PLAN DE PREVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES (P.P.R.T.)

Communes de:

MAZAUGUES LA CELLE

1 – NOTE DE PRESENTATION

juin 2011

Direction Départementale des Territoires et de la Mer

Service Aménagement Durable

Pôle Risques SOMMAIRE DE LA NOTE DE PRESENTATION

RESUME NON TECHNIQUE...... 1

1 - INTRODUCTION ...... 3 1.1. PREVENTION DU RISQUE TECHNOLOGIQUE POUR LES ETABLISSEMENTS AS (SEVESO SEUIL HAUT )...... 3 1.2. ELABORATION DU PPRT POUR L’ETABLISSEMENT TITANOBEL ...... 4

2 – CONTEXTE TERRITORIAL...... 4 2.1. PRESENTATION DU SITE TITANOBEL ET DE LA NATURE DES RISQUESS ...... 4 2.2. CONDITIONS ACTUELLES DE PREVENTION DU RISQUE SUR LE SITE TITANOBEL ...... 8 2.3. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE NTERCOMMUNAL ...... 9

3 – JUSTIFICATION DU PPRT ET SON DIMENSIONNEMENT...... 10 3.1. PRESENTATION DES RISQUES ET MESURES DE MAITRISE DES RISQUES ...... 13 3.2. RAISON DE LA PRESCRIPTION DU PPRT ...... 13 3.3. PERIMETRE D'ETUDE ...... 14

4 – ETUDES TECHNIQUES...... 16 4.1. MODE QUALIFICATION DE L’ALEA ...... 16 4.2. DESCRIPTION DES ENJEUX ...... 20

5 - MODES DE PARTICIPATION DU PPRT...... 27 5.1 PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES A L’ELABORATION DU PPRT ...... 27 5.2. MODALITES DE LA CONCERTATION DU PPRT ...... 28

6 - PHASE DE STRATEGIE DU PPRT...... 28 6.1. ZONAGE BRUT ET ORIENTATIONS DU GUIDE METHODOLOGIQUE ...... 28 6.2. CHOIX STRATEGIQUES ...... 32

7 – AVIS FORMULES PAR LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES BILAN DE LA CONCERTATION...... 35 7.1. BILAN DE LA CONCERTATION ...... 35 7.2. AVIS FORMULES PAR LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES ...... 35

8 – ENQUETE PUBLIQUE...... 36 8.1. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE PUBLIQUE ...... 36 8.2. CONCLUSIONS DE L'ENQUETE PUBLIQUE ...... 37

9 – PPRT DE TITANOBEL A MAZAUGUES...... 39 9.1. PLAN DE ZONAGE RÈGLEMENTAIRE ...... 39 9.2. PERIMETRE D’EXPOSITION AUX RISQUES ...... 39 9.3. DÉLIMITATION DES ZONES REGLEMENTAIRES ...... 39 9.4. LE RÈGLEMENT ...... 40

ABREVATIONS...... 42

DEFINITIONS...... 43 ANNEXES

ANNEXE 1 : ARRETE PREFECTORAL D’AUTORISATION D’EXPLOITER DU 20 JUIN 2008 (document partiel, le document original et complet est disponible en mairie)

ANNEXE 2 : ARRÊTÉ PRÉFECTORAL DU 26 JANVIER 2009 DE CRÉATION D’ UN COMITÉ LOCAL D’INFORMATION ET DE CONCERTATION (CLIC)

ANNEXE 3 : ARRÊTÉ PRÉFECTORAL DU 23 JUIN 2009 MODIFIANT L'ARRÊTÉ PORTANT CRÉATION D'UN COMITÉ LOCAL D’INFORMATION ET DE CONCERTATION (CLIC)

ANNEXE 4 : ARRETE PREFECTORAL DU 1er JUILLET 2009 DE PRESCRIPTION DU PPRT DE MAZAUGUES

ANNEXE 5: ARRETE PREFECTORAL DU 23 DECEMBRE 2010 DE PROLONGATION DU DELAI D'APPROBATION DU PPRT DE MAZAUGUES

ANN EXE 6 : COMPTE-RENDU DE LA REUNION D’ASSOCIATION DU 23 OCTOBRE 2009

ANNEXE 7 : COMPTE-RENDU DE LA REUNION D’ASSOCIATION DU 16 DECEMBRE 2009

ANNEXE 8 : COMPTE-RENDU DE LA REUNION D’ASSOCIATION DU 09 FEVRIER 2010

ANNEXE 9 : COMPTE-RENDU DE LA REUNION PUBLIQUE DU 27 AVRIL 2010

ANNEXE 10 : RESULTAT DES CONSULTATIONS DES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES (14 OCTOBRE 2010)

RESUME NON TECHNIQUE

Conformément aux articles L. 515-15 et R. 515-39 du code de l'environnement, l'État doit élaborer et mettre en œuvre un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) pour chaque établissement soumis à Autorisation avec Servitudes (AS), susceptible d’engendrer des phénomènes dangereux ayant des effets à l’extérieur des limites du site.

L’établissement TITANOBEL à MAZAUGUES est un établissement classé soumis à Autorisation avec Servitudes (AS), en raison des quantités d’explosifs civils stockés sur le site. Cette classification correspond au seuil haut de la directive n° 96/82/CE du 9 décembre 1996 dite SEVESO II. Du fait des dangers importants qu’il présente, cet établissement est soumis à un certain nombre de contraintes réglementaires, dont l’objectif prioritaire est la maîtrise du risque à la source.

La société TITANOBEL a réalisé sous sa responsabilité une étude de dangers, en date du 20 juin 2002, et complétée le 22 janvier 2007 puis le 27 juillet 2007 (étude du scénario de combustion des explosifs industriels), le 8 novembre 2007 et le 21 décembre 2007 (résumé non technique 2007), pour son établissement de MAZAUGUES.

Une démarche de Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) basée sur cette étude de danger a fait l’objet du rapport de l’inspection des installations classées du 22 mai 2007. Cette démarche a eu pour objectif de réduire les risques à la source à un niveau aussi bas que possible et à un coût économiquement acceptable avant d’engager le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).

Des mesures complémentaires ont été prescrites à l’exploitant par arrêté préfectoral du 02 avril 2008 concernant l’entretien des terrains proches et autour des dépôts. Ces mesures ont été reprises dans l’arrêté préfectoral du 20 juin 2008. Cependant, un accident majeur étant toujours susceptible de se produire malgré les mesures de maîtrise des risques mises en œuvre par l’exploitant, il convient de réduire l’exposition des populations aux risques, par la maîtrise de l’urbanisation.

La loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 a institué un n ouvel outil de maîtrise de l’urbanisation : les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). Ne s’appliquant qu’aux installations classées AS SEVESO seuil haut, ces PPRT vont, non seulement permettre de mieux encadrer l’urbanisation future autour de ces établissements, mais également de résorber les situations difficiles héritées du passé. Pour l’établissement TITANOBEL à MAZAUGUES, la procédure officielle d’élaboration du PPRT a été lancée par l’arrêté préfectoral de prescription du 01 juillet 2009 (Annexe 4). Le périmètre d’étude du PPRT inclut les communes de MAZAUGUES, LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES. La procédure a débuté par une phase d’études techniques réalisée par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de la région Provence Alpes et Côte d’Azur (PACA) et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Var. A partir de l’étude de dangers réalisée par TITANOBEL, la DREAL a retenu les phénomènes dangereux qui ont servi à la détermination de l’aléa selon sept niveaux allant de Très Fort ‘plus’ (TF +) à Faible (Fai). La DDTM a, quant à elle, identifié les enjeux présents dans le périmètre d’étude ainsi que leur vulnérabilité. Cette étude a permis de conclure que la zone concernée par les enjeux est principalement à vocation uniquement naturelle et que les premières habitations se situent en zone d’aléa faible. La superposition des aléas et des enjeux a permis de visualiser l’exposition de la population au risque technologique et d’obtenir le plan de zonage brut.

1 A partir du zonage brut, la phase de stratégie a permis de fixer les principes du PPRT en s’appuyant sur des principes de la réglementation et en tenant compte des enjeux locaux. Les personnes et organismes associés à l’élaboration du PPRT se sont réunis pour la première fois le 23 octobre 2009,puis les16 décembre 2009 et 09 février 2010.

Dans le cadre de la concertation, les divers documents ont par ailleurs été mis en ligne sur le site internet www.pprt-paca.fr et sont consultables dans les mairies concernées. Le projet de PPRT ainsi obtenu et comprenant une note de présentation, des documents graphiques, un règlement comportant des obligations et des recommandations a fait l’objet d’une concertation par l'intermédiaire de registres disponibles au public dans les communes de MAZAUGUES, LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES.

Il a ensuite été soumis à l’avis des personnes et organismes associés pendant deux mois. Les avis et observations de l’ensemble des personnes concernées ont été étudiés et ont fait évoluer le projet dans l’objectif d’aboutir à une acceptation partagée du PPRT.

Le projet de PPRT, tel que soumis à enquête publique, a donc été rédigé par les services instructeurs en tenant compte à la fois des grands principes de la réglementation, du bilan de la concertation et de la consultation des personnes et organismes associés. L’objectif principal du PPRT est de limiter l’exposition des populations en cas d’accident majeur. Il n’a pas pour objet de protéger les biens. Pour ce faire, un principe d’interdiction stricte de toute nouvelle construction a été retenu pour les zones exposées aux aléas « Très Fort ‘plus’ à Fort ». Dans la zone d’aléa « Moyen ‘plus’ et Moyen », le principe d’interdiction a également été retenu avec la possibilité de quelques aménagements permettant la construction d’installations agricoles sous certaines réserves. Dans la zone d’aléa faible, les constructions nouvelles et les extensions sont limitées et permises sous certaines réserves et conditions.

2 1. INTRODUCTION

1.1. LA PREVENTION DU RISQUE TECHNOLOGIQUE POUR LES ETABLISSEMENTS AS (SEVESO SEUIL HAUT)

La compte environ 500.000 établissements relevant de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement. Ce classement est réalisé en fonction de l‘activité, de la nature et de la quantité de produits (hydrocarbures, explosifs, engrais…) stockés ou mis en œuvre. Pour chaque niveau de danger, un régime réglementaire et des contraintes spécifiques s’appliquent à ces établissements. Les installations qui présentent les dangers les plus forts sont soumises au régime d’Autorisation avec Servitudes (AS) et relèvent en général de la directive SEVESO II. Elles sont donc appelées établissement AS, SEVESO seuil haut. La politique de prévention des risques technologiques, se décline, pour ces installations, selon quatre volets :

1.1.1. Maîtrise des risques à la source

L’exploitant doit démontrer la maîtrise des risques sur son site et le maintien de ce niveau de maîtrise via une étude de dangers et un Système de Gestion de la Sécurité (SGS). La priorité est en effet accordée à la maîtrise et à la réduction du risque à la source ; la sécurité se jouant d’abord au sein des entreprises. Des prescriptions complémentaires de maîtrise des risques sont régulièrement imposées aux exploitants afin de réduire les risques à un niveau aussi bas que possible compte-tenu des dernières connaissances et des meilleures technologies disponibles.

1.1.2. Maîtrise de l’urbanisation

Elle permet de limiter le nombre de personnes exposées en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux. Différents outils permettent de remplir cet objectif : Plan Local d’Urbanisme (PLU), Projet d’Intérêt Général (PIG), Servitudes d’Utilité Publique (SUP)… Cependant, ces instruments permettent uniquement l’interdiction de nouvelles constructions autour des installations à risque. C’est pourquoi, la loi n°2003-699 du 30 juillet 200 3 a institué les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). Ne s’appliquant qu’aux installations AS, ces PPRT vont non seulement permettre de mieux encadrer l’urbanisation future autour des établissements AS existants, mais également résorber les situations difficiles héritées du passé par le délaissement ou l’expropriation de biens existants, ainsi que par des mesures de réduction de la vulnérabilité ou des restrictions d'usage. Les PPRT ont pour objectif de protéger les personnes et non les biens.

1.1.3. Plans d’urgence

L’exploitant et les pouvoirs publics conçoivent des plans d’urgence pour permettre de limiter les conséquences d’un accident majeur (Plan d’Opération Interne : POI, Plan Particulier d’Intervention : PPI).

1.1.4. Information et concertation du public

Le développement d’une culture du risque est indispensable pour que chacun puisse jouer un rôle effectif dans la prévention des risques. Différents dispositifs de concertation et d’information sont mis en place autour des sites présentant des risques majeurs. Les Comités Locaux d’Information et de Concertation (CLIC) constituent des lieux de débat et

3 d’échange sur la prévention des risques industriels entre les différents acteurs (exploitants, pouvoirs publics mais également riverains et salariés). Parallèlement, préfets et maires ont l’obligation d’informer préventivement les citoyens sur les risques via le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) et le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). De plus, un Plan Communal de Sauvegarde (P.C.S.) doit être mis en place dans toutes les communes où un Plan de Prévention des Risques aura été approuvé. L’exploitant doit également informer les populations riveraines par la publication d’une plaquette d’information sur les risques présentés par son site et la conduite à tenir en cas d’accident majeur, dans le cadre de la mise en place du PPI. Enfin, la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relativ e à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages a introduit l'obligation d'information des acquéreurs et locataires de biens immobiliers par les vendeurs et bailleurs sur les risques auxquels un bien est soumis et les sinistres qu'il a subis dans le passé.

1.2. L’ELABORATION DU PPRT POUR L’ETABLISSEMENT TITANOBEL

Etablissement soumis à Autorisation avec Servitudes (SEVESO seuil haut), l’établissement TITANOBEL à MAZAUGUES, est soumis à l’ensemble des obligations ci-dessus et doit donc faire l’objet d’un PPRT. La procédure officielle d’élaboration du PPRT pour le site TITANOBEL à MAZAUGUES a été lancée par l’arrêté préfectoral de prescription du 1er juillet 2009 (Annexe 4). Sous l'autorité du Préfet du Var, DREAL et DDTM sont les services ayant élaboré cette note de présentation, qui a pour objectif d’expliquer et de justifier la démarche d’élaboration du PPRT et le contenu de ce plan. Elle accompagne le règlement, le plan de zonage réglementaire et les recommandations. 2. LE CONTEXTE TERRITORIAL

2.1. PRESENTATION DU SITE TITANOBEL ET DE LA NATURE DES RISQUES

2.1.1. La société TITANOBEL

TITANOBEL est une société indépendante de fabrication et de distribution d’explosifs civils (spécialisée dans les explosifs de carrières et de travaux publics) dont le siège social est installé à Pontailler sur Saône.

