Biographie Nationale – Volume 27 . t 3 , . , b S* , ,,. . 'BIOGRAPHIE NATIONALE
PUBLIEE1 PAR • * L'ACADÉMIE ROYALE
DES· SCIENCES, DE8 LETTRES ET DES BEAUX-ARTS
DE BELGIQUE.
tOMÊ VINGT-SEPTLÈME.
-WAASBERGHE — 2YPAEÜS
BRUXELLES, ÉTABLISSEMENTS EMILE BRUYLANT, Société anonyme Méditions Juridiques et scienti Agnes, 67, RDB DB LA JRÉUENCE,. 67. 4938
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PUBLIEE PAR
L'ACADÉMIE ROYALE
DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS
DE BELGIQUE.
TOME VINGT-SEPTIÈME.
WAASBERGHE — ZYPAEUS
BRUXELLES, ÉTABLISSEMENTS EMILE BRUYLANT, Société anonyme d'éditions juridiques et scientifiques, 67, RUB DE LA RÉOENCE, 67.
1938 LISTE DRS MEMBRES
»E LA COMMISSION' ACADÉMIQUE CHARGÉE DE LA PUBLICATION DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE.
(l«r DÉCEMBRE 1938.)
Georges Hulin de Loo, délégué de la classe des beaux-arts, président. Auguste Lameere, délégué de la classe des sciences, vice- président. Herman Vander Linden, délégué de la classe des lettres, secrétaire. Pierre Nolf, délégué de la classe des sciences. Paul Pelseneer, délégué de la classe des sciences. Frédéric Swarts, délégué de la classe des sciences. Marcel Dehalu, délégué de la classe des sciences. Georges Cornil, délégué de la classe des lettres. Joseph Cuvelier, délégué de la classe des lettres. Alphonse Roersch, délégué de la classe des lettres. Paul De Reul, délégué de la classe des lettres. Jules Brunfaut, délégué de la classe des beaux-arts. Victor Vreuls, délégué de la classe des beaux-arts. Lucien Solvay, délégué de la classe des beaux-arts. •Gustave Van Zype, délégué de la classe des beaux-arts. LIST Β DBS COLLABORATEURS
DU VINGT-SEPTIÈME VOLUME DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE
(Lee noms précédés d'un astérisque sont ceux des collaborateurs décèdes.)
^
Bautier (Pierre), conservateur honoraire aux Musées royaux, à Bruxelles. Wildens (Jan), peintre de paysages, col. 308-310. — Willeboirts, dit Bosschaert (Thomas), peintre d'histoire, col. 327-330.
Bogaerts (Irène), professeur au Conservatoire d'Anvers, à Borgerhout. Wert (Giaches de), musicien, compositeur, col. 201-204.
Borren (Charles Van den), membre de l'Académie, à Bruxelles. Waelrant (Hubert), musicien, éditeur et pédagogue musical, col. 14-24. — Weerbecke (Gaspar van), musicien, col. 152-139. — Wijnen (Charles), violoniste, col. 306-307. — Wilder (Jérôme-Albert-Victor van), musicographe, col. 310-314. — Wilder (Philippe van), musicien, col. 314-318.
Brassinne (Joseph), bibliothécaire en chef de l'Université de Liège. Wittert (Adrien-Évrard-François-Joseph, baron), bibliophile et iconophile, col. 376- 379.
Brouwers (D..), archiviste général du Royaume, à Bruxelles. Wachtendonck (Jean de), évêque de Namur et cardinal de Malines, col. 4-6. — Wallon-Cappelle (François de), évêque de Namur, col. 80-81.
•Clercq (C. de), docteur en sciences historiques, à Anvers. " Wellens (Jacques-Thomae-Joseph), évêque d'Anvers, col. 163-165. — Werbrouck (Joseph-Anselme-François), évêque d'Anvers, col. 187-189.
Closon (Jules), professeur à l'Université de Liège. Wazon, évêque de Liège, col. 145-150.
Cosemans (Α.), archiviste aux Archives générales du Bioyaume, à Bruxelles. Wael (Léopold-Charles-Norbert De), bourgmestre d'Anvers, col. 9.
•Cuvelier (Joseph), membre de l'Académie, à Bruxelles. Wautere (Alphonse), archiviste de la ville de Bruxelles, col. 110-115.
Dekkers (René), professeur à l'Université de Bruxelles. Zypaeus (François), jurisconsulte, col. 475-480. USTE DES COLLABORATEURS
Demoulin (Robert), aspirant au Fonds National de la Recherche Scientifique, à Bruxelles. Wallez (Jean-Baptistc-Guislain), journaliste et diplomate, col. 76-70. — Warzée (Charles-François-Joseph), jurisconsulte, col. 100-101. — Warzée d'Hermalle (Charles-Nicolas-Joseph, baron de), magistrat, col. 101-102. — Woeste (Charles), homme politique, avocat, publiciste, col. 382-392.
Devigne (Marguerite), conservateur aux Musées royaux* à Bruxelles. Xavery (Jean-Baptiste), sculpteur, col. 439-444. — Ysewyns (Michel), sculpteur et architecte, col. 457-458.
Doorslaer (G. Van), archéologue, à Malines. Winde (Paul van), organiste et compositeur de musique, col. 344-350. — Wisschavens (Corneille), jésuite, col. 3G2-363. — Wisschavens (Denis), théologien, col. 303-364. — Wittmann (Jean-François-Marie), compositeur, col. 879-381. — Wittmann (Jacques-Chrétien), médecin, col. 381-382. — Wyckaert (Philippe), organiste, col. 413-414. — Yemants (Corneille), sculpteur, col. 445-446. — Yeteghem (Daniel van), orfèvre, col. 446-447. — Ymbrechts (Martin), sculpteur, col. 447-448. — Ysewyns (Jean), évêque, col. 464-457. — Zeeltsman (Jean), fondeur de cloches, col. 461-463. — Zellaer (Vincent), maître peintre, col. 464-466.
Doutrepont (Georges), membre de l'Académie, à Louvain. Wacken (L.-Édouard), littérateur, col. 6-9.
Duverger (J.), professeur à l'Athénée royal de Gand. Winne (Arent de), peintre, col. 351-352. — Wissinck (Heinric), peintre, col. 365.
Ehrens (Ambroise), O. Praem., archiviste de l'abbaye de Tongerloo. Welvaai'te (Théodore-Ignace), chanoine prémontré, historien, col. 166-168.
Faider (Paul), membre de l'Académie, à Mariemont. Warocqué (Famille), col. 93-95.— Warocqué (Raoul), industriel, homme politique et philanthrope, col. 95-99.
•Fredericq (Léon). Wetter (Auguste-Jules-César van), chirurgien et professeur d'anatomie, col. 218-219.
Gevaert (Suzanne), docteur en histoire de l'art, à Jemeppe. Werth (Jean et Laurent), peintres-verriers liégeois, col. 204-206.
Godeaux (Lucien), membre de l'Académie, à Liège. Wendelin (Qodefroid), astronome et humaniste, col. 180-184. Goyens (P. Jérôme), O. F. M., à Bruxelles. Witte (Nicolas De), missionnaire, col. 375-376.
Hoc (M.), conservateur du Cabinet des Médailles, à Bruxelles. Waha-Baillonville (Guillaume de), historien et poète, col. 32-84.
Hulin de Loo (Georges), membre de l'Académie, à Gand. Weyden (Rogier de le Pasture, alias van der), peintre, col. 222-245. — Wytevelde Boudin van) peintre, col. 424-425. — Wytevelde (Cleerbaut van), peintre, col. 425- 426. JCunel (Maurice), homme de lettres, à Liège. Walescail (François), peintre, col. 63-06. LISTE DES COLLABORATEURS
Lameere (Auguste), membre de l'Académie, à Bruxelles. Wesmael (Constantin), entomologiste, col. 214-215. — Yseux (Émile-Ghislain- Joseph), médecin, professeur de sciences zoologiques, col. 453-454.
Leboucq (G.), membre de l'Académie royale de médecine, à Gand. Warlomont (J.-C.-Évariste-N.), oculiste, col. 85-88. — Wauters (Pierre-Englebert), médecin, col. 119-120. — Wemaer (Eugène-Charles-Prançois), médecin, col. 168- 169. — Wez (François-Olivier de), médecin, col. 275-276. — Willems (Louis), médecin, col. 330-333. — Willième (Ferdinand-Joseph), médecin, col. 338-340. — Wilmart (Pierre-Alexandre), médecin, col. 340-341.
Leconte (Louis), conservateur en chef du Musée royal de l'Armée, à Bruxelles. Wautier (François-Xavier, chevalier de), officier général, col. 120-124. — Weimers- ' kirch (Théodore-Hubert), colonel d'état-major, col. 160-163.
Lefèvre (Joseph), conservateur adjoint aux Archives du royaume, à Bruxelles. Wavrans (Louis-François-Ghislain de), président de la Chambre des comptes de Bruxelles, col. 128-129. — Wit (Jean de), président de la Chambre des comptes, col. 365-367. — Wouwere (Jean van den), conseiller des finances, col. 408-410.
Lefèvre (Plac), O. Praem., conservateur adjoint aux Archives du royaume, à Bruxelles. Warnots (Gilles-Joseph), abbé de Saint-Jacques-sur-Coudenberg, col. 90-93. — Was (Pierre), abbé de Sainte-Gertrude, col. 102-103. — Wouters (Simon), abbé de Parc, col. 407-408.
Lenaerts (René), professeur au Collège Saint-Jean Berchmans, à Anvers. Willaert (Adriaen), compositeur, col. 320-327.
Leuridant (Félicien), directeur du Secrétariat de l'Académie, à Bruxelles. Zuallart (Jean), voyageur, historien et magistrat, col. 469-471. — Zuallart (Gilles), religieux récollet, col. 471.
Linden (Albert Vander), candidat en philosophie et lettres, à Louvain. Waesberghe (van), famille d'imprimeurs, col. 25-26. — Walleï (Max), littérateur, col. 69-76. — Wechel (Chrétien), libraire-imprimeur, col. 150-151. — Wenick (Georges), maître de musique, col. 186-187. — Wesenbeke (Mathieu van), juris consulte, col. 211-214. ·— Weustenraad (Jean-Théodore-Hubert), magistrat, poète, polémiste et publiciste, col. 219-222. — Weyms (Etienne), professeur de droit à l'Université de Louvain, col. 273-274. — Weyms (Pierre), jurisconsulte et diplo mate, col. 274. — Winne (Liévin De), peintre, col. 353-355. — Wouters (Jean), président de la Chambre des comptes de Lille, col. 403-405. — Wouters (Joseph- Michel), jurisconsulte, col. 405-406. — Wfirth (Jean-François-Xavier), avocat, professeur à l'Université de Liège, col. 411-413.
Linden (Herman Vander), membre de l'Académie, à Louvain. Waelbroeck (Charles-François), juriste, professeur, col. 10-11. — Wahis (Théophile- Théodore-Joseph-Antoine), officier, gouverneur général du Congo, col. 34-35. — Walcaud, évêque de Liège, col. 36-37. — Warnkoenig (Leopold-Auguste), juriste, historien et professeur, col. 86-90. — Wauwermans (Henri-Emmanuel), officier, archéologue et historien, col.' 125-128. — Wenceslas Ier, duc de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, col. 169-178. — Wenceslas II, duc de Luxembourg, roi des Romains, col. 178-180. — Wesenbeke (Jacques van), pensionnaire de la ville d'Anvers, polémiste et agent de Guillaume d'Orange, col. 206-211. — West ou Woist (Jean de), évêque de Tournai, col. 216-217. — Weyer (Jean-Sylvain Van De), publiciste, avocat, diplomate et homme d'État, col. 245-273.— Winge (Jérôme van), érudit, chanoine de Tournai, col. 350. — Winge (Philippe van), dessinateur et archéologue, col. 351. — Wolbodon, évêque de Liège, col. 392-394. LISTE DES COLLABORATEURS
— Wynants (Goswin-Arnold, comte De), jurisconsulte, ooi. 415-417. — Wynants (Pierre-Melchior-Henri, comte De), juriste, col. 421-422. — Wytfliet (Corneille), géographe, col. 426-427. — Zannekin (Claes, Colin ou Nikolaes), homme politique, col. 459-461. — Zomeren (Henri Van), théologien, col. 467-469.
"Mahaim (Ernest). Waxweiler (Ëmile-Pierre-Clément), sociologue, professeur, col. 136-145.
Meyer (A. De), professeur à l'Université de Louvain. Wallop (Bernard), ex-religieux, publicist«, col. 81-83.
Moreau (Edouard de), S. J., à Louvain. Waldack (Charles),jésuite, historien ecclésiastique, col. 42-43. — Wastelain (Charles), jésuite, poète et historien, col. 103-104. — Werpen (Charles), jésuite, col. 198. — Willemsz (Jean), théologien, col. 338. — Willot (Baudouin), jésuite, col. 340. — Wouters (Liévin), jésuite, col. 406-407. — Wulf (Laurent De), religieux, col. 410- 411. — Wydoot (Antoine), cistercien, col. 415. •Nelis (Hubert). Wachelghem (Laurent van), secrétaire de la chancellerie de Brabant, col. 1. — Wynante (Henri-Guillaume, come De), jurisconsulte, col. 417. — Wynants (Jean- Baptiste-Goswin De), directeur général du Bureau des archives des Pays-Bas. col. 417-421.
Nowé (H.), archiviste de la ville de Gand. Wenemaer (Guillaume), homme politique gantois, col. 184-186. — Yoens (Jean), homme politique et capitaine gantois, col. 448-452.
Pergameni (Charles), archiviste de la ville de Bruxelles. Wyns de Raucour (Jean-François, chevalier), bourgmestre de Bruxelles, col. 422-424.
Poncelet (Edouard), président de la Commission royale d'histoire, à Liège. Wallenrode (Jean de), évêque de Liège, col. 66-69.
Roelandts (Oscar), critique d'art, à Gand. Winter (Paul-Louis-Isabelle De), peintre, col. 358-360. — Wytsman (Juliette), peintre, col. 429-432. — Wytsman (Rodolphe-Paul-Marie), peintre, col. 432-438. — Zutter (Petrus ou Pierre De), sculpteur, col. 472-475.
Roersch (Alphonse), membre de l'Académie, à Louvain. Wachtendonck (Arnold de), humaniste et historien, col. 1-4. — Wagener (Auguste), philologue et homme politique, col. 27-31. — Wagener (Jean-Baptiste), philologue, col. 31. — Wallius (Jacques), poète latin, col. 79-80. — Wamesius (Jean), juris consulte, col. 83-85. — Warry (Nicolas), humaniste et théologien, col. 99-100. — Waudré (Julien de), humaniste, col. 104-108. — Waulde (Gilles), prêtre, écrivain, col. 108-109. — Wichman (Pierre), prêtre, humaniste, col. 278-279. — Wilhelmi (Jean-Georges), prêtre, col. 319-320. — Willems (Pierre-Gaspard-Hubert), philo logue, col. 333-337. — Wilsius (Augustin), prêtre, humaniste, col. 343-344. — Wouters (Cornelius), humaniste, col. 399-403. — Wyte ou Wytsius (Gilles), juris consulte, col. 427-429.
Saintenoy (Paul), membre de l'Académie, à Bruxelles. Werry (Jean-Alexandre), architecte, col. 199-201.
Schmitz (Dom Ph.), bibliothécaire de l'abbaye de Maredsous. Werrio, moine cistercien, col. 198-199. — Wion (Arnould), bénédictin, col. 360-362. LISTE DES COLLABORATEURS
Sempels (V.), secrétaire de l'évêché, à Malines. Werbrouck (Joseph-François-Englebert), doyen du chapitre de la cathédrale d'An vers, col. 189-196.
Solvay (Lucien), membre de l'Académie, à Bruxelles. Wauquière (Alexandre), journaliste, col. 109-110. — Wauters (Alphonse-Jules), homme de lettres, critique d'art et géographe, col. 116-119.
Strubbe (Eg.-I.), professeur à l'Université de Gand, à Bruges. * Wielant (Philippe), magistrat, homme politique et jurist«, col. 279-298.
Swarts (F.), membre de l'Académie, à Gand. Wolters (Gustave-Louis-Nicolas-Pierre), administrateur-inspecteur de l'Université de Gand, col. 395-396. — Wolters (Mathias-Joseph), ingénieur en chef des ponte et chaussées, col. 396-397.
Tassier (Suzanne), agrégée de l'Université de Bruxelles. Walckiers (Édouard-Dominique-Sébastien-Joseph de), banquier et homme politique, col. 37-42.
Thils (G.), professeur au Grand Séminaire, à Malines. Wenn (Gérard van), prêtre, théologien, col. 197. — Westerhoven (Laurent van), théologien, col. 217-218. — Wildt (Guillaume), théologien, col. 318-319. — Wille- maers (Pierre), chanoine prémontré, col. 330. — Wilmet (Charles-Alexandre- Auguste), chanoine, col. 341-342. — Wilmotte (Pierre-Joseph), écrivain ecclé siastique, col. 342-343.
Tourneur (Victor), conservateur en chef de la Bibliothèque royale, à Bruxelles. Wiener (Charles), sculpteur, graveur en médailles et en taille douce, col. 298-300. — Wiener (Jacques), graveur en médailles et en taille douce, col. 300-304. — Wiener (Leopold), sculpteur et graveur en médailles, col. 304-306. — Witte (Jean-Joseph- Antoine-Marie, baron de), archéologue et numismate, col. 373-375.
Vannérus (Jules), membre de l'Académie, à Bruxelles. Witte (Alphonse-Félix-François-Charles De), numismate, col. 367-372.
Vercauteren (F.), professeur à l'Université coloniale, à Uccie. Wicfrid, évêque de Thérouanne, col. 276-278. — Womar, abbé de Saint-Pierre, col. 397-398.
Vynck (Ed. De), critique d'art, à Gand. Waelput (Philippe-Henri-Pierre-Jean-Baptiste), compositeur de musique, col. 11-14.
Y ans (Maurice), docteur en philosophie et lettres, à Glain. Waldoreal (Jean), homme politique liégeois, col. 43-44. — Waldoreal (Tilman), homme politique liégeois, col. 44-45. — Waldoreal (Tilman), homme politique liégeois, col. 46-47. — Waleran Ier, comte de Limbourg, col. 48-49. — Waleran II, duc de Limbourg, col. 49-53. — Waleran III, duc de Limbourg, col. 53-59. — Waleran IV, duc de Limbourg, col. 59-63. — Wavrin (Jean de), homme de guerre, chroniqueur, col. 129-132. — Wavrin (Waleran de), homme de guerre, conseiller, chambellan du duc de Bourgogne, col. 132-136.
Yernaux (Jean), conservateur adjoint des Archives de l'État, à Liège. Winric de Pomerio, abbé de Stavelot-Malmédy, col. 365-358.
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WAASBERGHE (VAN), famille 1538 ; décédé en cette ville, le 25 juillet d'imprimeurs. Voir WAESBERGHE (VAN) 1605. Il était le fils naturel de Guil- ou VAN WAASBERGHE. laume de Wachtendonck, chanoine noble de Saint-Lambert, à Liège, et de WACHELGHEM (Laurent VAN), Marguerite Stock. Par son père, il se secrétaire de la chancellerie de Brabant rattachait à une très ancienne famille sous Philippe le Bon. D'origine vraisem- du duché de Gueldre, à laquelle appar- blablement brabançonne, van Wachel- tinrent Henri de Wachtendonck, bourg- ghem s'introduisit dans cet office avec mestre de Malines et poète français, le titre de « clerc » d'Ambroise de Dyn- auteur de la Bellone belgique (Anvers, ter, en 1442. Depuis cette année 1596), et Jean de Wachtendonck, jusqu'en septembre 1461, il figure en évêque de Namur, puis archevêque de qualité de secretarys dans les registres Malines (voir ce nom). officiels de la comptabilité ducale en Nous ne savons quand Arnold fut or- Brabant. C'est comme tel qu'il fut non donné prêtre. Pourvu en premier lieu seulement chargé de la rédaction et de d'une prébende en la collégiale Saint- la mise par écrit des lettres de la chan- Barthélémy à Liège, il obtint, le 2 jan- cellerie ducale, mais amené également à vier 1574, un canonicat en l'église faire de nombreux voyages en Brabant Saint-Martin et fut élu doyen de cette et hors du duché dans des buts admi- dernière collégiale, le 29 mai 1586. Les nistratifs et même diplomatiques. Il est registres capitulaires attestent qu'il impossible de préciser son rôle à ce der- remplit toujours ponctuellement tous nier point de vue; néanmoins, van les devoirs de sa charge. Wachelghem ne paraît pas avoir été un Nanti de beaux revenus de par la vo- personnage de l'envergure des secré- lonté paternelle, Wachtendonck reçut taires brabançons comme Edm. de une éducation très soignée et il est Dynter et Adrien van der Ee. Dans les probable qu'il fit un séjour à l'Univer- actes de la comptabilité ducale, il appa- sité d'Ingolstadt. Ses étudçs furent raît souvent comme collaborateur du orientées spécialement du côté de chancelipr de Brabant ou au service du l'histoire et de la philologie. Durant Conseil de Brabant. toute son existence, il pratiqua ces H. Neils. disciplines avec ardeur et acquit des Registres de la Chambre des comptes, connaissances qui lui valurent la consi- n°» 2412 à 2420, aux Archives générales •du royaume, à Bruxelles. dération de Juste Lipse, d'Ortelius et de beaucoup d'autres érudits. Ses re- WACHTENDONCK (Arnold DE), cherches portèrent surtout sur le passé humaniste et historien, né à Liège en de la Belgique et en particulier celui de BIOO. NAT. T. XXVII. 1 3 WACHTENDONCK i l'Eglise de Liège. Baronius, Pontus ner à l'abbaye du Val-Dieu, près d'Au- Heuterus et les historiens liégeois en bel, l'Album amicorum d'Arn. de profitèrent largement : on trouve plu- Wachtendonck (5 janvier 1567-15 sep- sieurs lettres de sa main dans la cor- tembre 1589). Ce petit volume de respondance du cardinal Baronius. 149 pages in-8°, qui contient de nom- Arnold apporta également une aide breux blasons et autographes, fournit précieuse à son propre frère Herman d'utiles renseignements sur les amis et de Wachtendonck, savant compilateur sur l'entourage de notre chanoine. Au des vieilles chroniques liégeoises, dont nombre des trente-sept signataires, l'œuvre, conservée à la Bibliothèque Louis Carrion, André Papius, Pontus royale de Bruxelles, a été analysée Heuterus, et deux professeurs d'Ingol- en 1913 par S. Balau (Chron. liég., stadt : Raphaël Ningla et Bartholomeus er Bruxelles, t. I , p. XIX-XXVIII. Publ. Romuleus. de la Comm. roy. d'hist.). Enfin, la Bibliothèque municipale de Mais le doyen de Saint-Martin a Hesdin possède la copie effectuée d'autres titres à la notoriété. Il avait en 1582 par Adrien Quarré du Livre réuni dans sa demeure toute une série provincial d'armes, des rois, princes... d'antiques, un important médaillier et dont l'original est ès-mains de M. de une fort belle bibliothèque, très riche Wachtendonck, chanoine et doyen, etc. en manuscrits. Parmi ceux-ci, un in- (Catalogue des mss. des départements, signe monument de la littérature ger- t. IV, p. 331). manique : un ms. du ixe siècle, conte- Le personnage qui nous occupe ne nant le texte latin de tous les psaumes doit pas être confondu avec son parent et des hymnes récitées dans les offices et homonyme Arnold de Wachtendonck quotidiens, avec traduction juxtali- (1564-1633), chanoine noble de Saint- néaire dans la langue franque de Lambert, archidiacre de Brabant, chan- l'époque. Le précieux Codex est aujour- celier d'Ernest de Bavière, chargé de d'hui perdu. Il n'en reste que la liste plusieurs missions dimplomatiques. d'environ huit cents mots qu'en tira Alphonse Roereoh. Juste Lipse et que quelques menus Comte de Becdelièvre, Biogrl liég., fragments reproduits de seconde main : Liège, 1836, t. I", p. 345 et 346). — néanmoins, il est demeuré célèbre dans M.-L. Polaiu, Mélangea hUt. et litt., Liège, 1839, p. 291-306). — Alphonse Eoeraoh, les annales de la science et a sauvé de Arn. de WacM. et son « Album amicor. », l'oubli le nom de son propriétaire. Album prof. J. Vercoullie, Bruxelles, t. II, • D'autres manuscrits de Wachten- p. 225-230). — Auteurs et documents donck ont été heureusement conservés. d'archives cités dans ce dernier travail. Citons l'important ms. 1972 (417 p. WACHTENDONCK (Jean DE), in-fol.) de la Bibliothèque de l'Univer- huitième évêque de Namur et cardinal sité de Liège, ayant appartenu tout de Malines, né à Malines en février d'abord au célèbre humaniste Carolus 1592, mort à Bruxelles, le 25 juin 1668. Langius (voir t. V, col. 310 et suiv., Il était fils de Henri, successivement v° DELANGHE, Charles). On y trouve : échevin, écoutête et bourgmestre à 1° la copie de nombreux documents du Malines. Il étudia au collège de sa moyen âge et de l'époque moderne con- ville natale et suivit les cours de philo- cernant les églises et les abbayes de sophie à l'Université de Louvain. Reçu Liège et de la principauté; 2° les origi- licencié en théologie en décembre 1616, naux de plusieurs bulles pontificales et il fut pourvu, l'année suivante, d'un des quantités de lettres adressées au canonicat gradué noble au chapitre de chapitre de Saint-Lambert et à Brard Malines, où il exerça successivement les delaMarck; 3° de nombreux comptes, fonctions de juge synodal, proviseur testaments, relations et inventaires," de séminaire, doyen du chapitre, con- dont plusieurs ont été publiés de nos seiller ecclésiastique près du Grand jours (cf. aussi E. SCHOOLMEESTERS, Conseil, prévôt de la Métropole, vicaire Leodium, 4914, p. 42). général et conseiller ecclésiastique au D'autre part, nous avons pu exami- Conseil d'Etat. Le 10 novembre 1651, S WACKEN 6
il fut promu à l'évêché de Namur, béatification des martyrs de Gorcum, devenu vacant par la mort d'Englebert mis à mort en 1572 : son rapport, des Bois; mais, accusé, à tort d'ailleurs, concluant d'une manière favorable, fut de défendre les idées jansénistes, il ne remis au pape le 11 décembre 1662. put prendre possession de son siège Pendant quatre années encore, il que trois ans plus tard. Il fut sacré le s'occupa avec le plus grand zèle de 13 décembre 1654 dans la cathédrale l'administration de son diocèse, veil- de Malines et arriva à Namur en jan- lant surtout à la discipline et à l'in- vier de l'année suivante; en mars, il prit struction du clergé. La mort de l'arche- séance au chapitre de Saint-Aubain. vêque de Malines, André Cruesen, Dès le début, il manifesta son zèle à allait amener son départ de Namur : l'égard des souverains autant que dans Jean de Wachtendonck fut présenté, l'administration religieuse de son dio- le 2 juillet 1661, par le roi d'Espagne cèse. Il contribua de ses propres deniers pour lui succéder au siège archiépis- aux dépenses occasionnées par les tra- copal. Il prit possession juridique de vaux entrepris pour les fortifications de ses nouvelles fonctions en avril 1668, la ville et du château de Namur. Il mais la maladie l'arrêta au milieu de s'occupa d'autre part de la réforme des son voyage et il succomba à Bruxelles, mœurs et de l'éducation de son clergé; le 25 juin de la même année. il entreprit de fonder un séminaire à D. Brouwera. Namur, qu'il établit dans l'ancien Conseil privé espagnol, portefeuille 1131. béguinage de Hors-Postil; il y annexa — Conseil d'Etat, portefeuille 42, aux Ar- ensuite une maison voisine apparte- chives générales du Royaume, à Bruxelles. nant à MmB de Wäret. lie décret d'union — Archives du Chapitre de Saint-Aubain, aux Archives de l'Etat, à Namur. — fut publié par sentence de l'ofïicia] du Annales de la Société archéologique de 17 janvier 1656. Namur, t. III, p. 328; t. VII, p. 347; t. XI, p. 485 et suiv. ; t. XII, p. 26 et suiv. Après avoir fait la visite régulière — Galliot, Histoire du Comté de Namur, des monastères des Bénédictines et des t. III. — Claessens, Histoire des Arche- vêques de Malines, t. Ier, p. 359. — Aigret, Ursulines de Namur, tout en veillant Histoire du Chapitre de Saint-Aubain de à la stricte discipline des séminaristes, Namur, p. 394 et suiv. — Jadin, Procès il résolut de tenir, en mai 1659, un d'information pour la nomination des évêques dans Bulletin de l'Institut histo- synode diocésain en vue de chercher rique belge de Borne, t. IX (1929), p. 134 des remèdes efficaces contre les mal- et suivantes. heurs occasionnés par les guerres qui, depuis trente ans, avaient dévasté son WACKEN (L.-Edouard), littérateur, diocèse. Ce fut le dernier synode qui né à Liège, le 25 avril 1819, mort ait été réuni à Namur pendant l'ancien à Bruxelles, le 6 avril 1861. Il fit ses régime; les règlements décrétés dans humanités au Collège communal de sa cette assemblée furent imprimés et, vu ville natale, mais il ne se distingua dans leur importance, republiés en 1701 et ses études qu'à partir de la rhétorique. en 1720; des règles précises furent ainsi Il avait vu le jour dans la maison de établies pour les prédications, les con- l'écrivain Frédéric Rouveroy, et il fessions, les devoirs des curés et des devint son ami, en même temps qu'il chapelains, etc. subit l'influence de l'un de ses profes- Après la conclusion de la paix des seurs Ch. de Chênedollé et qu'il reçut Pyrénées (7 novembre 1659), l'évêque ses conseils salutaires pour la vie qu'il chercha à développer le culte de la rêvait; car, malgré l'opposition de son Vierge : en 1661, en l'église Saint-Jean- père, qui aurait voulu lui voir adopter l'Evangéliste, il érigea la confrérie de Ja carrière du droit, il désirait avant l'Immaculée Conception, et deux ans tout devenir poète. Son état de fortune plus tard, en l'église Saint-Loup, la lui permit de suivre ses goûts. confrérie de Notre-Dame de Walcourt. En 1840, il publia des poésies sous Entre temps, il avait été désigné, par un pseudonyme dans la Revue belge. Alexandre VII, comme juge aposto- Le 28 février 1844, il put faire repré- lique dans la cause préparatoire à la senter sur le théâtre de la Monnaie à 7 WACKEN 8 Bruxelles un drame en trois actes et note historique et romantique, dans le en vers, intitulé André Chénier. Le Serment de Wallace, Hélène de Tournon succès de l'œuvre fut des plus considé et le Siège de Calais. Mais il a beaucoup rable pour l'époque. L'auteur obtint mieux réussi dans André Chénier, qui les acclamations du public et les féli se distingue par une espèce de simpli citations du Roi. Il avait d'ailleurs cité classique que les autres œuvres donné là une pièce qui reste peut-être n'ont pas ou qui appartient à ce qu'on la meilleure de notre littérature drama appelle n le Romantisme tempéré » : tique entre 1830 et 1880. Son nom une sombre idylle (les amours du poète devint « en quelque sorte signe de Chénier et de Mlle de Coigny, la Jeune » ralliement » (Ul. Capitaine). La Revue captive) se détache sur la grande toile belge ayant disparu, l'heureux triom de la France livrée à la Terreur et elle phateur groupa autour de lui les espé suggère, sans effort, l'émotion du spec rances littéraires du moment et, au tateur; le développement de l'action début de 1846, il lança, avec elles, la est aisé, et les vers sont harmonieux. Revue de Belgique. Ce nouveau recueil, Néanmoins, le drame acclamé en 1844 qui s'ouvrait à tous, voulait, suivant les par les Belges n'est point de valeur à termes de l'Avant-Propos, « rapprocher pouvoir prendre place au nombre des » les uns des autres les écrivains dissé- compositions supérieures de la litté » minés dans les différentes villes de rature française. » Belgique, et les unir pour former un D'autre part, Wacken lyrique n'est » corps ». Il paraissait à Bruxelles, mais pas non plus à mettre au premier rang il avait, en réalité, sa direction à Liège des chantres distingués de cette même (deux séries : 1846-1848; 1848-1850). littérature. Il les a vivement aimés, il Au cours de ces années, il mit à la s'en est inspiré, et notamment de Hugo, scène le Serment de Wallace, drame en de Lamartine, d'Auguste Barbier, mais trois actes et en vers (Théâtre de la il ne les a certes pas égalés. On dirait Monnaie, à Bruxelles, le 42 décembre que, du romantisme français, dont il 1846), et Hélène de Tournon (Galeries a subi l'influence, il tire l'idée qu'il a Saint-Hubert, à Bruxelles, le 18 août de la mission sociale que l'écrivain doit 1848). Vers 1854, il se fixa à Bruxelles, s'imposer (Poésie de l'Avenir, de 1844, mais il ne survécut que peu à l'adieu parue dans les FANTAISIES), mais, en qu'il avait fait à la cité wallonne. Les se déclarant l'ami du peuple, il s'affirme souffrances que lui causait la terrible aussi l'ennemi de la tyrannie populaire, affection, qui avait successivement de même que de la tyrannie aristo enlevé ses confrères J. Gaucet, Colson cratique (La France et l'Esprit, Les et D. Sotiau, eurent raison de son en Cordes de Fer : HEURES D'OR). thousiasme de poète aimant la vie et L'Allemagne littéraire lui est pareille son pays. Il avait encore, malgré la ment sympathique, comme d'ailleurs à tristesse de sa fin d'existence, élaboré beaucoup d'autres Belges cultivés du pour la scène une tragédie en quatre moment. La partie FLEURS D'ALLE actes, le Siège de Calais (musique de MAGNE de son recueil de 1856 porte en L. Janssens). Il n'eut pas la joie d'as sous-titre : Traductions et imitations sister à sa représentation (Théâtre de des poètes allemands (traductions, ren la Monnaie, 8 avril 1861). dues généralement vers pour vers et Wacken fut autre chose qu'un poète dans le rythme original, de poètes tels dramatique. Il fut également un poète que Goethe, Schiller, Lenau, Uhland, lyrique. En cette qualité, il a produit Burger, Koerner, H. Heine, etc.). C'es^ Fantaisies (1845), Fleurs d'Allemagne là un trait à relever dans sa carrière, et poésies diverses (1856), Heures d'or d'homme de lettres. Un autre est que, (1860). Ce dernier recueil constitue son tout en admirant l'étranger, il a grande titre principal à l'admiration des lettrés. foi dans le génie poétique de sa nation. Chez lui, le poète dramatique est infé Il était bien doué pour l'élégie et rieur au poète lyrique, bien qu'il ait l'ode ; il avait le sens du rythme lyrique, essayé de prendre la note du jour, la mais il n'atteint pas le domaine des 9 WAEL - WAELÇROECK 10 hautes et puissantes créations. Toute- WAEL (Peter DE), peintre. Voir fois, il fait bonne figure dans la géné- WALE (Peter DE) OU WAEL. ration qui a précédé la « Jeune Bel- » gique », et il mérite encore l'atten- WAEL (René DE), instituteur. tion et les éloges des lettrés d'aujour- Voir DE WAEL (René). d'hui pour avoir su exprimer, avec WAELBROECK (Charles-François), grâce, vigueur, finesse et facilité, les juriste-professeur, né à Gand le 1er novembre sentiments qui ont ému son âme déli- 1824, y décédé le 20 juillet cate et vibrante (voir, par exemple, la 1877. Fils d'un fonctionnaire commu- Poésie et les Poètes, 1860, dans HEURES nal, qui devint secrétaire de la ville de D'OR). Georges Dontrepont. Gand, il étudia à l'Athénée et à l'Uni- Revue de Belgique (les deux séries). — versité de cette ville. A la Faculté de Bévue trimestrielle (1855 et suiv.). — O. de droit, il eut comme maîtres Haus, Leeuw : Annuaire de la Société libre d'Émulation de Liège pour l'année 1860 Molitor et Laurent. Il ne réussit guère (Liège, J.-G. Carmanne, 1860), p. 222-233. au barreau à cause de son manque — Ulysse Capitaine, Nécrologe liégeois d'éloquence Par contre, il avait un vrai pour 1861, p. 135. — Louis Piérard, Edouard Wachen (L'Expansion belge, 1913, talent de journaliste et fit paraître vm, p. 492 et 493). — Le même, Un d'intéressants articles sur des questions ancêtre de la littérature belge : Edouard politiques et juridiques dans le Mes- Wachen, Poésies choisies, avec préface (Bruxelles, Lamertin, 1913). sager de Gand, YEcho des Flandres, le Journal de Gand, la Flandre libérale. WAEL (Corneille DE), peintre La Revue de Paris accueillit son étude d'histoire et graveur. Voir DE WAEL sur « la question de la charité et les (Corneille). » partis politiques en Belgique » (15 juin 1857). WAEL (Jean DE), peintre d'histoire. Voir DE WAEL (Jean). Il se livra à l'étude des questions sociales et publia plusieurs travaux, WAEL (Jean-Baptiste DE), graveur.notamment dans la Belgique judiciaire, Voir DE WAEL (Jean-Baptiste). sur le droit qui régit le travail indus- WAEL (Léopold-Charles-Norbert triel et les rapports juridiques qui en DE), bourgmestre d'Anvers; né dans naissent. En 1860, parut son Traité cette ville, le 14 juillet 1823, y décédé théorique et pratique de la législation sur le 17 août 1892. Il fut l'un des chefs les modèles et dessins de fabrique. En du mouvement libéral. Le 5 août 1872, 1867, il fit un commentaire de la loi il fut nommé bourgmestre de sa ville du 31 mai 1866 concernant les peines natale, et installé le 2 septembre sui- contre les infractions relatives à l'in- vant; de 1878 à 1884, il représenta son dustrie, au commerce et aux enchères arrondissement à la Chambre, dont il publiques sous le titre : De la liberté des devint vice-président. Ce fut comme coalitions industrielles et commerciales bourgmestre d'Anvers qu'il présida à en Belgique. En même temps, il com- l'inauguration du nouvel Athénée royal posa un Cours de droit industriel en deux et du nouveau Musée des Beaux-Arts; volumes (1863-1867); il y passe en la ville lui doit aussi l'extension des revue l'histoire de la législation indus- installations du port, l'établissement trielle et commente les lois réglant les d'égoûts et la démolition des citadelles rapports entre maîtres et employés en du nord et du sud. Il avait épousé, Belgique et en France. Cet ouvrage en 1863, Gabrielle Van Gend. resta inachevé. Ses armoiries sont d'argent à trois Appelé, en 1863, à enseigner à l'Uni- merlettes de sable. A. Cosemans. versité de Gand, il fit des cours sur Journaux de l'époque : Le Précurseur, l'histoire politique moderne, le droit L'Etoile belge, etc. (17 au 20 août 1892). naturel, l'économie politique, le droit notarial, le droit fiscal, la procédure WAEL (Luc DE), peintre de bataillescivile. Dans cette dernière discipline, il et paysagiste. Voir DE WAEL fut un contempteur de la théorie de la (Luc). contrainte par corps et écrivit sur ce 11 WAELPUT 12 sujet : Lettres sur la contrainte par corps En 1866-1867 il dirige l'orchestre du et De l'abolition de la contrainte par Théâtre flamand de Bruxelles et c'est corps (1869). pendant cette période qu'il compose un En 1875, il entreprit de continuer opéra-comique, Berken de diamants- l'œuvre interrompue de Martou et lijper et l'impressionnante ouverture Van den Kerckhove sur l'expropriation Anneessens. forcée : Commentaire-traité de la saisie Le 6 janvier 1869, le Conseil commu- immobilière, de la surenchère et de l'ordre,nal de Bruges le nomme, à l'unanimité, dont trois volumes parurent de 1875 à directeur de l'Ecole de musique de cette 1878. C'est lui qui rédigea le titre de la ville. Sous l'impulsion du jeune maître, loi sur les sociétés commerciales qui l'école progresse rapidement, grâce à traite des sociétés coopératives et qui ses réalisations novatrices. Il crée les fut adopté presque sans modifications. Concerts populaires de musique classique, Dans le recueil Patria belgica de Van qui obtiennent un succès éclatant. Il Bemmel, il composa le chapitre relatif rêve de faire de Bruges un centre d'art à la procédure civile (t. II). Le ûls de musical. Pendant l'année 1871, des dif- Charles-François Waelbroeck, Ernest, ficultés surgissent entre le directeur et fut juge au tribunal de première in- la Commission administrative. On lui stance de Bruges. Il écrivit des commen- reproche sa négligence dans l'accomplis- taires à diverses lois commerciales et sement de ses devoirs. D'autre part, ses civiles. initiatives hardies et aussi son caractère Herman Vander Linden. indépendant provoquent des jalousies Messager des sciences historiques (1877), et des hostilités indignes. Las de lutter, p. 600. — Liber memorialis de V université il offre, dans une lettre flère et digne, sa de Gand (1013). p. 388 à 393 (notice par A.Callier). — Bibliographie nationale, t. IV. démission, que le Conseil communal refuse en le révoquant (séance du WAELE (Antoine DE;, théologien 15 juillet 1871). réformé. Voir DE WAELE (Antoine). A partir de ce moment commence WAELPUT (Philippe-Henri-Pierre-Jean-Baptiste)pour le jeun, e artiste une période de compositeur de mu- gêne et de misère. Il quitte sa patrie et sique, né à Gand le 26 octobre 1845, cherchera à gagner à l'étranger le pain décédé dans la même ville le 8 juillet « que son pays lui refuse ». On le re- 1885. trouve comme chef d'orchestre de Le populaire compositeur Charles théâtre à La Haye (1872), à Dijon Miry ayant remarqué chez le jeune (1873), à Boulogne-sur-Mer (1873), à Waelput les indices d'un réel talent Douai (1874-1875), à Issoudun (1875), musical, obtient, non sans peine, de ses à Fécamp (1875) et à Lille (1876). parents, de l'initier aux secrets de l'har- Au milieu d'une vie tumultueuse, de monie. Waelput, répondant au désir répétitions fastidieuses, d'excursions des] siens, prend ensuite inscription à nombreuses, consumé par la nostalgie, l'Université de Gand, où il suit, pendant il déploie une grande activité créa- l'année académique 1863-1864, le cours trice. de philosophie et lettres. Cependant, sa Au cours de cette période d'exil, il passion pour la musique est irrésistible, écrit quatre symphonies : et il se rend à Bruxelles, où il suit au Symphonie N° I (en ré mineur); Conservatoire les cours de contrepoint Symphonie N° II (en mi bémol); et de fugue de Fétis, et celui d'orches- Symphonie N° III (en si mineur) ; Sym- tration de Ch.-L. Hanssens. En 1866, phonie N° IV (en ut majeur) (dite il y obtient un premier prix de composi- « Nationale »). tion et l'année suivante (le 20 juillet On retrouve dans ces compositions 1867) il remporte d'emblée, avec sa symphoniques, à côté d'un solide mé- cantate Het Woud, poème de Karel tier, l'influence indéniable de Beet- Versnayen, le premier prix dans le hoven, avec une légère tendance roman- concours bisannuel de composition mu- tique. Il est considéré comme un sym- sicale (dit Prix de Rome). phoniste de premier ordre, que sa mort 13 WAELRANS - WAELRANT 14 prématurée empêcha de donner toute Dans un élan désespéré, dans un la mesure de son beau talent. effort suprême, il dirige la Symphonie On lui doit des cantates écrites dans avec chœurs de Beethoven, et sa Paci- le style nationaliste flamand de Peter ficatie van Gent, et en obtient une Benoit, entre autres : exécution remarquable. Après ce tra- Memlinc-Cantate et De Zegen der vail mémorable qui avait épuisé ses wapens (1872) (poèmes d'Eugène van forces, il attend la distinction honori- Oye); De pacificatie van Gent (1876),' fique promise, si justement méritée. (poème d'Emmanuel Hiel). Waelput n'obtient pas cette récom- Ces compositions, non dépourvues pense officielle et cette déception est d'emphase, mais admirablement écrites fatale pour ses forces morales. Complè- et somptueusement instrumentées, sont tement découragé, il ne travaille plus et de larges frescpies sonores, dans les- mène une vie désordonnée. Il décline quelles l'auteur utilise des thèmes popu- sensiblement et au cours de sa quaran- laires et nationaux. Il signa encore un tième année (le 8 juillet 1885) il suc- opéra-comique : La -ferme du diable combe à la suite d'une pleurésie. (1865), poème de Victor Wilder et La majorité des œuvres manuscrites E. Houdet, et un drame lyrique : d'Henri Waelput, acquises par l'Etat Stella (1881), sur texte des romanciers belge, sont conservées à la bibliothèque flamands Teirlynck-Styns. Il est égale- du Conservatoire royal de Gand. ment l'auteur de quelques chœurs et Ed. De Vynok. d'un grand nombre de mélodies char- Paul Bergmans, Notice biographique sur mantes, dont quelques-unes, comme Henri Waelput (extrait du Messager des Jeugd en Liefde, In de Duinen, Stabat sciences historiques en Belgique), t. IX, 1885. — Bmiel Callant, Levensschets van Mater peuvent être considérées comme Hendrik Waelput (1886). — Eugène van de petits chefs-d'œuvre. Oye, Over de nagelaten werken van Hendrik Waelput (Versl. en mededeel der Kon. Un critique autorisé (Adolphe Sa- Vlaamsohe Akademie, 1911). —Florimond muel) caractérisait comme suit la Van Duyse, Waelput herdacht (De Vlaam- musique de H. Waelput : sche Gids, 1905). — Articles parus dans La Flandre libérale, La Verveine, Le Passant, « Elle a de hautes visées, elle nage en Le Théâtre, Zondagsblad. — André Malfeyt, plein dans les eaux de l'art actuel, elle Het Muziek-Konservatorium van Brügge : Geschiedenis en herinneringen (1847-1897) subit toutes les influences de cet art, (Brügge, 1923). — Edward De.Vynck, elle en recherche les effets violents, Henri/ Waelput (Mémoire couronné par les sonorités stridentes, les harmonies l'Académie royale de Belgique (Classe des accommodées au vitriol — pour me ser- Beaux-Arts, Collection in-8°, t. III, 1934). vir de l'expression d'Hector Berlioz... WAELRANS (Hubert), musicien. M. Waelput est un compositeur dont Voir WAELRANT (Hubert) OUWAELRANS. l'intelligence est essentiellement mu- sicale, un vrai musicien, qui possède WAELRANT (Hubert), musicien, toutes les ressources, tous les procédés, éditeur et pédagogue musical, né vrai- toute la technique de son art et qui en semblablement à Tongerloo vers 1517, dispose à sa guise » (La Flandre libérale, mort à Anvers, le 19 novembre 1595. 10 septembre 1876). On trouve aussi les orthographes Wael- En 1875, Waelput est nommé chef rans, Walrant, Walrand et Vualrant. La d'orchestre au Grand Théâtre de Gand, date de sa naissance se déduit du fait poste qu'il cumule avec celui de profes- que Sweertius, qui nous renseigne avec seur d'harmonie et de contrepoint au précision sur la date de sa mort, la Conservatoire royal flamand d'Anvers, dit âgé de 78 ans à ce moment. Le dirigé par son ami Peter Benoit. lieu de sa naissance a provoqué des En 1883, la Société royale Les Mélo- discussions provenant de ce que, dans manes de Gand, chargée par le gouver- le titre du Liber nonus des Cantiones • nement belge d'organiser un festival Sacrée, publiées par Phalèse,-à Louvain, de musique classique et nationale, en 1557, son nom s'offre avec les adjonc- désigne H. Waelput pour diriger la tions suivantes : a D. Huberto Waelrant partie artistique. Au Les lettres Au ont fait croire à 15 WAELRANT 16 Fétis que Waelrant était peut-être de 1547, il fonde une école de musique originaire d'Ath (Athumiensis) ou d'Ar dans la métropole. Il se marie une pre ras (Atrebatensis). Toutefois, cet au mière fois le 23 janvier 1551. De son teur s'est rallié, en conclusion, à l'hypo mariage avec Marie Corecoopers, alias thèse d'une origine anversoise, At. pou Loockenborg, il eut six enfants, dont vant être considéré, à la rigueur, le second, Rombaut, alias Raimond, comme une abréviation d'Antwerpiense. fit une carrière de musicien, d'abord Quoi qu'il en soit de la signification comme organiste de l'archevêque de de ces lettres, il semble aujourd'hui Cologne, ensuite de la cour de Bruxelles démontré que Waelrant est issu d'une (1589) et de l'église Saint-Jacques, à famille de la Campine anversoise, qui Anvers. Marie Corecoopers est morte avait son siège à Tongerloo, près Gheel. avant 1568, car Anne Ablijn est citée, Edmond Van der Straeten a été le pre en cette année, comme l'épouse de mier à proposer cette localité comme maître Hubert Waelrant. Cette seconde lieu de naissance du maître, en raison femme possédait un commerce de toiles du fait de l'inscription, dans les registres (et non de savon [Seife], comme le dit de l'Université de Louvain, d'environ par erreur A. Sandberger) dans la 1529 à 1534, d'un Hubertus Fe. Jo- Longue rue Neuve. hannis Walrant, de Tongerloo. La piste Le 25 juin 1554, Waelrant prend en était bonne; mais, comme l'a montré location, du musicien Grégoire de Alphonse Goovaerts, il y a là une con Coninck, une maison située rue du fusion entre le musicien Waelrant et Douze Mai et répondant au nom de un autre Hubertus Waelrant, son con Februari. Il conclut un bail de trois temporain un peu plus âgé, qui fit ans, avec cette clause qu'à l'école établie carrière à Anvers, comme procureur, à dans cet immeuble, il enseignera le partir de 1544, après avoir étudié le solfège et de Coninck le chant. Les droit à Louvain. Goovaerts conclut trois ans du bail écoulés, ce dernier loue toutefois que les deux homonymes sa maison à Joost van den Vondel, étaient vraisemblablement cousins ger aïeul de l'illustre poète, auteur de mains, à savoir respectivement fils (le Lucifer. Goovaerts présume qu'à partir procureur) de Jean Waelrant et (le de 1568, Waelrant aura transféré son musicien) d'un frère de ce dernier, dont institut musical dans la maison occupée on ignore le prénom. En somme, aucun par sa seconde femme, Longue rue acte n'établit, de façon décisive, le fait Neuve. A dater de 1581, il l'installe de la naissance de notre maître à dans l'une des deux maisons qui lui Tongerloo, mais il y a de sérieuses appartenaient en propre. présomptions pour que cette localité Mais le maître ne se borne pas à la ait été, sinon son berceau, tout au composition et à l'enseignement musi moins celui de sa famille. Cette thèse cal. On le voit, en effet, s'associer, à a été adoptée sans restriction depuis partir de 1554, avec Jean Laet, et lors. fonder avec lui une imprimerie musi D'après une tradition que l'on dit cale qui, si elle n'a pas la célébrité de bien établie, Hubert Waelrant aurait celles de Susato et de Phalèse, n'en a pas reçu sa formation musicale à Venise, moins joué un rôle important dans les sous la direction d'Adrien Willaert. annales de la typographie anversoise, Encore qu'il faille se défier quelque peu pendant les douze ou treize années que des « traditions bien établies », tout paraît avoir duré cette association tend à prouver que le maître ne serait (1554 à 1567). D'après Sweertius, H. certainement pas devenu ce qu'il a été Waelrant est mort à Anvers, le 19 no dans la suite, s'il n'avait pas vécu dans vembre 1595 et a été enterré à Notre- l'atmosphère musicale de la cité des Dame (in D. Mariae ante Odaeum). lagunes. En 1544, âgé d'environ 27 ans, Les notes biographiques ci-dessus il occupe la place de ténor soliste dans étaient déjà imprimées, lorsque nous le jubé de la Chapelle de la Vierge, à avons reçu, de M. le Dr Lowinsky, copie Notre-Dame d'Anvers. Aux environs des extraits d'archives relatifs à Wael- il WAKi.KAXT m rant et à sa famille, rassemblés par libro dove se contengono Madrigali, Léon de Burbure (f 1889) et légués par Villanesche, Canzoni e Motetti a quattro lui à la Ville d'Anvers. Confrontés avec voci du même maître. (Le même recueil les données de Goovaerts, qui s'est mal paraissait cette année avec titre fran heureusement abstenu de publier les çais, chez Susato.) Lassus est encore documents sur lesquels il appuie ses représenté, dans l'officine Waelrant- conclusions, ces extraits laissent le lec Laet, par deux livres de Nouvelles teur dans une grande perplexité au chansons à quatre parties, parus en 1566. sujet de la légitimité de certaines Enfin, les deux associés publient, d'entre elles. Laissant à un biographe en 1555 : deux livres de Pseaulmes 50 de futur le soin de résoudre ces difficultés, David... par Maistre Jean Louys Bour- nous devons nous borner ici à en signaler goys; en 1557 et 1564 : des Souter l'existence. Elles portent principale Liedekens, simple réédition (d'après ment : 1° sur la question de savoir si Goovaerts) des Souter Liedekens parus Hubert Waelrant le procureur et Hu pour la première fois à Anvers, chez bert Waelrant le musicien sont, en fait, S. Cock, en 1540 ; en 1563 : des Canzoni, une seule et même personne (les extraits de Séverin Cornet; en 1565 : le recueil d'archives de de Burbure tendent plu célèbre intitulé : Symphonia angelica... tôt à rendre vraisemblable cette iden Nuovamente raccolta per Uberto Wael tification, mais Goovaerts semble avoir rant e data in luce. Ce dernier ouvrage, eu en mains des documents qui la dont aucun exemplaire ne semble avoir démentent); 2° sur les états fami été conservé, renfermait un choix de liaux d'Hubert Waelrant (mariages, madrigaux italiens d'auteurs divers. paternité, etc.); 3° sur la réalité de Il n'est connu que par diverses réédi l'existence de l'école de musique dont tions, qui datent respectivement de on attribue la fondation au maître 1585, 1590, 1594 et 1611 (Eitner, (d'après le bail conclu en 1553 [selon Quellen-Lexikon). L'édition de 1565 de Burbure] entre le ménétrier (speel devait fortement différer des suivantes, man) Grégoire de Coninck et Waelrant. car ces dernières font appel à toute une Ce dernier s'engage simplement à donner série de musiciens tels que Gastoldi, gratuitement (zonder cost oft last van Ingegneri, Jean de Macque, Marenzio Gregorius) des leçons de chant (et non et G. M. Nanino, qui n'ont guère com de solfège) aux élèves particuliers (leer mencé à produire et à publier qu'après jongens) de son bailleur). 1580 (1). De 1554 à 1556, Waelrant et Laet ont La parution, en 1568, des chansons, publié cinq livres de motets (Sacrée madrigaux et motets de Noé Faignient Cantiones) de divers auteurs, à 5 et chez la veuve de Jean Laet a permis de 6 voix, où Waelrant n'est représenté conclure que l'association Waelrant- personnellement que dans le quatrième Laet a dû être dissoute entre 1566 et le cinquième livre. En 1556, ils et 1568 (2), par suite de la mort de éditent trois livres d'un recueil collectif Laet. intitulé Jardin musiqual, renfermant Il résulte des mentions de la page de des chansons françaises de divers au (1) M. Sandberger (cfr bibliógr.) affirme teurs, parmi lesquels Waelrant n'oc que la première publication de Waelrant cupe qu'une place assez modeste. Pour et Laet porte la date de 1552. Elle figure rait, de même que le premier livre des la première fois en 1558 ils font pa Sacrae Cantiones (1554), sur des listes de raître un ouvrage uniquement consacré l'Inquisition, mais n'aurait pas donné lieu à ses œuvres (Di Huberto Waelrant il à confiscation, comme ce fut le cas pour le livre de madrigaux et de chansons fran Primo Libro de Madrigali e Canzoni çaises de 1558 (G. Becker dit : deux livres Francezi [sic] a cinque voci). L'une de de motets dans sa monographie : Hubert Waelrant et ses Psaumes, Paris, 1881), leurs publications les plus importantes saisi et confisqué à Mons en 1568. consiste dans le Primo libro de Motetti (2) Et non 1558, comme l'affirment a cinque e sei voci d'Orlande de Lassus Eitner [Quellen-Lexikon) et, à sa suite, le (1556), dédié à Granvelle, lequel recueil Dictionary of Music and Musicians, de Grove, deuxième édition (1928), dans leurs Bvait été précédé, en 1555, du Primo articles consacrés à Waelrant. 49 WAELRANT 20 titre des deux éditions des Souler Lie contemporains, versé quelque peu dans dekens que l'officine typographique des le protestantisme, à un moment donné. associés était établie (tout au moins Le fait qu'il a mis en musique huit de 1559 à 1564), dans la Cammerstrate, psaumes, dans la traduction de Clément à l'enseigne : In de rape. Comme le fait Marot, est sans aucun doute de nature remarquer M. Sandberger, les relations à confirmer cette hypothèse; de même entre les deux associés paraissent celui de la suspicion jetée par l'Inqui n'avoir point eu un caractère juridique sition sur certains recueils publiés par très strict. Tout tend à prouver, en Waelrant et Laet. effet, que Laet était le typographe et L'inventaire systématique des œu l'homme d'affaires établi dans sa pro vres musicales de Waelrant n'a pas pre officine, tandis que Waelrant encore été dressé, jusqu'ici, d'une façon exerçait auprès de lui une fonction de définitive et ne pourrait d'ailleurs conseiller musical. C'est du moins ce l'être, à l'heure qu'il est, que moyen que l'on peut induire, d'une part, de nant des recherches complémentaires, cette circonstance que, dans le titre principalement destinées à résoudre les des publications énumérées plus haut, contradictions et obscurités de détail le nom de Jean Laet apparaît seul, qui se font jour, à la confrontation des comme éditeur, à cinq ou six reprises, listes publiées dans les ouvrages sui de 1555 à 1566; d'autre part, du fait vants, cités ci-dessous, de Fétis, Cari- que, dans sa dédicace à « Domino Ferdinand Becker, Eitner, Goovaerts, Culmann Aschenhaymer à Mosprun Georges Becker, Vogel, Ad. Sandberger, [Mossbrunn] » du second livre de Eitner. Cantiones sacrae (1555), Waelrant in Waelrant s'est plus ou moins effacé siste expressément sur le soin avec personnellement dans les recueils pu lequel il procède à ses sélections bliés par sa propre maison. Un seul de d'œuvres, tandis que Jean Laet s'oc ceux-ci, le Primo libro de Madrigali cupe plus spécialement de réaliser une e Canzoni francezi (sic) de 1558, lui est typographie sans reproche. entièrement consacré. Partout ailleurs Les dédicaces des recueils publiés (Sacrarum Cantionum... Libri i à 5; par Laet et Waelrant laissent entrevoir Jardin musiqual, Symphonia angelica), avec quels personnages ils étaient en son nom n'apparaît que sporadique relation. En dehors d'Aschenhaymer, ment, avec un nombre limité d'œuvres. on trouve notamment les noms de Jean Ailleurs que dans son officine anver- Ulstadius (1554), Marcus Welsers, pa soise, Waelrant ne semble avoir donné tricien d'Augsburg (1555), Guillaume lieu qu'à la publication de deux recueils Trainer, patricien de Ratisbonne (1556) entièrement consacrés à ses œuvres, à et d'un certain Conrad Schetz (1556), savoir : Canzoni alla napoletana a tre dont Waelrant apprécie tout particu e quattro voci. In Venetia, Ì565, et le lièrement les dons musicaux. On voit Liber nonus cantionum sacrarum quin- défiler là, comme le note M. Sand que et sex vocum a D. Huberto Waelrant berger, toute une série de patriciens At. (Louvain, Phalèse, 1557), auquel il allemands attachés à la ville d'Anvers a été fait allusion plus haut. Le restant par les liens du commerce. Le livre se de sa production est éparpillé dans des cond du Jardin musiqual établit les recueils collectifs publiés chez Phalèse, rapports de Waelrant avec Jean de à Louvain; Phalèse et Bellere et la Caulery, maître de chapelle du roi de veuve de Jean Bellère, à Anvers; France, lequel signe, à Bruxelles, le J. Montanus, à Nuremberg (dès 1553); 18 juillet 1556, la dédicace de ce recueil plus tard J. Montanus et Ulr. Neuber, à son cousin, l'abbé Michel de Franc- ainsi que F. Lindner, dans la même queville. A propos du Jardin musiqual cité. Le total des pièces de Waelrant et des Psaumes de Jean Louys Bour- parues dans les recueils collectifs goys, M. Georges Becker se pose la s'élève, d'après Eitner, à quarante- question de savoir si notre musicien trois numéros, constitués par des n'avait pas, comme nombre de ses motets latins, des madrigaux italiens 21 WAELRANT 22 et des chansons françaises religieuses drigal dans Oliphant's Sammelwerk : •et profanes. Il est intéressant de noter, Madrigals, London, Calkin and Budd; en outre, que des pièces de notre musi Novello (Musical Times Secular Music, cien ont été arrangées pour le luth n° 167), une pièce sur ces paroles an par Emanuel Hadrianus, dans son glaises : O'er desert plains (travestisse Pralum musicum (Phalèse, 1584) et par ment d'une pièce qui serait à identi J. Rudenius, dans ses Flores musicete fier); M. Sandberger cite, de son côté : {Heidelberg, 1600). Renner, Mdnnerquartette von der Donau, Waelrant est cité par Guichardin, Ratisbonne : un madrigal italien. parmi les meilleurs musiciens de son Un jour nouveau a été jeté tout ré temps, dans sa Description des Pays- cemment sur Waelrant, en tant qu'édi Bas. Vers 1650, il est encore cité teur et compositeur, par M. Eduard (Walrand) et donné en exemple pour Lowinsky. L'étude approfondie à la l'un de ses madrigaux italiens, dans un quelle cet auteur s'est livré l'a amené à traité anonyme (Praecepta componendi), la conviction que Waelrant est un repré qui appartient à la Bibliothèque de sentant par excellence de cette ten Leipzig (Cod. 288, 4°). dance modernisante qui se fait jour De nos jours, l'absence d'éditions aux environs de 1550, dans l'école des modernes de ses œuvres a quelque peu polyphonistes néerlandais, sous l'in empêché de se faire une idée de sa fluence de l'Italie et plus particulière "valeur. Ambros (Geschichte der Musik, ment de Venise. C'est même là la rai III, p. 202), qui semble n'avoir connu, son principale pour laquelle il estime •de lui, que le psaume à cinq voix que l'on est en droit d'accepter sans Domine exaudi, le juge un habile com réserve la tradition selon laquelle, positeur Igeschickt). M. Sandberger, avant de s'établir à Anvers, Waelrant qui a étudié son œuvre d'un peu plus aurait été se former à Venise, sous la près, le considère comme remarquable direction de Willaert. L'examen com (trefflich) et apprécie surtout ses pièces paratif des éditions belges de Susato, de à quatre voix, principalement ses chan Phalèse et de Waelrant, vers 1555, sons françaises. montre que, tandis que Susato adopte, Ont été rééditées (en partition), au dans ses sélections d'oeuvres, une xixe et au xxe siècle, les œuvres sui attitude plutôt conservatrice, sans vantes de Waelrant : dans Commer, égard particulier pour la qualité, Collectio operum musicum batavorum Phalèse et Waelrant s'évertuent à saeculi XVI, le motet à cinq voix n'accueillir que des productions con Domine exaudi (t. Ier) et le motet à temporaines de premier ordre. Mais six voix Verba mea auribus (t. Ier); Waelrant dépasse Phalèse, en ce qu'il dans le Trésor musical de van Malde- n'entend lancer sur le marché que des ghem, la pièce à quatre voix Adieu, recueils modèles, où sont représentés, mon frère— Vaertvel, mijn broeder (1); de préférence, des musiciens à tendances dans G. Becker, H. Waelrant et ses plus particulièrement modernisantes. Psaumes, le psaume Mon Dieu j'ay en Celles de ses œuvres personnelles que toi espérance; dans Barclay Squire, M. Lowinsky a été amené à étudier le Select Madrigals and Part-Songs, la montrent en possession d'une tech chanson à quatre voix Musiciens qui nique accomplie, orientée tout entière chantez. vers ce style nouveau qui se caractérise par la vigueur et le .relief de la décla Eitner (Verzeichnis neuer Ausgaben... et Quellen-Lexikon) donne encore ces mation, l'usage de l'homophonie en indications complémentaires : un ma alternance constante avec la poly il) En réalité, c'est là un travestissement, phonie proprement dite, l'emploi occa avoué par van Maldeghem dans le Guide sionnel de la modulation chromatique musical de 1878, n° 38, d'une pièce ita à des fins expressives, la richesse du lienne dont il ne dévoile pas le titre, mais coloris harmonique, la tendance à qui n'est autre que le madrigal à quatre voix diviser les voix et à procéder par répé Vorria morir per uscir, de la Symphonia titions plus ou moins symétriques. Angelica. 