DIAGNOSTIC DE L’ÉTAT DES STRUCTURES ANTI-ÉROSIVES ET DE PLANTA- TIONS D’AMANDIERS DANS CERTAINS PÉRIMÈTRES DE DRS FRUITIÈRES DANS LE CERCLE D’ (PROVINCE DE ). LOUKILI M.1 et AIT MESSAOUD H.2

Mots clés : Projets DRS fruitières, DERRO, APDN, PAF, amandier, efficacité, Aknoul, Taza. N.B. : Les auteurs remercient vivement les Directeurs de la DPA de Taza et du CT d’Aknoul et leurs collaborateurs pour leur soutien

1. INTRODUCTION 2. DONNEES DUMILIEU ET METHODOLGIE

De nombreux projets de DRS fruitières se sont succédés 2.1. Données du milieu depuis les années soixante jusqu’à nos jours dans la ré- Géologie : gion rifaine pour à la fois préserver l’environnement et lutter contre l’érosion hydrique des sols déjà très active Les affleurements géologiques au niveau de la zone dans cette zone. L’érosion dans ladite région est favo- d’étudie (voir figure 1 ci-dessous) sont constitués essen- risée par plusieurs facteurs qui sont surtout de nature tiellement par la nappe d’Aknoul appartenant à la zone lithologique, topographique, climatique et anthropique intrarifaine. Les séries de cette nappe sont conservés sur (Loukili et al, 2006). de grandes étendues. Les matériaux la constituant da- tent du crétacé moyen-supérieur et Eocène. Le Sénonien Dans ce travail, un diagnostic a été mené afin de caracté- forme l’essentiel des affleurements. Son faciès le plus riser l’état des structures antiérosives et des plantations typique est constitué de marnes et calcaires marneux. qui leur sont associées dans 30 sites choisis et répar- Les marnes sont schisteuses et presque noires (Leblanc tis sur les principaux projets de DRS fruitières (aman- D., 1979). dier) qu’a connu le cercle d’Aknoul, situé au Nord de la province de Taza. Les projets concernés sont le projet Les principales formations quaternaires se rencontrent DERRO (1960), le projet APDN (2001), le projet PAF/ sous forme de lambeaux de terrasses le long des val- MCA (2009) et le projet PMV(2011). Nous avons aussi lées des oueds importants comme les oueds Aknoul et étudié des sites de « propres plantations » d’amandier Ouaouizakhte, affluents de l’Oued Msoun . Les dépôts entreprises par les agriculteurs et n’appartenant à aucun quaternaires datent surtout du Quaternaire récent et de projet. Le but de ce travail est de faire un constat actuel l’Holocène. (Soltanien et Rharbien-actuel). et de dégager les contraintes qui entravent la production Géomorphologie des arbres et la pérennisation de l’efficacité des structu- res anti-érosives. Les terrains étudiés forment un bassin bordé par trois massifs . Au nord, il s’agit du klippe de l’ Akechar Il faut préciser que la région de Taza recèle des potentia- qui culmine à 2010. Ce massif est constitué essentiel- lités qui méritent d’être valorisées. En effet, la province lement de calcaires du Lias et des schistes du jurassique de Taza se caractérise par une diversification des étages supérieur. Le périmètre est dominé à l’Est par le Jbel bioclimatiques (humide, subhumides et arides) (INRA, Aberchane. Ce dernier culmine à 1774 m. Son sommet 2007), des ressources hydriques non négligeables et par est constitué de grès numidiens qui se superposent aux un potentiel arboricole important (olivier et amandier) matériaux de la nappe d’Aknoul citée ci-dessus. (DPA de Taza, 2012). La province de Taza, où se trouve la zone d’étude, est constituée de 66% de la population Le massif du jbel Kouine borde au sud -ouest notre zone rurale (HCP, 2011) dont l’activité principale est l’agri- d’étude. Il culmine dans sa partie Nord à 1883 m. La culture associée à l’élevage. partie centrale de ce massif est constituée de marnes et

1. Département des Sciences du Sol, Ecole Nationale d’Agriculture (ENA). BP S/40 Meknès, Maroc. Tel : 05 35 30 02 39/41, Fax: 05 35 30 02 38. E-mail : [email protected] 2 . Etudiante mémorisante (2012-2013). Département d’Arboriculture, Oléiculture et Viticulture. ENA. BP S/40 Meknès, Maroc

HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 2 marno-calcaires crétacés très déformées, sur lesquelles L’érosion reposent au nord les séries du Miocène qui constituent Dans la zone d’étude l’érosion hydrique est active. Elle vers le nord du massif de hauts crêts. se manifeste par diverses formes : ravinement, érosion Les trois massifs précités dominent le bassin d’Aknoul en nappe, glissement et solifluxion. Les glissements sont dont l’altitude varie entre 1200 et 1400m. Ce dernier est surtout spectaculaires au niveau des versants en pente le donc constitué par les séries de la nappe d’Aknoul . long des vallées. Topographie 3. LES PLANTATIONS ET LES PROJETS DE DRS Le relief du bassin d’Aknoul est essentiellement mon- FRUITIÈRES RETENUS DANS LA ZONE D’ÉTUDE : tagneux (environ 85% de la superficie totale de la zone d’étude). Les vallées, les plaines et les plateaux occu- 3.1-Projet DERRO : pent le reste de la superficie. Le projet de Développement Economique et Rural du Au niveau de la zone d’étude, globalement, les pentes Rif Occidental (DERRO) fut le premier projet intégré sont fortes. Celles variant de 15 à 30% sont dominan- mené en zone de montagne depuis l’indépendance. Il a tes et occupent environ 46 % sur les terrains constituant été lancé dans les années soixante par le gouvernement les interfluves. Par contre, les pentes de moins de 15 % marocain avec l’appui du PNUD et de la FAO. Il a été concernent quelques replats et surtout les terres locali- conçu dans le but de lever la contrainte majeure au dé- sées le long des fonds de vallées tapissées par les all-col- veloppement que constitue la dégradation des sols sous luvions quaternaires ne dépassent guère 10 %.. l’effet de l’érosion. Hydrologie La DRS fruitière a été parmi les réalisations importantes du projet. Il s’agit des plantations fruitières (en grande La zone d’étude, constitue une zone de partage d’où majorité à base d’olivier et d’amandier) installées sur divergent des oueds dans diverses directions. L’essen- des ouvrages anti-érosifs (banquettes continues par tiel de la zone d’étude est drainé par les oueds Aknoul exemple) (Grovel, 1996). Dans notre zone d’étude, il et Ouaouizakhte, affluents de l’oued Msoun, lui-même s’agit surtout de DRS à base de plantations d’amandier. affluent de l’Oued Moulouya (écoulement vers le sud). On note un sous bassin de l’oued Ouergha à l’ouest 3.2 Le projet de l’Agence Pour le Développement des (écoulements vers l’ouest). Le bassin de l’oued Nekor, Provinces du Nord (APDN) : sur le versant méditerranéen, se trouve dans la partie L’APDN a conclu en 2001 une convention de partena- nord-ouest du périmètre. La partie Nord-Est du périmè- riat avec le Ministère de l’Agriculture. Il s’agit d’un tre est drainée par les branches supérieures de l’Oued programme de développement de l’amanderaie d’Ak- Amekrane, faisant partie du bassin de l’Oued Kert, se noul qui fait suite aux programmes antérieurs visant le jetant également dans la méditerranée. développement de l’arboriculture dans la zone (projet Le climat DERRO, …). Il a comme objectifs qui restent communs aux autres projets de DRS fruitière : la protection et la La zone montagneuse d’Aknoul se caractérise par un conservation des sols contre l’érosion afin de protéger climat froid en hiver et chaud en été avec des chutes les terres en aval, la valorisation des sols par une produc- de neige pendant le mois de décembre dans les hautes tion fruitière permettant l’amélioration des revenus des altitudes et un vent chaud (Chergui) pendant la période agriculteurs, la couverture de nos besoins alimentaires estivale (juillet-août). La pluviométrie moyenne est très en amandes et enfin la création d’emploi dans cette zone variable et au niveau d’Aknoul, elle est de l’ordre de rurale. Dans le volet sous-programme DRS fruitière qui 352 mm. consistait à l’extension des plantations d’amandiers sur La température moyenne annuelle à Aknoul est de 15 des sols aménagés en éléments de banquettes, 1200 ha °C. La moyenne des températures minimales est enre- furent ainsi plantés entre 2001 et 2004 gistrée en janvier (2,6°C) et la moyenne des températu- 3.3-Le projet du Plan Maroc Vert (PMV) : res maximales est de 33,9 °C enregistrée en août. Vu le potentiel important de terrains propices à la cultu- Le gel peut être un aléa climatique. Il gêne la pollini- re de l’amandier au nord de Taza, le Ministère d’Agri- sation et la fécondation des arbres fruitiers. Les vents culture a lancé dans le cadre du PMV (FIDA, 2010), chauds et secs (Chergui) provoquent des brûlures sur les un projet d’extension et de réhabilitation de l’amandier fleurs et les jeunes fruits en cours de grossissement. dans le Cercle d’Aknoul. Le climat au niveau de la zone d’étude est de type médi- La superficie concernée par ledit projet est d’environ terranéen appartenant à l’étage semi-aride à hiver frais. 4500 hectares, dont 2100 hectares pour l’extension de l’amandier (variétés principales : Ferragnés, Ferraduel

