Jean-Philippe Billarant Président Du Conseil D'administration Laurent
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Jean-Philippe Billarant président du conseil d’administration Laurent Bayle directeur général La cité de la musique et Le Printemps de Bourges s’unissent pour proposer vendredi 15 carte blanche à Yann Tiersen un double programme intitulé Couleurs Printemps. Le premier est confié à Yann et samedi 16 février - 20h Tiersen qui a, sous la forme d’une carte blanche, conçu un parcours musical dimanche 17 février - 16h30 reflétant la singularité de sa palette musicale, à la fois fouillée et pleine de charme. salle des concerts programme communiqué au moment du concert Le second est lui aussi une carte blanche, cette fois-ci donnée à Bertrand Burgalat, producteur hors pair et mélodiste convaincu. Pour donner corps à ce projet, il a choisi d’inviter Alain Chamfort – cet artiste discret et talentueux, jouant des modes Yann Tiersen, piano, violon, guitare, vibraphone, tout en en déjouant les règles – avec qui il s’était produit pour la première fois accordéon... cet automne au Botanique à Bruxelles. Christine Ott, ondes Martenot Marc Sens, guitare électrique, banjo Christian Quermalet, chant, batterie, guitare électrique, vibraphone, basse Claire Pichet, chant, piano, toy-piano, percussions Natacha Régnier, chant Guillaume Bourgogne, direction Ensemble orchestral Synaxis Nicolas Stevens, Renaud Lhoest, violons Olivier Tilkin, alto Jean-Francois Assy, violoncelle artistes invités : Têtes Raides Dominique A, chant Ronan Lebars, uilleann pipes Lisa Germano, chant concert sans entracte, durée : 2 heures coproduction cité de la musique, Le Printemps de Bourges couleurs printemps couleurs printemps carte blanche Jouer avec un grand ensemble, Yann Tiersen en a cer- ambitieux à ce jour, c’est un groupe de dix musiciens à Yann Tiersen tainement maintes fois rêvé, mais ne l’avait encore au total qui délivrait des versions amples des com- jamais fait. Formé au Conservatoire de Rennes, section positions du jeune homme. violon, le jeune homme aura vu son destin de concer- L’ensemble Synaxis joue un rôle important dans la tiste contrarié par une découverte de taille : le rock. vie culturelle de la région Rhône-Alpes et se présente Tombé sous le charme vénéneux de Joy Division, comme un orchestre moderne ouvert sur les Tiersen adhère corps et armes au romantisme du musiques actuelles. Il constitue aujourd’hui l’écrin binaire et remise le violon au placard. Une fois devenu idéal aux désirs musicaux du compositeur. En plus compositeur professionnel, il aura constamment à cœur des trente-cinq musiciens qui le constituent, on devrait de réconcilier les deux courants sans artifice, mais en retrouver sur scène plusieurs habitués de la galaxie en donnant une synthèse bien personnelle. Sur des Tiersen, comme le groupe Têtes Raides, dont les morceaux aux allures de symphonies de poche, Tiersen sonorités offrent un contrepoint intéressant à l’or- adopte une écriture proche des formats pop qui lui chestre, mais aussi Dominique A. Soit largement de vaut bien vite de connaître le succès. Aujourd’hui, le quoi propulser des compositions qui nous sont fami- triomphe du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, dont la lières dans des sphères inédites. bande originale est signée Yann Tiersen, permet au cours de sa carrière de s’accélérer. Olivier Nuc C’est dans le cadre de cette carte blanche offerte par la cité de la musique qu’il a choisi de dévoiler les inflexions d’un nouveau grand projet : jouer avec un grand ensemble. Pour adapter les textures de ses morceaux aux exigences de l’orchestre, il a été fait appel à une formation de trente-cinq musiciens, l’en- semble orchestral Synaxis, dirigé par Guillaume Bourgogne. L’enjeu était de taille : conserver aux com- positions leur caractère intime et délicat. Car s’il a accédé en seulement quatre albums au statut d’artiste respecté, Yann Tiersen n’en a pas pour autant renoncé à son exigence. Chez lui, il est plutôt ques- tion de varier les plaisirs et de s’aventurer dans des voies qui restent à défricher. Pour sa première véri- table tournée, voici quelques années, Yann Tiersen avait choisi d’aller seul à la rencontre du public. Évo- luant parmi les instruments disposés aux quatre coins de la scène, il passait tour à tour des arpèges du piano au souffle de l’accordéon et du lyrisme du vio- lon à des instruments-jouets. Plus tard, au gré des rencontres, c’est, entouré de chanteurs et musiciens additionnels, qu’il allait défendre sa musique. L’an dernier, dans ce qui constituait son spectacle le plus 4| cité de la musique notes de programme | 5 couleurs printemps mardi 19 et mercredi 20 carte blanche à Bertrand Burgalat carte blanche Cirque royal de Bruxelles, samedi 29 septembre 2001. février - 20h avec Alain Chamfort à Bertrand Burgalat Sur scène, le dispositif