S O M M A I R E

Calendrier de saison ...... p. 2

Spectacles ...... p. 8

Orchestre associé ...... p. 156

Artistes en résidences ...... p. 157

La plateforme créative ...... p. 161

Smart residencies ...... p. 164

L-EST ...... p. 164

Correspon[danses] ...... p. 165

Relations aux publics ...... p. 166

Mécènes de MA sène nationale ...... p. 167

Coproductions des spectacles ...... p. 168

Billetteries & lieux de spectacles ...... p. 170

Tarifs ...... p. 171

Bulletin de réservation ...... p. 173

L’équipe, les partenaires ...... p. 177

OPTEZ POUR LE PASS ! Dès 5 places achetées, bénéficiez de réductions et obtenez jusqu’à 50% de remise sur l’ensemble de vos billets. Offre soumise à conditions : tous les détails p. 171 Par exemple, le tarif du billet pour notre spectacle d’ouverture de saison, Rian, est de 20€ (tarif plein). Avec un Pass 5, votre billet vous reviendra à 14€, 12€ avec un Pass 10 ou 10€ avec un Pass 20 ! É D | T O

Une nouvelle saison après celle de l’an passé, où vous avez été plus de 36 000 à suivre MA scène nationale. Cette confiance que vous nous témoignez nous fait poursuivre pour vous inviter à aller plus loin encore avec :

Une programmation pluridisciplinaire, pour tous, pour approcher des légendes comme Marianne Faithfull et de grands acteurs portant des textes d’auteurs illustres, comme Emmanuelle Devos avec Tchekhov ou bien Claude Rich et Dominique Pinon avec Shakespeare. Une programmation pour vous donner également le goût de l’aventure, à la rencontre d’univers d’artistes uniques. Cette année ce sont des compagnies qui viendront du monde entier, d’Australie, du Mali, du Japon, de nombreux pays d’Europe, des circassiens, des chorégraphes, des comédiens… Certains renommés comme Blanca Li ou Wim Vandekeybus et d’autres au démarrage d’une carrière prometteuse comme Charlotte Lagrange et Loïc Faure…

L’immersion dans le monde de la création et des artistes. Vous êtes invités toute l’année à assister à des ateliers et à des échanges en bord de plateau. Il existe également d’autres initiatives éducatives plus longues menées par les compagnies au sein d’écoles, collèges et lycées de l’Aire Urbaine. Elles demandent une implication sur plusieurs mois. La collaboration avec les équipes d’enseignants, les animateurs et les familles y est constante. D’autres projets de création portés par des chorégraphes et des metteurs en scènes sont menés au long de l’année avec des habitants. Ces deux types d’actions touchent au processus de création, à la rencontre exigeante entre des non- professionnels et des professionnels pour aboutir à la réalisation d’un film, d’une performance et à chaque fois d’une expérience intense qui dépasse le cadre de scène.

L’accueil de compagnies en résidences dans nos lieux de répétition. Pendant plusieurs semaines MA offre à ces dernières une salle avec une équipe de techniciens et des moyens pour mener à bien leur création avant de partir en tournée. Cette partie de notre activité participe à la dynamique de la création contemporaine dans tous les domaines et particulièrement dans le monde des arts numériques avec Ars Numerica. En 2014-15, ce sont 12 compagnies que votre scène nationale soutiendra.

Les partenariats avec le Conservatoire, le Moloco, le Festival de Caves, l’Orchestre Victor Hugo Franche Comté avec lequel se poursuit une association privilégiée et fertile, ainsi qu’avec le Granit et le CCN Belfort Franche-Comté. Ensemble nous traçons une cartographie artistique sur le territoire de l’Aire Urbaine et à l’échelle de la région.

Toutes les compagnies qui viennent sur nos plateaux, toutes les équipes d’intermittents et celle de MA, tous nos partenaires forment un grand NOUS œuvrant tout au long de l’année pour VOUS. MA scène nationale est plus que jamais la VÔTRE, celle du Pays de Montbéliard avec une assise locale et un rayonnement international.

Le symbole de la saison est l’ouverture avec la compagnie irlandaise FABULOUS BEAST DANCE THEATRE qui fait son unique date française en 2014/15, chez nous. Son spectacle est acclamé sur les plus grandes scènes, de Paris à Dublin en passant par Sydney, Londres et New York. Après Philippe Decouflé l’an passé, RIAN donne le départ exceptionnel d’une nouvelle aventure à composer et colorier ensemble.

Yannick Marzin, Directeur Calendrier de saison

VEN 12 SYLVAIN GROUD - MAD RÉPÉTITION PUBLIQUE P. 157 SCÈNE NUMÉRIQUE JEU 25 CHLOÉ MOGLIA - RHIZOME RÉPÉTITION PUBLIQUE P. 158 BAINS DOUCHES

SEPT M 30 WALLIS BIRD ARCHITECT P. 9 BAINS DOUCHES | FOLK ROCK

VEN 3 FABULOUS BEAST DANCE THEATRE RIAN P. 11 MALS | DANSE ET MUSIQUE DIM 5 OVHFC ATELIER "PIERRE ET LE LOUP" P. 13 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | SAISON SYMPHONIQUE OCT DIM 5 OVHFC PIERRE ET LE LOUP… ET LA SUITE ! P. 13 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | SAISON SYMPHONIQUE MER 8 MICHEL BOUJENAH MA VIE P. 15 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | THÉÂTRE, HUMOUR SAM 11 ULA SICKLE RÉPÉTITION PUBLIQUE P. 158 SCÈNE NUMÉRIQUE DIM 12 LES ATELIERS DU SPECTACLES LE T DE N-1 P. 17 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | THÉÂTRE MAR 14 > SAM 18 UN CHÂTEAU EN ESPAGNE LE VOL DES HIRONDELLES P. 19 ARCHE | THÉÂTRE VISUEL MAR 14 ANDRÉS MARÍN AD LIBITUM P. 21 BAINS DOUCHES | DANSE FLAMENCA VEN 17 SHAKESPEARE | CHRISTOPHE LIDON LA TEMPÊTE P. 23 MALS | THÉÂTRE

MAR 4 CCN DE TOURS - THOMAS LEBRUN TEL QUEL ! P. 25 ARCHE | DANSE MER 5 DURAS | DIDIER BEZACE LE SQUARE P. 27 MALS | THÉÂTRE

NOV VEN 7 JULIE DUCLOS - L’IN-QUARTO DU PAIN ET DES ROLLS P. 29 BAINS DOUCHES | THÉÂTRE DIM 9 OVHFC COMME BACH 1 P. 156 TEMPLE D’AUDINCOURT | SAISON SYMPHONIQUE VEN 14 TCHEKHOV | LES POSSÉDÉS PLATONOV P. 31 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | THÉÂTRE MAR 18 > VEN 21 BOB THÉÂTRE PETITE MÉLODIE POUR CORPS CASSÉ P. 33 ARCHE | THÉÂTRE, INSTALLATION MAR 18 VANESSA VAN DURME REGARDE MAMAN, JE DANSE P. 35 BAINS DOUCHES | THÉÂTRE JEU 20 TINARIWEN EMMAAR P. 37 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | ROCK DU DÉSERT VEN 21 FÉLOCHE SILBO P. 39 MPT BEAUCOURT | CHANSON SAM 22 OVHFC LA SYMPHONIE PASTORALE… P. 41 MALS | SAISON SYMPHONIQUE

2 MAR 25 BERTRAND BELIN PARCS P. 43 BAINS DOUCHES | CHANSON JEU 27 > VEN 28 SKAPPA ! IL MONDO SENZA IL TUTTO P. 45 ARCHE | THÉÂTRE ET MUSIQUE JEU 27 WIM VANDEKEYBUS - ULTIMA VEZ WHAT THE BODY… P. 47 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | DANSE SAM 29 VIA KATLEHONG DANCE COMPANY VIA SOPHIATOWN P. 49 MALS | DANSE

MAR 2 ALLIO & WEBER NATURAL BEAUTY MUSEUM P. 51 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | THÉÂTRE MER 3 > JEU 4 CIRCA LE CARNAVAL DES ANIMAUX P. 53 MALS | CIRQUE DÉC VEN 5 CIRCA & QUATUOR DEBUSSY OPUS P. 55 MALS | CIRQUE & MUSIQUE DIM 7 A. BORRALHO & J. GALANTE - COMPANHIA MAIOR ESTALO NOVO P. 57 BAINS DOUCHES | THÉÂTRE MER 10 DIDIER LEVALLET QUINTET VOIX CROISÉES P. 59 BAINS DOUCHES | JAZZ VEN 12 MARIVAUX | LAURENT LAFFARGUE LE JEU DE L’AMOUR… P. 61 MALS | THÉÂTRE MAR 16 BLANCA LI ROBOT ! P. 63 MALS | DANSE MER 17 > VEN 19 TAFFTAS LES CAILLOUX FONT CE QU’ILS PEUVT P. 65 BAINS DOUCHES | MUSIQUE, THÉÂTRE, INSTALLATION JEU 18 GISELA JOÃO P. 67 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | FADO

VEN 9 CHAPLIN | OVHFC NOUVEL AN - LES LUMIÈRES DE LA VILLE P. 69 AXONE | SAISON SYMPHONIQUE MAR 13 > VEN 16 MEZCLA IBOU A FAIM P. 71 ARCHE | CLOWN JAN VEN 16 IONESCO | CHRISTIAN SCHIARETTI LA LEÇON P. 73 MALS | THÉÂTRE DIM 18 OVHFC COMME BACH 2 P. 156 TEMPLE DE VANDONCOURT | SAISON SYMPHONIQUE MAR 20 > VEN 23 LA TORTUE DZAAA ! RÉCRÉATION MONGOLE P. 75 ARCHE | THÉÂTRE & MUSIQUE MAR 20 > MER 21 FRANÇOIS MOREL LA FIN DU MONDE EST POUR DANCHE P. 77 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | THÉÂTRE, HUMOUR VEN 23 JULIEN DORÉ LØVE P. 79 MALS | CHANSON MAR 27 CÉCILE McLORIN SALVANT WOMAN CHILD P. 81 BAINS DOUCHES | JAZZ JEU 29 > VEN 30 OVHFC PIERRE ET LE LOUP… (CONCERT SCOLAIRE) P. 13 ARCHE | SAISON SYMPHONIQUE

3 Calendrier de saison

MAR 3 YEUNG FAÏ BLUE JEANS P. 83 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | MARIONNETTES JEU 5 LOÏC FAURE HOM(M) P. 85 BAINS DOUCHES | CIRQUE FÉV MAR 10 > VEN 13 LE FIL ROUGE THÉÂTRE ENCHANTÉS P. 87 ARCHE | MUSIQUE ET DANSE MAR 10 MARIANNE FAITHFULL P. 89 MALS | CHANSON JEU 12 ROSTAND | GEORGES LAVAUDANT CYRANO DE BERGERAC P. 91 MAISON DU PEUPLE | THÉÂTRE SAM 14 DAMIEN JALET VENARI P. 92 OLIVIER DUBOIS - BALLET DU NORD POUR TOUT L’OR DU MONDE P. 93 BAINS DOUCHES | DANSE LUN 16 > MER 18 TEATRO DELLE BRICIOLE LE VOYAGE P. 95 BAINS DOUCHES | THÉÂTRE D’OBJETS MER 18 ANDRÉ ROUSSIN | BERNARD MURAT NINA P. 97 MALS | THÉÂTRE VEN 20 SYLVAIN GROUD - MAD MEMENTO VIVERE P. 99 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | DANSE

MAR 10 > VEN 13 MARION AUBERT | MARION GUERRERO LA CLASSE VIVE P. 101 ARCHE | THÉÂTRE VEN 13 NOSFELL AMOUR MASSIF P. 103 BAINS DOUCHES | CHANSON SAM 14 K. TAYLOR | D. DE MALHERBE INCONNU À CETTE ADRESSE P. 105 MALS | THÉÂTRE MARS MAR 17 GROUPE ENTORSE ACCIDENS (CE QUI ARRIVE) P. 107 BAINS DOUCHES | DANSE VEN 20 OVHFC BRUNDIBÁR… P. 109 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | SAISON SYMPHONIQUE MAR 24 > JEU 26 LILI DÉSASTRES NA(T)ÏF P. 111 ARCHE | DANSE, INSTALLATION MAR 24 LEYLA McCALLA VARI-COLOR SONGS P. 113 BAINS DOUCHES | BLUES FOLK VEN 27 CRIDACOMPANY MAÑANA ES MAÑANA P. 115 BAINS DOUCHES | CIRQUE MAR 31 MACCHIA | MARC PAQUIEN LE SILENCE DE MOLIÈRE P. 117 MALS | THÉÂTRE

JEU 2 > VEN 3 GRIMM | SUCCURSALE 101 GRETEL P. 119 ARCHE | THÉÂTRE ET MARIONNETTES VEN 3 LEMIEUX & PILON - 4D ART ICARE P. 121 MALS | THÉÂTRE, ARTS NUMÉRIQUES AVR JEU 9 LA CHAIR DU MONDE L’ÂGE DES POISSONS P. 123 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | THÉÂTRE

4 SAM 11 OVHFC VOIX DU BOLCHOÏ P. 125 MALS | SAISON SYMPHONIQUE MAR 14 THOMAS HAUERT, ÀNGELS MARGARIT FROM B TO B P. 127 THÉÂTRE GRANIT | DANSE JEU 16 > VEN 17 E.SAVASTA - HIPPOLYTE A MAL AU CŒUR LE PRÉAMBULE... P. 129 ARCHE | THÉÂTRE JEU 16 SANJA MITROVIĆ CRASH COURSE CHIT CHAT P. 131 THÉÂTRE GRANIT | THÉÂTRE SAM 18 YUI KAWAGUCHI, YOSHIMASA ISHIBASHI MATCHATRIA P. 133 BAINS DOUCHES | DANSE, ARTS NUMÉRIQUES SAM 18 ANA POPOVIC CAN YOU STAND THE HEAT P. 135 THÉÂTRE GRANIT | BLUES ROCK DIM 19 OVHFC COMME BACH 3 P. 156 TEMPLE ST-MARTIN (MONTBÉLIARD) | SAISON SYMPHONIQUE MAR 21 MARLENE MONTEIRO FREITAS - BOMBA SUICIDA GUINTCHE P. 137 BAINS DOUCHES | CIRQUE MER 22 THALIAS KOMPAGNONS LA FLÛTE ENCHANTÉE P. 139 THÉÂTRE GRANIT | MUSIQUE, MARIONNETTES JEU 23 URSULA MARTINEZ MY STORIES, YOUR EMAILS P. 141 BAINS DOUCHES | ONE-WOMAN SHOW JEU 25 CÉDRIC ORAIN - LA TRAVERSÉE RÉPÉTITION PUBLIQUE P. 160 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD VEN 24 MAIKA MAKOVSKI THANK YOU FOR THE BOOTS P. 143 BAINS DOUCHES | POP ROCK

VEN 8 L’OUVRIER DU DRAME VOUS ÊTES ICI P. 145 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | CLOWN MAR 12 BROR GUNNAR JANSSON MOAN SNAKE MOAN P. 147 BAINS DOUCHES | BLUES MAI MAR 19 OVHFC JAZZ SYMPHONIQUE - MEGAPOLIS ! P. 149 THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD | SAISON SYMPHONIQUE MER 20 > VEN 22 CHARLOTTE PAREJA - LA BELLE TRAME BEAUTÉ MONSTRE P. 151 ARCHE | THÉÂTRE FIN MAI 2015 FESTIVAL GREEN DAYS P. 153 MONTBÉLIARD

MAR 9 > DIM 14 CIRQUE PLUME TEMPUS FUGIT ? P. 155 MAISON DU PEUPLE | CIRQUE VEN 12 OVHFC LA PASTORALE… (CONCERT SCOLAIRE) P. 41 LA ROSELIÈRE | SAISON SYMPHONIQUE

JUIN DIM 21 OVHFC COMME BACH 4 P. 156 TEMPLE D’EXINCOURT | SAISON SYMPHONIQUE

5 RIAN FABULOUS BEAST DANCE THEATRE (IE) OUVERTURE DE SAISON Ven 3 oct à la MALS

7 © Fabulous Beast Dance Theatre © Jens Oellermann BAINS DOUCHES FOLK ROCK Mar 30 sept à 20h | Cat. D | 1h15 environ

WALLIS BIRD (IE) ARCHITECT WWW.WALLISBIRD.COM

Voix rauque, guitare brute et rythmes décoiffants, Wallis Bird joue les funambules entre blues, groove, pop et funk. Intense et décapante, étourdissante d’énergie, elle transmet une furieuse envie de danser.

Toute petite, Wallis Bird est victime d’un accident. La guitariste précoce, gauchère à l’origine, devra désormais utiliser son instrument comme une droitière. Cet événement a contribué à forger l’impressionnant style de l’irlandaise, mais lui a donné également, d’après elle, son "mojo" musical : une énergie, une identité, un charisme qui font de chacun de ses concerts un happening. D’ailleurs, the Gossip, Billy Bragg ou Emiliana Torrini ne s’y sont pas trompés, qui l’ont invitée sur leurs tournées. Sur scène, sa vitalité ahurissante, sa voix puissante et agile font des merveilles. Emporté dans une fièvre communicative, le public est aux anges. Les cordes de guitares, moins : furieusement malmenées tout au long du concert, elles risquent fort de finir hachées menu. Wallis Bird présente ici Architect, son dernier album. Un melting-pot d’influences où la folk se retrouve sur le dancefloor, où les strates vocales se marient aux rythmes syncopés, où le groove secoue l’évidence mélodique de la pop, où les six-cordes se teintent de soul. Wallis Bird s’en donne à cœur-joie, et nous avec.

"Cheveux blonds-roux et frimousse toujours souriante, Wallis Bird donne dans le coffre et la puissance. Par moments un grain rauque pourrait la rapprocher de Janis Joplin. Musicalement, elle a gardé des éléments folk auxquels elle ajoute des riffs de guitare électrique bien rock, des traces de reggae, même une tournerie funk que la bande des allumés de Parliament/Funkadelic pourrait prendre à son compte." Sylvain Siclier, Le Monde

9 "Les musiciens dansent, les danseurs s’emparent des instruments. Le genre de scène qui se fait rare dans les pubs irlandais d’aujourd’hui." Sara Keating, The Irish Times © Ros Kavanagh © Ros MALS DANSE & MUSIQUE Ven 3 oct à 20h | Cat. C | 1h15

FABULOUS BEAST DANCE THEATRE (IE) RIAN WWW.FABULOUSBEAST.NET

Adulé outre-Manche, Michael Keegan-Dolan réunit 5 musiciens choisis parmi la crème des instrumentistes irlandais et 8 danseurs venus du monde entier pour une fête mémorable : une irish night effrénée, à l’allégresse irrésistible. Un spectacle exceptionnel qui donne le coup d’envoi de la nouvelle saison.

Rian signifie "empreinte" en irlandais. Un retour magnifié aux origines pour le chorégraphe Michael Keegan-Dolan, né à Dublin et réputé pour ses ballets contemporains et ses mises en scène d’opéra. En compagnie du compositeur Liam Ó Maonlaí (accueilli aux Bains Douches la saison dernière) et de ses musiciens, il nous convie à un formidable moment de danse et de musique, unissant dans un même mouvement jubilatoire tradition irlandaise et influences venues des États-Unis ou d’Afrique de l’Ouest. Sur la scène circulaire, une joyeuse communauté se forme. Portés par les sonorités des tambours, flûtes, violons, mandolines, harpes, clavecins, l’incontournable cornemuse et le caractéristique frappé de pieds, les interprètes de Rian mêlent leurs souffles et leurs pas. "Le corps est la voix", affirme Michael Keegan-Dolan. Pieds arrimés au sol, le frappant dans des sauts énergiques, tournoyant sur eux-mêmes, bras et bassin ondulants, en solo, en duo ou en groupe, les danseurs trouvent l’accord entre leur tempo naturel et les rythmes de la musique de Liam Ó Maonlaí. Rêve échevelé, célébration pleine de fougue et de vitalité, de joie sauvage et d’énergie brute, bien loin de l’image un peu lisse de la danse irlandaise, Rian sublime la folle exubérance des traditions populaires.

Chorégraphie : Michael Keegan-Dolan | Direction musicale : Liam Ó Maonlaí, assisté de Philip Feeney | Création lumières : Adam Silverman | Scénographie: Sabine Dargent Costumes : Doey Lüthi | Design sonore : Denis Clohessy | Musiciens : Liam Ó Maonlaí, Cormac Begley, Peter O’Toole, Eithne Ní Chatháin, Maitiú Ó Casaide | Danseurs : Saju Hari, Anna Kaszuba, Saku Koistinen, Louise Mochia, Emmanuel Obeya, Keir Patrick, Ino Riga, Louise Tanoto"

11 "Écoutez bien. Voici l’histoire de Pierre et le loup, une histoire pas comme les autres, une histoire qui vous sera contée en musique et par les instruments de l’orchestre" Serge Prokofiev © theGlint THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD SAISON SYMPHONIQUE Dim 5 oct à 15h et 17h | Cat. D | 1h

ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ (FR) PIERRE ET LE LOUP… ET LA SUITE ! DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER | WWW.OVHFC.FR FORMATION ASSOCIÉE

Chef-d’œuvre de Prokofiev, Pierre et le loup est un conte musical conçu pour découvrir les instruments de l’orchestre. Un enchantement pour petits et grands, prolongé par la suite imaginée par Jean-Francois Verdier et Bernard Friot.

Pierre vit dans la campagne russe avec son grand-père. Il n’a peur de rien, surtout pas du loup. Mais l’animal féroce rôde dans la forêt et a repéré les amis du jeune garçon : le canard, le chat, l’oiseau… L’orchestre ponctue le récit d’intermèdes musicaux où chaque protagoniste est personnifié par des instruments et un thème musical. Depuis sa parution en 1936, la partition de Prokofiev a rencontré un succès qui ne s’est pas démenti. Initiation idéale à la musique classique, le conte a franchi toutes les frontières et séduit petits et grands. Mais que devient le canard, qui chante si mélancoliquement à la fin de l’histoire ? Que devient le loup au zoo ? Bernard Friot et Jean-François Verdier, les auteurs d’Anna, Léo et le gros ours de l’armoire ont imaginé pour tous ceux que ces questions taraudent une suite au conte, à découvrir au concert !

Sergueï Prokofiev : Pierre et le Loup Jean-François Verdier, Bernard Friot : Le canard est vivant ! Jérôme Rouger : récitant | Jean-François Verdier : direction

Dim 5 oct à 11h au théâtre de Montbéliard : La ronde des instruments (dès 5 ans avec un accompagnateur) : découvrez en famille les différentes familles qui composent un orchestre. Gratuit, sur réservation uniquement. Avant-propos : 1h avant le début du concert, Jérôme Thiebaux, délégué général de l’OVHFC, nous livre un commentaire autour des œuvres présentées.

ARCHE Jeu 29 jan à 9h15 et 10h30 | Ven 30 jan à 9h15 et 10h30 | Cat. E | Dès 3 ans CONCERT JEUNE PUBLIC Jean-François Verdier et les musiciens de l’OVHFC proposent au jeune public une découverte de "Pierre et le loup". Concert réservé aux établissements scolaires et aux structures socio-éducatives.

13 "Un grand moment de bonheur ! Déchaîné, virevoltant, pourvu que Michel Boujenah reste en liberté !" Le Progrès © Jean-Marc Helies © Jean-Marc THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD THÉÂTRE, HUMOUR Mer 8 oct à 20h | Cat. D | 1h30

MICHEL BOUJENAH (FR) MA VIE WWW.MICHELBOUJENAH.FR

Soixante ans au compteur et aussi truculent qu’à ses débuts, Michel Boujenah raconte sa vie. Ou plutôt sa vie comme il la rêve. Une sorte d’autofiction joyeuse, d’autobiographie imaginaire.

À sa naissance, Michel était magnifique, splendide… D’une beauté à couper le souffle. Le soleil brillait haut même s’il n’était que 4h du matin. Et puis, ce ne sont pas des fées qui se penchèrent sur son berceau mais une nuée d’oiseaux. Enfant à Tunis, il vivait dans un magnifique palais où, chaque soir, des femmes sublimes le baignaient avant de lui demander s’il voulait ou non se coucher. Oui, oui, tout cela est vrai, c’est la vie de Michel Boujenah… Enfin presque. À soixante ans, Michel Boujenah regarde d’un œil amusé la dernière mode des confessions et des mémoires à tout-va même s’il n’y a rien à raconter. On le pressait de faire un "best of" mais l’humoriste à la bouille ronde et à l’œil malicieux s’y refusait catégoriquement. Il a donc décidé de raconter simplement sa vie, en l’enjolivant un peu. Une vie où tout est possible. Même d’être un héros ou tout du moins quelqu’un de meilleur. Au fil d’improvisations, de sketchs et d’extraits d’anciens spectacles (on pourra notamment croiser ses personnages phares Guigui ou Albert), Michel Boujenah brode, taquine, jubile et fait resurgir l’enfant qui sommeille en nous, envers et contre tout.

Collaboration artistique : Corinne Atlas Diffusion : En toutes circonstances - Judith Marouani

15 "Elle nous fascine avec cette craie, Clémence Gandillot. Elle nous explique les choses avec des équations et des démonstrations. Elle dessine le monde. Et ce dessin qu’elle fait au tableau tout au long du spectacle est un geste théâtral d’une grande intensité." Brigitte Patient, France inter © Philippe Martins THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD THÉÂTRE Dim 12 oct à 17h | Spectacle gratuit, réservation obligatoire 55 min | Dès 12 ans

LES ATELIERS DU SPECTACLE (FR) LE T DE N-1 D’APRÈS CLÉMENCE GANDILLOT WWW.ATELIERS-DU-SPECTACLE.ORG

Les maths sont partout ! Nous vivons les opérations sans même nous en apercevoir et tout est propice au calcul. Mais les maths peuvent aussi être drôles, intriguantes, poétiques… Un spectacle fascinant qui nous explique le monde, empruntant autant aux Shadoks qu’à Paul Valéry.

Clémence Gandillot pense que les mathématiques font partie de l’être, qu’elles sont en nous. Sa lubie ? Mettre à jour l’obscur mystère qui relie l’homme, les choses et les mathématiques. Côté raisonnement, elle a une méthode imparable : tout soumettre à l’équation. Petit exemple avec les opérations arithmétiques élémentaires. Prenons une personne. N’importe qui, untel, quelqu’un. Comme son nom l’indique, quelqu’un vaut un. Mais pour faire ce quelqu’un, il faut deux êtres créant une cellule unique, qui pour se multiplier devra se diviser. Quand on fait du 2 en 1, y a-t-il addition, division ou multiplication ? Poussant ses théories insolites plus loin et considérant que l’on vit dans nos chairs les quatre opérations de base, Clémence Gandillot conclut que nous sommes tous le produit de ce qu’elle appelle la soustraction de naissance. Au tableau noir, entourée de ses manipulateurs, elle insuffle de la vie à des concepts mathématiques, les bouscule, leur donne du mouvement et sous ses doigts de fée, les maths deviennent un jeu d’enfant.

En collaboration avec le Pavillon des Sciences, dans le cadre de la Fête de la Science. Conception : Mickaël Chouquet, Balthazar Daninos, Clémence Gandillot avec la collaboration de Jean-Pierre Larroche et Léo Larroche | Mise en scène : Catherine Pavet | Texte : Clémence Gandillot, Léo Larroche d’après les livres de Clémence Gandillot, De l’Origine des mathéma- tiques et Chose (Ed. Mémo) | Conception technique : Benoît Fincker, Martin Gautron Musique : Catherine Pavet | Lumières : Benoît Fincker, Jean-Yves Courcoux | Son : Benoît Fincker, David Schaffer | Régie : Florian Méneret | Animation : Clémence Gandillot Costumes : Jacotte Sibre | Avec Mickaël Chouquet, Cécile Coustillac et Johanna Korthals Altes en alternance, Balthazar Daninos

17 © E. Pretot ARCHE THÉÂTRE VISUEL Mar 14 oct à 9h15*, 10h30*, 15h* | Mer 15 oct à 10h | Jeu 16 oct à 9h15*, 10h30*, 15h* | Ven 17 oct à 9h15*, 10h30*, 15h* | Sam 18 oct à 11h Cat. F | 25 min | Dès 1 an | *séance réservée aux groupes

CÉLINE SCHNEPF UN CHÂTEAU EN ESPAGNE (FR) LE VOL DES HIRONDELLES WWW.UNCHATEAUENESPAGNE.COM

Après Au fond du bois dormant en décembre 2012, Céline Schnepf façonne un spectacle d’air, de papier, de rythmes et d’images. Une proposition poétique et légère comme une plume, pleine d’émotions.

Tout comme Icare, l’homme a toujours rêvé de voler. Quitter la terre ferme, délaisser le nid, prendre son envol, s’élever jusqu’aux nues et échapper à sa condition de simple humain. Délicate invitation à une belle envolée, Le vol des hirondelles explore la légèreté, la fragilité, l’aérien. Blotti dans un espace semblable à un cocon douillet, le public est invité à regarder et écouter une femme, un arbre, des notes de musique et du papier se transformer au gré du vent en petit cirque d’hirondelles. Dans une scénographie dépouillée, les ombres jouent avec la lumière, les papiers caracolent dans les airs, le chant met les images en relief et le mouvement accompagne le rythme en toute simplicité. Du temps universel et inexorable à celui, plus intime, qui s’écoule en nous, du temps qui file à celui qui s’envole, le passage des heures, des saisons ou des années tisse la trame d’une création qui parle des choses de la vie aux tout- petits comme aux plus grands.

Conception, écriture, mise en scène : Céline Schnepf | Jeu : Natalia Wolkowinski Création musicale : Frédéric Aubry | Création lumière : Jérôme Dahl Scénographie : Céline Schnepf & Jérome Dahl

19 © Joss Rodriguez BAINS DOUCHES DANSE FLAMENCA Mar 14 oct à 20h | Cat. D | 1h10

ANDRÉS MARÍN (ES) AD LIBITUM WWW.ANDRESMARIN.ES

Le flamenco coule dans le sang d’Andrés Marín. Il le vit de manière animale. Regard de braise et grâce féline, le danseur diffuse une foule d’émotions instinctives.

Dans son très beau poème intitulé Caminante, le poète espagnol Antonio Machado écrivait ces mots : "Voyageur, ton chemin c’est la trace de tes pas et rien de plus ; Passant, il n’y a pas de chemin, on trace son chemin en marchant." Désapprendre pour mieux apprendre, s’affranchir, c’est exactement ce que fait l’incroyable danseur et chorégraphe Andrés Marín. Sa profonde connaissance de cet art complexe qu’est le flamenco se nourrit de rencontres, comme lors de ses récentes collaborations avec Bartabas ou Kader Attou. Avec Ad libitum, il fait encore un pas en avant sur sa route vers la liberté, ose toujours plus. Questionnant perpétuellement sa danse, il construit sous nos yeux un chemin qu’il nous invite à arpenter. Le chorégraphe et danseur, si respectueux de la tradition, évite toute imitation, toute reproduction et coule son flamenco singulier dans un frêle espace, entre norme et transgression. Lui, si admiratif du chant qu’il considère comme la colonne vertébrale du flamenco, se risque à chanter des seguiriya ou des compás de bulería venus du fond de ses entrailles. Mettant ses plaies à vif, ses chairs à nu, Andrés Marín laisse son corps parler et offre une danse à fleur de peau.