3 HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 et Tuono) et 2400 ha, réservés pour la réhabilitation des sont variables. L’extension des plantations PAF/MCA verges (travaux du sol, taille de fructification, fertilisa- porte sur 1500 ha. Le volet réhabilitation, lui concerne tion et traitements phytosanitaires). La densité prévue 3133 ha (APP, MAPM, 2011c). dans les secteurs d’extension est de 200 plants /ha. 3.5 Les plantations dites « propres plantations» En plus, ce projet vise à créer et équiper six unités de Des exploitations portant des plantations d’amandiers valorisation avec une capacité de 600 kg/jour chacune installées par les agriculteurs sur leurs propres terres et et encourager l’organisation professionnelles des agri- n’appartenant à aucun des projets précités ont été aussi culteurs. étudiées. Elles sont qualifiées de « propres plantations ». 3.4 Le projet Arboriculture fruitière (PAF) : 4. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE Le projet PAF financé dans le cadre du programme MCA (2008-2013) est conçu pour stimuler la croissance Cette approche est basée sur un diagnostic de la filière du secteur agricole à travers la transformation des cultu- amandier et l’évaluation de l’état des structures antié- res extensives annuelles, notamment les céréales, à des rosives des plantations. Afin d’appréhender le système récoltes plus productives et durables d’arbres fruitiers de production de l’amandier dans la zone, des prospec- et de haute valeur marchande (olives, amandes, figues, tions sur terrain ont eu lieu et des enquêtes sur base d’un dattes). Le projet est basé sur la gestion durable des sols questionnaire ont été menées aussi bien auprès des agri- et des ressources en eau tant en zones pluviales que dans culteurs qu’auprès des responsables de la DPA de Taza les zones irriguées et sur l’amélioration de la compéti- et du CT d’Aknoul. tivité des produits sur les marchés nationaux et interna- tionaux. Il concerne aussi bien les zones de montagnes Les exploitations prospectées ont été choisies de façon à et que les oasis, compte tenu que celles-ci disposent de permettre la caractérisation la plus représentative possi- potentialités et de ressources importantes pour le déve- ble de l’état des plantations d’amandiers ainsi que l’état loppement des filières ciblées à savoir : l’olivier, l’aman- des structures antiérosives qui leur sont associées et ce dier et le palmier dattier. dans les différents projets retenus (DERRO, APDN, PAF, PMV) et les propres plantations. L’échantillonnage Le projet arboricole s’intéressant à la zone de Taza per- raisonné a été effectué en collaboration avec les respon- met l’extension de l’amandier sur des espaces actuel- sables du Centre de Travaux (CT) d’Aknoul. Un total lement en production céréalière extensive et, pour la de 30 agriculteurs appartenant aux communes de , plupart, fortement dégradés au plan de l’environnement, Ajdir, Gzennaya al janoubia ont été enquêtés (Figure 1, notamment par l’érosion des sols. Ces nouveaux espa- Tableau 1). ces couvrent jusqu’à 2012, 6675 ha répartie sur les com- munes rurales : Bourd, , gaznaya Al janoubia, La figure 1 présente la répartition des sites d’étude dans et Ajdir. Les superficies des périmètres à planter les communes du cercle d’Aknoul.

Figure 1 : Carte de localisation des sites enquêtés dans les communes du Cercle d’Aknoul.

HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 4 n° de site Périmètre Commune Projet 1 Bouyasli Gaznnaya Al janoubia DERRO 2 Bouyasli Gaznnaya Al janoubia DERRO 3 Tighzratine Gaznnaya Al janoubia DERRO 4 Bouyasli Gaznnaya Al janoubia DERRO 5 Tighzratine Gaznnaya Al janoubia DERRO 6 Tighzratine Gaznnaya Al janoubia propre plantations 7 Ain Lhamra Ajdir propre plantations 8 Bouyasli Gaznnaya Al janoubia propre plantations 9 Bouyasli Gaznnaya Al janoubia propre plantations 10 Bouyasli Gaznnaya Al janoubia propre plantations 11 Braret Ajdir APDN 12 Braret Ajdir APDN 13 Braret Ajdir APDN 14 Braret Ajdir APDN 15 Braret Ajdir APDN 16 Ichallahen Tizi ousli MCA 17 Ichallahen Tizi ousli MCA 18 Ichallahen Tizi ousli MCA 19 Ichallahen Tizi ousli MCA 20 Ichallahen Tizi ousli MCA 21 Tamjount Bourd PMV 22 Tamjount Bourd PMV 23 Tamjount Bourd PMV 24 Tamjount Bourd PMV 25 Tamjount Bourde PMV 26 Izammourn Gaznaya Al janoubia DERRO 27 Izammourn Gaznaya Al janoubia DERRO 28 Izammourn Gaznaya Al janoubia DERRO 29 Izammourn Gaznaya Al janoubia DERRO 30 Izammourn Gaznaya Al janoubia DERRO

Tableau 1: Répartition des sites enquêtés dans les différents périmètres

5. RÉSULTATS DU DIAGNOSTIC ET 5.1. Caractérisation des exploitants DISCUSSIONS • Age des exploitants

Les enquêtes réalisées au niveau du cercle d’Aknoul La tranche d’âge dominante est celle comprise entre 60 avec les 30 agriculteurs, nous ont permis de ressortir et 40 ans et qui est constituée de 43% des agriculteurs ; un ensemble de caractéristiques liées aux agriculteurs, la tranche d’âge supérieure à 60 ans regroupe 30% des à leur système de production et à l’état des plantations agriculteurs, alors que seulement, 27% des agriculteurs d’amandiers et des structures anti-érosives. ont moins de 40 ans. Ces derniers sont des jeunes agri- culteurs qui ont pris la relève de gestion des exploita- tions agricoles.

