VENDREDI 11 MARS FR. I 9 2 J o
NUMÉRO 61 D O U CINÉ PAG POUR TOUS
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FANNIE TVART> l'admirable interprète de FORFAITURE qu'on voit actuellement dans LES RESPONSABLES CINE POUR TOUS CINÉ POUR TOUS l'activité FANNIE W
cinématographique par
Ma carrière Ce furent, de fin 1917, à fin 1918 : Innocent (en France : L'Amour rédempteur). Je suis née à Saint-Louis, dans l'Etat de Missouri. Cette ville fut fondée au 17° siècle The Narrow Path (ici : Abnégation). par des Français. A Japanese nightingale (ici : Le Rossignol tion de M. Bompard, le réalisateur d'Une d'en signer un nouveau avec Mack-Semriett, japonais). EN FRANCE J'ai débuté au théâtre alors que j'avais qua- brute. sous la direction de qui, vers 1915, elle connut The cry of ïhe weak {ici : Mortelle an- ses premiers succès. torze ans, dans le rôle de Cupidon de Pippino. goisse). Avant terminé Blanchcile, d'après l'oeuvre O J'ai joué la comédie musicale, le vaudeville, Elle tournera trois grands films par an. Le The yellow ticket (pour être édité sous peu de Brieux, René Hervil travaille à présent à France Dhélia vient de tourner à Marseille premier sera Molly O. la comédie gaie, le drame et plusieurs pièces par Pathé-Ginéma). un deuxième film : Le crime de Lord Arthur de Shakespeare, aux Etats-Unis, au Canada et les extérieurs de son nouveau film. O Common clay (paraît cette semaine sous le Savile, d'après Oscar Wilde. Le principal in- en Angleterre. titre : les Responsables). terprète sera Cecil Mannering, un grand acteur Viola Dana vient de 'renouveler son contrat J'ai dirigé et mis en scène des pièces dans fois et pour une série de sept films. Quinze The profileers (ici : Les Profiteurs). anglais. On annonce que VEmpereur des Pauvres avec la Metro-Film Co. Elle tournera alterna- plusieurs théâtres de. Londres : Terry's Théâ- jours plus tard, je reprenais le train pour Los Les films André Legrand, pour qui tourne tivement des comédies humoristiques et des Dès que l'armistice fut signé, je partis sans une fuis terminé - ce qui demandera d'ail- tre, The Globe Théâtre, The Strand Théâtre Angeles ; j'y tournai huit films pour cette délai pour l'Europe, refusant toutes les offres Hervil préparent en outre La Marche an sup- leurs plusieurs mois encore — Léon Mathot, comédies dramatiques. et Aldwych Théâtre. maison, aux studios Astra, à Glendale, sous la plice, d'André Legrand, avec Séverin Mars ; qui me furent faites pour d'autres films. Je qui en interprète le principal rôle, partira aux O Ensuite, j'épousai Joseph Lewys, gros pro- direction de George Fitzmaurice. n'avais qu'une idée en tête : revoir ma fille et La Mort du Soleil, du même, avec André priétaire de mines de diamants du Sud-Afri- Etats-Unis, où il travaillera sous la directio-n I,e quatrième film de Charles Ray pour être Dorothy que j'avais quittée cinq ans aupara- Nos. de Léonce Perret. cain et me retirai de la scène. vant. Elle avait fait ses études en Angleterre O édité par le First National Exh. Circuit, sera Mais je me lassais vite de l'existence que The oid swimming hole, d'après un poème de et se trouvait à la tête d'une fortune de 200.000 C'est la filiale française de la compagnie je menais dans la haute société anglaise, l'on livres à la suite du décès de son mari, le capi- \V. H. Riley. Ce film ne comporte aucun mari, sur ces èntrefaités, ayant perdu la plus américaine Select-Pictures qui éditera on EN AMERIQUE sous-titre. taine Barnato. Comme elle est encore mineure France La Boue, de Louis Dellsic. grande partie de sa fortune, j'envisageai un et que je suis son seul tuteur, il était néces- C'est maintenant décidé : The Three retour à la scène. saire de prendre soin de ses intérêts. Musketeers seront le prochain film de Dou- Pearl White, aunonce-t-on, va revenir en Peu après, devenue veuve, je retour- C'est alors, en fin 1919, que je reçus une La firme « Lys Rouge », toujours sons la glas Fainbanks,' qui se remet rapidement du vacances pour quelques semaines à Paris. La nai en Aniériqu et parus dans les princi- offre du « Film d'Art » pour tourner deux direction de Marsan-Maudru, va nous présen- récent accident survenu lors de la réalisation Fox-Film éditera en avril l'un de ses récents paux rôles d'un grand uombie de pièces. La films en France : l'un de Kistemaeckers, le ter sous peu Ghristiane Vernon, non plus Enid Bennett chez Tom Moorc rient d'épouser sa partenaire Royal, avec tant de succès. Il se peut, à présent, que je tourne un on Lannes. Thos. H. Ince — qui en dirigera la réalisa- d'un des récents films qu'il a tournés pour Je commençai ma carrière cinématographi- deux films pour une grande firme anglaise. u tion : l'adaptation du roman pour l'écran et Goldwyn : Renée Adorée, ex-artiste des Zieg- que en 1915 après ma saison dans cette der- Il se peut aussi que je renonce tout à fait à le découpage sont confiés à Edward Knoblock, field Follies de Xew-York. Elle est. parait-il. nière pièce, sans toutefois, je dois l'avouer, l'écran. Théo Bergerat, auteur-réalisateur de ; Dans prendre ce début au sérieux. les Ténèbres, Un million de dot, La Terre com- l'auteur de Kismet. d'origine française. Ce qui est à peu près sûr, c'est que je con- mande et La Fleur des Indes, tourne actuelle- O tinuerai plusieurs années encore à vivre en O Europe, partageant l'année entre Londres et ment les extérieurs 'de La Douloureuse comé- ' On annonce que la prochaine grande pro- Max Linder, dont la première comédie en die, un film dont l'étoile sera Stacia Napier- C'est ainsi que je quittai New-York pour la Paris. duction de D. W. Griffith. sera Valût, d'après six parties : Seven yeàrs bad luck, va être Californie afin de tourner The Marriage of kowska. On verra à ses côtés M. Dalsace, Mar- Marlovva et Goethe. Lillian Gish serait Mar- éditée aux Etats-Unis, par Robertson-Coh, en celle Schmitt et Eugénie Nau. Kitly. C'était une adaptation d'une pièce a guerite. commence une seconde : Too much pep (beau- succès de Mme Fred Degressac, une fille de O coup trop d'entrain). Il paraît qu'à ses mo- Victorien Sardou. Je ne connais pas le titre Mes directeurs de réalisation Mabel Normand, dont le contrat avec les ments perdus il approfondit ses connaissances qu'elle portait en France, où elle avait été Pour la Société Eclipse, Huguette Duflos Avant de venir tourner en France sous la di- commence son deuxième film, sous la direc- Goldwyn Pictures expirait ces temps-ci, vient de la langue anglaise. jouée par Rejane. Je ne cacherai pas que je n'aimais pas du tout ce nouveau genre d inter- rection de M. de Baroncelli, j'avais interprété en Amérique 21 films : 14 pour la <■ Famous prétation, et ne fus jamais aussi effrayée dans Players Lasky » et 7 pour Pathé. ma vie que le jour où pour la première fois je fis face à l'appareil de prise de vues. Je me Chez Lasky, j'ai travaillé avec trois