Biographie Nationale – Volume 27 . t 3 , . , b S* , ,,. . 'BIOGRAPHIE NATIONALE

PUBLIEE1 PAR • * L'ACADÉMIE ROYALE

DES· SCIENCES, DE8 LETTRES ET DES BEAUX-ARTS

DE BELGIQUE.

tOMÊ VINGT-SEPTLÈME.

-WAASBERGHE — 2YPAEÜS

BRUXELLES, ÉTABLISSEMENTS EMILE BRUYLANT, Société anonyme Méditions Juridiques et scienti Agnes, 67, RDB DB LA JRÉUENCE,. 67. 4938

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PUBLIEE PAR

L'ACADÉMIE ROYALE

DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS

DE BELGIQUE.

TOME VINGT-SEPTIÈME.

WAASBERGHE — ZYPAEUS

BRUXELLES, ÉTABLISSEMENTS EMILE BRUYLANT, Société anonyme d'éditions juridiques et scientifiques, 67, RUB DE LA RÉOENCE, 67.

1938 LISTE DRS MEMBRES

»E LA COMMISSION' ACADÉMIQUE CHARGÉE DE LA PUBLICATION DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE.

(l«r DÉCEMBRE 1938.)

Georges Hulin de Loo, délégué de la classe des beaux-arts, président. Auguste Lameere, délégué de la classe des sciences, vice- président. Herman Vander Linden, délégué de la classe des lettres, secrétaire. Pierre Nolf, délégué de la classe des sciences. Paul Pelseneer, délégué de la classe des sciences. Frédéric Swarts, délégué de la classe des sciences. Marcel Dehalu, délégué de la classe des sciences. Georges Cornil, délégué de la classe des lettres. Joseph Cuvelier, délégué de la classe des lettres. Alphonse Roersch, délégué de la classe des lettres. Paul De Reul, délégué de la classe des lettres. Jules Brunfaut, délégué de la classe des beaux-arts. Victor Vreuls, délégué de la classe des beaux-arts. Lucien Solvay, délégué de la classe des beaux-arts. •Gustave Van Zype, délégué de la classe des beaux-arts. LIST Β DBS COLLABORATEURS

DU VINGT-SEPTIÈME VOLUME DE LA BIOGRAPHIE NATIONALE

(Lee noms précédés d'un astérisque sont ceux des collaborateurs décèdes.)

^

Bautier (Pierre), conservateur honoraire aux Musées royaux, à Bruxelles. Wildens (Jan), peintre de paysages, col. 308-310. — Willeboirts, dit Bosschaert (Thomas), peintre d'histoire, col. 327-330.

Bogaerts (Irène), professeur au Conservatoire d'Anvers, à Borgerhout. Wert (Giaches de), musicien, compositeur, col. 201-204.

Borren (Charles Van den), membre de l'Académie, à Bruxelles. Waelrant (Hubert), musicien, éditeur et pédagogue musical, col. 14-24. — Weerbecke (Gaspar van), musicien, col. 152-139. — Wijnen (Charles), violoniste, col. 306-307. — Wilder (Jérôme-Albert-Victor van), musicographe, col. 310-314. — Wilder (Philippe van), musicien, col. 314-318.

Brassinne (Joseph), bibliothécaire en chef de l'Université de Liège. Wittert (Adrien-Évrard-François-Joseph, baron), bibliophile et iconophile, col. 376- 379.

Brouwers (D..), archiviste général du Royaume, à Bruxelles. Wachtendonck (Jean de), évêque de Namur et cardinal de Malines, col. 4-6. — Wallon-Cappelle (François de), évêque de Namur, col. 80-81.

•Clercq (C. de), docteur en sciences historiques, à Anvers. " Wellens (Jacques-Thomae-Joseph), évêque d'Anvers, col. 163-165. — Werbrouck (Joseph-Anselme-François), évêque d'Anvers, col. 187-189.

Closon (Jules), professeur à l'Université de Liège. Wazon, évêque de Liège, col. 145-150.

Cosemans (Α.), archiviste aux Archives générales du Bioyaume, à Bruxelles. Wael (Léopold-Charles-Norbert De), bourgmestre d'Anvers, col. 9.

•Cuvelier (Joseph), membre de l'Académie, à Bruxelles. Wautere (Alphonse), archiviste de la ville de Bruxelles, col. 110-115.

Dekkers (René), professeur à l'Université de Bruxelles. Zypaeus (François), jurisconsulte, col. 475-480. USTE DES COLLABORATEURS

Demoulin (Robert), aspirant au Fonds National de la Recherche Scientifique, à Bruxelles. Wallez (Jean-Baptistc-Guislain), journaliste et diplomate, col. 76-70. — Warzée (Charles-François-Joseph), jurisconsulte, col. 100-101. — Warzée d'Hermalle (Charles-Nicolas-Joseph, baron de), magistrat, col. 101-102. — Woeste (Charles), homme politique, avocat, publiciste, col. 382-392.

Devigne (Marguerite), conservateur aux Musées royaux* à Bruxelles. Xavery (Jean-Baptiste), sculpteur, col. 439-444. — Ysewyns (Michel), sculpteur et architecte, col. 457-458.

Doorslaer (G. Van), archéologue, à Malines. Winde (Paul van), organiste et compositeur de musique, col. 344-350. — Wisschavens (Corneille), jésuite, col. 3G2-363. — Wisschavens (Denis), théologien, col. 303-364. — Wittmann (Jean-François-Marie), compositeur, col. 879-381. — Wittmann (Jacques-Chrétien), médecin, col. 381-382. — Wyckaert (Philippe), organiste, col. 413-414. — Yemants (Corneille), sculpteur, col. 445-446. — Yeteghem (Daniel van), orfèvre, col. 446-447. — Ymbrechts (Martin), sculpteur, col. 447-448. — Ysewyns (Jean), évêque, col. 464-457. — Zeeltsman (Jean), fondeur de cloches, col. 461-463. — Zellaer (Vincent), maître peintre, col. 464-466.

Doutrepont (Georges), membre de l'Académie, à Louvain. Wacken (L.-Édouard), littérateur, col. 6-9.

Duverger (J.), professeur à l'Athénée royal de Gand. Winne (Arent de), peintre, col. 351-352. — Wissinck (Heinric), peintre, col. 365.

Ehrens (Ambroise), O. Praem., archiviste de l'abbaye de Tongerloo. Welvaai'te (Théodore-Ignace), chanoine prémontré, historien, col. 166-168.

Faider (Paul), membre de l'Académie, à Mariemont. Warocqué (Famille), col. 93-95.— Warocqué (Raoul), industriel, homme politique et philanthrope, col. 95-99.

•Fredericq (Léon). Wetter (Auguste-Jules-César van), chirurgien et professeur d'anatomie, col. 218-219.

Gevaert (Suzanne), docteur en histoire de l'art, à Jemeppe. Werth (Jean et Laurent), peintres-verriers liégeois, col. 204-206.

Godeaux (Lucien), membre de l'Académie, à Liège. Wendelin (Qodefroid), astronome et humaniste, col. 180-184. Goyens (P. Jérôme), O. F. M., à Bruxelles. Witte (Nicolas De), missionnaire, col. 375-376.

Hoc (M.), conservateur du Cabinet des Médailles, à Bruxelles. Waha-Baillonville (Guillaume de), historien et poète, col. 32-84.

Hulin de Loo (Georges), membre de l'Académie, à Gand. Weyden (Rogier de le Pasture, alias van der), peintre, col. 222-245. — Wytevelde Boudin van) peintre, col. 424-425. — Wytevelde (Cleerbaut van), peintre, col. 425- 426. JCunel (Maurice), homme de lettres, à Liège. Walescail (François), peintre, col. 63-06. LISTE DES COLLABORATEURS

Lameere (Auguste), membre de l'Académie, à Bruxelles. Wesmael (Constantin), entomologiste, col. 214-215. — Yseux (Émile-Ghislain- Joseph), médecin, professeur de sciences zoologiques, col. 453-454.