5 HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 • Niveau d’instruction b) Les plantations d’âge moyen variant en général en- tre 9 et 12 ans. Ces plantations représentent 33,3 % de Le niveau d’instruction des agriculteurs enquêtés est fai- l’ensemble des amanderaies enquêtées. Elles sont sur ble, car presque la moitié des agriculteurs (48%) ont un des terrains agricoles plats ou en pente, et sont soient niveau d’instruction primaire, (27%) un niveau secon- plantées par les agriculteurs « propres plantations» ou daire, (16%) ont fréquenté les écoles coraniques et (9%) plantées dans le cadre du projet APDN. sont analphabètes. c) Les jeunes plantations modernes développées dans le • Activité principale des agriculteurs cadre des projets PAF/MCA et PMV pour l’extension L’agriculture reste l’activité principale de la plupart des d’amandier. Ces plantations représentent 33,3% de l’en- zones rurales. En effet, l’amandier contribue à la forma- semble des amanderaies enquêtées. tion des revenus de 67% des agriculteurs enquêtés. • La densité des plantations • Adhésion des agriculteurs aux associations Les amandiers plantés dans le cadre du projet DERRO, Le pourcentage des agriculteurs adhérés aux associa- ont été installés initialement selon une maille régulière tions et coopératives (presque 50%) montrent leur in- de 10m x 10m. Par endroits, cette maille n’est plus ob- térêt pour les projets de réhabilitation et d’extension servée suite à la replantation des parcelles par les agri- installées dans la zone afin d’organiser la filière d’aman- culteurs au cours des années. dier. Les amandiers plantés dans le cadre du projet APDN 5.2. Caractérisation des exploitations sont en plantations régulières. La densité dépend de la • La SAU nature des terrains et de leur pente et en moyenne, elle varie de 100 à 350 arbres/ha. La majorité des exploitations (63%) des agriculteurs enquêtés se caractérise par la petite superficie comprise Pour les jeunes amandiers plantés dans le cadre du pro- entre 1ha et 5ha ce qui traduit l’exiguïté des parcelles. jet PAF ou PMV, la densité est de 152 arbres/ha. Cette micropropriété des exploitations peut être expli- Le profil variétal quée par l’héritage et par le manque de moyen par les Les principales variétés du projet DERRO sont Mar- agriculteurs pour l’extension des aires de culture. cona, Fournat de Breznaud, Nec+Ultra et Desmayo. • Production végétale Par contre, celles du projet APDN sont constituées par les variétés formant l’association suivante : Ferraduel/ L’amandier constitue l’arbre principal de la DRS frui- Ferragnès et Tuono. Ces dernières sont choisies pour tère dans la zone d’étude. Ceci est dû aux caractéristi- leur floraison tardive et présentent ainsi moins de ris- ques pédoclimatiques favorables au développement de que de gelée (mois de février) par rapport aux variétés cette culture dans la région (Loussert et al, 1989) et aux à floraison précoce (APP, MAPM, 2011c ) . En plus de actions de plantation menées par l’Etat pour la conser- ces variétés citées, on trouve d’autres amandiers issus vation des sols et pour la contribution à l’amélioration de semis ou de germination des amandes tombées après des revenus des agriculteurs. récolte. Ce type de plantations sont très hétérogènes de • Les cultures intercalaires point de vue vigueur et disposition des arbres. Les cultures intercalaires sont dominées par la céréali- 5.4 Conduite de la culture de l’amandier culture qui occupe 85% car elle est indispensable pour • Travail du sol assurer l’autoconsommation des ménages, suivi par le maraichage avec 9% puis par les légumineuses alimen- L’analyse des données des enquêtes montre que pres- taires avec 6 %. Cette analyse montre qu’il existe une que la majorité des agriculteurs (83%) commencent les très forte pression sur des terres qui n’ont pas de voca- travaux du sol en été. Ces travaux se font généralement tion à supporter les cultures annuelles à l’araire une seule fois par an en raison des terrains ac- cidentés. Ils se limitent généralement aux travaux de 5.3. Caractérisation des plantations de l’amandier labours pour les cultures intercalaires. • Age des plantations • L’irrigation Les plantations se répartissent en trois catégories selon Une grande partie des amanderaies n’est pas irriguée. leur âge : Elles sont conduites en bour et correspondent généra- a) Les anciennes plantations établies initialement sur les lement aux anciennes plantations du projet DERRO et banquettes continues dans le cadre du projet DERRO. aux plantations du projet APDN. Ces plantations sont Elles représentent 33,4% de l’ensemble des amanderaies installées sur les versants souvent à pentes fortes, ce qui enquêtées et leur âge avoisine les 50 ans et même plus. entrave l’accessibilité des agriculteurs pour les irriguer.

HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 6 Les amanderaies bénéficiant de l’eau d’irrigation sont • L’apiculture les jeunes plantations installées dans le cadre du projet 90% des agriculteurs ne pratiquent pas l’apiculture, vu PAF ou PMV, ou celles plus anciennes et ayant bénéficié leur méconnaissance sur le rôle joué par l’abeille dans des actions de réhabilitation. Ces dernières représentent la pollinisation, qui constitue en fait, une limite d’accès 57% des exploitations enquêtées. aux plantations d’amandier. Ceci a pour conséquence, • La taille des plantations une sous exploitation des potentialités mellifères offer- tes par ces plantations et la présence des plantes mellifè- Pendant le diagnostic effectué sur le terrain, des traces res dans les parcours environnants. de la taille d’entretien ont été observées sur les aman- diers de certaines exploitations mais d’autres plantations 5.5 Etat des plantations de l’amandier sont abandonnées. Lors de l’enquête effectuée avec les • Anciennes plantation DERRO agriculteurs, il ressort que 62% des agriculteurs ne pra- tiquent pas la taille alors que seulement 38% pratiquent Lors des visites effectuées sur les parcelles des agricul- la taille d’entretien entre septembre et décembre. Cette teurs, les constatations dégagées sur l’Etat des aman- taille se limite à des suppressions de bois mort et de diers sont comme suit : quelques branches qui entravent la récolte, en raison de -la vigueur des arbres est variable d’un endroit à l’autre. la faible technicité des agriculteurs en ce qui concerne la Bien que l’amandier s’adapte aux conditions climati- taille de l’amandier. ques et édaphiques locales, nous avons constaté cepen- • La lutte contre les maladies et ravageurs dant, une différence dans la vigueur des arbres liée à la nature et à la qualité des sols. En effet, les amandiers sur Pour lutter contre les maladies et ravageurs, 31 % des les versants à pentes relativement fortes et à sols sque- agriculteurs utilisent des traitements insecticides ainsi lettiques (régosols et sols peu évolués régosoliques) sont que des traitements fongiques (sulfate de cuivre) pour rabougris, de vigueur faible (photo 4 ci-dessous) par rap- contrôler les pucerons, les acariens la moniliose, la clo- port à ceux de vigueur plus importantes rencontrés sur que et la maladie criblée des feuilles. L’intervention est les sols coll-alluviaux des glacis et des basses terrasses faite après l’apparition des symptômes. le long des oueds. Ces sols collu-alluviaux, étant pro- 69 % des agriculteurs réclament que les traitements phy- fonds, assurent une alimentation en eau et en éléments tosanitaires sont inexistants car leur pouvoir d’achat ne nutritifs plus importantes que celles des sols en pente leur permet pas de se procurer ni les produits nécessai- fortes, minces et érodés. res ni le matériel de traitement. En plus, leurs connais- Même de faible vigueur sur les versants, ces amandiers sances sur les maladies et les ravageurs de l’amandier jouent un rôle important dans la fixation et la conser- sont limitées. vation des sols dans ces zones fragiles (Photo 1). Il est • La fertilisation bien admis que la DRS fruitière ne peut donc satisfaire partout et d’une manière optimale les deux objectifs de Pour la majorité des agriculteurs (77%), la fertilisation conservation et production. se limite à quelques parcelles et avec des apports fai- bles et irréguliers de fumier autour du tronc d’amandier avant les labours pour l’installation des cultures annuel- les. Quant à la fertilisation minérale, elle est absente. Les seuls engrais minéraux, dont peut profiter l’aman- dier indirectement, sont ceux apportés aux cultures in- tercalaires. Ces apports sont insuffisants pour couvrir les besoins de l’amandier • Récolte et rendement La récolte au niveau des sites étudiés se fait d’une ma- nière traditionnelle par gaulage et ramassage. Elle com- mence à partir du mois d’août et se prolonge jusqu’au mois de novembre. Cette méthode de récolte occasionne d’importantes pertes de feuilles et de jeunes pousses et laisse des blessures au niveau de l’arbre ce qui facilite l’installation des maladies. Le rendement constaté est de 7qx(avec coque)/ha. Photo 1 : Malgré la faible profondeur des sols,l’amandier arrive à se développer grâce à son système racinaire puissant.

