AIX EN ERGNY
ALETTE
AVESNES-AU-MONT
BECOURT
BEUSSENT
BEZINGHEM
BIMONT COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU HAUT PAYS DU BOURTHES MONTREUILLOIS CAMPAGNE-LES-BOULONNAIS ELABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL CLENLEU D'HUCQUELIERS
ENQUIN-SUR-BAILLONS
ERGNY Diagnostic Paysager
HERLY
HUCQUELIERS
HUMBERT DOCUMENT DE TRAVAIL
MANINGHEM
PARENTY
PREURES
QUILEN 23/01/2018
RUMILLY
SAINT-MICHEL-SOUS-BOIS
VERCHOCQ
WICQUINGHEM ZOTEUX Élaboration du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal d'Hucqueliers Diagnostic Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois
Sommaire
Organisation paysagère et usages 3
1) ECHELLE REGIONALE 3 a) A - Présentation générale 3 1) Situation géographique et administrative 3 2) Le paysage, fruit d’une perception 4 3) Paysages montreuillois / Paysage de vallées 6 4) Le paysage des hauts plateaux artésiens. 7 5) Des paysages régionaux remarquables 9
2) ECHELLE DU TERRITOIRE DU PLUi 10 a) La topographie 10 b) Au fil de l’eau 11 c) LE SQUELETTE VEGETALE, IDENTITE PAYSAGERE DE LA CCH 16 1) LA HAIE, LE RESEAU DE HAIE ET LE BOCAGE 17 2) LES ARBRES ISOLES ET D’ALIGNEMENTS 24 3) Les prairies, épaisseur paysagère avec le grand paysage agricole 26 4) Le plateau agricole, un paysage ouvert 27 5) Les surfaces boisées 28 6) Les zones humides 29 7) Les espaces verts 30 8) Corridor paysager et écologique 31 9) Trame verte et bleue du Pays du Montreuillois 32 d) Entités paysagères 33 1) Transition paysagère avec le grand paysage du parc Naturel / Approche paysagère avec Desvres et Samer. 34 2) Paysage de la vallée de l’Aa / Accroche paysagère avec Fauquembergues et Fruges 34 3) Paysage agricole / Accroche paysagère avec Hucqueliers 35 4) Paysage de la vallée de la Course / Accroche paysagère avec Montreuil Sur Mer 35 e) Les grandes vues depuis les abords de la territoire du PLUi 36 f) LA PERCEPTION DU PAYSAGE : ANALYSE SENSIBLE 39 g) Implantations humaines sur le territoire, un morcellement du tissu urbain 48 Evolution du paysage 49 h) Entrées de ville, insertion du tissu urbain dans le territoire 52 i) Impacts et insertion du tissu bâti sur le grand paysage 54 j) Carte de synthèse 56
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- St-Michel-sous-bois Organisation paysagère et usages - Verchocq - Wicquinghem Tout d’abord le paysage est une notion complexe qui met en jeu une multitude de facteurs qui interagissent - Zoteux entre eux pour donner le spectacle qui s’offre à nos yeux à un instant donné.
Le paysage est un système vivant qui ne se conserve que s’il fonctionne c'est-à-dire que s’il est Le canton d’HUCQUELIERS est, en superficie, le 2ème canton le plus important du PAS-de-CALAIS (232 normalement inséré dans un processus d’évolution naturelle, économique et sociale. Le paysage n’est km²). jamais figé, il évolue et change dans le temps.
Définition de la Convention européenne du paysage (2000) :
Le « Paysage » désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations.
1) ECHELLE REGIONALE
a) A - Présentation générale
1) Situation géographique et administrative
Le canton d’HUCQUELIERS se situe dans la Région du Nord-Pas-de-Calais. Le Canton est composé de
24 communes toutes de moins de 550 habitants, dont le village d’HUCQUELIERS est le chef-lieu de canton, dans l’arrondissement de Montreuil.
Le canton d’HUCQUELIERS forme avec les cantons de FRUGES et FAUQUEMBERGUES une micro- région spécifique à l’Ouest du département : le HAUT PAYS d’ARTOIS.
Le canton d’HUCQUELIERS regroupe les communes suivantes :
- Aix en Ergny
- Alette
- Avesnes au Mont
- Bécourt
- Beussent
- Bimont
- Bourthes
- Campagne-les-B
- Clenleu
- Enquin/Baillons
- Ergny
- Herly
- Hucqueliers
- Humbert
- Parenty
- Preures
- Quilen
- Rumilly
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Le territoire du PLUi est inscrit entre 2 grandes entités paysagères à l’échelle régionale :
2) Le paysage, fruit d’une perception
Le paysage désigne « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations », d’après la Convention Européenne des Paysages (CEP) de 2000, ratifiée par la France en 2006.
Cette notion s’applique à tout le territoire régional et porte sur les espaces naturels, ruraux, urbains et périurbains. Elle inclut les espaces terrestres, les eaux intérieures et maritimes. Elle concerne tant les paysages pouvant être considérés comme remarquables que les paysages du quotidien et les paysages dégradés. Le paysage possède aussi une dimension culturelle reconnue par la CEP comme : « composante essentielle du cadre de vie des populations, expression de la diversité de leur patrimoine commun culturel et naturel et fondement de leur identité. »
La région Nord Pas-de-Calais possède des paysages variés malgré la faible ampleur du relief, qui sont dus à une diversité géologique. On n’y compte pas moins de 21 unités paysagères. La définition de ces unités résulte d’une approche pluridisciplinaire : géographie, représentations, appartenance, paysages naturels, ruraux et urbains – complétée par des investigations de terrain et un récolement des études existantes. Ces 21 « grands paysages régionaux » ont chacun leur identité propre, géomorphologique et historique. Ils sont perçus par les populations comme une unité à part entière.
Le territoire d’étude est un paysage rural marqué par deux grands paysages : - Le paysage du montreuillois - Le paysage des hauts plateaux artésiens.
Ces entités qualifient les entrées du territoire et l’ambiance des communes. Le département connait des enjeux de protections, de gestions et d’aménagements répartis de manière hétérogène sur le territoire. D’après l’étude menée pour la réalisation de l’atlas des paysages du Pas de Calais, celle dans laquelle s’inscrit la commune est le grand paysage. Cette authenticité a modelé fortement les paysages et l’histoire des communes.