Leboucq (G.), membre de l'Académie royale de médecine, à Gand. Warlomont (J.-C.-Évariste-N.), oculiste, col. 85-88. — Wauters (Pierre-Englebert), médecin, col. 119-120. — Wemaer (Eugène-Charles-Prançois), médecin, col. 168- 169. — Wez (François-Olivier de), médecin, col. 275-276. — Willems (Louis), médecin, col. 330-333. — Willième (Ferdinand-Joseph), médecin, col. 338-340. — Wilmart (Pierre-Alexandre), médecin, col. 340-341.

Leconte (Louis), conservateur en chef du Musée royal de l'Armée, à Bruxelles. Wautier (François-Xavier, chevalier de), officier général, col. 120-124. — Weimers- ' kirch (Théodore-Hubert), colonel d'état-major, col. 160-163.

Lefèvre (Joseph), conservateur adjoint aux Archives du royaume, à Bruxelles. Wavrans (Louis-François-Ghislain de), président de la Chambre des comptes de Bruxelles, col. 128-129. — Wit (Jean de), président de la Chambre des comptes, col. 365-367. — Wouwere (Jean van den), conseiller des finances, col. 408-410.

Lefèvre (Plac), O. Praem., conservateur adjoint aux Archives du royaume, à Bruxelles. Warnots (Gilles-Joseph), abbé de Saint-Jacques-sur-Coudenberg, col. 90-93. — Was (Pierre), abbé de Sainte-Gertrude, col. 102-103. — Wouters (Simon), abbé de Parc, col. 407-408.

Lenaerts (René), professeur au Collège Saint-Jean Berchmans, à Anvers. Willaert (Adriaen), compositeur, col. 320-327.

Leuridant (Félicien), directeur du Secrétariat de l'Académie, à Bruxelles. Zuallart (Jean), voyageur, historien et magistrat, col. 469-471. — Zuallart (Gilles), religieux récollet, col. 471.

Linden (Albert Vander), candidat en philosophie et lettres, à Louvain. Waesberghe (van), famille d'imprimeurs, col. 25-26. — Walleï (Max), littérateur, col. 69-76. — Wechel (Chrétien), libraire-imprimeur, col. 150-151. — Wenick (Georges), maître de musique, col. 186-187. — Wesenbeke (Mathieu van), juris­ consulte, col. 211-214. ·— Weustenraad (Jean-Théodore-Hubert), magistrat, poète, polémiste et publiciste, col. 219-222. — Weyms (Etienne), professeur de droit à l'Université de Louvain, col. 273-274. — Weyms (Pierre), jurisconsulte et diplo­ mate, col. 274. — Winne (Liévin De), peintre, col. 353-355. — Wouters (Jean), président de la Chambre des comptes de Lille, col. 403-405. — Wouters (Joseph- Michel), jurisconsulte, col. 405-406. — Wfirth (Jean-François-Xavier), avocat, professeur à l'Université de Liège, col. 411-413.

Linden (Herman Vander), membre de l'Académie, à Louvain. Waelbroeck (Charles-François), juriste, professeur, col. 10-11. — Wahis (Théophile- Théodore-Joseph-Antoine), officier, gouverneur général du Congo, col. 34-35. — Walcaud, évêque de Liège, col. 36-37. — Warnkoenig (Leopold-Auguste), juriste, historien et professeur, col. 86-90. — Wauwermans (Henri-Emmanuel), officier, archéologue et historien, col.' 125-128. — Wenceslas Ier, duc de Luxembourg, de Brabant et de Limbourg, col. 169-178. — Wenceslas II, duc de Luxembourg, roi des Romains, col. 178-180. — Wesenbeke (Jacques van), pensionnaire de la ville d'Anvers, polémiste et agent de Guillaume d'Orange, col. 206-211. — West ou Woist (Jean de), évêque de Tournai, col. 216-217. — Weyer (Jean-Sylvain Van De), publiciste, avocat, diplomate et homme d'État, col. 245-273.— Winge (Jérôme van), érudit, chanoine de Tournai, col. 350. — Winge (Philippe van), dessinateur et archéologue, col. 351. — Wolbodon, évêque de Liège, col. 392-394. LISTE DES COLLABORATEURS

— Wynants (Goswin-Arnold, comte De), jurisconsulte, ooi. 415-417. — Wynants (Pierre-Melchior-Henri, comte De), juriste, col. 421-422. — Wytfliet (Corneille), géographe, col. 426-427. — Zannekin (Claes, Colin ou Nikolaes), homme politique, col. 459-461. — Zomeren (Henri Van), théologien, col. 467-469.

"Mahaim (Ernest). Waxweiler (Ëmile-Pierre-Clément), sociologue, professeur, col. 136-145.

Meyer (A. De), professeur à l'Université de Louvain. Wallop (Bernard), ex-religieux, publicist«, col. 81-83.

Moreau (Edouard de), S. J., à Louvain. Waldack (Charles),jésuite, historien ecclésiastique, col. 42-43. — Wastelain (Charles), jésuite, poète et historien, col. 103-104. — Werpen (Charles), jésuite, col. 198. — Willemsz (Jean), théologien, col. 338. — Willot (Baudouin), jésuite, col. 340. — Wouters (Liévin), jésuite, col. 406-407. — Wulf (Laurent De), religieux, col. 410- 411. — Wydoot (Antoine), cistercien, col. 415. •Nelis (Hubert). Wachelghem (Laurent van), secrétaire de la chancellerie de Brabant, col. 1. — Wynante (Henri-Guillaume, come De), jurisconsulte, col. 417. — Wynants (Jean- Baptiste-Goswin De), directeur général du Bureau des archives des Pays-Bas. col. 417-421.

Nowé (H.), archiviste de la ville de Gand. Wenemaer (Guillaume), homme politique gantois, col. 184-186. — Yoens (Jean), homme politique et capitaine gantois, col. 448-452.

Pergameni (Charles), archiviste de la ville de Bruxelles. Wyns de Raucour (Jean-François, chevalier), bourgmestre de Bruxelles, col. 422-424.

Poncelet (Edouard), président de la Commission royale d'histoire, à Liège. Wallenrode (Jean de), évêque de Liège, col. 66-69.

Roelandts (Oscar), critique d'art, à Gand. Winter (Paul-Louis-Isabelle De), peintre, col. 358-360. — Wytsman (Juliette), peintre, col. 429-432. — Wytsman (Rodolphe-Paul-Marie), peintre, col. 432-438. — Zutter (Petrus ou Pierre De), sculpteur, col. 472-475.

Roersch (Alphonse), membre de l'Académie, à Louvain. Wachtendonck (Arnold de), humaniste et historien, col. 1-4. — Wagener (Auguste), philologue et homme politique, col. 27-31. — Wagener (Jean-Baptiste), philologue, col. 31. — Wallius (Jacques), poète latin, col. 79-80. — Wamesius (Jean), juris­ consulte, col. 83-85. — Warry (Nicolas), humaniste et théologien, col. 99-100. — Waudré (Julien de), humaniste, col. 104-108. — Waulde (Gilles), prêtre, écrivain, col. 108-109. — Wichman (Pierre), prêtre, humaniste, col. 278-279. — Wilhelmi (Jean-Georges), prêtre, col. 319-320. — Willems (Pierre-Gaspard-Hubert), philo­ logue, col. 333-337. — Wilsius (Augustin), prêtre, humaniste, col. 343-344. — Wouters (Cornelius), humaniste, col. 399-403. — Wyte ou Wytsius (Gilles), juris­ consulte, col. 427-429.

Saintenoy (Paul), membre de l'Académie, à Bruxelles. Werry (Jean-Alexandre), architecte, col. 199-201.