Chorégraphie, mise en scène et danse : Andrés Marín | Chant : Segundo Falcon Guitare : Salvador Gutierrez

21 © François Durand-Getty Images MALS THÉÂTRE Ven 17 oct à 20h | Cat. A | 2h

SHAKESPEARE | CHRISTOPHE LIDON (FR) LA TEMPÊTE

Pour son retour à la scène, Claude Rich incarne Prospero, enchanteur malicieux régnant sur les éléments déchaînés et bouleversant le destin des hommes. Face à lui, Dominique Pinon en Caliban, asservi et retors. Un Shakespeare magistral !

Le grand Claude Rich (qui a joué notamment pour Tavernier, Chabrol, Truffaut, Resnais, Audiard, Blier…) revient sur les planches entouré d’une troupe de haut vol. Dans cette œuvre shakespearienne étonnante mariant le dramatique au burlesque, le fantastique à l’humain, il donne vie et prête sa diction onctueuse à un envoûtant magicien. Seigneur de l’île, il est accompagné par Dominique Pinon (acteur fétiche de Jean-Pierre Jeunet et comédien de théâtre de premier ordre), qui campe un Caliban monstrueux enfoui dans les entrailles de la terre, et par la solaire Sarah Biasini (fille de Romy Schneider) dans le rôle de Miranda, fille de Prospero. Pour Shakespeare, "le monde est un théâtre". Christophe Lidon a décidé de prendre le dramaturge au pied de la lettre. Dès lors, la salle de théâtre se mue en ce fameux bateau que Prospero, ivre de vengeance, veut voir sombrer et le plateau – grâce aux tours de passe-passe d’un autre magicien, le plasticien-vidéaste Fabien Chalon – devient une île traversée de rafales, de pluies torrentielles et de déluges de neige. Des visions fantomatiques au cœur d’un univers peuplé de merveilleux.

Traduction et adaptation : Michael Sadler | Adaptation et mise en scène : Christophe Lidon Avec Claude Rich, Dominique Pinon, Sarah Biasini, Denis Berner, Maxime d’Aboville, Joël Demarty, Jacques Fontanel, Adrien Melin, Jean-Marie Lardy, Jean-Loup Horwitz (distribution sous réserve) | Décor : Catherine Bluwal | Lumière : Marie-Hélène Pinon | Vidéo : Léonard Costumes : Chouchane Abello | Assistante à la mise en scène : Natacha Garange

23 "Ce nouvel opus secoue le cocotier des convenances et des apparences." Rosita Boisseau, Télérama Sortir © Frédéric Iovino © Frédéric ARCHE DANSE Mar 4 nov à 14h* et 20h | Cat. E | 55 min | Dès 7 ans *séance réservée aux groupes

THOMAS LEBRUN CCN DE TOURS (FR) TEL QUEL ! WWW.CCNTOURS.COM

Thomas Lebrun se lance dans une nouvelle création pour toute la famille. En interrogeant notre rapport à la norme, il nous fait rire et réfléchir. Par l’action et l’humour, il convoque des questions essentielles : la différence, la tolérance, le rêve.

Quatre danseurs, quatre physiques, quatre personnalités. Comme dans une cour de récré où la différence ne pardonne pas, chacun au début se regarde en chien de faïence. C’est que dans la société actuelle comme dans le monde chorégraphique, la norme est reine. Il ne vaut mieux pas être trop beau, trop grand, trop petit, trop rond ou trop maigre. Il faut éviter de paraître trop masculine ou trop efféminé, d’avoir trop de prestance ou d’être trop discret. Ne pas afficher trop ouvertement un accent, une personnalité qui pourrait nous singulariser. Cette question de la norme est centrale pour Thomas Lebrun, auteur d’Itinéraire d’un danseur grassouillet (2009), qui ne connaît que trop bien les diktats du paraître et la pression du groupe. À travers les postures et les gestes, le chorégraphe démonte les mécanismes de la différence et les contraintes sociales auxquelles nous sommes soumis dès notre plus jeune âge. Et si on regardait les gens tels qu’ils sont, si on se montrait tel que l’on est ? Ce véritable échafaudage chorégraphique, fourmillant de situations cocasses et mené par une suite d’actions inattendues, évoque à la fois le rapport au corps – intime, conflictuel, généreux, exposé, exubérant – et nous confronte à des sentiments fondamentaux : la tolérance, l’affirmation de soi, la différence…

Chorégraphie : Thomas Lebrun | Interprétation : Julie Bougard, Matthieu Patarozzi, Véronique Teindas, Yohann Têté | Création lumière : Jean-Marc Serre | Création son : Maxime Fabre | Régie son et lumière : Xavier Carré, Vivien Lambs | Musiques : Washington Marching Band, Aimé Barelli, Luis Mariano, Lilo And Peter Cookson, Franck Pourcel, Cole Porter, Samuel Barber | Costumes : Thomas Lebrun

25 "Didier Bezace est d’une profondeur, d’une puissance intérieure, d’une vérité bouleversantes. Face à lui Clotilde Mollet est magnifique, toute de retenue, de subtilité. Un superbe accord." Armelle Héliot, Le Figaro © Nathalie Hervieux © Nathalie MALS THÉÂTRE Mer 5 nov à 20h | Cat. C | 1h

DURAS | DIDIER BEZACE (FR) LE SQUARE

Marguerite Duras, qui aurait eu cent ans en 2014, fait entendre son inimitable "petite musique" en donnant la parole à deux inconnus, personnages modestes qui, le temps d’une conversation, confrontent leurs solitudes. Un échange intense et bouleversant, méditation sur le temps, la vie et le bonheur.

Une jeune employée de maison et un représentant à la petite semaine, fatigué de bourlinguer, se rencontrent dans un jardin public. "Elle surveille les enfants d’une autre. Lui est à peine un voyageur de commerce qui vend sur les marchés de ces petits objets qu’on oublie si souvent d’acheter." Deux solitaires, deux démunis face à la vie qui regardent "se faire et se défaire le temps." Ils vont tenter de se rapprocher malgré leur timidité, leurs différences fondamentales, leurs attentes opposées. Pour Didier Bezace, Le square est "un des plus beaux textes de théâtre populaire." Il y est question de solitude, d’amour, de foi, de violence, de haine, de désespoir, d’exclusion. Grave et bouleversante, la pièce se fait également tendre, légère, lumineuse. Les comédiens transmettent avec délicatesse l’humanité profonde du texte, écrit en 1956, un étonnement à être au monde. Duras vient de traverser les épreuves de la guerre, du nazisme. Elle a milité au sein du parti communiste, s’est engagée aux côtés d’intellectuels et d’artistes qui rêvaient de changer le monde. Son regard sur les gens, sur la vie semble participer à la fois d’une radicale exigence enfantine et d’une sagesse centenaire : c’est la douleur et l’appétit de l’existence qu’elle traduit dans sa langue.

Mise en scène : Didier Bezace | Décor : Jean Haas | Lumières : Dominique Fortin Dramaturgie : Laurent Caillon | Collaboration artistique : Dyssia Loubatière Son : Géraldine Dudouet | Costumes : Cidalia Da Costa | Maquillage : Cécile Kretschmar Chorégraphie : Cécile Bon | Avec Didier Bezace et Clotilde Mollet

"L’acteur est poignant dans sa difficulté à communiquer ; l’actrice, délicate et troublante, dans sa manière d’exprimer son enfermement, sa détermination à s’extirper de sa condition." Sylviane Bernard-Gresh, Télérama

27 "La compagnie L’In-quarto, sous l’attentive férule de Julie Duclos, livre un travail collectif passionnant et troublant sur les questions essentielles d’une jeunesse bien ancrée dans son époque" Laurent Deburge, toutelaculture.com © Pierre Sautelet © Pierre BAINS DOUCHES THÉÂTRE Ven 7 nov à 20h | Cat. D | 2h environ

JULIE DUCLOS CDN DE BESANÇON - L’IN-QUARTO (FR) DU PAIN ET DES ROLLS D’APRÈS JEAN EUSTACHE COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE | CRÉATION

La maman et la putain, chef-d’œuvre cinématographique de Jean Eustache, est le point de départ de cette pièce qui dialogue avec la génération qui a fait 68 – et qui en est revenue – pour mieux enquêter sur le désir, sonder les cœurs, les âmes et les corps d’aujourd’hui.

Du pain et des Rolls est le titre primitif de La maman et la putain de Jean Eustache, pièce maîtresse du patrimoine cinématographique français décrivant un triangle amoureux tout en scrutant l’effondrement des idéaux de l’après mai 1968. En apprivoisant les personnages du film, Julie Duclos a voulu explorer leurs modes de pensée marginaux. Quarante ans après Eustache, il s’agit d’interroger à nouveau les utopies privées en arpentant des modèles amoureux non conventionnels. Situations d’équilibre, tortueuses, dangereuses peut-être. Le théâtre devient alors un lieu d’expériences intimes, un prisme où se révèle toute la complexité des relations au sein de notre société. Au gré d’une mise en scène séquencée comme au cinéma, croisant collages, improvisations, humour, la metteuse en scène passe à la loupe les dynamiques qui constituent un groupe, questionne le désir, le couple, le rapport à l’autre. Elle examine le mystère entourant les personnages du long métrage originel et joue avec la focale, de l’intime à la distanciation. À l’inverse du carcan imposé par Eustache à ses acteurs (une seule prise par plan et un long texte appris à la virgule près), elle opte pour la libération des personnages. Leur vie intérieure et souterraine semble ici dévoilée. Les jeunes comédiens de la Compagnie L’In-quarto réinventent la suite de l’histoire, matérialisant des rêveries jusqu’alors esquissées.

Mise en scène : Julie Duclos | Textes : Guy-Patrick Sainderichin et Julie Duclos Assistanat à la mise en scène : Calypso Baquey | Scénographie : Paquita Milville Lumière : Jérémie PapinVidéo : Ernesto Brelière | Costumes : Lucie Ben bâta Production : Laure Duqué | Régie générale : Mathilde Chamoux Avec David Houri, Alix Riemer, Magdalena Malina, Yohan Lopez, Maëlia Gentil

29 © E. Pretot THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD THÉÂTRE Ven 14 nov à 20h | Cat. C | 3h30 avec entracte

TCHEKHOV | LES POSSÉDÉS (FR) PLATONOV COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE | CRÉATION

Platonov théâtralise la mort des idéaux, les désirs grandioses ou ridicules, les désarrois de l’humanité. Une brillante et féroce œuvre de jeunesse sur le néant de la vie servie par des comédiens talentueux, dont Emmanuelle Devos.

Dans la propriété d’une veuve criblée de dettes, c’est la ronde des banquiers, des propriétaires sentimentaux, des pique-assiettes, des jeunes dames déterminées et des retraités endormis. Alors que certains rêvent d’une vie meilleure ou se languissent du bon vieux temps, d’autres, plus pragmatiques et plus voraces, sont obsédés par l’argent. Au milieu de tous, Platonov. Promis à une brillante destinée mais héritier d’un présent banal, il alterne cruauté, provocations, scandales et séduction. Ambigu, à la fois immoral et diaboliquement attirant, il joue avec les sentiments d’autrui comme un chat avec une souris. Pour Rodolphe Dana, Platonov "est la pièce qui parle le mieux de ce qu’est la vie". Dans cette œuvre désespérément romantique, empreinte d’humour noir et de passions dévorantes, les personnages se raccrochent à l’amour tels des naufragés à un rocher et sont tous mus par le désir. Celui d’aimer, de détruire ou d’amasser l’argent. Écrite à une époque où le nihilisme voit le jour, où les frontières entre bien et mal s’effondrent et où l’aristocrate prend conscience qu’il est seul maître de son destin, Platonov par le superbement de l’échec flamboyant de la vie.

Traduction : André Markowicz & Françoise Morvan | Adaptation : Rodolphe Dana & Katja Hunsinger | Création collective dirigée par Rodolphe Dana | Collectif Les Possédés Scénographie : Katrijn Baeten & Saskia Louwaard | Assistante à la mise en scène : Inès Cassigneul | Lumières : Valérie Sigward | Costumes : Sara Bartesaghi Gallo Avec Yves Arnault, Julien Chavrial, David Clavel, Rodolphe Dana, Emmanuelle Devos, Françoise Gazio, Katja Hunsinger, Antoine Kahan, Émilie Lafarge, Nadir Legrand, Christophe Paou, Marie-Hélène Roig

31 © Christelle Hunot ARCHE THÉÂTRE, INSTALLATION Mar 18 nov à 10h* et 14h* | Mer 19 nov à 10h et 16h30 Jeu 20 nov à 10h* et 14h* | Ven 21 nov à 10h* et 19h Cat. F | 35 min suivi de la découverte de l’installation | Dès 3 ans *séance réservée aux groupes

BOB THÉÂTRE LA BOBINE (FR) PETITE MÉLODIE POUR CORPS CASSÉ WWW.BOB-THEATRE.COM

Théâtre corporel et exposition textile s’enchevêtrent autour de la destinée d’une petite fille à la mémoire oubliée et au corps blessé. Une proposition poétique et ouatée comme une berceuse fredonnée sous un tas d’oreillers.

À dix mois, Blanche est une petite fille qui marche, utilise le langage des mots et du corps avec jouissance et simplicité… Un jour, un accident survient et un homme bleu la retrouve grâce à sa robe rouge. Quand l’enfant se réveille et retrouve la mémoire, elle est âgée de huit ans. Pendant ces 7 années oubliées, se reposant dans sa chambre qui est aussi l’atelier de maman Chignon, Blanche a beaucoup dormi, oubliant la douleur, dont les traces existent encore toujours dans son corps. Le handicap, le combat pour survivre, l’amnésie, tout cela on le lui a raconté. L’amour, elle n’a pas besoin qu’on le lui raconte, elle le sait… Allongée au creux de son lit, blottie sous une montagne de tissus cotonneux, enveloppée par l’amour de ses parents et de tours de mousse où défilent ses rêves en noir et blanc poudré, la petite Blanche part pour un long voyage dans ses paysages imaginaires. Une songerie à prolonger avec une exposition à voir, à ressentir et à toucher, entre gravures, portraits et taies d’oreillers brodées.

Direction artistique, conception et réalisation : Christelle Hunot | Soutien au projet : Denis Athimon | Interprète : Nina Gohier | Création musicale : François Athimon Création lumière : Alexandre Musset | Régie générale : Emilie Hoyet Vidéo : Vincent Cadoret | Mapping : Bertrand Bouessay

33 "Chacun aurait envie de prendre dans ses bras cette femme bouleversante. Parce que c’est une femme qui n’a jamais renoncé. Une leçon de vie." Brigitte Salino, Le Monde © Fred Debrock © Fred BAINS DOUCHES THÉÂTRE Mar 18 nov à 20h | Cat. D | 1h25

VANESSA VAN DURME (BE) REGARDE MAMAN, JE DANSE

Vanessa Van Durme nous raconte son histoire : celle d’un petit garçon qui voulait devenir une femme. Sans rien cacher, avec dignité et humour, elle évoque son enfance, son changement de sexe, sa quête d’identité, le regard des autres. Un récit sur le fil, profondément touchant.

Quand elle était petite, Vanessa Van Durme adorait jouer à la poupée, se pavaner dans la lingerie de sa maman, se prendre pour une princesse, une fée, ou mieux, une danseuse. Enfant, Vanessa avait le "mauvais genre". Vanessa était un petit garçon qui ne voulait surtout pas en être un. C’est avec un langage cru, dur que Vanessa Van Durme dévoile son histoire. Son récit, à la fois hilarant et touchant, retrace le parcours du combattant qui l’obligea, alors jeune acteur, à quitter la scène tant aimée. Du séjour dans une obscure clinique de Casablanca à l’intervention, véritable "chantier entre ses jambes" en passant par les années à faire le trottoir, son premier amour avec un soldat américain, la fin de vie de sa mère ou les difficultés d’être femme, la guerrière ne cache rien, n’enjolive rien, ne s’apitoie jamais. Son grand corps enserré dans une nuisette rose bonbon, les cheveux teints et les pieds nus, cette géante use de l’autodérision et de l’humour féroce comme d’un bouclier contre les a priori du monde.

Texte et actrice : Vanessa Van Durme | Mise en scène : Frank Van Laecke | Coaching : Griet Debacker | Lumières : Jaak Van de Velde | Traduction : Monique Nagielkopf

"Vanessa Van Durme est la plus émouvante des femmes quand elle se risque dans une silencieuse tension au jeu de la confession." Emmanuelle Bouchez, Télérama

35 "Des chansons comme une coulée de lave incandescente ou un puits de pétrole en feu, un équilibre entre des voix amples et ascendantes et des guitares électriques qui grésillent, claquent et font voler la poussière." Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles © MariePlaneilleweb THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD ROCK DU DÉSERT Jeu 20 nov à 20h | Cat. C | 1h30

TINARIWEN (ML) EMMAAR WWW. TINARIWEN.COM

Exilés de leur Mali originel, les Touaregs de Tinariwen poursuivent leur vagabondage autour du monde. Découvrez sur scène leur dernier album, Emmaar. Entre chants lancinants, syncopes électriques, claps de mains, un blues-rock hypnotique, majestueux et rocailleux, tiraillé entre hymnes à la vie et vague-à-l’âme.

Descendants de nomades ayant parcouru les dunes sablonneuses depuis la nuit des temps, les musiciens touaregs de Tinariwen façonnent un rock magnétique aux mélopées ensorcelantes. Des complaintes voyageuses, comme un écho aux réalités complexes de leur port d’attache situé au nord Mali. Pour leur nouvel album, le groupe de blues saharien a dû s’exiler de sa terre natale, prise dans la tourmente. Mais le désert est la demeure de Tinariwen. C’est donc dans un autre désert, celui de Mojave en Californie, que le groupe s’est installé pour composer son dernier album. Enregistré au milieu des yuccas, dans le temple du rock stoner, Emmaar offre un son pur évoquant les grands espaces. Une matière luxuriante composée d’une superposition de textures atmosphériques sculptées par des percussions sinueuses, des riffs de guitares incisifs et des rythmes galopants. Des chants palpitants de vie ou empreints de tristesse. Pudique, Tinariwen a choisi pour chanter les épreuves, la détresse de son peuple, de revenir au langage poétique Tamasheq et à ses métaphores subtiles. Victimes de menaces de mort (l’un des chanteurs a été l’otage d’un groupuscule terroriste en 2013), les musiciens ne retournent que rarement au Mali mais tels des gitans du désert, ils s’adaptent et poursuivent leur transhumance.

Iyad Moussa Ben Abderrahmane : guitare et voix | Touahmi Ag Alhassane : guitare et voix Abdallah Ag Alhousseyni : guitare et voix | Eyadou Ag Leche : guitare basse et voix Said Ag Ayad : percussions et voix | Emaga Ag Hamid : guitare et voix | Bastien Gsell : tour manager | Javier Maillet : foh | JP Vigneron : ingénieur son | Sébastien Delage : technicien guitare

"Emmaar confirme la grande classe des Tinariwen"Anne Berthod, Télérama

37 "Des chansons comme une coulée de lave incandescente ou un puits de pétrole en feu, un équilibre entre des voix amples et ascendantes et des guitares électriques qui grésillent, claquent et font voler la poussière." Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles © Thomas Letellier FOYER GEORGES BRASSENS LA MAISON POUR TOUS DE BEAUCOURT CHANSON Ven 21 nov à 20h30 | Cat. B | 1h30 environ

FÉLOCHE (FR) SILBO WWW.FELOCHE.FR

Muni de sa mandoline insolente, Féloche est un explorateur de sons qui se joue des codes musicaux. Qu’il évoque un savoureux univers cajun, mixe la chanson au rap, au rocksteady, à l’électro ou rende hommage au Silbo, langage sifflé de l’île de la Gomera, sa musique est un festin musical marqué de voyages et de rencontres.

Avec sa joie féroce et son romantisme débridé, Féloche interpelle. Il a vu du pays, ce qui peut vouloir dire ne faire que passer, mais pas pour lui. Partout, il fraternise. La largesse de son sourire annonce la couleur. C’est quelque chose de plus fort que lui : partout où il va, il devient du coin. Sur son dernier album, Silbo, il s’amuse à décaler les codes de la disco, de la techno, du hip-hop de la funk ou du Honky Tonk et multiplie les collaborations : avec Roxanne Shanté, chanteuse de rap new yorkais, avec l’actrice franco-roumaine Rona Hartner, avec Oleg Skrypka, leader de VV, groupe culte de la scène ukrainienne ou avec un orchestre de 64 mandolines. Il s’inspire de la tradition sifflée de la Gomera, où "les habitants parlent comme des oiseaux", pour composer la chanson titre de l’album : un morceau évocateur et élégant, qui nous emmène très loin. L’imaginaire nourri de rencontres et de mythes, un pied dans le rêve, l’autre dans la réalité, Féloche impose sa patte, faite d’histoires puissantes, de rythmes métissés, d’envolées poétiques. Dans une langue sonore et imagée, il confirme ce qu’il promettait dans son premier album La Vie Cajun : faire une musique internationale en portant haut la gouaille française.

Échange avec La Maison Pour Tous de Beaucourt Féloche : chant et mandoline | Christophe Malherbe : contrebasse, trombone et chœurs David Rolland : violon, mélodéon, bouzouki et chœurs | Caroline Daparo : percussions, programmations, accordéon et chant

"Par son ampleur et son approche très physique du chant, par ses rêveries un peu dingues qui le font murmurer autant que crier, par sa capacité à se nourrir des autres et à les embarquer dans son univers, le garçon affiche un cousinage d’esprit et d’inventivité avec Higelin." Valérie Lehoux, Télérama

39 © theGlint MALS SAISON SYMPHONIQUE Sam 22 nov à 20h | Cat. C | 2h avec entracte

ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ (FR) LA SYMPHONIE PASTORALE - BEETHOVEN DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER | WWW.OVHFC.FR FORMATION ASSOCIÉE

Fasciné par la puissance brute de la nature, Beethoven s’est attaché à transcrire les émotions qu’elle suscitait en lui. Œuvre sans équivalent dans l’histoire de la musique, sa symphonie "Pastorale" est un monument qui a inspiré des générations de musiciens et de créateurs.

L’amour de la nature,la volonté de la traduire en sentiments et en sensations plutôt que de se livrer à une peinture descriptive : voici le propos de Beethoven quand il compose sa symphonie n° 6. Génie romantique, celui qui fut le plus grand des poètes allemands selon Victor Hugo signe là une oeuvre ample et subtile, optimiste et lumineuse. On peut y entendre le chant des oiseaux, le murmure d’un ruisseau, le grondement d’un orage. On y ressent l’allégresse, la sérénité des paysages. Cette grande symphonie a inspiré nombre d’artistes, comme Walt Disney avec Fantasia. En première partie de ce concert, Jean-François Verdier nous propose la projection d’un film d’animation : Goshu le violoncelliste, du japonais Isao Takahata. La symphonie de Beethoven en est l’un des personnages principaux. Sur fond de "Pastorale", ce conte initiatique met en scène l’apprentissage musical et intime d’un jeune musicien .

Isao Takahata : Goshu le violoncelliste Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 6 en fa majeur, op. 68, "Pastorale" Jean-François Verdier : direction

Avant-propos : 1h avant le début du concert, Jérôme Thiebaux, délégué général de l’OVHFC, nous livre un commentaire autour des œuvres présentées.

ROSELIÈRE MONTBÉLIARD Ven 12 juin à 9h15 et 10h30 | Cat. E | 40 min | Dès 6 ans CONCERT JEUNE PUBLIC Jean-François Verdier et les musiciens de l’OVHFC proposent aux écoliers une découverte de la "Pastorale". Extraits de l’œuvre, démonstration d’instruments, sensibilisation à l’harmonie et aux mouvements symphoniques sont au programme. Réservé aux établissements scolaires.

41 "Sa voix grave sonne comme le tonnerre et ses dégats sont considérables. Revoici Bertrand Belin, qui sort de la nuit avec l’éblouissant Parcs." Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles © P. Lebruman © P. BAINS DOUCHES CHANSON Mar 25 nov à 20h | Cat. D | 1h30

BERTRAND BELIN (FR) PARCS WWW.BERTRANDBELIN.COM

Chansons elliptiques, textes au cordeau, ambiances en clair-obscur… Bertrand Belin nous entraîne sur les chemins intrigants d’un folk-rock sinueux. Une errance bucolique et sensuelle de pénombre, de neige, de feu, de guerres intimes, portée par une voix remarquable.

Parcs, quatrième disque de Bertrand Belin a été "l’un des meilleurs albums de l’année" (Les Inrockuptibles), une œuvre à classer parmi "ce que l’on entendra de plus beau en langue française en 2013" (Le Figaro). Son précédent album, Hypernuit (2010), avait déjà conquis critique et public et reçu le Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros. Bertrand Belin a été comparé à Bashung, à Dominique A, musiciens amoureux de la langue. Il a été mis dans la famille des compositeurs élégants de sa génération : Albin de la Simone, Florent Marchet, Alex Beaupain. Véritable styliste de la six-cordes, silhouette de dandy, voix profonde, passionné de musique américaine, il trace pourtant un chemin qui ne ressemble à nul autre. Entre folk et chanson, dépouillement et sophistication, épure et puissance, ses morceaux âpres et raffinés sonnent comme une invitation au vertige, convoquent des climats poétiques pleins de mystères. Les textes, d’une grande exigence littéraire, façonnent des chansons-récits qui suggèrent sans raconter, nouent une intrigue, posent des atmosphères subtiles et secrètes dans lesquelles se devine l’ombre de Jack London ou Herman Melville. Tout chez cet artiste est décidément singulier.

Bertrand Belin : guitares & chant | Tatiana Maldenovitch : batterie & chœurs Jean-Yves Lozach : basse | Olivier Daviaud : claviers & chant | Thibault Frisoni : guitares David-Étienne Savoie : régie générale | Nicolas Delbart : son | Julien Bony : lumières

 M CLUB #4 Les soirées M Club sont un partenariat entre MA scène nationale et le Moloco. Après chaque concert, un DJ set est au programme.

"Chanteur du silence autant que du verbe, Belin pose sa belle voix chaude sur des mélodies douces aux accents de folk, où les guitares fines croisent leurs cordes sur le pouls précis d’une batterie." Valérie Lehoux, Télérama

43 © Christophe Loiseau ARCHE THÉÂTRE & MUSIQUE Jeu 27 nov à 10h* et 14h* | Ven 28 nov à 10h* et 20h Cat. E | 1h | Dès 8 ans | *séance réservée aux groupes

SKAPPA ! & ASSOCIÉS (FR) IL MONDO SENZA IL TUTTO WWW.SKAPPA.ORG

Le monde existait "sans sa totalité" avant la découverte de l’Amérique. Alors que Christophe Colomb n’a pas encore déniché ce quatrième continent, un Indien découvre l’Europe en effectuant un périple à rebours. Une réflexion sur la découverte d’un monde dans la pure lignée de Dario Fo.

Le petit Gabriello conte la vie de son village de bord de mer. Parmi les habitants, un mystérieux Indien. Trimballé et exposé comme un phénomène de foire, l’Indien a été recueilli par la communauté de Gabriello. D’où vient-il ? Qui est-il ? Personne ne le sait. Devant la curiosité de l’enfant, l’Indien revient sur son passé et c’est sur son corps en mouvement que va s’écrire l’histoire. Au fil de son récit, sa peau se couvre de vidéos-tatouages, reflets de ses mésaventures nous transportant dans sa petite embarcation, au cœur d’une mer démontée, d’une plage inexplorée jusqu’aux côtes de l’Europe. Toile de fond de cette épopée, les murs se tapissent de tableaux de la Renaissance italienne où se télescopent personnages et dessins, images animées et ombres projetées. Il mondo senza il tutto est une histoire sur le thème de l’Autre, l’étranger. Adoptant le point de vue du voyageur involontaire, il relate le voyage inversé, d’Ouest en Est, d’un Indien découvrant l’Europe médiévale. Une terra incognita peuplée de gens hostiles à la langue incompréhensible et aux mœurs étranges. Un monde merveilleux et impressionnant de modernité. Mais comment appréhender cet inconnu et en revenir ?

Sur une proposition de Fabrizio Cenci | Jeu : Fabrizio Cenci | Mise en scène : Isabelle Hervouet Scénographie, réalisation de la toile en direct : Paolo Cardona | Images et vidéo : Christophe Loiseau | Création lumières et balancier : Nicolas Lebodic | Construction et développement logiciel numérique : Benoît Finker | Musique : Fabrizio Cenci | Costumes : Thérèse Angebault Auteur : Norberto Cenci | Traduction Italien- Français : Bérangère Salemi | Adaptation théâtrale : Isabelle Hervouet - Fabrizio Cenci

45 © Danny Willems THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD DANSE Jeu 27 nov à 20h | Cat. D | 1h20

WIM VANDEKEYBUS ULTIMA VEZ (BE) WHAT THE BODY DOES NOT REMEMBER WWW.ULTIMAVEZ.COM

Un morceau d’anthologie de danse crue, dangereuse, sulfureuse. Une œuvre explosive, brutale et instinctive qui valut à Wim Vandekeybus des sueurs froides, des réactions outrées, une reconnaissance internationale et les louanges d’Iggy Pop.

Enfant déjà, Vandekeybus avait le goût du risque, voire des catastrophes. Son péché mignon ? Défier la gravité, le ciel, le sort. Le jeu préféré de son enfance ? Catapulter des pierres dans les airs et slalomer sous la pluie de cailloux. Une attraction magnétique pour la fatalité que l’on retrouve dans le nom de sa compagnie, Ultima Vez : "la dernière fois" en espagnol. Lors des premières en 1987, What The Body Does Not Remember fait l’effet d’une bombe. Le monde de la danse est choqué et la compagnie, incapable de rembourser les emprunts contractés, échappe de peu à la case prison. Mais certains, dont Iggy Pop, crient au génie. Vandekeybus ne s’embarrasse pas de considérations esthétiques. Amoureux des contre-pied, ses mouvements sont nécessaires avant d’être beaux et sa danse sonde les abîmes du non-contrôle. Au gré d’une chorégraphie d’une grande crudité, on croise un performeur lanceur de pierres qui, pétrifié, ne s’écarte que lorsqu’un autre le pousse. Ou des hommes fouillant des femmes d’une main rude encore et encore jusqu’à ce qu’elles amorcent un intense jeu de séduction. C’est viscéral, Wim Vandekeybus est dans le pur extrême.

Direction, chorégraphie, scénographie : Wim Vandekeybus | Avec Germán Jauregui Allue, Revé Terborg, Zebastián Méndez Marín, Aymara Parola, Maria Kolegova, Livia Balazova, Eddie Oroyan, Pavel Masek, Jorge Jauregui Allue | Musique : Thierry De Mey, Peter Vermeersch Directeur de répétition : Eduardo Torroja | Costumes : Isabelle Lhoas assistée de Frédérick Denis Coordination technique : Davy Deschepper | Création lumières : Francis Gahide Régie lumières : Davy Deschepper | Régie son : Davy Deschepper, Bram Moriau

"Puissant, brutal, ludique, ironique, fou… Les adjectifs sont trop faibles pour décrire cette pièce extraordinairement innovante." Anna Kisselgof, The New York Times

47 © Annely Boucher MALS DANSE Sam 29 nov à 20h | Cat. C | 1h10

VIA KATLEHONG DANCE COMPANY (ZA) VIA SOPHIATOWN

Ambiance survitaminée pour cette comédie musicale menée tambour battant. Aux rythmes trépidants de danses et de musiques sud-africaines, elle évoque une page d’histoire avec une énergie communicative.