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3) Paysages montreuillois / Paysage de vallées
L’intérêt et la diversité des paysages de vallées composés par la CANCHE, est reconnu depuis longtemps. La Canche présente des profils à fond plat où l’eau s’étale et stagne. Dans l’arrière- pays, les cours d’eau ont façonné le paysage. Ainsi, les modelés, voire même le relief, sont importants et créent une diversité d’organisation du territoire, de végétation et de points de vue.
Les pâtures prennent place entre les hameaux, les voies de communication, les cours d’eau et leurs alignements d’arbres. Les paysages montreuillois, bien que très proches de l’espace littoral, connaissent des structures très différentes. Il s’agit de paysages très structurés par la Canche et le système régulier de ses vallées affleurentes, situées sur la rive droite. Une alternance très rythmée de vallées habitées et pâturées et de plateaux cultivés.
La vallée est orientée Ouest, Nord-Ouest. Il s’agit d’une vallée à dominante agricole et élevage. La vallée constitue un site paysager remarquable du département. Les routes longeant la Canche sont des itinéraires de découvertes majeurs.
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4) Le paysage des hauts plateaux artésiens.
La craie de l’Artois a façonné les paysages, l’occupation du sol et le mode de vie des habitants depuis des millénaires. En tant que substrat, elle a dessiné la géographie, ciselé l’hydrographie et doté le Pas de Calais des réserves d’eau régionales grâce aux phénomènes karstiques.
Les habitants l’ont utilisé comme matériau de construction et le calcaire blanc dans le patrimoine bâti contribue à l’identité de l’Artois.
Dès le Néolithique, l’Homme va creuser cette craie : pour extraire des matériaux et de l’eau, pour s’abriter, pour se réfugier, pour communier (Eglise) et à des fins militaires (sapes et souterrains, …).
Cette entité paysagère est marquée par 3 sous entités. Le territoire du PLUi est impacté par deux de ces trois sous entités : - Les hauts plateaux artésiens - Haute vallée de l’Aa
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Les hauts plateaux artésiens Haute vallée de l’Aa
Eléments forts de composition :
- Des vues panoramiques très larges offertes par les hauts plateaux - Deux grandes vallées structurantes : l’Aa et la Lys. Une dimension patrimoniale plus marquée pour la première. Une fragilité peut-être plus grande pour la seconde, moins prégnante en termes de relief. - Une importance toute spéciale des lignes ou espaces de ruptures de pente, de basculement des plateaux dans les vallées. - Une régularité des successions horizontales composées de haies sur les pentes des coteaux. - Des relations visuelles au sein du cadre bâti vers la campagne et réciproquement qui méritent l’attention. - Des alignements d’arbres le long des voies de plateau.
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5) Des paysages régionaux remarquables
La région se distingue par des traits morphologiques et paysagers bien marqués ; Le territoire du PLUi s’inscrit dans les paysages des belvédères : 9 grands paysages régionaux du Haut-pays, en balcon sur les pays de l’eau et sur les paysages agrimétropolitains.
Les paysages des belvédères
Ces paysages du Haut-pays, parfois méconnus, présentent pour la région des paysages de bois, des paysages de vallées intimes, des paysages concernés par l’éolien.
Ils sont riches en patrimoine bâti traditionnel remarquable. Dans cette région peu boisée, ces paysages offrent une alternance de plateaux crayeux, de vallées et de coteaux émaillés d’arbres et de haies. Dans les bocages du Boulonnais et de l’Avesnois, la profession agricole et les Parcs Naturels Régionaux (PNR) s’emploient à développer les fonctionnalités de la haie entre agronomie, paysage, corridor biologique et bois-énergie.
Néanmoins, la tendance est à un effacement du réseau de ces trames boisées. Les points hauts permettent d’embrasser le paysage du regard et l’homme les met en scène depuis longtemps : abbaye du mont des Cats, ville de Cassel, cimetières militaires de l’Artois, chapelles et autres calvaires... Dans ce paysage venté, les points hauts sont aussi l’occasion d’utiliser la force du vent, théâtralisant en l’augmentant, la hauteur naturelle : moulins de Watten et des monts de Flandre ou plus récemment éoliennes.
Les grands plateaux cultivés sont entrecoupés de vallons de différentes échelles, comme autant de paysages intimes dans le Montreuillois ou plus dégagés dans la Haute vallée de l’Aa. Ces vastes espaces agricoles, où la densité urbaine est faible et l’habitat regroupé, sont parfois couplés à des activités de populiculture en fond de vallée ou industrielles dans l’Hennuyer ou le val de Sambre. Même si ces paysages ont souffert des guerres du 20ème siècle, il subsiste un bâti exceptionnel de diversité et de qualité (manoirs, fermes, églises...) qui souffre parfois de la déprise.
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2) ECHELLE DU TERRITOIRE DU PLUi
a) La topographie
Point culminant de l’Artois, la commune de MANINGHEM-au-MONT est le point le plus élevé du canton : 196 mètres. Le canton d’HUCQUELIERS est le « château d’eau » du département.
Quelques points bas marquent la déclivité du territoire du PLUi. L’IGN indique des points +26.00 sur la commune d’Alette, +45 sur Humbert, …. Cela offre donc des déclivités importantes d’environ 170m. Cette particularité du socle géologique, constitue les formes ondulées du grand paysage montreuillois.
Le territoire du PLUi est divisé en 2 grandes entités topographiques. Elles correspondent grossièrement aux 2 grands bassins versants de la vallée de la Course et de la vallée de l’Aa.
Une ligne de crête sépare les deux bassins versants. Elle s’oriente Nord/Ouest vers Sud/Est. Elle passe par les communes de Zoteux, Bécourt, Herly, Manignhem, Campagne les Boulonnais …
D’autres lignes de crêtes marquent la séparation entre des vallées secondaires.
Une ligne de crête constitue l’entrée Nord et une seconde l’entrée Sud du territoire du PLUi.
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b) Au fil de l’eau
Le paysage de la Communauté de Communes du Haut Pays Montreuillois (ex CCH) est fortement marqué par la présence de l’eau. Elle est présente par plusieurs formes : - Les rivières / vallées - Les ruissellements Commenté [a1]: l - Les mares - Les milieux humides
Notamment, le passage de la vallée de la Course et de la vallée de l’AA ainsi que ses nombreux affluents.