Schmitz (Dom Ph.), bibliothécaire de l'abbaye de Maredsous. Werrio, moine cistercien, col. 198-199. — Wion (Arnould), bénédictin, col. 360-362. LISTE DES COLLABORATEURS

Sempels (V.), secrétaire de l'évêché, à Malines. Werbrouck (Joseph-François-Englebert), doyen du chapitre de la cathédrale d'An­ vers, col. 189-196.

Solvay (Lucien), membre de l'Académie, à Bruxelles. Wauquière (Alexandre), journaliste, col. 109-110. — Wauters (Alphonse-Jules), homme de lettres, critique d'art et géographe, col. 116-119.

Strubbe (Eg.-I.), professeur à l'Université de Gand, à Bruges. * Wielant (Philippe), magistrat, homme politique et jurist«, col. 279-298.

Swarts (F.), membre de l'Académie, à Gand. Wolters (Gustave-Louis-Nicolas-Pierre), administrateur-inspecteur de l'Université de Gand, col. 395-396. — Wolters (Mathias-Joseph), ingénieur en chef des ponte et chaussées, col. 396-397.

Tassier (Suzanne), agrégée de l'Université de Bruxelles. Walckiers (Édouard-Dominique-Sébastien-Joseph de), banquier et homme politique, col. 37-42.

Thils (G.), professeur au Grand Séminaire, à Malines. Wenn (Gérard van), prêtre, théologien, col. 197. — Westerhoven (Laurent van), théologien, col. 217-218. — Wildt (Guillaume), théologien, col. 318-319. — Wille- maers (Pierre), chanoine prémontré, col. 330. — Wilmet (Charles-Alexandre- Auguste), chanoine, col. 341-342. — Wilmotte (Pierre-Joseph), écrivain ecclé­ siastique, col. 342-343.

Tourneur (Victor), conservateur en chef de la Bibliothèque royale, à Bruxelles. Wiener (Charles), sculpteur, graveur en médailles et en taille douce, col. 298-300. — Wiener (Jacques), graveur en médailles et en taille douce, col. 300-304. — Wiener (Leopold), sculpteur et graveur en médailles, col. 304-306. — Witte (Jean-Joseph- Antoine-Marie, baron de), archéologue et numismate, col. 373-375.

Vannérus (Jules), membre de l'Académie, à Bruxelles. Witte (Alphonse-Félix-François-Charles De), numismate, col. 367-372.

Vercauteren (F.), professeur à l'Université coloniale, à Uccie. Wicfrid, évêque de Thérouanne, col. 276-278. — Womar, abbé de Saint-Pierre, col. 397-398.

Vynck (Ed. De), critique d'art, à Gand. Waelput (Philippe-Henri-Pierre-Jean-Baptiste), compositeur de musique, col. 11-14.

Y ans (Maurice), docteur en philosophie et lettres, à Glain. Waldoreal (Jean), homme politique liégeois, col. 43-44. — Waldoreal (Tilman), homme politique liégeois, col. 44-45. — Waldoreal (Tilman), homme politique liégeois, col. 46-47. — Waleran Ier, comte de Limbourg, col. 48-49. — Waleran II, duc de Limbourg, col. 49-53. — Waleran III, duc de Limbourg, col. 53-59. — Waleran IV, duc de Limbourg, col. 59-63. — Wavrin (Jean de), homme de guerre, chroniqueur, col. 129-132. — Wavrin (Waleran de), homme de guerre, conseiller, chambellan du duc de Bourgogne, col. 132-136.

Yernaux (Jean), conservateur adjoint des Archives de l'État, à Liège. Winric de Pomerio, abbé de Stavelot-Malmédy, col. 365-358.

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WAASBERGHE (VAN), famille 1538 ; décédé en cette ville, le 25 juillet d'imprimeurs. Voir WAESBERGHE (VAN) 1605. Il était le fils naturel de Guil- ou VAN WAASBERGHE. laume de Wachtendonck, chanoine noble de Saint-Lambert, à Liège, et de WACHELGHEM (Laurent VAN), Marguerite Stock. Par son père, il se secrétaire de la chancellerie de Brabant rattachait à une très ancienne famille sous Philippe le Bon. D'origine vraisem- du duché de Gueldre, à laquelle appar- blablement brabançonne, van Wachel- tinrent Henri de Wachtendonck, bourg- ghem s'introduisit dans cet office avec mestre de Malines et poète français, le titre de « clerc » d'Ambroise de Dyn- auteur de la Bellone belgique (Anvers, ter, en 1442. Depuis cette année 1596), et Jean de Wachtendonck, jusqu'en septembre 1461, il figure en évêque de Namur, puis archevêque de qualité de secretarys dans les registres Malines (voir ce nom). officiels de la comptabilité ducale en Nous ne savons quand Arnold fut or- Brabant. C'est comme tel qu'il fut non donné prêtre. Pourvu en premier lieu seulement chargé de la rédaction et de d'une prébende en la collégiale Saint- la mise par écrit des lettres de la chan- Barthélémy à Liège, il obtint, le 2 jan- cellerie ducale, mais amené également à vier 1574, un canonicat en l'église faire de nombreux voyages en Brabant Saint-Martin et fut élu doyen de cette et hors du duché dans des buts admi- dernière collégiale, le 29 mai 1586. Les nistratifs et même diplomatiques. Il est registres capitulaires attestent qu'il impossible de préciser son rôle à ce der- remplit toujours ponctuellement tous nier point de vue; néanmoins, van les devoirs de sa charge. Wachelghem ne paraît pas avoir été un Nanti de beaux revenus de par la vo- personnage de l'envergure des secré- lonté paternelle, Wachtendonck reçut taires brabançons comme Edm. de une éducation très soignée et il est Dynter et Adrien van der Ee. Dans les probable qu'il fit un séjour à l'Univer- actes de la comptabilité ducale, il appa- sité d'Ingolstadt. Ses étudçs furent raît souvent comme collaborateur du orientées spécialement du côté de chancelipr de Brabant ou au service du l'histoire et de la philologie. Durant Conseil de Brabant. toute son existence, il pratiqua ces H. Neils. disciplines avec ardeur et acquit des Registres de la Chambre des comptes, connaissances qui lui valurent la consi- n°» 2412 à 2420, aux Archives générales •du royaume, à Bruxelles. dération de Juste Lipse, d'Ortelius et de beaucoup d'autres érudits. Ses re- WACHTENDONCK (Arnold DE), cherches portèrent surtout sur le passé humaniste et historien, né à Liège en de la Belgique et en particulier celui de BIOO. NAT. T. XXVII. 1 3 WACHTENDONCK i l'Eglise de Liège. Baronius, Pontus ner à l'abbaye du Val-Dieu, près d'Au- Heuterus et les historiens liégeois en bel, l'Album amicorum d'Arn. de profitèrent largement : on trouve plu- Wachtendonck (5 janvier 1567-15 sep- sieurs lettres de sa main dans la cor- tembre 1589). Ce petit volume de respondance du cardinal Baronius. 149 pages in-8°, qui contient de nom- Arnold apporta également une aide breux blasons et autographes, fournit précieuse à son propre frère Herman d'utiles renseignements sur les amis et de Wachtendonck, savant compilateur sur l'entourage de notre chanoine. Au des vieilles chroniques liégeoises, dont nombre des trente-sept signataires, l'œuvre, conservée à la Bibliothèque Louis Carrion, André Papius, Pontus royale de Bruxelles, a été analysée Heuterus, et deux professeurs d'Ingol- en 1913 par S. Balau (Chron. liég., stadt : Raphaël Ningla et Bartholomeus er Bruxelles, t. I , p. XIX-XXVIII. Publ. Romuleus. de la Comm. roy. d'hist.). Enfin, la Bibliothèque municipale de Mais le doyen de Saint-Martin a Hesdin possède la copie effectuée d'autres titres à la notoriété. Il avait en 1582 par Adrien Quarré du Livre réuni dans sa demeure toute une série provincial d'armes, des rois, princes... d'antiques, un important médaillier et dont l'original est ès-mains de M. de une fort belle bibliothèque, très riche Wachtendonck, chanoine et doyen, etc. en manuscrits. Parmi ceux-ci, un in- (Catalogue des mss. des départements, signe monument de la littérature ger- t. IV, p. 331). manique : un ms. du ixe siècle, conte- Le personnage qui nous occupe ne nant le texte latin de tous les psaumes doit pas être confondu avec son parent et des hymnes récitées dans les offices et homonyme Arnold de Wachtendonck quotidiens, avec traduction juxtali- (1564-1633), chanoine noble de Saint- néaire dans la langue franque de Lambert, archidiacre de Brabant, chan- l'époque. Le précieux Codex est aujour- celier d'Ernest de Bavière, chargé de d'hui perdu. Il n'en reste que la liste plusieurs missions dimplomatiques. d'environ huit cents mots qu'en tira Alphonse Roereoh. Juste Lipse et que quelques menus Comte de Becdelièvre, Biogrl liég., fragments reproduits de seconde main : Liège, 1836, t. I", p. 345 et 346). — néanmoins, il est demeuré célèbre dans M.-L. Polaiu, Mélangea hUt. et litt., Liège, 1839, p. 291-306). — Alphonse Eoeraoh, les annales de la science et a sauvé de Arn. de WacM. et son « Album amicor. », l'oubli le nom de son propriétaire. Album prof. J. Vercoullie, Bruxelles, t. II, • D'autres manuscrits de Wachten- p. 225-230). — Auteurs et documents donck ont été heureusement conservés. d'archives cités dans ce dernier travail. Citons l'important ms. 1972 (417 p. WACHTENDONCK (Jean DE), in-fol.) de la Bibliothèque de l'Univer- huitième évêque de Namur et cardinal sité de Liège, ayant appartenu tout de Malines, né à Malines en février d'abord au célèbre humaniste Carolus 1592, mort à Bruxelles, le 25 juin 1668. Langius (voir t. V, col. 310 et suiv., Il était fils de Henri, successivement v° DELANGHE, Charles). On y trouve : échevin, écoutête et bourgmestre à 1° la copie de nombreux documents du Malines. Il étudia au collège de sa moyen âge et de l'époque moderne con- ville natale et suivit les cours de philo- cernant les églises et les abbayes de sophie à l'Université de Louvain. Reçu Liège et de la principauté; 2° les origi- licencié en théologie en décembre 1616, naux de plusieurs bulles pontificales et il fut pourvu, l'année suivante, d'un des quantités de lettres adressées au canonicat gradué noble au chapitre de chapitre de Saint-Lambert et à Brard Malines, où il exerça successivement les delaMarck; 3° de nombreux comptes, fonctions de juge synodal, proviseur testaments, relations et inventaires," de séminaire, doyen du chapitre, con- dont plusieurs ont été publiés de nos seiller ecclésiastique près du Grand jours (cf. aussi E. SCHOOLMEESTERS, Conseil, prévôt de la Métropole, vicaire Leodium, 4914, p. 42). général et conseiller ecclésiastique au D'autre part, nous avons pu exami- Conseil d'Etat. Le 10 novembre 1651, S WACKEN 6

