Rapport Général

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Rapport Général RAPPORT GÉNÉRAL Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France , La documentation Française : Mission d étude sur la spoliation des Juifs de France : Rapport général / présidée par Jean Mattéoli ; Premier ministre Ouvrages de la Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France, Paris, 2000 La persécution des Juifs de France 1940-1944 et le rétablissement de la légalité républicaine. Recueil des textes officiels 1940-1999 (ouvrage et cédérom). Guide des recherches dans les archives des spoliations et des restitutions. Rapport général. La spoliation financière. Aryanisation économique et restitutions. Le pillage des appartements et son indemnisation. La SACEM et les droits des auteurs et compositeurs juifs sous l’Occupation. Les biens des internés des camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Le pillage de l’art en France pendant l’Occupation et la situation des 2 000 oeuvres confiées aux Musées nationaux. La spoliation dans les camps deprovince. En application de la loi du 11 mars 1957 (article 41) et du code de la propriété intellec- tuelle du 1er juillet 1992, toute reproduction partielle ou totale à usage collectif de la pré- sente publication est strictement interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur. Il est rappelé à cet égard que l’usage abusif et collectif de la photocopie met en danger l’équi- libre économique des circuits clu livre. © La Documentation française, Paris 2000. ISBN : 2-11-004589-2. , La documentation Française : Mission d étude sur la spoliation des Juifs de France : Rapport général / présidée par Jean Mattéoli ; Premier ministr Avant-propos La Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France a plus de trois années d’existence. Elle présente aujourd’hui un nouveau rapport de synthèse, sept rapports sectoriels, le guide des recherches dans les archiveset le recueil des textes officiels de spoliationet de restitution, qui témoignent de sa détermination à continuer à mettre au jour des faits mal connus de l’histoire de France. J’aimerais pouvoir citer à l’ordre du jour le nom de tous ses membres sans exception en conservant pourtant au fond du coeur celui de celles et de ceux d’entre eux qui ont accepté de prendre les plus lour- des charges. Au nom des neuf membres de la Mission comme au nom de ceux qui nous ont aidés dans cette entreprise, je veux saluer le professeur Ady Steg, sans lequel la Mission et les résultats de son action n’auraient pas été ce qu’ils ont été. L’usage a voulu qu’on nomme la Mission du nom de son président, mais elle aurait pu tout aussibien s’appeler du nom du professeur Steg. C’est aussi le moment d’inscrire dans l’histoire de la Mission la multitude des participations volontaires qu’elle a suscitées, le souvenir du travail lourd et en partie ingrat que des fantassins déterminés ont accompli pour une cause simplement juste, et la contribution des admi- nistrations dont la charge de travail quotidienne s’est trouvée augmentée de recherches inhabituelles. Ces engagements sont d’autant plus remar- quables que la Mission a aussi rencontré, bien sûr, de faux amis, des adversaires et des obstacles posés à son action. Pour la plupart, ces réti- cences et ces résistances ont été surmontées. Le texte fondateur de la Mission ne lui donnait pas ce but, mais l’un des résultats de son activité a été de contribuer à une prise de conscience, à l’éveil d’un questionne- ment dans le plus grand respect des individualités et des groupesprofes- sionnels concernés. Jamais la menace n’a été notre méthode. Nous n’allions pas reproduire un système de contrainte alors que nous étions en train d’en étudier un, et d’en constater les ravages. Lorsque nos efforts sont restés vains, nous avons contourné la difficulté grâce à l’abondance des archives publiques. Espérons que la lecture de ces rapports convain- cra le dernier carré des hésitants. Qu’avons-nous appris durant ces trois années ? L’ampleur de la spoliation et l’infinitude de ses ramifications ont été un premier sujet d’étonnement. En cumulant le statut des personnes et celui des biens, en combinant les interdits professionnels et la confiscation de tous les types de biens mobiliers et immobiliers, les autorités nazies et le gouvernement , La documentation Française : Mission d étude sur la spoliation des Juifs de France : Rapport général / présidée par Jean Mattéoli ; Premier ministr de Vichy ont enserré les Juifs dans un enchevêtrement inextricable d’atteintes au droit de l’homme. Comme la population considérée comme juive était répartie dans toutes les professions, ces dernières se sont trouvées impliquées par contrecoup, volontairement ou non, dans la spoliation. Au Commissariat général aux questions juives, les différen- tes sections en charge de « l’aryanisation