Le ruissellement marque des cicatrices dans le paysage agricole.
Il a été identifié également des mares au cœur de certaines communes (Ex / Quilen)
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- Un bras gauche La Paix Faite (rg), 1,2 km traverse les deux communes d'Attin, Neuville-sous- VALLEES STRUCTURANTES A L’ECHELLE DU TERRITOIRE Montreuil. Donc son rang de Strahler est de deux.
LA VALLEE DE LA COURSE
Vue sur la vallée de la course depuis le cœur de la commune de Beussent
Elle prend sa source au niveau du hameau de Course, sur la commune de Doudeauville, à l'altitude 124 mètres, arrose, entre autres communes, Parenty et Estrée et se jette dans la Canche entre Attin et la Madelaine-sous-Montreuil à l'altitude de 5 m après un parcours de 24,3 kilomètres. Elle coule du nord-est vers le sud-ouest, en gros entre les deux villes de Desvres et Montreuil et traverse les lacs d'Amour sur la commune de Beussent.
La Course est dans le bassin versant Canche de l'amont du confluent du Bras du Bras de Brosne à la
Manche (E541) d'une superficie de 1 310 km². Sa pente moyenne de 4,7 ‰ en fait un cours d'eau rapide.
La Course possède quatre affluents et deux bras :
- Le ruisseau de Bezinghem ou Carnoise selon le SANDRE (rg) 2,5 km, sur les deux communes de Bezinghem et Parenty. - Le ruisseau des Baillons (rg) 9,6 km sur les quatre communes de Beussent, Enquin-sur-Baillons, Hucqueliers, Preures. - La rivière des Fontaines (rg) 3,3 km sur les cinq communes de Bernieulles, Beussent, Inxent, Recques-sur-Course et Montcavrel. - la Bimoise (rg), 8,7 km sur les cinq communes d’Alette, Bimont, Clenleu, Recques-sur-Course et Montcavrel. - le ruisseau de Bernieulles ou Beussent selon le SANDRE (rd), 2,9 km sur les cinq communes de Bernieulles, Beussent, Cormont, Inxent, et Montcavrel - Un bras droit de la Course dite Fausse Course (rd) 2,9 km traverse les cinq communes d'Attin,
Estrée, Estréelles, La Madelaine-sous-Montreuil, Neuville-sous-Montreuil.
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LA VALLEE DE L’AA
Vue sur la vallée de l’Aa depuis le cœur de la commune de Rumilly
Le cours de l'Aa comprend trois parties principales :
La Haute Aa entre Bourthes et Arques sur environ 40 kilomètres, n'est pas navigable. Un accident géologique, dû à la tectonique de socle, fait que l'Aa forme entre Lumbres et Arques un coude spectaculaire, passant d'un tracé orienté ouest-est vers un tracé sud-nord, le cours tombant quasiment au niveau de la mer; le marais audomarois, cuvette de près de 4 000 hectares de marais cultivés. À Arques le cours d'eau devient navigable, une écluse, l'ascenseur à bateaux des Fontinettes, permettant de franchir un dénivelé important et d'être relié au canal de Neufossé. Le canal de l'Aa traverse sur environ 10 kilomètres le marais audomarois du sud au nord; la Basse Aa entre Watten et Gravelines traverse sur environ 30 kilomètres la plaine maritime pour se jeter dans la mer du Nord à Gravelines.
L'ensemble du bassin versant couvre sur une surface de 1 215 km² une partie du Haut-Pays ou Artois, l'Audomarois, et sépare la Plaine Maritime Flamande du Calaisis.
Le bassin versant de l'Aa correspond dans sa partie amont à une des zones les plus pluvieuses de la région Hauts-de-France. La Haute Aa est alimentée par la nappe de la craie, bénéficiant d'un régime naturel sur une pente assez forte, entaillant parfois la craie et même le socle primaire. La Haute Aa passe ainsi en 40 kilomètres d'une altitude de 122 mètres à Bourthes à 11 mètres à Arques (pente moyenne de 2,22 pour mille). À Lumbres, le Bléquin joint ses eaux à l'Aa qui forme un coude à angle droit vers l'est, puis part brusquement vers le nord à Arques, à cause de la tectonique des blocs. À Blendecques, l'Aa se sépare entre Haute Meldyck et Basse Meldyck, premières tentatives de canalisation du cours du fleuve au Xe siècle. À Arques, la Haute Meldyck suit le canal de Neufossé, tandis que la Basse Meldyck rejoint la déviation de Saint-Omer du canal de Neufossé.
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VALLEES SECONDAIRES A L’ECHELLE DU TERRITOIRE
LA VALLEE DU BRAS DE BROSNE
Vue sur la vallée du Bras de Brosne depuis l’entrée de la commune de Saint Michel sous Vue sur la vallée du Bras de Brosne depuis le cœur de la commune de Saint Michel sous Bois Bois
LA VALLEE DE LA BIMOISE
Vue sur la vallée de la Bimoise depuis l’entrée de la commune de Clenleu.
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AXES DE RUISSELLEMENTS
Vue sur un ouvrage hydraulique sur le territoire de la commune de Bécourt
MARES
Vue sur une mare dans la commune de Quilen
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c) LE SQUELETTE VEGETAL, IDENTITE PAYSAGERE DE LA
COMMUNAUTE DE COMMUNES DU HAUT PAYS MONTREUILLOIS (ex CCH)
L’analyse du paysage passe en premier lieu par l’identification et la caractérisation de trois types d’éléments :
• les éléments du paysage sont les éléments présents dans un lieux que l’on va retenir d’un territoire ; ils peuvent être ponctuels, ou participer aux structures paysagères ;
• les structures paysagères correspondent aux systèmes qui relient les éléments du paysage entre eux ; elles constituent les traits caractéristiques des unités paysagères.
• les unités paysagères, sont des portions d’espace homogènes et cohérentes au regard du paysage ;
Les paysages évoluent, et il est important de rendre compte de cette évolution. Il s’agit d’identifier les menaces ou les opportunités potentielles pour un paysage (ex : fermeture du paysage, mitage, urbanisation des lignes de crête…).
