Séquence 1re L/ES Guerre froide

Dossier documentaire n° 2a :

Document 1 n° Bande dessinée de 48 pages publiée à 4 millions d’exemplaires le 1er novembre 1947 par La Cathechical Guild Educational Society de Saint-Paul, dans le Minnesota. Elle était à l’époque l’un des principaux éditeurs de presse chrétienne du pays. L’œuvre peut être lue dans son intégralité à l’adresse suivante ; https://archive.org/details/IsThisTomorrowAmericaUnderCommunismCatecheticalGuild

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Document n° John Romita (dessin), Stan Lee (scénario), Captain America, septembre 1954, New York, éd. Atlas, p. 1. Impression quadrichromique, 19,7 cm x 26,7 cm. Source : Traces of Mind Control from Cold War America, accessed November 27, 2017, http://brynmawrcollections.org/traces/items/show/300

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Documents n° 3

Photographies extraite s d’un reportage réalisé en 1952 près de New York par l’United States Information Agency (ou Propaganda Agency of the US) et publié en dans le magazine illustré Réalités, mensuel libéral, le plus lu durant les années 1950 et 1960.

4 Document n°

Chancel, affiche, 1950. Paix et liberté est une officine de propagande en apparence indépendante. Jean-Paul David, député-maire radical de Mantes, la crée en 1950, sans l’affilier à un parti politique. Il donne à cette organisation l’objectif de contrer la propagande communiste diffusée par le P.C.F . (parti communiste français) en France. Des recherches récentes ont montré qu’elle était secrètement, mais largement, financée par la C.I.A.

 Jean-Michel Charlier (scénario) et (dessin), Les Aventures de . Tome 11 : Ciel de Corée, . Histoire publiée pour la première fois en Belgique sous forme de feuilleton dans le journal de jeunesse Spirou, du no 783 (16 avril 1953) o au n 805 (17 septembre 1953). La première publication sous forme d’album intervient l’année suivante,

en 1954 ; elle est censurée en France.

N.B. Observer en particulier les activités associées aux Nord- Coréens. Comparer les morphotypes

des officiers nord-coréens avec celui 5 de l’aviateur sud-coréen ou des réfugiés. Mettre en relation certains éléments du décor de la première case de la dernière ligne avec l’affiche de

Document n° Chancel (page précédente).

Documents n° 6

 Affiches de 1954 assurant la promotion de Radio Free Europe. Destinée aux populations d’Europe vivant sous un régime communiste, cette radio diffuse des émissions parfois semblables à celles d’AFN (voir ci-dessous) mais en y ajoutant un important contenu d’informations provenant du monde non-communiste, pour apporter aux auditeurs une alternative au discours officiel du régime communiste. Elle est la cible permanente du brouillage organisé par l’URSS et ses satellites.

Document n° 7 : American Forces Network (AFN), la radio des forces américaines en Europe de l’Ouest. Une radio comme AFN avait une large audience au sein de la société allemande. Bien qu’il n’existe pas de chiffres précis pour la mesurer, son homologue britannique BFN (British Forces Network) estimait son audience entre 4 et 5 millions d’Allemands. L’audience d’AFN devait la dépasser un peu. Fréquemment, la radio américaine obtenait un taux d’écoute supérieur à celui des stations allemandes parce que les jeunes auditeurs préféraient le genre de musique qu’elle diffusait. AFN jouait un rôle essentiel pour établir de bonnes relations entre l’occupant américain et la population allemande qui essayait de surmonter sa défaite totale. Le capitaine Bob Harlan, officier ayant servi AFN de 1949 à 1985, affirme que « AFN était un véritable ambassadeur œuvrant sans cesse pour approfondir une bonne et solide amitié germano-américaine. Nous avons donné aux Allemands une image du monde qu’ils ne pouvaient obtenir par leurs propres radios. » Selon lui, l’un des avantages d’AFN reposait sur son caractère innovant tout en sollicitant des auteurs et des talents locaux. De nombreux Allemands ont appris l’anglais en écoutant la station, et de futures vedettes de la pop music en Allemagne ont forgé leur première éducation à la musique moderne américaine grâce à AFN. […] Par ailleurs, un producteur radio allemand considère que, dans l’immédiat après-guerre, la société allemande manifestait un vif intérêt pour la nation qui avait gagné la guerre. Cet intérêt était encore plus fort parmi les jeunes générations qui voulaient tout savoir concernant l’Amérique et sa culture. […] Mais dans les temps de crise, AFN était encore plus appréciée. Pendant la période critique du blocus de Berlin, AFN permit à la population de la ville d’être informée des derniers développements. Lorsque les bulletins d’informations n’étaient pas réactualisés pendant plusieurs minutes, le standard était submergé d’appels de Berlinois effrayés d’un possible départ des Américains. La radio garantissait aussi le maintien du moral des troupes américaines stationnées en Allemagne et à Berlin. Ainsi les pilotes alliés qui assuraient le pont aérien pour approvisionner la ville exigeaient que la station émette 24h/24h. Non seulement ils utilisaient le signal radio des transmissions d’AFN pour se repérer lors de leur atterrissage sur l’aéroport de TempelHof, mais en plus la musique les aidait à se relaxer lors de ces périlleuses missions (un atterrissage toutes les trois minutes de jour comme de nuit).

Patrick Morley, The American Forces Network : The Anglo-American Battle of the Air Waves in World War II, Praeger Publishing, 2001, pp. 132-133