économique » ont couvert l’éventail des activités économiques. Il ne manque à l’appel, si l’on ose dire, que le secteur primaire, l’agriculture, la pêche et les industries extractives. Encore faut-il en retirer l’exploitation des forêts qui faisait l’objet d’un interdit professionnel spécifique. Ces quelques absences ne sont pas le reflet d’une politique encline à l’exemption, mais la consé- quence du petit nombre de Juifs dans les professions ainsi laissées hors du champ. Toutes les branches de la fonction publique, de l’industrie, du commerce et des services, du secteur public ou du secteur privé, ont eu à connaître de la spoliation. Soit que les « administrateurs provisoires » nommés auprès des entreprises juives fussent eux-mêmes issus des activités « aryanisées », soit que par le biais de l’éviction des dirigeants et des actionnaires juifs, les entreprises « aryennes » aient participé à la spo- liation, soit qu’elles en aient bénéficié, de même que les professions libé- rales en particulier, à travers la suppression de la concurrence. Il faut souligner ici que l’étude réalisée par la Mission n’a pas été exhaustive. Non seulement les conséquences économiques des interdits professionnels n’ont pas été examinées, mais la totalité des secteurs d’activité économique n’a pas été impliquée dans les travaux de recherche. Si les industries, le commerce des marchandises ou des servi- ces comme les transports, n’ont pas été associés à l’entreprise d’élucida- tion des faits, ce n’est pas faute d’avoir reconnu leur implication dans le réseau de la spoliation. La Mission souhaite que la mobilisation qu’elle a suscitée, pour être partielle, n’en constitue pas moins un signal à réso- nance nationale, qui, de proche en proche, gagnera l’ensemble des pro- fessions des secteurs publics et privés. La seconde surprise, heureuse celle-là, a été de constater le volume et la diversité des mesures de restitution. Annoncée dans l’été 1940 par le chef de la France libre, l’annulation des actes de spoliation a été entreprise dès la Libération. Les ordonnances du gouvernement pro- visoire de la République française, puis les lois votées par le peuple fran- çais, ont mis en oeuvre les principes posés, et rétabli dans leurs droits les victimes des persécutions. Dans son étude de la déshérence des biens, la Mission ne partait donc pas d’une table rase. Son travail a consisté à reprendre l’analyse de la restitution là où les organismes de restitution l’avaient laissée, dans les années cinquante pour la France et dans les années soixante-dix pour l’Allemagne. En effet, malgré l’ampleur de l’oeuvre de justice accomplie par les deux Républiques désormais soeurs, des victimes n’ont pas retrouvé tous leurs biens, ni bénéficié de l’ensemble des indemnisations qu’elles pouvaient attendre. D’autres, qui ont pu faire appliquer les textes prévus à leur endroit, ont souffert de la , La documentation Française : Mission d étude sur la spoliation des Juifs de France : Rapport général / présidée par Jean Mattéoli ; Premier ministr longueur et de la complexité des procédures. Il incombait à la Mission de mettre à jour ces insuffisances de la politique de restitution, et de per- mettre la réparation des manques par des mesures concrètes. Un premier pas a été franchi lorsqu’au mois de septembre 1999, sur la proposition de la Mission, le gouvernement a installé la Commis- sion chargée de l’indemnisation des victimes des lois antisémites, dont la tâche consiste à combler les lacunes des restitutions d’après-guerre. La seconde étape consiste à créer une Fondation nationale pourla mémoire, chargée de diffuser les connaissances relatives aux persécutions antisé- mites et aux atteintesaux droits de l’homme commises durant la seconde guerre mondiale. La dotation de cette Fondation d’intérêt collectif sera alimentée par une dotation correspondant aux spoliations dont on peut estimer qu’elles n’ont pas été réparées. L’État et certains établissements publics et privés se sont déjà engagés à participer à cette entreprise d’intérêt général. D’autres donateurs, convaincus par la qualité de notre étude, ne manqueront pas de se manifester aussi. Pour terminer, qu’il soit permis à un ancien déporté de la Résis- tance de rappeler que la part sombre de l’histoire de France n’a pas engagé toute la France. Les quelque 10000 volontaires des Forces fran- çaises libres morts au combat, et les 70 000 hommes et femmes de la Résistance qui ont connu l’internement et la déportation, ont aussi leur place dans l’histoire de France. Notre Mission a fouillé pendant trois ans dans la face d’ombre et d’encre, mais la face de lumière, celle des Justes notamment, qui ont caché les persécutés, fait aussi partie de l’histoire nationale. C’est à la mémoire des persécutés et à celle des personnes qui leur sont venues en aide,que je voudrais aujourd’hui dédier notre travail.