met- teurs en scène différents : MM. Frank Rei- , Contrairement, à ce «visuel » et non théâtre ou feuilleton, de- Enfin, — et c'est chose d'importance déci- rendais compte de l'ignorance où j'étais de la technique du jeu au cinéma, qui diffère tant cher, George Melford et Cecil de Mille : ces entT6 aeUX g pourraient faire mandait un outillage (studios, lampes, dé- sive — les mois qui viennent de s'écouler deux derniers font maintenant des films sous Ue nous ont révélé un modèle dans l'étude du- de celui de la. scène. r i croire les articles ridi- cors, etc..) et un personnel (scénaristes, •> dé J'y pris si peu goût tout d'abord que je leur propre nom et les réalisent pour le comp- rormtZieS francs la coupeurs », décorateurs, directeurs de réalis'i- quel nous ai>ons beaucoup à gagner. Je veux te de la Paramount Corporation. cules à refusai de tourner un second film, préparai ligne que publient à tion, multitude d'interprètes de type nette- parler de la production suédoise, qui nous a mes bagages et pris le train pour New-York Che^ Pathé, j'ai tourné sous la direction de MM. George D. Baker, William Parker et profusion les feuilles destinées aux directeurs tement défini) autrement perfectionné que donné des œuvres réellement visuelles, vrai- — un vdyage de près de 5.000 kilomètres — ceux dont nous disposions en 1918. .Tout ment " cinéma » à la fois fortement pensée* afin de préparer ma réapparition à la scène. George Fitzmaurice; ce dernier aussi travaille de salles, les films récents de la production maintenant à son nom et ses films sont française n'ont pas besoin d'une publicité était donc à refaire sur une nouvelle base, de et parfaitement réalisées. M. Samuel Goldwyn, qui était alors vice- président de la Lasky Co., me rencontra dans édités par la Paramount. Deux de ces films maladroite autant qu'agaçante et s'imposent la conception du film à son exécution. Solre production, qui s'est assimilé la plu- fure.it exécutés à New-York et les dix-neuf • Dans les mois qui se sont écoulés depuir. part des qualités — et des défauts - de la ma- le hall de la gare, à New-York, et me mit déjà à l'attention de chacun par leur simple entre les mains le manuscrit de Forfaiture autres à Los Angeles (Californie). mérite. lors, on- <5 pu constater que, si lu manière ita- nière américaine, avec Petit Ange par exem (The Cheat). Il insista pour que je le lise de Je ne parlerai ici que des directeurs qui Il est donc curieux de connaître comment, lienne continuait à rester tout aussi détesta- pie, et qui, hélas, compte encore ses adeptes suite, ce que je fis. Je m'enthousiasmai vite sont parvenus à travailler à leur compte. Il ble, ta manière américaine, en raison surtout île la manière théâtre en la personne île MM. est difficile d'imaginer trois types d'hommes malgré tant de lourds handicaps financiers, sur les possibilités d'interprétation dramati- aussi différents. notre production s'est renouvelée, sous' quel- d'une production excessive, présentait cer- Roudès, de Marsan-Maudru e.t autres, a déjà que du scénario d'Hector Turnbull. ÏT~me dit tains /joints faibles (absence fréquente de si- que si je consentai à jouer le rôle de Mme M. George Melford est un des plus anciens ques mois, en quantité comme en qualité, au su faire son profit des récentes visions Scan- et des plus expérimentés parmi les direc- point de promettre d'égaler avant peu celle gnification des scénarios, fausseté des situa- dinaves. Hardy, il s'assurerait le concours pour la réa- lisation, de Cecil B. de Mille, alors considéré teurs des Etats-Unis : il a débuté, il y a des Etats-Unis et celle de Suède. tions) seule l'interprétation et la réalisation De parfaites adaptations visuelles telles quinze ans, en qualité d'acteur, à la Kalem technique restant aussi supérieure et s'amé- comme le meilleur directeur de réalisation; Il n'y a pas, en somme, à faire mention de que Le Rêve, Blanchette, l'Ami Fritz, etc.; mais alors- j'aurais à partir immédiatement . C°; c'est à cette maison que revient l'honneur ce qui a été fait dans les studios français, liorant même de jour en jour. de remarquables compositions visuelles ori pour la Californie. 11 arriva finalement à me d'avoir pressenti l'avenir de la Californie de 1915 à 1917. C'est seulement en 1918 que En adaptant pour l'écran romans et j/iéces ginales, telles que La Fête Espagnole, Le persuader et je m'appuyai à nouveau les quel- comme centre de production cinégraphique; ' l'activité a commencé à reprendre réellement. de théâtre, nos producteurs n'ont pas à vrai que 5.000 kilomètres qui me séparaient de Los elle fut la première à y installer un studio Penseur, Le Silence, Les cinq gentlemen mau- et M. Melford la suivit; il écrivait les scénarios , On avait alors à choisir alors entre deux dire, au cours des deux dernières années, dits, l'Homme du arge, Visages voilés, Ames Angeles, et cela par le premier train, sans que fait réellement « cinéma •> dès les débuts. je sois sortie de la gare où je venais d'arri- les mettait en scène et interprétait ïes prin- « manières » bien différentes. Celle des ciné- closes, en ont résulté ces temps-ci. cipaux rôles masculins. A cette époque, on D'autre part, si d'autres y sont parvenus en ver. graphistes italiens — qui, d'ailleurs, n'était Tandis que l'Amérique, bâtissant sur une ne jouait en Californie que des films de cow- tournant des scénarios originaux, ils sont h- Ja restai en Californie deux années durant, qu'un développement de celle en honneur donnée plus solide qu'auparavant produit des boys; M. Melford est donc considéré comme plus souvent tombés dans le grave travers de cette fois, et j'y tournai douze autres films. dans nos studios en 1914 — •■ manière » théâ- œuvres visuelles dont Le Lys brisé n'est que expert dans les travaux de plein air et dans la production américaine, la médiocrité^ 'dé Ce furent, après 77ie marriage of Kitly et les scènes de la vie sauvage. Je ne l'ai jamais trale, déclamatoire, anticinégraphique au pos- le précurseur, tandis que la Suède, traitant The Cheat (Forfaiture), Tennessee's Partner sible, mais d'application plus facile étant don- pensée masquée sous une infinité de. détail* considéré comme un directeur convenable pour un sujet plus haut et plus universel encore (La petite Tennessie) d'après un scénario de une femme; il était plus à son aise au milieu né la nature de notre outillage et de notre vivants et bien visuels. que ceux auxquels elle s'est jusqu'à présent Bret-Harte. The Cutter Mandalene. (l'Inutile Le principal but, cependant, a été attein ' d'une troupe de cow-boys et d'Indiens dans le personnel; ou bien la « manière » américaine confinée, va nous donner le Charretier Fan- sacrifice), Each Pearl a lear (Chaque perle une ces temps-ci. La production française compte larme), Witchcraft, The years of the locust, désert que parmi les dames et les