PRÉFÈTE DE LA LOZÈRE

DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES

Service Biodiversité Eau Forêt Unité Eau

ARRÊTÉ PRÉFECTORAL N° DDT-BIEF-2019-358-0001 du 24 décembre 2019 portant autorisation de disposer de l’énergie hydraulique du ruisseau du Réal alimenté en partie par la dérivation réalisée sur le ruisseau du Chapeauroux, pour la mise en jeu d’une usine destinée à la production d’énergie hydroélectrique située sur les communes de , d’ et de Naussac-Fontanes.

La préfète de la Lozère, officier de la Légion d’honneur officier de l’ordre national du Mérite

VU le code de l’environnement et notamment les articles L. 181-1 et suivants, L. 214-1 à L.214-11, L.214-18, R. 181-1 et suivants, R. 214-1 et suivants ;

VU le code de l’énergie et notamment l’article L. 531-1 ;

VU l’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l'autorisation environnementale et notamment son article 15 ;

VU l’arrêté n°78-1328 du 2 août 1978 portant règlement d’eau pour la dérivation du Chapeauroux et le déversement dans le ruisseau du Réal ;

VU l’arrêté préfectoral n°94-1923 en date du 16 novembre 1994 complémentaire de la première phase d’aménagement de Naussac ;

VU l’arrêté préfectoral n°02-2439 en date du 27 décembre 2002 modifiant l’arrêté préfectoral n°78-1328 du 2 août 1978 portant règlement d’eau pour la dérivation du Chapeauroux et le déversement dans le ruisseau du Réal ;

VU l’arrêté préfectoral n°2007-061-002 du 2 mars 2007 portant constatation du transfert du barrage- réservoir de Naussac et de ses dépendances du domaine public fluvial de l’État dans le domaine public fluvial de l’Établissement Public (E.P. Loire) ;

VU l’arrêté préfectoral n°2015-026-0005 du 26 janvier 2015 modifiant l’arrêté préfectoral n°78-1239 du 2 août 1978 portant règlement d’eau pour la réglementation du barrage réservoir de Naussac et des barrages annexes du Cheylaret et du Mas d’Armand, modifiant l’arrêté préfectoral n°94-1923 du 16 novembre 1994 complémentaire de la première phase d’aménagement de Naussac, abrogeant l’arrêté préfectoral n°2103-156-0002 du 15 juin 2013 autorisant une modification temporaire du règlement d’eau du barrage de Naussac tenant compte des consignes d’exploitation garantissant la sécurité la sûreté de l’ouvrage de Naussac sur le territoire des communes de Langogne, Naussac, Auroux, Fontanes, Chastanier, et Saint-Bonnet-de-Montauroux ;

VU le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2016-2021 du bassin Loire- Bretagne approuvé par le préfet coordonnateur du bassin Loire-Bretagne le 18 novembre 2015 ;

VU le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Haut approuvé par arrêté inter- préfectoral le 27 décembre 2016 ; VU l’arrêté préfectoral n° DDT-DIR 2018-234-0001 du 22 août 2018 portant délégation de signature à M. Xavier GANDON directeur départemental des territoires de la Lozère ;

VU l’arrêté préfectoral n° DDT-DIR-2019-289-0001 du 8 octobre 2019 de M. Xavier GANDON, directeur départemental des Territoires, portant subdélégation de signature aux agents de la direction départementale des territoires de la Lozère ;

VU le porté à connaissance pour la création d’une micro-centrale hydroélectrique dans le canal de dérivation du Chapeauroux déposé le 4 décembre 2018 par l’Établissement Public Loire, et les compléments apportés en date du 25 avril 2019 et du 26 août 2019 ;

VU l’avis de l’Agence Française pour la biodiversité en date du 11 octobre 2019 ;

VU la procédure contradictoire et les observations formulées en date du 5 décembre 2019 ;

CONSIDÉRANT que l’article L. 211-1 du code de l’environnement précise que les dispositions des chapitres Ier à VII du présent titre ont pour objet une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau ; [...] et vise à assurer [...] la préservation des écosystèmes aquatiques, […], la protection des eaux […], que la gestion équilibrée doit permettre [...] de satisfaire ou concilier, lors des différents usages, activités ou travaux, les exigences de la vie biologique du milieu récepteur, et spécialement de la faune piscicole [...];

CONSIDÉRANT qu’il convient d’émettre des prescriptions afin que le projet de micro-centrale hydroélectrique ne remette pas en cause les écosystèmes aquatiques du cours d’eau que ce soit lors de la phase chantier ou durant l’exploitation de la micro-centrale.