d’un groupe de rock au grand salle des concerts avec Alain Chamfort complet ronronne en attendant les musiciens. Batterie, et les invités du label Tricatel amplis, claviers, sonorisation, guitares jonchent les planches. Seule la présence d’un piano à queue vient contrarier l’unité visuelle du dispositif. Très vite, les introduction par Count Indigo et Étienne Charry musiciens viennent prendre place. Vêtus de costumes stricts, ils ressemblent plus à un groupe de mods Aux cyclades électronique anglais qu’à des musiciens de studio recrutés pour Ce ne sera pas moi accompagner une star de la chanson. À leur tête, Ma rencontre Bertrand Burgalat, arc-bouté sur son orgue, les Babylou entraîne dans un puissant morceau instrumental aux Paradis accords hypnotiques. Derrière, l’accompagnement Traces de toi félin d’A.S Dragon fait le reste. Sur la rythmique impla- Bambou cable de Fred Jimenez (basse) et Hervé Bouétard (bat- Si tu t’en allais terie) surfent les guitares acérées de Stéphane Salvi Chasseur d’ivoire et Peter von Poehl et les claviers de Michael Garçon. La Fièvre dans le sang Dès le deuxième titre, une silhouette longiligne et fami- Palais royal lière prend place derrière le piano. À peine arrivé, Alain Comme un géant Chamfort trouve naturellement sa place au sein de L’Observatoire l’ensemble. Ennemi du statu quo musical, il a accepté Manureva cette rencontre pour ce qu’elle récèle de fraîcheur et Joujou à la casse de surprise. « Je n’avais pas retrouvé une telle spon- tanéité depuis l’époque où j’accompagnais Jacques Ca ne fait rien Dutronc », confie-t-il. C’était il y a près de trente-cinq Clara veut la lune ans... Propulsé par le dynamisme et la ferveur d’A.S Rendez-vous Dragon, le dandy de la chanson française peut envi- sager tout son répertoire sous un angle neuf. Réalisés par Bertrand Burgalat, les nouveaux arran- Bertrand Burgalat, chant, claviers, basse, vibraphone gements font ressortir la subtilité des compositions Alain Chamfort, chant, piano d’Alain Chamfort et leur souplesse. Après une tour- A.S Dragon : née à quatre mains avec le pianiste Steve Nieve (qui le Stéphane Salvi, Peter von Poehl, guitares, voyait « dépouiller » les chansons), Alain Chamfort a chœurs fait confiance à l’expertise de Burgalat et ses accom- Michael Garçon, claviers, vibraphone pagnateurs fétiches pour leur confectionner une nou- Fred Jimenez, basse, vibraphone, chœurs velle garde-robe. « Jouer avec Steve m’a redonné Hervé Bouétard, batterie, chœurs confiance. On a présenté quelque chose d’épuré auquel les gens étaient réceptifs. Aujourd’hui, avec Bertand, je me retrouve dans une situation très concert sans entracte, durée : 2 heures agréable. Une fois que j’ai accepté de travailler avec lui, notes de programme | 7 couleurs printemps couleurs printemps je lui a laissé carte blanche. » Dans ce qui est devenu Ce ne sera pas moi Si tu t’en allais peu à peu un véritable échange musical, les deux pro- Si un admirateur te fait porter des fleurs tagonistes de l’affaire ont décidé de se livrer volon- Si tu t’en allais Ce ne sera pas moi En admettant que je te laisse partir tiers à des expérimentations. Sur la chanson Ma Si une petite musique te rend romantique En admettant que j’ai rencontre, Alain Chamfort se met dans la peau de Ce ne sera pas moi Tremblé en ajustant mon tir Bertrand Burgalat, tandis que ce dernier revisite le Mais si les nuages recouvrent le soleil Et qu’un vent froid Si tu t’en allais standard Rendez-vous au paradis, histoire de vérifier Vient te souffler des horreurs à l’oreille Un autre moins jaloux que moi que « les anges ne sortent pas le samedi soir en Ce sera moi Peut-être que j’te dirais ensemble beige de chez Courrèges ». On sent « Soyez heureux », mais j’le penserais pas Chamfort heureux d’avoir laissé Bertrand jouer pour lui Quand tu s’ras seule Si quelqu’un te tend la main J’te permettrais pas les pygmalions. Le concert progressant, on réalise à Ce ne sera pas moi De partir sans remords quel point les tubes du chanteur sont devenus de véri- Si ton téléphone dans la nuit enfin sonne J’te permettrais pas tables classiques de la chanson française, qui se prê- Ce ne sera pas moi Pas question d’être sport Mais si un mauvais rêve te réveille tent à merveille à de nouvelles interpétations. Aucune Tu m’connais pas encore Remplie d’effroi contrainte : de grandes libertés ont été prises avec Ce démon qui brisera ton sommeil J’te ferais profiter d’chaque nuance les originaux, et on ne reconnaît souvent les chansons Ce sera moi De ma détresse qu’au moment du chant. Ainsi, des harmonies de voix Afin qu’tu t’sentes coupable de la douleur De peur que le bonheur, superposées donnent à Baby Lou un petit côté Beach Qui m’oppresse Cet empoisonneur Les « je t’aime, je t’aime, je t’aime » Boys, tandis que Chasseur d’ivoire est nappé des Comme du chloroforme Dont je t’accablerais ondulations du vibraphone.