BILAN ANNUEL Aveyron
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
BILAN ANNUEL des Résumé : Correspondants Observateurs du Département Santé des - Poursuite de l’augmentation de la moyenne des températures Forêts – Pôle Sud Est - - Été de nouveau très chaud et sec - Arrivée de la chalarose du frêne Année 2019 détectée sur 3 sites - Recrudescence des attaques de scolytes sur épicéa Département : Aveyron Page 1 sur 10 1 - Le Bilan Météorologique : 1.1. – Le bilan par saison : Hiver L’hiver 2019 se caractérise par un mois de février exceptionnellement ensoleillé, le plus lumineux depuis 30 ans. Les précipitations sont faibles en décembre (sauf sur l’Aubrac où elles atteignent 2 fois la normale) et février, abondantes en janvier (120 à 150 mm). Températures moyennes supérieures aux normales en décembre et février et inférieures aux normales en janvier. Vent dépassant 100 km/h à Millau le 27 janvier et le 10 février. Printemps L’ensoleillement reste excédentaire en mars (15 à 30%) avant de devenir déficitaire en avril (10 à 15%) et proche des normales en mai. A l’exception de l’Aubrac, les précipitations sont très largement déficitaires (20 à 50%) au début du printemps avant de se rapprocher ou dépasser les normales en avril (de 30 à 40 % sur le Ségala et l’extrême sud du département) ou mai (18 j de pluie à Rodez). Les températures, d’abord supérieures aux normales en mars deviennent inférieures de 1,5°C en mai qui est le 3ème ou 4ème mois de mai le plus frais depuis 30 ans. Les gelées sont fréquentes en avril (14 nuits de gel à Laissac contre 5 en moyenne). Des gelées tardives sont observées fin avril et début mai (-2,7°C à Rodez le 6 mai). Des vents forts sont observés en mars (le 6 : vent sud-est atteignant 112 km/h à Millau et 113 km/h à Alpuech) et en avril qui est un mois très venté (10 j consécutifs de fort vent d’autan du 15 au 24, 117 km/h à Alpuech en fin de mois). Eté L’ensoleillement est largement excédentaire en juin (300 h à Millau), juillet (353 h à Millau) et août. Après un début juin bien frais (1°C à Laguiole le 12 juin), la chaleur a dominé tout au long des trois mois d'été (juin- juillet-août) avec un épisode caniculaire fin juin (38,5 °C à Rodez et 42°C à Entraygues le 27). L'écart à la normale de la température moyenne est important en particulier en juillet (top 5 des mois de juillet les plus chauds). A Millau, l’été 2019 est le plus chaud après 2003. Côté précipitations, la sécheresse est particulièrement marquée en juin (déficit de 50 %, seulement 30 mm à Laguiole soit 3 fois moins que la normale). Encore déficitaires en juillet, les précipitations, essentiellement orageuses, sont fortement contrastées en août, entre la moitié (centre, sud) et le double (vallée du Lot, Aubrac) d’un cumul normal. De fortes rafales sont observées sous orage (129 km/h à St Côme le 10 août). Automne Automne météorologique très contrasté : chaud et très sec jusqu'à la mi-octobre, puis frais et très arrosé par la suite. L’ensoleillement, d’abord excédentaire en début de saison, devient très déficitaire en novembre (déficit proche de 50 %, seulement 60 h à Rodez). Un épisode pluvieux est observé du 22 au 23 octobre (114 mm à Rodez et 180 mm à Millau). Avec 20 à 25 jours de pluies significatives, les cumuls mensuels de novembre sont partout supérieurs à 100 mm et dépassent 300 mm sur l’Aubrac. Les températures moyennes sont estivales et nettement plus élevées que la normale en septembre avec encore de fortes chaleurs (35°C à Entraygues dans la période du 13 au 17). Elles restent excédentaires en octobre et proches des normales en novembre. Aucune gelée précoce n’est observée. Vents tempétueux observés en novembre (118 km/h à Millau le 3 et le 22). Page 2 sur 10 1.2. – Les faits marquants : - Été très ensoleillé et chaud avec un épisode caniculaire fin juin et des précipitations déficitaires sauf en août sur le Nord-Aveyron à la faveur des orages ; - Conditions estivales se poursuivant en septembre et jusqu’à la mi-octobre ; - Déficit hydrique en décembre (sauf Aubrac) et février, se poursuivant en mars (sauf Aubrac) avec un ensoleillement exceptionnel en février ; - Fraîcheur marquée en mai ; - Novembre très arrosé ; 2 – L’Etat Sylvosanitaire des principales essences forestières : Rappel de la composition de la Forêt Aveyronnaise Page 3 sur 10 2.1. – Les feuillus : Dégâts abiotiques : Malgré les conditions climatiques estivales, les conséquences visibles de la sécheresse sont limitées, cependant, des déficits foliaires sont toujours constatés. Des jaunissements ou rougissements de feuillage sur châtaignier et chêne pubescent concernant jusqu’à 50 % des tiges sont observés fin août sur des versants exposés de la vallée du