CONSIDÉRANT que l’article L. 214-18 du code de l’environnement précise que tout ouvrage à construire dans le lit d'un cours d'eau doit comporter des dispositifs maintenant dans ce lit un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l'installation de l'ouvrage ainsi que, le cas échéant, des dispositifs empêchant la pénétration du poisson dans les canaux d'amenée et de fuite.

CONSIDÉRANT qu’il convient de fixer un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l'installation de l'ouvrage ainsi que, le cas échéant, des dispositifs empêchant la pénétration du poisson dans la conduite forcée.

A R R Ê T E :

Titre I – Autorisation de disposer de l’énergie

Article 1 – bénéficiaire de l’autorisation

L’Établissement Public Loire, sis 2, Quai du Fort Alleaume – CS 55708 – 45057 Orléans Cedex, désigné le permissionnaire, est autorisé, dans les conditions du présent arrêté, à disposer de l’énergie du ruisseau du Réal, alimenté en partie par la dérivation réalisée sur le ruisseau du Chapeauroux, pour la mise en jeu d’une usine destinée à la production d’énergie hydroélectrique située sur a commune de Chastanier, d’Auroux et de Naussac-Fontanes. L’Établissement Public Loire est également autorisé à réaliser les travaux nécessaires à la création de la micro-centrale hydroélectrique tel que présenté dans le porté à connaissance. Article 2 – durée de l’autorisation

L’autorisation est consentie pour une durée de 40 ans à compter de la date de notification de l’arrêté préfectoral d’autorisation. Cette autorisation est conditionnée à la durée de l’autorisation permettant de dériver les eaux du Chapeauroux et à son renouvellement.

Article 3 – rubriques applicables

Les rubriques de la nomenclature figurant au tableau annexé à l’article R.214-1 du code de l’environnement figurant dans le tableau ci-dessous, ainsi que les arrêtés correspondants sont applicables à la réalisation du projet et à la gestion de la micro-centrale hydroélectrique. rubrique intitulé régime arrêté de prescriptions générales 1.2.1.0 A l'exception des prélèvements faisant l'objet Arrêté du 7 août 2006 modifiant l'arrêté d'une convention avec l'attributaire du débit du 11 septembre 2003 portant affecté prévu par l'article L. 214-9, prélèvements application du décret n° 96-102 du 2 et installations et ouvrages permettant le février 1996 et fixant les prescriptions prélèvement, y compris par dérivation, dans un générales applicables aux prélèvements cours d'eau, dans sa nappe d'accompagnement ou soumis à autorisation en application des dans un plan d'eau ou canal alimenté par ce cours articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de d'eau ou cette nappe : l'environnement et relevant des rubriques Autorisation 1° D'une capacité totale maximale supérieure ou 1.1.1, 2.1.0, 2.1.1 ou 4.3.0 de la égale à 1 000 m3/ heure ou à 5 % du débit du nomenclature annexée au décret n° 93- cours d'eau ou, à défaut, du débit global 743 du 29 mars 1993 modifié. d'alimentation du canal ou du plan d'eau (A) ; 2° D'une capacité totale maximale comprise entre 400 et 1 000 m3/ heure ou entre 2 et 5 % du débit du cours d'eau ou, à défaut, du débit global d'alimentation du canal ou du plan d'eau (D). 3.1.1.0 Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit Arrêté du 11 septembre 2015 fixant les mineur d'un cours d'eau, constituant : prescriptions techniques générales 2° Un obstacle à la continuité écologique : applicables aux installations, ouvrages, a) Entraînant une différence de niveau supérieure épis et remblais soumis à autorisation ou ou égale à 50 cm, pour le débit moyen annuel de à déclaration en application des articles la ligne d'eau entre l'amont et l'aval de l'ouvrage L. 214-1 à L. 214-3 du code de ou de l'installation (A) ; l'environnement et relevant de la b) Entraînant une différence de niveau supérieure Autorisation rubrique 3.1.1.0. de la nomenclature à 20 cm mais inférieure à 50 cm pour le débit annexée à l'article R. 214-1 du code de moyen annuel de la ligne d'eau entre l'amont et l'environnement. l'aval de l'ouvrage ou de l'installation (D). Au sens de la présente rubrique, la continuité écologique des cours d'eau se définit par la libre circulation des espèces biologiques et par le bon déroulement du transport naturel des sédiments. 3.1.2.0 Installations, ouvrages, travaux ou activités Arrêté du 28 novembre 2007 fixant les conduisant à modifier le profil en long ou le profil prescriptions générales applicables aux en travers du lit mineur d'un cours d'eau, à installations, ouvrages, travaux ou l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0, ou activités soumis à déclaration en conduisant à la dérivation d'un cours d'eau : application des articles L. 214-1 à L. 1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou 214-6 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 3.1.2.0 (2°) de la égale à 100 m (A) ; Déclaration 2° Sur une longueur de cours d'eau inférieure à nomenclature annexée au tableau de 100 m (D). l'article R. 214-1 du code de Le lit mineur d'un cours d'eau est l'espace l'environnement. recouvert par les eaux coulant à pleins bords avant débordement.

Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans Déclaration Arrêté du 30 septembre 2014 fixant les le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à prescriptions techniques générales 3.1.5.0. détruire les frayères, les zones de croissance ou applicables aux installations, ouvrages, les zones d’alimentation de la faune piscicole, des travaux et activités soumis à autorisation crustacés et des batraciens, ou dans le lit majeur ou à déclaration en application des d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de frayères de brochet : l’environnement et relevant de la 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères rubrique 3.1.5.0 de la nomenclature (A) ; annexée à l’article R. 214-1 du code de 2° Dans les autres cas (D). l’environnement. 3.2.3.0. Plans d'eau, permanents ou non : Arrêté du 27 août 1999 portant 1° Dont la superficie est supérieure ou égale à 3 application du décret n° 96-102 du 2 ha (A) ; février 1996 et fixant les prescriptions 2° Dont la superficie est supérieure à 0,1 ha mais générales applicables aux opérations de inférieure à 3 ha (D). création de plans d'eau soumises à Déclaration déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l'environnement et relevant des rubriques 3.2.3.0 (2°) de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié. 3.2.4.0. 1° Vidanges de plans d'eau issus de barrages de Arrêté du 27 août 1999 portant retenue, dont la hauteur est supérieure à 10 m ou application du décret n° 96-102 du 2 dont le volume de la retenue est supérieur à 5 000 février 1996 et fixant les prescriptions 000 m3 (A) ; générales applicables aux opérations de 2° Autres vidanges de plans d'eau, dont la vidange de plans d'eau soumises à superficie est supérieure à 0,1 ha, hors opération Déclaration déclaration en application des articles L. de chômage des voies navigables, hors 214-1 et L. 214-3 du code de piscicultures mentionnées à l'article L. 431-6, hors l'environnement et relevant des rubriques plans d'eau mentionnés à l'article L. 431-7 (D). 3.2.4.0 (2°) de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié.

Article 4 – section aménagée

Coordonnées des ouvrages en projection Lambert 93 : Ouvrage X (m) Y (m) Prise d’eau 760730,257 6405248,004 Usine 761332,082 6405576,839

L’ensemble des ouvrages est réalisé conformément au porté à connaissance et à ses compléments.

Les eaux sont dérivées au moyen d’un ouvrage de prise d’eau situé sur la dérivation du Chapeauroux et acheminées par une conduite forcée d’une longueur de 737 mètres.

Les eaux sont restituées à la retenue de Naussac, à la cote 943 mètres NGF correspondant à la cote minimale d’exploitation du barrage de Naussac de 942,50 mètres NGF + une lame d’eau de 50 centimètres.

