local d’insertion par l’économie (PLIE), maison de l’emploi (MDE), service public de l’emploi (SPE), Plan Départemental d’Insertion, Programme Régional de Formation, ...

3.1 Faciliter l’accès à l’emploi

Les actions du Contrat Urbain de Cohésion Sociale visant à faciliter l’accès à l’emploi, auront pour objectif d’en diminuer les obstacles, et développeront l’accueil et l’accompagnement des publics concernés. Ces actions pourront s’exercer dans différents domaines liés soit à la personne elle-même, soit aux questions d’organisation de vie quotidienne, soit encore aux problèmes de discriminations à l’embauche.

Les thèmes à privilégier sont :

• l’acquisition et la validation des compétences et des qualifications : - développement de l’accès à la formation - valorisation des compétences acquises à l’étranger,

19 • la résorption des freins à l’emploi : - prise en compte de la problématique de garde d’enfants, - réponse aux difficultés liées à la mobilité,

• la lutte contre les discriminations à l’embauche.

3.2 Faciliter l’insertion des personnes éloignées de l’emploi

Il conviendra de mobiliser et d’accompagner les parcours d’insertion et la mise en place des accompagnements nécessaires. Seront soutenues les formes de suivi, de tutorat, pouvant contribuer à l’insertion dans les entreprises « classiques ».

Le développement et l’ajustement de l’offre d’insertion pourront être réalisés à travers : - l’adaptation de l’offre locale de places en structure d’insertion par l’activité économique - l’embauche des habitants dans les grands chantiers de rénovation urbaine - le développement des clauses d’insertion dans les marchés publics

Des cours de français langue étrangère ainsi que des cours d’Acquisition des Savoirs de Base (ASB) et lutte contre l’illettrisme seront organisés pour favoriser l’acquisition des savoirs de base.

3.3 Faciliter la création et le maintien d’activité

Le développement d’une dynamique économique dans les quartiers pourra se traduire par l’amélioration des liens avec les entreprises (implantation de nouvelles entreprises, passerelles entre les écoles et les entreprises, …).

Il sera, en outre, nécessaire de créer les conditions d’un développement des activités commerciales et de service. Seront privilégiés le soutien à la création de nouvelles activités, ainsi que les actions visant à assurer la pérennité et la redynamisation des entreprises et des commerces de proximité.

Pour accompagner et soutenir les créateurs d’entreprises, une attention sera apportée au développement des services d’amorçage de projets. Par ailleurs, il conviendra de favoriser l’accès au financement.

Axe 4 - Accès aux Savoirs et Réussite Educative

L’objectif de cet axe est d’assurer la réussite éducative des jeunes des quartiers prioritaires du contrat. Il s’agira notamment de lutter contre la rupture et l’échec scolaire en classe élémentaire, au collège et au lycée. Les dispositifs cités ci-dessous concernent tous les temps de la vie de l’enfant (scolaire, extra scolaire et périscolaire).

- Contrat local d’accompagnement à la scolarité (CLAS), - Contrats éducatifs locaux (CEL), - Projets de réussite éducative (PRE), - Contrat temps libre (CTL), - Contrat enfance jeunesse (CEJ), - Ecole ouverte, - Programme Personnalisé de Réussite Educative,

20 - Tutorat d’excellence, - Tutorat de réussite, - Classes et ateliers relais.

Ils accompagnent les actions tant sous une forme individuelle que collective.

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale cherchera à assurer la complémentarité entre ces dispositifs et le droit commun (type Centre de Loisirs Sans Hébergement – Accueil Loisir Sans Hébergement …) tout en favorisant le partenariat entre les actions menées en temps scolaire, périscolaire et extrascolaire.

Il visera à renforcer le partenariat entre les établissements scolaires, les autres acteurs du quartier et les parents et à développer les passerelles entre écoles élémentaires, collèges et lycées.

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale soutiendra les initiatives qui visent à renforcer la fonction parentale et l’implication des parents dans la vie scolaire, en liaison avec les initiatives du réseau d’aide à la parentalité notamment dans le cadre du Réseau d’Ecoute, d’Accompagnement et d’Appui des Parents (REAAP).

Il accompagnera les jeunes âgés de 2 à 16 ans en situation de fragilité dans le cadre de parcours personnalisés et individualisés de réussite éducative (Programme de Réussite Educative).

Il pourra soutenir des actions de médiation interculturelle dans le but d’informer les parents d’élèves immigrés sur l’école et l’orientation scolaire et faciliter le dialogue avec les enseignants.

Il agira en vue de renforcer l’égalité des chances dans l’orientation scolaire entre les élèves d’origines différentes.

4.1 Accompagner la Réussite Educative

Les actions relevant de cet axe doivent permettre d’accompagner la scolarité des enfants et des jeunes de manière individuelle ou collective, favoriser la compréhension et l’implication des parents au sein du système éducatif (relation à l’école, suivi de la vie scolaire), développer une meilleure connaissance mutuelle entre l’Ecole et les parents et agir pour une égalité des chances dans l’orientation.

L’accompagnement des élèves collégiens et lycéens dont le niveau scolaire est prometteur vers les filières de l’enseignement supérieur sera soutenu ; le tutorat constitue une méthode d’action privilégiée.

4.2 Acquérir des savoirs de base

L’acquisition des connaissances scolaires de base sera prise en compte afin de mettre en œuvre des actions à pédagogie adaptée. Celles-ci concerneront des enfants, des adolescents et des adultes ayant échoué dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ou ayant largement oublié ces acquis faute d’usage.

Il faudra profiter d’actions de formation à contenu professionnel pour revenir sur ces bases incontournables. Le développement des cours d’alphabétisation et de français seront soutenus.

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4.3 Développer des activités éducatives, culturelles et sportives hors temps scolaire

Les actions devront favoriser l’accès à une offre de loisirs éducative et pédagogique de qualité (loisirs, sport, culture, culture scientifique, lecture publique, nouvelles technologies). Il contribue à faciliter l’accès et les inscriptions aux activités payantes (tels que les clubs sportifs).

Le développement des liens avec les équipements culturels et sportifs de l’agglomération (médiathèques, écoles de musique et de danse, scènes locales, parcs et complexes sportifs, etc. …) sera recherché en vue d’améliorer l’offre de loisirs éducatifs, sportifs et culturels.

Axe 5 - Santé: Promotion de la Santé, Prévention et Accès aux Soins

La politique santé et la politique de la ville se doivent de prendre en compte la réalité sociale et urbaine des territoires.

La démarche des ateliers santé ville est chargée de décliner les Programmes Régionaux d’Accès à la Prévention et aux Soins dans le cadre des Plans Régionaux de Santé Publique (PRSP/PRAPS). Le PRAPS représente une programmation essentielle dans la lutte contre les inégalités sociales en matière de santé dans le cadre du PRSP. Ce dernier est mis en œuvre par un groupement régional de santé publique (GRSP) auquel les communes et leurs groupements peuvent adhérer lors de la mise en place d’ateliers santé ville dans les domaines suivants : « connaissance et identification des besoins », « santé publique et prévention » et « accès au système de soins et de santé ».

L’ensemble de la démarche met la promotion de la santé et la prévention comme vecteurs de l’équité sociale. Pour ce faire, l’accès pourra être facilité par le renforcement de l’ingénierie de la santé et l’utilisation de l’interprétariat.

Dans le cadre de la politique de santé publique, de la ville et de la cohésion sociale, les Ateliers Santé Ville (ASV) ont pour mission :

- d’identifier sur un territoire les besoins spécifiques des publics en difficulté et les déterminants de l’état de santé liés aux conditions de vie (habitat, logement, emploi, éducation), - de coordonner les actions des professionnels et des institutions en les amenant à travailler en réseau (centres médicaux-sociaux, établissements et professionnels de santé, santé scolaire, etc.), - d’élaborer des projets en partant des caractéristiques du territoire, - de favoriser l’implication des habitants à toutes les phases du projet.

5.1 Améliorer la santé des habitants par des actions de prévention et d’éducation

Il s’agira de conforter le réseau mobilisé pour la santé en organisant des actions fortes et lisibles sur les quartiers (coordination, formation, …) telles que : réaliser un diagnostic des problématiques de santé dans le quartier, mettre en place des actions d'information et de prévention, former les intervenants sociaux aux questions de santé, renforcer l'accompagnement des personnes en souffrance (services de proximité d'accès aux soins, condition d'un suivi partenarial, ...), mettre en place des actions préventives en direction de personnes fragilisées.

22 De plus, des actions d’éducation et de prévention sur les conduites à risques (conduites addictives, risques liés à la sexualité et à la nutrition, …) auprès des populations les plus fragiles (en particulier les jeunes) devront être soutenues.

La problématique du vieillissement de la population pourra être examinée.

5.2 Améliorer la santé et l’accès aux soins des personnes en difficulté

Les projets devront permettre d’améliorer la prise en charge des publics en situation de précarité économique et sociale, ou éloignés des campagnes de prévention.

Il s’agira de poursuivre et de renforcer le travail de réseau et de partenariat mené avec les institutions et associations concernées et de soutenir les projets spécifiques au ZUS qui pourront y être élaborés.

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III) LES FICHES DE CADRAGE

Ces fiches de cadrage ont pour objectif d’illustrer les axes stratégiques décrits précédemment. Elles précisent les objectifs par sous-axe, donnent des exemples d’actions et d’indicateurs associés, ainsi que quelques repères à destination des porteurs de projets sur les éléments attendus (types de partenariats à mettre en œuvre dans ce domaine, dispositifs mobilisables, public visé).

L’ensemble de ces actions suppose un partenariat préalable avec les signataires du Contrat Urbain de Cohésion Sociale concernés en coordination avec leurs actions de droit commun.

1. Habitat et Cadre de vie

Fiche de cadrage Axe 1 : HABITAT ET CADRE DE VIE C.U.C.S.

SOUS AXE 1.1.1 : Mobiliser l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et réaliser des opérations isolées.

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Réussir la mixité sociale • Organismes intervenant dans la • Piloter le processus de rénovation politique du logement social urbaine • Maires et Président de la CUS • Financer le renouvellement urbain • Préfet et services de l’Etat • Désenclaver les quartiers prioritaires • Bailleurs sociaux • Caisse des Dépôts et consignation et Union Européenne • Région et Départements

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Réhabilitation de logements • Nombre de logements réhabilités • Reconstruction de logements • Nombre de logements reconstruits • Démolition de logements • Nombre de logements démolis • Relogement d’habitants • Nombre de personnes relogées • Requalification d’espaces urbains • Opérations ANRU ou opérations urbaines isolées en ZUS

PUBLICS VISES :

• Habitants ZUS EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels : ANRU • dispositifs spécifiques échelle communale (non contractualisés)

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Fiche de cadrage Axe 1 : HABITAT ET CADRE DE VIE C.U.C.S.