Bienvenue dans le quartier chamarré de Sophiatown ! Impossible de résister aux show bouillonnants de vie des Via Katlehong. Le plus souvent, artistes et spectateurs sont pris d’une furieuse envie de crier, de siffler, de taper des pieds et des mains. Connus dans le monde entier, les spectacles de cette bande de boys and girls sont d’une vitalité débordante. Sur scène, les artistes combinent une multitude de danses, de la tap dance au step, des ancestraux tsaba-tsaba ou kofifi au pas du gumboot (cette danse de mineurs à base de frappes des mains et pratiquée en bottes en caoutchouc). Détruit à la fin des années 50, le quartier de Sophiatown fut une banlieue célèbre de Johannesburg, le point de départ des premières luttes anti-apartheid d’artistes sud-africains et le berceau d’une incroyable effervescence, source de nombreux styles de musique et de danse. Joyeuse célébration des traditions, des rythmes et des couleurs d’Afrique du Sud, Via Sophiatown est également une grande fresque, un témoignage imagé sur l’histoire d’un quartier légendaire.

Échange avec le Granit, scène nationale de Belfort Chorégraphie : Vusi Mdoyi avec la collaboration de Mpho Molepo et toute l’équipe de Via Katlehong | Scénographie & direction technique : David Hlatshwayo | Directeur artistique : Buru Mohlabane | Chant & narration : Nomathamsanqa Baba, Thembinkosi Hlophe Musiciens : Jackson Vilakazi, Muzi Radebe | Percussions : Tshepo Nchabeleng, Vuyani Feni Costumes : Dark Dindie | Lumières : Alix Veillon | Danseurs : Tshepo Nchabeleng, Vuyani Feni, Mandlenkosi Fanie, Vusi Mdoyi, Mbali Nkosi, Matshidiso Mokoka, Boitumelo Tshupa, Thembinkosi Hlophe | Régisseur Son : William Monchusi

"Réjouissante et énergique, leur danse se fait nostalgique puis contestataire […] Sur un air de saxophone langoureux, les Via Katlehong recréent une soirée dans les "shebeens", clubs clandestins où l’on discute, boit, plaisante et flirte, dans une cohabitation paisible entre hommes et femmes." Jeune Afrique

49 © Emmanuel Valette THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD THÉÂTRE Mar 2 déc à 20h | Cat. D | environ 1h15

ALLIO & WEBER (FR) NATURAL BEAUTY MUSEUM WWW.ALLIO-WEBER.COM COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE | CRÉATION

À la lisière du théâtre documentaire, Eléonore Weber et Patricia Allio conçoivent des dispositifs qui questionnent la nature de la représentation et le rôle de la création artistique. Avec Natural beauty museum, elles projettent le spectateur dans un musée d’anticipation, où la nature se serait substituée aux œuvres d’art.

Imaginez un monde où l’acte de création artistique serait totalement remplacé par les émotions suscitées par la beauté des paysages – immédiatement accessibles et partageables. Le Natural beauty museum serait l’aboutissement ultime d’une logique "naturaliste", où la croyance dans un ordre naturel prévaudrait sur l’art et le politique. Dans ce musée imaginaire, l’extrême valorisation de la beauté brute répondrait à l’omniprésente mélancolie d’une nature perdue, inaccessible pour la plupart des citoyens. Une démarche paradoxale, puisque notre société n’aurait pourtant jamais cessé de mettre en péril cet environnement à préserver. Eléonore Weber et Patricia Allio nous invitent dans leur Natural beauty museum à suivre deux acteurs / visiteurs quelque peu ébahis, pour une traversée sensible de notre sentiment du beau et de la nature. C’est un exercice du regard, proposant au spectateur des expériences de perception, soulignant l’ambivalence de la beauté, qui se mêle à la barbarie au moins autant qu’elle promet de nous en extirper. Un théâtre subtil qui confronte notre sens esthétique à notre sens moral, en interrogeant notre goût du sublime et notre quête du grandiose. Et l’amour de la nature, avec la dimension édénique qui le caractérise, s’y transforme alors en émotion plus inquiétante.

Conception et mise en scène : Eléonore Weber et Patricia Allio | Avec Mathieu Montanier et Ouiza Ouyed | Lumières et images : Emmanuel Valette | Son et image : Felix | Scénographie et régie générale : Estelle Gautier | Costumes : Laure Mahéo

51 © Dylan Evans MALS CIRQUE Mer 3 déc à 16h30 | Jeu 4 déc à 10h* | Cat. E | 50 min | Dès 3 ans *séance réservée aux groupes

CIRCA (AU) LE CARNAVAL DES ANIMAUX WWW.CIRCA.ORG.AU PREMIÈRE EUROPÉENNE

Départ immédiat pour un palpitant safari au cœur d’une faune bigarrée. Une parade carnavalesque en guise d’exubérante célébration de la vie sur terre et de l’infini pouvoir des corps à exprimer qui nous sommes vraiment : hommes ou animaux ? Premier spectacle jeune public de la compagnie internationale, ce Carnaval vaut le détour !

Qu’est-ce qui distingue l’homme de la bête ? Où situer la frontière entre humanité et animalité ? C’est ce que le metteur en scène Yaron Lifschitz désirait explorer à travers le Carnaval des animaux. Avec cette nouvelle fantaisie, il invite une prodigieuse faune sur scène et fait entrer tout un règne animal dans une salle de théâtre. Parfaite fusion de cirque, de théâtre physique, de multimédia, de projections et de musique, ce joyeux carnaval est une réinvention magique d’une suite musicale du compositeur français, Camille Saint-Saëns. En incarnant une foule d’espèces – de l’âne sauvage au kangourou, de la tortue à l’éléphant en passant par le cygne ou des variétés aquatiques – les interprètes de Circa emmènent enfants et adultes dans un grand safari parmi des créatures de la terre, de la mer et du ciel. Et sur une scène métamorphosée en une étendue de mer azur ou en ciel indigo, ces véritables caméléons n’ont de cesse de nous éblouir de prouesses acrobatiques et de merveilles aériennes.

Mise en scène : Yaron Lifschitz | Interprété par : Phoebe Armstrong, Robbie Curtis, Jarred Dewey, Todd Kilby, Alice Muntz, Lewis West (distribution en cours) Conception lumière : Jason Organ | Musique (conception et composition) : Quincy Grant Vidéo : Michalea French

53 "Quand magie du cirque et de la musique se conjuguent… La compagnie Circa et le Quatuor Debussy nous offrent un moment de grâce unique." Les Echos © Justin © Justin Nicholas MALS CIRQUE & MUSIQUE Ven 5 déc à 20h | Cat. C | 1h20 environ

CIRCA (AU) & QUATUOR DEBUSSY (FR) OPUS WWW.CIRCA.ORG.AU | WWW.QUATUORDEBUSSY.COM

Dans un entre-deux de musique de chambre et de nouveau cirque, les acrobates de Circa et le Quatuor Debussy enchaînent d’innombrables séquences acrobatiques sur les notes de Chostakovitch. Un rêve splendide devenu réalité.

"Fabuleux", "palpitant", "électrisant". Les adjectifs abondent quand il s’agit de qualifier Circa, venue présenter son sexy Wunderkammer la saison dernière. Depuis 2006, la compagnie australienne dissémine sa vision du cirque aux quatre coins du globe. Un cirque contemporain où s’effectue un subtil mélange de lumières, de sons et de mouvements, où les facultés expressives du corps sont poussées à l’extrême. Quant au Quatuor Debussy, les prix raflés dans le monde entier en 20 ans d’existence n’ont jamais tempéré ses ardeurs. Avide de rencontres, de découvertes et de partage, il s’était déjà frotté au théâtre, à la danse, aux musiques actuelles. D’un côté, Yaron Lifschitz, directeur artistique de Circa, rêvait de mettre en scène les quatuors de Chostakovitch. De l’autre, le Quatuor Debussy aspirait à donner une nouvelle dimension à la musique fougueuse et poignante du compositeur russe. C’était écrit : Circa et le Quatuor Debussy devaient se rencontrer. Résultat : cette création d’une envergure et d’une complexité folles, comprenant 87 178 291 200 permutations de 14 corps mêlées à des lignes rhapsodiques d’une beauté saisissante. Une danse sauvage et délicate qui marquera les mémoires !

Chorégraphie, mise en scène : Yaron Lifschitz | Musique : Quatuors à cordes, Chostakovitch Direction musicale : Quatuor Debussy | Lumières : Jason Organ | Costumes : Libby McDonne Interprété par Phoebe Armstrong, Nathan Boyle, Jessica Connell, Robbie Curtis, Jarred Dewey, Casey Douglas, Todd Kilby, Alice Muntz, Daniel O’Brien, Brittannie Portelli, Kimberley Rossi, Lewis West, Duncan West (distribution en cours) | Quatuor Debussy : Christophe Collette (violon), Marc Vieillefon (violon), Vincent Deprecq (alto) & Fabrice Bihan (violoncelle)

"C’est à couper le souffle, c’est beau, c’est épique. Une expérience stupéfiante." The Australian

55 © Bruno Simão BAINS DOUCHES THÉÂTRE Dim 7 déc à 17h | Cat. D | 1h20 Spectacle en portugais, anglais, français, surtitré en français

ANA BORRALHO & JOÃO GALANTE COMPANHIA MAIOR (PT) ESTALO NOVO PREMIÈRE FRANÇAISE

L’histoire d’un peuple est une somme d’expériences uniques. Ana Borralho et João Galante orchestrent les témoignages de treize "seniors". Des récits d’insoumission et de résistance, bouleversants, étonnants, drôles, qui dessinent en creux un portrait intime du Portugal.

Pour Luna Andermatt (1926-2013), chorégraphe lisboète à qui est dédié ce spectacle, "la jeunesse n’est pas une période de la vie, c’est un état d’âme. Une qualité de la volonté et de l’imagination, une intransigeance de l’émotion, une fraîcheur venue du plus profond de soi." De la jeunesse, les quinze danseurs, comédiens et musiciens de la Companhia Maior en ont justement à revendre. Cette troupe, réunissant des artistes de plus de 60 ans, est un témoignage de créativité et de vitalité. Ils ont vécu la dictature, la Révolution des Œillets, la stabilisation démocratique. Leurs parcours sont autant d’empreintes d’une histoire en train de se construire. Chacun fait entendre sa voix et interroge la notion de désobéissance. Une forme de résistance revendiquée et nécessaire pour évoluer, sans laquelle une société devient un organisme vieillissant, sclérosé, mortifère. L’une raconte avoir bravé l’interdiction officielle en délivrant des cours d’éducation sexuelle. Un autre révèle s’être fait passer pour le mari d’une amie afin de lui permettre de gagner la France. Une femme se souvient s’être enfuie de chez elle, petite fille, pour assister en cachette à une représentation de cirque réservée aux soldats. Un homme décrit la mise à pied de son professeur, qui avait comparé la Mocidade Portuguesa aux Jeunesses Hitlériennes. Du théâtre salutaire !

Concept, direction artistique et scénique : Ana Borralho & João Galante Soutien dramaturgique : Rui Catalão | Création lumières : Thomas Walgrave | Musique originale : Pedro Augusto ( Ghuna X) | Assistants : Catarina Gonçalves ⁄ Tiago Gandra Collaboration artistique : Fernando Ribeiro | Vidéo : Patrícia Saramago | Avec Carlos Nery, Cristina Gonçalves, Diana Coelho, Elisa Worm, Helena Marchand, Isabel Millet, Iva Delgado, Jorge Falé, Júlia Guerra, Kimberley Ribeiro, Michel, Paula Bárcia, Vítor Lopes | Direction de l’association : Luísa Taveira, Tiago Rodrigues, Sofia Campos La Companhia Maior dédie ce spectacle à Luna Andermatt (1926-2013)

57 © Bernard Hanet BAINS DOUCHES JAZZ Mer 10 déc à 20h | Cat. D | 1h15 environ

DIDIER LEVALLET QUINTET (FR) VOIX CROISÉES

Figure incontournable du jazz contemporain de ces quarante dernières années, Didier Levallet revient à Montbéliard avec un nouveau quintet salué par la critique musicale. Associant mélodies fluides et rythmes bondissants, il fait résonner un jazz énergique, intense et intemporel, réinventant une certaine idée du cool new-yorkais des années 40.

Grand improvisateur, compositeur subtil, rassembleur de talents, directeur d’orchestres, créateur du festival Jazz Campus : les casquettes ne manquent pas à Didier Levallet, qui a la singulière faculté de mêler les générations et les personnalités musicales. La preuve avec ces Voix croisées où le contrebassiste, appuyé par l’impeccable batterie de François Laizeau, donne le champ libre à trois "souffleuses" pour lesquelles il a écrit un répertoire sur-mesure : Céline Bonacina au saxophone, Airelle Besson à la trompette, Sylvaine Hélary aux flûtes. Trois personnalités aussi dissemblables que complémentaires, trois virtuoses entrelaçant lignes souples et timbres atypiques. Une alchimie réussie entre énergie brute, subtilités rythmiques et jeu aérien. Jouant les funambules en équilibre entre écriture d’une précision millimétrique et larges plages d’improvisation, Voix croisées tisse une matière atypique. La musique sonne, emporte, rebondit, elle est dansante, elle chante, elle swingue, c’est un bonheur.

Didier Levallet : contrebasse | Airelle Besson : Trompette | Sylvaine Hélary : Flûtes Céline Bonacina : Saxophone baryton | François Laizeau : Batterie

"Une écriture élégante et racée portée par une direction parfaite. C’est un vrai collectif qui vit et respire la musique. Avec une formidable cohésion." Jean-Marc Gelin, Les Dernières Nouvelles du Jazz

"Pareille richesse de timbres soufflés par de telles pointures ferait danser un monastère." Bruno Pfeiffer, Jazz News

59 © Victor Tonelli MALS THÉÂTRE Ven 12 déc à 20h | Cat. C | 1h45

MARIVAUX LAURENT LAFFARGUE SOLEIL BLEU (FR) LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD WWW.COMPAGNIESOLEILBLEU.FR

Magnifique jeu de masques, cette adaptation de Marivaux est servie par une scénographie surprenante, sur un plateau tournant. Derrière le rire, dans un décor en perpétuelle métamorphose, la mécanique subtile d’une double partition cache un âpre combat entre soi et soi.

Fiancés par leurs pères, Dorante et Silvia sont pourtant étrangers l’un à l’autre. Redoutant de s’engager sans se connaître, |ls usent sans le savoir de la même ruse pour découvrir le vrai visage de leur promis. Tous deux |nversent leurs rôles avec leurs domestiques. Commence alors un jeu de séduction et d’apparences. Le jeu de l’amour et du hasard est l’une des pièces classiques les plus célèbres et les plus jouées. Après d’innombrables versions au théâtre, au cinéma, à la télévision, la satire mordante de Marivaux est résolument d’actualité : d’hier à aujourd’hui, le mélange des classes sociales est toujours aussi ardu. Panachant rythme effréné, suspense, modernité subtile, jeu fin et enthousiasmant des jeunes comédiens, la mise en scène de Laurent Laffargue fait tourner les têtes. Sur un plateau pivotant, le décor, emporté dans l’œil du cyclone, n’aura de cesse de muter en nouveaux espaces. Et les personnages, comme soumis à une force centrifuge, sont entraînés eux aussi dans cette vertigineuse mascarade à la vitesse de leurs sentiments. Une merveilleuse fantaisie tournoyante qui n’en finit pas de nous éblouir.

Mise en scène : Laurent Laffargue | Dramaturgie : Gwenola David Assistante à la mise en scène : Audrey Mallada | Scénographie : Philippe Casaban, Éric Charbeau | Lumière : Hervé Gary | Musique : Jo Doherty | Costumes : Sarah Mériaux Régie générale : Nicolas Brun | Avec Georges Bigot, Maxime Dambrin, Clara Ponsot, Pierric Plathier, Manon Kneusé, Julien Barret

61 "Entre ballet fantaisiste et Star Wars, un grand voyage rythmé d’étapes variées, bariolé de couleurs et d’ambiances changeantes, assaisonné d’humour piquant et même… d’émotions !" Emmanuelle Bouchez, Télérama © A .Jerocki A ©

MALS DANSE Ven 16 déc à 20h | Cat. C | 1h25

BLANCA LI (ES-FR) ROBOT ! AVEC LES ROBOTS NAO (ALDEBARAN ROBOTICS) ET LES MACHINES MUSICALES DE MAYWA DENKI WWW.BLANCALI.COM

Blanca Li confronte humains et droïdes dans une création débridée, où les danseurs ont pour partenaires des machines musicales et une armada de robots de compagnie. Véritable féerie pop, ce fascinant ballet interroge avec humour et poésie notre monde surmécanisé.

Ils marchent, roulent des épaules, communiquent entre eux, smurfent et breakdancent avec aisance… Normal pour des danseurs ? Sauf que les Nao mesurent moins de 60 cm et qu’ils sont des robots. Malgré leur allure de joujou à croquer, ils sont les humanoïdes les plus utilisés dans le monde de la recherche et seront peut-être demain proposés au grand public comme assistants personnels. Au quotidien, nous interagissons déjà avec des dizaines de processus automatiques qui réfléchissent nos goûts et nos actions. C’est cette relation complexe à la technologie que la chorégraphe andalouse Blanca Li a choisi d’explorer à travers une fable aux images saisissantes. Dans une chorégraphie hybride, huit danseurs en chair et en os dialoguent avec six Nao et tout un orchestre d’automates musicaux activé par leurs mouvements – robots guitare, clavier, saxophone, percussion ou voix conçus par le collectif japonais Maywa Denki. Sous les flash lumineux, les corps semblent mécaniques tandis que les Nao s’étonnent, crânent, réclament des câlins, susurrent des chansons d’amour et deviennent même parfois lubriques… Qui est humain, qui ne l’est pas ? Avec son esthétique electropop et son esprit joyeusement foutraque, Robot ! questionne la possible interchangeabilité des hommes et des machines.

Chorégraphie, direction artistique : Blanca Li | Robots musicaux : Maywa Denki, Yoshimoto Creative Agency Robots NAO : Aldebaran Robotics | Musiques originales : Tao Gutierrez et Maywa Denki Scénographie : Pierre Attrait, assisté de Marion Leduc | Lumières : Jacques Chatelet, assisté de Sylvie Debare | Vidéo : Charles Carcopino, assisté de Simon Frezel et Pierre-Jean Lebassacq | Programmeur : Thomas Pachoud assisté de Clément Bigot, Aurélien Conil et Valentin Bertrand | Costumes : Maywa Denki et Armando Sanchez | Avec les danseurs Yacnoy Abreu Alfonso, Emilie Camacho, Géraldine Fournier, Yann Hervé, Aliashka Hilsum, Samir M’Kirech, Margalida Riera Roig, Gaël Rougegrez Deuxième cast : Yui Sugano et Jonathan Ber | Assistantes chorégraphiques : Glyslein Lefever et Déborah Torres | Maître de ballet : Antonio Alvarado | Régie générale : Eric Da Graça Neves | Régie Plateau : Enrique Gutierrez | Régie son : Antoine Imbert | Équipe technique en tournée : Régie lumière : Sylvie Debare ou Alain Larue ou Eric Da Graça Neves | Régie plateau : Enrique Gutierrez ou Stéphane Loizeau Régie son : Antoine Imbert | Régie Robots : Thomas Pachoud ou Martin Rossi assistés de Simon Frezel ou Aurélien Conil | Musiques additionnelles : "Dixit Dominus, HWV 232_ III. Tecum Principium in Die Virtutis Tuae" de GF Haendel interprété par le Concert D’Astrée et Natalie Dessay avec l’autorisation gracieuse d’ EMI Classics. "Besame mucho" de Consuelo Velasquez, interprété par Blanca Li

63 © Pascal Petit BAINS DOUCHES MUSIQUE, THÉÂTRE, INSTALLATION Mer 17 déc à 9h30, 11h, 16h30 | Jeu 18 déc à 9h*, 10h30*, 15h* Ven 19 déc à 9h*, 10h30* et 15h* | Cat. F | 30 min | Dès 1 an *séance réservée aux groupes

TAFFTAS (FR) LES CAILLOUX FONT CE QU’ILS PEUVENT

Un spectacle intimiste en forme de potager rêvé. Dans ce jardin extraordinaire, les espoirs poussent, le temps s’égraine et de la terre fleurissent musiques et lumières.

Ça ressemble à un songe : les images sont là et défilent sous nos yeux. Des apparitions qui s’évanouissent comme par enchantement, des visions qui surgissent et se métamorphosent. D’abord, il y a la matière : des strates de terres aux nuances changeantes qui se transformeront en braises, en fleurs, en insectes, en nappes d’eau éclaboussant nénuphars et galets. Au cœur de l’étrange jardin qui se dessine, un arbre s’éveille, virevolte et danse avant de devenir une cabane, un abri d’où observer les étoiles. Dans cet univers fantastique, deux aventuriers : l’un comédien, danseur… et jardinier. L’autre musicien et faiseur de sons. Tous deux explorent ce terrain enchanté, minuscule et pourtant grand ouvert, laissant respirer librement les mouvements, les matières et les sonorités. Une enivrante bouffée d’air frais et de poésie.

Samuel Galhaut, Philippe Dulin, Jean-Pierre Dulin Création lumière et régie : Jocelyn Asciak

65 © Estelle Valente THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD FADO Jeu 18 déc à 20h | Cat. D | 1h15 environ

GISELA JOÃO (PT) EN CONCERT WWW.GISELAJOAO.COM

Depuis le temps où s’est tue la voix d’Amalia Rodrigues, le fado n’avait connu aucune évolution créative. Gisela João secoue le fado d’une vibrante énergie et le ranime du souffle du vivant.

C’est le chant, viscéral, impérieux, qui a amené Gisela João, née à Barcelos au nord du Portugal, de Porto à Lisbonne. Dans la profonde solitude d’une petite maison de la Mouraria, elle résiste à l’abattement et peaufine son art. Partie à la conquête des casas de fado, elle remplit les salles jusqu’à afficher rapidement complet. Son premier album est enregistré en février 2013 dans le palais Marquês de Pombal. Le succès est foudroyant : deux semaines après sa sortie en juin 2013, il rafle la première place du top des ventes portugaises. Considéré comme le plus important premier album d’une artiste portugaise du 21e siècle, le disque de Gisela João est un fait marquant dans l’histoire du fado contemporain. Sans détours ni artifices, il concilie l’authenticité, la pureté originelle du fado à la contemporanéité d’une musique urbaine. La chanteuse vit ce fado avec profondeur, retenant quelquefois sa puissance vocale dans un doux murmure pour la libérer enfin dans un déchaînement passionné. Intense, l’artiste livre une musique fervente, humaine, parcourue de frissons.

"Gisela João sera la plus grande fadiste du 21e siècle. Un miracle s’est produit : écoutez." Miguel Esteves Cardodo, In Público

67 © Roy Export Compagny S.A.S AXONE SAISON SYMPHONIQUE Ven 9 jan à 20h | Cat. C | 1h30 | Dès 7 ans Film et musique en direct

CHAPLIN ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ (FR) NOUVEL AN - LES LUMIÈRES DE LA VILLE DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER | WWW.OVHFC.FR FORMATION ASSOCIÉE

Après Les Temps modernes en 2012, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté nous propose un nouveau ciné-concert autour de l’œuvre de Chaplin. Un sommet d’humour et d’émotions pour prolonger les fêtes.

Charlot s’éprend d’une belle et jeune vendeuse de fleurs aveugle qui vit avec sa mère couverte de dettes. Suite à un savoureux quiproquo, la fleuriste imagine qu’il est milliardaire : c’est le début d’une aventure riche en péripéties pour le vagabond au grand cœur. Produit dans la douleur après 534 jours de tournage, mêlant burlesque, satire et émotions (avec notamment un final parmi les plus poignants de l’histoire du cinéma), cette comedy romance est un chef-d’œuvre unanimement acclamé, un petit miracle de fraîcheur et d‘équilibre qui pourrait résumer à lui seul l’art de Chaplin. "Le plus beau film de tous les temps", dira même Orson Welles. Alors que le parlant occupe toute la place depuis quelques années, Chaplin décide de rendre hommage au muet. Le film continue certes à utiliser les cartons pour les dialogues, mais il est néanmoins rempli de sons et de musique (composée par Chaplin lui-même, qui était un excellent violoniste). Jouant astucieusement sur la bande sonore, entre jeux de cloches, coups de sifflet ou de pistolet, bâtissant même quelques uns des gags les plus fameux de son film sur le son, le réalisateur prend acte des innovations de son temps. Empreint de simplicité et d’humanité, ode à la tolérance et à la différence, tout entier au service du plan, du comique et des acteurs, le cinéma de Chaplin est toujours aussi universel, drôle et touchant…

Charlie Chaplin : Les lumières de la ville / City Lights (US, 1931)

Avec Charlie Chaplin, Virginia Cherrill | Réalisation, scénario et musique : Charlie Chaplin Direction : Julien Guénebaut

FILM PHILHARMONIC EDITION | Film by courtesy of Roy Export Company S.A.S. | Music by courtesy of Bourne Music Co.

69 © ENCC ARCHE CLOWN Mar 13 jan à 14h* et 19h | Mer 14 jan à 10h et 16h30 Jeu 15 jan à 10h* et 14h* | Ven 16 jan à 10h* et 19h Cat. F | 45 min | Dès 4 ans | *séance réservée aux groupes

MEZCLA (FR) IBOU A FAIM WWW.COMPAGNIEMEZCLA.COM

Le carnet de voyage d’un clown errant, muet, maigre et optimiste. Sans un mot et sur fond d’images filmées, Ibou s’installe, bricole, fout le bazar, patiente, se souvient, rêve ou se regarde vivre.

Ibou a faim mais elle ne peut pas manger. Elle attend l’heure parfaite, exacte : l’heure de midi. Depuis la nuit des temps, Ibou voyage, transbahutant ses sept valises, sa fidèle carotte et son bateau. Que veut Ibou ? Elle voudrait trouver la mer. Sa mer. Alors, elle marche sans faillir, persiste encore et toujours à avancer. Et quelques fois, quand elle s’arrête et qu’elle s’endort, Ibou rêve. Ibou a faim est un conte de voyage inspiré par les parfums d’enfance de Sky de Sela (sœur de la chanteuse Lhasa). Enfant, elle voyageait tout le temps. De cette permanente itinérance, elle a retiré une émotion ambivalente : celle d’une sorte d’inconfort, de peur diffuse mêlée à des sensations exacerbées à chaque découverte d’un nouveau lieu. Ailleurs, le moindre détail peut inquiéter mais tout aussi paraît plus coloré, plus goûteux, plus éclatant. Et puis il y a le corps et ses urgences qui imposent les arrêts et l’humilité. Dans une esthétique de rêve défilent des images, des couches de réalités qui se superposent et prennent une texture, un grain particulier. Filmés en super 8 et projetés en toile de fond, qu’ils soient de Bourgogne ou du Mexique, les paysages ont des nuances intemporelles.

Auteur, interprète : Sky de Sela | Régisseur Technique : Daniel Ott | Collaboration artistique : Fatna Djahra | Création lumière : Daniel Ott et Xavier Bony | Vidéoprojection : Daniel Ott Filmage et montage : Jean Daniel Schneider, Daniel Ott | Numérique : Didier Caron Administration : Marie Münch

71 © J.C. Bardot - bar Floréal MALS THÉÂTRE Ven 16 jan à 20h | Cat. C | 1h

IONESCO | CHRISTIAN SCHIARETTI TRÉTEAUX DE FRANCE (FR) - THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE (FR) LA LEÇON WWW.TRETEAUXDEFRANCE.COM | WWW.TNP-VILLEURBANNE.COM

Les Tréteaux de France et le Théâtre National Populaire s’associent pour nous offrir la troublante Leçon de l’immense Ionesco. Sommet d’absurdité, parodie grinçante et satire des jeux de pouvoir, cette pièce essentielle nous pousse à penser librement, sans entraves, et nous met dans un vivifiant état d’éveil.

"Le doctorat total ?... Vous avez beaucoup de courage Mademoiselle..." Ce sont les premières réflexions du professeur lorsque la bachelière venue prendre un cours lui fait part de son intention de se présenter au doctorat. Pour cette leçon unique en son genre, un seul acte et trois protagonistes. Le professeur aux allures classiques, l’élève docile et la bonne, austère. Méthodiques, les cours naviguent entre géographie, arithmétique, linguistique et philologie. Au début, entre le timide professeur et l’élève naïve, les échanges sont policés. Rien ne dépasse le strict cadre des codes sociaux hormis les interventions inquiétantes de la bonne. Et pourtant, c’est par le langage que tout va basculer, s’affoler. Quand le professeur s’empare peu à peu de la parole, la leçon tourne au cours magistral. Le professeur devient tyran sadique et l’élève se mue en une poupée de chiffon inerte. Obsessionnels, maladifs, les mots s’agitent, s’emballent, se répétant jusqu’au mot de la fin, instrument d’un crime perpétré sur scène. Dans ce drame comique, le langage est un terrain miné. Derrière ses apparences innocentes, il devient une arme pour asservir l’autre.

Mise en scène : Christian Schiaretti | Avec René Loyon, Jeanne Brouaye, Yves Bressiant Lumières : Julia Grand

73 "Delphine Noly est une vraie femme-orchestre à la présence directe, intense et généreuse. Quand elle parle, ses mains battent du bout des ailes, et sa narration semble décuplée, diffractée par tous les moyens scéniques qu’elle utilise : texte, voix, son, gestes, rythmes, musique, langues, incarnation…" Karin Serres © Olivier Biks © Olivier ARCHE THÉÂTRE & MUSIQUE Mar 20 jan à 14h* | Mer 21 jan à 16h30 | Jeu 22 jan à 10h* et 14h* Ven 23 jan à 10h* et 20h | Cat. E | 1h | Dès 7 ans *séance réservée aux groupes

LA TORTUE (FR) DZAAA ! RÉCRÉATION MONGOLE D’APRÈS KARIN SERRES WWW.CIELATORTUE.COM COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE

Deux femmes, un violoncelle et une kora : quatre voix, quatre corps sonores pour dire le voyage intérieur d’un enfant rêveur en butte à l’hostilité du monde. Entre quotidien et merveilleux, une épopée singulière de l’enfance.

À l’école, avec ses cheveux longs et sa tête dans les nuages, Lucas, garçon solitaire de huit ans, est un parfait bouc émissaire. Un jour, on le traite de "mongol". Il cherche dans un dictionnaire et trouve "habitant de la Mongolie". Un monde s’ouvre à lui : il découvre dans les livres un peuple, un espace et un imaginaire qui le nourrissent et dans lesquels il puise des outils qui l’aident à grandir, à ne plus avoir peur. La musique et le texte racontent ensemble ce parcours. Dans une écriture précise, épurée, toujours en mouvement, la dimension musicale prend le relais de la narration, le texte devient partition, le réel et le merveilleux se répondent. Inspirée par la mythologie et les contes mongols, par ses observations de cours de récréation, la collecte de paroles d’enfants, Delphine Noly décrit ce moment de passage entre l’enfance et l’adolescence. Une période charnière où l’imaginaire ouvre tous les possibles. Dans un espace sculpté par la lumière, ce spectacle est un voyage menant aux autres et à soi-même.