TITANOBEL est installé sur la commune de MAZAUGUES (Var), au lieudit la CAIRE DE SARRASIN.

Le site d’implantation est compris dans l’emprise des anciennes mines de Bauxite, exploitées par la société Aluminium PECHINEY non loin des bâtiments du carreau de la mine de MAZAUGUES AVAL, hors zone des travaux souterrains susceptibles d’affaissement.

TITANOBEL a acheté en décembre 1994 une première propriété de 123 ha à ALUMINIUM- PECHINEY puis une seconde propriété de 153 ha sur lequel la société MAUREL PYROTECHNIE avait obtenu une autorisation préfectorale datée du 11 juillet 1991 pour exercer des activités pyrotechniques (dépôt d’explosifs industriel, détonateurs, feux d’artifices, fabrication et assemblage d’artifices, incinération).

C’est ainsi que TITANOBEL a envisagé un nouvel établissement à MAZAUGUES destiné à remplacer le dépôt de SAINTE ANNE D’EVENOS et d’y adjoindre un atelier de fabrication.

4 Ce nouveau dépôt est autorisé par arrêté préfectoral du 24 février 2000 remplacé par l’arrêté du préfectoral du 20 juin 2008. Il comporte:

a) L’entreposage d’explosifs sous la forme de 2 igloos de (2x 30 tonnes de capacité) : il s’agit deux dépôts dit de 1ère catégorie. b) L’entreposage de détonateurs sous forme d’un dépôt de 125 kilogrammes, dépôt dit de 2ème catégorie. c) Un local de débit d’explosifs de 50 kilogrammes, dépôt dit 3ème catégorie. d) Un atelier de fabrication d’explosifs de type nitrate-fioul, dit en vrac, d’une capacité de production moyenne journalière de 10 Tonnes/jour avec potentiel productif de 16 tonnes par jour. e) Un stockage d’explosifs intermédiaire, dit attente, de 4 tonnes de capacité situé entre l’atelier de fabrication et les igloos. f) Deux hangars de stockage de matières premières : l’un de nitrate d’ammonium (capacité 100 tonnes), l’autre de grenailles d’aluminium (capacité 3.5 tonnes). g) Un réservoir enterré de fioul domestique (capacité 10m3). h) Un local dit « laboratoire » de contrôle des matières premières (nitrate d’ammonium et fioul). i) Un magasin entrepôt de matières et produits divers (emballage, huile de graissage, petit matériel d’entretien). j) Une aire d’incinération de résidus de produits industriels provenant de la fabrication ou matières souillées.

Au premier janvier 2009 l’effectif au dépôt est de 10 personnes dont 8 chauffeurs/ livreurs/ mineurs/ agents de fabrication.

5 En 2008, le dépôt de MAZAUGUES a commercialisé prés de 1200T d’explosifs et fabriqué prés de 1900T de Nitrate-Fioul. Ces 1200 tonnes ont été livrées, dans la région, à l’aide de 5 poids lourds et de 2 VL spécialement équipés.

Les installations sont régulièrement autorisées par l’arrêté du 24 février 2000. Le site construit entre juillet 2000 et mai 2001 a fait l’objet d’un arrêté préfectoral de servitudes d’utilité publique du 9 septembre 1999.

Les principales rubriques ICPE sont les suivantes : 1310 (fabrication d’explosifs) et 1311 (stockage de produits explosifs). C’est cette dernière rubrique qui classe l’établissement AS (Seveso « seuil haut »).

Plusieurs arrêtés préfectoraux ont été prescrits à savoir :

- Arrêté préfectoral du 09 septembre 1999 instituant des servitudes d’utilité publique sur les communes de :La Celle, Mazaugues, La Roquebrussanne et Tourves.

- Arrêté préfectoral du 24 février 2000 portant autorisation d’exploiter les installations.

- Arrêté préfectoral du 02 avril 2008 donnant acte de l’étude des dangers version 2007.

- Arrêté préfectoral complémentaire du 20 juin 2008 prescrivant des nouvelles dispositions qui remplacent les prescriptions des arrêtés précités du 24 février 2000 et du 02 avril 2008.

- Arrêté préfectoral complémentaire du 11février 2009 concernant le changement d’exploitant et la constitution des garanties financières.

- Arrêté préfectoral complémentaire du 01 juillet 2009 prescrivant le PPRT sur les communes de Mazaugues, La Celle, Tourves et La Roquebrussanne.

- En outre un arrêté du 16 janvier 2009 a porté création d’un Comité Local d’Information et de Concertation (CLIC) pour l’Etablissement TITANOBEL implanté à MAZAUGUES

6 2.1.2. Localisation du site

7 2.2. LES CONDITIONS ACTUELLES DE PREVENTION DU RISQUE SUR LE SITE TITANOBEL A MAZAUGUES

Le risque technologique est constitué de trois composantes :  l’intensité des phénomènes dangereux ;  la probabilité d’occurrence de ces phénomènes dangereux ;  la vulnérabilité des enjeux pouvant être impactés par ces phénomènes dangereux.

Gérer le risque technologique, c’est donc agir sur l’un de ces trois éléments avec, d’un point de vue global, plusieurs types de mesures complémentaires :  La maîtrise du risque à la source permettant d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état des connaissances et des pratiques ainsi que de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation.  Les plans d’urgence ayant pour objectif, quand le phénomène se déclenche, y compris en cas de très faible probabilité, de prévenir et de protéger les populations et de gérer les moyens d’intervention et les secours.  L’information des citoyens leur permettant de prendre certaines décisions comportementales pour mieux réagir en cas de crise.  La maîtrise de l’urbanisation, consistant à limiter les enjeux exposés au danger.

2.2.1. Maîtrise des risques à la source Concernant le site TITANOBEL à MAZAUGUES, ce sujet est traité au paragraphe 2.1.5 du présent document.

2.2.2. Plans d’urgence

La société TITANOBEL dispose d’un Plan d’Opération Interne (POI) à jour, opérationnel et régulièrement testé. Il a été mis à jour le 27 juillet 2009. Ce dernier doit permettre à l’exploitant de gérer les situations pour lesquelles les effets liés à certains phénomènes dangereux ne sortent pas des limites de l’établissement. Pour les situations présentant un risque pour les personnes situées à l’extérieur de l’emprise foncière de l’établissement, un Plan Particulier d’Intervention (PPI) a été élaboré par la préfecture en janvier 2002.

2.2.3. Information des citoyens

L’information préventive des populations sur les risques majeurs est tout d’abord réalisée par l’élaboration de différents documents dont notamment le Dossier Départemental des Risques Majeurs du Var, élaboré en 2008 et destiné à sensibiliser les responsables et les acteurs des risques majeurs. Il fait état du risque industriel sur les commune de MAZAUGUES, LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES.

Pour compléter ce dispositif, un Comité Local d’Information et de Concertation (CLIC) a été créé par arrêté préfectoral du 26 janvier 2009 (annexe 2) . La société TITANOBEL a également informé les populations riveraines par la publication d’une plaquette d’information sur les risques présentés par son site de MAZAUGUES et la conduite à tenir en cas d’accident majeur, dans le cadre de la mise en place du PPI. Par ailleurs, conformément à l’article L 125-5 du code de l’environnement, l’obligation d'information des acquéreurs et des locataires des biens situés dans le périmètre d’étude s’applique sur l’ensemble des communes. Les dossiers communaux d’information sont consultables sur le site Internet de la préfecture et de la DDTM du Var.

8 2.2.4. Mesures de maîtrise de l'urbanisation

Recommandées aux collectivités territoriales en charge de l’urbanisme depuis de nombreuses années par les services de l'Etat, elles permettent de limiter le nombre de personnes exposées en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux. Les différents outils suivants permettent de remplir cet objectif :  Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou Plan d’Occupation des Sols (POS),  Projet d’Intérêt Général (PIG),  Servitude d’Utilité Publique (SUP).

Les documents d'urbanisme actuellement opposables sur les communes concernées prennent en compte les dispositions de l'arrêté préfectoral instituant des servitudes d'utilité publique du 09 septembre 1999, qui définissait les zones de danger sur partie du territoire des communes de LA CELLE, MAZAUGUES, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES.

Remarque : Les outils existants sur les quatre communes concernées par ce PPRT sont développés dans le paragraphe relatif à la Description des enjeux. Toutefois, ils remplissent uniquement un objectif d’interdiction de nouvelles constructions autour des installations à risque. C’est pourquoi la loi n° 2003-699 du 30 juill et 2003 a institué les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) afin de compléter la mise en œuvre de ce volet « maîtrise de l’urbanisation » de la politique de prévention du risque industriel autour des sites soumis à autorisation avec servitudes et classés SEVESO seuil haut. Ces PPRT ont pour but non seulement de mieux encadrer l’urbanisation future autour de ces sites à risque existants, mais également de résorber les situations difficiles héritées du passé.

2.3. LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE INTERCOMMUNAL

L’entreprise TITANOBEL est implantée sur le territoire communal de MAZAUGUES dans une zone naturelle à l’écart des zones urbanisées. Les risques potentiels qu’engendre cette activité concernent outre MAZAUGUES trois autres communes : LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES. Le périmètre d’étude couvre une superficie de 4,51 km². La population de ces communes était selon les données INSEE légales au 1er janvier 2010 respectivement de 726 habitants pour MAZAUGUES, 1340 habitants pour LA CELLE, 2180 habitants pour LA ROQUEBRUSSANNE et 4845 habitants pour TOURVES. Ces communes se trouvent dans l’Ouest du département du Var, en limite des Bouches du Rhône, sur le territoire de la Provence Verte. Elles font partie des communautés de communes du Comté de Provence (TOURVES, LA CELLE) et du Val d'Issole (MAZAUGUES et LA ROQUEBRUSSANNE). La situation géographique, proche de grands nœuds routiers entre Marseille et Nice, favorise depuis plus de vingt ans l’augmentation de la population. La présence de mines souterraines est avérée, certaines de ces communes ont fait l’objet d’arrêtés de catastrophes naturelles (inondation et mouvement de terrain), mais aucun autre Plan de Prévention des Risques n’est à ce jour prescrit sur ces communes.

9 3. LA JUSTIFICATION DU PPRT ET SON DIMENSIONNEMENT

3.1. PRESENTATION DES RISQUES ET DES MESURES DE MAITRISE DES RISQUES

3.1.1. Détermination des risques générés par les installations de la société TITANOBEL : l’étude de dangers et ses compléments

L'analyse de la démarche de maîtrise du risque et des phénomènes dangereux à retenir pour le PPRT a été effectuée sur les compléments à l'étude de dangers du 20 juin 2002 remis par l'exploitant en date du 22 janvier 2007.

Des compléments ont été remis à l'inspection des installations classées le 27 juillet 2007 (étude du scénario de combustion des explosifs industriels), le 8 novembre 2007 et le 21 décembre 2007 (résumé non technique).

L'examen de ces documents a abouti à la production :  d'un rapport d'examen final en date du 21 décembre 2007;  de l'arrêté préfectoral en date du 2 avril 2008 validant l’étude des dangers et prescrivant des mesures de maîtrise complémentaires (débroussaillement) et la date de remise de la prochaine étude de dangers.

Analyse de la démarche de maîtrise des risques par l’inspection des installations classées

L'appréciation de la maîtrise des risques sur cet établissement se fait suivant les 2 grilles de la circulaire du 20 avril 2007 relatives aux établissements pyrotechniques.

• Grille du 3.2 de la circulaire du 20 avril 2007

Dans le complément remis le 27 juillet 2007, l'exploitant démontre qu'il respecte les critères imposés par la grille :  Moins de 3 personnes exposées à l'extérieur de l'établissement en Z2 1 pour les accidents liés aux igloos,  Moins d'une personne exposée à l'extérieur de l'établissement en Z2 2 pour les accidents dans l'atelier de fabrication,  Pour le camion de 16 t, la probabilité est reclassée au regard du retour d’expérience, par l'inspection, en classe D,

Les critères de cette grille sont respectés.

• Grille du point 3.3 de la circulaire du 20 avril 2007 Elle n'a pas été remplie par l'exploitant. La grille suivante a été renseignée par la DREAL PACA.

1 Au sens de l'arrêté du 20 avril 2007 2 Au sens de l'arrêté du 20 avril 2007 10 EDCBA Désastreux Catastrophique - Explosion du dépôt igloo1 - Explosion du dépôt igloo 2 Important - Explosion du camion 16T - Explosion du stockage d'attente 4 T Sérieux Explosion du camion 6 T - Explosion du dépôt de - Explosion de l'atelier Modéré détonateurs 3 de fabrication (1) : E = probabilité la plus faible : <10-5/an

Cette grille ne présente pas d'incompatibilité avec les textes de référence, l'inspection des installations classées estime que l'exploitant doit mener une démarche de maintien des mesures de maîtrise des risques en place. Des compléments d’étude de dangers ont été remis à l’administration en plusieurs phases suite aux remarques de l’inspection des installations classées et prescriptions préfectorales. L’exploitant a ainsi fourni différents compléments à l’étude de dangers initiale, suite aux demandes de l’administration, puis l’arrêté préfectoral du 02 avril 2008 a été pris pour valider les études.

Cet arrêté précise en outre les points particuliers suivants :  prise en compte de la probabilité, de la cinétique, de l’intensité des phénomènes dangereux,  calcul de la gravité des accidents potentiels (comptage des personnes dans le zones d’effets),  prise en compte des phénomènes d’explosion quasi-simultanée entre un camion et un dépôt d’explosifs,  prise en compte les mesures organisationnelles permettant d’éviter les phénomènes d’explosion quasi-simultanée entre un camion et un dépôt d’explosifs,  justification de la probabilité E(1) pour la détonation simultanée entre un camion de livraison de 16 tonnes et d’un dépôt d’explosifs,  justification de la méthode de comptage des personnes exposées dans les différentes zones de dangers,  étude exhaustive des phénomènes de l’explosion quasi-simultanée des charges d’explosifs fixes et mobiles,  étude technico-économique de réduction à la source de ces risques.