gentlemen qui était arrivée à produire des œuvres réel- tôme, la France, ayant définitivement fait d'un riche salon. Il s'adapta pourtant à sa désormais des auteurs de cinéma, des réali- Betty on the resene (Betty à la rescousse), Her lement complètes et franchement cinégraphi- peau neuve, profitant des enseignements de nouvelle situation : son dernier film intitulé sateurs de cinéma, des interprètes de ciném- strange wedding (Un joli monsieur), The Cris- ques parce, qu'essentiellement visuelles. Ç'a- l'une et de l'autre, et y imprimant la marque « Everywoman », qui a paru en décembre et rien que de cela. On laissera de plus en tal gazer (Le Globe magique), Th# winning oait été, en quelques mois : Forfaiture, et, du génie qui lui est propre, va nous donner dernier en Amérique, est très apprécié du pu- plus les dramaturges à la scène, les roman of Salin Temple, School or hushands, On the. blic et tous les professionnels le considèrent surtout Tadmiràble série des « Triangle » de incessamment l'œuvre haute, vraie et par des- ciers à leur plume, les acteurs à la scène. J level, For the défense (la Passerelle). comme une des productions les plus artistiques Thomas H. Ince et de Griffith, sans oublier sus tout éminemment visuelle que l'on est en temps est proche où Ton évitera de mettre : O de 1919; il est nettement féminin dans son les séries Essanay, Mutual et First National droit d'attendre d'elle. scénario et dans son caractère. de Charlie Chaplin. « de la Comédie-Française » dans une distri- Revenue à New-York, dans les derniers mois P. II. M. George Fitzmaurice est d'un type absolu- Produire à l'américaine, c'est-à-dire faire bution, de 1917, à l'expiration de mon contrat, je si- ment opposé. Né en Françe, de parents anglais, gnai à nouveau, avec la Pathé^Exchange cette il possède au plus haut point les sentiments français de délicatesse et de raffinement; c'est CINÉ POUR TOUS POUR TOUS 5 eu scène américains et laisse chaque artiste donner son effet de la manière la plus natu- de son collaborateur avec sa compétence tech- relle. Il possède le meilleur personnel tech- nique et son imagination. nique existant et les autres directeurs l'en- L'usage a été introduit en plusieurs endroits vient de n'avoir qu'à lever un doigt pour se de donner au metteur en scène une histoire faire comprendre de n'importe lequel de ses écrite en quelques pages manuscrites et de aides, alors qu'ils jurent et se désespèrent de l'appeler : un scénario. Or, c'est à peine une l'incompétence de leur personnel, d'autant plus idée qui peut être développée en un scénar.io. que le seul résultat qu'ils obtiennent souvent H est naturel que les metteurs en scène ne est de s'entendre dire: « Faites-le donc vous- cessent de s'élever contre ces prétendus écri- même si vous croyez pouvoir le faire mieux! » vains de scénarios qui demandent de l'argent, Ce génie de l'organisation constitue à la alors que le directeur de scène est ensuite fois sa force et sa faiblesse: ses productions obligé de penser à la réalisation e.t doit sou- sont toujours des chefs-d'œuvre de perfection vent modifier une très grande partie de l'ou- vrage original. technique, mais elles manquent de la suprême note humaine que possède Gtriffith; néan- C'est en somme à une seconde composition moins, c'est un grand artiste et son récent extrêmement délicate que doit le plus souvent film -Maie and Female est considéré comme procéder celui qui adapte et découpe pour un des exemples les plus parfaits de photo- l'écran un roman ou une pièce de théâtre. Et. drames que l'on ait exécuté jusqu'ici. certainement, mieux vaudrait demander direc- tement à l'auteur réputé d'écrire directement Les deux films que j'ai tournés en Françè pour le cinéma. Mais 'il faut reconnaître que sous les auspices du Film d'Art, c'est-à-dire la difficulté est grande pour ces auteurs ha- le Secret du « Loné-Star » de Kistemaekers, bitués à s'exprimer par d'autres médiums que et La Rafale, d'Henry Bernstein, ont été exé- l'image animée, et si l'auteur de Forfaiture, cutés' tous les deux sous la direction de M. qui est un auteur dramatique, y a réussi du Jacques de Baroncelli. dans " MORTELLE ANGOISSE " premier coup, combien d'autres, parmi ses Naturellement, nous avons travaillé tous confrères, ont échoué, principalement parée les deux dans des conditions plutôt difficiles, un directeur idéal pour une femme. Melford ne ques les plus en vue d'Amérique; sa mère était que, eux, ont négligé d'étudier le côté techni- également très connue comme auteur; son M. de Baroncelli parlant très peu d'anglais et que de l'art visuel. Alors que je tournais en se gênait aucunement pour travailler vêtu mon français se limitant à la lecture des me- d'un habit de chasse en velours, tout décoiffé frère, William de Mille, était l'un des écri- Californie pour la Paramount, en 1915, six nus; mais grâce à l'entremise vraiment effi- des meilleurs auteurs dramatiques américains et non rasé; Fitzmaurice était toujours habillé vains de comédie qui donnait le plus de pro- messes, lorsqu'il fut arraché au théâtre pal cace de M. Roger de Chateleux, nous nous en y vinrent étudier la technique cinématogra- comme s'il allait faire une promenade au sommer tirés assez bien. M. de Baron- le cinéma. phique. Ils ii tournèrent » et suivirent des Bois; il s'intéressait depuis six ans au cinéma celli est un directeur splendide; il possède un et avait commencé comme écrivain de scé- "Depuis sa sortie de l'Université jusqu'à cours pratiques en tout ce qui concerne le près de 35 ans Cecil employa sa vie à jouer, sentiment artistique très 'fin avec une appré- .cinéma. Mais ils avaient tous plus de qua- narios. ciation subtile des possibilités dramatiques; rante ans, et pas un des six ne réussit à écrire Sa femme, Ouida Bergère, est l'un des meil- mettre en scène et écrire pour des théâtres sante rétribution et cessé d'écrire des contes, il est aussi très scrupuleux et très attentif à un scénario qui put être accepté par la « Lasky leurs continuity writers d'Amérique et arrange dramatiques; il a été le premier en Amérique qui, cependant, lui rapportaient, pour aller Ceux que j'admire : son art, extrêmement nerveux et sensitif, ce Company ». Ils découvrirent qu'il était impos- pour l'écran tous les scénarios de son mari. a comprendre l'opportunité d'adapter à l'écran travailler comme actrice à tout faire dans un les pièces dramatiques à succès et commença qui le rend intensément susceptible à ce qui sible de s'adapter" à la nouvelle technique studio, à un salaire de quelques dollars par Je considère Sarah Bernhardt comme la A l'époque ou je tournais sous sa direction, il l'entoure: si, pendant que .''on tournait, je me ainsi la réputation et la fortune de la a Lasky après des années d'habitude de la « scène semaine. Elle n'a pas encore trente ans; elle femme la plus extraordinaire du