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A l’échelle du bocage, il existe, pour les oiseaux, les insectes, des complémentarités entre la haie qui offre un abri, un perchoir et les parcelles cultivées environnantes qui sont sources de nourriture. La coexistence de petites et de grandes parcelles présente une variété d’habitats augmentant ainsi la 1) LA HAIE, LE RESEAU DE HAIE ET LE BOCAGE biodiversité. De la même façon, il est aisé de comprendre l’importance des grands boisements qui jalonnent le territoire. Les vallées et les abords des communes à proprement parler se caractérisent par la présence du bocage. Ce dernier est un paysage façonné par l'homme et issu de ses habitudes culturales. Au niveau d’un paysage comme celui étudié, les aménagements doivent donc être pensés comme un tout. Le territoire étudié présente des zones de bocage bien conservé et de bocage dégradé. Les paysages de bocage ont généralement une diversité biologique élevée qui s'exprime à différents niveaux : Les haies sont très présentes sur le territoire, et ce, d’autant plus quand le relief est marqué. En effet, leur présence réduit parfois les vues panoramiques que favorisent habituellement les promontoires. - une diversité d'éléments : haie, talus, fossé, haie sur talus, chemin creux… Le bocage constitue une barrière physique mais également une limite visuelle.
- une diversité des formes végétales : les arbres peuvent être taillés de différentes façons selon les lieux et les usages du bois. Les coupes en cépées servent à produire un bois destiné à faire des piquets de clôture, les têtards et les taillis pour le bois de chauffage et les arbres de haut jet pour le bois de construction et le LA HAIE, enjeux d’identité paysagère et de cadre de vie bois d'œuvre. Le maillage des haies englobe le tissu urbain et contribue à la silhouette végétale de la commune - une diversité d'organisation spatiale : alignements simples, haies fournies, haies arbustives mono Nous constatons plusieurs formes végétales au cœur du territoire du PLUi. Aussi, les extensions urbaines spécifiques ou non, haies taillées, haies libres. Le tout constitue un maillage bocager plus ou moins dense depuis les années 70 ont aussi parfois supprimé progressivement les traces du maillage des haies. et donc plus ou moins présent. Elles sont intéressantes à la fois pour leur rôle paysager, faunistique et de protection contre le vent et le - une diversité de fonctions : ces fonctions peuvent se superposer et changer selon les façons culturales. bruit. Les essences qui les composent sont le plus souvent indigènes : aubépine, frêne, hêtre, charme… Il La constitution de clôtures marque une appropriation individuelle ou collective, les fossés contrôlent la serait intéressant de préserver et renforcer cette trame végétale dans le cadre du PLUI. circulation d'eau et les arbres fournissent le bois. Les fonctions esthétiques ou de préservation de la biodiversité ne sont que des évolutions récentes. Elles témoignent des pratiques et des colonisations successives par les plantes et les animaux au cours du temps.
Le rôle du bocage est fondamental et s'exerce à trois échelles : la haie, le réseau de haie et le bocage.
A l’échelle de la haie, la structure de la végétation a une fonction essentielle. Un couvert dense d’arbres et d'arbustes donne une ombre qui permet à certaines espèces de la forêt de prospérer. A l’inverse, un couvert lâche permet l’installation de plantes de lumière, comme les plantes prairiales pour qui le talus est souvent le seul habitat disponible.
Les haies sont constituées également d’arbustes comme l'églantier, l'aubépine, le houx, le prunellier noisetiers, ronces, etc…. Ces haies, depuis le début du XXème siècle, régressent de façon plus ou moins rapide (remembrement). Les mailles du bocage s'aèrent pour faciliter les pratiques culturales ou l’installation de la périurbanisation.
La diversité des haies est un facteur important de maintien de la biodiversité. D’une façon générale, les haies offrent un refuge aux espèces ne pouvant survivre dans les espaces perturbés par les pratiques agricoles intensives.
A l’échelle du réseau de haies, certaines espèces (plantes, insectes marcheurs, petits mammifères, oiseaux…) utilisent l’abri offert pour se disperser ou se déplacer. Le réseau a un rôle de corridor. Plus que la longueur totale de haies, l’existence d’un réseau continu est essentielle sur le plan biologique.
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Nous constatons plusieurs lectures à travers ce territoire :
▪ LA HAIE, urbanisme végétale des villages
S’appuyant sur la topographie naturelle, la haie basse s’organise de 2 manières sur le territoire de la Communauté de Communes du Haut Pays Montreuillois (ex CCH) : - Organisation solaire - Organisation de vallée / perpendiculaire à la pente.
o Organisation solaire
Cette organisation atypique est marquante sur le Boulonnais. Les communes impactées par cette organisation sont Bécourt, Zoteux et Campagne les Boulonnais et quelques hameaux sur le plateau. Ces haies ont une valeur identitaire très forte. Elles organisent le village et accompagnent les façades urbaines.
Les haies taillées constituent une organisation paysagère circulaire autour du centre historique. Cette particularité apporte une épaisseur généreuse en périphérie du centre historique afin de se protéger des vents dominants et des ruissellements. Ces haies constituent les limites physiques des prairies et apportent du bois de chauffage aux habitants.
Les haies ont la forme structurée avec une hauteur de 1.20m. Des hêtres accompagnent les haies taillées pour conforter l’effet brise vent et l’épaisseur de la couronne végétale.
Extrait de plan de la commune de Bécourt
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o Organisation de vallée / perpendiculaire à la pente et en accompagnement des cheminements
Vue sur la commune de Bourthes
Les haies taillées constituent une véritable organisation paysagère le long des voiries et des cheminements. Cette typologie se retrouve essentiellement le long des vallées et autour des communes. Elles sont continues et s’accrochent parfois de communes en communes. Elles ont un rôle essentiellement hydraulique afin de freiner les ruissellements. Elles servent parfois de limites parcelles pour les prairies. Cette typologie participe fortement au principe de coulée verte le long des vallées.
Les haies ont la forme structurée avec une hauteur d’environ 1.20m. Des arbres accompagnent également les haies taillées.
Vue sur la commune de Humbert Extrait de plan de la commune de Humbert
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▪ LA HAIE, typologie végétale en fond de vallée
Vue sur le fond de vallée dans la commune de Bourthes et ses hameaux Vue sur le fond de vallée dans la commune d’Ergny
Ces haies participent fortement au principe de coulée verte le long de la vallée. Elles relient les communes et se composent essentiellement d’une palette végétale humide (Aulnes, Saules, …). Ces haies sont composées d’une strate arborée et d’une strate arbustive aux formes naturelles.