A la suite de ces échanges, tous les phénomènes dangereux représentatifs des risques susceptibles de survenir chez TITANOBEL à MAZAUGUES sont caractérisés en probabilité, cinétique, intensité et gravité.

3.1.2. Type d’effet susceptible de se produire chez TITANOBEL

Sur le site exploité par la Société TITANOBEL à MAZAUGUES, seuls les effets de surpression dynamique, dus au stockage et à la fabrication de produits explosifs, sont susceptibles de produire un accident majeur.

Les effets de surpression dynamique peuvent provoquer des lésions aux tympans, aux poumons, la projection de personnes à terre ou sur un obstacle, l’effondrement des structures sur les personnes, des blessures indirectes, …. L’effet de projection (impact de projectile) est une conséquence possible directe de l’effet de surpression dynamique. Les seuils réglementaires à prendre en compte sont résumés dans le tableau suivant : 11 Onde de pression (mbar) Effets sur les personnes Seuils de l’arrêté ministériel du 29/09/05 Seuil des effets irréversibles correspondant à la zone des effets 20 indirects par bris de vitre sur l’homme (ZBV) Seuil des effets irréversibles correspondant à la zone des dangers 50 significatifs pour la vie humaine (SEI) Seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone des 140 dangers graves pour la vie humaine (SEL), Seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone des 200 dangers très graves pour la vie humaine (SEL),

A noter que ces seuils correspondent tous à des effets indirects pour les personnes exposées par, suivant le niveau de surpression, chutes ou impacts d’objets, d’éléments de construction, de projection au sol ou sur un obstacle, etc., et non à des effets directs de surpression : l’éclatement des poumons survient en effet pour des surpressions de plusieurs centaines de mbar.

3.1.3. Démarche de Mesures de Maîtrise de Risques (MMR)

La démarche de Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) pour le site TITANOBEL, qui a fait l’objet du rapport de l’inspection des installations classées de décembre 2007, a eu pour objectif de réduire les risques à la source à un niveau aussi bas que possible et à un coût économiquement acceptable avant d’engager le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).

En plus des mesures de maîtrise des risques déjà en place sur le site, à savoir notamment :  la limitation des quantités stockées/suivi des stocks;  la séparation physique des masses d’explosifs par mesures constructives (éloignement des dépôts, de la zone de mélange de fabrication du nitrate-fuel….);  les procédures du système de gestion de la sécurité (mesures organisationnelles de chargement/déchargement des camions, de réception des véhicules à l’entrée du site…);  la formation du personnel …

La démarche réduit l’enveloppe maximale des effets de suppression antérieure. Elle a conclu qu’une mesure complémentaire de maîtrise des risques doit être mise en œuvre dans le cadre de la démarche MMR.  L'exploitant procèdera au décapage des terrains :  Sur une largeur de 25 mètres autour de chaque bâtiment et autour de l'aire de brûlage,  Sur une largeur de 10 mètres de part et d'autre des voies internes de circulation,  L'exploitant procèdera au débroussaillement, conformément aux arrêtés préfectoraux du Var en vigueur sur ce sujet :  Sur une largeur de 100 mètres autour de chaque bâtiment et autour de l'aire de brûlage,  Sur une largeur de 20 mètres de part et d'autre des voies internes de circulation et de la voie d'accès desservant le site depuis la route départementale 95. Ces mesures complémentaires ont été prescrites à l’exploitant par arrêté préfectoral du 02 avril 2008, puis reprises par l’arrêté préfectoral du 20 juin 2008.

12 3.1.4. Synthèse des phénomènes dangereux étudiés pour le PPRT

A la suite de cette démarche, la liste des phénomènes dangereux étudiés pour l’élaboration du PPRT est listée dans le tableau suivant :

Distances d’effets en mètres Indice de N°Ph D Commentaire Type d’effet Cinétique probabilité ZELS ZEL ZEI ZBV Détonation du dépôt D 1 surpression 218 435 637 1274 rapide igloo n°1 détonation du dépôt D 2 surpression 218 435 637 1274 rapide igloo n°2 détonation du dépôt D 3 surpression 40 75 110 220 rapide igloo n°3 (détonateurs) explosion du camion de D 4 surpression 145 273 400 800 rapide 6T explosion du camion de D 5 surpression 202 378 554 1109 rapide 16 T explosion de l'atelier de C 6 surpression 83 156 229 458 rapide fabrication explosion du stockage D 7 surpression 127 238 349 698 rapide d'attente explosion du local de D 8 surpression 43 80 117 234 rapide débit Nota : - ZELS : zone des effets létaux significatifs (ou zone des dangers très graves pour la vie humaine) - ZEL : zone des effets létaux (ou zone des dangers graves pour la vie humaine) - ZEI : zone des effets irréversibles - ZBV : zone de bris de vitres

Aucun phénomène dangereux, figurant dans l’étude de dangers complétée, n’a été écarté pour l’élaboration de la carte des aléas du PPRT de TITANOBEL à MAZAUGUES. Les principaux risques présentés par l’établissement sont liés au stockage, à la manutention et à la fabrication de produits explosifs. Concernant le dépôt de nitrate d’ammonium technique de 100 tonnes exploité par la société TITANOBEL (non classé dans la nomenclature des installations classées), nous signalons que ce produit n’est pas « étiqueté » explosif. Sur le site de la société TITANOBEL à MAZAUGUES, ce produit est stocké uniquement en big-bags dans un local couvert et aéré sur une aire béton. Compte tenu de ces caractéristiques, l’étude de dangers réalisée par l’exploitant n’identifie pas de risque majeur qui pourrait être généré par ce dépôt.

3.2. LES RAISONS DE LA PRESCRIPTION DU PPRT

Conformément à l’article L. 515-15 et R. 515-39 du code de l'environnement, l’Etat doit élaborer et mettre en œuvre un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) pour chaque établissement soumis à autorisation avec servitudes, susceptible d’engendrer des phénomènes dangereux ayant des effets à l’extérieur des limites du site.

La Société TITANOBEL sise à MAZAUGUES est soumise à autorisation avec servitudes (AS) au titre de la rubrique n°1311 de la nomenclatu re des installations classées pour ses activités de stockage de produits explosifs. Elle est autorisée par les arrêtés préfectoraux des 24 février 2000, 02 avril 2008 et du 20 juin 2008.

13 Les activités exercées sont visées par les rubriques suivantes de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement :

AS,AD Libellé de la rubrique Critère de Seuil du Unité Volume Unités du Rubrique Alinéa Nature de l’installation ,NC (activité) classement critère du critère autorisé volume autorisé Dépôt de liquide Dépôt enterré en citerne double enveloppe, de fioul M3 inflammable de 2 ème Capacité 0,8 M3 équivalent 1432-2 b NC domestique (12m3) <10 équivalent catégorie, (capacité équivalente équivalente) Entreposage de colorant en bidons (200l) 0,04 M3 équivalent Un atelier de fabrication de nitrate fioul .Quantité Production de 3 à 5 tonne/h maximale Fabrication de produits 1310.2 b A Capacité de 20 tonnes/poste présente <=10 Tonne 1,125 Tonne explosifs, simultanément Aire de brûlage dans l'atelier Deux dépôts dormant, type igloo d'explosifs en 2 x 30 cartouche, en vrac en sac, de type dynamite, et nitraté, de cordeau détonant, de mèche lente. Surface de chaque dépôt = 126 m² environ Un dépôt superficiel de nitrate fioul, produits en 4 transit provenant de l'atelier de fabrication 0,050 Surface du dépôt = 22 m² environ 0,125 Stockage de poudres, Un local superficiel de distribution 16 quantité explosifs et produits Surface du local = 2,6 m² environ 1311.1 AS maximale dans>=10 Tonne Tonne explosifs, Un dépôt type igloo de détonateurs l'établissement Capacité maximale de stockage 125 000 détonateurs Surface du local = 44 m² environ 1 Aire de stationnement des véhicules de transport pour le chargement et le déchargement des substances explosives Charge mobile transportée par les engins de manutention sur les voies de circulation ENSEMBLE DE L’ETABLISSEMENT >=10 Tonne 60,125 Tonne Dépôt de nitrate d'ammonium y compris Dépôt dans un local fermé de nitrate d'ammonium Quantité 1330 NC <= 100 Tonne 100 Tonne sous forme d'engrais en sacs ou en big bags maximale stockée simple, Emploi de liquide Utilisation de colorant dans l'atelier de fabrication et Quantité 1433 NC inflammable de 2 ème de fuel <= 1 Tonne < 0,20 Tonne équivalente catégorie, (quantité stockée 200l + 10000l)) A : Autorisation S : Servitude d’utilité publique D : Déclaration NC : Non Classée

Par conséquent, un PPRT doit être élaboré autour de cet établissement.

3.3. LE PERIMETRE D’ETUDE

Le périmètre d’étude du PPRT est défini par la courbe enveloppe des effets des phénomènes dangereux décrits dans l’étude de dangers de l’exploitant, sauf exclusions justifiées de certains d'entre eux. Il est confondu avec le futur périmètre d’exposition aux risques, c’est à dire le périmètre réglementé par le PPRT. Aucun phénomène dangereux n’a été exclu pour le cas de TITANOBEL à MAZAUGUES. Concernant le site TITANOBEL à MAZAUGUES, les phénomènes dangereux donnant les zones d’effets les plus importantes sont les explosions de chaque dépôt d'explosifs. Le périmètre d’étude, pris en compte pour la mise en place du PPRT autour du site de TITANOBEL, englobe ainsi l’enveloppe de tous les aléas étudiés dans le cadre du PPRT. Il est représenté à la page suivante. Ce nouveau périmètre concerne une partie du territoire des communes de MAZAUGUES, LA CELLE, et TOURVES. LA ROQUEBRUSSANNE, dont le territoire était touché par l’ ancien périmètre de la zone Z5 (environ 1400 m), n’est plus touché par le nouveau périmètre (environ 1300 m).

14 CARTOGRAPHIE DU PERIMETRE D’ETUDE carte du périmètre d'étude sur parcellaire

15 4. LES ETUDES TECHNIQUES

4.1. LE MODE DE QUALIFICATION DE L’ALEA

L’aléa technologique est une composante du risque industriel. Il désigne la probabilité qu’un phénomène dangereux produise, en un point donné du territoire, des effets d’une intensité physique définie. La détermination des aléas (cf. DEFINITIONS), retenus pour la maîtrise de l’urbanisme, sur la base de l’étude de dangers réalisée par l’exploitant, résulte de l’analyse de ce dernier document par l’inspection des installations classées (DREAL).

L’identification d’un niveau d’aléa consiste à attribuer, en chaque point inclus dans le périmètre d’exposition aux risques, un des 7 niveaux d’aléas définis ci-après pour chaque type d’effet, à partir du niveau d’intensité des effets attendus en ce point et du cumul des probabilités d’occurrence . Les sept niveaux d’aléas sont ainsi définis : Très Fort plus (TF+), Très Fort (TF), Fort plus (F+), Fort (F), Moyen plus (M+), Moyen (M), Faible (Fai).

Ci-dessous les 3 tableaux correspondant au niveaux d'aléa, au niveaux d'intensité et aux probabilités d'occurrence :

tableau des niveaux d’aléas

tableau des intensités

Seuils Seuils d'effets Seuils d'effets Zones des dangers Effets constatés d'effets de thermiques toxiques surpression

Effets indirects sur Effets indirects par bris 20 mbar l'homme de vitre Zone des dangers 3 kW/m² ou Effets irréversibles 50 mbar Effets significatifs 600 (kW/m²) 4/3 sur la vie Zone des dangers 5 kW/m² ou Concentration humaine Premiers effets létaux 140 mbar graves 1 000 (kW/m²) 4/3 létale 1 %

Zone des dangers Effets létaux 8 kW/m² ou Concentration 200 mbar très graves significatifs 1 800 (kW/m²) 4/3 létale 5 %

16 Destruction significative des 5 kW/m² 20 mbar vitres Dégâts mineurs sur les Dégâts légers 50 mbar maisons 8 kW/m² ou Hors structures béton 140 mbar 1 800 (kW/m²) 4/3 Effets Effets domino pour la Dégâts graves sur les surpression, fluage des 16 kW/m² ou 200 mbar structures aciers pour les effets 4840 (kW/m²) 4/3 thermiques Dégâts très graves Tenue du béton aux 20 kW/m² ou sur les structures effets thermiques 6515 (kW/m²) 4/3 hors béton Ruine du béton et Dégâts très graves destruction quasi 200 kW/m² 300 mbar complète des maisons

tableau des probabilités

Classe de probabilité EDCBA Type d’appréciation « événement improbable » un événement « événement « événement similaire déjà courant » possible mais « événement très rencontré dans le s’est produit sur extrêmement peu improbable » : secteur d’activité ou le site considéré Qualitative probable » « événement s’est déjà produit dans ce type et/ou peut se (les définitions entre n’est pas probable » : dans ce secteur d’organisation au produire à guillemets ne sont impossible au vu s’est produit d’activité mais à fait niveau mondial, plusieurs reprise valables que si le des connaissances et/ou peut se l’objet de mesures sans que les pendant la durée nombre d’installations et actuelles, mais produire pendant correctives éventuelles de vie de le retour d’expérience non rencontré au la durée de vie de réduisant corrections l'installation, sont suffisants) niveau mondial l’installation significativement sa intervenues depuis malgré sur un très grand probabilité. apportent une d’éventuelles nombre d’années garantie de mesures installations … réduction correctives significative de sa probabilité. Quantitative (par unité et par an)10 -5-4-3-2

Ainsi, à titre d’illustration, l’attribution d’un niveau d’aléa Très Fort 'plus' (TF+) à un point donné du périmètre d’exposition aux risques signifie que ce point est soumis potentiellement à un effet dont les conséquences sur la vie humaine sont jugées très graves et dont le cumul des classes de probabilité d’occurrence des phénomènes dangereux conduisant à cet effet et à ce niveau d’intensité est strictement supérieur à D (événement très improbable). Pour l’établissement TITANOBEL, le travail réalisé à partir de l’étude de dangers et des divers compléments remis par l’exploitant a permis à l’inspection des installations classées de valider la liste des phénomènes dangereux à prendre en compte pour la réalisation de la cartographie des aléas. Comme déjà indiqué précédemment, aucun phénomène dangereux n’a été écarté de l’étude de dangers pour l’élaboration de la carte des aléas de TITANOBEL à MAZAUGUES.

