Les Activités Préventives En Matière De Violences Sexuelles Dans Les
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LES ACTIVITÉS PRÉVENTIVES EN MATIÈRE DE VIOLENCES SEXUELLES DANS LES MILIEUX D’ENSEIGNEMENT COLLÉGIAUX ET UNIVERSITAIRES : PORTRAIT DES INTERVENTIONS ACTUELLES AU QUÉBEC Martine Hébert Marily Julien Manon Bergeron Isabelle Daigneault Projet initié par l’équipe ESSIMU Remerciements Cette étude fait suite à l’Enquête sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire : Ce qu’en disent étudiant.es, enseignant.es et employé.es (ESSIMU) ayant d’abord été soutenue par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), le Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal et Condition féminine Canada. Un soutien financier complémentaire a été octroyé en 2017 par le ministère responsable de l'Enseignement supérieur du Québec, pour la réalisation de ce bilan des pratiques préventives. L’équipe tient également à remercier la Fédération des cégeps et l’Association des collèges privés du Québec pour leur soutien dans la réalisation de ce projet, en plus des milieux universitaires impliqués. La reproduction de ce document est permise, à condition que la source soit mentionnée. Référence suggérée : HÉBERT, M., JULIEN, M., BERGERON, M. & DAIGNEAULT, I. (2018). Les activités préventives en matière de violences sexuelles dans les milieux d’enseignement collégiaux et universitaires: Portrait des interventions actuelles au Québec. Montréal : Université du Québec à Montréal. Martine Hébert, Ph. D. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les traumas interpersonnels et la résilience Département de sexologie – Université du Québec à Montréal C.P. 8888, succursale Centre-Ville Montréal (Québec) H3C 3P8 Tél. : 514 987-3000, poste 5697 Courriel : [email protected] Marily Julien, B. Ps., Candidate à la maîtrise Département de sexologie – Université du Québec à Montréal Courriel : [email protected] Manon Bergeron, Ph. D. Département de sexologie – Université du Québec à Montréal Courriel : [email protected] Isabelle Daigneault, Ph. D. Département de psychologie – Université de Montréal Courriel : [email protected] Table des matières Préambule ...................................................................................................................................................... i 1. Introduction ............................................................................................................................................... 1 2. La prévention des violences sexuelles ........................................................................................................ 2 2.1 Prévenir les violences sexuelles ......................................................................................................... 2 2.2 Prévenir les violences sexuelles en milieux d’enseignement supérieur ............................................. 3 2.3 Les pratiques préventives actuelles dans les milieux d’enseignement supérieur .............................. 9 3. Méthodologie .......................................................................................................................................... 14 3.1 Les établissements visés .................................................................................................................. 14 3.2 Le questionnaire en ligne ................................................................................................................. 14 3.3 La procédure de collecte des données ............................................................................................. 15 4. Résultats .................................................................................................................................................. 16 4.1 Profil des établissements répondants .............................................................................................. 16 4.2 Activités de prévention et de sensibilisation .................................................................................... 16 4.3 Défis, besoins et solutions en lien avec la prévention des violences sexuelles ................................ 24 4.3.1 Les défis entourant la prévention des violences sexuelles ....................................................... 24 4.3.2 Les besoins exprimés par les établissements ........................................................................... 25 4.3.3 Les pistes de solution proposées par les établissement .......................................................... 27 5. Discussion ................................................................................................................................................ 30 6. Recommandations et conclusion ............................................................................................................. 