SOUS AXE 1.1.2 : Accompagner le Programme de Rénovation Urbaine

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Réussir la mixité sociale • Chargés de mission quartier, Chefs de • Accompagner les habitants dans le projets, délégué de l’Etat processus de rénovation urbaine • Chef de projet ANRU • Désenclaver les quartiers prioritaires • Bailleurs sociaux • Développer les liens avec les quartiers voisins

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Réalisation d’études et de diagnostics • Nombre et typologie des nouveaux • Accompagnement de MOUS arrivants • Soutien des actions d’associations de • Avis des habitants sur l’image du résidents ou de quartier quartier (enquêtes de satisfaction) • Soutien aux initiatives et animations de • Fréquentation des manifestations quartier et inter quartiers accompagnant les opérations urbaines • Accompagnement social du relogement des personnes en grande difficulté

PUBLICS VISES :

• Habitants ZUS et Hors ZUS

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels : ANRU • dispositifs spécifiques échelle communale (non contractualisés)

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Fiche de cadrage Axe 1 : Habitat et cadre de vie C.U.C.S.

SOUS AXE 1.2 : Diversifier l’offre de logements et d’hébergement

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Réussir la mixité sociale • Chargés de mission quartier, Chefs de • Accompagner les efforts destinés à projets, délégué de l’Etat réduire la spécialisation sociale dans les • Chef de projet ANRU quartiers • Bailleurs sociaux • Accompagner les initiatives des bailleurs sociaux

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS:

• Campagne d’information sur l’accession • Impact de l’action sur la typologie de à la propriété l’offre de logements à la location et à • Etudes et diagnostic sur la situation du l’achat quartier • Impact de l’action sur la typologie de • Création de logements ou places l’offre d’hébergement d’hébergement • Nombre et impact des actions sur l’accession à la propriété

PUBLICS VISES :

• Habitants ZUS et Hors ZUS

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels : ANRU • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

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Fiche de cadrage Axe 1 : HABITAT ET CADRE DE VIE C.U.C.S.

SOUS AXE 1.3 : Améliorer la gestion urbaine de proximité

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Améliorer l’offre de service au public • Chargés de mission quartier, Chefs de • Impliquer les habitants dans la vie du projets, délégué de l’Etat quartier • Chef de projet ANRU • Améliorer le cadre de vie • Bailleurs sociaux • Sensibiliser les habitants au thème de l’environnement et à la qualité de la vie

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Aide à l’implantation d’un service public • Fréquentation des équipements par • Création d’aires de jeux, d’espaces les habitants du quartier famille, d’espaces verts, … • Nombre et impact des actions en • Initiatives impliquant les habitants faveur de l’environnement et du cadre (gestion de jardins participatifs, de vie. fleurissement, …) • Indicateurs d’accessibilité des services • Actions de valorisation de « l’écologie publics : horaires d’ouverture, modes urbaine » (éco-citoyenneté, de communication sensibilisation et protection de l’environnement) • Actions des régies de quartier • Toute mesure de nature à améliorer le cadre de vie et à promouvoir le développement durable

PUBLICS VISES :

• Habitants ZUS et Hors ZUS en quartier prioritaire

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels : ANRU • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

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2. Prévention de la Délinquance et Citoyenneté

Fiche de cadrage Axe 2: PREVENTION de la DELINQUANCE et CITOYENNETE C.U.C.S.

SOUS AXE 2.1.1 : Financement d’actions du CISPD (Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance)

OBJECTIF : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

Soutenir les axes stratégiques du CISPD en • Signataires du CISPD et collectivités finançant des actions relevant des orientations associés suivantes : • Associations

• prévention de la délinquance • sécurisation des espaces publics et des transports en commun • accueil, accompagnement et suivi des victimes

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLE D’INDICATEURS :

• échange périodiquement des • indicateurs du CISPD informations entre partenaires autour • indicateurs spécifiques sur les projets d’une stratégie concertée financés dans le cadre du C.U.C.S. (à • réaménagement d’espaces publics définir au cas par cas) • mise en place de points d’accueil des victimes  mise en place d’équipements de prévention des violences dans les espaces publics et les transports en commun (vidéo surveillance,…)  tout autre dispositif spécifique facilitant la prévention des actes de délinquance

PUBLICS VISES :

• Tout public

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels  dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

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Fiche de cadrage Axe 2: PREVENTION de la DELINQUANCE et CITOYENNETE C.U.C.S.

SOUS AXE 2.1.2 : Permettre l’accès au droit, l’aide aux victimes, l’accompagnement et le suivi des personnes sous main de justice et sous mandat administratif

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Permettre un accès équitable au droit • Associations de prévention • Rapprocher l’ensemble des acteurs • Partenaires du CISPD • Diminuer la délinquance (effets • Maison de la Justice et du Droit spécifiques à déterminer) • Accueillir, écouter, informer, en toute confidentialité, les personnes victimes d’infractions pénales, orientées dans le cadre de la médiation pénale, ou, plus généralement, demandeuses

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLE D’INDICATEURS :

• Actions d’accompagnement des • Taux de situations d’urgence habitants dans leurs démarches • Taux de résolution des conflits administratives • Nombre de consultations d’aide aux • Actions de prévention des violences victimes faites aux femmes • Nombre de personnes ayant bénéficié • Actions d’information, de formation, de d’une action réinsertion • Action de médiation et d’aide aux victimes • Offre d’activités socio éducatives • Ecrivain public • Actions d’insertion des personnes incarcérées ou sortant de prison

PUBLICS VISES :

• Personnes les plus fragilisées • Femmes et jeunes filles en particulier • Enfants, jeunes et adultes

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

• V.V.V. • Adulte Relais • C.A.P • A.F.A.

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Fiche de cadrage Axe 2 : PREVENTION de la DELINQUANCE et CITOYENNETE C.U.C.S.

SOUS AXE 2.2 : Promouvoir la citoyenneté (actions culturelles et artistiques en faveur de l’intégration républicaine, service civil volontaire…)

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Développer les pratiques citoyennes et • Chargés de mission de quartier la participation des habitants aux • Associations animations de quartier • CCI, CMA, Entreprises • Favoriser le lien social • Institutions sportives et culturelles • Impliquer les jeunes dans la vie locale publics et privés • Développer des actions inter générationnelles et inter culturelles • Lutter contre les discriminations • Promouvoir les actions de volontariat, service civil et bénévolat • Apporter un soutien à la structuration des associations • Agir en faveur de la mixité

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Actions favorisant la diversité et la • Nombre d’actions rencontre des cultures • Nombre de personnes impliquées et • Actions d’informations, d’accès au droit, bénéficiaires dans les actions (par et de lutte contre les discriminations catégorie d’âge le cas échéants) • Stages « citoyenneté » • Nombre de bénévoles • Actions telles qu’Ecole de la Deuxième Chance • Chantiers de proximité • Actions vacances • Activités culturelles et citoyennes

PUBLICS VISES :

• Enfants, jeunes et adultes (à préciser selon le profil des personnes visées)

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

• Service Civil • V.V.V • Adultes Relais • C.A.P • Fonds de Participation des Habitants

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Fiche de cadrage Axe 2 : PREVENTION de la DELINQUANCE et CITOYENNETE C.U.C.S.

SOUS AXE 2.3 : Renforcer le soutien à la parentalité

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Renforcer le rôle des parents dans • Parents l’éducation des enfants. • Associations (dont associations de • Aider les parents à fixer un cadre parents d’élèves) structurant à leurs enfants. • UDAF • Offrir aux parents des lieux d’écoute, d’échanges et d’informations. • Responsabiliser les jeunes par rapport aux conduites à risque, aux comportements violents ou dangereux et au sentiment d’insécurité

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Différentes actions de médiation (par • Nombre d’enfants différents ayant exemple actions visant à faciliter les participé relations entre la famille et l’école, • Nombre de parents différents ayant actions visant à améliorer les relations participé entre les jeunes et les familles) • Nombre de rencontres parents-enfants • Actions d’accompagnement des familles • Lieux d’accueil parents-enfants, d’écoute et de parole • Soutien parental individualisé • Actions d’information et de formation

PUBLICS VISES :

• Parents et adultes (assistantes maternelles, grands parents,…) • Jeunes enfants • Public cible identifié par action

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

• REAAP • CAP

31 3. Emploi et Développement Economique, Formation

Fiche de cadrage Axe 3 : Emploi et développement économique, Formation C.U.C.S.

SOUS AXE 3.1 : Faciliter l’accès à l’emploi

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Accueillir et accompagner des publics • Chargé de mission quartier, chef de proches de l’emploi projet • Permettre l’acquisition et la validation • Agence locale pour l’emploi, relais des compétences et des qualifications emploi … • Agir sur les freins à l’emploi • Maison de l’Emploi • Lutter contre les discriminations à • Etat (Direction du travail de l’emploi et l’emploi de la formation professionnelle) • Groupements d’entreprises

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS:

• Accueil et accompagnement des • Pour les publics suivis : nombre demandeurs d’emplois (type relais d’accès à l’emploi durable (CDI ou emploi) CDD supérieur à 6 mois à temps • Forum emploi / métiers choisi) ou à une première expérience • Jobs d’été professionnelle • Validation des acquis et des expériences • Pour les publics suivis : nombre • Accompagnement des jeunes diplômés d’acquisition de diplômes ou • Aides à la mobilité validations • Aides pour la garde des enfants • Nombre d’offres d’emploi faisant • Forums d’entreprises (type ‘job dating’) l’objet d’une communication renforcée sur les quartiers prioritaires • Typologie des publics suivis (ayant accédé ou pas à un emploi)

PUBLICS VISES :

• Tout public jeune et adulte en recherche d’emploi • Bénéficiaires du RMI • Etudiants • Habitant les quartiers prioritaires

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

• Maison de l’emploi, PLIE, • Service public de l’Emploi, • Programme régional de formation • GPV • Fonds européens

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Fiche de cadrage Axe 3 : Emploi et développement économique, Formation C.U.C.S.

SOUS AXE 3.2 : Faciliter l’insertion des personnes éloignées de l’emploi

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU : Pour les publics suivis : • Accueillir, écouter, informer et accompagner les personnes très • Collectivités locales précaires ou isolées • Chargé de mission quartier, chef de • Mobiliser – accompagner les parcours projet d’insertion et mettre en place les • Agence locale de l’emploi, relais accompagnements nécessaires emploi • Développer et/ou ajuster l’offre • Partenaires de la Maison de l’Emploi d’insertion • Etat (DRTEFP) • Favoriser l’acquisition des savoirs de • Union régionale des structures base d’insertion par l’économique en Alsace • Agir sur les freins à l’emploi • SPE élargi • Renforcer et développer le partenariat des signataires à l’échelle des ZUS

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS:

• Création de « groupes solidarité emploi » • Nombre de personnes formées – • Soutien et développement des SIAE accompagnées par type de dispositif (structures d’insertion par l’économie) (SIAE, …) • Clauses d’insertion dans les marchés • Nombre de personnes ayant accédé à (chartes ANRU) des étapes de parcours d’insertion • Référent de parcours professionnelle dont en SIAE « accompagnement tutorat » • Taux de réussite aux diplômes ou aux • Actions de mobilisation validations • Action de formation ASB et FLE • Taux de retour à l’emploi et accès • Projets collectifs pour l’insertion sociale durable à l’emploi des bénéficiaires et professionnelle des jeunes et des • Typologie des parcours des publics adultes suivis • Accompagnement des jeunes sans • Nombre de groupes « solidarité diplôme emploi » créés • Apprentissage du français à usage professionnel • Toute action du sous-axe 3.1 adaptée au public visé

PUBLICS VISES :

• Jeunes et adultes éloignés de l’emploi • Personnes ne maîtrisant pas les savoirs de base

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EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

• Maison de l’emploi • SPE • PLIE • L’ACSÉ • Fonds européens • Programme de rénovation urbaine

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Fiche de cadrage Axe 3 : Emploi et développement économique, Formation C.U.C.S.

