Sommaire Quand on Partait De Bon Matin, Quand on Allait
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* ESCARBOUCLE pierre précieuse et figure héraldique ornant le bouclier à 8 rais des Chevaliers du Temple BULLETIN TRIMESTRIEL D’INFORMATION LES AMIS DU PARC NATUREL RÉGIONAL DE LA FORÊT D’ORIENT HIVER 2012 - N° 89 ÉDITORIAL QUAND ON PARTAIT DE BON MATIN, QUAND ON ALLAIT SUR LES CHEMINS… ❄ Il y a quelques années (aie 14 déjà !), je Dans l’escarboucle 51 où je présentais la titrais mon éditorial de décembre 1998 réalisation, j’annonçais également sa ❄ SOMMAIRE « des étrennes avant noël » venant poursuite pour… 2004. Bon, là aussi il • Éditorial......................................................................p. 1 et 2 ❄ d’apprendre que le projet de liaison verte aura fallu attendre un petit peu et entre l’agglomération troyenne et le Parc, demander de temps en temps des • Agir pour la biodiversité ............................p. 2 que l’association demandait depuis fort nouvelles du projet mais en cette fin longtemps (1976, je n’y étais pas !), allait d’année où j’ai vraiment envie de vous • Les espèces animales ❄ voir le jour ! annoncer des bonnes nouvelles, je crois invasives du Parc ...................................p. 2 et 3 Il aura fallu patienter jusqu’en 2003 pour pouvoir dire, c’est pour bientôt ! ❄ que la réalisation soit effective. Depuis la Le tracé est finalisé. Le projet définitif • Les 7 nouvelles communes ❄ vélovoie des Lacs (Rouilly-Saint-Loup – porté par le Conseil Général de l’Aube Dienville) a fait la preuve de son utilité devrait être soumis à enquête publique en du Parc ......................................................................p. 4 et 5 partout et pour tous ! Très fréquentée 2013. le nouveau tronçon de 15 km • Savez-vous que ? .....................................................p. 6 même en hiver, elle permet les déplace- permettra de rejoindre depuis Géraudot ❄ ments en toute sécurité. C’est un espace le pavillon Saint Charles, la maison du Parc • On a lu, on a vu ..........................................................p. 7 de convivialité (à quelques exceptions puis Mesnil-saint-Père et de boucler le ❄ prés !) puisque contrairement à ce que tour du lac d’orient après passage au • Actualités du Parc...................................................p. 6 son nom évoque, elle est destinée à dessus du canal d’amenée par une accueillir tous les types de déplacements ❄ passerelle bois (attention aux glissades !) • Animations.............................................................................p. 8 doux : piétons, cyclistes promeneurs (et via Lusigny, au niveau de la maison ❄ non pas entraînement sportif !), rollers, forestière de Chavaudon. • Abonnement.......................................................................p. 8 poussettes et bien-sûr fauteuils roulants. (Suite en page 2) ❄ ❄ ❄ Crédit photo : Pierre Crédit Garraud photo : « La beauté est une source inépuisable de joie pour celui qui sait la découvrir » Simone de Beauvoir ÉDITO (suite) ENVIRONNEMENT La nouvelle vélovoie sera pour partie en site propre et pour partie en bordure de route sécurisée par barrières bois. LES ESPÈ Bien-sûr, certains s’élèveront contre la mise en place d’un ouvrage de ce type en milieu naturel (traversée de forêt) A l’heure de la publication au niveau régional d’un néanmoins la largeur de l’ouvrage reste raisonnable, les milieux rapport sur les espèces invasives et après avoir fait remarquables épargnés et les revêtements* lisses sont état, dans un précédent numéro de l’Escarboucle accessibles aux personnes handicapées pour lesquelles l’accès à (n°82 - printemps 2011), des plantes envahissantes la nature est un droit. répertoriées sur le Parc, nous nous attardons A noter qu’un passage faune (crapauduc) pour la migration des aujourd’hui sur les espèces animales invasives pré- amphibiens est toujours prévu vers la fontaine Colette. sentes sur le Parc. Nous suggérons de laisser chaque fois que possible des bandes enherbées en bordure (les insectes nous en remercieront !) Dans un monde qui ne connaît plus de frontières, il est très pour les marcheurs dont les pieds n’apprécient pas toujours les difficile de donner une définition unanime du terme “invasif”. longues distances en terrain dur et surtout pour les cavaliers, ce qui permettrait de rallier les pistes équestres entre Géraudot et On qualifie d’invasives les espèces exogènes (qui vient de la Maison du Parc. Il serait aussi sans doute indispensable de l’extérieur), introduites le plus souvent par l’homme, dont les profiter de cette nouvelle tranche de travaux pour sécuriser la populations prolifèrent rapidement (en nombre d’individus et en traversée de Géraudot qui reste le problème essentiel de la territoires occupés). De plus, ces espèces peuvent avoir un première tranche. impact (prédation, concurrence, hybridation...) sur les espèces indigènes (originaires du lieu où elles se trouvent). Une réalisation qui sera en tout cas un indéniable atout Là encore, la limite entre espèce indigène et espèce exogène supplémentaire pour l’attractivité touristique du territoire, le n’est pas toujours évidente, à l’exemple de la Tourterelle turque, plaisir et la condition physique de ses habitants et visiteurs ! considérée aujourd’hui comme indigène, alors qu’elle commençait Pensez à tous ces bons exercices de plein air que vous allez y tout juste à faire son apparition en France dans les années 50. faire lors de vos agapes quelque peu excessives prochaines ! Le rapport de la Direction Régionale de l’Environnement, de Joyeuses et douces fêtes à tous ! l’Agriculture et du Logement recense 52 espèces exotiques Armande Spilmann envahissantes ou potentiellement envahissantes, présentes en Champagne-Ardenne. Parmi elles, 13 espèces sont véritablement * Certains revêtements adaptés sont plus écologiques que d’autres, il serait utile de les considérées comme “invasives” sur le territoire régional comme privilégier en ces lieux. l’Ecrevisse de Louisiane, le ragondin, la Coccinelle asiatique ou le pseudorasbora… Elles sont installées pour la plupart dans toute la région et induisent des impacts négatifs sur la biodiversité. AGIR POUR LA BIODIVERSITÉ Les impacts engendrés peuvent être de différentes natures selon les espèces : hybridation, compétition, transmission de maladies LES AGRICULTEURS SE MOBILISENT et de parasites, prédation ou encore destruction des écosystèmes. Le programme symbiose est né en 1987 de la volonté com- Sur le territoire du Parc on retrouve plusieurs espèces citées mune des acteurs du territoire d’œuvrer en faveur de la bio- dans ce rapport régional, mais cette liste n’est pas diversité dans les paysages agricoles. L’objectif de Symbiose exhaustive : est de recréer, sur un territoire pilote regroupant un ensem- ble de 35 communes situées en champagne crayeuse (à l’est La Tortue de Floride, le Ragondin, le Rat musqué, le Rat de l’agglomération rémoise), des corridors écologiques à par- surmulot, l’Ecrevisse américaine, l’Ecrevisse rouge de Louisiane, tir d’aménagements simples reproductibles dans d’autres ter- ritoires... Les haies, jachères, bandes enherbées ou lisières de chemin existantes sont identifiées, protégées par les agriculteurs volontaires. Elles pourront ensuite être reliées par des amé- nagements en sauts de puces dans le cadre de la trame verte. Un minimum d’espace agricole nouveau sera donc ainsi consommé. Un guichet unique a été mis en place pour les exploitants agricoles qui souhaitent s’impliquer (plusieurs dizaines le sont déjà) et un animateur agricole donne les conseils permettant de privilégier les aménagements les plus adaptés. L’animation et le suivi scientifique sont financés par la Région et les savoir-faire des différents partenaires (collectivités, chambre d’agriculture, fédération de chasse, FDSEA ….) mutualisés et mis à disposition . L’association Symbiose se mobilise également pour que la biodiversité et les continuités écologiques soient prises en compte dans les PLU des communes. Armande Spilmann Ecrevisse de Louisiane : elle est comestible mais peut avoir un goût vaseux du fait de son environnement 2 ENVIRONNEMENT ÈCES ANIMALES INVASIVES DU PARC L’espèce s’est depuis très bien acclimatée à notre environnement, et on la retrouve dans la quasi totalité des départements français. On rapporte aujourd’hui des naissances de Tortues de Floride dans le sud de la France, dans le Vaucluse, la Drôme et même en Savoie. Pourtant, jusqu’à présent, on la croyait incapable de se reproduire au nord de la Loire. En 2001, la ponte d’un œuf dans la réserve de Saint Quentin en Yvelines a été suivie (A.C Prévot Juillard et al, 2001), mais celui- ci n’est pas arrivé à terme. Le 7 novembre dernier, à l’Espace Faune de la Forêt d’Orient, en effectuant un terrassement, pelles à la main, Dominique Journet et Estelle Winninger découvrent dans une butte de terre une Crédit photo : Stéphane Crédit Mainsant photo : vingtaine d’œufs de petite taille. Qu’elle ne fût pas leur surprise Coccinelle asiatique : elle prend des couleurs et des formes de voir, en cassant l’un des œufs, une petite tortue déjà bien variables et peut se confondre avec d’autres indigènes pour les formée, accrochée à sa réserve de vitellus. La portée n’avait, non avertis semble t-il pas pu arriver à terme avec le froid. La femelle avait pourtant choisi un site ensoleillé, au bord de la grande mare de l’Ecrevisse signal dite de Californie, la Perche soleil, le l’enclos à cervidés. Elle avait dû remonter le petit ru de l’anse Pseudorasbora (petit poisson asiatique), la Coccinelle asiatique, Napoléon, très régulièrement fréquenté par l’espèce, avant de la Corbicule et