Librement inspiré du roman Mongol de Karin Serres | Conception, récit, kora : Delphine Noly Violoncelle : Rebecca Handley | Accompagnement artistique et aide à l’écriture : Praline Gay-Para | Regard chorégraphique : Laure Terrier | Oreille extérieure : Jean-François Vrod Création lumière : Léandre Garcia Lamolla et Laura Mingueza | Scénographie et costumes : Juliette Blondelle | Construction : Baptiste Douaud | Régie son : Hubert Michel ou Jean-Philippe De Oliveira

75 © Jean-François Robert THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD THÉÂTRE, HUMOUR Mar 20 jan à 20h | Mer 21 jan à 20h | Cat. C | 1h20

FRANÇOIS MOREL (FR) LA FIN DU MONDE EST POUR DIMANCHE WWW.FRANCOISMOREL.COM

À la mise en scène et sur les planches, François Morel est le maître du jeu. Livrant des perles dont la plupart furent ciselées pour la radio, il égrène des saynètes douces-amères sur le temps qui file. Morale de cette Fin du monde prévue pour dimanche ? Profitons de la semaine pour être heureux !

Tour à tour narrateur, acteur, le génial ex-Deschiens danse, chante et campe une galerie de personnages arrivés à l’heure du bilan. Au soir de sa vie, un vieil homme partage avec son petit-fils quelques théories sur la vie. Caissière dans un supermarché, Janine déclare son admiration à Sheila. Dans le métro, un homme fatigué croise le sourire d’une jeune fille et se prend à rêver tandis qu’à Bethléem, un envoyé spécial sceptique commente en direct l’accouchement de la vierge Marie. Plus tard, dans un tribunal imaginaire, un homme accuse le bonheur d’être un salaud alors qu’un autre avoue son histoire d’amour passionnée avec une huître… Après ses savoureux Instants critiques, présentés à Montbéliard en janvier 2014, François Morel amène dans son escarcelle ce réjouissant spectacle existentiel basé sur un recueil de textes écrits pour la radio. Drôle et incisif, entre réflexions philosophiques et brèves de comptoir, il y aborde la vie, la mort, le temps qui passe, la quête du bonheur, la déchéance et les amours impossibles. Dans une ambiance intime au décor d’images vidéo, des éclats d’humanité se télescopent avec humour, tendresse, absurdité et légèreté.

Mise en scène : Benjamin Guillard | Texte : François Morel | Scénographie, lumières et vidéo : Thierry Vareille | Effets vidéos et post-production : Etienne Waldt | Assistant à la lumière : Alain Paradis | Musique : Antoine Sahler | Son : Mehdi Ahoudig | Costumes : Christine Patry Collaboration artistique : Lionel Ménard | Direction technique : Denis Melchers | Costumes réalisés par l’Atelier Les Vertugadins

"François Morel ne fait pas dans le stand-up. Mais dans le récital à la Guitry (l’élégance désenchantée), à la Devos (le verbe en cavale), ou à la Bourvil (l’humanisme enchanté)." Fabienne Pascaud, Télérama

77 © Yann Orhan MALS CHANSON Ven 23 jan à 20h | Cat. A | 2h environ

JULIEN DORÉ (FR) + 1ÈRE PARTIE LØVE WWW.JULIENDOREOFFICIEL.COM

Trois albums – dont le dernier, Løve, qu’il défend ici, a été salué par la critique -, deux Victoires de la Musique, des milliers de disques vendus : Julien Doré n’est plus une Nouvelle star mais un auteur reconnu et inspiré, à la patte bien reconnaissable. À découvrir absolument en concert.

Løve est une histoire d’amour barrée qui repousse les limites et saute les frontières. Le musicien faussement désinvolte, à l’univers farfelu et à la crinière de lion – "løve" en Danois (prononcez "louve") – passe donc du Bichon (2011) domestiqué au roi des animaux, et du décalage néo-gainsbourien au romantisme groovy. C’est que, dans son nouvel opus, Julien Doré s’assume en tant qu’auteur complet et révèle son penchant pour le vague-à-l’âme. Mélancolique mais sans tristesse, il nous parle de rupture en enchaînant textes baroques et mélodies voyageuses : des chansons lumineuses et dansantes dessinées à coup d’arrangements électroniques, de chœurs discrets et de claviers vintage. Une carte du tendre émerge, une géographie sentimentale qui nous emmène à Viborg, aux Seychelles, en Espagne, en Colombie, à Tokyo, Saint-Hilaire, Angoulême, Rome, Londres, Cherbourg, la mer morte et bien sûr à Paris. Funky, punchy, lyrique et excentrique, le nouveau Julien Doré, grain de folie et charme nonchalant inclus, est un fauve qui s’amuse. Notamment quand "sur le banc de touche, juste après la douche" il déclare sa flamme à Michel Platini. Sur scène, l’artiste prend toute sa dimension et pétille façon feu d’artifice. Un concert à ne pas rater !

"D’une cohésion impressionnante, à la fois dansant et torturé, Løve est à ce jour la plus belle réussite de son auteur." Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles

"Comment ne pas l’aimer ? On a tous en nous quelque chose de Julien Doré." Valérie Lehoux, Télérama

"Rockeur, danseur, musicien, c’est un véritable showman, qui aime se mettre en scène de façon très chorégraphiée. Vivifiant à dérouter même les plus sceptiques." Marie-Catherine Mardi, Télérama Sortir

79 © John Abbott BAINS DOUCHES JAZZ Mar 27 jan à 20h | Cat. D | 1h15

CÉCILE McLORIN SALVANT (US-FR) WOMAN CHILD WWW.CECILEMCLORINSALVANT.COM

Comme Billie Holliday, Cécile McLorin Salvant distille un jazz expressif d’une voix de miel et aime glisser une fleur dans sa chevelure. Dotée d’un swing irrésistible, elle se coule avec grâce dans de languides compositions jazzy comme dans de grands standards et ravive un vieux blues ou des perles oubliées.

Cécile McLorin Salvant est un précieux secret qui se révèle délicatement. En 2010, quand elle pousse les portes du Kennedy Center à Washington pour participer au Concours Thelonious Monk, son extrême jeunesse et sa surprenante esthétique personnelle en font un phénomène rare. Son premier prix remporté au concours le plus prestigieux de l’univers du jazz parachève la légende et crée un buzz qui ne fait que commencer… Est-ce l’impétuosité de la jeunesse ? Jamais là où on l’attend, elle sort toujours des sentiers battus, des chemins trop bien tracés. Née à Miami, la petite fille débute le piano à quatre ans, le chant à huit, plonge dans les traditions de la musique classique pour aborder le jazz sur le tard. Un background qui semble la prédestiner au conservatoire. Pourtant, à dix-huit ans, elle court-circuite les voies académiques et s’installe en France. Là, elle se prend d’amour pour le chant lyrique et baroque. Mais outre-Atlantique, le milieu du jazz est sur les charbons ardents. Son album Woman Child est sa réponse. Puisant dans un répertoire embrassant trois siècles de musiques américaines, elle réinvente un jazz moderne au gré d’un chant captivant et d’une vaste palette musicale, de la ballade revisitée à la valse moderne.

Voix : Cécile McLorin Salvant | Piano : Aaron Diehl | Contrebasse : Paul Sikivie Batterie : Pete Van Nostrand

"S’il y a quelqu’un capable d’étendre l’héritage des Trois Grandes – Billie Holiday, Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald –, il s’agit bien de cette virtuose de vingt-trois ans." Stephen Holden, The New York Times

81 Curto Del Mario Mario

"Le théâtre de marionnettes est devenu un des domaines les plus foisonnants et créatifs des arts de la scène. En voici une nouvelle démonstration." Fabienne Darge, Le Monde © THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD MARIONNETTES Mar 3 fév à 14h* et 20h | Cat. E | 1h | Dès 12 ans *séance réservée aux groupes

YEUNG FAÏ (CN) BLUE JEANS COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE

Après son merveilleux Hand stories, accueilli à Montbéliard en 2012, le maître marionnettiste Yeung Faï nous offre une fiction quasi-documentaire, véritable plongée dans la réalité sociale chinoise : celle des enfants-ouvriers.

70 % de la production mondiale de jean est fabriquée en Asie, par des femmes et des enfants, dans des conditions souvent inhumaines. Blue jeans est l’histoire de l’un de ces esclaves modernes. Au cœur d’une famille paysanne chinoise, une femme met deux enfants au monde. Deux filles, sœurs jumelles. Impossible de nourrir ces bouches supplémentaires, il faudra donc vendre l’une des fillettes. L’autre restera à la ferme puis partira pour Xintang, capitale mondiale du jean. L’une de ces grandes métropoles, villes-champignons où les usines embauchent la main-d’œuvre fraîche. C’est le parcours bouleversant de cette petite fille – incarnée par une marionnettes à l’expressivité étonnante, animée à vue par deux manipulateurs selon la technique japonaise du bunraku – que nous sommes invités à suivre... Sur un plateau tournant, les écrans et les cadres coulissent. Projetées sur des paravents, les vidéos créent un paysage mobile. Entre scènes virtuoses (dont une irrésistible séquence de kung-fu fantasmatique) et émotions pure, le grand marionnettiste Yeung Faï désirait révéler la face cachée de la Chine, cet "atelier du monde" : l’exploitation de l’homme par l’homme.

Conception, scénographie et marionnettes : Yeung Faï | Assistant à la mise en scène : Yoann Pencolé | Dramaturge : Pauline Thimonnier | Création lumière : Christian Peuckert Assistant lumière : Adrien Gardel | Création vidéo : Stéphane Janvier et Jérôme Vernez Musiques et son : Ludovic Guglielmazzi | Conseiller artistique : Thierry Tordjman Regard extérieur : Philippe Rodriguez Jorda | Construction décor : Ateliers du Théâtre Vidy- Lausanne | Chansons interprétées par Elodie Pittet, Huanyu Pittet | Jeu et manipulation : Yeung Faï, Yoann Pencolé, Inbal Yomtovian

83 © Denis Rouvre BAINS DOUCHES CIRQUE Jeu 5 fév à 20h | Cat. D | 1h15 environ

LOÏC FAURE JONGLOÏC (BE) HOM(M) WWW.JONGLOIC.COM COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE | CRÉATION

Loïc Faure (que l’on a croisé dans le Sinué de la compagnie belge Feria Musica en mars 2013) s’enferme pour inventer un nouveau chemin vers la liberté. Enchaîné à sa cage, il grimpe, jongle, s’obstine et déborde d’énergie. Le corps se forge, les balles s’apprivoisent, le spectaculaire se mêle de virtuosité et de poésie. Un solo fascinant.

Acrobatie au sol ou sur mât chinois, cascades, trapèze volant, tour de force, Loïc Faure pratique un théâtre physique où toujours il jongle. Épris de défis, il cultive sa passion en l’assaisonnant d’embûches. Avec Hom(m), il faudra entrer dans la cage-matrice pour s’adonner au désir irrépressible de jongler. Et comment s’y prendre quand les mains sont entravées ? En persistant, quitte à jouer de la tête, des oreilles, des pieds. Ici, l’enfermement libère les désirs. Pour faire écho à la spécialisation exacerbée de l’homme du monde d’aujourd’hui, Loïc Faure a pratiqué sa discipline en s’enfermant quotidiennement. Pour mimer l’acharnement de l’humanité dans ses comportements, ses choix, ses certitudes, il a choisi la répétition obsessionnelle des mouvements. Pour matérialiser le corps, quelquefois carcan, il a installé cages, chaînes, aimants. Homme Fort des foires d’antan, cascadeur de balle, danseur, coureur de fond, singe ou écureuil, Loïc devient un drôle d’animal dont on scrute, fasciné, le singulier comportement.

De et par Loïc Faure | Mise en scène : Philippe Vande Weghe | Scénographie, design : Gilles Gardula | Aide à la création de décors : L’Atelier de Latitude 50° | Création sonore : Thomas Barlatier | Création lumière : Nicolas Diaz | Costumes : Natalia Fandiño, Violaine Bishop | Diffusion : Marion Lesort, La Chouette diffusion

85 © Anne-Sophie Tschiegg ARCHE MUSIQUE & DANSE Mar 10 fév à 10h et 15h | Mer 11 fév à 9h30, 11h et 16h30 Jeu 12 fév à 10h* et 15h* | Ven 13 fév à 10h* et 15h* Cat. F | 30 min | Dès 1 an | *séance réservée aux groupes

LE FIL ROUGE THÉÂTRE (FR) ENCHANTÉS WWW.LEFILROUGETHEATRE.COM

L’un chante les mouvements, l’autre danse les sons. Ensemble, ils composent une exploration sensible, un rituel à partager avec les très jeunes enfants et leurs parents.

Qu’ils se produisent sur des scènes, en pleine rue, dans des collèges, des usines ou des centres de détention, que ce soit en Europe ou en Chine, en Australie, au Québec, en Afrique ou en Amérique du Sud, Ivan et Jeff chantent et dansent partout et depuis toujours. Bourlingueurs parcourant les contrées du mouvement et de la musique, ils ont maintes fois traversé les frontières de leur art. Formé à l’Opéra National de Paris, ex-soliste au ballet de l’Opéra National du Rhin, Ivan Favier est danseur. Comédien, compositeur, Jeff Benignus est musicien. Tels des géants au milieu d’une peuplade de petits, les deux artistes mêlent danse et notes sans que l’on sache si c’est le mouvement qui engendre le chant ou la musique qui traverse le geste. L’un chante le mouvement de l’autre, et en le chantant, subtilement l’éclaire. Celui qui danse dessine les sons dans l’espace, jusque dans leurs moindres frémissements. Lors des rituels bougés et sonores d’Enchantés, ces grands aventuriers partent à la rencontre d’autres explorateurs. Ceux qui, à l’aube de leur vie, découvrent le monde avec curiosité et sans préjugés : les tout-petits.

Composition musicale, chant et jeu : Jeff Benignus | Danse et chorégraphie : Ivan Favier | Mise en scène : Eve Ledig | Scénographie, costumes : Sabine Siegwalt Lumières, régie générale : Frédéric Goetz | Construction : Olivier Benoît Conseil artistique : Monique Bienmuller

Avant la venue du spectacle Enchantés, Ivan Favier et Jeff Benignus sont invités à une résidence en crèche pour des "Impromptus". Les artistes imaginent avec les petits un moment suspendu, entre chant, danse et objets. + d’info sur www.mascenenationale.com

87 © D.R. MALS CHANSON Mar 10 fév à 20h | Cat. A | 1h15 environ

MARIANNE FAITHFULL (GB) EN CONCERT WWW.MARIANNEFAITHFULL.ORG.UK

Le retour sur scène d’une icône britannique devenue légende vivante. Pour célébrer les 50 ans d’une carrière aussi tumultueuse qu’éclectique, la divine Marianne Faithfull fait à nouveau résonner son inimitable voix sépulcrale lors d’une tournée mondiale.

Fille d’aristos, petite nièce de l’écrivain Leopold von Sacher-Masoch, sulfureuse fiancée de Mick Jagger et sublime égérie des sixties, la classieuse Marianne Faithfull remonte sur scène. Lorsqu’elle rencontre le manager des Rolling Stones en 1964, Marianne a un minois de biche et tout juste 17 printemps. Quand les Rolling Stones lui confient As Tears Go By qu’elle propulse au top 10 britannique, sa vie bascule. Elle enregistre son premier disque aussitôt mais malgré un départ sur les chapeaux de roue, sa carrière et sa vie connaissent des hauts et des bas. Elle empruntera des chemins de traverse : d’un enregistrement d’opéra à des tournages avec Godard, Gainsbourg, Orson Welles et Delon. Elle brûlera les planches au théâtre comme elle brûlera sa vie, multipliant les liaisons dangereuses, flirtant avec l’enfer des paradis artificiels jusqu’à se retrouver dans les rues de Soho. En 1979, son album Broken English relègue aux oubliettes les titres folk pour des chansons plus mordantes et révèle un timbre de voix devenu rauque. De collaborations en compositions, d’apparitions à l’écran ou sur scène, elle renoue avec l’écriture en 2011 avec Horses and High Heels, son dernier album. 2014 signe le come back d’un ange revenu des ténèbres.

Échange avec La Maison Pour Tous de Beaucourt

89 "C’est un Patrick Pineau à l’énergie de voyou frondeur et à la verve crépusculaire qui conduit, en chef de bande sentimental, ce magnifique spectacle, sarabande perdue d’avance d’honneur et de gloire." Télérama © Marie Clauzade © Marie MAISON DU PEUPLE BELFORT THÉÂTRE Jeu 12 fév à 20h | Cat. B | 1h30 avec entracte

ROSTAND GEORGES LAVAUDANT LG THÉÂTRE (FR) CYRANO DE BERGERAC

Est-ce une tragédie, est-ce une comédie ? Tendue entre ces deux pôles, la pièce dont Cyrano est le héros est comme un trait de flamme traversant le ciel théâtral, un coup de foudre !

Cyrano, c’est une grande histoire d’amour, bien sûr, entre ses protagonistes. Mais aussi, et au premier regard, entre une œuvre et son public. Il cache son âme d’amoureux transi sous sa carcasse de mousquetaire. On l’aime pour sa fragilité, on l’aime pour sa force. Il est notre plus précieux remède contre la disgrâce et la désillusion. Dès sa création, l’œuvre est déjà considérée comme un sommet du genre. Elle, si romantique, semble être née classique du jour au lendemain. Acteur et auteur de sa propre pièce, Cyrano est peut-être l’un des noms propres du théâtre. Pour assumer un nom pareil, il faut un interprète hors normes. Georges Lavaudant a fait appel à Patrick Pineau, qu’il connaît et dirige pratiquement depuis ses débuts dans Féroé la nuit, qui fut de l’aventure de la troupe de l’Odéon, et qui vient de reprendre, dix ans après, le rôle-titre de l’une des plus belles mises en scène de Lavaudant : La Mort de Danton de Büchner.

Échange avec le Granit, scène nationale de Belfort Mise en scène : Georges Lavaudant | Dramaturgie : Daniel Loayza | Décor et costumes : Jean-Pierre Vergier | Assistante costumes : Géraldine Ingremeau | Son : Jean-Louis Imbert Lumière : Georges Lavaudant | Vidéo : Mathias Szlamowicz | Maître d’armes : François Rostain Maquillages et effets spéciaux : Sylvie Cailler | Perruques : Jocelyne Milazzo | Assistante à la mise en scène : Fani Carenco | Construction des décors et réalisation des costumes : ateliers de la MC93, Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis | Avec Patrick Pineau, Marie Kauffmann, Frédéric Borie, Gilles Arbona, François Caron, Olivier Cruveiller, Laurent Manzoni, Muriel Solvay / Astrid Bas, Bernard Vergne, Emmanuelle Reymond, Pierre Yvon / Mathias Jung, Stéphane Czopek / David Bursztein, Alexandre Zeff, Loïc-Emmanuel Deneuvy, Julien Testard, Maxime Dambrin / David Bursztein, Marina Boudra

"Georges Lavaudant s’empare de la pièce d’Edmond Rostand avec une finesse qui fait mouche, réussissant une de ses meilleures mises en scène." Les Inrockuptibles

91 © Arnold Groeschel

BAINS DOUCHES DANSE Sam 14 fév à 20h | Cat. D | 1h environ avec entracte Certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des spectateurs

Deux grands chorégraphes et danseurs, Damien Jalet et Olivier Dubois, réunis pour la première fois dans une soirée exceptionnelle. D’un côté, la sauvage apparition d’une créature mythologique. De l’autre, un humour insolent qui dynamite carcans et conventions à coup de pole dance.

DAMIEN JALET (BE) VENARI WWW.DAMIENJALET.COM

Le poitrail est glabre et pâle, les jambes, robustes, sont cuirassées. Sur le crâne gainé de peau luisante se dressent des ramures noueuses. Des bois de cerf. Sorte de faune cornu, la créature métamorphe rue, se cabre, bondit et racle le sol de ses cors. Damien Jalet est-il un homme qui danse ou est-il la réincarnation du dieu gaulois à tête de cerf Cernunnos ? Avec Venari s’accomplit un rituel étrange à l’ambiance surréaliste et aux réminiscences ancestrales, qui entrecroise le rite occidental de la chasse à courre, le mythe grec d’Actéon – ce chasseur qui, métamorphosé en cerf par la déesse Artémis, sera dévoré par ses propres chiens – et les études de Georges Bataille sur les arts préhistoriques.

Chorégraphie : Damien Jalet | Assistant du chorégraphe : Ulrika Kinn Svensson Musique originale : Christian Fennesz | Costumes : Alexandra Mein | Lumières : Boris Molinié

92 "Il commence en prince charmant pour finir en slip blanc. Olivier Dubois jette un pavé dans la mare de la bienséance chorégraphique, et ça éclabousse loin." Rosita Boisseau, Télérama © Jacky Ley © Jacky

OLIVIER DUBOIS BALLET DU NORD (FR) POUR TOUT L’OR DU MONDE WWW.BALLETDUNORD.FR

La célèbre mélodie de Tchaïkovski retentit. Va-t-on voir un quatuor de ballerines dans la mythique danse des petits cygnes ? Assis sur sa chaise, Olivier Dubois – interprète hors normes (Jan Fabre, Angelin Preljocaj, le Cirque du Soleil…), directeur du Ballet du Nord, élu l’un des vingt-cinq meilleurs danseurs au monde – n’a pas l’air décidé à exécuter des pas de basque. Pour tout l’or du monde est une pièce impertinente, qui derrière sa forme légère questionne ce que sublime la danse : le désir, le sexe, le voyeurisme, l’exhibitionnisme. Olivier Dubois tombe veste et pantalon pour mieux déshabiller les préjugés enfermant le danseur. S’il excelle dans des postures dignes de ballet, c’est toujours avec un petit air espiègle qui semble nous narguer. Et quand sur un titre de Rihanna, il se lance en slip à la pole dance, les contorsions élastiques et lascives du fripon n’ont rien à envier à une pop star. Avec l’humour mordant en plus !

Chorégraphe & interprète : Olivier Dubois | Musique : François Caffenne Lumière : Christophe Mallein

93 "Il n’y a pas d’âge pour rêver, partir, aimer. C’est ce que raconte ce Voyage, bijou de poésie qui vaut assurément le détour." Laura Plas, Les Trois Coups © Jacopo © Jacopo Niccoli BAINS DOUCHES THÉÂTRE D’OBJETS Lun 16 fév à 10h* et 14h* | Mar 17 fév à 10h* et 19h Mer 18 fév à 10h et 16h30 | Cat. F | 45 min | Dès 4 ans *séance réservée aux groupes

TEATRO DELLE BRICIOLE (IT) LE VOYAGE WWW.BRICIOLE.IT

Bien décidés à se rendre à la mer à pied pour leur voyage de noces sans cesse reporté, deux petits vieux arpentent leurs souvenirs. Croisant en route des objets animés, des souvenirs vivants et des créatures fabuleuses .

Durant les quatre-vingt-dix années de leur existence, Rico et Zaïra se sont levés, ont marché, ont travaillé, aimé, trahi, fait des rencontres, raconté des bribes de souvenirs fanés. Alors qu’ils s’apprêtent à rendre hommage à la vie qui fut la leur, ces deux êtres pleins de vie et de rêves ont envie de quelque chose encore… Voir la mer. Dans un paysage blanchi, des souliers fatigués se promènent dans des bosquets de romarin, se noient dans un brouillard de coton, franchissent des mers d’étoffe indigo, traversent des fleuves d’eau délicate s’écoulant de bocaux de verre. Sur leur sentier, leurs souvenirs sont là. Certains, bien conservés dans des sachets, livrent leurs secrets une fois décrochés de leur clou. D’autres "souvenirs vivants" surgissent des fenêtres d’un castelet comme d’un calendrier de l’Avent, sous la forme de créatures irréelles venues d’ailleurs. Comme des enfants fantasques, entêtés, pleins d’envie et de candeur, deux chaussures usées marchent vers leur rêve... À travers des objets doués de vie se déroule une création sur nos ancêtres, une fable sur le voyage qu’est la vie.

De et avec Beatrice Baruffini et Agnese Scotti | Scénographie : LabTdB (Paolo Romanini) Dessins : Matteo Salsi Costumes : Patrizia Caggiati | Lumières : Paolo Gamper Musiques & sons : Dario Andreoli | Voix off : Davide Doro

95 © Emmanuel Murat MALS THÉÂTRE Mer 18 fév à 20h | Cat. A | 1h20

ANDRÉ ROUSSIN | BERNARD MURAT (FR) NINA

Mathilde Seigner prête sa gouaille à ce vaudeville modernisé qui renvoie au placard les vieilles recettes du boulevard traditionnel. Face à elle, un François Berléand bluffant. Mais attention, le mari bafoué, l’amant ou la femme adultère ne sont pas ceux que l’on croit…

Tout se joue dans la garçonnière d’un séducteur parisien. Gérard attend sa maîtresse… Et c’est le mari qui débarque. Si des coups de feu claquent, très vite, les rivaux vont sympathiser. L’épouse arrivée, tout ce beau monde va échanger à bâtons rompus. Comme chez le génial Guitry, l’oisiveté règne. Il y a bien sûr l’incontournable trio de l’amant, du mari cocu (François Berléand) et de la femme légère campée par la volcanique Mathilde Seigner. Mais dans ce boulevard aux codes dynamités, jamais l’épouse volage ne criera "Ciel mon mari !" Au contraire, c’est un portrait sublimé de maîtresse-femme qui se dresse. Fantasque, frondeuse, passionnée, Nina est d’une liberté folle. Assoiffée d’amour, assumant haut et fort ses passions, elle s’enflamme, attaque et refuse obstinément le malheur. Confrontant les autres à leur lâcheté et leurs mensonges. Derrière ses airs de Don Juan, l’amant butineur se révèle être un dandy désespéré par la vacuité de l’existence et Berléand est irrésistible. Doux dingue, il joue avec délice un faux modeste émouvant et se demande qui il doit tuer : sa femme, l’amant ou lui-même ?

Auteur : André Roussin | Mise en scène : Bernard Murat | Avec François Berléand, Mathilde Seigner, François Vincentelli, Michaël Rozen, Valentin de Carbonnières

"Nina envoie valser les codes du vaudeville et déroule une intrigue qui ne tombe jamais dans l’ennui. La folie de François Berléand, où il excelle dans le rôle ambigu du mari trompé, est à elle seule une raison suffisante pour la découvrir." Sandrine Blanchar, Le Monde

97 © Joran Tabeaud THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD DANSE Ven 20 fév à 20h | Cat. D | 1h15 environ

SYLVAIN GROUD MAD (FR) MEMENTO VIVERE WWW.COMPAGNIEMAD.FR ARTISTE ASSOCIÉ | COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE | CRÉATION

Quatre danseurs cernés par des caméras embarquées, objectifs intrusifs et smartphones fouineurs. Sylvain Groud invente une chorégraphie jubilatoire où les corps se retrouvent dupliqués, dédoublés, démultipliés comme pour mieux graver l’instant présent. Une ode à la vie en forme de collision entre réel et virtuel.

Ce désir de chambouler la perception et les codes établis perçait déjà dans Bataille intime et Chambre 209. Avec Memento vivere (Souviens-toi que tu dois vivre), le chorégraphe et danseur Sylvain Groud suit l’adage à la lettre et fait exploser une danse effrénée. Aux battements organiques de la musique, quatre danseurs répliquent par une pulsion de vie effrénée, un éclatement de phrasés concis qu’un dispositif inquisiteur scrute jusque dans leurs mouvements les plus intimes, brouillant les pistes entre réel et artificiel. Grâce aux installations vidéo se forment des jeux de miroir déformants et un kaléidoscope d’images filmées répondant au spectacle vivant. Sous l’œil de caméras retransmettant en direct l’exaltation des corps, trois danseurs s’entremêlent, s’empoignent ou s’abandonnent. Collé à eux, un quatrième membre les filme avec un smartphone, capte l’intime de leur souffle à leurs sécrétions tandis que les caméras de surveillance alentour épient, traquent le moindre de leur geste. Traversant le miroir, la danse crée la musique, le danseur fabrique l’image et le corps dansant fusionne avec sa projection.

Chorégraphie : Sylvain Groud | Musiques : Steve Reich (en cours) | Installation vidéo : Grégoire Korganow | Lumière : Patrick Riou | Interprétation : 4 danseurs

99 © Jeanne Roualet ARCHE THÉÂTRE Mar 10 mars à 14h* | Mer 11 mars à 16h30 | Jeu 12 mars à 10h* et 14h* Ven 13 mars à 10h* et 20h | Cat. E | 1h | Dès 7 ans *séance réservée aux groupes

MARION AUBERT | MARION GUERRERO TIRE PAS LA NAPPE (FR) LA CLASSE VIVE WWW.TIREPASLANAPPE.COM COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE | CRÉATION

La classe vive est le fruit d’une abondante récolte. De cette cueillette de mots, d’impressions, des sons, d’objets et d’ images émerge une création confectionnée pour et par les enfants qui nous fait naviguer entre réel et contrées fantasmées.

À la base de La classe vive, il y a des pressions familiales, une expérience à l’école, une fructueuse récolte, un atypique processus de création avec une centaine d’enfants et un tas de questions. Nestor, 7 ans, avait envie que son auteure de mère écrive une histoire rien que pour lui. Une histoire avec de l’action. Marion Aubert, elle, désirait écrire sur ce qui se passe dans la tête des enfants. Régulièrement, dans une école de campagne, elle recueillait un précieux matériau. Des paroles inattendues, jamais entendues et d’autres communes à tous. Des mots qui l’ont fait retomber en enfance illico. Se remémorant l’expérience troublante des courriers échangés avec des enfants de pays lointains, elle propose aux enfants participant au projet de La classe vive d’établir une correspondance, dont certaines parties serviront de matière pour le spectacle. Ensemble, ils tentent aussi de déceler ce qui nous incite parfois à être toxiques, intolérants ou comment on se retrouve dans la position de l’exclu. Résultat : une création où jeux de lumières et projections vidéos font naître la magie, activent les sensations, nous font décoller du plateau.

Texte : Marion Aubert | Mise en scène : Marion Guerrero | Création lumières : Olivier Modol Création vidéo : Thibault Lamy | Réalisation documentaire vidéo des ateliers Flore Taguiev Avec Marion Aubert, Capucine Ducastelle (distribution en cours)

101 "Depuis dix ans, Nosfell promène sa silhouette de Martien félin sur les terres de la chanson, brouillant ses traces avec un plaisir malin. L’entendre a toujours été un étonnant voyage, une stimulation sensorielle ouvrant la porte vers des paysages mouvants." Valérie Lehoux, Télérama © Nhu Xuan Hua Xuan © Nhu BAINS DOUCHES CHANSON Ven 13 mars à 20h | Cat. D | 1h15 environ

NOSFELL (FR) AMOUR MASSIF WWW.NOSFELL.COM

Performer touche-à-tout, caméléon à l’œuvre polymorphe et expérimentale, Nosfell opère une nouvelle mue. Revenu livrer ses derniers titres épurés et empreints de romantisme noir, l’oiseau tatoué nous envoûtera de sa voix venue des limbes et de son corps aux contorsions reptiliennes.