SOUS AXE 3.3 : Faciliter la création et le maintien d’activité

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Développer une dynamique économique • Chargé de mission quartier, chef de dans les quartiers projet, délégué de l’Etat • Créer les conditions d’un développement • PLIE, SPE, … d’activités commerciales et de service • Maison de l’Emploi • Accompagner et soutenir les créateurs • Organismes consulaires d’entreprise • Opérateurs de la création d’entreprises • Club et regroupements d’entreprises • Etat (DRTEFP)

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS:

• Liens entre les entreprises et les • Nombre de projets soutenus pouvoirs publics • Montant des financements générés • Service d’amorçage des projets • Nombre de maintien et/ou implantation • Accès aux financements en faveur de la d’activités nouvelles dans les quartiers création et/ou développement • Typologie et durée de vie des d’entreprises entreprises aidées. • Actions de soutien, d’accompagnement • Nombre d’emplois créés et maintenus. et de validation des projets de création • Soutien aux couveuses, coopératives d’activités, pépinières, …

PUBLICS VISES :

• Créateurs d’entreprises • Acteurs économiques bénéficiaires • Entreprises implantées sur les quartiers prioritaires

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifique échelle communale (non contractualisés)

• ZFU • maison de l’emploi • ACCRE • FEDER – fonds européens • URBAN • programme départemental d’insertion • Caisse des Dépôts et Consignations

35 4. Accès aux Savoirs et Réussite Educative

Fiche de cadrage Axe 4 : ACCES AUX SAVOIRS ET REUSSITE EDUCATIVE C.U.C.S.

SOUS AXE 4.1 : Accompagner la réussite éducative

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Accompagner individuellement les • Chefs d’établissements scolaires enfants bénéficiant du programme de • Enseignants et coordonnateurs ZEP Réussite Educative • Etablissements d’enseignement • Développer l’accompagnement à la supérieur et grandes écoles scolarité • Coordonnateurs PRE • Lutter contre l’échec et l’absentéisme • Associations de soutien scolaire scolaires • CSC • Favoriser l’implication des parents dans • Travailleurs sociaux la vie scolaire et l’éducation de leurs • Professionnels de santé enfants • Associations sportives • Accompagner et soutenir les élèves dont le niveau scolaire est prometteur vers les filières d’excellence de l’enseignement supérieur

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLE D’INDICATEURS :

• Actions du Programme de Réussite • Nombre d’enfants suivis par dispositif Educative (PRE, accompagnement scolaire, • Classes et Ateliers-Relais classe relais) • Actions d’accompagnement à la scolarité • • Actions de soutien à la fonction • Suivi de l’évitement scolaire pour parentale certains sites • Tutorat de réussite • Absentéisme notamment des enfants • Tutorat d’excellence suivis dans le cadre du PRE • Taux de réussite aux évaluations (début de cycle : CE1, 6 ème , 2 nd , Taux de réussite au Brevet dans les établissements concernés • Orientation à la fin de la 3 ème dans les établissements concernés • Participation et implication des parents à la vie scolaire et aux activités éducatives des activités financées • Qualité des échanges parents et équipe éducative, compréhension du système éducatif, • Nombre d’élèves des lycées accédant à l’enseignement supérieur • Taux d’accès de ces élèves à la deuxième année d’enseignement supérieur

36 PUBLICS VISES :

• Enfants et jeunes ayant des difficultés scolaires et/ou éducatives au sens large • Parents en difficulté dans l’exercice de leur fonction éducative • Lycéens des ZUS et des ZEP dont le niveau scolaire est prometteur

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifiques échelle communale (non contractualisés)

• PRE • Ateliers et classes relais • CODAS • REAAP • Parcours d’excellence / 100 000 étudiants pour 100 000 élèves

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Fiche de cadrage Axe 4 : ACCES AUX SAVOIRS ET REUSSITE EDUCATIVE C.U.C.S.

SOUS AXE : 4.2 Favoriser l’acquisition des savoirs de base

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Lutter contre l’illettrisme • Chefs d’établissements scolaires • Favoriser l’acquisition des • Enseignants connaissances scolaires de base • Associations spécialisées • Développer et faciliter l’accès aux cours • Travailleurs sociaux d’alphabétisation et aux formations favorisant l’apprentissage du Français

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLE D’INDICATEURS :

• Actions à pédagogie adaptée • Nombre d’adultes ayant suivi des • Actions de formation professionnelle actions de formation • Nombre d’heures de formation dispensées • Taux de réussite aux évaluations de ces formations • Nombre de réunions parents, enfants et enseignants • Qualité des échanges parents et équipe éducative, compréhension du système éducatif • Taux de participation des parents aux réunions

PUBLICS VISES :

• Enfants, jeunes et adultes primo arrivants, ou issus de l’immigration • Enfants, jeunes et adultes ayant échoué dans leur apprentissage

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifiques à l’échelle communale (non contractualisés)

• FLE • Cours d’alphabétisation • Classes spécialisées au sein de l’éducation nationale

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Fiche de Axe 4 : ACCES AUX SAVOIRS ET REUSSITE EDUCATIVE cadrage

C.U.C.S.

SOUS AXE 4.3 : Favoriser le développement des activités éducatives, culturelles et sportives, hors temps scolaire

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Démocratiser l’accès aux pratiques • Chefs d’établissements scolaires et culturelles et sportives coordonnateurs ZEP • Favoriser l’accès à une offre de loisirs • Enseignants éducative et pédagogique de qualité • Associations portant des projets • Permettre l’accès des filles aux activités culturels culturelles et sportives • Clubs sportifs • Equipes d’animation des équipements sportifs et culturels

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLE D’INDICATEURS :

• Actions en lien avec les équipements • Nombre et nature des actions culturels et sportifs à l’échelle du soutenues quartier et/ou de l’agglomération • Nombre de filles participant aux • Activités sociales et culturelles actions • Activités sportives • Taux de participation des filles par type d’activité • Nombre de licenciés dans les activités financées dans les ZUS • Nombre de licenciés résidant dans les quartiers prioritaires • Impact sur la fréquentation des activités et équipements culturels et sportifs • Taux de « fidélisation » des jeunes dans les clubs sportifs • Taux de « fidélisation » des jeunes dans les équipements culturels

PUBLICS VISES :

• Enfants et jeunes des quartiers prioritaires

EXEMPLE DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• droit commun des signataires • dispositifs spécifiques contractuels • dispositifs spécifiques échelle communale (non contractualisés)

• CEL • CTL • PTJ • Ecole Ouverte • Caisse des Dépôts et Consignations

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5. Santé: Promotion de la Santé, Prévention et Accès aux Soins

Fiche de Axe 5 : SANTE : promotion de la santé, prévention et accès cadrage aux soins C.U.C.S.

SOUS AXE 5.1 : Améliorer la santé des habitants par des actions de prévention et d’éducation

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Renforcer et développer des actions • Education nationale d’éducation à la santé et de prévention • CRAM, Mutuelles auprès des habitants • Services de la Ville (promotion de la • Renforcer et développer la formation des santé, Centres médicaux sociaux, intervenants (professionnels et insertion) bénévoles) • Direction de proximité • Améliorer l’hygiène sanitaire • CCAS (alimentaire, corporelle, rythme) • Conseil Général • Soutenir et accompagner les politiques • DDASS-plate forme santé de diminution des risques (addiction, • Référent thématique du GRSP Infections Sexuellement Transmissibles • Associations de prévention …) • Structures associatives de quartier • Traiter les questions de santé touchant • Relais emploi, mission locale vieillissement • ANPE • Professionnels de santé • Etablissement de santé

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Actions de sensibilisation et • Nombre d’actions d’information et/ou d’informations collectives/individuelles de formation (sur la sexualité, l’hygiène de vie, les • Nombre de personnes touchées par pratiques à risques…) ces actions • Actions de formation • Le cas échéant, impact de l’action en • Favoriser l’implication des habitants termes d’indicateurs de santé (ex : dans les actions d’éducation à la santé campagne de vaccination…) • Soutenir la structuration des réseaux • Réalisation de la professionnalisation professionnels (nombre, nature de la formation…)

PUBLICS VISES :

• Les habitants des quartiers (enfants, jeunes et adultes), la famille, les séniors • Les professionnels (médicaux sociaux, associatifs) et les bénévoles

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• Ateliers Santé Ville • Le GRSP • URCAM, • CRAM, • Mutuelles • Conseil général • Communes

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Fiche de Axe 5 : SANTE : promotion de la santé, prévention et accès cadrage aux soins C.U.C.S.

SOUS AXE 5.2 : Améliorer la santé et l’accès aux soins des personnes en difficulté

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

• Améliorer la prise en charge de la santé • Education nationale (santé mentale et souffrance psychique) • CRAM, Mutuelles • Fédérer les intervenants locaux autour • Services de la Ville (promotion de la santé, d’un projet local de santé Centres médicaux sociaux, insertion) • Favoriser l’accessibilité aux services de • Direction de proximité santé • CCAS • Mettre en place des services spécifiques • Conseil Général pour les personnes éloignées du • DDASS-plate forme santé système de santé • Référent thématique du GRSP • Accompagner les familles en difficulté : • Associations de prévention accès aux soins et amélioration de la • Structures associatives de quartier santé • Relais emploi, mission locale • ANPE • Professionnels de santé • Etablissement de santé

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

• Créer des Ateliers Santé Ville • Nombre d’actions d’information et/ou • Accompagnement individualisé et de formation collectif • Nombre de personnes touchées par • Actions de formation collective ces actions • Permettre l’accès aux services de • Le cas échéant, impact de l’action en proximité termes d’indicateurs de santé (ex : • Développer des consultations pour des campagne de vaccination…) publics spécifiques • Réalisation de la professionnalisation • Soutenir la structuration des réseaux (nombre, nature de la formation…) professionnels • Actions d’information collective : Atelier Santé Ville, Espace Ecoute Santé

PUBLICS VISES :

• Habitants des quartiers prioritaires • Public précaire, en difficulté ou en insertion, séniors

EXEMPLES DE DISPOSITIFS ET DE CREDITS MOBILISABLES :

• Ateliers Santé Ville • Le GRSP • URCAM, • CRAM, • Mutuelles • Conseil général • Communes

41 IV) LES ENGAGEMENTS DES PARTENAIRES

4.1 Le positionnement des partenaires

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale s’articule autour d’axes stratégiques répondant à l’ensemble des actions que peuvent mener ou financer la Communauté Urbaine de Strasbourg, les villes signataires et l’Etat . Les autres signataires (le Conseil Général du Bas-Rhin, le Conseil Régional et la Caisse des Dépôts et Consignations, Caisse d’Allocations Familiales du Bas-Rhin), interviendront notamment dans des domaines correspondant à leurs compétences. Le positionnement de ces quatre partenaires est précisément détaillé ci dessous.