il fut promu à l'évêché de Namur, béatification des martyrs de Gorcum, devenu vacant par la mort d'Englebert mis à mort en 1572 : son rapport, des Bois; mais, accusé, à tort d'ailleurs, concluant d'une manière favorable, fut de défendre les idées jansénistes, il ne remis au pape le 11 décembre 1662. put prendre possession de son siège Pendant quatre années encore, il que trois ans plus tard. Il fut sacré le s'occupa avec le plus grand zèle de 13 décembre 1654 dans la cathédrale l'administration de son diocèse, veil- de Malines et arriva à Namur en jan- lant surtout à la discipline et à l'in- vier de l'année suivante; en mars, il prit struction du clergé. La mort de l'arche- séance au chapitre de Saint-Aubain. vêque de Malines, André Cruesen, Dès le début, il manifesta son zèle à allait amener son départ de Namur : l'égard des souverains autant que dans Jean de Wachtendonck fut présenté, l'administration religieuse de son dio- le 2 juillet 1661, par le roi d'Espagne cèse. Il contribua de ses propres deniers pour lui succéder au siège archiépis- aux dépenses occasionnées par les tra- copal. Il prit possession juridique de vaux entrepris pour les fortifications de ses nouvelles fonctions en avril 1668, la ville et du château de Namur. Il mais la maladie l'arrêta au milieu de s'occupa d'autre part de la réforme des son voyage et il succomba à Bruxelles, mœurs et de l'éducation de son clergé; le 25 juin de la même année. il entreprit de fonder un séminaire à D. Brouwera. Namur, qu'il établit dans l'ancien Conseil privé espagnol, portefeuille 1131. béguinage de Hors-Postil; il y annexa — Conseil d'Etat, portefeuille 42, aux Ar- ensuite une maison voisine apparte- chives générales du Royaume, à Bruxelles. nant à MmB de Wäret. lie décret d'union — Archives du Chapitre de Saint-Aubain, aux Archives de l'Etat, à Namur. — fut publié par sentence de l'ofïicia] du Annales de la Société archéologique de 17 janvier 1656. Namur, t. III, p. 328; t. VII, p. 347; t. XI, p. 485 et suiv. ; t. XII, p. 26 et suiv. Après avoir fait la visite régulière — Galliot, Histoire du Comté de Namur, des monastères des Bénédictines et des t. III. — Claessens, Histoire des Arche- vêques de Malines, t. Ier, p. 359. — Aigret, Ursulines de Namur, tout en veillant Histoire du Chapitre de Saint-Aubain de à la stricte discipline des séminaristes, Namur, p. 394 et suiv. — Jadin, Procès il résolut de tenir, en mai 1659, un d'information pour la nomination des évêques dans Bulletin de l'Institut histo- synode diocésain en vue de chercher rique belge de Borne, t. IX (1929), p. 134 des remèdes efficaces contre les mal- et suivantes. heurs occasionnés par les guerres qui, depuis trente ans, avaient dévasté son WACKEN (L.-Edouard), littérateur, diocèse. Ce fut le dernier synode qui né à Liège, le 25 avril 1819, mort ait été réuni à Namur pendant l'ancien à Bruxelles, le 6 avril 1861. Il fit ses régime; les règlements décrétés dans humanités au Collège communal de sa cette assemblée furent imprimés et, vu ville natale, mais il ne se distingua dans leur importance, republiés en 1701 et ses études qu'à partir de la rhétorique. en 1720; des règles précises furent ainsi Il avait vu le jour dans la maison de établies pour les prédications, les con- l'écrivain Frédéric Rouveroy, et il fessions, les devoirs des curés et des devint son ami, en même temps qu'il chapelains, etc. subit l'influence de l'un de ses profes- Après la conclusion de la paix des seurs Ch. de Chênedollé et qu'il reçut Pyrénées (7 novembre 1659), l'évêque ses conseils salutaires pour la vie qu'il chercha à développer le culte de la rêvait; car, malgré l'opposition de son Vierge : en 1661, en l'église Saint-Jean- père, qui aurait voulu lui voir adopter l'Evangéliste, il érigea la confrérie de Ja carrière du droit, il désirait avant l'Immaculée Conception, et deux ans tout devenir poète. Son état de fortune plus tard, en l'église Saint-Loup, la lui permit de suivre ses goûts. confrérie de Notre-Dame de Walcourt. En 1840, il publia des poésies sous Entre temps, il avait été désigné, par un pseudonyme dans la Revue belge. Alexandre VII, comme juge aposto- Le 28 février 1844, il put faire repré- lique dans la cause préparatoire à la senter sur le théâtre de la Monnaie à 7 WACKEN 8 Bruxelles un drame en trois actes et note historique et romantique, dans le en vers, intitulé André Chénier. Le Serment de Wallace, Hélène de Tournon succès de l'œuvre fut des plus considé­ et le Siège de Calais. Mais il a beaucoup rable pour l'époque. L'auteur obtint mieux réussi dans André Chénier, qui les acclamations du public et les féli­ se distingue par une espèce de simpli­ citations du Roi. Il avait d'ailleurs cité classique que les autres œuvres donné là une pièce qui reste peut-être n'ont pas ou qui appartient à ce qu'on la meilleure de notre littérature drama­ appelle n le Romantisme tempéré » : tique entre 1830 et 1880. Son nom une sombre idylle (les amours du poète devint « en quelque sorte signe de Chénier et de Mlle de Coigny, la Jeune » ralliement » (Ul. Capitaine). La Revue captive) se détache sur la grande toile belge ayant disparu, l'heureux triom­ de la livrée à la Terreur et elle phateur groupa autour de lui les espé­ suggère, sans effort, l'émotion du spec­ rances littéraires du moment et, au tateur; le développement de l'action début de 1846, il lança, avec elles, la est aisé, et les vers sont harmonieux. Revue de Belgique. Ce nouveau recueil, Néanmoins, le drame acclamé en 1844 qui s'ouvrait à tous, voulait, suivant les par les Belges n'est point de valeur à termes de l'Avant-Propos, « rapprocher pouvoir prendre place au nombre des » les uns des autres les écrivains dissé- compositions supérieures de la litté­ » minés dans les différentes villes de rature française. » Belgique, et les unir pour former un D'autre part, Wacken lyrique n'est » corps ». Il paraissait à Bruxelles, mais pas non plus à mettre au premier rang il avait, en réalité, sa direction à Liège des chantres distingués de cette même (deux séries : 1846-1848; 1848-1850). littérature. Il les a vivement aimés, il Au cours de ces années, il mit à la s'en est inspiré, et notamment de Hugo, scène le Serment de Wallace, drame en de Lamartine, d'Auguste Barbier, mais trois actes et en vers (Théâtre de la il ne les a certes pas égalés. On dirait Monnaie, à Bruxelles, le 42 décembre que, du romantisme français, dont il 1846), et Hélène de Tournon (Galeries a subi l'influence, il tire l'idée qu'il a Saint-Hubert, à Bruxelles, le 18 août de la mission sociale que l'écrivain doit 1848). Vers 