Non, le bouillonnant volcan Nosfell ne s’est pas assoupi. Il semble s’être apaisé mais son esprit créatif couve, brûle, empruntant d’autres flancs, d’autres cheminements pour nous inonder d’une coulée torride d’Amour massif. Au gré de ses trois premiers albums, Nosfell avait donné vie à une épopée mythologique qu’il contait dans une langue inventée de toutes pièces. Déroulant des histoires peuplées de personnages appartenant à son royaume de Kloklochasia, il utilisait le klokobetz à la grammaire toute personnelle. Arrivé au bout de sa trilogie, après quatre ans de tournée en compagnie du chorégraphe Philippe Decouflé, il avait besoin de se délester, de prendre l’air. Une bouffée vitale qu’il prend avec son dernier opus Amour massif. Au fil de chansons raffinées saupoudrées de précieuses trouvailles sonores, défilent les amours sous leurs facettes changeantes et à pile ou face. Chantant en anglais côté pop, en français côté chanson, Nosfell convoque une foule de personnages auxquels il prête sa voix modulée du guttural au suraigu et entrechoque les styles avec les mots. Situé aux confins de la chanson, du rock et de la danse, Nosfell suit son instinct, délivre une pop hors cadre, libre comme l’oiseau rare qu’il est.

De et avec Beatrice Baruffini et Agnese Scotti | Scénographie : LabTdB (Paolo Romanini) Dessins : Matteo Salsi Costumes : Patrizia Caggiati | Lumières : Paolo Gamper Musiques & sons : Dario Andreoli | Voix off : Davide Doro

 M CLUB #5 Les soirées M Club sont un partenariat entre MA scène nationale et le Moloco. Après chaque concert, un DJ set est au programme.

103 © D.R. MALS THÉÂTRE Sam 14 mars à 20h | Cat. A | 1h20

KRESSMANN TAYLOR DELPHINE DE MALHERBE (FR) INCONNU À CETTE ADRESSE

Thierry Lhermitte et Charles Berling ont les rôles titres de cette pièce choc. Au fil d’un texte puissant et d’une tension à son acmé, une amitié est prise dans la tourmente. Arrivé à un point de non-retour, plaqué à son siège, le spectateur assiste, impuissant, à la chronique d’un drame annoncé.

Max (Charles Berling) et Martin (Thierry Lhermitte) sont amis et associés dans une galerie d’art à San Francisco. À la fin des années 30, Martin décide de rentrer dans son Allemagne natale. Les vieux compagnons entreprennent alors une correspondance. Tous deux ignorent encore le drame historique qui se noue avec l’ascension d’Hitler. Au début, les lettres sont chaleureuses mais très vite tout bascule. Il suffira d’une simple question pour que les réponses de Martin laissent présager le pire. Au fil de deux années et de dix-neuf missives, la communion d’esprit se fissure, le poison du nazisme contamine l’ancien démocrate et les interrogations de Max se font de plus en plus anxieuses. Au fur et à mesure de leurs échanges à glacer le sang – témoignages de la folie humaine et de l’endoctrinement – s’engage un duel à distance, une terrifiante partie de ping-pong au suspense haletant. L’amitié tourne à la trahison, à la vengeance et la tragédie se profile. À l’origine, Inconnu à cette adresse est un roman épistolaire brûlant, écrit d’une plume trempée dans l’acide. Jouant à la poupée russe, la pièce emboîte une petite histoire dans la grande Histoire. Celle d’une amitié que la faiblesse, la peur, la haine vont détruire.

Adaptation : Michèle Lévy-Bram | Mise en scène : Delphine de Malherbe Avec Thierry Lhermitte et Charles Berling

105 "Samuel Lefeuvre a imposé une danse de torche vive, corps basculant au sol pour se retourner d’un saut de carpe avant de tourbillonner sur la nuque. Risque physique, brutalité maîtrisée, il conjugue flexibilité et nervosité, pas loin de l’acrobatie et de la contorsion." Rosita Boisseau, Le Monde © Virginie © Virginie Meigne BAINS DOUCHES DANSE Mar 17 mars à 20h | Cat. D | 45 min

GROUPE ENTORSE (FR) ACCIDENS (CE QUI ARRIVE) SAMUEL LEFEUVRE, RAPHAËLLE LATINI, NICOLAS OLIVIER WWW.GROUPENTORSE.COM

Les muscles parcourus d’ondoiements, agités de convulsions et les nerfs à vif, Samuel Lefeuvre est une marionnette aux pieds de plomb à la merci de pulsations sonores, un organisme repoussant les limites du corps pour des sensations extrêmes. Une pièce sous haute tension, proche de l’exploit physique.

Transformé en un amas de chair frémissante, tel un pantin désarticulé, un danseur change sans fin d’apparence, luttant désespérément pour retrouver sa forme d’origine. Seul en scène, il a pour maîtresse la musique magnétique issue des platines de Raphaëlle Latini. Métalliques, répétitives, obsédantes, les sonorités prennent possession de son corps. Parfois elles actionnent et tourmentent ses muscles, taraudent ses tendons et supplicient ses fibres nerveuses. Le métamorphosant à volonté et sous la contrainte en un organisme de synthèse capable de s’allonger, de revenir à la verticale, d’opérer net des arrêts sur image. Parfois les réverbérations le libèrent, fournissant l’unique clé pour accéder à un nouvel état, celui qui apporte l’apaisement et le transforme en pure respiration. Sous une lumière crépusculaire ou absente éclairant leur dialogue dans d’ensorcelants halos de fumée, deux intensités s’affrontent ou s’accompagnent. Et comme un influx électrique, le son irrigue, fait ondoyer ou chuter le robot détraqué. Une créature désormais devenu son jouet et qui n’aura de cesse de se relever.

Chorégraphie et interprétation : Samuel Lefeuvre | Création musicale et travail aux platines : Raphaëlle Latini | Lumière : Nicolas Olivier | Assistant lumière à la création : Bruno Olivier | Scénographie : Groupe Entorse | Administration, production et diffusion : Les Indépendances

107 © theGlint THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD SAISON SYMPHONIQUE Ven 20 mars à 20h | Cat. C | 1h30 avec entracte | Dès 11 ans

ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ (FR) BRUNDIBÁR, OPÉRA POUR ENFANTS DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER | WWW.OVHFC.FR FORMATION ASSOCIÉE | CRÉATION

La grande vitalité des musiques modernes en Europe de l’Est a été brisée par le régime nazi, plongeant dans l’oubli nombre de talentueux artistes. Un concert- hommage pour faire entendre quelques uns de ces musiciens balayés par l’histoire, dont l’emblématique Brundibár, interprété pour la première fois en 1943 par les enfants de Terezin.

Les nazis avaient fait de Terezin, antichambre d’Auschwitz, une vitrine. Ce qui eut pour conséquence l’essor d’une vie musicale intense dont l’opéra pour enfants Brundibár est un symbole. Déporté à Terezin en 1942, le compositeur tchèque- allemand Hans Krása reconstitua de mémoire l’œuvre qu’il avait composée en 1938. Elle fut interprétée pour la première fois en 1943 par des enfants du camp. Hans Krása périt à Auschwitz, tout comme les compositeurs Pavel Haas et Viktor Ullmann. Kurt Weil, lui, eut un sort plus heureux et put fuir le régime nazi. Avec Das Berliner Requiem, créé à la fin des années 20, le compositeur de L’Opéra de quat’ sous fait écho à l’angoisse sourde qui envahit les milieux intellectuels de l’époque. Sur un livret de Brecht plein d’ironie, dénonçant crûment la guerre, Kurt Weill imagine une musique toute de violence rentrée mais laissant échapper des thèmes poignants.

Bruno Giner : Trois silences déchirés (in memoriam Pavel Haas) pour hautbois seul, 2014 Viktor Ullmann : Der zerbrochene Krug (La Cruche cassée), ouverture, 1941 / 1942 Kurt Weil : Das berliner Requiem, cantate pour ténor, baryton, chœur d’hommes et orchestre à vent, 1928 Hans Krása : Brundibár, opéra pour enfants en 2 actes sur un livrer d’Adolf Hoffmeister, créé à Terezin en 1943 - chanté en français

Brundibár est une coproduction MA scène nationale / OVHFC / Scène Nationale de Besançon / Conservatoire à rayonnement départemental du Pays de Montbéliard Avec la Maîtrise du Conservatoire du Pays de Montbéliard, l’ensemble vocal Contre z’ut - Alain Lyet direction | Fabrice Ferez : hautbois | Brundibár : adaptation Chantal Gallana, mise en scène Bruno Bayeux et Karine Préterre - artistes associés à MA scène nationale Sofi Jeannin direction

Avant-propos : 1h avant le début du concert, Jérôme Thiebaux, délégué général de l’OVHFC, nous livre un commentaire autour des œuvres présentées.

109 "Le paysage change, et pourquoi pas notre regard ? Activer cette chose là. Yeux grands ouverts, pour déambuler dans ces autres mondes ceux dont on vient lorsque nous avions encore les yeux fermés." Francesca Sorgato © Thiry Mélusine ARCHE DANSE, INSTALLATION Mar 24 mars à 9h15*, 10h30* et 15h* | Mer 25 mars à 9h30, 11h et 16h30 Jeu 26 mars à 9h15*, 10h30* et 15h* | Cat. F | 30 min environ | Dès 1 an *séance réservée aux groupes

LILI DÉSASTRES (FR) NA(T)ÏF WWW.LILIDESASTRES.FR

Na(t)ïf esquisse les contours d’une histoire immémoriale, évoquant l’os issu de poussières d’étoiles, le rythme du cœur-tambour, le langage et les traces. Une humanité d’avant l’aube et l’animalité d’après crépuscule.

Na(t)ïf a un "t" coincé entre deux voyelles. Pourquoi ce titre à double face ? Parce que naïf est Ie premier mot qui vient à l’esprit de Francesca Sorgato pour caractériser ses rêveries. Ces songeries qui, au détour d’un chemin du plateau des Millevaches, l’ont amenée sous un chêne. En contemplant l’arbre, elle a vu une minuscule feuille, toute petite. Détachée de la branche, elle voletait, flottait, planait. Sans attaches, en suspens, sa lévitation avait quelque chose de magique. La réalité était plus prosaïque : un fil d’araignée reliait Ia feuille à I’arbre. Constat : naïve, à n’en pas douter, Francesca l’était. Pourtant, même connu, le stratagème – Ie fil de I’araignée – n’ôtait rien à Ia beauté de la danse de feuillage. Le "t" de Na(t)ïf viendra plus tard. Natif, l’homme l’est depuis toujours, de ce premier territoire qu’il habite : son moi, sa peau. D’un côté, une femme dans son humanité d’avant l’aube. De l’autre, une autre femme animale : elles seront seulement deux. Mais porteuses de mondes invisibles, elles seront donc dix mille.

Interprétation : CrystèIe Chiaudano, Francesca Sorgato | Lumières : Flop Costumes : Laurence Bruley, Thérèse Angebault | Scénographie : Laurence Bruley, Flop Collaboration artistique : Sarane Lecompte

111 © Tim Duffy BAINS DOUCHES BLUES FOLK Mar 24 mars à 20h | Cat. D | 1h15 environ

LEYLA McCALLA (US) VARI-COLOR SONGS WWW.LEYLAMCCALLA.COM

Une artiste inclassable que cette jeune american girl. Interprète de compositions folk-blues ou de ritournelles haïtiennes en créole, Leyla McCalla est un cadeau inespéré pour les nostalgiques du Bob Dylan des débuts.

Leyla McCalla est un phénomène, une fleur capiteuse du New Jersey, l’État- Jardin au Sud de la Grosse Pomme. Banjo, violoncelle et guitare sont pareilles à des excroissances naturelles pour cette lumineuse interprète aux pieds nus. C’est en pleine rue de New York que la demoiselle a commencé par jouer des suites de Bach, s’initiant à même le bitume au jazz, aux musiques populaires ou à des tricks pour capter l’attention des badauds. Très vite, le bel objet de curiosité crée la sensation et quitte les pavés pour se produire à Carnegie Hall aux côtés de Mos Def et de Gil Scott-Heron. Malgré son jeune âge, l’artiste pince le banjo comme un vieux bluesman, joue du violoncelle comme d’une contrebasse et chante avec la douceur alanguie de Cesaria Evora. Aucune emphase pourtant ni dans son instrumentation ni dans son timbre suave. Avec ses Vari-Colored Songs, elle se coule dans un vaste registre musical. Chercheuse de trésors enfouis, elle revisite les musiques afro-américaines, s’approprie un mystérieux répertoire haïtien et met les poèmes de Langston Hugues – écrivain afro-américain créateur de la "poésie jazz" – en musique.

Leyla McCalla : chant, guitare, violoncelle | Taylor Smith : basse | Aaron Gunn : violon

"Leyla Mc Calla chante chaud, tendre, indolent et velouté. De la musique de troubadours, voyageuse par nature, toujours plus au Sud." Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles

"Son chant monte de profondes racines qui plongent dans le bayou louisianais autant que dans le folklore haïtien." Eric Delhaye, Télérama

113 © Eperra BAINS DOUCHES CIRQUE Ven 27 mars à 20h | Cat. D | 1h

CRIDACOMPANY (ES-FR) MAÑANA ES MAÑANA WWW.CRIDACOMPANY.ORG

Fête foraine et cabaret surréaliste, Mañana es mañana est un régal de cirque farfelu, acrobatique, risqué. À l’image de Jur, grande bringue volcanique, égérie de la troupe que l’on avait pu applaudir dans un impressionnant tour de chant aux Bains Douches la saison dernière.

Trois garçons, une fille. À partir d’un rien – un sac renversé ou la réitération d’une chute évitée de justesse – ces quatre-là installent un climat décalé, absurde sans être grinçant, drôle sans grosses ficelles. Ils composent un cirque à main nue qui mêle danse, jonglerie, acrobatie, humour, théâtre et dégage une énergie quasi-animale. Chaque situation est prétexte à un travail du corps, décliné en portés, jetés, balancés, équilibres précaires. Le collectif provoque l’émotion par la fêlure, l’empêchement, le détail inattendu qui vient tout chambouler. Un tas de pommes de terre inépuisable, un jongleur qui avale ses balles, un acrobate bombardé et déguisé en Mickey, un enchaînement qui ne tourne pas rond. Au centre de l’agitation, Jur Domingo, en robe rouge et souliers à talons, se fait manipuler dans tous les sens. Ses acolytes la saisissent au vol en de périlleux tableaux, la rattrapent au dernier moment (on s’y laisse prendre à chaque fois), l’agitent de soubresauts incontrôlables. Elle tient sa revanche en transformant la scène en stand de tir au pigeon. Des images inclassables et percutantes, qui déboussolent, brouillent les sens et créent la surprise.

Conception : Jur Domingo et Julien Vittecoq | De et avec Gabriel Agosti, Jur Domingo, Anicet Leone, Julien Vittecoq | Mise en scène : Julien Vittecoq | Création musicale : Jur Domingo | Conseil artistique : Henri Devier, Eric Fassa | Création lumière : Eric Fassa Technicien son : Julien Bordais

"Une ambiance archi loufoque. Drôle à pleurer." Emmanuelle Bouchez, Télérama

115 © R. Schroeder / Contour by Getty Images MALS THÉÂTRE Mar 31 mars à 20h | Cat. C | 1h30

MACCHIA | MARC PAQUIEN (FR) LE SILENCE DE MOLIÈRE

Ariane Ascaride est la fille de Molière : une femme fascinante, murée dans la solitude, qui a dû apprendre à grandir dans l’abjection et le déshonneur. Portrait surprenant d’une époque et d’un milieu, ce grand texte est aussi une plongée dans l’indicible et le mystère du théâtre.

L’écrivain italien Giovanni Macchia a toujours été fasciné par la fille unique de Molière, Esprit-Madeleine Poquelin. Agée de huit ans à la mort de son père, elle fut exposée très jeune aux calomnies prétendant qu’elle était le fruit d’un mariage incestueux, que sa mère était en réalité la fille du dramaturge. Pourtant, toute son existence fut entourée d’un profond silence. Plutôt que de dénoncer l’infamie, elle préféra s’accommoder d’une vie quelconque, "elle que les dieux et les événements avaient appelée à respirer l’air supérieur et répugnant d’une tragédie." Une énigme qui a poussé Macchia à imaginer un dialogue avec la fille de Molière, "ce personnage qui n’a pas trouvé à se réaliser". Une conversation qui brise le silence qui la protégeait pour nous faire découvrir son aversion et son amour du théâtre. Magistrale, Ariane Ascaride (qui a notamment joué dans tous les films de Robert Guédiguian, son époux – Marius et Jeannette, Marie Jo et ses deux amours, Les neiges du Kilimandjaro… – mais aussi dans Le Hérisson de Mona Achache, Marius et Fanny de Daniel Auteuil, La délicatesse de Stéphane et David Foenkinos) donne vie à cette femme solitaire qui avait choisi de disparaître du monde. La comédienne prête sa finesse d’interprétation, la densité et la vivacité de son jeu à une fiction qui éclaire les non-dits de l’œuvre et de la vie d’un des plus grands auteurs français.

Traduction : Jean-Paul Manganaro et Camille Dumoulie | Mise en scène : Marc Paquien Avec Ariane Ascaride (distribution en cours) | Décor : Gérard Didier Lumières : Dominique Bruguière | Costumes : Claire Risterucci

117 © Sylvie Fernandez ARCHE THÉÂTRE & MARIONNETTES Jeu 2 avr à 14h* et 20h | Ven 3 avr à 10h* | Cat. E 50 min environ | Dès 10 ans *séance réservée aux groupes

GRIMM | ANGÉLIQUE FRIANT SUCCURSALE 101 (FR) GRETEL WWW.S101.FR COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE

On connaît l’histoire : l’abandon des deux enfants, la maison de confiseries, la vieille dame anthropophage... La marionnettiste Angélique Friant réinterprète la fable des frères Grimm, psychanalyse le conte de fée et le transforme en un rêve. Un rêve étrange où se nouent peurs et désirs, vécu à travers les yeux d’une fillette.

Comment ne pas reconnaître le conte Hansel et Gretel quand on évoque deux enfants égarés au milieu d’une forêt sombre, les cailloux semés, la maison de pain d’épices ou le four dans lequel finit la sorcière ? Qu’arriverait-il si on tordait la réalité ? Si l’histoire se déroulait en fait dans le quotidien d’une famille ordinaire ? Si c’était Gretel qui avait tout imaginé ? Si son esprit avait transformé sa vie en un mauvais rêve aux teintes acidulées, sa cabane en maison de sucre et sa mère en une sorcière ? Au centre d’un plateau de scène pivotant s’installe une fantasmagorie effrayante et magique. Sur une tournette, les personnages – marionnettes hyper-réalistes, hommes masqués ou géants de fourrure – apparaissent pour aussitôt s’éclipser, se transforment ad libitum, dansant une infernale sarabande. C’est vrai, l’herbe, d’un joli vert tendre, paraît grasse et douce. La balançoire dodeline mollement et le lit d’enfant semble douillet. Pourtant rien de rose bonbon à cette adaptation visuelle emplie d’images cinématographiques, de couleurs riantes et vives. Le conte se trouve à la lisière du film d’épouvante. Angoisses, abandon, cannibalisme, matricide seront autant d’ingrédients d’une sucrerie fourrée aux cauchemars.

Texte & mise en scène : Angélique Friant | Création lumières : Stéphane Bordonaro Création sonore : Vincent Martial | Construction des marionnettes : Sophie Hauller, Catherine Hugot, Evandro Serodio | Décors : Gérard Friant | Costumes : Gingolf Gâteau Avec Florian Haas, Julien Royer et Gisèle Torterolo

119 © Yves Renaud MALS THÉÂTRE, ARTS NUMÉRIQUES Ven 3 avr à 20h | Cat. C | 1h45

LEMIEUX & PILON 4D ART (CA) ICARE WWW.4DART.COM

Véritables magiciens du théâtre multimédia, les Québécois Michel Lemieux et Victor Pilon hybrident depuis trente ans le réel et le virtuel, fusionnant arts de la scène et nouvelles technologies. Avec cette version contemporaine du mythe d’Icare, ils nous offrent un enchantement poétique et époustouflant visuellement.

L’histoire d’Icare, mort pour être tombé du ciel en brûlant les ailes que son père Dédale avait conçues, plonge ses racines dans les origines de notre civilisation. Dans cette réinterprétation futuriste du mythe fondateur, Dédale est un grand architecte au faîte de sa carrière. Icare l’amène à s’interroger sur ses ambitions, ses choix, sa vie. Effrayé par la vérité, le père préfère se réfugier dans le confort de ses chimères. Dès lors, les deux hommes s’affrontent. Sur fond de drame relationnel, de détresse d’un père accablé par la perte du fils, la magie du virtuel opère. Dans une scénographie fourmillant d’illusions et d’effets spéciaux, tout l’espace est occupé par une superposition renversante d’imaginaire et de réalité. Le décor se transforme sous nos yeux, personnages et lieux apparaissent ou disparaissent. Telle une vision surgie du passé, la mezzo-soprano Noëlla Huet chante divinement d’antiques poèmes grecs qu’elle fait renaître. Ornée d’une superbe trame musicale, cette pièce multimédia agit comme un puissant sortilège.

Mise en scène, conception visuelle et multimédia : Michel Lemieux et Victor Pilon | Musique : Maxim Lepage Décor, costumes, accessoires : Anne-Séguin Poirier | Éclairages : Alain Lortie | Vidéo et multimédia : Turbine Studio - Producteur : Mathieu St-Arnaud - Concepteur technique : Sébastien Grenier-Cartier Co-conception images : Frédéric Simard - Animateur 2D/3D : Félix Fradet-Faguy - Coordinatrice : Sophie Montmagny- VYV Labs avec la participation spéciale du VYV Partenaire effets interactifs (Photon) Programmation d’effets interactifs : Nicolas Pfeiffer et Francis Bertrand | Conseillère en mouvement et répétitrice : Estelle Clareton Maquillages : Valérie Quevillon | Assistance à la mise en scène et régie : Isabelle Painchaud | Avec Renaud Lacelle-Bourdon, Robert Lalonde, Noëlla Huet | Personnages virtuels : Pascale Bussières, Maxime Denommée, Loik Martineau | Les paroles du Coryphée sont tirés des Métamorphoses d’Ovide et chantés en grec ancien | Tournage personnages virtuels : Directeurs techniques : Michel Daudelin, Simon Lachance Chef sonorisateur : Peter Balov - Chef vidéo : Arnaud Chevalier - Chef éclairages : Mathieu Ferdais - Chef Habilleuse : Martine Séguin - Maquillages : Valérie Quevillon - Homme-grenouille et caméra sous-marine : Lambert Bourgeois | Soutien à l’équipe de création : Concepteur d’éclairage : Mathieu Ferdais - Assistante au décor et accessoires : Marie-Pier Fortier Traduction du grec ancien : Fabien Séguin | Équipe technique de Lemieux Pilon 4D Art lors de la création : Direction technique : Michel Daudelin - Assistant du directeur technique : Mathieu Fardais - Régie sonore : Peter Balov - Régie vidéo : Simon Lardie, Dave MacLeod Machinistes : Jean-François Beaudoin, Hugo Bourque, Dominique Larose

121 © Claire Gondrexon THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD THÉÂTRE Jeu 9 avr à 20h | Cat. E | 1h30

CHARLOTTE LAGRANGE LA CHAIR DU MONDE (FR) L’ÂGE DES POISSONS D’APRÈS ÖDÖN VON HORVÁTH

Durant un étouffant huis clos, un professeur enquête sur un meurtre lié à un trio d’ados cyniques. Sur la table de dissection : les facteurs susceptibles de conduire à l’irrémédiable. Une fascinante exploration de ce qui se trame dans la tête d’une jeunesse.

Un lycéen est retrouvé assassiné, lardé de coups de couteau. Se confiant à son professeur d’histoire-géo, le camarade de classe et meilleur ami passe aux aveux. Quelques jours avant le meurtre, trois ados inséparables se mettent en scène dans des séances de torture. Ce n’est qu’un jeu mais leur prof, terrifié, va se mettre à les espionner… Scrutant le tiraillement entre des désirs naissants, une soif d’amour, des conflits intergénérationnels et des pulsions de mort, L’âge des poissons est une immersion en contrée mystérieuse : celle de l’adolescence. Doublement formée en philosophie et en mise en scène, Charlotte Lagrange est taraudée par des questions qui dérangent. Pour cette création, elle a voulu sonder cette énigmatique adolescence, rongée par une crise, qui au-delà de l’économie, gangrène nos rapports aux autres et diffuse insidieusement un climat de méfiance. Avec pour dommages collatéraux, des quiproquos. Ici ni constat pessimiste ni dénonciation alarmiste, juste un état de fait. Et au cœur de ce polar une question obsédante : comment devenir un adulte au beau milieu d’une société en crise ?

Librement inspiré de Jeunesse sans dieu d’Ödön von Horváth | Écriture & mise en scène : Charlotte Lagrange | Son : Samuel Favart-Mikcha | Lumières : Claire Gondrexon | Costumes : Gwendoline Bouget | Collaboration à la scénographie : Nicolas Guéniau, Andrea Baglione Régie générale & construction : Olivier Fauvel | Avec Hugues de La Salle, Guillaume Fafiotte, Jonas Marmy, Julie Palmier, Jean-Baptiste Verquin | Administration et production : Sabrina Fuchs

123 © Yves Petit MALS SAISON SYMPHONIQUE Sam 11 avr à 20h | Cat. C | 1h30

ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ (FR) VOIX DU BOLCHOÏ DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER | WWW.OVHFC.FR FORMATION ASSOCIÉE

Le Bolchoï, mythique opéra de Moscou, pépinière des plus grands talents lyriques du monde, est à l’honneur pour ce programme franco-russe exceptionnel. Trois talentueux artistes qui comptent parmi les meilleurs chanteurs russes actuels accompagneront les musiciens de l’OVHFC.

Eugène Onéguine, sublime opéra de Piotr Illitch Tchaïkovsky est le must du répertoire lyrique russe, l’illustration même du romantisme slave. Sur un livret inspiré par le roman de Pouchkine, le compositeur a conçu une musique dramatique, passionnée, bouleversante. La partition, tout en subtilités, évite les effets théâtraux au profit d’une exploration de la psychologie intérieure des personnages. Les troubles de l’âme d’Onéguine, jeune homme qui par désinvolture et insolence perd la femme de sa vie et tue son meilleur ami, sont ainsi magnifiés. Prodige de construction avec ses entrelacements de thèmes qui se sourient, se répondent et génèrent cette tension immédiate dont Tchaïkovski a le secret, Eugène Onéguine, d’une beauté brûlante et contenue, est en quelque sorte le soleil noir de l’opéra russe. Ce qui est russe ou français, dans les Tableaux d’une exposition est par contre toujours une énigme. La musique de Moussorgsky, écrite originellement pour piano, est exaltée par l’orchestration géniale du français Maurice Ravel. Les Tableaux sont devenus une pièce maîtresse des plus grands orchestres, une pièce de choix tout en poésie et virtuosité.

Piotr Illitch Tchaïkovsky : Eugène Oneguine, extraits Modest Moussorgsky : Tableaux d’une exposition - orchestration de Maurice Ravel

Olga Kulchinskaya : soprano | Maria Lobanova : soprano | Bogdan Volkov : tenor Jean-François Verdier : direction

Avant-propos : 1h avant le début du concert, Jérôme Thiebaux, délégué général de l’OVHFC, nous livre un commentaire autour des œuvres présentées.

125 "Deux artistes mûrs réinventent un langage de la rencontre, en jouant sur le filtre de la distance des langues. Ils vouent tout l’espace à la plasticité de cette relation. Et dans ce tourbillon, leurs corps oublient de mentir, livrant le plus vif de leurs personnalités." Gérard Mayen, Danser

© Ros Ribas © Ros THÉÂTRE GRANIT BELFORT DANSE Mar 14 avr à 20h | Cat. D | 1h

THOMAS HAUERT (CH) ÀNGELS MARGARIT (ES) FROM B TO B

Fusionnant leurs mots à l’aide d’un alphabet géant, ces deux enfants de la danse se lancent avec une fantaisie d’ados dans un face-à-face ludique et lettré. Portrait poétique de deux artistes accomplis, From B to B pourrait bien être ce que les rencontres européennes sont capables de produire de meilleur.

Àngels Margarit vit à Barcelone et s’impose comme référence de la danse contemporaine catalane depuis les années 80 et 90. Thomas Hauert est suisse et vit à Bruxelles. Ancien de la compagnie d’Anne Teresa De Keersmaeker, il a créé depuis 1998 une multitude de pièces, présentées sur les scènes de l’Europe entière. From B to B est né de leurs affinités, de leurs préoccupations communes et d’une curiosité pour leurs univers respectifs.

Création et interprétation : Thomas Hauert et Àngels Margarit | Lumières : Jan Van Gijsel Musique : Barbra Streisand, Lucio Dalla, Jordi Savall, J.M. Serrat, Toti Soler et Ester Formosa, sœur Marie Keyrouz, Mayte Martin, Miguel Poveda, Jolie Holland | Création musicale : Joan Saura | Textes doublet and acrostiche double : Màrius Serra | Autres textes : Thomas Hauert et Àngels Margarit | Costumes : Rosa Codina | Accessoires : Pere Milán | Son : Marc Ases Vidéo : Núria Font | Assistante de répétitions : Isabel López

"Vrai coup de cœur de la rédaction, ce spectacle est à la fois poétique et léger, entre lettres et danse." Dansermag

"Entre les deux chorégraphes, des affinités artistiques qui s’épanouissent dans les mots des langues européennes…" Delphine Goater, Res Musica

127 © Laetitia d’Aboville ARCHE THÉÂTRE Jeu 16 avr à 14h* | Ven 17 avr à 10h* et 20h* | Cat. F 40 min environ | Dès 6 ans | *séance réservée aux groupes

ESTELLE SAVASTA HIPPOLYTE A MAL AU CŒUR (FR) LE PRÉAMBULE DES ÉTOURDIS D’APRÈS ISABELLE CARRIER HIPPOLYTEAMALAUCŒUR.OVER-BLOG.COM COPRODUCTION MA SCÈNE NATIONALE

La drôle d’histoire d’un garçon enfanté par des casseroles et d’une fille traversée par le vent. Spectacle traitant de la différence conçu avec des enfants, Le préambule des étourdis a le goût d’une enfance retrouvée.

Tout commence par une naissance. Celle d’Anatole, issu d’un tas de casseroles. Une venue au monde lente, bruyante mais drôle et belle aussi. Et après, il reste quoi ? Quelques casseroles accrochées ici et là, mais qui font d’Anatole un enfant pas tout à fait comme les autres. Elles intriguent, éloignent, effraient, ces casseroles qui traînent et qui empêchent d’avancer, de dormir ou d’embrasser. Autour d’Anatole, les autres hésitent : il y a ceux qui s’inquiètent, ceux qui rigolent. Certains médisent, d’autres chuchotent. Et puis, il y a Miette avec ses os qui craquent comme le plancher d’une vieille bicoque, ses joues ravinées de petits ruisseaux et sa mystérieuse langue qui n’existe plus ou qui n’a jamais existé. Peu importe, il y a bien longtemps que Miette a perdu sa tête… et les clés de sa maison, et des bouts d’elle-même comme à chaque fois qu’elle aime un peu trop. Peut-être est-ce pour cela que le vent et la lumière la traversent. Dans son langage insaisissable, Miette chuchote des secrets que seules les âmes d’enfants peuvent percer.

