juillet - août 2012 La lettre n° 222 n h u K h c i r n i e H e d e t s i l a i r o t c i p e i h p a r g o t  o LES ENTRETIENS DE L'AFC : h P Caroline Champetier AFC pour Holy Motors de Léos Carax > p. 10 Jean-François Hensgens AFC, SBC pour A perdre la raison de Joachim Lafosse > p. 16 Nicolas Gaurin pour Confessions d’un enfant du Siècle de Sylvie Verheyde > p. 18

Association Française des directeurs de EDITORIAL > p.2 FILMS AFC SUR LES ÉCRANS > p. 3 la photographie Cinématographique ACTIVITÉS AFC > p. 4 IN MEMORIAM > p. 5 ÇÀ ET LÀ > p. 7 Membre fondateur FESTIVALS > p. 7 LA CST > p. 9 IMAGO > p. 9 LE CNC > p. 21 de la fédération européenne IMAGO NOS ASSOCIÉS > p. 22 PRESSE > p. 26 LECTURE et INTERNET > p. 27 AFC T cl ar lu q Ni u ua mi etzs s té nd au la è re let ch d ras la e . e, tre Ce la lu q L n° mi e ue pa ro ne 2 Voy 22 èr e j so 'ai / ageur le 2 nt me d , is pa ra î bo nt é pa s l'ombre et son de s t, et ombre l' om br ad ve r fe c rm e omm Bo cond  pa L de burea hausm l’équ Ce réali Le prod les croise m Alors qu’e plut de d’ Le port sérni j i sem Le ét m Le O Q da com quali No L'e ’a nt e ui ue êt e o r édrang itorial i s ns s rnièe n elig xerci fi t t tre coul m sa i Ma nsieu m l’im , d ribu em bu re e ôt aine e t lm me les er C’ sat é je va u té it it ipe on é xtré se u thie té e qu ux. s ct té r est a ion -i reaux rs u en ers. e ps cr is-j du un en 'é pre es fut s eur nc qu soc l. j sie an na n u eur ' é à e s. ir q r et ai oi ch ét ch fin fo m C u ta t, s g e a l e un ui t q : -c e g j n l ’i ca ra c de ur sio e ’ s me ous u Le ra P ai sal el le s . au is. n e it ui de sur p r i fa u mp ie ap pe m e i n ia e oiro n q p an " m . st ou asé p en ne és n t dé nd ous n. n ir qu ai Je n ue ti r sur re fil ar s fai vr Il ar e j 'ap n, é t d re la e ot là ! e l on s n t t-Delp pr co du C e pa se éq d m g ia be i ai ai m ser tè re , te te n soi le ta d , n se e e si . re ér ar sou se lumiè d I pr ud’ à le en sai r ’ai es. e ou qu on st Pa s' re b ui e s c l s na c pi éc le dai og q ai n on s sa on st on t to mé ou ê est mi ". pe ech r j sé ui ie nn en t s s el si p , ho ha gé le t s ou qu uste nt Il e en son ai ut e l al l' om br e as d a te h t E eu lo su i se e ga e q ti p a tr ai fil de it la n d m e AF s eu l pag re. i se l n s à u’ t l mp ir é ar e c ér ep C ét vi on é e ôn r. t r à rm n l m de . r vi r te . et sa il u d s té s à r. c p de r e e ai en ouve J No r é al se Pour str ait ê ui ha . de s e e c e ’ai b s la adm as ce e C la U on t a mi ve. h dé p , s ser r fe a dr an vo s d un i rg n im us pl ut ôt q ri usre fa il aus s. voi ayé er t po m tr tr u t s trop r r l ue b é a es t d r ouj l nes. n a e it e oi m Je L i op ’ l m d'u av film é ar n . so an ra a e i nt t e t, qu'il r e ent . al p « o ra rs. er s no rt u nco bi d d q de it fi ho u d us s Il né ce ss ai re a isa ne a du ? res il o e u re er da u ent Il ven e . lm u s. la bl l’ u se . Po Ach lé s fa n é vai am ic al em e rs Au to u re Je pr men s a p te mo né y ra ns c à e. Pre m p p ud n de p a est u en hèq ô eu co e t s u ésen a or ai l cha r pi no p on o mo et r . ' Un t d for r r ra ima t se dè t ra ens J u tr sq p t a me m e te de ra t u l e er ch e t u r sie es gr ue ieu iso s beaut on da r s n u t m le. q lo e u s , va n c è to cée mir ge a sur d d de u an j e e cha b e s. p fra lâ en s u c ng e ns r n s se ' égr ’ i la Se ns. o q o- aye a ma a r n o le réu l ch le en s d d e ’ n u u oi t u eu . n qu a gi d p un o nt co i ussu res t es. u es ch t ’ L r d r i t e é ad a vis e i ro rs. nt Il nz se re, l lise r. a l si co e an t j ves e a i r. e sa c u a e a d du d fi la est s’ vec or du a Je . pl Il ma e p l u o et p éfe e nt E t u ue ns o lm q t et a r. ar su o ri fau vai ar an n i do ma in ne ir e ue dm c on qu e v a . ta l gin is il. s. t t ti do l e fa n l’ le c isage, à e e n t res pa es lq le t r, im t d r ur d ira i l’ leur u evu. ! t, alité avec re d ues je es un t é la » s te. age, ire s et , j’ it ? loin a l ai e a u : [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ]

SUR LES ÉCRANS : Micro Salon 2013 :  Holy Motors de Leos Carax, les vendredi 22 et samedi 23 février photographié par Caroline Champetier AFC , images addition - Retenez dès à présent les dates de la prochaine édition du nelles Yves Cape AFC, SBC Micro Salon. Il aura lieu les vendredi 22 et samedi 23 février Avec Denis Lavant, Edith Scob, 2013 à La fémis, 6, rue Francœur à Paris 18 e Eva Mendes Sortie le 4 juillet 2012 [ p. 10 ]  To Rome with Love de Woody Allen, photographié par Darius Khondji AFC, ASC Avec Woody Allen, Alec Baldwin, Roberto Benigni Sortie le 4 juillet 2012  Ma bonne étoile d’Anne Fassio, photographié par Antoine Roch AFC Avec Christopher Lambert, Claude Brasseur, Fleur Lise Sortie le 11 juillet 2012 [  p. 15 ]  Bowling de Marie-Castille  Bowling Mention-Schaar, photographié Chef déco : Hérald Najar par Myriam Vinocour AFC Chef électro : Thierry Debove Avec Mathilde Seigner, Chef machino : Laurent Passera Catherine Frot, Firmine Richard Assistants caméra : Mathieu Petit, Juliette Castanier Sortie le 18 juillet 2012 Laboratoire : Digimage  Paris-Manhattan de Sophie Etalonneur : Guillaume Lips Lellouche, photographié par Caméra : Alexa, série Cooke S4, TSF Laurent Machuel AFC Lumière : Transpalux Avec Alice Taglioni, Patrick Bruel, Marine Delterme Sortie le 18 juillet 2012  A cœur ouvert de Marion Lainé, photographié par Antoine Héberlé AFC Avec Juliette Binoche, Edgar Ramírez, Hippolyte Girardot Sortie le 8 août 2012  Cornouaille de Anne Le Ny, photographié par Jean-Marc Fabre AFC Avec Vanessa Paradis, Samuel Le Bihan, Jonathan Zaccaï Sortie le 15 août 2012  A perdre la raison de Joachim Lafosse, photographié par Jean-François Hensgens AFC, SBC Avec Emilie Dequenne, Niels Rectificatif Arestrup, Tahar Rahim Sortie le 22 août 2012 Dans son élan épistolaire consistant à présenter la [ p. 16 ] société Vantage Paris, nouvel associé de l’AFC,  Du vent dans mes mollets de Karine Tardieu, photographié Rémy Chevrin AFC a bousculé dans la dernière Lettre par Antoine Monod AFC Avec Agnès Jaoui, Denis l’orthographe du nom de famille de l’un de ses Podalydès, Isabelle Carré, dirigeants, Alexander Bscheidl. Isabella Rossellini Sortie le 22 août 2012 Nous prions ce dernier de bien vouloir excuser le  Superstar de Xavier Giannoli , détournement quelque peu fantaisiste d’une partie de photographié par Christophe Beaucarne AFC, SBC son identité… Avec Kad Merad, Cécile de France, Louis-Do de Lencquesaing Sortie le 29 août 2012 3 / n°222 la lettre AFC [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] L’AFC réagit à la tribune parue dans Le Figaro du 6 juin 2012 Communiqué mercredi 13 juin 2012

 L’AFC s’inquiète des attaques répétées dans la presse contre les intermittents du spectacle et le système actuel des Assedic : des chiffres inexacts, qui ont peu de rapport avec la réalité des indem - nités chômage des techniciens de cinéma, circulent actuellement, jetant le doute sur des professions fragilisées par la " révolution numérique ". Nous n’accepterons pas la diffusion d’informations révé - lant une image fausse des pratiques de notre métier. Une réforme est nécessaire mais elle ne doit en aucun cas amener encore plus de précarité à des mé - tiers secoués par les batailles complexes de la Convention collective, de la mutation des technologies et la préservation d’un système de solidarité et de mutualisation entre intermittents du spectacle qui est, rappelons-le, une démarche historique et pérenne de l’exception culturelle française si souvent évoquée par nos tutelles et nos dirigeants. I

MatthieuPoirot-Delpech,MichelAbramowicz,RémyChevrin,co-présidentsdel’AFC(AssociationFrançaisedesdirecteursdela photographie Cinématographique) L'AFC accueille un nouveau membre associé : NEC

 L’image évolue, sa dynamique aussi. En deux décennies, les graphistes dans la presse et truquistes dans l’image. noussommespassésdesbalbutiementsdesnouveauxécrans NECpropose une large gammed’écrans LCD ou de dallespar - (évolutiondestélévisionsàtubecathodique,écransplats,mo - ticulièrement adaptés au travail de précision des graphistes niteurs de contrôle) de petite dimension à de vrais outils de et des étalonneurs permettant un réglage très fin en adé - travail performants qui sont devenus pour nous, opérateurs, quation avec les outils d’étalonnage disponibles sur le mar - des collaborateurs de création. ché(grande possibilité d’étalonnage et de réglagede la dalle). Evidemment, nous travaillons toujours pour l’image en salle Notons aussi que NEC propose des vidéo-projecteurs et que noire, mais ne sous-estimons pas ce déplacement que nom - cette société équipe depuis plusieurs années de grands ex - bre d’entre nous abordent maintenant, c’est-à-dire le travail ploitants en France (Pathé, etc.). de contrôle sur plateau et d’étalonnage en salle sur de très Noussouhaitonsdonclabienvenue àNEC etàtousses colla - grands écrans plats (LED, plasma ou LCD). borateurs, tout particulièrement Ahcene Tirane, son res - A ce sujet, je suis très heureux que l’AFC puisse accueillir un ponsable couleur, ainsi qu’à Michel Jacob son directeur eu - nouveau membre associé qui se devait d’être un acteur sup - ropéen Sud. Nous profiterons aussi début septembre pour plémentaireauprès desdirecteursdelaphotographieet des organiser une rencontre autour de l’équipe et de leurs pro - créateursd’image et de lumière: NEC, fabricants de dalles al - duits et découvrir les solutions que NEC propose aux direc - I lant du moyen au grand format, partenaires de nombreuses teurs de la photographie et aux étalonneurs. sociétés de postproduction et historiquement proche de tous Rémy Chevrin AFC

NEC France 29 rue des Hautes Pâtures 92737 Nanterre Cedex Tél. : 0145494630 Michel Jacob Mob : 0614637437 Courriel : michel.jacob @emea.nec.com Ahcene Tirane Mob : 0601273970 Courriel : [email protected]

AFC la lettre n°222 / 4 [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] in memoriam Décès du directeur de la photographie britannique Christopher Challis BSC