théâtre, la n'avait pu encore donner toute la mesure de trouvais un peu distraite et restais silencieuse, parlée ». femme la plus extraordinaire de France, et son talent,.devant lutter avec des collègues à Cie » ; ce fut lui aussi qui inaugura le sys- a joué, mis en scène, et même tourné la ma- il en arrivait immédiatement à la conclusion Ce que voyant, bien des producteurs ont même la femme la plus extraordinaire du qui leurs directeurs accordaient des sommes tème d'éclairage artificiel des studios, qui est nivelle de l'appareil. Cette expérience lui est que je n'étais pas satisfaite de l'ouvrage, bien pensé a demander aux metteurs en scène d'é- monde entier. beaucoup plus importantes qu'à lui pour la maintenant employé en France. C'est un précieuse. Ses scénarii n'exposent pas seule- qu'il n'en soit rien; il apparaissait alors triste crire eux-mêmes leurs scénarios — et c'est là, ment les effets qu'elle désire, mais indiquent réalisation des films. infatigable travailleur : il passe au studio lfe A mon avis, le plus grand artiste du cinéma et abattu; mais il suffissait que je dise: « Très je crois, une pratique très usitée encore à aussi à l'artiste, au metteur en scène et au Lorsque mon contrat avec Pathé expira, je heures chaque jour, même les dimanches et est Charlie Chaplin. bon » pour qu'il sourie et que sa bonne hu- l'heure actuelle, en France. Mais on a dû y photographe la façon de les obtenir. Elle est l'ai recommandé à MM. Zukor, de la « Fa- jours de fêtes nationales; le théâtre peut être meur revienne comme le soleil après l'orage. renoncer rapidement, car le metteur en scène, un auteur de cinéma modèle, car, avec son Griffith est le plus grand metteur en scène, mous Players », qui l'engagèrent immédia- fermé, il est là et son bureau reste éclairé une Cette sensibilité me déconcertait d'abord, mais en définitive, n'est pas un écrivain et ne con- talent et sa grande connaissance du métier, et Maurice Tourneur l'approche de bien près tement et il parvint, en une seule année, à partie de la nuit; il s'accorde, juste en été, je finis par m'y habituer; il en est ainsi sur- naît que la partie technique du travail ; le elle peut prendre n'importe quelle histoire, si au second rang. prendre place parmi les principaux directeurs trois semaines de vacances : pendant ce temps, tout après avoir travaillé avec les directeurs résultat c'est que nous voyons tant de films frêle qu'elle soit, et la développer en un film il disparait dans les montagnes et se livre Le plus beau film que j'aie jamais vu est la d'Amérique. américains, si nettement positifs. qui sont purement mécaniques et se ressem- intéressant. M. Cecil de Mille, metteur en scène de au plaisir de la chasse ou de la pêche. Il est récente réalisation de Griffith, intitulée Bro- blent les uns aux autres à un degré excessif Il appartient à d'autres de suivre son exem- Forfaiture et d'un grand nombre d'autres très facile de travailler avec lui; il tire de ken Blossoms (le Lys brisé), que surpasse en- ses artistes le maximum d'effets avec le mini- dans le traitement de l'histoire et le dévelop- ple Ce sera pour le plus grand bien du Ci- beaux films, est un des meilleurs spécialistes Mes scénaristes pement du sujet. néma ! core, dit-on, son tout dernier film : Way down de l'écran qu'il y ait au monde; son père,d'ori- mum d'efforts : il dirige presque par sugges- East. tion,, contrairement à la plupart des metteurs Si l'on eu excepte The Cheat (Forfaiture), Le devoir de l'auteur de scénario est d'écrire gine française, était un des auteurs dramati- l'histoire et de la développer en une suite de dont le scénario a été composé directement scènes et de situations logiques qui lui don- pour l'écran par Hector Turnbull. ainsi que neront la forme qu'elle revêtira sur l'écran. quelques scénarios de Ouida Bergère pour les Un bon auteur de scénario doit avoir un talent lilms de mon contrat Pathé et en in Le Secret littéraire, de l'imagination, la connaissance du du " Lone-Star » d'Henri Kisteinaeckers, la théâtre, et de sa construction, tel qu'on l'ap- majorité des scénarios des vingt-trois films plique au cinéma, . la connaissance du jeu que j'ai tournés de 1915 à 1920 ont été tirés cinématographique, tel qu'il diffère de la scè- de romans et de pièces de théâtre accommodes ne parlée, en même temps qu'une certaine ha- pour l'écran par des spécialistes du « décou- bitude de la photographie. page », ceux que nous appelons aux États-Unis Ces trois dernières qualités ne peuvent être .es ;i continuily-writers ». acquises que par l'expérience pratique du stu- Tout meneur eh scène américain a donc un dio et sont absolument essentielles. L'auteur expert « continuity writer » qui travaille avec de scénario doit connaître la technique de la lui constamment. .l'ai déjà nommé Ouida Ber- fabrication cinématographique dans toutes gère, femme de George Fitzmaurice ; Cecil de ses branches, afin de ne pas mettre dans son Mille a Miss Jeanie Mac Phcarson pour cette scénario des choses que le metteur en scène, tâche, et ces collaboratrices sont l'œil droit par suite des limitations de l'objectif, ne lies directeurs ; ceux-ci se trouvent absolu- pourra rendre lucides et compréhensibles sur -ii i. —x :„ ,;i„„t ment désempares sans DUCS; IC KCIMMU UU». l'écran. En résumé, un bon auteur de ciném i discuté, écrit, recommencé dix fois avec elles, doit pouvoir prendre une histoire que l'on l.a « cont'inuity writer » est sans cesse à peut lire en cinq minutes et, en en dévelop- coté du directeur pendant que l'on tourne un pant logiquement les situations et les person- film, prête à intervenir s'il faut y introduire nages, faire de cette histoire de cinq minutes quelque modification; elle ne détache jamais un film intéressant de soixante minutes. son attention du film tant qu'il n'est pas dé- L'espoir du film de l'avenir repose donc sur coupé et rassemblé dans sa forme définitive. les jeunes talents qui se développeront eux- Les films américains de la meilleure catégo- mêmes. Les auteurs de films les plus fameux rie sont réellement faits par deux directeurs eu Amérique sont des femmes qui passèrent qui travaillent ensemble en harmonie par- du travail journalistique au travail cinéma- ia ite : l'un, le « continuity writer », s'occupe tographique. Francès Marion, qui écrivit des de lu partie littéraire et dramatique de l'his- scénarios pour Mary Pickford, se fait un reve- toire, tandis que le directeur visualise l'œuvre nu de 100.000 dollars par an. Elle abandonna le journalisme, où el)e recevait une intéres- CINÉ POUR TOUS