Recommended publications
  • Paul Touvier and the Crime Against Humanity'
    Paul Touvier and the Crime Against Humanity' MICHAEL E. TIGARt SUSAN C. CASEYtt ISABELLE GIORDANItM SIVAKUMAREN MARDEMOOTOOt Hi SUMMARY I. INTRODUCTION ............................................... 286 II. VICHY FRANCE: THE BACKGROUND ................................ 286 III. TOUVIER'S ROLE IN VICHY FRANCE ................................ 288 IV. THE CRIME AGAINST HUMANITY ................................. 291 A The August 1945 Charter ................................... 291 B. The French Penal Code .................................... 293 C. The Barbie Case: Too Clever by Half ........................... 294 V. THE TouviER LITIGATION ....................................... 296 A The Events SurroundingTouvier's Captureand the PretrialLegal Battle ... 296 B. Touvier's Day in Court ..................................... 299 VI. LEGAL ANALYSIS: THE STATE AGENCY DILEMMA.. ...................... 304 VII. CONCLUSION ............................................... 309 " The idea for this essay began at a discussion of the Touvier trial with Professor Tigar's students at the Facut de Droit at Aix-en-Provence, with the assistance of Professor Andr6 Baldous. Ms. Casey provided further impetus for it by her research assistance on international human rights issues, and continued with research and editorial work as the essay developed. Ms. Giordani researched French law and procedure and obtained original sources. Mr. Mardemootoo worked on further research and assisted in formulating the issues. The translations of most French materials were initially done by Professor Tigar and reviewed by Ms. Giordani and Mr. Mardemootoo. As we were working on the project, the Texas InternationalLaw Journaleditors told us of Ms. Finkelstein's article, and we decided to turn our effort into a complementary piece that drew some slightly different conclusions. if Professor of Law and holder of the Joseph D. Jamail Centennial Chair in Law, The University of Texas School of Law. J# J.D.
    [Show full text]
  • Vichy France and the Jews
    VICHY FRANCE AND THE JEWS MICHAEL R. MARRUS AND ROBERT 0. PAXTON Originally published as Vichy et les juifs by Calmann-Levy 1981 Basic Books, Inc., Publishers New York Contents Introduction Chapter 1 / First Steps Chapter 2 / The Roots o f Vichy Antisemitism Traditional Images of the Jews 27 Second Wave: The Crises of the 1930s and the Revival of Antisemitism 34 The Reach of Antisemitism: How Influential Was It? 45 The Administrative Response 54 The Refugee Crisis, 1938-41 58 Chapter 3 / The Strategy o f Xavier Vallat, i 9 4 !-4 2 The Beginnings of German Pressure 77 Vichy Defines the Jewish Issue, 1941 83 Vallat: An Activist at Work 96 The Emigration Deadlock 112 Vallat’s Fall 115 Chapter 4 / The System at Work, 1040-42 The CGQJ and Other State Agencies: Rivalries and Border Disputes 128 Business as Usual 144 Aryanization 152 Emigration 161 The Camps 165 Chapter 5 / Public Opinion, 1040-42 The Climax of Popular Antisemitism 181 The DistriBution of Popular Antisemitism 186 A Special Case: Algeria 191 The Churches and the Jews 197 X C ontents The Opposition 203 An Indifferent Majority 209 Chapter 6 / The Turning Point: Summer 1Q42 215 New Men, New Measures 218 The Final Solution 220 Laval and the Final Solution 228 The Effort to Segregate: The Jewish Star 234 Preparing the Deportation 241 The Vel d’Hiv Roundup 250 Drancy 252 Roundups in the Unoccupied Zone 255 The Massacre of the Innocents 263 The Turn in PuBlic Opinion 270 Chapter 7 / The Darquier Period, 1942-44 281 Darquier’s CGQJ and Its Place in the Regime 286 Darquier’s CGQJ in Action 294 Total Occupation and the Resumption of Deportations 302 Vichy, the ABBé Catry, and the Massada Zionists 310 The Italian Interlude 315 Denaturalization, August 1943: Laval’s Refusal 321 Last Days 329 Chapter 8 / Conclusions: The Holocaust in France .