17 Phénomènes dangereux retenus L'ensemble des phénomènes dangereux étudiés ont été retenus ; le détail se situe dans le tableau figurant au paragraphe 3.1.4.

A partir de ces données, la cartographie des aléas est réalisée. Celle-ci figure en page suivante. Cette cartographie fait apparaître le zonage construit par nature d’effet en fonction de l’intensité et de la probabilité des phénomènes dangereux pouvant impacter un point donné. La cartographie des aléas exposée à la page suivante, représente les différents niveaux d’aléas en tout point du périmètre d’exposition au risque engendrés par un effet de surpression dynamique pouvant être créé par les phénomènes dangereux recensés dans le tableau figurant à la page précédente. Il est à noter que les intensités et la probabilité affectées à chaque phénomène dangereux sont établies en fonction des connaissances actuelles. Par ailleurs, les incertitudes liées aux modélisations et à l’évaluation de la probabilité font que les limites des différentes zones d’aléas ne peuvent être strictement considérées comme des barrières étanches et ne sauraient avoir de valeur absolue.

18 CARTOGRAPHIE DES ALEAS carte aléas en A3

19 4.2. LA DESCRIPTION DES ENJEUX

Les enjeux se définissent comme les personnes, les biens ou différentes composantes de l’environnement susceptibles, du fait de l’exposition au danger, de subir en certaines circonstances des dommages. L’identification et la qualification des enjeux soumis à l’aléa technologique constituent donc une étape indispensable afin d’assurer une cohérence entre les objectifs de la prévention des risques et les dispositions retenues dans le présent PPRT.

4.2.1. Qualification de l’urbanisation dans le périmètre d’étude

Les principaux enjeux sont concentrés sur la commune de MAZAUGUES. En effet, la zone d’aléa ne couvre que de très faibles parties « naturelles » des territoires de LA CELLE (0,40 km2) et TOURVES (1.26 km2) et ROQUEBRUSSANNE (0 km2).

Sur l’ensemble du périmètre d’étude, les zones d’aléa « TF+ » fort + à « M » ne concernent que des secteurs forestiers à l’exception du site à l’origine du risque. Les zones d’aléa « faible » couvrent des espaces naturels mais englobent également le site de l’ancienne mine de bauxite de MAUZAUGUES reconvertie en une activité d’exploitation de bois de chauffage. A LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES, aucune habitation n’est soumise à l’aléa technologique.

Commune de MAZAUGUES (726 habitants ; données INSEE 1 er janv 2010) Cette commune est la plus concernée du périmètre d’étude. Ainsi, 5,30% du territoire communal est affecté, soit 2,85 Km2 sur 53,79 km2. La commune est dotée d’un POS approuvé le 03 octobre 1990, la révision totale a été prescrite le 08 juin 1996. Le périmètre d’étude à MAZAUGUES est à vocation naturelle (ND) dans sa majeure partie et à vocations industrielle et artisanale dans la zone UD. Les enjeux existants se trouvent au Sud-ouest du ban communal. En matière d’activités, outre la société TITANOBEL qui se trouve hors des parties urbanisées de la commune, on recense une entreprise de bois de chauffage dans la zone d’aléa faible.

Les projets existants au niveau du périmètre d'étude correspondent à l'extension de la zone UD afin de créer une zone d'activité, la création d'une décharge au sud de la RD95 au niveau d'une ancienne carrière et la création d'une carrière au nord de la zone UD sur un terrain appartenant à la société TITANOBEL. Ces enjeux futurs se retrouvent sur la carte des enjeux futurs. Ces projets sont compatibles avec l'aléa technologique faible généré par l'entreprise TITANOBEL, indépendamment du respect des autres réglementations en vigueur (autorisation ICPE notamment).

Commune de LA CELLE (1340 habitants ; données INSEE 1 er janv 2010) 2% du territoire communal est affecté par l’aléa technologique. Cela représente 0,40km² situés en zone d’aléa faible. Le territoire est composé d’espaces forestiers. La chasse, le ramassage de champignons ainsi que les ballades en forêt y sont pratiqués occasionnellement. La commune est dotée d’un PLU approuvé le 22 décembre 2009. Le périmètre y est classé en zone N (zone à vocation naturelle) du PLU. L'emplacement réservé n°36 et intitulé « Espace vert à Saint Julien » vise à la protection de ce lieu. Il n'existe pas de projet sur la partie communale incluse dans le périmètre d'étude. Il existe un espace naturel sensible (ENS) propriété du conseil général du Var

Commune de TOURVES (4845 habitants ; données INSEE 1 er janv 2010) 2% du territoire communal est affecté par l’aléa technologique. Cela représente 1,26km² situés en zone d’aléa faible.

20 La commune est dotée d’un PLU approuvé le 15 mars 2007, modifié le 30 novembre 2007.Il n’existe pas de zone urbaine ou d’urbanisation future dans le périmètre. Le périmètre d’étude concerne donc exclusivement des zones naturelles (Na) . La chasse, le ramassage de champignons ainsi que les ballades en forêt y sont pratiqués occasionnellement.

Commune de LA ROQUEBRUSSANNE (2180 habitants ; données INSEE 1 er janv 2010) 0% du territoire communal est affecté par l'aléa technologique. La commune a approuvé son PLU le 11 juillet 2006.

Les lignes de transports en commun: La commune de MAZAUGUES est desservie par les bus du réseau du conseil général du Var ( société Groupement BLANC - DE NALE - LIGNES DU VAR) . Une ligne régulière traverse le périmètre d’étude à MAZAUGUES. Il s’agit de la ligne 4410 MAZAUGUES-LA CELLE- (4 liaisons aller-retour par jour). Aucun arrêt de bus est situé à MAZAUGUES en zone d’aléa technologique.

Infrastructure de transports Un axe principal traverse la zone considérée (zone d'aléa faible) : Au sud-est, la RD 95 traverse les communes de MAZAUGUES et LA CELLE sur une longueur de 1,800 km environ pour MAZAUGUES et 0,475 km pour LA CELLE.

4.2.2. Estimation globale de la population exposée

Il s’agit de déterminer ici le nombre de personnes potentiellement exposées.

La population totale est de l’ordre de 30 personnes et se décompose ainsi :

Habitants et employés : on dénombre 6 habitants-résidents dans la zone d'aléa technologique et 10 employés (titanobel) et 4 employés d'une casse automobile dont le gardien.

Voies de circulation : par convention, on applique un ratio de 0,4 personne exposée en permanence par km par tranche de 100 véhicules jour. Pour la RD 95, on dénombre 545 véhicules.jour, soit 5 personne exposées.

Voies ferroviaires : par convention, on applique un ratio de 0,4 personne exposée en permanence par km et par train. Il n'existe pas de voie ferroviaire dans la zone d'étude.

Terrains non bâtis : par convention, on applique un ratio d’une personne par 100 hectares d’espaces agricoles ou forestiers soit 4,26 personnes. . 4.2.3. Estimation globale de la population exposée dans les projets futurs en zone d'aléa faible.

Zone UD :50 à 100 personnes. Carrière : 40 personnes maximum dont 25 à temps plein. Décharge : 40 personnes maximum

21 CARTOGRAPHIE DES ENJEUX carte des enjeux

22 CARTOGRAPHIE DU ZONAGE DES DOCUMENTS D'URBANISME DES COMMUNES IMPACTEES

23 CARTOGRAPHIE DU ZONAGE DES ENJEUX FUTURS carte en A3

24 4.2.4. Superposition des aléas et des enjeux – Investigations complémentaires

La superposition des aléas et des enjeux permet d’une part d’obtenir une représentation documentée du risque technologique sur le territoire. D’autre part, elle constitue le fondement technique de la démarche de finalisation des études nécessaires à l’élaboration du PPRT. Cette superposition permet :  de définir un plan de zonage brut, résultant de la traduction directe du tableau de correspondance entre les niveaux d’aléas et les principes de réglementation issus du guide méthodologique PPRT;  d’identifier, si nécessaire, des investigations complémentaires dont l’objectif est d’apporter des éléments permettant de mieux adapter la réponse réglementaire du PPRT, en gardant à l’esprit que le PPRT tend à protéger prioritairement les vies humaines. Les investigations complémentaires doivent permettre de déterminer si des mesures peuvent réduire la vulnérabilité des personnes au travers d’un renforcement des bâtis.

Les investigations complémentaires ne se font donc que pour les enjeux existants (bâtis et usages). Elles peuvent :  étudier les moyens et le coût d'une réduction de la vulnérabilité;  estimer la valeur des biens immobiliers, qui est utilisée pour déterminer le montant des travaux prescriptibles. Elles ne sont cependant pas systématiques et sont fonction du contexte local.

L’étude des enjeux autour du site de TITANOBEL permet d’indiquer :  qu’aucun bâtiment ne se situe en zones d’aléa très fort ‘plus’ à fort,  qu’aucun bâtiment ne se situe en zones d’aléas moyen ‘plus’ et moyen.

La carte de cette superposition montre que les enjeux décrits précédemment, notamment en termes de population et de logements sont situés en zone d'aléa faible. Par ailleurs, les zones actuellement urbanisées sont plutôt proches de la limite des 20 mbar dans la zone « faible 20 à 50 mbar ».

En zone d’aléa faible, aucune investigation complémentaire n’est nécessaire, s’agissant de la zone où seront appliquées des mesures techniques à caractère générique (mesures de protection contre les bris de vitre, par exemple). Par conséquent, les investigations complémentaires ne sont pas nécessaires pour le PPRT de TITANOBEL à MAZAUGUES.

A noter cependant que dans le but d’aider les habitants à disposer d’outils simples pour, le cas échéant, dimensionner des vitrages permettant d’éviter des blessures par projection de bris de vitres dans les zones de surpression faible, l'administration a demandé à un bureau d’étude (INERIS) une étude afin de disposer d’un guide de référence facilement utilisable par les maîtres d’ouvrages (pour le neuf et l’ancien); ce document existe. Le règlement est par ailleurs rédigé en terme d’objectifs de tenue des vitrages avec la possibilité pour le maître d’ouvrage du choix des moyens techniques finalement retenus pour tenir compte d’éventuelles évolutions technologiques ultérieures des matériaux de construction.

25 CARTOGRAPHIE DE LA SUPERPOSITION DES ALEAS ET DES ENJEUX au format A3

26 5. LES MODES DE PARTICIPATION AU PPRT

Rappel de la procédure d’élaboration Les modalités d’élaboration du PPRT sont définies par le Code de l’Environnement (articles R. 515-39 à R. 515-50) ainsi que par un guide méthodologique élaboré par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (MEDD) et le Ministère des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer (MTETM), devenus entre temps le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable des Transports et du logement. Conformément à l’article R. 515-40 du Code de l’Environnement, l’élaboration du PPRT autour du site de TITANOBEL a été prescrite par arrêté préfectoral du 01 juillet 2009 sur proposition de l’inspection des installations classées par le rapport du 28 avril 2008. Le PPRT doit être approuvé dans les 18 mois à compter de la date de l’arrêté de prescription; un arrêté préfectoral peut prolonger ce délai.

Cet arrêté, joint en annexe 3, détermine :  le périmètre d’étude du plan,  la nature des risques pris en compte,  les services instructeurs,  la liste des personnes et organismes associés,  les modalités de concertation.

Durant toute la période d’élaboration du projet de plan, l’ensemble des personnes concernées (exploitant, collectivités locales, Etat, association, public…) est informé et consulté via les modalités d’association et de concertation définies dans l’arrêté préfectoral de prescription et décrites au point ci-dessous. Un bilan de la concertation doit être réalisé et envoyé aux personnes et organismes associés. Ces dernières sont consultées sur le projet de PPRT. Le projet de plan, éventuellement modifié pour tenir compte des résultats de la concertation et des avis émis par les organismes associés, est ensuite soumis à enquête publique. A l’issue de cette enquête, le plan éventuellement modifié est approuvé par arrêté Préfectoral.

Services chargés de l’élaboration du PPRT En leur qualité de services déconcentrés de l’Etat, au vu de leurs domaines de compétences respectifs, et conformément à la circulaire du 27 juillet 2005, la Direction Régionale de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de la région PACA et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Var ont été chargées de l’élaboration du PPRT sous l’autorité du Préfet du Var.

5.1. LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES A L’ELABORATION DU PPRT

La conduite des PPRT est menée en association avec les différents acteurs de la société civile impactés par le plan afin d’instaurer un climat de confiance nécessaire à l’appropriation des risques et des choix qui fondent le projet de PPRT. Il est ainsi plus aisé d’aboutir à une vision commune de la démarche de prévention. Conformément à l’arrêté préfectoral en date du 01 juillet 2009 prescrivant l’élaboration du PPRT (Annexe 5), les personnes et organismes associés pour la mise en place du PPRT autour du site TITANOBEL à MAZAUGUES sont les représentants de :  la société TITANOBEL exploitant les installations à l'origine du risque,  les communes de MAZAUGUES, LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES,  les Communautés de Communes du Comté de Provence et du Val d'Issole,

27  le Comité Local d'Information et de Concertation (CLIC) créé autour de l’établissement,  le Conseil Général du Var,  le Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur,  le Service Départemental d'Incendie et de Secours du Var.

Ils ont été associés à l’élaboration du projet de plan au moyen de plusieurs réunions organisées par les services instructeurs les 23 octobre 2009, 16 décembre 2009, et 09 février 2010 en mairie de MAZAUGUES. Ces réunions, ayant fait l’objet de comptes-rendus joints en annexe , ont permis à chacun des acteurs d'avoir une information complète au travers des éléments concernant les aléas et les enjeux décrits ci-après, les pratiques et usages locaux . Les personnes et organismes associés ont pu y exprimer leurs souhaits sur le projet de règlement PPRT en gardant à l’esprit le cadre fixé par le guide méthodologique PPRT. Les personnes et organismes associés ont été consultés sur le projet de plan . Les différents avis formulés sont joints dans le dossier intitulé « AVIS FORMULES PAR LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIEES – BILAN DE LA CONCERTATION ». Les modifications du projet de PPRT qu’ils ont entraînées sont exposées au paragraphe 7 ci- après.