23 WAELSSCHAEKT — WAEUHEM Vt Prenant en considération ces ten- systèmes réformés dans ce sens sont dances avancées, on n'est point sur- connus sous l'appellation générique de pris que Waelrant se soit activemeni bobisations. Basé sur le même prin- intéressé à Roland de Lassus, sor cipe, celui de Waelrant porte le nom cadet d'environ quinze ans, qui vivaii particulier de Voces Belgicae ou Bocé- à Anvers en 1555-1556, et qu'il se soi! disation, ce dernier terme dérivant fait honneur et devoir de publier, er des trois premières syllabes de l'hep- cette même année, ses motets dédiés tacorde : bo, ce, di, ga, lo, ma, mi, à Granvelle, œuvre de pionnier, dans par lequel le maître remplace l'hexa- laquelle le modernisme italo-néerlan- corde traditionnel (d'après Sweertius : dais fête son triomphe avec un rare ba, ni, ma, lo, ga, di, se, bo). La suite des éclat. Aucune trace ne subsiste des temps a ratifié le principe, mais la force relations personnelles qui ont pu exister de la tradition a eu pour effet de faire- entre les deux maîtres; mais il n'est rejeter les nouveaux noms de notes pro- pas hasardé de croire, avec M. Lo- posés par les réformateurs, en résolvant winsky, qu'ils se sont fort bien connus la difficulté par la simple adjonction de à cette époque et que leurs rapports la septième note si, à l'hexacorde guido- ne se sont point uniquement bornés à nien ut, ré, mi, fa, sol, la, avec répéti- cette affaire d'édition. tion finale de la première note ut (de- Le modernisme de Waelrant appa- venu do dans la suite) : processus, raît enfin dans son enseignement. transactionnel beaucoup plus conforme, Celui-ci nous est partiellement connu en définitive, aux exigences de la grâce à Sweertius, qui semble parler de psychologie courante. notre musicien (dans Athenae Belgicae) Charles van den Borren. comme s'il avait été son maître. Wael- Sweertius, AtJienae Belgicae (Anvers,. rant a, nous dit-il (en latin), « inventé 1628, p. 350). — Fétis, Biographie univer- -» une méthode facile de chanter, con- selle des musiciens, v° Waelrant (lr0 éd., 1844; 2« éd., 1865). — Edm. Vander a sistant dans l'addition des deux notes Straeten, Le lieu de naissance d'H. Wael- » si et ut aux notes ut, ré, mi, fa, sol, la. rant (dans le Guide musical, 1868, n°» 27 » Cette manière de chanter a été et 28). — Alph. Goovaerts, Histoire et Bibliographie de la Typographie musicale » approuvée par plus d'un, et je m'en dans les Pays-Bas (Anvers, 1882, vol. I, » suis servi moi-même plus d'une fois » p. 38 et suiv.). — Eitner, Quellen-Lexikon (Leipzig, 1004). — Idem, Bibliographie (et ego in ea arte Mo aliquando magistro der Musiksammelwerke (Leipzig, 1877). — sum usas). Les explications qui suivent A. Sandberger, Waelrant (in Allgemeine montrent que Waelrant avait con- deutsche Biografie). — Georges Becker, Hubert Waelrant et ses Psaumes (Paria, science, comme d'ailleurs nombre de 1881). — Vogel, Bibliothek der gedruckten ses contemporains, du caractère peu weltlichen Vocalmusik Italiens... (Berlin, 1892). — Carl-Ferdinand Becker, Die pratique de la solmisation tradition- Tonwerke des XVI. und XVII. Jahrhun- nelle du moyen âge, lorsqu'il s'agissait derts (2° éd., Leipzig, 1855). — Eduard de l'appliquer à la musique évoluée de Lowinsky, Das Anticerpener Motettenbuch Orlando di Lasso's und seine Beziehungen son temps. Idéalement appropriée aux zum Motetlenschaffen der niederländischen exigences de la monodie grégorienne, Zeitgenossen (tiré à part [1936] de la Tijdschr. der Vereenig. voor Nederl. Muziek- la solmisation (qui n'usait que de geschiedenis). — Pougin, Supplément à la Phexacorde ut, ré, mi, fa, sol, la, le Biogr. univ. de Fétis (1880). — Riemann- demi-ton, quel qu'il fût, étant toujours Einstein, Musik-Lexikon (1029), v° Sol- représenté par les syllabes mi, fa) misation. suscitait, au contraire, avec son sys- tème de mutations, les plus grandes WAELSSCHAERT (François), difficultés pour l'apprentissage de la peintre. Voir WALESCART (François) ou polyphonie à tendances modulatoires du WAELSCHAERT. xve et du xvie siècle. Le remède con- sistait dans le remplacement de l'hexa- WAERHEM (Arnould DE MALDEGHEM, corde par l'octocorde (ou octave), sur dit DE), philanthrope. Voir lequel est basé le solfège moderne MALDEGHEM (Arnould DE), dit DE (ut [do], re, mi, fa, sol, la, si, ut). Les WAERHEM. *25 WAERSEGGER - WAEYDER 26 WAERSEGGER (Jacques-Adrien), nombre de livres dont la liste a été écrivain ascétique. Voir JACQUES DE LA relevée par A.-M. Ledeboer (p. 45-53) : PASSION. ce sont surtout des ouvrages littéraires et pédagogiques. WAESBERGE (VAN), famille Sa marque principale, représentant d'imprimeurs. Voir WAESBERGHE (VAN) un triton, est accompagnée de la de- ou VAN WAESBERGE. vise : Literae immortalilatem pariunt. WAESBERGHE (VAN) ou VAN Déjà dans des éditions de 1560, le WAESBERGE OU VAN WAASBERGHE, triton est remplacé par une femme famille d'imprimeurs qui, au XVIe siè- ailée — la Renommée — assise sur un cle, émigra en Hollande. Avec les banc de gazon et tenant dans la main Elsevier, également d'origine belge, les droite une trompette thébaine et dans van Waesberghe contribuèrent à assu- la main gauche un serpent roulé en rer la gloire typographique des Pays- anneau. Cette seconde marque serait Bas septentrionaux. due à son enseigne rotterdamoise : I. Jean van Waesberghe, né, suivant m In de Famé ». Ledeboer, à Breyvelde (= Beirvelde ?) II. Jean van Waesberghe, fils du dans le pays d'Alost, vers 1528, mort à précédent, né à Anvers, en 1566, mort Rotterdam, le 9 avril 1590. Il se fixa à Rotterdam, le 25 mai 1626. Reçu à à Anvers en 1555 et fut reçu dans la la gilde de Saint-Luc en 1577, en qua- gilde de Saint-Luc, en mai 1557. Il lité de fils de franc-maître, il succéda épousa Elisabeth Roelants, fille de à son père comme imprimeur de l'imprimeur Jean Roelants, chez lequel l'amirauté à Rotterdam, titre auquel il avait vraisemblablement fait son il ajouta celui d'imprimeur de la ville. apprentissage, et s'établit au cimetière A.-M. Ledeboer donne (p. 57-74) la de Notre-Dame, à l'Ecu de Flandre liste des livres qu'il imprima. (In de Scilt van Vlaendren), près du Il semble qu'il faille attribuer à Marché-aux-Toiles. Suspecté d'hérésie, Jean II van Waesberghe, plutôt qu'à il fut arrêté en janvier 1569 en même son père, un résumé du grand diction- temps que plusieurs de ses confrères, naire français du grammairien frison •et emprisonné au Steen. Traduit de- Edouaid-Léon Mellema, réimprimé plu- vant le tribunal, le 13 janvier, il fut sieurs fois par Isaac, fils de Jean II, accusé d'avoir favorisé les idées de la et dont plusieurs éditions sont garnies réforme religieuse par la vente et l'im- d'un frontispice gravé orné de por- pression de livres hérétiques. Ce n'est traits de grammairiens parmi lesquels qu'en 1570 qu'il fut mis en liberté, à Jean I van Waesberghe. la suite d'une requête adressée par sa Albert Valider Linden. femme, le 20 avril 1570, au Conseil de A.-M. Ledeboer, Het geslacht van Waes- sa Majesté à Bruxelles. berghe (2e éd., 's Gravenhage-Utrecht, En 1580, il s'établit, à la même en- 1869). — Fr. Olthoff, De boekdrukkers, boekverkooppr8 en uitgevers in Antwerpen seigne, dans la Cammerstraete, et y (Anvers, 1891, p. 113 et 114). — P. demeura jusqu'en 1589. Lors de la Bergmans, Les imprimeurs belges à l'étran- capitulation d'Anvers (1585), il envoya ger (2° éd., 1922, p. 130 et 142). — A. de Decker, Benige anlwerpsche drukkers in de son fils Jean à Rotterdam pour y vreemde (Anvers, 1881, p. 78 et 79). — fonder une imprimerie et une librairie. Archievenblad van Anlwerpen (dl. XII, Selon toute vraisemblance, il quitta p. 429 à, 451). — Archives du Musée Plantin. — G. van Havre, Marques typo- lui-même Anvers, en 1589, pour aller graphiques des imprimeurs et libraires rejoindre son fils. A Rotterdam, il anversois (Antw., 1884, t. II, p. 285 et 3S9). devint « imprimeur de l'Amirauté » — M. Sabbe, Antwerpsche druckerye (Brus- sel, s. d., p. 109 à 111 ). — .T.-L.-M. Eggen, (Admiraliteit op de Maze), titre qu'il De invloed door Zuid-Nederland op Noord- garda jusqu'à sa mort. Il fut inhumé Nederland... (Kon. VI. Ac, 1908). dans le chœur de la grande église pro- testante de Rotterdam. WAEYDER (Mathieu DE), sculp- Souche d'une importante lignée d'im- teur. Voir DE WAEYER (Mathieu) ou primeurs, il a imprimé un assez grand DE WAEYDER. 27 WAEYER - WAGENER 2& WAEYER (Mathieu DE), sculpteur. des cahiers de philosophie, Gand, 12 sep- Voir DE WAEYER (Mathieu). tembre 1852). Wagener répondit à ces imputations par une lettre qui fut WAGENER (Auguste), philologue et publiée le 18 septembre, dans un jour- homme politique, né à Ruremonde, le nal local : Le Messager de Gand. 2 juin 1829; décédé à Gand, le 14 mai L'affaire n'eut, d'ailleurs, pas d'autre 1896. Il était le fils du professeur Jean- suite, pour le moment, et quelques jours- Baptiste Wagener (voir ce nom) et de après, le jeune professeur, chargé de Catherine Reuter. Après avoir fait ses mission par le Gouvernement belge,, humanités au collège communal de partait pour la Grèce et l'Asie Mineure. Ruremonde, sous la direction de son Il y fit un long voyage, qui eut sur sa père, il suivit pendant quatre ans les carrière une profonde influence, et dont cours de l'Université de Bonn et parti- il revint avec un précieux butin scienti- cipa tout spécialement aux exercices du fique. Associé à une expédition alle- Séminaire de philologie classique, dont mande, dirigée par le consul de Prusse- il fut le senior durant trois semestres. à Smyrne, M. Spiegelthal, il s'était Sous des maîtres éminents, tels que l'in- aventuré jusqu'au cœur de la Phrygie. dianiste Lassen, l'helléniste Welcker et Il y avait découvert plusieurs inscrip- Ritschl, le génial éditeur de Plaute, il y tions fort intéressantes qu'il publia dans fit de rapides progrès et fut couronné à la suite, avec un savant commentaire,, deux reprises aux concours de la Fa- dans les Mémoires de l'Académie (1855 culté. Il y fut proclamé docteur en phi- et 1859) et dans la Revue de l'Instruction losophie, le 1er août 1849, après avoir publique (1869). L'une d'elles, datant défendu eximia cum laude une disserta- du IIe siècle de notre ère, fournissait de- tion intitulée : M. Pordi Catonis Ori- curieux renseignements sur deux asso- ginum fragmenta, emendata, disposita, ciations professionnelles de Hiérapolis* illustrata (Bonn, Lechner, 1849, 68 pp. D'autres complétaient utilement nos. in-8°). connaissances de la géographie an- D'autre part, comme il était désireux cienne de l'Asie Mineure. Mais le mor- de faire sa carrière en Belgique, Wage- ceau capital était le Monument métro- ner conquit à l'Université de Liège, le logique d'Ouchak (Ushak),d'importance 30 août 1850, d'une manière exception- primordiale pour l'étude des mesures nellement brillante, le diplôme de doc- antiques de capacité et de longueur. Ces. teur en philosophie et lettres. Dès le publications placèrent d'emblée notre 4 octobre de la même année, il fut compatriote au rang des meilleurs épi- nommé agrégé à l'Université de Gand graphistes. et chargé d'y faire le cours de philoso- Toutefois, sa culture était si vaste, sa phie morale. Cependant, avant de préparation philologique si complète et monter en chaire, il voulut recevoir un son esprit si pénétrant qu'il put explo- dernier complément de formation scien- rer, avec la même sûreté et le même tifique et littéraire : il partit pour Paris succès, d'autres parties du vaste champ et, pendant quelques mois, y fut l'hôte de l'antiquité classique. Il fut le premier assidu de la Sorbonne et du Collège de à comparer avec une méthode rigou- France. Il y connut Littré et aussi reuse les Apologues de l'Inde et ceux de Egger et Renan, qui, de même que leurs la Grèce (1853). Il s'appliqua avec bon- collègues de Bonn, devinant en lui un heur à la critique et à l'herméneutique futur maître, lui témoignèrent beau- dans ses études sur deux des discours- coup de bienveillance. d'Antiphon, sur un des traités moraux Les débuts de Wagener à l'Université de Plutarque, sur Cicéron (pro Milone)y de Gand furent marqués par de violents sur Asconius, sur Tacite (Vie d'Agricole incidents. Certains points de sa doctrine et Annales, liv. I) et sur le Dialogus de ayant été réprouvés par l'autorité ecclé- Oratoribus attribué à cet auteur. Et siastique, le chef du diocèse les con- enfin et surtout, comme il était aussi damna publiquement avec la dernière bon musicien que subtil exégète, il énergie (Circulaire à MM. les Curés sur publia en 1861 un Mémoire sur la 29 WAGENER 30 Symphonie des Anciens, travail fort ori la récompense méritée des efforts qu'il ginal et qui fut très remarqué. Il y avait faits pour rénover et promouvoir prouvait, contre l'opinion de Fétis, en Belgique les études de philologie « que l'harmonie simultanée des sons a classique. Dans cet ordre d'idées, Wa été connue des anciens et qu'ils en ont gener paya toujours largement de sa fait usage dans leurs productions musi personne : avec ses collègues Joseph cales ». C'était là une matière hérissée Gantrelle et Louis Roersch, il dirigea, de difficultés et que Wagener dominait à partir de 1868, la Revue de l'Instruc véritablement. Aussi prêta-t-il le con tion publique en Belgique, et il fut, en cours le plus utile et le plus agissant à 1874, le créateur principal de la Société notre grand musicologue F.-A. Gevaert, pour le progrès des études philohgiques quand celui-ci écrivit son Histoire et et historiques. théorie de la musique dans l'antiquité et Enfin, il est un autre aspect de son entreprit de publier les Problèmes musi activité qu'il nous faut envisager ici : caux d'Aristote. à côté du savant, il y eut en lui un En même temps, Wagener illustrait homme public. la chaire qu'il occupait à l'Université de Entré au conseil communal de la Gand. Il y fut nommé professeur extra ville de Gand en 1863, il y fut aussitôt ordinaire en 1858 et promu à l'ordina- investi du scabinat de l'instruction riat en 1862. Déchargé, dès son retour publique et des beaux-arts, et il le de Grèce, du cours de philosophie détint pendant quinze ans. « Il s'ac morale qui avait provoqué tant d'agi quitta de ces fonctions, écrit M. Paul tation, il enseigna successivement la Thomas, avec un zèle que rien ne re philologie latine (1854-1861) et l'histoire buta. Sous son administration, la popu des littératures grecque et romaine lation des écoles doubla, l'enseignement (1854-1864); puis, ce qui était plus con primaire ne cessa de se fortifier et de se forme à ses goûts, les antiquités ro perfectionner, nombre d'établissements maines (1861-1883), l'histoire politique .furent créés ou réorganisés. De plus, de l'antiquité (1868-1878), les institu Wagener prenait une part active aux tions romaines (doctorat) et l'épigra- délibérations du conseil communal phie grecque (1890-1895). Il fut, dans (1863-1890), et sa sollicitude s'étendait toute la force du terme, un grand à tout ce qui pouvait contribuer à la professeur. prospérité matérielle de la cité et à la Cependant, Wagener rendit d'autres culture intellectuelle et morale de ses. services encore — et des plus signalés — habitants ». à l'Université de Gand : il y occupa, de En outre, de 1882 à 1886, Wagener 1878 à 1895, les fonctions fort absor siégea, sur les bancs de la gauche libé bantes d'administrateur - inspecteur. rale, à la Chambre des Représentants. En cette qualité, il présida notamment Il s'y montra, comme à l'hôtel de ville- à la création de l'École normale fla de Gand, le champion décidé de l'en mande (section d'histoire et de philolo seignement public. Il fut au Parlement gie germanique, 1883), à la réforme du rapporteur du budget de l'instruction règlement et du programme des Écoles publique pour 1883, et, dès. 1884, il y spéciales, à la construction du magni présenta un rapport tendant à instaurer fique Institut des sciences. Il intervint en Belgique l'instruction obligatoire. également activement dans le recrute Notons que, dès 1867, cet esprit clair ment du corps professoral, qui, sous son voyant se préoccupait de la nécessité de administration, comme l'a remarqué réglementer par une loi le travail des. M. le recteur Van Cauwenberghe, fut enfants dans les manufactures. renouvelé pour les trois quarts. Comme l'a fort bien dit M. Franz En 1871, Wagener fut élu correspon Cumont, « Wagener fut en Belgique une dant de l'Académie royale de Belgique; des personnalités marquantes de la fin il en devint membre titulaire en 1875. du XIXe siècle ». Alphonse Roereoh. C'était la juste consécration d'une bril Discours prononcés aux funérailles de- lante carrière scientifique, c'était aussi Wagener par MM. Van Cauwenberghe,. 31 WAGEiXER - WAHA-BAILL0NV1LLK 32 H. Pirenne, P. Fredericq, J. Frederichs et WAGHEMAKERE (Herman), archi- Jos. de Smet (publ. de l'Un, de Gand, 1896, 37 pp.). — Paul Thomas, Notice dans tecte. Voir DE WAGHEMAKERE (Her- Ann. de l'Acad. roy. de Belg., 1898, 56 pp. man), le Vieux. — Pr. Cumont, Notice dans Liber Meroo- rialis de l'Un, de Gand, 1.1, 1913, pp. 148- WAGHENARE (Pierre DE), poète 167. — Les deux derniers travaux ren- ferment la liste complète des œuvres de latin. Voir DE WAGHENARE (Pierre). Wagener. WAHA-BAILLONVILLE (Guil- WAGENER (Jean-Baptiste), philo- laume DE), historien et poète, né à logue, né à Sterpenich (Autelbas), le Melreux le 5 novembre 1615, mort à 2 février 1804; décédé à Anvers, le Liège le 11 novembre 1690. 11 était fils 16 septembre 1862. Il fit d'excellentes de Guillaume, baron de Waha, seigneur humanités à l'Athénée de Luxembourg, de Maboge, Waha et Charneux, châte- puis suivit à l'Université de Louvain lain et prévôt de Rochefort, et d'Elisa- les leçons de Dumbeek et de Bekker, beth Scheiffart de Mérode. Ses parents deux maîtres éminents qui le formèrent le destinaient à la carrière militaire; aux meilleures méthodes. mais, à l'âge de vingt ans, le 25 octobre Dès qu'il fut nanti du diplôme de can- 1635, il entra dans la Compagnie de didat en philosophie et lettres, Wa- Jésus. Après avoir enseigné les huma- gener entra dans l'enseignement. Il fut nités au collège de Liège, il professa la d'abord attaché au collège de Gheel; il philosophie au collège de Douai; dans passa ensuite, en mai 1829, au collège la suite, il fut placé à la tête du sémi- communal de Ruremonde, où il de- naire Notre-Dame, à Mons, et devint meura pendant vingt-deux ans et recteur du collège des jésuites de cette occupa successivement les différentes dernière ville, puis de celui de Luxem- chaires d'humanités, de la sixième à la bourg. rhétorique. Sa première publication lui fut inspi- En 1850, à l'âge de quarante-six ans, rée par le décès prématuré de Jean- il se rendit à l'Université d'Utrecht, y Ferdinand de Renesse, baron d'Elde- présenta une dissertation inaugurale ren. Elle a pour titre : Malura cœlo intitulée de Jove homerico, et y conquit virlus amicis parenlalibus proposita in magna cum laude le grade de docteur. solatium immaturae mortis per-illustris C'était l'époque où notre enseignement ac generosi Domini, D. Joannis de moyen était en pleine réorganisation. Renesse, baronis de Elderen (Liège, Wagener subit à Liège, en 1851, les B. Bronckart, 1643; in-4°, 11 pages,. épreuves théoriques et pratiques con- La mort glorieuse de Jean d'Allamont, duisant au grade de professeur agrégé, seigneur de Malandry, l'héroïque défen- et fut immédiatement après nommé seur de la ville de Montmédy assiégée professeur de rhétorique à l'Athénée parle maréchal de la Ferté en 1657, est d'Anvers. Il remplit ces fonctions avec célébrée dans : Le -fidèle et caillant une rare distinction jusqu'à sa mort. gouverneur, ou tableau raccourci de la vie Indépendamment de sa dissertation et de la mort de messire Iean d'Allamont doctorale, Wagener a laissé une édition (Liège, B. Bronckart, 1658; in-4°, 3 f.- fort estimée de Cicéron, pro Milone. Il 74 pages). Cet opuscule, dû à un « fidèle la fit paraître en 1860, dans la Collec- patriote luxembourgeois », est orné d'un tion nationale de classiques, publiée à portrait du héros gravé par M. Natalis Mons par H. Manceaux (avec une intro- et d'un plan de Montmédy; on y trouve duction historique par Auguste, Wage- des lettres de consolation à la mère et ner; 2e éd., procurée par ce dernier, au frère de Jean d'Allamont, par 1876). Alphonse Roerech. Breuché de la Croix; deux sonnets, l'un Notice nécrol., par C..., dans Revue de sur la prise de la ville, l'autre sur la l'Instr. publ. en Bclg., nouv. sér.,t. V, 1862, mort du gouverneur, et des pièces de p. 366-309. vers de Thomas des Hayons. La plupart WAGHEMAKERE (Dominique DE), des exemplaires de cette édition ayant architecte. Voir DE WAGHEMAKERE été détruits dans l'incendie du palais (Dominique). d'Eugène d'Allamont à Ruremonde, en 33 WAHIS 34 juin 1665, Th. des Hayons en publia du P. J. Hautin (Lille, 1650), ont paru une nouvelle, revue et augmentée par en un placard portant un titre épigra- lui, en 1668 : Le fidelle et paillant gou- phique : Victori Austriaco, qui pietate ac verneur représenté dans l'histoire de la fortitudine laudes hostibus extorquet, et pie et de la mort de messire lean d''Alla- palmas; animorum expugnator, et ur- mont (Liège, G.-H. Streel, 1668; bium : cuius magnitudinem metiuntur in-12°, 22 f.-268 pages), avec portraits, obsessi, ruina sua; obsidentes, fuga : plan, armoiries et nombreuses pièces Leopoldo Guilielmo, qui affectu in Eu- annexes, parmi lesquelles un discours ckaristiam geminos divos cognomines, de consolation pour la mère de Jean fiducia Leopoldum, submissione Guiliel- d'Allamont, rédigé par Demkercke de mum in se coniungit et exhibet... gemi- Vellecley, prédicateur ordinaire du roi nam oden L. M. offerebat Guilielmus de à Bruxelles. A l'occasion des fêtes de la Waha e Soc. Iesu (s. 1. n. t., 2 f.). canonisation de saint François de L'exemplaire que nous avons vu de ce Borgia à Luxembourg, le P. de Waha placard est du même tirage que celui de composa une tragédie : François de l'ouvrage précité du P. Hautin, im- Borgia converti (Trêves, C.-G. Reu- primé à Lille par N. de Rache en 1650. landt, 1671, in-folio, 4 f.). On doit encore au P. de Waha une Ses ouvrages les plus importants se étude approfondie des textes de rapportent à Godefroid de Bouillon et l'Enéide se rapportant à la lutte d'Enée à saint Guillaume le Grand. Le premier et de Turnus : Virgilius defensus, sive a pour titre : Labores Herculis Christiani defensio Virgiliani certaminis JEneae Godefredi Bullionii. Il parut d'abord à cum Turno Liège, H. Hoyoux, 1685); Lille, chez N. de Rache, en 1673 (in-12, in-8°, 66 pages). M.HOC. 3 f.-502 pages), puis avec la date de Paquot, Mémoires, éd. in-folio, t. II, 1674. Ce long récit, divisé en sept livres, 1768, pi 589-591. — De Villenfagne, fut réimprimé à Liège, par A. Bron- Mélangea, Liège, 1810, p. 178-181. — De Becdelïèvre, Biogr. liégeoise, t. II, Liège, ckart, en 1688 (in-12, 8 f.-502 pages), 1837, p. 310. — A. Neyen, Biogr. luxem- avec dédicace à l'empereur Leopold; bourgeoise, t. II, Luxembourg, 1861, p. 224. à Munich, par S. Rauch, en 1690 (in-8°, — H. Eelbig, notice sur l'édition originale et très rare du livre intitulé : i Le fidèle et 757 pages); à Kaschau, typis acade- vaillant gouverneur »,dans Bull, du biblio- micis Soc. Jesu, 1746 (in-8°, 658 pages) ; phile belge, t. XVII, 1862, p. 109-112. — enfin, à Clausenbourg, typis academicis De Theux, Bibliogr. liégeoise, 2B éd., 1885, col. 218, 254, 346 et 359. — De Backer- Soc. Jesu, 1746 (in-8°, 658 pages). Sommervogel, Bibliothèque de la Compa- Sommervogel cite une publication du gnie de Jésus, nouvelle éd., t. VIII, col. 949, P. G. Gero (Kaschau, 1760, in-8°), qui 950; t. IX, col. 905 et Suppl., col. 867 et pourrait être la traduction hongroise de 1244. — Bibliotheca Belgica, W, 78-84. l'ouvrage du P. de Waha. Le livre relatif à saint Guillaume le Grand est WAHIS (Théophile-Théodore-Joseph-Antoine), un commentaire de la première vie du officier, gouverneur général saint écrite par son disciple, le B. Al- du Congo, né à Menin le 27 mai 1844, bert : Explanatio vitae s. Guilielmi mort à Schaerbeek le 26 janvier 1921. Magni, conscriptae olim per B. Alber- Il prit part à la campagne du Mexique tum ejus discipulum : diutissime deside- (1864), au cours de laquelle il devint ratae, tandem repertae (Liège, G.-H. officier d'ordonnance du colonel Van Streel, 1693; in-12, 6 f.-436 pages). On der Smissen; il se distingua aux com- y trouve exposée la controverse sur bats de la Loma (à la suite desquels il l'identité de saint Guillaume le Grand fut décoré de l'ordre de N.-D. de la (voir les Acta Sanctorum, 10 février). Guadeloupe), du New-Lion et de Char- L'ouvrage fut publié après la mort du co-Redondo. Le 16 juillet 1865, il fut. P. de Waha par le P. Fr. d'Yserin. Les cité à l'ordre du jour par Bazaine pour deux odes Ad Eucharisticam Panis sa belle conduite à la tête d'une colonne Speciem et Ad Eucharisticam Vini d'attaque aux combats de la Loma. Speciem, plusieurs fois reproduites, no- A son retour en Belgique, il entra à tamment dans le Sacramentum Amoris l'École de guerre (1870) et y conquit le brevet d'adjoint d'état-major. BIOGR. NAT. — T. XXVII. 2 35 WALACRIA — WALCAUD 36 Le 18 juin 1890, il fut nommé secré- WALBERT, moine, hagiographe et taire général du Département de l'in- poète. Voir GALBERT ou WALBERT. térieur de l'État du Congo et, le 19 novembre suivant, vice-gouverneur WALCAUD, WALTCANDUS ou général. Il créa au Congo la première GUALCAUDUS, évêque de Liège, de 810 colonie d'enfants indigènes, organisa la jusque après le 19 avril 831. Dès le police administrative, réglementa le xive siècle, son nom fut.déformé en trafic des armes de guerre et établit Walcand. un camp d'instruction à Kinshasa. Originaire sans doute de la Famenne, Aux Falls et à Basoko, il prit des il était fils d'Adelreide, comte bénéfi- mesures pour mener campagne contre ciaire, auquel Pépin le Bref avait confié les Arabes esclavagistes. l'administration du fisc de Paliseul En 1892, il fut promu gouverneur (Palatiolum) et qui mourut en 771 au général. Il fit au Congo cinq voyages siège de Pavie au service de Charle- jusqu'au moment de sa retraite en 1911. magne. En 1905, à la demande de Léopold II, Après la mort de Gerbald, évêque de il inspecta les domaines de l'Abir et de Liège (18 octobre 809), Charlemagne la Lopari et procéda à l'examen du • lui donna pour successeur Walcaud. service des transports à Bâta. Cette D'après-Eginhard, Walcaud fut d'ail- même année (26 décembre), il fut nom- leurs l'un des exécuteurs testamentaires mé lieutenant-général et chargé du com- de Charlemagne. mandement de la 4e circonscription En 817, il restaura le monastère d'An- militaire. Le 6 juillet 1906, il devint daye, appelé dans la suite Saint- aide de camp du roi. Hubert : il y remplaça les chanoines Il s'occupa de l'organisation du réguliers par des moines bénédictins. Musée colonial de Tervueren, présida la D'accord avec son frère, Erchengoldus, Commission de surveillance de ce musée il lui abandonna une partie de son patri- et spécialement la Commission de géo- moine, notamment ses biens de Naomé logie. (Nelma) et Paliseul (mais non, comme Il collabora à la revue Congo, à l'a cru Robault, le bois Wangisisus laquelle il fournit, lors de sa création Mons). Il lui avait déjà donné antérieu- (avril 1920) un article sur La partici- rement — peut-être en 815 — l'église pation belge à la conquête du Cameroun de Bure en Famenne. Dans la suite, il et de l'Afrique orientale allemande. Il y incorpora à la même abbaye l'église de donne quelques détails intéressants .sur Nassogne, dédiée à saint Monon. l'organisation de la conscription au En 826, il procéda à la translation à Congo (1891) et la formation d'une Andage du corps de saint Hubert, qu'il armée qui, en 1914, comptait dix-huit avait fait exhumer le 30 septembre de mille hommes. l'année précédente, après en avoir Herman Vander Linden. L. Leconte, Campagne du Mexique (1864- obtenu l'autorisation du concile tenu à 1867), dans Carnet de la Fourragère, 1929. Cologne cette même année. — A. De Schrynmakers, Le Mexique. 2° éd. Il fut en rapport avec Jonas, évêque (1885), p, 210. — Congo, revue générale de la colonie belge, 1921, p. 269-270. — An- d'Orléans, qui, à sa demande, entreprit nuaire et Journal militaire officiel, 1906- (peu après 826) un remaniement du 1906. Vita Huberti. En 829 (16 juin), il assista au synode WALACRIA (Aegidius DE), prédi- tenu à Mayence. cateur et croisé. Voir GILLES DE LÉAU. Il fut enterré à Serinchamps (au nord de Rochefort). WALÆUS (Antoine), théologien ré- H. Vander Iinden. formé. Voir DE WAELE (Antoine) ou G. Kurth, Les premiers siècles de l'abbaye WALÆUS. de Saint-Hubert (compte rendu de la Com- mission royale d'histoire, 6° s., t. VIII, 1898, p. 7-112). — C.-G. Roland, Orchi- WALBERT, évêque de Tournai.Voir mont et ses fiefs, dans Annales de l'Académie GUALBERT ou WALBERT. d'archéologie, Anvers, t. XLVIII, 1896, 37 WALCHARTZ - WALCKIERS 38 p. 320 à 327. — S. Balau, Étude critique par l'architecte Payen, un pavillon dans sur les sources de l'histoire du pays de Liège au mdyen âge, dans Mémoires couronnés le goût des villas italiennes, orné de de l'Académie, classe des lettres, t. LXI, statues de Godecharle et de peintures 1Ö02-1903. — Einhard,y«a Karoli, c. 33. — de Lens; il habite dans le nouveau Cantatorium sive chronicon Sancti Huberti, éd. K. Hanquet, 1906, p. 5, 7, 8 et 123. quartier du Parc un hôtel élégant. On — Chartes de l'abbaye de Saint-Hubert, l'appelle « Edouard le Magnifique ». Il éd. G. Kurth, 1903, p. 3, 4, 8, 13, 47, 63 et a en France une brillante parenté, car 520. — Tita secunda Sancti Huberti, auc- tore Jona, Epistola dedicatoria dans AA. ses trois tantes de Nettine ont épousé SS. Boll, Nov., I, 806. — Translatio S. Hu- respectivement Jean-Joseph, marquis berti auctore Jona, dans Mon. Germ. hist. 88., t. XV, 234. — Ex miraculis Sancti de Laborde, banquier de la Cour, Huberti, éd. L. de Heinemann, ibidem, Micault d'Harvelay, garde du Trésor 909. — E. Dümmler, Geschichte des Ost- royal et héritier de la maison de fraenkischcn Reichs, t. III (1887), 652. finance Montmartel, et Ange-Laurent de Lalive de Jully, introducteur des WALCHARTZ (François), peintre. ambassadeurs et grand amateur d'art. Voir WALESCART (François) ou WAL- Sa sœur, Mm8 de Boulogne, a marié sa CHARTZ.. fille au marquis de Chauvelin, qui repré- sentera la France à Londres, au début WALCKIERS (Édouard-Dominique-Sébastien-Josephde 1792. Par les Boulogne et les Chauve- DE), banquier et lin, il se trouve lié à la maison d'Or- homme politique, né à Bruxelles le léans. 7 novembre 1758, mort à Paris le 17 avril 1837. Il avait épousé Barbe- Ce jeune banquier rompt pourtant Marie-Thérèse de Reul, fille du ban- avec la maison d'Autriche lorsque éclate quier de ce nom; elle mourut en 1791 la Révolution brabançonne et il adhère et il se remaria avec Rose-Françoise au groupe démocratique de Vonck. Renaut. Son père, Adrien-Ange de C'est sans doute l'effet de son tempéra- Walckiers de Tronchiennes (1721-1799), ment généreux et bouillant, de son conseiller d'État et de robe, grand bailli désir de jouer un rôle politique, mais de la ville et du pays de Termonde, aussi de sa foi profonde en la révolution seigneur de Tronchiennes, Evere et sociale et politique commencée en Saint-Amand, avait été créé motu France et de son antipathie à l'égard de proprio vicomte, par lettres patentes du la noblesse belge, généralement peu 22 mai 1786; il avait épousé Dieu- cultivée, raide et dédaigneuse à l'égard donnée - Louise - Josephe de Nettine des gens de finances et du négoce. (1736-1789), héritière de la fameuse Toujours est-il qu'il subsidie large- banque de Nettine. ment le mouvement insurrectionnel, Il eut au plus haut point l'esprit d'en- paye de" sa personne, le 10 décembre treprise caractéristique de sa famille : 1789, au jardin Saint-Georges, à Bru- des Walckiers furent tour à tour adju- xelles, et envoie sa démission au Gou- dicataires de la ferme de divers impôts, vernement autrichien. Cependant, sa intéressés dans des manufactures, occu- femme, restée fidèle à l'Autriche, pés à armer des navires pour le com- accepte de sauver la correspondance de merce aux Indes ou pour la traite des Joseph II et parvient à la rapporter, nègres sur la côte d'Afrique. à Aix-la-Chapelle, au ministre pléni- Tout jeune, il profite de la situation potentiaire de Trauttmansdorff. privilégiée que sa grand'mère, madame Une fois que les privilégiés ont pris de Nettine, avait assurée à sa banque le pouvoir en Brabant, Walckiers, capi- grâce à son génie des affaires et à l'ami- taine d'une compagnie de volontaires, tié durable du ministre plénipotentiaire se signale parmi les opposants les plus Cobenzl. Il a le titre et l'importante fougueux aux Statistes. Sa popularité charge de conseiller receveur général grandit et, grâce à son éloquence entraî- des Finances et use largement d'une nante, le 9 mars 1790, sur la Grand'- fortune dès lors considérable. Amateur Place, trois compagnies sur six prêtent de livres et de manuscrits, il s'est, serment de fidélité à la Nation, et "non d'autre part, fait construire à Laeken, aux États, et proclament général des 39 WALCKIERS 40 volontaires le duc d'Ursel, rallié à la 21 décembre 1791, l'Assemblée légis cause démocratique. Il signe aussi lative ordonne la dispersion des troupes l'Adresse présentée par la Société Pa « béthunistes ». Po,ur achever de ruiner triotique, le 15 mars, aux États de les plans du noble aventurier, le ban Brabant et demandant une représen quier bruxellois décide de solder à ses tation plus complète de la population frais les réfugiés belges restés fidèles au au sein de cette assemblée. Cette parti démocratique. Mais son idée la pétition sert de prétexte à quelques plus intéressante a été de vouloir et de meneurs statistes pour déchaîner une réaliser l'union des démocrates belges populace stipendiée contre les chefs du et liégeois réfugiés en France. parti démocratique. Avec courage, Wal- Il convoqua à Paris, pour le 10 jan ckiers et ses volontaires entreprennent vier 1792,les plus notoires d'entre eux. de défendre leurs amis, mais les États Au sein du Comité général des Belges et cassent la compagnie du jeune ban Liégeois Unis bientôt constitué, le quier, qui est obligé de se réfugier en groupe liégeois ne tarda pas à prendre France avec son associé, l'Écossais l'ascendant; Walckiers en subit d'au Herries. tant plus l'influence que Vonck, presque Profondément dégoûtés d'une révo moribond, n'avait pu quitter Lille; de lution que dirigent désormais quelques plus, entré dans la garde nationale de nobles, quelques moines et quelques Paris, il était grisé par l'ambiance révo doyens de corporations de métiers, les lutionnaire. Les membres du Comité se deux banquiers, dès le mois d'avril 1790, donnèrent pour but la libération de songent à se rapprocher de l'Autriche leurs patries et leur union en une seule et reprennent leur projet, déjà présenté république démocratique représenta en 1789 au ministre de Trauttmans- tive; malgré les avis de Vonck, l'idée dorff, de faire de la Belgique une d'un État fédéral se trouve aban monarchie constitutionnelle du type donnée; chaque membre prend l'enga anglais, mais sous un prince autrichien. gement « de ne jamais souffrir d'être Ils mettent tous leurs espoirs dans les influencé par les Puissances étrangères, tendances libérales du nouveau souve ni qu'elles s'immiscent dans notre gou rain Leopold II. vernement intérieur ». Un plan de gou Après le piteux échec de la Révolu vernement provisoire, un projet de tion brabançonne, Walckiers, rentré à Constitution et un appel aux Nations Bruxelles, attend du gouvernement sont rédigés. La guerre devenant immi autrichien la réforme des États. Pour nente, Walckiers multiplie les dé être plus libre dans son action politique, marches et, le 26 février 1792, il écrit à il ne reprend pas ses fonctions de rece Vonck : « Nous avons la promesse des veur général des Finances et contribue Comités de l'Assemblée Nationale, tant à donner une grande impulsion à la militaire que diplomatique, de nous Société des Amis du Bien Public. Mais céder deux légions pour y incorporer l'archiduchesse Marie-Christine et le nos soldats et officiers Belges et Lié comte de Metternich s'opposant à toute geois et de conclure avec le pouvoir réforme démocratique, il ne tarde pas révolutionnaire provisoire un traité par à repartir pour la France. lequel la Nation française reconnaîtra Son rôle y grandit et sera un instant notre indépendance ». de premier plan. D'abord, il fait échouer Le lendemain de la bataille de Je- les vues intéressées du jeune prince de mappes, Walckiers, Digneffe et deux Béthune-Charost qui s'est efforcé de autres membres du Comité des Belges grouper autour de lui les Belges réfugiés et Liégeois Unis entrent dans Mons en en France. Décidé « à contrecarrer toute même temps que Dumouriez. Le soir sa vie une Révolution qui n'aurait pas même, ils organisent la première séance pour seul but l'amélioration du sort du de la Société des Amis de la Liberté et de peuple en général », Walckiers fait con l'Égalité et le lendemain, 8 novembre, naître au Comité diplomatique les ils convoquent les habitants de Mons agissements du jeune ambitieux,et, le pour procéder à l'élection de repré- ii WALCOÜRT — WALDACK 42 sentants provisoires. Ceux-ci à peine aide de camp de d'Alton, commandant réunis déclarent rompre tout lien avec en chef des troupes autrichiennes dans la maison d'Autriche, décrètent la les provinces belges en 1789, le suppression des États du Hainaut et dénonce comme suspect de spéculer sur invitent les bourgs et villages du Hai- le change. Peu après, Fabre d'Églantine naut à élire des représentants provi- à son tour le dénoncera comme « agent soires. Ils font appel aux dons patrio- de l'étranger », en même temps que tiques et Walckiers donne l'exemple en Proli et Simon de Bruxelles, Grenus de leur versant 20.000 florins. Sous l'im- Genève, les frères Frey de Vienne, tous pulsion des délégués du Comité des financiers cosmopolites. Plus heureux Belges et Liégeois Unis, des représen- toutefois que Proli, Walckiers échap- tants provisoires sont élus à Lens, Ath, pera à la tourmente révolutionnaire. Leuze, Tournai et Bruxelles, mais le Mais son rôle politique se trouvera 17 novembre, Dumouriez s'oppose à désormais terminé. Dès lors, en grande leur projet d'établir un gouvernement partie ruiné, il s'adaptera tant bien que provisoire, car le vainqueur de Je- mal aux régimes successifs et mourra mappes désire que le gouvernement presque octogénaire, à Paris, sous la belge émane d'une Convention natio- monarchie de Juillet. nale régulièrement élue et estime indis- Suzanne Taasier. pensable de ménager l'opinion statiste. Renseignements dus à l'obligeance de la Walckiers, déçu, regagne Paris. famille Walckiers. — A. Borgnet, Histoire de la Révolution liégeoise, Liège, 1865. — Cependant, le 4 novembre 1792, il H. Schütter, Briefe der Erzherzogin Marie- fait encore partie de la délégation des Christine, Statthalterin der Niederlande, an Leopold II, Wien, 1896. — A. Mathiez, La Représentants provisoires qui vient à Révolution et les Étrangers, Paris, 1918. — la barre de la Convention lui exprimer P. Verhaegen, La Belgique sous la domina- la gratitude du Peuple belge et deman- tion française, Bruxelles, 1922-1929. — S. Tassier, Les Démocrates belges de 1789, der « que la Nation française s'engage, Bruxelles, 1930.— S. Tassier, Histoire de la envers les Belges et Liégeois, à ne con- Belgique sous l'occupation française en 1792 clure aucun traité à moins que l'indé- et 1793, Bruxelles, 1934. pendance de la Belgique et du pays de Liège ne soit formellement reconnue et WALCOURT (Étienne), grammai- établie ». Peu après, quand la Conven- rien et poète. Voir ETIENNE DE WAL- tion, passant de la guerre de libération COURT ou ETIENNE WALCOURT. à la politique d'intervention révolu- WALCOURT (Étienne DE), gram- tionnaire, vote le décret du 15 dé- mairien et poète. Voir ETIENNE DE cembre qui va détruire brutalement WALCOURT. l'ancien régime en Belgique, Walckiers s'en déclare l'ardent partisan et refuse WALCOURT ( Gilles DE), fondateur d'accompagner Doutrepont et Balza de monastère. Voir GILLES DE WAL- devant la Convention pour lui pré- COURT. senter la protestation des Représen- tants de Bruxelles. WALDACK (Charles), jésuite, histo- Au début de 1793, la guerre avec rien ecclésiastique, né à Gand le 17 juin l'Angleterre étant imminente, Wal- 1798, mort à Malines le 15 août 1874. Il ckiers ne songe plus qu'à armer en fut admis au noviciat dans le palais course des navires contre les Anglais : épiscopal de Gand, où Mgr de Broglie on le trouve tour à tour à Bordeaux, au avait recueilli les jésuites (1817); mais Havre et à Dunkerque. Plein d'enthou- bientôt les novices furent forcés de se siasme, il écrit au ministre de la Ma- réfugier en Suisse. Waldack y demeura rine : « II faut cesser de faire la guerre jusqu'en 1830, sauf pendant quatre en philosophe... si tous les patriotes années. riches en font autant que moi, nous A partir de 1831, on le trouve chargé mettrons bientôt le commerce anglais en Belgique de l'enseignement et de la en déroute ». Cependant, le 10 août surveillance dans les collèges naissants 1793, un réfugié belge, Jaubert, ancien de Namur et d'Alost, puis compagnon 43 WALDÉRIC - WALDOREAL U (socius) du provincial Van Lil, recteur il exerce aussi les fonctions de chef de du collège de Gand, et, depuis 1841, la police de la cité. Il occupe plusieurs occupé du saint ministère dans la rési- fois les fonctions magistrales de 1341 dence de cette dernière ville. Il y de- à 1371. Nommé échevin en 1353, il meura pendant plus de trente ans. joue un rôle actif dans la vie politique Ayant obtenu à diverses reprises de liégeoise. Grâce à son zèle, les milices soigner les malades, lors des diverses communales participent au siège du épidémies de choléra, il prodigua aussi château de Rummen (1365). La prise les secours de sa charité et de son zèle de cette forteresse, défendue par Arnoul à des soldats français prisonniers à de Rummen, annexa le comté de Looz Anvers, en 1871. à la principauté. Waldoreal manifeste Le P. Waldack s'occupa beaucoup de une hostilité plus ou moins déclarée à l'histoire de la Compagnie de Jésus. Il l'égard des échevins, partisans du fut le premier conservateur des Ar- prince-évêque. Maître à temps (1346), chives de la province belge. Il rédigea il prend part à la lutte que la cité pendant près de vingt ans les Litterae mène contre l'échevinage. Cette dis- annuae (Annales de l'histoire de la sension devait se terminer par l'échec province et de ses maisons et Nécro- de la cité et aboutir à la paix de loge). Il réunit un grand nombre de Waroux (1347), maintenant les éche- documents transcrits en partie dans les vins dans l'ensemble de leurs droits. Archives publiques. Il rêvait de publier Cette paix stipulait, toutefois', la mise une histoire de la Compagnie de Jésus par écrit de l'ancienne coutume. La en Belgique. Mais il se contenta d'im- nouvelle législation, datée du 12 dé- primer un volume in-folio de 102 pages cembre 1355, ne fut ratifiée par les avec LVI pp. de documents, où il retrace échevins que deux ans plus tard. l'histoire de la province flandro-belge M. Tans. pendant la seule année 1638. Il publia C. de Bonnan, Les Échevins de la Souve- aussi, dans les Analectes pour servir à raine Justice de Liège (Liège, 1892), t. I. — l'histoire ecclésiastique de la Belgique, Corneil Zantfiiet ou Menghers, Chronicon (-1461), dans Martène et Durand, Amplis- une brève étude sur un jésuite malinois sima Collectio, t. V, — Pisen, Historia eccle- missionnaire en Chine, le P. Couplet siae Leodiensis (Leodii, 1646), in-fol. — (1623-1694). J. Daris, Extraits du Cartulaire de l'église de N.-D. à Tongres, dans Bulletin de l'In- Edouard de Morean, S. J. stitut archéologique liégeois, t. XVI, p. 342. IMlerae annuae prov. Belgicae ab anno — Bulletin de la Commission royale d'his- 1873-1874 ad annum 1881-1882. Pars toire, 48 s., t. II, p. 119, — J. Daris, Histoire secunda (Necrologium), pp. 16-17. — du diocèse et de la principauté de Liège pen- Sommervogel, S. J., Bibliothèque des écri- dant le XIII" et le XIV siècle (Liège, 1891). vains de la Compagnie de Jésus (Bruxelles, —J. Hocsem, Qesta pontificum Leodiensium 1898), t. VIII, col. 057-958. ^ (1247-1348), éd. G. Kurth, Bruxelles, 1927, in-8°. — Le Port, Manuscrits généalogiques, 1" partie, t. XXIV, f° 156 aux Archives WALDÉRIC, évêque. Voir BALDE- de l'État à Liège, — Table de S. BormaiM, HIC I ou WALDERIC. dans Bulletin de l'Institut archéologique lié- geois, IV. WALDOR (Jean), nom de deux graveurs.WALDOREAL (Tilman), homme Voir VALD OR (Jean) ou WALDOR. politique liégeois, mort en 1460. Il est WALDORAY (Jean), échevin et le neveu de Jean Waldoreal, qui fut bourgmestre de Liège. Voir WALDO- bourgmestre de Liège en 1370 et 1378. REAL (Jean) ou WALDORAY. Son père Tilman n'a exercé aucune fonction publique. WALDOREAL (Jean), WALDORIAL Il débute dans la carrière politique en ou WALDORAY, homme politique liégeois,assumant la charge de «Maître à temps » mort en 1371. Fils de Jean ou bourgmestre (1446). Son mandat Tilman dit Waldorial. On le rencontre est renouvelé en 1451. Il remplit aussi comme « grand souverain mayeur » en les fonctions de mambour de la cathé- 1346. A ce titre, représentant du drale et de mayeur de Tilf. prince, il préside le tribunal scabinal et Waldoreal fit preuve d'un loyalisme 45 WALDOREAL 46 remarquable envers le prince-évêque, WALDOREAL (Tilman), homme tout en conservant longtemps un grand politique liégeois de la seconde moitié ascendant sur les masses populaires. du XVe siècle (+ 1488), seigneur de Lorsque Jean de Heinsberg, prince- Soiron. Il est fils de l'échevin du même évêque démissionnaire reparut dans la nom (yoir la notice précédente). cité avec l'espoir de reprendre le pou- Après le sac de Liège de 1468, l'éche- voir (1456), il trouva en Waldoreal un vinage fut remplacé par un BIOQR. NAT. — T. XXVII. 4 99 WAROUX - WARZÉE 10» anciens gouverneurs généraux des Natio gallica, Warry fut délégué à Pays-Bas. De ce passé historique il Rome, le 2 juin 1522. Il s'agissait d'y s'était plu à rassembler des souvenirs obtenir du Saint-Siège la confirmation et à reconstituer des sites évocaleurs, et l'extension du Privilegium nomina- et l'aspect actuel de Mariemont, avec tionis que le pape Léon X avait accordé ses ruines grandioses, est son œuvre. à la Faculté des Arts, le 19 septembre Dans ce cadre redevenu royal, Raoul 1513. Notre envoyé s'acquitta avec Warocqué offrait des fêtes splendides, succès de cette tâche délicate et diffi- restées légendaires. Raoul Warocqué cile, auprès d'Adrien VI et de Clé- contribuait de la sorte, — parfois à la ment VII. Il obtint à ce propos, demande de Leopold II lui-même, — en septembre 1524, l'intervention à entretenir et à consolider nos rela- d'Érasme auprès du cardinal-dataire tions avec les pays lointains, clients Jean-Matth. Giberti (Allen, ép. 1481). de notre industrie. Warry entretint avec Érasme les La guerre le surprit à Mariemont, et relations les plus cordiales et les plus elle le bouleversa par sa brutalité. confiantes, ainsi qu'en témoignent les Raoul Warocqué se dépensa dans les lettres que l'illustre humaniste lui comités de secours et de ravitaillement, écrivit de Bâle en 1526-1528. Le 14 août donnant sans compter, soulageant, en 1527, ce dernier lui dédia notamment, plus, d'innombrables détresses privées. en termes flatteurs, son édition du Mais la maladie, qui l'avait déjà de Babyla martyre de saint Jean Chry- touché, s'aggrava dès 1915. Il suc- sostome (Bâle, Froben, 1527). comba après deux ans de lutte, à Warry était à ce moment président l'âge de 47 ans. Paul Faider. du Collège des Trois-Langues. Il avait Archives de la famille Warocqué. — été élu à ces fonctions, le 21 janvier Journaux et brochures commémoratives. 