Christopher Challis (1919 – 2012) Par Marc Salomon consultant AFC

 Moins connu que Jack Cardiff, il fut Il ferapourtantses premiers pas de chef pourtantundesgrandsspécialistesbri - opérateur en N&B avec The End of the tanniquesdelacouleuràtraverssesmul - River réalisépar Derek Twist(maispro - tiples collaborations avec Michael Po - duit par Powell et Pressburger) et en - well et Stanley Donen mais aussi, plus tièrementtourné au Brésilavantde re - ponctuellement,avecAlbertLewin( Saa - joindre, encore comme cadreur et à sa dia ), Henry Cornelius ( Geneviève ), Ri - demande, le tandem Powell-Cardiffsur chardBrooks( TheFlameandtheFlesh ), Les Chaussons rouges : « Pour rien au PhilipLeacock( Le Jardinierespagnol ), monde je n’auraisraté cela », déclarera- KenHughes( Chitty, Chitty, Bang, Bang ), t-il plus tard. Anthony Mann ( Maldone pour un es - C’est avec le N&B aux réminiscences pion ), Billy Wilder ( La Vie privée de expressionnistes de The Small Back Sherlock Holmes ), Charles Jarrott Room que Challis entame en 1948 sa (Marie Stuart, reine d’Ecosse )... Mais Tournage d' Une question de vie ou de mort carrière de directeur de la photo à part Michael Powell assis devant la caméra tripack dans son n’oublions pas non plus son N&B tou - énorme blimp, Cardiff derrière lui sous la caméra, Geof - entière aux côtés de Powell avant jours impeccable et parfois audacieux frey Unsworth aux manivelles et Challis à sa gauche ap - d’enchaîner avec deux autres chefs- sur des films aussi différents que The puyé surla dolly - Photo tirée de l'album de la BSC d’oeuvreen couleurs du réalisateur que Outstanding Stills (p. 43) SmallBack Room dePowell, L’Enquête sont La Renarde (une production es - de l’inspecteur Morgan de Losey, Les daile (film principalement photogra - tampillée Selznick, avecJennifer Jones) Vainqueurs de Carl Forman ou encore phié par Georges Périnal). Il enchaîne et LesContes d’Hoffmann. Si le premier Le Démon est mauvais joueur de Jack avecJack Cardiffsur lasérie des " World révèle déjà les talents d’imagier de la Lee-Thompson. Windows ", sorte de documentaires campagneanglaise deChallis, lesecond Né le 18 mars 1919 à Kensington, il dé - touristiquesencouleurs,voyageant en renouedans un style fantasmagorique buta en 1936 en tant qu’assistant-opé - Italie, en Palestine, au Liban, en Jorda - avec le succès du ballet des Chaussons rateur aux actualités de la Gaumont- nie et de nouveau en Inde. De retour à rouges et fut entièrement tourné en British News (comme son confrère Londres, Challis retrouve Périnal et par - studio à Shepperton, mobilisant tout Gilbert Taylor). L’annéesuivante, quand ticipe aux prises de vues en seconde l’éclairage alors disponible.Bienquefi - la firme Technicolor vient à Londres équipe du Voleur de Bagdad . dèle à Powell, il refusera plus tard Le pour tourner le premier film anglais Mobilisé à la déclaration de guerre, il Voyeur car il n’aimait pas le sujet (c’est avec leur procédé ( La Baie du destin ), sera cameraman au sein de la RAF. OttoHellerquiensignalaphotographie). sousl’égide duchef opérateurRayRen - D’abord basé sur l’île de Terceira aux LasuitedesacollaborationavecPowell nahan, il propose sa candidature et se Açores, il filmera les conséquences des correspond malheureusement au dé - retrouve assistant, passant cinq mois bombardements sur l’Allemagne avec clin de l’inspiration du réalisateur : Oh en chambre noire à charger et déchar - sa caméra Newman Sinclair tout en Rosalinda! (d’après LaChauve-Souris de ger les lourds magasins (trois bobines aluminium rutilant. Démobilisé, il re - Johann Strauss, avec ses décors styli - de 300mètres à chaque fois) sans guère trouve Cardiff etassure de nouveau les sés et des déformations optiques sur mettre les pieds sur le plateau ! Quand prises de vues en seconde équipe sur l’écran large du Scope) jusqu’au très Technicolor installe ensuite un labora - Une question de vie ou de mort en 1946 étrangeBoyWhoTurnedYellowen 1972. toire à Londres,ily passeneuf mois à se et termine même le film comme cadreur Durant lapremière partiede sacarrière, formeràtoutle processusde A jusqu’à après le départ deGeoffrey Unsworth, Challissigna aussi,dansunepalettetrès Z,ce qui fait de luile premieret seul tech - poste qu’il occupera encore sur Le chromo " fifties ", le Technicolor de nicien anglais entièrement formé par Narcissenoir l’année suivante. Genevieve d’Henry Cornelius, une Technicolor. A l’occasion du couronnement du roi GeorgeVIenmai1937,undocumentaire surl’AngleterreesttournéenTechnico - loretChallisseretrouveassistantduchef opérateur " maison ", William Skall : « Un petit bonhomme irascible sujet à des maux d’estomac, réels ou imagi - naires » auquel il devra fournir sans fail - lir, deux mois durant, du bicarbonate et de l’eau de Vichy ! Ilcollabore en 1938 autournage enseconde équipe d’ Alerte aux Inde s aux côtés d’Osmond Borra - Genevieve d’Henry Cornelius Tournage de Genevieve avec une caméra Technicolor

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comédie anglaise où deux couples s’af - faible clarté des fenêtres, Marie Stuart, frontentetsechamaillentsurfondderal - reined’Ecosse (C. Jarrott, 1971) reste sans lye de voitures anciennes entre Londres doute un des meilleurs exemples du style etBrighton.Tournantavecunbudgetres - et de la maîtrise de Challis. La profon - treintdurantl’automne1952surlesroutes deur détaillée des ombres, l’attention auxalentoursdustudio,Challissejoue,à portée aux volumes, aux textures, au l’extrêmelimitedecequeleprocédéau - grain de la peau (magnifiques gros plans torise, d’une météo aussi peu coopéra - sans artifices de Vanessa Redgrave et tivequelaDarracq10/12HProugeetnoire de Glenda Jackson) et la plénitude des et que la Spyker 14/18 HP jaune ! couleurs constituent déjà un plaidoyer Ilrenouerad’ailleursaveccegenredeco - pour l’argentique… médiesentimentalefaçon"roadmovie" Pour autant, celui qui a si bien mis en une quinzaine d’années plus tard grâce images quelques " road movies " farfe - àStanley Donen et Voyageàdeux ,un des lus et bigarrés était avant tout un pas - six films qu’ils tournèrentensemble ( Ail - sionné de mer et de bateaux. leursl’herbeestplusverte;Arabesque ...). Yachtman accompli,ilphotographia en - core plus de films sur l’univers maritime (deLaBatailleduRiodelaPlatadeMichael Powell à The Riddle of the Sands de Tony MaylamenpassantparCoulezleBismark de Lewis Gilbert et Les Grands fonds de Peter Yates). Il apparaît d’ailleurs sou - vent surlesphotosde tournage sous l’ap - parence d’un vieuxloup de mer avec cas - quette et pipe au bec ! Freddie Francis (qui fut cadreur sur La Renarde et Les Contes d’Hoffman ) l’a dé - crit comme un aventurier, excellent ca - meraman prêt à toutes les audaces, mo - tivé par Powell il aurait perdu Chitty, Chitty, Bang, Bang de Ken Hughes l’inspiration par la suite car : « Après Si Challis semble s’orienter bon gré mal avoir travaillé avec Powell beaucoup de gré vers les super-productions interna - réalisateurs paraissent ennuyeux » Les Contes d’Hoffman de Michael Powell tionales, films d’aventures historiques, (dans The Films of Freddie Francis de films deguerreoucomédiestypiques de Wheeler Winston Dixon). la période (souvent en Scope, VistaVi - Moins lyrique que Cardiff, voire moins Une vidéo de 20 minutes, hommage et sion,Technirama,ToddAO ou Super-Pa - "artiste "qued’autres opérateurs desa propos de Christopher Challis lors navision !), insistons sur le plaisir visuel génération (Geoffrey Unsworth, Ossie d’une cérémonie spéciale des BAFTA, que peuvent procurer aujourd’hui en - Morris, Douglas Slocombe, FreddieFran - le 21 novembre 2011 : core des films comme Le Jardinier cis...), Challis incarnait plutôt une forme http://www.bafta.org/heritage/features / espagnol de Philip Leacock (avec de de rigueur et d’élégance dans un classi - christopher-challis- beaux extérieurs à S'Agaró sur la Costa cisme trèsanglais,sansfiorituresnieffets tribute-video,2574,BA.html Brava) ou Chitty,Chitty,Bang,Bang de Ken de mode avec, pour fil conducteur, un Hughes, joyau de ces films d’aventures vrai talent à capter les paysages sous les Lire l'article All Time Greats – pour enfants,aux confins del’imaginaire, moindres variations de ciels capricieux, Christopher Challis dans le que les adultes peuvent apprécier avec tout ensachant maintenirle cap, en bon British Cinematographer , un brin de nostalgie. marinqu’il était. Ildéclare d’ailleurs dans # 44, march 2011 : son autobiographie (à propos du tour - http://www.thecinematographer.info/ nage de Genevieve ) : « J’avais remarqué archive.html depuis longtemps que la photographie en couleur, contrairement au noir et blanc, ressort bien mieux sous une lu - mière plate et que les contrastes trop forts en plein soleil sont souvent un in - convénient. » On lira avec intérêt son autobiographie parue en 1995 ( AreTheyReallysoAwful? ), riche de souvenirs et d’anecdotes, dans laquelleil revient sursonparcours, égra - tignantau passage certains desesassis -

Marie Stuart, reine d’Ecosse de Charles Jarrott tants français sur le tournage de L’Esca - lier (S. Donen, 1969),assistantstoutfrais Entre la douce luminosité et la fraîcheur sortisd’une «grande école nationale de des couleurs des extérieurs et la pro - cinéma. » (propos acerbes à découvrir I fonde pénombre des intérieurs sous la page 187...).

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Bye Bye Charlie

 CharlesLakehal,undenosplusprochesamis et collaborateurs de longue date, nous a quittés le 2 juin. Cinéphile averti et grand amateur de musique, pendant plus de 30 ans il s’est occupé avec suc - cès des sociétés Car Films, Car Grip et Transpa - grip, en conservant toujours le même enthou - siasme et la même passion. Nous avons ététouchéspartous les témoignages que nous avons reçus ettenons à remercier très sincèrement toutes les personnes qui nous ont apporté leur solidarité et leur soutien. C’estdans ces momentsd’épreuvesetde peine quenous avons le sentimentdefairepartie d’une I même famille. Transpamedia CharlesLakehal-PhotoManuLourenco

Le 65 e Festival del film Locarno se déroulera du 1 er au 11 août 2012

 Leréalisateur,scénariste,producteur Le réalisateur français Léos Carax fera et vidéaste thaïlandais Apichatpong l'objet d'une attention particulière, en WeerasethakulseralePrésidentduJury tant que lauréat du Pardo d'onore ou I du Concorso internazionale (Compéti - Léopard d'honneur. tioninternationale)decetteédition2012. www.pardo.ch

Le Lutin de la meilleure photo attribué L'APC élit un nouveau président à Julien Roux  L'Association des producteurs de cinéma (APC) a élu son bureau  Lors de la 15 e Nuit des pourl'annéeàvenir,suiteàsonconseildedirectionetsonAG,le14juin. Lutins du court métrage, qui Le syndicat de producteurs de cinéma est désormais présidé s’est déroulée le 11 juin 2012 à par Marc Missonnier (Fidélité Films). l’Institut du Monde Arabe, le Le producteur succède à Anne-Dominique Toussaint (Les Films chef opérateur Julien Roux de Tournelles), présidente ces deux dernières années. Celle-ci s’est vu attribuerle Lutin dela devient vice-présidente aux côtés d'Éric Altmayer (Mandarin meilleurephoto pourlecourt Cinéma), Alain Attal (Les Productions du Trésor) et Jean-Fran - métrage L’Accordeur , réalisé çois Lepetit (Flach Film). I par Olivier Treiner. Le nouveau bureau de l'APC, élu pour un an, est également composé de : G Découvrez lepalmarèscompletde ces15 es Lutinsainsique Trésorier : Marc-Antoine Robert (2.4.7 Films) la liste complète des courts métrages nommés. G Secrétaire : Jean Cottin (Les Films du Cap) http://www.nuitdeslutins.com/2012/Accueil.html G Membres : Farid Lahouassa (Vertigo Productions) et Nicolas I Mauvernay (Galatée Films). Sarah Drouhaud, Le Film français , 21 juin 2012

" Saint-Denis les deux écoles " ou un doublé inattendu à la Cité du cinéma

Alors que l’ENS Louis-Lumière s’apprête à entrer dans ses murs à la Cité du cinéma à Saint-Denis afin de préparer la rentrée de septembre prochain, Luc Besson crée la surprise en annonçant l’ouverture au même moment de sa propre école de cinéma, l’Ecole de la Cité. Lire la dépêche annonçant cette ouverture dans le quotidien Libération . I http://www.liberation.fr/depeches/2012/06/20/l-ecole-de-cinema-de-luc-besson-accueillera-les-etudiants-des-septembre_827971

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Le Pôle Media Grand Paris Le rendez-vous du Pôle #11 " Sauvegarder ses contenus numériques " Jeudi 5 juillet 2012 de 09h30 à 11h30 à Commune Image 8 rue Godillot, 93400 Saint-Ouen

garder que sur le choix du support, en Principaux intervenants : se posant la question de la destination G Pascal Buron, président délégué finale de la sauvegarde. Commission Innovation, Recherche et Le Pôle Media Grand Paris, le CNC, la Technique, FICAM ; Directeur data, CST et la FICAM se sont associés pour groupe TSF cet événement dont l’objectif est de G Hanz-Nikolas Locher, responsable guider les professionnels dans leur du développement, CST  Le Pôle Média Grand Paris organise choix de sauvegardes d’utilisation ou G son onzième rendez-vous du Pôle au - de conservation, en apportant des Baptiste Heynemann, chef du ser - tourdelasauvegardedescontenusnu - éléments d’information sur les ques - vice des Industries Techniques et de mériques,unethématiquedevenuecru - tions qui y sont liées : durée, transfé - l'Innovation, CNC G cialepourlesprofessionnelstoutaulong rabilité, interopérabilité, indexation, Anne-France Pelerin, directrice de de la chaîne de production. catalogage, etc. production documentaire, ZED Pro - La numérisation des outils de produc - ductions tion, de postproduction et de diffusion Ce rendez-vous s’articulera autour de G Frantz Delbecque, directeur R&D, des œuvres oblige aujourd’hui les pro - trois tables rondes : Eclair Group ducteurs à engager une réflexion sur 1. Préproduction, tournage, postpro - G Vincent Jeannot AFC la sauvegarde de leurs contenus duction, archivage final G Xavier Brachet, responsable du la - numériques. Depuis le choix des work - 2. Dépôt légal, archivage pérenne re - boratoire numérique et des livrables, flows jusqu’au support final de conser - commandé par les Archives, nouvelle Mikros image vation, producteurs et postproduc - aide à la numérisation G I teurs sont amenés à faire des choix, 3. Garantie et responsabilité: le point Christophe Vidal, Coficiné. tant sur le type de contenus à sauve - de vue des organismes financiers. http://www.lepole.org/crbst_131.html