Du 11 au 17 Mars : LES RESPONSABLES (Common clay) LES FILMS Dl - Les deux premiers sont deux vrais films ; Quant à la réalisation antérieure de quel- adapté de la pièce de C. Kinkead LA QUINZAINE ils ne sont ni l'illustration d'un roman ni la ques mois à celle du Lys Brisé, elle est d'un VISAGES VOILES, AMES CLOSES photographie d'une pièce de théâtre, ils son par O. Bergère et réalisé par George Fitz- bout à l'autre d'gne de la conception et, com- composé et réalisé par Henri Roussell du cinéma, et rien que cela. maurice. DORIS KENYON LA REVANCHE D'UN TIMIDE me elle, empreinte d'une simplicité, d'un réa- Film Jupiter Edition Select Nous recommandons la vision du Pauvre lisme et d'une délicatesse rares. Production Astra-Pathé 1919 Edition Pathé dans : Le mystère d'un carton à chapeau (String Beans) Amour aux cinématographistes (encore nom- Le Pauvre amour est de ces films — trop Gisèle de Chamblis .... Emmy Lynn breux en France) et aux spectateurs qui se Ellen Neal Fannie Ward MILDRED HARRIS scénario composé par Julien Josephson et réa- rare, malheureusement — qui convertissent Le caïd Hadid Marcel Vibert figurent que plus l'action d'un film est mou- Hugh Fulton W. E. Lawrence lisé par Victor Schertzinger. des incrédules et même des réfraetaires à Capitaine de Perignon Bogaërt dans : Mirages vementée, plus les coups de théâtre abon- La mère d'Ellen Mary Àlden Film Paramount-Ince 1919. l'art des images animées. Allez, voir .le Pauvre Le lieutenant . Médori dent, plus l'effet produit est grand, plus com- Cockley Fred Goodwin CORINNE GRIFFITH Edition Gaumont. amour, allez le revoir, et faites-le voir à ceux La seconde épouse d'Hadid . . Alice Feeld plet est le résultat. John Barnett Lloyd Ingraham dans : L'Etau de votre entourage à qui quelque ciné-roman De Chamblis père Albert Bras Toby Watkins . . Charles Ray Voyez le Pauvre Amour ; une mince anec- à fait prendre l'écran en horreur. dote, banale à première vue, et pourtant ex- Omnia-Pathé, Paihé-Palace, Ciné-Pax, Paris- VIOLET HOPSON et Zachary Bartrum . John P. Lockney La revanche d'un timide, ce n'est pas une Saïle Marivaux, Ciné Max-Linder, Made- trêmement attachante et vraie. Ciné, Lutelia, Batignolles, Artislic, Palais-Ro- STEWART ROME Jane Morris Jane Novak intrigue, une anecdote ; c'est un personnage, leine-Cinéma, Cotisée, Maillot-Palace, Barbès- Et par quoi donc Griffith — car Marion chechouart, Secretan, etc.. dans: Pour son fils Morris . Al. Filson c'est le timide. Et Charles Ray est ce timide. Palace, Gaité-Parisienne, Palais des Fêtes, De- Fremont, le nom de l'auteur, n'est qu'un pseu- Peu importent donc les quelques invraisem- Kendall Reeve Donald Macdonald donyme de Griffith — remplace-f-il l'abon- mours-Palace, Ternes-Palace. L'AMI DES MONTAGNES blances dont s'émaille la trame du film. Le dance des complications dramatiques, la vio- adapté du roman de Jean Rameau et réalisé Gaumont-Théâtre, Colisée, Lutelia-Wagram. ■rincipal est qu'on nous montre le timide Montrouge-Palace. lence des coups de théâtre ? Par de l'obser- par Guy du Fresnay " dans toutes les situations où son travers peut OHE, CUPIDON 1 vation et de la profondeur, simplement. se manifester. On atteint ainsi une extrême Film Pax-Gaumont Edition Gaumont Mack-Sennett Comedy Edition Pathé LA HURLE Voilà pourquoi l'histoire de Ja petite Suzie et pourtant simple vérité quand on nous pré- Laurent Lucq André Nos vous intéressera et vous touchera au plus sente le timide dans l'obligation de se faire scène dramatique de la vie foraine composée haut point. Passerine Madys devant toute une assemblée, le porte-parole e o et réalisée par G. Champavert. Lillian Gish, qui incarne le principal per- .Marcel Puymaurens Jean Devalde d'une opinion que l'éloquence des orateurs Film Prismos-Phocéa. Edition Pathé. sonnage dû Pauvre amour, est encore supé- et Mmes Brindeau et Ninove. précédents vient de faire rejeter. Et c'est le LE FAUVE DE LA SIERRA rieure dans celte nouvelle création à celle, plus beau moment de tout le film. Gaumont-Palace, Gaumont-Théâtre, Lutctia, •fuana Juliette Malherbe pourtant déjà très remarquable de Lucy du (The lion man) Daniel . Joseph Boulle Lyon-Palace, Aubert-Palace, Palais des Fêtes, Lys Brisé. C'est que, là, elle constitue presque ciné-roman d'aventures produit en quinze Sa femme . . Marthe Lepers Palais-Rochechouart, Palais Montparnasse, seule tout le film; son personnage est tout en épisodes par l'Universal Film Co et interprété Holwig ... . ' . . . Jacques Volnys Monlrouge-Palace, Palladium. nuances délicates, l'action est presque nulle et par Kathleen O'Connor et Jack Perriu. Odrick . . . . Mounct les situations sont tellement simples et vraies Edité eu France par Pathé-Cinéma en dix lacques Arnold. Bourgoin que l'extériorisation des sentiments qui agi- tent son personnage exigent un tact infini, ENID BENNETT épisodes. Paillasson Chevalier dans : Dans le désert une observation aiguë de la vie, dont tout le (Même* salles que Les Responsables.) (Mêmes salles que Les Responsables.) film est une fidèle irpage. • Le regretté Robert Harron, remarquable aux MYSTERIA RACE INDOMPTABLE côtés de Mae Marsh dans le chapitre moderne ciné-roman en 10 épisodes Production anglaise Stoll, éditée en France d'Intolérance, ne l'est pas moins dans ce per- par Select-Pictures. sonnage moins important placé dans des si- édité en France, sans indication d'origine ni tuations beaucoup moins dramatiques. d'interprétation par les Etablissements Au- bert. HARRY MOREY (Palais-Rochechouart, Electric-Palace, Pa- Marcel VIBERT et Jeanne Paige dans : radis, Voltaire, Régina, etc.). . A côté du bonheur. dans VIVIAN MARTIN VISAGES VOILÉS, AMES CLOSES VOLEURS DE FEMMES dans : Rose du Nord. (Bride 13) TOM-MOORE ciné-roman d'aventures maritimes en douze dans : Le Brillant Policeman épisodes produit en 1920 par la Fox-Film, d'après un roman de E. Lloyd Sheldon, et HUGUETTE DUFLOS réalisé par Richard Stanton, avec le concours dans : La Fleur des Indes de la flotte de guerre des Etats-Unis. WILLIAM RUSSELL Ruth Storrow Marguerite Clay ton dans : Jack policeman d'occasion. Bob Norton . . .. John O'Bnen FRANCESCA BERTINI Zara ' Greta Hartman dans : le Sphinx. ■lames Morgan . William Laurence SERT LYTELL dans : Un pauvre riche.
Du 18 au 24 Mars: RIEN A LOUER bouffonnerie interprétée par Harry Pollard LE PAUVRE AMOUR LflLan et le petit « L'Afrique ». (True-IIeart Suzie) (Mîmes salles que La Hurle.) GISH Charles scénario de Marion Frémont, réalisé par Di vid Wark Griffith, opérateur de prise de CHARLOT PAPA RAY dans vues : G. W. Bitzer, réédition d'une couffonnerie tournée par Production Griffith- Paramount mars 1919- Charlie Chaplin sous la direction de Mack- Sennett pour la Cie Keystone, en 1914. dans LE Edition Cosmograph. Suzy Lilian Gitg LES ETOILES DU CINEMA LA PAUVRE Sa tante t, . Loyola O'Conn»!': (7° série)' William . . Robert Harron (Mary Miles Minier, M. et Mrs Sidney Drew. REVANCHE AMOUR Son père . . Walter Higtë Moatagu Love, Douglas Fainbanks, etc.). Bettina' . . Clarine SeynioU D'UN Sa Tante ...... Kate Bru*] O O Maloftc, son ami . . Raymond Gannw TIMIDE 11 y a, cette quinaine, deux films de tout Salle Marivaux, Ciné Max Linder, Colisée, 1\ wemier ordre : Le Pauvre Amour et La re- vanche d'm timide. Il y a ensuite deux films ooli-Cinéma, Batignolles-Cinéma, Ternes-l\ remarquables, mais critiquables en plusieurs lace, Cinéma Demours, S&vres-Palaae. Clnèml Points : Visages voilés, âmes closes et Les I.amark. Responsables. CINÉ CINÉ POUR TOUS POUR TOUS
