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Université Abdelmalek Essaadi Faculté Polydisciplinaire de Tétouan Matière : Aménagement du territoire Professeur : HAMICH MHAMED Semestre : 4 Exposé : Préparé: Baamrani Salma Haddi Youssra Moufid Maroua 1 PARTIE 1 : Découpage régional au Maroc : I- Définition de la régionalisation : II-Régionalisation au Maroc : 1) Principe : 2) Développement : 3) Les16 régions actuelle au Maroc : o Oued-Eddahab – Lagouira o Chaouia-Ouardigha o Marrakech-Tensift-Al Haouz o L'Oriental o Grand Casablanca o Rabat-Salé-Zemmour-Zaër o Doukkala-Abda o Tadla-Azilal o Meknès-Tafilalet o Fès-Boulemane o Taza-Taounate-Al Hoceima o Tanger-Tétouan o Kenitra o Souss-Massa-Draa o Guelmim-Esmara o Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra PARTIE 2 : La problématique du thème " Développement et régions périphériques au Maroc 2 I- Etat des lieux des déséquilibres régionaux au Maroc A- La domination de la région Centre : " Casablanca et le désert marocain " ? 1- Le pôle métropolitain de Casablanca et Rabat-Salé, 2- Un espace de commandement au rayonnement national multiforme B- L'état de développement économique dans les régions périphériques 1- Typologie des régions périphériques au Maroc a)- Les marges arides : b)- Les angles dynamiques : 2- Sous-équipement socio-économique et sous-intégration dans l'espace national II- RAPPORTS CENTRE-PERIPHERIE ET PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT DES REGIONS EXCENTREES : A- Des relations de dépendance des fois nuancées 1- Quelques aspects de l'échange inégal à travers le territoire national : a)- Des échanges commerciaux faibles et déséquilibrés : b)- Des disponibilités monétaires drainées par le Centre : c)- Exode des compétences vers le Centre d)- Place réduite des régions excentrées en matière de culture, art et sport 2- Des espaces doublement dépendants et écartelés entre les tendances centripètes et centrifuges B- Les atouts potentiels pour le développement des régions périphériques du Maroc 1- L' amorce de décollage des provinces sahariennes : 2- Les potentialités touristiques dans les régions du grand Sud 3- Les programmes de développement des provinces du Nord 4- L' Oriental marocain : CONCLUSION Introduction : 3 Si les grandes régions historiques à spécificités géographiques et culturelles existaient depuis longtemps, l’initiative de la création de région et régionalisation est venue de l’État, pour des raisons d’ordre organisationnel et gestionnaire, et non pour des raisons d’autonomie régionaliste. Depuis la promulgation du Dahir du 16 juin 1971 qui fut un édit régional, le territoire national connaît un découpage administratif en provinces, préfectures, communes… (souvent remanié) et un découpage en régions économiques (révisé en 1997). En termes d’évaluation, la régionalisation au Maroc, stratégie initiée par le pouvoir central, a fait l’objet de critiques dans sa forme et dans son contenu. Croissance et développement sont-ils répartis de façon équilibrée sur le territoire national ? La concentration autour de la métropole casablancaise affecte-t-elle les régions excentrées ? Ces dernières ont- elles des espoirs pour surmonter le handicap de la marginalité, se développer et réussir leur intégration dans l'espace économique national ? PARTIE 1 : Découpage régional au Maroc : 4 I- Définition de la régionalisation : "La régionalisation, c`est le fait de promouvoir les échanges eco et financiers au sein d`une région bien définie de manière géo-stratégique et politique". Charles ATANGANA, Journaliste et consultant sur des questions économiques. La régionalisation, très proche du néologisme régionalisme (Esprit de région, de localité ), est définie comme le fait par lequel un pays centralisé transfère aux régions des pouvoirs administratifs, économiques et politiques. Au plan institutionnel d’un pays ou d’une zone : La régionalisation désigne une forme de décentralisation d'un État qui transfère des pouvoirs à ses régions, comme par exemple en France avec les lois de Gaston Defferre, en 1982. Il peut aussi être une forme partielle et légère de fédéralisme entre des pays géographiquement proches, comme processus de formation d'une région du monde, en transférant certaines prérogatives du pouvoir des Etats à ce « bloc-région ». Au plan économique d’une région au monde : Le Dictionary of trade policy terms la définit comme les mesures prises par les gouvernements pour libéraliser ou faciliter le commerce à l’échelle régionale, parfois au moyen de zones de libre-échange ou d’unions douanières. II-Régionalisation au Maroc : 1) Principe de la régionalisation : Consacré par la Constitution de 1996, le principe de la "Régionalisation" au Maroc consiste à appréhender la "Région" comme une institution indispensable pour une meilleure gestion de proximité du développement, d'autant plus qu'elle sert d'espace de partenariat entre les différents acteurs locaux, notamment les démembrements de l'administration centrale, les collectivités locales, les ONG et les universités. 