Adapté librement de La petite casserole d’Anatole d’Isabelle Carrier (éd. Bilboquet-Valbert) Écriture et mise en scène : Estelle Savasta | Scénographie et costumes : Alice Duchange Lumières : Guillaume Parra | Création son : Paul Lévis | Création vidéo : Kristelle Paré Collaboration artistique magie : Romain Lalire | Collaboration artistique : Valérie Puech Avec Bastien Authié (distribution en cours) | Ce spectacle a été conçu avec le concours de dramaturges en herbe : les élèves de l’école de Hautôt-sur-mer (Seine Maritime) au fil d’un laboratoire de création de 5 semaines.

129 © D.R. THÉÂTRE GRANIT BELFORT THÉÂTRE Jeu 16 avr à 20h | Cat. D | 2h Spectacle en anglais, allemand, français, néerlandais, flamand - surtitré en français

SANJA MITROVIĆ (RS) CRASH COURSE CHIT CHAT

Sanja Mitrović, jeune metteuse en scène serbe, interroge l’identité européenne, ce qui la rassemble et la divise. Mais Crash course chit chat n’est pas, ou pas seulement une forme de théâtre documentaire. C’est aussi un forum en direct et en concentré, drôle, acerbe, un laboratoire théâtral de ce qui nous reste à faire ensemble.

Réunissez cinq personnes, de cinq nations européennes différentes, demandez-leur de défendre leur propre identité territoriale et en même temps de démontrer aux autres pourquoi ils sont les plus européens du groupe. Au fond du plateau, le tableau d’Anton von Werner figurant le Congrès de Berlin de 1878. Devant, cinq acteurs représentant cinq nations européennes. En regard de cette peinture rappelant la création des états des Balkans, sur un coin de table, ils expriment et exaltent leur appartenance à l’Europe. Chacun défend ses grands auteurs – Proust, Shakespeare – et ses icônes sur vinyles – Édith Piaf, Jacques Brel, The Beatles, Nina Hagen. Ce qui apparait comme un joyeux déballage de motifs de fiertés nationales dérape rapidement vers un remake des heures les plus sombres du continent. Crash course chit chat tombe à point nommé pour dépeindre, avec ironie et clairvoyance, une Europe qui va peut-être dans le mur, notamment parce que certains veulent être plus égaux que d’autres.

Conception, chorégraphie et direction : Sanja Mitrović | Texte Sanja Mitrović et la compagnie Avec Katja Dreyer, Servane Ducorps, Martijn Groenendijk, Bruno Roubicek, Geert Vaes Dramaturgie : Maya Van Den Heuvel-Arad, Felix Ritter | Scénographie, lumière, costumes : Laurent Liefooghe | Création sonore : Junko Murakawa

THÉÂTRE GRANIT BELFORT CONFÉRENCE Ven 17 avr à 20h | gratuit sur réservation QUE DEVIENNENT NOS RÉVOLUTIONS ? Avec Maud Chirio, historienne - Ulrike Syha et Mickael de Oliveira, auteurs - Anne Monfort, metteuse en scène.

131 © Acci Baba BAINS DOUCHES DANSE, ARTS NUMÉRIQUES Sam 18 avr à 17h, 19h, 21h | Cat. D | 30 min

YUI KAWAGUCHI (JP-DE) YOSHIMASA ISHIBASHI (JP) MATCHATRIA WWW.MENDORA.COM

Immersion chorégraphique et tactile, visuelle et auditive, MatchAtria se vit comme un voyage intérieur physique et dépaysant. Une expérience sensorielle démultipliée par la technologie, associant par la danse esprit millénaire du rituel du thé, images 3D et interface tactile.

Au Japon, la cérémonie du thé est une tradition ancienne où le maître prépare le matcha, thé vert réduit en poudre fine, et le sert à un petit groupe d’invités. Empreint d’harmonie, de profondeur et d’humilité, cet art de l’hospitalité est aussi un art de la rencontre. Fascinante danseuse berlinoise (nommée artiste de l’année par la revue spécialisée allemande Tanz), performeuse imprégnée d’influences allant du ballet au hip-hop, chorégraphe hybridant la danse à la sociologie et aux sciences cognitives, Yui Kawaguchi nous convie à son propre rituel de partage, composé avec le cinéaste et plasticien Yoshimasa Ishibashi. Performance mêlant vidéo 3D, paysages sonores, séquences chorégraphiques, MatchAtria – dont le titre imbrique les termes matcha et atria, désignant des cavités situées dans le cœur – est une cérémonie intense, physique. Avant le début du spectacle, chacun est invité à chausser des lunettes 3D et des écouteurs. La danseuse dépose ensuite dans nos mains un cœur modélisé en silicone. L’objet vibre au rythme des pulsations cardiaques de Yui Kawaguchi, qui évolue dans un environnement changeant, organique. Connectés au corps de l’artiste, tout en grâce et puissance contenue, nous plongeons au plus près des sensations qu’elle éprouve, explorons un univers intime et enfoui.

Concept : Yui Kawaguchi et Yoshimasa Ishibashi | Texte, son, danse : Yui Kawaguchi Direction artistique, musique et visuels : Yoshimasa Ishibashi | Effets 3D : Masahiro Teraoka (Galaxy of Terror) | Régie vidéo : Ichiro Awazu | Régie lumière : Fabian Bleisch | Costumes : Sasha Kovac (SADAK) | Unité de captation cardiaque : Hideyuki Ando (Université d’Osaka) Partition tactile : Rieko Suzuki (Facetherapie CO. Ltd) et Dr Yasuhiro Suzuki (Université de Nagoya) | Supervision design interface tactile et captation cardiaque : Junjl Watababe (NTT Communication Science Laboratories) | Avec la coopération de Aki Funabiki (design visuel), Tetsujiro Suita et Akira Nihei (design sonore) et JIRO (scénographie) | Equipe de tournage : Shinsuke Tatsukawa, Masashi Nagara, Shin Degawa, Kanako Yoshimoto, Ayuka Mima, Nobuaki Ito | Production: Satoko Suchi (JP), Ilja Fontaine (EU)

133 © Cheryl Gorski THÉÂTRE GRANIT BELFORT BLUES ROCK Sam 18 avr à 20h30 | Cat. D | 1h15 environ

ANA POPOVIC (RS) CAN YOU STAND THE HEAT WWW.ANAPOPOVIC

Elle aurait pu être la fille de Jimi Hendrix ou de "Poppa Chubby" tant son jeu de guitare est puissant. Née en 1976, Ana Popovic fait déjà partie des grands du blues.

Souvent comparée aux plus grands guitaristes pour la virtuosité de son jeu, elle est, à l’instar de Joss Stone ou Susan Tedeschi une artiste singulière de la scène blues actuelle. Consacrée en 2006 "meilleure artiste féminine de blues" et "guitariste d’exception" aux prestigieux Living Blues Award, Ana Popovic est une auteur-compositeur, chanteuse et guitariste hors pairs, souvent saluée pour ses performances live énergiques. Tombée dans le blues dès sa plus tendre enfance, stimulée par l’impressionnante discothèque et les concerts de salon de son père, guitariste virtuose, elle fut d’abord révélée en Serbie, son pays d’origine, puis aux Pays-Bas et dans le reste de l’Europe. Elle séduit outre-Atlantique avec son premier album Hush en 2001. Elle ouvre sa musique au rock, à la soul et au jazz. Son dernier album, Can you stand the heat, intègre une belle section de cuivres et laisse parler un blues-rock illuminé par son jeu impressionnant. Sa voix, ses accompagnements inspirés, et sa belle présence sur scène émerveillent à chaque représentation.

135 "Marlene est tout à fois sorcière, guérisseuse, rock star et ses spectacles sont des mondes qui se créent et se détruisent simultanément. Paradis ou enfer, peu importe." Céline Piettre, L’œil © João © João Figueira BAINS DOUCHES DANSE Mar 21 avr à 20h | Cat. D | 50 min

MARLENE MONTEIRO FREITAS BOMBA SUICIDA (PT) GUINTCHE CARGOCOLLECTIVE.COM

La Guintche est en transe… Prise de démence, elle a le diable au corps. Marlene Monteiro Freitas, impressionnante danseuse originaire du Cap Vert, semble possédée et se transforme en une myriade de créatures d’une étrange beauté. Une ensorcelante performance de mime et de danse.

Il y a quelqu’un sur le ring. Le visage dissimulé sous la capuche d’un peignoir, les jambes nues et musclées, les pieds solidement ancrés dans le sol. Au fond, un punching bag que le boxeur n’utilisera pas. Au rythme de percussions, ses hanches oscillent. Sous le peignoir, une robe de plumes que l’hypnotique tournoiement fait vibrer. Les bras battent l’air comme des ailes, les doigts se font serres que le drôle d’oiseau mâchonne. Tout en rictus et grimaces outrancières, le visage se gonfle, se dilate, forme des masques grotesques. La bouche devient un bec, s’ouvre, se crispe, se fend puis se ferme. Bientôt, l’oiseau sera jouet démantibulé, cheval fougueux ou prostituée, ptérodactyle déchainé, escrimeur, ballerine chagrinée ou clown pris de vin. Marlene Monteiro Freitas est là sans être là. L’esprit de la Guintche est réveillé et a pris possession de son corps élastique. Sous son emprise, la danseuse va continuer à se métamorphoser, à se démultiplier, à se laisser envoûter par des personnalités multiples. Comment peut-on devenir quelqu’un d’autre tout en restant soi-même ? Cette quête est le point de départ de ce stupéfiant solo.

Conception, interprétation : Marlene Monteiro Freitas | Lumières : Yannick Fouassier Musique : Cookie | Costumes : Catarina Varatojo

137 © Erich Malter THÉÂTRE GRANIT BELFORT MUSIQUE & MARIONNETTES Mer 22 avr à 20h | Cat. D | 1h20 | Dès 10 ans Spectacle en allemand surtitré en français

THALIAS KOMPAGNONS (DE) ENSEMBLE KONTRASTE (DE) LA FLÛTE ENCHANTÉE D’APRÈS LA MUSIQUE DE MOZART ET LE LIVRET D’EMANUEL SCHIKANEDER

Cette Flûte enchantée suit fidèlement la trame de l’histoire originale et les intentions de son auteur. Un spectacle attaché à ses origines d’opéra tragi- comique, mais empreint de modernité, permettant à chacun de s’initier à l’art lyrique !

Que l’on soit plus ou moins familier de l’histoire de La flûte enchantée, la mise en scène de la compagnie Thalias Kompagnons – qui depuis 1990 sillonne l’Europe avec ses versions d’opéras célèbres mêlant théâtre d’acteurs, marionnettes et musique – présente l’avantage d’être accessible à tous ! Le jeune Tamino, accompagné de l’oiseau Papageno, part sauver la princesse Pamina, dont il est tombé amoureux en contemplant le portrait. Avec l’aide de la flûte enchantée, il franchira tous les obstacles et déjouera les tours de la Reine de la Nuit. Car, dans cette version très originale et effrontée de La flûte enchantée, tous sont là : Tamino, Pamina, Papageno, la Reine de la nuit et le magicien Sarastro, entourés des huit musiciens de l’Ensemble Kontraste et d’un exceptionnel contre-ténor, qui chante avec mæstria et beaucoup d’humour tous les rôles. Deux marionnettistes de génie se déchaînent en manipulant les personnages sur une table de montage (un castelet à l’horizontal), dans un feu d’artifice de transformations et de changements de décors, retransmis sur grand écran. On assiste au spectacle en gros plan ou en réel, l’œil et l’oreille toujours en éveil.

D’après W. A. Mozart, E. Schikaneder | Conception et mise en scène : Thalias Kompagnons, Nuremberg, Germany | Idée et performance : Tristan Vogt, Joachim Torbahn | Arrangements musicaux : Marcus Maria Reissenberger | Contre-ténor : Daniel Gloger | Marionnettistes et plateau : Joachim Torbahn | Orchestre : Ensemble Kontraste | Texte, d’après le livret de Emanuel Schikaneder, adapté par Tristan Vogt

139 "Merveilleusement drôle, humain, pertinant et original." The Telegraph

"C’est très drôle, tout autant que perturbant." London Evening Standard © Hugo Glendinning © Hugo BAINS DOUCHES ONE-WOMAN SHOW Jeu 23 avr à 20h | Cat. D | 1h Spectacle en anglais, surtitré en français Certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des spectateurs.

URSULA MARTINEZ (GB) MY STORIES, YOUR EMAILS WWW.URSULAMARTINEZ.COM

En donnant vie à une galerie de personnages et à leurs emails extravagants, Ursula Martinez nous embarque à la rencontre de personnalités ordinaires ou insolites croisées dans la vie ou dans sa messagerie. Un solo désopilant, détonnant et vivifiant qui sonde les interactions relationnelles et sexuelles sur le web.

En découvrant la performance choc d’Ursula Martinez lors d’un festival en 2006, le public n’en croit pas ses yeux. Avec Hanky Panky, elle balançait un ébouriffant numéro de prestidigitation. Faisant apparaître ou se volatiliser une ribambelle de mouchoirs, elle effectuait parallèlement un savant effeuillage. À la vue de l’ahurissant final avec nu intégral et apparition surprise, les spectateurs sont ébahis et conquis. Filmée sans son autorisation, une vidéo de son numéro est postée sur internet et fait le tour du monde. Hanky Panky échappe à son auteur, se mue en un objet de voyeurisme, une page de résultat de recherches de porno. Ursula Martinez reçoit alors d’hommes de tous âges et du monde entier des avalanches de courriels incroyables, bizarres, cocasses ou qui font froid dans le dos. Ce sont ces emails qu’elle lit au cours de cet explosif cocktail de stand-up et de comédie de caractère. Se glissant dans la peau de ces hommes en mal d’amour, elle dresse un portrait à la fois comique et intransigeant d’elle-même. Et mène une enquête sur la célébrité, la confession, l’obsession, la communication, la censure, les relations, la solitude, le sexe, l’identité en ligne et ce qui arrive quand votre intimité devient publique.

141 © Carles Mercader BAINS DOUCHES POP ROCK Ven 24 avr à 20h | Cat. D | 1h15 environ

MAIKA MAKOVSKI (ES) THANK YOU FOR THE BOOTS

Certains y verront des réminiscences de PJ Harvey, de Kate Bush ou de Patti Smith. Qu’importe, Maika Makovski est ultradouée. Une discrète princesse de l’indie rock, régnant sur un royaume où pop songs aériennes, morceaux folk, étranges ritournelles, rock décapant, bluesy ou psychédélique sont maîtres.

Venue de Majorque, Maika Makovski s’est imposée dans un immense paysage musical avec la plus grande des discrétions. D’ailleurs, dans le milieu de la presse spécialisée, elle a reçu un surnom : celui de "muse underground du rock alternatif". Elle a été rapidement repérée par John Parrish, le mentor de PJ Harvey. Un indiscutable gage de qualité qui n’étonnera pas à l’écoute des morceaux de la demoiselle. Compositrice, interprète, guitariste et pianiste, Maika Makovski est une fille précoce. À 12 ans, elle écrit des chansons qu’elle joue sur scène dès qu’elle en a 14. À 15 ans, cette fonceuse se présente seule, guitare à la main, au prestigieux concours Pop-Rock Palma 98. Le jury ne s’y trompe pas et elle décroche la 2e place sur le podium, passant sous le nez de 86 groupes plus aguerris. Conquis, John Parish produit son 3e album. Résultat : une palette de styles éclectiques, voguant d’une somptueuse americana à un rock indé vénéneux en passant par des titres pop. Depuis, son dernier opus n’a fait que confirmer ses multiples talents. Sa voix souple se coule dans un large nuancier, se prêtant à des fantaisies ésotériques comme à des intonations bluesy et ses compositions, en anglais, passent des ténèbres à la lumière.

Maika Makovski, qui a signé la musique de la pièce Forests de Calixto Bieito, a été lauréate en mai 2014 des Premios Max de las artes escénicas (l’équivalent de nos Molières) pour la meilleure composition musicale de spectacle.

"Un talent musical lumineux et poétique." Rolling Stone Magazine

143 © Arnaud Agnel THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD CLOWN Ven 8 mai à 20h | Cat. E | 1h | Dès 10 ans

L’OUVRIER DU DRAME (FR) VOUS ÊTES ICI

L’univers a-t-il une limite ultime ? Confrontés aux énigmes du vide, de l’espace et de l’inconnu, deux clowns s’interrogent, se laissant guider par les étoiles pour nous emporter tout droit au firmament.

À peine entrés, les deux clowns Tên-Tên et Moulu se lancent dans une conférence sur le vif. À l’ordre du jour : tenter de comprendre où s’achève l’univers. Ils partent d’ici, de l’endroit même où vous vous trouvez, de votre théâtre, votre quartier, votre ville. Et après ? Après, c’est un périple vers la voûte céleste. Afin de percer le mystère du cosmos, les clowns - êtres poétiques à la fois vagabonds et débrouillards – utilisent une logique qui leur est propre. Leur méthode : partir du plus petit pour aller au plus grand. En revisitant ainsi les espaces connus, le duo clownesque se retrouve peu à peu aux confins de l’univers. Vous êtes ici a pour point de départ le vertige que provoquent nos tentatives de comprendre où nous sommes lorsque nous levons nos yeux au ciel et réalisons l’immensité inconnue qui nous entoure. À chaque représentation, Tên-Tên et Moulu réinventent spectacle qui se modifie selon l’endroit où il est représenté, selon l’ici et le maintenant.

Écriture et mise en scène : Marjorie Efther, Marie Filippi, David Scattolin Interprétation : Marjorie Efther, Marie Filippi | Conseils scénographiques : Philippe Marioge | Création lumière : Vincent Maire | Facteur de masque Hervé Lesieur Retour au clown Gilles Defacque

145 © Nettan Kock BAINS DOUCHES BLUES Mar 12 mai à 20h | Cat. Dh | 1h15 environ

BROR GUNNAR JANSSON (SE) MOAN SNAKE MOAN BRORGUNNAR.BANDCAMP.COM

Un one–man–band habité pour une musique rêche et brûlante, urgente et crue. Un chant enragé qui emporte, hérisse, chavire, séduit et renvoie aux racines du Deep South. Voici "frère" Gunnar Jansson, bluesman suédois au talent confondant. Une révélation.

En 2012, Bror Gunnar Jansson entrait dans la légende en sortant un album pressé à cent exemplaires. Le dandy scandinave, grand blond d’une élégance et d’une présence folles sur scène, semble avoir grandi sur les rives du Mississippi, une six–cordes greffée sous les doigts. Né dans une famille de musiciens, biberonné au jazz, il est tombé à douze ans dans le blues de Muddy Waters et de Howin’Wolf. La découverte de ce style qui lui arrache les tripes est une petite révolution. Seize ans plus tard, il est toujours branché sur un blues minimaliste, écorché, rugueux, mêlé de complaintes aux mélodies tendues, le tout livré en one-man band au son garage. Bror Gunnar Jansson chante en compagnie des fantômes de Charley Patton ou Jeffrey Lee Pierce. Muni de sa guitare électrique bon marché, utilisant son étui comme d’une batterie bricolée – avec pédale de grosse caisse, caisse claire et charleston – il sillonne l’Europe en tous sens. Instrumentiste accompli – il est aussi harmoniciste, percussionniste, pianiste – il fait feu de tout bois, crie sa colère, sa révolte, ses espoirs et ses désillusions, raconte des histoires de boxeur brisé ou de meurtrier en fuite. La voix noyée d’alcool et de poussière, il habite ses chansons avec ferveur. Venu des contrées froides, un vaudou brûlant, sauvage, féroce, crève–cœur, qui ressuscite l’esprit des pionniers du blues.

"Sous ce nom de meuble Ikea se cache un Suédois–orchestre, adepte d’un blues sexy et dangereux en bois brut, tout fait à la main et à la hache, à monter soi–même et magnifiquement bancal." Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles

"Au rythme d’un swamp des plus crus, il gueule ses paroles sur une mélodie qui vous replonge les deux pieds dans les champs de coton." Dino Di Meo, Libération

"La musique de Bror Gunnar Jansson transpire la moiteur du Sud avec des sons de guitare distordus. Une petite merveille à découvrir." Frédéric Péguillan, Télérama Sortir

147 © theGlint THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD SAISON SYMPHONIQUE Mar 19 mai à 20h | Cat. C | 1h10

GUILLAUME SAINT-JAMES SEXTET JAZZARIUM ORCHESTRE VICTOR HUGO FRANCHE-COMTÉ (FR) JAZZ SYMPHONIQUE - MEGAPOLIS ! DIRECTION JEAN-FRANÇOIS VERDIER | WWW.OVHFC.FR FORMATION ASSOCIÉE

Après la création Avant l’Aube d’Erik Truffaz la saison passée, l’orchestre poursuit l’aventure jazz et le mélange des genres en invitant Guillaume Saint-James et son sextet. Ensemble, ils se livrent à une exploration de la ville pour en balayer les multiples couleurs sonores et la musicalité. Un concert symphonique plein de surprises !

Inspiré par la ville et ses contrastes, Guillaume Saint-James a bâti une cité imaginaire. Ce saxophoniste et compositeur, amoureux de la jungle urbaine – véritable matrice du jazz – réveille notre imaginaire en mêlant mélodies jazzy, musique classique et sons urbains. Entre bruit de klaxon ou sirène d’ambulance, la masse sonore de l’orchestre, son envergure, sa richesse de textures font émerger un univers citadin qui peut se révéler bouillonnant, foisonnant de vie. Mais qui peut devenir également silencieux et contemplatif. À chaque facette de cette ville, d’innombrables sons et mélodies sont associés. Alliant puissance d’interprétation et finesse de composition, Megapolis est un voyage. Guillaume Saint-James et les musiciens nous entraînent dans huit tableaux : huit zones urbaines – du métro au zoo, en passant par les embouteillages ou une discothèque – qui créent autant d’atmosphères différentes. Jazz et musique classique se rapprochent et fusionnent le temps d’un concert pour créer un langage musical poétique et évocateur. Les deux genres ont d’ailleurs plus de points communs qu’on ne le croit. Pour le compositeur, en effet, "tout le jazz se nourrit du classique, qu’il s’agisse des timbres, de l’élargissement du spectre sonore et plus encore sur la forme. On mesure mal l’influence considérable dans l’histoire du jazz d’un Igor Stravinsky, notamment."

Guillaume Saint-James : Megapolis !

Guillaume Saint-James : saxophones, compositions | Geoffroy Tamisier : trompette Jean-Louis Pommier : trombone | Didier Ithursarry : accordéon | Jérôme Séguin : basse Guillaume Dommartin : batterie | Benoît Fromanger : direction

Avant-propos : 1h avant le début du concert, Jérôme Thiebaux, délégué général de l’OVHFC, nous livre un commentaire autour des œuvres présentées

149 © Emile Zeizig ARCHE THÉÂTRE Mer 20 mai à 10h et 16h30 | Jeu 21 mai à 10h* et 14h* Ven 22 mai à 10h* et 19h | Cat. F | Dès 5 ans *séance réservée aux groupes

CHARLOTTE PAREJA LA BELLE TRAME (FR) BEAUTÉ MONSTRE

Cousu et dansé, ce vibrant hommage à la haute couture croise les mondes de la mode et du spectacle. Une surprenante succession de personnages, de tableaux en perpétuelle métamorphose pour une grande illusion.

Tout commence autour de l’univers du défilé de mode et de ses conventions. Au-delà d’une simple vitrine, le défilé de mode est un vrai spectacle, mis en scène, avec ses codes, son mode de représentation. Charlotte Paréja, costumière de théâtre, cherche à interroger ce mode de représentation, ce processus et à le confronter à celui du théâtre. Sur le podium, des personnages paradent selon des codes précis et tendent à représenter un idéal de beauté et de jeunesse. Peu à peu, le rituel mécanisé s’enraye et nous entraîne vers une accumulation et une déformation d’images, basculant du trop beau vers le grinçant, l’étrange, l’inattendu… Jusqu’où peut-on exagérer le beau ? Où se trouve la frontière entre beauté et laideur ? Il s’agit d’interroger le beau et le laid au vu de nos références communes mais aussi selon la perception de chacun, de sa singularité et de son expérience (adultes, adolescents, enfants, tout-petits...). Ainsi, le public est invité à s’interroger sur ses propres critères de beauté et se laisse guider vers le plaisir du jeu des acteurs et des apparences.

Conception scénique : Charlotte Pareja | Sur scène : Gabrielle Jeru, Sylvain Beauchamps, Pauline Kocher en alternance avec Charlotte Pareja - distribution en cours | Costumes : Anaïs Clarté, Pauline Kocher, Charlotte Pareja (conception) & Nicole Cholat (réalisation et accessoires) | Scénographie : Clément Patard | Création musicale : Nicolas Forges Création lumière : Magali Larché

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© Michel Petit

© Samuel Coulon

© Dominique Demangeot

© D.R. © Caroline Von Minh © D.R. MONTBÉLIARD FESTIVAL Fin mai 2015

GREEN DAYS

Installations in-situ, parcours insolites, concerts sur l’herbe, jardins éphémères… Green Days est le rendez-vous printanier de la saison. Arts de la rue, musique, théâtre, danse, performances : les disciplines se croisent pour dessiner les contours d’un territoire festif, où des lianes musicales peuvent pousser sur un arbre, les plantes chanter au moindre effleurement, d’étranges communautés nous convoquer à un rituel de communion avec la nature, des lieux anodins se parer de souvenirs intimes et de récits partagés par des habitants. Rendez-vous en avril pour en savoir plus ! © Michel Petit © Michel

153 © Yves Petit MAISON DU PEUPLE BELFORT CIRQUE Mar 9, mer 10, jeu 11, ven 12, sam 13 juin à 20h | Dim 14 juin à 17h Cat. B | 1h40

CIRQUE PLUME (FR) TEMPUS FUGIT ? UNE BALLADE SUR LE CHEMIN PERDU WWW.CIRQUEPLUME.COM

Un piano descend des cintres sous le poids infime du duvet, la musique inouïe naît de tubes de verres frottés ou frappés, une acrobate s’enroule avec une lenteur irréelle autour d’un mât... Le Cirque Plume, Bernard Kudlak en tête, prend le temps de regarder dans le rétroviseur et rend un hommage émouvant à trois décennies de fête et de partage, d’invention artistique et de succès populaire. Les anciens de la troupe, accompagnés de beaucoup de nouveaux artistes, font revivre les grands moments de leur répertoire et les confrontent à l’invention de la nouvelle génération. Car avec ce spectacle festif, tonique, magique, poétique, il s’agit de célébrer une aventure riche en rencontres et en triomphes, mais aussi de montrer la vitalité créatrice qui n’a jamais cessé d’animer la compagnie.

"Le spectacle de cirque est un spectacle vivant. Le spectacle du Cirque Plume est fait par des vivants pour des vivants ; il est joyeux, coloré, profond, poétique, sale, brouillon, précis, il est comme la vie. Il se nourrit d’un échange entre une bande d’humains debout sur des planches, en vol sur des cordes, en sauts périlleux sur des vélos, en souffle sur des rayons de lumière, en invention sur des musiques, en équilibre sur des plumes, et une autre bande d’humains assis sur des planches, debout dans leur tête, en vol dans leur cœur, en souffle avec d’autres, en invention sur des images, en équilibre sur un frêle poème qui surgit du fond des temps depuis que des primates à pouces opposables se réunissent en cercle pour chanter jouer danser dire montrer leur stupéfaction d’être et essayer de comprendre une étincelle de ce mystère. Notre spécificité c’est la fragilité, l’échange, et ce désir du fond des temps, cette "nostalgie d’idéal" disait Andreï Tarkovski. Le cirque est un poème en acte. À partager." Le Cirque Plume

En partenariat avec le Granit, scène nationale de Belfort Avec Nicolas Boulet, Marie-Ève Dicaire, Mick Holsbeke, Grégoire Gensse, Sandrine Juglair, Pierre Kudlak, Alain Mallet, Maxime Pythoud, Diane Renée Rodriguez, Molly Saudek , Benoit Schick, Brigitte Sepaser, Laurent Tellier-Dell’ova | Écriture, mise en scène, scénographie et direction artistique : Bernard Kudlak | Assistanat à la mise en scène et scénographie : Yan Bernard | Composition, arrangements et direction musicale : Benoit Schick et la participation de Robert Miny | Création lumière : Fabrice Crouzet | Création et régie son : Jean-François Monnier | Création costumes : Nadia Genez | Direction technique : Jean-Marie Jacquet | Direction de production : Dominique Rougier | Scripte et habilleuse : Pauline Marquès Genez | Régie plateau : Dominique Maire et Félix Page | Régie lumière : Fabrice Crouzet et Pierre-Emmanuel Faure | Réalisation costumes Nadia Genez et Guillaume Atwood

155 Orchestre associé Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, direction Jean-François Verdier

La musique raconte des histoires, crée des images. La saison de l’orchestre est un beau tableau que nous sommes heureux de vous présenter en compagnie d’invités prestigieux : la chef suédoise Sofi Jeannin, les jeunes chanteurs du Bolchoï, les jazzmen de Saint-James… Ce programme 2014-2015 sera l’occasion de naviguer entre les genres et les époques. Le cinéma, avec Les lumières de la ville pour un nouvel an festif. Un concert mêlant le monde merveilleux de l’animation japonaise et la musique de Beethoven. L’opéra, avec Brundibár et un concert placé sous le signe des voix de Russie. Une vision tonique de la ville dans Megapolis de Saint-James. Le jeune public avec le célèbre Pierre et le loup (mais... chut, surprise !) Nous vous proposons des découvertes – avec des musiciens talentueux victimes du nazisme – tout comme des œuvres du grand répertoire (la Pastorale de Beethoven, les Tableaux d’une exposition de Moussorgsky)… Venez partager avec nous l’éclat et les couleurs de toutes les musiques et de votre orchestre ! Ozounoff © Stéphane Jean-François Verdier, directeur musical et artistique de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté Jean-François Verdier, directeur de l’OVHFC

Comme Bach Le cycle des Comme Bach continue. Accompagné par les musiciens de l’OVHFC et les choristes des ensemble Contraste et Contre z’ut, le chef Michel Brun décortique quatre cantates du grand compositeur. Après une répétition commentée dévoilant les intentions et les subtilités mélodiques ou rythmiques de chaque morceau, vous pourrez joindre votre voix à celle des chœurs pour l’exécution de l’œuvre dans sa totalité.