Jean DEVALDE, MADYS et André NOX réellement attachantes sont si rares, en l'état actuel du cinéma. LES "ESPOIRS" DU CINÉMA FRANÇAIS Où nous nous trouverons tous d'accord c'est pour louer sans réserve aucune la réali- sation qu'Henri Roussell a donnée à son idée. A tous points de vue c'est certainement l'une des visions les plus réussies que la produc- tion française ait fournies jusqu'à présent, JACQUES ROUSSEL tant an point de vue « découpage » qu'à ce- lui dés cadres choisis, du jeu ét de l'aspect L'un de nos interprètes d'écran les plus beaucoup m'a dit Douglas Fairbanks, avec des interprètes et de la qualité de la photo- jeunes puisqu'à peine âgé de vingt et un ans. qui j'ai eu l'occasion de m'entreteuir à plu- graphie. Voici comment il nous a lui-même retracé sa Les Responsables, eux, ne sont pas autre sieurs reprises l'été dernier ; et, en effet, ce carrière, courte, mais déjà très remplie, n'est qu'à force d'attention, d'observation da chose (ir'un mélodrame, encore que par ins- d'interprète visuel. tants on ait l'illusion d'assister à la démons- mémoire, d'assimilation, qu'on parvient à « Mon premier personnage a été Arroch- tration visuelle d'une thèse sociale, fortement être d'abord médiocre, puis passable, enfin koa de Ramnntcho, tourné d'après le roman charpentée. suffisant et peut-être à de rares moments le Loti par Baroncelli au pavs basque en Ce film, lui aussi, est remarquablement réellement remarquable. « découpé », mis en scène, interprété et pho- 1918. « Moi qui, à mes débuts, ayant vu beau- tographié. Tous les types sont admirable- ■i Puis, Patrice de Malencontre, dans Ma- coup de films américains, m'imaginais pou- ment dessinés par des interprètes au talent lencontre, sous la direction de Madame G. voir devenir rapidement un bon interprète de très nettement défini. Et Fannie Ward par- IJulac, rôle particulièrement ardu pour moi vient plus d'une fois à nous émouvoir par cinéma, croyant que vivre un personnage [ui, par nature, loin d'être neurasthénique, des moyens très simples et très vrais. était chose aisée, je me suis aperçu chaque suis franchement et joyeusement sportif. En somme, voilà une bonne quinzaine pour jour davantage, qu'on n'atteint le naturel et <« En 1920, j'ai tourné, dans le Secret de l'art des images animées. P- H. la sincérité qu'à force d'étude, d'une étude de- Rosette Lambert, le rôle d'Henri Paget. dans L'AMI DES MONTAGNES chaque instant. « Ce fut pour moi une grande joie de tourner » C'est pourquoi, même après 3 ans d'étude, avec Raymond Bernard : comme il sait nous Ceux qui ont vu Un lâche, Le Timide, Cou- je commence seulement à être n passable ». rage, petit, et tant d'autres scènes d'une vé- faire comprendre ce qu'il veut, et combien il Du moins, je l'espère ; et vous en pourrez rité et d'une observation remarquables, re- m'apprit de choses ! Ce fut pour moi une juger du reste, quand, prochainement paraî- trouveront Charles Ray encore supérieur à grande satisfaction de voir les progrès que lui-même dans La revanche d'un timide. E M M Y LYNN tra la Maison vide, le nouveau film de Ray- j'avais faits sur mes deux premiers films ; et Tous ceux qui aiment vraiment le cinéma mond Bernard où, aux côtés d'Henri Debain, puis, là j'ai vu travailler de grands artistes, doivent admirer cet artiste et admireront ce Andrée Brabant. Alcover et Mme Montbazon, Dullin, Camille Bert, Debain ; c'est aussi trè? film. ' • - vous retrouverez utile pour un débutant. « Rcgaâdez, rcgaâdez ' Jacques ROUSSEL. •>
« Une européenne qui séjourne avec sa famille au Maroc s'éprend d'un beau caïd en qui elle croit trouver un homme plus franc, plus droit, que ceux de sa race qu'elle a fréquentés jusqu'alors. Elle l'épouse. J. DAVID EVREMOND « Mais peu à peu, les premiers temps de bonheur passés, les différences, les antago- nismes, même, s'accusent entre l'Occidentale et le fils du Désert. Un conflit surgira bientôt qui fera que l'épouse se croira dédaignée, trompée par celui en qui elle avait mis toute sa foi, à qui elle avait donné tout son amour. Et elle retournera parmi ceux qu'elle avait quittés et cherchera le bonheur en l'un d'eux. » Pour être franc je dois dire que je n'accep- te pas le point de vue de l'auteur du scénario. Voici en quoi : la raison du conflit qui éclate entre Gisèle de Chamblis et le caïd son époux est qu'elle ne peut lui donner d'héri- tier mâle et qu'en conséquence les traditions de la tribu l'obligent à prendre une seconde femme. Le caïd, pourtant, en cédant ainsi aux objurgations de son père et de ceux qui l'en- tourent conserve le même sentiment élevé d'à- , mour — d'amour exclusif — envers sa pre- mière épouse ; mais le conflit naît de ce fait que cette dernière n'admet aucun partage. Et il faut bien avouer que, là, c'est l'Occi- dental qui se montre inférieure en intelli- gence au caïd. Car, dans ce cas où l'on agit avec franchise à son égard, elle se rebelle, ce sous trois des qu'elle ne fera certainement pas quand, beau- dans L'HOMME coup moins franchement, quelques années aspects où l'on QUI VENDIT plus tard, son second époux — occidental comme elle, — ira chercher ailleurs qu'au a pu le von : SON AME AU DIABLE foyer (car cela ne manquera certainement pas de se produire quoique sur ce point l'auteur soit muet) un plaisir qu'il ne goûte plus par- ce qu'il en aura épuisé tous les attraits, Si l'on peut affirmer que L'Homme qui jour et combattant jusqu'à l'armistice, toutes les nouveautés. cer son premier film, lui demanda d'en in- v'endii son âme au diable nous a révélé un ce n'est qu'en que se présenta à lui la " On conçoit que, dans ces conditions, la 1918 terpréter le personnage principal. réalisateur cinégraphique de premier ordre, conclusion, l'enseignement qu'à la réflexion perspective d'une carrière à l'écran, Car c'esî C'est ainsi que J. David-Evremond, nou- on peut ajouter avec la même assurance on peut dégager du cas présenté par l'auteur à cette époque que le hasard lui fit rencontrer veau venu à l'écran, a montré combien Si qu'un interprète d'écran tout à fait remar- n'est autre, tout compte fait, qu'une apologie Abel.Gance, alors occupé à tourner les scènes justifiait la distinction d'Abel Gance et la de l'hypocrisie entre époux. quable s'y est révélé également en la per- de J'accuse qui se déroulent aux tranchées. confiance de Pierre Caron en incarnant avec Evidemment ce n'est là qu'une opinion sonne^ de J. David-Evremoud. David-Evremond ne tourna pas sous la di- pleine compréhension1 de son personnage le toute personnelle, et sans doute bien des Eu- Jamais, jusqu'alors, David-Evremond n'a- rection de Gance, toutefois. Mais, aussitôt martial Bienvenu de Pierre Veber, l'Homme ropéennes ne partageront pas notre point de vftit paru à l'écran. Artiste lyrique fort ap- qu'il fut démobilisé, Pierre Caron — élève de vue. Quoi qu'il en soit le cas qu'expose Visa- qui vend son âme au diable. précié 'Jusqu'en 1914, mobilisé dès le premier Gance, comme on sait — qui allait commen- ges voilés, Ames closes est extrêmement inté- Les véritables interprètes du cinéma ne ressant puisque si discutable. Et les situations VISAGES VOILÉS, AMES CLOSES ÎO CINÉ CINÉ POUR TOUS POUR TOUS 11