5.2. LES MODALITES DE LA CONCERTATION DU PPRT

La concertation, permettant au plus grand nombre d’être informé et impliqué dans la démarche d’élaboration du PPRT, vient compléter l’association afin de développer une culture commune du risque par la mise en place du dialogue local.

Suite à la consultation des conseils municipaux des quatre communes concernées par le périmètre d’étude, l’arrêté préfectoral en date du 1er juillet 2009 prescrivant l’élaboration du PPRT a défini pour modalités de la concertation :  la mise à disposition du public des documents d’élaboration du PPRT (arrêté préfectoral de prescription, comptes-rendus des réunions d’association, projet de règlement) en mairie et sur Internet (site de la DREAL PACA),  la mise en place d’un registre dans chacune des mairies de MAZAUGUES, LA CELLE, LA ROQUEBRUSSANNE et TOURVES permettant de recueillir des observations des habitants et personnes intéressées sur le projet de plan.

Le bilan de la concertation, exposé dans le dossier intitulé « AVIS FORMULES PAR LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIEES – BILAN DE LA CONCERTATION » du présent document, a été adressé aux personnes et organismes associés. Les résultats de la concertation, ayant entraîné une modification du projet de PPRT sont exposés au paragraphe 7 ci-après.

6. LA PHASE DE STRATEGIE DU PPRT

6.1. ZONAGE BRUT ET ORIENTATIONS DU GUIDE METHODOLOGIQUE

A partir de la superposition des cartes des aléas et des enjeux, le zonage brut résulte de l’application mécanique des principes de maîtrise de l’urbanisation précisés dans le tableau ci-dessous extrait du Guide Méthodologique « PPRT» réalisé par le MEEDDM.

28 Niveau maximal d’intensité de l’effet Indirect par toxique, thermique, bris de vitre ou Très Grave Grave Significatif (uniquement surpression sur les pour effet de personnes, en un surpression) point donné

Cumul des classes de probabilités d’occurrence des >D 5Eà D <5E >D 5E à D <5E >D 5E à D <5E >D

Niveau d’aléa TF+ TF F+ F M+ M Fai Effets toxique et b thermique constructions possibles sous B conditions. Quelques Prescriptions constructions r obligatoires possibles sous Sans objet principe d’interdiction pour Mesures conditions F R avec quelques ERP et relatives (voir U principe d’interdiction strict aménagements industries à l’urbanisme Effet surpression guide) T Pas d’ERP U difficilement R évacuable b Ces constructions feront Idem aléa M pour l’objet de prescriptions effet toxique et adaptées à l’aléa. thermique Effets toxique et Aucune construction neuve Prescriptions Recommandations Mesures thermique n’est autorisée. obligatoires pour les physiques sur Prescriptions obligatoires Prescriptions Pas de prescriptions activités industrielles le bâti futur Effet surpression obligatoires techniques autorisées Effets toxique et Recommandations Mesures Mesures obligatoires (prescriptions) même si ces thermique physiques sur mesures ne permettent de faire face qu’à un aléa moins le bâti important Mesures obligatoires Recommandations existant Effet surpression Aucune prescription au sein d’un secteur vulnérable d’expropriation possible

E Conditions X D’office pour le d’inscriptions des Selon I bâti résidentiel enjeux vulnérables contexte S Modulable Non proposé dans un secteur local T pour les d’expropriation (Association) A activités possible N Mesures T foncières Secteur Conditions d’expropriation d’inscriptions des d’office Selon le possible enjeux vulnérables pour le bâti résidentiel contexte (délaissement Non proposé dans un secteur de Modulable pour les local automatique une délaissement activités (Association) fois la DUP possible prise)

Ce guide méthodologique a été élaboré afin de fournir un cadre technique à l’élaboration des PPRT. Les principales règles fixées en matière d’urbanisme, de construction, d’usages et d’actions foncières selon les zones d’aléas sont des minima à respecter. Ces principes de réglementation permettent d’encadrer les grandes orientations. Ensuite, les règles d’urbanisme sont à définir et à graduer selon le contexte local et les enjeux présents. Il appartient notamment aux personnes et organismes associés d’adapter les règles du guide aux enjeux et aux contraintes locales. Il faut cependant garder à l’esprit que l’objectif principal du PPRT est de limiter les populations exposées en cas d’accident majeur.

29 Dans le cas de TITANOBEL à MAZAUGUES, le plan de zonage brut, représenté à la page suivante, a été obtenu de la manière suivante, l’ensemble des zones étant dû aux effets de surpression dynamique : - La zone colorée en rouge foncé et identifiée R correspond aux zones d’aléas Très Fort ‘plus’ (TF +) et Très Fort (TF). En cas d’accident les effets attendus pour la vie humaine sont des effets très graves, c’est-à-dire létaux significatifs. L’intensité des effets justifie donc qu’aucune nouvelle construction ne soit autorisée dans cette zone. Par ailleurs, si du bâti existait dans cette zone, l’expropriation aurait due être prescrite. - La zone colorée en rouge clair et identifiée r correspond aux zones d’aléas Fort ‘plus’ (F+) et Fort (F). dues à des dangers graves voire très graves pour la vie humaine, c’est à dire entraînant des effets létaux pour la population exposée. De ce fait, les nouvelles constructions sont interdites. Le délaissement aurait dû être prescrit si des habitations s’étaient situées dans la zone. - La zone colorée en bleu foncé et identifiée B correspond aux zones d’aléas Moyen ‘plus’ (M+) et Moyen (M), zones où les dangers pour la vie humaine sont significatifs (effets irréversibles) voire graves (effets létaux). En conséquence, les constructions ne seront autorisées que sous réserve de l’application de dispositions constructives et qu’elles n’augmentent pas la population exposée. Le bâti existant sera quant à lui soumis à des mesures assurant le renforcement des vitrages pour éviter les blessures des personnes par projections de bris de vitres. Aucune mesure foncière n’est prévue dans cette zone. - La zone colorée en bleu clair et identifiée b correspond à la zone des aléas faible (Fai). Les dangers pour la vie humaine sont dus aux effets indirects par bris de vitres. Ces effets peuvent être palliés par un renforcement des vitrages, renforcement qui doit être à minima recommandé pour les installations existantes et prescrit pour le bâti futur.

Le zonage brut permet d’avoir un premier aperçu du futur zonage réglementaire, en fixant un cadre pour les discussions entre les personnes et organismes associés. Cependant, le zonage réglementaire n’est obtenu qu’à l’issue de la phase « stratégie PPRT » (décision collégiale de mise en œuvre), pendant laquelle ces grands principes sont adaptés au niveau local.

30 PLAN DE ZONAGE BRUT format A3

31 6.2. LES CHOIX STRATEGIQUES

Le zonage et le règlement du présent PPRT ont été établis conformément aux principes de la loi relative au renforcement de la protection de l'environnement du 2 février 1995 et de la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. D'une manière générale, la politique de l'État en matière de prévention des risques considère que les constructions en zone d’aléa doivent revêtir un caractère dérogatoire et cela dans les zones d’aléa les plus faibles.

Les principaux objectifs du PPRT sont :  Préserver la sécurité des personnes,  Maîtriser l’urbanisation future,  Maîtriser les capacités d’accueil, la fréquentation et par conséquent le population exposée,  Eviter de créer de nouvelles vulnérabilités dans le périmètre d’étude tout en intégrant les besoins de développement des collectivités,  Réduire la vulnérabilité des biens exposés à l’aléa technologique.

L’étude des enjeux présents sur le territoire a permis de constater qu’aucun bâtiment existant n’était présent dans les zones d’aléa très fort +(TF+), très fort (TF), fort +(F+), fort (F), Moyen + (M+) et Moyen (M) en dehors des installations de la société TITANOBEL. Il est apparu lors de la réunion d’association du 23 octobre 2009 que ces zones sont des espaces agricoles ou forestiers qu’il convenait donc de préserver de toute urbanisation pour ne pas créer de nouvelles vulnérabilités. La zone d’aléa faible regroupe à la fois des espaces urbanisés, à MAZAUGUES et des zones naturelles. L’orientation générale du PPRT sera donc de réglementer les implantations dans ces dernières. Un compromis alliant besoins de développement des communes et prévention du risque technologique a été défini à l’intérieur de la zone d’aléa faible, et plus particulièrement dans la zone de suppression de 20 à 50 mbar compte tenu des connaissances actuelles en matière de la tenue des vitrages à l’aléa suppression.

Au total, le PPRT définit quatre zones :

 La zone grisée :

La zone grisée correspondant à l’emprise du périmètre où sont exploitées les installations classées pour l’environnement et dans laquelle s’applique la réglementation pour les installations de l’entreprise TITANOBEL, est une zone d’interdiction de tout bâtiment ou activité ou usage non liés aux installations à l’origine du risque. Cette interdiction n’est pas motivée par l’aléa mais est destinée à enclencher une révision du PPRT si l’exploitant venait à se séparer de tout ou partie de son terrain.

 La zone R :

La zone R correspond à un niveau d'aléa Très Fort ‘plus’ , Très Fort , Fort ‘plus’ et Fort . Dans cet espace naturel sans aucun autre enjeu que la société TITANOBEL, rien n'est à autoriser, sauf en ce qui concerne les constructions ou aménagements des bâtiments existants de TITANOBEL, sous réserve qu'ils n’y accroissent pas les risques.

 La zone r1 :

32 La zone r1 correspond à un niveau d'aléa, Moyen + et Moyen . Le guide méthodologique précise qu’un principe d’interdiction est à retenir avec quelques aménagements tolérés, dans la mesure où ils n’augmentent pas l’exposition au risque des populations. Cette zone est à vocation uniquement forestière, sans aucun autre enjeu, notamment sans bâti existant. L’orientation choisie lors des réunions d’association est donc de préserver cet espace et de n’autoriser aucune nouvelle implantation à l’exception de celles liées à l’entreprise TITANOBEL sous réserve qu'ils n'accroissent pas les risques. Les équipements d’infrastructure strictement nécessaires au fonctionnement des exploitations existantes ou à venir ne pouvant être implantés ailleurs sont également autorisés mais la réalisation de voies routières et ferroviaires susceptibles d’exposer un grand nombre de personnes est interdite.

 La zone r2 :

La zone r2 correspond à une zone d’aléa faible qu’il convient de préserver de toute urbanisation. En effet, cette zone bien que modérément exposée doit conserver son caractère agricole et forestier, les possibilités de développement en dehors des zones à risque étant possible sur les communes concernées. Cependant, dans cette zone, certaines installations ou bâtiments en lien avec la vocation de cet espace sont autorisés. Il s’agit, outre les équipements d’infrastructures strictement nécessaires au fonctionnement des exploitations, des constructions ou installations agricoles sous réserve de ne pas engendrer de l’hébergement temporaire ou permanent. Les abris légers limités à 20 m² d’emprise au sol sont également admis dans cette zone.

 La zone b :

La zone b correspond à la zone d’aléa faible où les constructions nouvelles sont admises pour les raisons suivantes : A MAZAUGUES, il est nécessaire de prendre en compte l'implantation possible de trois projets compatible avec l'aléa technologique faible :  une extension de la zone d'activité (zone UD du POS) existante,  une décharge sur le site d'une ancienne carrière,  une création de carrière. Cette possibilité de réaliser ces projets reste dépendante du respect des autres réglementations en vigueur (autorisation ICPE notamment) Cependant, dans cette zone la réalisation des constructions mettant en situation des vulnérables (hôpitaux, crèche, maison de retraite … ) demeurera interdite. Il en sera de même des établissements recevant du public quels que soient leur catégorie et leur type ainsi que des centres opérationnels de secours. Les constructions et installations autorisées dans cette zone devront cependant respecter des prescriptions constructives permettant de réduire la vulnérabilité des futurs bâtiments dans le but de préserver la sécurité des occupants au regard des risques de bris de vitres. Quelle que soit la zone, les travaux courants d’entretien et de gestion des bâtiments et installations existants au moment de l’approbation du PPRT ne sauraient être interdits sous réserve qu’ils ne conduisent pas à un accroissement de la vulnérabilité et du risque.

6.2.1. Prescriptions pour les nouveaux projets

Pour les raisons évoquées précédemment, des constructions nouvelles seront autorisées en zone d’aléa faible sur une partie du territoire des communes de MAZAUGUES. Cependant, ce besoin de développement des communes ne doit pas aller à l’encontre de l’objectif principal de protection des populations.

En effet, dans la zone de 20 à 50 mbar, des effets indirects sur le comportement mécanique des bâtiments sont à envisager par le fait que les composants d’ouvrages (éléments vitrés,

33 éléments de l’enveloppe et de structure, mais également les autres éléments tels que les couvertures et les menuiseries) peuvent, en cas de projection de débris ou effondrement partiel ou total, constituer un risque pour les personnes.

C’est pourquoi, dans cette zone les installations et constructions nouvelles autorisées devront être conçues pour que les caractéristiques des vitrages permettent d’éviter des blessures sur les personnes par projection de bris de vitres. De même des mesures concernant le renforcement des ouvertures, menuiseries, couverture et charpente devront être mise en œuvre pour atteindre de même objectif.

À cet égard, il est demandé dans le règlement aux futurs pétitionnaires d’attester la réalité des mesures de renforcement et/ou de protection des éléments vitrés qui seront mises en œuvre sur la future construction.

Lors du dépôt de la demande d’autorisation d’occupation du sol, le pétitionnaire devra donc joindre l’attestation selon modèle joint en annexe du règlement. Les concessionnaires de réseaux (transports d’énergie, télécommunications, eau) sont également soumis à cette obligation .

6.2.2. Recommandations sur les constructions et installations existantes

L’analyse des enjeux a démontré que dans le périmètre d’études, certaines installations et habitations se trouvent en zone d’aléa faible à MAZAUGUES. Pour ces dernières, les effets à redouter en cas d’accident sont essentiellement des blessures indirectes pour les occupants par bris de vitres. L’objectif recherché par le PPRT en la matière est donc prioritairement de garantir la sécurité des occupants des bâtiments. Le PPRT recommande sans le rendre obligatoire la mise en place de mesures préventives sur les éléments des constructions les plus sensibles à l’effet de surpression dynamique tel que le renforcement des vitrages, le filmage des vitres. Cette option de la recommandation a été retenue lors des réunions d’association à la demande des élus et des riverains. Cependant, le renforcement des vitrages sera obligatoire en cas de travaux conduisant à un remplacement des ouvertures vitrées. Par ailleurs, les extensions et les reconstructions de bâtiments existants devront respecter les mesures de protection prévues pour les biens futurs.