Sophie Cazes, conseillère technique en charge du cinéma Un premier tournage annoncé aux tout nouveaux Studios de Paris au cabinet de la ministre de la Culture et de la Communication  En attendant une inauguration officiellement prévue en septembre prochain, les Studios de Paris, implan -  Sophie Cazes vient d’être téssurlesitedelaCitéducinémaàSaint- nommée conseillère technique en Denis,devraientaccueillir,selonlapresse charge du cinéma auprès de Kim bien informée, leur premier tournage dès juillet avec la réalisation par Luc Pham, conseiller chargé du cinéma Besson du film Malavita . et de l’audiovisuel au cabinet Les Studios de Paris se composent de d’Aurélie Filippetti, ministre de la neuf plateaux d’une surface de 600 m 2 2 culture et de la communication. à 2 000 m , avec 14 mètres de hauteur Studios de Paris © Bertrand Guay - AFP.com sous plafond etcinq fossespour desdé - Ayant pris ses fonctions le 19 juin corsou desbassins,auxquelss’ajoutent 2012, Sophie Cazes était depuis 12 000 m 2 d’ateliers et de loges. Lire les informations de l’AFP reprises 2003 directrice financière et « L’idée, c’est de regrouper tous les par les quotidiens Le Parisien et moyens de tournage et de Le Monde . juridique de la Cinémathèque postproduction, jusqu’à la salle de française où elle a contribué au projection, pour repartir avec un film http://www.leparisien.fr/flash-actua - développement du projet culturel sur terminé sous le bras. C’est un endroit lite-culture/a-saint-denis-les-studios-de- le site de Bercy, à la fusion- unique en France et le dernier paris-attendent-de-niro-et-pfeiffer-22- construit donc le plus moderne en 06-2012-2060995.php absorption de la BiFi ainsi qu’à la Europe », souligne Pascal Bécu, modernisation administrative de directeur commercial des studios. « La http://www.lemonde.fr/culture/breve/2 l’association. I conception, c’est Luc Besson et ses 012/06/22/un-premier-tournage-prevu- équipes », précise pour sa part Didier en-juillet-aux-studios-de- I Diaz, président des Studios de Paris. paris_1723477_3246.html

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Serge Daney : 20 ans après - Rétrospective à la Cinémathèque française Jusqu’au 5 août 2012

 Vingt ans déjà. Cela fait tout juste vingt ans que Serge Daney est mort. Il n'avait que 48 ans, laissant une véritable œuvre critique, un ensemble touffu de textes sur le cinéma, la télévision, la pub, le tennis, la vie politique. Textes critiques, textes théoriques, textes de journaliste et de voyageur. Il a marqué des penseurs contemporains comme de jeunes critiques en pleine activité aujourd'hui, mais aussi des cinéastes désireux de montrer leur film à un critique " voyant ". Sa pensée a été utile en son temps et à beaucoup de spectateurs. Vingt ans après sa disparition, il faut dire aussi comment et en quoi cette pensée peut I servir aujourd'hui.

Programme des p rojections http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/fiche-cycle/serge-daney-20-ans-apr,459.html la CST Imago Election des nouveaux président, CA et Parution de l"International Directory of bureau de la CST Cinematographers" 2012-2013

 Réunis en assemblée générale le 26 juin 2012, les  Imago, la fédération européenne des membres de la CST (Commission supérieure technique directeurs de la photographie, vient de de l’image et du son), ont élu leur président pour les faire paraître la deuxième édition de son trois années à venir, en l’occurrence Pierre-William annuaire. Celui-ci répertorie non seulement Glenn AFC , et ont renouvelé le conseil d’administration les noms et principales coordonnées des de l’association. A la suite de cette AG, directeurs de la photo membres de quelque le nouveau CA a procédé à l’élection du bureau pour cinquante associations à travers le monde l’exercice en cours. mais aussi de nombreuses sociétés partenaires de chacune de ces associations Le nouveau conseil d’administration élu est dans tous les domaines concernant les composé de : différentes étapes de la fabrication d’une image de film. Outre les G Miguel Adelise, G répertoires précédemment cités, cet annuaire contient en Olivier Affre, BSC G introduction le " mot du président " d’Imago (Nigel Walters ), Thierry Beaumel, AIC, ASC G un mot de Luciano Tovoli , du Dr. Christina Busch et de Tony Françoise Berger-Garnault, Costa AIP . Ces préambules sont suivis d’un modèle de contrat type, G Dominique Bloch, G d’un récapitulatif des devoirs et responsabilités du directeur de la Jean-Jacques Bouhon, photographie ainsi que, pour terminer, d’une liste proposant G Angelo Cosimano, G l’essentiel des conseils susceptibles d’être donnés en matière de Jean-Pierre Daniel, conditions de travail. G Thierry Derocles, G Il est à noter que cet annuaire est soutenu, entre autres, par les Pierre-William Glenn, sociétés Arri, K 5600 Lighting, Panalux, Panavision et G I Christian Guillon, Transvideo. G Alain Janus, G André Labbouz, G Au prix de 75 euros (65 UK Sterling ou 95 US Dollars) Jean-Paul Loublier, l’International Directory of Cinematographers peut être G Ludovic Naar, commandé – en joignant un chèque correspondant à l’ordre de G Françoise Noyon-Kirsch, G Laws Publishing Ltd – par courrier à : Richard Patry, GDominique Schmit, Stuart Walters, G Alain Surmulet, Regent Court, G Eric Vaucher 68, Caroline Street, Les membres du CA composant le nouveau Birmingham, bureau : B3 1UG G Pierre-William Glenn, président Grande-Bretagne G Christian Guillon, vice-président Le prix inclut les frais d’envoi et un tarif préférentiel est proposé G Dominique Bloch, trésorier en cas de commande de plus d’un exemplaire envoyée à la G Jean-Pierre Daniel, secrétaire même adresse. G Eric Vaucher, secrétaire adjoint Consultez le site Internet d’Imago G I Angelo Cosimano, membre. http://www.imago.org/

9 / n°222 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC Holy Motors de Léos Carax , photographié par Caroline Champetier AFC , images additionnelles Yves Cape AFC, SBC Avec Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes Sortie le 4 juillet 2012

Caroline Champetier AFC , a collaboré avec Jean-Luc Godard, Claude Lanzmann, Benoît Jacquot, Jacques Doillon, Amos Gitai, Arnaud Desplechin et Xavier Beauvois, entre autres. C’est d’ailleurs à l’occasion du succès de Des hommes et des dieux qu’elle a remporté le César de la Meilleure photographie en 2011. Habituée des sélections cannoises ( La Sentinelle, N’oublie pas que tu vas mourir, L’Ecole de la chair, H/Story, Tokyo, Des hommes et des dieux ), elle revient cette année avec Holy Motors , le nouveau long métrage de Léos Carax après onze ans d’absence. Un film qui reprend parmi dix autres personnages celui de leur collaboration en 2008 (le segment Merde du film à sketches Tokyo , réalisé également par Michel Gondry et Bong Joon Ho). (F.R.)

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 Comment le film se compose-t-il ? Etentermesd’ergonomie,lepassagedela CarolineChampetier: Le scénario est com - DVX100 à la Red Epic n’a pas posé de pro - posé de dix segments se déroulant sur 24 blème pour la mise en scène ? heures. Une journée et une nuit qui peu - CC : Dans les séquences tournées à l’inté - vent également représenter la vie entière rieur de la limousine, le poids et l’encom - du personnage, du monstre au tueur, en brement de la Red Epic ne m’ont jamais passant par le père de famille et le vieil gênée.Aucontraire,j’aimêmeretrouvéles homme léguant sa fortune à unejeune mêmessensationséprouvéeslorsdutour - nièce. Une variation sur la condition hu - nage de Merde , il y a quatre ans à Tokyo. maine, en même temps qu’une investi - Grâceàuntravaildepréparationavecmes gation de tous les possibles d’un acteur assistants Stephen Mack et Bruno Raquil - qui est ici Denis Lavant. De ce point de let sur la caméra, nous avons réussi à l’ali - vue, il y a dans ce film une sorte d’hom - menter par câble en ne conservant que le mage de la part de Léos Carax à Denis La - strictnécessaire(optiqueetcorpscaméra), vant son alter ego depuis Boy Meets Girl cequil’apparenteentermesd’encombre - et à tous les acteurs et actrices. ment et de poids à un gros appareil photo En matière photographique, le scénario numérique,leschangementsdedispositif était fait d’injonctions techniques plutôt étaient rapides. Je n’aime pas qu’une op - contradictoires. Ce que nous avions mis tiquealourdisseunecaméra,j’aiunegrande en place comme dispositif d’images sur nostalgiedespetitsCookedontj’auraisdû Merde , à savoir la vélocité et la dispari - acheter une série. tion de la caméra, les prises de vues noc - Pour Holy Motors , nous avons utilisé des turnes dans les rues, la grotte, les effets anciennes optiques Zeiss T2,1 très légères spéciaux…, semblait cette fois-ci dé - et compactes dont je me suis beaucoup multiplié. Il nous fallait trouver une ca - servi avec Jean-Luc Godard. A vrai dire, méra qui puisse à la fois puiser dans des j’aime utiliser les optiques plus pour ce obscurités quasi totales, saisir des exté - qu’elles sontphysiquement que pourleur rieurs jours lumineux, des aubes, être en rendu que je retravaille par la lumière ou mouvement dans un petit habitacle sur en filtrant. Un choix à l’opposé de l’en - une grue ou une voiture travelling, per - gouement pour les optiques modernes mettre les VFX. Le tout avec une ergo - comme les Master Prime ou les Cooke S5 nomie se rapprochant de celle d’un ca - quisemblent toutes concourirpourle titre méscope comme le DVX100 mais avec un des plus " performantes ". Mais ces per - grand capteur. A chaque nouvelle sé - formances peuventêtre dangereuses avec quence, il fallait résoudre un défi tech - les grands capteurs comme celui de l’Epic, nique qui était souvent en contradiction extrêmement défini et sec enregarddela avec la scène précédente ! souplesse d’un négatif.

Synopsis De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier – mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. A la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l’action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ? Caroline Champetier AFC sur le tournage de Holy Motors de Léos Carax - Photo Benoît Bouthors

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Holy Motors de Léos Carax La caméra idéale et les optiques idéales n’existaientpaspourHolyMotors et, Léos Carax et moi, avonslongtemps caressé le rêve de tourner en argentique avec une Penelope et uneA-Minima Super 16 dans la limousine. Léos et ses précédents di - recteurs de laphoto,Jean-Yves Escoffier et EricGautier, avaient usédudoublesup - port,mais il yavait descontraintesfinan - cières, et les 500 ISO, plutôt400, duSuper 16 résistaient mal, en comparaison de la sensibilité du capteur de l’Epic en basse lumière et à son rendu des noirs . Et pour les nuits, n’avez-vous pas utilisé d’objectifs plus lumineux ? CC : Tout le film est quasiment en nuit, la Extérieur nuit sur le toit de la Samaritaine - Photo Camille du Chenay question ne se posait pas en ces termes. Il y a un décor dans le film, une séquence à l’extérieur, rue de l’Arbre-Sec, sur la fa - quinousimposaitunelumière urbainesur çadedeSaint-Germainl’Auxerrois, et sur - laquelle je pouvais peu intervenir : la ter - tout sur la verrière. rasse de la Samaritaine. Ilnous a falluutiliser plus de300kWdelu - Apartdemanderl’éclairagedecertainsbâ - mièrepouréclairerl’intégralitédudécor, timentspublics,cequenousavonsfait,je en comptant ce que nous avons disposé devais me plier à ce qui fait Paris la nuit : hors du lieu lui-même,puisqueLéosCarax le sodium, entre autres, que j’ai amené et moi souhaitions que la pénombre in - vers lejaune-doréplus que vers l’orange. térieure soit relevée par l’extérieur. Du - Pour cette scène en particulier, nous ranttroisnuits,nousavons utiliséun Soft - avons sorti les optiques grandes ouver - sunde 100 kW suspendu àunegrue de 80 tures, mais nous nous sommes aperçus mètres, on le voyait depuis Ménilmon - que le capteur de la Red Epic n’accepte tant. Albert Prévost, le directeur de pro - pasbience typed’objectifs quand ils sont duction, nous a accompagnés dans ces utilisés au maximum de leur ouverture. choix parfois coûteux. A son échelle à lui On obtient alorsdesaplats dansleshautes aussi, le film a été une construction sa - lumières qui donnent une sensation de vante et risquée. flou.Je pense quec’estdans lanature de Pour la séquence Motion Capture,ila fallu la cible CMOS qui gère mal la réceptionde créer,avec Anaïs Romand et sonéquipe, rayons marginaux inhérents aux grandes un costume lumineux pour le Denis La - ouvertures. vant acrobate, à base de boules phos - Quelles sources avez-vous privilégiées ? phorescentes que nous avons éclairées CC : Lagrande diversitédes situationsde en lumière noire... avec en plus des mo - prise de vues imposait un matériel élec - ments de lumière tungstène, d’où jeu triquedifférent à chaqueséquence. L’ou - d’orgue et variations de lumière... Léos verture du film, par exemple qui se dé - Caraxrepoussetoujours leslimitesdece rouleà l’aube,m’a imposé unebasculede qui est possible techniquement, il y a du diaph de 2,8 à 16. En ce qui concerne l’in - Cocteauenlui. Ces défis techniques sont térieur de la limousine, l’éclairage vient aussi l’âme du film, comme les maquil - beaucoup de sources intégrées dans le lages deBernardFloch, l’esprit du cinéma décor et de petites sources LED rappor - soufflait pendant ce tournage comme ra - tées. Dans la Samaritaine, qui est désor - rement sur un plateau. mais un chantier aux allures de vaisseau Le film a dû demander une grande prépa - déserté, nous avons, Stéphane Bourgoin ration.CommentLéosCaraxprocède-t-il? et moi, construit la lumière en nous ap - CC : Le scénario de HolyMotors est un vrai puyant sur les sources existantes (des outil de travail " à l'ancienne " que Léos tubes fluos et des ampoules de chantier Carax nourrit au fur et à mesure de la pré - ça et là). Nous avons réparti des sources paration en intégrant des photos prises de même nature et nous avons travaillé sur place, avec les intentions de cadrage