4.1.1 Le positionnement du Conseil Général du Bas-Rhin

Sur la période 2000-2006, le Département a été le 3ème cofinanceur du Contrat de Ville de la CUS, après l’Etat et les communes. A travers l’exercice de ses compétences, le Conseil Général a pris une part significative au sein du dispositif : opérations liées au logement, soutien aux activités socio-éducatives, chantiers d’insertion, ateliers de redynamisation, etc.

Aujourd’hui, le Département souhaite confirmer son implication dans le champ des politiques urbaines en prenant part au projet urbain de cohésion sociale, en qualité de cosignataire, au bénéfice de projets menés dans la communauté urbaine, afin d’apporter une réponse concrète et concertée aux problématiques des territoires les plus en difficulté.

Pour chacun des cinq axes retenus au titre du présent contrat, le Département a défini des enjeux liés à ses compétences et ses priorités d’interventions dans les programmes d’actions qui seront mis en œuvre :

• Habitat et cadre de vie

Dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale et du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD), le Département soutiendra la création de logements aidés et tendra à favoriser la mixité des opérations tant du point de vue des produits que des statuts locatifs.

En complément des aides de la CUS en tant que délégataire des aides à la pierre de l’Etat, le Département apportera, au titre de sa politique volontariste, des subventions à la construction ou à la réhabilitation de logements sociaux et des aides à la rénovation de l’habitat privé.

En matière d’aides à la personne, le Département intervient au titre du Plan Départemental d’Aide au Logement des Personnes Défavorisées. Il s’agit, en premier lieu, des aides octroyées par le Fonds de Solidarité pour le Logement, mais aussi d’autres dispositifs tels que le KIT JIL mis en œuvre pour aider les 18-25 ans à se loger tout en les accompagnant dans leurs démarches d’insertion professionnelle, ou encore la maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) départementale visant au relogement des ménages les plus démunis avec un lot spécifique concernant la résorption de sites d’habitat très dégradé sur lesquels vivent les nomades sédentarisés (le site du Polygone en particulier).

42 • Prévention de la délinquance et citoyenneté

Le Département pourra soutenir divers projets, dont des permanences d’aide aux victimes (à hauteur de 20%) et des séances d’information collective sur les droits et devoirs. Par ailleurs le Pôle de ressources « conduites à risque » dont l’objectif principal est d’appréhender au mieux les conduites à risque pour mieux les prévenir, se tient à la disposition des acteurs locaux. Dans ce cadre il est une ressource dans l’accompagnement et l’aide au montage de projet, il veille à la cohérence des actions sur un territoire et facilite la mise à disposition de supports pédagogiques. Il propose aussi des interventions auprès des professionnels, mais aussi du grand public autour du risque adolescent, afin de promouvoir une culture commune autour de la notion des conduites à risque et de faire connaître les relais importants sur le territoire. De plus il apporte un éclairage sur les préoccupations des jeunes par le biais de la veille territoriale qu’il développe à partir du recueil de données du dispositif « Pass’age », grâce à un retour quantitatif et qualitatif des appels qui sera fait sur les territoires.

De plus, dans le cadre de ses compétences en matière de protection de l’enfance, le Département a en charge la prévention spécialisée. Cette mission représente un budget de 4,36M€, pour six associations et 14 équipes intervenant sur les territoires suivants : Neuhof, Meinau, Strasbourg ville (hyper centre, gare, les halles), Bischheim (Ecrivains, Guirbaden), Schiltigheim (Marais), Hautepierre, Elsau, Cité de l’Ill, Koenigshoffen, Montagne verte, Port du Rhin, Musau et Cronenbourg.

• Emploi, développement économique et formation

Dans le cadre du Plan Départemental d’Insertion, le Conseil Général a posé comme priorités d’interventions :

• Développer l’offre de formations Français langue étrangère (FLE), acquisition des savoirs de base et renforcer les compétences acquises à l’étranger ;

• Soutenir la création d’activités ;

• Développer les actions d’accompagnement pour les jeunes diplômés ainsi que les bénéficiaires du RMI âgés de plus de 50 ans (et notamment les cadres) ;

• Renforcer l’orientation des bénéficiaires du RMI vers les métiers en tension (services à la personne, restauration, bâtiment) ;

• Soutenir les projets d’insertion sociale ou socioprofessionnelle de proximité permettant de créer ou recréer du lien social pour les personnes isolées, sans emploi ;

• Améliorer la prise en compte des mères isolées en vue de leur insertion professionnelle ;

• Renforcer les actions de mobilisation des bénéficiaires entrés dans le dispositif depuis plus de deux ans, et tout particulièrement ceux sans contrat d’insertion ; • Intégrer la clause de promotion de l’insertion sociale dans les marchés publics des collectivités ; • Favoriser l’accès à la culture ;

• Renforcer la prise en compte des problématiques de santé (notamment en ce qui concerne les troubles psychiques et mentaux) et développer le travail en réseau avec les partenaires du champ sanitaire.

43 • Accès aux savoirs et réussite éducative

La politique volontariste du Département en direction des jeunes de 10 à 25 ans vise à favoriser l’épanouissement et la responsabilisation des jeunes en vue d’une meilleure cohésion sociale, ainsi qu’à les accompagner dans leur accession à l’autonomie et la citoyenneté.

Pour cela, le Conseil général s’engage aux côtés des communes et des groupements de communes volontaires pour la mise en place de Projets Territoriaux pour la Jeunesse. Il s’agit de contribuer à la construction de partenariats entre l’ensemble des acteurs locaux agissant en direction de la jeunesse sur un territoire donné : collèges, lycées, missions locales, associations socio-éducatives, sportives et culturelles, associations familiales associations de prévention …

Les Projets Territoriaux Jeunesse d’Illkirch-Graffenstaden, Ostwald, Schiltigheim, Bischheim et Hœnheim s’inscriront dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Le Conseil Général interviendra dans le cadre des priorités partagées avec les communes, à savoir : animations culturelles, sportives et socio-éducative, éducation, formation, culture et citoyenneté, information et communication, prévention et insertion.

Le Département, partenaire du Programme de Réussite Educative (PRE) de Strasbourg (Conseil Consultatif de Réussite Educatif) accompagnera des projets mis en œuvre par les acteurs associatifs sollicités par la Caisse des Ecoles. Il intervient également dans les dispositifs Ville Vie Vacances et Animations de Fin d’Année.

En complément de sa participation au dispositif d’accompagnement à la scolarité, le Conseil Général développe auprès des collèges situés en ZEP un produit parascolaire permettant à chaque jeune scolarisé l’accès via internet aux programmes et exercices scolaires.

• Santé

Le cadre général des missions du Conseil Général en matière de santé, est la prévention.

Il s’agit en effet d’élaborer des stratégies de prévention et d’éducation à la santé à destination de la population en général (jeunes, adultes, pré-seniors, seniors …) mais surtout envers les catégories identifiées comme étant à risques (migrants, populations en situation de précarité …).

Les compétences du Département en matière de prévention sont de deux ordres :

• Prévention de la tuberculose, dépistage et accompagnement ; • Prévention des IST (VIH, Hépatites…), dépistage anonyme et gratuit, prise en charge du traitement.

Un second axe de préoccupation concerne la santé des bénéficiaires du RMI. En effet les problèmes liés à la santé font obstacle à l’insertion des bénéficiaires et nécessitent un accompagnement dans la durée.

Ces constats ont abouti à la création d'une équipe santé pluridisciplinaire (médecin, infirmière, psychologue) sur le secteur de Schiltigheim-Bischheim-Hœnheim à titre expérimental. Cette équipe a pour objectifs de faciliter l'accès aux soins (information sur le dispositif de soin et son fonctionnement), de développer l'information, l’accompagnement et le soutien dans les démarches pour assurer la continuité des soins. Cette équipe santé travaille en relation directe avec les acteurs du champ social intervenant auprès des personnes bénéficiaires du RMI.

44

Enfin le Département s’est doté d’un outil supplémentaire : le fonds de développement urbain. Ce dernier permettra de soutenir des projets innovants en faveur des habitants des quartiers les plus en difficulté, en complément des critères d’intervention classiques du Conseil Général.

Ces crédits pourront également être affectés à des projets transversaux du contrat, tels que l’intégration, l’égalité des chances, la lutte contre les discriminations, la participation des habitants et la médiation sociale.

4.1.2 Le positionnement de la Région Alsace

Dans la continuité de ses engagements au titre du Contrat de Ville 2000-2006, la Région Alsace, soucieuse de contribuer au développement équilibré et solidaire des territoires les plus en difficulté, a fait le choix de s’engager dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (C.U.C.S.) 2007-2012 en faveur de la Communauté urbaine de Strasbourg.

En se fondant sur les compétences qui lui sont dévolues par la loi, et dans la continuité des aides accordées au titre de ses politiques structurelles, la Région soutiendra les actions inscrites au Contrat Urbain de Cohésion Sociale de la Communauté urbaine de Strasbourg à travers les grands axes d’intervention correspondants aux besoins spécifiques de ce territoire.

Les soutiens de la Région répondront aux objectifs suivants :

• Favoriser l’emploi, le développement économique et l’insertion par l’économique.

Le maintien, le développement et la création d’activité jouent un rôle essentiel en faveur de l’emploi et participent à la création d’un espace urbain diversifié tout en contribuant à la lutte contre l’exclusion. Dans le cadre de ses compétences, la Région a mis en place des dispositifs d’aides en faveur : de la création et de la modernisation d’entreprises (aide à l’expertise, aide à l’embauche, et aide à l’investissement), des emplois associatifs et des entreprises d’insertion. De plus, pour parer les difficultés de financement freinant le développement des jeunes entreprises, la Région dispose d’outils aidant au renforcement des fonds propres (Prêt Participatif régional, Fonds de garantie, etc…).

Face à la problématique des bâtiments industriels laissés en friche, suite aux fermetures ou délocalisations de nombreuses entreprises, la Région a choisi d’étendre sa politique en faveur de la réhabilitation des friches industrielles, au bénéfice des quartiers urbains relevant de la politique de la ville. Les études, l’acquisition, la dépollution et la démolition peuvent être soutenues grâce à ce dispositif.

Compte tenu de ses compétences en matière de formation professionnelle, la Région contribue à favoriser l’accès à l’emploi, notamment par des dispositifs en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes : stages en entreprises, parrainage, aide au fonctionnement des structures d’accompagnements des jeunes vers l’emploi et la formation (Mission Locale et PAIO), bilan jeune, aides en faveur de l’apprentissage, etc…

Au titre de son « Programme régional de formation professionnelle », la Région favorise l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi et des salariés, notamment ceux

45 employés dans des Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE). Les formations financées dans le cadre de ce programme sont définies à partir d’un recensement annuel des besoins, en partenariat avec l’ANPE, les Missions Locales et les branches professionnelles. Il s’agit principalement d’actions d’acquisition des savoirs de base, de français langue étrangère, d’orientation, d’actions de professionnalisation et de qualification.