1854, il se fixa à Bruxelles, s'imposer (Poésie de l'Avenir, de 1844, mais il ne survécut que peu à l'adieu parue dans les FANTAISIES), mais, en qu'il avait fait à la cité wallonne. Les se déclarant l'ami du peuple, il s'affirme souffrances que lui causait la terrible aussi l'ennemi de la tyrannie populaire, affection, qui avait successivement de même que de la tyrannie aristo­ enlevé ses confrères J. Gaucet, Colson cratique (La France et l'Esprit, Les et D. Sotiau, eurent raison de son en­ Cordes de Fer : HEURES D'OR). thousiasme de poète aimant la vie et L'Allemagne littéraire lui est pareille­ son pays. Il avait encore, malgré la ment sympathique, comme d'ailleurs à tristesse de sa fin d'existence, élaboré beaucoup d'autres Belges cultivés du pour la scène une tragédie en quatre moment. La partie FLEURS D'ALLE­ actes, le Siège de Calais (musique de MAGNE de son recueil de 1856 porte en L. Janssens). Il n'eut pas la joie d'as­ sous-titre : Traductions et imitations sister à sa représentation (Théâtre de des poètes allemands (traductions, ren­ la Monnaie, 8 avril 1861). dues généralement vers pour vers et Wacken fut autre chose qu'un poète dans le rythme original, de poètes tels dramatique. Il fut également un poète que Goethe, Schiller, Lenau, Uhland, lyrique. En cette qualité, il a produit Burger, Koerner, H. Heine, etc.). C'es^ Fantaisies (1845), Fleurs d'Allemagne là un trait à relever dans sa carrière, et poésies diverses (1856), Heures d'or d'homme de lettres. Un autre est que, (1860). Ce dernier recueil constitue son tout en admirant l'étranger, il a grande titre principal à l'admiration des lettrés. foi dans le génie poétique de sa nation. Chez lui, le poète dramatique est infé­ Il était bien doué pour l'élégie et rieur au poète lyrique, bien qu'il ait l'ode ; il avait le sens du rythme lyrique, essayé de prendre la note du jour, la mais il n'atteint pas le domaine des 9 WAEL - WAELÇROECK 10 hautes et puissantes créations. Toute- WAEL (Peter DE), peintre. Voir fois, il fait bonne figure dans la géné- WALE (Peter DE) OU WAEL. ration qui a précédé la « Jeune Bel- » gique », et il mérite encore l'atten- WAEL (René DE), instituteur. tion et les éloges des lettrés d'aujour- Voir DE WAEL (René). d'hui pour avoir su exprimer, avec WAELBROECK (Charles-François), grâce, vigueur, finesse et facilité, les juriste-professeur, né à Gand le 1er novembre sentiments qui ont ému son âme déli- 1824, y décédé le 20 juillet cate et vibrante (voir, par exemple, la 1877. Fils d'un fonctionnaire commu- Poésie et les Poètes, 1860, dans HEURES nal, qui devint secrétaire de la ville de D'OR). Georges Dontrepont. Gand, il étudia à l'Athénée et à l'Uni- Revue de Belgique (les deux séries). — versité de cette ville. A la Faculté de Bévue trimestrielle (1855 et suiv.). — O. de droit, il eut comme maîtres Haus, Leeuw : Annuaire de la Société libre d'Émulation de Liège pour l'année 1860 Molitor et Laurent. Il ne réussit guère (Liège, J.-G. Carmanne, 1860), p. 222-233. au barreau à cause de son manque — Ulysse Capitaine, Nécrologe liégeois d'éloquence Par contre, il avait un vrai pour 1861, p. 135. — Louis Piérard, Edouard Wachen (L'Expansion belge, 1913, talent de journaliste et fit paraître vm, p. 492 et 493). — Le même, Un d'intéressants articles sur des questions ancêtre de la littérature belge : Edouard politiques et juridiques dans le Mes- Wachen, Poésies choisies, avec préface (Bruxelles, Lamertin, 1913). sager de Gand, YEcho des Flandres, le Journal de Gand, la Flandre libérale. WAEL (Corneille DE), peintre La Revue de Paris accueillit son étude d'histoire et graveur. Voir DE WAEL sur « la question de la charité et les (Corneille). » partis politiques en Belgique » (15 juin 1857). WAEL (Jean DE), peintre d'histoire. Voir DE WAEL (Jean). Il se livra à l'étude des questions sociales et publia plusieurs travaux, WAEL (Jean-Baptiste DE), graveur.notamment dans la Belgique judiciaire, Voir DE WAEL (Jean-Baptiste). sur le droit qui régit le travail indus- WAEL (Léopold-Charles-Norbert triel et les rapports juridiques qui en DE), bourgmestre d'Anvers; né dans naissent. En 1860, parut son Traité cette ville, le 14 juillet 1823, y décédé théorique et pratique de la législation sur le 17 août 1892. Il fut l'un des chefs les modèles et dessins de fabrique. En du mouvement libéral. Le 5 août 1872, 1867, il fit un commentaire de la loi il fut nommé bourgmestre de sa ville du 31 mai 1866 concernant les peines natale, et installé le 2 septembre sui- contre les infractions relatives à l'in- vant; de 1878 à 1884, il représenta son dustrie, au commerce et aux enchères arrondissement à la Chambre, dont il publiques sous le titre : De la liberté des devint vice-président. Ce fut comme coalitions industrielles et commerciales bourgmestre d'Anvers qu'il présida à en Belgique. En même temps, il com- l'inauguration du nouvel Athénée royal posa un Cours de droit industriel en deux et du nouveau Musée des Beaux-Arts; volumes (1863-1867); il y passe en la ville lui doit aussi l'extension des revue l'histoire de la législation indus- installations du port, l'établissement trielle et commente les lois réglant les d'égoûts et la démolition des citadelles rapports entre maîtres et employés en du nord et du sud. Il avait épousé, Belgique et en France. Cet ouvrage en 1863, Gabrielle Van Gend. resta inachevé. Ses armoiries sont d'argent à trois Appelé, en 1863, à enseigner à l'Uni- merlettes de sable. A. Cosemans. versité de Gand, il fit des cours sur Journaux de l'époque : Le Précurseur, l'histoire politique moderne, le droit L'Etoile belge, etc. (17 au 20 août 1892). naturel, l'économie politique, le droit notarial, le droit fiscal, la procédure WAEL (Luc DE), peintre de bataillescivile. Dans cette dernière discipline, il et paysagiste. Voir DE WAEL fut un contempteur de la théorie de la (Luc). contrainte par corps et écrivit sur ce 11 WAELPUT 12 sujet : Lettres sur la contrainte par corps En 1866-1867 il dirige l'orchestre du et De l'abolition de la contrainte par Théâtre flamand de Bruxelles et c'est corps (1869). pendant cette période qu'il compose un En 1875, il entreprit de continuer opéra-comique, Berken de diamants- l'œuvre interrompue de Martou et lijper et l'impressionnante ouverture Van den Kerckhove sur l'expropriation Anneessens. forcée : Commentaire-traité de la saisie Le 6 janvier 1869, le Conseil commu- immobilière, de la surenchère et de l'ordre,nal de Bruges le nomme, à l'unanimité, dont trois volumes parurent de 1875 à directeur de l'Ecole de musique de cette 1878. C'est