Elles ont un rôle essentiellement hydraulique (maintien des berges) et écologique (Biodiversité). Ces haies s’accrochent aux berges des rivières ou se positionnent sur des milieux humides. Cette typologie participe fortement au principe de coulée verte le long des vallées.
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▪ LA HAIE, typologie végétale sur les plateaux et les versants agricoles
Les talus plantés sont nombreux autour des vallées. Ils constituent des transitions paysagères entre le fond de vallée et le plateau agricole. Elles ont également une fonction technique et hydraulique. Vous trouverez ci-joint une coupe avec le principe de fonctionnement des talus plantés.
Ces talus plantés sont composés d’Aubépines, Sureaux, Noisetiers, …. Ces haies ont un profil naturel.
Elles devront être identifiées et protégées dans le cadre du PLUI.
Vue sur le versant de la commune d’Aix en Ergny
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▪ LA HAIE LIBRE, transition paysagère entre le paysage
agricole et le village
Les haies en forme libre accompagnent les chemins agricoles, chemins de randonnées et les prairies. Elles ont un rôle écologique et paysager fort, un rôle de brise vent et de retenues des eaux de ruissellement.
Ces haies proposent deux strates végétales : les arbres (frênes, hêtres, …) et les arbustes (sureaux, aubépines, …). Avec les différentes extensions urbaines, ces haies ont parfois disparues. Cette typologie de haies se trouve entre les prairies avec les haies taillées et les grands espaces agricoles.
Nous les retrouvons également sur les extrémités du territoire communal notamment sur certaines entrées communales.
Vue sur l’entrée de la commune Vue sur une haie libre à l’entrée de ville de la commune de Zoteux Vue sur l’entrée de la commune d’Hucqueliers d’Hucqueliers
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▪ LA HAIE, mutation de la palette végétale et de la limite publique / privée
Les haies horticoles sont souvent mono spécifiques, généralement du laurier cerise ou du thuya. Ces espèces ne sont pas originaires de la région apportant ainsi une forme de banalité à la commune. De plus, elles n’ont aucun intérêt écologique. Ces haies, issues du milieu urbain, sont par ailleurs souvent hautes afin de cacher de la vue, et amplifient le côté individualiste et hétérogène de la résidence. Les grillages hauts que l’on retrouve au bord de certains jardins font également partie du vocabulaire périurbain. Ils dénaturent le caractère urbain.
Vue sur la commune de Verchocq Vue sur la commune de Wicquinghem
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2) LES ARBRES ISOLES ET D’ALIGNEMENTS
Il existe deux typologies d’alignements :
• Les alignements urbains : Il existe de nombreux alignements d’arbres aux entrées des communes. Ces alignements sont composés majoritairement d’essences végétales horticoles aux caractéristiques urbaines (Erables, …).
Ces alignements apportent une valeur paysagère importante et renforcent les espaces publics. De plus, ces alignements cadrent les vues, qualifient les entrées de ville, … Le PLUI devra protéger et renforcer cette structure végétale.
Vue sur l’entrée de la commune d’Hucqueliers
Les alignements aux abords des cours d’eau au cœur des communes : Il existe de nombreux
alignements d’arbres aux abords des rivières. Ces essences sont composées de saules têtards majoritairement.
Ces alignements apportent une valeur paysagère importante et renforcent également les espaces publics. De plus, ces alignements cadrent les vues, qualifient les entrées de ville, … Le PLUI devra protéger et renforcer cette structure végétale.
Vue au cœur de la commune d’Alette
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• Les arbres isolés
Les communes possèdent de nombreux arbres isolés de hauts jets, au milieu des prairies, des parcs et sur les espaces publics. Ces arbres ont permis le développement de silhouettes isolées contribuant à l’ambiance, à la couronne végétale et au renforcement de l’identité de la commune. Le PLUI devra protéger et renforcer cette structure végétale.
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3) Les prairies, épaisseur paysagère avec le grand paysage agricole
Les prairies occupent les versants des vallées à l’échelle du territoire et autour des tissus bâtis. Ces prairies sont parfois accompagnées de vergers et régulièrement de haies sur le plateau et le versant.
Cet accompagnement est observé dans les versants et fonds de vallées aux reliefs escarpés. Les prairies sont également présentes autour des poches bâties. Ces prairies contribuent fortement à la formation de la couronne végétale, à la biodiversité et au cadre de vie des communes. Le PLUI devra préserver cette ambiance paysagère autour de la commune.
Vue sur une prairie (Commune de Bécourt)
Vue sur une prairie (Commune de Bourthes)
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4) Le plateau agricole, un paysage ouvert
Le territoire de la Communauté de Communes du Haut Pays Montreuillois (ex CCH) présente une répartition claire des espaces à vocation agricole. Ils sont situés sur le plateau et les versants peu abrupts.
Il s’agit d’un paysage ouvert qualifié d’openfield. Ces amples étendues offrent des perspectives, des dégagements sur les horizons agricoles apporte un contraste avec le maillage dense du végétal des vallées et des boisements. Cette entité végétale propose une respiration paysagère autour des communes et identifie les limites végétales ainsi que les horizons des différents territoires communales. Elles sont aussi ponctuées de massifs boisés sur les rebords des vallées.
Vue sur la plaine agricole (Commune de Campagne les Boulonnais)
Vue sur la plaine agricole (Commune de Herly)
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5) Les surfaces boisées
Les surfaces boisées occupent les versants abrupts de la vallée et ponctuellement sur le plateau. Un débordement s’opère sur le haut des versants des vallées permettant ainsi de constituer parfois les limites végétales du plateau agricole et urbain.
Il est composé essentiellement d’essences indigènes. Des boisements compensatoires ont également été installés aux abords et dans les communes sous forme de masses boisées ou alignements. Ces boisements constituent également des refuges de la biodiversité et contribuent aux coulées vertes des vallées.
Les boisements existants sont à préserver et à protéger dans le cadre du PLUI.
Vue sur le massif boisé (Commune de Clenleu)
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6) Les zones humides
Ce terme englobe les prairies humides, les marais et la ripisylve (végétation du bord de l’eau).