    [Show full text]
  • Serge Klarsfeld
    Grand Oral Serge 1984 - 2014 1984 KLARSFELD • Écrivain, historien et avocat, président de l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, vice- président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah 30 ANS DE RENCONTRES 30 DE RENCONTRES ANS en partenariat avec le Mémorial de la Shoah et la librairie Mollat « Jury » présidé par Bernadette DUBOURG, Journaliste à Sud Ouest Jeudi 4 décembre 2014 1984 - 2014 17h00 – 19h00 • Amphi Montesquieu • Sciences Po Bordeaux 330 ANS0 INTRODUCTION Les Rencontres Sciences Po/Sud Ouest ont pour vocation de faire découvrir, à l’occasion de leurs Grands Oraux, des personnalités dont le parcours et l’œuvre sont dignes d’intérêt et parfois même tout à fait exceptionnels. Avec Serge Klarsfeld nous sommes face à un engagement exceptionnel qui constitue l’œuvre d’une vie : la poursuite des criminels nazis et de leurs complices et un travail patient, fastidieux de mémoire pour reconstituer l’identité et l’itinéraire des 76 000 déportés Juifs de France. Telle est l’œuvre de cet avocat, historien qui préside l’association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France. Cette quête de vérité l’a poussé avec sa femme, Beate, à traquer par tous les moyens d’anciens nazis comme Klaus Barbie et à dépouiller inlassablement les archives. Une vie de combat obstiné pour que soient jugés à Cologne en 1979, Kurt Lischka, Herbert Hagen , Ernst Heinrichsohn, trois des principaux responsables de la Solution finale en France, que soient inculpés les Français René Bousquet ou Jean Leguay et jugé et condamné Maurice Papon en avril 1998 pour complicité de crime contre l’humanité.
    [Show full text]
  • Despite All Odds, They Survived, Persisted — and Thrived Despite All Odds, They Survived, Persisted — and Thrived
    The Hidden® Child VOL. XXVII 2019 PUBLISHED BY HIDDEN CHILD FOUNDATION /ADL DESPITE ALL ODDS, THEY SURVIVED, PERSISTED — AND THRIVED DESPITE ALL ODDS, THEY SURVIVED, PERSISTED — AND THRIVED FROM HUNTED ESCAPEE TO FEARFUL REFUGEE: POLAND, 1935-1946 Anna Rabkin hen the mass slaughter of Jews ended, the remnants’ sole desire was to go 3 back to ‘normalcy.’ Children yearned for the return of their parents and their previous family life. For most child survivors, this wasn’t to be. As WEva Fogelman says, “Liberation was not an exhilarating moment. To learn that one is all alone in the world is to move from one nightmarish world to another.” A MISCHLING’S STORY Anna Rabkin writes, “After years of living with fear and deprivation, what did I imagine Maren Friedman peace would bring? Foremost, I hoped it would mean the end of hunger and a return to 9 school. Although I clutched at the hope that our parents would return, the fatalistic per- son I had become knew deep down it was improbable.” Maren Friedman, a mischling who lived openly with her sister and Jewish mother in wartime Germany states, “My father, who had been captured by the Russians and been a prisoner of war in Siberia, MY LIFE returned to Kiel in 1949. I had yearned for his return and had the fantasy that now that Rivka Pardes Bimbaum the war was over and he was home, all would be well. That was not the way it turned out.” Rebecca Birnbaum had both her parents by war’s end. She was able to return to 12 school one month after the liberation of Brussels, and to this day, she considers herself among the luckiest of all hidden children.
    [Show full text]
  • Klaus Barbie Pre-Trial Records
    http://oac.cdlib.org/findaid/ark:/13030/kt509nf111 No online items Inventory of the Klaus Barbie pre-trial records Finding aid prepared by Josh Giglio. Hoover Institution Archives 434 Galvez Mall Stanford University Stanford, CA, 94305-6010 (650) 723-3563 [email protected] © 2008, 2014 Inventory of the Klaus Barbie 95008 1 pre-trial records Title: Klaus Barbie pre-trial records Date (inclusive): 1943-1985 Collection Number: 95008 Contributing Institution: Hoover Institution Archives Language of the Materials : In French and German. Physical Description: 8 manuscript boxes(3.2 linear feet) Abstract: Trial instruction, including depositions and exhibits, in the case of Klaus Barbie before the Tribunal de grande instance de Lyon, relating to German war crimes in France during World War II. Photocopy. Physical Location: Hoover Institution Archives Creator: Barbie, Klaus, 1913- , defendant. Access Collection is open for research. The Hoover Institution Archives only allows access to copies of audiovisual items. To listen to sound recordings or to view videos or films during your visit, please contact the Archives at least two working days before your arrival. We will then advise you of the accessibility of the material you wish to see or hear. Please note that not all audiovisual material is immediately accessible. Publication Rights For copyright status, please contact the Hoover Institution Archives. Acquisition Information Acquired by the Hoover Institution Archives in 1995. Accruals Materials may have been added to the collection since this finding aid was prepared. To determine if this has occurred, find the collection in Stanford University's online catalog at http://searchworks.stanford.edu/ .