TEMPLE D’AUDINCOURT Dim 9 nov à 16h30 | cat. E avec l’ensemble vocal Contre z'ut | Direction Alain Lyet TEMPLE DE VANDONCOURT Dim 18 jan à 16h30 | cat. E avec Contraste ensemble vocal de Franche-Comté | Direction Brigitte Rose TEMPLE ST-MARTIN À MONTBÉLIARD Dim 19 avr à 16h30 | cat. E avec l’ensemble vocal Contre z’ut Direction Alain Lyet | Direction Brigitte Rose

TEMPLE D’EXINCOURT Dim 21 juin à 16h30 | cat. E avec Contraste ensemble vocal de Franche-Comté | Direction Brigitte Rose

156 Artistes en résidence

Soutenir la création contemporaine, accueillir des artistes en résidence pour qu’ils puissent concevoir, expérimenter et répéter leurs prochains spectacles est l’une des missions essentielles d’une scène nationale. Tout au long de la saison, nous vous proposerons des rendez-vous avec ces créateurs pour découvrir ce qu’est un spectacle in progress. Un autre pan important du soutien à la création passe par la coproduction de spectacles : cette saison, ils seront au nombre de 12, dans tous les domaines des arts vivants.

Toute l’actualité des résidences sur www.mascenenationale.com

Sylvain Groud Cie MAD (FR) Memento Vivere

↘ Résidence du 25 août au 12 sept à la scène numérique ↘ Répétition publique le ven 12 sept à 19h à la scène numérique | gratuit sur réservation ↘ Représentation le ven 20 fév au théâtre de Montbéliard

Artiste associé à MA scène nationale depuis © Hervé Rivoalland © Hervé 2011 – où il a notamment créé le solo Chambre 209, la pièce Héros ordinaires, mené différents projets créatifs avec des collégiens, des lycéens, des jeunes en IME – le chorégraphe Sylvain Groud proposera en février une chorégraphie intense et millimétrée sur la musique pulsatile de Steve Reich. Filmés sous toutes les coutures, les danseurs évolueront sur scène comme à l’écran, invitant le spectateur à partager une expérience sensorielle étonnante. Memento vivere, pièce ambitieuse artistiquement et technologiquement nécessite un important travail de recherche, de préparation, de réglage. Lors de sa résidence à la scène numérique, Sylvain Groud pourra expérimenter en échelle réelle différentes pistes scénographiques. Une démarche qu’il partagera lors de la présentation clôturant la résidence, donnant un point de vue privilégié sur une œuvre en contruction.

157 Artistes en résidence

Chloé Moglia Cie Rhizome (FR) Aléas

↘ Résidence du 16 au 26 sept aux Bains Douches ↘ Répétition publique jeu 25 sept à 19h aux Bains Douches | gratuit sur réservation

Trapéziste de formation, Chloé Moglia – accueillie en 2013 avec Opus Corpus et le projet participatif La Traversée – mène une démarche © Benoit Pelletier d’exploration sensible, philosophique, spirituelle autour de son agrès. Sondant la fascination du vide, la nature du geste et de l’intention artistique, l’état de suspension, l’intensité de l’effort, l’équilibre précaire de l’acrobate en train de se livrer à son art, elle met en chantier avec Aléas une réflexion transversale étalée sur deux ans de création. Nourrie de rencontres, s’intéressant à des disciplines aussi diverses que les arts martiaux, l’anthropologie, la physique, la littérature, le dessin, elle travaillera à Montbéliard sur la finalisation des deux premiers volets (sur trois) d’Aléas.

Ula Sickle & Yann Leguay (CA-BE-FR) Prelude

↘ Résidence du 29 sept au 11 oct à la scène numérique ↘ Répétition publique sam 11 oct à 19h à la scène numérique | gratuit sur réservation

Depuis 2010, la chorégraphe Ula Sickle et l’artiste numérique Yann Leguay explorent le lien homme/ technologie. Leur dernière forme, Light Solos, accueillie en novembre 2013 pendant le festival Ars Numerica, utilisait la lumière comme matière chorégraphique. Lors © D.R. de leur résidence en octobre 2014, ils approfondiront un nouveau champ, au centre de leur prochaine création Prelude : celui de la voix. Accompagnés par la chanteuse Norvégienne Stine Janvin Motland – vocaliste capable de prouesses techniques, repoussant les frontières de l’acoustique naturelle – ils travailleront notamment avec des chœurs.

158 DD Dorvillier Human Future Dance Corps (US) Extra Shapes

↘ Résidence du 20 oct au 8 nov à la scène numérique ↘ Répétition publique : date à confirmer

Figure de la scène expérimentale new-yorkaise la chorégraphe et performeuse DD Dorvillier a été distinguée par la New York Foundation fort the Arts, la Fondation Guggenheim, les Doris Duke © Eileen Travel Performing Artist Awards. Sa nouvelle création, commissionnée par l’EMPAC à New-York (Experimental Media end Performing Arts Center), s’intitulera Extra Shapes. Conçue avec le compositeur français Sébastien Roux (qui a bénéficié d’une période de résidence à Montbéliard la saison dernière) et le designer lumière Thomas Dunn, cette oeuvre sera une triple partition pour danseurs, haut-parleurs et projecteurs, chacun ayant un territoire bien délimité sur scène. Une performance qui questionne le rôle de la représentation artistique, ses mécanismes d’identification et ses enjeux perceptuels.

Nathalie Pernette (FR) Les Ombres blanches

↘ Résidence du 27 au 31 oct aux Bains Douches ↘ Répétition publique : date à confirmer

Avec Les Ombres blanches, Nathalie Pernette imagine un ballet pour deux danseurs : une histoire de fantômes, de feux follets, d’espace hanté, de

© D.R. meubles et d’objets se déplaçant tout seul. Destiné au jeune public autant qu’aux adultes, ce futur spectacle est composé avec la complicité du prestidigitateur et mentaliste Thierry Collet. Pendant la saison, la chorégraphe travaillera avec l’atelier artistique danse du lycée Le Grand Chênois (Montbéliard) une nouvelle version de sa performance aquatique Command’eau, dont une première mouture avec des habitants avait été présentée lors de Green Days 2014.

159 159 Artistes en résidence

Marion Aubert et Marion Guerrero Cie Tire pas la nappe ! (FR) La classe vive

↘ Résidence du 23 fév au 9 mars à l’Arche et en école ↘ Création du mar 10 au ven 13 mars © Jean-Louis Fernandez © Jean-Louis à l’Arche

Compagnie dirigée par un duo complémentaire - une dramaturge, une metteuse en scène - Tire pas la nappe ! collectera toute une matière d’expériences, de sensations, de mots auprès d’enfants du Pays de Montbéliard afin de finaliser leur création La classe © Thibaud Lamy vive, ensuite présentée à l’Arche. Comment les enfants voient-ils le monde ? Comment le rêvent-ils ? Voudraient-ils être autrement ? Autant de questions fécondes, sources d’échanges, de fantaisie, d’invention, de jeu.

Cédric Orain Cie La Traversée (FR) L’amour pur

↘ Résidence du lundi 13 au samedi 25 avril au théâtre de Montbéliard ↘ Répétition publique : jeu 25 avr à 18h

Pour la compagnie de l’Oiseau-Mouche, il a mis en scène Sortir du corps d’après Valère Novarina, spectacle présenté en janvier 2013 aux Bains Douches. Il a signé

© D.R. avec sa compagnie La Traversée une adaptation de Macbeth de Shakespeare en novembre 2013 au théâtre de Montbéliard. En 2014, il a également mené des ateliers de sensibilisation à la critique auprès de collégiens de Sochaux et conçu avec des habitants du Pays de Montbéliard une Bibliothèque humaine lors du festival Green Days. Cette saison, il vient préparer son prochain spectacle d’après le texte d’Agustina Izquierdo, qui relate l’amour unissant un prêtre et une servante dans le Barcelone du XVIIIe siècle. En parallèle de ce travail, Cédric Orain montera avec des collégiens d’Étupes une petite forme mêlant théâtre et marionnette, autour de son spectacle En attendant la nuit, qui revisite l’Odyssée.

160 La plateforme créative

MA scène nationale a conçu un programme participatif sur mesure pour le Pays de Montbéliard. Combinant des évènements fédérateurs et l'investissement d'artistes sur la durée, la plateforme créative offre un éventail de projets implicatifs permettant à des jeunes, des habitants, des familles, des personnes âgées, des amateurs de pratique culturelle de vivre une aventure artistique collective. Tournage de films, immersion dans la vie d’une compagnie, participation à l’organisation d’un événement, création de spectacles et d’œuvres in-situ… Autant d’ouvertures pour prendre part à un processus de création aux côtés d’artistes en résidence. En 2013-2014, la plateforme a réuni 26 projets menés sur 15 communes différentes, mobilisant une quarantaine d’artistes et touchant environ 8000 personnes. Voici quelques-uns des nouveaux projets menés cette année.

Toute l’actualité de la plateforme créative sur www.mascenenationale.com

Cie de l’Oiseau-Mouche (FR) L’année dernière, MA scène nationale avait engagé une série de rencontres impliquant des artistes, des acteurs du monde médico-social et des élèves du lycée Le Grand Chênois (Montbéliard) en filière “sciences et techniques sanitaires et sociales” qui avait abouti à un colloque intitulé Corps & Âmes. Cette saison, ces lycéens organiseront l’accueil d’un spectacle au sein de la résidence Surleau (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes © Thery Cassandre à Montbéliard) : Aujourd’hui en m’habillant.., déambulation théâtrale mise en scène par Aude Denis et créée par la compagnie de l’Oiseau-Mouche - troupe professionnelle basée à Roubaix formant des personnes en situation de handicap au métier de comédien, accueillie à deux reprises à Montbéliard. Montage du dossier, suivi des partenariats, contact avec les artistes, relations aux publics, communication, logistique… Les élèves, accompagnés par le personnel de MA et la compagnie, travailleront pour mener à bien ce projet. Une aventure humaine et artistique, riche en échanges, qui contribuera à nourrir leur réflexion et leur pratique de futurs professionnels du secteur médico-social.

161 La plateforme créative

Charlotte Lagrange Cie La chair du monde (FR) En parallèle de la présentation de son spectacle L’âge des poissons (le 9 avril au théâtre de Montbéliard), fascinant polar théâtral dressant le portrait d’une jeunesse déboussolée, Charlotte Lagrange partagera avec des élèves du lycée Aragon d’Héricourt sa démarche créative. Du questionnement intime sur le monde à l’appropriation d’une parole artistique, des techniques de jeu aux réglages sur le plateau, elle accompagnera pas à pas les lycéens dans la conception d’une représentation théâtrale. Cet atelier-résidence sera également l’occasion © Franck Beloncle © Franck pour la dramaturge de mettre en place un échange autour de la thématique de la transmission et de l’héritage, au centre de sa prochaine création Aux suivants que MA scène nationale coproduira et présentera en 2015-2016.

Bruno Bayeux et Karine Preterre La BBC (FR) Comédiens et metteurs en scène issus du Conservatoire National de Rouen, créateurs pleins de fantaisie et adeptes des mélanges vidéo/scène, Bruno Bayeux et Karine Preterre avaient conçu avec des collégiens © Jérôme Duval © Jérôme Strong © Loretta de Beaucourt tout un univers décliné en web-série aboutissant à une représentation théâtrale en juin 2014 (Dans les yeux d’Isaline). Ils reviennent cette saison au collège de Voujeaucourt pour créer BlackPad. Une série de pastilles filmées en caméra subjective autour d’un objet contemporain, la tablette. Mais une tablette particulière, capable de changer le monde et d’amener quiconque s’en saisit à devoir faire des choix cruciaux… Ils travailleront également à la mise en scène de l’opéra pour enfants Brundibár, joué par l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté le 20 mars, ainsi qu’avec des amateurs du Pays de Montbéliard sur le tournage du volet vidéo de leur prochaine création théâtrale : 636, une fable de science- fiction uchronique mettant en scène un groupe de jeunes résistants aux

162 facultés spéciales. Jorge Picó (ES) “Je me coiffe comme Cristiano Ronaldo, je marche comme Miley Cirus, je sourie comme Taylor Lautner… À qui voudrais-je ressembler? Face au miroir, je suis un autre.” Avec l’atelier théâtre du collège © D.R. Guyot à Mandeure, Jorge Picó - homme de scène formé au jeu physique de Jacques Lecoq, comédien pour Philippe Genty, acolyte de Sergi López avec qui il a conçu et joué 30/40 Livingstone, présenté à Montbéliard en octobre 2012 - imaginera une performance mêlant théâtre et corps. Autour de l’image idéalisée de soi que chacun cherche à projeter, entre imitation de l’autre et recherche d’originalité, copie du style vestimentaire des stars et pratique du selfie, quête d’identité et affirmation d’une forme de révolte, les collégiens s’interrogeront sur l’apparence et les dynamiques qu’elle engendre.

Bet Miralta et Jordi Aspa Escarlata Circus (ES) Jordi Aspa a été clown chez Annie Fratellini et spécialiste du dressage d’animaux. Bet Miralta est acrobate et danseuse, experte en maniement du fouet. Un couple de circassiens catalans qui accompagne MA scène nationale depuis le début, avec la présentation © D.R. de Devoris Causa, Llenties y Marabu, Pugilatus, Cabaret Pétrifié. En juin 2014, ils avaient monté une parade décalée dans les rues de Montbéliard, Parcours par cœur, jouée pendant Green Days, avec les jeunes de l’atelier cirque du collège d’Hérimoncourt. Ils récidivent cette saison, invitant les collégiens à entrer dans leur univers forain et poétique.

163 Smart Residencies

Smart Residencies est une déclinaison artistique du concept émergent de “Smart Territory” désignant un territoire évolutif, connecté, ouvert, géré durablement. Le sens du projet est d’établir un lien entre la création artistique et la production d’intelligence, l’utilisation des technologies, l’espace urbain public. MA scène nationale et Etopia – centre d’art et de technologie à Saragosse (ES) – proposent un dispositif créé en commun par deux artistes : Sylvie Balestra (FR) et Jaime de los Rios (ES). Au cours de plusieurs semaines de résidences croisées, ils créeront ensemble une oeuvre mêlant technologie, vision artistique et implication d’habitants permettant de connecter le Pays de Montbéliard et Saragosse. Ce projet prendra place dès le mois de décembre au coeur des espaces urbains des deux territoires, et participera à l’affirmation d’une dynamique européenne fondée sur l’échange, la curiosité, la découverte de l’autre tout en valorisant les identités propres à des territoires différents.

Sylvie Balestra : www.sylex.fr/informations/sylvie-balestra Jaime de los Rios : www.arteklab.org

Avec le soutien de l’Institut Français d’Espagne et de Paris en partenariat avec AC/E en Espagne.

L-EST L-EST, Laboratoire européen spectacle vivant et transmédia www.l-est.org

Créé conjointement par MA scène nationale, le Centre Chorégraphique National de Franche–Comté à Belfort et le Granit, scène nationale de Belfort, L-EST est un programme transdisciplinaire de confrontation, d’expérimentation, de défrichage et de création à dimension européenne. Dédié à l’articulation du spectacle vivant et du transmédia – technique narrative correspondant au déploiement d’un univers cohérent sur différent supports autonomes – il réunit artistes, chercheurs, ingénieurs, programmeurs, acteurs de la création et de la recherche... Depuis plus de 10 ans, le transmédia s’est majoritairement développé dans les industries créatives telles que le cinéma, la télévision, le web et le gaming. Une expérience transmédia appliquée au spectacle vivant questionne les enjeux d’innovation artistique et relationnelle liés aux écritures scéniques contemporaines : extensions temporelles, narratives ou conceptuelles, engagement du spectateur, débordement dans l’espace public, interpénétration du réel et de la scène… Ce laboratoire prend place sur un territoire, celui de l’Aire Urbaine qui réunit les agglomérations du Pays de Montbéliard, de Belfort et d’Héricourt au sein d’un tissu urbain et périurbain commun. L’Aire Urbaine s’inscrit dans une dynamique régionale et transfrontalière forte : zone de passage irriguée d’influences multiples, elle fait le lien entre le Rhin, le Rhône et la Suisse toute proche. C’est donc tout naturellement que cette vision métropolitaine est traversée par la question de la circulation des personnes et des œuvres que l’Aire Urbaine englobe dans son projet d’actions. Si L-EST a vocation à s’étendre au-delà des frontières nationales, il se fondera sur les atouts de ce territoire comme lien et repère commun. 164 Correspon[danses] www.correspondanses.com

Une aventure créative Initié par MA scène nationale en lien avec des artistes, des établissements scolaires et des partenaires culturels européens, Correspon[danses] est un projet unique en Europe, une création participative impliquant des jeunes de différents pays dans un parcours artistique sur plusieurs années. Jouant avec notre société connectée où les technologies investissent le quotidien et redessinent les frontières culturelles, Correspon[danses] est à la fois une rencontre artistique et un reflet en mouvement – forcément partiel et subjectif – de ce que vivent les 12-15 ans aujourd’hui. En partenariat avec : DanceEast - National Dance Agency Ipswich (UK) www.danceeast.co.uk | Etopia_ center for art & technology - Zaragoza (ES) Avec le soutien de l’Institut Français

Questionner chacun dans sa dimension individuelle et collective, maintenant et demain Pendant trois ans, des collégiens français, anglais, espagnols… vont créer des portraits vidéo qui se répondront les uns aux autres via une plateforme en ligne dédiée (en cours de développement). Chaque portrait est conçu avec un chorégraphe et un vidéaste dans le cadre de résidences de création au sein des établissements scolaires partenaires. Les participants passeront ainsi par trois phases différentes : "Moi" avec la réalisation d’autoportraits dansés, "Nous" avec un film explorant par le prisme du mouvement les interactions au sein d’un groupe, "Moi en 2052" avec une fiction chorégraphique anticipative confrontant les participants à des images d’eux-mêmes tournées au début de l’aventure.

Une équipe artistique internationale Tout comme les élèves se répondant les uns aux autres, les artistes impliqués dans le projet sont amenés à interagir ensemble. L’équipe artistique intègre aujourd’hui : ↘ Sylvain Groud (FR), chorégraphe et danseur contemporain, artiste associé à MA scène nationale ↘ Kader Attou (FR), chorégraphe et danseur, directeur du Centre Chorégraphique National de La Rochelle ↘ Grégoire Korganov (FR), vidéaste et photographe ↘ Roswitha Chesher (UK), vidéaste et photographe

165 Relations aux publics

Découvrir la saison, être conseillé dans votre choix de spectacles En septembre, Yannick Marzin et l’équipe de Relations aux Publics s’invitent chez vous ! Réservez une date, constituez un groupe de 10 personnes : pendant 1h ou plus, nous vous présenterons les spectacles et échangerons autour de la programmation. Plus tard dans la saison, nous vous proposerons une visite des coulisses du théâtre, des rencontres avec des artistes… À tout moment de la saison, l’équipe de Relations aux Publics de MA scène nationale est à votre disposition pour vous parler des spectacles, répondre à vos questions concernant les tarifs, vous aiguiller dans votre choix, recueillir vos remarques ou vos suggestions. Renseignements en billetterie au 0 805 710 700 / [email protected]

Venir en groupe Les établissements scolaires, les structures socio-culturelles et médico-sociales, les associations, les amicales, les CE, les groupes constitués de plus de dix personnes bénéficient de conditions particulières. Pour réserver vos places, des formulaires spécifiques sont disponibles sur www.mascenenationale.com Pour tout renseignement, merci de vous adresser au service de relations aux publics : 03 81 91 37 11 / [email protected]

Proposer un projet Vous êtes porteur d’un projet lié à la médiation culturelle ? N’hésitez pas à nous en parler. MA scène nationale peut vous proposer son expertise sous certaines conditions d’éligibilité. Renseignements auprès du service de relations aux publics : 03 81 91 37 11 / [email protected]

Festival des Mômes MA scène nationale participera au Festival des Mômes en août, avec un atelier de réalisation de films d’animation. L’occasion de découvrir notre programmation jeune public.

166 Mécènes de MA scène nationale

Soutenez la création, l’accès à la culture, la transmission et contribuez au rayonnement du Pays de Montbéliard. Rejoignez MA en associant votre entreprise à un label de référence artistique national, porteur d’une programmation et de projets singuliers. En tissant des liens privilégiés avec les entreprises MA s’affirme comme un partenaire du tissu économique et contribue au mieux-vivre ensemble à travers une démarche essentielle d’ouverture. Nos capacités à innover, à rassembler, à développer des projets et provoquer les échanges sont des atouts majeurs pour expérimenter avec vous des idées, des collaborations. Au titre du mécénat, votre entreprise bénéficiera d’une réduction d’impôt égale à 60 % du montant du don effectué (loi du 1er août 2003).

Pour tout complément d’information, Yannick Marzin se tient à votre disposition.

167 Afrique du Sud : Steven Faleni | Production, administration et diffusion : Coproductions des spectacles Damien Valette | Coordination et assistance administrative : Julie Lucas P11 | RIAN Fabulous Beast et Sadler’s Wells | Première au Gaiety Theatre - Aide apportée à la résidence et à la création par les saisons Afrique du Dublin dans le cadre du Dublin Theatre Festival 2011, le spectacle a été joué Sud - France 2012 et 2013, l’Institut Français et la Ville de Lyon, avec le également au Sadler’s Wells - Londres en 2011 soutien de King’s Fountain | Via Katlehong remercie l’Institut Français et le P17 | LE T DE N-1 Administration : Charlène Chivard | Production : National Arts Council of South Africa pour son aide aux tournées, la ville Charline Wöhrel | Soutiens : CCSTI St-Étienne, Atelier Arts-Sciences de Ekurhuleni pour le prêt du studio de danse. Un grand merci à Phindile (atelier commun de recherche à l’Hexagone - scène nationale de Meylan, Makatane, Pule Skothane, Vusi Mkhumbuzi, Thembisa Mbokane, David au CEA Grenoble et au CCSTI Grenoble), Vélo Théâtre, Festival Excentrique, Hlatshwayo, Ntokozo Mohlabane, à toute l’équipe de la Maison de la danse Théâtre Athénor, Théâtre Massalia, TJP - CDN de Strasbourg, Centre de Lyon, à Laurent Clavel, Bénédicte Alliot, Angélique Saverino pour leur National du Théâtre, DICREAM, Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Anis soutien et à Barbara Watson, Henry Pillsbury et Dominique Hervieu pour Gras, Théâtre de la Marionnette à Paris, Universcience | La compagnie est leurs bons conseils. conventionnée par le ministère de la Culture et de la communication - DRAC P53 | NATURAL BEAUTY MUSEUM Production : Cie Allio & Weber Île-de-France et la Région Île-de-France Coproductions : Le Festival d’Automne, Le Centre Pompidou, Le Parc P19 | LE VOL DES HIRONDELLES Production : Un Château en Espagne de la Villette, Théâtre 95 - Cergy Pontoise, La Filature - scène nationale Soutien : scène nationale de Besançon de Mulhouse, La Halle aux Grains - scène nationale de Blois, MA scène nationale - Pays de Montbéliard, Le Moulin du Roc - scène nationale de P23 | LA TEMPÊTE Tournée Acte 2, création du CADO d’Orléans Niort | Avec le soutien du Ministère de la Culture - DRAC Île-de-France et Création du CADO d’Orléans de la Scène Nationale 61 | En partenariat avec BubbleTree / Pierre-Stéphane P21 | AD LIBITUM Production déléguée : Daniela Lazary - Artemovimiento Dumas | Soutien en résidence : Le Parc de la Villette, le CENT-QUATRE Paris, Coproduction : Théâtre Jean Vilar de Suresnes Montevideo à Marseille, Centre Pompidou de Metz P25 | TEL QUEL Production : Centre chorégraphique national de Tours. Le P55 | OPUS Production : Les Nuits de Fourvière, département du Rhône Centre chorégraphique national de Tours est subventionné par le Ministère en association avec Circa et le Quatuor Debussy | Première mondiale le de la Culture et de la Communication – DGCA - DRAC Centre, la Ville de 19 juin 2013 aux Nuits de Fourvière (Lyon) | Coproduction : Les Théâtres Tours, le Conseil Régional du Centre, le Conseil Général d’Indre-et-Loire. de la Ville de Luxembourg, Cirque Théâtre Elbeuf, Düsseldorf Festival, L’Institut Français contribue régulièrement aux tournées internationales Festival Grec - Barcelone, Barbican Centre - Londres, CACCV - Espace Jean du Centre chorégraphique national de Tours. Legendre - Compiègne, Major Festival Initiative Fund - Australie, Brisbane P27 | LE SQUARE Un spectacle créé au Théâtre de l’Atelier - Coproduit Festival, Melbourne Festival, Perth Festival | Circa bénéficie du soutien par le Théâtre de l’Atelier et "L’Entêtement amoureux" - Cie Didier Bezace - du gouvernement australien, de l’Australia Council et du Queensland Production déléguée "L’Entêtement amoureux" - Cie Didier Bezace - Présenté Government through Arts Queensland ie par "L’Entêtement amoureux" - C Didier Bezace & Scène Indépendante P57 | ESTALO NOVO Production exécutive : Companhia Maior Contemporaine Production : Luís Moreira | Coproduction : Centro Cultural de Belém - P29 | DU PAIN ET DES ROLLS Coproductions : Le CDN de Besançon Lisbonne | Remerciements à MAISMENOS - www.maismenosnet, Franche Comté, La Colline - théâtre national, Le CDN Orléans Loiret LAC - Laboratório de actividades criativas ⁄ Mónica Samões Centre, Le Mail - Scène Culturelle de Soissons, MA scène nationale - Pays P59 | VOIX CROISÉES Projet porté par l’association Jazz Campus en clunisois, de Montbéliard, Célestins - théâtre de Lyon, Théâtre de Poche - Genève, aidé par la DRAC Bourgogne, le Conseil Général de Saône-et-Loire. Compagnie L’In-quarto | Avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France Co-production Europa Jazz Festival (Le Mans), Djazz à Nevers | Avec le Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National soutien de la Dynamo de Banlieue Bleue. P31 | PLATONOV Collectif Les Possédés | Coproduction : Théâtre de Nîmes P61 | LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD Production déléguée : scène conventionnée pour la danse contemporaine , Scène Nationale Cie du Soleil Bleu | Coproduction : Théâtre de l’Ouest Parisien - Boulogne- d’Aubusson - Théâtre Jean-Lurçat, La Colline - Théâtre national, La Comédie Billancourt | Avec la participation artistique du JTN - Jeune Théâtre National de Clermont-Ferrand scène nationale, Le Bateau Feu scène nationale de Diffusion : Théâtre de l’Ouest Parisien - Boulogne-Billancourt | La Cie du Soleil Dunkerque, Les Célestins Théâtre de Lyon, Le Grand T - Théâtre de Loire- bleu est subventionnée par le Ministère de la culture / DRAC Aquitaine, par Atlantique - Nantes, L’Equinoxe scène nationale de Châteauroux, Centre le Conseil régional d’Aquitaine, le Conseil général de la Gironde et la Ville dramatique régional de Tours - Théâtre Olympia, MA scène nationale - de Bordeaux Pays de Montbéliard, Théâtre de Rungis, La Passerelle - scène nationale P63 | ROBOT ! Production : Cie Blanca Li | Administration : Étienne Li des Alpes du Sud - Gap, Théâtre Firmin Gémier La Piscine | Avec le soutien Production : Christelle Dietzi | Assistantes de production : Jeanne Gascon, de la SPEDIDAM et du Fonds d’insertion de l’ESTBA financé par le Conseil Agnès Boma et Claudia Gargano | Vente de spectacles / responsable Régional d’Aquitaine | Accueil en résidence de création à la Ferme du projets : Stéphane Hivert | Relations Presse : Sébastien d’Assigny Buisson - scène nationale de Marne la Vallée | Le Collectif Les Possédés Coproduction : Festival Montpellier danse 2013, Festival automne bénéficie du soutien de la DRAC Ile-de-France, Ministère de la Culture et en Normandie, Espace Jean Legendre scène nationale de l’Oise en de la Communication | Le Collectif Les Possédés est associé à La Ferme préfiguration, Le studio Maison des Arts de Créteil | En résidence au Centre du Buisson - scène nationale de Marne-la-Vallée, à la Scène Nationale des Arts d’Enghien, scène conventionnée pour les écritures numériques d’Aubusson - Théâtre Jean-Lurçat et au Théâtre de Nîmes Malles de scène (Nao trunk) : Pinel & Pinel | Remerciements à Atelier CKR, P33 | PETITE MÉLODIE POUR CORPS CASSÉ Direction artistique, @robose, Gwen-Haël Denigot, MLG conception, réalisation : Christelle Hunot | Interprète : Nina Gohier P73 | LA LEÇON Coproduction Tréteaux de France - direction Robin Renucci Création musicale : François Athimon | Création lumière : Alexandre Musset et Théâtre National Populaire - direction Christian Schiaretti, Centres Régie générale : Emilie Hoyet | Vidéo : Vincent Cadoret | Mapping : Bertrand Dramatiques Nationaux Bouessay P75 | DZAAA ! RÉCRÉATION MONGOLE Partenaires de coproduction : MA P35 | REGARDE MAMAN, JE DANSE Production : scène nationale - Pays de Montbéliard, La Ferme de Bel Ebat - Théâtre de Coproduction : La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq, Le Rive Gauche - Guyancourt, La Maison du Conte à Chevilly-Larue, Théâtre Jean Lurçat - St-Étienne-du-Rouvray, Théâtre de la Ville de Paris | Avec le support de la Scène nationale d’Aubusson, Espace culturel "Les Forges" à Fraisans, le Ville de Gand et l’aimable aide du Théâtre Victoria Gent Festival Rumeurs urbaines | Avec le soutien de la Ville de Pantin / Théâtre P45 | IL MONDO SENZA IL TUTTO Direction de Production : Isabelle- Au fil de l’eau, du Conseil Général du Doubs et de la Région Franche-Comté Mercedes Sage | Responsable administrative : Florence Le Bourg Avec l’aide à la production de la DRAC Franche-Comté - Ministère de la P47 | WHAT THE BODY DOES NOT REMEMBER Production : Ultima Vez, Culture et de la Communication avec le soutien de Charleroi Danses, Centre Chorégraphique de la P77 | LA FIN DU MONDE EST POUR DIMANCHE Production : Fédération Wallonie-Bruxelles | Co-production : KVS | Co-production Les Productions de l’Explorateur, La Coursive - scène nationale de La originale : Centro di Produzione Inteatro Polverigi, Festival de St-Denis, Rochelle, Le Théâtre de la Pépinière - Paris, La Scène Nationale d’Alb Festival d’Eté de Seine-Maritime, Toneelschuur Produkties Haarlem Avec le soutien du Pôle Culturel - Commune d’Ermont et du CADO Remerciements à Louise De Neef, Benjamin Dandoy d’Orléans Production déléguée : Valérie Lévy et Corinne Honikman assistées P49 | VIA SOPHIATOWN Co-production : Via Katlehong Dance, La Maison de Constance Quilichini | Création lundi 8 avril 2013 à La Coursive - scène de la Dance de Lyon, Damien Valette prod. | Chargé de production en nationale de La Rochelle