Les prairies mésophiles et mésohygrophiles, c’est-à-dire des prairies ayant un sol frais voire humide, possèdent une flore classique de la région
La ripisylve caractérise l'ensemble des formations végétales qui bordent les cours d'eau. Elle peut se décomposer de la façon suivante :
- la rivière et ses berges : Ce secteur est riche de plantes aquatiques et semi-aquatiques comme la salicaire, l'épilobe hirsute, l'iris faux acore, la renouée amphibie, la cardamine ou encore la renoncule aquatique...
- les prairies humides : elles constituent les ceintures extérieures des milieux aquatiques. S’y retrouvent l'iris des marais, ...
- les arbres de bordure : ils se retrouvent le long des rivières l’Aa, la Course, la Bimoise, … Les essences naturelles les plus courantes sont le frêne, l'aulne, le saule blanc, le chêne pédonculé.
- les pelouses fraîches : elles sont évidemment plus nombreuses dans les marais et leurs abords immédiats.
En fond de vallée, les prairies humides peuvent renfermer localement des formations tourbeuses abritant des espèces animales et végétales rares ou protégées.
Les paysages proches des grands cours d’eau sont parfois plantés de peupleraies qui créent une rupture avec la végétation locale au niveau des couleurs de feuillage, du port, visuel, …Ces peupleraies entraînent une mutation des paysages qu’elles referment. Elles s’opposent de par leur nature uniforme à la diversité de la ripisylve et participent à l’appauvrissement des sols.
Vue sur la rivière et le milieu humide (Commune d’Aix en Ergny)
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Exemple : Vue sur unela place placette de la de commune la commune de Becourt de Verchocq
Exemple : Vue sur une placette de la commune de Wicquinghem 7) Les espaces verts Les communes possèdent de nombreux espaces verts aux caractères paysagers et ruraux. Ces espaces sont issus de la forme des différentes organisations urbaines sur les communes. Aussi, sur la partie historique de la commune, il existe des espaces publics de qualité autour des églises et autour des équipements publics. Il existe également des liaisons piétonnes et sentiers ruraux à travers le territoire.
La trame végétale de qualité accompagnant les façades, les volumes bâties via le réseau bocager.
Exemple : Vue sur la place de Quilen
Exemple : Vue sur une voie rurale sur la commune d’Avesnes
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8) Corridor paysager et écologique
Des enjeux majeurs liés à la qualité du patrimoine naturel et paysager de la façade littorale ; des spécificités à préserver dans l’arrière-pays Le territoire abrite une biodiversité exceptionnelle et très originale. 20 % de sa surface présentent des enjeux majeurs ou forts d’un point de vue écologique, soit 12 715 hectares qui représentent 14 % des milieux d’intérêt majeur régionaux. On y recense les 3/4 de la flore rencontrée dans la région, les 2/3 de l’avifaune, plus de 7 amphibiens sur 10. Le littoral, la Canche et l’Authie, les forêts riveraines, les fourrés très humides, les dunes, bosquets et prairies abritent cette diversité. 2,2 % du territoire sont couverts par des aires protégées nationales ou régionales réglementaires fortes, qui correspondent à 30,8 % des cœurs de biodiversité (ZNIEFF de type 1). La liste des zones inventoriées, protégées ou en gestion fait état de six ZNIEFF de type 2, vingt-sept ZNIEFF de type 1, dix zones natura 2000, une réserve naturelle nationale, trois réserves naturelles et une réserve biologique dirigée sur le Montreuillois. (Obs Biodiversité). La limitation de la fragmentation, résultant d’une urbanisation linéaire et non contrôlée, est un enjeu fort compte-tenu de l’attractivité résidentielle et touristique du territoire. Paysage : l’importance de la préservation de l’identité du littoral et des vallées Le Montreuillois comprend des paysages littoraux, de vallées et de plateaux. Plusieurs sites classés (6) et inscrits (4) sont présents dont notamment la Pointe du Touquet, les châteaux de Montcavrel, de Longvillers, la citadelle de Montreuil, la cavée Saint-Firmin, les marais arrière littoraux... Le maintien des identités locales face aux pressions qui s’exercent sur le littoral et dans les vallées (exemple : urbanisation non maîtrisée qui « banalise » les paysages), la valorisation du vieux Montreuil, la conciliation du développement éolien avec la structuration des paysages, sont autant d’éléments participant aux enjeux paysagers locaux.
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9) Trame verte et bleue du Pays du Montreuillois
Les orientations du schéma régional concernent les corridors fluviaux sur les vallées : Canche, Authie, Aa, Course ; les corridors de zones humides que constituent notamment les marais arrières- littoraux au sud de la Canche, entre Canche et Authie ; Au Nord, sur le plateau Montreuillois, le développement des corridors écologiques qui touche majoritairement le réseau de pelouses calcicoles présentes sur les coteaux, ainsi que quelques corridors forestiers à mettre en place ; Au sud de la Canche, sur le plateau, les corridors écologiques forestiers, reliant les différents bois présents.
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d) Entités paysagères
Au-delà des grands paysages perçus présentés ci- avant, plusieurs entités paysagères peuvent être distinguées au regard des éléments du relief, de l’hydrologie et de l’occupation du sol.
En effet, aux éléments fondateurs naturels (vallées, grands massifs boisés...) sont venus se superposer des activités humaines qui ont modelé l’espace.
Outre l’entité urbaine, détaillée dans le chapitre suivant, de la lecture sensible du paysage, se dégagent quatre entités correspondant à autant d’ensembles aux ambiances relativement homogènes, qui sont analysées et détaillées séparément :
1- Transition paysagère avec le grand paysage du parc Naturel / Approche paysagère avec Desvres et Samer.
2- Paysage de la vallée de l’Aa / Accroche paysagère avec Fauquembergues et Fruges
3- Paysage agricole / Accroche paysagère avec Hucqueliers
4- Paysage de la vallée de la Course / Accroche paysagère avec Montreuil Sur Mer
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1) Transition paysagère avec le grand paysage du 2) Paysage de la vallée de l’Aa / Accroche paysagère avec parc Naturel / Approche paysagère avec Desvres et Samer. Fauquembergues et Fruges
Cette entité paysagère est constituée de la vallée de l’Aa et de ses coteaux proches, avec la zone Cette entité paysagère est particulière, du fait de sa situation, à la marge de l’enveloppe paysagère du Parc périurbaine de Fauquembergues. naturel Cap et Marais d’Opale. Dans cette entité, les communes de Bécourt, Zoteux, Campagne les
Boulonnais et la limite de Bezinghem et de Bourthes, sont des territoires ruraux disposés sur des points L’élément le plus marquant dans cette entité est le développement d’une urbanisation linéaire et dispersée hauts. Cette disposition en ligne de crête offre des perceptions de qualités mais également une organisation le long de la vallée. Quelques hameaux ponctuent les rebords du plateau offrant également des vues bocagère atypique et propre au grand paysage du Boulonnais et au Parc Des Caps et Marais d’Opales. longues sur le paysage agricole.