La séquence Motion Capture Sur la terrasse de la Samaritaine AFC la lettre n°222 / 12 [ activités AFC | billet d’humeur | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ]

et d’ambiance. Chaque décor important mises au point avec Alexandre Bon, a donné lieu à de nombreux repérages, Christophe Grelié, à partir d'une idée pro - puis des répétitions, la Samaritaine no - posée par Jean-Pierre Beauviala (voir tamment, où après une dizaine de dessin ci-contre), un ingénieux système séances de repérages techniques, nous compact de projections frontales, à par - avons répété avec Kylie Minogue... tir de cinq projecteurs vidéo HD suspen - Egalement, la séquence musicale de dus, a pris place sur une structure au-des - l'égliseSaint-Merriquisert"d'interlude" sus du toit de la limousine. Un sixième au milieu du film, où cinq week-ends suc - projecteur était placé en transparence cessifs nous ont permis de mettre au dans l'axe du pare-brise, pour obtenir point ce plan séquence au Steadicam qui une image un peu plus brillante. finit sur une grue en couvrant presque Pourquoideuxsystèmesdeprojectiondif - l’intégralité du lieu. Certains décors re - férents ? pérés de longue date ont aussi disparu CC : Pour simuler la différence de lumino - par la force des choses. C'est le cas de la sitéentrelepare-brisequin'estpaséquipé séquence du double meurtre qui devait de vitre fumée et les vitres latérales qui, à l'origine se tourner en extérieur nuit commedanstoutelimousine,sontcensées sur la dalle de Tolbiac au cœur du quar - l'être.Pourdesraisonsoptiques,onapré - tier chinois dans le 13 e arrondissement. férééquiperentièrementlafaussevoiture Mais les difficultés posées par la copro - de vitres claires et diminuer en consé - priété qui gère le lieu nous en ont fina - quencelaluminositédesprojectionspour lement empêchés, nous n’avons usé donnerl'illusiondesvitresfumées...Grâce pour le double meurtre que des sous-sols à l'étalonnage des pelures (tournées en infinis, sorte de ville souterraine faites RED One) et la mise aux normes en pers - de rues, de parking et d’entrepôts. pectivesurlessixécrans,jecroisquenous EtleplanoùKylieMinogueenjambelaba - avonsréussiàrestituerletonetl'espritdes lustrade... images d'origine captées lors des essais CC : C'estlaprécisiondel'angle,lahauteur danslavraielimousine...imagesfloues,al - etlafocalequinousontpermisdedonner lusives, plus poétiques que réalistes. l'illusionduvide.Enfaitlesurplombsurle - Avez-vous filtré ? quels'avanceKylieMinoguenedonnepas CC : A chaque nouvelle cible correspond directementsurlevide,maissurunsimple une structure de filtre, le choix de la Red décrochage du toit juste en dessous. Epic a été tardif et je n’ai pas eu assez de Unmatelasetuncascadeurenprotection temps pour faire tous les essais sérieux ont suffitpourl'effet.Unedéfinitionexacte en lamatière. Ducoup, j’aipeu filtré, àl’ex - duvertigequisejoueàquelquescentimè - ception de la séquence du Raphaël qui tresprès.Pourlesprofondeursnousavons était l’une des plus " classiques " du film choisilesbâtimentsquenousvoulionsgar - etpourlaquellejesouhaitais ramenerde deréclairés,l’unaprèsl’autre,commedans latexture " argentique " àl’aide de Tiffen un jeu d’enfant. Glimmer. Sur le piqué intrinsèque de Commentavez-voustournélesnombreux l'image, cette caméra, qu’elle soit en 4K intérieurs voiture ? ou en 5K, donne tout de même une CC : Nous avons d’abord pensé tourner dansunevraielimousine.Lespremierses - sais avec Denis et la petite DVX 100 datent de mai 2011. Il en est sorti des images, jour et nuit, qui convenaient bien à Léos. S'est doncensuiteposéelaquestiondetourner dans cette configuration, ou bien de faire faire un décor en studio... Vu le budget de 3,9 millions d’euros, le surcoût d'un tour - nage en studio était lourd. Mais vu le ca - pharnaüm souhaité par Léos dans cet in - térieur limo, l'espèce de " grenier " qu'il voulait en faire, nous avons conclu que la création sur mesure d'un faux habitacle était la seule solution viable. Florian Sanson, le chef décorateur s'est chargé de faire construire l'arrière de la limo, en la dilatant légèrement, en l’asso - ciantàunecabineavantréelle,cequinous permettait de récupérer, à moindre frais, le pare brise, l'ovale de communication et le poste de pilotage. En ce qui concerne les découvertes, Croquis de la projection frontale (dessin de Jean-Pierre Essais DVX100 Beauviala) et décor de la limousine

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Holy Motors de Léos Carax sensationde sur-définitionquim'agênée, Il me semble que ces capteurs de camé - et plus encore sur le master vidéo sur le - ras numériques se nourrissent littérale - quel nous avons ajouté un effet " Blur " ment dela lumière. Il suffit justed’un point de manière à nous éloigner de cette sen - lumineux parfois dans le cadre pour que sation HD. Cela ne remet pas en cause le l’image prenne vie, même dans l’obscu - bon rendu des noirs et des carnations rité la plus dense. Au contraire, un dé - dont est capable la Red Epic. gradé de gris en aplat affole la caméra et Avez-vousressentidesdéceptionssurcer - peut devenir préjudiciableà l’image, l’éta - taines scènes ? lonnagedevient donc un moment déter - CC : Le rendu des extérieurs jour est en - minant pour comprendre les limites de coreun problème... Les ciels par exemple ces capteurs. qui, pour peu qu’ils soient tournés par Nous avons étalonné avec Alexandra Poc - temps lumineux, donnent l’impression quet qui m’accompagne souvent depuis Holy Motors de " nuages peints ". Sur ce point, im - Un couple parfait de Nobuhiro Suwa. possible d’atteindre la profondeur et Comme souvent les étalonneuses Réalisateur scénariste : Léos Carax l’échantillonnage de la pellicule, il n’ y a femmes, elle a une grande exactitude Production : Pierre Grise Productions vraisemblablementpas de solution avec dans son rapport aux noirs, c’est la pre - (Martine Marignac et Maurice cette caméra...Cela me semblevraiment mière chose sur laquelle je travaille sur Tinchant) lié au capteur et, à part attendre la une image, tout part de là. D’autant que Production exécutive : Albert Prévost Penelope-Delta dont les essais sont très nous espérions depuis le début finaliser Image : Caroline Champetier AFC prometteurs sur les hautes lumières, je en 4K. Je constate cependant, à l’heure Assistants : Stepen Mack, Bruno pense qu’on doit faire avec. où nous sortons les premières copies de Raquillet A quelle sensibilité avez-vous utilisé la série en argentique, que les noirs restent Opérateur Steadicam : Loïc Andrieux caméra ? plus beaux en 35 mm, surtout projetés Gaffer : Stéphane Bourgoin CC : J’ai utilisé la caméra à 640 ISO en in - sur des écrans Silver… nous venons de Machiniste : Jérémy Stone térieur et en nuit, et à 800 ISO en exté - faire un test comparatif dans la même Images additionnelles : Yves Cape AFC, SBC rieur jour. Cette méthode peut sembler salle pour l’ouverture de Paris Cinéma, Effets Spéciaux : Eclair Group, inhabituelle mais elle permet de préser - étrangement personne n’avait fait ce Alexandre Bon et Thierry Débonel ver les basses lumières en nuit et les comparatif avant. Décors : Florian Sanson hautes lumières en jour. Bien sûr, ça né - En conclusion ? Maquillage : Bernard Floch cessite l’emploi de filtres neutres très CC : C’esttoujours l’imaginaire de grands Costumes : Anaïs Romand denses qui coupent également l’infra- metteurs en scène comme Léos Carax qui Son : Erwan Kerzanet, Katia Boutin, rouge et qui vont jusqu’au ND 24. fait avancerles nouveauxoutils enles pla - Josefina Rodriguez et Emmanuel Vouspartagezlescréditsphotographiques çantdansdes situationstellesqu'on abou - Croset avec Yves Cape, comment s'est passée tit à des images inédites. C'est passion - Montage : Nelly Quétier cette collaboration ? nant à l'échelle d'un film de se retrouver CC : Comme le tournage avait démarré confronté à autant de situations limites, avecunpeuderetardetquejem’étaisdéjà autant d'occasions de créer une palette Matériel caméra : Panavision Alga engagée sur un autre film à la suite, je n’ai d’émotions visuelles qui devient le lan - Caméra : Red Epic 4K HD paspuacheverHolyMotors .J’aidemandé gage d’un film. Optiques : série Zeiss T2,1 et Zeiss GO à Yves Cape de venir me remplacer sur la J’aimerais préciser que l’équipe de tour - Laboratoires : fin des prises de vues, il l’a fait avec beau - nage a été extraordinairement soudée Duboi (essais et rushes) coup d’intelligence, de souplesse et de autour desassistants de Léos,Julie Gouet Eclair Group (workflow et DCP) talent.Unemissionpastoujoursévidente etYann Chemin,etque la monteuseNelly Matériel machinerie et lumière : quand on arrive à la fin d’un film... Quetier n’a jamais relâché sa vigilance. Il Transpagrig et Transpalux Il connaissait une partie de l’équipe, dont y aaussitousles prestataires qui nousont Véhicules et consommables : TSF. le " gaffer" StéphaneBourgoinavecquiil suivis,soutenustechniquementetfinan - avait déjà fait plusieurs films. Les sé - cièrement à grand risqueparfois,tousces quences qu’il a été amené à tourner sont gensrêvaient lefilm,c’est pour euxaussi cellesduPèreLachaiseetcelledelagrotte, quenous étions heureux et fiers qu’il soit surlaquelleLéosasouhaitépoussélaRed projeté sur l’écran de 25 mètres de base I Epicdanssesderniersretranchementsen de l’Auditorium Lumière. termes d’obscurité... Un décor avec très peu de contraste et très peu de lumière, Propos recueillis par François Reumont ce qui ne facilite pas le travail du capteur ! pour l’AFC

Photogrammes extraits de Holy Motors

AFC la lettre n°222 / 14 [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] Ma bonne étoile d’ Anne Fassio , photographié par Antoine Roch AFC Avec Christopher Lambert, Claude Brasseur, Fleur Lise Sortie le 11 juillet 2012