1526, en remplacement de Jean Stercke (voir ce nom), premier président du WAROUX (Bernard DE MERODE, Collège. Il les remplit jusqu'à sa mort* seigneur de Reumenen, dit). Voir Sa direction ferme et éclairée contribua MERODE (Bernard DE). pour une large part à la prospérité d'une institution qui eut une si heureuse WARRY (Nicolas), humaniste et influence sur les destinées de la science théologien, né à Marville, près de en Belgique. Longwy, dans le dernier quart du Alphonse Boeisch. XVe siècle; décédé à Louvain, le 30 novembreValère André, Fasti academici, éd. de 1650, p. 277. — F. Nève, Mémoire... sur le 1529; appelé aussi Warry de Collège des Trois-Langues, 1856, pp. 99- Marville (Varius Marvillanus). Il fut 101, 300, 388. — J. Förstemann et 0. Gün- immatriculé à l'Université de Louvain, ther, Briefe an JErasmus, 1904, pp. 192, 389. — H. de Jongk, L'ancienne Faculté de- le 30 août 1508, au Collège du Faucon, Théol. de Louvain, 1911, pp. 43, 255-257, et y fit de brillantes études. Il fut pro- 49*. — P. S. Allen, Opus epistol. D. Erasmi, er t. V-VII (1924-1928), ép. 1481, 1756, clamé maître ès-arts, le 1 avril 1511 1806a, 1858, 1073. — H. de Vocht, Bpist. (après avoir obtenu la quatrième place ad Craneveldium, 1928, pp. 381 et suiv. sur cent quarante-huit concurrents), et promu bachelier en 1517. Aussitôt WARZÉE (Charles-François-Joseph), après, il fut attaché à la Faculté des jurisconsulte, né à Liège le 17 avril 1750, Arts et y enseigna notamment la lo- y décédé le 10 juin 1813. Député aux gique et la physique d'Aristote. Etats de Liège en 1785, avocat fiscal du Dès 1517, il était désigné pour le Conseil ordinaire de Liège, il poursuivit premier bénéfice vacant à conférer par sous le régime français une brillante- le prévôt de Saint-Pierre à Seclin. carrière d'avocat. Il fut bâtonnier de D'autres prébendes suivirent : à Ni- l'Ordre des avocats de la Cour de Liège velles, à Cambrai et à Saint-Amand. de 1811 à 1813. Successivement appelé par la confiance Juriste éminent, doué de solides et de ses collègues aux dignités de doyen vastes connaissances, consulté maintes de la Faculté et de procurateur de la fois par ses confrères étrangers, Warzée 101 WARZÉE D'HERMALLE — WAS 102 a rédigé un nombre considérable de l'ordre, jugées offensantes à l'égard du mémoires et de plaidoyers, dont un Souverain. La passion qu'il mit à grand nombre ont été imprimés. Sa défendre les actes du ministère et à carrière politique fut courte. Député réprimer les délits de presse souleva par les trois États pour défendre auprès contre lui la colère de l'opposition et(> de la Chambre impériale de Wetzlar lors des journées révolutionnaires, il" leur thèse contre le procureur général fut forcé de quitter Liège. Destitué par Fréron, à la suite du fameux conflit des le Gouvernement provisoire le 8 octobre jeux de Spa, il y soutint avec une 1830, il fut remplacé dans ses fonctions grande largeur de vues les droits de la par Joseph Lebeau. Le roi des Pays- Nation. Accusé d'avoir réduit les droits Bas lui offrit, en 1831, le titre de Com- des États au profit de ceux du Prince, missaire royal pour le Grand-Duché de il publia, en 1786, un Emile Vandervelde et Emile Vinck, ments plus ou moins tirés aux che dans le but d'étudier des propositions veux. D'autres cherchaient toujours un de réforme sociale et des questions phénomène spécifiquement social, et monétaires. Mais, rencontrant Wax voyaient dans la société un super weiler en 1900, à propos de l'École individu, une entité ayant une existence des sciences politiques et sociales de en soi. Faisant table rase de toutes les l'Université libre de Bruxelles, il conçut conceptions d'écoles précédentes, Wax un projet plus vaste : il résolut de weiler adopta un « point de vue » ori fonder un Institut de sociologie. Il en ginal. La société humaine est composée offrit la direction à Waxweiler. Celui-ci d'hommes vivants. C'est de là qu'il faut donna sa démission au Ministère du partir : « Que la règle soit, dit-il : se travail, d'où il sortit comme chef de » cramponner à l'individu agissant dans division honoraire, et se voua tout » son milieu ». L'homme réel, concret, entier à sa nouvelle fonction. C'est lui est toujours baigné dans un milieu so qui, d'accord avec M. Solvay, dressa cial. Il vit avec d'autres, d'autres vivent les plans de l'Institut dont Je terrain avec lui. De là des actions et réactions 139 WAXWEILER 140 qui s'enchaînent. Il se forme un résea une ethologie ayant pour objet « lei de phénomènes qui se conditionnent lt » phénomènes réactionnels dus aux exci· uns les autres. Il se forme des « cog » tations d'individus de même espèce » tations » individuelles qui donner » sans distinction de sexe ». Il voyail naissance à des règles, à des imperati: dans l'éthologie une espèce de « physio- sociaux : règles de bienséance, de coi » logie externe », se soudant à la phy· duite morale et juridique, économiqni siologie interne. « Les problèmes posés professionnelle, artistique qui vont, ρε » par l'évolution des organismes, disait l'habitude, la coutume et le droi » il, ont étendu l'horizon biologique et donner à la société ce caractère d'u » là où l'on se bornait jusqu'à présent ì ensemble ordonné qu'elle possède a » de stériles descriptions des manières stade évolué. » d'être et d'agir, on entreprend d'in Mais Waxweiler voulait que l'on pi » troduire l'étude dynamique des moda nétrât dans le fond même des phén< » lités spéciales auxquelles donne lier mènes sociaux afin de les expliquer. '. » l'adaptation inexorable de l'être aux rejetait comme superflues et sans inti » conditions qui l'environnent ». rêt les simples descriptions de forme: C'est cet exemple des sciences bio les morphologies plus ou moins subtils logiques « qui ont réussi à s'imposer i dont se contentaient beaucoup de soci< » tous les esprits préoccupés de savoir » logues. Il voulait rechercher les « foni que Waxweiler veut suivre en l'appli » tions sociales » constantes, les activiti quant aux phénomènes de la vie sociale importantes qui sont, à propremei De là, dans son Esquisse, la grandi parler, la vie sociale. De là, le caractèi place que prendront les sciences biolo particulier de sa sociologie, que l'on giques. On le lui reprocha, et il sembli appelée justement la sociologie « foni bien que, dans la suite, il ait abandonm » tionnelle » parce qu'elle cherche quelque peu sa prédilection pour h expliquer la vie sociale par l'origine < biologie en faveur de la psychologie. le développement des fonctions qui '. Quoi qu'il en soit, l'Esquisse n'étai constituent. qu'un programme de travaux. L'auteu: Pour définir d'un mot le point de w le caractérisait lui-même : « un recuei « fonctionnel » que prenait Waxweile » de problèmes sociologiques, accom il disait : « qu'il conduit à voir les phi » pagnes de quelques indications pou: » nomènes de la vie sociale, non soi » leurs solutions, en vue de les ramene: » leur aspect formel, externe, descripti » à un point de vue commun. » » mais sous leur aspect génétique, ii Il y avait de quoi remplir toute uni » terne, explicatif. En partant d'un t vie de travail. Waxweiler n'eut pas 1< » point de vue, on dégage moins 1< temps de remplir ce programme. Il eu » traits distinctifs des choses que d'abord à réunir des collaborateur: » mécanisme par lequel elles deviei pour son Institut et, en un certain sens » nent ce qu'elles sont ». à les former à son point de vue. Ainsi, la sociologie ne prend pas Aussi, ce sont les publications di domaine propre des sciences qu'on a] l'Institut qui occupent, en premièri pelle sociales, le droit, la politiqu ligne, l'activité du directeur. Elle: l'histoire de l'art, des religions, du lai comprennent trois catégories. La pre gage, etc. Elle ne se substitue ni ι mière porte le titre général de Notes e se superpose à elles, mais leur offi Mémoires. des interprétations et des explicatioi Ce sont des volumes de forma fécondes. C'est ce qui incitait Waxweili in-4° traitant surtout des question: à préférer l'observation directe et a générales et de méthode. C'est dan: tuelle à l'histoire, l'étude des activiti cette série que se trouve le livre oi à celle des résultats d'activité ; il voula Ernest Solvay a fait entrevoir le fon « surprendre la vie dans ses manife dement théorique de sa conception di » tations agissantes, expliquer le pas! monde et de la science, C'est dans cetti » par le présent ». série aussi que se place l'Esquisse di Il définissait donc la sociologie comn Waxweiler. U\ WAXWEILER Wì La seconde catégorie de publications organisé et analysé cette enquête avec porte le titre d'Études sociales. Ce sont tout le soin et les connaissances d'un des volumes in-8° traitant de questions statisticien de premier ordre. Des obser économiques telles que la grande étude vations méthodiques, contrôlées, dans de De Leener sur les syndicats indus un grand nombre de ménages ouvriers triels et celle d'Ingenbleek sur l'impôt avaient été recueillies dans toutes les sur le revenu. régions industrielles de la Belgique, et La troisième catégorie s'appelait les le dépouillement s'était fait avec toutes Actualités sociales, et était destinée les ressources de la technique de l'épo à répandre, en petits volumes in-16, que. Quant au professeur Slosse, il des travaux variés sur des questions avait institué des analyses originales d'actualité. au sujet de la ration alimentaire. Les En même temps que les publica conclusions de l'enquête firent beau tions, les réunions de groupes d'études coup d'impression; il en résultait que, rassemblaient autour du directeur des d'une façon générale, l'ouvrier belge ne collègues, belges et étrangers, et des étu disposait pas de la quantité d'albumine diants, des élèves qui devenaient des qu'il aurait dû consommer à raison de disciples. La vie de l'Institut prenait la nature de son travail. L'ouvrage de plus en plus d'intensité. fut très remarqué et il est considéré Avec la publication du Bulletin encore aujourd'hui comme un modèle mensuel de l'Institut en janvier 1910 du genre. s'ouvre une période nouvelle pour 'Waxweiler s'est, tout naturellement, celui-ci. Un examen superficiel pourrait occupé souvent de questions d'ensei faire croire que, dans les trois parties gnement. L'École de commerce Solvay de ce recueil, il n'y avait que la con était déjà une réalisation partielle de tinuation de ce qui avait été fait pré ses idées. Mais il a, en divers écrits, cédemment. Toutefois, il est certain et notamment dans une conférence que le Bulletin accentuait et ampli de l'Exposition de Bruxelles de 1910, fiait le rôle de Waxweiler comme chef présenté des projets de réforme de d'école. Une première partie du Bulletin l'enseignement supérieur qui attirèrent était consacrée à des comptes rendus. l'attention. Partant de cette idée que. Mais c'était le directeur qui faisait le l'Université doit avoir pour but essen choix des ouvrages et il est hors de tiel de faire naître et développer des doute qu'il ne manquait pas d'imposer élites, il voudrait voir supprimer com son α point de vue ». Il y a une unité plètement les cours ex cathedra. Le de doctrine et de critique dans ces professeur serait le chef d'une équipe comptes rendus. La seconde partie du d'assistants qui s'occuperaient inten Bulletin commençait cette admirable sément des études' d'un petit nombre chronique du mouvement scientifique d'étudiants rigoureusement sélectionnés de M. D.Warnotte, qui va se poursuivre à l'entrée de l'Université et chargés de jusqu'à nos jours dans les Archives, puis travaux personnels. Le choix des ma la Bévue de l'Institut, et qui est plus tières et des études varierait d'étudiant et mieux qu'une simple bibliographie à étudiant selon les buts poursuivis et critique. La troisième partie donnait le les aptitudes. Les mathématiques pour compte rendu des réunions des groupes tous et l'éducation physique étaient d'études : c'était le tableau de la vie des traits essentiels de l'Université. intellectuelle de l'Institut, où l'apport Il n'y aurait plus d'examen général, de chacun des collaborateurs, en pré mais des interrogations et des obser sence et sous la direction de Waxweiler, vations fréquentes des professeurs, qui était mis en valeur. jugeraient les élèves autant d'après leur caractère et leurs aptitudes que C'est en 1910 que parut la grande d'après leurs connaissances. Waxweiler Enquête sur le régime alimentaire de n'a pas eu l'occasion de faire l'épreuve 1.065 ouvriers belges. Associé au direc de sa conception, mais il est hors de teur de l'Institut de physiologie Solvay, doute qu'elle a influencé plus d'une le professeur A. Slosse, Waxweiler avait 143 WAXWEILEU 144 institution récente de l'enseignement nête et profonde, où la logique est supérieur. maîtresse, et les arguments étayés de En vue d'étendre son action sur la preuves de première main, mais il lui jeunesse studieuse du pays, Waxweiler servit de vade-mecum dans une cam organisa les Semaines sociales univer pagne personnelle qu'il entreprit en sitaires qui, depuis lors, ont été perpé Suisse et qui produisit des résultats tuées à l'Institut de sociologie Solvay. inespérés. Le but de ces réunions est, avant On sait combien le travail était diffi tout, éducatif. On ne voulait pas tant cile : la Suisse alémanique, gagnée à la donner aux participants, qui se recru cause allemande, défiante et difficile tent dans toutes les Facultés de toutes à pénétrer, la Suisse romande, sympa les Universités belges, des notions et thique, mais incrédule et sceptique. des connaissances que développer chez Waxweiler se donna comme tâche de eux le sens critique et le goût du démonter tout le mécanisme de l'opi concret. Waxweiler voulait, en premier nion publique, la presse et les partis, lieu, soustraire la jeunesse ä l'influence les notables et les petites gens; il eut des milieux politiques, lui apprendre des conversations privées, d'intermi à penser par elle-même et à juger des nables correspondances, des conférences institutions et des hommes non par publiques, des causeries à auditoire res ce qu'en disent les journaux, mais par treint, bref, il employa tous les moyens une observation directe et raisonnée. d'action intellectuelle, et il réussit à Le programme est toujours conçu de faire des convictions et à gagner la con façon à faire voir, au sein même de fiance générale. l'institution que l'on visite, l'homme Son second pamphlet : Le Procès de actif, la cheville ouvrière, et les résul la Neutralité belge, ne fit que renforcer tats concrets : les participants sont l'effet du premier. ainsi conduits dans diverses régions En juin 1916, eurent lieu des confé du pays; ils vivent ensemble tout une rences entre les puissances alliées, pour semaine; les discussions, menées par traiter des questions commerciales.Wax- le directeur dans une atmosphère de weiler y assista et prit part aux travaux cordialité, sont aussi instructives que qui devaient préparer des conventions les conférences, causeries et exposés, commerciales. Ce n'est un secret pour qui n'ont rien de didactique. Occasions personne que l'on nous offrait, du côté de réflexion et d'information, la Semaine français, une union économique. Wax sociale enseigne moins la sociologie que weiler fut mis en relation tout particu la manière de tout envisager du point lièrement avec M. Clémentel, Ministre de vue sociologique. du commerce de France. C'est à ces La guerre vint surprendre Waxweiler importants travaux qu'il était occupé en pleine ascension de sa carrière. Il quand, le 27 juin, il fut écrasé par un suivit le gouvernement à l'étranger, camion automobile dans une rue de et s'employa d'abord à contrebattre la Londres. Il n'avait que quarante-neuf propagande allemande. Celle-ci s'appli ans. Ce que la Science et la Belgique quait à ruiner le prestige moral que la ont perdu dans cette disparition pré Belgique s'était acquis : elle prétendait maturée n'est pas mesurable. notamment que la Belgique avait man Ernest Mahaim. qué aux devoirs que lui imposait sa Une liste complète des œuvres de Wax neutralité. Des documents trouvés au weiler est annexée à la brochure intitulée : ministère delaGuerre àBruxelles étaient Fondation Emile Waxieeïler, qui a pour auteur M. Fernand van Langenhove, son malicieusement interprétés comme des ancien secrétaire, et qui fut publiée chez preuves de la déloyauté belge. Wax Weissenbruch à Bruxelles, en 1923 (une weiler traita sa tâche en homme de brochure in-8°, 64 pages). Sous le titre : The functional Sociology science et en homme d'action. Non of Emile Waxtceiler, un auteur américain, seulement son premier livre, La Bel M. Henry Hoag Frost jr. a écrit en 1934June gique neutre et loyale (Lausanne, Payot, étude extrêmement fouillée et complète sur la sociologie de Waxweiler. Ce mémoire 1915), est une œuvre de science hon n'est pas encore publié, mais il a reçu une 145 WAZO — WAZON U6 haute récompense du jury de la Fondation l'éleva à la dignité d'écolàtre, et, en Waxweiler. (Voir Bull, de la Classe des Let- tres de l'Académie, 1936, n° 3, p. 30 et suiv.). 1015 ou 1016, Baldéric II à celle de doyen du chapitre cathédral. Selon toute apparence, sous la direction aussi WAZO, évêque de Liège. VoirWA- zélée qu'éclairée de son nouveau chef, ZON ou WAZO. l'école de Saint-Lambert atteignit alors son apogée. WAZON, évêque de Liège (1042-1048),Cependant, un des rares épisodes de né probablement aux environs cette partie de la carrière de Wazon de Lobbes ou de Namur vers 985, mort qui nous soit connu avec quelque à Liège le 8 juillet 1048. (Dans les textes détail, c'est sa querelle avec le prévôt latins son nom s'écrit Wazo, Waso, Jean, vers 1029-1030, provoquée vrai- Wazzo, Watzo, Watho, quelquefois Gazo, semblablement par un certain « laxisme» Guazo; dans les textes français, Wason, qui s'était introduit au sein du chapitre Wathon, Gualton ou Vallon.) de Saint-Lambert. Elle eut pour résultat De l'avis général, ce prélat a été l'un que Wazon quitta Liège à ce moment des plus remarquables parmi les suc- et se réfugia à Stavelot. Peu après, ses cesseurs de saint Lambert, et l'un des nombreux amis à Liège et au dehors personnages les plus en vue de la Lotha- firent si bien que l'empereur Conrad II ringie et de l'Église dans la première le demanda à l'évêque Réginard en moitié du XIe siècle. C'était alors qualité de chapelain, et l'obtint, après l'époque où, dans le duché de Lotha- nomination d'un vice-doyen. Wazon ringie, définitivement rattaché à l'Alle- séjourna neuf mois à la Cour impériale, magne depuis 925 et scindé en deux de janvier à septembre 1031, très depuis 959, la principauté épiscopale de apprécié, particulièrement pour ses con- Liège se constituait peu à peu pour naissances scripturaires et théologiques. des raisons essentiellement politiques; La mort du prévôt Jean, bientôt suivie d'autre part, l'école de Liège, depuis de celle de l'archidiacre Lambert, qui Éracle (959-971) et Notger (972-1008), avait succédé à ce dernier, le décida à jetait un mémorable éclat; enfin, un rentrer au pays. Réginard, sans doute- intense mouvement de réforme de pour ménager Conrad II, le nomma l'Église, distinct de celui de Cluny et alors prévôt. Citait une réparation. possédant ses marques et sa vitalité Comment n'eût-on pas songé à lui pour propres, embrasait dès lors déjà la l'épiscopat ? Déjà l'empereur avait majeure partie des Pays-Bas. Il suffit pensé l'élever au siège archiépiscopal de de citer les noms de Gérard de Brogne, Mayence à la mort d'Aribon (6 avril de Rathier, d'Olbert de Gembloux, de 1031). Peu s'en fallut qu'il ne fût appelé Richard de Saint-Vannes, de Poppon de à remplacer RéginaTd (décédé le 5 dé- Stavelot, pour évoquer le souvenir cembre 1037). Ce fut lui qui, à ce mo- d'une des pages les plus honorables de ment, recommanda vivement le choix l'histoire de l'Église en Belgique, appe- du neveu de l'évêque défunt, Nithard. lée à exercer une action notable sur le A la mort de ce dernier, toutefois développement des affaires tant poli- (16 août 1042), il ne lui fut plus pos- tiques que religieuses dans les généra- sible de résister au nouvel appel una- tions suivantes. nime du clergé et du peuple. L'em- Issu, semble-t-il, d'une famille mo- pereur Henri III, nonobstant les objec- deste (1), il fit sa première éducation à tions de certains de ses curiales qui l'abbaye de Lobbes, où il eut pour eussent préféré voir choisir un des leurs, maître le célèbre abbé Hériger. Il put ratifia cette élection, et l'investiture de bonne heure se signaler, à telles en- spirituelle eut lieu quelques semaines seignes que Notger, peut-être dès 1007, plus tard, à Cologne. (1) Un de ses frères, Emmelin, devint Évêque, Wazon continua de donner prévôt de Saint-Vaast d'Arras ; deux autres, l'exemple des vertus dont il avait déjà Lanzon et Gonzon, apparaissent respecti- vement plus tard en qualité d'archidiacre fourni tant de preuves : activité, cha- de Liège et d'abbé de Florennes. rité, ascétisme extrême, zèle pour les -H7 WAZON U8 •constructions, dévouement éclairé aux les insurgés. Liège, grâce à Wazon, se besoins tant spirituels que matériels et révéla vraiment le meilleur rempart du intellectuels de ses administrés. L'école pouvoir impérial en Lotharingie ; l'ex •de Saint-Lambert resta l'objet de sa périence en avait été faite déjà sous sollicitude ; elle garda, peut-on dire, ses Notger, et, d'ailleurs, l'institution mêm6 préférences. Pourtant, il faut le recon des principautés épiscopales le voulait naître, les conjonctures générales ne ainsi. furent rien moins que favorables durant Mais ce qui accorde plus d'intérêt les six années de sa charge pastorale. et d'importance encore à l'épiscopat de €e fut d'abord, en 1043, la terrible Wazon, c'est l'indépendance qu'il mani famine qui désola nos contrées; ensuite, festa à l'égard de ce pouvoir impérial •en 1044-1045, puis derechef à partir de dont il était cependant, on vient de le 1047, les deux premières révoltes du voir, le défenseur zélé et convaincu. farouche Godefroid le Barbu, mécontent C'est que, héritier des doctrines qui 4e ce que, à la mort de son père Go- petit à petit prenaient corps et se déve er thelon I (1044), duc de Haute et de loppaient en Lotharingie depuis l'é- Basse Lotharingie, Henri III, non sans vêque Rathier (953-956), il n'hésita pas, Taison, n'avait pas maintenu à son pro en trois circonstances au moins, er face fit l'union de ces deux duchés. L'em de Henri III, le plus puissant des suc pereur Henri III ne lui avait plus cesseurs d'Otton Ier et représentant par attribué que la Haute Lotharingie, excellence du césaropapisme, à reven Téservant la Basse à son frère cadet, diquer avec force l'autonomie, voire la Gothelon II. (C'est en 1033, qu'à la supériorité du principe spirituel, à dis mort du duc Frédéric II de Haute Lo tinguer, par le fait même, son propre tharingie, et en récompense de certains devoir féodal de sa mission ecclésias services, Conrad II avait cru pouvoir tique. Une première fois, au cours d'un •opérer la réunion dont il s'agit, con incident surgi après la première expé trairement à la politique persévéram- dition de ce souverain contre Thierri IV, ment suivie depuis les temps lointains comte de Hollande (printemps de 1046) ; er •d'Otton I . Etil paraît bien que Gode- une deuxième, la même année encore, froid le Barbu n'avait pas tardé à être dans le cas de l'archevêque Wiger de associé par son père au gouvernement Ravenne, accusé devant la Cour impé des deux duchés). Le pays passa alors riale de ne pas s'être fait consacrer par des épreuves pénibles. Wazon tint après deux ans de pontificat ; et surtout tête chaque fois à l'orage avec un cou à la fin de 1047, quand, au décès de rage inlassable, recourant contre le duc Clément II, le premier de ces quatre •et ses alliés, les comtes de Flandre, de « papes impériaux » que l'intervention Mons, de Hollande, à la diplomatie et de l'empereur valut dans l'espace de •à l'espionnage plutôt qu'aux armes, neuf ans (1046-1055) à la Chaire ro n'hésitant pas cependant à se servir de maine, il répondit — consulté par •de ces dernières lorsqu'il y fut invin Henri III lui-même — que, à son avis, ciblement acculé. C'est ainsi, pour ne le pontife légitime était Grégoire VI, rappeler que ce seul trait, qu'en octobre l'un des trois papes en conflit, déposé 1047, à l'époque de l'incendie du palais par l'empereur l'année précédente (dé impérial de Nimègue, résidence favorite cembre 1046); il ajoutait qu'en consé •des empereurs pendant leurs séjours en quence, c'était à ce dernier, toujours Lotharingie, puis de la destruction de en vie et indûment sacrifié, qu'il y avait la ville et de la cathédrale de Verdun lieu de restituer la dignité suprême. Le par le duc rebelle, il sauva à toute evi zélé prélat n'avait pas hésité à procé dence la cité de Liège, grâce aux sages der ou faire procéder, à cette occasion, mesures militaires qu'il sut prendre en à une vaste enquête « à travers les temps utile et à l'énergie avec laquelle » gestes des papes, les décrétales, les il détruisit dans les campagnes les bas » canons authentiques ». Ce détail pré tilles des nobles, car beaucoup d'entre sente une grande importance pour •eux avaient fait cause commune avec l'histoire des idées et de la reforme au U9 WAZONIUS — WECHEL 150 XIe siècle. Cette fière attitude finit, Lotharingie : elle s'était répandue en semble-t-il, par jeter un certain froid Gaule, en Germanie et en Angleterre. dans les relations de Wazon avec Sa mort fut un événement. Quant aux Henri III : notre prélat n'en continua Liégeois ils associèrent son souvenir pas moins à professer le dévouement le à celui de Notger. Gilles d'Orval plus absolu au pouvoir impérial en tant (xine siècle) rapporte qu'on grava que sauvegarde de l'État; « si l'em- sur son tombeau la phrase fameuse : » pereur, déclara-t-il, me faisait enlever Ante met mundus quam surgat Wazo » l'oeil droit, je conserverais le gauche secundus. JuIc3 ^^ » pour son service ». Il est acquis aujourd'hui que, par ces Biographie de Wazon par Anselme, cha- noine de Saint-Lambert, dans la Chronique •courageuses et répétées déclarations en d'Hériger et d'Anselme (ohap. 39 à 74 de la faveur de l'autonomie et de la supério- seconde partie, éditée par B. Koepke, dans rité du pouvoir ecclésiastique, Wazon M. G. H. SS., t. VII, 1846, pp. 210-234). — A. Bittner, Waso und die Schulen von a été le précurseur de Grégoire VII. Lattich, diss. Breslau, 1879. — E. Stein- Personne jusque-là ne les avait for- dorff, Jahrbücher des deutschen Reichs unter mulées encore avec une pareille net- Heinrich III, t. I et II, 1874-1881. — A. Cauchie, La Querelle des Investitures dans teté et dans des termes aussi caté- les diocèses de. Ziège et de Cambrai, lre par- goriques. Hildebrand les a certaine- tie, 1890, pp. L,vi et suiv. — S. Balau, ment connues au temps où il accom- Étude critique sur les sources de l'histoire de Liège au moyen âge, 1903, pp. 146 et suiv. pagna son maître Grégoire VI en exil — Bug. Dupréel, Histoire critique de Gode- à Cologne. Et d'autres preuves existent froid le Barbu, 1904, pp. 48 et suiv. — de l'impression profonde produite par G. Kurth, Notger de Liege et la Civilisation au X' siècle, 2 vol., 1905. — Aug. Fliehe, Wazon sur les réformateurs du xi» siècle. La réforme grégorienne, t. I : La formation Au sujet de la délicate question de des idées grégoriennes, 1924, pp. 113-128. — Rud. Huysmans, Wazo van Luik in den l'hérésie, qui se posa alors de nouveau, ideeënstrijd zijner dagen, 1932. — J. Closon, comme on sait, dans la société chré- Wazon, évêque de Liège, 1042-1048, dans tienne, Wazon eut semblablement l'oc- Chronique arch. du Pays de Liège (octobre- casion de faire entendre une opinion du décembre 1937). plus haut intérêt. Consulté par son col- lègue Roger II de Chalons-sur-Marne, WAZONIUS, évêque de Tournai. entre 1043 et 1048, à propos des me- Voir VASONNE [Jean DE) OU WAZONIUS. . sures à prendre à l'égard des mani- chéens, il se prononça contre la mise à WECHEL (Chrétien), libraire-imprimeur, mort des hérétiques et contre le recours né à Hérenthals, mort à Paris, au glaive séculier, déclarant qu'à son vers 1558. D'une famille originaire vrai- sens ni l'Évangile ni la tradition de semblablement de Wechelderzande, l'Église ne l'autorisait. commune du canton de Hérenthals Ce distingué « docteur », comme l'ap- (prov. d'Anvers), il se rendit très jeune pellent certains textes, s_'éteignit à à Paris vers 1518 ou 1519. Jusqu'en Liège, dans les sentiments de la plus 1526, il fut le facteur du libraire Con- vive piété. Le hasard voulut qu'il ne rad Resch, de Bâle, dont il acheta, le survécût que peu de temps à ses émules 1er août 1526, le fonds parisien. A partir et amis Richard de Saint-Vannes et de cette époque, on le trouve établi Poppon de Stavelot, décédés respecti- libraire et ensuite imprimeur o A lescu vement le 14 juin 1046 et le 25 janvier » de Basle », dans la rue Saint-Jacques. 1048. Son autre intime ami, Olbert, Il épousa Michelle Robillart, veuve de abbé de Saint-Jacques et de Gembloux, Jean Périer. En juillet 1528, il obtint qui avait eu à cœur de l'assister à ses des lettres de naturalité, accordées •derniers moments, le suivit de même par François Ier et dont le texte a été dans la tombe six jours plus tard imprimé par Henri Stein. Selon ces <14 juillet 1048). lettres, la requête de « ... Chrestien La réputation de Wazon, il est aisé » Wichel, jeune homme natif de la ville de s'en rendre compte, avait depuis » de Harentas au pays de Breban » con- longtemps franchi les frontières de la tenait la narration de son arrivée à 451 VVEERBECKE 152 Paris « ou il faict et exerce Testât de WEERBECKE (Gaspar VAN), mu- » libraire » et où « certain temps après sicien, né vraisemblablement vers 1440-1445, » il se seroit marié » avec l'intention mort après 1514. Son nom s'or- « d'y fixer et y demourer tout le temps thographie de façon très diverse dans, » de sa vie et en nostre royaume ... ». les documents de l'époque, par exem- Vers 1540, sa maison d'édition ayant ple : Verbeck, Verbecht, Veerbeke, pris une assez grande extension, il Warbeck, etc.; mais en Italie, où il a établit une succursale dans la maison passé la plus grande partie de son du premier mari de sa femme, rue Saint- existence d'artiste, on le désigne pres- Jean de Beauvais, au Jeu de Paume de que toujours par son prénom Gaspar, en Saint-Jean de Latran. Il donna à cette raison de la difficulté de prononcer ou maison l'enseigne du « Pégase » ou du d'italianiser son nom de famille (1). « Cheval Voilant » et dirigea simulta- Ce dernier indique le lieu d'origine des. nément les deux officines. van Weejçbecke, vraisemblablement Wechel a été excellent imprimeur : Waerbecke, commune de l'arrondisse- un catalogue des ouvrages de son fonds, ment d'Alost, ou Verrebeke, hameau daté de 1548, et réédité par H. Stein, d'Opbrakel, arrondissement d'Aude- révèle un bon nombre d'ouvrages im- narde. primés par lui. Mais, à raison même D'après les recherches de Van der- de sa date, cette liste ne fait connaître Straeten, il n'est pas hasardé de sup- qu'en partie la production du typo- poser que Gaspar est né à Audenarde. graphe flamand qui comprend surtout Les comptes communaux de cette ville- des ouvrages littéraires, pédagogiques mentionnent, en effet, sous la date du et liturgiques. 14 novembre 1490, que « 4 stoepen Il employait deux marques : un arbre wijns » ont été offerts, ce jour-là, à du haut duquel un oiseau (rouge-gorge) « Jaspard van Weerbeke, sangmeester- en chasse un autre, avec la devise : van den hertoghe van Milanen », ainsi Unicum arbuslum non alit duos Eriiha- qu'à son compagnon de voyage, Jacop- cos; ou un caducée avec deux cornes Meers, tapissier du duc de Milan. d'abondance enlacées et surmontées Comme la qualité de maître de chant d'un cheval ailé. de ce prince est bien celle que Gaspar- Wechel a dû mourir avant juin 1558 : revêtait à cette époque, il apparaît une décision du Parlement, en chambre comme certain que le musicien fêté,, du conseil, le 22 juin 1558, signale lors de son passage à Audenarde,. Michelle Robillart comme « vefue de en 1490, est celui-là même dont nous, » Chrestien Wechel » (Arch. Nat. X 1A, avons à nous occuper ici. D'un autre- 1588, f° 331 v°). A sa mort, son fils côté, une liste des membres de la cha- André continua à travailler à Paris pelle de Philippe le Beau, dressée en dans le second atelier de son père jus- mars 1497, mentionne un certaia qu'en 1572. A cette date, il fut forcé, Jaspar Dodemere, qui se confond à pour cause de religion, de quitter la toute évidence avec le Jaspart Wer- France, ouvrit une officine à Francfort, beque cité dans une liste précédente,, er y exerça, et y mourut le 1er novembre datée du 1 avril 1496. Il ne semble- 1581. Albert Valider Linden. point que ce dernier puisse être un autre personnage que notre musicien. H. Stein, L'origine flamande de Chrétien Quelle que soit sa singularité, la forme- Wechel, dans Le Bibliographe moderne (Paris, 1890), p. 194-205. —Ph. Renouard, Dodemere peut s'interpréter, sans for- Imprimeurs parisiens. ... (Paris, 1898), cer exagérément les choses, comme une p. 281, 373. — Idem, Documents sur les imprimeurs, libraires. ... à Paris de 1450 déformation de d'Audenarde. Enfin, la à 1600 (Paris, 1901), p. 283. — G. Lépreux, circonstance que, d'après les recherches. Les Imprimeurs belges en France (Paris, 1910), p. 41-42. — P. Bergmans, Les Impri- meurs belges à l'étranger (2° éd., 1922), (1) Notons, en passant, qu'après examen, p. 122. — L.-C. Silyestre, Marques typo- aucune confusion n'est possible entre Gas- graphiques des libraires et imprimeurss qui par (que l'on écrit parfois Jaspar) et Jo. ont exercé en France ... (1S67), n° 464, 596, Japart, musicien contemporain, qui a {ait 820, 921 à 924, 1178. également carrière en Italie. ÎS3 WEERBECKE 154 •de Van der Straeten, cette cité comp sa chapelle musicale en faisant appel à tait dans ses murs, au xve et au de nombreux éléments étrangers. Une xvie siècle, plus d'un van Weerbecke première expédition in loca transalpina renforce encore la série des présomp ed in Angliam lui amène Gaspar van tions en faveur de la naissance de Weerbecke, dont il va bientôt faire Gaspard à Audenarde. Si cette hypo l'organisateur principal de sa chapelle. thèse est admise, on peut également se En effet, dès fin avril 1472, il envoie ranger à l'avis de cet auteur suivant une première fois le maître en Flandre, lequel van Weerbecke aurait fait son afin d'y recruter de nouveaux chan premier apprentissage musical, comme tres. Passant à cette occasion par •enfant de chœur, dans la maîtrise de Bruges, van Weerbecke y reçoit un l'église Sainte-Walburge, la plus impor payement de 300 ducats d'or pour ses tante de la petite ville scaldienne. La débours. Nouvelle expédition, en jan •suite de sa carrière implique que, loin vier 1473, dirigée vers la Bourgogne. d'en rester là, il a dû aller se perfec Gaspar avait pour mission d'en rame tionner ailleurs, très vraisemblable ner 20 chantres choisis parmi les meil ment sous la direction de son compa leurs, dont notamment 10 soprani, 2 triote Jean Ockeghem, car il est cité, ténors, 2 « contrabassi ». En juillet 1474, •en 1495, parmi d'autres musiciens célè la chapelle compte 40 membres, dont 18 bres, comme s'il avait été son élève, sont affectés à la « camera » que dirige dans la Déploration de Guillaume Cré van Weerbecke, avec le titre de vice tin (et non Crespel, comme l'indique abbate et 22 à la capella placée sous «rronément Fétis) sur la mort de ce la direction de Guinati, avec le titre maître : d'abbate. On se rendra compte de la valeur de ce groupe de musiciens, Agricola, Verbonnet, Prioris, lorsqu'on saura qu'il comprenait, outre Josquin Desprez, Gaspar, Brumel (1), [Compère, l'illustrissime Josquin des Prez, des Ne parlez plus de joyeux chantz ne ris, maîtres comme Loyset Compère, Giov. Mais composez un Ne recorderis Martini et Jacotin. Les meilleurs, par Pour lamenter nostre maistre et bon [père. mi lesquels Gaspar, reçoivent 12 du cats d'or par mois, rémunération excep La carrière ultérieure de Gaspar est tionnellement élevée pour l'époque. retracée par bribes et morceaux dans Notre musicien était clerc (clericus Van der Straeten, suivant la méthode tornacensis, originaire du diocèse de désordonnée propre à ce chercheur. Tournai, dont faisait partie Audenar Les travaux de Haberl et de Gaetano de) : comme tel il obtient, dès 1472, •Cesari (Musica e musicisti alla corte par suite de l'intercession de Galeazzo sforzesca, dans Rivista musicale italiana, Maria auprès du pape, un office de 1922, fase. II) viennent compléter prévôt, qu'il s'empresse de céder à un d'heureuse manière la documentation autre ecclésiastique, Agostino de' Bol- sporadique du musicologue belge. doni, moyennant une rente annuelle. Est-ce notre musicien qui remplissait, Pour en finir avec le chapitre des vers 1469, les fonctions de prêtre et de bénéfices, il ne paraît pas improbable « custos » de l'Orologio di S. Gottardo, à que le Gaspar Warrebeke, possessor Milan? S'identifle-t-il avec Gasparo de XXIM praebendae unius ex affectis Alemania, signalé comme recteur à S. graduatis in jure, à Saint-Donatien de Gottardo, en avril 1472? Dans l'affirma Bruges, s'identifie avec le chantre du tive, ce seraient là les premières traces duc de Milan, la qualité de gradué en positives de sa carrière italienne. Quoi droit (canon) n'étant nullement excep •qu'il en soit, cette dernière débute tionnelle parmi les prêtres-musiciens de avec certitude en 1471-72, époque à l'époque, comme on peut en juger par laquelle Galeazzo Maria Sforza, duc de l'exemple de Guillaume Dufay. Milan, prince ami des arts, constitue Galeazzo Maria Sforza étant tombé (1) Et non Brunei, comme l'imprime sous le poignard d'un assassin, le Thoinan. 26 décembre 1476, la chapelle de Milan ISS WKÉRBECKE I5& subit une brève période de déclin, sous Cesari, notre musicien est encore resté- la régence de Bonne de Savoie. Mais au service de Ludovic Sforza pendant Ludovic le More, qui succède à cette une dizaine d'années, à partir de 1488- dernière dans cette fonction, durant (ou plus exactement 1489), comment la minorité de son neveu Gian Galeazzo, expliquer que l'on trouve son nom, reprend bientôt les traditions fas en 1496 et en 1497, dans les listes de- tueuses de son frère défunt. chantres de la chapelle de Philippe le Gaspar quitte à un moment, donné Beau? (1). A défaut d'éléments con le service de la cour milanaise pour cluants apportés par cet auteur, il y a s'engager comme chantre à la cha lieu de supposer que van Weerbecke- pelle pontificale, dans les listes de n'occupait plus une situation fixe au laquelle on voit figurer son nom pour près du duc de Milan, en sorte qu'il la première fois en octobre 1481 (Ga. était libre de s'engager ailleurs, si Verbecht; plus tard : G. Verbeke et l'occasion s'en offrait. Jusqu'à preuve' Gas. Werbeke), pour la dernière fois en du contraire, on peut donc admettre- mars 1489. G. Cesari le fait reparaître que le Jaspar Werbeque ou Jaspar à la chapelle de Milan à partir d'avril Dodemere de la chapelle de Philippe- 1488. Il semble bien, d'après ce qui s'identifie avec Gaspar van Weerbecke. précède, qu'il y a là une erreur de date On retrouve le maître, à partir du> et que c'est 1489 qu'il faut lire. D'un 1er février 1501, à la chapelle ponti autre côjé, le même auteur affirme que ficale. Son nom figure sur les listes de- Gaspar a encore passé, à cette époque, chantres jusque et y compris avril 1502. une dizaine d'années au service de Les listes manquent pour la période- Ludovic le More, s'occupant toujours intermédiaire entre 1502 et 1507, mais- avec activité de l'organisation de la le nom de Gaspar reparaît encore sur chapelle ducale et contribuant à la une liste datée de septembre 1507 et se maintenir dans son état de splendeur. retrouve, pour la dernière fois, dans- Peu de temps avant la chute de Lu une liste de mars 1509. Après cette- dovic, chassé du Milanais en 1499 par date, les listes font derechef défaut Louis XII, il procure encore à ce sou jusqu'à l'avènement de Léon X (1513).. verain, bien que n'étant plus à son Comme le maître n'est plus cité parmi service, trois bons chantres recrutés les chantres de ce pontife, il faut en en France. conclure qu'il a pris sa retraite entre- Comme on l'a vu plus haut, c'est à 1509 et 1513. Il devait être, d'ailleurs, cette période, plus précisément à d'un âge respectable à cette époque. Le l'année 1490, que se place la réception fait qu'il s'inscrit, le 26 décembre 1514 de Gaspar à Audenarde, en qualité (intravit et solvit) dans la Confraternita de « maître de chant du duc de Milan ». tedesca di Campo Santo — dernier dé Sans doute était-il rentré, à ce moment, tail de son existence — semble indi dans son pays natal en vue d'y faire quer, au demeurant, que, songeant à de nouveaux recrutements de chantres. sa fin prochaine, il entendait se mé Un point demeure obscur pour la pé nager une digne sépulture (2). riode qui suit. Si, comme l'affirme Gaspar van Weerbecke compte par- (1) Van der Straeten (VII, pp. 140 ss.) le Le maître aurait-il fait, à ce moment, une- dit attaché au service de la chapelle archi- nouvelle apparition à la cour de ce prince ? ducale de Bruxelles à partir de 1494 (il figu La chose ne paraît pas absolument invrai rerait sur les listes des chantres de cette semblable. chapelle, sous le nom de Jaspar Werbeque, (2) L'hypothèse (Van der Straeten, VI, dès 1494 et 14Θ5). Malheureusement, cet p. 30) d'une identification pofsible entre auteur n'apporte nulle part, que nous sa Van Weerbecke et un certain « Gasparo, chions, la preuve authentique de la chose. maestro di capella » (qui fit exécuter, le Dans ces conditions, il sied de s'en tenir 12 mars 1536, un magnificat à deux chœura aux listes de 1496 et 1497 publiées par en l'honneur de l'illustre théoricien de la M. Van Doorslaer. Van der Straeten signale, musique Pietro Aaron, lors de son entrée- d'autre part, que le nom de Gaspar Van au couvent des Hiéronymites de Bergame), Weerbecke figurerait sur une liste du per ne semble pas pouvoir se soutenir, vu l'âge sonnel de la chapelle de Philippe le Beau, trop avancé qu'aurait eu notre maître à. datée de Zidrach (Espagne), 12 octobre 1602. cette époque (entre 90 et 100 ans). 157 WEERBECKE ISS mi les musiciens les plus remarquables et motets, parmi lesquels deux pièces- du dernier quart du xve siècle et des profanes, La Stangetta et la chanson débuts du xvie. Aucun travail d'en française Sans regrets, apparaissent un- semble n'a encore été consacré jus peu comme des intruses (1). Un recueil· qu'ici à ses œuvres; mais, d'une part, imprimé lui est entièrement consacré : la considération dont elles jouissaient ce sont les Misse (et non 'Misser de leur temps, de l'autre, le cas qu'en comme imprime Fétis) Gaspar pa font les musicographes du xixe et du rues chez Petrucci, en 1506, à savoir xxe siècle suffisent pour le placer au cinq messes portant les noms suivants r rang des étoiles les plus brillantes, dans Ave regina celorum; O Venus banth; la génération des élèves directs ou in Et trop penser; Odavi toni; Se mieulxr directs d'Ockeghem. Gaf ori, son suc ne vient. Petrucci publie, d'autre part, cesseur à la chapelle milanaise, re une messe isolée (N'as-tu pas?) dans, cueille avec soin ses compositions dans un recueil de divers auteurs daté de- de précieux manuscrits qui se trouvent 1508. On trouve une septième messe,. actuellement au Dôme de Milan. Il le Princesse damorette, dans des manu cite, d'autre part, parmi les composi scrits de Rome et de Vienne, et deux teurs les plus séduisants (jucondissimi) Credo isolés dans les Fragmenta missa- de son temps, dans le troisième livre rum édités par Petrucci en 1505. Les de sa Practica musicae (1496). Dès les motets conservés de Gaspar sont au; débuts de l'imprimerie musicale à nombre d'environ trente-cinq, qui figu caractères mobiles, l'inventeur de cette rent dans des recueils collectifs de· nouvelle technique, Ottaviano dei Pe- Petrucci (de 1503 à 1507) et dans les trucci da Fossombrone, tient à honneur codices du Dôme de Milan rédigés à de publier de nombreuses compositions l'initiative de Gafori. Dix se retrouvent de Îraspar (années 1501 et suivantes). en partition dans la Bibliothèque San Enfin, Sebald Heyden donne deux tini, à Münster. Enfin, Petrucci a exemples extraits de son œuvre, dans accueilli quatre Lamentations de van son Ars canendi (1537), montrant ainsi Weerbecke dans son second livre de- le cas exceptionnel qu'il en fait. Lamentations de 1506. De nos jours, Ambros le range par La bibliographie des œuvres de- mi les musiciens de son temps qui, Gaspar est détaillée dans Eitner. Il y tout en connaissant les moindres se a lieu de la compléter au moyen des- crets de la technique, se refusent à sa indications de M. Knud Jeppesen. crifier la beauté et la noblesse de M. F. Feldmann a pu identifier comme l'expression à la virtuosité du métier. étant Gaspar un anonyme du -codex Il vante l'atmosphère de gravité, de 2016 de l'Institut musical de l'Univer recueillement, de douceur paradisiaque sité de Breslau. Enfin, van Weerbecke- qui règne dans ses messes et ses mo figure parmi les musiciens représentés tets. M. André Pirro insiste, de même, dans d'anciens codices de Tchéco sur le refus de Gaspar de s'abandonner slovaquie, d'après les constatations de- aux excès de la virtuosité contra- M. Alfred Orel. puntique et attire l'attention sur les Voici la liste des œuvres de Gaspar éléments de modernisme qui se ren qui ont, à notre connaissance, été pu contrent dans son œuvre (homophonie, bliées jusqu'ici (1937) en notation mo harmonie à tendance fonctionnelle, derne : 1. Virgo Maria, non est tibi emploi fréquent de tierces et de sixtes, similis, dans Ambros, Geschichte der division des voix qui font prévoir le Musik, Beilagen; 2. Stabat Mater (les style à double chœur, influence occa trois premiers quarts du motet) dans sionnelle du sens précis des mots sur Van der Strae ten, La musique aux les notes, dans une trame polypho nique principalement orientée vers (1) Anonyme dans l'édition de VOdhecaton l'arabesque ornementale). conservée à Trévise et à Paris (Biblioth. dvt Conservatoire), la Stangetta est attribuée à Les œuvres de Gaspar van Weer- Uuerbech dans l'édition conservée à Bologne- becke consistent en messes, magnificat (Liceo musicale). •159 WEERBEK — WEIMERSKIRCH 160 Pays-Bas, t. VI, p. 42; 3. un motet WEERT (Jean DE), poète flamand. tiré du Cantique des Cantiques, dans Voir DE WEERT (Jean). Cesari, Musica e musicisti alla corte sforzesca, Milan, Hoepli, 1923 (tirage à WEERT (Jean DE), homme de part); 4. une Lamentation dans Sche- guerre. Voir JEAN DE WEERT. ring, Geschichte der Musik in Beispielen (1931); 5. Verbum caro et Ave verum, WEIMERSKIRCH (Théodore-Hubert), dans Bévue liturgique et musicale, colonel de l'état-major des places juillet-août 1931; 6. Virgo Maria, en retraite, officier de l'Ordre de Léopold, dans Bévue liturgique et musicale, né à Venloo, le 19 septembre septembre-octobre 1931; 7. Mater digna 1825, mort à Bruxelles, le 3 mai 1895. dei, dans Bévue liturgique et musicale, Son père (Jules-Alfred-Marie-Fran- mai-juin 1933; 8. Ave, panis angelorum çois), originaire de Bruxelles, ancien (Gaspar ?) dans Jeppesen, Die mehr- caporal fourrier des armées impériales, stimmige Laude um 1500, Copenhague, épousa Elisabeth Jeghers en 1820, et 1935; 9. O inextimabilis dilectio cari- devint commis-chef et contrôleur des latis, dans Jeppesen, ibid. douanes à Venloo, où il se trouvait, le Oh. Van den Borren. 11 novembre 1830, lorsque la ville fut Van der Straeten, La musique aux emportée par les troupes du général Pays-Bas, t. II, p. 65-69; t. VI et VII. — Daine. Il eut sept enfants; quatre de Pétis, Biographie universelle des musiciens, ses fils devinrent officiers supérieurs. 2° éd. (1862), v° Gaspar.— E. Thoinan, Déploration de Guillaume Crétin sur le Suivant l'exemple de son frère aîné, trespas de feu Ockergan... (Paris, 1864). — Théodore Weïmerskirch s'engagea, le Haberl, Die römische i Schola Cantorum » e und die päpstlichen Kapellsänger, dans 7 mai 1842, au 11 régiment d'infan- Vierteljahrschrift für Musikwissenscliaft terie de ligne, qui avait coopéré à la <1887), p. 189 et suiv. — G. Cesari, Musica prise de la forteresse de Venloo; il e musicisti alla corte sforzfisca, dans Rivista devint sergent-major. Promu sous- musicale italiana (1922), fasc. II. — Eitner, e •Quellen-Lexikon, v° Werbecke (Leipzig, lieutenant au 4 , le 4 juillet 1850, porte- 1904), et Bibliographie der Musiksammel- drapeau le 5 mars 1852, lieutenant werke (Berlin, 1877). — J. Delporte, dans Revue liturgique et musicale, juillet-août porte-drapeau le 24 juin 1853 et capi- 1931. — Van Doorslaer, dans Annales de taine de 2e cl. au même corps, le 2 sep- l'Ac. roy. d'Arch. de Belgique, 1930, p. 79; «t dans liev. belge d'archéol. et d'hist. de tembre 1859; il fut mis en non-activité l'art, 1934, p. 44. — E. Motta, Musid alla par mesure d'ordre, du 16 novembre corte degli Sforza, dans Arch. stor. lomb., 1861 au 12 juin 1862, date à laquelle XIV, Milan, 1887. — Ambros, Geschichte e der Musik, 2e éd., vol. III, p. 250 et suiv. il fut désigné pour le 8 de ligne, qu'il — Feilerer, dans Kirchenmusikalisches quitta pour le 6e, le 26 septembre 1863. Jahrbuch, 1934, p. 133. — Knud Jeppesen, re Die drei Gafurius-Kodizes der Fabbrica del Capitaine de l cl. le 3 juillet 1867, Duomo, Milano dans Acta Musicologica, major au 12e, le 19 octobre 1871, il 1934, p. 14 et suiv.; et Die mehrstimmige e italienische Laude um 1500 (1935). — passa au 11 , le 9 juillet 1873; lieute- F. Feldmann, dans Acta Musicologica, nant-colonel commandant de place de 1934, p. 30 et suiv. — Alfred Orel, dans 3e cl., à Diest, le 20 juin 1880, colonel- Guido Adler-Festschrift, 1930, p. 89. — e Jeanne Marix, dans Rev. de Musicologie, commandant de place de 2 cl., au novembre 1935, p. 236 et suiv. — de Bur- camp de Beverloo, le 14 juillet 1882, il bure, Étude sur un manuscrit musical du XVIe siècle (Bruxelles, 1882), p. 31. — obtint sa retraite le 14 décembre 1885. Notes prises à une leçon de M. André Théodore Weimerskirch publia, en Pirro. 1856, une étude sur les manœuvres du camp de Beverloo selon la méthode WEERBEK (Gaspard VAN), musicien.appliquée. Voir WEERBECKE (Gaspard VAN) Au début du mois de février 1858, il •ou VAN WEERBEK. envoya au Ministre de la guerre, pour être transmise aux membres de la WEERDT (Josse DE), poète latin. Chambre des représentants, une bro- Voir DE WEERDT (Josse). chure manuscrite intitulée Considé- WEERT (Adrien DE), peintre. Voir rations sur la conscription militaire, DE WEERT (Adrien). dans laquelle il étudiait notre système 461 WEIMERSKIRCH 162 de recrutement et répondait à des soldat, rédigé dans le même esprit que attaques adressées à l'armée et à la loi les précédents. Il en résulta un arrêté sur la milice; il espérait voir publier royal, en date du 16 novembre 1861, son travail dans les Annales parlemen infligeant au délinquant la non-acti taires. Bien que la brochure renfermât vité par mesure d'ordre et on l'envoya •des aperçus pleins de vérité, le Ministre pendant quelques mois à Hasselt. estima devoir la retenir et la fit dépo Sa peine purgée, il reprit la plume ser dans la bibliothèque du départe et, en 1865, écrivit sur l'artillerie et ment. l'infanterie dans les armées perma Le 5 mars de la même année, Wei- nentes; l'année suivante, il publia une merskirch fit insérer dans le Journal brochure in-8° sur les Idées patrio de Gand une protestation contre un tiques et militaires à propos de la réor extrait du discours prononcé à la ganisation de l'armée belge. Il y expose Société d'économie politique par un curieux projet de loi de milice le député Coomans et publié dans nationale ; non sans raison, les travaux l'Émancipation du 4, extrait jugé décrétés en 1859 pour la place d'An offensant pour les officiers; le Ministre vers ne lui inspiraient pas une con prit ombrage de cette démarche et en fiance illimitée et, tout comme Brial- fit réprimander l'auteur. mont, il voulait en hâter le complé Loin de se décourager, le jeune offi ment. Ses généreux efforts combinés cier, respectueux des instructions en avec tant d'autres aboutirent à l'insti vigueur, sollicita, le 10 mai 1860, tution, par un arrêté royal du 19 dé l'autorisation de publier un manuscrit cembre 1866, d'une commission mixte ayant comme titre : Actualités ou chargée d'examiner si, par suite du Discours politiques et militaires, dans nouveau système défensif adopté pour lequel il fait un examen critique de le pays et les progrès réalisés dans nos systèmes de milice et de réserve, l'art· de la guerre, l'organisation de •en indiquant les réformes à y apporter. l'armée répondait encore aux nécessi Le 4 avril 1861, il envoya au Ministre tés de la défense nationale. un nouveau manuscrit : Quelques prin La mise à la retraite n'éloigna pas cipes importants à observer au XIXe Weimerskirch de ces importants pro siècle dans l'organisation des forces blèmes; en 1889, il publia dans la nationales, qui fut considéré comme un Belgique militaire deux travaux inti factum jugeant avec sévérité et même tulés : L'Armée, la caserne, la morale outrecuidance nos institutions poli et la foi et Honneur et devoir, pour tiques et nos hommes d'État, prônant répondre aux adversaires du service avec trop d'enthousiasme les institu personnel qui s'évertuaient à discréditer tions françaises et la tactique intro l'armée en lui imputant les vices, l'im duite au cours de la dernière guerre piété, la débauche et le crime. L'année d'Italie. suivante, il fit paraître un volume Ses écrits, en vérité ampoulés et in-8° de 147 pages : L'Art de la guerre. désordonnés, tout en révélant l'éléva Étude de la défense nationale au point tion des mobiles qui le font agir, sont de vue politique, philosophique et mili condamnés et il lui est interdit de les taire, dédiée à la patrie et à l'armée. publier; on l'accuse de monomanie et Cette étude, mélange d'histoire, de d'être poussé par le désir de faire parler religion, de mysticisme désordonné, de lui. excita la verve d'Eugène Tardieu dans Perdant patience, Weimerskirch fit la revue La Défense nationale, et ses alors imprimer sans autorisation, sous défenseurs mêmes durent reconnaître, forme de lettre au Ministre, une bro tout en rendant hommage à son patrio chure Le droit d'écrire, qu'il dédia à la tisme et à son courage civique, qu'il Belgique, et à l'armée et qu'il envoya était « un homme d'un autre âge ». à son chef, aux journalistes, aux repré Dès lors, Weimerskirch abandonna sentants, sénateurs et généraux, ainsi la plume; il fallut attendre la dernière qu'un autre Opuscule Le progrès et le signature du roi Leopold II pour voir B1CGR. »AT. — T. XXVlt. β 163 WEIRT - WELLENS 16* instaurer le service personnel réclamé seignala théologie. Il ajouta à la direc- depuis si longtemps; les événements tion des Ursulines celle des Sœurs- de 1914 démontrèrent, par ailleurs, que Blanches. Plusieurs fois, il fut élir les réformes que Weimerskirch réclama recteur de l'Université; en 1774, provi- pour la défense du pays étaient judi- seur du Collège irlandais. Mais c'est cieuses. surtout au Collège de Hollande, desti- Son frère Désiré-Victor (Venloo, né à former des jeunes prêtres pour les- 31 décembre 1829 — Liège, 29 janvier missions des Pays-Bas septentrionaux, 1898), lieutenant-colonel des places re- qu'il donna la pleine mesure de son traité, fut également un ardent propa- œuvre sacerdotale : en 1776, il publia, gandiste du service personnel. chez Grange à Anvers, Exhortationes- L. Leconte. familiäres de çocatione sacrorum minis- trorum et variis eorum officiis. Dictae- Archives du Ministère de la Défense nationale et du Ministère des finances. — ad alumnos Collegii Pulcheriani (vulgo- Archives générales du Royaume. — Biblio- Hollandici) et in gratiam eorundem thèque du Musée royal de l'Année. — editae. La Belgique militaire.—Annuaires de l'ar- mée belge. — Journal militaire officiel. — Le 20 avril 1776, il fut désigné pour Bibliographie nat., t. IV, p. 332. l'évêché d'Anvers par Marie-Thérèse- II fut confirmé par Pie VI au consis- WEIRT (Jean et Laurent DE), toire du 15 juillet et prit possession du peintres-verriers liégeois. Voir WERTH siège par procuration le 14 août. Sacré- [Jean et Laurent) ou DE WEIRT. à Malines, le 8 septembre, par le car- dinal de Franckenberg, assisté des- WELLENS (Jacques, Thomas, Jo- évêques de Gand et d'Ypres, en pré- seph), évêque d'Anvers, né à Anvers sence du nonce apostolique, il fit le- le 5 septembre 1726, mort dans cette jour suivant une entrée triomphale- ville le 30 janvier 1784. Fils de Théo- dans sa ville épiscopale. En novembre, dore Wellens et d'Isabelle-Marie-Jo- il se rendit à Louvain, où il fut congra- seph van Pruyssen, il fit ses premières tulé solennellement par l'Université et classes chez les Augustins de sa ville alla siéger aux États de Brabant. Ea natale, la poésie au Collège des jésuites 1777, il assista à une nouvelle session de Mons, la rhétorique au Collège de la de ces États en mars-avril, puis partit Sainte-Trinité à Louvain. Il fréquenta pour Vienne (2-14 mai), Venise, Flo- la Pédagogie du Faucon et fut proclamé rence et Rome (27 mai-30 juin); il primus en philosophie le 14 novem- revint, par Milan (9 juillet), à Anvers,, bre 1745. Passant ensuite au Collège le 3 août. du Saint-Esprit, il fit^le baccalauréat Il remit en honneur, dès 1779, la en théologie. En 1750, il obtint un réunion annuelle des doyens ruraux, qui canonicat à la Collégiale Saint-Jacques n'avait plus eu lieu depuis 1720. Il à Anvers. Le 17 mai 1751, il est nom- promulgua une instruction et un mé professeur de philosophie à la questionnaire pour la visite des églises- Pédagogie du Faucon. Ordonné prêtre par les doyens. à Anvers le 18 septembre de la même Il fit restaurer et transformer le- année, il prépara les licences en théo- palais épiscopal, actuellement palais logie et en droit canonique et civil, du Gouvernement provincial. Il orga- qu'il conquit le 31 juillet 1752. Il nisa des, catéchismes pour adultes, à. devint président du Collège Sainte-, l'exemple de saint Charles Borromée- Anne ou de Namur le 11 juin 1754 à Milan. Le 15 août 1779, l'ancienne- docteur en théologie le 3 août 17 56, église des Jésuites à Anvers, fermée confesseur des moniales de Sainte- depuis 1773, fut réouverte au culte- Ursule en 1758, chanoine de la Collé- sous le vocable de Saint-Charles. En giale Saint-Pierre en 1759. En 1765, 1781, il obtint de l'archevêque de Milan il abandonna la présidence de Sainte- le transfert des reliques de saint Anne pour celle du Collège de Hol- Charles, qui y furent déposées le- lande, dit de Sainte-Pulchérie et en- 4 novembre. 165 WELVAARTS 166 Vis-à-vis du gouvernement autri- WELVAARTS (Théodore-Ignace), chien, dont les interventions en matière chanoine prémontré de l'abbaye de ecclésiastique se font de plus en plus Postel, historien, né à Schijndel (Brab. fréquentes, il se montre un défenseur Sept., Hollande) le 20 juin 1843, énergique des droits de l'Eglise. Il décédé à Postel le 13 décembre 1892. proteste contre l'interdiction de publier Il entra comme novice à Postel le les actes du consistoire de Noël 1778, 15 novembre 1863, y fit profession contre l'édit de tolérance de Joseph II, religieuse le 15 novembre 1868 et fut contre la défense de recourir à Rome ordonné prêtre le 11 juin 1870. pour les dispenses de mariage. Dès Successivement il fut bibliothécaire janvier 1782, apprenant qu'il allait être depuis 1873, maître des novices et question de supprimer les couvents professeur de philosophie depuis 1880, contemplatifs, Wellens engagea plu- prieur et professeur d'écriture sainte sieurs communautés de religieuses à depuis 1886. Les loisirs que lui lais- ouvrir des écoles populaires. Lorsque sèrent direction et soins d'une com- l'édit de suppression eut paru, il pré- munauté assez restreinte furent rem- sida lui-même au licenciement des plis par une laborieuse étude du passé communautés, veillant au mieux de de son abbaye et des villages environ- leurs intérêts matériels et spirituels. nants, à une époque où les trésors Des portraits peints de l'évêque d'archives avaient définitivement cessé Wellens se trouvent à Anvers à la d'avoir leur importance économique cathédrale, dans la sacristie de l'église et se trouvaient en maints endroits Saint-Charles, au couvent de la Fon- voués à l'abandon. Bien des docu- dation Terninck, chez les Pères Capu- ments qu'employa Welvaarts, font cins (Marché-aux-Chevaux). Ses ar- défaut actuellement. moiries sont d'azur aux trois étoiles Nous n'envisageons pas de placer d'or, une en chef à senestre, deux en Welvaarts au rang des historiens de pointe, au franc-quartier d'argent char- première lignée. Son érudition est gé de trois chevrons de sable; sa devise : celle d'un autodidacte, la méthode lui Coelestibus Auspiciis. manque et son exposition n'aboutit 0. De Olercq. pas à une synthèse. Mais ses connais- sances paléographiques étaient éten- Archives de la Cathédrale d'Anvers : dues et la publication des nombreux Capsa Episcopatus, n°» 65-68, 108,116,143- documents, sur lesquels il étaie son 146, 149, 167, 170, 175, 184. — Archives de l'Archevêché à Malines : Fonds de exposition, nous fournit un texte l'évêché d'Anvers.—Archives du Vatican : auquel on peut se fier. C'est bien là Processi dei Vescori Consistoriali, 1776, et son plus grand mérite. Acta Camerarii, t. XXXVIII. — Oeneralis coUectio omnium operum Illustriaaimi oc Voici la liste de ses publications : BeverendisaimiDomini, Domini Jacobi Tho- 1. Reusel, naar de Archieven van Pos- mae Josephi Wellens, Episcopi Antverpien- sis, deux tomes (Anvers, 1784). — P. de tel's Abdij (Turnhout, Splichal-Roosen, Ram, Synopsis actorum Ecclesiae. Aniver- 1877), in-8°, 140 pages. — 2. Geschie- piensis (Bruxelles, 1856), p. 86, et Nova et denis der Abdij van Postel naar hare absoluta Collertio Synodorum Episoopatus Aniverpiensis [Synodicon Belgicum, t. III] eigene Archieven (Turnhout, Splichal- (Louvain, 1858), p. LXXIII-XOI, 276-310, Roosen), in-8°, t. I, 1878, 275 pages; 419-545.—F. Prima, Oud-Antwerpsche Por- t. II, 1879, 283 à 434 pages avec repro- trettengàlerie, nr 54, dans De Zondagsvriend, e 22 janvier 1933, p. 75.— J.-F. et J.-B. Van duction de sceaux; 2 édition (Geel, der Straelen, De Kronijk van Antwerpen Biddeloo, 1887). — 3. Leven van den 1770-1819,1.1 (Anvers, 1929), p. 52, 56-60, Norbertijn H.-J. Beugels, pastoor-deken 62, 64, 65, 66, 69,70, 74, 94, 96, 98, 99, 103, te Helmond (Turnhout, Beersmans- 105, 108, 112, 113, 114, 116, 117, 119, 122, e 124, 125, 136, 138, 139, 142, 144, 146-149. Pleek),gr. in-8°; 2 édition (Turnhout, — J.-F. Van de Velde, Synopsis Monu- Beersmans, 1880), in-8°, 172 pages. — mentorum collectionis proxime edendae con- ciliorum omnium Archiepiscopatus Mechli- 4. Geschiedenis van Corsendonck (Turn- niensis, t. III (Gand, 1822), p. 754-757. hout, Glenisson), t. I, 1880, 21-263 p.; — X. De bisschoppen van Antwerpen en t. II, 1881, 15-294 pages. — 5. Gedicht hunne wapenscMlden, dans De Vlaamsche School, 1869, p. 44. 1er gelegenheid der benoeming van E.-J. 467 WEMAER 468 Glenisson toi pauselijken ridder van sten te Netersel onder Bladel (Gent, den H. Gregorius den Groote (Turnhout, Siffer, 1890), 16 pages. — 26. Werbeek, 1879), 24 pages. — 6. Feestmededeeling zijne kapel en bedevaart (Turnhout, der dubbel zilveren Jubelplechtigheid in Splichal, 1891) (Kempisch Muséum). — de Norberliener-Abdij van Postel (Turn- 27. Levensschets van Jacobus De Kort, hout, Beersmans, 1881), in-8°, 90 pages. eersle prelaat der herstelde abdij van — 7. Postel en zijn vroegere invloed Postel (Antwerpen, Van Os-De Wolf, in de Nederlanden (Amsterdam, Langen- 1891), in-8°, 62 pages. — 28. Levens- huysen, 1882), in-8° (De Katholiek, schets van den prelaat Sichmans, der t. LXXXII et LXXXIII). — 8. Sleutjes abdij van Postel (Leiden, 1888) (De Spook te Schijnsel (Geel, Biddeloo, Katholiek). — 29. Levensschets van den 1882-83), 43 pages. — 9. Overzicht prelaat I. van den Broeck (Helmond, van Premonstreit sedert de ophefflng De Reydt, 1889), 32 pages. — der stamabdij in 1790 (Geel, Biddeloo, 30. Gemijterde abten van Postel (Den 1884).— 10. De Beersche processie naar Haag, 1890; (Genealogisch en Heral- Scherpenheuvel in 1790 (Beersse, Brab. disch Archief). — 31. PosieVs Biogra- Sept.) (Bois-le-Duc, Bogaerts, 1884), phisch Woordenboek van de Xllde tôt in-8°, 80 pages. — 11. Levensschets de XlXde eewvç (Brecht, Braeckmans, van den Norbertijn Ludovicus van 1892), in-8°, 274 pages. — 32. Bij-' Cannart d'Hamale (Utrecht, Van de zonderheden over Bergijk en Lierop Weyer, 1884), gr. in-8°, 36 pages. — (Helmond, 1884) (Tijdschrift voor 12. Levensschets van den prelaat C. Van Noordbrabantsche Geschiedenis). — Boesdoncq (Amsterdam, Langenhuysen, 33. Levensschets van R. Colibrant, 1884), 34 pages. — 13. Hulde aan den eerste abt van Postel (Gent, Siffer, Eerwaarden Heer Victor Glenisson, ter 1891) (Dietsche Warande). — 34. Het gelegenheid van zijne plechtige eerste Mis Kapittel van Zalt-Bommel (Utrecht, Van (Turnhout, Glenisson, 1885), gr. in-12", Rossum, 1891), 52 pages. — 35. Retie 12 pages.