sont pas nombreux ; c'est dire que cette re- Charles Schœters. — Peut-être la Seleot, 8, surer que ce serait dans un deuxième film de Gance dans le prochain film que ce dernier avenue de Clichy, Paris, vous vendrait-elle une banks sera le d'Artagnan. The Virtuous Thief marquable création a attiré tout de suite l'at- Pierre Caron ; malheureusement le sort en entreprendra, la Roue une fois terminée ? photo d'Olive Thomas. — Non, Olive Thomas ENTRE NOUS est le titre américain de Sœurette. Dans le tention des professionnels comme du public a décidé autrement. Pierre Caron — qui on Tournera-t-il auparavant sous la direction repose à présent aux Etats-Unis. — Adresse désert, avait pour titre en Amérique : Part- ners Three. Les autres que vous mentionnez sur son auteur. Et, déjà bien des producteurs le sait appartient à la classe 1921 — va être de ilabel Normand dans le numéro 41. d'un autre grand réalisateur 1 Nous ne pou- Admiratrice de M. P. — La petite vivandière n'ont pas encore été édités ici. — On n'a rien ont pressenti David-Evremond pour des créa- mobilisé ; et, si la France y gagne un défen- vons encore rien annoncer de précis. (Johanna enlists), tourné par Mary Pickford un autre métier plus stable : théâtre, modèle édité en France de Madge Kennedy à part les lions ultérieures ; déjà aussi bien des lettres seur de qualité, le cinéma français perd l'un Ce qui est sûr c'est que cet artiste qui, au pour Paramount en 1918, sera édité ici par de couturier, etc. Evidemment, quand on dis- quatre films que vous mentionnez. En Améri- Gaumont dans un mois. que Madge et son bandit était intitulé: Leave de simples spectateurs nous sont arrivées, de ses plus beaux espoirs, pour un teraos hé- premier essai, s'est classé parmi les meilleurs, pose de beaucoup de capitaux on peut lancer it to Suzan. — Pour ces films de Pauline Fre- nous demandant de faire connaître quand et las assez long. Gaston V. — Le film d'Art a en effet tourné un journal avec énormément de publicité, jouit déjà d'une popularité qui, somme toute, La Flambée, d'Henri Kistemaeckers, avec Ra- mais encore faut-il qu'en fin de compte les ré- derick, je ne puis vous renseigner. en quel film le héros du roman de P. Veber En conséquence, David-Evremond va pou- n'a rien de surprenant. phaël Duflos et Jane Hading en 1915. sultats compensent les sacrifices consentis. L'Inconnue. — Non, c'est Constance Talmad- paraîtra à nouveau à l'écran. voir examiner les offres qui ne vont pas man- Et les David-Evremond sont encore loin Marsy. — Henry Roussell, 53, rue Cardinet. Mais malheureusement ce n'est pas le cas en ge qui vient de se marier à un Grec, John Jusqu'à ces temps derniers on pouvait as- quer de lui être faites. Tournera-t-il avec Paris. — J. de Baroncelli tourne au Film France, où tout ce qui est cinéma est forcé- Pialqglo; Dorothy Gish, répétons-le encore, d'être nombreux en France. d'Art ; André Antoine, H. Krauss, J. Kemm ment restreint. Merci encore de l'intérêt que a épousé un jeune acteur américain, James et Monca à la S.C.A.G.L. vous voulez bien prendre à notre petite revue. Rennie. Flora. — Marjorie Daw a été la partenaire Fernande. — Mary Miles Minter changeant Jeanne R. — Aucune firme américaine ne de Douglas Fairbanks dans un grand nombre souvent de studio, je vous conseille de lui tourne actuellement en France. Seules la Se- de films. Adresse : 6609, St-Frances Court, écrire : care of Willis and Inglis, Wright and lect et la Fox ont des agences ici pour l'édition seulement. Aigle-Film, Comptoir Sutto, 9, place de la Bour- Los Angeles (Cal.), — Adressez votre lettre à Callender Building, Los Angeles (California), se, Paris. Films Luitz Moral, PaSié-Cinéma, 30, rue des Sabine Landray. au Film d'Art, rue Chauveau, U. S. A. J. Barnett. — Je n'ai pas d'avis, je n'ai que Rurdigala-Film, 237, rue Nayrac, Bordeaux. PRODUCTEURS Vignerons, Vincennes. 14, à Neuilly-sur-Seine. — Jacques de Férau- , René H. — Pris bonne note de votre obser- des informations. — Je ne puis répondre aux questions que' vous posez. Cinêgraphie d'Art (Hené Le Somptier), 5, bou- Kappa-Productions, 37, rue Taitbout, Paris. dy, Gallo-Film, 3, boulevard Victor-Hugo, vation ; cela changera d'ailleurs avant peu. levard des Italiens, Paris. Messidor-Film, 6, rue Beautreillis, Paris. Ncuilly-su r-Seine. Antinêa. — C'est Madeleine Lyrisse nui a Tom Doug. — Nous avons énuméré souvent Cosmograph, 7, faubourg Montmartre, Paris. FRANÇAIS Monte-Carlo-Film, 18, cité Trévlse, Paris. Poupette. — Biographie de Creighton Haie incarné Haydée dans Le Comte de Monte- ici les films tournés par Douglas Fairbanks depuis ses débuts à l'écran, en 1915; nous ne Eclair, 12, rue Oaltlon, Paris (direction) ; 2, Ossn-Productlons, 416, rue St-Honoré, Paris. dans le numéro 39. Adresse de Ch. Chaplin Cristo. — iLa petite Olinda Mano (Gaby, des Films Jules-Verne, 37, rue St-Lazare, Paris. dans le numéro 41. Deux Gamines) a huit ans et demi. Blanche recommencerons pas. Le Timide (The Lamb) avonue d'Enghien, Epinay-sur-Seine (studios). Palladium-Films (Pierre Caron), 2, rue de Mon- ■ Films Diamant (H. Diamant-Berger), 18, fau- bel, Paris. Adm. Jaque-Catelain. — June Caprice ne Montel (Blanche, du même film) est aux alen- est son premier; il y avait pour partenaires Eclipse. 94, rue Saint-Lazare, Paris (direction); bourg du Temple, Paris. tournant qu'assez irrégulièrement depuis quel- tours de la vingtaine. Quant au jeune Bout- Seena Owen (la princesse d'Intolérance) et 32, rue de la Tourelle, Boulogne-s.-Selne (studios). Parisia-Film, 16, rue de l'Elysée, Paris. Film Français (Monat), 42, rue Le Peletier, Pa- que temps, je ne saurais vous indiquer d'a- de-Zan (son nom de famille est : Dupré) il a Monroë Salisbury. Tous les films de Douglas Ermolieff-Films, 10G, rue de Richelieu, Paris. ris. Palhê-C.inèma, 30, rue des Vignerons, Vincen- dresse. maintenant une quinzaine d'années. ont été tournés en majeure partie en Cali- nes, direction) ; rue du Bois, Vincennes (studios). Films Abel Gance, 9, avenue de l'Opéra, Paris. Films Mystérieux (finrbagni et Nick Winter), George White. — Les scénarios des huit fornie. Films André Legrand, 52, avenue Victor-Hu- 5, boulevard des Italiens. Phocéa-Film, S3, cours Pierre-Puget, Marseill« films que Fannie Ward a tournés pour Pathé- ^ Miffa. — Voyez chez Brentano's, avenue de go, Paris. Films Jupiter (Frantz Toussaint), 6, rue de Mi- (direction) ; théâtre Athena-Nlkc, Marseille (stu- lixehange, de 1917 à 1919, ont été « découpés l'Opéra. — C'est un terme d'argot qui signi- Film d'Art, 10, rue d'Aguesseau, Paris (8«) fdl- lan, Paris. dio). par Miss Ouida Bergère. Quelques-uns étaient fie « petit morveux ». — Merci pour les ren- rection) ; 14, rue Chauveau, Neuilly-s.