    [Show full text]
  • Eli Zborowski Dr
    Vol. 33-No.1 ISSN 0892-1571 September/October 2006-Elul/Tishrei 5767 ELI ZBOROWSKI DR. MIRIAM & SHELDON G. ADELSON LIFETIME ACHIEVEMENT AWARD YAD VASHEM REMEMBRANCE AWARD ne of Eli Zborowski’s most cherished childhood memories is sitting with his r. Miriam Adelson was born and raised in Israel with the shadow of the father, Moshe, in the comfort of their Zarki home on Shabbat afternoon Holocaust ever-present in her life. Her parents, the Ochshorns, fled Poland Oreading and exploring the pearls of wisdom found in Pirkei Avot, The Ethics Djust prior to the war. But significant portions of their families, who chose to of the Fathers. That warm and nurturing weekly interlude came to an abrupt halt in stay, perished during the Shoah. As Miriam so poignantly reveals, “I am the daugh- 1942 when the deportations to the death camps began. Soon after, Moshe ter of a mother who, when she was a teen, lost almost her entire family. One day Zborowski was murdered by the Poles. This thrust Eli, the oldest son, into his first everyone disappeared. I grew up feeling my mother’s pain.” Miriam recalls that fol- of many lifelong leadership roles. During the lowing the war, there was suddenly an influx of cousins in her life whom she had pre- war he was a member of the Jewish Fighters viously not known. Responding to the needs of young family members who lost their Organization, serving as a liaison between parents, the Ochshorns ghettos and non-Jewish partisan units. The brought them from family, his mother, sister, younger brother and Europe and helped himself survived the war in hiding with the help them to become estab- of righteous Poles.
    [Show full text]
  • Kelly Palmer on Paris at War: 1939-1944
    David Drake. Paris at War: 1939-1944. Cambridge: Belknap Press, 2015. 592 pp. $35.00, cloth, ISBN 978-0-674-50481-3. Reviewed by Kelly Palmer Published on H-War (August, 2016) Commissioned by Margaret Sankey (Air University) David Drake’s Paris at War, 1939-1944 exam‐ count. His narrative is compellingly readable as ines life in occupied Paris through the lens of re‐ the sources are used to vividly portray everyday sisters, collaborators, and everyday people. His life in wartime. Drake begins in the Paris of the impetus for the book came from a photo exhibit Phony War to show how the eventual German oc‐ of wartime Paris; he was struck by the different cupation changed daily lives as material privation experiences of those in Britain and France. and Jewish persecution became realities. The tes‐ Drake’s goal is to contribute to the growing histo‐ timonies Drake draws from show the “ambigui‐ riography of what war was like for everyday peo‐ ties” rather than a monolithic story of Nazi tri‐ ple in Paris “in a national context” (p. 5). Those in umph followed by liberation (p. 4). The book con‐ the occupied zone were subject to both German cludes with an epilogue that examines the post‐ and Vichy laws. Like Shannon Fogg’s excellent The war fate of each of the individuals studied. Politics of Everyday Life in Vichy France: Foreign‐ Since the publication of Robert Paxton’s semi‐ ers, Undesirables, and Strangers (2009), Drake’s nal Vichy France: Old Guard and New Order, work gives readers a comprehensive window into 1940-1944 (1972), scholars have attempted to wartime Paris.