Ce secteur est localisé dans un secteur agro-naturel, avec de fortes sensibilités paysagères ; le secteur
étant perçu aussi depuis le coteau d’en face.
Quelques éléments de patrimoine sont également marquants comme la commune de Rumilly, de
Verchocq, Aix en Ergny, … avec ses alignements d’arbres têtards, ses prairies humides, bâtisses, chapelle.
Vue sur la commune de Bécourt
Vue sur la rivière de l’AA de la commune de Rumilly
Vue sur la commune de Zoteux
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3) Paysage agricole / Accroche paysagère avec Hucqueliers 4) Paysage de la vallée de la Course / Accroche paysagère avec Montreuil Sur Mer
Le point haut du plateau se trouve sur le plateau agricole aux environs de la commune de Maninghem au Mont. Ces paysages d’Openfield offrent des horizons aux entrées des communes. Ce paysage évolue en Cette entité paysagère est constituée de la vallée de la Course et de ses affluents. Cette vallée est marquée fonction des saisons culturales et marque le passage d’une commune à une autre. par la topographie et la proximité avec la vallée de la Canche et la ville de Montreuil Sur Mer. Le PLUI devra chercher à préserver ces ruptures végétales et urbaines entre les communes. L’élément le plus marquant dans cette entité est le développement d’une urbanisation ponctuelle le long de la rivière. Quelques hameaux et bâtiments remarquables (châteaux, …) ponctuent les rebords du plateau offrant également des vues longues sur le paysage agricole. Ce secteur est localisé dans un secteur agro-naturel, avec de fortes sensibilités paysagères ; le secteur étant perçu aussi parfois depuis le coteau d’en face.
Quelques éléments de patrimoine sont également marquants comme la commune de Bezinghem, Parenty, Beussent, …, avec ses alignements d’arbres, ses prairies humides, bâtisses, chapelle et les massifs boisés.
Vue sur le plateau agricole de la commune de Herly
Vue sur la vallée de la Course (Commune de Beussent)
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VUE 2
e) Les grandes vues depuis les abords du territoire du PLUi
Le territoire présente deux axes RD 341 et RD 126 avec une orientation Sud / ouest à Nord / Est.
Ces deux axes au Nord et Sud du territoire de la Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois (ex CCH) présente des vues panoramiques sur l’ensemble du territoire de la Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois (ex CCH). Son implantation offre des vues lointaines percevant quelques points de repères (Eoliennes, château d’eau, …). Le paysage de la Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois (ex CCH) est relativement bien préservé depuis ces cônes de vues.
VUE 3
VUE 4
VUE 1
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VUE 1 / Vue sur le territoire depuis la RD126
VUE 2 / Vue sur le territoire depuis la RD341 / Chaussée Brunehaut
VUE 3 / Vue depuis la vallée de l’AA vers Verchocq
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Vue 4 / Vue sur le territoire de la CCHPM (ex CCH) depuis les hauteurs de Parenty
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f) LA PERCEPTION DU PAYSAGE : ANALYSE SENSIBLE
La diversité des vallées offre un cadre paisible dans un relief spectaculaire. Les vallées de la Course, de la Bimoise et du Bas du Bras de Brosne rejoignent la vallée de la Canche après avoir traversé le même plateau. Autour des confluences, plusieurs méandres s’inscrivent dans des versants abrupts. Les bois de feuillus et les prairies ont colonisé ces pentes pour constituer parfois un écrin de verdure à la rivière. Le contraste entre ces reliefs et le fond de la vallée, où la ripisylve et les prairies humides sont encore bien conservées, augmente l’intérêt du site tant au niveau des habitats naturels que sur le plan paysager. Le cours de l’Aa, prend une autre direction. Cette vallée à fond plat propose une longueur de vue plus importante en fond de vallée.
La perception du paysage varie selon que l’observateur se trouve au fond de la vallée ou sur un promontoire.
Depuis le bord de l’eau, les vues sont moins étendues et l’arrière-plan souvent proche. La seule échappatoire possible du regard se fait au hasard d’une trouée à travers les bois et les bocages. Le regard s’attache alors à détailler les éléments qui l’entourent.
Le paysage du fond de la vallée est donc plutôt fermé.
Du haut des promontoires de la vallée, le paysage est tout autre. Le relief est appréhendé plus facilement et il est alors plus aisé de se rendre compte de l’importance des dénivelés. D’un seul coup d’œil, le regard embrasse une partie de la vallée et même au-delà. Nous distinguons les grands paysages agricoles ouverts donnant ainsi une lecture globale du grand paysage d’Openfield. L’échelle du paysage devient donc monumentale. Les communes ou hameau isolés sur les plateaux agricoles, sont accompagnés d’une auréole paysagère formée par le maillage de haies et de prairies. Ces auréoles sont perçues comme des « Oasis paysagères ». Celles-ci sont accrochées parfois entre-elles via le maillage de haies.
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Paysage ouvert : Il s’agit de grands paysages ouverts à dominante agricole. Ils sont généralement localisés autour du tissu bâti.
Vue sur le territoire agricole (commune de Rumilly)
Vue sur le territoire agricole
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Vue sur le territoire agricole (commune de Campagne les Boulonnais)
Vue sur le territoire agricole (commune de Herly)
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Panoramas / Belvédères : Il s’agit de vues ayant un objectif grand angle sur le paysage. Nous avons qualifié de panorama, les vues supérieures à 30 m et donnant à voir un paysage qualitatif (vallée, …).
Vue sur le territoire depuis les hauteurs de Parenty
Vue sur le territoire depuis les hauteurs de la commune d’Aix en Ergny
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Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Clenleu et Alette
Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune d’Enquien sur Ballon
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Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Humbert
Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Preures
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Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Quilen
Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Quilen
Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Saint Michel-sous-Bois
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Vue sur la vallée depuis les hauteurs de la commune de Bimont
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Cônes de vues / perspectives : Il s’agit de vues cadrées par deux éléments bâtis ou paysagers à l’intérieur du tissu bâti. Ces vues sont inférieures à 30m de largeur.