Tarn. Les 3 grands Chênes (sessile, pédonculé, pubescent) : Une attaque de bombyx disparate a provoqué la défoliation quasi totale d’un peuplement de chêne pubescent à Salvignac-Cajarc sur 100 ha. Le Châtaignier : Le Cynips du Châtaignier (Dryocosmus kuriphilus) présent depuis plusieurs années sur l’ensemble du Département, n’a pas généré de signalement particulier cette année qui ne signifie pas la disparition de cet insecte. De la même manière on continue de constater la présence de problèmes liés au Chancre du Châtaignier causé par un champignon le Cryphonectria parasitica. Le Hêtre : Pas de signalement particulier. Autres Feuillus : Le Dothichiza du peuplier est responsable d’une mortalité importante (80 % des tiges) sur une plantation de I 45-51 située sur une station inadaptée (sol compacté et mal drainé). Sur I214, une attaque d’agrile du peuplier affecte 20 % des tiges (mortalité de 5%) depuis environ 5 ans. 2.2. – Les résineux : Dégâts abiotiques : Des dégâts dus aux vents, chablis et bris de tronc, ont provoqué cette année la destruction de peuplement de douglas, pin sylvestre, pin laricio à St Côme d’Olt et Castelnau-de-Mandailles. Plusieurs peuplements d’épicéas communs et de Sitka ont également été touchés de manière dispersée sur tout le département (Sainte-Geneviève-sur-Argence, Saint-Jean-du-Bruel, Combret, Peux et Couffouleux, Castelnau-Peygarols). Ces dégâts sont souvent qualifiés de très sévères avec beaucoup de tiges atteintes mais sur des surfaces limitées. Un seul signalement pour des dégâts de grêle sur un peuplement de pin laricio a été repéré à Combret. Toutes essences confondues, la sécheresse estivale a eu des conséquences diffuses sur l’ensemble du département. Le sud et l’ouest sont tout de même plus impactés. Sur les communes de Cornus et de Marcillac-Vallon, des douglas ont présenté des signes liés à la chlorose calcaire. Le cèdre : Un peuplement de Cèdre de l’atlas a connu des problèmes de défoliation en 2019 liés à une attaque conjuguée de la Tordeuse du Cèdre et d’un Phomopsis qui n’a pas pu être déterminé malgré l’envoi d’échantillon en laboratoire. Page 4 sur 10 Le douglas : • Dégâts d’origine pathologique Aucune attaque d’origine pathologique n’a été signalée en 2019. • Dégâts d’origine entomologique. Les seuls dégâts entomologiques repérés ont été dus à une forte attaque d’Hylobe sur une plantation de 2 ans à Recoules-Previnquières. Les épicéas : Les attaques de Typographe continuent à provoquer des mortalités importantes dans des futaies d’épicéas communs, sur le Lévézou et l’Aubrac, ainsi que dans le Sud du département, avec des atteintes variables de 5 à 80 % sur des surfaces de 1 à 10ha. Les dégâts sont nettement en augmentation et engendrent des coupes anticipées. L’action conjuguée du Chalcographe et du Typographe à celle du Dendroctone est responsable de 30% de mortalité sur 10 ha, dans une futaie d’épicéas sitka sur la commune de Montjaux. Le Dendroctone a provoqué des mortalités dans une futaie d’épicéas de Sitka, sur la commune de Recoulès- Prévinquières (5%). Les pins : • Scolytes Le sténographe a été détecté dans des tas de grumes destinées au bois énergie. Il a provoqué des dégâts moyens sur les communes de Millau, Verrières et St Beauzély dans des futaies de pins sylvestres, occasionnant 5% de mortalité. Sa présence a également été décelée dans des futaies de pin laricio et de pin noir sur la commune de Saint-Jean-du-Bruel. Des attaques d’ hylésine sur pin noir et pin laricio sont également à noter sur les communes de Marnhagues- et-Latour ainsi qu’au Viala-du-Tarn avec des sévérités moyennes. • Processionnaire du pin Dans des peuplements de pins sylvestres, on notera des défoliations de 60 à 90% à l’est du Causse Noir en limite du Gard sur environ 1000 ha et de moyenne intensité vers Campagnac. Sur le reste du territoire, la présence de cette chenille reste à un niveau faible. • Autres dégâts entomologiques - Insectes xylophages Un signalement d’attaque de Pissode du Pin a eu lieu à Castelnau-Peygarols sur une surface limitée qui n’a fait que peu de dégâts. • Dégâts d’origine pathologique Sphaeropsis sapinea a affecté 1 à 5% des arbres dans des futaies de pins laricio de Corse, et pins noirs d’Autriche, sur les communes de Cornus et St Sever du Moustier, provoquant des mortalités diffuses. Une attaque de la maladie des bandes rouges de sévérité moyenne a de nouveau été observée sur la commune de Cornus affectant 60 % des pins laricios de Corse. Les sapins : • Dégâts d’origine entomologique Le Pissode du sapin associé au Curvidenté et au Pityographe, ont continué de s’attaquer à une futaie de sapins de Nordmann sur la commune de Gissac. Page 5 sur 10 3 - Les Suivis Spécifiques : 3.1.