—14. Heilwensch in verzen voor op het kerkelijk Fondatiegebied (1892), het huwelijkspaar den baron C.-P.-A. 23 pages. — 36. Zomeren naar de de Brocqueville en vrouwe B.-M.-F.-X. archieven van Postel's abdij (Turnhout, barones d'Huart (Utrecht, Van de Beersmans, 1892), in-8°, 107 pages. — Weyer, 1885). — 15. Levensschets van 37. Geschiedkundige bijdragen over de den prior E* Huygen (Geel, Biddeloo, Voogdij van Molle (Turnhout, Splichal, 1886), in-8°,'16 pages. — 16. .Geschie- 1891), gr. in-8°, 124 pages. denis der vrijheid Arendonk (Turnhout, Beersmans, 1887), in-8°, 215 pages. — Ambroise Erens, O. Piaem. 17. Het refitgiehuis der abdij Postel Th.-J. Welvaarts, Poslel's Biogr. Woor- denboek (Brecht, 1892), p. 174-176; 255-256. te 'sHertogenbosch (Bois-le-Duc,Muller, — L. Goovaerte, Écrivains, artistes et 1888), in-8°, 121 pages. — 18. Postels savants de l'ordre de Prémontré, t. II (Bru- onde kerk en kandelaar (Gent, Siffer, xelles, 1902), p. 377-380. 1888), 20 pages. — 19. Het Sint-Joris- gilde te Reusel (Turnhout, Beersmans, WEMAER (Eugène-Charles-Fran- 1889), 74 pages. — 20. Met den extra- çois), médecin, né à Bruges le 13 octo- trein naar Lourdes (Geel, Biddeloo, bre 1808 et y décédé le 29 juillet 1852. 1889), 146 pages. — 21. Olmen naar Dès les débuts de sa carrière, il se de archieven van Postels abdij (Turn- fait remarquer par l'originalité de son hout, Beersmans, 1890), in-8°, 106 p. esprit médical. Il est nommé membre de la Société médico-chirurgicale de — 22. Bijzonderheden van Helmond Bruges. En 1837, il publie un travail en Rikstel (Helmond, Pellemans, 1890), sur l'empyème, qui le fait entrer, in-8°, 66 pages. — 23. Een kommetje comme membre correspondant, à la van den H. Franciscus te Retie (1232) Société de Médecine de Gand. La même (Brecht, Braeckmans, 1890), 24 pages. année, paraissent ses observations sur — 24. Geschiedenis van Bladel en la grave épidémie de grippe qui sévit Netersel (Turnhout, Beersmans, 1891). à Bruges à cette époque. En 1841, — 25. De huizing der Frankische Vor- il publie, à Bruges, une étude sur 169 WENCELOS - WEKCESLAS 170 l'état pathologique du sang; puis des Le 13 mars 1354, Charles IV, lors mémoires et observations de médecine de son entrée à Metz, éleva son frère pratique, ainsi qu'un compte rendu à la dignité de duc et lui conféra de des travaux de la Société médico- nombreux privilèges, ainsi que les chirurgicale de Bruges depuis sa réor- avoueries ecclésiastiques luxembour- ganisation en 1838. La grande réputa- geoises. tion de Wemaer comme praticien et Wenceslas s'efforça d'améliorer la la valeur de ses travaux le font élire, situation économique du Luxembourg, le 21 octobre 1843, correspondant qui avait souffert de l'administration de l'Académie royale de médecine. défectueuse de son père. Il prit des me- En 1844, il est nommé membre corres- sures pour empêcher les guerres privées pondant de la Société de Médecine et conclut à cet effet des alliances avec pratique de Montpellier, en conclusion les princes voisins. du rapport très élogieux de la commis- Après la mort de son beau-père, sion d'admission. En 1849, parait son Jean III (5 décembre 1355), il voulut dernier travail : recherches historiques se faire inaugurer duc de Brabant en et pratiques sur le mode de propaga- sa qualité de mari de Jeanne. Les tion et la prophylaxie du choléra États de Brabant ne le reconnurent morbus asiatique et les épidémies qui qu'après qu'il eut concédé (3 jan- ont sévi à Bruges en 1832 et 1849. vier 1356), avec Jeanne, le privilège de La mort a surpris Wemaer en pleine la Joyeuse-Entrée (voir notice Jeanne activité à l'âge de 44 ans. de Brabant, t. X, col. 455-456). G-. Leboncq. Mais Louis de Maele revendiqua aus- Bibliographie nationale, t. TV. — Bulletin sitôt la seigneurie de Malines : dès le et Annales de la Société de Médecine de Gand 20 mars, il fit valoir auprès de l'évêque et de la Société de médecine pratique de de Liège, Englebert de La Marck, et Montpellier. du chapitre de Saint-Lambert ses WENCELOS Ier, duc de Luxem- droits sur la ville et l'avouerie de bourg, de Brabant et de Limbourg. Malines et, le 13 avril, prêtait hommage Voir WENCESLAS Ier ou WENCELOS. à l'église de Liège. En outre, il reven- diqua une partie du Brabant en WENCESLAS Ier (WENZEL, échange de la dot promise à sa femme, WENCELOS, WAINCELOT, WANCELLOT, Marguerite, sœur de Jeanne, dot qui WINCELAU), duc de Luxembourg, de n'avait jamais été payée. Le 15 juin, Brabant et de Limbourg, né à Prague, il lança à Wenceslas, « duc de Luxem- le 28 janvier 1337; mort à Luxem- bourg », une lettre de défi. Celui-ci bourg, le 7 ou le 8 décembre 1383. Il avait commencé, dès la fin de mai, à était fils de Jean l'Aveugle, roi de lever des troupes et, le 6 juin, obtenu Bohême, et de Béatrice, fille de Louis de des États du Brabant une aide de Bourbon. 450.000 vieux écus pour la défense du A la mort de son père, tué à Crécy pays. Il ne parvint pas toutefois à le 26 août 1346, il hérita des princi- rassembler suffisamment de forces pour pautés luxembourgeoises sous la tu- défendre l'abbaye d'Aflligem, .qui con- telle de son frère, le roi des Romains, stituait la principale forteresse à la Charles IV, et de son oncle Baudoin, frontière occidentale du duché. Sans archevêque de Trêves. Il fut émancipé consulter sa femme, il négocia, à à la fin de l'année 1353.. Assche, des préliminaires en vue d'un Dès le mois de mars 1352, il avait arbitrage qui devrait être tenu à Hal, épousé Jeanne de Brabant, fille de c'est-à-dire dans une ville appartenant Jean III et veuve, de Guillaume IV, au comte de Hainaut. Il consentit à comte de Hollande (II de Hainaut). la cession de Malines, malgré l'avis des Le contrat de ce mariage avait été villes de Bruxelles et de Louvain.. signé le 17 mai 1351 et attribuait Jeanne ne voulut pas adhérer à ces comme douaire à Jeanne le comté de préliminaires et permit même aux La Roche. Bruxellois d'emprisonner les seigneurs 171 WENCESLAS 172 qui les avaient signés. Des négociations ligué contre lui avec Louis de Maele furent entamées alors avec Charles V, (24 novembre) ; il y incendia plusieurs roi de France, et Edouard III, roi villages (Thisnes, Wasseiges, Branchon, d'Angleterre, par Jeanne et Wencelas, Aische-en-Refail, Liernu et Meux). d'accord avec les villes de Louvain et Vers la fin de novembre, Wenceslas Bruxelles. Pendant ce temps, Louis de retourna à Metz pour y rencontrer à Maele préparait une nouvelle expédi nouveau . son frère Charles IV. Il y tion avec l'appui surtout des corpo assista à la promulgation de la célèbre rations de métiers des grandes villes Bulle d'Or (25 décembre 1356). Le de Flandre. Tandis qu'il lançait une 7 janvier 1357, il quitta Metz avec son flotte devant Anvers, il remporta sur frère pour se rendre avec lui à Thion- la chevalerie brabançonne et les milices ville, puis à Trêves, à Aix-la-Chapelle de Louvain et de Bruxelles la victoire (15 janvier) et à Maastricht (17 jan de Scheut (17 août), qui lui valut la vier), où Jeanne le rejoignit à la fin prise de cette dernière ville (18 août). du mois. Wenceslas et ses chevaliers gagnèrent C'est à Maastricht que Charles IV Louvain par Overyssche, mais le ma réconcilia Wenceslas avec le comte de gistrat louvaniste refusa de le recevoir, Namur, qui renonça à tous droits sur et tandis que la duchesse Jeanne s'en Orchimont, Mirwart, Lomprez et Vil- fuyait à Binche, son domaine hennuyer, lance et reconnut que les ruisseaux de Wenceslas se retirait à Diest. Avant la Lonzée et de Harton formeraient, fin du mois d'août, la plus grande comme auparavant, les limites entre partie du Brabant, sauf le quartier le Brabant et le Namurois (6 février de Bois-le-Duc, appartenait à Louis de 1357). Maele. Par un acte du 20 février, dont les Wenceslas s'était retiré dans le clauses furent arrêtées avant le 9 fé Limbourg et les terres d'Outre-Meuse vrier, jour du départ de Charles IV, avec un grand nombre de nobles. Puis Wenceslas était reconnu mambour il se rendit à Aix-la-Chapelle, à Luxem effectif du Brabant : il hériterait du bourg, où il se trouva le 4 septembre, Brabant si Jeanne mourait avant lui; à Sulzbach (fin septembre), où il ren le duché de Brabant devait ainsi passer contra son frère Charles IV, roi des à la Maison de Luxembourg. Romains. De Metz, il se dirigea vers Grâce à Guillaume III, comte de Bois-le-Duc, où il fut inauguré le Hainaut (V), Hollande et Zelande, qui 23 octobre et où il retrouva sa femme, abandonna le parti de Louis de Maele, qui s'y était fait inaugurer dès le un arbitrage mit fin à la guerre de 21 septembre. Le 23 octobre égale succession brabançonne : le 29 mars ment, il y promulgua une charte de 1357, à la suite d'une entrevue qui eut joyeuse entrée pour le Limbourg et lieu à Berg-op-Zoom, Jeanne et Wen les terres d'Outre-Meuse, analogue à ceslas cédèrent en fief la seigneurie de celle que Jeanne avait accordée le Heusden à ce prince, qui consentit, de 19 septembre précédent. plus, à une alliance offensive et défen Lorsque le coup de main d'Ëverard sive (12 avril). Mais, le 5 mai, Guil t' Serclaes eut expulsé la garnison laume de Bavière opérait une volte-face flamande de Bruxelles (24 octobre), en promettant à Louis de Maele d'arbi Louvain, puis les autres villes, accueil trer le conflit. lirent les escadrons de chevaliers La paix d'Ath (4 juin) attribue restés fidèles à Jeanne et qui ren Malines à Louis de Maele, donne trèrent à Bruxelles le 24 octobre. Anvers en fief à sa femme, Marguerite A la fin de ce mois, Wenceslas infor de Brabant, et stipule le démantèle mait Charles IV que toutes les terres ment de l'abbaye d'Affligem. Confor brabançonnes étaient reconquises, sauf mément à ce traité, Jeanne et Wen Malines. ceslas, étant à Vilvorde, assignèrent à Il fit une expédition dans le Namu- Marguerite, comtesse de Flandre, et à rois, dont le comte Guillaume Ier s'était son mari, Louis de Maele, la ville Λ73 WENCESLAS 174 •d'Anvers et ses dépendances comme de patriciens quittèrent une seconde fief brabançon pour une somme de fois la ville (1362). Sur les instances 10.000 florins par an (28 juin). de· ceux-ci, Wenceslas confirma, le Wenceslas et Jeanne eurent alors à 8 février 1363, la charte de 1361, mais payer des dédommagements à tous exigea l'abolition des ordonnances «eux qui avaient subi des pertes au militaires prises par le magistrat à •cours de la guerre de Flandre. Ils l'initiative des corporations de métiers. •durent engager, à cet effet, une partie Il favorisa dès lors la réaction patri •du duché de Limbourg, mais déli cienne. vrèrent aux chevaliers, vassaux et Pour s'assurer la maîtrise de la •écuyers ainsi qu'aux villes de ce duché route Maastricht-Cologne, Wenceslas Λχη acte de non-préjudice (1er octobre et Jeanne accordèrent entre autres des 1357). faveurs à la ville d'Aix-la-Chapelle : Wenceslas se rapprocha alors de ils conclurent, à cet effet, avec celle-ci l'Angleterre et se rendit même à une convention commerciale (Bru Londres, où il fut reçu avec de grands xelles, 3 février 1361) et renouvelèrent honneurs. Il y fit hommage de plu pour dix ans le Landfriede conclu sieurs terres en son nom et en celui de en 1355 (11 avril 1364). .sa femme. Mais il ne retira guère Wenceslas entretint de bons rap •d'avantages de l'alliance anglaise. D'au ports avec la France et assista notam tre part, il chercha à aplanir les diffé ment au sacre de Charles V à Reims, rends qui avaient surgi au sujet des le 19 mai 1364. frontières entre le Luxembourg et A cette époque, il accrut le patri l'électorat de Trêves; il conclut avec moine de la Maison de Luxembourg l'archevêque de Trêves, Boémond de en achetant à Arnould IV d'Oreye le Saarbrücken, un traité fixant ces comté de Chiny (16 juin 1364). frontières et décidant de régler les En 1366, Wenceslas se rapprocha futurs conflits par des arbitrages davantage encore du roi de France, <21 janvier 1358). Charles V, avec lequel il conclut une La révolution démocratique qui s'ac alliance offensive et défensive et dont complissait à cette époque à Louvain, il obtint, avant 1368, l'octroi d'une •appela à différentes reprises l'inter rente annuelle. vention ducale. Wenceslas avait permis En 1368, Edouard III entretenait •à son maïeur Pierre Coutereel de mo un espion à Bruxelles pour surveiller difier à son gré les institutions ur les faits et gestes de Wenceslas et baines (1er octobre 1360). D'autre même pour l'empoisonner si les au part, il avait obtenu de lui de fortes tres moyens de contrecarrer sa poli •sommes d'argent au moyen des ran tique ne réussissaient pas. çons arrachées par Coutereel aux patri A l'instigation de son frère, l'empe ciens faits prisonniers au cours des reur Charles IV, Wenceslas s'allia au troubles. Mais, l'année suivante, une prince-évêque de Liège, Ërard de La réaction s'était produite en faveur des Marck, son cousin. D'autre part, il se lignages : des patriciens se rendirent procura des alliés parmi les seigneurs auprès de Wences'as et le uécidèrent du duché de Gueldre et de Juliers : les à aller à Louvain pour les aider à Heynsberg, les Gronsfeld et les Schoon- Tentrer en possession de leurs biens : vorst devinrent ses vassaux. En 1365, le duc vint camper devant la ville à il acquit Fauquemont et Montjoie. Il Terbank, au mois d'octobre 1361, obtint, en 1366 (27 octobre) de son mais les démocrates n'offrirent aucune frère Charles IV le vicariat de l'Empire résistance; le 19 octobre, il publia une en deçà des Alpes, et, l'année suivante^ •ordonnance maintenant la Constitu il reçut de celui-ci en gage l'avouerie tion de 1360, mais renforçant l'autorité d'Alsace (20 février 1367). En 1368, il du prince. Il retira à Coutereel les s'empara de Wassemberg et quelque fonctions de maïeur, mais le nomma temps après de Vucht. Mais, pour échevin patricien. Un grand nombre dominer la route Maastricht-Cologne, 175 WENCESLAS 176 il entreprit, en 1371, une nouvelle Chapelle, au couronnement de son guerre contre les ducs de Gueldre et de neveu Wenceslas III comme roi des Juliers. Romains. Il continua d'entretenir d'ex Lorsque, en 1371, le duc de Juliers cellents rapports avec son frère Char Guillaume VI favorisa les brigandages les IV, qui lui attribua, le 12 février commis dans sa principauté au détri 1378, l'avouerie d'Alsace. ment de marchands brabançons, Wen- La décadence économique que subit ceslas rassembla une armée d'environ à cette époque la ville de Louvain 8.000 hommes. Il la passa en revue amena une forte diminution des res à Maastricht et la conduisit (20 août), sources de celle-ci et nécessita une par les pays de Fauquemont et de nouvelle intervention du duc. Pour Rolduc, vers Bäsweiler, à une lieue et parer au déficit sans cesse croissant, demie de cette dernière ville. Il y le magistrat s'adressa à Wenceslas et subit (22 août) une terrible défaite et celui-ci convoqua, vers la fin du mois y fut fait prisonnier. Enfermé au de mars 1378, les députés des villes château de Nideggen, sur la Roer, il brabançonnes à Louvain. Le 8 avril y fut tenu en « prison courtoise » 1378, le duc institua une commission jusqu'au 21 juin 1372. II ne dut sa de XVI membres pour préparer les mise en liberté qu'aux mesures prises mesures à prendre en l'occurrence. par son frère, Charles IV, qui, le De nouveaux troubles éclatèrent à 4 juin précédent, s'était rendu à cet Louvain, le 22 juillet : les corporations effet, à Mayence, et par l'archevêque s'emparèrent de l'Hôtel de ville. Le de Cologne, Frédéric III de Saar- nouveau magistrat invita Wenceslas à werden. Wenceslas dut payer une se rendre à Louvain. Le duc ouvrit au énorme rançon. préalable des conférences à Terbank. Le 4 juillet, il rentrait à Bruxelles, La charte du 14 septembre 1378 intro accompagné de Jeanne, qui était allée duisait un excellent contrôle financier à sa rencontre jusqu'à Maastricht. et modifiait la constitution commu Peu après sa rentrée en Brabant, il nale en répartissant les charges entre fit assembler les États du duché à lignages, corporations de métiers et Cortenberg afin de prendre les me gilde marchande. sures nécessaires au payement des Cependant, quelques bandes de pa frais de la guerre. La Charte de Cor triciens continuèrent leurs dépréda tenberg et la Charte wallonne furent tions et leurs pillages. Wenceslas finit confirmées (17 septembre 1372). par mettre le siège devant la ville Wenceslas continua de s'intéresser au début de l'année 1383. Grâce à spécialement aux affaires du Luxem l'intervention de l'évêque de Liège, bourg. Il y fit quelques acquisitions Arnould de Horne, il consentit à territoriales, notamment ce qui restait accorder une nouvelle charte ouvrant du comté de Chiny (son père avait la ville à tous les patriciens indistinc déjà acquis Yvoix, Virton et Laf erte), tement et prescrivant des mesures le ban de Musson (1370) et la sei pour assurer le maintien de la tran gneurie de Schönecken (1378). D'autre quillité publique et l'assainissement des part, il put utiliser les ressources bra finances communales; en échange, la bançonnes à améliorer la situation ville lui payait une indemnité de financière du duché de Luxembourg : 1.000 moutons d'or (25 janvier 1383). il éteignit notamment les engagères La crise monétaire qui résulta de consenties par Jean l'Aveugle et l'invasion en Brabant des mauvaises Charles IV.- De plus, il favorisa le monnaies de Flandre, aggrava encore développement des communes luxem la situation du trésor ducal. Wenceslas bourgeoises, surtout de Luxembourg et Jeanne justifièrent leur politique et de Thionville, et conclut avec les monétaire, qui fut l'objet de vives princes voisins un grand nombre de critiques de la part des villes, notam traités de commerce. ment de Bruxelles : celles-ci préten Le 6 juillet 1376, il assista, à Aix-la- daient que les princes avaient contre- 177 WENCESLAS 178 venu à la Charte wallonne en allégeant et despendoit tout en joste et en les monnaies brabançonnes; or, cette tornoix, en dances et en faitier damniez même charte permettait aux ducs de et damoiselles ». le faire quand les princes étrangers Ses armoiries sont : écartelées; aux allégeraient les leurs. Wenceslas tint premier et quatrième, un lion couronné, une assemblée des États au château à la queue nouée, fourchée et passée en de Tervueren, le 2 avril 1381; il sautoir (Bohême); aux deuxième et troi- réclama le concours des villes pour sième, un lion couronné, à queue simple, l'adoption d'une procédure expéditive rampant sur un burelé de douze pièces des mutations et leur offrit de leur (Luxembourg); le dit écu penché et céder la gestion des monnaies ou de timbré d'un heaume, garni d'un volet les fermer un an ou deux. Une seconde d'hermine, et cime d'un vol semé de réunion des États, tenue le 19 mai, feuilles de tilleul renversées et sans tiges. amena une nouvelle réglementation Herman Vander Linden. du cours des monnaies par un accord Jan De Klerk çBoendaele), Brabßntsche entre les princes et le pays (ordonnance Yeesten, éd. Willems et Bormans, t. II qui fut promulguée le 6 juin). et III.— Edmond de Dynter, Chron. ducum Brab., éd. De Bam, t. II et III. — A. Ver- Wenceslas maintint d'excellents rap- kooren, Inventaire des chartes... du Brabant ports avec les rois de France; il avait {Inventaires des archives de la Belgique). — obtenu de Charles V la terre de Vailly Idem, Inventaire des chartes... du Luxem- bourg (ibidem). — A. Huber, Regesten (20 février 1375). Le 4 novembre 1380, Karls IV. — Annales Fossenses (MGH. il assista, à Reims, au sacre du jeune SS. VI, 34). — C.-G. Roland, Orchimont et roi de France, Charles VI, qui lui ses fiefs (Ann. Acad. archéologie, t. XLVIII, 1896, p. 422-427). — F. Quicke, Oorkonden octroya, le lendemain, la seigneurie aangaande de betrekkingen tusschen de Gulik- de Coulommiers-en-Brie. Il fut chargé eche en Lnxemburgsche vorstenhuizen op liet par son frère, Charles IV, de négocier einde der XIV° eeuw (ßijdragen... van het historisch genootschap... te Utrecht, t. XLIX, des affaires importantes avec le roi 1928, p. 341-363).—H. Laurent et F. Quicke, de France. Plusieurs nobles braban- La guerre de la succession du Brabant (1356- çons, le seigneur de Bornival, le sei- 1357), dans Revue du Nord, t. XIII, 1-927, p. 81-121. — H. Laurent, La loi de Gresham gneur de Bouchout et le receveur du au moyen âge, dans Travaux de la Foc. de Brabant, Godefroy de la Tour, de- philos... de Bruxelles, t. V, 1933, p. 19-36. vinrent les hommes liges du roi de — E. Bernays et J. Vannérus, Histoire numismatique du... Luxembourg, Bruxelles, France. 1910. — Würth-Paquet, Table chronolo- Devenu malade, le 1er novembre gique, dans Publications de l'Institut de Luxembourg, t. XX et XXI (1864-1865); 1383, à Bruxelles, où il résidait depuis t. XXIV (1869). le 28 janvier, Wenceslas se fit trans- porter à Luxembourg. Il y mourut de WENCESLAS II (WENZEL,WENCZLAW), la variole le 7 ou le 8 décembre et duc de Luxembourg, roi des fut inhumé devant le maître-autel de Romains et de Bohême (sous le nom l'abbaye d'Orval. de Wenceslas III), né à Nuremberg, Il laissait deux bâtards, Jean et le 26 février 1361, mort à Prague, Guillaume. le 16 août 1419, fils de Charles IV et A la prière de son frère Charles IV, d'Anna de Schweidnitz-Jauer. Son père il avait fait son testament Je 1er fé- le fit proclamer roi de Bohême dès vrier 1378, par lequel il instituait son le 15 janvier 1363 et lui fit épouser, neveu Wenceslas, roi de Bohême, son le 29 septembre 1370, Jeanne, fille du héritier dans le duché de Luxembourg. comte de Hollande Albert de Bavière. A^ sa demande, Froissart avait Élu roi des Romains le 10 juin 1376, composé, d'après les « gestes » des il fut couronné à Aix-la-Chapelle le chevaliers de la Table Ronde, le roman 6 juillet suivant. Mais il n'exerça vrai- Méliador « le Bleu chevalier au soleil ment le gouvernement de l'Empire et d'or » (vers 1375). Wenceslas lui-même du royaume de Bohême qu'après la avait toujours aimé les fêtes de cheva- mort de son père, survenue le 29 no- lerie. Le chroniqueur de Metz, Jacques vembre 1378. d'Esch, dit de lui qu'il « estoit lairge Il hérita le Luxembourg de son 479 WENCZLAW - WENDELIN 180 oncle Wenceslas Ier (f 8 décembre des comtés de Hollande et de Zélande. 1383). Il fut inauguré à Luxembourg Wenceslas n'était plus que nomi- au mois d'août 1384 et y séjourna nalement duc de Luxembourg. Le jusqu'à la fin novembre. 16 août 1419, il succombait à Prague En 1388 (24 février), 11 engagea à à une attaque d'apoplexie, qu'il eut son cousin Josse de Moravie, en même à la suite des troubles provoqués par temps que l'avouerie d'Alsace, le les Hussites et qui furent marqués duché de Luxembourg, moins Laroche. entre autres par la mise à sac du Palais Cependant, il continua d'exercer le du Sénat à Prague. gouvernement du duché d'accord avec Après la mort de sa première femme son cousin. Il revint même dans le (f 1386), il avait épousé Sophie, fille Luxembourg en février 1398 et y du duc Jean de Bavière-Munich. Mais séjourna jusqu'à la fin mai de cette il ne laissait pas d'héritier direct. année. Herman Vander Linden. Le 4 mars 1399, il conclut avec le Jan De Klerk (Boendaele), Brabantsche comte de Bar une alliance afin d'em- Teesten, t. III, éd. Bormans. — Edmond de Dynter, Chron. ducum Brab., t. III, pêcher les guerres privées. éd. De Ram. — Wiirth-Paquet, Tables Le 20 août 1400, les Électeurs lui chronol., dans Publications de l'Institut enlevèrent la dignité impériale. Grand-Ducal..., t. XXIV U868); t- XXV (1869-1870). — E. Bernays et J. Vanneras, Le frère de Charles VI, roi de Histoire numismatique du comté puis duché France, le duc Louis d'Orléans, profita de Luxembourg, 1910 (Mém. in-4", Acad., 2« s., t. V, p. 231-292). — C.-G. Roland, de la détresse financière de Wenceslas Orchimont et ses fiefs (Ann. Acad. archéol., pour lui faire des offres : en 1398, il t. XLVIII, 1896, p. 422-427). — Bertholet, lui prêta une somme de 30.000 fr.-or. Sist. du Duché de Luxembourg, t. VII, p. 339. — Th. Linduer, Wenzel (notice dans Le 18 août 1402, Wenceslas lui engagea Allgemeine Deutsche Biographie, t. XLI, tout le duché de Luxembourg. 1896, p. 726-732). Des guerres privées éclatèrent en, grand nombre dans le duché, qui WENCZLAW II, duc de Luxem- souffrit énormément de l'abandon dans bourg, roi des Romains et de Bohême. lequel le laissa son prince. Le 14 juillet Voir WENCESLAS II ou WENCZLAW. - 1411, celui-ci annula les engagères con- senties par Josse de Moravie (f 8 jan- er WENDELIN ou WENDELEN (Godefroid), vier 1411). Le 1 février 1411, il astronome et humaniste, né à reprit nominalement l'administration Herck-la-Ville le 6 juin 1580, mort à du duché et concéda le droit de haute Gand en 1667. Fils de Nicolas et justice à la ville de Luxembourg, dont d'Elisabeth Cornéli, il fit ses premières • il confirma les privilèges. études à l'école latine de sa ville na- Le 13 août 1411, il engagea le duché, tale, dirigée par Henri Alen. Le à l'exception de Laroche, au duc de 24 avril 1595, il quitte Herck pour Brabant, Antoine de Bourgogne, comme Tournai, où il poursuivra ses études au sûreté de la dot qu'il avait constituée Collège des Jésuites. En 1598, il est à à sa nièce, Elisabeth de Görlitz, épouse Louvain, où il observe une éclipse de de celui-ci. Il ordonna à toute la lune, le 21 février. Il est probable qu'il noblesse d'avoir à obéir au duc de suivit les cours de la Faculté des arts Brabant. Mais, le 8 avril 1412, Sigis- de l'Université de cette ville. Wendelin mond, roi des Romains, cassa l'enga- se dirige ensuite vers Prague, attiré gère faite par Wenceslas. Le duché se peut-être par la renommée de Tycho- trouva alors dans une situation vrai- Brahé, mais, malade en cours de route, ment anarchique. Après le décès d'An- il s'arrête à Nuremberg, pour revenir toine, tombé à Azincourt (25 octobre ensuite dans sa patrie. En 1599, nous 1415), Wenceslas et Sigismond recon- le trouvons à Marseille, dont il déter- nurent Elisabeth comme engagiste mine la latitude, et en 1600 à Rome. (janvier 1417). Celle-ci épousa (fin Il séjourne encore pendant trois ans mai 1419) l'ancien évêque de Liège, en Provence; il y fut professeur de Jean de Bavière, qui s'était emparé mathématiques à Digne en 1601, puis 181 WENDE LIN 182 à Valensole en 1602 et 1603. Après un époque, Galilée venait de découvrir bref séjour à Herck (1604), Wendelin l'isochronisme des oscillations du pen revient en Provence comme précepteur dule. Wendelin remarque que l'ac des enfants d'André d'Arnaud, sei croissement de l'amplitude allonge la gneur de Miravail, lieutenant général de durée de l'oscillation et que, d'autre la sénéchaussée de Forcalquier (1604- part, les oscillations sont plus longues 1612). A la fin de ce séjour, Wendelin en été qu'en hiver, mais sans trouver se fit recevoir docteur en droit par la cause de cette dernière variation. l'Université d'Orange (23 mars 1611). En vue de ses observations d'éclipsés, A la fin de 1612, Wendelin est à Wendelin dut déterminer des méri Liège ; on le retrouve encore dans cette diennes; il le faisait par l'observation ville en 1616; en 1617 et en 1619, il des plus grandes digressions de la est à Herck, où il dirige pendant un polaire. Il pouvait ainsi déterminer le certain temps l'école latine. En dé temps par des culminations d'étoiles cembre 1619, Wendelin reçoit le sous- dans le méridien. Il utilisait d'ailleurs diaconat à Malines et est ensuite or également des horloges sciorétiques, donné prêtre à Bruxelles. De 1620 des sabliers et les sonneries de l'hor à 1632, il est curé de Geet-Bets, de loge de son église. 1633 à 1648, curé de sa ville natale, D'un autre côté, l'observation simul Herck-la-Ville. Une prébende de cha tanée d'une même éclipse par ses cor noine de la collégiale Notre-Dame, de respondants et par lui-même permit à Condé, lui fut conférée par l'archi Wendelin de rectifier les longitudes de duchesse Isabelle (1633). En 1648, certaines villes sur les cartes géogra l'évèque de Tournai lui confie les phiques. fonctions d'officiai, fonctions qu'il dé Une autre question qui a particu laisse en 1658. Il se retire alors à Gand, lièrement retenu l'attention de Wen chez un de ses neveux, et meurt dans delin est celle de la variation de l'obli cette ville en 1667. quité de l'écliptique. Il semble être le Lié d'amitié avec Gassendi, Peiresc, premier qui ait admis l'existence d'une Petau, Mersenne, Chifïlet, Puteanus, loi de cette variation, loi qu'il fallait Saumaise, Naudé, Constantin Huygens, découvrir. En fait, il est arrivé à une R.-F. de Sluse, avec lesquels il entre expression donnant l'obliquité de tint une correspondance suivie, Gode- l'écliptique en fonction du temps, froid Wendelin tient, comme le re expression inexacte sans doute, mais marque C. Le Paige, « une place consi cependant intéressante. dérable dans l'histoire intellectuelle de Pour arriver à formuler la loi en notre pays ». Ses talents d'observateur; question, Wendelin dut se livrer à de sa sagacité, ses connaissances étendues, nombreux travaux. C'est tout d'abord lui ont permis de jouer un rôle impor la détermination des latitudes; c'est tant dans le développement de l'astro ensuite la détermination du diamètre nomie. Plus tard, Newton citera ses apparent du soleil, par des observations travaux. faites de 1605 à 1612, lorsqu'il séjour Wendeiin a observé lui-même un nait à Forcalquier; c'est enfin la déter grand nombre d'éclipsés de lune, aidé mination de la parallaxe solaire, qu'il de nombreux collaborateurs qu'il avait fixa en premier lieu à 1', puis, plus formés dans ce but. Il a réuni les résul tard, à 14". Ces recherches lui don tats d'observations d'éclipsés de lune nèrent l'occasion d'utiliser le téles dans un ouvrage Gotifredi Wendelini cope, d'invention alors récente; il les Eclipses lunares..., imprimé à Anvers a réunies dans son ouvrage Loxias seu par J. Verdussen en 1644. Ce qui est de obliquitate solis diatriba, imprimé à particulièrement intéressant dans cet Anvers chez J. Verdussen en 1626. ouvrage, c'est la description des mé Les idées de Copernic trouvèrent en thodes d'observation de Wendelin. Il Wendelin un ardent défenseur, qui fut un des premiers à utiliser les batte n'hésite pas à faire connaître ses opi ments du pendule à secondes. A cette nions dans son ouvrage Pluvia pur- 183 WENEMAER m purea (1646) et dans sa Teratologia arguments de Wendelin ont ete récem- Cometica (1652). D'autre part, en utili- ment résumés par M. Silverijser. sant les données d'observations des Lucien Godeaux. satellites de Jupiter fournies par Peiresc, il montre que ces satellites C. Le Paige, Note pour servir à l'histoire des mathématiques dans l'ancien pays de satisfont à la seconde loi de Kepler, à Liège, Bulletin de l'Institut archéologique savoir que les carrés des temps de leurs liégeois, 1890, t. XXI. — 0. Le Paige, Un astronome belge du XVIIe siècle, Gode- révolutions autour de la planète sont froid Wendelin, dans Bulletin de l'Académie entre eux comme les cubes de leurs royale de Belgique, 1890, 3e série, t. XX. distances à cet astre. — H. Bosmans, Sur les papiers de l'astro- nome Wendelin conservés aux archives géné- Une pluie rouge, observée à Bru- rales du Royaume à Bruxelles, dans An- , xelles, le 6 octobre 1646, fournit à nales de la Société scientifique de Bruxelles, 1908, 1909, t. XXXIII. — FI. Silverijser, Wendelin l'occasion de rechercher la Les autographes inédits de Wendelin à la cause naturelle de ce phénomène; Bibliothèque de Bruges, dans Annales de la l'ouvrage Pluvia purpurea, qu'il publia Société scientifique de Bruxelles, 1932, t. LU. à cette époque, connut un grand succès — PI. Silverijser, Godefroid Wendelen, dans Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, et eut trois éditions. Il attribue la colo- 1934, t. LVIII, et 1936, t. LX. ration de la pluie à la présence de va- peurs bitumeuses et sulfureuses. WENEMAER (Guillaume), homme Cette rapide revue des travaux politique gantois, tué à la bataille de scientifiques de Wendelin est incom- Rekelingsbrugge, près de Deynze, le plète : il s'est également occupé de 21 juillet 1325. L'origine de la famille l'origine des comètes, de l'éclat des Wenemaer est obscure. Il n'est point étoiles, des étoiles temporaires. En établi qu'elle soit gantoise et en tout 1629, il a publié la première partie d'un cas les Wenemaer ne figurent pas par- ouvrage sur les déluges : De Diluvio, mi les lignages qui dominèrent la ville imprimé chez J. Verdussen. Les lois de au XIIIe siècle. Un Guillaume Wene- la chute des graves l'ont intéressé et maer, tanneur, apparaît en 1295 peut-être a-t-il sur certains points pré- comme bienfaiteur de l'église Saint- cédé Galilée. Mentionnons aussi deux Nicolas, mais on hésite quelque peu à essais Sur les lois des phénomènes l'identifier avec le capitaine gantois, astronomiques •: Lampas tetraluchnos puisqu'on sait que celui-ci était mar- (Bruxelles, 1643) et Lampas dodecaluch- chand de draps. Quoi qu'il en soit, ce nos (Tournai, Adrien Quinqué, 1658). n'est qu'à partir de 1312 que l'on peut Dans les papiers de Wendelin con- suivre de façon certaine sa carrière servés aux Archives générales du politique. Il appartient alors, sans royaume, à Bruxelles, se trouvent, conteste, à la classe patricienne. Com- entre autres, des exemplaires de ses me la plupart des grands bourgeois de ouvrages sur l'astronomie, couverts de Gand, il exerce le négoce des draps et nombreuses annotations de sa main, son mariage avec Marguerite Sbrunen peut-être en vue d'une seconde édi- (ou de Brune), issue d'une opulente tion. famille, contribua sans doute à l'ac- Wendelin s'est également occupé de croissement de sa fortune. Échevin de chronologie, en s'aidant des données la Keure ou des Parchons en 1312 fournies par ses nombreuses recherches et 1315, premier échevin de la Keure sur les éclipses. Enfin, il a publié un en 1318, ffalleheer (juge de la Halle ouvrage sur les lois saliques : Leges aux draps) en 1314, il représente au sein de l'échevinage ce patriciat qui, Salicae (Anvers, Moretus, 1649). La e thèse défendue dans ce travail par au xm siècle, avait tenu les rênes Wendelin est que les lois saliques ont du gouvernement urbain et que la été codifiées et promulguées vers 422-, révolution démocratique de 1302 avait sous le règne de Mérovée ou de Clo- abaissé. La restauration définitive du dion, alors en résidence à « Dispar- gouvernement patricien en 1319 per- gum », que l'auteur identifie avec Diest, mit à Wenemaer de donner sa mesure. et dans le voisinage de cette ville. Les La politique anti-comtale du Magistrat 185 WENICK i% et la protection que le roi de France l'Hospice Wenemaer — ou Saint- accorda à celui-ci, provoquèrent un Laurent — devait être administré par conflit avec Robert de Béthune. Bien- la descendance des frères et sœurs des tôt, en 1320, ce fut la révolte ouverte époux (Wenemaer avait, en effet, deux et c'est lors de cette insurrection que la frères, Jean et Baudouin). Il en fut Ville établit pour la première fois cinq ainsi jusqu'en 1866, date de la sup- capitaines (îwoftmannen), partageant pression de l'hospice. Des plaques en le gouvernement urbain avec les éche- cuivre ciselé portant l'effigie de Wene- vins. Guillaume Wenemaer fut un de maer, revêtu de son armure, et de Mar- ces capitaines et il devait le rester guerite Sbrunen, travail du xrve siè- jusqu'à sa mort en 1325. A voir les cle, ornaient la tombe de ces person- nombreuses missions qui lui sont con- nages, dans la chapelle de l'Hospice. fiées, il semble bien que le rôle joué Ces plaques, qui sont d'un grand par Wenemaer au sein de ce gouver- intérêt artistique et archéologique, sont nement révolutionnaire ait été parti- conservées au musée d'archéologie de culièrement marquant. Ce rôle grandit Gand. Elles sont accompagnées des encore lors de la période troublée qui armoiries des défunts, qui sont de " fut celle de la révolte de la Flandre sinople semé de Muettes d'argent (Wene- maritime. On sait que dans cette guerre maer) et de sable à un buste de femme atroce où s'affrontèrent la démocratie au naturel {Sbrunen). brugeoise et les paysans de la West- H Nowê. Flandre d'une part, le comte et le Archives de la Ville de Gand : Église patriciat des villes de l'autre, Gand Saint-Nicolas, rentier de 1295, fo. 5n>; avait pris résolument le parti du documents de l'Hospice Wenemaer (nom- comte. Le capitaine Wenemaer, dans breux actes relatifs & la fortune foncière de Wenemaer et généalogies), — Comptes la Jutte contre Bruges, fit alors vrai- de la Ville et des baillis de Gand (1280-1336), ment figure de chef politique. Les édit. J. Vuylsteke (très nombreuses men- comptes communaux, où son nom tions: voy. la Table, par A. Van Werveke, p. 1369). — Memorieboek der Stad Gent, revient sans cesse, nous font assister à t. I, p. 19,25 et Si. — Chronicon comitum la fiévreuse activité qu'il déploya dans Flandrensium, éd. J.-J. de Smet (Recueil les négociations et les conférences des chroniques de Flandre, t. I, p. 196). — J. de Saint-Génois, Cuivres ciselés du tom- incessantes auxquelles participe la beau de Guillaume Wenemaer et de sa Ville. Dans le courant de l'été de 1325, femme à Gand (Messager des sciences ceux de Bruges et du Franc s'effor- historiques, 1853, p. 64 et suiy.). — Id., Hospice de Wenemaer, dit de Saint-Laurent cèrent d'encercler Gand. Wenemaer {ibid., 1854, p. 168 et suiv.). — Inven- fut mis à la tête des milices chargées taire archéologique de Gand (fiches 22 et 23). de défendre le passage de la Lys. Le — V. Fris, De historische persoonsnamen choc eut lieu à la Rekelingsbrugge, non der straten van Gent, p. 157. loin de Deynze, le 5 juillet, et Wene- maer périt dans la mêlée. WENICK (Georges), maître de musique, mort à Liège en 1760. Cet homme, dont la haute stature et Ses fonctions de maître de musique le courage étaient célèbres (homo fortis de la collégiale Saint-Denis à Liège vont ut gigas et animosus volde, déclare la du 27 avril 1740 à l'année 1760. Chronique des Comtes de Flandre) était Wenick était renommé pour son talent aussi un homme charitable. En 1323, d'organiste et ses compositions sa- il achète la maison dite le « Paradis », vantes. Il a laissé plusieurs œuvres sise au pied du Château des Comtes, religieuses, doriH le Fonds Terry, au place Sainte-Pharaïlde et il y fonde un Conservatoire de Liège, possède trois hôpital pour indigents. Marguerite compositions à quatre voix et violons : Sbrunen y prit le voile en 1330, et y un Ecce panis (1740) et deux messes mourut en 1352. Les époux Wene- (1742). maer n'avaient pas d'enfants, et ils C'est Wenick qui fut le maître de léguèrent leurs biens, qui étaient con- musique de Grétry. Celui-ci, en effet, sidérables, à l'institution qu'ils avaient fut admis, le 25 août 1750, parmi les créée. Selon les vœux des fondateurs, enfants de chœur de Saint-Denis. Ses 187 WENZEL — WERBROICK 188 Mémoires font allusion à la brutalité Ruremonde étant transféré à Bruges, de son professeur : « L'heure de la Werbrouck fut désigné pour lui suc- leçon offrait un champ vaste aux céder au consistoire du 15 juillet et cruautés du' maître de musique... Il sacré dans sa ville natale le 29 sep- inventait des tortures dont lui seul tembre. Il fit son entrée à Ruremonde pouvait s'amuser... Il mourut pendant à l'Epiphanie suivante et commença mon séjour à Rome. » Ces quelques la visite de son diocèse. Celle-ci n'était phrases se rapportent à Wenick, ainsi pas terminée que, au consistoire du que l'a démontré Auda, et non à 17 janvier 1746, Werbrouck fut trans- Toskinet, comme l'avaient avancé féré à son tour à l'evêché d'Anvers. E. Gregoir et P. Magnette. Le 12 mai 1747, Werbrouck faisait Albert Vander Linden. son entrée à Anvers, le 20 la ville A. Auda, La musique et les musiciens de tombait aux mains des Français et l'ancien pays de Liège, p. 175 et 211. — le 22 l'évêque devait prêter serment L. Terry, Simples noies pour servir à l'his- totre des Beaux-Arts au pays de Liège de fidélité à Louis XV. Le roi fut reçu (manuscrit conservé au Conservatoire de à la cathédrale le 4 juin et prit part Liège). — Ed. Gregoir, Supplément, p. 264. à la procession du Saint-Sacrement — A.-M. Grétry, Mémoires ou Essais sur la Musique, éd. Académie roy. de Belgique, le 9 du même mois. Pas moins de Bruxelles, 1924,1.1, p. 19 ; éd. P. Magnette, six fois encore l'évêque fut invité par liège, 1915, p. 2 et suiv. lettre du roi à faire chanter le Te Deum pour rendre grâce des victoires WENZEL Ier, duc de Luxembourg, françaises. Ces temps troublés ne lui de Brabant et de Limbourg. Voir permirent pas d'organiser son diocèse WENCESLAS I« ou WENZEL. comme il l'entendait, il ne put que sub- WENZEL II, duc de Luxembourg, venir aux misères créés par la guerre roi des Romains et de Bohême. Voir et prescrivit notamment une quête WENCESLAS II ou WENZEL. en faveur des habitants de Bergen-op- Zoom. Il mourut, frappé d'apoplexie, WENZON, hagiographe. Voir Gou- le 24 décembre 1747 et fut enterré ZON ou WENZON. dans le nouveau caveau des évêques à la cathédrale d'Anvers. WERBROUCK (Joseph-Anselme-François),Werbrouck conserva ses armoiries quatorzième évêque d'An- de famille : écartelées aux 1 et 4 de vers, naquit à Ypres le 10 octobre gueules au lion d'or armé et lampassé 1692, fils unique de Joseph-Henri d'azur (Werbrouck); aux 2 et 3 de Werbrouck et de sa seconde épouse gueules à deux lions adossés d'or portant Constance Adriaenssen. Il fit ses études en cœur un écusson d'or, avec bande ecclésiastiques à l'Université de Douai d'azur surchargée de losanges d'argent. et reçut ainsi la tonsure ecclésiastquei Sa devise était : Fortiter et suaviier. à l'âge de vingt ans des mains du célè- Son portrait se trouve parmi la série bre Fénelon, archevêque de Cambrai; des évêques, à la cathédrale d'Anvers il fut ordonné prêtre le 21 septembre et au couvent de la fondation Terninck 1715, proclamé licencié en théologie le en la même ville. o. De oiereq. 29 juillet 1716, et en droit canonique Archives de la Cathédrale d'Anvers, le 23 décembre 1717. Il fit la grande Capsa Episcopatus,n° 63-64,94-96,115.149. partie de sa carrière çcclésiastique au — Archives de l'Archevêché à Malines : Ponds Anlverpiensia. — Archives du Vati- chapitre de sa ville natale, successive- can, Processi dei Vescovi Consistoriali, 1743- ment comme simple chanoine (1721), 1745, et Ada Camerarii, XXXII-XXXIII. puis chanoine gradué (la même année — J. Habets, Geschiedenis van het tegen- woordig bisdom Roermond, t. II, p. 565-571. encore), chanoine trésorier (1726), éco- — P. de Bain, Synopsis actorum Eccle-siae lâtre (1735), chantre (1735). Il fut Antverpiensis (Bruxelles, 1S56), p. 72. et également choisi par Pévêque comme Nova et absoluta Coilectio Synodorum Epis- copatus Antverpiensis (ßynodicon Bclgicum, examinateur synodal et comme son t. III) (Louvain, 1858), p. LIX-LXIX. — compagnon dans la visite du diocèse. F. Prims, Antwerpache Portrettengalerie, En 1743, l'évêque à peine élu de n° 51, dans De Zondagsvriend, 1933, p. 16. 189 WERBROUCK 190 — A. Van den Peereboom, Le chapitre de du chapitre cathédral d'Anvers, et l'église cathédrale de Saint-Martin à Tpres (Bruges, 1882), p. 121. — J. F. Van de Velde, solennellement installé dans ses fonc- Synopsis monumentorum collectionis pro- tions le 10 juin, par Mgr de Nelis, xime edendae conciliorum omnium Archie- évêque d'Anvers. piscopatus Mechliniensis, t. III (Gand, 1822), p. 752, 829. Comme doyen de la cathédrale d'Anvers, il conquit très vite l'estime WERBROUCK (Joseph-François-Englebert),générale par ses dons de science et dernier doyen du chapitre de vertu. Attentif au sort des classes de la Cathédrale de Notre-Dame, pauvres, si éprouvées à cette époque, à Anvers, défenseur de la liberté de il créa en leur faveur des œuvres de conscience et des droits de l'Église, bienfaisance et les soutint personnelle- pendant la domination française, né ment de ses largesses. à Anvers le 15 janvier 1752, mort Au moment de la Révolution braban- en exil, à Ysselstein, le 21 novembre çonne de 1790, le doyen Werbrouck 1801. fut gagné aux idées de van der Noot, Petit-neveu de l'évêque d'Anvers, au point même que ses sentiments Joseph-Anselme Werbrouck (voir la patriotiques parurent suspects au gou- notice précédente), J.-F.-B. Werbrouck vernement autrichien. Mais déçu dans était le fils de Joseph-François-Ri- la suite par la lamentable tournure chard Werbrouck, un avocat d'origine qu'avait prise le mouvement d'indé- yproise, qui s'était installé, dès 1748, pendance nationale, il eut trop de bon comme commerçant à Anvers, où il sens pour ne pas se réconcilier avec le épousa la veuve Catherine Grigis. Le pouvoir autrichien qui donna d'ailleurs futur doyen était le troisième enfant l'assurance de ne plus empiéter sur le des époux Werbrouck-Grigis. Son frère domaine religieux. aîné, Jean Werbrouck, financier, indus- Tout en ne visant pas à jouer un triel, établi à Anvers, fut membre du rôle politique, Werbrouck se trouva Conseil des Cinq Cents, à la suite des par la force des choses mêlé aux évé- élections de germinal an V et devint nements de son époque. Il était très maire d'Anvers en 1800, au lendemain attaché aux privilèges et aux libertés de la tourmente révolutionnaire. de son pays, par sentiment patriotique J.-F.-E. Werbrouck étudia la philo- sans doute, mais plus encore parce sophie à Louvain où il fut proclamé le qu'il y voyait l'unique moyen de sau- neuvième de la première ligne en 1770. ver les libertés religieuses battues en Le 5 avril 1776, il conquit le grade de brèche par le despotisme éclairé et par licencié en théologie. L'année suivante, les doctrines des philosophes français. il devint chanoine du chapitre collégial Impressionné par l'accueil sympathique de l'église Saint-Jacques, à Anvers. réservé aux écrits de ces derniers dans En 1778, il fut nommé président du les milieux aristocratiques et bourgeois Collège des Vétérans, nouveau collège de notre pays, il publia quelques tracts royal établi dans l'ancien couvent des pour les réfuter. Jésuites, à Louvain, par décret de En 1792, après la première invasion l'impératrice Marie-Thérèse, du 9 dé- française, Werbrouck se rangea aux cembre de la même année. A ses fonc- côtés de ceux qui revendiquèrent tions de président il joignit celles de énergiquement la reconnaissance du curé de l'église Saint-Michel, à Louvain. droit de la Belgique à l'indépendance. Les 13,15 et 18 février 1781, il soutint Lorsque l'année suivante, la question brillamment ses thèses en vue du titre de l'annexion fut en fait posée, il mit, de docteur en théologie. Au mois de de concert avec ses collègues de Bruges, juin 1781, il obtint un canonicat dans de Gand, d'Ypres et de Tournai, le la collégiale d'Harlebeke. Pendant le clergé et indirectement les fidèles second trimestre de l'année scolaire en garde contre un vote favorable 1781-1782, il fut recteur magnifique de au rattachement à la France. Dans l'Université. Enfin, par lettres royales Pentre-temps, des négociations furent du 2 février 1785 il fut nommé doyen entamées pour assurer la restauration 191 WERBROUCK 192 autrichienne. Celle-ci, on le sait, fut publication par degrés des lois contre vraiment éphémère. Déjà en 1794, le culte. les armées françaises envahirent une Au printemps 1797, fut mise en nouvelle fois nos contrées pour s'y vigueur la loi du 7 vendémiaire an IV installer définitivement. Il ne fallut (29 septembre 1795) exigeant de^la part pas attendre longtemps pour se rendre des prêtres une déclaration de soumis compte du sort que les conquérants sion aux lois de la république. réserveraient aux institutions et aux La loi fut promulguée, à Anvers, le personnes religieuses. Toutefois, afin 27 avril. Quelques jours avant l'expi d'éviter les difficultés déjà éprouvées ration du délai accordé aux prêtres en France, le gouvernement se pro pour se conformer à la loi, le 2 mai, posait de suivre chez nous, en matière Dargonne, commissaire du Directoire religieuse, une politique plus réservée exécutif, adressa une lettre au doyen qui réaliserait par étapes la spoliation du chapitre, le priant de faire la des églises et des couvents, et la sup déclaration et de poser un exemple qui pression du culte catholique. serait suivi par les autres membres du Au moment de la seconde invasion clergé anversois. La réponse de Wer française, redoutant les dangers aux brouck fut Aère et digne : tout en pro quels il allait s'exposer en restant à testant de ses sentiments de respect, son poste, Mgr de Nelis avait pris d'obéissance et de soumission vis-à-vis le parti d'émigrer, se promettant de de l'autorité civile, il déclara que parmi rentrer à la première occasion. Acculé les lois de la république déjà émanées, par les circonstances, il finirait par il y en avait sur lesquelles sa conscience, s'installer en Italie, où il mourut le après l'examen le plus mûr, ne pouvait 22 septembre 1798. Le 23 juin, cinq aucunement le rassurer. Il refusa dès jours avant son départ d'Anvers, Mgr lors de donner l'exemple qu'on lui pro de Nelis prit les dispositions néces posait. Pour finir, il annonça que des saires en vue de l'administration du démarches allaient être faites auprès diocèse pendant son absence. Il nomma des autorités supérieures et se dit prêt cinq vicaires généraux parmi lesquels à tous les sacrifices si, malgré tout, on Werbrouck. Quoique le plus jeune de croyait devoir sévir contre des inno tous, il allait jouer pendant la période cents. En même temps qu'il adressait tourmentée qui s'ouvrait un rôle de cette réponse à Dargonne, Werbrouck premier plan. fit imprimer et distribuer aux prêtres Une des premières mesures de l'oc de la ville d'Anvers la correspondance cupant fut de décréter une exorbitante échangée entre Dargonne et lui. Celui-ci contribution de guerre. Le clergé anver- en fut extrêmement courroucé, mais le sois fut taxé pour cinq millions. A cette résultat était acquis : aucun membre occasion, Werbrouck fut, avec un grand du clergé d'Anvers ne fit la déclara nombre d'ecclésiastiques en vue, arrêté tion. comme otage et conduit à Lille (13 sep Werbrouck ne s'arrêta pas là. tembre 1794). Au cours de l'année 1795, Escomptant une attitude bienveillante la suppression de l'ancienne Belgique, de la part des éléments modérés du sa division en départements et en can Directoire dont les effectifs allaient être tons et finalement son annexion à la renforcés grâce aux élections de germi Frar^çe déclanchèrent une violente nal et se rappelant d'autre part de campagne. Les défenseurs de l'indé quel secours avait été pour les religieux pendance du pays essayèrent de sou la présence d'un chargé d'affaires à tenir à Paris une cause déjà fortement Paris, il prit l'initiative d'organiser la compromise. Parmi ceux-ci figurait défense du clergé sur le terrain légal. Werbrouck. Leurs voix ne réussirent Le clergé, la chose lui paraissait évi pas à se faire écouter. Le 10 octobre dente, devait s'entourer en l'occurrence 1795, la Convention vota l'annexion. de jurisconsultes avisés. Ce fut le point de départ d'une série Le projet fut soumis au cardinal de tracasseries contre le clergé et de la de Franckenberg qui non seulement 193 WERBROUCK m l'approuva, mais poussa à sa réalisation il s'adjoignit Boucquéau, le conseiller immédiate. Ainsi fut constituée une en titre du comité ecclésiastique de commission de défense, composée de Bruxelles. délégués des évêchés et de plusieurs Outre la défense de la cause De Hase, hommes de loi dévoués aux intérêts du ces agents avaient pour mission de faire clergé et du culte, tels Van Doorslaer, rapporter la loi du 7 vendémiaire ou Evenepoel, Boucquéau, Barthélémy. tout au moins de la faire modifier. Elle avait son· siège à Bruxelles. Werbrouck joua au sein de ce comité Le Moine, le secrétaire du chapitre de défense un rôle particulièrement de Sainte-Gudule, y assuma les mêmes influent. C'est à lui que sont adressées fonctions. soit directement, soit par l'intermé La commission entretint une corres diaire de Le Moine toutes les lettres pondance suivie avec Mgr Ciamberlani qui apportent les nouvelles de Paris ou et avec les diverses autorités locales qui sollicitent des avis et des directives. et dirigea le mouvement de pétitions En outre, ce fut lui qui se chargea de adressées en faveur du culte aux réunir les cotisations des prêtres et des commissaires locaux du Directoire, au laïcs, destinées à couvrir les dépenses Directoire lui-même et au Corps légis auxquelles le comité avait à faire face. latif. Dès le début, il s'occupa de la A la même époque, il entretint une défense des prêtres poursuivis du chef correspondance régulière avec son frère d'exercice illégal du culte et sur ce Jean, devenu membre du Conseil des terrain il remporta une première vic Cinq Cents, qu'il pressa de se dépenser toire. Lorsque l'abbé De Hase, curé de pour la cause du clergé. Sur les instances l'hôpital Saint-Jean, à Bruxelles, fut des délégués des prêtres louvanistes, condamné, le 22 mai 1797, à trois qui se méfiaient quelque peu de Drug mois de prison et à cinq cents livres man à cause du peu de prix qu'il sem d'amende par le tribunal correctionnel blait attacher à certaines de leurs de Bruxelles, Boucquéau et Barthélémy exigences, des démarches furent faites portèrent la cause au degré d'appel auprès de Werbrouck par le vicaire devant le tribunal criminel deBruxelles. général De Lantsheere, de Malines, Exploitant habilement la thèse d'après dans le but de le décider à se rendre laquelle aucune loi française ne pût avec Van Gils à Paris, afin d'éclairer être rendue obligatoire en Belgique les agents de la commission sur cer sans l'intervention du Corps législatif, tains points particulièrement, délicats. ils firent ressortir que la loi du 7 ven Werbrouck refusa, en faisant valoir démiaire an IV était inexistante en qu'il ne pouvait quitter son poste à tant qu'émanant du seul Directoire. Anvers et que sa présence à Paris, loin Le curé De Hase fut acquitté. Cet d'être utile, serait plutôt néfaste à cause événement eut une portée immense; de ses démêlés avec Dargonne. A elle enhardit le clergé qui s'empressa Anvers, Werbrouck était de fait le en plusieurs endroits de reprendre guide et le conseiller du clergé pendant l'exercice du culte. La bataille cepen cette pénible période d'attente. dant était loin d'être gagnée. Merlin, le ministre de la Justice, décida le Le coup d'État du 18 Fructidor, en Directoire de se pourvoir en cassation. désarmant les éléments modérés du En même temps, le clergé portait ses Directoire, déjoua brusquement tous plaintes devant le Corps législatif. les plans. Le jugement du tribunal cri Dès lors la présence de délégués et minel de Bruxelles dans l'affaire du d'avocats à Paris s'imposait de plus curé De Hase fut cassé. Dès le 5 sep en plus. Au mois de mai 1797, Willems tembre 1797, la loi du 19 fructidor se rendit à Paris. Dès le mois suivant, imposa aux membres du clergé le ser il fut remplacé par Drugman qui avait ment de haine à la royauté et èi réussi à obtenir le concours de Pérignon l'anarchie, d'attachement et de fidélité et de Cambacérès dans la cause du à la république et à la constitution de curé De Hase. Peu de temps après, l'an III. A Anvers, comme partout ailleurs, les Jacobins jubilaient. La Bioa. NAT. — τ. xxvn. 7 495 WERBROUCK \% commission de défense n'avait plus de sens auprès de Jean Werbrouck. Rien raison d'être. Boucquéau quitta Paris n'y fit. Werbrouck demanda conseil à vers la fin du mois de septembre. Anvers et au cardinal de Francken- Lemoine soumit le compte de clôture berg et prit la résolution de ne pas du comité au doyen Werbrouck qui ne rentrer. se faisait plus aucune illusion sur le D'après P. Verhaegen, le doyen Wer sort réservé au clergé. brouck tenta quand même dans la suite Devant le refus de l'immense majo de regagner la Belgique. A Ysselstein, rité des prêtres de prêter le nouveau lieu de son séjour, Werbrouck contracta serment, les autorités locales multi une maladie contagieuse en assistant plièrent les démarches afin de faire des malades. Il y mourut, âgé à peine prendre des mesures de rigueur. A de 49 ans. Anvers, les questions à poser au plénipoten Belgique en Ì834 (traduit de l'anglais tiaire hollandais, H. van Zuylen van avec des observations du traducteur), Nyevelt, mais celui-ci ne disposait pas Londres, 1834. des pouvoirs nécessaires pour négocier Au mois de décembre 1835, Leo avec Van De Weyer. Le 1er octobre, pold I« confia à Van De Weyer la la Conférence décida alors de faire mission d'accompagner son neveu, prendre les mesures nécessaires pour Ferdinand de Saxe-Cobourg, en Por obtenir l'assentiment de Guillaume Ier. tugal, où celui-ci allait épouser la reine L'accord réalisé entre les gouverne Dona Maria. Ce voyage eut lieu en ments de France et d'Angleterre amena mars et avril 1836 : le mariage fut le siège de la citadelle d'Anvers par célébré le 10 avril 1836 et allait per une armée française et le blocus des mettre l'établissement en Portugal d'un côtes hollandaises par les flottes an régime parlementaire analogue à celui glaise et française. de l'Angleterre et de la Belgique. Au mois de mars 1833, Van De Van De Weyer accompagna