Vue sur l’église d’Alette Fenêtre visuelle cadrée entre deux masses végétales (Commune Vue sur l’église de Bimont de Campagne-les-Boulonnais)
Perspective sur l’église de Clenleu Fenêtre paysagère dans la commune de Bourthes Perspective sur l’église de Herly
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g) Implantations humaines sur le territoire, un morcellement du
tissu urbain Le territoire présente un tissu rural dispersé en plusieurs hameaux. Ils sont majoritairement concentrés autour de l’axe des différentes vallées ou au croisement de différents carrefours. Les communes profitent d’une grande qualité d’espace public de perceptions sur le grand paysage.
Quelques communes s’organisent sur la ligne de crête du grand paysage (Bécourt, Campagne les Boulonnais, …).
Le relief constitue une limite naturelle à l’urbanisation, et constitue un caractère identitaire fort aux différentes communes. La frange villageoise présente des éléments paysagers structurants. La forme urbaine est structurée par le paysage. Le territoire est légèrement urbanisé et l’on se retrouve toujours très rapidement dans des lieux de nature.
Différents secteurs à fort potentiel touristique (tourisme vert) se dégagent au cœur des vallées. Les liens de la vallée à la plaine offrent ainsi une succession de paysages de terrains agricoles, de forêts, cours d’eau et chemins qui participent à la mise en place de parcours et balades conférant à l’ensemble une dimension de paysage champêtre habité
Cette dispersion du tissu urbain implique de porter une réflexion sur la qualité des entrées de ville. Les frontières entre les ensembles construits et le paysage, bien qu’encore marquées, commencent à se dissoudre. L’expansion des chefs-lieux et des hameaux vient marquer et transformer le paysage de plusieurs manières.
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Evolution du paysage
Malgré la dispersion de l’habitat via des hameaux et les remembrements, le territoire a su préserver le tissu bocager autour des communes (Voir Carte de Cassini). Les différentes photos aériennes et cartographies démontrent une épaisseur végétale importante autour des communes et un tissu bâti concentré autour des carrefours. La photo aérienne existante confirme cette tendance. Nous avons également constaté peu d’impacts urbains sur le grand paysage.
Certaines communes ont connu une succession de projets (lotissements, …). Ce développement a parfois supprimé l’épaisseur de la couronne végétale (franges agricoles et forestières, les haies, …). Ce développement a aussi engendré occasionnellement un débordement urbain sur le plateau agricole.
Vue aérienne
Carte de Cassini
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Carte de Cassini Vue aérienne
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Vue aérienne
Carte de Cassini
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h) Entrées de ville, insertion du tissu urbain dans le territoire
Le mitage de l’urbanisation a développé de nombreuses entrées de communes. Nous avons qualifié lors du relevé de site 2 typologies d’entrées : - Entrées aux caractères préservés - Entrées impactées par des extensions urbaines.
Les communes et hameaux sont peu impactés par les extensions urbaines et ont su préserver leur couronne paysagère autour des communes. Le territoire est cependant marqué par un mitage dû aux bâtiments agricoles et quelques logements aux entrées de communes.
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Entrées à requalifier
Entrée de commune de Hucqueliers Entrée de commune d’Ergny Entrée de commune d’Alette Entrée de commune de Preures
Entrées à préserver
Entrée de commune de Clenleu Entrée de commune Sud de la commune Entrée de commune de Herly de Hucqueliers
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i) Impacts et insertion du tissu bâti sur le grand paysage
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Vue sur une entrée de la commune de Bourthes Léger débordement urbain
Léger débordement urbain
Vue sur une entrée de la commune de Quilen
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j) Carte de synthèse
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Identité paysagère du territoire :
• Les éléments paysagers tels que bosquets, boisements, ou haies et arbres isolés sont des éléments identitaires du paysage. Ils doivent être conservés et protégés, voire renforcés et introduits dans les projets urbains. Affirmer et recomposer la couronne végétale (brise vent sur le plateau, insertion paysagère, …) Protéger dans le cadre du PLUI, les jardins et parcs paysagers et prairies avec les vergers (identité locale), Les vallées sèches / talwegs sont des couloirs paysagers, visuels et écologiques entre la vallée et le plateau. Ces lieux à haute valeur paysagère doivent être protégés (arrêt de l’urbanisation au droit de ces vallées). L’identité des grandes entités paysagères du territoire devra être préservée et inscrite dans le PLUI
Vues, perspectives
Certaines vues, belvédères et axes visuels illustrent le lien fort entre l’implantation historique du village et son territoire. Les ruptures d’urbanisation et les poches paysagères dans les tissus urbains des communes sont indispensables à la lecture paysagère. Elles permettent d’apporter une scénographie urbaine dynamique et qualitative dans la ville. Ces ruptures d’urbanisation offrent des fenêtres qualitatives sur le paysage environnant. Le PLUI devra préserver et protéger ces ruptures d’urbanisation
Certaines vues et axes visuels illustrent le lien fort entre l’implantation historique de la commune et son territoire. Ces perspectives et cônes de vues, souvent situées dans l’axe des rues et aux entrées des communes. Elles sont importantes à prendre en compte dans les projets futurs, comme élément à préserver mais aussi comme caractère à reproduire dans les futures extensions. Des panoramas marquent le belvédère sur la vallée. Ils devront être valorisés et maintenus dans le cadre du PLUI.
Développement urbain
Protection de l’environnement Versants et vallées sèches
• Préservation et renforcement des structures végétales de la vallée et de l’auréole végétale restante des communes. • Gestion des ruissellements : à prendre en considération en fonction de la qualité perméable des sols sur les terres agricoles. • Favoriser la biodiversité dans les fonds de vallées par de la gestion différenciée. Favoriser les liaisons écologiques dans le fond de vallée et entre le plateau et le fond de vallée via les talwegs. • Limitation du mitage du plateau par les constructions, plantations horticoles et les boisements récents. Cette occupation détruit les habitats écologiques et banalise peu à peu le paysage. • Augmenter la biodiversité sur les grands corridors du territoire du PLUi.
Prendre en compte l’ensemble des risques
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