.

34 7. AVIS FORMULÉS PAR LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIÉS – BILAN DE LA CONCERTATION

7.1. BILAN DE LA CONCERTATION

A l’issue des différentes réunions des Personnes et Organismes Associés qui ont conduit à la rédaction du projet de PPRT, une phase de concertation a été menée Le bilan de cette concertation regroupe l’ensemble des demandes des riverains recueillis durant l’élaboration du PPRT.

Conformément aux modalités de la concertation fixées à l’article 4 de l’arrêté préfectoral du 01er juillet 2009, les documents élaborés au cours des réunions des Personnes et Organismes Associés ont été mis à la disposition des riverains dans les mairies concernées.

En particulier, un registre a été ouvert en mairie de MAZAUGUES afin de leur permettre d’y reporter leurs remarques pendant la période de concertation.

Ces dispositifs venaient en complément de la mise à disposition, sur le site internet de la DREAL PACA, des comptes-rendus des différentes réunions de la phase d’association.

Le cahier d’observation ouvert en mairie de Mazaugues à partir du 27 avril 2010 a été renvoyé vers les services instructeurs début juin 2010. Il comporte :

1. des observations émises par l’association UBAC Devenir de Mazaugues ; 2. une lettre de l’association Mazaugues Passion, du 10 juin 2010.

Conformément à la procédure d’instruction, une réunion publique a été organisée. Elle s’est tenue le mardi 27 avril 2010 dans les locaux de la mairie de Mazaugues. Cette réunion a été l’occasion pour le public de s’exprimer sur le projet de PPRT et de dialoguer avec les personnes en charge de celui-ci ainsi que l’exploitant de l’établissement Titanobel à Mazaugues.

Cette phase de concertation ne met pas en évidence d’objection particulière relative au projet de PPRT, même si le public a exprimé ses inquiétudes sur les dangers de l’établissement, en raison du classement Seveso seuil haut de celui-ci (établissement exploité dans le cadre des procédures réglementaires ICPE et autorisé par arrêté préfectoral) . Il est même à noter que l’une des associations encourage la mise en place des PPRT.

En conclusion, les observations relevées au cours de la phase de consultation et lors de la réunion publique ne remettent pas en cause le projet de PPRT, et n’appellent pas de modification du document.

Il est à noter que, en application de l’article 4 de l’arrêté préfectoral de prescription du PPRT du 1 er juillet 2009, le bilan de la concertation a été communiqué par le Préfet du Var aux Personnes et Organismes Associés (courrier du 28 juillet 2010).

7.2. AVIS FORMULÉS PAR LES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIÉS

Conformément aux dispositions de l’article R.515-43 du Code de l’Environnement, les Personnes et Organismes Associés (POA) ont été consultés sur le projet de plan. Ils ont été saisis le 29 juillet 2010 par un courrier accompagné d’un CD, dont le contenu était le suivant :

3. la note de présentation et ses annexes ; 4. le projet de règlement issu des différents travaux et échanges au cours des réunions des POA ; 5. le projet de plan de zonage réglementaire (document graphique).

Les POA disposaient d’un délai de deux mois, à compter de leur saisine, pour émettre leurs observations. Conformément aux dispositions de l’article R.515-43 suscité, à défaut de réponse dans ce délai, leur avis était réputé favorable.

Le secrétariat de la DREAL chargé de lancer les consultations a, par appel téléphonique courant août 2010, questionné tous les POA afin de s’assurer de la bonne réception du courrier de consultation, ce qu’ont confirmé la totalité des réponses.

Seule la Direction Départementale des Services d’Incendie et de Secours, par courrier du 22 septembre 2010, a émis deux observations, à savoir :

6. le remplacement du mot « Plan d’urgence » par « POI et dispositions spécifiques ORSEC PPI » (paragraphe 1-1-3) ; 7. le remplacement du mot «Plans d’urgence » par « POI » (paragraphe 2-2-2).

Le projet de PPRT a été modifié en conséquence, afin d’intégrer ces observations.

Les autres POA n’ayant pas répondu à la date du 14 octobre 2010, leur avis est réputé favorable conformément au 2 ème alinéa de l’article R. 515-43 suscité.

8. L’ENQUETE PUBLIQUE

8.1. ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE

Conformément aux dispositions de l’article R.515-44 du Code de l’Environnement, le projet de PPRT tel que validé à l’issue de la concertation et tenant compte des remarques émises par les POA, a été soumis à une enquête publique d’une durée d’un mois. Un Commissaire Enquêteur a été désigné à cet effet par le Tribunal Administratif de .

L’enquête publique a fait l’objet de l’arrêté préfectoral n°2011/4 du 31 janvier 2011 et, après publication les 4 et 21 février 2011 dans les journaux locaux (Var Matin, La Marseillaise), celle-ci s’est déroulée 21 février au 23 mars 2011 dans les communes concernées par le PPRT (Mazaugues, La Celle, La Roquebrussanne et Tourves).

Le projet de PPRT est resté à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête, aux jours et heures habituels d’ouverture des quatre mairies concernées. Il contenait :

8. la note de présentation ; 9. les documents graphiques ; 10. le règlement ; 11. un résumé de la consultation des Personnes et Organismes Associés.

Le public disposait, dans chacune des mairies, d’un registre d’enquête, sur lequel il pouvait consigner ses observations et y joindre des documents complémentaires. Ses observations pouvaient également être adressées par courrier au Commissaire Enquêteur.

8.2. CONCLUSIONS DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE

8.2.1. Observations du public Le nombre d’observations inscrites sur chacun des registres a été de :

12. 14 observations en mairie de Mazaugues ; 13. 1 observation en mairie de Tourves ; 14. 3 observations en mairie de La Roquebrussanne.

Des lettres, notes, dossiers, plans ou photos ont également remis par le public. Ces documents ont tous été joints aux registres :

15. 17 en mairie de Mazaugues ; 16. 1 en mairie de La Roquebrussanne identifié LR 1.

De manière synthétique, les observations formulées par le Public se sont articulées autour de trois aspects. Elle sont présentées ci-après, associées aux commentaires du Commissaire Enquêteur :

17. les difficultés à identifier si les risques générés par les activités du site de Titanobel avaient été considérés exhaustivement et les difficultés à comprendre les méthodes et éléments de calcul.

Sans que cela ne remette en cause le projet de PPRT, le Commissaire Enquêteur estime que le rapport de présentation aurait pu apporter plus d’éléments explicatifs.

18. la présence d’anciens travaux miniers à proximité du site, qui a pour effet la genèse d’interactions potentielles entre les activités industrielles du site et les vides souterrains, notamment - les effondrements des sites miniers ; - les conséquences d’une explosion sur la stabilité de ces sites.

Sur le premier point, le risque a été évalué dans l’étude de dangers fournie par l’exploitant, mais n’apparaît pas dans le rapport de présentation.

Sur le deuxième point, une prochaine mise à jour de l’étude de dangers faite par l’exploitant devra réexaminer ce risque .

1. la présence des zones b, qui correspondent à l’existence de projets en cours d’instruction, notamment une installation de stockage de déchets non-dangereux (projet refusé par le Préfet depuis) et une carrière. Ces zones sont à l’origine de plusieurs observations relatives aux ressources en eau de la zone et à la circulation routière.

Ces observations ne faisant pas l’objet du PPRT, elles n’appellent pas de modification particulière.

En conclusion, l’enquête publique a montré une opposition aux projets d’implantation d’une carrière et d’une installation de stockage de déchets non-dangereux ; ces projets sont traités par la procédure « ICPE ». Le projet de PPRT, en ce qui le concerne, n’a pas recueilli de remarques défavorables.

8.2.2. Avis du Commissaire Enquêteur

Dans son rapport du 7 avril 2011, le Commissaire Enquêteur a émis un avis favorable sur le projet de PPRT, tout en estimant souhaitable de :

2. modifier le règlement : - supprimer les derniers interdits de l’article 1.10.1.2 (« vérandas et verrières, façades en vitrage extérieur collé ou vitrage extérieur accroché ainsi que les façades légères de type mur rideau, bardages et vêtures », préférant afficher une obligation de résultats qu’un obligation de moyens ;

- modifier l’alinéa 2 du 3 ème point de l’article 1.8.1.2 comme suit « Ainsi, sont autorisées les pistes d’exploitation nécessaires à l’accès et à l’exploitation des activités existantes ou à venir (Titanobel ou autres) », en ajoutant la notion d’accès ;

1. par ailleurs, envisager la réalisation d’études :

- examiner l’opportunité d’établir un plan de prévention des risques miniers ;

- étudier, dans l’étude de dangers, l’effet de l’onde de choc d’une explosion d’un igloo dans le sous-sol.

Les deux premières remarques ont été intégrées dans le règlement par les services en charge du PPRT. Par ailleurs, la réalisation d’un plan de prévention des risques miniers ne constitue pas, à ce jour, une obligation réglementaire. Enfin, comme énoncé ci-avant, la prochaine mise à jour de l’étude de dangers réexaminera le risque sus-cité.

 9. LE PPRT DE TITANOBEL A MAZAUGUES

9.1. LE PLAN DE ZONAGE REGLEMENTAIRE

Le plan de zonage réglementaire et le règlement sont l’aboutissement de la démarche. Ils expriment les choix issus de la phase de stratégie du PPRT, fondée sur la connaissance des aléas, des enjeux exposés, de leur niveau de vulnérabilité. Le zonage réglementaire permet de représenter spatialement les dispositions contenues dans le règlement et constitue l’aboutissement de la réflexion engagée avec les différents acteurs associés à la démarche.

Il délimite : le périmètre d’exposition aux risques les zones dans lesquelles sont applicables : - des interdictions ; - des prescriptions ; - et/ou des recommandations ; sur l’urbanisme futur et le bâti existant.

9.2. LE PERIMETRE D’EXPOSITION AUX RISQUES

Dans le cas du PPRT mis en place autour du site TITANOBEL à MAZAUGUES, le périmètre d’exposition aux risques correspond à la zone enveloppe de la cartographie des aléas et de l’emprise foncière. Le périmètre d’exposition aux risques est représenté sur le plan de zonage réglementaire. Il correspond au périmètre réglementé par le PPRT. Ce périmètre ne doit pas être considéré comme une barrière étanche aux risques : en effet, celui-ci résulte d’hypothèses faites et est tributaire des incertitudes inhérentes à toute modélisation. Aussi, les projets d’aménagement en périphérie de ce périmètre d’exposition aux risques, doivent dans un cadre réglementaire non contraignant veiller à maîtriser leur vulnérabilité.

9.3. LA DELIMITATION DES ZONES REGLEMENTAIRES

Les zones sont définies en fonction des mesures à prendre pour limiter les conséquences des effets en cas d’accidents majeurs. Elles donnent lieu à des prescriptions d’urbanisme, de constructions et de gestion de l’espace. Dans la carte représentant le zonage réglementaire, ces différentes zones sont identifiées de la manière suivante : Modes de représentation cartographique du plan de zonage réglementaire - L’emprise foncière des installations, objet du PPRT, par convention grisée Les principes réglementaires par zone sont : - Les zones exposées à un niveau d’aléas très fort (TF+ et TF) et un niveau d’aléa fort (F à F+), par convention rouge foncé (R) dans lesquelles notamment les nouvelles constructions sont interdites.

- Les zones exposées à un niveau d’aléa moyen (M+ et M) , par convention rouge clair (r1) , sur lesquelles de nouvelles implantations sont interdites, - Les zones exposées à un niveau d’aléa moyen Faible sur lesquelles seuls sont autorisés les bâtiments agricoles non habités ainsi que les abris légers, par convention bleu foncé(r2).

- Les zones exposées à un niveau d'aléa faible où la construction neuve est admise sous réserve de la mise en place de dispositions constructives prescrites. par convention bleu clair (b).

9.4. LE REGLEMENT

Conformément à l’article L. 515-16 du Code de l’Environnement, à l’intérieur du périmètre d’exposition aux risques, et en fonction du type de risques, de leur gravité, de leur probabilité et de leur cinétique, le PPRT : • délimite les zones dans lesquelles la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages ainsi que les constructions nouvelles et l’extension des constructions existantes sont interdites ou subordonnées au respect de prescriptions relatives à la construction, à l’utilisation ou à l’exploitation, • prescrit les mesures de protection des populations face aux risques encourus, relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages, des installations et des voies de communication existant à la date d’approbation du plan, qui doivent être prises par les propriétaires, exploitants et utilisateurs dans les délais que le plan détermine, • définit des recommandations tendant à renforcer la protection des populations face aux risques encourus et relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages, des voies de communication et des terrains de camping ou de stationnement de caravanes, pouvant être mises en œuvre par les propriétaires, exploitants et utilisateurs.

Comme explicité dans la présentation des phénomènes dangereux et des aléas (paragraphe 4.1), les différentes zones à risque sont concernées par un aléa de surpression dynamique. C’est pourquoi, les différentes prescriptions et recommandations ont donc pour objectifs de limiter les conséquences de ces effets de surpression dynamique en renforçant ou en interdisant les éléments constructifs les plus vulnérables, à savoir les surfaces vitrées.

Le règlement du PPRT est organisé de la manière suivante :

Titre 1 - Portée du règlement du PPRT

Le titre 1 fixe le champ d’application du PPRT, les principes ayant conduit aux dispositions qui y figurent et rappelle les principaux effets.

Titre 2 - Règles d’urbanisme et prescriptions constructives régissant les projets.

Le titre 2 définit pour chaque zone les occupations du sol, installations et travaux autorisés. Il fixe pour tout projet des prescriptions à respecter et recommande la mise en place de mesures de protection sur les vitrages existants tendant à renforcer la protection des populations face aux risques encourus. Par ailleurs, des recommandations sur les habitations existantes, les équipements et les usages sont annexées au règlement.

Titre 3 – Mesures foncières

Le titre 3 fixe les éventuelles mesures foncières; sans objet pour le présent PPRT.