le prince Weyer publia, sous le pseudonyme de dans la tournée qu'il fit dans le pays. F. Goubau de Rospoul, un libelle en Ce voyage altéra la santé du diplo réponse aux brochures de van Zuylen, mate, qui se réembarqua pour l'Angle libelle qui fut traduit en anglais par terre le 25 décembre 1836. Grattan et en allemand, intitulé La En 1837, il fit un court séjour en Hollande et la Conférence ou examen Belgique, séjour pendant lequel il raisonné des actes de la Conférence de reçut la visite d'un de ses amis anglais, Londres et de la conduite du cabinet de Sydney Smith, le vicaire de Combe- Ltt Haye. Florey, l'un des promoteurs du mouve Le 21 mai 1833, Van De Weyer put ment libéral en Angleterre et l'un des enfin annoncer au roi Leopold que les fondateurs de l'Edinburgh Review (1802). négociations relatives au traité défi Lorsque, le 14 mars 1838, le roi nitif à intervenir entre les Pays-Bas Guillaume donna son adhésion au et là Belgique allaient être engagées. traité du 15 novembre 1831, Van De Le 15 juillet, la Conférence se rouvrit Weyer estima que les négociations en à Londres. Van De Weyer y insista tre la Belgique et la Hollande ne de en vain pour transformer la convention vraient pas être soumises au contrôle préliminaire en traité définitif. D'ac des grandes puissances. Il ne put cord avec le général Goblet, qui lui toutefois l'éluder. Palmerston s'enten restait adjoint comme plénipotentiaire, dit avec les cours de Vienne, Berlin il remit à la Conférence une note attri et Saint-Pétersbourg pour exiger de buant au roi de Hollande la respon la Belgique l'exécution des XXIV ar sabilité de la rupture des négociations, ticles. Van De Weyer insista pour note qui fut reconnue exacte, commu rectifier le montant de la dette à niquée ensuite, le 4 octobre, aux Cham payer par la Belgique, mais il ne par bres belges et répandue dans la presse. vint pas à obtenir une modification des arrangements territoriaux, et cela En décembre 1833, Van De Weyer er se rendit en Belgique. Il fut question malgré les efforts de Leopold I , qui' un instant de lui confier un poste dans envoya son conseiller particulier, J. Van le ministère constitué après la démis Praet, à Palmerston en mission confi sion du général Goblet, mais le comte dentielle. Van Praet trouva Van de de Mérode, qui remplaça celui-ci, Weyer fort abattu au moral et au renonça à la collaboration de Van De physique (27 novembre). Il persistait Weyer, qui retourna à Londres. à croire que Palmerston entamerait de Au cours de l'année 1834, les trou nouvelles négociations, bien que Van bles orangistes et, d'autre part, la De Weyer lui déclarât que l'Angle la chute du ministère « whig » en Angle terre et la Conférence avaient pris des terre, inquiétèrent plus ou moins Van dispositions définitives. Il expliquait le De Weyer. C'est alors qu'il composa découragement de Van De Weyer par la brochure : De la situation de la le fait qu'il était absorbé par l'idée de 261 WEYER 262 son mariage, qui allait avoir lieu à la Dans le monde diplomatique, Van fin de décembre de cette année. De Weyer jouissait d'une grande Le protocole final fut adopté par la considération. Il fut chargé par Leo Conférence de Londres, le 6 décembre pold 1er de plusieurs missions confi 1838. Accompagné par de Gerlache, dentielles en France et en Allemagne. ancien président du Congrès national, Le projet d'union douanière franco- Van De Weyer se rendit, le li> jan belge, qui fut discuté en 1842, préoc vier 1839, au Foreign Office afin de cupa particulièrement Van De Weyer, proposer à Palmerston le rachat des qui donna l'alarme et protesta (29 dé territoires qui allaient être enlevés à cembre 1842) auprès de lord Aberdeen la Belgique. contre les menées de la Prusse, dési Le 4 février, la Conférence recevait reuse de convoquer à ce propos une l'adhésion du roi Guillaume au traité, conférence. Certains attribuaient à tandis que Van De Weyer lui soumet Leopold Ier l'intention de favoriser la tait un nouveau projet relatif aux conclusion de cette union douanière. rapports du Luxembourg avec la Confé En tout cas, Van De Weyer fit con dération germanique. Mais Palmerston naître au Roi qu'il ne pouvait con se montra encore plus catégorique. seiller cette transaction, parce qu'elle Ne voulant plus traîner les choses en tendait à détruire l'œuvre du traité longueur, il déclara que la Belgique du 19 avril 1839. devait se borner à demander de mi Tout en déployant une grande acti nimes modifications à l'article relatif vité diplomatique, Van De Weyer ne à la navigation de l'Escaut. cessait de s'intéresser au mouvement Le 11 février, Van De Weyer remit littéraire et intellectuel de là Belgique une note à la Conférence en réponse à et également à sa politique intérieure. la demande faite par celle-ci au gou En 1843, il publia l'Autorité, la Petite vernement belge de ne pas prendre de ville et Lettre à un ministre belge. mesures hostiles à l'égard de la Hol Sous le pseudonyme de Jean du lande. La Conférence insista par une Fan, élève en sciences, il publia un nouvelle note (12 février) sur la né pamphlet contre les cléricaux : Simon cessité pour la Belgique de réduire ses Stévin et M. Dumorlier, qui connut forces militaires. six éditions. Il s'y montrait un esprit Le roi Leopold et ses ministres au libéral, mais non sectaire et recom raient voulu prolonger le statu quo. mandait avant tout la plus large Van De Weyer fit savoir que la Confé tolérance. rence, et surtout Palmerston, tenaient Une crise, ministérielle ayant éclaté à en finir le plus tôt possible avec la a la fin de juin 1845, aptes la retraite question belge. du cabinet Nothomb, le Roi chargea En présence du retard apporté par Van De Weyer de constituer un le roi Leopold à signer le traité, ministère d'union nationale. Le 27 juil Palmerston adressa, le 4 avril, des let, Van De Weyer débarquait à reproches à Van De Weyer qui, le Ostende; le 30, le Roi lui confiait le 19 avril, se résigna à apposer la signa département de l'Intérieur. ture demandée pour les traités entre Ce ministère, composé de cinq catho la Belgique et les cinq puissances, liques et de trois libéraux, fut le der le traité entre la Belgique et la Hol nier essai d'union des partis. La « poli lande et le traité entre la Belgique et tique de conciliation » n'était plus la Confédération germanique. possible à ce moment. Ce fut, comme Le 18 avril, Leopold Ier avait signé on l'a dit, le fameux « ministère de la les pleins pouvoirs de Van De Weyer, parenthèse » (31 juillet 1845-31 mars qui, dans une note datée du lende 1846). main i fit connaître l'adhésion du roi Le 2 mars 1846, à la suite de diffi des Belges. Il apposa sa signature au cultés surgies entre catholiques et traité le 8 juin 1839, au moment de libéraux à propos de l'application de l'échange des ratifications. la loi sur l'enseignement moyen, Van 263' WEVER 264 De Weyer donna sa démission avec ses Sheen, près de Richmond. Il hébergea collègues et en fit part, le 7 mars, à même une nuit le duc de Nemours et la Chambre et ensuite au Sénat. Le la duchesse de Montpensier. Le 6 avril, 31 mars, le Roi l'accepta à contre d'Hoffschmidt lui adressa une lettre cœur, ne sachant comment résoudre la α très confidentielle » critiquant les crise ministérielle. visites rendues au comte de Neuilly Pendant la courte existence de son (Louis-Philippe) et à d'autres mem ministère, Van De Weyer avait institué bres de la famille royale de France, les agrégés universitaires, préparé la ainsi qu'au prince Albert de Prusse. réorganisation des athénées et collèges Van De Weyer répondit qu'un seul et favorisé la création de nouvelles organe de la presse anglaise avait écoles primaires par les communes. signalé sa visite à Claremont et qu'il A Gand, il avait rendu hommage ne s'était rendu à ce château que deux aux promoteurs du mouvement litté fois, pour remettre à Louis-Philippe la raire flamand (6 novembre 1845). correspondance arrivée de Bruxelles à Il avait réorganisé l'Académie royale l'adresse de celui-ci. Il déclarait n'avoir de Belgique en collaboration avec le rien fait qui pût nuire à la Belgique et secrétaire perpétuel de celle-ci, A. Que- ne pas accepter le blâme qui lui était telet : c'est alors que l'Académie fut adressé, offrant sa démission (8 avril). divisée en trois classes (classe des scien D'Hoffschmidt lui répondit (11 avril) ces; classe des lettres et des sciences qu'il ne s'agissait pas d'un blâme, mais morales et politiques; classe des beaux- de recommandations, cela afin d'éviter arts). des critiques de la part de d'Elhougne La révolution de Février eut une à la Chambre des représentants. Le répercussion sur les relations de la 15 avril, Van De Weyer renouvela Belgique avec l'Angleterre. Van De l'offre de démissionner pour faciliter Weyer redoutait les conséquences de la tâche parlementaire du Gouverne la politique du parti républicain en ment. Le 24, l'incident fut aplani et France, qui voulait étendre sa propa d'Hoffschmidt le pria de garder le gande en Belgique. poste qu'il occupait « avec tant de Il put se féliciter de la manière dont dévouement » (25 avril). la Belgique traversa la crise de 1848. Il s'attacha à assurer à la Belgique Le 5 avril de cette année, il faisait part, l'aide de la Grande-Bretagne contre dans une lettre à d'Hoffschmidt, de une attaque éventuelle de la Répu l'heureuse influence que l'attitude de blique française; il réussit à empêcher la Belgique exerçait sur l'opinion bri la Russie d'intervenir sous prétexte de tannique. « Notre nationalité, écrivait- sauvegarder la neutralité de la Bel il, n'est plus aux yeux de tout le monde gique. Il parvint à éviter, d'accord une chose factice reposant sur de sim avec Palmerston, « tout ce qui pour ples actes diplomatiques, mais une rait porter couleur d'entente commune réalité basée sur l'inébranlable volonté avec les puissances du Nord pour d'un peuple qui comprend et pratique arriver à un système d'entente contre ses devoirs envers lui-même et envers la France ». Cette fois, la politique les autres. Toutes les préventions qui proposée par Van De Weyer rencontra existaient à cet égard ont complète l'entière approbation du gouverne ment disparu ». Le 1er avril, il avait ment belge : il s'agissait avant tout écrit au chef du gouvernement belge : de prendre des mesures de précaution. « L'affaire de Mouscron est d'une Il fit connaître au cabinet de Bruxelles immense importance, non seulement (30 avril) que Palmerston considérait pour la Belgique, mais pour toute toutefois comme « prématurée et dan l'Europe ». gereuse toute entente commune sur les Au début du mois d'avril, la famille mesures d'exécution ». Le 31 mai, il royale de France se réfugia en Angle donna au roi Leopold des détails très terre. Van De Weyer mit à sa dispo précis sur l'attitude du chef du Foreign sition la villa de son beau-père à Office, qui approuvait les précautions •2(Ì5 WEYER "266 militaires prises par la Belgique et qui Lord Malmesbury, ministre des Af se défiait aussi bien de la France que faires étrangères d'Angleterre, réitéra de l'Allemagne. à Van De Weyer l'assurance que En 1849, les relations diplomatiques celle-ci entendait faire observer les qui furent rompues entre l'Espagne et traités et fournirait son appui aux l'Angleterre, furent rétablies grâce à États dont elle avait garanti l'indé Van De Weyer, qui, à la demande pendance. Il reçut le plénipotentiaire de Leopold Ier, servit d'intermédiaire belge en audience particulière et ap entre la Cour de Madrid et celle de prouva les mesures « défensives » prises . Saint-James. par la Belgique. Il lui annonça l'accord Van De Weyer collabora activement de l'Angleterre avec la Prusse et la à la conclusion du traité de commerce Russie. (27 octobre 1851) entre l'Angleterre Le 14 avril 1852, Van De Weyer fit et la Belgique. Aussi, lorsque le gou part au gouvernement belge des dé vernement de Bruxelles voulut modi marches faites par le cabinet britan fier les dispositions de ce traité en nique auprès de la Russie pour obtenir apportant des changements au tarif une intervention' combinée « dans les douanier, Van De Weyer offrit sa vingt-quatre heures » dans le cas où la démission (19 février 1852). Le mi Belgique serait menacée. nistère fit valoir qu'il s'agissait d'une Les attaques de certains journaux interprétation de ce traité et préconisa belges contre le prince-président don des démarches à faire au Board of nèrent lieu à des échanges de vues entre Trade. Il refusa la démission de Van les diplomates des puissances garantes De Weyer.· de la neutralité belge. D'après Louis- Après le coup d'État du prince Louis- Napoléon, les articles injurieux de ces Napoléon, le roi Leopold avait chargé journaux équivalaient à « une viola son ministre auprès de la cour de tion permanente » de la neutralité Saint-James de se rendre à Paris pour belge. observer l'orientation nouvelle de la A différentes reprises, Van De Weyer politique française. Il eut plusieurs signala les dangers de la situation et entrevues avec le Prince-Président et conseilla au cabinet de Bruxelles de ses acolytes, de Morny, Barrot, etc. prendre les mesures « qui rentrent... Au cours de l'année 1852, Van De essentiellement dans l'esprit du •prin Weyer fit connaître au cabinet de cipe de neutralité, que le devoir de la Bruxelles' (15 février) les nouvelles Belgique est d'observer envers tous les alarmantes répandues par la presse États » (18 novembre 1852). anglaise sur les manœuvres des agents Le 4 février 1853, Van De Weyer français en Belgique et sur la prétendue fit connaître au cabinet de Bruxelles désaffection de l'armée belge, toute la notification confidentielle faite par prête, selon cette presserà fraterniser l'ambassadeur du tsar à Londres de avec les soldats français. Le cabinet l'envoi prochain d'un ministre russe à de Saint-James désavoua cette atti Bruxelles — envoi considéré comme tude de la presse anglaise et approuva un des événements « les plus heureux... les mesures militaires prises par le roi vu la situation actuelle de l'Europe ». Leopold (accélération des travaux rela Mais l'établissement de rapports diplo tifs aux fortifications d'Anvers). matiques avec le cabinet de Saint- Van De Weyer informa le souverain Pétersbourg fut mal interprété par la de la bonne impression que ces me France. sures avaient produite à la cour de Van De Weyer révéla les tentatives Saint-Pétersbourg. L'ambassadeur du faites par Napoléon III en vue de tsar à Londres déclara à Van De détruire l'œuvre du Congrès de Vienne Weyer : « Que la Belgique soit sans et de rendre à la France ce que, en inquiétude : elle est, dans ses rapports langage diplomatique, on nommait la avec l'Europe, dans la meilleure des « liberté d'action ». Aussi conseilla- conditions ». t-il de réaliser des mesures défensives 267 WK Y ER 268 avec la plus grande activité et d'orga ébranlée. On lui prescrivit un régime niser fortement et complètement l'ar et des bains de mer. Il rentra en fonc mée. Telle était aussi, affirmait-il, la tions en octobre, mais son état général politique britannique. laissa encore à désirer : il eut à subir Le plénipotentiaire belge à Londres plusieurs atteintes de goutte. disposait à Paris d'importantes sources En 1855, à l'occasion de l'heureuse de renseignements et pouvait ainsi issue de la guerre de Crimée, il fut être beaucoup mieux informé que le chargé par Leopold Ier de plusieurs ministre belge à Paris, Firmin Rogier. missions confidentielles en France. Il montra entre autres que Napoléon En juillet 1856, il se rendit à Bru voulait profiter de la question d'Orient xelles pour assister à la célébration du pour rompre l'ancienne entr'aide entre vingt-cinquième anniversaire de l'inau la Russie et l'Angleterre et remettre guration de Leopold Ier. ainsi en question l'œuvre de la Confé L'intervention armée de la France rence de Londres relative à la neutra en Italie (1859) provoqua des doutes au lisation de la Belgique. sujet de l'attitude éventuelle de la Dans une lettre à de Brouckère, Prusse et de la Russie en cas de conflit Van De Weyer fit remarquer (4 avril général. L'Angleterre se montra avant 1853) que la France ne devait pas con tout soucieuse d'assurer la neutralité sidérer les questions entre elle et la de la Belgique. Le 2 juillet 1859, Van Belgique comme pouvant être résolues De Weyer écrivait au ministre des par elle seule. Il rappelait que En ceatcT clutpelle est ensepveli cathédrale de Tournai. Il fut en relations Noble Seig. Paul van Wynde en son vivant avec Juste Lipse et entreprit le voyage Premier organiste de l'Empereur. Mademoiselle Lucresse Liebmaiers d'Italie. A Tournai, il fonda la biblio- Son Relicte en sa mémoire ai fait thèque du chapitre de la cathédrale, ériger ceste réparation l'an 1698. bibliothèque qui devint dans la suite Pryez Dieu, pour luy. la bibliothèque communale de cette L'œuvre de composition musicale de ville. Les manuscrits de ses voyages Paul van Winde fut éditée grâce à l'aide archéologiques entrepris de 1587 à 1619 que lui prêta Jacques Chimarrhaeus, figurent dans cette bibliothèque. de Ruremcnde, chapelain-aumônier de .Hennan Vander Linden. la Cour impériale, violoniste de haute Gui Morillon et sa famille, Messager des sciences historiques, t. XXV (1857), p. 280; réputation et compositeur de mérite: t. XLV (1877), p. 161. — J. Le Maistre An der herausgäbe der Werke des d'Anstaing, Revue de Bruxelles, août 1839. 351 WINGE — WINKE 352 WINGE (Philippe VAN), dessinateur la scène pour le « landjuweel » tenu à et archéologue, né à Louvain, mort Gand. En mai 1539, il peignit avec à Florence en 1592. Fils de Jérôme et Christiaen van der Haeghen le cata- de Françoise Morillon. falque érigé dans l'église Saint-Michel Il visita l'Italie en compagnie de lors des obsèques de l'impératrice Bosio et de Ciacconius. A Rome, il Isabelle. A cause dases bonnes relations entra en rapport avec le graveur Henri avec des membres de familles de tapis- Goltzius et l'orfèvre Jean Mathyson et siers gantois on peut supposer qu'il fit avec eux il se rendit à Naples, en 1591. des cartons de tapisserie. Entre les années 1589 et 1591, il com- Nous connaissons deux fils de Arend, posa un album de dessins, qui se trouve tous les deux peintres à Gand : notam- aujourd'hui à la Bibliothèque royale ment Jan et Lieven. (n° 17.872). En tête de cet album figure Jan. Il épousa Liévine de Vos. En son portrait, gravé par Jacques Ma- 1583-84 il était juré de la corporation thyson, d'après un dessin de Henri des peintres à Gand. En 1580-81, il dora Goltzius. avec Lieven van der Scheiden les Eerman Vander Linden. aiguilles de l'horloge du beffroi. L'an- Messager des sciences historiques, t. XXV née suivante, il travailla avec le même (1857), p. 277; t. XLV (1877), p. 162. — Le Glay, Nouveaux Analectes, 1852, p. 52. peintre pour la ville et aida à la décora- tion lors de la joyeuse-entrée du duc WINGHE (Hermès DE), homme d'Alençon. Est-ce le même qui, en 1588, d'État, membre du Conseil privé. Voir prépara le panneau sur lequel Raphaël HERMÈS DE WINGHE Coxie peignit le Jugement dernier et qui ouvra encore pour la joyeuse-entrée des WINNE (Arent DE), peintre à Gand archiducs en janvier 1600? On ignore le lieu de sa naissance. Au Lieven, né à Gand vers 1514 ou 1515. xve siècle on trouve à Anvers des Il vivait encore le 8 mars 1557 (n. s.). homonymes dans la gilde de Saint-Luc. En l'année 1537-38, il fit le patron Un Aert de Winne, dont nous ne con- pour l'ouvrage en ferronnerie de Pieter naissons pas la profession, résida à Huevic, destiné à la salle de justice de Bruxelles en 1505. Arent, fils de Glaeys, la nouvelle maison échevinale. En acheta la maîtrise à Gand le 7 juillet l'année 1542, il peignit un tableau 1511. Juré de la corporation des (bert) qui se trouvait dans la grande peintres en 1516-17, 1525-26, 1531-32 salle du « Rijke Gasthuis » à Gand. et 1536-37, Arent était aussi « wijn- J. Darerger. meter » et, plusieurs fois, il vendit des Archives communales à Gand : notes rentes à des bourgeois de Gand. Il n'est van der Haeghen; Archives de l'État à pas certain qu'il décéda avant 1540, Gand; Archives départementales du Nord à Lille. — V. van der Haeghen, Mémoire comme le prétend V. van der Haeghen. sur les documents faux relatifs aux anciens Arent polychroma les rétables de peintres, sculpteurs et graveurs flamands (Bruxelles, 1899) (Mémoires de la classe des Notre-Dame (avant le 5 septembre Beaux-Arts, t. LVIII), p. 49, 50, 61. — 1511, probablement avant d'acquérir Idem, La corporation des peintres et des la maîtrise à Gand) et de Saint-Éloi sculpteurs de Gand (Handelingen der Maat- schappij van Geschied- en oudheidkunde te (septembre 1511-1512) pour l'église de Gent, t. VI, 1906), p. 6, 8, 20. — B. de Zeveneeken. Le second rétable (et Busscher, Recherches sur les peintres et les sculpteurs à Gand (Gand, 1866), t. II, vraisemblablement aussi le premier) p. 54, 64, 65, 80, 01, 93, 118, 254, 272-273. était muni de volets peints par lui : à — A. von Wurzbach, Niederl. Künstler- l'intérieur, il y avait les légendes de Lexikon, t. II, 889. — J. Duverger. Brusselsche legwerkers uit de xvie eeuyo saint Christophe et de saint Job, à ( Gentsche bijdragen tot de kunstgeschiedenis, l'extérieur quatre images en grisaille. t. I«, 1934, 228). — Ph. Rombout et Th. van Lerius, De Liggeren en andere histo- En 1526, il peignit cent trente-deux rische archieven van de Antwerpsche Sini- blasons pour les obsèques d'Isabelle Lucas gilde (Anvers, t. Ier, p. 3, 13). •d'Autriche, reine du Danemark, à Gand. En l'année 1538-39, il orna de WINNE (Liévin DE), peintre, né à peintures avec Pieter van den Haeghen Gand le 24 janvier 1821, mort à Bru 3S3 WINNE 354- xelles le 13 mai 1880. Fils de François et et l'éclat sont déparés pourtant par une de Sophie-Pétronille Buyens, il perdit teinte jaune. Peu après» il peignit le tôt ses parents, morts respectivement portrait de son maître Félix De Vigne : en 1835 et en 1842. En 1835, Félix De cette œuvre a le même défaut que les Vigne le recueille à son foyer et lui deux précédentes, mais elle est magis enseigne son art. Par des leçons de trale déjà et d'un dessin irréprochable. dessin, De Winne paie la pension de En 1858, De Winne, qui semblait ses sœurs, élèves au couvent de Saffe- — contre sa nature et sa simplicité — laere. Il fréquente l'Académie des avoir comme ambition de devenir un beaux-arts de Gand, dirigée par Van- grand peintre d'histoire et qui subissait derhaert. Ses premiers tableaux, naïfs, l'influence des frères allemands Jules et maladroits et sages, ont pour titre : Louis-Ferdinand Schnorr von Carols- Vieillard écorchant une anguille, Vieille feld, exécuta une grande toile représen femme tournant son café, Juif pendant tant Les Saintes femmes au tombeau du des bijoux, Rose et violette... et témoi Christ. gnent qu'ils ne sont que des produc En 1861, De Winne vint habiter tions de son époque. Bruxelles, d'abord rue du Commerce, En 1849, il obtint un succès relatif puis rue des Drapiers. Son talent de à une exposition de la Société des portraitiste s'affirmait : il fit le portrait beaux-arts de Gand, avec un tableau du Comte et de la Comtesse de Flandre La Première communion ajournée, qui et deux portraits de Leopold Ier : l'un fut désigné pour la lithographie et qui en grisaille figure au Musée de Gand, lui valut la somme de 125 francs. l'autre en couleurs se trouve au Des protecteurs obtinrent pour lui Musée des beaux-arts à Bruxelles. un subside de la province de Flandre Cette dernière œuvre, dit Camille Le- Orientale. Grâce à cet appui, il put se monnier, « garde sous ses pâtes mas- rendre à Paris, où il retrouva Jules »sives un peu des noirs que Courbet Breton, élève, lui aussi, de Félix De » avait infusés à la peinture de son Vigne. Il n'y suivit les cours d'aucun » temps ; mais la facture en est incompa- maître, mais son séjour à Paris, la « rablement solide, grave, harmonieuse. » visite des musées, la fréquentation des La réputation du peintre était définiti artistes, élargirent sa vision. « Jusque vement établie. En 1863, il fait le por » là, dit Jules Breton, sa peinture avait trait de P. Verhaegen (f 1862). En 1864, » été timide et raide, petitement exé- il expose au Salon d'Anvers le portrait » cutée, manquant d'unité dans le ton. de Roelandt, architecte gantois. » Elle s'assouplit, gagna en finesse, en Après un voyage en Italie, en 1870, » unité et en fermeté. » Le travail d'ate De Winne peignit le portrait de Firmin lier et le coloris de Félix De Vigne, il Rogier, ministre plénipotentiaire à les combattit l'un par des études faites Paris, tableau qui fut remarqué au en plein air, l'autre par la vision de Salon de Paris en 1876, puis le portrait lumières plus claires, de colorations du diplomate américain J.-S. Sanford plus légères. (1823-1891), qui fit sensation à l'Expo En 1853, De Winne envoya au Salon sition universelle de Paris (1878). Il eut un tableau biblique, la Séparation de une clientèle composée surtout d'hom Ruth et Noèmie, qui fut exposé à Gand mes politiques, de savants, de profes la même année. Au Salon de Bruxelles seurs, de grands bourgeois. De là, les de 1854, son tableau Saint François portraits — qu'on a pu à juste titre d'Assise en extase fit sensation.—A cette appeler chefs-d'œuvre — de Mme Rolin- époque, il rentra à Gand, où il fit un Jaequemyns, de François Laurent, Christ au Jardin des Oliviers, puis se d'Emile Breton, du procureur général rendit en Hollande, dont il revint im Leclercq, de M. Rolin, de MUe Brug- prégné de la lumière de Rembrandt. mann, de M. Guillery, de Frère-Orban. Sous l'influence de celui-ci, il peignit Il était officier de l'ordre de Leopold les portraits de MM. Charles d'Hoy et et de la Légion d'honneur, et membre Gezelschap, dont la facture puissante correspondant de l'Institut de France. BIOQR. NAT. T. XX.V11. 12 3SS WINRIC DE POMERIO 356 Le sculpteur Paul De Vigne exécuta avait autrefois connu des jours de bril- son buste pour le monument funéraire lante prospérité, était en proie à une qui fut élevé au cimetière de la ville crise économique provenant surtout des de Gand. Le modèle de ce buste se empiétements des princes et seigneurs trouve au Musée de cette ville. Le même voisins, des usurpations des habitants sculpteur lui dédia l'une de ses œuvres du domaine et de la mauvaise gestion les plus marquantes : L'Immortalité, de certains de ses chefs. Pour remédier qui se trouve au Musée des beaux-arts à cette situation, les moines des deux à Bruxelles. monastères s'engagèrent, le 23 août Albert Valider Iinden. 1334, à ne permettre ni à l'abbé qu'ils O. Roelandts, Lieven De Winne, 1821- allaient élire, ni à d'autres seigneurs de 1880 [Gànd, 1880]. — Jules Breton, La s'approprier ou de dissiper les biens de vie d'un artiste (Paris, 1890), pp. 141-146, 260,324-329. — Le même, Liévin De Winne leurs maisons. Cette mesure ne pouvait (conférence faite au Cercle artistique de être bien efficace vis-à-vis notamment Gand, le 13 juin 1880), (Gand, 1880). — des puissants comtes de Luxembourg A. van Werveke, Bijdragen tôt de geschie- denis en de oudheidskunde van Vlaanderen qui avaient enlevé à l'abbaye plusieurs (Gand, 1927), pp. 157-160. — G. Vanzype, de ses propriétés. C'est ainsi qu'en 1337 Maîtres d'hier (Bruxelles, 1922), pp. 79-94. les habitants d'Ocquier s'étant adressés — V. Demont-Breton, Les maisons que j'ai connues (Paris, 1930), t. IV, pp. 3, 174 à Jean de Bohême pour qu'il confirme et suiv., 213 et suiv. — C. Lemonnier, His- la création d'une cour allodiale dans toire des beaux-arts en Belgique, 1830-1887 leur village, le roi les prit sous sa (Bruxelles, 1887, pp. 102, 103, 107. — Le même, L'École belge de peinture, 1830- défense « tout comme ses sujets de 1905 (Bruxelles, 1906), pp. 105-100. — Tohogne et de Barvaux ». P. Lambotte, Les peintres de portraits (Bru- xelles-Paris, 1913), pp. 46-55 et 120-121. La détresse de l'abbaye étant, d'autre — P. Colin, La peinture belge depuis 1830 part, préjudiciable à la perfection mo- (Bruxelles, 1930), pp. 29-31. — A. Van Soust. La peinture d'histoire au Salon des rale des religieux, obligés, parfois, à beaux-arts de Bruxelles en 1854. — Cata- cause de l'insuffisance de leurs revenus, logues des Musées de Bruxelles et de Gand. à se livrer à des occupations lucratives — Wurzbach, KûnsUerlexikon, II, 889. — Benezit, III, 1071. — Nagler, XXI, 536. — sans rapport avec leur état, Winric Gazette des Beaux-Arts de 1859 à 1878. réduisit à vingt, le 27 septembre 1335, le nombre des profès de la communauté WINRIC DE POMERIO, abbé de de Stavelot. Stavelot-Malmedy, décédé à Thor, dio- Il faut peut-être attribuer aux mêmes cèse de Cavaillon (Vaucluse) le 4 dé- préoccupations une mesure qui devait cembre 1342. Il remplissait en 1334, provoquer, en 1337, un grave conflit les fonctions de coste au monastère de entre l'abbé et ses moines. Winric Malmedy et fut élu en remplacement de ayant imposé aux habitants de la ville Henri de Bolan, mort le 11 août de la de Stavelot une taille contraire aux même année. Il eut comme concurrent coutumes, ils refusèrent de la payer. à cette occasion Gauthier Makars, Alors, au dire des religieux stavelotains, moine de Stavelot, qui devint, en 1340, partisans du refus et de la résistance, le abbé de Saint-Laurent, à Liège. prélat, à cheval, en habits séculiers et L'évêque de Liège, Adolphe de la à la tête d'une troupe nombreuse, Marck, confirma, le 28 avril 1335, attaqua les rebelles retranchés dans l'élection de Winric sans l'intervention leur monastère. N'ayant pu s'en empa- de son chapitre cathédral, ce qui pro- rer, il incendia tout un quartier de la voqua un conflit entre eux. Le nouvel ville. Ces faits ayant été portés par les abbé n'avait pas encore, le 5 mai 1336, moines de Stavelot à la connaissance du fait relief de ses régaux devant l'em- pape Benoît XII, celui-ci ordonna une pereur Louis IV, qui, néanmoins, lui enquête, à la suite de laquelle l'abbé fut accorda, par un diplôme daté de ce excommunié. jour, le droit d'exercer et de faire Sous son abbatiat se place également exercer la juridiction temporelle jus- une transaction signée le 8 juillet 1335, qu'à la Saint-Martin suivante. Dès peut-être par son intervention, entre avant son avènement, l'abbaye, qui Jean de Bohême et Adolphe de la 3S7 WINRINGEN - WINTER 3S8 Marck relativement au château de » de maître, dont le nom n'est malheu- Logne, sur l'Ourthe, entre Hamoir et » leureusement pas venu jusqu'à nous. » Bornai. Cette forteresse, construite au Jean Yernaux. ixe siècle par les moines de Stavelot- Nolae Stabulenses, dans M. G. H. SS., Malmedy pour défendre leur domaine t. XV, p. 904-067. — Hocsem, Chronique (édit. G. Kurth, p. 235-236). — J. Halkln contre les incursions des Normands, et C.-G. Koland, Recueil des Chartes de avait conservé une grande importance l'abbaye de Stavelot-Malmedy, t. II, p. 189 e à 232. — Pierens, Lettres de Benoît XII, au XIV siècle. Celui qui la détenait n" 435. — Berlière, Suppliques de Clé- possédait en somme la clef de la vallée ment VI, n° 707. — Van Isacker-Berlière, de l'Ourthe. Aussi fut-elle souvent Lettres de Clément VI, n° 707. — Berlière, Monasticon Belge, t. II, p. 89. — A. de ravie par les Liégeois et les Luxem- Noue, Études historiques sur l'ancien pays de bourgeois à ses propriétaires légitimes. Stavelot et Malmedy. — A. Villers, Histoire chronologique des abbés-princes de Stavelot En 1308, notamment, après s'être et Malmedy. — J. Yernaux, Histoire du emparé du manoir, le comte Henri de comté de Logne (dans Bibliothèque de la Luxembourg ne l'avait remis à l'abbé Faculté de Philos, et lettres de l'Université de Liège). — Fr. Alvin (dans Revue belge Henri de Visé qu'à la condition, pour de numismatique, 1913, p. 248). les châtelains futurs, de lui prêter ser- ment de fidélité ainsi qu'à ses succes- WINRINGEN (Nicolas DE), pro- seurs et de leur céder la place quand ils fesseur de droit canon. Voir PRUMEA en verraient la nécessité pour la défense [Nicolas DE) OU DE WINRINGEN. des droits de l'abbaye dont ils étaient avoués. Pour éviter de nouveaux WINTER (Paul-Louis-Isabelle DE), conflits à ce sujet, le comte et l'évêque peintre, né à Anvers le 23 mars 1819, de Liège conclurent donc un accord mort dans cette ville le 19 janvier 1900. stipulant • que désormais l'abbaye ne Fils de Gérard Thomas et de Thérésia- pourrait plus être dépossédée du châ- Josepha De Visscher, il fut élève de teau et que celui-ci ne pourrait servir l'Académie de dessin d'Anvers (orne- ni contre l'un, ni contre l'autre en cas ments; principes de la figure) de 1832 de guerre entre eux. à 1835; dans les palmarès, aucune dis- Le dernier acte de Winric, consigné tinction ne rappelle son passage à l'ins- dans les chartes de l'abbaye, a pour titution. Puis, il fut admis à l'atelier de objet la confirmation de la fondation à Jacob Jacobs d'abord, de Jean-Bap- Stavelot, par Bauduin de Sart, d'un tiste De Jonghe ensuite. hôpital destiné à abriter les pèlerins Il débuta par des paysages qui, qu'attiraient en foule les restes de saint quoique conçus dans le goût de Remacle conservés à l'abbaye. l'époque, prouvent qu'il cherchait à se Le sceau de l'abbé Winric est connu distinguer par- un genre spécial. C'est par trois exemplaires. Le plus complet ainsi que Vue prise dans les Ardennes append à la charte du 8 juillet 1335, (Salon de Gand, 1847) et Paysage : dont il a été question ci-dessus et qui Soleil couchant (Salon de Gand, 1850), est conservée aux Archives de l'Etat à le mirent aux prises avec des difficultés Liège. Il porte un abbé mitre, crosse, plastiques qu'il affronta hardiment. assis de face et tenant un livre, sur un En même temps que cette dernière siège orné de têtes et de pattes d'ani- peinture, l'artiste exposa : Effet de lune maux. Au-dessous, un écu à ses armes : et Paysage : Lever de lune. Sa voie était de sinople à la fasce d'or, accompagnée trouvée. Dorénavant, De Winter se de trois fers à cheval du même, deux spécialiserait, pour ainsi dire, dans les en chef et un en pointe. clairs de lune qui se succédèrent sous « Ce sceau, écrit M. Fred. Alvin, est toutes formes, qu'il plia à tous ses » certainement l'un des plus beaux du sujets. Le succès suivit le peintre; les » type ecclésiastique qui existent pour salons accueillirent ses toiles avec » notre pays. Par l'élégance et la faveur, mais leur énumération devint » sobriété de. ses lignes, la souplesse de monotone. Voici quelques titres : 1852, » son modelé et la finesse de sa gravure, Plage au clair de lune; 1854, Marine au ) il accuse indiscutablement une main clair de lune; 1858, Banc de sable au 339 WINTHER - WION 360 clair de lune; 1857, Après l'orage (avec pas à saisir la grandeur de la nature et, clair de lune); 1862, Entrée du port : se confinant dans le cercle assez étroit clair de lune, et une seconde œuvre qu'il s'était tracé, il devait déchoir Clair de lune. Si bien que, finalement, lorsque le réalisme d'abord, l'impres- la revue d'art flamand De Vlaamsche sionnisme ensuite imposèrent d'autres School, s'écria, en 1862 : « Depuis que conceptions avec de nouvelles tech- » nous suivons les expositions, M. De niques, ce qui explique probablement » Winter nous régale d'un clair de lune. l'absence de l'artiste aux manifestations » Nous ne voulons pas contester le esthétiques à partir de 1880. » talent du peintre, mais il ne ferait pas Oscar Boelandte. » mal, à notre avis, d'apporter quelque Archives de la Ville d'Anvers. — Docu- » variété dans le choix de ses sujets. » ments de l'Académie de dessin d'Anvers. — Catalogues des salons de 1845 à 1880. En 1853, alors que le peintre résidait — A.-P. Sunaerfc, Catalogue descriptif du à Paris, une de ses œuvres exposée au Musée de la Ville de Gand (1870). — De Vlaamsche School. — Catalogue illustré Salon de Gand : Pêcheurs jetant leurs de l'exposition historique de l'art belge filets : clair de lune, fut acquise pour 1830-1880. le musée de cette ville. Elle y figure toujours. La médaille d'or fut décernée WINTHER (Jean), humaniste et au Salon de Bruxelles, en 1854, et sa médecin. Voir GONTHIER (Jean) ou Marine au clair de lune fut acquise pour WINTHER. la tombola. En août 1861, Louis De Winter fut WION (Arnould), bénédictin, né à secrétaire de la commission organisa- Douai le 15 mai 1554, mort à l'ab- trice du congrès artistique, qui eut lieu baye de Mantoue vers 1610, d'une à Anvers dans le courant du mois. Ceci bonne famille bourgeoise, originaire du lui valut sa nomination — fin 1861 — Hainaut. Après ses études, faites dans de chevalier de l'ordre de Léopold. sa ville natale, il entra à l'abbaye d'Ou- Puis ses expositions se firent plus denbourg (Flandre occidentale). A la rares. Cependant, lors de l'exposition suite des troubles religieux et politiques jubilaire de l'art belge, organisée en qui sévissaient en Flandre dans la 1880 dans les nouveaux locaux du seconde moitié du xvie siècle, il partit Musée de la rue de la Régence, à Bru- pour l'Italie, où il se fit admettre, en xelles, ce fut encore par un Clair de 1584 (ou 1577), dans la communauté lune (n° 290 du catalogue) que De de l'abbaye de Mantoue, de la congré- Winter rappela l'attention sur son nom. gation du Mont-Cassin. En 1872, De Winter était entré au A. Wion consacra toute sa vie aux Conseil communal d'Anvers comme recherches historiques. Il a publié membre du groupe libéral. Le 5 août plusieurs ouvrages, dont voici la liste : 1889, il fut installé comme échevin ff. Brève dichiarazione dell'arbore mona- avec, dans ses attributions, le départe- stico Benedettino intitolato legno délia ment des beaux-arts et des travaux vita (Venise, 1594, 8°). C'était le plan publics, encore réunis à cette époque. du Lignum vitae, avec l'explication des La désignation définitive comme éche- figures dont il est enrichi. vin se fit le 16 décembre de la même Lignum vitae, ornamentum et decus année. De Winter démissionna en 1895. Ecclesiae in quinque libros divisum. In A partir de cette date, il ne fit plus quibus totius sanctissimae Religionis partie du Conseil communal. divi Benedicti initia, viri dignitate, Comme artiste, le peintre De Winter doctrina, sanctitale ac principalu clari a appartenu à cette série de peintres, describuntur et fructus qui per eos assez nombreuse vers 1850-60, qui s'at- S. R. E. accesserunt, fusissime expli- tachaient de préférence aux vues sédui- cantur auctore Arnaldo Wion, belga, santes, à traduire en couleurs agréables. duacensi, monacho S. Benedicti de Ses œuvres se parent, quelquefois, Mantua... Accessit dilucidatio quomodo d'une poésie à fleur de peau qui leur principes Austriaci originem .ducant ex donne certain cachet. Mais il ne parvint Anicia Romana familia quae erat divi 361 "WISSCHAVENS 362 Benedicti ad Philippum II Hispania- la vie, les notes, les témoignages, La rum regem potentissimum (Venise, 1595, seconde (annotationes) est peut-être la 2 vol. in-4°). De toutes les œuvres de mieux réussie. Dom Wion, celle-ci est la plus impor- Wion avait promis une édition des tante. Elle manque malheureusement œuvres de l'historien B. Plaina. Il a de critique et n'est guère utilisable laissé en manuscrit quelques opuscules qu'avec la plus grande circonspection. ascétiques et une concordance de la Elle comprend, comme le titre l'in- Chronologie des Septante avec celle de dique, deux parties; la première est la Vulgate, qu'il avait l'intention de consacrée aux hommes illustres de publier à la tête d'une chronique l'ordre de Saint-Benoît; la seconde universelle. fournit la généalogie des Anicius, dont Ph. Sohmite. il fait descendre le saint, ainsi que la J. François, Bibliothèque générale des écrivains de l'ordre de Saint Benoît, t. III famille d'Autriche jusqu'à Philippe II, (Bouillon, 1778), p. 262-263.—M. Armellini, auquel il dédia son travail. Une seconde Bibliotheca Benediciino-Casinensi», t. Ier édition parut en 1629, à Reggio. (Assise, 1731), p. 54-57. — H. Dutbilloeul, Galerie Douaisienne (Douai, 1844), p. 402- C'est dans le Lignum vitae que fut 405. — Paquot, Mémoires pour servir à publiée, pour la première fois, la l'histoire littéraire des... Pays-Bas, t. IV fameuse prophétie dite de saint Mala- (Louvain, 1764), p. 59-63. chie et relative aux papes depuis WISSCHAVENS, aussi VISCHAVENS Célestin II jusqu'à la fin du monde ou VISHAVEN (Corneille), (t. II, p. 307-311). Dom Wion l'accom- promoteur de la Compagnie de Jésus pagne de l'interprétation qu'en donnait dans les Pays-Bas, né a Malines, en le dominicain Alphonse Chacon. Ces 1509, de Sébastien, et neveu de Denis, pages ont été plus tard publiées sépa- qui suit, mort à Lorette (Italie), le rément sous le titre de : Prophétie di 25 août 1559. S. Malachia de i sommi Pontefici da Il se fit prêtre et étudia à l'Univer- Arnoldo Wion lib. 2 del Legno délia sité de Louvain. En 1543, il poursuivait vita... dalle quali... si puô successiva- des études de théologie, lorsqu'au cours mente interpretare ehe debba essere de cette même année, il fut admis dans Pontefice. Tradotte del Latino in vulgäre l'ordre des Jésuites par le Père^ Pierre (Rome, 1680?). Fabri (De Smet), provincial ' de la Le Lignum vitae fut traduit en alle- Compagnie, qui, par son contact avec mand : Lignum vitae. Baum des Lebens. lui, eut l'occasion d'apprécier ses hautes Historij des gantzen Ordens S. Benedicti qualités et l'estima si profondément' (Der erste Theil) erstlich von D. Arnoldo qu'il en fit le directeur de sa conscience. Wion in Latein beschriben nun aber Une requête du Père Ignace, fonda- durch F. Carolum Stengelium in die teur de l'ordre, canonisé plus tard, Teutsche Sprach gebracht. A° MDCVII écrite par lui-même en espagnol, le (Augsbourg, 2 vol.). On reproche au 23 octobre 1555,et remise,en mars 1556, traducteur d'avoir retranché tout ce qui dans l'abbaye Saint-Michel à Anvers, concerne l'histoire littéraire et qui par le Père Pierre Ribedineira, son paraît être la partie la plus intéressante délégué, entre les mains personnelles du du Lignum. roi Philippe II, fut accueillie favora- On doit encore à Dom Wion une vie blement par l'octroi royal d'une auto- de saint Gérard de Hongrie : Sancti risation d'ouvrir quelques couvents de Gerardi Sagredo... vita ex antiquissimis cette Compagnie dans les Pays-Bas. authenticis manuscriptis... collecta et Corneille Wisschavens fut le premier annotationibus illustrata... per A. Wion. Néerlandais admis dans cet ordre et fut Accessere preterea quamplurimi qui tam ensuite désigné supérieur des Jésuites latine quam italice de eodem sancto de Louvain. Il séjourna à Rome durant martyre memoriam scriptis posteritate trois ans en compagnie du fondateur reliquere (Venise, 1597, folio). Cette vie de l'ordre et fut envoyé par celui-ci à est partagée en trois parties, avec pagi- Messines, en Sicile, comme maître des nation différente (22+11+12 pages) : novices de la Compagnie. Enfin, ins- 363 WISSCHAVENS 364 tallé à Lorette, en Italie, comme recteur comme instructor juvenum et y a accom- du nouveau collège de N.-D., il y ter- pli cette mission de 1495 à 1500. On lui mina, jeune encore, une vie marquée paya, en 1496, en plus des autres frais, d'une intense activité et d'une profonde une somme de 12 florins du Rhin, pour piété. les leçons de droit qu'il donna aux Quelques-unes de ses lettres ont été jeunes religieux. retrouvées, la plus ancienne datant du Le 7 février 1503, Denis Wisschavens 22 août 1548 est adressée au B. P. Cani- ceignit le bonnet de docteur en droit sius de Louvain. Son texte a été publié canon. La Ville de Malines députa aux par Jos. Hansen dans Rheinische Akten fêtes célébrées à cette occasion à Lou- zur Geschichte des Jesuitenordens. vain, Gérard yan der Aa, commune- Il existe de lui un portrait gravé en maître, et Antoine Voesdonck, échevin, eau-forte, de forme circulaire, de 55 mil- et leur accorda, pour couvrir les frais limètres de diamètre, sans signature, de cette délégation, un crédit de datant du XVIII0 siècle. 8 philippus d'or. G. Van Doorslaer. Déjà en mars 1491, étudiant encore, Foppens, Mechlinia, Chriulo nascens, etc. le jeune Denis Wisschavens fut reçu au (3 vol. ms. aux Archives comm. de Malines, EE. Chroniques, t. XIV, n° 1; t. Ier, conseil de l'Université de Louvain et p. 246). — M.-C.-H. Dhanis, Opkomal en plus tard il y enseigna durant vingt- bloei van het Christendom in Mechelen huit ans, et d'une façon brillante, les (1857), t. Ier, 430. — Azevedo, Chronyke van Mechelen (1550). — Paquot, Mémoires, diverses matières qui firent l'objet de t. VIII. — C. Sommervoge], S.-J., Stras- ses études; il fut appelé aux honneurs bourgeois, Bibliographie de la Compagnie d'un rectorat semestriel, successive- de Jésus (nouvelle édition), t. VIII, 1898, p. 843-844. — B. Patri Cani&ii epiêtolae, ment en 1506, 1511 et 1516. t. Ier (1896), p. 213-215. — Jos. Hansen, Prêtre et chanoine du chapitre Saint- Rheinische Akten zur Geschichte des Jesui- tenordens, 1542-1582 (Bonn, 1896), p. 64- Pierre en l'église Saint-Pierre, à Lou- 66, 67-68, 74, 89-91. — Inventaire des vain, il fut inhumé dans ce sanctuaire, archives de la ville de Malines, t. VIII, p. 287. — Archives de la collégiale Saint- où un petit monument, élevé en sa Gommaire à Lierre (Invent. Mast, p. 62). mémoire, portait l'inscription suivante : Dionysio Vischaven, Mechliniensi, WISSCHAVENS, VISCHAVENS huius templi Presbytero, Canonico, Arlium ac Decretorum Doctori celeberrimo, ou VISHAVEN (Denis), docteur en qui XXVIII annis Décréta praelegit, théologie, en droit civil et canon, né summisque semper laboribus à Malines vers 1468, de Henri et de Chri8tianam Bempubl. adiuvit, Élisabeth Sanders, et mort à Louvain Obiit, magno relido sui desiderio, le 7 avril 1531. anno Tirginei -partus CIO.IO.XXXI. Il appartenait à une famille dans Menais Aprilis die VII. laquelle les arts autant que les sciences G. Van Doorslaer. furent en honneur. Denis eut un frère Archives comm. de Malines : Reg. des Rentes, S. II, n° 1, mois de septembre; et Sébastien, peintre estimé à Malines. De Comptes comm., 1489-1490, f. 13, et 1530- Sébastien naquirent : 1° Corneille, dont 1531, f. 175, 2°. — Archives générales du Royaume, à Bruxelles : Fonds de l'Univer- il fut question ci-dessus ; 2° Jean, maçon sité de Louvain, reg. matricule n° 39, architecte, qui, avec le concours de au 14 février 1475 et n° 23, f°' 1506, François Mynsheeren, sculpteur, entre- 1511 et 1516. — Valerius Andreas, Fasti academici (Lovanii, MDCL), p. 40,41,179.— prit en 1536 la construction de l'admi- Foppens, Mechlinia, Christo nascens etc., rable jugé de l'église collégiale Saint- 3 vol. ms. aux Archives comm. de Malines. Gommaire, à Lierre, et 3° un Denis, qui EE. Chroniques, t. XIV, n° 1; t. Ier, 246, n° 1531. — Dhanis, Opkomst en bloei van fut immatriculé à l'Université de Lou- het Christendom in Mechelen (1857), t. Ier, vain, en 1511. 366. — Paquot, Mémoires, t. VIII, 311. — De Ram, Molani... Historia Lovaniensium, Denis Wisschavens, le célèbre juris- 1.1", 342. — J.-E. Jansen, O. P., L'Abbaye consulte, se fit inscrire à l'Université de Norbertine du Parc-le-Duc (Malines, H. Dessain, 1929, 192). — Emm. Neeffs, Louvain le 14 février 1475. Avant Histoire de la peinture et de la sculpture à d'avoir terminé ses études à cette insti- Malines, t. Ier et t. II. — Archives de la tution, il fut désigné par le prélat de collégiale Saint-Gommaire à Lierre (Invent. l'abbaye norbertine du Parc-le-Duc Mast, p. 62). 36S WISSINCK - WIT 366 WISSINCK (Heinric). Peintre à de tous les emplois publics et s'était Louvain, travailla en 1468 pendant six accaparée de ce chef des prérogatives jours aux entremêts de Bruges. E. van inconnues à ses précédécesseurs, ren- Even n'a pu trouver son nom dans les voya de Wit à la Chambre, cette fois, archives communales de Louvain. Est-il comme président. Dans son rapport du à identifier, comme le prétend le comte 9 août 1740, elle explique à Charles VI de Laborde, avec Heindric Winscinc la nécessité où elle s'est trouvée de (ou Wynscyncer), reçu maître dans la réformer la Chambre, dont l'état était corporation des peintres à Bruges en peu brillant. Il avait fallu mettre à la l'année 1469-70 et mort vers 1492? Le retraite le président de Fraula et assurer 3 mai 1503, un fils de ce dernier, Wil- son remplacement. Elle avait choisi, à licken Winscinchc, reçut la maîtrise cet effet, Jean de Wit. Elle fait le plus dans la même corporation. vif éloge de cet agent, « homme doux J. Duverger. » et solide en même temps », qui saura Comte de Laborde, Les ducs de Bour- rétablir le calme et la subordination gogne (Paris, 1849), 1.1«, 581 ; t. II, p. 346, dans les rangs de son personnel. Elle n° 4591. — E. van Even, L'ancienne école rappelle les grands services qu'il a de peinture à Louvain (Bruxelles-Louvain, 1870), p. 83. — Ch. van den Haute, La rendus au gouvernement et notifie sa corporation des peintres à Bruges (Courtrai, décision de lui conférer le titre de s. d.), p. 14, 54, 198. — Archives générales conseiller d'État. du royaume a Bruxelles, Chambre des comptes, n° 1795, f° 85 v°. La promotion de Jean de Wit à l'une des charges les plus élevées de l'admi- WIT (Gaspard DE), peintre-paysa- nistration des Pays-Bas fut ratifiée sans giste. Voir DE WIT (Gaspard). encombre à Vienne. Par contre, elle suscita une vive opposition à Bruxelles, WIT (Jean DE), successivement de la part des États de Brabant, insti- conseiller à la Chambre des comptes et gués vraisemblablement par certains au Conseil des finances, puis président agents de la Chambre elle-même. On de la Chambre des comptes, mort à argua contre de Wit sa naissance non Bruxelles le 29 mai 1751. Au sujet de brabançonne. La Gouvernante avait ses origines, tout ce que.nous savons pris les devants, stipulant que le nou- c'est qu'il était flamand, circonstance veau président ne dirigerait pas en qui suscita une âpre controverse, lors personne le département chargé des de son accession à la présidence de la affaires brabançonnes. Pareille conces- Chambre des comptes. C'est à ce dépar- sion ne réussit pas à prévenir les diffi- tement qu'il fit ses débuts, sous le cultés. Le gouvernement tint bon et gouvernement de l'archiduchesse débouta les États. La présidence de Marie-Elisabeth. Le 1er avril 1731, la Jean de Wit. se prolonge pendant une Gouvernante signifiait au Conseil des dizaine d'années. En 1746, lors de l'oc- finances qu'elle avait résolu de conférer cupation des Pays-Bas par les Français, à Jean de Witte une place d'auditeur il suivit à Anvers, puis à Aix-la-Cha- surnuméraire, vacante par la promo- pelle et à Ruremonde l'administration tion de son titulaire au Conseil des autrichienne. Il repris sa place à Bru- finances. Elle lui reconnaissait d'emblée xelles au début de 1749. Le 18 août de à titre honorifique le grade de conseil- cette année, Marie-Thérèse fit instaurer ler-maître. Un détail explique cette une jointe spéciale pour traiter les faveur : l'intéressé s'était déclaré prêt affaires monétaires. La présidence en à faire au gouvernement un donatif de fut confiée à de Wit. On retrouve dans 6.000 florins. Pareille pratique rappelle la correspondance du marquis de Botta- singulièrement la vénalité des charges. Adorno, le ministre plénipotentiaire de L'avancement de Jean de Wit fut l'époque, une série de lettres échangées rapide. Le 17 avril 1734, Marie-Élisa- au cours de cette année 1749 entre le beth le faisait passer au Conseil des ministre et le président au sujet de la finances. Six ans après, la même archi- réforme monétaire. duchesse, qui disposait, comme on sait, Jean de Wit mourut à Bruxelles le 367 WIT - WITTE 368 29 mai 1751. Il avait conserve jusqu au respondant régnicole, puis, le 4 juillet bout de sa carrière l'excellente réputa- 1886, membre effectif de la Société tion acquise à l'époque de Marie- royale de Numismatique de Belgique, Ëlisabeth. Signifiant à Vienne la diffi- de Witte y rencontra de savants culté où il se trouvait de désigner des confrères, avant tout Chalon, le baron candidats à la succession du défunt, de Chestret, Edouard Van den Broeck Charles de Lorraine faisait de celui-ci et Camille Picqué; au contact de sem- un éloge qui ne le cède en rien aux blable compagnie, il fit bientôt de compliments cités au début de cette rapides progrès dans la connaissance de notice. C'était, dit-il, un homme labo- notre numismatique nationale et dès rieux, très au fait des intérêts du gou- 1886 il publiait dans la Revue belge de vernement, des constitutions et usages numismatique une notice sur des Mon- du pays.- Financier habile et intègre, il naies inédiles ou rares du Comté de possédait toutes les qualités désirables Hollande et du Duché de Brabant : ce de la part d'un ministre de sa sphère. devait être la première d'une longue On ne connaît quasi rien de la vie série d'études où de Witte s'attacha à privée du président de Wit. A signaler élucider de multiples problèmes numis- cependant ce détail, qui cadre parfaite- matiques, relatifs, avant tout, à nos ment avec le népotisme général de anciennes provinces belges. l'époque. Le président avait un fils Les monnaies brabançonnes, tout appelé comme lui Jean de Wit, qu'il particulièrement, firent l'objet de ses réussit à « caser » comme auditeur à la investigations. Les pièces des Godefroid Chambre. J. Lefèvre. et des ducs Henri Ier et Henri III, une Archives du Conseil des finances, dossiers monnaie d'or de Philippe de Saint-Pol, des nominations. — L. Gachard, Inventaire comte de Ligny, les monnaies de néces- de la Chambre des comptes, t. Ier (Bruxelles, 1837, Secrétairerie d'État et de guerre, sité frappées à Bruxelles de 1579 à 1585 correspondance de Botta-Adorno). et trois deniers de Gislebert, duc de Lotharingie, lui fournirent, avec les WIT (Pierre DE), peintre paysagiste.deniers Bruocsella et Niviella, le sujet Voir DE WIT (Pierre). d'autant d'intéressantes notices, pu- WITEVELDE, peintre. Voir WYTE- bliées de 1887 à 1892; ce n'étaient là que travaux d'approche pour son VELDE OU WITEVELDE. ouvrage capital, qui vit le jour, en trois volumes, de 1894 à 1899, sous le titre : WITTE (Alphonse-Félix-François-Charles Histoire monétaire des comtes de Lou- DE), numismate, fils de Félix, vain, ducs de Brabant et marquis du industriel d'origine brugeoise, et d'une Saint-Empire-Romain. créole cubaine, Alphonsine de la Valade du Repaire de Truffin, né à Ixelles le Comme de Witte le disait lui-même 28 mars 1851, y décédé le 1er août 1916. dans l'introduction, « écrire l'histoire Après avoir reçu le diplôme d'ingé- » numismatique du Brabant n'était nieur à l'Université de Louvain, Al- » guère œuvre facile. L'abondance et phonse de Witte s'occupa pendant un » la variété du numéraire émis pendant certain temps d'affaires industrielles, » huit siècles par les puissants souve- mais ce genre d'activité ne lui plaisait » rains de cette riche contrée, le nombre guère et il ne tarda pas à l'abandonner; » considérable de documents d'ar- sa fortune le lui permettant, il se » chives se rattachant à l'économie d'un consacra à la numismatique, avec une » système monétaire d'autant plus ardeur et un besoin d'apprendre qui » sensible qu'il était moins stable, en l'amenèrent fort tôt à occuper une place » faisaient une étude longue et abs- de premier plan parmi les numismates J traite... ». Ainsi, se faisait-il qu'en belges : en même temps que d'une dehors de notices éparses d'un assez grande faculté de travail, il était doué grand nombre d'auteurs, on n'eût jus- de remarquables qualités de méthode qu'alors qu'un seul travail d'ensemble : avertie et de critique perspicace. celui de van der Chijs, De munten der Élu, le 5 juillet 1885, membre cor- voormalige hertogdommen Brabant en 369 WITTE 370 Limburg, datant de 1851 et s'arrêtant des monnaies et de tailleurs de coins; à l'année 1577. Aussi, de Witte dut-il des errata et addenda. Au point de vue « consacrer à cette monographie plu- numismatique, le règne des Archiducs » sieurs années de labeur assidu et de était particulièrement important, de » patientes recherches »; labeur et par l'abondance et la variété des recherches qui ne restèrent point sté frappes et, surtout, à cause de l'in riles, car ils le mirent à même de décrire fluence prépondérante qu'il exerça sur le monnayage du Brabant en des cha l'histoire monétaire des xvne et pitres singulièrement sagaces et forte XVIII8 siècles : l'ordonnance de 1612, en ment documentés, depuis l'époque des effet, organisa un système monétaire comtes de Louvain, avoués de Nivelles nouveau, destiné à avoir cours long (première moitié du xie siècle), jusqu'à temps encore, jusqu'en 1749, pour les l'évacuation des Pays-Bas par les monnaies d'argent, et jusqu'à la con Autrichiens, en 1794. quête française pour les monnaies d'or. Rendant compte du premier des trois Comme il l'avait déjà fait précédem volumes de l'Histoire monétaire du ment, de Witte tint à relever la portée Brabant (t. Ier, 1894, 11-220 p.; t. II, économique des ordonnances rendues 1896, 346 p.; t. III, 1899, n-417 p., avec par les différents princes. Aussi, son 75 planches, reproduisant 1172 pièces), histoire des monnaies brabançonnes est- qui s'arrêtait à la mort de Philippe de elle considérée comme un chef-d'œuvre, Saint-Pol en 1430, de Chestret tint l'une des meilleures monographies du à relever l'ampleur des résultats at genre. teints par l'auteur grâce à sa connais Trois volumes ne pouvaient cepen sance parfaite de la théorie de la fabri dant épuiser un aussi vaste sujet et de cation des monnaies, au moyen âge, Witte fut amené bientôt à publier grâce surtout à l'étude simultanée des quelques études complémentaires de archives, du numéraire et des sceaux. numismatique brabançonne : en 1902, Dans le tome II est décrit le mon sur Deux monnaies des ducs de Lothier nayage de Philippe le Bon et de ses du commencement du XIe siècle; en 1908, successeurs, jusqu'en 1598. Les ordon sur Herstal, atelier monétaire des ducs nances, les évaluations monétaires, les de Brabant-Lothier, Godefroid I el Henril comptes de fabrication fournissent et sur Un nouveau gros au lion de Jeanne désormais une documentation tellement et Wenceslas; en 1911, sur Les monnaies abondante que l'on en arrive à con brabançonnes de la trouvaille de la rue naître, atelier par atelier, toutes les d'Assaut à Bruxelles et sur Un réal d'or monnaies émises, même celles qui n'ont inédit de Philippe II, duc de Brabant; en pas été retrouvées; les comptes, égale 1914, sur Une double mite brabançonne ment, ont rendu possible le classement inédite (U3Ì-U32). chronologique de séries encore peu Le monnayage de nos autres an connues, telles les monnaies de la mino ciennes provinces (Luxembourg, Liège, rité de Philippe le Beau, souvent sans Hainaut, Tournaisis, Artois, Namur et date et parfois sans différent monétaire. Flandre), de même que celui de régions Ne s'en tenant pas aux considérations voisines ou, encore, d'autres pays, attira d'ordre purement numismatique, l'au aussi, occasionnellement, sa curiosité teur tente de dégager les causes qui ont toujours en éveil. A ce point de vue, déterminé la frappe de telle ou telle mérite plus particulièrement d'être cité pièce. son Supplément'aux Recherches sur les Le tome III termina brillamment, monnaies des comtes de Hainaut de en 1899, cette œuvre magistrale, en M. Renier Chalon; dans cette étude, décrivant les émissions monétaires publiée en 1891 (52 p. et 2 planches depuis l'époque d'Albert et d'Isabelle reproduisant 15 monnaies), il édita des jusqu'au règne de François II, et en y notes laissées par Chalon en les complé ajoutant un supplément général; une tant par des recherches personnelles et table analytique des matières; des par l'édition de documents et d'extraits listes d'ateliers monétaires, de maîtres de comptes (1303-1580). • 371 WITTE 372 A côté des monnaies, les médailles (belges, fictives, coloniales), de mé prirent très vite une place impor dailles; de modèles, de fontes et de tante dans les travaux d'Alphonse de réductions intermédiaires, ou de sceaux, Witte. de timbres, de cachets et de griffes. Ce sont d'abord de nombreuses Ayant, à partir de 1886, assumé la notices sur des médailles religieuses, rédaction du recueil des Médailles depuis celle rappelant l'édification à historiques de Belgique, publié annuel Bruxelles de l'église des Carmélites lement par la Société royale de numis Thérésiennes, publiée en 1887, jusqu'à matique, de Witte fut amené à s'occu celle consacrée à Notre-Dame d'Arlon, per de fort près des manifestations de parue en 1914; puis, sur des médailles l'art de la médaille dans notre pays; il commémorant des écrivains (Maurin chercha, par tous les moyens, à pro Nahuys, Lelewel, Chalon, etc.), des mouvoir cet art par trop délaissé chez princes, des événements notables; ou, nous, entre autres par la fondation de encore, des comptes rendus d'exposi la Société des Amis de la Médaille d'Art, tions de médailles; des monographies dont il ne contribua pas peu à assurer consacrées à certains graveurs de mon la prospérité; également, par l'orga naies (par exemple, les Roëttiers, nisation de grandes expositions de Théod.