-Selne (stu- Films Louis Nalpas. au Ciné-Studio, Chemin S.C.A.G.L.. 30, rue Louis-.le-G.rand Paris (di- des adaptations de romans ou de pièces de seignements fournis. dios). Saint-Augustin, Carras-Nice (dlreclion et studios). rection) ; 1, rue du Cinématographe, Vincennes théâtre. Notre prochain numéro qui Daly-Rynès. — C'est M. Donatien, auteur (studio). Films Camiques, 5, boulevard des Italiens, Pa- Films Lucifer, 5, boulevard des Italiens, Paris des « mclHciirv filme de PannAe. partenaire de Viola Dana dans Diablinette. \° 14. RENE C.RESTE. N» 28. HOl'DINl. vent : on ne gagne pas sa vie en ne faisant — Veuillez préciser, car plusieurs films inti- I N» 2». NORMA TALMADGE — et un article sur N« 52. RENEE BJORL1NG. — ANDREW F. S" 15. CHARLIE CHAPLIN' icomment U fait tmt que du cinéma comme interprète; il faut avoir tulés L'Illusion du Bonheur ont été édités en films). la Photagénie. BHUNEI.LK. S' 16. MAX IJNDER. N* 30. TBDDY — tt un article sur U maquillage France ces temps-ci. II N» 17. VIVIAN MARTIN. de cinéma. N° 53. FATTY et ses partenaires. Lucy P. G. — Il n'y avait pas à répondre à S" 1». CHARLES RAT. H' 31. DIANA KARENNE. N» 54. MARCELLE PRADOT (photo). — CHAR- une telle question. Essayez, voilà tout ce que N° 19. EDNA PURVIANCB Çla partenair» de Char- N» 32. BEBE DANIELS rt HAROLD LLOYD. LES HUTCH1SON. nous pouvons vous dire. Oui, Dorothy Gish BILLONAL lie Chaplin) — ei un article sur D.W. GrifTIthi N» 33. M A BEL NORMAND. N° 55. NUMKMU DOUBLE DE NOËL (1 fr.). ■ ■ Si vous cherchez ■■ vient de se marier avec un jeune acteur, Ja- S* 24. JUNE CAP MOB. N* 34. MONROE SALISBURY. — Article « ména- N° 56. LILLIAN GISH, RICHARD BARTHEL- mes Rennie. _ CALME les NERFS FAIT DORMIR M ges d'arHstes ». pour votre Cinéma, ou pour tout N* 35. Photo d'Eve Francis et scénario Illustré iMESS, DONALD CR1SP. J. L. 4. — En effet, La Voix des ancêtres, I LE JOUR LA NUIT ■ de la Fête Espaqnnle. autre Commerce ou Industrie remarquable production suédoise, a été rem- N* 36. Photo d'Andrew Brunelle. — Article sur placée au dernier moment, l'autre semaine, les dessins animés. COURS GRATUITS par un film de Wallace Reid, agréaile, sans HEUR ASTHÉNIE, IDÉES NOIRES ■ N* 37. DESDEMONA MAZZA. — Miss IVY CLO- Un Successeur plus : L'Aventure de David Strong, dont la I CHAGRINCHAGRIN , PREOCCUPATIONPRFDnnilPA TltlHS ■ BILLIRGYL SE. ROCHE a. o u) véritable édition n'aura lieu que dans quel- % N° 38. BESS1E LOVE. — LARRY SEMON (Ztgoto). Il calme aussi les douleurs aiguës (35' année ; subventionnés pnr le Un Associé ques semaines. Le titre américain de ce film Ministre de l'Instruction Publique' quelles que soient leur nature, leur ■ Rajeunit le Visage et u Corps ■ Des Capitaux est The love burglar ; la partenaire de Reid I origine : Coliques hépatiques. Crise* I i n m est Anna Q. Nilsson, qu'on vient de voir dans des Rein», de la Vessie et les Bour. r>E LA 3PErvxrvi£i mm e Ad ressez-vous La Rançon de l'or. — Ecrivez de nouveau à 'lonaements d'Oreilles. Le BILLONAL D* S à 5 pilules par jour. Nous pouvons vous procurer Tragédie 1 n'est pas toxique et il est supporté par Priscilla Dean, c'est le seul moyen. les estomacs les plus délioats. I chacun de ces numéros au Comédie BANQUE " PETITJEAN " Douglas. — Tous les films d'Enid Bennett, |■ Renseignements : 30, rue Miromesnil, Paris ) Dé une t, cinq pltuloa par jour. prix de cinquante centimes Chant sauf Le Ccéur dispose, pour Inoe-Paramount, 12, Rue Montmartre, 12 PARIS ont été réalisés sous la direction du mari de | Réalignements 10, Rue Jacquemont. PARIS (18*) : 30, rue Miromesnil, Paris f (Nord-Sud : La Fourche) cette dernière : Fred Niblo, qui va tourner Las Trois mousquetaires dont Douglas Fair- Bosc), fille de Guyon Fils, a tourné quelques Miss Niblot. — Alors vous avez préféré une de la parution du numéro 60, de dépenser films; l'Enfant prodigue, les Vainqueurs de médiocre production italienne : Le Secret du cinq sous pour nous demander l'adresse de la Marne, etc. en 1916-17. — Henri Bosc prie Vieux Josué à... Intolérance ? Triste I — Nous Wallace Reid, imprimée en caractères extrê- les personnes qui désirent sa photo de s'adres- avons publié dans le numéro 32 un article mement lisibles dans le dit numéro. Sans ran- ser directement à son photographe : Eméra, sur Bebé Daniels, la partenaire d'Harold cune. — Adresses de Mathé et d'Hermann boulevard des Capucines, Paris. Lloyd. — Francelia Billington était la parte- dans le n° 40. Colette B. — Oui, Gaston Modot, dans naire de William Russel dans Une situation Kilzoo. — Chacun sait que Creighton Haie Monte-Cristo, incarne Bertucio. On l'a revu de tout repos. — Nous avons déjà répondu interprétait le rôle de Jameson dans Les Mys- dans : Un ours, le chevalier de Gaby, la Sul- cent fois à ces questions sur Léon Mathot. — tères de Neiv-York. Adresses américaines tane de l'amour. Bientôt vous le retrouverez Andrée Brabant interprète le rôle d'Andrée dans le n° 41. dans La Boue et dans Mathias Sandorf. du Droit à la vie, ainsi que celui de Nise de-' Fille de Belgique. — Article sur Creigton Mauricette. — C'est Mlle Lugane (Simone venue grande, dans Travail. Haie dans le numéro 39. Adresse dans le Delpierre de Barrabas), qui interprète le rôle Miss Helen. — Non, la maison Gaumont no 41. de Mlle de Bersan'ge dans Les deux gamines. n'éditera plus de films Paramount 'de Fair- Adm. de M. Murrau, — On tire plusieur — Pour Blanche Mon tel et Olinda Mano, banks. Nous ne verrons donc à nouveau cet exemplaires d'un film comme on tire plu voyez une réponse publiée plus haut. — Léon artiste que lorsque fonctionnera la succur- sieurs exemplaires d'une photo. C'est pour- Mathot, quand sera fini L'Empereur des pau- sale de l'United Ar'tistS' en France. Quatre tant bien simple... vres, retournera aux Etats-Unis où il travail- films ont déjà été édités en Amérique nar Lina Compbell. — Il y a de fortes chau.' ' lera sous la direction de Léonce Perret. cette association (Big 4). — Il est plus qin> pour que ce soit parfaitement -inexact... e. Yvonne G. — Cette adresse a paru dans le probable, étant donnée la personnalité do puis, cela ne nous regarde pas, après tout. n" 40. ceux qui tournent de part et d'autre Les Trois Nami. — Je n'ai rien à ajouter à l'article P. Daisy. — Mary Miles Minter est née en Mousquetaires que l'inierprétatinu Fairb fmp. Jules LOGIER. Pari». O Gérmni : P. HJBNKY.