7 HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 -des symptômes de moniliose causant une destruction et un flétrissement des jeunes pousses suivi d’une torsion des feuilles et d’un dessèchement des rameaux qui les portent. -une attaque de la cloque est observée sur les amandiers et surtout sur le jeune feuillage, les parties attaquées se boursouflent et prennent une coloration rougeâtre. -un dénudement est observé au niveau du tronc et des branches internes des amandiers. - faible entretien des arbres. • Plantations du projet APDN Lors des visites effectuées sur les parcelles des agricul- teurs, les constatations dégagées sur l’Etat des aman- diers plantés dans le cadre du projet APDN sont comme suit : -l’état végétatif des amandiers est généralement satis- Photo 2 : arbre d’un verger bien entretenu, sur col- faisant, luvions de flyschs, portant une production -une attaque de la cloque est observée sur les amandiers importante. comme le cas précédent. Les jeunes plantations des projets PAF et PMV -une attaque de la chenille défoliatrice, causant des dé- gâts importants sur les feuilles et par conséquence elle Du fait de leur jeune âge, les plantations sont en bon provoque la mort de la plante, état. Elles sont bien entretenues et leur conduite cultu- rale et gardiennage sont dans un premier stade assurés -l’échec de reprise de certaines jeunes plantations et par des sociétés agréées par les responsables des pro- l’absence des interventions des agriculteurs pour la re- jets pour une durée de deux ans. Ensuite, elles seront plantation, léguées aux associations des agriculteurs propriétaires - une absence d’intervention de point de vu travail du qui s’en chargeront. sol, apport d’éléments fertilisants, taille et traitements 5.6 Etat des structures anti-érosives au niveau des sites phytosanitaires pour la plupart des agriculteurs. étudiés • Plantations propres des agriculteurs Le type de sol des sites étudiés D’une manière générale, l’état végétatif est bon pour la Les plantations étudiées sont en grande partie localisées majorité des plantations. L’entretien des plantations est sur des terrains en relief, à sols peu évolués d’érosion satisfaisant. régosoliques sur roches tendres tels que les marnes et -pour certains agriculteurs pratiquant les cultures inter- les flyschs. Ces sols sont superficiels à peu profonds. On calaires, l’amandier profite indirectement des engrais rencontre aussi des sols peu évolués d’apport alluvial le minéraux apportés aux cultures intercalaires, cet apport long des principales vallées, les sols calcimagnésiques ne peut en aucun cas couvrir entièrement ses besoins en et très localement des sols fersiallitiques. éléments nutritifs, ce qui a une incidence sur le déve- Les aménagements antiérosifs loppement normal des arbres et les rendements. Les structures antiérosives sont présentes dans la majo- -Dans certaines exploitations d’amandiers bien condui- rité des sites enquêtés et sont variées. C’est ainsi qu’on tes par les agriculteurs, comme celle dans les environs trouve des « banquettes continues » dans les anciennes d’Ajdir (Photo 2, site n°7), les amandiers bien entre- plantations du DERRO (33% des sites), des éléments tenus (taille, fertilisation, traitements phytosanitaires, de banquettes du projet APDN (17 % des sites) et enfin etc) assurent une bonne production même sur des sols dans les 50% des sites restants, les structures anti-éro- de qualité médiocre. C’est le résultat de l’encadrement sives sont soit des cuvettes toutes seules soit des cuvet- des responsables du CT. tes associées à des impluviums dans les plantations des projets PAF/MCA, PMV (extension et réhabilitation) et dans les plantations propres des agriculteurs

HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 8 • Les éléments de banquettes installées dans le cadre 6. LES BANQUETTES CONTINUES INSTAL- du projet APDN : LÉES DANS LE CADRE DU PROJET DERRO : Les sites n° 11, 12, 13 et 15 du périmètre Braret sont Il s’agit initialement de banquettes continues, souvent aménagés en éléments de banquettes aux dimensions sur pentes fortes et de distance de 10 m entre lignes de suivantes : 12 m de longueur ; 1,2 m de largeur (fond de banquettes. L’analyse de l’état de ces structures nous a la banquette) ; 0,30 m de bourrelet ; les lignes des élé- permis de constater que dans certains endroits, elles ont ments de banquettes sont espacées de 12 m et la distance complètement disparues et ce n’est que l’alignement entre les éléments de banquettes sur la même courbe de des arbres les long des courbes de niveau qui retrace niveau est de 4 m (Photo 5). Les éléments de banquettes l’emplacement des anciennes banquettes (Photo 3). ont été introduites dans cette zone comme une nouvelle Dans d’autres, elles sont très dégradées. La disparition technique anti-érosive en remplacement des banquettes ou la forte dégradation des baquettes est due au manque continues. Leur répartition en quinconce assure en plus d’entretien, aux travaux du sol et à l’effet de l’érosion une meilleure répartition du ruissellement et une bonne hydrique (Tribak A., X). La composante réhabilitation rétention de l’eau sur les versants. Ils n’ont pas besoin du projet PMV((APP, MAPM, 2011a ; APP, MAPM, de prévisions spéciales d’évacuation du trop plein. Elles 2011b) a permis l’installation dans certains vergers de conviennent mieux dans cette région à climat semi-aride ces anciennes plantations des ouvrages anti-érosifs com- et permettent un bon démarrage des jeunes plants. Ces me les impluviums (photo 4). C’est aussi le cas des sites dispositifs anti-érosifs ont montré une haute efficacité 1, 2 et 9 du périmètre Bouyasli et des sites 26, 27, 28, 29 (Avenard J.M, X ) et 30 du périmètre Izemouren. Les impluviums sont en forme de demi-lune aux dimensions suivantes : 3,2 m de diamètre, 1,50 m de rayon et 0,30 m de bourrelet.