-Victor van Berckel, J.-Bapt.- médailles, à Bruxelles en 1910 et à Gand Chrys. Marquart). en 1913. Bref, on a pu dire que « de Des jetons, des plombs, des poids, » 1901 à 1914, il a conduit en Belgique des méreaux divers, sollicitèrent égale » avec compétence et autorité tout le ment son inépuisable curiosité; diffé » mouvement artistique relatif à l'art rentes questions de pratique monétaire, » de la médaille ». des descriptions de trouvailles firent Si l'on ajoute à l'action heureuse qu'il aussi l'objet de notices signées de sa exerça dans ce domaine le rôle fécond main. qu'il joua à la Société royale de numis Le relevé complet des travaux d'Al matique, dont il assuma le secrétariat phonse de Witte serait absolument trop pendant quinze ans (de 1897 à 1912), long à reproduire ici; qu'il nous suffise ainsi que l'organisation des deux à cet égard, de renvoyer à la copieuse congrès internationaux de numisma bibliographie — 142 numéros ! — tique, en 1891 et en 1910, on pourra annexée à la notice nécrologique que mesurer l'importance de la place que lui a consacrée le vicomte Baudouin de de Witte occupa, trente ans durant, Jonghe. Un ouvrage, toutefois, mérite dans l'histoire de la numismatique en encore d'être cité hors pair dans cette Belgique. A ces titres éminents, s'ajou liste touffue : c'est son Catalogue des tent encore les droits qu'il s'acquit à la poinçons et matrices du Musée de Γ Hôtel reconnaissance du public savant par la des Monnaies de Bruxelles, publié en destination qu'il donna généreusement 1912, sous les auspices de l'Administra à ses riches collections : il légua ses tion des Monnaies. En un gros volume monnaies brabançonnes à l'Université (vn-344 p.) sont décrits, de façon claire de Louvain; ses jetons des Pays-Bas et méthodique, d'abord les poinçons et au Cabinet des Médailles de Paris; le matrices antérieurs à 1794 (monnaies, restant, en dehors de quelques séries 1598-1792, 317 numéros; jetons, laissées à la Ville de Bruges, au Cabinet XVe siècle à 1793, 588 numéros; mé des Médailles de l'État belge. reaux, classés par villes, 14 numéros; J. Vanneras. médailles, 820 numéros; poinçons d'or Vicomte B. de Jonghe, Alphonse de Wiiie fèvrerie, 134 numéros); puis les mul (dans la Revue belge de numismatique, 1919, tiples poinçons, matrices et modèles p. 167-178). — Vict. Tourneur, Hommage à postérieurs à cette date : ici, comme la mémoire d'Alphonse de Witte, Bruxelles (191Θ), 9 p. in-8°. — G. Cumont, Biblio dans la première partie, sont décrits graphie manuscrite d'A. de Wüte, intercalée avec le même souci de l'exactitude la par lui dans son exemplaire personnel de plus scrupuleuse les pièces les plus sa Bibliographie de la numismatique belge (1883), conservé au Cabinet des médailles variées, qu'il s'agisse de monnaies de la Bibliothèque royale, à Bruxelles. 373 WITTE 374 WITTE (Égide DE), théologien de ses publications archéologiques date janséniste. Voir DE WITTE (Égide). de 1886 : Description des collections d'an- tiquités conservées à l'Hôtel Lambert. WITTE (Gilles DE), théologien La mort du duc de Blacas avait janséniste. Voir DE WITTE (Égide ou interrompu la publication de la traduc- Gilles). tion de l'Histoire de la monnaie romaine de Th. Mommsen, dont le premier vo- WITTE (Gérard DE), chroniqueur. lume avait paru en 1865. La famille du Voir DE WITTE (Gérard). duc chargea le baron de Witte de réviser WITTE (Gilles DE), sculpteur. Voir la traduction et d'acheverlapublication ; DE WITTE (Gilles). c'est ce qu'il fit pour les trois derniers volumes, publiés à Paris de 1870 à 1875, WITTE (Jean-Joseph-Antoine-Marie, qui sont enrichis de beaucoup de notes baron DE), archéologue et d'éditeur. numismate, né à Anvers le 24 février Dès 1850, le baron de Witte avait 1808, décédé à Paris, le 29 juillet 1889. conçu le projet d'écrire une histoire monétaire des empereurs qui ont régné Venu à Paris à l'âge de 13 ans, le e baron de Witte montra dès sa jeunesse dans les Gaules au m siècle. On sait la beaucoup de goût pour l'antiquité difficulté d'une telle entreprise : la tra- classique. Dès 1830, sous les auspices dition historique de cette époque du duc de Blacas, il entra à l'Institut de repose sur des sources insuffisantes et •correspondance archéologique. Il fut peu sûres, et, d'autre part, le nombre élu, en 1840, correspondant de l'Aca- des monnaies émises et la variété des démie royale de Belgique et membre en modules de celles-ci sont considérables. 1851; correspondant de l'Institut de En 1868, il se décida à faire paraître, France, de l'Académie des inscriptions sous le titre : Recherches sur les empe- et belles-lettres, en 1842, membre reurs qui ont régné dans les Gaules au associé étranger en 1864. IIIe siècle de l'ère chrétienne, ou descrip- Le baron de Witte est l'auteur d'en- tion de leurs médailles (Lyon, in-4°),un viron deux cents mémoires et articles recueil de 49 planches, sur lesquelles qui ont paru pour la plupart dans les sont reproduites les monnaies de Pos- publications des compagnies savantes tume, Victorin, Lélien, Marius et des auxquelles il appartenait. Les premiers deuxTétricus.avec une description,mais figurent dans le Bulletin de l'Institut sans commentaire. Dans la préface, archéologique de Rome, en 1830. Pen- l'auteur annonçait la publication, dans dant les dix années suivantes, il se un second volume, « des commentaires consacra à l'archéologie classique; il historiques et des recherches destinées décrivit les vases et les bronzes an- à fixer la chronologie », avec un supplé- tiques d'une série d'amateurs : vi- ment de planches. Ce travail n'a pas -comte Beugnot, prince de Canino, paru. A. Castellani, comte Dzialinski, che- Le baron de Witte avait été un colla- valier Durand, abbé Greppo, vicomte borateur actif de la Revue numismatique de Janzé, de Magnoncour, Ch. Para- fondée en 1838 par Cartier et de la vey, etc. Les introductions qu'il a mises Saussaye. Il y donna de nombreux à ces catalogues sont parfois de véri- articles consacrés surtout à des repré- tables traités : la description de la tations de sujets mythologiques sur les collection du comte Jean Dzialinski est monnaies grecques et romaines. En précédée d'une véritable histoire de la 1856, il devint directeur de ce pério- céramique antique. dique avec de Longpérier, et il assuma- Le plus important de ses travaux de cette tâche jusqu'en 1877. Il continua ce genre est l'Elite des monuments céra- d'y publier des études sur le domaine mographiques qu'il publia en collabo- qu'il affectionnait. Il rédigea quelques ration avec Ch. Lenormand, à Paris, de notices nécrologiques : Ch. Lenormant, 1837 à 1861. Le quatrième et dernier 1861; Duc de Blacas, 1866; Celestino volume est en entier de lui. La dernière Cavedoni, 1867; Prosper Dupré, 1867; 375 WITTE — WITTERT 376 J. Roulez, 1879; A. de Longperrier, ministère des âmes, il s'adonna avec 1884; F. Lenormant, 1887. Il collabora zèle à l'instruction des Indiens et à la Revue belge de numismatique de gagna leur affection au point qu'ils 1852 à 1875, et donna à l'Académie l'appelaient leur Noco, c'est-à-dire leur royale des sciences de Belgique un Mé- compatriote, compagnon et ami. Ce ne moire sur l'impératrice Salonine (1851) fut pas un vain titre : prodiguant sa et une série de communications et de puissante protection autour de lui, le rapports. missionnaire recourait à l'empereur* Le baron de Witte résidait l'hiver à pour tous ceux qui s'adressaient à lui, Paris; c'était un familier du Cabinet non seulement à Mexico, mais dans de France, auquel il offrit, en 1886, les toute la Nouvelle-Espagne, et même pièces de sa collection qui manquaient dans d'autres contrées du Nouveau- dans les séries nationales; il y ajouta, Monde. Après vingt ans de dévouement en 1887, sept pièces d'or des empereurs inlassable, le P. De Witte décéda au des Gaules, qu'il acheta à la vente de couvent de Chilapa, dont il était supé- Ponton-d'Amécourt. rieur. Ses confrères lui sont redevables L'été, le baron de Witte le passait d'une riche bibliothèque dont il dota dans sa propriété de Wommelghem, le couvent de son ordre à Burgos. près d'Anvers. Il était de la race labo- Une requête charitable du P. Nicolas rieuse des grands seigneurs érudits de De Witte auprès de la Cour, en faveur jadis pour lesquels s'adonner aux études de Guy de Lavezariis, datée de Mexico savantes était un plaisir. le 15 juillet 1552, se trouve reproduite Victor Tourneur. dans les Cartas de Indios, p. 119-120 On trouvera une liste des publications du (Madrid, Imprenta de Manuel G. Her- baron de Witte dans la Bibliographie aca- nandez, 1877, in-fol.; voir ibidem, démique (1886), publiée par l'Académie royale de Belgique en 1887, p. 313 à 325. Datas biograficos, p. 868, et la signature Voy. aussi comte de Marsy, Le baron de autographe de N. De Witte; ibidem, Witte {Bévue numismatique, 1889, p. 597- Lamina VI ; cette signature est accom- 601). — H. Mowat, Le. baron de Witte {Revue belge de numismatique, 1889, p. 592- pagnée du sceau portant comme sujet 599). — Chev. Edm. Marchai, Le baron le cœur flamboyant de saint Augustin). Jean-Joseph-Antoine-Marie de Witle (An- nuaire de l'Académie royale des sciences, des P. Jérôme Goyens, 0. F. M. lettres et des beaux-arts de Belgique, t. LXXIII, 1907, p. 47-138). WITTE (Pierre DE), peintre et sculpteur. Voir DE WITTE (Pierre). WITTE (Jean DE), moine domini- cain et évêque. Voir DE WITTE (Jean). WITTERT (Adrien-Évrard-Fran- WITTE (Jean DE), peintre flamand. çois-Joseph, baron), bibliophile et iconophile, né à Liège, le 11 août 1823, mort à Voir DE WITTE (Jean). Saint-Josse-ten-Noode, le 14 avril 1903. WITTE (Liévin DE), peintre minia- Il était issu d'une vieille famille turiste. Voir DE WITTE (Liévin). hollandaise. Son grand-père, seigneur d'Emoniclaar, de Hoogland et de WITTE (Nicolas DE), missionnaire Koelhorst, avait été créé baron en 1778. au Mexique, né à Gand au début du Son père qui, depuis 1819, était lieute- XVIe siècle, mort à Chilapa, le 21 octo- nant dans l'armée des Pays-Bas, entra, bre 1565. Flamand de naissance et de en 1830, dans l'armée belge en qualité noble lignée, car on le regardait comme de major et inspecteur des armes de très proche parent de l'empereur guerre. Charles-Quint, il contracta mariage à Dans son testament, Adrien déshé- Burgos avec une illustre dame et entra rita ceux de ses ayants droit qui con- dans les ordres le jour même de ses testeraient sa qualité de Belge. noces. L'année 1543, il s'embarqua Il passa plus d'un demi-siècle dans sa pour la Nouvelle-Espagne, où il cacha ville natale auprès de sa mère Anne- son nom patronymique sous le vocable Catherine-Marguerite-Josèphe Richard, Saint-Paul. Missionnaire dévoué au qui décéda le 29 décembre 1872. 377 WITTERT 378 Quelque temps après, Wittert alla le reste à l'étude des produits des arts occuper, à Bruxelles, un vaste apparte graphiques. ment rue des Paroissiens. Il y dépensa beaucoup d'érudition, Le goût qu'il avait, depuis sa jeu mais ne sut point se garder d'un parti- nesse, marqué pour les livres et les pris qui en fausse complètement la estampes et qui l'avait fait se trouver, portée. en 1863, parmi les fondateurs de la Aucune de ses œuvres ne parut sous Société des bibliophiles liégeois, et trois son nom. Presque toutes sont ano ans plus tard, parmi ceux qui créèrent nymes. Sur les autres, figurent des la Société des bibliophiles de Belgique, pseudonymes divers : le comte A.-E. de ne fit que se développer. Canditto; M.-W. Evrard; A.-W. Fran En juin 1881, constatant que son çois Dr.; Χ.; Ζ. Ζ. appartement ne suffisait plus à contenir Il faut ajouter qu'il prit aussi plaisir sa bibliothèque, il acquit, pour s'y à créer pour les bibliographes de véri établir, une maison rue Saint-Lazare, tables énigmes, dont l'étude nous et, peu après, dut acheter un immeuble entraînerait trop loin. contigu. Manuscrits, incunables, livres Qu'il nous suffise d'avoir mis en garde de tout genre, dont beaucoup des plus ceux qui auraient la curiosité de réunir précieux, estampes, tableaux, soieries la série de ses productions, dont voici et porcelaines chinoises venaient s'y la liste : accumuler. 1. Godefroid de Fontaines, le docteur Tous ces trésors ne devaient plus vénérable, chancelier de l'Université de quitter leur abri que pour aller, après Paris, chanoine de Saint-Lambert à le décès de leur propriétaire, enrichir Liège. 1225-1306 (Liège, J. Gothier, la Bibliothèque de l'Université de sa 1873, in-6°). — 2. Les Preux et la gra ville natale. vure à Liège en 1444 (Liège, J. Gothier, Dès 1894, par son testament daté du 1873, in-6°). — 3. Lettre de Lombard à 20 avril et du 12 octobre, Wittert avait Vasari. Notes sur la première école de assuré à cet établissement la possession gravure (Liège, J. Gothier, 1874, in-6°). de ses collections, et pour permettre de — 4. Journal de l'Amiral Wittert. 1607- les conserver et de les accroître, avait 1610 (Liège, J. Gothier, 1875, in-6°). — constitué en faveur de la Bibliothèque 5. Les tapisseries de Liège à Madrid. . une rente annuelle et perpétuelle de Notes sur l'apocalypse d'Albert Dürer ou dix mille kilos de bon froment. de Roger van der Weyden (Liège, J. La Bibliothèque reçut ainsi, au décès Gothier, 1876, in-8°). — 6. Les gravures de ce bienfaiteur, plus de dix mille de 1468. Les armoiries de Charles le volumes, parmi lesquels de nombreux Téméraire gravées pour son mariage avec incunables et cent dix-sept manuscrits Marguerite d'York (Liège, P. Hahn, dont le catalogue a été publié, une série 1877, in-8°). — 7. Lampagie la belle de gravures, où figurent des pièces de la Aye. Roman chevaleresque par Huon de plus grande rareté, qui remplissaient Ville-Neuve et de Pierrepont, évêque de plus de soixante portefeuilles, ainsi que Liège (1152-1229) (Liège, J. Gothier, les autres objets mentionnés ci-dessus 1877, in-8°). — 8. Une gravure de 1379. et dont bon nombre furent enlevés, en Les vierges de Maestricht ou d'Einsie- 1914, par des soldats allemands et des deln de 1466 (Liège, P. Hahn, 1878, membres de leur Croix-rouge. in-8°). — 9. Une gravure de 1389 et les Pour perpétuer le souvenir de ce voyages en Angleterre d'Arnould de généreux donateur, la Bibliothèque de Homes, évêque de Liège (Liège, P. Hahn, l'Université donna son nom à une de 1878, in-8°). — 10. La bataille d'Othée ses salles, qui sert de cadre à des expo de 1408. Les tapisseries et les gravures de sitions temporaires. Jean sans Pitié. La première artillerie Wittert ne se contenta pas d'aimer à Liège (Liège, J. Gothier, 1879, in-8°). les livres et les estampes. Il publia une — 11. Les banquiers et les quatre canges série de dix-sept volumes consacrés en à Liège avant 1468. Introduction. Le partie à des sujets historiques, et pour double étalon or et argent à Liège en 379 W1TTEVELDE — WITTMANN 380 1328 (Bruxelles, G.-A. van Trigt, 1881, le 26 mai 1901. Fils de Jean-Baptiste, in-8°). — 12. Jacob de Barbari et Albert brasseur, et d'Anne-Catherine Ver- Dürer. La vie et l'œuvre du maître au schueren; il entra dans l'administra- caducée. Ses élèves : Dürer, Titien, Marc- tion des chemins de fer de l'État, dans Antoine, Mabuse, Marguerite d'Au- laquelle il s'est élevé au grade d'inspec- triche. Catalogue et prix de ses quarante- teur général. trois gravures, par le comte A.-E. de Dès son jeune âge, il cultiva, sous la Canditto. Appendice par A.-W. Fran- direction de Pierre Siebens, l'art musi- çois Dr. (Bruxelles, G.-A. van Trigt, cal. Il fut un des membres fondateurs 1881, in-8°). — 13. Gilles Demarteau, de la société chorale « La Réunion graveur du roi. 1722-1776. La vie et lyrique », de Malines, créée en 1838 et l'œuvre de Gilles Demarteau. Son inven- dirigée ensuite par le compositeur Ar- tion de la gravure crayonnée. Ses élèves : mand de Limnander de Nieuwenhove, Gilles-Antoine Demarleau, 1750-1802, résidant alors à Malines. Wittmann en Coclers, Le Prince, Redouté, Varin, prit, plus tard, et temporairement seu- Demeuse, etc. Catalogue et prix de ses lement, la direction en 1845, après le- six cent soixante-quatre gravures (Bru- départ de de Limnander pour Paris. xelles, G.-A. van Trigt, 1883, in-8°). — Il composa un chœur pour hommes, 14. Lucas de Leyde et Albert Dürer. La Le Dernier banquet des Girondins, que vie et l'œuvre de Lucas de Leyde. Son la chorale « La Réunion lyrique » exé- école, ses gravures, ses peintures, ses cuta en 1848. dessins. Catalogue et prix de cinq cents Lors de l'inauguration de la statue- de ses ouvrages, par M.-W. Evrard. de Marguerite d'Autriche (1849), il fut 1470-1530 (Bruxelles, G.-A. van Trigt, chargé par l'Administration communale 1884, in-8°). — 15. École liégeoise. Les de composer une cantate, qui fut graveurs, leurs portraits reproduits au exécutée le 1er juillet de cette année, burin d'après les originaux, par Adolphe sous sa direction. Varin, 1366-1850. Avec notes histo- On lui doit encore les paroles sur riques par X. (Liège, Paris, Bruxelles, lesquelles Arm. de Limnander composa s. d. [après 1883], in-8°). — 16. Les les chœurs : Hymne à l'Amitié, les gravures de Jean de Bavière, prince- Enfants de la Nuit, le Départ des évêque de Liège, comte de Hollande, Pasteurs, les Gueux de Mer et un opéra 1390-1425. Reproductions des gravures intitulé Velléda. de Maestricht, d'Othée, de Dordrecht par Il composa le texte et la musique les procédés de M. Thoorens. Notices d'une cantate composée en l'honneur historiques par Z. Z. (Liège, Paris, de Leopold Ier, pour les fêtes commé- Bruxelles, s. d. [après 1884], in-8°). moratives de 1856; elle fut exécutée à. Appendice, s. d. [vers 1885], in-8°. — Bruxelles, au Théâtre des Nouveautés, 17. La miniature et les miniaturistes à par la chorale « Les Artistes réunis ». Liège. Appendice (Liège, s. d. [après Une cantate jubilaire chantée à Bru- 1884], in-8°). xelles au banquet organisé à l'occasion Joseph Brassinne. du XXVe anniversaire de l'institution L. Paris, La bibliothèque Wittert (Revue des chemins de fer belges (1859) est des bibliothèques et archives de Belgique, 1903, p. 297-305). — J. Brassinne, Nécro- également son œuvre. logie {Archives belges, t. V, 1903, p. 123- En 1849, il avait créé à Malines 124). — J. Brassinne, Catalogue des manus- « L'Union fraternelle des ouvriers et crits légués à la Bibliothèque de l'Université de Liège par le baron Adrien Wittert (Lièpe, employés de l'Administration des che- D. Cormaux, 1910). — Renseignements mins de fer », dont il fut directeur particuliers. effectif à son début, et honoraire WITTEVELDE, peintre. Voir WY- en 1861. Il organisa, en 1849, à Bruxelles, TEVELDE OU WlTTEVELDE. avec quelques amis, « La Réunion WITTMANN (Jean-François-Marie),musicale des chemins de fer de l'État ». compositeur, né à Malines le Il fut président-fondateur de l'École 10 septembre 1824, mort à Schaerbeek de musique de Schaerbeek et un des 381 WITTMANN — WOESTE 382 créateurs de « La Nouvelle Société de arrêté royal le nomma membre du Musique ». Comité d'inspection et de surveillance Il avait épousé Mathilde-Amelberge des établissements d'aliénés de l'arron- Smits, dont il eut plusieurs enfants. dissement. G. Van Doorelaei. Ses efforts déployés dans la lutte contre l'effroyable épidémie de choléra Ed. Grégoir, Les artistes musiciens belges qui décima la population malinoise aux XVIIIe et XIXe siècles, supplément de 1887. — A. Beaudin, Historique de * La en 1866, lui valurent l'octroi de la Royale Réunion Lyrique », 1838-1898. — décoration civique de première classe. Programme de la cavalcade et des fêtes Il publia dans les Annales de la inaugurales de la statue de Marguerite d'Au- Société des sciences médicales et natu- triche, à Malines. — Rapport sur Vadmi- er nisiralion communale de la Ville de Malines, relles de Malines : 1° tome I , 1841- 1850, pp. 37 et 43. — État civil. — P. Berg- 1842: Tumeur cancéreuse développée mans, Notice biographique sur Arm. de Limnander de Nieuwenhove, dans VAn- dans le petit bassin, avec rapport sur nuaire de l'Académie royale de Belgique, l'autopsie de ce cas; 2° même tome : 1921, pp. 65-158. Description d'un fœtus pseudoencéphale, avec une figure; 3° tome II, 1842-1843, WITTMANN (Jacques-Chrétien), p. 46 : Observation d'une luxation tarso- médecin, né à Malines le 20 octobre métatarsienne. 1803 et y décédé le 11 juillet 1881. Fils G. Van Doorslaer. de Ignace-Joseph, boulanger établi rue Sainte-Catherine, et de Marie- De Mechelsche Courant de l'année 1881. Catherine De Naeyer. WOESTE (Charles), homme poli- Il étudia les sciences sous la direction tique, avocat, publiciste, né à Bruxelles, du savant naturaliste malinois le le 26 février 1837, y décédé le 5 avril pharmacien Stoffels et se rendit ensuite 1922. à l'Université de Louvain, où il obtint Son père, Edouard, né à Elberfeld une place d'interne à l'hôpital univer- (Prusse rhénane), le 27 mars 1796, sitaire, et, le 26 juillet 1829, il conquit était venu s'établir à Bruxelles, où il le diplôme de docteur en médecine et reçut la naturalisation par arrêté royal en chirurgie, et ensuite celui de doc- du 15 janvier 1841. Consul de Prusse teur en accouchements, qui lui fut de 1843 à 1853, il avait fondé une décerné par un jury spécial. maison de banque, qui périclita en 1848. Il s'établit en sa ville natale, rue Il avait épousé, le 24 septembre 1834, des Béguines ; son caractère amène, son Constance Vauthier, fille d'Antoine, tact et sa science lui gagnèrent tout de d'origine lorraine, fixé à Bruxelles au suite la confiance des malades et il début du siècle et receveur de la Ville eut rapidement une nombreuse clien- de 1811 à Ï844. tèle. En octobre 1847, Charles Woeste Il épousa, en 1833, Rose-Catherine entra à l'Athénée royal de Bruxelles. Wauters, fille d'un brasseur habitant Edmond Picard, Charles Graux, Emile rue Sainte-Catherine et dont il eut un de Mot, Xavier Olin, Pierre Van fils, Jean-Marie-Jules, né le 6 janvier Humbeeck y furent ses condisciples. Il 1839, qui, comme son père, embrassa fit ses études supérieures à l'Université la carrière médicale (f 19 janvier 1913). libre et en sortit en 1858 avec le titre Membre de la Commission médicale de docteur en droit. Inscrit au barreau locale en 1831, Wittmann en devint le de Bruxelles, il entra en stage chez. président en 1839. En 1848, il devint Me Duvigneaud. Sous l'influence de sa memb-e de la Commission administra- mère, de MUe Eulalie Morin, une amie tive des prisons. de la famille, et du Père Delcourt, S. J., Chirurgien de l'hôpital civil depuis il s'était détaché du protestantisme et 1858, il renonça à ce service au début converti au catholicisme en août 1853. de 1879. Le 4 janvier 1866, il épousa Marie La Commission médicale provinciale Greindl, née à Bruges, le 8 septembre se l'adjoignit en 1861, et en 1863, un 1841, fille du lieutenant-général baron 383 WOESTE 384 Greindl, ministre de la guerre dans le ticien remarquable, il acquit rapide cabinet de Decker en 1855. ment par la clarté de ses exposés une Il ne tarda pas à se lancer dans là grande notoriété. politique active. Il collabora au Journal L'avènement au pouvoir en 1878 du de Bruxelles et à la Revue belge et Gouvernement Frère-Orban allait lui étrangère et participa aux réunions de donner l'occasion d'acquérir une in la société l'Émulation, groupant de fluence considérable dans son parti. jeunes catholiques. Le parti libéral Adversaire acharné des mesures du était au pouvoir depuis 1857 et la cabinet libéral, surtout en matière désorganisation des cadres du parti scolaire, il mena pendant six ans une conservateur ne laissait pas espérer un lutte tenace contre le Gouvernement. prochain revirement. Au premier Con Il défendit les vues de la droite en grès catholique de Malines de 1863, matière d'enseignement tout en n'ap réuni à l'initiative de Ducpétiaux, prouvant pas toujours les mesures de Woeste fut rapporteur de la section rigueur de l'Episcopat. •d'enseignement et prononça un de ses Il prit une part importante à la premiers discours sur « les luttes et les création des écoles libres et il prépara victoires de l'Église ». En septembre minutieusement la campagne électorale de la même année, il participa égale de juin 1884, où triompha son parti. ment au Congrès de l'Association inter Il joua un rôle de premier plan dans nationale pour le progrès des sciences la constitution du cabinet Malou, dans sociales et il y défendit l'enseignement lequel il obtint le 14 juin, le portefeuille confessionnel. de la justice. L'année suivante, il intervint pour Il s'empressa de démolir l'œuvre de la première fois sur le terrain électoral ; son prédécesseur, modifiant le person il rédigea notamment un manifeste aux nel administratif, transformant la ju électeurs de Bruges. risprudence en matière de culte et de A l'assemblée générale du IIe Congrès bienfaisance. de Malines, il prononça un discours sur Dès avril 1884, il avait préparé un les Ordres religieux. Le 1er janvier projet de loi en matière scolaire : c'est 1865 parut le premier numéro de la ainsi que, au conseil des ministres, il Revue générale, qui, fondée par Ducpé présenta avec Victor Jacobs un projet tiaux, s'opposait aux excès des théo qui est le contre-pied de la loi libérale. ries ultramontaines dans les discus L'École publique cessait d'être neutre ; sions constitutionnelles. En 1868, la décentralisation était la base du Woeste en prit la direction et il devait, système. La rapidité des mesures prises pendant de nombreuses années, se et la gravité des décisions intervenues servir de cet organe pour imprimer au agitèrent l'opinion libérale. Le 10 août parti catholique une direction conforme et le 31 août, des cortèges parcoururent à ses vues. les rues de Bruxelles. Le 7 septembre, La victoire de son parti aux élections les catholiques répondirent par une de 1870 lui donna l'occasion de suivre manifestation au cours de laquelle de de près les tractations préliminaires à graves incidents se produisirent. Aux la constitution d'un ministère. En 1871, élections communales d'octobre, un re il échoua devant le Comité de l'Asso virement se manifesta dans les grandes ciation d'Alost, mais, trois ans plus villes. Le 22 octobre, le Roi demanda tard, le θ juin 1874, il fut élu député la démission de Jacobs et de Woeste de cette circonscription. Il avait, et des amendements à la loi scolaire. depuis quatre ans, pris une part active Le chef du cabinet Malou se retira et à la politique et s'était montré dès Beernaert lui succéda. l'abord adversaire de toute augmen Woeste conserva toujours du dépit tation des charges militaires. Ses pre d'avoir été ainsi écarté. («Appeler un mières interventions dans l'arène par parti au pouvoir et lui interdire de s'y lementaire furent remarquées. Excel faire représenter par ses chefs », écrira- lent orateur, esprit combatif, dialec t-il dans ses mémoires, t. Ier, p. 309.) 385 WOESTE 386 Dès lors, il exerça une tutelle vigilante férent : c'est ainsi qu'il défendit avec sur le cabinet. Il disposait d'un puis vigueur la loi sur la bienfaisance et sant organisme pour faire triompher ses n'approuva pas la politique d'apaise idées : appelé à remplacer Beernaert à ment de Beernaert. la présidence de la Fédération des Conservateur, Woeste ne voulut à Associations et des Cercles catholiques, aucun prix d'une extension du droit fondée en 1869, il réorganisa celle-ci. de suffrage. Sur cette question, il fut Chaque session de ce groupement le vit irréductible et il combattit la revision sur la brèche. Il dirigea les délibéra constitutionnelle et le suffrage univer tions de la Fédération dans un sens sel. Les divergences avec Beernaert •déterminé par ses opinions tradition s'accentuèrent lorsque celui-ci mani nelles et, par cet organisme, il fît fré festa des sympathies pour la Revision quemment pression, sur le Gouver et prit en considération le projet de nement. Paul Janson. Beernaert ne tarda pas Les principales difficultés que le alors à faire connaître les quatre points nouveau cabinet rencontra furent d'or de son programme : l'adoption d'un dre social. Woeste voulait appliquer suffrage étendu basé sur l'occupation, des remèdes moraux et religieux à la la représentation des minorités, la détresse des masses ouvrières. L'inter réforme du Sénat, le referendum royal. vention de l'État était dangereuse à ses Le projet de referendum excita parti yeux : « J'ai peur de l'État et je hais culièrement l'ire de Woeste. Le 7 fé le Césarisme ». Dans la création par vrier 1892, à Bruges, il s'écria : « Les les catholiques et par les patrons de théories napoléoniennes ne germeront cercles d'agréments et de prévoyance jamais en Belgique ». Mais Woeste ne pour les ouvriers, il voyait le moyen put que freiner le mouvement revi idéal de calmer les revendications des sionniste. Il chercha une transaction humbles. avec les doctrinaires par l'extension du Son attitude ne varia pas à cet égard régime communal aux élections légis •et il ne proposa pas de réforme de la latives ou bien par la réduction du condition matérielle du prolétariat. Son cens et le capacitariat. Son attitude respect de la tradition et le culte de sa irrita l'opposition extra-parlementaire. classe lui masquaient la gravité de la Le 13 avril 1893, à son domicile de la situation. Moins avisé que le chef du rue de Naples, des carreaux furent cabinet de l'époque, il apporta aux brisés. Le lendemain, rue de Namur, un projets de lois gouvernementaux des individu lui lança un coup de poing. amendements qui énervèrent son ac Il dut finalement se résigner à accepter tion. le vote plural. S'il se rallia, en 1887, au projet de Chef de la droite parlementaire, fortifications de la Meuse, il mani Woeste fut aussi chef de parti. Il pré festa toujours la même opposition aux sida avec maîtrise la Fédération des mesures qui visèrent à renforcer l'ar Cercles : chaque année vit revenir les mée; adversaire intransigeant du ser sessions fécondes pour son parti. Grâce vice personnel, il fit peser sur Beer à cet organisme, il tint en main toutes naert de lourdes menaces. les associations du pays. L'unité du Une cause lui tint surtout à cœur, parti était ainsi assurée, unité qui, à celle de l'enseignement libre. Il pro ses yeux, était essentielle. Aussi crai posa maintes mesures en sa faveur, gnait-il toute dissension. Comme il di tandis qu'il réclama des décisions rigeait le mouvement dans une ligne lésant l'enseignement public. En 1890, conservatrice, des oppositions surgirent. lors de la discussion de la loi sur l'en Aussi bien, de nouveaux venus ne trou seignement supérieur, il obtint la sup vaient pas dans les cadres existants le pression des Écoles normales des huma moyen d'exercer une influence réfor nités et le jury d'examen pour les matrice. La démocratie chrétienne Facultés libres. Les intérêts confes n'eut pas d'adversaire plus tenace. sionnels ne le laissèrent jamais indif- Mais celle-ci gagnait néanmoins en τ. xxvii. Bioa. NAT. — 13 387 WOESTE 388 puissance; les cercles ouvriers et les continua à défendre les principes de ligues antisocialistes s'opposèrent aux liberté et se sépara nettement de la dé associations conservatrices. A Liège, la mocratie chrétienne, qu'il s'agît de scission fut complète. Dans son arron pensions ouvrières ou de limitation des dissement, Woeste rencontra un adver heures de travail. saire qui acquit rapidement de l'in Adversaire obstiné de l'extension de fluence sur les masses flamandes : la puissance militaire, car il craignait l'abbé Daens. Woeste usa de tout le l'influence des casernes pour la mora poids de son prestige auprès des auto lité de la jeunesse et il avait confiance rités religieuses et politiques pour dans la garantie des puissances, Woeste briser cet opposant. n'eut pas toujours avec la Cour d'ex Les élections du 14 octobre 1893 cellentes relations. Le souvenir de firent entrer à la Chambre 34 socia 1884 ne s'était pas estompé. Mais il listes. L'atmosphère en fut bouleversée. apporta au Roi l'appui de son immense Woeste, tacticien remarquable, ma crédit auprès de la droite dans la nœuvrier habile, s'adapta aux trans question congolaise. Dès 1885, il admit formations et résista aux nouveaux la souveraineté de Leopold II sur adversaires. l'État Indépendant. En 1890, il fut Fidèle à son idéal, il rechercha tou favorable au prêt de 25 millions au jours la suprématie de l'enseignement Roi. En 1894, lors des conventions De libre. En 1895, il fut rapporteur de la Brown de Tiège, il demanda que l'État loi scolaire Schollaert et s'opposa à vînt en aide au souverain. En 1901, il Beernaert et aux membres de la droite fut partisan du renouvellement des prêts à faire des concessions. Il voulait conventions de 1890 et il s'opposa à maintenir à toute force l'unité du parti : Beernaert, qui réclamait l'annexion il refusa l'autonomie des associations immédiate du Congo. En 1903, lorsque, ouvrières en tant que cercles politiques à la Chambre des Communes, l'État et il n'entendit pas que la Ligue démo Indépendant du Congo fut violemment cratique de Verhaegen fût l'autre attaqué, il défendit Leopold II avec colonne du parti. La Jeune Droite, ardeur. En 1906, des divergences ap qui réunit des avocats brillants, le parurent toutefois lorsque s'ouvrit la trouva sans cesse sur sa route. discussion sur la reprise du Congo, Son influence sur le Gouvernement l'inaliénabilité du domaine privé soule resta considérable; il provoqua la vant de graves controverses. Woeste, chute de Beernaert, le 16 mars 1894, dans ces débats, eut une attitude conci dans un débat sur la représentation liante et, en 1907, il se prononça en. proportionnelle; le cabinet de Burlet faveur de l'annexion et de la loi colo dut compter avec lui et il intervint niale. activement lors de la constitution du Avec le cabinet Schollaert, Woeste cabinet de Smet de Naeyer en 1896. n'eut pas de rapports aussi étroits Ses positions en matière militaire et qu'avec le précédent. Il ne lui pardonna électorale ne varièrent guère : pas de pas le vote du service personnel et il service personnel, pas d'extension du se sépara de lui sur la question scolaire droit de suffrage. En 1896, il força le Le projet déposé en 1911 forçait les général Brassihe à démissionner; l'an communes à intervenir en faveur des née suivante, les efforts de Brialmont écoles libres; au surplus, l'obligation et un discours royal ne l'émurent pas. scolaire et la gratuité absolue· Il ne voulait pas de la représentation n'agréaient pas à Woeste. Consulté par proportionnelle et il proposa plutôt la le Roi, le 4 juin 1911, il contribua à la division des grands arrondissements. retraite de Schollaert et à l'avènement Après la retraite de de Smet de Nayer, de Charles de Broqueville. Il défendit la représentation proportionnelle fut le projet scolaire, remanié en partie votée, malgré l'énergie que Woeste mit selon ses vues, et mena contre la à la combattre. revision et le suffrage universel une Vis-à-vis des problèmes sociaux, il lutte acharnée : la grève générale- 389 WOESTE 390 qui éclata en 1913 ne l'intimida pas. des Associations et des Cercles catho En politique étrangère, Woeste dé liques. Des figures nouvelles apparurent fendit toujours la neutralité. En 1891, sur la scène politique. Le mouvement la presse française attaqua les ten démocrate chrétien et le mouvement dances de la politique belge et dénonça flamand triomphèrent. L'unité du parti une prétendue entente belgo-allemande. catholique se trouva en péril. Woeste Leopold II ayant demandé à Woeste avait vu depuis longtemps les dangers de défendre sa politique, celui-ci qui menaçaient son parti, mais, con écrivit une brochure sur La neutralité servateur obstiné, il ne put empêcher belge. La Belgique et la France. Au la dissociation. En s'opposant pendant surplus, il n'avait pas beaucoup de trente ans aux revendications flamandes sympathie pour la France, anticléri comme aux désirs de la Jeune Droite, cale à ses yeux, et il ne craignait pas il avait du moins retardé longtemps l'expansion allemande. Son immobilité une évolution inéluctable. Mais, après en matière militaire s'explique par sa la guerre, il dut subir ce qu'il avait formation de juriste, qui croit dans la toujours combattu. valeur des traités et aussi par son hor Cependant, le grand conflit ne fut reur de la caserne et son souci de ne pas seulement à ses yeux une paren pas augmenter les charges fiscales. Il a thèse : il admit la loi des huit heures et, vécu au surplus les heures de 1870, où en politique étrangère, il prophétisa le furent respectées les décisions de la prodigieux rétablissement de la puis Conférence de Londres. En 1912 et sance allemande, en face de laquelle il 1913, il insista constamment sur la voulait un pays bien protégé par une garantie des puissances signataires des armée forte et par de solides alliances. protocoles de Londres, mais il s'inclina A mesure que son influence décrois cependant devant les mesures du sait, son prestige grandissait au sein cabinet de Broqueville. du Parlement. Le 1er décembre 1920, La guerre survint, qui brisa les bases lorsqu'il descendit dans l'hémicycle, la de sa politique militaire et diploma figure encadrée de favoris impeccables, tique. Il resta à Bruxelles, se consacrant les traits émaciés après une courte au barreau, à ses œuvres et aux écoles maladie, mais les yeux toujours vifs, la libres. Il tenta de grouper les parle Chambre unanime, debout, fit une mentaires catholiques restés au pays, ovation à ce grand parlementaire, resté, protesta contre les excès de l'occupant pendant un demi-siècle, fidèle à une et s'éleva contre les mesures sépara doctrine. tistes. Mais la pression qu'il avait En décembre 1921, lors de la con exercée pendant trente ans sur le stitution du Gouvernement Theunis, Gouvernement n'était plus possible : chargé de remettre de l'ordre dans les Le Havre était loin et à l'intérieur du finances obérées, il joua pour la der pays la vie politique était suspendue. nière fois un rôle important : quatre A la fin des hostilités, il y avait un mois plus tard, son état de santé s'af abîme entre le passé et les conditions faiblit. Le 5 avril 1922, il s'éteignit générales de l'existence nationale. A doucement dans son hôtel de la rue de Lophem, en novembre 1918, Woeste Naples. ne fut pas consulté et le gouvernement Rapporteur de lois, « formateur » de Delacroix fut constitué sans que son cabinets, qu'il tenait en tutelle, « de avis fût demandé. Le suffrage universel bater », tacticien en matière électorale, fut voté, et il n'obtint pas le suffrage Woeste, catholique-conservateur, a oc féminin. cupé une place de tout premier plan Il ne disposait donc plus d'une dans la vie politique belge de 1878 influence décisive sur le Gouvernement, à 1914. Leader de la droite, il fut et, d'autre part, à l'intérieur de son l'homme de son parti et un grand parti, son crédit était également ébran polémiste. lé. En décembre 1918, il donna sa dé Il fut en outre un avocat de talent, mission de président de la Fédération I un conférencier écouté, un journaliste 391 WOIST — WOLBODON 392 vigoureux, un homme d'œuvres dévoué. leur auteur et ils confirment l'opinion Travailleur acharné, il menait une que Woeste fut un homme de parti existence ordonnée. Sa piété sincère, ses plus qu'un homme d'État. convictions inébranlables, la grande Ajoutons enfin que, nommé ministre dignité de sa vie privée, son intégrité d'État, le 15 novembre 1891, il fut et son désintéressement lui attirèrent créé comte le 23 mai 1914. l'estime de gens qu'éloignaient de lui Ses armes sont : de gueules à la croix l'intransigeance de ses principes et la pattée d'or cantonnée de i maillets penchés sécheresse de son humeur. d'argent. Devise : Foi et Travail. Au barreau de cassation, où il fut De son mariage (4 janvier 1866) avec inscrit le 12 janvier 1874, ses plaidoi- Marie-Louise Greindl (1841-1910), il ries sobres et claires, ses réparties avait eu six enfants, dont deux fils promptes lui valurent une large re- (Georges, qui fut secrétaire général du nommée et, en 1890, il fut bâtonnier gouvernement du Katanga, et Eugène, de l'Ordre. qui fut capitaine-commandant de cava- La Revue générale accueillit un grand lerie). nombre de ses articles; il réunit cer- a. Demoulin. tains de ceux-ci dans des volumes qui Annales parlementaires de la Belgique. — contiennent l'essentiel de sa doctrine La Revue Générale. — La Revue de Bel- politique, qui fut celle du tradition- gique. — Le Journal de Bruxelles. — Le Patriote. — Le XXe Siècle. — La Métropole. nalisme catholique. En 1885 parurent — L'Écho du Parlement. — L'Indépendance Vingt ans de polémique; t. I et II, belge. — Le Peuple. — Le Soir. — La Nation Études politiques; t. III, Mélanges belge. — A. Bellemans, Victor Jacobs, 1838- 1891 (Bruxelles, 19i'4). — P. Crokaert, religieux, littéraires et historiques; en Brialmont(BruxeïïeB, 1925).—E. de Moreau, 1895 : A travers dix années, i885-189i, Adolphe Dechamps, 1807-1875 (BraxelKs, t. I, Études politiques. Études sociales; 1911). — M. Damoiseaux, Woeste et la Dé- fense Nationale, Revue Générale, mai 1923. t. II, Mélanges, historiques et littéraires; — de Trannoy, Jules Malou, 1.1,1850-1870 en 1906 : Échos des luttes contempo- (Bruxelles, 1905). — B. Discailles, Charles raines, 4895-1905, t. I et II; en 1921 : Rogier (Bruxelles, 18B5). — Histoire de la Belgique contemporaine, 3 vol. (Bruxelles, Œuvres de combat, un volume. Parmi 1930). — L. Hymans, P. Hymans, A. Del- ses essais, citons l'Histoire du Cultur- croix, Histoire parlementaire de la Belgique. kampf en Suisse, 1871-1886, publié — J. Moulinasse, Cinquante années de vie publique, dans la Revue latine, 1922. — en 1887 et le Règne de Napoléon III, A. Le Clerrq, Le Comle Woexte, Revue Géné- en 1907. rale, avril 1923. — H. Pirenne, Histoire de Belgique, t. VII (Bruxelles, 1932). — J. Van Parmi les nombreuses brochures den Heuvel, Un grand parlementaire belge, qu'il écrivit, signalons : De la propriété le comte Charles Woeste, dans Le Corres- pondant, 1922. — B. Van der Smissen, des anciens cimetières et des anciens Leopold II et Beemaert d'après leur corres- presbytères, 1871; Le service personnel pondance inédile (Bruxelles, 1P19), 2 vol. et les réformes militaires. Appel au bon — C. Van Reepinghen, Éloge de Woeste sens public, 1889; La neutralité belge. (Bruxelles, 1934).— Lettres de jeunesse de M. Woeste, dans la Revue Catholique des La Belgique et la France, 1891; Une Idées e> des Fait* \er ef, g décembre 1922. expérience : la représentation propor- — Annuaire de la noblesse belge, 1923, tionnelle, 1898; La neutralité de la p. 224. Belgique doit-elle être maintenue? 1919. Après sa mort, ses Mémoires pour WOIST (Jean DE), évêque de Tournai. servir à Vhistoire contemporaine de la Voir WEST (Jean DE) OU WOIST. Belgique ont été publiés par le baron de Trannoy : trois volumes parurent WOLBODON, WALBODON, en 1927, 1933 et 1937. Écrits d'une WOLPODO, WALPODO ou VULPODO, plume acérée, ils renferment de nom- écolâtre d'Utrecht, évêque de breuses appréciations sur les person- Liège, mort le 21 avril 1021. nalités politiques belges et jettent des Originaire probablement de la Flan- éclaircissements sur une très longue dre, où sa famille était apparentée à la période de l'histoire du pays. Ces famille comtale, il fréquenta l'école volumes éclairent aussi le caractère de cathédrale Saint-Martin d'Utrecht. Il 393 WOLF 394 devint chanoine de la cathédrale de Son épitaphe portait l'inscription cette ville, puis fut promu à la dignité suivante : d'écolâtre. Il exerça dans la suite aussi Ingens carnis honor, sed morum les fonctions de prévôt. [gratia maior Praesulis offldo te locat et solio. La réputation qu'il acquit dans ces Sensit dives, egens, ut eras ad différentes dignités lui valut l'honneur [singula prescris, d'être appelé à la cour impériale par Istis unde salua, his fuit unde [cibus; Henri II. Celui-ci le nomma au siège Hinc eadem cunctis assunt et épiscopal de Liège, après la mort de [viscera nobiti Baldéric II (29 juillet 1018). Il chargea Hincgue salutiferum excolimus Gérard, évêque de Cambrai, de pro- [tumulum. céder à l'installation de Wolbodon. Il Son tombeau fut ouvert le 26 oc- se rendit lui-même à Liège pour assister tobre 1656, en présence de Joseph au sacre, qui fut donné par Heribert, Sanfelice, archevêque de Cosenza, archevêque de Cologne. Pendant son nonce d'Alexandre VII à Utrecht; ses séjour à Liège, Henri II ratifia un restes furent transférés trois jours échange qui avait eu lieu entre l'ab- après dans un nouveau tombeau, baye de Gembloux et le comte Henri qu'avait fait construire Guillaume Na- de Louvain (26 novembre 1018). talis, abbé de Saint-Laurent. Wolbodon avait été chargé par Herman Valider linden. Henri II de faire des démarches auprès Anselmi (canon. Leodiensis), G esta, ep. de Thierry III, comte de Hollande, Leodiensium, c. 32-35, in M.G.SS. VII pour obtenir la mise en liberté de (éd. Koepke) 207-209 ; Migne, P.L., CXXXIX, 1096-1100; Acta SS. April II, Godefroid, duc de Lotharingie, qui 855-6, 3 e éd. 852-4. — Vita Wolbodonis, avait été fait prisonnier à Vlaerdingen auct. Reinero monacho Leodiensi, in (29 juillet 101«). Acta SS. April II, 857-862; Migne, P. L. CCIV, 199-212; M. G. SS. XX (éd. Arndt), Dans la suite, il encourut, paraît-il, 565-571. —JSgidius Aureaevaïlensis : Gesta la disgrâce de Henri II, mais il parvint ep. Leodiensium, 1. II, 65-70, in M.G. toutefois à se réconcilier avec celui-ci. SS. XXV (éd. L. Heller), 66-68. — Bio- graphie de Wolbodon dans AA. SS. D'après Reinier de Saint-Laurent et April. II, 862-864; 3° éd., 859-861. — l'auteur des. Gesta episcoporum Leo- Bibliotheca Jiagiographica laiina antiquae et mediae aetatis, éd. Bollandistes, t. II, diensium, il réconcilia Heribert, arche- Brux., 1900-1901, p. 1296. — Ly myreur vêque de Cologne, avec Henri II. des histors, Chronique de Jean des Preis Il déploya une grande activité dans dit d'Ouiremeuse, t. IV, éd. S. Bormans (1877), p. 201, 204, 210, 213^ 216 et le domaine spirituel : il contribua dans 221. — Gesta abbatum Gemblacensium une large mesure à la réforme des mo- (M. G. H. SS. VIII, 537). — Chronique de nastères, dont Gérard de Brogne avait Waha, moine de Saint-Laurent de Liège, écrite en 1596 (Biblioth. royale, MS. pris l'initiative. Il confia la direction 10463). — S. Balau, Étude critique des de l'abbaye de Saint-Jacques à Olbert, sources de l'histoire du pays de Liège au supérieur de Gembloux. D'accord avec moyen âge (Mém. couronnés de l'Acad. roy. de Belgique, t. LXI (1902-3), p. 185, Gérard, évêque de Cambrai, il déposa, 192, 215, 351 et 626. — Balderic, Gesta en 1020, Ingobrand, qui dirigeait episcoporum Cameracensium, Migne, P. L., l'abbaye de Lobbes (1007-1020), et le t. CXLIX. — Lambert de Deutz : Vita S. Seriberti. — Sigebert, Ckronicon, remplaça par Richard, abbé de Saint- Migne, P. L., t. CLX. — Sigebert, Gesta Vannes de Verdun. abbatum Gemblacensium, Migne P. L., t. CLX. — Rupert de Deutz : Vita S. La même année, il mit à la tête de Heriberti, Annales Lobbienses, Migne, P. l'abbaye de Stavelot Poppon, qui avait L., t. OXXXVII. — J. Daris, Histoire du été prieur de Saint-Vaast d'Arras et diocèse et de la principauté de Liège depuis les origines jusqu'au XIIIe siècle. Liège, qui y avait été distingué par Henri II. 1890, p. 327-335. Wolbodon fut enterré dans la crypte de l'abbaye Saint-Laurent à Liège. Il WOLF (Jean), compositeur. Voir avait légué à cette abbaye ses objets LUPI (Jean) ou WOLF. mobiliers, 300 marcs d'argent, sept églises-mères et des biens-fonds dans WOLF (Josse DE), poète flamand. les Flandres. Voir DE WOLF (Josse). 39S WOLF — WOLTERS 396 WOLF (Laurent DE), religieux. Voir rents grades de sa carrière d'ingénieur, WULF (Laurent DE) OU DE WOLF. et fut nommé inspecteur général des ponts et chaussées le 31 août 1890. WOLF (Pieter), prédicateur carmélite. Nommé recteur de l'Université de Voir LUPUS [Petrus) ou PIETER Gand le 31 mai 1887, il acheva le WOLF. mandat rectoral (1885-1888) de Jean Kickx, qui mourut en 1887, et il fut WOLFF DE LA MARSELLE renommé en la même qualité pour la (Louis-Dominique-Joseph-Regis DE), période 1888-1891, par arrêté royal homme de guerre. Voir DE WOLFF DE du 2 octobre 1888. LA MARSELLE (L.-D.-J.-R.). Les discours rectoraux de Wolters eurent tous pour sujet les Travaux WOLFS (Pieter), prédicateur carmélite.publies dans l'antiquité. Voir LUPUS (Petrus) ou PIETER Wollei's fut nommé inspecteur des WOLFS. études à l'École spéciale du génie civil, WOLPODO, évêque de Liège. Voir le 16 juin 1892. WOLBODON OU WOLPODO. Un arrêté royal, daté du 28 février 1895, le déchargea de ces fonctions et WOLTERS (Gustave-Louis-Nicolas-Pierre),le nomma administrateur-inspecteur de administrateur-inspecteur de l'Université et directeur des Écoles l'Université de Gand, né à Gand le spéciales du génie civil et des arts et 30 septembre 1831, décédé à Mont-Saint-Amandmanufactures, en conservant ses attri- lez-Gand le 5 février 1914. butions professorales, qui avaient d'ail- Après avoir terminé ses humanités, il leurs été réduites, par un arrêté royal entra à l'École du génie civil annexée à en date du 30 mars 1895. l'Université de Gand. Il fut nommé sous- Wolters fut admis à l'éméritat, et ingénieur des ponts et chaussées, le déchargé de ses fonctions universi- 19 novembre 1855, à la suite de l'exa- taires par arrêté royal du 7 novembre men final de l'École du génie civil, subi 1901. le mois précédent. Il avait épousé, le 14 mai 1857, Les cadres de l'administration des Louise-Marie de la Kethule de Ryhove ponts et chaussées étant complets, il F. Swarts. fut placé dans la section de disponi- er lAber Memoricdis de l'Université de bilité. A partir du 1 août 1858 il, Gand. — Renseignements personnels. — fut admis dans la section d'activité et Bibliographie nationale, t. IV, p. 366. nommé sous-ingénieur à Mons. Après avoir occupé plusieurs services, il fut WOLTERS (Mathias-Joseph), ingénieur chargé, le 17 mars 1865, du service de en chef des ponts et chaussées, l'arrondissement de Gand-Eecloo. né à Ruremonde (ancien duché de Limbourg) Pendant cette période, il fit paraître le 17 mars 1793, mort à Gand une nouvelle édition, considérablement le 21 avril 1859. Issu d'une noble fa- augmentée, du Recueil des lois, ar- mille limbourgeoise, il connut des rêtés, etc., concernant l'administration débuts assez agités dans la carrière. des eaux et polders dans la Flandre Vers 1810, il dut quitter sa ville orientale, que son père avait publié natale et accompagner à Paris le rece- en 1840-1841 (deux volumes in-8° de veur des impôts, dont il était l'em- 800 pages, Gand, Annoot-Braekman). ployé. Abandonné à lui-même, il eut à Un arrêté royal daté du 10 novembre faire face à sa nouvelle situation et 1870 attacha Wolters à l'École du obtint bientôt la représentation d'une génie civil, et le 14 novembre suivant, il maison de soieries de Lyon. Il employa fut nommé professeur ordinaire à la ses loisirs à suivre les cours de l'École Faculté des sciences, et chargé de faire polytechnique et acquit ainsi les con- le cours de construction. naissances nécessaires à la pratique de Bien que maintenu dans la section l'art de l'ingénieur. de disponibilité, il parcourut les diffé- Le 3 août 1829, il épousa Rosalie 397 WOMAR - WORTELMANS 398 Verschaffelt, dont il eut un fils, Gus- devint abbé de Saint-Pierre et de tave (voir notice ci-dessus). Saint-Bavon en 953-954. Il paraît s'être En 1820-1821, il fut chargé par le occupé effectivement surtout de Saint- gouvernement hollandais de la direc- Pierre au Mont-BIandin, tandis que tion des travaux de fortification du l'abbaye de Saint-Bavon était régie par front de Bois-le-Duc à Maestricht; un prieur, Wido, auquel Womar semble en 1825-1828, il dirigea les travaux de avoir laissé une assez grande indépen- creusement d'une grande partie du ca- dance. nal de Terneuzen à Gand. Il se préoccupa de reconstruire, à Après la révolution de 1830, il opta partir de l'an 960, certains bâtiments pour la Belgique, et entra dans le corps du monastère blandinien; la dédicace des ponts et chaussées belge. de la nouvelle église fut faite en 975 par Lorsque M. Noël, ingénieur en chef l'archevêque Adalbéron de Reims, la des ponts et chaussées à Gand, devint consécration de la tour occidentale par en 1837 inspecteur général, M.-J. Wol- l'archevêque Egbert de Trêves, en 979. ters le remplaça en cette qualité dans Womar réussit à provoquer des dons la Flandre orientale. Il publia à cette nombreux en faveur de son abbaye de époque plusieurs ouvrages d'hydrogra- Saint-Pierre : le Liber traditionum a phie, qui firent autorité dans le matière. conservé le texte d'une trentaine de Il fut désigné en qualité de commis- donations de terres, de prés, de vi- saire plénipotentiaire à la Convention gnobles, de forêts, de domaines entiers, signée à Gand, le 20 mai 1843, entre faites à l'abbaye par les comtes de la Belgique et les Pays-Bas, pour le Flandre et par des propriétaires plus ou règlement des eaux des deux Flandres, moins opulents, sous l'abbatiat de dont le régime se trouvait si profon- Womar. Bien qu'un certain nombre de ces actes soient peut-être des faux ou dément modifié par la séparation des e deux parties de l'ancien royaume des des documents récrits au XI siècle, il Pays-Bas. est certain que l'abbatiat de Womar a Il construisit le palais épiscopal à été une période pendant laquelle la Gand, les églises de Viane, Heusden, fortune foncière des abbayes gantoises St-Denis-Westrem, Mont-St-Amand, s'est singulièrement développée. En Terneuzen et La Clinche (1842-1846). 