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Gourcuff plus que jamais appelé à se creuser les méninges

Doukha-Medjani : symbole d’une défense étourdie

Complètement à la rue face à la Guinée au point de faire passer Bangoura pour une terreur des surfaces, alors qu’il n’en a point la stature, la défense de la sélection nationale continue de cristalliser les critiques, sans pour autant que son patron technique ne donne l’impression de s’en soucier. Car, s’il est vrai que les absences cumulées de et d’Essaïd Belkalem ont causé énormément de tort à la perméabilité de la charnière centrale, la régression d’un Carl Medjani, que maintient coûte que coûte dans l’axe, ne l’a pas grandement aidé à recouvrer une partie de sa solidité. Le forfait, également sur blessure, de la “trouvaille rémoise” du début de saison, à savoir un Aïssa Mandi reconverti avec beaucoup de succès en défenseur central, a, certes, privé l’EN d’une alternative crédible, mais n’a, visiblement, pas poussé outre mesure son sélectionneur à se creuser les méninges à même de trouver des solutions convaincantes. Or, s’il venait à revoir les images du naufrage défensif des Verts, vendredi soir, symbolisé par ce manque de présence et de réaction doublement pénalisant de Carl Medjani, le Breton Christian Gourcuff s’entêterait probablement moins à le maintenir à ce poste sensible. Un passage sur le banc ferait, d’ailleurs, beaucoup de bien au sociétaire de qui, justement, passe le plus clair de son temps à chauffer le banc qu’à courir sur les pelouses turques en cette première partie de saison. Si en club, Carl Medjani n’est pas aussi performant que la saison dernière, comment pourrait-il en être autrement en sélection ? Surtout quand, à la fébrilité inquiétante de l’ex-Ajaccien, Gourcuff associe le manque de métier flagrant d’un Mehdi Tahart, néophyte à ce niveau. À tout cela s’ajoute le déjà confirmé manque d’assurance du gardien . Titularisé en dépit de sa boulette au Lesotho, le keeper de la JSK a prouvé sur le premier but guinéen qu’il était loin de constituer un solide dernier rempart avec lequel l’EN pouvait attaquer les éliminatoires à venir de la Coupe du monde 2018. De la lointaine Antalya, surtout, Raïs M’bolhi a dû, de son côté, confirmer, si besoin était encore, que la concurrence entre les gardiens de but de la sélection algérienne n’avait plus lieu d’être tant qu’il était “là”, lui l’incontournable numéro 1.

R. B.