• Améliorer l’habitat et le cadre de vie

Pour répondre aux enjeux des territoires urbains les plus en difficulté, la Région s’est dotée volontairement d’un certain nombre de dispositifs ciblés ayant pour objectif la requalification urbaine et sociale des quartiers sensibles, la reconquête du paysage urbain, ainsi que le développement et l’amélioration de la qualité de l’habitat.

Les opérations éligibles au titre de la requalification urbaine sont les suivantes :

- démolition d’ensembles collectifs vétustes, non-conformes, voire insalubres permettant également de réduire la densité des quartiers ;

- la construction de logements sociaux, sous réserve de répondre à une volonté de développement durable, conciliant qualité, économie et optimisation de l’espace intérieur et extérieur, tout en permettant des économies de charges et l’amélioration de la vie sociale à travers la création de véritables lieux de vie et d’échanges ;

- la résidentialisation et la réhabilitation d’espaces extérieurs hors voirie, notamment les espaces verts et récréatifs ;

De plus, la politique initiée par la Région en faveur d’une répartition harmonieuse des services sur l’ensemble des territoires trouve, dans les quartiers sensibles, un lieu où l’exigence de proximité et d’égalité des chances est particulièrement criante. En aidant à l’implantation des services publics, para-publics et sociaux dans ces quartiers, l’objectif de l’action régionale est de permettre aux usagers d’accéder directement à l’information auprès d’espaces de proximité.

• Prévenir la délinquance et favoriser la tranquillité publique

Dans ce domaine, l’action de la Région est essentiellement destinée aux lycéens et aux apprentis. En matière de prévention de la violence en milieu scolaire, le soutien de la Région est possible dans le cadre d’un partenariat avec l’Education Nationale, la Police et la Justice, en faveur d’opérations mobilisant les élèves, les enseignants, les équipes administratives ainsi que les acteurs associatifs autour d’un projet commun : « mieux vivre au lycée et réussir ensemble ». En outre, sont concernées les actions visant à développer la sensibilisation des jeunes à la tolérance, au respect, à ce qui les unit par delà leurs différences sociales, culturelles, religieuses, ethniques et sexuelles.

• Favoriser la réussite éducative, l’accès à la culture et à l’ouverture à la citoyenneté

Pour valoriser les disciplines qui ne bénéficient pas d’une bonne image de marque auprès des jeunes lycéens, ou bien privilégier la responsabilité citoyenne et les valeurs fondamentales, la Région soutien les projets éducatifs mobilisant plusieurs lycées.

46 La contribution de la Région, pour développer cet axe, pourra se faire également au bénéfice des lycéens et apprentis souhaitant :

- prendre des initiatives et des responsabilités au sein de leur établissement ; - conduire des projets et s’ouvrir à leur environnement social, économique et politique ; - favoriser l’accès des lycéens et des apprentis à la culture à travers la démarche de projet se traduisant par la mise en œuvre et la présentation dans les établissements d’activités culturelles faisant appel à des professionnels.

Modalités d’intervention et de fonctionnement de la Région :

- Un référent unique est chargé du suivi du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, de la réception des dossiers et de leur diffusion au sein des différents services de la collectivité ; - La Région est représentée par un élu régional au sein des différentes instances de pilotage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

L’instruction des dossiers se fera, au regard des priorités de la Région en lien avec ses compétences et ses politiques structurelles.

Les demandes seront examinées par la ou les commissions thématiques régionales compétentes, puis présentées en Commission Permanente (qui se réunit une fois par mois) pour décision définitive. La décision d’attribution d’une aide régionale sera notifiée au bénéficiaire final.

4.1.3 Le positionnement de la Caisse des Dépôts et Consignations

La Caisse des Dépôts entend mobiliser les dispositifs cités dans le tableau ci-joint afin d’accompagner la mise en œuvre des contrats urbains de cohésion sociale. Cet engagement se fera après examen de chaque dossier et sous réserve de l’évolution de ces dispositifs*.

Dispositifs spécifiques aux ZFU

Cofinancement d’études à finalité économique

Dispositifs spécifiques aux quartiers « ANRU »

Cofinancement de l’ingénierie (directions de projet, études urbaines, études de développement économique)

Dispositifs spécifiques aux quartiers « politique de la ville »

Services d’amorçage de projets (SAP) : faciliter l’émergence de projets de création d’entreprises et mettre en relation les porteurs de projets avec l’offre d’accompagnement et de financement adaptée à leurs besoins

Mécénat pour les actions culturelles

Dispositifs généraux mobilisables dans les quartiers « politique de la ville » Cyberbases : service d’animation et de développement des espaces publics numériques. La Caisse des Dépôts apporte en plus de ce service une aide à l’investissement matériel revalorisée pour les quartiers « politique de la ville » Economie sociale : partenariat dans des réseaux de financement et d’accompagnement de la création d’entreprises

* dispositifs en vigueur au 01/01/2007

47

4.1.4 Le positionnement de la Caisse d’Allocations Familiales du Bas-Rhin

La Caisse souhaite confirmer son implication en prenant part au dispositif CUCS, en qualité de co-signataire au bénéfice de projets qui relèvent de ses interventions.

Dans le cadre de son Schéma Directeur d’Action Sociale -SDAS- sur la période 2005-2008, la Caf du Bas-Rhin a défini sa démarche liée à ses champs de compétence et ses priorités d’intervention.

Pour chacun des axes retenus dans le contrat, la Caf est impliquée ou étudiera précisément le niveau des soutiens et accompagnement des projets dans les communes signataires :

• Améliorer l’Habitat et le cadre de vie

Partenaire du PDALPD, la Caisse :

- assure et finance le Secrétariat du Dispositif Départemental d’Eradication du Logement Insalubre et Non-Décent –DDELIND,

- participe financièrement à la MOUS départementale,

- verse des aides à l’aménagement et l’équipement d’habitat pour les Nomades Sédentarisés.

La Caisse s’implique par une aide à la personne par :

- L’abondement du Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL),

- La gestion financière et comptable du FSL

- L’attribution de subventions d’équipement ménager et mobilier pour l’accès au logement des familles en grandes difficultés,

- Le versement des aides légales aux logements.

La Caisse peut soutenir (fonctionnement et équipement) les Foyers de Jeunes Travailleurs dans le cadre d’un projet socio-éducatif précis pour l’accueil des Jeunes. Plus largement au niveau du cadre de vie et habitat de la manière suivante :

- Favoriser l’emploi, le développement économique et insertion par l’économique,

- Renforcer de la démarche envers les bénéficiaires de l’allocation de Parents Isolés (API) pour une meilleure insertion sur le marché du travail et de la formation,

-Renforcer la prise en charge dans les structures d’accueils d’enfants des parents en situation de formation (horaires atypiques…).

• La Réussite Educative

Conformément à la convention signée le 16 décembre 2006, la Caisse soutiendra les projets visant :

- La parentalité,

48 - L’accompagnement scolaire (CLAS),

• La Citoyenneté et la Prévention de la délinquance,

La Caisse s’impliquera dans et par :

- Le dispositif départemental de la " médiation familiale " (financement et pilotage)

- Le soutien aux lieux d’accueil parents/enfants par le biais des " contrats enfance jeunesse "

- L’agrément des centres socioculturels valorisant les actions socioculturels éducatives, participatives avec les habitants et les actions en direction des jeunes ;

- le soutien aux actions éducatives et socioculturelles des porteurs de projets qui s’engageront dans ce type d’action aux côtés de municipalités concernées.

49 4.2 Les engagements financiers des partenaires

PERIODE ETAT REGION DEPARTEMENT COLLECTIVITES * CREDITS SPECIFIQUES ACSE – CUCS CUCS HBK CUCS CUS CUCS HBK CUCS CUS CUCS HBK CUCS CUS CUCS HBK CUCS CUS Strasbourg CUS (incluant notamment FONCTIONNEMENT l'accompagnement des 477 719 € 3 503 275 € 130 000 € 70 000 € 7 500 € 2007 actions des CUCS menées en 1 800 000 € 900 000 € INVESTISSEMENT partenariat avec les services 0 € 0 € déconcentrés (ex -FIV), le 2007 dispositif VVV, la réussite Total 3 980 994 € 207 500 € 2 700 000 € éducative, les adultes -relais, FONCTIONNEMENT 2 866 314 € 21 019 650 € 100 000 € 600 000 € 1 100 000 € 8 500 000 € 780 000 € 420 000 € 45 000 € les ateliers santé -ville, 2007-2012 l'intégration et la lutte contre 10 800 000 € 5 400 000 € INVESTISSEMENT les discri minations, les 0 € 0 € 430 000 € 1 200 000 € 950 000 € 2 000 000 € 2 000 000 € 500 000 € 213 450 €* tutorats de réussite et 2007-2012 d'excellence) Total 23 885 964 € 2 330 000 € 12 550 000 € 3 958 450 € 16 200 000 € * valorisation terrains et

assainissement HT CREDITS DE DROIT COMMUN Justice Affaires Emploi - Droit des Culture Jeunesse et sports Education Total DES MINISTERES (SPIP,PJJ) sociales Formation femmes 2007 68 000 € 294 000 € 100 240 € 12 829 400 €** 441 083 € 6 740 000 € 15 639 € 20 488 362 € 2007 - 2012 408 000 € 1 764 000 € 601 440 € 76 976 400 €** 2 646 498 € 40 440 000 € 93 834 € 122 930 172 € ** équivalents temps

plein COUT COLLECTIVITES CREDITS CPER ETAT REGION DEPARTEMENT TOTAL Strasbourg CUS Requalification urbaine Quartier Cronenbourg à 5 200 000 € 1 800 000 € 200 000 € Strasbourg Quartier Saint-Joseph à 4 000 000 € 700 000 € 306 000 € 540 000 € Haguenau Total requalification urbaine 9 200 000 € 2 500 000 € 506 000 € 540 000 € COUT COLLECTIVITES ANRU ANRU REGION DEPARTEMENT TOTAL Communes CUS Quartier du Neuhof 224 757 777 € 42 052 005 € 6 500 000 € 10 333 598 € 14 656 056 € 31 638 405 € (convention signée)

Quartier de la Meinau 172 450 783 € 35 507 510 € 4 276 890 € 7 717 383 € 9 966 036 € 14 689 010 € (convention signée)

Commune de Lingolsheim 56 450 903 € 10 045 744 € 1 904 654 € 2 731 964 € 3 447 382 € 5 957 596 € (convention en cours)

Quartier de Hautepierre en cours de chiffrage (CNE en cours)

Quartier de Cronenbourg en cours de chiffrage (RTP en cours) Total Dispositif spécifique 453 659 463 € 87 605 259 € 12 681 544 € 20 782 945 € 28 069 474 € 52 285 011 € ANRU Opérations isolées en ZUS

Opérations isolées en ZUS 4 500 000 € (sur 5 ans)

N iveau régional (en 2007) : - ACSE régional (pour mémoire actions hors CUCS) : 2 150 000 € - SGARE : centre de ressources (crédits délégués par la DIV dans les BOP régionaux) : 52 640 € NB : tous ces chiffres étant fondés sur 2007 avec une projection sur 6 ans, ils sont à prendre sous réserve du vote de la loi de finances pour l'Etat et du vote de chaque assemblée délibérante pour les collectivités. *Afin de permettre la concrétisation des engagements pris en signant le document cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, les villes concernées mettront en œuvre annuellement, les moyens nécessaires à la réalisation des projets de fonctionnements et d'investissement après validation budgétaire par les assemblées respectives.