lui qui rédigea le titre de la ville. Sous l'impulsion du jeune maître, loi sur les sociétés commerciales qui l'école progresse rapidement, grâce à traite des sociétés coopératives et qui ses réalisations novatrices. Il crée les fut adopté presque sans modifications. Concerts populaires de musique classique, Dans le recueil Patria belgica de Van qui obtiennent un succès éclatant. Il Bemmel, il composa le chapitre relatif rêve de faire de Bruges un centre d'art à la procédure civile (t. II). Le ûls de musical. Pendant l'année 1871, des dif- Charles-François Waelbroeck, Ernest, ficultés surgissent entre le directeur et fut juge au tribunal de première in- la Commission administrative. On lui stance de Bruges. Il écrivit des commen- reproche sa négligence dans l'accomplis- taires à diverses lois commerciales et sement de ses devoirs. D'autre part, ses civiles. initiatives hardies et aussi son caractère Herman Vander Linden. indépendant provoquent des jalousies Messager des sciences historiques (1877), et des hostilités indignes. Las de lutter, p. 600. — Liber memorialis de V université il offre, dans une lettre flère et digne, sa de Gand (1013). p. 388 à 393 (notice par A.Callier). — Bibliographie nationale, t. IV. démission, que le Conseil communal refuse en le révoquant (séance du WAELE (Antoine DE;, théologien 15 juillet 1871). réformé. Voir DE WAELE (Antoine). A partir de ce moment commence WAELPUT (Philippe-Henri-Pierre-Jean-Baptiste)pour le jeun, e artiste une période de compositeur de mu- gêne et de misère. Il quitte sa patrie et sique, né à Gand le 26 octobre 1845, cherchera à gagner à l'étranger le pain décédé dans la même ville le 8 juillet « que son pays lui refuse ». On le re- 1885. trouve comme chef d'orchestre de Le populaire compositeur Charles théâtre à La Haye (1872), à Dijon Miry ayant remarqué chez le jeune (1873), à Boulogne-sur-Mer (1873), à Waelput les indices d'un réel talent Douai (1874-1875), à Issoudun (1875), musical, obtient, non sans peine, de ses à Fécamp (1875) et à Lille (1876). parents, de l'initier aux secrets de l'har- Au milieu d'une vie tumultueuse, de monie. Waelput, répondant au désir répétitions fastidieuses, d'excursions des] siens, prend ensuite inscription à nombreuses, consumé par la nostalgie, l'Université de Gand, où il suit, pendant il déploie une grande activité créa- l'année académique 1863-1864, le cours trice. de philosophie et lettres. Cependant, sa Au cours de cette période d'exil, il passion pour la musique est irrésistible, écrit quatre symphonies : et il se rend à Bruxelles, où il suit au Symphonie N° I (en ré mineur); Conservatoire les cours de contrepoint Symphonie N° II (en mi bémol); et de fugue de Fétis, et celui d'orches- Symphonie N° III (en si mineur) ; Sym- tration de Ch.-L. Hanssens. En 1866, phonie N° IV (en ut majeur) (dite il y obtient un premier prix de composi- « Nationale »). tion et l'année suivante (le 20 juillet On retrouve dans ces compositions 1867) il remporte d'emblée, avec sa symphoniques, à côté d'un solide mé- cantate Het Woud, poème de Karel tier, l'influence indéniable de Beet- Versnayen, le premier prix dans le hoven, avec une légère tendance roman- concours bisannuel de composition mu- tique. Il est considéré comme un sym- sicale (dit Prix de Rome). phoniste de premier ordre, que sa mort 13 WAELRANS - WAELRANT 14 prématurée empêcha de donner toute Dans un élan désespéré, dans un la mesure de son beau talent. effort suprême, il dirige la Symphonie On lui doit des cantates écrites dans avec chœurs de Beethoven, et sa Paci- le style nationaliste flamand de Peter ficatie van Gent, et en obtient une Benoit, entre autres : exécution remarquable. Après ce tra- Memlinc-Cantate et De Zegen der vail mémorable qui avait épuisé ses wapens (1872) (poèmes d'Eugène van forces, il attend la distinction honori- Oye); De pacificatie van Gent (1876),' fique promise, si justement méritée. (poème d'Emmanuel Hiel). Waelput n'obtient pas cette récom- Ces compositions, non dépourvues pense officielle et cette déception est d'emphase, mais admirablement écrites fatale pour ses forces morales. Complè- et somptueusement instrumentées, sont tement découragé, il ne travaille plus et de larges frescpies sonores, dans les- mène une vie désordonnée. Il décline quelles l'auteur utilise des thèmes popu- sensiblement et au cours de sa quaran- laires et nationaux. Il signa encore un tième année (le 8 juillet 1885) il suc- opéra-comique : La -ferme du diable combe à la suite d'une pleurésie. (1865), poème de Victor Wilder et La majorité des œuvres manuscrites E. Houdet, et un drame lyrique : d'Henri Waelput, acquises par l'Etat Stella (1881), sur texte des romanciers belge, sont conservées à la bibliothèque flamands Teirlynck-Styns. Il est égale- du Conservatoire royal de Gand. ment l'auteur de quelques chœurs et Ed. De Vynok. d'un grand nombre de mélodies char- Paul Bergmans, Notice biographique sur mantes, dont quelques-unes, comme Henri Waelput (extrait du Messager des Jeugd en Liefde, In de Duinen, Stabat sciences historiques en Belgique), t. IX, 1885. — Bmiel Callant, Levensschets van Mater peuvent être considérées comme Hendrik Waelput (1886). — Eugène van de petits chefs-d'œuvre. Oye, Over de nagelaten werken van Hendrik Waelput (Versl. en mededeel der Kon. Un critique autorisé (Adolphe Sa- Vlaamsohe Akademie, 1911). —Florimond muel) caractérisait comme suit la Van Duyse, Waelput herdacht (De Vlaam- musique de H. Waelput : sche Gids, 1905). — Articles parus dans La Flandre libérale, La Verveine, Le Passant, « Elle a de hautes visées, elle nage en Le Théâtre, Zondagsblad. — André Malfeyt, plein dans les eaux de l'art actuel, elle Het Muziek-Konservatorium van Brügge : Geschiedenis en herinneringen (1847-1897) subit toutes les influences de cet art, (Brügge, 1923). — Edward De.Vynck, elle en recherche les effets violents, Henri/ Waelput (Mémoire couronné par les sonorités stridentes, les harmonies l'Académie royale de Belgique (Classe des accommodées au vitriol — pour me ser- Beaux-Arts, Collection in-8°, t. III, 1934). vir de l'expression d'Hector Berlioz... WAELRANS (Hubert), musicien. M. Waelput est un compositeur dont Voir WAELRANT (Hubert) OUWAELRANS. l'intelligence est essentiellement mu- sicale, un vrai musicien, qui possède WAELRANT (Hubert), musicien, toutes les ressources, tous les procédés, éditeur et pédagogue musical, né vrai- toute la technique de son art et qui en semblablement à Tongerloo vers 1517, dispose à sa guise » (La Flandre libérale, mort à Anvers, le 19 novembre 1595. 