Le seuil a une longueur de 11,5 mètres de long à la cote 985,20 mètres NGF.

Hauteur 2,5 mètres à la cote 985,20 mètres NGF.

Cote minimale d’exploitation de la retenue : 985,10 mètres NGF.

Cote moyenne d’exploitation de la retenue : 985,15 mètres NGF.

Surface créée par la retenue : 1350 m² à la cote de 985,10 mètres NGF. Article 5 – puissance autorisée

La puissance maximale brute autorisée est de 620, 24 kW avec un débit maximal dérivé de 1,5 mètre cube par seconde et une hauteur de chute brute de 42,15 mètres.

Article 6 – période de fonctionnement

L’usine peut fonctionner du 1er janvier au 30 juin et du 1er septembre au 31 décembre.

Titre II – Prescriptions spécifiques applicables

Article 7 – débit minimal biologique

Le permissionnaire doit laisser en permanence un débit minimal biologique de 92 litres par seconde à l’aval immédiat de la prise d’eau, ou le débit naturel du cours d’eau si celui-ci est inférieur.

Ce débit transite par une échancrure de dimension 30 centimètres x 30 centimètres calée à la cote de 984,84 mètres NGF soit 31centimètres sous la cote moyenne de l’aménagement (985,15 m NGF).

Le permissionnaire est tenu d'assurer en permanence le fonctionnement et l'entretien du dispositif garantissant dans le lit du cours d'eau ce débit minimal.

Article 8 – Continuité écologique

Article 8.1 - dévalaison

La prise d’eau est équipé d’un plan de grille positionné à la cote de 984,10 mètres NGF. Caractéristique du plan de grille : - orientation : 45 degré - entrefer : 1 centimètre - largeur de la grille : 2,8 mètres - longueur de la grille : 4,3 mètres

Article 8.2 – transport sédimentaire

Le seuil de la prise d’eau est équipé d’une vanne de 1 m x 1 m placée au bas du seuil en rive gauche à la cote de 984,35 mètres NGF, conformément au plan fourni, servant aux chasses de dégravage et à la vidange.

Le débit de déclenchement des chasses de dégravage est de 5 mètres cube par seconde.

Le nombre de chasse de dégravage est limité à 2 au maximum par 24 heures, la durée de la chasse ne doit pas excéder une demi-heure.

Le nombre de chasse peut être ajusté en fonction des dépôts observés, pour respecter les contraintes et les fonctionnalités du milieu et à l’exploitation de la micro-centrale.

Le permissionnaire doit réaliser une chasse de dégravage systématiquement avant l’arrêt estival de la microcentrale hydroélectrique. Afin de valider cette modalité d’exploitation, cette opération a lieu pendant 5 ans, à compter de la mise en service de la micro-centrale, afin d’effectuer un suivi des dépôts dans la retenue. A l’issue des 5 ans, le permissionnaire transmet au service en charge de la police de l’eau de la direction départementale des territoires un compte rendu des suivis. Un arrêté préfectoral modificatif pourra être pris si les modalités des chasses de dégravage doivent être modifiées. Article 9 - vidange

La vidange est réalisée si au préalable une chasse de dégravage a eu lieu. L’ouverture de la vanne se fait progressivement, la vitesse maximum d’abaissement de la retenue est de 5 centimètres par heure. Un suivi des vidanges est réalisé pendant 5 ans, à compter de la mise en service de la micro-centrale, pour évaluer les impacts potentiels de ces ouvertures. A l’issue des 5 ans, le permissionnaire transmet au service en charge de la police de l’eau de la direction départementale des territoires un compte rendu des suivis présentant les mesures et les contrôles effectués et les effets constatés sur le milieu ainsi que les modifications à apporter s’il y a lieu.

Article 10 – repères

Il est posé, aux frais du permissionnaire, un repère définitif et invariable rattaché au nivellement général de France et associé à une échelle limnimétrique scellée à proximité. Cette échelle dont le zéro indiquera le niveau minimal d’exploitation de la retenue (985,10 mètres NGF), devra toujours rester accessible aux agents de l’administration, ou commissionnés par elle, qui ont qualité pour vérifier la hauteur des eaux. Le permissionnaire pose également un repère visible permettant de contrôler le niveau correspondant au débit minimum biologique de 92 litres par seconde.