2) Développement : La régionalisation est appliquée sous différentes formes à travers le monde. Mais le Maroc ne veut pas de régionalisation d’«importation». Le souci d’instituer la régionalisation au Maroc ne date pas d’aujourd’hui. Les spécialistes s’accordent à préciser que le processus de régionalisation dans le royaume a pris sa première forme en 1971 avec la création de sept régions. Lié à la décentralisation administrative, ce 5 processus a été renforcé en 1984, puis surtout en 1992. C’est alors que la région a été érigée au rang de collectivités locales. Lesquelles ont été considérées comme ayant une personnalité juridique propre et renforcées par des délégations décentralisées. Dans ce sens, le 19 novembre 1993, dans une lettre adressée à son ministre de l’intérieur de l’époque, Feu SM Hassan II avait affirmé que le système de la décentralisation « serait resté incomplet si parallèlement nous maintenions notre capitale comme seul centre des décisions administratives. Ce paradoxe qui aurait vidé de tout contenu réel notre politique de décentralisation ne nous a guère échappé. Ainsi avons-nous constamment invité nos ministres au niveau central d’abord à avoir des délégations régionales aussi étoffées que possible puis à élargir au maximum sans nuire au bon fonctionnement de l’administration les compétences de ces dernières». Cependant, il a fallu attendre 2002 pour que la région soit considérée comme la base du développement économique. C’est dans cet esprit qu’ont été créées 16 régions. Mais ce n’est que quatre années plus tard, que la Loi de Finances a comporté, pour la première fois, une ligne budgétaire spécifiquement réservée aux régions. Par ailleurs, la nouvelle charte communale de 2002 a élargi les attributions des conseils communaux. Elle a aussi établi un statut des élus et institué un statut spécial pour les grandes agglomérations urbaines dans l’esprit de «l’unité de la ville». Fort de ce cumul de réformes graduelles, SM Mohammed VI veut aller encore plus loin, en accordant à la région de plus grandes prérogatives locales. Certains analystes, comme Rachid Benmokhtar, président de l'université Al Akhawayn et coordinateur du rapport sur le «Cinquantenaire de l'indépendance», avait affirmé que le modèle des autonomies espagnoles constitue un «bon exemple» dont le Maroc pourrait s'inspirer pour développer son système de régionalisation. D’autres pensent au système des Landers allemands. D’ailleurs, pour qu’ils puissent découvrir ce modèle, Feu SM Hassan II avait envoyé en mission d’étude notamment les leaders syndicaux d’alors qu’étaient Noubir Amaoui et Abderrazzak Afilal. D’autres analystes voient en le modèle des régions françaises un bon exemple à imiter, d’autres encore penchent vers l’exemple portugais. Seulement, le discours royal du 6 novembre dernier qui a lancé ce nouveau chantier d’une régionalisation encore plus poussée au Maroc, a été on ne peut plus clair. Il s’agira d’un modèle de régionalisation propre au Maroc à l’élaboration duquel tous les Marocains ont été invités à participer. 3) Les 16 régions actuelles du Royaume : Les 16 régions et leurs différentes provinces ou préfectures actuelles du Maroc sont les suivantes : Nombre de Nombre de Nombre de Nombre Région Provinces / communes communes total de Préfectures urbaines rurales communes 6 Rabat Salé Zemmour 4 10 40 50 Zaër Grand Casablanca 12 7 10 17 Souss Massa Draâ 7 24 212 236 Taza Al Hoceima 3 14 118 132 Taounate Tadla Azilal 2 9 73 82 Fès Boulemane 4 12 48 60 Guelmim Es- Smara 5 11 49 60 Gharb Chrarda Bni 2 11 61 72 Hssen Laâyoune Boujdour Sakia El 2 4 10 14 Hamra Marrakech Tensift El 5 15 198 213 Haouz Mèknes Tafilalet 5 23 111 134 Oued Ed- Dahab 2 2 11 13 Lagouira L'Oriental 6 22 191 113 Doukkala Abda 2 10 77 87 Chaouia Ouardigha 3 15 102 117 Tanger Tétouan 6 10 87 97 TOTAL 70 199 1298 1497 Présentation des 16 régions: Oued-Eddahab – Lagouira : 7 Principales potentialités régionales Pêche maritime La région dispose de 2/3 des ressources halieutiques exploitables, évaluée à 3 millions de tonnes annuellement, le stock de pêcherie est constitué de différentes variétés,les céphalopodes, les poissons pélagiques, les coquillages et les arthropodes. Agriculture et l’élevage La disponibilité des ressources hydriques souterraines, et la disponibilité d’un climat relativement tempéré sur la zone côtière, ainsi que l’éloignement des sources de pollution, a favorisé le développement d’une agriculture moderne adoptant les technologies récentes d’irrigation pour des productions destinées aux marchés européens et américain. L’élevage est aussi bien développé au sein de la région en particulier l’élevage camelin. Tourisme La région de Oued Eddahab Lagouira recèle d’importantes potentialités touristiques : Tourisme sportif : ski nautique, serf, la plongée, la planche à voile… Tourisme de découverte : bain naturel de Tawarta, course de dromadaire, le campement et les randonnées. Tourisme balnéaire Tourisme archéologique Tourisme écologique Situation géographique Extrême sud du Maroc, Trait d’union entre le nord du Maroc et l’Afrique subsaharien. Superficie 142865 km² soit au moins 20% de la superficie du territoire national, avec côte de longueur de 667 km ; soit 57% du Sahara Marocain.