10 septembre 1876). On trouve aussi les orthographes Wael- En 1875, Waelput est nommé chef rans, Walrant, Walrand et Vualrant. La d'orchestre au Grand Théâtre de Gand, date de sa naissance se déduit du fait poste qu'il cumule avec celui de profes- que Sweertius, qui nous renseigne avec seur d'harmonie et de contrepoint au précision sur la date de sa mort, la Conservatoire royal flamand d'Anvers, dit âgé de 78 ans à ce moment. Le dirigé par son ami Peter Benoit. lieu de sa naissance a provoqué des En 1883, la Société royale Les Mélo- discussions provenant de ce que, dans manes de Gand, chargée par le gouver- le titre du Liber nonus des Cantiones • nement belge d'organiser un festival Sacrée, publiées par Phalèse,-à Louvain, de musique classique et nationale, en 1557, son nom s'offre avec les adjonc- désigne H. Waelput pour diriger la tions suivantes : a D. Huberto Waelrant partie artistique. Au Les lettres Au ont fait croire à 15 WAELRANT 16 Fétis que Waelrant était peut-être de 1547, il fonde une école de musique originaire d'Ath (Athumiensis) ou d'Ar­ dans la métropole. Il se marie une pre­ ras (Atrebatensis). Toutefois, cet au­ mière fois le 23 janvier 1551. De son teur s'est rallié, en conclusion, à l'hypo­ mariage avec Marie Corecoopers, alias thèse d'une origine anversoise, At. pou­ Loockenborg, il eut six enfants, dont vant être considéré, à la rigueur, le second, Rombaut, alias Raimond, comme une abréviation d'Antwerpiense. fit une carrière de musicien, d'abord Quoi qu'il en soit de la signification comme organiste de l'archevêque de de ces lettres, il semble aujourd'hui Cologne, ensuite de la cour de Bruxelles démontré que Waelrant est issu d'une (1589) et de l'église Saint-Jacques, à famille de la Campine anversoise, qui Anvers. Marie Corecoopers est morte avait son siège à Tongerloo, près Gheel. avant 1568, car Anne Ablijn est citée, Edmond Van der Straeten a été le pre­ en cette année, comme l'épouse de mier à proposer cette localité comme maître Hubert Waelrant. Cette seconde lieu de naissance du maître, en raison femme possédait un commerce de toiles du fait de l'inscription, dans les registres (et non de savon [Seife], comme le dit de l'Université de Louvain, d'environ par erreur A. Sandberger) dans la 1529 à 1534, d'un Hubertus Fe. Jo- Longue rue Neuve. hannis Walrant, de Tongerloo. La piste Le 25 juin 1554, Waelrant prend en était bonne; mais, comme l'a montré location, du musicien Grégoire de Alphonse Goovaerts, il y a là une con­ Coninck, une maison située rue du fusion entre le musicien Waelrant et Douze Mai et répondant au nom de un autre Hubertus Waelrant, son con­ Februari. Il conclut un bail de trois temporain un peu plus âgé, qui fit ans, avec cette clause qu'à l'école établie carrière à Anvers, comme procureur, à dans cet immeuble, il enseignera le partir de 1544, après avoir étudié le solfège et de Coninck le chant. Les droit à Louvain. Goovaerts conclut trois ans du bail écoulés, ce dernier loue toutefois que les deux homonymes sa maison à Joost van den Vondel, étaient vraisemblablement cousins ger­ aïeul de l'illustre poète, auteur de mains, à savoir respectivement fils (le Lucifer. Goovaerts présume qu'à partir procureur) de Jean Waelrant et (le de 1568, Waelrant aura transféré son musicien) d'un frère de ce dernier, dont institut musical dans la maison occupée on ignore le prénom. En somme, aucun par sa seconde femme, Longue rue acte n'établit, de façon décisive, le fait Neuve. A dater de 1581, il l'installe de la naissance de notre maître à dans l'une des deux maisons qui lui Tongerloo, mais il y a de sérieuses appartenaient en propre. présomptions pour que cette localité Mais le maître ne se borne pas à la ait été, sinon son berceau, tout au composition et à l'enseignement musi­ moins celui de sa famille. Cette thèse cal. On le voit, en effet, s'associer, à a été adoptée sans restriction depuis partir de 1554, avec Jean Laet, et lors. fonder avec lui une imprimerie musi­ D'après une tradition que l'on dit cale qui, si elle n'a pas la célébrité de bien établie, Hubert Waelrant aurait celles de Susato et de Phalèse, n'en a pas reçu sa formation musicale à Venise, moins joué un rôle important dans les sous la direction d'Adrien Willaert. annales de la typographie anversoise, Encore qu'il faille se défier quelque peu pendant les douze ou treize années que des « traditions bien établies », tout paraît avoir duré cette association tend à prouver que le maître ne serait (1554 à 1567). D'après Sweertius, H. certainement pas devenu ce qu'il a été Waelrant est mort à Anvers, le 19 no­ dans la suite, s'il n'avait pas vécu dans vembre 1595 et a été enterré à Notre- l'atmosphère musicale de la cité des Dame (in D. Mariae ante Odaeum). lagunes. En 1544, âgé d'environ 27 ans, Les notes biographiques ci-dessus il occupe la place de ténor soliste dans étaient déjà imprimées, lorsque nous le jubé de la Chapelle de la Vierge, à avons reçu, de M. le Dr Lowinsky, copie Notre-Dame d'Anvers. Aux environs des extraits d'archives relatifs à Wael- il WAKi.KAXT m rant et à sa famille, rassemblés par libro dove se contengono Madrigali, Léon de Burbure (f 1889) et légués par Villanesche, Canzoni e Motetti a quattro lui à la Ville d'Anvers. Confrontés avec voci du même maître. (Le même recueil les données de Goovaerts, qui s'est mal­ paraissait cette année avec titre fran­ heureusement abstenu de publier les çais, chez Susato.) Lassus est encore documents sur lesquels il appuie ses représenté, dans l'officine Waelrant- conclusions, ces extraits laissent le lec­ Laet, par deux livres de Nouvelles teur dans une grande perplexité au chansons à quatre parties, parus en 1566. sujet de la légitimité de certaines Enfin, les deux associés publient, d'entre elles. Laissant à un biographe en 1555 : deux livres de Pseaulmes 50 de futur le soin de résoudre ces difficultés, David... par Maistre Jean Louys Bour- nous devons nous borner ici à en signaler goys; en 1557 et 1564 : des Souter l'existence. Elles portent principale­ Liedekens, simple réédition (d'après ment : 1° sur la question de savoir si Goovaerts) des Souter Liedekens parus Hubert Waelrant le procureur et Hu­ pour la première fois à Anvers, chez bert Waelrant le musicien sont, en fait, S. Cock, en 1540 ; en 1563 : des Canzoni, une seule et même personne (les extraits de Séverin Cornet; en 1565 : le recueil d'archives de de Burbure tendent plu­ célèbre intitulé : Symphonia angelica... tôt à rendre vraisemblable cette iden­ Nuovamente raccolta per Uberto Wael­ tification, mais Goovaerts semble avoir rant