Titre 4 – Servitudes d'utilité publique Le titre 4 précise que les servitudes d’utilité publique précédemment existantes liées aux risques technologiques auront vocation à être abrogées. ABREVIATIONS

AS : Autorisation avec Servitudes CLIC : Comité Local d’Information et de Concertation DDEA : Direction Départementale de l'Equipement et de l'Agriculture DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer (remplaçant la DDEA depuis le 1 er janvier 2010) DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeurs DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement MEDDTL : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement PLU/POS : Plan Local d’Urbanisme remplaçant le Plan d’Occupation des Sols POI : Plan d’Opération Interne PPI : Plan Particulier d’Intervention PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques DEFINITIONS

L’ensemble des termes ou expressions techniques des risques industriels est défini dans le glossaire situé en annexe 7, issu de la circulaire n°DPP R/SEI2/MM-05-0316 du 5 octobre 2005. Les termes définis ci-dessus sont les plus fréquemment utilisés dans la note de présentation.

Danger : Cette notion définit une propriété intrinsèque à une substance (butane, chlore,...), à un système technique (mise sous pression d'un gaz,...), à une disposition (élévation d'une charge),..., à un organisme (microbes), etc., de nature à entraîner un dommage sur un « élément vulnérable ». Potentiel de danger : (ou « source de danger » ou « élément porteur de danger ») Système (naturel ou créé par l'homme) ou disposition adoptée et comportant un (ou plusieurs) " danger(s) " ; dans le domaine des risques technologiques, un "potentiel de danger" correspond à un ensemble technique nécessaire au fonctionnement du processus envisagé. Par exemple, un réservoir de liquides inflammables comporte un potentiel de danger. Il est porteur du danger lié à l'inflammabilité du produit contenu. Effets : il y a trois types d’effets possibles pour un phénomène dangereux : toxique (lié à un dégagement de gaz ou de fumées toxiques), thermique (dû à un incendie) et surpression (suite à une explosion ou une détonation). Ils sont mesurés selon quatre niveaux d’intensité croissante : indirects, irréversibles, létaux et létaux significatifs. Enjeux : ce sont les personnes, biens, activités, éléments du patrimoine culturel ou environnemental, susceptibles d’être affectés ou endommagés par un aléa. Ils sont liés à l’occupation du territoire et à son fonctionnement. Vulnérabilité : la vulnérabilité est la sensibilité plus ou moins forte d’un enjeu à un aléa donné. Par exemple, on distinguera des zones d’habitat de zones de terres agricoles, les premières étant plus sensibles que les secondes à un aléa d’explosion en raison de la présence de constructions et de personnes. Aléa : probabilité qu’un phénomène dangereux produise en un point donné des effets d’une intensité donnée, au cours d’une période déterminée. Par exemple, la probabilité qu’un dépôt de 25 tonnes d’explosifs explose en provoquant une zone de surpression dynamique de 20 mbars à 1 287 mètres, constitue un aléa. Risque Technologique : C’est la combinaison de l’aléa et de la vulnérabilité des enjeux. Le risque peut être décomposé selon les différentes combinaisons de ses trois composantes que sont l’intensité, la vulnérabilité et la probabilité. Un phénomène dangereux est une libération d’énergie ou de substance produisant des effets, au sens de l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005, susceptibles d’infliger un dommage à des éléments vulnérables (personnes, bâtiments…) sans préjuger de l’existence de ces derniers (exemple de phénomène dangereux : explosion d’un dépôt de 21,5 tonnes d’explosifs provoquant un effet de surpression dynamique de 200 mbars à 222 mètres). Un accident majeur est un événement tel qu’une émission de substances toxiques, un incendie ou une explosion d’importance majeure résultant de développements incontrôlés survenus au cours de l’exploitation d’un établissement, entraînant pour les intérêts situés à l’extérieur du site (article L. 511-1 du code de l’environnement), des conséquences graves, immédiates ou différées, et faisant intervenir une ou plusieurs substances ou préparations dangereuses. L’accident majeur est donc un phénomène dangereux entraînant des conséquences sur les tiers (personnes extérieures au site). L’étude de dangers , réalisée par l’exploitant, sous sa responsabilité, constitue le point de départ de la maîtrise des risques sur le site. Etablie selon une méthodologie bien définie, elle doit permettre : - de dresser un état des lieux des phénomènes dangereux et accidents majeurs susceptibles de survenir sur le site puis d’établir un programme d’amélioration de la sécurité. - de justifier que, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible est atteint, compte tenu de l’état des connaissances et des pratiques ainsi que de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation. Cette évaluation du niveau de maîtrise des risques présenté par l’établissement se fait au moyen de l’analyse des risques, en évaluant les mesures de sécurité mises en place par l'exploitant, ainsi que l'importance des dispositifs et dispositions d'exploitation, techniques, humains ou organisationnels, qui concourent à cette maîtrise. Elle décrit les scénarios qui conduisent aux phénomènes dangereux et accidents potentiels. Aucun scénario ne doit être ignoré ou exclu sans justification préalable explicite. Elle porte sur l'ensemble des modes de fonctionnement envisageables pour les installations, y compris les phases transitoires, les interventions ou modifications prévisibles susceptibles d'affecter la sécurité, les marches dégradées prévisibles, de manière d'autant plus approfondie que les risques ou les dangers sont importants. Elle conduit l'exploitant des installations à identifier et hiérarchiser les points critiques en termes de sécurité, en référence aux bonnes pratiques ainsi qu'au retour d'expérience de toute nature. Obligation est faite aux exploitants de réactualiser cette étude à chaque modification notable des installations, ou, à minima, tous les 5 ans en tenant compte du retour d’expérience et des avancées techniques, afin d’avoir une approche dynamique de la gestion du risque. Une mesure de maîtrise des risques est un ensemble d’éléments techniques et/ou organisationnels nécessaires et suffisants pour assurer une fonction de sécurité. Elle vise soit à éviter ou à limiter la probabilité d’occurrence d’un événement indésirable, soit à limiter l’intensité des effets d’un phénomène dangereux, soit à limiter les conséquences sur les cibles potentielles. ANNEXES ANNEXE 1 ANNEXE 2

ANNEXE 3

ANNEXE 4

ANNEXE 5

ANNEXE 6

COMPTE-RENDU DE LA REUNION DES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES (POA) PPRT DE MAZAUGUES

Date : 23 OCTOBRE 2009 à 09H30 Lieu : mairie de MAZAUGUES

Participants :

DREAL : François Champeix, Daniel Pelissier DDEA du Var : Moussin Isabelle, Baumann yann, Dubois Danielle Préfecture du Var : excusé Sous-Préfecture de Brignoles : Beranger Sophie Conseil Régional PACA : excusé Conseil général du Var : Bantwell Laéticia, Billet Christelle (services techniques) Communauté de Communes du Compté de Provence : excusé Communauté des communes de Val d’Issole : Vilain Aldric(directeur des services) Mairie de Mazaugues : Lavigogne Denis (maire ), Vacarella Frédéric (police municipale), Dô Laurence (secrétaire). Mairie de Tourves : Mairie de la Celle : Mairie de la Roquebrussanne Brouquier Lionel Etablissement Titanobel : Philippe Hebrard C.L.I.C. Titanobel : Jean-Loup Margotton Département d’incendie et de Secours du Var (S.D.I.S.) : Tissot Vincent, Benkouda Ahmed Défense et Protection Civile du Var (SIDPC) : représenté

Objet de la réunion : Réunion des personnes et organismes associés (POA) Cette première réunion faisant suite à la mise en application de l’arrêté préfectoral du 01 juillet 2009 a eu pour objet principal d’inviter les Personnes et Organismes Associés à un début de réflexion sur la mise en œuvre du PPRT(Plan de Prévention des Risques Technologiques) de MAZAUGUES.

Les points suivants ont été présentés :

- Un film présentant les PPRT a été visionné . - La société TITANOBEL a présenté sa société et ses activités.

- La DREAL a fait un rappel de la réglementation et de la démarche PPRT. - La carte des aléas a été commentée - Une présentation des enjeux a été mise en discussion.

- Les participants ont été invités à une première réflexion sur les stratégies possible . - Le calendrier des prochaines réunion a été établi .

Discussion

Les représentants ont fait part de plusieurs remarques d’une part sur le projet de note de présentation et sur la définition des enjeux . La description des communes concernées demande à être complétée et validée par chaque collectivité ,en particulier les enjeux devront intégrer - la petite zone artisanale de MAZAUGUES, avec actuelle une casse automobiles possédant deux logements - les espaces verts projetés sur Tourves

- que dire du survol des parapentes sur le site industriel - un projet d’une installation photo-voltaïque.

- Un projet d’installation d’un poney-club - Le déplacement d’une chevrière - Un projet de carrière

- Activité des clubs de spéléologie dans les grottes du massif et les anciennes galeries minières

- La limite du périmètre foncier de l’entreprise sur Tourves est à préciser.

La séance est levée ,la prochaine réunion est prévue pour le 08/12/2009 en mairie . ANNEXE 7

COMPTE-RENDU DE LA REUNION DES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES (POA) PPRT DE MAZAUGUES

Date : 16 DECEMBRE 2009 à 10h00 Lieu : mairie de MAZAUGUES

Participants :

DREAL : François Champeix, Daniel Pelissier DDEA du Var : Baumann Yan, Isabelle Moussin Préfecture du Var : excusé Sous-Préfecture de Brignoles : excusé Conseil Régional PACA : excusé Conseil général du Var : excusé Communauté de Communes du Compté de Provence : excusé Communauté des communes de Val d’Issole : excusé Mairie de Mazaugues : Lavigogne D (maire), Cassinoto J (adjoint), Guilbert Xavier (urbaniste ) Mairie de Tourves : : excusé Mairie de la Celle : Paul Jacques (maire) Mairie de la Roquebrussanne: Excusé Etablissement Titanobel : Philippe Hebrard C.L.I.C. Titanobel : Jean-Loup Margotton Département d’incendie et de Secours du Var (S.D.I.S.) : excusé Défense et Protection Civile du Var (SIDPC) : excusé

Objet de la réunion : Réunion des personnes et organismes associés (POA)

Cette deuxième réunion des POA a pour objet principal la validation des enjeux existants et la prise en compte des enjeux futurs.

Les enjeux :

Monsieur Guilbert du bureau d’étude rappelle que la société Brignoles Casses est autorisée au titre des installations classées pour la protection de l’environnement par arrêté préfectoral du 05/09/2008. Il indique la nécessité de garder en zonage UD la zone artisanale qui est en zonage aléa faible . Monsieur le maire indique que la commune est propriétaire d’un ancien bâtiment minier et qu’elle souhaite en assurer la rénovation. Deux autres projets sont concernés par la zone aléa faible : Dossier Val Sud pour l’exploitation d’une décharge Demande d’exploitation de carrière par Provence Granulat .

Observations : Par lettre du 14/12/2009 TITANOBEL a transmis ses remarques sur le projet de note de présentation du PPRT : L’exploitant conteste l’information concernant les MMR (Mesures de Maîtrise des Risques) d’une part et le classement en zone grisée de la totalité de la propriété de l’exploitant d’autre part. Après discussion il apparaît que la note de présentation sera modifiée concernant les MMR cependant les prescriptions actuelles de l’arrêté préfectoral sont toujours applicables et que si une modification devait avoir lieu ce ne serait qu’après la mise en œuvre d’un arrêté complémentaire après avis du CODERST. En ce qui concerne la zone grisée pour la carte du zonage brut il est convenu que celle-ci sera limitée au périmètre proposé par l’exploitant, périmètre correspondant à la zone Z 2.

Prochaine réunion : Il est prévu une réunion le 09/02/2010 à partir de 9h30 dans les locaux de la mairie de MAZAUGUES, dont l’ordre du jour sera la validation de la stratégie et du projet de règlement du PP RT ANNEXE 8

COMPTE-RENDU DE LA REUNION

DES PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES

(POA)

PPRT DE MAZAUGUES

Date : 09 février 2010 à 09H30

Lieu : mairie de MAZAUGUES

Participants :

Préfecture du Var : Babre Simon -Directeur de cabinet du Préfet

DREAL : Champeix François, Pelissier Daniel

DDTM du Var : Moussin Isabelle, Baumann Yann, Duperray Lionel

Sous-Préfecture de Brignoles : non représenté

Conseil Régional PACA : non représenté

Conseil général du Var : non représenté

Communauté de Communes du Compté de Provence : non représenté

Communauté des communes de Val d’Issole : Vilain Aldric (directeur des services)

Mairie de Mazaugues : Lavigogne Denis (maire ), BAGNIS Sylvie (mairie),GUILBERT Xavier(Urbaniste ,conseil )

Mairie de Tourves : non représenté

Mairie de la Celle : PAUL Jacques (maire).