980, peu de mois avant la mort de Il consacra ses loisirs à l'étude de Womar, les reliques de saint Landoald l'histoire et de l'archéologie. furent transférées à l'abbaye de Saint- Ses Notices historiques sont surtout Bavon. En outre, Womar fit recopier relatives aux anciennes abbayes et et continuer, les documents d'archives communes du Limbourg hollandais. La qu'il y trouva. C'est sous son abbatiat liste de ses œuvres et de ses articles a que fut rédigé le texte le plus ancien été relevée dans la Bibliographie du Liber traditionum; on n'en possède nationale. plus qu'un fragment (éd. A. Fayen, F. Swarte. Gand, 1906, p. 7-49). Bibliographie nationale, t. IV, p. 364. F. Vercauteren. — Renseignements particuliers. L. Vanderkindere,' L'abbé Womar de WOMAR, abbé de Saint-Pierre au Sainl-Pierre de Gand, dans Bullet. Commiaa. roy. d'hist., 6° série, t. VIII, 1898, p. 296- Mont-Blandin et de Saint-Bavon, à 304. — Ph. Grierson, The early abbots of Gand, né vers 922, décédé le 27 août St. Bavo's of Ohent, dans Bévue Bénédictine, 980. Les Annales Blandinienses rap- 1937, p. 48-49. — Ph. Grierson, Lee Annales de Saint-Pierre de Gand et de Saint-Amand portent qu'en 938 il fut ordonné prêtre (Bruxelles, 1937). — A. Fayen, Liber et qu'il devint moine en 942. En 945, traditionum Sancti Pétri Blandiniensis Gérard de Brogne, le réformateur de la (Gand, 1906). — A. Van Lokeren, Chartes et documents de Saint-Pierre à Gand, t. I, règle bénédictine, plaça, conjointement, 1868. à la tête de l'abbaye de Saint-Bertin, Womar, moine de Saint-Pierre de WORTELMANS (Adrien), peintre. Gand, et Agilo de Toul. Après quelque Voir OORTELMANS (Adrien) ou WORTEL- temps, Womar retourna à Gand et MANS. 399 WORTELMANS — WOUTERS 400 WORTELMANS (Darnien), peintre. en vers, sous le titre de Brevis narratio Voir OORTELMANS (Damien) ou WOR- eorum, etc., augmentée de Gratulalio TELMANS. de novo Caesaris adventu, Equitumque summi ordinis Velleris aurei, pompaque WORTELS (Abraham), géographe. sollemni ducta anno 1546, luce Ja- Voir ORTELIUS (Abraham WORTELS, nuarij 2; à la suite de Adriani Scorelii dit). Batavi poemata, Anvers, Chr. Plantin, 1566, p. 71-88. WOUTERS (Cornelius), dit COR- En 1546, nous retrouvons Valerius NELIUS VALERIUS, humaniste, né à à Louvain, où il enseigne privatim et Oudewater près d'Utrecht en 1512, publiée dans un des collèges annexés à décédé à Louvain le 11 août 1578. la Faculté des arts. Son cours de dialec- Son père, ami du plaisir, ayant dissipé tique y réunit notamment un nom- son patrimoine, il eut une enfance beso- breux et docte auditoire. Il y est égale- gneuse et n'accéda que tardivement aux ment précepteur de quelques jeunes études, après avoir été enfant de gens appartenant à de grandes familles. chœur à la cathédrale d'Utrecht. En 1547, il réside avec eux en France, A l'âge de dix-sept ans, il fut mis pousse jusqu'à Orléans et noue à Paris au collège des Hiéronymites de cette d'utiles relations; sa Grammaire y est ville, excellent établissement que diri- imprimée en 1550. geait alors le célèbre dramaturge Pendant les années qui suivirent, Macropedius. Ayant promptement, Valerius suppléa Nannius à Louvain grâce à son zèle et à sa vive intelligence, dans la chaire de littérature latine au regagné le temps perdu, Corneille se Collège des Trois Langues. Il succéda rendit ensuite à Louvain et y suivit, définitivement à ce grand professeur de 1532 à 1538, au Collège des Trois- le 7 oetobre 1557 et fut, pendant vingt Langues, les leçons de Rescius et de et un ans encore, un des maîtres les Goclenius. Il est certain que, dès cette plus écoutés et les plus appréciés de époque, il commença lui-même à y l'université brabançonne. Parmi ses enseigner : ainsi qu'il le rapportera élèves, on cite, à côté de représentants lui-même plus tard, il s'y fit le répé- de l'aristocratie, de purs philologues, titeur de plusieurs de ses condisciples, et Miraeus, faisant son éloge dans ses il y éprouva sa méthode et y élabora Icônes, écrit ces vers : plusieurs des traités qu'il publia pen- QuUquis es, et magni nescis décora dant la seconde partie de son, existence. [alla Valerl, Adspice magnorum nomina clara Rentré à Utrecht en 1538, Valerius [virum. y professa pendant quelques années la Lvpsius hune coluit, Schottus, rhétorique à l'École de Macropedius. \Canteru», et omnis Il y mit la dernière main à sa Dialec- Belgica nobililas est venerata ducem. tique et à sa Rhétorique. Il y collabora C'est qu'en réalité l'enseignement de aussi activement à la décoration de la Corneille s'adressait à deux catégories ville, lors des réceptions triomphales bien distinctes d'élèves : aux uns, qui y furent ménagées en 1540 et érudits de métier, futurs régents d'hu- en 1546 à l'empereur Charles-Quint. manités, il inculquait plus spécialement Notre humaniste se fit le narrateur de la méthode et les lois de la discipline ces mémorables journées et reproduisit philologique; aux autres, candidats les inscriptions et poésies qu'il composa aux hautes fonctions de l'Etat, il appre- à cette occasion, dans deux opuscules nait en ordre principal à bien dire, à qui virent le jour en 1540 et en 1566 : écrire avec é'égance et à penser juste. Brevis Descriptio eorum quae in adven- De là aussi, dans les publications du tum... Caroli V. Rom. Imp. Aug. a maître, deux genres d'ouvrages : d'une S. P. Q. Traiect. apparata sunt; part, des travaux de critique et d'exé- Utrecht, Herrn, van Borculo, 1540, gèse; de l'autre, une série de manuels in-12, sans nom d'auteur. Prose et traitant des matières figurant au pro- vers.—Deuxième édition complètement gramme de la Faculté. 401 WOUTERS 402 I. Encore qu'ils ne nous donnent traite, en 63 courts chapitres, do toute qu'une idée imparfaite du savoir de la science de la nature au sens le plus leur auteur, ces manuels sont excellents large du mot. — 7. Lexicographie. Vale et eurent une large diffusion. rius collabora aussi, pour la partielatine, Ce sont : 1. Grammaire latine. à une série de manuels de conversation Grammalicae inslitutiones. Traité en en plusieurs langues, qui parurent à quatre livres comprenant les rudiments, cette époque à Anvers, La Haye, etc. l'étymologie ou analogie, la syntaxe et IL Les travaux proprement philo la prosodie. Première édition connue : logiques de Corneille se réduisent à Paris, 1550. Nombreuses réimpressions peu de chose. On lui doit des Ani- de 1550 à 1596, notamment à Anvers, madversiones sur le De Officiis de Cicéron, .Paris, Lyon, Ingolstadt, Dilingen. Dédi qui furent insérées dans les éditions cace (1561) aux frères Charles, Robert plantiniennes de 1568 et de 1576; et et Jacques de Melun d'Espinoy, élèves des Observations sur Lucrèce, qui virent de Valerius. — 2. Rhétorique. In univer le jour dans l'édition de Giphanius sum bene dicendi rationem tabula sum- (Anvers, 1566). Nous savons également • mam artis rhetoricae complectens. D'après qu'il envoya à François Fabricius, à Aristote, Cicéron, Quintilien. Première Dusseldorf (juillet 1565), des notes, édition connue : Bale, 1545. Dédié aujourd'hui perdues, sur Cicéron, De à Maxim, de Bourgogne, marquis de natura deorum. Veere. Plus de vingt éditions, exécu III. Notre auteur prononça enfin tées notamment à Anvers, Bruxelles, trois oraisons funèbres : celle de Louvain, Amsterdam, Cologne, Lille, Charles Quint, 1559 (reproduite dans Lyon, Venise. L'ouvrage, revu par N. Vernulaeus, Epitome historiarum, Lambert Schenckels et par le Père Louvain, 1654); celle de Jacques de· augustin Nicaise Baecx, fut employé Melun (Louvain, 1560); celle enfin de dans certains de nos collèges jusqu'au e Pierre Nannius, son prédécesseur, dont, xvm siècle.—3. Dialectique ou logique. au dire de Juste Lipse, Valerius égalait Tabulae totius dialectices artium reli- le zèle, mais non pas le génie : Studio quarum instrumenti praecepta utilissima non impar, quanquam ingenio fonasse complectentes. Premières éditions : inferior. Ce dernier discours demeura Utrecht et Bale, 1545. Dédié à Louis toujours en manuscrit. de Flandre, vicomte de Hollande. Ce Corneille s'éteignit à Louvain, à traité, dont la lecture est fort at l'âge de soixante-six ans et fut inhumé trayante, fut fréquemment réimprimé en l'église Saint-Pierre. Trente-deux à Paris, Venise et Cologne. L'auteur ans après sa mort, son élève Georges s'est inspiré d'Aristote et de Rodolphe d'Autriche, aumônier de l'archiduc Agricola. — 4. Éthique. Ethicae seu de Albert, lui éleva un mausolée sur lequel moribus philosophiae brevis et perspicua se lisaient notamment ces mots qui descriptio. Première édition : Bale, 1566. n'étaient pas trompeurs : Juventutem Nous en avons relevé six éditions. — belgicam ore et stylo in Collegio Trilingui 5. Astronomie, cosmographie. De sphae- docuit, non minus diserlus utilisque ra et primis astronomiae rudimentis postquam loqui desiit, quam clarus et libellus utilissimus. Cui adiecta sunt aeternus postquam scribere. brevia quaedam de Geographia praecepta. Première édition : Anvers, Plantin, Le portrait du maître figure dans les 1561. Dédié à Guill. van Heteren, Icônes et elogia de Miraeus et dans bailli de l'Ordre des Johannites à Foppens. Utrecht. Plus;eurs éditions en Belgique Alphonse Roerech. et à Francfort. — 6. Physique, sciences Miraeus, Elogia, 1602, pp. 153 et 154; lames et elogia. 1608, p. 126. — Sweertius, naturelles. Physicae seu de naturai Alhenae. 1628, p. 197. — Val. André, philosophia institutie. Première édi Sibl. belg., 2° éd., 1643, pp. 165 et 166; tion : Lyon, 1566. Dédié aux trois Fasti, 1650, p. 280. — Melch. Adam, Vilae philoaophorum, éd. 1706, pp. 126, frères de Melun, 1566. Réimprimé à 127 et 138. — Burmann, Trajeclum erudi- tum, 1738, p. 377-383. — Foppens. Bibl. ΑηττΛΜη Τ ΙΤΛΤΙ lklTnnlMMiHf* Τ ' ΓΪΙΙ •!• A-aï« Tl belg., 1739, p. 220-221. — Paquot, Mé- 403 WOUTERS 404 moires, éd. in-fol., t. II, 1768, p. 597-699. maître ordinaire, et lui ordonna de se — Hofman Peerlkamp,Z)e Vita... Belgarum, 1822, p. 108- et 109. — Félix Nève, Mé- rendre chez l'archevêque de Besançon, moire... sur le Collège des Trois Langues, François de Busleiden, pour visiter avec 1850, p. 156-162 (avec nombreuses réfé- rences). — Notice par Dan. Jacoby dans lui les biens qu'il y aurait lieu de réin- Allg. D. Biogr., v° Valerius. — Th. Simar, tégrer dans le domaine de la couronne. Musée belge, t. XII (1908), p. 21P-224 Cette mission terminée, Wouters fut Les portraits de Rodolph Wytsman Lucien Jottrand, liodolplie Wylsman, i860 i927(MCMXXXI).— Madeleine Oc par Adolphe Crespin (aquarelle) et par tave Maus, Trente années de lutte pour Herman Richir (huile), appartiennent l'art, ÌKS4- Ì914 (1926). - Oscar Roelandts, à la collection du Musée d'Ixelles, Rodolphe Wytsman, 1S60-1927 (1931). — Documents des Académies royales des son portrait par Lucien Wollès (dessin Beaux-Arts de Gand et de Bruxelles. — rehaussé) est au Musée Moderne de Catalogues des Salons et des expositions importantes depuis ISSO. — Catalogues des Bruxelles. différents Musées des Beaux-Arts belges. C*acar Boelandta. X XANTEN (Henri DE), religieux. gustin, La Haye); — Esquisse en terre Voir SANTEN (Henri DE) ou XANTEN. cuite du monument funéraire du baron von Friesheim, à Heusden (Rijks- XAVERY (Jean-Baptiste), ou SAVERI,museum, Amsterdam). Dans les collec- SAVERY, sculpteur. Né à Anvers tions de ce musée se trouve une autre le 30 mars 1697; mort à Anvers le terre cuite qui est le modèle définitif de 19 juillet 1742. Il se forma sous la ce monument ou une copie de ce direction de son père, le sculpteur an- modèle. Elle est signée et datée comme versois Albert Xavery, mais il termina l'esquisse. Cependant, son attribution ses études en Italie. Revenu aux Pays- à Xavery appelle des réserves et sa Bas, il s'établit à La Haye, est inscrit facture semble d'une autre main ; dans la gilde, en 1725, comme maître 1729, 5 février : contrat pour l'exécu- sculpteur, épouse Christine Robart et tion de la Chaire de l'ancienne église devient sculpteur attitré de la Cour. Il catholique de La Haye; elle sera ornée a travaillé aussi à Cassel. Ses élèves d'une statue de saint Augustin (cette furent les sculpteurs Rubbens et Wil- chaire a été modifiée en 1742 par lem Hendrik van der Wall. Il a beau- Pierre van der Speck); — Deux sta- coup produit et bon nombre de ses tuettes en ivoire représentant un Satyre œuvres sont conservées. Certaines d'en- (ou le dieu Pan) avec une flûte et une tre elles sont datées; nous en donnons Bacchante tenant un tambourin. Toutes la liste chronologique : deux sont signées et datées (Rijks- 1720 : statuette en terre cuite d'un museum, Amsterdam); Dieu fluvial (Rijksmuseum, Amster- 1732 : Petite fontaine en marbre dam); placée dans le vestibule de la résidence 1726 : Les quatre saisons, figurées par princière dite la Maison au Bois, à La des groupes d'enfants, en terre cuite. Haye; — Monument funéraire du Ce sont peut-être les maquettes de comte Joh. Lilljenstedt (fl732) dans la sculptures exécutées pour l'une des Marienkirche de Stralsund. Le tombeau résidences du stadhouder Guillaume IV porte la statue gisante du défunt, aux (Victoria and Albert Museum, Lon- pieds duquel se trouvent un chien et dres) ; un putto tenant un écusson aux armes 1728 : Deux grands bénitiers en de Suède. L'architecture de ce monu- marbre; l'un est décoré d'un bas-relief ment est décorée de motifs allégoriques ; représentant Jésus et la Samaritaine; 1733 : Monument funéraire du baron l'autre, signé et daté, porte un bas- J-Th. von Friesheim, à Heusden. Le relief figurant le Baptême du Christ modèle de ce tombeau fut dessiné par (ancienne église catholique Saint-Au- Jacques Marot; — buste en marbre, 44t XAVERY UÌ grandeur nature, du Stadhouder Guil même musée); — bustes en marbre» laume IV de Nassau, prince d'Orange. grandeur nature, de ces princes, signés Ce buste, qui provient probablement de et datés de 1738, et exécutés d'après la Maison au Bois, est à présent au les modèles en terre cuite (même col Musée Mauritshuis, à La Haye; lection) ; 1733 à 1739 : travaux décoratifs à 1740 : Diane et Nemrod, figures en- l'hôtel de ville de La Haye, lambris et gainées, terre cuite (Musée communal, dessus de portes en marbre, statues La Haye); assises de la Justice et de la Prudence, 1740 (?) : deux figures de jardin, en tenant entre elles l'écusson de la Ville, terre cuite, ressemblant aux précé et placées sur le fronton de l'édifice (le dentes et représentant, sous forme de modèle en terre cuite de ces figures, termes engainés, une Allégorie de la daté de 1734, était précédemment Ville et Jupiter tenant la foudre (La encastré au-dessus d'une des cheminées Haye, collection particulière); de l'hôtel de ville; il est, à présent, au 1741 ; Tombeau du comte Osilbald- musée communal); Albert-François van den Bergh, seigneur 1734 : Monument funéraire du Land de Boksmeer, mort en 1712, et de sa grave Philippe von Hesse-Philippsthal, femme, Marie-Léopoldine-Catherine van avec la statue du défunt reposant parmi Ritberghe, morte en 1718 (église de des armes et des trophées de drapeaux Boksmeer). Le sarcophage, en marbre, et pleuré par une jeune femme ager est entouré de putti pleurant; nouillée, drapée dans un manteau 1742 : Bas-relief en terre cuite repré d'hermine (Groote Kerk, La Haye); sentant trois enfants (allégorie de la 1735 : grand bas-relief représentant Paix?). Cette maquette appartient à la d'une manière allégorique le Don des collection A.-E. Staring, à Vorden; le orgues de l'église Saint-Βαυοη, à Harlem, marbre se trouve au château de Soelen par le Magistrat de la ville. Ce bas-relief, (près de Tiel) en Hollande. (Rensei en marbre, est placé sous le buffet gnement dû à l'obligeance de M. A.-E,· d'orgues, dans cette même église; Staring.) 1736 : Buste en marbre, grandeur 1742, le 6 septembre, la veuve de nature, de l'épouse du Stadhouder J.-B. Xavery reçut de la municipalité Guillaume IV, Anne, princesse d'An de La Haye une somme de 50 florins en gleterre. Ce buste provient probable payement d'un projet dessiné par l'ar ment de la Maison au Bois (Maurits tiste pour le fronton de l'édifice appelé huis, La Haye); le Logement. 1737 : Tombeau de Sicco de Goslinga, En plus de ces travaux dont il est bailli de Franckeradeel, mort en 1731, possible d'établir la succession chrono et de sa femme, Isabelle, baronne de logique, il en est d'autres dont nous Schwartzenberg et Hohenlandsberg, morte ne connaissons pas la date et que nous en 1735. Ce monument a souffert au mentionnons dans un ordre hypothé cours de déplacements en 1777 et 1795; tique : église de Dongjum, en Frise; quelques Tombeau de Menno, baron de Coe- fragments sont conservés au presbytère ; hoorn (f1704), exécuté d'après le modèle 1737 : six statuettes d'enfants per dessiné par Daniel Marot. Le sarco sonnifiant les Saisons, l'Air et l'Eau; phage de marbre noir porte la figure elles appartiennent au Landesmuseum gisante du défunt; derrière, s'élève un de Cassel; — modèle du putto en obélisque décoré d'un trophée d'armes marbre, signé J. B. X. F., qui est placé et d'un vase funéraire; au-dessous, un devant l'Orangerie, sur la balustrade, bas-relief représentant le siège d'une à Cassel, et qui proviendrait de Phi ville (église de Wyckel, en Frise) ; lippsthal. Cette maquette est conservée Tombeau du général de brigade Steven aussi au musée de Cassel; van Weideren (f1709), orné d'un buste 1737 : bustes en terre cuite des land sculpté par J. Snoeck (église de Tiel); graves Guillaume VIII et Frédéric IeT Mars, statue monumentale, exécutée de Hesse-Cassel (appartiennent au pour le château de Bréda; 443 XAVERY 444 Sainte Anne avec la Vierge enfant, de fleurs hollandais. Il travailla à petit groupe en buLs, appartenant au Amsterdam, à Paris, où il était en 1769 Kaiser-Friedrich Museum, Berlin; et où il exposa, en 1779, au Salon de Un buste d'homme, en terre cuite, la Correspondance, et à Bréda. Quel signé, se trouvait en 1918 dans la ques-unes de ses peintures de fleurs, à collection François Flameng, à Paris; l'aquarelle, sont à l'Albertina de Groupe en marbre représentant Deux Vienne. Le Musée Amstelkring, d'Am enfants nus qui se querellent; cette sterdam, possède des exemplaires de œuvre ne figure au catalogue de J.-B. ses portraits-miniatures, peints sur Xavery que comme attribution. Elle ivoire. Ces ouvrages, aussi bien que les appartient au Rijksmuseum d'Amster tableaux de fleurs, correspondaient au dam; goût des collectionneurs et trouvaient Marsyas éeorché, statuette en terre facilement leur place dans les cabinets cuite, attribuée à Xavery par A.-E. de ce temps, d'où la présence d'oeuvres Brinckmann (Landesmuseum, Cassel); de ce peintre dans de nombreuses col Apollon et Daphne, bas-relief en lections particulières. Il s'en trouve marbre de la Trippenhuis, dans le aussi dans les collections de l'université Kloveniersburgwal, à Amsterdam; de Stockholm. Une grande statue décorative, signée, Frans, l'autre fils de Jean-Baptiste, était en 1920-1921, chez l'antiquaire fut à la fois paysagiste et peintre de Seligmann, à Paris. figures. Il est inscrit, en 1768, à La D'autres membres de la famille Haye, comme membre de la Pictura. Xavery se firent connaître comme Il avait été l'élève de son oncle, Gérard- artistes. Joseph, et de Jacob de Wit, à Amster Le frère de Jean-Baptiste, Gérard- dam. Il vécut à Rotterdam. Joseph Xavery, fut peintre et graveur; üaiguerite Devigne. il travailla à Amsterdam et à La Haye, A. von Würzbach, Niederländisches Künstler-Lexikon (Vienne et Leipzig), t. II où il se trouvait en 1741 : il est inscrit (1010), donne toute la littérature ancienne à cette date dans la gilde dite Pictura. concernant J.-B. Xavery. — Le diction Deux fils du sculpteur furent aussi naire de Thieme et Becker (directeur : Hans Vollmer) : Allgemeines Lexikon der bildenden peintres. L'un, Jacob, se consacra Künstler (Leipzig), t. XXIX (1935), men principalement au portrait et au ta tionne toute la littérature d'époque récente. Y ajouter la notice consacrée à l'artiste bleau de fleurs ; il fit aussi du paysage. dans le Catalogue raisonné des tableaux Ses maîtres furent Jacob de Wit et et sculptures du Musée royal Mauritshuis, Jean van Huysum, le célèbre peintre à La Haye, 3e édition (1935), p. 429. Y YDE, fille de Henri II, comtesse de cité, le chirurgien Ambroise de Neve, Louvain. Voir IDA ou YDE. âgé de 53 ans, et Roland Grimmaerts, maître cleynsteker, âgé de 43 ans, affir- YEMANTS (Corneille) ou YEMANS mant, au surplus, que C. Yemants est et aussi IEMANS, sculpteur à Malines lui aussi maître cleynsteker de la corpora- au cours de la première moitié du tion malinoise des praticiens de cet art. XVIe siècle. G. Van Dooraiaer. Enl536,il fut chargé par le Magistrat Emm. Neefl's, Histoire de la peinture et de communal d'examiner, avec son conci- la sculpture à Malines, t. II, p. 119. — Archives de Malines : Comptes comm., 1535- toyen Thomas Samble, les travaux de 1536; Keg. des procuratoria, n° 2, f° 199. maçonnerie entrepris pour le Nouveau Palais du Parlement ou Grand Conseil YETEGHEM (Daniel VAN), père et de Malines, par feu Mirhel Ysewyns fils, tous deux orfèvres à Malines au (voir sa notice) et Antoine De Vlees- XVe siècle. schouwere. L'aîné est décédé vers 1450; il était Le même organisme communal lui vraisemblablement fils de Jean van confia, peu de temps après, la mission Yeteghem, lui aussi orfèvre à Malines de dresser divers patrons ou plans en dès 1399 et cité encore en 1418. A ce vue des aménagements à faire aux dernier, le Magistrat communal com- locaux contigus à la Halle aux Dra-. manda, en 1409, quatre pots en ver- peries et au Palais du Parlement, après meil, offerts à Jean-Sans-Peur, lors de avoir pris, au préalable, l'avis des repré- sa Joyeuse Entrée à Malines. sentants et du Grand Conseil et de celui De l'union que Daniel van Yeteghem du Magistrat communal, en une séance contracta avec Gertrude de Cayenbeke tenue en 1539. est issu un fils porteur du même pré- Corneille Yemants, bien que chargé nom, né au début du xve siècle et mort de présenter des plans de construction vers 1466. et de l'expertise de travaux de ce genre, Les deux Daniel van Yeteghem, père ainsi qu'il appert par les citations ci- et fils, furent attachés au service de la dessus, était principalement sculpteur Ville, principalement pour l'entretien et plus spécialement cleynsleker, comme de la châsse de Saint-Rombaut. on appelait, à cette époque, les artistes Leur atelier, situé dans la rue dite pratiquant la sculpture sur albâtre. Heembemd, a fourni à la Ville, en 1447 Le 3 mars 1540, Ysewyns pratiquait et en 1448, des nouveaux colliers de toujours son art de cleynsteker, ce que ménestrel; d'autres fois encore, des viennent attester devant la cour éche- gobelets et des objets de nature variée. vinale de Malines deux bourgeois de la L'habileté de Daniel fils dans le Ul YETEGHEM — YOENS 448 travail des métaux lui valut la con- Dans les comptes du jubé de Diest on fiance de l'Administration communale trouve un certain Martin, aide ou pour la taille des coins et des sceaux, compagnon d'Antoine Keldermans de parmi lesquels ceux dont le Magistrat Malines, qui coopéra à l'érection de ce se servit pour marquer le drap dit monument en 1484. Ce jeune apprenti d'Irlande, tissé à Malines. En 1446, il pourrait bien être Martin Ymbrechts, fournit une série de quarante-cinq à ses débuts alors, mais devenu plus sceaux avec les armoiries d'échevins tard maître et allié à la famille Kel- décédés, en même temps que ceux de dermans. Michel Gherts et de Guillaume-Jean Par contrat du 5 avril 1524, maître Schoofs. En 1447, il en livra cinq Martin Ymbrechts, tailleur de pierre autres, et en 1448 encore deux, en et bourgeois de Malines, s'engagea à 1449, celui de Christophe Tryapain, et exécuter pour l'église de Nieuwelant, d'autres encore dans la suite jusqu'en en Hollande (Zuid-Brabant) un jubé 1466. Par après, son nom cesse d'être conformément au plan qu'il avait cité, ce qui peut faire présumer que soumis. Il reconnut avoir touché déjà cette année fut probablement celle de 101 florins du Rhin et il promit d'ache- son décès. ver soigneusement l'œuvre entreprise G. Van Doorelaer. pour la mi-août suivante. Il s'engagea G. Van Doorslaer, La Corporation et les également à exécuter son travail lui- ouvrages des orfèvres malinois (éd. • De même, en foi de quoi il donna en ga- Sikkel », Anvers, 1935). — Bmm. Neeffs, Histoire de la peinture et de la sculpture à rantie la totalité de ses biens. Postérieur Malines, t. II, 1876. à cette dernière date, son décès est antérieur à 1528 ou au cours de cette YETEGHEM (Jean VAN). Voir année, son épouse étant alors citée YETEGHEM (Daniel VAN). comme veuve. YMBRECHTS (Martin) ou IMBRECHTS, G. Van Doorelaer. sculpteur, naquit à Malines, Einm. Neelïs, Histoire de la peinture et de la sculpture à Malines, t. II, 1876. — Idem, au cours de la seconde moitié du Chronique artistique de l'église Saint-Jean XVe siècle, de Guillaume et de Marie à Malines, dans Bull, des comm. d'art et van Vierssele; il décéda entre 1524 et d'archéologie, t. XIV, 1879. — H. îlahy, La sculpture et les sculpteurs à Malines du 1528. XTV8 au xvme siècle, dans L'Émulation, Sa mère survécut à son père. Martin t. XIV et XV. — Archives communales de Malines, Reg. scabinaux : n° 63, î" 47 eut un frère Louis, prêtre, et une sœur (1447), n° 65, f° 87 (1465), n° 103, f° 203 aussi, nommée Marguerite, qui s'unit (1473), n° 105, f°" 71 et 91 (1485), n° 106, en mariage avec Mathieu Keldermans, f°" 155 (1489) et f° 212 (1490). alias van Mansdale. Martin Ymbrechts épousa Elisabeth YMMELOOT (Jacques), poète, seigneur de Vos, qui était veuve déjà au 2 juin de Steenbrugge. Voir IMMELOOT 1528. De cette union étaient nés dix (Jacques) ou YMMELOOT. enfants. Martin Ymbrechts construisit YMMELOOT (Olivier), homme de dans l'église Saint-Jean à Malines un lettres. Voir IMMELOOT (Olivier) ou magnifique jubé en pierre blanche YMMELOOT. rehaussée d'ors. Ce jubé était orné de bas-reliefs représentant des scènes de YOENS (Jean), homme politique et la Passion de Jésus-Christ. D'après les capitaine gantois, décédé à Eecloo, en comptes de cette église, les fondements octobre 1379, fils de Guillaume Yoens, du jubé furent jetés en 1507, mais la également homme politique de Gand. •construction de cette belle œuvre ne Comme son père, Jean Yoens exerçait fut terminée qu'en 1513. Martin Ym- le métier de batelier, et il appartenait à brechts reçut, en payement de son une de ces familles que la prospérité travail, la somme de 650 florins. Cet gantoise du XIIIe siècle avait enrichies et édicule, notablement endommagé par qui, au XIVe siècle, vinrent grossir les les Iconoclastes, fut abattu en 1644, rangs du patriciat et participèrent au après les fêtes de Pâques. gouvernement de la ville. Guillaume 449 YOENS 4SO Yoens avait été échevin à plusieurs complicité de son frère Henri et d'un reprises de 1326 à 1336 et, en tant que certain Jean Courtray, a bel et bien batelier, il remplit la charge de doyen assassiné, vers 1352, un bourgeois, qui des petits métiers de 1337 à 1340. La ne se nomme pas Pierre d'York, mais famille Yoens avait du bien et elle était Pierre Doncker, fils de Jean (cette considérée. Ses alliances avec les de For famille Doncker est fort connue; Jean melles, les van de Pitte, les de Grutere, Doncker fut échevin en 1338). Yoens les Goudenhove, le qualificatif de « Here » et Courtray furent condamnés, le 2 no qui est donné à ses membres dans vembre 1352, à payer une lourde com les actes publics, le fait aussi que le position aux parents de la victime et à magistrat fit un cadeau de noces à Jean faire le pèlerinage de N.-D. des Doms Yoens, indiquent le rang qu'elle occu en Avignon. On ose à peine croire que pait. Jean Yoens devait suivre une la pension de 20 livres fut le prix de ce carrière politique analogue à celle de forfait et que les « compagnons » cités son père. Elle débute en 1347-1348, au plus haut ne sont autres que les com moment où la réconciliation de la ville plices de Yoens. Comment expliquer «t de Louis de Maie est imminente. A que Yoens soit devenu dans la suite •cette date, il est doyen des petits l'ennemi de Louis de Maie? Cette fois métiers. On le retrouve en tant qu'éche- encore Froissart prétend nous donner vin de la Keure en 1349-1350. Il est élu le mot de l'énigme. Une haine impla doyen des bateliers en 1366-1367 et cable aurait séparé les familles Yoens enfin, en 1367-1368, il siège à nouveau et Mahiu, dissensions remontant à parmi les échevins de la Keure. Que l'époque où ces familles étaient établies Yoens ait, onze ans plus tard, fait figure à Damme. Gilbert Mahiu aurait juré la de tribun et manifesté à l'égard de perte de Yoens. Ses intrigues à la cour Louis de Maie, qui lésait les intérêts comtale auraient provoqué la disgrâce •économiques de Gand, une profonde de celui-ci; à Gand même, le comte lui hostilité, ne saurait à première vue aurait fait enlever sa charge de doyen surprendre. Cette attitude est pourtant des bateliers pour la confier à Gilbert. déconcertante quand on sait que ce fut D'où hostilité de Yoens à l'égard du là une volte-face et que, durant de comte et explication de son attitude au longues années, Louis de Maie put début de la révolte de Gand. Cette compter Yoens parmi ses partisans les famille Mahiu, Mayhuus ou Mahieu est plus fidèles. Il rendit même au comte d'ailleurs bien connue : comme celle de des services, dont nous ignorons la Yoens, elle appartenait au métier des nature, mais qui durent être eminente bateliers. Gilbert Mahieu fut doyen des à en juger par la façon dont ils furent bateliers en 1361, 1363 et 1378 et il est récompensés. En 1350, Louis de Maie vrai que Gilbert et ses parents Gilles et lui donnait tous les biens confisqués à Jean, à plusieurs reprises échevins de la Pierre van der Hasselt (échevin de la ville, paraissent avoir été très favo Keure en 1349), et en 1352, il lui rables au comte. Mais, en revanche, la octroyait, ainsi qu'à ses « compagnons », rivalité des Yoens et des Mahieu devait une pension annuelle de 20 livres de être récente, puisque, en 1352, Jean gros. Froissart nous conte à ce propos Mahiu figure parmi les cautions de Yoens une ténébreuse histoire qui expliquerait lors de sa réconciliation avec la famille la générosité du comte. Yoens aurait Doncker. assassiné un bourgeois de Gand appelé Pierre d'York, dont la disparition Quoi qu'il en soit, l'explication de la devait plaire à Louis de Maie. Banni de volte-face de Yoens devrait être cher la ville, il aurait vécu en exil à Douai chée dans cette disgrâce, ainsi que dans aux frais du prince. Celui-ci n'aurait pas les persécutions de la famille Mahiu, tardé à obtenir sa grâce et, de plus, qui, à en croire N. de Pauw (note sans l'aurait fait mettre à la tête du métier références dans la Table onomastique des bateliers. Ce récit n'est pas complè des Chroniques de Froissart, édition tement fantaisiste. Jean Yoens, avec la Kervyn de Lettenhove), l'aurait acculé à la ruine. Les événements de 1379 nous BIOQ. NAT. — T. XXVII. 15 -451 YOENS - YORK 452 révèlent donc un Yoens complètement traîne la soumission de toutes les petites transformé, et toutes les sources sont villes du Westland. L'Écluse, Damme, d'accord pour en faire le principal pro- Dixmude, Ardenbourg n'échappent au tagoniste du grand drame qui éclata saccage qu'en achetant à prix d'or la cette année-là. Les faits sont bien bienveillance du chef gantois, dont la connus. Les Gantois apprennent que rapacité est mise en relief par l'auteur les Brugeois entament le creusement du — très malveillant d'ailleurs — de la canal qui devait relier la Lys à Bruges. Chronique rimée. Quasi toute la Flandre Aussitôt les bateliers de Gand, dont les était à nouveau soumise à l'emprise privilèges et les intérêts sont menacés, gantoise et, au début d'octobre, l'armée se soulèvent à la voix de Yoens. Les rebelle reprenait le chemin de Gand, chaperons blancs, dont la milice est quand Yoens tomba subitement ma- reconstituée, vont massacrer les terras- lade. On le transporta en litière, mais siers brugeois (mars 1379). Les rapports il ne put aller plus loin que la petite entre la ville et le comte s'aigrissent et ville d'Eecloo. Il y mourut et sa dispa- Yoens, malgré son âge (il s'était marié rition jeta la consternation parmi les en 1339, et est signalé comme échevin Gantois. Froissart raconte qu'il fut dès 1334) prend la tête de l'opposition. enseveli en grande pompe en l'église Prétendant que Louis de Maie viole Saint-Nicolas. A en croire ce chroni- leurs franchises, les Gantois se sou- queur, Yoens aurait été empoisonné à lèvent à nouveau en septembre de la Damme au cours d'une orgie et il rat- même année, et, le 6 de ce mois, le bailli tache évidemment ce meurtre à la Roger van Outerive est massacré au guerre privée des Mahieu et des Yoens, Kouter et la bannière comtale y est qui aurait pris naissance en cette ville. piétinée. A en croire Froissart, Yoens Ajoutons qu'il fait mourir Yoens à aurait été l'instigateur de ces crimes. Ardenbourg, mais il est plus probable, Lui aussi serait responsable de la des- comme le fait remarquer Pirenne truction du château comtal de Wondel- (Chronique rimée, p. 25, note 1J que ce gem, auquel les Gantois mirent le feu décès se produisit à Eecloo, situé sur le 8 septembre. La rupture avec Louis le chemin du retour des milices gan-i de Maie était consommée et Gand se toises. En tant que « beleeder » de la trouvait en état de révolte ouverte. ville, Yoens fut remplacé par Pierre van Comme en 1338, elle se place sous l'au- den Bossche. Il avait joué un rôle torité de « hooftmannen » ou « belee- éphémère, mais pourtant décisif dans ders ». Son choix se porte sur Yoens, cette révolte, qui devait se prolonger qui, parmi ces capitaines, occupe la pendant sept ans encore. première place et exerce une manière H. Now«. de dictature. Renouvelant la politique Archives de la ville de Gand : Registres de van Artevelde, il s'efforce alors d'en- des Siaten van Goeden et Jaerregisters van traîner le comté tout entier dans la de Keure. — Th. de Limburg-Stirum, Car- tvlaire de Louis de Maie, I, p. 160; II, p. 27. révolte. Il se met à la tète des milices — Rekeningen der stad Gent. Tijdvak van gantoises et, parcourant le quartier de Phüips van Artevelde (1376-1389), éd. J. Gand, s'assure de la fidélité de Hülst, Vuylsteke, pp. 115, 124, 126, 163. — J. Froissart, Chroniques, éd. Kervyn de Alost, Termonde, Ninove et Deinze. Lettenhove, t. IX, pp. 162 et suiv. ; t. XXIII, Audenarde seul résiste. Courtrai ne pp. 299 et suiv. — Chronique rimée des troubles de Flandre en 1B79 1380, éd. H. tarde pas à suivre le mouvement. Le Pirenne, pp. 13,22, 24, 26. — Rijmkronijk 17 septembre, grâce à la compiicité van Vlaanderen, éd. de Smet, Corp. chroru d'une partie de la population, le capi- Flandr., IV, p. 856. — Chronicon comitum Flandrensium, éd. de Smet, Corp. ehron. taine gantois s'empare d'Ypres. Il se Flandr., I, p. 236. — Alemorieboek der stad dirige ensuite vers Bruges, où Je parti Ghent, I, pp. 67, 91, 99,107. — J. Meyerus, Commentant sive Annales rerum Ftandri- tisserand se soulève et met les partisans carum, fol. 170 et suiv. — Kervyn de Let- du comte en fuite. Yöens et ses Gantois tenhove, Histoire de Flandre, III, pp. 428. arrivent devant la ville le 29 septembre. et suiv. — V. Fris, Histoire de Gand, p. 94. On leur ouvre les portes et ils fraterni- sent avec la population. Ce succès en- YORK (Marguerite D'), duchesse de Bourgogne. Voir MARGUERITE D'YORK. 453 YPER — YSEWYNS töl YPER (Carl VAN), peintre, sculp- 1883, il fut élu recteur de l'Université. teur et architecte. Voir CHARLES Pendant trente ans, il enseigna la D'YPRES OU CARL VAN YPER. zoologie avec enthousiasme, se basant sur la théorie de l'évolution dont il était YPRES (Charles D'), peintre, sculp- un partisan convaincu. teur et architecte. Voir CHARLES Aug. Lameere. D'YPRES. Aug. Lameere, Notice sur le docteur Emile Yseux, dans Annuaire de V Université libre YPRES (Guillaume D'), homme de de Bruxelles pour les années i9i't à 1918. guerre. Voir GUILLAUME D'YPRES. — Bibliogr. nat., t. IV, p. 879. YPRES (Marguerite D'), sainte. YSEWYNS (Jean) ou ISEWYNS, Voir MARGUERITE D'YPRES. ISWINUS et aussi GILSUINUS, curé de la paroisse des SS. Pierre et Paul à Malines YSEUX (Émile-Ghislain-Joseph), vers 1380, vicaire général et official du médecin, professeur des sciences zoolo- diocèse de Cambrai vers 1391, nommé giques à l'Université de Bruxelles et évêque de Tripoli in partibus infidelium homme politique, né à Tournai le en 1400, né probablement à Malines, 17 mai 1835, mort à Bruxelles le mort à Liège le 28 septembre 1408. 15 octobre 1915. Des revers de fortune Jean Ysewyns est cité comme curé l'obligèrent, après avoir terminé ses de la paroisse des SS. Pierre et Paul études moyennes, à s'engager comme en 1387, mais il jouissait de ce bénéfice simple soldat, et, étant entré à l'école probablement auparavant déjà, en suc- militaire, il fut nommé sous-lieutenant cession à Arnold de Backer (Pistor). en 1859 et détaché aux fortifications Il joua un rôle assez marquant dans d'Anvers. Les nombreux fossiles mis à les événements surgis au cours du découvert par les travaux de défense Schisme d'Occident, issu de la dispute déterminèrent sa vocation pour la entre deux personnalités pour la pri- zoologie. Il prit à l'Université de Bru- • mauté ecclésiastique. xelles successivement les grades de Se séparant de leur pasteur ordinaire, docteur en médecine et de docteur en l'évêque de Cambrai, qui tenait pour le sciences naturelles. Après sa nomina- parti du pape d'Avignon, Malines et sa tion de lieutenant, il fut instructeur à province embrassèrent la cause du l'école militaire, et, pendant la guerre pontife romain, avec Jean de Bavière, de 1870-71, il fut médecin de bataillon; l'évêque de Liège, que le pape de Rome, mais en 1871, il abandonna définitive- Boniface IX, avait délégué en qualité ment la carrière militaire. d'administrateur spirituel et temporel Comme médecin, il occupa de nom- de l'église de .Cambrai. Or, Jean de breuses fonctions administratives, et il Bavière lui-même déféra ses pouvoirs, fut, de 1874 à 1901, professeur d'hy- sur la partie nouvellement et temporai- giène aux écoles normales de la ville de rement annexée à son diocèse, à Jean Bruxelles. Il double cette carrière médi- Ysewyns et il nomma celui-ci vicaire cale d'une carrière politique; nous le général, tant pour le spirituel que pour trouvons, de 1876 à 1889, conseiller le temporel, et officiai de Cambrai. provincial du Brabant, de 1879 à 1895, En cette qualité, Ysewyns signa un conseiller communal de Bruxelles; il fut acte du 29 novembre 1391 lors d'une un franc et sincère défenseur du parti visite qu'il fit à la ville de Turnhout et libéral et du libre examen. à son béguinage. A Malines, il signa, le Le 1er janvier 1878, il remplaçait à 4 mars 1398, toujours en la même qua- l'Université de Bruxelles le docteur lité, un acte autorisant le prieuré de Wehenkel dans toutes les chaires des Corsendonck à s'affilier au chapitre de sciences zoologiques, pour lesquelles il Windesheim. n'y avait d'ailleurs aussi à cette époque, En 1400, Ysewyns se rendit en mis- dans chacune des universités belges, sion à Rome, où le pape Boniface IX lui qu'un seul homme chargé de ce formi- donna, le 9 juin de cette année, des dable enseignement. En 1882 et en bulles qui le nommèrent évêque' de 455 · YSEWYNS 4S6 Tripoli in partibus infidelium, et, peu son suffragant. Celui-ci commit quel de temps après, il fut chargé du mandat ques irrégularités répréhensibles par les d'administrateur de l'église de Cambrai. lois ecclésiastiques canoniques. Ce fut, Après son retour de Rome, il était probablement, à la suite de ce mandat, revenu à Malines et y fixa son siège qu'Ysewyns abandonna son poste de episcopal. Son administration provoqua curé de la paroisse des SS. Pierre et des vexations multiples et des tiraille Paul à Malines. ments divers auxquels le Magistrat Les dissentiments profonds qui communal resta étranger, mais qui s'étaient élevés entre les partisans aboutirent en 1402 à son incarcération, respectifs des deux rivaux représen dont la durée ne fut pas, toutefois, bien tants de l'autorité, s'envenimèrent; des longue. actes de violence déplorables en résul Le 5 août 1405, Ysewyns acheta une tèrent. Henri de Hornes et l'évêque, maison sise dans la rue des Augustine son fils, firent mettre à mort, en leur à Malines et le 1er octobre il en acheta présence, des personnages nobles et une autre dans la rue de la Blanchis d'autres de haute considération, choisis serie, aboutissant probablement à la parmi ceux qui appartenaient au parti précédente. Ces acquisitions témoignent d'opposition. d'une intention bien déterminée de fixer Les hostilités entre les deux partis sa résidence définitive en cette ville. ennemis avaient commencé en 1407 et Lorsque, dans la suite, en 1409, à ne prirent fin qu'en 1408, par la bataille l'issue du Concile de Pise, la ville et la d'Othée, qui se livra le 3 septembre et province de Malines retournèrent sous au cours de laquelle Henri de Hornes, l'obédience de l'évêché de Cambrai, seigneur de Perwez, Thierry son fils et tous les actes faits par Ysewyns en un de ses frères périrent. Cette débâcle qualité d'administrateur du diocèse de entraîna la défaite de leurs partisans. Cambrai furent tenus pour légaux et Le 28 septembre, 120 rebelles vinrent valides par l'évêque de Cambrai lui- se prosterner aux pieds des vainqueurs même. pour implorer leur pardon, mais les Depuis ce temps, Malines et son ter princes, l'évêque Jean de Bavière, les ritoire ne cessèrent de faire partie de seigneurs de Rochefort et de Seraing l'église de Cambrai jusqu'en 1559, furent impitoyables et les firent déca lorsque Philippe II institua les nou piter. Ensuite, Jean de Jeumont, maré veaux évêchés aux Pays-Bas espagnols. chal de Jean de Bavière, fit son entrée En septembre 1406, des dissenti dans la ville de Liège et ordonna de ments s'étaient élevés entre la popu jeter dans la Meuse les corps de la lation et l'évêque de Liège, Jean de veuve de Henri de Hornes et des Bavière. Henri de Hornes, seigneur de adhérents de Thierry. Parmi les vic Perwez, au pays de Duffel, fut élu, par times de cette noyade se trouvait Jean les diverses villes du pays de Liège et Ysewyns. leurs populations, excepté Maastricht Le souvenir de Jean Ysewyns, curé et Saint-Trond, mambourg ou mam- de l'église des SS. Pierre et Paul, resta burnus Patriae et son fils, Thierry, vif chez ses concitoyens, qui firent archidiacre du Hainaut, fut élu évêque placer dans une grande verrière, au- et prince de Liège. L'autorité ecclé dessus de la porte d'entrée de l'église siastique protesta contre ces élections susdite, son portrait en grandeur natu irrégulières, mais en vain. relle, revêtu de ses ornements ponti Jean de Bavière s'était soumis en ficaux et entouré d'ecclésiastiques éga 1404 à Innocent VII, successeur du lement parés de leurs costumes de céré pape Boniface à Rome. Thierry de monie. Cette verrière resta presque Perwez, en vue de recevoir une recon intacte jusqu'en 1700, quand elle fut naissance papale, s'adressa au pape détruite par la grêle. d'Avignon, qui lui donna satisfaction. G. Van Doonlur. Ce dernier désigna Jean Gilsuinus J. Bfaeten], Verzameling van NaamrolUn (Ysewyns), évêque de Tripoli, comme betrekkelijk de kerkelijke Geschiedenis van 457 YSEWYNS - YWYNS 458 het Aartsbisdom van Mechelen (Malines, des dais de pierre, étaient à peu près B. et I. Van Moer), t. III, p. 36. — Emm. Neeffs, Notes sur la situation de la Belgique de grandeur naturelle. Elles ont disparu pendant le schisme d'Occident, dans la et sont remplacées par des sculptures Revue catholique de Louvain (1876). — Chanoine J. Schaeiïer, Historische aantee- d'époque récente. kmingen ralcende de kerkcn, de kloosters, En 1532, Ysewyns est à Malines et etc., van Mechelen, t. Ier, p. 201. — Aze- s'occupe de la construction de la Maison vedo, Chronyke van Mechelen. — .T. Lae- nen, Jean Ysewyn, évêque de Tripoli, dans des Poissonniers, dont il fait le relevé le Bull, du Cercle archéologique de Malines,métrique. t. XVI, 1906. — Dom Ursmer Berlière, Evêques auxiliaires de Cambrai aux XIV Vers le même temps, ou peu après, il et XVe siècles, dans la Revue bénédictine, doit avoir entrepris, au nouveau palais 1904, p. 47-64. — C. Vangestel, Bistoria sacra et profana Archiepiscopatus Mechli- du Parlement de Malines, des travaux niensis (Hagae Comitum, 1725), t. Ier, p. 70. de maçonnerie qui furent continués par — M.-C.-H. Dliania, Opkomsl en bloei van sa veuve et par un certain Antoine de het Christendom in Mechelen (Malines, 1857), t. I«, p. 134. — J.-B. Gramaye, Vleeschouwere. ' C'est par les comptes Oudtheden van Stadt en Provintie van Me- d'une inspection de ces travaux, en chelen, t. III, chap. V. — [Cuypers et 1535, qu'on sait que l'artiste était mort chanoine Van den Eynde], Provineie, Stad ende District van Mechelen, opgeheldert in à cette date. M^guerite DevJgne. haere kercken, etc., t. Ier, 263. Emm. Neeffs, Histoire de la peinture et YSEWYNS (Michel), YWYNS ou de la sculpture à Malines (1876), t. II, p. 119. — Georg Galland, Geschichte der IWYNS, sculpteur et architecte malinois,holländischen Baukunst und Bildnerei mort entre 1532 et 1535. Il semble (Francfort-sur-Mein, 1890), p. 65 et 516. — que rien ne soit conservé de son œuvre, Edm.Marchal, Les chefs-d'oeuvre de la sculp- mais la mention subsiste, dans des ture..., etc. (1895), p. 233 (Ywensel). documents d'archives, de travaux qu'il YSSCHA (Arnoldus AB), théologien, a faits à Malines et en Zélande. prédicateur. Voir ARNOULD D'ISQUE OU En 1507-1508, il reçoit le payement ARNOLDUS AB YSSCHA. de plusieurs sculptures décoratives — YVAIN LE CHAUVE, seigneur huit lions et quatre griffons — qui doivent orner les balustrades du palais d'Alost. Voir ALOST (Seigneurs D'). princier de Malines. YVE (Henri D'), écrivain ecclésiastique, C'est à Middelbourg qu'on le trouve prédicateur et poète. Voir HENRI •ensuite : de 1514 à 1518, il y sculpte D'YVE. vingt-cinq statues de comtes et com- tesses de Hollande-Zélande pour la YVOIS (François D'), écrivain ecclésiastique. façade de l'hôtel de ville. La série des Voir FRANÇOIS D'IVOIX OU personnages à représenter s'étendait de D'YVOIS. Thierry X à Charles-Quint. Ces statues, YWYNS (Michel), sculpteur et architecte. placées sur des socles et protégées par Voir YSEWYNS (Michel) ou YWYNS. z ZAEHRINGEN (Radulphe DE), Les paysans du Franc de Bruges, évêque de Liège. Voir RADULPHE DE unis aux démocrates brugeois, sou- ZAEHRINGEN. tinrent Zannekin dans sa lutte contre le patriciat et les nobles appuyés par ZALLAKEN (Godefroid), architecte. le comte et le roi de France. Voir SALLAKEN (Godefroid) ou ZAL- Le 21 janvier 1325, le comte chargea LAKEN. son oncle Robert, seigneur de Cassel, de ZAMMEN (Henri), maître maçon. punir ceux du Franc de Bruges, Zanne- Voir SAMME (Henri) ou ZAMMEN. kin et ses alliés, des excès qu'ils avaient commis au cours de la révolte. ZANNEKIN ou ZANNEQUIN, ZANDEKIN,Au mois de mars 1325, le comte vou- ZONNEKIN, SANNEQUIN lut ménager une réconciliation entre les (Claes, deux partis et promit une amnistie Colin ou Nikolaes), homme politique, moyennant le payement d'une forte né dans le Veurnambacht (probablementamende. Il fit préparer une conférence à Lampernisse), tué à Cassel le à cet effet dans l'abbaye des Dunes, 23-24 août 1328. mais Zannekin s'y rendit avec un cer- Il appartenait à une famille de pro- tain nombre de paysans armés et em- priétaires fonciers, qui possédait des pêcha la réussite de ces négocia- biens assez étendus à Lampernisse. tions, i Il fut, avec Sohier Jansseune, l'un des Au mois de juin 1325, il s'empara chefs de la révolution rurale qui, com- d'Ypres, d'où les patriciens s'enfuirent mencée dans la Flandre maritime en et où il fit démolir la vieille enceinte et 1323, dura jusqu'en 1328 et qui était entreprendre la construction d'une nou- dirigée contre les nobles et les grands velle enceinte beaucoup plus étendue, ecclésiastiques. Il préconisa la proscrip- afin de protéger les faubourgs — habi- tion des grands propriétaires et le par- tés par des artisans — contre les tage de leurs biens entre les pauvres. attaques de l'extérieur. Les paysans de la Flandre maritime, Le roi de France, Philippe VI de qui n'avaient jamais connu le régime Valois, vint au secours du comte. Il féodal, avaient beaucoup à souffrir des convoqua son armée au mois de juin juges (keuriers) et des administrateurs 1328 et attaqua les insurgés qui se ras- financiers (pointers) qui, à l'instigation semblèrent près de Cassel. Il remporta du comte Louis de Nevers, profitaient sur eux la victoire, au cours de laquelle de leurs charges pour s'indemniser des Zannekin périt. dommages qu'ils avaient subis pendant Ses biens (38 mesures de terre, soit leur émigration au début du règne de 16 hectares 72 ares) furent confisqués, ce comte. 461 ZEELTSMAN 462 comme ceux des révolutionnaires qui clochettes, souvent nommées « ap- l'avaient suivi à Cassel. peaulx ». Et, précisément, c'est à H. Vander Linden. l'étranger, à Hoogeloon, en Hollande, J.-J. Lambin, Nicolas Zannequin, dans qu'existe encore la plus ancienne de- Belgisch Museum, t. I, 1837, pp. 189-195. ses cloches connues. Elle date de 1435. — H. Pirenne, Documents relatifs à l'his- toire de Flandre pendant la première moitié C'est au cours de cette même année du XIV" siècle, dans Bull, de la Commis- que Jean Zeeltsman se maria avec Ida sion royale d'histoire, S8 série, t. VII. — de Grève, fille de Jean, originaire de Th. de Limburg-Stirum, Codex diplomaticus Flandriae (1296-1327), t. II (1889), p. 369. Loen, dans le diocèse de Liège. En — H. Pirenne, Le soulèvement de la Flandre 1439, Jean Zeeltsman est qualifié de maritime de i323-1328, publication in-8° « maître »; il ne se fit inscrire, toutefois, •de la Commission royale d'histoire (1900), pp. XX et XXII. dans la corporation des forgerons qu'en 1441. En 1441 aussi, il acquiert un im- ZEELTSMAN (Jean), aussi SEELSTMANmeubl, e situé dans la rue d'Hanswyck SELTMAN, SELSTMAN et CELETMAN,et aboutissant à la Dyle. fondeur de cloches, né à Vessem De l'union contractée par Jean - (Hollande) vers 1410 et mort à Malines Zeeltsman avec Ida de Grève naquirent en 1474. deux filles, l'une, Jeanne, morte en bas Il était fils naturel de Henri, origi- âge, l'autre, Elisabeth, qui épousa naire de Vessem, dans le diocèse de Augustin Quisthout, inscrit dans la Liège, qui vint se fixer à Malines, vers corporation des forgerons en 1468. 1417, avec ses frères Hubert, Jean et Vraisemblablement Jean Zeeltsman Pierre et qui épousa Elisabeth Acker- est-il décédé vers la fin de 1474 ou au mans. A Malines, le ménage vécut dans début de 1475, car, en 1474, il travailla l'aisance, et devint propriétaire de encore à Lierre (compte communal) et, quelques immeubles situés en ville et en 1475, sa fonderie était devenue la dans les environs, acquis, sans doute, propriété de sa fille Elisabeth. avec les bénéfices obtenus par une Il est remarquable que Jean Zeelts- exploitation industrielle dont la nature man soit parvenu, au cours du second reste inconnue. Henri fit donation de tiers du xve siècle, tout au début de tous ses biens à son fils Jean, s'en réser- l'emploi des clochettes harmonisées, à vant toutefois l'usufruit. Jean en devint une maîtrise aussi perfectionnée. Son propriétaire en 1449. succès industriel et artistique a fait de Il se pourrait que Jean Zeeltsman la ville de Malines un foyer de fondeurs s'initia à la fonte des métaux dans de cloches qui s'est perpétué durant l'atelier qu'exploitait son père, dont le des siècles. Un de ses élèves, Henri nom, toutefois, n'est pas signalé comme Waghevens, fondateur d'une lignée de fondeur de cloches. Jean parvint à se fondeurs de cloches célèbres, signa perfectionner dans la branche artistique avec Zeeltsman la grande cloche de de la fonte du cuivre et de ses alliages Dordrecht; l'inscription qui signale et sut se créer une réputation de fon- cette collaboration a été annotée au deur telle que dans les provinces bra- xvme siècle, malheureusement la date bançonnes et flamandes, nul ne l'égala fait défaut, mais il est probable qu'elle pour la production d'un ensemble de date de la fin de la vie de Zeeltsman. quatre cloches harmonisées, fort de- L'œuvre de Jean Zeeltsman est mandées alors pour l'adaptation aux considérable. Dix-neuf cloches sorties horloges placées dans les tourelles des de son atelier sont connues, dont il en monuments publics, de sonneries pré- existe encore sept. La longue durée de monitoires de l'annonce de l'heure, qui ses produits prouve pertinemment les' furent l'origine du prélude ou jeu de qualités de résistance de l'alliage des cloches mécanique. Aussi, la clientèle métaux utilisés. lui arriva de loin, bien au delà du lieu Sur les œuvres qu'il produisit, le de sa résidence, ainsi que l'établira maître fondeur employa habituellement manifestement l'énumération des di- l'inscription suivante, dont variaient verses localités où il livra ses cloches et seuls la date et le nom du saint ou 463 ZEEUW — ZELLAER 464 de la sainte auxquels la cloche était I Voir MARINUS CLAESZOON OU MARINUS vouée : DE ZEEUW. X. - is - miinen naeme Miin - gheluut - ri - Gode - bequaeme ZEGERS (Gérard), peintre d'his- Jan Zeellsman - maecte - mi int jaer... toire. Voir SEGERS (Gérard) ou ZEGERS. Voici une liste des noms des localités ZELLAER (Jean) ou ZELLERE, pour lesquelles Zepltsman a fourni des peintre. Voir la notice sur ZELLAER clpches : (Vincent). Cloches existant encore : 1435 : à Hoogeloon (Hollande), ZELLAER (Vincent), ZELERE ou nommée Maria; SELLAER, maître peintre, né à Malines 1442 : à Westerhoven (Hollande), vers 1500-1510, et y décédé avant 1589. nommée Servaes; Le nom Zellaer est emprunté à un 1443 : il Hoogstraeten, nommée lieu-dit appartenant à la commune de- Calharina; Bomheyden, limitrophe à la ville de- 1443 : à Kleine Brogel, nommée Malines. Ce nom se rencontre à Malines Maria ; dès le xme siècle. 1446 : à Louvain, église Sainte- Dans le registre des impôts de 1544 Gertrude, nommée Michael; pour la ville de Malines, figure le nom 1462 : à Mynsheerenland (Hollande), de Vincent Zellaer comme locataire nommée Jhesus; d'une maison sise au cimetière Saint- 1462 : à Stryp (Hollande), nommée Rombaut. Maria. M. Pierre Bautier énumère les Cloches disparues : œuvres signées, non douteuses et attri- 1439 : à Tamise; buables à Vincent Zellaer. 1443 : à Diest; Il rejette, à juste titre, l'identifica- 1445 : à Hoogstraeten; tion de Vincent Zellaer avec son conci- 1455 : à Grammont, nommée Jhê- toyen Vincent Gelderman, faite par sus; M. W. Schmidt. Il pense que « la simi- 1456 : à Enghien; » litude du prénom et la conformité des 1457 : à Malines; » sujets énumérés ne suffisent pas à 1457 : à Diest, nommée Mychiel; » étayer de façon absolue pareille- 1458 : à Weelde; » hypothèse ». 1460 : à Hoogstraeten (aux Musées Voici l'énumération de quelques du Cinquantenaire); œuvres que M. Pierre Bautier considère 1461 : à Alost; comme étant sorties de l'atelier du 1463 : à Madrid; maître malinois : ... : à Dordrecht (voir ci-dessus) ; 1° Un tableau représentant la scène 1474 : à Lierre (voir compte com- de « Laissez venir à moi les petits munal). enfants » (h. 100 cm. et 1. 127 cm.); il G. Van Doorelaer. est signé : Vincent Sellaer f. 1538. Il G. Van Doorslaer, L'ancienne industrie était catalogué, jadis, à la Pinacothèque du cuivre à Malines, IIIe partie : « La de Munich (n° 172) et se trouve mainte- fonderie des cloches », dans Bull, du Cercle nant au château de Schleissheim. Archéologique de Malines, 1012. — Jan Aerts, Onze Kerkklokken, une série de M. Bautier, qui décrit la scène et le type 76 articles sur des cloches existant encore des sujets représentés, caractérise le- en Hollande, parus dans le journal Set Huisgezin (Noord-Brabant, 1926-1926). — tableau comme étant une manifestation, Annotations du carillonneur Juriaan Spruyt du romantisme flamand directement de Hoorn (Hollande) dans la revue Tijd- inspirée des Italiens; schrift der Vereeniging voor Noord-Neder- landsche Mitziekgeschiedenis, t. VIII, 1908. 2° Un tableau représentant une- — Arch. générales du royaume à Bruxelles, Sainte Famille, avec sainte Anne et les Chambre des comptes n° 36389 : Compte de la Ville de Grammont, 1466-1466. enfants, a été vue par M. Bautier à la galerie de l'Université de Stockholm ZEEUW (Marinus DE), peintre. (n° 106) (h. 0,89 m.; 1. 1,10 m.). Deux 465 ZENOCARUS — ZITTARDT 466 répliques de ce tableau existent, l'une, Zellaer est toute flatteuse pour le à Zwolle (Hollande), sous l'étiquette maître malinois, qu'il qualifie de mo- « Floris », l'autre, une copie textuelle, deste émule des Coxie et des Floris et passée en vente à Bruxelles, salle Gi- dont l'art est inspiré, comme pour tous roux, le 5 mai 1934 (n° 23) (h. 0,83 m.; les adeptes du romantisme flamand, de 1. 1,05 m.), acquise par sir Esmond l'école lombarde. Ovey, ambassadeur d'Angleterre. Une 3. Van Doorslaer. Sainte Famille du Musée de Copen- P. Bautier, Vincent Sellaer, peintre roma- hague (n° 87) (h. 0,94 m.; 1.1,19 m.) est nisanl malinois, dans Bévue belge d'archéo- très proche de ces divers modèles. logie et de l'histoire de l'art, t. VII, 1937, p. 337. — H. Coninckx, Notes et documents A l'actif du peintre malinois, M. Bau- inédits concernant l'art et les artistes à tier inscrit encore une Vierge et enfants Malines, dans Bull, du Cercle archéologique de Malines, t. XIX, 1909, p. 238 et 263. — (h. 0,59 m.; 1. 