Article 11 – remise en état

Lorsque des installations, ouvrages, travaux ou activités sont définitivement arrêtés, l'exploitant ou, à défaut, le propriétaire remet le site dans un état tel qu'aucune atteinte ne puisse être portée aux intérêts protégés mentionnés à l'article L. 181-3 du code de l’environnement. Il informe l'autorité administrative compétente de la cessation de l'activité et des mesures prises. Cette autorité peut à tout moment lui imposer des prescriptions pour la remise en état du site.

Titre III : travaux

Article 12 – prescriptions générales

Les prescriptions techniques générales applicables aux travaux de création de la micro-centrale hydroélectrique sont celles fixées par : - l'arrêté ministériel du 30 septembre 2014 dont une copie est jointe en annexe au présent arrêté.

Article 13 – prescriptions spécifiques

Article 13.1– période de réalisation

Les travaux de création de la prise d’eau dans le lit mineur du cours d’eau doivent être réalisés entre le 15 avril et le 15 octobre, en dehors de la période de reproduction des poissons présents susceptibles d’utiliser les frayères.

Article 13.2 – information du service en charge de la police de l’eau

Le permissionnaire doit informer le service en charge de la police de l’eau de la DDT et les maires de Chastanier, d’Auroux et de Naussac-Fontanes, au moins quinze jours ouvrés avant la date prévisionnelle du début des travaux, les dates prévisionnelles de début et de fin de chantier, le nom de la ou des personnes morales ou physiques retenues pour l’exécution des travaux.

Le permissionnaire doit également transmettre au service en charge de la police de l’eau au moins un mois avant le démarrage des travaux : - un plan de chantier pour la réalisation de la prise d’eau sur lequel figure : ,؞ les points de traversée du cours d’eau ؞ la localisation du bassin de décantation des eaux de pompage à l’intérieur des batardeaux (rive droite et rive gauche) ainsi que le point de rejet, ؞ les aires de stockage du matériel et des matériaux employés, l’aire d’entretien des engins, - un plan de chantier pour la construction de l’usine sur lequel figure : ؞ la localisation des moyens de protection mis en œuvre pour isoler le chantier du plan d’eau, ؞ la localisation du bassin de décantation des eaux de pompage des fouilles ainsi que le point de rejet, ؞ les aires de stockage du matériel et des matériaux employés, l’aire d’entretien des engins. - les modalités d’enlèvement des matériaux et leur destination, - un calendrier prévisionnel des travaux.

Article 13.3 – information de l’entreprise intervenant sur le chantier

Le permissionnaire communique l'arrêté d'autorisation ainsi que le plan de chantier et le dossier déposé ayant servi lors de l'instruction dans son intégralité à chaque entreprise intervenant sur le chantier.

Article 13.4 – mode opératoire des travaux

Le chantier est réalisé à sec par la mise en place de batardeaux étanches qui doit intervenir le plus rapidement possible après les pêches de sauvegarde si celles-ci s’avèrent nécessaires. Les matériaux terreux sont proscrits pour la réalisation des batardeaux, les big-bags sont à privilégiés. Ceux-ci peuvent être complétés par un géotextile pour l’étanchéité.

La circulation et l’intervention d’engins et de véhicules de chantier sont interdites dans le lit mouillé, à l’exception des travaux réalisés pour la mise à sec temporaire d’une partie du lit mineur à l'aide de batardeaux. Les interventions et les circulations nécessaires à la mise à sec dans le lit mouillé sont réduites au strict minimum.

Les terrains sur lesquels sont établis les installations de chantiers et notamment les accès au chantier doivent être remis dans leur état antérieur au démarrage des travaux, dans la mesure du possible avec les matériaux qui étaient initialement présents sur le site.

La remise en eau des tronçons mis à sec lors des travaux est réalisée graduellement afin de limiter au maximum le départ des matériaux fins dans le cours d'eau.