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V) LA METHODE DE TRAVAIL ET D’EVALUATION

Depuis la mise en œuvre des Contrats de Ville de la Communauté urbaine de Strasbourg, une culture commune a permis de développer une coopération de l’ensemble des intervenants grâce à un partage d’expériences entre les associations et les institutions.

Le partenariat au sein du CUCS se matérialise par un travail en réseau, notamment via :

- des réunions à rythme régulier telles que le Comité de pilotage, le comité technique, les réunions de l’équipe projet

- le travail de terrain qui se décline par quartier (Conseil d’Animation et de Prévention, Groupe Technique Opérationnel, équipes opérationnelles, présence des délégués de l’Etat, chargés de mission quartiers, chefs de projets des communes).

5.1 Une démarche partenariale

La mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux du développement social et urbain est essentielle pour la réussite des objectifs du Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

En effet, la transversalité des actions envisagées nécessite la collaboration de tous, tout en respectant les compétences de chacun.

Chaque signataire s’engage à faciliter le travail d’instruction par la création ou le renforcement d’une organisation ad hoc interservices, de type groupe de travail technique (Groupe Technique Ville, …).

Le dispositif de conduite du contrat urbain, à travers ces différentes instances montre cette volonté de développer et consolider les partenariats.

Le développement et la consolidation du partenariat passent aussi par une mise en cohérence et une articulation des dispositifs. L’objectif est notamment d’obtenir une vue territoriale détaillée de l’ensemble des actions programmées.

Le partenariat sera amélioré par les démarches suivantes qui seront mises en œuvre dès la signature du contrat.

Un correspondant politique et technique , relais du Contrat Urbain de Cohésion Sociale sera identifié dans chaque dispositif spécifique, en vue de renforcer les mises en cohérence entre les différents dispositifs. Ces correspondants veilleront à la complémentarité des objectifs de leurs dispositifs et ceux du Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

Il sera attendu par les responsables de ces dispositifs (adultes relais, PTJ, CEL, PRE, CLAS, VVV …) :

• La mise à jour et la diffusion au comité de pilotage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale de la composition du comité de pilotage et technique de son dispositif spécifique, • La présentation, en comité de pilotage, des actions conduites sur les périmètres du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, • La présentation d’un tableau de bord exhaustif faisant apparaître l’entrée territoriale, une appréciation qualitative du projet et l’ensemble des financements obtenus par financeurs,

51 Des groupes de travail thématiques pourront être mis en place à la demande du comité de pilotage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, sous la conduite du comité technique, en lien avec les référents de dispositifs. Ceux-ci pourront contribuer à l’analyse des besoins des quartiers prioritaires (diagnostic partagé) et à l’évaluation des programmes d’actions.

Afin de faciliter le partage d’informations entre partenaires, des outils adaptés seront mis en commun (logiciels informatiques adaptés subv&net, SIT Alsace, alimentation de la page internet dédiée au C.U.C.S.…).

5.2 Une démarche de projet

La période de transition (2007) entre le Contrat de Ville et le Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

Les signataires soulignent leur intention de subventionner des projets qui répondent réellement à leurs priorités. A ce titre, ils inviteront les porteurs de projets à proposer dans les délais fixés, par le comité de pilotage, des initiatives qui contribueront clairement à l’un au moins des axes stratégiques exprimés dans le Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Le porteur de projet devra mettre en évidence cette contribution dans son dossier de demande de subvention.

L’année 2007 est une année de transition entre le précédent Contrat de Ville 2000 – 2006 et le futur Contrat Urbain de Cohésion Sociale 2007 - 2013 . Les signataires, pour garantir la continuité vis-à-vis des partenaires associatifs qui ont besoin de visibilité mettront en œuvre l’approche suivante 3 :

• Avril-Mai 2007 : Dès la signature du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, il est essentiel de communiquer sur le sujet. En pratique, il s’agira d’une démarche de communication active vers le monde associatif et les porteurs potentiels pour leur indiquer la nouvelle approche des Contrats Urbains de Cohésion Sociale et leur présenter les axes stratégiques. Cette communication s’adressera également aux porteurs ayant déjà déposé leur dossier – il leur sera précisé que leur dossier n’a pas à être réécrit, mais que le cas échéant ils seront contactés pour procéder à quelques ajustements pour les rendre plus conformes aux objectifs poursuivis.

• Mi-mai 2007 : L’objectif est d’instruire l’ensemble des dossiers déjà déposés avant la signature et la diffusion du CUCS . Il s’agira de rendre des avis sur le financement de ceux-ci, en veillant au respect des critères fixés et cela au niveau de chaque projet. Mais aussi, plus globalement, d’être attentif à créer un équilibre entre les différents axes stratégiques. Cette première phase aura pour intention d’allouer environ 60 % du budget prévisionnel du Contrat Urbain de Cohésion Sociale de l’année. Un comité technique devra valider cette première vague de financements.

• A partir de début juin 2007 s’ouvrira le premier appel à projet CUCS, pour susciter des projets nouveaux répondant aux axes stratégiques définis dans le Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Cet appel à projet durera un à deux mois, s’appuiera sur les axes stratégiques du CUCS, et pourra mettre l’accent sur certaines fiches de cadrage qui auraient fait l’objet de peu de propositions jusqu’alors. L’instruction, les décisions et les mandatements s’étaleront jusqu’à fin septembre. Cette seconde phase de financement pourra représenter environ 30% du budget annuel.

3 Ces dispositions auront nécessairement un caractère rétroactif compte tenu de la date de signature du présent contrat.

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• Si des projets apparaissent en cours d’année, ils seront évalués en fonction de leur mérite propre, dans la mesure où l’enveloppe financière restante le permet (environ 10 % du budget de l’année) et où ils contribueront prioritairement aux axes avec le moins de projets.

Le déroulement de cette année de transition est résumé dans le diagramme suivant :

Programmation 2007

Période de programmation transitoire Nouvel appel à projet 2007 2006 2007 nov déc janv fev mars avril mai juin juillet aout sept oct- déc lancement dépôt CP instruction mandatement lancement dépôt CP CP instruction mandatement

Phase de Lancement de communication Réunions des Appel à projet CUCS l'appel à projet opérateurs pour 2008

Le fonctionnement du Contrat Urbain de Cohésion Sociale en 2008 et les années suivantes

Les partenaires du Contrat Urbain de Cohésion Sociale s’engagent à promouvoir une démarche de projet.

Elle prendra se concrétisera sous la forme :

• d’appels à projets, • de concours d’idée du type « marché de définition », 4 • de montage en amont avec les opérateurs (groupes thématiques – diagnostic partagé).

Des appels à projets annuels et complémentaires seront lancés par le comité de pilotage. Ceux-ci préciseront les besoins par territoire à partir d’un bilan annuel ou d’un diagnostic partagé (thématique ou territorial).

4 Une consultation restreinte pour une étude de définition d’urbanisme ou d’architecture est un préalable éventuel au lancement d’un projet. Les équipes consultées sur la base d’un cahier des charges définissent globalement le projet et précisent le budget nécessaire. Cette étude comprend une esquisse, une notice descriptive des travaux et une estimation budgétaire. Toutes les équipes consultées sont rémunérées.

53 Les partenaires pourront passer des conventions d’objectifs pluriannuelles avec certains opérateurs pour des actions structurantes impliquant notamment la participation des habitants, des parents, des jeunes et des publics à besoins particuliers. Ces conventions définiront la nature des missions confiées : moyens humains, matériels et financiers nécessaires.

Les signataires inviteront les porteurs de projets à proposer dans des délais fixés des initiatives qui contribueront clairement à l’un au moins des axes stratégiques exprimés dans le contrat urbain de cohésion sociale. Les porteurs de projet devront mettre en évidence ces contributions dans leurs dossiers de demande de subvention.

Pour garantir cet objectif, le déroulement des opérations s’organisera comme suit :

• En octobre 2007 (ou plus généralement en octobre de l’année N-1), une période d’appel à projets sera lancée pour susciter des projets nouveaux pour l’année 2008 (année N) répondant aux axes stratégiques définis dans le Contrat Urbain de Cohésion Sociale. La collecte des projets de cette phase durera d’octobre 2007 (année N-1) à mi janvier 2008 (année N).

• L’objectif est d’instruire l’ensemble des dossiers pour mi-mars 2008 (année N), et de rendre des avis sur leur financement, en veillant au respect des critères fixés au niveau de chaque projet. L’équipe projet visera à créer un équilibre entre les différents axes stratégiques. Cette première phase aura pour intention d’allouer environ 60 % du budget prévisionnel Contrat Urbain de Cohésion Sociale de l’année. Un comité technique devra valider cette première vague de financements.

• Suite à cette première vague de financements, le comité technique transmettra aux porteurs de projets la liste des axes du Contrat Urbain de Cohésion Sociale les moins bien alimentés en projets pour permettre, dans le traitement des dossiers à venir, de rééquilibrer la répartition des projets au travers d’appels à projets sciblés. Le cas échéant, des appels à projets spécifiques qui pourront représenter 30 % du budget prévisionnel pourront être lancés.

• Si des projets apparaissent en cours d’année, ils seront évalués en fonction de leur mérite propre, dans la mesure où l’enveloppe financière restante le permet (environ 10 % du budget de l’année) et où ils contribueront prioritairement aux axes avec le moins de projets.

Ce nouveau mode de fonctionnement fera l’objet d’un bilan lors du comité de pilotage et le cas échéant pourra amender ou reconduire les orientations pour l’année suivante.

5.3. Le pilotage et la mise en œuvre du projet urbain de cohésion sociale

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale est mis en œuvre conjointement par les représentants des signataires : l’Etat, la Communauté urbaine de Strasbourg, Bischheim, Hœnheim, Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Ostwald, Schiltigheim, Strasbourg, le Conseil Général du Bas-Rhin, le Conseil Régional d’Alsace, la Caisse d’Allocations Familiales, l’association régionale des organismes HLM d’Alsace (AREAL), la Caisse des Dépôts et Consignations.

Les maires assurent la responsabilité de la mise en œuvre de ce contrat sur leur territoire avec le Préfet, en liaison avec les autres signataires.

54 Le pilotage et le suivi du Contrat Urbain de Cohésion Sociale sont assurés par :

• le comité de pilotage politique, instance décisionnelle, qui assure le pilotage global du contrat urbain, • le comité technique et l’équipe projet, qui assurent la maîtrise d’ouvrage en partenariat avec les équipes territoriales.