    [Show full text]
  • [email protected] Vichy, Crimes Against Humanity
    Henry Rousso Institut d’histoire du temps présent (CNRS, Paris) [email protected] Vichy, Crimes against Humanity, and the Trials for Memory Department of French-Italian, Department of History The University of Texas at Austin Lecture given at 9/11/2003 I would like to begin this talk about the way France coped with its past by making some general statements. Why it may be interesting to study the Vichy legacy, except of course if you are impassionned by French History? Why the history of the memory of the “Dark Years”, the years of the Nazi Occupation, may have some interest for other periods or other situations, in contemporary history? Why to study preciseley how the representations of the past or the behaviour towards the past has evolved from 1944, the Liberation, to the present days, may have a universal meaning ? We can propose several answers : - We may learn a lot in studying the “Dark years” because it’s a period in which a great power, the second world power at that time in terms of political and economic influence, collapsed in six weeks, after a brutal and unexpected agression against its territory. The panic of the defeat, the disarray coming from the vanishing of the State and of other authorities, led to a strong support for a dictatorship, the Vichy Regime, which abolished most of the political rights. The new regime, using the fear of most of the population, declared that France was no more a Republic, and that she had a lot of ennemies : not the Nazi Occupiers, but the Jews, the Foreigners, the Free- Masons, all kind of opponents: in short, for Vichy, one of the result of the defeat, ennemies were at home.
    [Show full text]
  • Hunt for Nazis
    NIOD STUDIES ON WAR, HOLOCAUST, AND GENOCIDE Stahl Hunt for Nazis Hunt Daniel Stahl Hunt for Nazis South America’s Dictatorships and the Prosecution of Nazi Crimes Hunt for Nazis NIOD Studies on War, Holocaust, and Genocide NIOD Studies on War, Holocaust, and Genocide is an English-language series with peer-reviewed scholarly work on the impact of war, the Holocaust, and genocide on twentieth-century and contemporary societies, covering a broad range of historical approaches in a global context, and from diverse disciplinary perspectives. Series Editors Karel Berkhoff, NIOD Thijs Bouwknegt, NIOD Peter Keppy, NIOD Ingrid de Zwarte, NIOD and University of Amsterdam Advisory Board Frank Bajohr, Center for Holocaust Studies, Munich Joan Beaumont, Australian National University Bruno De Wever, Ghent University William H. Frederick, Ohio University Susan R. Grayzel, The University of Mississippi Wendy Lower, Claremont McKenna College Hunt for Nazis South America’s Dictatorships and the Prosecution of Nazi Crimes Daniel Stahl Amsterdam University Press Hunt for Nazis. South America’s Dictatorships and the Prosecution of Nazi Crimes is a translation of Daniel Stahl: Nazi-Jagd. Südamerikas Diktaturen und die Ahndung von NS-Verbrechen Original publication: © Wallstein Verlag, Göttingen 2013 Translation: Jefferson Chase Cover illustration: Beate Klarsfeld protesting in 1984/85 in front of the Paraguayan Court. The banner reads “Stroessner you are lying if you say that you don’t know were SS Mengele is.” Cover design: Coördesign, Leiden Typesetting: Crius Group, Hulshout isbn 978 94 6298 521 6 e-isbn 978 90 4853 624 5 (pdf) doi 10.5117/9789462985216 nur 689 © English edition: Daniel Stahl / Amsterdam University Press B.V., Amsterdam 2018 All rights reserved.
    [Show full text]
  • I TURKEY and the RESCUE of JEWS DURING the NAZI ERA: a RE-APPRAISAL of TWO CASES; GERMAN-JEWISH SCIENTISTS in TURKEY & TURKISH JEWS in OCCUPIED FRANCE
    TURKEY AND THE RESCUE OF JEWS DURING THE NAZI ERA: A REAPPRAISAL OF TWO CASES; GERMAN-JEWISH SCIENTISTS IN TURKEY & TURKISH JEWS IN OCCUPIED FRANCE by I. Izzet Bahar B.Sc. in Electrical Engineering, Middle East Technical University, Ankara, 1974 M.Sc. in Electrical Engineering, Bosphorus University, Istanbul, 1977 M.A. in Religious Studies, University of Pittsburgh, 2006 Submitted to the Graduate Faculty of Kenneth P. Dietrich School of Art and Sciences in partial fulfillment Of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy in Cooperative Program in Religion University of Pittsburgh 2012 i UNIVERSITY OF PITTSBURGH Dietrich School of Arts and Sciences This dissertation was presented by I. Izzet Bahar It was defended on March 26, 2012 And approved by Clark Chilson, PhD, Assistant Professor, Religious Studies Seymour Drescher, PhD, University Professor, History Pınar Emiralioglu, PhD, Assistant Professor, History Alexander Orbach, PhD, Associate Professor, Religious Studies Adam Shear, PhD, Associate Professor, Religious Studies Dissertation Advisor: Adam Shear, PhD, Associate Professor, Religious Studies ii Copyright © by I. Izzet Bahar 2012 iii TURKEY AND THE RESCUE OF JEWS DURING THE NAZI ERA: A RE-APPRAISAL OF TWO CASES; GERMAN-JEWISH SCIENTISTS IN TURKEY & TURKISH JEWS IN OCCUPIED FRANCE I. Izzet Bahar, PhD University of Pittsburgh, 2012 This study aims to investigate in depth two incidents that have been widely presented in literature as examples of the humanitarian and compassionate Turkish Republic lending her helping hand to Jewish people who had fallen into difficult, even life threatening, conditions under the racist policies of the Nazi German regime. The first incident involved recruiting more than one hundred Jewish scientists and skilled technical personnel from German-controlled Europe for the purpose of reforming outdated academia in Turkey.