Article 13.5 – préservation de la qualité des eaux

Le permissionnaire prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter les risques de pollution accidentelle et de destruction des milieux aquatiques. Des aménagements sont mis en œuvre de manière à limiter le départ de matières en suspension vers l’aval et notamment le départ de laitance de béton et/ou de béton vers le cours d’eau ou le plan d’eau. Les eaux souillées, doivent être pompées et doivent être filtrées ou décantées avant rejet dans le cours d’eau. L’étanchéité de la zone mise à sec doit, dans la mesure du possible, être garantie.

Le permissionnaire prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter les risques de pollution accidentelle liés aux installations de chantier, notamment en ce qui concerne la circulation, le stationnement et l’entretien des engins. À cet effet, l’entretien des engins et les stockages des produits destinés à cet entretien sont réalisés sur des sites prévus à cet effet, équipés de dispositifs de rétention permettant d’empêcher toute fuite de matière polluante vers le cours d’eau. Il en est de même pour le stockage des déchets produits sur le chantier, hors débris végétaux et matériaux extraits du lit du cours d’eau.

Les matériaux extérieurs au site et les déchets de chantier devront être évacués vers une décharge ou un centre de tri agréés. Article 13.6 – sauvegarde de la faune piscicole

Le permissionnaire prend toutes les dispositions nécessaires pour éviter toute mortalité de la faune piscicole présente sur l’emprise des travaux ou sur le tronçon impacté par les rejets. Une pêche de sauvegarde peut-être réalisée avant la mise en place des batardeaux en rive gauche puis en rive droite, pour la création du seuil de prise d’eau.

Titre IV – Dispositions générales

Article 14 – Modifications

Toute modification substantielle des activités, installations, ouvrages ou travaux qui relèvent de l'autorisation environnementale est soumise à la délivrance d'une nouvelle autorisation, qu'elle intervienne avant la réalisation du projet ou lors de sa mise en œuvre ou de son exploitation. En dehors des modifications substantielles, toute modification notable intervenant dans les mêmes circonstances est portée à la connaissance de l'autorité administrative compétente pour délivrer l'autorisation environnementale.

L'autorité administrative compétente peut imposer toute prescription complémentaire nécessaire au respect des dispositions des articles L. 181-3 et L. 181-4 du code de l’environnement, à l'occasion de ces modifications, mais aussi à tout moment s'il apparaît que le respect de ces dispositions n'est pas assuré par l'exécution des prescriptions préalablement édictées.

Article 15 - Prolongation renouvellement de l’autorisation

Conformément à l’article R.181-49 du code de l’environnement, la demande de prolongation ou de renouvellement d’une autorisation environnementale est adressée au préfet par le bénéficiaire deux ans au moins avant la date d’expiration de cette autorisation. La demande présente notamment les analyses, mesures et contrôles effectués, les effets constatés sur le milieu et les incidents survenus, ainsi que les modifications envisagées compte tenu de ces informations ou des difficultés rencontrées dans l’application de l’autorisation. Cette demande est soumise aux mêmes formalités que la demande d’autorisation initiale si elle prévoit d’apporter une modification substantielle aux activités, installations, ouvrages et travaux autorisés.

Si l'autorisation n'est pas renouvelée, le permissionnaire peut être tenu de rétablir à ses frais le libre écoulement des eaux, si le maintien de tout ou partie des ouvrages n'est pas d'intérêt général

Article 16 – Fin de l’autorisation

Tel que le prévoit l’article R. 181-48 du code de l’environnement, l’arrêté d’autorisation environnementale cesse de produire effet lorsque le projet n’a pas été mis en service ou réalisé soit dans le délai fixé par l’arrêté d’autorisation soit dans un délai de trois ans à compter du jour de la notification de l’autorisation, sauf cas de force majeure ou de demande justifiée et acceptée de prorogation de délai.

Article 17 – transfert de l’autorisation environnementale

Lorsque le bénéfice de cette autorisation est transmis à une autre personne que le permissionnaire, le nouveau bénéficiaire doit en faire la déclaration au préfet dans les trois mois qui suivent ce transfert.