5.3.1 Le pilotage politique

Instance co-présidée par le Président de la CUS et le Préfet de la Région Alsace, Préfet du Bas-Rhin et Délégué territorial de l’ACSÉ, le comite de pilotage est chargé de :

• Garantir le respect des orientations fixées dans le contrat urbain, • Veiller à la cohérence entre le contrat urbain, les dispositifs spécifiques et les politiques de droit commun, • Valider la programmation annuelle, • Arrêter et faire évoluer les orientations politiques des axes sur la base des bilans annuels et des évaluations, • Valider les appels à projets.

Le Comité de Pilotage Politique se réunit au moins trois fois par an :

En octobre, il :

• arrête et fait évoluer les orientations politiques du contrat urbain, • prend connaissance des bilans des dispositifs spécifiques et propose des pistes d’amélioration si nécessaire, • lance l’appel à projets de l’année à venir et arrête les dates de programmation.

En fin mars, il :

• valide le bilan quantitatif annuel des années écoulées par axes et par territoires, • prend connaissance et valide la programmation de l’année en cours, • prend connaissance des bilans des dispositifs spécifiques et propose des pistes d’amélioration si nécessaire, • valide le diagnostic territorial et l’évaluation des actions.

En juin, il :

• prend connaissance et valide la programmation de l’année en cours, • valide, si nécessaire, un appel à projet complémentaire sur la base de besoins ou de diagnostics partagés (par thèmes ou territoires) et arrête les nouvelles dates de dépôt, • prend connaissance des bilans des dispositifs spécifiques et propose des pistes d’amélioration si nécessaire.

Composition :

Il est composé d’un représentant de chaque signataire et co-financeur : Etat, Communauté urbaine de Strasbourg, Bischheim, Hœnheim, Illkirch-Graffenstaden, Lingolsheim, Ostwald, Schiltigheim, Strasbourg, Conseil Général du Bas-Rhin, Conseil Régional d’Alsace, Caisse d’Allocations Familiales, association régionale des organismes HLM d’Alsace (AREAL), la Caisse des Dépôts et Consignations.

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Seront invités, en tant que de besoin, les élus référents des dispositifs spécifiques.

5.3.2 Le pilotage technique

Instance co-animée par le Directeur Général des Services de la CUS et le Sous-préfet chargé de la politique de la Ville, le comité technique prépare le comité de pilotage. Il constitue un lieu d’échange, de mise en cohérence et de propositions concertées autour du projet urbain de cohésion sociale. La préparation du comité technique est assurée par l’équipe projet sous la conduite du chef de projet du Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

Il est chargé de :

• Suivre la mise en œuvre du dispositif, son bon déroulement, et la cohérence entre les actions cofinancées et les objectifs affichés, • Préparer l’analyse territoriale sur la base des rapports d’activités notamment des dispositifs spécifiques et formule les appels à projets relatifs à des besoins non couverts, • Assurer la mise en cohérence des dispositifs spécifiques et en identifier les points forts et les points faibles, • Assurer la mise en œuvre des objectifs et orientations définis par le comité de pilotage, • Adapter les programmes du Contrat Urbain de Cohésion Sociale en fonction des orientations du comité de pilotage, • Mettre en œuvre les procédures de suivi et d’évaluation, • Analyser la programmation en cours, • Analyser le bilan de l’année précédente.

Composition : Il est composé des Directeurs Généraux des collectivités et partenaires signataires, des chefs de projets des communes, des membres de l’équipe projet et des directeurs des services déconcentrés de l’Etat.

Les responsables des dispositifs spécifiques seront invités en tant que de besoin.

Le comité technique se réunit au moins trois fois par an pour préparer les comités de pilotage sur la base d’un ordre du jour proposé par l’équipe projet.

5.3.3 La mise en œuvre du projet urbain de cohésion sociale

• L’Equipe projet

Chaque partenaire signataire du Contrat Urbain de Cohésion Sociale désigne un référent technique en matière de politique de la ville. Ces référents constituent l’équipe projet, groupe de travail, lieu d’échange et d’instruction croisée interministérielle, interservices et partenariale, qui se réunit au moins une fois par mois.

L’équipe projet sera composée : du chef de projet du Contrat Urbain de Cohésion Sociale et l’équipe du guichet commun, des chefs de projet des communes, des référents politique de la ville du Conseil Général, du Conseil Régional, de la CAF, de la Caisse des Dépôts et Consignations et du représentant de l’Etat.

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Elle est chargée de :

• Planifier la programmation, • D’analyser les actions de la programmation en cours, • D’assurer la coordination des instructions des partenaires, • De mettre en œuvre le suivi des réalisations des programmes du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, • Organiser le suivi et l’évaluation des programmes d’action grâce à des outils adaptés en renforçant les outils d’observation mise en œuvre localement conformément à l’article 4 de la loi de programmation et d’orientation pour la ville et la rénovation urbaine du 1 er août 2003, • D’accompagner les porteurs de projets, • D’élaborer et proposer l’ordre du jour des comités techniques et leur préparation, • D’assurer la mise en œuvre des décisions prises par les instances de pilotage.

Les modalités de travail de l’équipe projet seront formalisées par l’équipe et soumises pour validation au comité de pilotage.

• Le Chef de Projet et l’équipe du guichet commun 5

Le chef de projet est co-mandaté et co-financé par l’Etat et la CUS. Sa mission consiste à assurer la conduite opérationnelle du Contrat Urbain de Cohésion Sociale avec le concours de l’ensemble des partenaires.

Le Chef de projet et son équipe ont pour fonctions de :

• Diffuser et communiquer les appels à projets, • Garantir la conformité administrative des dossiers déposés en amont et en aval des actions, • Assurer la transmission des projets aux signataires, • Réaliser des bilans annuels, • Préparer les réunions de l’équipe projet, • Rédiger les comptes rendus des réunions (comité de pilotage, comité technique, réunions de travail …), • Animer le réseau des chargés de mission quartier et des chefs de projet des communes, • Coordonner l’instruction des demandes de subventions (Ville / CUS), voire d’instruire certains projets, • Assurer la rédaction des délibérations et leur présentation des Conseils Ville et CUS.

• Les Chefs de Projet des communes

Les chefs de projet des communes sont les relais du Contrat Urbain de Cohésion Sociale sur leur territoire en liaison avec les délégués de l’Etat. De fait, ils participent et alimentent de leur pratique les réflexions de l’équipe projet.

Ils participent aux réunions de l’équipe projet, ainsi qu’aux comités techniques. Ils sont les interlocuteurs privilégiés des porteurs de projet sur la commune.

5 Les missions, la composition et le financement précis et détaillé de l’équipe du guichet commun et du chef de projet feront l’objet d’une contractualisation spécifique.

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Ils coordonnent et animent le partenariat local et participent à la mise en cohérence des dispositifs (PRE, CEL, PTJ, CLAS…) à l’échelon territorial. De plus, ils veillent à la cohérence des projets et à l'instruction des dossiers en lien avec l’équipe projet.

Le co-financement des chefs de projets responsables de la « Cohésion Sociale » sera assuré par la Communauté urbaine à parité avec les communes signataires selon des modalités de versement et de plafond qui sera précisé dans une délibération cadre.

5.3.4 L’animation du réseau de la « Cohésion Sociale »

La mise en œuvre des orientations et des objectifs du Contrat Urbain de Cohésion Sociale dépend notamment de la qualité de l’animation du réseau des acteurs de terrain tant institutionnels qu’associatifs.

Cette animation repose essentiellement sur la dynamique engagée avec les associations à l’échelle des quartiers par les chefs de projets des communes, les chargés de mission quartiers, les délégués de l’Etat et les représentants des signataires au sein d’instances ad hoc (Comité d’Animation et de Prévention, Groupe Technique Opérationnel, …).

5.3.5 La formation des acteurs

Un programme de formation destiné aux acteurs du contrat urbain (comité de pilotage, comité technique, équipe projet et instances d’animation…) sera élaboré à partir d’une analyse des besoins effectuée par l’équipe projet.

La formation et l’accompagnement des opérateurs dans le montage de projets, notamment durant la période de transition qui caractérise le changement de dispositif, feront l’objet d’actions spécifiques en complément de l’aide proposée par l’équipe projet.

Des modules spécifiques de formation seront proposés et pourront prendre les formes suivantes :

• Le montage de projet, • La réalisation d’un diagnostic, • L’explication et le mode d’emploi des différents dispositifs, • Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale : orientations, actions à mener, modalités de mise en œuvre, • Formation professionnelle, • Séminaires annuels, • Réunions de formation – information sur les axes du contrat, compétences et politiques des partenaires 6.

5.4 Les modalités de suivi et d’évaluation

La conduite du projet, au même titre que le Contrat Urbain de Cohésion Sociale et les actions, fera l’objet d’une évaluation spécifique. Le contrat urbain fera l’objet d’une évaluation triennale.

6 un programme de formation sera finalisé

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5.4.1 L’évaluation du dispositif

Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de la CUS est évalué au bout de 3 ans. Des indicateurs spécifiques permettront d’analyser les actions et leurs effets sur le territoire par quartier prioritaire (P1 – P 2 – P 3), par axe et par porteur.

Chaque année, le comité de pilotage présentera, sous la responsabilité du chef de projet, un bilan des actions.

5.4.2 Les indicateurs

La notion d’indicateurs et de mesure de l’efficacité est une dimension essentielle du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, de façon plus systématique que dans les anciens « contrats de ville ».

Les indicateurs sont structurés en trois niveaux :

- 1/ A l’échelon de chaque projet , l’existence d’objectifs précis et d’indicateurs associés et leur évolution durant l’action, assortis d’un engagement clair du porteur de projet de les fournir à l’occasion du bilan de l’action, est une condition impérative pour l’attribution de subventions . Il est de la responsabilité de chacun des porteurs de projets de fournir ces indicateurs définis lors du dépôt de dossier, avec l’appui si nécessaire des chefs de projets des communes, des chargés de mission de quartier de la ville de Strasbourg, des délégués de l’Etat et en s’inspirant si besoin des indicateurs fournis dans les fiches de cadrage (qui seront le cas échéant à adapter bien évidemment en fonction de l’action précise cf p. 26 et suivantes).

Ces indicateurs auront pour but de mesurer l’efficacité de chaque projet, de son résultat, et donc la bonne utilisation des subventions consenties .

Outre les indicateurs propres au projet (dont on trouve des exemples dans les fiches de cadrage), les porteurs de projets intégreront des indicateurs sur la typologie des publics touchés, à savoir : - les nombres de personnes ayant participé ou ayant été impliqués dans l’action par catégorie (hommes, femmes, jeunes, mineurs, …).

- 2/ A l’échelon du contrat urbain , des indicateurs seront produits pour fournir un point d’avancement des actions déposés et une vision consolidée de la bonne marche du Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

L’équipe projet, qui veille au maintien de l’adéquation entre les projets financés et les objectifs du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, a la responsabilité de produire annuellement un certain nombre d’indicateurs relatifs au bon fonctionnement du contrat, ainsi qu’une analyse globale qualitative. Ces indicateurs auront pour but de fournir une vision consolidée du contrat et de son efficacité globale à destination des comités techniques et comités de pilotage.