 Ma bonne étoile est une comédie romantique(prixdupublicdufestivalde Equipe Cabourg 2012) qui se déroule dans le Opérateur deuxième caméra : monde des chevaux (plus précisément Denis Gaubert destrotteurs)avecunejeuneactriceFleur Opérateurs Steadicam : Lise, Christophe Lambert et Claude Rodolphe Loga, John Morrison Brasseurdanslesrôlesprincipaux.Ils’agit Premier assistant caméra : en fait d’un film pour Studio Canal, pro - Mathieu Demontgrand duitparParadisfilmsetréaliséparAnne Deuxième assistant caméra : Fassio.C’estunfilmavecbeaucoupd’ex - Arslan Terrien térieurs, pour grosse partie tournés en Chef électricien : Léo Gomez Normandie et avec deux courses impor - Chef machiniste : Laurent Bourlier tantesayantnécessitétoutunarsenalde machinerie pour les filmer. En ce qui me concerne, il s’agissait de mon premier long métrage tourné en Alexa. Le reste n’étant que des films pourle petit écran. Avecl’expériencedecefilm, je di - rais qu’il y a vraiment du bien mais aussi du moins bien. Tout le travail en contre-jour de certains extérieurs s’est avéré assez réussi et plu - tôt flatteur, la caméra encaissant très bien les hautes lumières et le velouté de son image me plaît vraiment. Le rendu pour les scènes de nuit est vraiment Magic hour ! convaincant. Par contre, j’ai trouvé un certain manque de définition dans cette confi - guration au retour sur grand écran, un défaut récurrent de manque de nuances dans la retransmission des verts, ce qui est assez gênant lorsqu’on tourne en pleine nature. Le capteur me semble assez limité, no - tamment dans les mélanges de tempé - raturesde couleur spécialement dans les teintes chaudes. Bref tout un ensemble de données que nous avons réussi à Arslan 2 nd assistant caméra contrecarrer à l’étalonnage (non sans mal parfois) avec Aude (que je remercie aupassage) mais qui me laisse finalement un peusur ma faim quant aux qualités es - Ma bonne étoile thétiques de l’image de cette caméra. En dehors de çà, la caméra est vraiment Deuxième long métrage d’Anne d’une excellente ergonomie et d’une Fassio tourné en Alexa ProRes en grande fiabilité, et ça compte! 2.35 (matériel caméra de chez Je sais bien que tout va en s’améliorant Panavision, optiques Primo et zoom pour ces caméras et qu’Arri y travaille Optimo de chez Angénieux), d’arrache-pied,mais onn'estpas encore matériel de machinerie de chez TSF, au niveau de la beauté du 35 mm (que matériel lumière de chez beaucoupontdéjà enterré, notamment Transpalux, étalonnage avec Aude les producteurs). Dommagequ’on sepré - I Humblet chez Eclair. cipite autant à cet enterrement ! Léo Gomez et le calvaire du chef électro Photos Laurent Bourlier, chef machiniste du film

15 / n°222 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC A perdre la raison de Joachim Lafosse , photographié par Jean-François Hensgens AFC, SBC Avec Emilie Dequenne, Niels Arestrup, Tahar Rahim Sortie le 22 août 2012 Jean-François Hensgens, SBC qui a rejoint l’AFC en 2010, a été assistant caméra sur les films des frères Dardenne – La Promesse , Rosetta , et Le Fils – au côté du directeur de la photographie Alain Marcoen SBC . Il devient directeur de la photographie en 2004 pour Fratricide de Yelmas Arslan puis travaille avec Olivier Vanhoofstad pour Dikkenek et Go Fast . Il consolide son expérience avec des films comme Banlieue 13 - Ultimatum de Patrick Alessandrin, Tête de turc de Pascal Elbé, Cat Run et Darktide de John Stockwell. Le film du réalisateur belge Joachim Lafosse, A perdre la raison , est inspiré d’un fait divers tragique, une mère de famille qui égorge ses cinq enfants qui avait bouleversé la Belgique, il y a cinq ans. Nous retrouvons pour ce drame Emilie Dequenne (la Rosetta des frères Dardenne) ainsi que le couple du Prophète de Jacques Audiard, Niels Arestrup et Tahar Rahim. (B.B)

Jean-François Hensgens et Joachim Lafosse - Photo Fabrizio Maltese

A perdre la raison 1ère assistante caméra : Charlotte Vitroly Chef électricien : Olivier Dirksen. Chef machiniste : Nicolas Boucart

Pellicule : Kodak 5205 et 5219 Matériel caméra : Panavision Alga Tourné en 35 mm 2 perf, format 2,35:1, avec les caméras Aaton Penelope, Arricam Light, Moviecam Compact, et des optiques Cooke S4 Lumière : Eye-lite. Machinerie : KGS Postproduction : Egli Film (Zurich). Etalonneur : Peter Bernaers

AFC la lettre n°222 / 16 [ activités AFC | billet d’humeur | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ]

 Est-celapremièrefois,Jean-François,quetutravaillesavec qu’il y ait une direction de lumière mais toujours de manière Joachim ? assez douce. J’ai régulièrement " aidé " avec une boule chi - Jean-François Hensgens : Non, la première fois, c’était pour noise (Gaffair 400 d’Airstar) au bout d’une perche pour être un moyen métrage, Entrelesmots . Cela s’était très bien passé plus mobile. De nuit, j’ai surtout utilisé des mandarines avec avec Joachim. « Entre les mots «, justement ! (Rires) Chimera,j’aimeaussibeaucouplesZaplightquej’utilisedepuis La complicité s’est immédiatement créée entre nous, les Tête de Turc . Je n’aime pas quand on donne un côté " chaud " chosesparaissaientévidentessanslesdire…Ce filmestune artificiellement pour " détendre l’atmosphère ". Ici, nous deuxième collaboration. Il est très à l’écoute de ses parte - avons convenu d’une photo colorée et lumineuse mais qui naires professionnels, il est même demandeur. Cette ouver - ne triche pas. ture laisse la place au doute aussi donc ce n’est pas toujours Nous avons parlé d’une image naturaliste mais pas neutre, facile pour lui. En même temps, c’est ça qui est créatif. pas forcément réaliste. Donc, c’est quand même un film où JoachimDelafosseavaitdesdemandesparticulièrespourmet - il y a du contraste, de la couleur, du caractère. Il y a une vraie tre en image ce drame bouleversant ? progression, car le début du film est très joyeux et l’on va JFH : Il m’a montré beaucoup de photos, plus particulière - implacablement vers le drame. La photo suit cette évolu - ment le travail deWilliam Eggleston. LepèredeJoachim étant tion mais sans l’accentuer, le film n’avait pas besoin de ça, photographe,il est trèssensibleau langage del’image.Ilvou - au contraire, j’ai voulu rester le plus sobre possible. laitune photolumineuse,avecducaractère.Commeil s’agit J’espère avoir fait une image juste et qu’elle aidera un peu d’un drame, il ne fallait pas aller vers une image mièvre. En la magie à opérer. Le début du film est plus chaud, un peu même temps, pour ne pas surenchérir du côté du drame, je doré. A la fin, pour la scène où Emilie Dequenne est seule ne voulais pas faire une image " glauque ".Les contraintes dans sa voiture et qu’elle pleure, il y a du soleil mais il n’est liées aux scènes avec les enfants ont déterminé un certain pas vraiment chaud. C’est un soleil qui fait un peu mal. Avec nombre des choix que j’ai eus à faire. Il fallait que la lumière Peter Bernaers, l’étalonneur, nous avons beaucoup cher - soit " efficace ", car on ne pouvait pas toujours refaire les ché ces nuances de couleurs. La difficulté a été, comme au prisesetl’on ne savaitparfoispasoù la scèneallaitglisser.Le tournage, de ne pas trahir l’atmosphère du film mais de ne parti pris de Joachim a été de laisser les acteurs gérer les en - pas l’alourdir non plus. Puis il a fallu intégrer Joachim à l’éta - fants. C’était intéressant et j’ai eu la chance de travailler avec lonnage. C’est toujours un peu délicat quand le réalisateur descomédiensqui sonttrèsconscientsdela caméra, dela lu - a vu l’image du télécinéma pendant les trois mois de mon - mière. Joachim a des idées précises qui sont contraignantes tage, avec une photo qui n’était pas celle choisie pour le film maisintéressantes.Par exemple,ilne veutpasdescendre en en amont mais qui l’influence inévitablement. Ensuite il faut dessous d’une certaine focale, pour lui, le 40 mm est sa fo - nettoyer sa mémoire de ça ! Il y est arrivé… cale la plus large. Il faut donc avoir du recul quand on veut faire des plans larges. Ce qui est bien c’est qu’il accepte de voir autre chose. Une fois je lui ai proposé un plan au 28 mm et il l’a accepté. Mais il veut choisir son stylo pour écrire… Ton rapport aux comédiens a été particulièrement riche sur ce film, peux-tu nous dire pourquoi ? JFH : Cette spirale dans laquelle cette mère infanticide s’est trouvée est, je crois, ce qui a beaucoup inspiré Joachim, qui s’intéressedepuissespremiersfilmsà la complexitédesrap - portshumains.Pendant une discussion quej’ai eue avec Niels, il m’a expliqué que, pour lui, ces trois personnes n’auraient jamais dû se rencontrer car elles se faisaient du mal inévita - blement, comme une sorte d’incompatibilité de caractère. Ils ont tous été extrêmement généreux, et en même temps en demanded’un regard, d’une réponse à leurs propositions, d’une réaction à l’émotion provoquée et, grâce a eux, cette émotion a toujours été au rendez-vous ! Il y a eu un vrai par - Deux Easyrigs sous pression tage sur le plateau. Ce mot de partage estessentielpour moi Tu as beaucoup cadré avec l’Easyrig… dans le cinéma.On partage sur le plateauet après on partage JFH : Oui, je l’utilise depuis toujours. Il m’aide physiquement avec lepublic.Un filmqui n’estpas regardé n’existepas.Une pour êtreà l’épaule, pourutiliserdeplus longues focales. Joa - séparation , d’AsgharFarhadi, m’abeaucouptouchécarc’est chim m’a demandé d’être un photographe, il m’a dit : « Tu un film qui, sans donner de leçon, nous rend plus intelligent. mets la caméra et tu regardes cequ’il sepasse ». Jepenseque Avec A perdre la raison , j’espère que le public ressentira cet c’est ce que nous avonsréussi à faire, observer ces comédiens espace où l’on se sent ému et grandi. Dans le cinéma, ce qui et les aimer. Et ceci avec l’aide de Charlotte, mon assistante, m’intéresse, c’est cette alchimie entre l’émotion, l’intelli - qui a vécu un tournage difficile au point mais dont elle s’est gence et le divertissement. brillamment acquittée.Il y a eu un découpage au préalable Pour revenir à l’image du film, quelles ont été tes options mais nous l’avons un peu oublié durant le tournage. Nous d’éclairage et de colorimétrie ? étions dans un vrai travail de recherche. La production a dé - JFH : Nousétionsendécornaturelet je nepouvaispasplacer cidé de donner 10 semaines de tournage, ce qui permet de I les sources à l’extérieur. J’ai renforcé la direction de lumière chercher et ça c'est un vrai confort ! qui rentrait par les fenêtres en utilisant des Joker 800 HMI avec Chimera ou Softube au-dessus des fenêtres, je voulais Propos recueillis par Brigitte Barbier pour l’AFC

17 / n°222 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC Confessions d’un enfant du Siècle de Sylvie Verheyde , photographié par Nicolas Gaurin Avec Charlotte Gainsbourg, Pete Doherty Sortie le 22 août 2012

Le XIX e siècle à travers la caméra Alexa. Nicolas Gaurin est issu des rangs de La fémis (promotion 1999). Après quelques années d’assistanat et des films courts en tant que chef opérateur, il signe son premier long métrage en 2005 Douche froide , d’Anthony Cordier. En 2007, il rencontre Sylvie Verheyde à l’occasion d’un téléfilm pour Arte Sang froid , puis continue sa collaboration avec elle sur Stella l’année suivante. Depuis il a également signé l’image de Happy Few , d’Anthony Cordier, Notre étrangère , de Sarah Bouyain et Memories Corner , d’Audrey Fouché. Confessions d’un enfant du Siècle est adapté de l’unique roman d’Alfred de Musset ; il marque, notamment, les débuts à l’écran de la rock star britannique Pete Doherty dans le rôle principal. (F.R.)

Nicolas Gaurin à l’œilleton de la caméra. Tournage de Confessions d’un enfant du Siècle

Confessions d’un enfant du Siècle

Premier assistant opérateur : Aurélien Cachoir. Deuxième assistant opérateur : Alexis Robin Chef électricien : Karim Younès. Chef machiniste : Jeremy Stone Chef décorateur : Thomas Grézeaud. Chef costumière : Esther Walz Ingénieur du son : Dimitri Haulet. Mixage : Olivier Dô Hùu

Matériel prise de vues : Arri Munich Lumière et machinerie : TSF et Arri Munich Postproduction : Arri Munich .