Article 18 – incident ou accident

Le préfet et le maire intéressé doivent être informés, dans les meilleurs délais par toute personne qui en a connaissance, de tout incident ou accident présentant un danger pour la sécurité civile, la qualité, la circulation ou la conservation des eaux.

La personne à l’origine de l’incident ou de l’accident et l’exploitant ou, s’il n’existe pas d’exploitant, le propriétaire sont tenus, dès qu’ils en ont connaissance, de prendre ou faire prendre toutes les mesures possibles pour mettre fin à la cause de danger ou d’atteinte au milieu aquatique, évaluer les conséquences de l’incident ou de l’accident et y remédier.

Le préfet peut prescrire aux personnes mentionnées ci-dessus les mesures à prendre pour mettre fin au dommage constaté ou en circonscrire la gravité et, notamment, les analyses à effectuer. En cas de carence, et s’il y a un risque de pollution ou de destruction du milieu naturel, ou encore pour la santé publique et l’alimentation en eau potable, le préfet peut prendre ou faire exécuter les mesures nécessaires aux frais et risques des personnes responsables.

Les agents des services publics d’incendie et de secours ont accès aux propriétés privées pour mettre fin aux causes de danger ou d’atteinte au milieu aquatique et prévenir ou limiter les conséquences de l’incident ou de l’accident. Le préfet et le maire intéressés informent les populations par tous les moyens appropriés des circonstances de l’incident ou de l’accident, de ses effets prévisibles et des mesures prises pour y remédier.

Le délai de mise en service, de construction ou d’exécution prévu à l’alinéa précédent est suspendu jusqu’à la notification de la décision devenue définitive d’une autorité juridictionnelle en cas de recours contre le présent arrêté.

Article 19 – autres réglementations

Le présent arrêté ne dispense en aucun cas le déclarant de faire les déclarations ou d’obtenir les autorisations requises par d’autres réglementations.

Article 20 - Droits des tiers

Les droits des tiers sont et demeurent expressément réservés.

Article 21- Publication et information des tiers

Une copie de l'arrêté d'autorisation environnementale est déposée à la mairie de et peut y être consultée, un extrait de cet arrêté y est également affiché pendant une durée minimum d'un mois, le procès-verbal de l'accomplissement de cette formalité est dressé par les soins du maire.

L’arrêté est publié sur le site Internet de la préfecture de la Lozère pendant une durée minimale de quatre mois (www.lozere.pref.gouv.fr).

Article 22 – voies et délais de recours

Les décisions mentionnées aux articles L. 181-12 à L. 181-15 peuvent être déférées à la juridiction administrative :

1° Par les pétitionnaires ou exploitants, dans un délai de deux mois à compter du jour où la décision leur a été notifiée ; 2° Par les tiers intéressés en raison des inconvénients ou des dangers pour les intérêts mentionnés à l'article L.181-3, dans un délai de quatre mois à compter de : a) L'affichage en mairie dans les conditions prévues au 2° de l'article R. 181-44 ; b) La publication de la décision sur le site internet de la préfecture prévue au 4° du même article. Le délai court à compter de la dernière formalité accomplie. Si l'affichage constitue cette dernière formalité, le délai court à compter du premier jour d'affichage de la décision.

Les décisions mentionnées au premier alinéa peuvent faire l'objet d'un recours gracieux ou hiérarchique dans le délai de deux mois. Ce recours administratif prolonge de deux mois les délais mentionnés aux 1° et 2°.

Le tribunal administratif peut être saisi par l’application informatique « Télérecours citoyens » sur le site internet www.telerecours .fr . Cette voie de saisie est obligatoire pour les avocats et les communes de plus de 3500 habitants. Article 23 – Exécution

Le secrétaire général de la préfecture, le directeur départemental des territoires, les maires des communes de Chastanier, d’Auroux et de Naussac-Fontanes, le Colonel commandant le groupement de la gendarmerie de Lozère, le chef du service départemental de l’agence française pour la biodiversité sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté notifié au permissionnaire.

Pour le directeur départemental, par délégation, le chef du service biodiversité, eau, forêt

Signé

Xavier CANELLAS