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Les 3 indicateurs de base identifiés pour traduire le bon fonctionnement du Contrat Urbain de Cohésion Sociale sont : - le nombre de projets et typologies des projets financés par le contrat (en particulier par porteur, par opération, répartition par axe, par sous-axe et par territoire), - les budgets alloués par porteur, par opération, par axe, par sous-axe et par territoire, - le taux d’efficacité des projets (% des projets ayant atteint leur objectif initial au regard des indicateurs fournis par les opérateurs),

L’équipe projet en charge de la coordination de l’instruction des dossiers fournira quant à elle une analyse et des indicateurs ayant pour but de suivre le processus d’instruction des projets.

Les 3 indicateurs clefs identifiés pour cette phase d’instruction sont : - le nombre de projets délivrés par les porteurs et répartition de ces projets par axe, par sous-axe et par territoire), - le taux de sélectivité des projets (nombre de dossiers financés rapportés au nombre de projet soumis), au global et par axe par sous-axe et par territoire), - la durée des délais d’instruction entre le dépôt et le rendu des avis et décisions, au global et par axe.

- 3/ A l’échelon des quartiers concernés par le Contrat Urbain de Cohésion Sociale, des indicateurs de contexte permettront - de l’efficacité socio-économique du Contrat Urbain de Cohésion Sociale à vocation à être cohérent avec les indicateurs régionaux voire nationaux. Ils seront fournis par les services de l’Etat et des collectivités locales en charge de chacune des thématiques abordées. Ils apporteront un éclairage supplémentaire sur l’efficacité globale du Contrat Urbain de Cohésion Sociale dans les quartiers.

Les indicateurs du tableau ci-dessous sont immédiatement disponibles et annuellement actualisables. Leur interprétation devra se faire au regard de leur évolution et d’une comparaison avec des valeurs de référence à la commune, au département et à la région. Ces indicateurs constituent un socle de base, destiné à être enrichi et adapté grâce aux travaux des partenaires et principales institutions détentrices de données.

Thème Indicateurs Source Organisme Donnée de Echelle Observation fournisseur référence territoriale Contexte général Ratio de bas revenus CAF INSEE / Population de ZUS et IRIS L’évolution du ratio CAF moins de 65 ans de bas revenus ne (au dernier pourra être recensement interprétée qu’à disponible) partir de 2005, pour des raisons de rupture statistique Ratio de RMI CAF INSEE / Population de ZUS et IRIS CAF moins de 65 ans (au dernier recensement disponible)

60 Habitat et cadre Part des logements DRE INSEE / Résidences Quartiers en de vie sociaux parmi les DRE principales (au géographie résidences principales dernier prioritaire des recensement C.U.C.S. disponible) Taux de vacance des DRE DRE Logements Ensemble des Indicateur logements sociaux sociaux loués quartiers indisponible à ou proposés à la prioritaires de l’échelle des location chaque C.U.C.S. de C.U.C.S. Wittelsheim, Illzach et Cernay Taux de mobilité dans DRE DRE Logements Ensemble des Indicateur les logements sociaux sociaux loués quartiers indisponible à ou proposés à la prioritaires de l’échelle des location depuis chaque C.U.C.S. de au moins un an C.U.C.S. Wittelsheim, Illzach et Cernay Taux de commerce et Données SIG DIV Population ZUS service pour 1 000 Sirène totale (au habitants dernier recensement disponible) Taux d’équipements Données SIG DIV Population ZUS de proximité Sirène totale (au marchands dans le dernier domaine de la santé recensement pour 1 000 habitants disponible) Emploi et Ratio de chômage ANPE SIG DIV / Population ZUS et IRIS développement INSEE active (au économique dernier recensement disponible) Part des demandeurs ANPE SIG DIV / Total des ZUS et IRIS d’emploi de moins de INSEE demandeurs 25 ans d’emploi de Catégorie 1 Part des demandeurs ANPE SIG DIV / Total des ZUS et IRIS d’emploi de faible INSEE demandeurs niveau de formation d’emploi de Catégorie 1 Part des demandeurs ANPE SIG DIV / Total des ZUS et IRIS d’emploi de plus de un INSEE demandeurs an d’emploi de Catégorie 1 Santé Nombre DRASS DRASS Quartiers en d’établissements de géographie santé dans le périmètre prioritaire des de la géographie C.U.C.S. prioritaire

Thème Indicateurs Source Organisme Donnée de Echelle Observation fournisseur référence territoriale Réussite Nombre Rectorat Rectorat éducative d’établissements en zone d’éducation prioritaire Nombre Rectorat Rectorat d’établissements classés Ambition Réussite

61 Résultats aux Rectorat Rectorat Nombre total Etablissements Les résultats fournis évaluations CE2 – pour les d’élèves en géographie seront les scores 6ème évaluatio concernés dans prioritaire des moyens globaux, les ns 6 ème , les C.U.C.S. scores inférieurs à IA pour établissements 40% et supérieurs à CE2 80% Taux de réussite aux Rectorat Rectorat Nombre total Etablissements examens d’élèves en géographie concernés dans prioritaire des les C.U.C.S. établissements Devenir des élèves Rectorat Rectorat Nombre total Etablissements Indicateurs IPES d’élèves en géographie pour les collèges et concernés dans prioritaire des les lycées les C.U.C.S. établissements Citoyenneté et Données « Etat 4001 » Police SIG DIV Population ZUS prévention de la Nationale totale (au délinquance dernier recensement disponible) Intégration, lutte Pourcentage d’élèves Rectorat Rectorat Nombre total Etablissements Il s’agit des contre les « favorisés » et d’élèves de en géographie catégories discriminations et « défavorisés » l’établissement prioritaire des socioprofessionnelle égalité des C.U.C.S. s regroupées en chances fonction de la réussite scolaire Pourcentage d’élèves Rectorat Rectorat Nombre total Etablissements en retard d’élèves de en géographie l’établissement prioritaire des C.U.C.S. Pourcentage d’élèves IA Rectorat Nombre total Etablissements non francophones d’élèves de en géographie scolarisés l’établissement prioritaire des C.U.C.S. Pourcentage d’élèves IA Rectorat Nombre total Etablissements handicapés d’élèves de en géographie l’établissement prioritaire des C.U.C.S. Pourcentage d’élèves IA Rectorat Nombre total Etablissements des gens du voyage d’élèves de en géographie scolarisés l’établissement prioritaire des C.U.C.S.

5.4.3 La qualité du partenariat

Elle sera notamment évaluée par un cabinet conseil mandaté en fin d’exercice du présent contrat. Il s’agit principalement d’évaluer l’investissement logistique, humain et financier et la qualité du partenariat qui se mesure au degré d’engagement de chaque partenaire après une période de fonctionnement. L’articulation entre les différents dispositifs sera elle aussi évaluée. Cette évaluation est faite par le comité de pilotage en lien avec le comité technique et sous la responsabilité du chef de projet.

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VI) LES ANNEXES

63 1. La fiche d’alerte

Il est toujours possible qu’une initiative pertinente ne s’intègre ni dans l’un des sous-axes ni dans les fiches de cadrage déclinées dans le Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Dans ce cas le porteur de projet en liaison étroite avec les représentants de la commune concernée identifie ce manque et remplit une « fiche alerte » dans le but d’initier une démarche qui a pour objectif de « compléter » le Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

Cette fiche sera envoyée au chef de projet et après analyse de l’Equipe projet présentée, le cas échant, au comité de pilotage pour validation et suites à donner.

Cette approche permet de ne pas écarter, a priori, un type d’action qui pourrait pourtant se révéler pertinent mais qui ne s’intégrait pas avec les fiches de cadrage existantes.

Les informations figurant sur la fiche d’alerte comprendront l’ensemble des éléments figurant habituellement sur une fiche de cadrage Contrat Urbain de Cohésion Sociale.

C.U.C.S. Axe :

SOUS AXE : L’initiateur de la démarche pourra proposer un nouveau sous axe en sollicitant son ajout au Contrat Urbain de Cohésion Sociale, ou rappeler le sous axe sur lequel il veut apporter une modification.

OBJECTIFS : TYPE DE PARTENARIAT ATTENDU :

L’initiateur de la démarche explicitera les L’initiateur de la démarche identifiera les objectifs auxquels devront répondre les projets personnes pouvant être associées dans son relevant de ce sous axe de façon générique. projet.

Il s’agit donc des objectifs fondamentaux que doit suivre un projet pour être sélectionné.

EXEMPLES D’ACTIONS : EXEMPLES D’INDICATEURS :

L’initiateur de la démarche illustrera son propos L’initiateur de la démarche proposera des en expliquant comment l’action qu’il propose et indicateurs permettant de mesurer l’atteinte ou qui ne correspondait à aucun sous axe répond non des objectifs fixés précédemment. aux objectifs visés.

PUBLICS VISES :

• il s’agit de préciser le type de public visé par le projet présenté.

64 2. Le financement du Contrat de Ville 2000 - 2006

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66 3. Le glossaire

L’ACSÉ : Agence nationale de cohésion sociale et l’égalité des chances

ADEUS : Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise

ANPE : Agence nationale pour l’emploi

ANRU : Agence nationale pour la rénovation urbaine

ALSH : Accueil de Loisir Sans Hébergement (remplace les CLSH)

CAF : Caisse d’allocations familiales

CAP : Conseil d’animation et de prévention

CCISBR : Chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin

CEL : Contrat éducatif local

CESC : Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté

CISPD : Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance

CLAS : Contrat local d’accompagnement de la scolarité

CLI : Commission locale d’insertion

CLS : Contrat local de sécurité

CLSH : Centre de loisir sans hébergement

CMA : Chambre de métiers d’Alsace

CTL : Contrat temps libre

CUS : Communauté urbaine de Strasbourg

DDTEFP : Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle

DEFM : Demandeurs d’emploi en fin de mois

DIV : Délégation interministérielle à la ville

DSU : Dotation de solidarité urbaine

EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale

FEDER : Fonds européen de développement régional

FLE : Français langue étrangère

FRE : Fonds de revitalisation économique

FSE : Fonds social européen

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GPV : Grand projet de ville

GTI : Groupe de travail insertion

HLM : Habitations à loyer modéré

MOUS : Maitrise d’œuvre urbaine et sociale

PIC URBAN : Programme d’initiative communautaire Urban

PLH : Programme local de l’habitat

PLIE : Plan local pour l’insertion et l’emploi

PME : Petites et moyennes entreprises

PMI : Protection maternelle et infantile

PRAPS : Programme régional d’accès aux soins et à la prévention pour les personnes démunies

PTJ : Projet territorial jeunesse

PRE : Programme de réussite éducative

PRU : Programme de rénovation urbaine

REAAP : Réseau d’écoute d’appui et d’accompagnement des parents

REP : Réseau d’éducation prioritaire

RGP : Recensement général de la population

VVV : Ville-vie-vacances

ZEP : Zone d’éducation prioritaire

ZFU : Zone franche urbaine

ZRU : Zone de redynamisation urbaine

ZUS : Zone urbaine sensible

68 Les signataires de la convention

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