Mairie de la Roquebrussanne : non représenté

Etablissement Titanobel : Philippe Hebrard (Directeur)

C.L.I.C. Titanobel : non représenté

Département d’incendie et de Secours du Var (S.D.I.S.) : non représenté

Défense et Protection Civile du Var (SIDPC) : non représenté

Objet de la réunion : Réunion des personnes et organismes associés (POA) Cette troisième réunion faisant suite à la mise en application de l’arrêté préfectoral du 01 juillet 2009 (prescription du PPRT) a eu pour objet principal de finaliser la stratégie du PPRT et valider les différentes modifications à apporter aux documents présentés en particulier la note de présentation et le règlement qui feront notamment l'objet de l'enquête publique . Présentation : Mr CHAMPEIX a introduit la réunion en rappelant les modalités de la procédure de mise en place du PPRT , l'objet de la réunion et l'état d'avancement du projet . Discussion La note de présentation du PPRT et le projet de règlement ont fait l'objet d'une lecture au cours de laquelle chaque membre présent a pu émettre des observations qui ont été prises en compte en totalité ou pour partie en fonction de leur opportunité ou nécessité . Les observations sur le projet de note de présentation sont les suivantes: 1. La photographie du site, pour des raisons de sureté, sera enlevée de la note et remplacée par une autre photo moins détaillée que l'exploitant transmettra aux services par voie électronique dans les dix jours . 2. Page 23 ;4.2.4 le nombre de personnes est à renseigner. 3. La carte des projets est à compléter sur deux points : - l'extension de la future zone artisanale sera dirigée vers l'extérieur du périmètre et son contour sera fourni par voie électronique par le bureau d'urbanisme de la commune. - la légende concernant la carrière indiquera la situation des bureaux et des installations 1. les dates des réunions sont à compléter 2. zone r1 :n'autoriser aucune nouvelle « construction » au lieu du mot « implantation » et compléter par des parenthèses après le mot infrastructure: (piste,réseau) et après le mot :à venir (Titanobel ou autres) 3. zone B indiquer qu'il s'agit de projets :projet d'extension, projet de décharge, projet de carrière. 4. M. le maire de La Celle indique que sa commune n'est concernée que par la zone r 2 pour laquelle il n'a pas d'observation Les observations sur le projet de règlement sont les suivantes:  zone R : l'exploitant demande que cette zone soit réduite au Très Fort et Très Fort +  zone r1 : : l'autorisation sous condition 3ème alinéa : les mots « existantes ou à venir » sont suivis de « (Titanobel ou autres) ».  zone r2 : paragraphe autorisations sous conditions 4ème alinéa : activités agricoles est suivi de « ,pastorales » ou forestières . Pourquoi supprimer les ERP dans la zone bleu B et limiter les constructions à deux niveaux r+1 et interdire les structures métalliques ? Indiquer la valeur de 50 mbar dans le formulaire d'attestation Décisions: La proposition d'inclure en R - rouge foncé - l'aléa «fort+ et fort» est motivée par le fait qu'il apparaît inopportun de rajouter des risques supplémentaires (notamment de permettre des pistes de circulation) dans des zones ou il n'y actuellement aucun enjeu, en mettant en danger la santé des conducteurs des véhicules et autres usagers de ces pistes dans le cas ou de nouvelles pistes seraient établies dans ce zonage .La proposition est donc ainsi validée compte tenu qu'il n'existe pas de raison valable pour réduire la zone R rouge foncée et d'augmenter la potentialité des risques. Les services de l'état vont examiner les raisons de l'interdiction des bâtiments supérieurs à R+1, des ERP et des constructions métalliques; dans le cas ou la justification de ces interdictions ne sont pas justifiées elles seront supprimées ou modifiées . Prochain rendez-vous: La séance est levée, la prochaine réunion prévue sera une réunion publique pour le mardi 27 avril 2010 à partir de 9h30 dans les locaux mis à disposition par la mairie de MAZAUGUES. Prévue par l'AP de prescription du PPRT, elle visera à présenter au public le dossier dans sa totalité afin de recevoir toutes les observations, avant de procéder à la consultation officielle des personnes et organismes associés et avant l'enquête publique, selon la procédure réglementaire. ANNEXE 9

COMPTE RENDU DE LA REUNION PUBLIQUE DU 27 AVRIL 2010 à 18H

PPRT DE TITANOBEL à MAZAUGUES Lieu : Salle du château - MAZAUGUES

Présents : Madame le maire de MAZAUGUES. Direction Départementale du Territoire et de la Mer. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. Les deux associations :« UBAC devenir » dont le président est Mr DARMUZEY, et « MAZAUGUES Passion » représentée par Mme BOUSQUIER. Mr HEBRARD représentant la société Titanobel, Les habitants de MAZAUGUES environ 20 personnes.

Ordre du jour mis en œuvre à savoir :

- Film de présentation de la démarche PPRT - Power point présentant le PPRT de Mazaugues - Présentation des cartes (situation, aléas, enjeux actuels et enjeux futurs, plan de zonage brut et proposé) - Présentation du règlement - Discussion

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Après la présentation des éléments précités la discussion est ouverte :

Mr PARA : habitant de MAZAUGUES demande si le PPRT prend en compte la nature du sol et en particulier l’effet d’une explosion sur les cavités souterraines et les réservoirs d’eau souterrains. Il est demandé que la ressource en eau soit protégée. Mr BRANCHEROT habitant de MAZAUGUES demande si les problèmes vis-à-vis du parc national sont examinés. MR PARA demande si le PPRT prend en compte le projet de carrière et indique le risque sur le dépôt de nitrate d’ammonium. Après discussion en fin de réunion avec l’exploitant la lecture des plans a permis de constater qu’effectivement les dépôts sont en contre bas et très éloigné du stockage de nitrate d’ammonium. Mme BOUSQUIER de l’association de « MAZAUGUES Passion » transmet des photographies pour montrer que l’on peut passer par-dessus la clôture de l’établissement sans difficulté, elle relève en outre les anomalies suivantes :

- le débroussaillage sur le site n’est pas exécuté ; - les arbres morts tombés à côté de la clôture permettent de la franchir sans difficulté; - le site est accessible aux promeneurs, les dispositifs d’alarmes paraissent insuffisants ; - il y a eu un déclenchement de l’alerte et il n’y a pas eu de retour d’information pour indiquer soit le caractère intempestif ou soit une fin d’alerte comme indiqué dans la plaquette distribuée aux habitants ; - la sirène n’atteint pas tous les habitants du village certains quartiers sont ignorés et demande que la population soit informée lors des exercices PPI ou POI. - pourquoi ne pas agrandir le périmètre de sécurité plutôt que de le faire chevaucher sur les périmètres des autres projets : carrière ou décharge? - quand le dossier est déposé pourquoi laisser un périmètre de 200 m..? - dans le cadre de l'information à la population il est souhaité les exercices soient indiqués. - au sujet de la carrière : cette zone est le bassin versant de toute la région - Le SDAGE l'a classé d'importance stratégique... - la sécurité est-elle suffisante en cas de"kidnapping des camions" qui chargent à 4h du matin ? Que se passerait-il ?

Mme BOUSQUIER signale que Mme Michelle DURAND présidente de l’association « Environnement Méditerranée » regrette de ne pas être conviée aux réunions du CODERST du VAR. Un habitant remet en cause la fiabilité de l’étude des dangers et indique que l’exploitant peut produire des documents à son avantage.

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Il apparaît indispensable pour les habitants qu’il y ait une meilleure communication avec l’entreprise .Il est proposé dans un premier temps que TITANOBEL rencontre en présence du maire les habitants pour discuter et les informer du fonctionnement des installations et des conditions de mise en œuvre des sécurité , etc.… Dans la mesure où la nécessité se fait sentir le CLIC de MAZAUGUES devra se réunir.

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Les suites données par l’exploitant ont été transmises à la DREAL par courriers électroniques des 18 et 20 mai 2010 :

- L’exploitant TITANOBEL a rencontré Mme BOUSQUIER de l’association « MAZAUGUES PASSION » qui se plaignait de déclenchement de sirènes : il a mis en évidence avec elle les sirènes qu'elle entendait. Ces dernières n'étaient en fait que des carillons internes d'alarme du type sismique sur les portes des igloos (déclenchement intempestifs suite à de fort vents ou orages). Ces carillons étaient plus fort que nécessaire et ont donc été réduits. Mme BOUSQUIER était également inquiète par la légèreté de la clôture (dénommée Z3) dont elle avait fourni des photos au cours de la réunion publique. La visite du site et l'explication des différentes clôtures (Z3 qui a été établie juste pour l’information à la population, et la réelle clôture active du site dont le périmètre est plus restreint) l'a rassuré sur ses interrogations.

- En parallèle, TITANOBEL a organisé avec la Mairie de MAZAUGUES, une réunion suivi d'une visite du site avec les conseillers municipaux et les associations de MAZAUGUES. Cette réunion, programmée le 3 juin 2010 a pour objectif de répondre aux éventuelles questions que les habitants pouvaient se poser.

- En ce qui concerne le sous-sol l’exploitant a apporté les éléments suivants : « Les dépôts n'ont pas été construits sur les mines souterraines de Bauxite (c'était même une obligation qui avait été prescrite).En effet, les dépôts sont implantés en contrebas du TN (Terrain Naturel) car ils l'ont été sur la zone d'affleurement de la Bauxite, C'est de là que les descenderies partaient sous terre vers le Sud. En face des dépôts igloos l'on devine les 3 départs de Tunnel qui ont été artificiellement bouchés.

Les dépôts sont donc implantés sur un terrain en place qui n'a jamais été exploité, qui n'a donc aucun vide souterrain et donc aucune réserve d'eau. La simple visite des lieux permettra de confirmer la chose et de rassurer la Mairie. » MAZAUGUES-PASSION HOTEL DE VILLE – 83136 MAZAUGUES TEL. 04/94/86/90/81 * 04/94/86/80/91 [email protected] – mazaugues-passion.over-blog.fr

jeudi 10 Juin 2010

Monsieur Baumann, Cette lettre aurait dû être écrite directement dans le cahier que vous aviez laissé à la disposition des Mazauguais. Or depuis la réunion publique du 27 Avril 2010 sur le PPRT de Titanobel, j’ai demandé cinq fois en Mairie où était le fameux cahier, les différentes secrétaires m’ont toujours répondu qu’elles ne voyaient pas de quel cahier je parlais. Enfin, ce matin Mr Le Maire étant à l’accueil m’a annoncé que le cahier était reparti… Je n’ai donc pas pût avertir la population de la présence de ce cahier. C’est pourquoi, en tant que Présidente de l’association Mazaugues Passion, je vous demande de compter non pas cette lettre comme une seule remarque mais comme 126 remarques c'est-à-dire le nombre de mes adhérents. Concernant le dit PPRT, nous (adhérents de l’association Mazaugues Passion) sommes tout à fait pour et remercions les services de l’Etat de faire en sorte que notre sécurité soit assurée au maximum. Nous aimerions que des associations comme la notre ou comme Environnement Méditerranée (associations qui travaillent localement), puissent participer à l’élaboration de ses plans car nous sommes les premiers concernés et du fait, très au courant des dossiers(comme vous avez put le constater…). Nos inquiétudes résident dans le traitement des informations et des contrôles. En consultant le site de la DREAL nous nous sommes rendu compte que d’une part des infractions à la législation étaient relevées (ce qui est inquiétant) et d’autre part, que cela n’entraine aucune sanction de la part des services de l’Etat : l’industriel a donc tout le temps qu’il désir pour rectifier ou pas les infractions constatées. Cela est difficile à comprendre pour les Mazauguais étant donné le classement du site SEVESO II HAUT… Plus grave encore : le 17 Mai 2009 : déclenchement des sirènes d’alerte à la population : donc CONFINEMENT. Dans un premier temps, les personnes qui ont entendu l’alerte se sont donc enfermées chez elles, selon le protocole expliqué dans la plaquette « information des populations accidents industriels majeur ». en tant que Présidente de l’association, j’ai appelé Mr Le Maire, qui n’était pas au courant et qui a lui déclenché l’alerte. Heureusement que quelque heures après, Mr le Maire m’a rappelé pour me dire qu’on ne savait pas ce qu’il c’était passé, mais qu’il n’y avait aucun risque. Nous pouvions sortir !! Or dans la plaquette donnée par Titanobel, il est stipulé que la population doit rester confinée tant que la fin de l’alerte n’a pas retentie. (Sirène sonnant 30 secondes). Ce jour là et les jours suivant, elle n’a jamais sonné… que peut-on dire d’un tel protocole si l’industriel lui-même ne va pas au bout de la procédure ? Comment peut-on se sentir en sécurité si les règles de sécurité ne sont pas appliquées ? Une fois encore aucune remontrance des services de l’Etat ni même sanctions… En espérant que la prochaine fois la procédure sera respectée… Le dernier point concerne l’entourage du site SEVESO II. En effet l’élaboration du PPRT est primordial, mais lorsque dans le périmètre de sécurité de Titanobel on accorde l’installation d’une casse-auto (qui a un risque incendie et explosion), lorsqu’on met à l’étude l’implantation d’une ISDND (qui a pour risque incendie et explosion) et de carrière sur la zone même de Titanobel au dessus de galeries minières partiellement effondrées). Aucunes de ses installations voyant leurs périmètres de sécurité élargie du fait des risques cumulés. Au nom des adhérents de l’association Mazaugues Passion, je demande donc la révision des périmètres propre à chacune des industries et qu’ils soient agrandis au lieu de les superposer… Je me tiens à votre disposition pour toutes informations que vous jugeriez nécessaires. Je vous prie d’agréer mes salutations respectueuses.

La Présidente

Mme Bouquier Anouck Annexe 10 Le 14 octobre 2010

Résultats des consultations des POA en application de l’article R.515-43 du code de l’environnement

PPRT - TITANOBEL à MAZAUGUES – VAR

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1° - Le bilan de la concertation a été communiqué aux Personnes et Organismes Associés (POA) en application de l’article 4 de l’arrêté préfectoral du 01 juillet 2009, par lettre du 28 juillet 2010. 2° - Le projet du PPRT a été soumis à l’avis de s Personnes et Organismes Associés (POA) en application de l’article R 515-43 – 2° aliné a du Code de l’Environnement –Sous- section 1 - Plan de prévention des risques technologiques, par lettre du 29 juillet 2010. Une copie sous forme informatique (CD) du projet de PPRT a été transmise avec la lettre précitée de demande d’avis. Le CD contient : 1. La note de présentation avec ses annexes. 2. Le projet de règlement issu des différents travaux et échanges au cours des réunions des POA. 3. Le projet de plan de zonage.

Résultat de la consultation:

Les POA ayant été consultés par lettre du 29 juillet 2010, en application de l’article R 515-43 précité à défaut de réponse dans un délai de deux mois à compter de la saisie leur avis est réputé favorable.

Le secrétariat de la DREAL chargé de lancer les consultations a par appel téléphonique, courant août 2010, questionné tout les POA afin de connaître s’ils avaient bien reçu le courrier de consultation , la totalité des réponses a confirmé la bonne réception de la lettre et du CD transmis.

A ce jour le 14 octobre 2010 seul le service Départemental des Services d’Incendie et de Secours a émis deux observations à savoir : a) Remplacer le mot « Plan d’urgence » par « POI et dispositions spécifiques ORSEC PPI » à la page 3 – paragraphe 1-1-3. b) Remplacer le mot «Plans d’urgence » par « POI » à la page 11 paragraphe 2-2- 2.

En ce qui concerne les autres POA, ceux-ci n’ont pas répondu donc leur avis est réputé favorable conformément au 2eme alinéa de l’article R. 515-43 du code de l’environnement.