168 P83 | BLUE JEANS Théâtre Vidy-Lausanne | Coproduction : MA scène de la Ville de Toulouse et de l’ADAMI nationale - Pays de Montbéliard, Espace des Arts - scène nationale de P117 | LE SILENCE DE MOLIÈRE Production : Cie des Petites Heures - Chalon-sur-Saône, Théâtre des marionnettes de Genève, National Chiang direction Frédéric Biessy | Coproduction : Comédie de Picardie - Amiens, Kai-Shek Cultural Center, Taiwan, R.O.C | Extraits du documentaire "China Théâtre Liberté - Toulon Blue" de Micha Peled © Teddy Bear Films | Création au Théâtre Vidy- P119 | GRETEL Coproduction : Comédie de Reims - centre dramatique Lausanne le 4 septembre 2013 national, le Salmanazar - scène de création et de diffusion d’Epernay, P85 | HOM(M) Coproduction : L’Espace Catastrophe - Bruxelles, Latitude 50° Espace Jéliote - scène conventionnée arts de la marionnettes de la Pôle des Arts du Cirque et de la Rue - Marchin, La Roseraie (Bruxelles), communauté de communes du Piémont Oloronais, Bords 2 Scènes - La Vénerie Centre Culturel de Watermael-Boitsfort à l’Espace Delvaux - EPCC de Vitry-le-François | Soutiens : MA scène nationale - Pays de Bruxelles, Centre Culturel d’Engis, Le Théâtre des Doms - Avignon, Montbéliard, Jardin Parallèle - Compagnie Pseudonymo. MA scène nationale - Pays de Montbéliard, Fédération Wallonie-Bruxelles, P121 | ICARE Coproduction: Lemieux Pilon 4D Art, Théâtre du Nouveau CircusCentrum, Gand, CircusNext, SACD Monde - Montréal et Espace Jean-Legendre - Théâtre de Compiègne - P87 | ENCHANTÉS Production : Le fil rouge théâtre, compagnie 1ère représentation en Europe conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication - DRAC P123 | L’ÂGE DES POISSONS Production : La chair du monde Alsace | Coproduction : La Passerelle - relais culturel de Rixheim, Festival Coproduction : DRAC Alsace, La Filature scène nationale - Mulhouse, Méli’môme - Reims | Avec le soutien du Festival Petits et Grands - Nantes, Château rouge - Annemasse, Théâtre Ici & Là - Mancieulles, Ville de le TJP - CDN d’Alsace à Strasbourg,la Fondation Alliance - Cairpsa Carpreca Strasbourg | Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et la SPEDIDAM | Le fil rouge théâtre bénéficie du soutien à la création de la Région Alsace, du Conseil Général du Bas-Rhin, de la Ville de Strasbourg et P127 | FROM B TO B Production : ZOO / Thomas Hauert, Àngels Margarit / de l’aide à la diffusion de la Région Alsace et du Grand Est Cia Mudances | Production exécutive : Dominique Bernat | Coproduction : Festival GREC 2011 Barcelone - La Bâtie, Festival de Genève | Avec l’aide P91 | CYRANO Coproduction : LG Théâtre, MC93 Maison de la Culture de: CAET-Terrassa | ZOO / Thomas Hauert est soutenu par : Ministère de la Seine-Saint-Denis, Les Nuits de Fourvière - département du Rhône, de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service de la Danse, Pro Helvetia - Les Gémeaux - scène nationale de Sceaux | Avec la participation artistique Fondation suisse pour la Culture, Vlaamse Gemeenschapscommissie, du Jeune Théâtre National et de la Maison Louis Jouvet / ENSAD (École Wallonie-Bruxelles International | ZOO / Thomas Hauert est en résidence à Nationale d’Art Dramatique de Montpellier) Charleroi / Danses (Charleroi) et artiste associé au Kaaitheater (Bruxelles) Producteur exécutif : Karthika Nair | Production : P92 | VENARI Àngels Margarit / Cia Mudances est soutenu par : Departament de Cultura Tokyo international arts festival, Kunstfest Weimar avec le soutien de la de la Generalitat de Catalunya, INAEM - Ministerio de Cultura, ICUB - Condition Publique - Roubaix Ajuntament de Barcelona, IRL - Institut Ramón Llull P93 | POUR TOUT L’OR DU MONDE Production : Festival d’Avignon, SACD P129 | LE PRÉAMBULE DES ÉTOURDIS Production : Cie Hippolyte a mal Avec le soutien du Centre Chorégraphique National de la Danse - Pantin et au cœur | Coproduction : Dieppe Scène Nationale, FACM Fonds d’Aide de Polestars - Londres | Création juillet 2006 au Festival d’Avignon à la Création Mutualisé, Groupe Geste(s), MA scène nationale - Pays de P97 | NINA Production : Théâtre Édouard VII Montbéliard, MC2 Grenoble | Avec le soutien de la Ville d’Eaubonne et de P99 | MEMENTO VIVERE Production : Cie MAD / Sylvain Groud soutenue la DRAC Île-de-France | Administration de production : Laure Félix assistée par le ministère de la culture et de la communication, la DRAC Haute d’Aude Martino Normandie, la région Haute Normandie, le Conseil Général de l’Eure, la P131 | CRASH COURSE CHIT CHAT Production Stand Up Tall Productions Ville de Rouen, la Fondation BNP Paribas | Coproduction et résidences (Amsterdam) | Coproduction : Huis A / D Werf (Utrecht), La Comédie de de création : MA scène nationale - Pays de Montbéliard, Théâtre de Saint Reims / Festival Reims Scènes d’Europe, Theater Instituut Nederland | Avec ie Quentin-en-Yvelines, scène nationale | La C MAD / Sylvain Groud est Le soutien de Performing Arts Fund Nl, Amsterdams Fonds Voor De Kunst, soutenue par le ministère de la culture et de la communication, la DRAC Sns Reaal Fonds, VSB Fonds, Culturfonds BNG Haute-Normandie, la région Haute-Normandie, le Conseil Général de l’Eure, P133 | MATCHATRIA Production : Yui Kawaguchi et Yoshimasa Ishibashi la Fondation BNP Paribas et la Ville de Rouen | Sylvain Groud est artiste Co-production : Bluproject Foundation - Barcelona, Dock 111 - Berlin associé à MA scène nationale - Pays de Montbéliard depuis 2011 et au Avec le soutien de Moomentary und SPS KAKENHI Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines - scène nationale depuis 2010 P137 | GUINTCHE Production, diffusion: Erell Melscoët, Andreia Carneiro P101 | LA CLASSE VIVE Production : Cie Tire pas la Nappe - direction (Bomba Suicida) | Exécution musicale : Johannes Krieger, Cookie , Otomo artistique Marion Aubert et Marion Guerrero | Coproduction : Yoshihide, Anatol Waschke | Coproduction ZDB-Negócio La Comédie de Saint-Etienne CDN, MA scène nationale - Pays de Montbéliard, Le Cratère scène nationale d’Alès | Soutien à la production : P139 | LA FLÛTE ENCHANTÉE Coproduction : Thalias Kompagnons, Le Préau - Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie ensemble Kontraste, Der Tafehalle, Nu­remberg P107 | ACCIDENS (CE QUI ARRIVE) Ce projet bénéficie du soutien de la P145 | VOUS ÊTES ICI Production : L’Ouvrier du Drame | Coproduction : DRAC de Basse-Normandie, du Conseil Régional de Basse Normandie, Le Prato - pôle national des arts du cirque - Lille / Le PLOT - Lille Tournai, du Conseil Général du Calvados et de la ville de Caen | Soutien et accueil le Théâtre du Nord - théâtre national - Lille Tourcoing - Région Nord Pas- en résidence : Relais Culturel Régional du Pays de Falaise | Ce spectacle de-Calais et la Rose des Vents - scène nationale Lille Métropole Villeneuve bénéficie du soutien de la Charte de diffusion interrégionale ONDA, OARA, d’Ascq dans le cadre du Festival Prémices 2014 | Avec le soutien de la DRAC ODIA Normandie et Réseau en scène Languedoc-Roussillon et ARCADI | Nord Pas-de-Calais et du Conseil Régional Nord Pas-de-Calais | Production Remerciements : Danse Perspective, Charleroi / Danses, Ultima Vez, Peeping déléguée Le Prato | Remerciements : La Nef - Manufacture des Utopies Tom, Les Ballets C. de la B., CCN de Caen Basse-Normandie, Mohamed El direction Jean-Louis Heckel, Anis Gras - le lieu de l’autre direction Catherine Khatib, Eléonore Valère, Gregory Grosjean, Nixon Fernandez, Jean Lefeuvre, Leconte, La Maison de la Culture de Tournai direction Philippe Deman Samuel Neaud, Nicolas Germain, Fabrice Chapot, Hildegard De Vuyst P151 | BEAUTÉ MONSTRE Coproductions : Centre d’Animation de la Cité, P111 | NA(T)ÏF Accompagnement à Ia production : Pauline Bontemps Lausanne, Suisse | 2 structures en partenariat : Quelques p’Arts, centre Accompagnement administratif : Cédric Chereau national des arts de rue, scène Rhône-Alpes, Boulieu-les-Annonay, France P115 | MAÑANA ES MAÑANA Production : Cridacompany | Coproduction : en partenariat avec Le Mille Pattes-Cocoba, théâtre d’Annonay | Très CIRCa pôle national des arts du cirque - Auch Gers Midi-Pyrénées, La Tôt Théâtre, Quimper, scène conventionnée jeune public | 3 structures Verrerie d’Alès pôle national des arts du cirque - Languedoc Roussillon, en partenairiat : Théâtre Jean Villard, Bourgoin Jaillieu, Musée textile de Festival Montpellier Danse 2013, Les Pronomade(S) en Haute-Garonne Bourgoin Jaillieu et Théâtre du Vellin, Villefontaine pôle national des arts de la rue, La Brèche pôle national des arts du P155 | TEMPUS FUGIT ? UNE BALLADE SUR LE CHEMIN PERDU Avec cirque - Cherbourg, Le Melkior Théâtre / la Gare Mondiale - Bergerac - le soutien du Ministère de la Culture (DRAC Franche-Comté), du Conseil coopérative de rue et de cirque | Résidences : La Seyne sur Mer / Le CREAC régional de Franche-Comté, de la Ville de Besançon | Aide à la production pôle national des arts du cirque - PACA, Le Carré Magique pôle national de ce spectacle : Ministère de la Culture (aide à la création - DGCA), le des arts du cirque en Bretagne - Lannion Trégor, Le Bateau Feu - scène Conseil général du Doubs, La Coursive - scène nationale de La Rochelle nationale de Dunkerque, Mercat de les Flors / Graner - Barcelone | Mañana Remerciements à la scène nationale de Besançon, à La Rodia - scène de es Mañana est réalisé grâce au soutien du Ministère de la Culture et de la musiques actuelles de Besançon, au Colisée - Théâtre de Roubaix et à la Communication - DGCA et DRAC Midi-Pyrénées, de la région Midi-Pyrénées, Ville de Besançon pour leur soutien matériel 169 Billetteries

0 805 710 700 (n° vert gratuit) / [email protected] L’Hôtel de Sponeck 54 rue Clemenceau, 25200 Montbéliard ↘ Ouverture dès le 16 juin 2014 du lundi au vendredi 10h-12h / 13h-17h ↘ Fermé du 21 juillet au 1er septembre 2014 et pendant les vacances scolaires en cours de saison La MALS 4 rue de l’Hôtel de Ville, 25600 Sochaux ↘ Ouverture du 30 juin au 25 juillet 2014 et du 1er septembre au 3 octobre 2014, du lundi au vendredi 10h-12h / 13h-17h Sur les lieux de représentation ↘ 30 minutes avant le début de chaque spectacle Billetterie en ligne sur www.mascenenationale.com

Lieux de spectacles

THÉÂTRE DE MONTBÉLIARD rue de l’École Française à Montbéliard

BAINS DOUCHES 4 rue Contejean à Montbéliard Labellisé “patrimoine du XXe siècle”, le site des Bains Douches a été réhabilité en 2011. Il comprend une salle de spectacles intimiste et modulable, offrant une proximité rare avec les artistes et bénéficiant d’un espace bar. En façade, le restaurant, partenaire de MA scène nationale, mêle authenticité et accents contemporains. Lors de chaque spectacle, plongez dans l’expérience Bains Douches en partageant un repas, des tapas, un verre avant et après la représentation. Réservation de votre table au 03 81 98 45 71.

SCÈNE NUMÉRIQUE SEM Numerica, bâtiment C - 11 cours Leprince-Ringuet à Montbéliard

MALS 4 rue de l’Hôtel de Ville à Sochaux Bar et petite restauration au café MALS dès 18h45. Réservation le jour même après 14h au 06 08 04 91 21

ARCHE 2 rue d’Héricourt à Bethoncourt

↘ Retrouvez plans d’accès et informations complémentaires sur nos lieux de spectacles, mais aussi sur les salles où nous proposons une programmation hors-les- murs sur www.mascenenationale.com

170 Tarifs des billets à l’unité

CATÉGORIE A B C D E F Tarif plein 30 € 25 € 20 € 16 € 10 € 6 € Tarif découverte* moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi 15 € 12,5 € 10 € 8 € 5 € 3 € Tarif partenaires* Adhérents CE Peugeot, carte Cezam, adhérents MGEN, membres du COS Belfort, carte DUO, abonnés structures 24 € 20 € 16 € 13 € 8 € 5 € partenaires**, professionnels Tarif solidaire* bénéficiaires du RSA, de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ou de l’allocation aux adultes 7,5 € 6,25 € 5 € 4 € 2,5 € 1,5 € handicapés Tarif carte avantage jeune* 7,5 € 6,25 € 5 € 4 € 2,5 € 1,5 € Tarif éducation*** structures scolaires, médico-sociales et socio-culturelles 7,5 € 7 € 6 € 5 € 4 € 2 € Tarif collectif*** réservé aux entreprises, associations, 21 € 17,5 € 14 € 11,2 € 7 € 4,2 € amicales à partir de 10 places

* Un justificatif sera demandé ** Structures partenaires : Moloco/Poudrière, Granit, CDN Besançon, scène nationale de Besançon, MPT Beaucourt, enseignants et élèves des Conservatoires du Pays de Montbéliard et de Belfort, Le cinéma et rien d’autre à Montbéliard, La Filature à Mulhouse *** Réservation auprès du service de relations aux publics via un bon de réservation (également téléchargeable sur notre site internet, www.mascenenationale.com) : 03 81 91 37 11 / [email protected]

Tarifs Pass Jusqu’à 50 % de réduction sur l’ensemble de vos billets !

Cette saison, nous vous proposons un système de Pass encore plus intéressant, vous permettant de cumuler des réductions tout en vous permettant d’apprécier une grande variété de spectacles : → Choisissez le nombre de places que vous souhaitez sur un ou plusieurs spectacles de la saison, quelle que soit leur catégorie. → Réservez pour vos proches, vos amis, vos enfants : le Pass n’est pas nominatif. → À partir de cinq places, vous pouvez par exemple obtenir un Pass 5 vous donnant droit à une réduction globale de 30 % ! Une condition seulement : parmi l’ensemble des places que vous avez sélectionnées, un nombre minimum devra être choisi sur un ou plusieurs spectacles "découverte MA" identifiés par le symbole (un éventail de 32 propositions différentes, chacun y trouvera son bonheur). → Plus vous réservez de places, plus importante sera l’économie réalisée !

171 Un Pass n’est valable que sur la saison en cours, il n’est pas cumulable avec d’autres avantages et n’est pas rétroactif en cas de plusieurs achats répartis sur la saison. Néanmoins, une fois activé, votre Pass est acquis : en vous adressant au guichet en billetterie, vous pourrez réserver tout au long de la saison d’autres places tout en bénéficiant des mêmes avantages.

TARIFS PASS 5 30 % de réduction sur l’ensemble de vos billets dès 5 places achetées, dont au moins 2 places sur la sélection

CATÉGORIE A B C D E F Pass 5 plein 21 € 17,5 € 14 € 11,2 € 7 € 4,2 €

Pass 5 découverte* moins de 26 ans, étudiants, 10,5 € 8,75 € 7 € 5,6 € 3,5 € 2,1 € demandeurs d’emploi

TARIFS PASS 10 40 % de réduction sur l’ensemble de vos billets dès 10 places achetées, dont au moins 4 places sur la sélection

CATÉGORIE A B C D E F Pass 10 plein 18 € 15 € 12 € 9,6 € 6 € 3,6 €

Pass 10 découverte* moins de 26 ans, étudiants, 9 € 7,5 € 6 € 4,8 € 3 € 1,8 € demandeurs d’emploi

TARIFS PASS 20 50 % de réduction sur l’ensemble de vos billets dès 20 places achetées, dont au moins 8 places sur la sélection

CATÉGORIE A B C D E F Pass 20 plein 15 € 12,5 € 10 € 8 € 5 € 3 €

Pass 20 découverte* moins de 26 ans, étudiants, 7,5 € 6,25 € 5 € 4 € 2,5 € 1,5 € demandeurs d’emploi

172 Joignez ces 4 pages découpables avec vos coordonnées et votre règlement téléchargeable sur notre siteinternet, www.mascenenationale.com). ou [email protected]) pour obtenir unbonderéservation (également merci de vous adresser àl’équipe desrelations aux publics(au 0381913711 ↘ Les tarifs "éducation" et"collectif" font l’objet d’un traitement différent : justificatif. sur avec unPass. Si vous enbénéficiez, merci denousadresser votre sélectiondétaillée "solidaire",↘ Les tarifs "carte avantage jeune" et"partenaire" nesontpascumulables demandeurs d’emploi. Un justificatif vous sera demandé. ↘ Le tarif"découverte" estréservé aux moinsde26ans,aux étudiantsetaux le nombre minimumrequis deplaces sur lasélectiondespectacles N’oubliez pas!Pour bénéficier d’un Pass, votre sélectiondevra comporter 2.Sélectionnez vos places despectacles Email Téléphone Ville Code postal Adresse Date denaissance Nom Prénom Civilité 1.indiquez vos coordonnées une feuille libre oupar mail,enindiquant vos coordonnées etenjoignant un dontaumoins2places dès 5places réservées, surbillets tous vos sur lasélection - PASS 5 30 %

ou àdéposer auguichet BP 236,25204Montbéliard cedex MA scène nationale, Hôtel deSponeck, 54rueClemenceau, pendant leshoraires d’ouverture desbilletteries Hôtel deSponeck ouMALS À BULLETIN DE RÉSERVATION 2014/2015 découper etàadresser par courrier à dès 10places réservées, dontaumoins4places surbillets tous vos sur lasélection - PASS 10 40 %

dès 20places réservées, dontaumoins8places surbillets tous vos sur lasélection - PASS 20 50 % .

173

174 SPECTACLE MARIANNE FAITHFULL HOM(M) BLUE JEANS* CÉCILE McLORIN… JULIEN DORÉ DZAAA !… LA FINDUMONDE… COMME BACH 2 LA LEÇON IBOU AFAIM* NOUVEL AN… GISELA JOÃO LES CAILLOUX ROBOT ! LE JEU DEL'AMOUR… VOIX CROISÉES… ESTALO NOVO OPUS LE CARNAVAL…* NATURAL BEAUTY… VIA SOPHIATOWN IL MONDOSENZA…* WHATBODY… THE BERTRAND BELIN FÉLOCHE TINARIWEN PETITE MÉLODIE REGARDE MAMAN… PLATONOV COMME BACH 1 DU PAIN ET DESROLLS LE SQUARE TEL QUEL !* LA TEMPÊTE HIRONDELLES* LE VOL DES AD LIBITUM MA VIE ET LA SUITE PIERRE ET LELOUP... RIAN WALLIS BIRD PEUVENT* FONT CE QU'ILS LA SYMPHONIE…* POUR CORPS CASSÉ* ! * CAT D D D D D D D D D D D D D D B A A A C C C C C C C C C C C C E E E E E E E F F F F . LIEU Mals Mals Bains Douches Bains Douches Mals Mals Théâtre deMontbéliard Mals Arche Théâtre deMontbéliard Bains Douches Mals MPT Beaucourt Théâtre deMontbéliard Arche Bains Douches Théâtre deMontbéliard Temple d'Audincourt Bains Douches Mals Arche Mals Arche Bains Douches Théâtre deMontbéliard Théâtre deMontbéliard Mals Bains Douches Mals Bains Douches Théâtre deMontbéliard Bains Douches Mals Arche Théâtre deMontbéliard Templede Vandoncourt Mals Arche Axone Théâtre deMontbéliard Bains Douches DATE Mar 16déc Ven 12déc Dim 7déc Ven 5déc Mar 2 déc Sam 29nov Jeu 27nov Mar 18 nov Ven 14nov Ven 7nov Mer 5nov Mar 4 nov Mar 14 oct Ven 3oct Jeu 5 févJeu Mar3 fév Mer 21jan Ven 16jan Mer 10déc Mer 3déc Ven 28nov Mar 25 nov Sam 22nov Ven 21nov Jeu 20nov Ven 21nov Mer 19nov Mer 19nov Dim 9nov Ven 17oct Sam 18oct Mer 15oct Mer 8oct Dim 5oct Dim 5oct Mar 30sept Mar10 fév Mar 27jan Ven 23jan Ven 23jan Mer 21jan Mar 20jan Dim 18jan Ven 16jan Mer 14jan Mer 14jan Mar 13jan Ven 9jan Jeu 18déc Mer 17déc Mer 17déc Mer 17déc 20h 20h 17h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 16h30 20h 20h 16h30 20h 20h 20h 20h30 20h 19h 16h30 10h 16h30 20h 11h 10h 20h 17h 15h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 16h30 19h 16h30 10h 19h 20h 20h 16h30 11h 9h30 NB DEPLACES TARIF PLEIN ×20 ×10 ×10 ×16 ×16 ×16 × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × × 30 € × 30 € × 30 € × × 25 € × × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × ×6 × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × € € € € € € €

NB DEPLACES TARIF RÉDUIT × 12,5 € × × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × × 10 € × × 15 € × 15 € × 15 € × × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × × 8 € × 8 € × 8 € × × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × × 5 € × 5 € × × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × × 3 € ×

Joignez ces 4 pages découpables avec vos coordonnées et votre règlement Joignez ces 4 pages découpables avec vos coordonnées et votre règlement SPECTACLE BEAUTÉ MONSTRE* BROR GUNNAR… VOUS ÊTESICI MAIKA MAKOVSKI MY STORIES… LA FLÛTE ENCHANTÉE GUINTCHE COMME BACH 3 ANA POPOVIC MATCHATRIA LE PRÉAMBULE…* CRASH COURSE… FROM B TO B VOIX DUBOLCHOÏ L'ÂGE DESPOISSONS ICARE GRETEL* LE SILENCEDEMOLIÈRE MAÑANA ESMAÑANA NA(T)ÏF LEYLA McCALLA ACCIDENS… INCONNU ÀCETTE… NOSFELL CLASSE VIVE* LA MEMENTO VIVERE NINA LE VOYAGE* TOUT…VENARI +POUR CYRANO DEBERGERAC ENCHANTÉS* COMME BACH 4 TEMPUS FUGIT ? MEGAPOLIS BRUNDIBÁR CIRQUE PLUME ! … CAT D D D D D D D D D D D D D D D B A A A C C C C C E E E E E E F F F F F . LIEU Belfort Bains Douches Arche Théâtre Granit, Belfort Théâtre Granit, Belfort Mals Théâtre deMontbéliard Mals Arche Mals Bains Douches Arche Bains Douches Théâtre deMontbéliard Bains Douches Mals Bains Douches Arche Théâtre deMontbéliard Mals Bains Douches Bains Douches Maison duPeuple, Belfort Arche Maison duPeuple, Arche Théâtre deMontbéliard Bains Douches Théâtre deMontbéliard Bains Douches Bains Douches Théâtre Granit, Belfort Bains Douches Temple St-Martin, Mtb Théâtre Granit, Belfort Temple d'Exincourt DATE Ven 20mars Sam 18avr Sam 18avr Sam 18avr Ven 17avr Jeu 16avr Mar 14 avr Sam 11avr Jeu 9avr Ven 3avr Jeu 2avr Mar 31 mars Ven 27mars Mer 25mars Mer 25mars Mer 25mars Mar 24 mars Mar 17 mars Sam 14mars Ven 13mars Ven 13mars Mer 11mars Ven20 fév Mer18 fév Mer18 fév Mer18 fév Mar17 fév 14 févSam 12 févJeu Mer11 fév Mer11 fév Mer11 fév Dim 21juin Dim 14juin Sam 13juin Ven 12juin Jeu 11juin Mer 10juin Mar 9juin Ven 22mai Mer 20mai Mer 20mai Mar 19mai Mar 12mai Ven 8mai Ven 24 avr Jeu 23avr Mer 22avr Mar 21avr Dim 19avr Sam 18avr 20h 21h 19h 17h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 16h30 11h 9h30 20h 20h 20h 20h 20h 16h30 20h 20h 16h30 10h 19h 20h 20h 16h30 11h 9h30 16h30 17h 20h 20h 20h 20h 20h 19h 16h30 10h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 20h 16h30 20h30 NB DEPLACES TARIF PLEIN × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × 20 € × × 30 € × 30 € × 30 € × 30 € × 30 € × 30 € × 30 € × 30 € × × 25 € × × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × × 16 € × × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × 16 € × × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € × 6 € ×

NB DEPLACES TARIF RÉDUIT × 12,5 € × × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × 10 € × × 15 € × 15 € × 15 € × 15 € × 15 € × 15 € × 15 € × 15 € × × 8 € × × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × 8 € × × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × 5 € × × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € × 3 € ×

175 3. Calculez le montant 5. Appliquez votre remise Pass et le nombre de vos places pour obtenir le montant final de vos billets Avant d’appliquer une réduction Pass Si vous ne bénéficiez d’aucun Pass : ↘ Montant global de l’ensemble de votre ↘ le montant final de vos billets sélection : ………… € est égal au montant calculé à l’étape 3

↘ Votre sélection comporte un total ↘ montant final de vos billets : ………… € de ………… places, dont ………… places . Si vous bénéficiez d’un Pass 5, vous obtenez 30 % de réduction sur l’ensemble de vos billets : 4. Découvrez votre réduction Pass ↘ montant final de vos billets = Pour identifier le montant de votre [montant calculé à l’étape 3] × 0,7 réduction, suivez les instructions ↘ montant final de vos billets : ………… € ci-dessous :

 Avez-vous réservé au moins 20 places au Si vous bénéficiez d’un Pass 10, vous obtenez 40 % de réduction total ?  oui  non sur l’ensemble de vos billets : Votre sélection comporte-t-elle ↘ montant final de vos billets = au moins 8 places ?  oui  non [montant calculé à l’étape 3] × 0,6 ↘ Si vous avez répondu “oui” à ces deux questions, vous bénéficiez du Pass 20. ↘ montant final de vos billets : ………… € Passez directement à l’étape 5. ↘ Si vous avez répondu “non” à l’une au Si vous bénéficiez d’un Pass 20, moins de ces deux questions, vous obtenez 50 % de réduction vous ne bénéficiez pas du Pass 20. sur l’ensemble de vos billets : Répondez aux questions de la partie 2. ↘ montant final de vos billets = [montant calculé à l’étape 3] × 0,5  Avez-vous réservé au moins 10 places au ↘ montant final de vos billets : ………… € total ?  oui  non Votre sélection comporte-t-elle au moins 4 places ?  oui  non ↘ Si vous avez répondu “oui” à ces deux 6. Choisissez votre mode questions, vous bénéficiez du Pass 10. de livraison Passez directement à l’étape 5.  Vous souhaitez retirer vos places au ↘ Si vous avez répondu “non” à l’une au moins de ces deux questions, guichet de la billetterie. vous ne bénéficiez pas du Pass 10.  Vous souhaitez recevoir vos billets par Répondez aux questions de la partie 3. courrier (commande 3 semaines avant la règlement votre et coordonnées vos avec découpables 4 pages ces Joignez première date de votre sélection). Dans   Avez-vous réservé au moins 5 places ce cas merci de joindre à votre bulletin   au total ? oui non une enveloppe pré-timbrée comportant Votre sélection comporte-t-elle votre adresse ou ajoutez 1 € au montant   au moins 2 places ? oui non final de vos billets. ↘ Si vous avez répondu “oui” à ces deux questions, vous bénéficiez du Pass 5. Passez à l’étape 5. ↘ Si vous avez répondu “non” à l’une au 7. réservez pour une de nos moins de ces deux questions, et si vous avez propositions non-payantes déjà répondu aux questions des parties précédentes, vous ne bénéficiez d’aucun  Atelier “Pierre et le loup” Pass. Vous pouvez passer à l’étape 5. Dim 5 oct à 11h au théâtre de Montbéliard Nombre de places souhaitées ………………  Le t de n-1 Dim 12 oct à 17h au théâtre de Montbéliard Nombre de places souhaitées ……………… 176 L’ÉQUIPE LES PARTENAIRES

PRÉSIDENCE Werner Rauch AIRE URBAINE Centre Chorégraphique National DIRECTION Belfort Franche-Comté Yannick Marzin, directeur général Le Granit, scène nationale de Belfort Alice Péquignot, assistante Le Moloco, espace de musiques actuelles du Pays de Montbéliard PROGRAMMATION Conservatoire du Pays de Montbéliard Laurent Coutouly, directeur de la programmation Jeune Public Sonia Rodriguez, conseillère artistique Espace multimédia Gantner Pavillon des sciences PLATEFORME CRÉATIVE Musées de Montbéliard Anne-Catherine Steiner, responsable Restaurant Les Bains Douches Virginie Levitte, responsable adjointe Marie-Laure Florin, chargée de projet Charly Sicard, chargé de projet RÉGION Centre Dramatique National de Besançon ADMINISTRATION, LOGISTIQUE Franche-Comté Serge Kolski, administrateur Scène nationale de Besançon Véronique Guillaume, responsable administrative Festival de Caves Stéphane Roche, chef comptable Université de Franche-Comté Anne-Marie Parent, régisseuse de la Maison au bord de l’eau Réseau Quint’est Eliane Chalier, comptable Armanda Barros, agent d’entretien EUROPE Yasmina Demoly, chargée d’administration Institut Français Pascal Fischer, chargé de logistique et d’accueil artistes Patricia Mettetal, agent d’entretien et de service Etopia - Saragosse (ES) DanceEast - Ipswich (GB) COMMUNICATION Arnaud Santos, directeur MÉDIA Maïté Freudenreich, chargée de communication France Bleu Belfort Montbéliard Myriam Lauro, employée à l’accueil et à la diffusion Diversions Novo RELATIONS PUBLIQUES Myriam Bouillot, responsable Poly Laurence Hamache, attachée à l’administration L’Est Républicain / Le Pays et chargée de billetterie France 3 Géraldine Jeandel, chargée de relations publiques Hortensia Lizana, chargée de billetterie MA scène nationale reçoit le soutien Angélique Polato, chargée de relations publiques de l’ONDA (Office National de Diffusion Artistique) Au 30 juin 2014

MA scène nationale remercie tous les intermittents, artistes et techniciens, qui fabriquent avec nous ces saisons.

Illustrations : Jean Jullien - www.jeanjullien.com Maquette & mise en page : Julie Seigeot - [email protected] Textes : Solenne Alandroit - [email protected] / MA scène nationale Brochure éditée à 20000 exemplaires par Est Imprim

MA scène nationale - Pays de Montbéliard est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Franche-Comté, le Conseil Régional de Franche-Comté, le Conseil Général du Doubs, Pays de Montbéliard Agglomération, la Ville de Montbéliard, la Ville de Sochaux et la Ville de Bethoncourt.

N° licence du spectacle 1-1045320 / 1-1058283 / 1-1045582 / 2-1045322 / 3-1045323 N° Siret 778 330 399 000 24 / Code APE 9001 Z