Photo 3 : Anciennes plantations d’amandiers du pro- jet Derro (Douar Bouyasli) Photo 5 : Eléments de banquettes , disposés en quin- conce sur le versant (Nord de l’Adrar Bou- chbib) (aux environs de Tizi Ouassli) (Photo prise en 2005)

Dans l’ensemble des périmètres, les traces des éléments de banquettes existent encore et sont bien visibles sur le terrain, mais elles sont dégradées, et ce, à cause du man- que d’entretien de la part des agriculteurs, des labours dans les secteurs où il y a des cultures (Photo 6) et aussi suite aux effets des conditions climatiques.

Photo 4: Impluvium récemment aménagé dans le ca- dre du projet PMV sur un vieux amandier des plantations DERRO

9 HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 Photo 8 : Une cuvette de plantation sur un terrain plat du périmètre d’Ichallahen (Site n°19) Photo 6 : Les traces d’éléments de banquettes du pé- rimètre Braret (Site N°11) 8 . CONCLUSION

7. LES AMÉNAGEMENTS ANTIÉROSIFS RÉ- Le diagnostic relatif à l’état des structures anti-érosives CEMMENT AMÉNAGÉS DANS LE CADRE DU et de plantations fruitières dans certains périmètres de PROJET PAF/MCA DRS fruitières (plantations d’amandiers) dans le cercle d’Aknoul (Province de Taza), nous a permis de dégager Le site 21 du périmètre de Tamjount et les sites 16, 17, les conclusions suivantes : 18, 19, et 20 du périmètre d’Ichallahen sont aménagé en -Faible du niveau d’instruction des agriculteurs, ce qui cuvettes-impluviums (Photo 7) ou seulement en cuvet- suggère des efforts importants en matière de vulgarisa- tes de plantation (photo 8). Le choix de telles structures tion et de formation des agriculteurs . se fait suivant la topographie de terrain. En effet, pour les terrains plats ou de très faible pente, ils font l’objet -L’agriculture reste l’activité principale de la plupart de uniquement des cuvettes de plantations, de forme circu- zones rurales enquêtées et l’amandier contribue à la for- laire, de 70 cm de rayon et de 15 cm de bourrelet. Pour mation des revenus de (67%) des agriculteurs enquêtés. les terrains en pente, ils sont aménagés en cuvette-im- -La micropropriété de la majorité des exploitations pluvium de dimensions : 3,2 m de diamètre, 1,50 m de (63%) présentent un handicap majeur pour l’entretien rayon et 0,30 m de bourrelet. des plantations et des structures antiérosives. Par endroits, comme par exemple au niveau des sites n° -L’organisation de (50%) d’agriculteurs dans des asso- 22, 23, 24 et 25 du périmètre Tamjount et les sites n° 8 ciations et coopératives montre leur dynamisme et leur et n° 10 du périmètre Bouyasli, les cuvettes des planta- volonté pour faire face aux contraintes qui entravent le tions sont rognés par le labour pour avoir plus d’espace développement de la filière d’amandier et la mise à ni- pour l’installation des céréales ; ceci est dû à l’ignorance veau de leur zone. des agriculteurs de l’importance de ces structures dans -La prédominance de la céréaliculture notamment le blé la lutte contre l’érosion. et l’orge qui occupe (85%) des cultures intercalaires, du fait qu’elle est indispensable pour assurer l’autoconsom- mation des familles des agriculteurs. Cette analyse mon- tre qu’il existe une très forte pression sur les terres qui n’ont pas de vocation à supporter ces cultures annuelles. -Le rendement moyen de d’amandier dans l’ensemble des sites enquêtés est de l’ordre de 7 qx/ha -Les problèmes liés aux circuits de commercialisation car une bonne partie de la valeur ajoutée liée à la pro- duction et à la commercialisation des amandes est récu- pérée par les intermédiaires. - Le risque des basses températures de Février et Mars qui peuvent mettre à risque le gel en période de floraison. Photo 7 : Un dispositif cuvette- impluvium sur un ter- - Le problème des vents forts et chauds (chergui) pendant rain en pente du périmètre Ichallahen (Site la période estivale (juin et juillet) et des orages accompa- n°16) gnés de grêle engendrant parfois une chute des fruits.

HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013 10 Pour les plantations du projet DERRO et du projet REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES APDN, l’entretien des arbres est très limité et les planta- tions sont en grande partie délaissées. Les structures an- APP, MAPM, (2011a) : Elaboration des études de faisabilité Tech- tiérosives banquettes ou éléments de banquettes quand nique, et d’évaluation environnementale ainsi que Etude de faisabi- elles n’ont pas disparues, elles montrent des degrés de lité technique et de conception et étude spécifique environnementale dégradation variables. Par contre certaines plantations Tranche 2010 périmètres d’extension Azrou Tasyout, Azrou Ichella- « propres des agriculteurs » sont bien entretenues et les hen, Tarmant, Ouled Ali et Tizi Nador. 81 pages. techniques adéquates de la conduite culturale sont assu- APP, MAPM, (2011b) : Elaboration des études de faisabilité techni- rées par les agriculteurs. que, et d’évaluation environnementale ainsi que la supervision tech- Les plantations récentes des projets PAF/MCC et du nique de mise en œuvre des travaux et du plan de gestion environne- PMV sont en bon état et les structures antiérosives (cuvettes mentale du projet arboriculture en zones pluviales ; plan d’action de et/ou impluviums) sont encore en grande partie conservées. réhabilitation du lot d’Al Hoceima – Imzouren. 45 pages. Tenant compte des contraintes observées et des poten- APP, MAPM, (2011c ): Variétés et leurs conduites techniques. Revue tialités de la zone et afin d’améliorer le rendement et annuelle des activités de recherche Axe II. Projet PAF/MCC, 115 pages. la qualité de la production, de gérer adéquatement les Avenard J.M, 1995 : Dynamique érosive actuelle et actions humaines sols et la nutrition des arbres fruitiers, de préserver les dans le prérif ( Maroc) (http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/ ressources en terres contre les effets néfastes d’érosion pleins_textes/pleins_textes_7/bre/42456.pdf) hydrique on peut faire les recommandations suivantes : DPA de Taza, (2012) : Présentation de la zone d’action de la direction - Une bonne gestion des ressources hydriques par des provinciale de l’agriculture de Taza. pratiques d’économie d’eau en verger (impluviums, bi- FIDA, (2010) : Programme de développement de filières agricoles nage, paillage) mettrait les amanderaies des périmètres dans les zones montagneuses de la province de Taza (PDFAZMT). dans des meilleures conditions hydriques en culture pluviale. Division Proche-Orient et Afrique du Nord. Département de la gestion - L’installation des ruches dans les exploitations pour des programmes. 45 pages. améliorer les interpollinisations au moment de la florai- Grovel. R, 1996. La préservation des forêts du Rif centro-occidental son et le développement d’une apiculture familiale. : un enjeu de développement de la montagne rifaine / Preservation of - Le choix et la généralisation des variétés tardives pour forests in the central western Rif massif : a key element in the deve- éviter les dégâts des gelées printanières. lopment of the Rif Mountains. In: Revue de géographie alpine. Tome 84 N°4. pp. 75-94. - La formation de main d’œuvre agricole qualifiée par exemple pour les techniques de conduite culturales HCP, (2011). Annuaire Statistique Régional Taza-Al Hoceima-Taou- (taille, de traitements phytosanitaires, et de la fertilisa- nate. Direction Régionale à Al Hoceima. 148 pages. tion raisonnée des vergers d’amandier). Ce qui permet- INRA, 2007. Vocation agricole des terres de la zone de Taza (Rapport trait l’amélioration du potentiel de production des plantations et cartes). Unité de Recherche sur l’Environnement et la Conservation et par conséquent, l’augmentation du revenu de l’agriculteur. des Ressources Naturelles. Rabat. 32 pages. - Une sensibilisation sur les bonnes pratiques en matière Leblanc D. (1979) : Etude géologique du Rif externe oriental au nord de récolte des amandiers est nécessaire pour minimiser de Taza. Notes et mémoires du service géologique n° 281. Editions du les dégâts du gaulage afin de maintenir la qualité des amandes Service Géologique du Maroc. Rabat. Maroc. et préserver l’amandier pour de bonnes productions futures. Loukili M., O. Lahlou, A. Abouyaala, M. Allaoui, A. Ozer et M. - L’organisation des producteurs dans le cadre de coopéra- Salmon(2006) : Intérêt de La carte d’aptitude des terres dans la lutte tive de commercialisation pourrait contribuer à la maîtrise anti erosive par la DRS fruitière. “Cas de l’amandier dans le cercle et au contrôle du marché dominé par les intermédiaires. d’aknoul. Maroc, Rif Oriental” In revue HTE .numéro 133.

- Tous les projets de DRS fruitières dont a bénéficié la LOUSSERT R., MOUSSAOUI H. et D. M. WALALI LOUDIYI, zone sont efficaces. Pour maintenir et pérenniser cette 1989 : L’amandier et sa culture au Maroc. Actes Sud Editions; IAV efficacité, il faut former et sensibiliser les agents d’en- Hassan II. Rabat. cadrement et les agriculteurs aux techniques de conduite culturale les plus adéquates et à l’entretien des structu- MAPM, (2012) : Présentation du plan Maroc vert de la province de res antiérosives pour une production durable. Taza. - Généralisation des techniques de conservation des sols MCA-Maroc, (2011) : Rapport Méthodologique, 221 pages et des eaux à l’ensemble des hautes terres des bassins Toumi L. (2008) : La nouvelle stratégie agricole au Maroc (Plan Ma- versants qui jusqu’à présent n’ont pas encore bénéficié roc vert) : les clés de la reussite, 21 pages. de projets d’aménagements anti-érosifs et qui sont des TRIBAK A.2002: Stratégies et techniques de lutte antiérosives sources de sédiments importants menaçant les terrains dans les montagnes du Prérif oriental (maroc). Bulletin réseau éro- et les infrastructures en aval.. sion n° 21, 11 pages.

11 HTE N° 157-158 SEP/DEC 2013