0,79 m.), appartenant à Dr W. Schmidt, Bepertorium für Kunst- M. Léon de Harven, fixé à Milan. wissenschaft, t. XIV, 1891, p. 342. — D'après MUe-Simone Bergmans, un Bmm. Neeffs, Histoire de la peinture et de la sculpture à Malines, t. Ier, p. 503. — Salvator Mundi du Musée d'Anvers V. Hermans, Inventaire des Archives de (n° 459) et un Génie funéraire (étiqueté Malines, t. VIII, p. 131. Gossart de Mabuse) au Musée Marmot- tan à Paris (n° 53) devraient être ZENOCARUS A SCAUWENBURGO, inscrits au catalogue des œuvres de jurisconsulte et historien. maître Vincent Zellaer. Voir SNOUCKAERT VAN SCHAUWEN- Une dernière œuvre que M. Bautier BURG OU ZENOCARUS A SCHAUWEN- croit pouvoir attribuer au talent de BURGO. Vincent Zellaer est la précieuse Caritas ZETTERNAM, littérateur flamand. du Prado (ii° 2207) (h. 1,63 m.; Voir DIRICKSENS (Eugène - Josse - l. 1,05 m.), attribuée par le catalogue Joseph) ou ZETTERNAM. à Lambert Lombard. Un tableau, éga- lement intitulé Caritas, attribué dans ZEVENBERGEN (Lucas VAN), le catalogue à Vincent Sellaer, est passé orfèvre et graveur de sceaux. Voir en vente à Bruxelles, palais des Beaux- SEVENBERGEN (Lucas VAN) OU ZEVEN- Arts, le 20 juin 1938. Bien qu'on puisse BERGEN. y relever des ressemblances entre les ZICHEM (François DE), écrivain bambins qui y figurent, la scène repré- sentée n'est pas pareille à celle du ecclésiastique. Voir FRANÇOIS DE ZI- Musée du Prado; aussi, l'attribution à CHEM. Zellaer nous paraît douteuse. ZICHEM (Jean DE), abbé de Tongerloo. Un tableau en diptyque peint à la Voir GERARDI (Jean), dit DE détrempe par Vincent Zellaer et déjà ZICHEM. signalé ci-devant, fut offert en don par ZICHEMIS (Eustache DE), écrivain Jean de Neve, peintre, à la Corporation des peintres malinois, pour remplacer ecclésiastique. Voir RIVIEREN (Eus- sur l'autel de leur association, en l'église tache VAN) OU VAN ZICHEMIS. Saint-Rombaut, le fameux tableau ZICHEMIUS, écrivain ecclésias- représentant Saint Luc peignant la tique. Voir SICIIEM (François) ou ZICHE- Vierge, que Mabuse peignit en 1507, et MIUS. qui fut enlevé par l'archiduc Matthias. Il est conservé actuellement à Prague. ZICHENIUS, écrivain ecclésias- Autel et diptyque furent aliénés plus tique. Voir FRANÇOIS DE ZICHEM OU tard par la Table du Saint Esprit de la ZICHENIUS. paroisse Sainte-Catherine dans l'église de laquelle l'autel et le tableau avaient ZITTARD (Herman DE), théolo- été transportés après les troubles du gien. Voir HERMAN DE ZITTARD. e xvi siècle. ZITTARDT (Matthias VON), théo- L'appréciation de M. Bautier concer- logien et orateur. Voir MATTHIAS VON nant la valeur des œuvres de Vincent ZITTARDT. 467 ZITTARDUS — ZOMEREN 468 ZITTARDUS, théologien et orateur. il invoqua surtout l'autorité de Scot. Voir MATTHIAS VON ZITTARDT OU Le 22 décembre 1469, la Faculté des ' ZITTARDUS. arts demanda à l'Université réunie en séance plénière de rappeler H. Van ZOETMAN, famille d'artistes. Zomeren au respect de ses statuts. Voir SUAVIUS ou ZOETMAN. L'Université nomma une commission pour examiner la cause. D'autre part, ZOMEREN ou SOEMEREN, ZOEMEREN, le pape Paul II, par un bref du 5 mai SOMEREN (Henri VAN), théologien,1470, chargea Pévêque de Tournai, né dans le diocèse d'Utrecht Guillaume Fillastre, d'enquêter à l'Uni- vers 1418, décédé à Louvain le 13-14versité de Louvain. août 1472. Le 10 juillet 1470, le conseil rectoral Il étudia à l'Université de Louvain à acquitta de Rivo, mais la Faculté de partir de 1435. Bachelier es arts, le théologie s'abstint de prendre une déci- 14 mars 1436, il fut promu maître en sion. 1437. En 1446, il fut chargé d'enseigner Van Zomeren fut suspendu, puis la philosophie. Après avoir conquis le déposé par l'Université, le 26 novembre diplôme de bachelier en théologie, il 1470. Il en appela à Rome, où il se fut nommé dictator (chargé de la cor- rendit, en 1472, avec Antoine Peck, respondance) de l'Université, le 5 mars licencié es décrets. 1448; il exerça ces fonctions jusqu'au Les Universités de Paris et de Co- mois de septembre de cette année. Au logne prirent parti pour lui; il obtint mois d'octobre suivant, il fut chargé satisfaction à Rome et fut réinstallé d'une mission à Rome afin d'obtenir du dans sa chaire de Louvain. Saint-Siège des bénéfices pour des pro- Il entra en rapport avec le cardinal fesseurs de l'Université louvaniste. Il Bessarion, légat apostolique, à la de- reste à Rome pendant IPS premiers mois mande duquel il écrivit un traité qui de l'année 1449. parut après sa mort : Epithoma prime On le trouve ensuite à Paris, où il partis dyalogi G. Ockami que intitulatur étudia à la Faculté de théologie. Il y de haereticis que et continet septem obtint le diplôme de bachelier en sep- libros. Recollectum per magistrum Hen- tembre 1451 et celui de licencié en ricum de Zoemeren in Wienna Auslriae 1456. Promu docteur, il fut chargé, en ad instantiam... domini Bissarionis 1462, d'enseigner la théologie à l'Uni- Episcopi Tusculani... cardinalis Niceni versité de Louvain, où il succéda à vulgariter nuncupati. (Lovanii, Joa. de Heimericus de Campo. Westfalia, 1481). Le 16 mai 1455, il sollicite un cano- Ses amis publièrent en même temps nicat à Saint-Lambert de Liège; le Epistolarum volumen (Lov. Joa. de 30 septembre 1456, les doyens des cha- Westphalia, 1481). pitres de Liège lui déléguèrent le pou- Il fut aussi chapelain du cardinal voir de nommer ou de déposer à des Niconi, qu'il accompagna probablement offices ecclésiastiques en leur nom. Il en Allemagne. obtint le décanat de Notre-Dame d'An- Il entra en rapport avec Th. van vers et, en 1467, un canonicat à Saint- Tulden, abbé du Parc, auquel il légua Jean de Bois-le-Duc. sa bibliothèque. A l'Université de Louvain, il exerça Parmi les ouvrages de Van Zomeren les fonctions de recteur de mars à restés en manuscrit, citons : septembre 1463. Multipliées questiones super quartum Dès 1446, il avait pris part à la con- sententiarum ex diversis doctoribus, scili- troverse qui se rattache à la querelle cet Scoto et aliis doctoribus subtilibus «ntre nominalistes et réalistes. Il dé- (Brit. Museum Ms. 21191, 1724); fendit ardemment les premiers et Questio solempniter disputata anno attaqua surtout son collègue Petrus de domini H62 in universitate Parisiensi Rivo sur la question « de futuris pro doclissimum et celeberrimum sacre contingentibus ». Pour appuyer Aristote, théologie professorem magislrum Henri- ARQ ZUALLART 470 cum de Zoemeren Brabantinum (Biblio- Richard de Merode et de Marguerite thèque royale à Bruxelles, Ms. 1391, d'Oignies et il les accompagna dans un p. 186-190); voyage en Italie et en Allemagne. A Disputatio Henrici de Zoemeren cum Rome, il céda aux instances de ses Petro de Rivo et epitaphium ejusdem pupilles qui voulaient aller en pèleri- ab Aleriensi episcopo (Joli. Andr. de nage à Jérusalem. Il rédigea une rela- Bossi) compositum (ibidem, p. 190). tion de ce voyage, illustrée d'après ses H. Vandei Iinden. croquis. Elle parut en italien sous le Cauchie et Van Hove, Actes de l'Univer- titre : II devotissimo viaggio di Gerusa- sité de Louvain (1445-1455), publ. in-4° de lemme, falto e descritto in sei libri del la Comm. roy. d'histoire, t. II, p. 28,47, Sigr. Giovanni Zwallardo, cavaliero del 57-59, 102, 110, 113, 128, 134, 139. 152, 156-157,260 n. 1,364. — B. Reusens, Mairi- sanctiss. sepolcro di JV, S., l'anno 1586. oule de V Université de Louvain, t. I, p. 74. Aggionti i dissegni di varii luoghi di — Molanus, Hiatoriae Lovaniensium li- Terra Santa, et altri paesi intaglioti da bri XIV, éd. de Ram, t. I, p. 506. — Denifle et Châtelain, Chartularium Univer- Natale Bonifacio Dalmata (Rome, Za- sitatis Parisiensis, t. IV, p. 707.—Foppens, netti et Rufinelli. In-4°, 402 p.). Bibliotheca belgica, 1730, p. 464.—Valerius Andréas, Fasti academici et alii generalis L'ouvrage n'est pas dépourvu d'in- Lovaniensis, 2e éd. (1650), 339-357. — térêt et, au milieu d'une foule de détails P. Fredericq, L'hérésie à l'Université de oiseux, on y trouve des remarques Louvain vers 1470 (Bull. Acad., classe •des lettres), 1905, p. 11-77. — J. Laminne, curieuses sur les pays traversés. Une La controverse sur les futurs contingents réimpression parut à Rome en 1595. •à l'Université de Louvain au XV siècle; ibidem, 1P06, p. 377-438.—M.F. CampbeU, Une traduction française sortit des Annales de la typographie néerlandaise au presses d'Arnould's Conincx, à Anvers, XV siècle, La Haye, 1874, n° 914. — en 1608, sous le titre : Le Tresdevot Hain, Bepertorium bibliographicum, t. II, n» 8435. — Copinger, Supplément, 1895, Voyage De Jérusalem, et une deuxième I, 8435. — Analectes pour servir à l'histoire édition parut encore à Anvers, chez •ecclésiastique, XVII, p. 175; XXIII, p. 479, Guill. van Tongheren, en 1626. 484; XXVI, p. 298,305-306; XXVII, p. 305, En 1609, Zuallart fut chargé par les 381 ; XXX, p. 218,223,282-284 ; XXXVIII, 1 p. lfll, 193,196,198-200, 277, 280. — H. de échevins d'Ath de procurer à Jean - Jongh, L'ancienne Faculté de théologie de Baptiste Gramaye, historiographe des Louvain an premier siècle de son existence, 1432-1540 (1911), p. 56, 57, 75,77, 78 n. 1, archiducs, tous les renseignements 81 et 88. — B. Van Waefelghem, Le nécro- nécessaires pour la description de la loge de l'abbaye du Parc, p. 329.— Schutjes, ville. Gramaye n'a point traité du Oeschiedenis van het bisdom 's Hertogenbosch, V, p. 660; Bossche Bijdragen, IX, p. 229. Hainaut dans son ouvrage Antiquitates Belgicae, mais les recherches que fit ZUALLART (Jean), voyageur, his- Zuallart à cette occasion permirent à torien et magistrat, né à Silly (Hainaut) celui-ci de publier à Ath, chez Jean en 1541, mort à Ath le 6 mars 1634. Il Maes, en 1610 : La Description De La fut inhumé chez les sœurs de Nazareth, Ville D'Ath, Contenant Sa Fondation à Ath, mais sa pierre tombale fut Et Imposition De Son Nom, aussi ses transportée dans l'église de Bouvignies, lieux et édifices publics, ses privilèges, où elle se trouve encore. et ceux qui en ont été seigneurs et gou- Il fit ses humanités au collège d'Ath. verneurs jusques à présent, etc. Une Favorisé par la famille des Trazegnies, nouvelle édition porte la date de 1610, mais n'a été faite en réalité qu'au il exerça les fonctions de bailli à Irchon- e welz dès 1577. Charles, baron de Traze- xvm siècle. Deux autres reproductions gnies et de Silly, le nomme receveur de en furent tirées à Valenciennes, chez son comté d'Autreppe en 1580, et Prignet, en 1837, et à Ath, chez Thé- ensuite bailli de la pairie de Silly, charge mon-Dessy, en 1846. Cet ouvrage super- qu'il occupe de 1590 à 1617. Il est ficiel contient toutefois divers rensei- receveur des terres de Silly et de Gon- gnements utiles pour l'histoire de la •dregnies de 1601 à 1623. ville. D'après Paquot, Zuallart aurait Ses fonctions au service des Traze- laissé diverses autres œuvres manu- gnies lui permettent d'être en même scrites. temps gouverneur des deux fils de La charge de mayeur d'Ath lui avait ZUALLART - ZüTTHR été conférée en 1785 et il la conserva ZUTMAN (Henri), artiste. Voir sous jusqu'à sa mort. Son fils Charles lui SUAVIUS. succéda. Sa fille Anne épousa Pierre Demarbaix, de Brugelette, dont un fils ZUTMAN (Henri II), artiste. Voir éta bli en France, fut anobli et devin sous SUAVIUS. l'auteur de la branche des comtes de Marbaix, qui subsiste encore. ZUTMAN (Lambert), artiste. Voir Félicien Leuridant. sous SUAVIUS. J. Dewert, Épigraphie du canton d'Ath, dans Annales du Cercle archéologique de ZUTTER (Petrus ou Pierre DE) (le Mons, t. XLII. — A. Leroy, Archives nom s'écrit également DE ZUTTERE, historiques et littéraires du Nord de la DE SUTTERE, DE SUTTER) est le nom France, N. S., t.1«, p. 89-146. — B. Mat- thieu, Biographie du Hainaut, t. II, p. 426. de deux sculpteurs gantois, père et fils, — F. Nève, Messager des sciences historiques généralement confondus par les bio- (1854), p. 115. — A. Pinchart, Messager graphes, qui en font une seule et même des sciences historiques (1863), p. 463. — P. Vanderhaegen, Bibliotheca Belgica, personne. La Biographie Nationale a lr« série, p. 26. déjà consacré un article à DE SUTTER (Pierre). Cette même confusion y existe ZUALLART (Gilles), religieux récol- Des recherches plus récentes per- let de la province de Flandre, né à mettent de rectifier certaines données Fontaine-l'Evêque en 1610, mort à de cette notice. Nivelles le 16 octobre 1672, était le fils DE ZUTTER (Petrus), le père, naquit, ou le petit-fils de Jean Zuallart. à Gand le 19 juillet 1647, comme fils Il a publié : Conquête du Ciel par la de Joachim De Zutter et de Anna pratique de XXV leçons que nostre Van Neetesone, unis le 3 juillet 1646 grand maître Jésus fait en son école Il fut admis à la franchise de la Corporation eucharistique, ou de la grâce à ses des peintre et des sculpteurs de sa disciples dévotement simples; avec un ville natale le 11 juin 1669, remplit les salutaire traité de la Confession Sacra- fonctions de juré de la corporation en mentelle, et Remèdes aux scrupules. 1707, 1708, 1709 et 1710. De son (Mons, veuve S. de la Roche, 1667, mariage avec Catherina Casteels (ou. in-4°, de 1005 p.). Van de Casteele), conclu le 21 sep- On rencontre diverses pièces de tembre 1679, naquit une fille, Lievine, « Gilles Zuallart d'Ath » dans des le 29 novembre 1688; elle fut la mère du ouvrages franciscains. sculpteur Pierre-Antoine Verschaffelt, Félicien Lcnrldant. qui naîtrait à Gand le 8 mai 1710 A.-G. Demanet, Histoire généalogique et Pierre De Zutter (fils), qui serait chronologique des seigneurs de Fontaine, sculpteur à son tour, naquit à Gand le dans Mémoires de la Société des sciences, arts et- lettres du Hainaut, IVe série, t. VIII, 27 mars 1693. p. 391. — J. Dewert, Quelques récollets De Zutter (père) fut de loin l'artiste natifs d'Ath, dans Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. XIX, p. 86-88. — le plus intéressant. Cependant les ren- B. Matthieu, Biographie du Hainaut, t. II, seignements restreints retrouvés ne p. 126. — H. Houselle, Bibliographie permettent pas encore de tracer une montoise, p. 340. ligne de démarcation très nette entre- les deux artistes. Une chose reste cer- ZUICHEM (Bucho D'AYTTA DE), taine : c'est que Pierre De Zutter (fils> ecclésiastique. Voir AYTTA DE ZUI- ne fut admis à la franchise de sa corpo- CHEM (Bucho D'). ration que le 12 juin 1723, et ne peut ZUICHEM (Viglius D'AYTTA donc avoir livré des travaux avant DE), président du conseil privé et du cette date. Car les privilèges et l'exer- conseil d'État. Voir AYTTA ( Viglius cice de la profession étaient gérés par D'), de Zuichem. des prescriptions sévères, observées avec rigueur. L'article IV de l'Ordon- ZUTMAN, famille d'artistes. Voir nance de 1542, disant que personne- SUAVIUS OU ZUTMAN. non admis dans la corporation ne- -473 ZUTTER 474 pouvait exercer la profession, restait 9 avril 1727/; elle figure sur le portrait d'application intransigeante. anonyme du religieux-artiste, apparte Maint auteur signale le père De nant au Musée de Gand. L'évêque lutter comme ayant été le maître de couché est considéré comme taillé par son petit-fils, le futur sculpteur Pierre- le ciseau de Jean-Baptiste Van Helder- Antoine Verschaffelt. Il résulte cepen berg (né à Anvers, mort à Gand le dant d'un registre mortuaire, tenu par 19 juillet 1734, âgé de 83 ans; qui fut le les Carmes chaussés ( Vrouwenbroers), beau-frère de Pierre De Zutter (père). •à Gand, que Pierre De Zutter (père) L'ange enfin est attribué à ce dernier. fut enterré dans leur église le 16 février Les archives de la cathédrale gantoise 1723; le jeune Verschaffelt n'avait pas sont muettes au sujet de ce groupe assez •encore atteint l'âge de 13 ans à cette hétéroclite. Hellin, le décrivant dans •époque. son Histoire chronologique des évêques et Parmi les travaux sculpturaux, à du chapitre exewX de Γ église-cathédrale mettre sans hésitation à l'actif de Pierre de Saint-Bavon (1772), ne cite aucun De Zutter (père), il y a lieu de citer nom d'artiste, et ne parle pas de l'ange. d'abord les figures colossales des quatre Un petit manuscrit de 1734, qui aurait •évangélistes, que portent les pendentifs été écrit par le procureur Desadeleire et de la coupole de l'église Notre-Dame de qui est conservé aux archives commu Saint-Pierre à Gand. On a parlé égale nales de Gand ' : Beschrijvinge der ment des sculpteurs Boecksent et Ver 7 parochale kercken der Stadt Ghendt, dit schaffelt à propos de ce travail, qui dura à propos du monument en question : de 1719 à 1722. Ni l'un ni l'autre n'ont « La tombe' de Vander Noot est de coopéré à cette création. Pour ce qui » Jean-Baptiste Helderbergh, mais la concerne plus spécialement Verschaf- » Flagellation du Christ est du frère ielt, notons encore qu'il n'avait que » Jean Bocksent, récollet, qui tailla 12 ans lorsque les sculptures furent t toutes les figures, sauf celles de saint achevées. Une autre œuvre certaine de » Joseph et de Claire, qui sont faites De Zutter (père) fut exécutée en colla » par... (le nom manque) ». Ces figures boration avec Michel Vander Voort, sont introuvables auprès du mausolée d'Anvers. Ce sont les stalles, couron dans son état actuel; l'ange et De nées des statues des huit Béatitudes, Zutter ne sont pas cités par le procu livrées en 1722 pour le chœur de l'église reur. Saint-Michel à Gand. Le premier artiste Si vraiment un De Zutter a collaboré toucha pour son travail 147 livres, au groupe, est-ce le père ou le fils? Le 3 escalins, 4 gros; le second, 58 livres, moine Boecksent étant mort en 1727, le 1 escalin, 4 gros. Ces stalles ont disparu monument aura été commencé avant pendant l'occupation française. cette date. Le travail a-t-il été entamé Le nom de Pierre De Zutter (père) par Pierre De Zutter (père) avec Boeck vient encore en discussion pour le sent et Helderberg? La tombe fut-elle mausolée de l'évêque Philippe Erard taillée par Helderberg et Boecksent, et Vander Noot (et non de la Marck), ce dernier remplacé en 1727 par Pierre treizième évêque du diocèse de Gand. De Zutter (fils)? Toute certitude fait Pendant sa vie, ce prélat avait fait défaut, mais lorsque l'évêque Vander •ériger son mausolée en marbre blanc et Noot trépassa en 1730, il fut enterré noir dans une chapelle de la cathédrale sous son mausolée achevé. gantoise. Il est représenté couché, en Les biographes qui parlent d'un habits pontificaux, les yeux fixés sur Pierre De Zutter, maître de Verschaf un groupe : La flagellation du Christ. Ce felt, ne peuvent viser que Pierre De tombeau fut érigé d'après un dessin du Zutter (fils), dont aucune œuvre sculp peintre Cnudde Louis (né à Gand le turale n'a encore été identifiée. Déjà en 7 août 1671, mort dans la même ville 1730 Pierre Verschaffelt avait quitté Je 8 décembre 1741;. La Flagellation Gand, où son père était mort le 18 dé •est une œuvre de Jean Boecksent (né cembre 1728. Ce que nous savons encore •à Gand le 21 octobre 1660, y décédé le de Pierre De Zutter (fils), c'est que dans 475 ZWAAN - ZYPAEUS tf& le registre de la Corporation des peintres trouve dans l'épitaphe qui figurait jadis et des sculpteurs de Gand, il est cité, dans cette même église, et rédigée par en 1739, parmi les membres qui n'ont les frères de notre jurisconsulte, Pierre pas payé de cotisation pour 1737,1738, et Guillaume, ainsi que sur une pierre 1739, parce qu'ils ont dû chômer (ten que les chanoines y avaient apposée. respecte sij hebben voorghedraeghen Ces inscriptions, dignes de foi par con- gheen werck thebben ghehadt), et que séquent, ajoutent qu'il était âgé à ce dans les extraits de compte 1740-1742, moment de 72 ans : il faut donc qu'il, rendus au magistrat par le Serment, soit né entre le 5 novembre 1578 et le- Pierre De Zutter (fils) est de nouveau 5 novembre 1579. Ce qui a jeté le cité parmi les membres dont quelques- trouble sur sa date de naissance, c'est uns sont morts insolvables, tandis que que les biographes — qui, tous, repro- les autres (cités) furent également duisent son épitaphe, mais pas toujours, insolvables [daervan eenighe sijn gestor-avec exactitude — nous disent qu'il ven insolvent, mitsgaders de voordere fut baptisé à Anvers, les sacrements- oock insolvent). Le nom de Pierre De ayant été abolis à Malines occupée par Zutter (fils) ne reparaît plus dans les les protestants : or, la prise de Malines, listes de la corporation, ce qui justifie par les protestants eut lieu en 1580. la supposition qu'il est parmi les tré- Mais il est plus que probable que ses. passés dont il s'agit ci-dessus. La date parents avaient pris les devants en, exacte de son décès n'est pas connue, quittant Malines à une époque où les. mais elle se placerait alors vers 1740. troubles commençaient déjà à y sévir. Oscar1 Boelandte. François Van den Zype — c'est ainsi qu'il écrit son nom de famille — fit. V. Van der Eaeghen, La corporation des •peintres et des sculpteurs de Gand, 1006. — d'excellentes études à Louvain. Il sortit Documents paroissiaux se rapportant à cinquième de la Faculté des arts, ea l'état civil de la population gantoise. — 1599, pour s'engager dans les études de- Hellin, Histoire chronologique des évéques et du chapitre exempt de l'église cathédrale de droit. Son passage dans cette faculté est Saint-Bavon, 1772. — Archives de la Ville signalé notamment par un brillant de Gand. — Kerwn, Les églises de Gand, 1858. examen, qui lui valut le titre de licencié le 10 janvier 1604. Après quoi il re- tourna à Anvers pour y embrasser la. ZWAAN (Martin-Henri DE), théologien.carrière ecclésiastique, qui se déroulera Voir SWAEN (Martin-Henri DE) toute entière dans le cadre de ce diocèse- ou DE ZWAAN. — réserve faite d'un canonicat à An- ZWANE (Nicolas), sculpteur. Voir derlecht, qui lui aurait été attribué au UTEN ZWAEN (Nicolas) ou ZWANE. cours de ses études. Dès avant 1604, — car il dut résilier ZWANNE (Guillaume), peintre. Voir pour cette raison la direction, fisci litulo, UP DE ZWAEN (Guillaume) ou ZWANNE. du collège des bacheliers juris utriusque» — il fut choisi comme secrétaire parti- ZYPAEUS (François) ou VAN DEN culier par l'évêque d'Anvers, Jean Le ZYPE, VAN DE ZYPE, VAN DER ZYPE, Mire. Il succède à Jean Del Rio, le- VAN DER ZYPEN, VANDER SYPEN, 30 mars 1607, comme chanoine gradué; jurisconsulte. Fils de Henri Van den devient officiai en 1614, archidiacre le Zype, sire de Couwendael et Ouder- 23 août 1624, et enfin vicaire général meulen, et de Clara du Carne, son (après 1638, à en juger par les titres que épouse en secondes noces, il est né à lui donnent les censures de ses ou- Malines en 1578 ou 1579 et mort à vrages). Entre l'an 1620, où parut te Anvers le 4 novembre 1650. premier d'entre eux, et le 23 juin 1624, Ces dates ont été contestées par cer- il fut revêtu en outre de la dignité de- tains, mais à tort, semble-t-il. Celle du protonotaire apostolique. décès est attestée par l'acte d'ouverture Les œuvres de Zypaeus manquent ea de son testament, conservé aux archives général de vigueur et de concision; de Notre-Dame d'Anvers. Elle se re- elles n'en sont pas moins originales, 477 " ZYPAEUS Ì7R pleines de variété et dignes d'inté maintes fois rééditée (Anvers, 1640, rêt. in-8°; Arnhem, 1642, in-16; Anvers, C'est tout d'abord le Jus pontificium 1665, in-4°). C'est en effet le premier novum, sive Analytica postremi juris essai de systématisation du droit ecclesiastici enarratio (Cologne, 1620, belge, tel qu'il se dégageait de l'Edit in-12), dédié à Matthias Hovius, l'ar Perpétuel de 1611 et de la rédaction des chevêque de Malines; réimprimé sous coutumes. Ici encore, le cadre est tra le titre abrégé : Juris pontifici novi ditionnel : ce sont les douze livres du analytica enarratio (Cologne, 1624, Codex de Justinien. Mais la matière est in-8°; 1641, in-4°). L'auteur est l'un des inédite : elle se compose des édits des premiers à étudier le droit canon nou divers princes qui gouvernèrent les veau, c'est-à-dire postérieur à celui qui Pays-Bas depuis 1152 jusqu'en 1648 se trouve consigné dans le Corpus juris (dans la dernière édition), ainsi que de canonici, tel qu'il fut édité en 1582 par nos coutumes locales. Car Zypaeus les ordres de Grégoire XIII. Bien qu'il considère le droit de nos provinces adopte un plan traditionnel {judex, comme essentiellement coutumier, et Judicium, clerus, connubia, crimen), exhorte nos princes à ne se servir que l'auteur manifeste déjà dans cet ou de la langue vulgaire. vrage son esprit pratique et son intérêt Le Hiatus Jacobi Cassani obstructusr pour le droit positif et vivant. paru à Anvers en 1639, in-8°, et réim En 1633 parut à Anvers (fol.), pour primé en 1640, in-16, est un pamphlet y être réimprimé quarante ans plus mi-politique, mi-religieux. Jacques Cas- tard (fol.), un traité important, mi- san, conseiller de Louis XIII, avait juridique, mi-politique, sur un autre publié une Recherche des droicts du Roy- sujet d'actualité : les devoirs du prince. et de la Couronne de France, sur le? Il est intitulé : Judex, magistratus, Royaumes, Duché», Comtez, villes et pays senator, libris IV exhibitus : I. Virlutes, occupe» par les Princes estrangers appar IL Jurisdictionem, III. Politiam, IV. tenant aux Roys très-chrestiens par Autocratiam spectat. On s'aperçoit par conquestes, successions, achapts, dona ce seul énoncé de l'ampleur de la tions, et aultres titres légitimes, dans matière traitée : le livre premier énu- laquelle nos provinces occupaient une mère les vertus qu'un bon juge doit place d'honneur. Outré de pareille avi pratiquer; le livre deux entre dans les dité {hiatus), blessé dans ses sentiments détails de l'administration de la justice; de Belge et de fervent catholique, — quant aux livres trois et quatre, ils car il reproche aux rois de France leur justifient le titre de l'ouvrage en ce mansuétude à l'égard des protestants* qu'ils concernent le « magistrat » au — Zypaeus riposte longuement à ces sens antique du mot (sans séparation prétentions et 'réfute les arguments de bien nette des pouvoirs), ou le « séna Cassan grâce à une solide érudition teur » (terme du droit administratif historique. contemporain) : ils contiennent de Son dernier travail original est un nombreux préceptes touchant la légis traité sur la compétence judiciaire, De lation et le gouvernement. Le livre jurisdiclione ecclesiastica et civili libri quatre traite longuement de la guerre, IV (Liège, 1649, fol.), où il examine la dont la théorie repose sur la distinction question délicate des limites à tracer traditionnelle entre guerres justes et entre les juridictions civile et ecclé injustes. En politique intérieure, Zy- siastique. paeus, conservateur en principe, semble Outre ces écrits dogmatiques, Zy toutefois partisan d'une monarchie paeus a rédigé le Registre aux actes de tempérée. Et en toutes choses, la jus l'évêché d'Anvers (commencé le 25 juin tice doit inspirer le prince, non la 1604) et les Statuta omnium curiarum. raison d'Etat. ecclesiasticarum provinciae Mechlinien- Mais le plus beau titre de gloire de sis (Malines, 1625, in-8°). Zypaeus est assurément sa Notitia Ses consultations de droit canon juris belgici (Anvers, 1635, in-8°), comprennent deux vastes collections,. 479 7.YPAEUS 480 qui témoignent éloquemment de l'au possède enfin diverses consultations de torité dont il jouissait : ce sont .tout Zypaeus en manuscrit. Beni Dekkœe. d'abord les Consultationes canonicae, Outre les sources générales (Sweertlus, pkraeque ex jure novissimo Concilii Foppens, Moréri) : Britz, Mémoire sur Tridentini recentiarumque pontificiarum l'ancien droit belgique, n° OXVI. — Léon de Burbure, dans Messager des sciences constitutionum depromptae (Anvers, historiques (1851), p. 34 et s. — H.-S. 1640, fol.); ensuite les Responso de Jure Peije, De Fr. Zypaei vita et mentis (Lou vain, 1852, avec reproduction du testa canonico, praesertim novissimo (censure ment de Z.), résumé en français dans du 10 février 1643), réunies dans l'édi Annuaire de l'Université de Louvain (1853, tion posthume de ses Opera omnia p. 223 et s. (avec reproduction de deux lettres de Z. à Corneille Jansenius). — (chez Verdussen, Anvers, 1675, 2 vol. P. de Ham, Synopsis actorum ecclesiae in-fol.). Nous y retrouvons cet esprit Aniverpiensis (1856), p. 48 et 152. — V. Brants, La faculté de droit de l'Universiié national, cet intérêt pour le droit local de Louvain à travers cinq siècles (Paris- qui caractérisent les œuvres de notre Bruxelles, nouvelle édition) et une étude jurisconsulte : la littérature classique dans L'université de Louvain à travers cinq siècles (Bruxelles, 1927), p. 78 et s. — du droit canon y voisine avec la doc P.-J. Goetechalckx, De geschiedenis der trine et la jurisprudence récentes, spé kanunniken van O. L. V. te Antwerpen. — Archives de Notre-Dame d'Anvers : Register cialement avec les écrits du célèbre o bituum et fundaiionum episcoporum ; Capsa évêçue Jean van Malderen. testameniorum novorum; de l'archevêché de La Bibliothèque royale de Belgique Malines : Acta Capituli Antv. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES CONTENUES DANS LE VINGT-SEPTIÈME VOLUME DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE. Β DE WALLON-CAPPELLE (François), évêque. Voir Wallon-Cappelle (François BOSSCHAERT (Thomas Willeboirte, dit), de). peintre d'histoire. Voir Willeboirts, dit DE WARZÉE D'HERMALLE (Charles- Bosschaert (Thomas). Nicolas-Joseph, baron), magistrat. Voir Warzée d'Hermalle (Charles - Nicolas - c Joseph, baron de). DE WAUDRÉ (Julien), humaniste. Voir CELETMAN (Jean), fondeur de cloches. Waudré (Julien de). Voir Zceltsman (Jean). DE WATJLDRÉ (Julien), humaniste. Voir Waudré (Julien de). D DE WATJLDRET (Julien), humaniste. Voir Waudré (Julien de). DE LE PASTUBE (Rogier, aiuta Van der DE WATJRIN (Jean), homme de guerre, Weyden), peintre. Voir Weyden (Rogier chroniqueur. Voir Wavrin (Jean de). DE LE PASTURE, alias Van der). DE WAURIN (Waleran), homme de DE POMERIO (Winric), abbé de Stavelot. guerre. Voir Wavrin (Waleran de). Voir Winric de Pomerio. DE WAUTIER (François-Xavier, cheva DE SUTTER[E] (Petrus ou Pierre), sculp lier), officier général. Voir Wautier teur. Voir ZiUter (Petrus ou Pierre De). (François-Xavier, chevalier de). DE WACHTENDONCK (Arnold), huma DE WAVRANS (Louis-François-Ghislain), niste. Voir Wachtendonck (Arnold de). président de la Chambre des comptes. DE WACHTENDONCK (Jean), évêque. Voir Wavrans (Louis-François-Ghislain Voir Wachtendonck (Jean de). de). DE WAEL (Leopold), bourgmestre. Voir DE WAVRIN (Jean), homme de guerre, Wael (Leopold de). chroniqueur. Voir Wavrin (Jean de). DE WAHA-BAILLONVILLE (Guil DE WAVRIN (Waleran), homme de laume), historien. Voir Waha-Baillon- guerre. Voir Wavrin (Waleran de). ville (Guillaume de). DE WEZ (François-Olivier), médecin. DE WALCKIERS (Edouard), banquier, Voir Wez (François-Olivier De). homme politique. Voir Walckiera DE WINNE (Arent), peintre. Voir Winne (Edouard de). (Arent De). De WALLENRODE (Jean), évêque. Voir DE WINNE (Liévin), peintre. Voir Winne Wallenrode (Jean de). (Liévin De). BlOOfî. KAT. T. XXVII. 16 483 TAiìLE ALPHABÉTIOUE DES NOTICES. idi DE WINTER (Paul-Louis-Isabelle), pein IWYNS (Michel), sculpteur, architecte. tre. Voir Winter (Pau]-Louis-Isabelle De). Voir Ysewyns (Michel). DB WIT (Jean), president de la Chambre des comptes. Voir Wit (Jean do) DE WITTE (Alphonse - Félix - François - L Charles), numismate. Voir Witte (Al- LAURENTIUS GUALTERIUS, théolo phonse-F.-F.-Cb. De). gien. Voir WeMerhoven (Laurent van). DE WITTE iJean-Joseph-Antoine-Marie, baron), archéologue et numismate. Voir Witte (Jean-J.-A.-M., baron de). Ρ DE WITTE (Nicolas), missionnaire. Voir Witte (Nicolas de). PASTURE (Rogier de le, alios van der DE WOLF (Laurent), religieux. Voir Wulf Weyden), peintre. Voir Weyden (Rogier (Laurent de). DE LE PASTURE, alias van der). DB WULF (Laurent), religieux. Voir Wulf POMERIO (Winric de), abbé de Stavelot. (Laurent de). Voir Winric de Pomerio. DE WYNANTS (Goswin-Arnold, comte), jurisconsulte. Voir Wynanls (Goswin- Arnold, comte de). R DE WYNANTS (Henri Guillaume, comte), RAUCOUR (Jean-François, chevalier jurisconsulte. Voir Wynants (Henri- Wyns de), bourgmestre. Voir Wyns de Guillaume, comte De). Raucour (Jean-Fr., chevalier). DE WYNANTS (Jean-Baptiste-Goswin), directeur général des Archives des Pays- Bas. Voir Wynantu (Jean-Baptiste-Gos S win De). DE WYNANTS (Pierre-Melchior-Henri, SANNEQUIN (Claes, Colin ou Nikolaes), comte), juriste. Voir Wynants (Pierre- homme politique. Voir Zannekin (Claes). Melchior-HenH, comte De). SA VERI (Jean-Baptiste), sculpteur. Voir DE ZUTTEB(E) (Petrus ou Pierre), Xavery (Jean-Baptiste). sculpteur. Voir Zutter (Petrus ou Pierre SA VERY (Jean-Baptiste), sculpteur. Voir De). Xavery (Jean-Baptiste). SEELSTMAN (Jean), fondeur de cloches. G Voir Zeeltsman (Jean). SELLAER (Vincent), maître peintre. GASPAR, musicien. Voir Weerbecke (Gas Voir Zellaer (Vincent). par van). SELSTMAN (Jean), fondeur de cloches. GAZO, évêque de Liège. Voir Wazon. Voir Zeeltsman (Jean). GILSUINUS (Jean), évêque. Voir Ysewyns SELTMAN (Jean), fondeur de cloches. (Jean). Voir Zeeltsman (Jean). GUALTERIUS (Laurentius), théologien. SOEMEREN (Henri Van), théologien. Voir Westerhoven (Laurent van). Voir Zomeren (Henri Van). GUALTON, évêque de Liège. Voir Wazon. SUTTER ou SUTTERE (Pierre De), GUAZO, évêque de Liège. Voir Wazon. sculpteur. Voir Zutter (Petrus ou Pierre GUILHELMI (Jean-Georges), prêtre. Voir De). Wilhelmi (Jean-Georges). SYPEN (François Vander), jurisconsulte. Voir Zypaciis (François). H Τ HARLEMIUS (Jean), jésuite. Voir Wil- lemsz (Jean). TRULLEMANS (Juliette), peintre. Voir Wytsman (Juliette, née Trullemans). I IEMANS (Corneille), sculpteur. Voir Te- V manta (Corneille). IMBRECHTS (Martin), sculpteur. Voir VALERIUS (Cornelius), humaniste. Voir Ymbrechts (Martin). Wouters (Corneille). ISEWYNS (Jean), évêque. Voir Ysewyns VALTON, évêque de Liège. Voir Wazon. (Jean). VANDEN WOUWERE (Jean), conseiller ISWINUS (Jean), évêque. Voir Ysewyns des finances. Voir Wouwere (Jean Van (Jean). den). 48S TABLE ALPHABETIQUE DES NOTICES. 486 VAN DEN ZTPE (François), jurisconsulte. VISCHAVENS (Denis), théologien. Voir Voir Zypaeus (François). Wisschavens (Denis). VAN DEB SYPEN (François), juris VISHAVEN (Corneille), jésuite. Voir Wis- consulte. Voir Zypaeus (François). scliavens (Corneille). VAN DER WEYDEN (Rogier DE LE VISHAVEN (Denis), théologien. Voir Wis PASTURE, alias), peintre. Voir Weyden schavens (Denis). (Rogier DE LE PASTURE, alias van VUIGLIARDO (Adriaen), compositeur. der). Voir Willaert (Adriaen). VAN DER ZYPE(N) (François), juris VUILLAERT (Adriaen). compositeur. consulte. Voir Zypaeus (François). Voir Willaert (Adriaen). VAN DE WALLE (Jacques), poète latin. VULPODON, évêque de Liège. Voir Wol- Voir Wallius (Jacques). bodon. VAN DE WEYER (Jean-Sylvain), publi ciste, avocat, homme d'État. Voir Weyer w (Jean-Sylvain Van De). VAN DE ZYPE (François), jurisconsulte. WAASBERGHE (van), famille d'impri Voir Zypaeus (François). meurs. Voir Waesberghe (van). VAN WAASBERGHE, famille d'impri WACHELGHEM (Laurent van), secré meurs. Voir Waesberghe (van). taire. — Col. 1. VAN WACHELGHEM (Laurent), secré WACHTENDONCK (Arnold de), huma taire. Voir Wachelghem (Laurent van). niste. — Col. 1-4. VAN WAESBERGHE, famille d'impri WACHTENDONCK (Jean de), évêque. meurs. Voir Waesberghe (van). — Col. 4-6. VAN WERM (Gérard), prêtre, théologien. WACKEN (Edouard), littérateur. — Voir Werm (Gérard van). Col. 6-9. VAN WESENBEKE (Jacques), pension WAEL (Corneille de), peintre et graveur. naire de la ville d'Anvers, polémiste. Voir De Wael (Corneille). Voir Wesenbeke (Jacques van). WAEL (Jean De), peintre. Voir De Wael VAN WESENBEKE (Mathieu), juriscon (Jean). sulte. Voir Wesenbeke (Mathieu van). WAEL (Jean-Baptiste De), graveur. Voir VAN WETTER (Auguste-Jules-César), De Wael (Jean-Baptiste). chirurgien et professeur. Voir Wetter WAEL (Leopold De), bourgmestre. — (Auguste-Jules-César van). Col. 9. VAN WILDER (Jérôme-Albert-Victor), WAEL (Peter De), peintre. Voir Wale musicographe. Voir Wilder (J.-A.-V. (Peter De). van). WAEL (René De), instituteur. Voir De VAN WILDER (Philippe), musicien. Voir Wael (René). Wilder (Philippe van). WAELBROECK (Charles), juriste. — VAN WINDE (Paul), organiste et compo Col. 10-11. siteur. Voir Winde (Paul van). WAELE (Antoine De), théologien réformé. VAN WINGE (Jérôme), érudit. Voir Voir De Waele (Antoine). Winge (Jérôme van). WAELPUT (Henri), compositeur. — VAN WINGE (Philippe), dessinateur et Col. 11-14. archéologue. Voir Winge (Philippe van). WAELRANS (Hubert), musicien. Voir VAN WYTEVELDE (Boudin), peintre. Waelrant (Hubert). Voir Wytevelde (Boudin van). WAELRANT (Hubert), musicien. — VAN WYTEVELDE (Cleerbaut), peintre. Col. 14-24. Voir Wytevelde (Cleerbaut van). WAELSSCHAERT (François), peintre. VAN YETEGHEM (Daniel), orfèvre. Voir Voir Walesrart (François). Yeteghem (Daniel van). WAERHEM (Arnould DE MALDE- VAN YETEGHEM (Jean), orfèvre. Voir GHEM, dit DE), philanthrope. Voir Yeteghem (Daniel van). Maldeghem (Arnould de). VEERBEKE (Gaspar van), musicien. WAERSEGGER (Jacques), écrivain ascé Voir Weerbecke (Gaspar van). tique. Voir Jacques de la Passion. VERBECHT (Gaspar van), musicien. Voir WAESBERGE (van), famille d'impri Weerbecke (Gaspar van). meurs. Voir Waesberghe (van). VERBECK (Gaspar van), musicien. Voir WAESBERGHE (van), famille d'impri Weerbecke (Gaspar van). meurs. — Col. 25-26. VILLAHERT (Adriaen), compositeur. WAEYDER (Mathieu De), sculpteur. Voir Voir Willaert (Adriaen). De Waeyer (Mathieu). VISCHAVENS (Corneille), jésuite. Voir WAEYER (Mathieu De), sculpteur. Voir Wisschavens (Corneille). De Waeyer (Mathieu). 487 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES. 488 WAGENER (Auguste), philologue. — WALHORN (Jean Deckher de), artiste· Col. 27-31. Voir Deckher de Walhorn (Jean). WAGENER (Jean-Baptiste), philologue. WALLE (Jacques van de), poète latin. — Col. 31. Voir Wallius (Jacques). WAGHEMAKERE (Dominique De), ar WALLENRODE (Jean de), évêque. — chitecte. Voir De Waghemakere (Domi Col. 66-69. nique). WALLER (Max), littérateur. — Col. 69-70. WAGHEMAKERE (Herman De), archi WALLEZ (Jean), journaliste, diplomate. tecte. Voir De Waghemakere (Herman). WAGHENARE (Pierre De), poète latin. — Col. 76-79. Voir De Waghenare (Pierre). WALLIUS (Jacques), poète latin. — WAHA-BAILLONVILLE (Guillaume de), Col. 79-80. historien. — Col. 32-34. WALLON-CAPPELLE (François de), WAHIS (Théophile), officier. — Col. 34- évêque. — Col. 80-81. 35. WALLOP (Bernard), publiciste. — Col. 81- WAINCELOT, duc de Luxembourg, Bra 83. bant et Limbourg. Voir Wenceslas Z". WALPODO, évêque de Liège. Voir Wol WALACRIA (Aegidius de), prédicateur et bodon. croisé. Voir Gilles de Léau. WALRAM, dynastes. Voir Waleran. WAL2EUS (Antoine), théologien réformé. WALRAND (Hubert), musicien. Voir Voir De Waele (Antoine). Waelrant (Hubert). WALBERT, évêque de Tournai. Voir WALRANT (Hubert), musicien. Voir Gualbert. Waelrant (Hubert). WALBERT, moine. Voir Galbert. WALSCHARTZ (François), peintre. Voir WALBODON, évêque de Liège. Voir Walescart (François). Wolbodon. WALTCANDUS, évêque. Voir Walcaud. WALCAUD, évêque. — Col. 36-37. WALTER, évêque. Voir Gautier. WALCHARTZ (François), peintre. Voir WALTER DE CROIX, évêque. Voir Walescart (François). Gautier. WALCKIERS (Edouard De), banquier, WALTER DE MARVIS, évêque. Voir homme politique. — Col. 37-42. Marvis. WALCOURT (Etienne), grammairien. Voir WALTER DE MORTAGNE, évêque. Voir Etienne de Walcourt. Gautier. WALCOURT (Etienne de), grammairien. WALTERS (Laurent), théologien. Voir Voir Etienne de Walcourl. Westerhoven (Laurent van). WALCOURT (Gilles de), fondateur de WAMESIUS (Jean), jurisconsulte. — monastère. Voir Gilles de Walcourt. Col. 83-85. WALDACK (Charles), historien ecclé WANCELLOT I", duc de Luxembourg, siastique. — Col. 42-43. Brabant et Limbourg. Voir Wences WALDÉRIC, évêque. Voir Balderic 7". las J«. WALDOR (Jean), graveur. Voir V<üdor WARBECK (Gaspar), musicien. Voir (Jean). Weerbecke (Gaspar van). WALDORAY (Jean), homme politique. WARELLE (Etienne de), écrivain ecclé Voir Waldoreal (Jean). siastique. Voir Etienne de Warelle. WALDOREAL (Jean), homme politique. WAREMME (Jehain de), homme de — Col. 43-44. guerre. Voir Jehain de Waremme. WALDOREAL (Tilman). homme poli WARIN (Jean), graveur. Voir Varin tique. — Col. 44-45. (Jean). WALDOREAL (Tilman), homme poli WARLOMONT (Évariste), oculiste. — tique. — Col. 46-47. Col. 85-86. WALDORIAL (Jean), homme politique. WARLOMONT (Maurice), littérateur. Voir Voir Waldoreal (Jean). Waller (Max). WALEF (baron de), homme de guerre. WARNETON (Jean de), ecclésiastique. Voir De Corte (Blaise). Voir Jean de Warneton. WALERAN I", dynaste. — Col. 48-49. WARNKOENIG (Leopold), juriste, histo WALERAN II, dynaste. — Col. 49-53. rien. — Col. 86-90. WALERAN III, dynaste. — Col. 53-59. WARNOTS (Gilles), abbé. — Col. 90-93. WALERAN IV, dynaste. — Col. 59-63. WAROCQUÉ (famille). — Col. 93-95. WALERAN DE WAVRIN, diplomate. WAROCQUÉ (Raoul), industriel. — Voir Wavrin (Waleran de). Col. 95-99. WALESCART (François), peintre. — WAROUX (Bernard de Merode, dit). Voir Col. 63-66. Merode (Bernard de). 489 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES. 490 WABBY (Nicolas), humaniste et théolo WAZONIUS, évêque de Tournai. Voir gien. — Col. 99-100. Vasorme (Jean de). WARZÉE (Charles), jurisconsulte. — WAZZO, évêque de Liège. Voir Wazen. Col. 100-101. WECHEL (Chrétien), libraire-imprimeur. WARZÉE D'HERMALLE (Charles, baron — Col. 150-151. de), magistrat. — Col. 101-102. WEERBECKE (Gaspar van), musicien. — WAS (Pierre), abbé. — Col. 102-103. Col. 152-159. WASO, évêque de Liège. Voir Wazon. WEERBEK (Gaspar van), musicien. Voir WASON, évêque de Liège. Voir Wazon. Weerbecke (Gaspar van). WASTELAIN (Charles), jésuite, poète, WEERDT (Josse De), poète latin. Voir De historien. — Col. 103-104. Weerdt (Josse). WATHG, évêque de Liège. Voir Wazon. WEERT (Adrien De), peintre. Voir De WATZO, évêque de Liège. Voir Wazon. Weert (Adrien). WAUCQUIER (Martinez van), érudit. WEERT (Jean De), poète flamand. Voir De Voir Martinez van Waucquier. Weert (Jean). WAUDBÉ (Julien de), humaniste. — WEERT (Jean De), homme de guerre. Voir Col. 104-108. Jean De Weert. WAULDE (Gilles), écrivain ecclésiastique. WEIMERSKIRCH (Théodore - Aubert), — Col. 108-109. colonel. — Col. 180-163. WAULDRÉ (Julien), humaniste. Voir WEIRT (Jean et Laurent de), peintres- Waudré (Julien de). verriers. Voir Werth (Jean et Laurent). WAULDRET (Julien), humaniste. Voir WELLENS (Jacques - Thomas - Joseph), Waudré (Julien de). évêque d'Anvers. — Col. 163-165. WAULSORT (Richer, moine de). Voir WELVAARTS (Théodore-Ignace), cha Richer, moine de Waulsort. noine, historien. — Col. 166-168. WATJLTRE DE SAINT-HUBERT, fon WEMAER (Eugène-Charles-François), mé deur. Voir Saint-Hubert (Waultre de). decin. — Col. 168-169. WAUQUIÈRE (Alexandre), journaliste. WENCELOS Ier, duc de Luxembourg, — Col. 109-110. Brabant et Limbourg. Voir Wences- WAURIN (Jean de), homme de guerre, las I". chroniqueur. Voir Wavrin (Jean de). WENCESLAS I«, duc de Luxembourg, WAURIN (Waleran de), homme de guerre Brabant et Limbourg. — Col. 169- Voir Wavrin (Waleran de) . 178. WAUTERS (Alphonse), archiviste. — WENCESLAS II, duc de Luxembourg, roi Col. 110-115. des Romains et de Bohême. — Col. 178- WAUTERS (Alphonse-Jules), écrivain et 180. géographe. — Col. 115-119. WENCZLAW II, duc de Luxembourg, roi WAUTERS (Laurent), théologien. Voir des Romains et de Bohême. Voir Wen- Westerhoven (Laurent van). ceslas II. WAUTERS (Liévin), jésuite, Voir Wouters WENDELEN (Godefroid), astronome et (Liévin). humaniste. Voir Wendelin (Godefroid). WAUTERS (Pierre), médecin. — Col. 119- WENDELIN (Godefroid), astronome et 120. humaniste. — Col. 180-184. WAUTIER (François, chevalier De), offi WENEMAER (Guillaume), homme poli cier général. — Col. 120-124. tique gantois. — Col. 184-186. WAUWERE (Mathilde Van de), veuve de WENICK (Georges), maitre de musique. — Guillaume van Parijs, imprimeur. Voir Col. 186-187. Parijs (veuve Guillaume van). WENZEL Ier, duc de Luxembourg, Bra WAUWERMANS (Henri), officier, archéo bant et Limbourg. Voir Wencealaa Ie'. logue. — Col. 125-128. WENZEL II, duc de Luxembourg, roi des WAVRANS (Louis De), président do la Romains et de Bohême. Voir Wences- Chambre des comptes. — Col. 128-129. Ua II. WAVRIN (Jean de), homme de guerre, WENZON, hagiographe. Voir Gouzon. chroniqueur. — Col. 129-132. WERBROUCK (Joseph-Anselme-Fran WAVRIN (Waleran de), homme de guerre. çois), évêque d'Anvers. — Col. 187-189. — Col. 132-136. WERBROUCK (Joseph-François-Engle- WAXWEILER (Émile-Pierre-Clément), bert), doyen. — CoL 189-196. sociologue, professeur. — Col. 136-145. WERM (Gérard van), prêtre, théologien. WAZO, évêque de Liège. Voir Wazon. — Col. 197. WAZON, évêque de Liège. — Col. 146- WERME (Claux de), sculpteur-statuaire. Voir Claux de Verne. 16. m TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES. 492 WEBNBR VAN DEN HOUTE, dit le WEYMSIUS (Stephanus), professeur de GÉNÉRAL DUBOIS, homme de guerre. droit. Voir Weyms (Etienne). Voir Dubois (Werner van den Houte, dit WEZ (François-Olivier De), médecin. — le Général). Col. 275-276. WERPEN (Charles), jésuite. — Col. 198. WIBERT (Saint). Voir Guibert (Saint). WERRIO,. moine cistercien. — Col. 198- WICPRID, évêque de Thérouanne. — 199. Col. 276-278. WERRY (Jean-Alexandre), architecte. — WICHMAN (Pierre), prêtre, humaniste. — Col. 199-201. CoL 278-279. WERT (Giaches de), musicien, composi WIELANT (Philippe), magistrat, homme teur. — Col. 201-204. politique et juriste. — CoL 279-298. WERT (Jean et Laurent de), peintres- WIENER (Charles), sculpteur, graveur en verriers. Voir Werth (Jean et Laurent). médailles. — Col. 298-300. WERTE (Jean et Laurent de), peintres- WIENER (Jacques), graveur en médailles. verriers. Voir Werth (Jean et Laurent). — Col. 300-304. WERTH (Jean et Laurent), peintres-ver WIENER (Leopold), sculpteur et graveur riers. — Col. 204-208. en médailles. — Col. 304-306. WERTZ (Jean et Laurent de), peintres- WIJNEN (Charles), violoniste.— Col. 30Ö- verriers. Voir Werth (Jean et Laurent). 307. WERVICQ (Pierre de), martyr protestant. WILDE (Bernard De), architecte et dessi Voir Pierre de Weroicq. nateur. Voir De Wilde (Bernard). WÉRY, moine cistercien. Voir Werric. WILDE (Gilles De), miniaturiste, écrivain WESENBECIUS, jurisconsulte. Voir We- ecclésiastique. Voir De Wilde (Gilles). senbeke (Mathieu van). WILDE (Jean de), orateur et poète. Voir WESENBECK (Mathieu van), juriscon Jean de Wilde. sulte. Voir Wesenbeke (Mathieu van). WILDE (Jean de), homme de guerre. Voir WESENBEEK (Mathieu van), juriscon Borne (Jean de). sulte. Voir Wesenbeke (Mathieu van). WILDENS (Jan), peintre de paysages. — Col. 308-310. WESENBEKE (Jacques van), pension WILDER (Jérôme-Albert-Victor van), naire de la ville d'Anvers, polémiste. — musicographe. — Col. 310-314. Col. 120-211. WILDER (Philippe van), musicien. — WESENBEKE (Mathieu van), juriscon Col. 314-318. sulte. — Col. 211-214. WILDT (Guillaume), théologien. — WESMAEL (Constantin), entomologiste. Col. 318-319. — Col. 214-215. WILHELMI (Jean-Georges), prêtre. — WEST (Jean de), évêque de Tournai. — Col. 319-320. Col. 216-217. WEST (Jean et Laurent), peintres-ver WILHELMUS (Simonis), écrivain ecclé riers. Voir Werth (Jean et Laurent). siastique. Voir Simoens (Guillaume). WESTERHOVEN (Laurent van), théolo WILLAERT (Adriaen), compositeur. — gien. — Col. 217-218. Col. 320-327. WESTERHOVIUS (Laurent), théologien. WILLEBOIRTS (Thomas), dit Bosschaert, Voir Westerhoven (Laurent van). peintre d'histoire. — Col. 327-330. WESTERLOO (PhUippe DE MERODE, WILLEMAERS (Pierre), chanoine pré marquis de). Voir Merode (Philippe de). montré. — Col. 330. WE8TPHALIE (Jean de), typographe. WILLEMS (Louis), médecin. — Col. 330- Voir Jean de Weetphalie. 333. WETTER (Auguste-Jules-César van), chi WILLEMS (Pierre-Gaspard-Hubert), philo rurgien et professeur. — Col. 218-219. logue. — Col. 333-337. WEU8TENRAAD (Jean - Théodore - WILLEMSZ (Jean), jésuite. — Col. 338. Hubert), magistrat, poète et publiciste. WILLIÈME (Ferdinand-Joseph), médecin. — Col. 219-222. — Col. 338-340. WEYDEN (Rogier DE LE PASTURE, WILLOT (Baudouin), jésuite. — Col. 340. alias van der), peintre. — Col. 222-245. WILMART (Pierre-Alexandre), médecin. WEYER (Jean-Sylvain, Van De), publi — Col. 340-341. ciste, avocat, diplomate et homme WILMET (Charles-Alexandre-Auguste), d'État. — Col. 245-273. chanoine. — Col. 341-342. WEYMS (Etienne), professeur de droit. — WILMOTTE (Pierre-Joseph), écrivain ec Col. 273-274. clésiastique. — Col. 342-343. WEYMS (Pierre), jurisconsulte et diplo WILSIUS (Augustin), prêtre, humaniste. mate. — Col. 274.· ' ' — Col. 343-344. 493 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES. iU WINCELAU I", duc de Luxembourg, Bra WITTEVELDE, peintre. Voir Wytevelde. bant et Limbourg. Voir Wenceslaa Z". WITTMANN (Jean-François-Marie), com WINDE (Paul van), organiste et composi positeur. — Col. 379-381. teur. — Col. 344-350. WITTMANN ( Jacques-Chrétien), médecin. WINGE (Jérôme van), érudit. — Col. 350. — Col. 381-882. WINGE (Philippe van), dessinateur et WOESTE (Charles), homme politique, archéologue. — Col. 351. avocat, publiciste. — Col. 382-3Θ2. WINGHE (Hermès de), homme d'État. WOIST (Jean de), évêque de Tournai. Voir Voir Hermès de Wïnghe. West (Jean de). WINNE (Arent De), peintre. — Col. 351- WOLBODON, évêque de Liège. — 352. Col. 392-394. WINNE (Liévin De), peintre. — Col. 352- WOLF (Jean), compositeur. Voir Lupi 355. (Jean). WINRIC DE POMERIO, abbé de Sta- WOLF (Josse De), poète flamand. Voir De velot. — Col. 355-358. Wolf (Josse). WINRINGEN (Nicolas de), professeur de WOLF (Laurent de), religieux. Voir Wulf droit canon. Voir Prumea (Nicolas de) (Laurent de). WINTER (Paul-Louis-Isabelle de), pein WOLF (Pieter), prédicateur carmélite. tre. — Col. 358-360. Voir Lupus (Petrus). WINTHER (Jean), humaniste et médecin. WOLFF DE LA MARSELLE (Louis- Voir Oonthier (Jean). Dominique-Joseph-Régis De), homme de WION (Arnould). bénédictin. — Col. 360- guerre. Voir De Wolff de la Marselle 302. (L.-D.-J.-R.). WISSCHAVENS (Corneille), prêtre jésuite. WOLFS (Pieter), prédicateur carmélite. — Col. 362-363. Voir Lupus (Petrus). WISSCHAVENS • (Denis), théologien. — WOLPODO, évêque de Liège. Voir Wol- Col. 363-364. bodon. WISSINCK (Heinric), peintre. — Col. 365. WOLTERS (Gustave - Louis - Nicolas - WÏT (Gaspard De), peintre. Voir De Wit Pierre), adrninistrateur-inspecteur de (Gaspard). l'Université de Gand. — Col. 396-396. WIT (Jean De), président de la Chambre WOLTERS (Mathias-Joseph), ingénieur. des comptes. — Col. 365-367. — Col. 396-397. WIT (Pierre De), peintre. Voir De Wit WOMAR, abbé de Saint-Pierre.— Col. 897- (Pierre). 398. WITEVELDE, peintre. Voir Wyievelde. WORTELMANS (Adrien), peintre. Voir WITTE (Alphonse-Félix-Prançois-Charles Oortelmans (Adrien). De), numismate. — Col. 367-372. WORTELMANS (Damien), peintre. Voir WITTE (Égide De), théologien janséniste. Oortelmans (Damien). Voir De Witte (Égide). WORTELS (Abraham), géographe. Voir WITTE (Gérard De), chroniqueur. Voir De Ortelius (Abraham). Witte (Gérard). WOUTERS (Cornelius), humaniste. — WITTE (Gilles De), théologien janséniste. Col. 399-403. Voir De Witte (Égide). WOUTERS (Jean), président de la Cham WITTE (Gilles De), eculpteur. Voir De bre des comptes de Lille. — Col. 403- Witte (Gilles). 405. WITTE (Jean-Joseph-Antoine-Marie, ba WOUTERS (Joseph-Michel), jurisconsulte. ron De), archéologue et numismate. — — Col. 405-406. Col. 873-375. WOUTERS (Liévin), jésuite. — Col. 406- WITTE (Jean De), moine dominicain, 407. évêque. Voir De Witte _( Jean). WOUTERS (Remi), chroniqueur. Voir WITTE (Jean De), peintre. Voir De Witte Valerius (Remmerus). (Jean). WOUTERS (Simon), abbé de Parc. — WITTE (Liévin De), peintre miniaturiste. Col. 407-408. Voir De Witte (Liévin). WOUWERE (Jean van den), conseiller des WITTE (Nicolas De), missionnaire. — finances. — Col. 408-410. Col. 375-376. WRÉE (Jean-Baptiste De), sculpteur. Voir WITTE (Pierre De), peintre et sculpteur. De Vrée (Jean-Baptiste). Voir De Witte (Pierre). WRÉE (Marc De), compositeur. Voir De WITTERT (Adrien - Evrard - François - Vrée (Marc). Joseph, baron), bibliophile et iconophile. WRÉE (Olivier De), historien et poète. — Col. 376-379. Voir De Wrée (Olivier). 495 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES. 496 WUINDE (Paul van), organiste et compo YEMANS (Corneille), sculpteur. Voir re siteur. Voir Winde (Paul van). mante (Corneille). WULF (Chrétien De), écrivain ecclésias YEMANTS (Corneille), sculpteur. — tique. Voir De Wulf (Chrétien). Col. 445-446. WULP (Jacques-Philippe De), juriscon YETEGHEM (Daniel van), orfèvre. — sulte. Voir De Wulf (Jacques-Philippe). Col. 446-447. WULP (Laurent de), religieux. — Col. 410- YETEGHEM (Jean van), orfèvre. Voir 4.11· Yeieghem (Daniel van). WURTH (Jean-François-Xavier), avocat, YMBRECHTS (Martin), sculpteur. — professeur. — Col. 411-413. Col. 447-448. WYCHMANNUS (Pierre), prêtre, huma YMMELOOT (Jacques), poète. Voir Imme- niste. Voir Wichman (Pierre). loot (Jacques). WYCK (Jean van der), peintre. Voir Bai YMMELOOT (Olivier), homme de lettres. tele (Jean van). Voir Imméloot (Olivier). WYCKAERT (Philippe), organiste. — YOENS (Jean), homme politique et capi Col. 413-414. taine gantois. — Col. 448-452. WYCKT (Jean van der), peintre. Voir Sai- YORK (Marguerite d'). duchesse de Bour tele (Jean van). gogne. Voir Marguerite d'York. WYDOOT (Antoine), cistercien. — YPER (Carl van), peintre, sculpteur. Voir Col. 415. Charles d'Ypres. WTNANTS (Étienne-Winand), philologue. YPRES (Charles d'), peintre, sculpteur. Voir Pighius (Étienne-Winand). Voir Charles d'Ypres. WYNANTS (Goswin-Arnold, comte de), YPRES (Guillaume d'), homme de guerre. jurisconsulte. — Col. 415-417. Voir Guillaume d'Ypres. WYNANTS (Henri-Guillaume, comte de), YPRES (Marguerite d'), sainte. Voir Mar jurisconsulte. — Col. 417. guerite d'Ypres. WYNANTS (Jean-Baptiste-Goswin de), YSEUX (Émile-Ghislain-Joseph), méde directeur général des Archives des Pays- cin, professeur. — Col. 453-454. Bas. — Col. 417-421. YSEWYNS (Jean), évêque. — Col. 454- WYNANTS (Pierre-Melchior-Henri, comte 457. de), juriste. — Col. 421-422. YSEWYNS (Michel), sculpteur et archi WYNGHENB (Hermès de), homme d'État. tecte. — Col. 457-458. Voir Hermès de Winghe. YSSCHA (Arnoldus Ab), théologien, prédi WYNS DE RAUCOUR (Jean-François, cateur. Voir Arnuuld d'Isque. chevalier), bourgmestre. — Col. 422-424. YVAIN LE CHAUVE, seigneur d'Alost. WYTEVELDE (Boudin van), peintre. — Voir Alost (seigneurs d'). Col. 424-425. YVE (Henri d'), écrivain ecclésiastique. WYTEVELDE (Cleerbaut van), peintre. Voir Henri d'Yve. — Col. 425-428. YVOIS (François d'), écrivain ecclésias WYTFLIET (Corneille), géographe. — tique. Voir François d'Ivoix. Col. 426-427. YWYNS (Michel), sculpteur et architecte. WYTS (Gilles ou Égide), jurisconsulte. — Voir Ysewj/ns (Michel). Col. 427-429. WYTSIUS (Gilles ou Égide), juriscon sulte. — Col. 427-429. Ζ WYTSMAN ( Juliette), peintre. — Col. 429- ZAEHRINGEN (Radulphe de), évêque de 432. Liège. Voir Badulphe de Zaehringen. WYTSMAN (Rodolphe-Paul-Marie), pein ZALLAKEN (Godefroid), architecte. Voir tre. — Col. 432-438. Sallaken (Godefroid). ZAMMEN (Henri), maître maçon. Voir X Somme (Henri). ZANDEKIN (Claes, Colin ou Nikolaes), XANTEN (Henri de), religieux. Voir homme politique. Voir Zannekin. Santen (Henri de). ZANNEKIN (Claes, Colin ou Nikolaes), XAVERY (Jean-Baptiste), sculpteur. — homme politique. — Col. 459-461. Col. 439-444. ZANNEQUIN (Claes, Colin ou Nikolaes), homme politique. Voir Zannekin. Y ZEELTSMAN (Jean), fondeur de cloches. — Col. 461-463. YDE. Mlle de Henri II, comtesse de Lou ZEEUW (Marinus De), peintre. Voir Ma- vain. Voir Ida. rinus Claeszoon. 497 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOTICES. 498 ZEGERS (Gérard), peintre d'histoire. ZOETMAN, famille d'artistes. Voir Sua- Voir Segers (Gérard). vius. ZBLEBE (Vincent), maître peintre. Voir ZOMEREN (Henri Van), théologien. — Zellaer (Vincent). Col. 467-469. ZELLAER (Jean), peintre. Voir Zellaer ZONNEKIN (Claes), homme politique. (Vincent). Voir Zannekin (Claes). ZELLAER (Vincent), maitre peintre. — ZUALLART (Jean), voyageur, historien et Col. 464-486. magistrat. — Col. 469-471. ZELLERE (Jean), peintre. Voir Zellaer ZUALLART (Gilles), religieux récollet. — (Vincent). Col. 471. ZENOCARUS A SCAUVVENBURGO, ZUICHEM (Bucho d'Aytta de), ecclésias jurisconsulte et historien. Voir Snouc- tique. Voir Aytta de Zuichem (Bucho d'). kaert van Schauwenburg. ZUICHEM (Viglius d'Aytta de), président ZETTERNAM, littérateur flamand. Voir du conseil privé et du conseil d'Etat. Diricksena (Eugène-Josse-Joseph). Voir Aytta (Viglius d'). ZEVENBERGEN (Lucas Van), orfèvre et ZUTMAN, famille d'artistes. Voir Suavius. graveur de sceaux. Voir Sevenbergen ZUTMAN (Henri), artiste. Voir sous (Lucas Van). Suavius. ZIOHEM (François de), écrivain ecclésias ZUTMAN (Henri II), artiste. Voir sous tique. Voir François de Zichem. Suavius. ZICHEM (Jean de), abbé. Voir Gerardi ZUTMAN (Lambert), artiste. Voir sous (Jean). Suavius. ZICHEMIS (Eustache de), écrivain ecclé ZUTTER(E) (Petrus ou Pierre De), sculp siastique. Voir Rivieren (Eustache Van). teur. — Col. 472-476. ZICHEMIUS, écrivain ecclésiastique. Voir ZWAAN (Martin-Henri De), théologien. Sichern (François). Voir Swaen (Martin-Henri De). ZICHENIUS, écrivain ecclésiastique. Voir ZWANE (Nicolas), sculpteur. Voir Uten François de Zichem. Zwaen (Nicolas). ZITTARD (Herman de), théologien. Voir ZWANNE (Guillaume), peintre. Voir Up Herman de ZUtard. de Zwaen (Guillaume). ZITTARDT (Matthias von), théologien et ZTPAEUS (François), jurisconsulte. — orateur. Voir Matthias von Zittardt. Col. 475-480. ZITTARDUS, théologien. Voir Matthias ZYPE (François Van de ou Van der), juris von Zittardt. consulte. Voir Zypaeus (François). ZOEMEREN (Henri Van), théologien. Voir ZYPEN (François Van der), jurisconsulte. Zomeren (Henri Van). Voir Zypaeus (François). FIN DU VINGT-SEPTIÈME VOLUME. ETABL. EU. BROÏLANT, S. a., Bruxelles. Un adm.dir.: R. BRUYLANT, 421. av. Brugmann, Uccie.