35 7. Références ............................................................................................................................................... 37 Annexe 1 - Questionnaire utilisé lors de la collecte ...................................................................................... 40 Annexe 2 - Fiches descriptives des activités recensées en milieux collégiaux ............................................... 51 Annexe 3 - Fiches descriptives des activités recensées en milieux universitaires ....................................... 175 Préambule Ce projet de recherche a été mené par trois chercheures, dont deux sont affiliées à l’Université du Québec à Montréal et une à l’Université de Montréal. Elles ont toutes trois contribué à l’Enquête Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire : Ce qu’en disent étudiant.es, enseignant.es et employé.es (ESSIMU), réalisée en 2016 sous la direction de Manon Bergeron. Concernant le projet actuel, l’objectif était d’établir un portrait des activités de prévention et de sensibilisation à la problématique des violences sexuelles offertes dans les milieux universitaires seulement. Suite à une collaboration avec la Fédération des cégeps et l’Association des collèges privés du Québec, l’équipe a pu étendre l’envergure de cette collecte aux milieux collégiaux, permettant ainsi d’obtenir un portrait plus représentatif de la réalité des pratiques préventives en milieux d’enseignement supérieur. Un total de 63 établissements a répondu au questionnaire en janvier 2018, dont 52 établissements collégiaux et 11 universitaires. L’équipe tient à remercier toutes les personnes-ressources des établissements participants pour leur précieuse implication, ainsi que tous les groupes ou instances ayant relayé l’invitation. Ce projet s’inscrit dans une visée globale de collaboration et de concertation, au sens où l’une des intentions de l’équipe est non seulement de créer une vue d’ensemble des pratiques préventives mises en place au Québec actuellement, mais surtout de favoriser le partage des meilleures pratiques entre les institutions, à réfléchir à des actions communes et concertées qui permettraient aux établissements collégiaux et universitaires, francophones et anglophones, de s’appuyer sur les expertises de tous et chacun afin de combattre la problématique des violences sexuelles. Pour ce faire, une recension de la littérature a d’abord permis de mettre en lumière les meilleures pratiques et les facteurs associés aux effets des pratiques auprès de la population collégiale et universitaire, puis de présenter un bref portrait des initiatives implantées au Canada et aux États-Unis. Enfin, les données recueillies auprès des établissements québécois permettent d’établir un portrait plus spécifique au Québec, tout en soulignant quelles sont les pratiques plus courantes et plus innovantes, ainsi que les défis identifiés par les répondants.es. Les principaux constats sont également discutés. i 1. Introduction Les violences sexuelles constituent une problématique sociale qui occupe une grande place dans les médias depuis quelques années. Pensons notamment à l’attention médiatique associée aux mouvements sociaux liés aux mot-clics #AgressionNonDénoncée, et plus récemment à #MoiAussi et #MeToo, qui ont émergé suite à divers scandales d’ordre sexuel impliquant des personnalités publiques d’un peu partout à travers le monde. Au Québec, certains événements ont davantage mobilisé et sensibilisé les instances gouvernementales et institutionnelles à la problématique des violences sexuelles spécifiques aux milieux d’enseignement supérieur, notamment ceux survenus dans les résidences étudiantes de l’Université Laval à l’automne 2016. De manière concomitante, en janvier 2017, l’équipe ESSIMU dévoilait des résultats qui ont reçu une forte attention médiatique. Au sein de l’échantillon des 9 284 participant.es étudiant ou travaillant dans une des six universités québécoises impliquées dans l’étude, plus d’une personne sur trois (36,9 %) a affirmé avoir subi au moins une situation de violence sexuelle par une personne affiliée à leur université, et ce, depuis leur arrivée dans le milieu d’enseignement (Bergeron et coll., 2016; rapport complet disponible au www.essimu.quebec). De ces personnes victimes, 60,2 % étaient étudiant.es au 1er cycle lors des événements subis, qui se sont produits le plus souvent lors d’activités sociales ou festives liées à l’université et dans le cadre des activités d’enseignement ou d’études (cours, travail d’équipe, stage, etc.). Pour plus des deux tiers de ces personnes victimes, les gestes ont été commis par une personne ayant un statut étudiant (70,2 %) ou, pour le quart, par un.e enseignant.e (25,6 %). Ces informations ont permis de mettre en lumière l’ampleur de la problématique