AFC la lettre n°222 / 18 [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ]

 Comment avez vous préparé ce film ? rencontres éphémères, et son histoire Nicolas Gaurin: Sylvie et moivoulions sur - d’amour avec Brigitte en province, faite tout éviter de faire un film " répertoire " d’introspection et d’intimité. La sépara - sur l’époque. Un film qui aurait cherché à tion visuelle des deux parties a été faite s’approcher au plus près de la peinture par le choix d’éliminer les couleurs vives contemporaine du XIX e. Quand on veut du décor Brigitte, Thomas Grézaud (le faire ce typede film,lepremierréflexe est chef décorateur) a travaillé uniquement de vouloir coller au plus près de la réalité sur des tons beiges et pastels. Pour les dé - de l’époque qu’on aborde. cors Paris, les couleurs sont plus vives. On se réfère presque systématiquement Le décor Brigitte est uniquement éclairé au patrimoine pictural comme si la pein - de l’extérieur à travers les fenêtres cal - ture représentait fidèlement la réalité de quées. La surexposition des entrées de l’époqueor le traitement visuel, quecesoit lumière isole le couple dans un monde in - en peinture ou en film, n’est pas dicté par térieur, rien ne vient troubler leur histoire un soucide réalisme maisplutôtpensé en si ce n’est les tourments d’Octave. Barry fonction du sujet,du pointdevueetdu mo - Lindon a influencé cette partie de l’his - ment où a étéfabriquéel’œuvreartistique. toire par l’utilisation de sources exté - Le film de Sylvie est avant tout l’histoire rieures laissant les décors vides, le halo d’une quête existentielle, d’une recherche venant des fenêtres m’a semblé aussi in - éperdued’un amouridéal.C’estàpartir de téressant. J’ai utilisé un filtre Low Contrast ce constat que s’est construit mon travail pour renforcer ce halo venant des fenê - de préparation. tres comme si la lumière extérieure venait Aviez-vous des références ? attaquer les visages d’Octave et de Bri - NG: J’ai revu de nombreux films dont Tess gitte, une sorte de menace extérieure liée de Polanski, Bright Star de Jane Campion à la lumière. ou Barry Lindon de Kubrick. J’ai aussi cher - Pour les intérieurs Paris, la lumière est plus ché du côté de la photographie du début " contemporaine " avec un mélange de du XX e siècle, notamment Heinrich Kuhn sources, une présence de l’extérieur plus qui m’a beaucoup influencé par ses re - forte et une diffusion liée à l’utilisation de cherches pictorialistes qui indiquaient une fumée. L’influence est plus du côté des voie à suivre, celle d’un monde diffus où films de Jane Campion. les détails se perdent. Quelsontétévoschoixentermed’optiques? Cela correspondait à l’interprétation que NG : On a tournéen partie en Allemagneet j’avais du scénario, une histoire où les sen - enFrance, avec du matérielvenant deMu - timents se mêlent, les personnages sont nich. Audépart, jepensais utiliserunesérie au centre d’un tourment amoureux qui Zeiss T2.1 avec des filtres de diffusion, et devient l’élément principal en effaçant puis les images des essais étaient encore l’environnement. Lechoixde tourner prin - trop contrastées et piquées. Voyant mon cipalement à l’épaule a permis de se insatisfaction, Arri Munich m’a proposé concentrer sur les comédiens et de une vieille série Cooke S2 qui prenait la s’éloigner de la tentation de faire des poussière sur une étagère... J’avoue que " tableaux " en oubliant l’histoire. je ne les connaissais pas, c’est là qu’on a Le budget étant réduit, on a essayé de pro - obtenu l’image demandée par Sylvie. fiter au maximum des lumières excep - J’avaisaussidansl’idéed’utiliserdetrèsan - tionnelles et de la météo. Les extérieurs ciensobjectifsdechambre,pourretrouver dans Tess sont magnifiques, j’ai gardé à ladiffusionnaturelleetlesaberrationschro - l’esprit ces images pendant le tournage matiques, de coma, en se rapprochant du pour faire des conditions météo un allié. rendudelaphotopictorialistedudébutdu Sylvie est très rapide et s’adapte parfai - XX e àlalimiteduflou.Pourça,j’airécupéré tement aux imprévus, cela m’a permis de une optique anglaise de la fin du XIX e (un Photographie pictorialiste de Heinrich tourner dans des lumières rares comme objectif Ross) qu’on a pu adapter, via un Kuhn une fin de jour, un brouillard temporaire soufflet,surl’Alexa.Ladynamiquedutour - ou de la neige. Nous avons filmé très vite nage comparée à la lenteur de la mise en ces séquences dans la chronologie, en place de cette optique ne m’a pas permis plans séquences et parfois en un seul plan de l’utiliser sur ce film. Seul un plan a été comme la séquence de l’enterrement où tourné avec mais il n’a pas été monté. le brouillard a disparu en quelques mi - nutes. C’est très agréable d’obtenir de telles ambiances car c’est souvent diffi - cile à obtenir dans le cadre d’un tournage de fiction au plan de travail serré, c’est une approche presque documentaire. Le film se divise en deux parties, la vie d’Octave à Paris, faite de réceptions et de Objectif Ross (London) Plan tourné avec l’objectif Ross

19 / n°222 la lettre AFC [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ]

Confessions d’un enfant du Siècle de Sylvie Verheyde

Et la scène de rêve ? Vous parliez de diffusion lors des essais, NG : J’ai utilisé un " lens baby " sur cette avez-vous conservé ces filtres au scène de rêve et un vignettage réalisé à tournage ? la prise de vues en plaçant du Permacel NG : Je suis parti lors des essais sur une sur le filtre. Dans cette séquence on ne base combinée entre un Low Contrast sait pas trop si c’est un rêve ou la réalité (pour créer une diffusion des hautes lu - perturbée par le malaise d’Octave, c’est mières)etun diffuseur Mitchell(pour les une vision subjective d’un être malade. visages), que j’ai choisi de conserver sur Pourquoi avoir choisi l’Alexa ? les Cooke S2. Finalement, en conditions NG : Le choix de l’Alexa a d’abord été un réelles sur le tournage, ça a créé en inté - choix de production ; Sylvie voulait réso - rieur jour une désaturation assez forte lumenttournerenfilm, etpuis lesdevis à des couleurs sur l’image numérique, no - la baisse s’enchaînant, on a dû passer du tamment sur les peaux. Un effet qui m’a 35 Scope au 2p, puis au numérique... Le unpeu surpris lors de l’étalonnage dufilm, filma ététourné en ProRes,sur lescartes et qui heureusement plaisait à Sylvie... mémoire embarquées. Mais je dois reconnaître que c’est un La question s’est posée de la pertinence risque de diffuser beaucoupen Alexa, sur - du numérique pour tourner un film dont toutàcause de cette perte de couleur qui l’action se déroule en 1830, la réponse a en découle. été donnée par des contraintes de pro - Quels projecteurs avez-vous utilisés duction mais je pense qu’au fond cette principalement ? question renvoie au regard qu’on porte NG : Pas mal de Lucioles de Maluna ac - surcesépoques.Unregardinfluencépar crochées au plafond, branchées sur jeux l’histoiredel’artetparlerespectd’unpa - d’orgue, de manière à jouer sur les ni - trimoinesacréquiobligatoirementdevrait veaux en fonction de la place de la ca - être photographié par un médium noble méra. C’est un dispositif qui marche par - qui s’inscrit dans cette histoire comme le ticulièrement bien quand on filme à 35 mm. Une analyse fausse à mon avis, l’épaule, parce que si le chef électro sait tantd’unpointdevuetechniquequed’un anticiper les mouvements du cadre, on pointdevueéthique.L’Alexaetlesautres peut totalement rendre ces variations Les entretiens avec caméras numériques s’inscrivent dans invisibles... et conserver le contraste tout Caroline Champetier AFC pour l’histoire de l’art et de ses techniques au - en changeant d’axe. Parfois j’ai dû aussi Holy Motors de Léos Carax, tant que le 35 mm, ensuite il n’y pas de placer une Luciole sur perche afin de sui - Jean-François Hensgens AFC, SBC " hiérarchie artistique " à envisager dans vre physiquement la caméra. pour A perdre la raiso n de les supports de prise de vues. Pour certains décors exigus, j’ai utilisé Joachim Lafosse En ce qui concerne la sensibilité, j’ai pris parfois des ampoules électriques nues, et Nicolas Gaurin pour la plupart du temps la caméra à 800 ISO, ou juste à peine diffusées. En intérieur, Confessions d’un enfant du mais quelques extérieurs nuits en Alle - j’ai utilisé aussi un mini Lite Panel placé Siècle de Sylvie Verheyde ont magne (comme celle ou le personnage sur la caméra de façon à redonner une été réalisés à l’occasion déambule dans la ville) ont été tournés à lumière dans les yeux. C’est un acces - de la 65 e édition 1 600. Quelques scènes ont même été soire dont je me sers souvent quand je du Festival de Cannes. tournées uniquement avec des bougies, travaille à l’épaule sur des plans sé - mais le réglage à 800 a suffi, même avec quences et dont je fais varier l’intensité des optiques qui ouvrent à 2,5. J’ai de - pendant le plan. L’AFC tient à remercier mandé à la déco de fabriquer trois struc - Le tournage ayant eu lieu en janvier, les vivement le CNC et ses turesqui pouvaientporter une trentaine journées étaient très courtes. J’ai eu re - membres associés Aaton, de bougies et qui m’ont servi de sources cours souvent à des Goya 6 kW, ce qui Arri, Fujifilm, Kodak, L’EST- hors-champ pour certaines séquences. me permettait d’assurer une certaine ADN, Mikros image, continuité dans les entrées de lumière Panavision Alga, Thales par les fenêtres. En extérieur, j’ai aussi Angénieux et Transvideo sorti de vieux Pars survoltés Cineking qui pour leur soutien sans lequel m’ont permis d’éclairer entres autres les les entretiens effectués arrière-plans d’une séquence nocturne autour de films en sélection I avec une calèche. n’auraient pu être publiés.

Propos recueillis par François Reumont pour l’AFC

Installation de Lucioles

AFC la lettre n°222 / 20 [ activités AFC | billet d’humeur | festivals | le CNC | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] le CNC

Fréquentation en Salles Publication de l'étude annuelle sur le marché du documentaire en 2011  87,15 millions A l’occasion du marché international du documentaire Sunny Side of the Doc, le CNC publie son étude annuelle d’entrées en salles du 1er janvier au 31 mai sur le marché du documentaire en 2011 2012, soit +5,4 % Selon les dernières estimations de la 2 649 heures de documentaires produites en 2011 direction des études, des statistiques et de la prospective, la  Le documentaire représente un volume important de la production française. Ainsi, en 2011, fréquentation laproductionde documentairesaudiovisuelsprogresse-t-ellede 7,7% pouratteindre2 649 heures cinématographique pour un total des devis de 387,3 M€. Les commandes des chaînes nationales gratuites progres - atteint 16,51 millions senten 2011de 9,7% en volumepour atteindre 1618heures soit61,1% duvolumetotal.Leschaînes d’entrées au mois de du câble, du satellite et de la TNT payante (y compris Canal+) commandent 758 heures de docu - mai 2012, soit 5,1 % de mentaires soit 28,6 % des volumes pour un montant de 32,8 M€. Les chaînes locales jouent éga - plus qu’en mai 2011. lement un rôleimportant dansl’économiedu documentaire audiovisuelavec 258heures initiées 87,15 millions I en 2011 pour un investissement de 8,3 M€. d’entrées ont été réalisées au cours des cinq premiers Une production dynamique de longs métrages documentaires mois de l’année, soit 5,4 % de plus que sur  Depuis 2005, la production de longs métrages documentaires français est particulièrement la période janvier- mai 2011. dynamique.En2011, 37filmsdocumentaires français ontété agréés (11,6% des films)pouruntotal Sur les 12 derniers desdevis de34,10M€. Ledevismoyend’unfilm documentaireest de0,92 M€ en2011 (5,11 M€ pour I mois écoulés, les l’ensemble des films agréés). entrées dans les salles sont estimées à 221,08 millions, ce Plus de 1,3 million d’entrées pour les films documentaires en 2011 qui constitue une progression de 12,3 %  En 2011, les films documentaires ont réalisé 1,33 million d’entrées dans les salles de cinéma. par rapport aux 12 La part de marché des longs métrages documentaires français est de 64,3 % en 2011. L’offre de mois précédents. films documentaires dans les salles est abondante avec 90 longs métrages inédits en 2011, dont 47,5 % de part de 54 films français, 10 films américains et 20 films européens. L’offre de films documentaires re - I marché pour les films présente 15,1 % de l’offre de films inédits en 2011, soit la plus élevée de la décennie. français du 1 er janvier au 31 mai 2012 La part de marché Point d'étape sur les suites du rapport intitulé « Le documentaire dans tous ces états » des films français est estimée à 47,5 % sur  Depuis la publication du rapport intitulé « Le documentaire dans tous ses états », remis par les cinq premiers Serge Gordey, Catherine Lamour, Jacques Perrin et Carlos Pinsky au Ministre de la Culture et de mois 2012, celle des la Communication en avril dernier, le CNC a rencontré les principales organisations profession - films américains à nelles d’auteurs, de réalisateurs et de producteurs afin de recueillir leurs réactions aux proposi - 41,1 %. tions des rapporteurs relatives aux sujets relevant directement de sa compétence. Sur les 12 derniers mois, la part de De nombreux sujets ont été abordés au cours de ces discussions. Il ressort notamment de ces marché des films premiers échanges un souhait partagé de mieux prendre en compte les différents types d’écri - français est estimée turesdocumentairesdanslesmodalitésde calculdu soutienautomatique -sansmodifier lesfon - à 44,3 %, celle des damentaux de ce dernier - notamment en favorisant les démarches d'écriture et de production films américains est les plus exigeantes. Le CNC s’attachera par ailleurs à rencontrer prochainement les diffuseurs et I estimée à 43,7 % et leurs organisations. celle des autres films à 12 %. I Des propositions seront formulées par le CNC au mois de septembre. Source : CNC