    [Show full text]
  • Dossier Pédagogique
    Dossier pédagogique 1 Lettre de Rolande Causse pour soutenir la représentation théâtrale de l’album « Ita- Rose » : ITA ROSE ou L'histoire d'une famille victime de la grande Histoire... L'Histoire de la seconde guerre mondiale doit être connue par tous et fait partie de notre patrimoine. Elle structure la pensée des enfants et des jeunes et leur donne des points d'appui, des références. Qu'y a-t-il de mieux qu'un spectacle pour montrer cette réalité du passé ? Cette famille juive a vécu, dans de dures conditions, onze mois dans les camps français, Nexon, Gurs, Rivesaltes. En octobre 43, le père a été arrêté, torturé et tué de dix-sept balles par Klaus Barbie. Léon, le fils aîné, est aussi déporté et meurt rapidement au camp d'Auschwitz. Les deux petites filles d'Ita Rose, Mina et Claudine, semblaient protégées dans le foyer d'Izieu mais elles seront arrêtées, déportées avec les quarante- deux autres enfants d'Izieu et assassinées à Auschwitz- Birkenau. Puis, véritable Mère-Courage, Ita Rose, âgée de soixante-neuf ans, accompagnera Beate Klarsfeld à La Paz en Bolivie afin de dénoncer Klaus Barbie, le chef de la Gestapo, bourreau de Lyon, vivant là sous un faux nom. Enfin, elle assistera à son procès et accusera celui qui a tué son mari et est responsable de la mort de trois de ses enfants. Cette histoire est le symbole de ce qui est arrivé à de nombreuses autres familles juives. Et cette pièce de théâtre inscrit ce récit dans la Grande Histoire. 2 La voyant, les jeunes spectateurs ressentiront des émotions fortes qui laisseront des traces inscrites au plus profond d'eux- mêmes.
    [Show full text]
  • Introduction Norman J.W
    Introduction Norman J.W. Goda E The examination of legal proceedings related to Nazi Germany’s war and the Holocaust has expanded signifi cantly in the past two decades. It was not always so. Though the Trial of the Major War Criminals at Nuremberg in 1945–1946 generated signifi cant scholarly literature, most of it, at least in the trial’s immediate aftermath, concerned legal scholars’ judgments of the trial’s effi cacy from a strictly legalistic perspective. Was the four-power trial based on ex post facto law and thus problematic for that reason, or did it provide the best possible due process to the defendants under the circumstances?1 Cold War political wrangl ing over the subsequent Allied trials in the western German occupation zones as well as the sentences that they pronounced generated a discourse that was far more critical of the tri- als than laudatory.2 Historians, meanwhile, used the records assembled at Nuremberg as an entrée into other captured German records as they wrote initial studies of the Third Reich, these focusing mainly on foreign policy and wartime strategy, though also to some degree on the Final Solution to the Jewish Question.3 But they did not historicize the trial, nor any of subsequent trials, as such. Studies that analyzed the postwar proceedings in and of themselves from a historical perspective developed only three de- cades after Nuremberg, and they focused mainly on the origins of the initial, groundbreaking trial.4 Matters changed in the 1990s for a number of reasons. The fi rst was late- and post-Cold War interest among historians of Germany, and of other nations too, in Vergangenheitsbewältigung—the political, social, and intellectual attempt to confront, or to sidestep, the criminal wartime past.
    [Show full text]