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associé AFC vousremercie d’être venus sinombreux dixième anniversaire. soutenir le court métrage à ses côtés Plus de 80 films, en présence de nom - Fujifilm tout au long de l’année et plus particu - breux invités, pour un panorama où se lièrement lors de cette finale. côtoieront aussi bien des mélodrames  Les Fuji Awards Pour toute information, vous pouvez des années 1950et 1960, des films rares Mardi19juindernier,nousavonscélébré contacter Bernadette Trussardi au de laNouvelle Vague, que des inédits de la cinquième édition des Fuji Awards. 01 30 14 35 58 la nouvellegénération du cinémahong - Cette grande soirée, séance finale des ou [email protected] kongais. Au total, plus de 200 films se - FujiTous Courts, est maintenant unren - www.fujifilm.fr/cinema ront projetésdansunequinzaine delieux dez-vous incontournable pour tous les parisiens. amoureux du court métrage. Rappel : Festival Paris Cinéma – Pour en savoir plus sur le Festival, vous Nous avons été heureux de décerner le du 29 juin au 10 juillet 2012 pouvez vous connecter sur le site prixFujiAwards 2012 aufilm LaVieàl’en - LeRendez-vousCinémaincontournable www.pariscinena.org et pour toute in - vers réalisé par Laetitia Lambert et de notre Capitale. formation complémentaire sur le par - éclairé, avec talent, par Laurent Dhai - Présidé par Charlotte Rampling et en tenariat, vous pouvezcontacterArnaud naut. Rappelons que ce film a été plé - présence d’Ettore Scola, monument Denoual au 06 85 93 41 04 . biscitépar un large public parmi lescinq du cinéma italien qui fût l’un des pre - www.fujifilm.fr/cinema films préalablement sélectionnés tout miers réalisateurs invités du Festival aulong de l’année,lors desséances Fuji Paris Cinéma en 2003, le festival, met - Toute l’Equipe Fujifilm souhaite à tous I Tous Courts. Toute l’équipe de Fujifilm tra Hong Kong à l’honneur pour son un très bel été !

associé AFC Séries TV métropolitaine. Les retours se feront à Une question concernant le support l’enlèvementparnossoinsenFrancemé - Kodak choisi pour tourner Braquo (Canal+),The tropolitaineoubienparvossoinslematin Mentalist (CBS), Treme (HBO), Breaking uniquementànotreentrepôtsituéau26  Après un Festival de Cannes riche, Bad (AMC),LouislaBrocant e(Fr2),ou en - rue Villiot Paris12 e jusqu’au 19 août 2012. éclectique et passionnant, une place de coreGlee (Fox).La listedesproductions choixpourlapelliculedansd’autresfor - tournée en pellicule est longue. A partir du 20 août mats que le long métrage : Rendez-vous sur Pourles commandes, les retours (après Films publicitaires http://motion.kodak.com/motion/Cus - accord) et les questions logistiques, re - Kodak partenaire du Cannes Lions tomers/Productions/index.htm trouvez l’équipe de Maguy Varela, Eric www.kodak.com/go/commercials Salutations très spéciales à Caroline Trucco & Marcel Crestey http://motion.kodak.com/motion/About/ Champetier AFC qui a choisi le S16 pour Tél. : 01 53 99 33 33 The_Storyboard/4294969835/index. sespremiers pasdanslaréalisation avec Courriel : htm?utm_medium=email&utm_source= BertheMorisot ! [email protected] Kodak&utm_campaign=Ebrochure&dm Adresses : _i=173,UGW6,TOB1M,2I4LW,1 Kodak déménage Bureaux Et le 35mm présent dans nos studios et A partir du 1 er juillet 108-112 avenue de la Liberté dansnosdécorsparisiensrécemmentsur Enprévisionde notre déménagementà 94700 Maisons-Alfort lestournagesdesmarquesDior,Shiseido, quelques kilomètres, le comptoir pari - Entrepôt Chanel, Paco Rabanne, Kenzo, l’Oréal, sien du 26 rue Villiot cède sa place à un 26 rue de Valenton I Clarins… Mais aussi Bonne Maman ! servicedelivraisonen48heures-France 94700 Maisons-Alfort ACS France associé AFC

 ACS France a travaillé en 2011 avec Marco Onorato a photographié le film MatteoGarronesurReality ,sondernier et la séquence en hélicoptère avec la film, qui était en compétition à Cannes STABC, une Arri 435 équipée d’un An - 2012 et qui a reçu le Grand Prix. Le réali - génieux25-250mm, premier plan dufilm sateuravaitdéjàsaisilaCroisetteen2008 qui, surla musique d'Alexandre Desplat, avec Gomorra , plongée en apnée dans cherche à travers la ville un cortège au - le monde de la mafia. tourd'une calèche, digne descontes de Cette fois-ci, Garrone a présenté une Disney en plein contraste avec la mo - tranche napolitaine assez convention - dernité des lieux, se rapprochant pour nelle, sur les pas d'un poissonnier hâ - finir par découvrir un lieu où sont célé - bleur et amuseur à ses heures, poussé brés plusieurs mariages. Contrastes et aux portes de la folie en se portant can - réalitéssonttrèsmarquantssur ce plan I Peter Degerfeldt, directeur de la photographie aérienne, didat à un jeu de téléréalité. de début de film. et la tête gyro-stabilisée Stab-C en " nose mount ".

AFC la lettre n°222 / 22 [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] Arri associé AFC

 L’Alexa dans les écoles de cinéma varripoursonfilmOnTrackset Benjamin françaises Cohenca pour son film Un week-end à L’écoleLouis-Lumièreafaitl’acquisition Paris ainsi qu’à d’autres étudiants. cette année d’une Alexa et La fémis va Du côté de l’école Louis-Lumière, Arri bientôtprendrelivraisondesapremière faitpartiedessponsorsqui soutiennent Alexa. le Ciné-ClubLouis-Lumière et aété ravie Arri soutien les étudiants de ces deux depouvoir aiderAnastasia Durand à réa - prestigieuses écolestoutaulong de l’an - liser un mémoire " Un avenir pour le née et de différentes manières. Scope en numérique ? " en lui prêtant Notammenten confiant une Alexa pour une Alexa Studiodotée d’uncapteur4:3 Anastasia Durand tournant des images avec l'Alexa la réalisation des films de fin d’étude à lui permettant d’utiliser des objectifs I Studio pour son mémoire " Un avenir pour le scope en deuxétudiantsde Lafémis,LaurentNa - anamorphiques x2. numérique ? " - Photo Martin Roux

Panalux associé AFC

 Marie-José Collet et l’équipe de Pa - « Catherine, dont le parcours profes - nalux ont le plaisir d’annoncer l’arrivée sionnelestjalonné de différentesexpé - de Catherine Berthet-Blavet au sein de riencesdanslaproduction audiovisuelle, leur société. partage cesvaleurs etjecompte sur son enthousiasme et ses qualités pour dé - Les longs métrages que Panalux a eu le velopper solidement à mes côtés des plaisir d’éclairer en 2011 l’ont convain - liens fidèles dans cesecteurqui nous est cuede renforcersaprésence dansle sec - cher », souligne Marie-José Collet. teur du long métrage et de la fiction en Vous pouvezjoindre Catherine Berthet- général, afin de mettre au service des Blavet chez Panalux producteurs etdeséquipestechniques au 01 81 81 92 18 , toutes les valeurs qu’elle défend : dia - sur son mobile au 06 71 17 14 92 logue, respect,solidarité, confiance,pro - ou par courriel : I fessionnalisme. [email protected] Panavision Alga associé AFC

 Contribution aux portraits de réali - Les filmssortant en juillet tournésavec Les films sortant en août tournés avec sateurs faits par la SRF notre matériel notre matériel Panavision Alga a eu le plaisir de prê - G Holy Motors de Leos Carax, image G Associés contre le crime de Pascal Tho - ter du matériel caméra et accessoires Caroline Champetier AFC , caméra Epic, mas, image Renan Pollès, caméra Mil - (Panasonic HVX200E) afin d’aider la optiquessérie ZeissDistagon etPlanar, lennium XL, optiques Primo, zoom Primo SRF dans ces projets de tournage de zooms Angénieux 25-250 mm 17,5-75 et 24-275 mm, machinerie Pana - portraits de réalisateurs de films sé - G Mabonneétoilede Anne Fassio,image vision Grip lectionnés à la Quinzaine des Réalisa - Antoine Roch AFC ,caméra Alexa,optiques G Duventdansmesmollets deKarine Tar - teurs, dont celui de Rachid Djaïdani Série Primo 14.5-75 mm, zooms Primo dieu,image AntoineMonod AFC , caméra (Rengaine-Holdback – France) par Eric 24-275 mm Alexa, optiques Standard, zoom Primo Egé et Djamal Mohamed, celui d'Anu - G Paris-Manhattan de Sophie Lellouche 24-275 mm rag Kashyap ( Gangs of Wasseypur - image Laurent Machuel AFC , caméra Ar - G A cœur ouvert de Marion Lainé, Inde) par Hicham Falah et celui de Yu - ricamLite,optiquessériePrimoStandard, image Antoine Héberlé AFC , caméra lene Olaizola ( Fogo - Mexique, Canada) zooms Primo 24-275 mm et Angénieux Alexa, optiques Zeiss, zoom Angénieux I par Annarita Zambrano. 24-290mm,machineriePanavisionGrip. 28-76 mm.

23 / n°222 la lettre AFC [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] Rosco associé AFC

 LitePad Loop Le LitePad Loop est disponible à l’unité LeLitePad Loop est un anneau lumineux maiségalementen kitappeléProKit.Le innovant, facile à utiliser, qui s'installe kit comprend des accessoires supplé - en peude temps autour de l'objectifd'un mentairesd’alimentation etde montage appareil photo ou d'une caméra afin pour lesutilisateursquiont besoin d'un d'offrir un éclairage dans l'axe. contrôle et d'une flexibilité maximale de La source lumineuse du Loop est un leurs anneaux lumineux. Rosco LitePad, réputé pour son éclai - Le LitePad Loop représente la dernière rage indirect et flatteur. Les luminaires addition à la gamme de luminaires Led LitePad sont largement utilisés dans la Rosco pour photographesetcinéastes. production de films et de vidéos pour Caractéristiques du produit leurs qualités. G Dimensions : 231 mm de diamètre – Son système de montage innovant, en 33 mm de profondeur deuxparties, facilite grandement la fixa - G Poids : 1,1 kg tion à l'appareil de prise de vues, litté - G Consommation électrique : 24 Watts ralement en un seul clic. Le bloc princi - (2 A 12 V CC) palse fixeaubasde l'appareil au moyen G Température de couleur (approxima - d'un boulon 1/4-20, et est livré avec des tive) : 5 800 K tiges standard de 15 mm et un chariot G Durée de vie du luminaire : 60 000 qui coulisse d'avant en arrière. Le Lite - heures Pad Loop dispose d'aimants puissants G Température de fonctionnement : de qui permettent à l'utilisateur de fixer le −30°C à +85°C Loop facilement autour de pratique - G Alimentation: 12 VCC (transformateur I ment tous les objectifs. général). Sublab associé AFC

 Miro M320S disponible dès mainte - LaMiroM320S est compacte, légère, ra - nant chez Sublab pide et compatible. 1er en Europe à proposer la dernière ca - Spécificités techniques méra révolutionnairedeVision research, G De 24 à 1500 i/s en 1920x1080p la Miro M320S G Sortie HD-SDI Danslalignéedes caméras Phantom re - G Workfow HD et RAW connues mondialement pour leurs qua - G Montures PL et Canon EOS lités, voici une caméra haute vitesse G Sensibilité ISO 1200 T abordable pour tous les projets de ca - G Taille 19x9x10 cm méra embarquée, sport extrême, pro - G Poids 1,4 kg G I jets web, broadcast et bien d'autres. Mémoire RAM interne 12 GB.

associé AFC B-Mac Dernière minute Ainsi, des copies 1 et des copies de série de films d'archive se -  B-Mac,laboratoirenumériqueetphotochimique,autravers ront retirées dans les semaines à venir. Nous sommes à votre écoute et prêts à vous accueillir, Place de son partenariat avec LTC Patrimoine, participe au prolon - de Clichy, dans le cadre de ces travaux, avant la livraison à I gement de la vie des films que vous avez éclairés. l'ayant droit.

AFC la lettre n°222 / 24 [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] Thales Angénieux associé AFC

 Thales Angénieux, de retour du Festival du Film de Cabourg ThalesAngénieux étaitprésent,pour la premièrefoiscetteannée, comme Spon - Rencontres au fil du Festival sor Officiel des 26 es Journées Roman - tiques du Festival du Film de Cabourg reconnu comme le Festival de l’avant– gardedu jeunecinéma français. Unevé - ritable rencontre entre les zooms An - génieux " MadeinFrance" etlemeilleur des réalisateurs et artistes du cinéma d’aujourd’hui et de demain. Pierre Andurand, président, a remis la Pierre Andurand présentant la dotation Angénieux à dotationAngénieuxauxlauréatsdesprix Rachel Lang réalisatrice et lauréate du Prix du Meilleur du long métrage – Grand Prix du Festi - Court Métrage. valdeCabourg–etduMeilleurCourtMé - trage. Dominique Rouchon, Directeur commercial international a eu le privi - lège de faire partie du jury du court mé - trage. Rachel Lang,jeune réalisatricefrançaise lauréate du Prix du Meilleur Court Mé - trage pour LesNavetsblancsempêchent de dormir , production franco–belge, PierreAndurandaveclejurylongmétrageetlelauréatdu s’estvu offrirlapossibilitéd’utiliserdeux Grand Prix du Festival de Cabourg Degaucheàdroiteaupremierrang:PierreAndurand–Ma - Optimo 15–40 et 28–76 mm pour la thieu Demy, acteur et réalisateur – Marie Denarnaud, ac - durée dutournage de sonprochainfilm. Au centre, Dominique Rouchon membre du jury du Court trice – Anne Marivin, actrice – Melvil Poupaud, acteur re - Métrage avec de gauche à droite Anne Azoulay, actrice – presentantXavierDolanpourLaurenceAnyways–Thomas Xavier Dolan, comédien, scénariste et NielsSchneider,acteur–JuanIgnacioLuque,cinéphilega - Anargyros, producteur – Amira Casar, actrice – Yann Sa - réalisateur de talent né en 1989 àMont - gnant du concours Studio Cine Live – Yelle, chanteuse et muel, réalisateur et président du jury LM – au deuxième réal, lauréat 2012 du Grand Prix du Fes - actrice – Sarah Stern, actrice – Géraldine Goldenstern, ci - rang: Bertrand Burgalat, compositeur, interprète et pro - néphile gagnante du concours France Bleu – Natacha Ré - ducteur–ChristaThéret,actrice–PierreAïm AFC ,directeur tival de Cabourg poursonfilm Laurence gnier,actrice–PascalGreggoryacteuretprésidentdujury. de la photographie. Anyways, s’est vu, quant à lui, offrir un Optimo 24–290 ou 17–80 mm pour la durée dutournage de sonprochainfilm.

Les zooms Angénieux au Festival de Cabourg Parmi les films sélectionnés cette année, ont utilisé un ou plusieurs zooms Angénieux : G LesAdieuxàlaReine deBenoît Jacquot, photographié par AFC , Swann d’Or de la meilleure actrice at - Manon Laine et Yann Samuel réalisateur français – Jeux Rencontre avec Sébastien Houbani (au centre) – meilleur tribuée à Léa Seydoux d'enfants, la Guerre des Boutons … – faisant part de son Acteur2012CourtMétragepoursonrôledansLa Tête froide G Cloclo de Florent Emilio Siri, photo - expérience à l'équipe Angénieux. de Nicolas Mesdom (à gauche) réalisateur du film. graphié par Giovanni Flore–Cotellaci, Swann d’Or duMeilleur Acteur attribué à Jérémie Rénier G De rouille et d’os de Jacques Audiard, photographiéparStéphaneFontaine AFC , Swann d’Or du Meilleur Film G Jane Eyre de Cary Fukunaga, photo - graphié par Adriano Goldman ABC G Ma bonne étoile d’Anne Fassio, pho - tographié par Antoine Roch AFC , Prix du Public/Prixpremier Rendez–Vous pour AFC I Le directeur de la photographie Pierre Aïm expliquant Dominique Rouchon avec Marion Laine, réalisatrice de une actrice attribué à Fleur Lise. l'importance du choix des équipements de prise de vues. A cœur ouvert sélectionné au Festival de Cabourg.

25 / n°222 la lettre AFC [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | presse | lecture ] revue de presse

Nouvelle attaque de Bruxelles sur le financement du CNC

 En attente depuis huit mois, la validation à Bruxelles La TST et le contentieux sur taxe télécoms sur de l’aménagement de la taxe sur les services de télévision l’audiovisuel public mis en parallèle (TST), qui alimente le fonds de soutien, est menacée de Mais les arguments du cabinet Kroes pourraient porter. faire l’objet d’un très long report. Ce qui compromettrait Son équipe établit en effet un parallèle entre le dossier les finances du CNC. TST et le contentieux en cours de la Commission contre la Ce qui devait être un simple toilettage de la taxe sur les taxe télécoms de 0,9% destinée au financement de services de télévision qui finance le Compte de soutien vire l’audiovisuel public, taxe désignée sous le nom de TOCE. au véritable bras de fer avec Bruxelles. Les services Stratégie numérique craignent en fait qu’une validation de la TST n’affaiblisse la position de Bruxelles Risque d’un report de 18 mois dans son contentieux avec la France sur la fameuse taxe Le CNC a notifié à la Commission européenne en fin TOCE. Taxe qui, si elle était retoquée comme le craigne les d’année la réforme adoptée dans le cadre de la loi de pouvoirs publics, obligerait la France à trouver de finances 2012 pour validation. nouvelles ressources pour le service public. Cette réforme a notamment pour objectif de mettre fin au Sur la TST, les services de Neelie Kroes émettent aussi des contournement de la taxe par l’opérateur Free, en doutes sur le taux d’abattement de 66% du chiffres modernisant son assiette de la manière suivante : tous les d’affaires, et plus largement des doutes sur la distributeurs de services de télévision y contribuent compatibilité du système avec la directive télécoms dite quelles qu’en soient les modalités techniques et «autorisation». commerciales. Elle ajuste également l’abattement sur le 150 M€ de recettes fiscales en jeu pour le Centre CA des entreprises concernées à 66% pour ne tenir Le CNC met d’abord en avant que cet aménagement de la compte que de la seule part audiovisuelle des services. TST a été voté à l’unanimité par le Parlement français et Enfin, elle révise le barème avec des taux à la baisse, afin surtout qu’il a été préparé avec les opérateurs de de limiter le rendement de la taxe, plus important télécoms eux-mêmes. Il indique également que le système qu’escompté. retenu a pour objectif de mettre en place une neutralité Mais huit mois après la notification du CNC, la réponse de technologique selon les opérateurs. Parmi les autres Bruxelles se fait toujours attendre. La Commission nombreux arguments, le Centre met en avant une européenne avait transmis d’abord en décembre puis en conformité totale de la réforme de la TST avec la directive avril dernier des questionnaires complémentaires, Télécoms et souligne que la taxe ne fait peser aucune reportant d’autant la décision qu’elle annonçait au 26 juin nouvelle charge aux opérateurs télécoms. 2012. Aujourd’hui, un nouvel élément fait craindre d’une En tout cas, aujourd’hui, l’absence de validation de la mauvaise nouvelle le 26 juin. réforme de la TST remet en cause ses finances et donc En effet, l’équipe de Neelie Kroes, la commissaire celles de la profession. Les pertes de recettes fiscales européenne à la Stratégie numérique, qui est très proche effectives depuis 2011 peuvent atteindre jusqu’à 150 M€ en des acteurs des télécoms, plaide pour l’ouverture d’une année pleine selon le CNC. Cela devrait se traduire par phase d’analyse approfondie du dossier. Ce qui pourrait l’abandon du programme de numérisation des oeuvres du reporter la décision entre 12 à 18 mois ! patrimoine notamment (récemment validé par Bruxelles), Ce dossier est piloté par l’équipe du Commissaire à la initiative pourtant saluée par Neelie Kroes récemment ! concurrence Joaquin Almunia, direction à la réputation Le CNC redoute en outre que la décision d’ouvrir une exigeante. Or, selon un proche du dossier la DG phase d’examen approfondi ait pour conséquences de Concurrence n’aurait a priori pas de doutes sur la fragiliser l’ensemble du régime français du fonds de I compatibilité de la réforme au regard du droit de la soutien et des taxes qui l’alimentent. concurrence. Sarah Drouhaud, Le Film français, 15 juin 2012 La fin du 35 mm est prévue pour 2013

 Selonune nouvelle étude fournie par IHS Screen Digest Cinema Intelligence, le numérique aura définitivement remplacé la traditionnelle copie 35 mm à la fin 2015. Les studios hollywoodiens devraient cesser de fournir ce type de copie dès la fin 2013. Le phénomène ne toucherapas uniquement les Etats-Unismais le monde entier, là oùle cinéma est unmarchéflorissant et prospère. Toujours selon cette étude, plus de la moitié des écrans mondiaux sont désormais équipés en numérique. La bas - I cule a eu lieu fin 2011 et marquait déjà une augmentation de 82 % par rapport à 2010 en termes de conversion. […] VincentLeLeurch,Lefilmfrançais , 15 juin 2012 Consultez également : http://www.manice.org/joom2011/index.php?option=com_content&view=article&id=303:la-fin-du-35mm-pour-quand-lanalyse-de- screen-digest&catid=14:news-display

AFC la lettre n°222 / 26 [ activités AFC | in memoriam | festivals | çà et là | technique | entretiens AFC | avant-première | films AFC | associés | lecture | Internet ] lecture

 Les Cahiers du cinéma , juin 2012

Sokourov, peintre de la couleur G Documents de travail d’Alexandre Sokourov G Entretien avec Sokourov G Propos de AFC, ASC

Métier : Chef de cabine Entretien avec Loïc Ledez, responsable technique des projections du festival de Cannes Après quarante éditions, le responsable des projections du Festival de Cannes I quitte les cabines de la Croisette.

Ricardo Aronovich AFC, ADF

 nous signale ces liens qui ont retenu son attention et nous en recommande la lecture. G http://provideocoalition.com/index.php/aadams/story/why_color_meters_dont_work_with_leds / G I http://www.technologyreview.com/news/428285/a-camera-made-from-many-produces-gigapixel-images/ American Cinematographer , juin 2012

 A lire un article de Benjamin B, intitulé Blood relatives, concernant le travail de Bruno Delbonnel AFC, ASC sur le film de Tim I Burton, Dark Shadows .

Autoportrait d’un peintre, filmé image par image avec un Canon 5D Par François Catonné AFC

 Avec le peintre Albert Sauteur, nous avions décidé de réaliser une expérience, peut être unique : qu'il peigne un tableau et qu'en même temps on le filme image par image. Une vidéo de basse qualité a permis de suivre ce travail sur mon blog depuis le milieu octobre. http://www.afcinema.com/Autoportrait-d-un-peintre-filme-image-par-image-avec-un-Canon-5D.html Cet autoportrait, il vient de l'achever fin mai, après 103 jours de travail. J'ai mis en ligne sur mon blog une vidéo dans une bonne qualité de 6 mn qui débute avec la toile blanche, se termine avec l'œuvre achevée, et qui permet de mieux voir l'avancement du tableau. I http://francoiscatonne.canalblog.com/

Des directeurs de la photographie parlent de cinéma, leur métier.

Dictionnaire de traductions de termes techniques du Commandez le n°4 de la revue cinéma et de l’audiovisuel Lumières, Les Cahiers de l’AFC http://www.lecinedico.com/

Les numéros 1, 2 et 3 restent disponibles ...

27 / n°222 la lettre AFC r e e e e n O i u

s Coprésidents François CATONNÉ Antoine HÉBERLÉ Pierre NOVION u d o i h i G e q t a t s i p A r ç a a a h r

u Matthieu POIROT-DELPECH Laurent CHALET Gilles HENRY Luc PAGÈS r n d M p é I e a g n a t r d r o o e c F é t f

g Michel ABRAMOWICZ Benoît CHAMAILLARD Jean-François HENSGENS Philippe PIFFETEAU f n e o r n o e n i a t h r o l e d i a p b t é Rémy CHEVRIN Olivier CHAMBON Julien HIRSCH Gilles PORTE e s a a p m m d i e l é o e c d r n o Caroline CHAMPETIER Jean-Michel HUMEAU Pascal POUCET i u M s e C s •

A Président d’honneur Denys CLERVAL Thierry JAULT Edmond RICHARD • Arthur CLOQUET Vincent JEANNOT Pascal RIDAO 2 m 5

o Laurent DAILLAND Darius KHONDJI Jean-François ROBIN c 2 . 4 a Membres actifs Gérard de BATTISTA Marc KONINCKX Antoine ROCH 4 m 6 e n 2 i Pierre AÏM Bernard DECHET Willy KURANT Philippe ROS 4 c f 1

a • . 0 Robert ALAZRAKI Bruno DELBONNEL Yves LAFAYE Denis ROUDEN w : w x w

a Jérôme ALMÉRAS Benoît DELHOMME Pascal LAGRIFFOUL F : - t

e Michel AMATHIEU Jean-Marie DREUJOU Alex LAMARQUE 1 n 4 r 1 e Richard ANDRY Eric DUMAGE Jeanne LAPOIRIE Wilfrid SEMPÉ t 4 n I 4 6

e Nathalie DURAND Jean-Claude LARRIEU Eduardo SERRA t 2 i 4 S •Ricardo ARONOVICH Patrick DUROUX François LARTIGUE Gérard SIMON - 1 0 m :

o Yorgos ARVANITIS Jean-Marc FABRE Dominique LE RIGOLEUR Andreas SINANOS . l c . é a T Lubomir BAKCHEV Etienne FAUDUET Pascal LEBEGUE Marie SPENCER m - e

e • n i c Diane BARATIER Jean-Noël FERRAGUT Denis LENOIR Gérard STERIN c n f a

a • r Christophe BEAUCARNE Stéphane FONTAINE Pierre LHOMME Tom STERN F @ c s i f • r

a Crystel FOURNIER Jacques LOISELEUX Manuel TERAN a : P l e 8 Régis BLONDEAU Claude GARNIER Hélène LOUVART David UNGARO i 1 r 0 r 5 u Patrick BLOSSIER Laurent MACHUEL Charlie VAN DAMME 7 o - C

r Jean-Jacques BOUHON Pascal GENNESSEAUX Armand MARCO Philippe VAN LEEUW u œ

c Dominique BOUILLERET Dominique GENTIL Pascal MARTI Carlo VARINI n a r

F Céline BOZON Jimmy GLASBERG Vincent MATHIAS Jean-Louis VIALARD

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r Dominique BRENGUIER Pierre-William GLENN Pierre MILON Myriam VINOCOUR , 8 Agnès GODARD Antoine MONOD Romain WINDING C F

A Stéphane CAMI Jean MONSIGNY Yves CAPE •Membres fondateurs

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