e data in luce. Ce dernier ouvrage, eu en mains des documents qui la dont aucun exemplaire ne semble avoir démentent); 2° sur les états fami­ été conservé, renfermait un choix de liaux d'Hubert Waelrant (mariages, madrigaux italiens d'auteurs divers. paternité, etc.); 3° sur la réalité de Il n'est connu que par diverses réédi­ l'existence de l'école de musique dont tions, qui datent respectivement de on attribue la fondation au maître 1585, 1590, 1594 et 1611 (Eitner, (d'après le bail conclu en 1553 [selon Quellen-Lexikon). L'édition de 1565 de Burbure] entre le ménétrier (speel­ devait fortement différer des suivantes, man) Grégoire de Coninck et Waelrant. car ces dernières font appel à toute une Ce dernier s'engage simplement à donner série de musiciens tels que Gastoldi, gratuitement (zonder cost oft last van Ingegneri, Jean de Macque, Marenzio Gregorius) des leçons de chant (et non et G. M. Nanino, qui n'ont guère com­ de solfège) aux élèves particuliers (leer­ mencé à produire et à publier qu'après jongens) de son bailleur). 1580 (1). De 1554 à 1556, Waelrant et Laet ont La parution, en 1568, des chansons, publié cinq livres de motets (Sacrée madrigaux et motets de Noé Faignient Cantiones) de divers auteurs, à 5 et chez la veuve de Jean Laet a permis de 6 voix, où Waelrant n'est représenté conclure que l'association Waelrant- personnellement que dans le quatrième Laet a dû être dissoute entre 1566 et le cinquième livre. En 1556, ils et 1568 (2), par suite de la mort de éditent trois livres d'un recueil collectif Laet. intitulé Jardin musiqual, renfermant Il résulte des mentions de la page de des chansons françaises de divers au­ (1) M. Sandberger (cfr bibliógr.) affirme teurs, parmi lesquels Waelrant n'oc­ que la première publication de Waelrant cupe qu'une place assez modeste. Pour et Laet porte la date de 1552. Elle figure­ rait, de même que le premier livre des la première fois en 1558 ils font pa­ Sacrae Cantiones (1554), sur des listes de raître un ouvrage uniquement consacré l'Inquisition, mais n'aurait pas donné lieu à ses œuvres (Di Huberto Waelrant il à confiscation, comme ce fut le cas pour le livre de madrigaux et de chansons fran­ Primo Libro de Madrigali e Canzoni çaises de 1558 (G. Becker dit : deux livres Francezi [sic] a cinque voci). L'une de de motets dans sa monographie : Hubert Waelrant et ses Psaumes, Paris, 1881), leurs publications les plus importantes saisi et confisqué à Mons en 1568. consiste dans le Primo libro de Motetti (2) Et non 1558, comme l'affirment a cinque e sei voci d'Orlande de Lassus Eitner [Quellen-Lexikon) et, à sa suite, le (1556), dédié à Granvelle, lequel recueil Dictionary of Music and Musicians, de Grove, deuxième édition (1928), dans leurs Bvait été précédé, en 1555, du Primo articles consacrés à Waelrant. 49 WAELRANT 20 titre des deux éditions des Souler Lie­ contemporains, versé quelque peu dans dekens que l'officine typographique des le protestantisme, à un moment donné. associés était établie (tout au moins Le fait qu'il a mis en musique huit de 1559 à 1564), dans la Cammerstrate, psaumes, dans la traduction de Clément à l'enseigne : In de rape. Comme le fait Marot, est sans aucun doute de nature remarquer M. Sandberger, les relations à confirmer cette hypothèse; de même entre les deux associés paraissent celui de la suspicion jetée par l'Inqui­ n'avoir point eu un caractère juridique sition sur certains recueils publiés par très strict. Tout tend à prouver, en Waelrant et Laet. effet, que Laet était le typographe et L'inventaire systématique des œu­ l'homme d'affaires établi dans sa pro­ vres musicales de Waelrant n'a pas pre officine, tandis que Waelrant encore été dressé, jusqu'ici, d'une façon exerçait auprès de lui une fonction de définitive et ne pourrait d'ailleurs conseiller musical. C'est du moins ce l'être, à l'heure qu'il est, que moyen­ que l'on peut induire, d'une part, de nant des recherches complémentaires, cette circonstance que, dans le titre principalement destinées à résoudre les des publications énumérées plus haut, contradictions et obscurités de détail le nom de Jean Laet apparaît seul, qui se font jour, à la confrontation des comme éditeur, à cinq ou six reprises, listes publiées dans les ouvrages sui­ de 1555 à 1566; d'autre part, du fait vants, cités ci-dessous, de Fétis, Cari- que, dans sa dédicace à « Domino Ferdinand Becker, Eitner, Goovaerts, Culmann Aschenhaymer à Mosprun Georges Becker, Vogel, Ad. Sandberger, [Mossbrunn] » du second livre de Eitner. Cantiones sacrae (1555), Waelrant in­ Waelrant s'est plus ou moins effacé siste expressément sur le soin avec personnellement dans les recueils pu­ lequel il procède à ses sélections bliés par sa propre maison. Un seul de d'œuvres, tandis que Jean Laet s'oc­ ceux-ci, le Primo libro de Madrigali cupe plus spécialement de réaliser une e Canzoni francezi (sic) de 1558, lui est typographie sans reproche. entièrement consacré. Partout ailleurs Les dédicaces des recueils publiés (Sacrarum Cantionum... Libri i à 5; par Laet et Waelrant laissent entrevoir Jardin musiqual, Symphonia angelica), avec quels personnages ils étaient en son nom n'apparaît que sporadique­ relation. En dehors d'Aschenhaymer, ment, avec un nombre limité d'œuvres. on trouve notamment les noms de Jean Ailleurs que dans son officine anver- Ulstadius (1554), Marcus Welsers, pa­ soise, Waelrant ne semble avoir donné tricien d'Augsburg (1555), Guillaume lieu qu'à la publication de deux recueils Trainer, patricien de Ratisbonne (1556) entièrement consacrés à ses œuvres, à et d'un certain Conrad Schetz (1556), savoir : Canzoni alla napoletana a tre dont Waelrant apprécie tout particu­ e quattro voci. In Venetia, Ì565, et le lièrement les dons musicaux. On voit Liber nonus cantionum sacrarum quin- défiler là, comme le note M. Sand­ que et sex vocum a D. Huberto Waelrant berger, toute une série de patriciens At. (Louvain, Phalèse, 1557), auquel il allemands attachés à la ville d'Anvers a été fait allusion plus haut. Le restant par les liens du commerce. Le livre se­ de sa production est éparpillé dans des cond du Jardin musiqual établit les recueils collectifs publiés chez Phalèse, rapports de Waelrant avec Jean de à Louvain; Phalèse et Bellere et la Caulery, maître de chapelle du roi de veuve de Jean Bellère, à Anvers; France, lequel signe, à Bruxelles, le J. Montanus, à Nuremberg (dès 1553); 18 juillet 1556, la dédicace de ce recueil plus tard J. Montanus et Ulr. Neuber, à son cousin, l'abbé Michel de Franc- ainsi que F. Lindner, dans la même queville. A propos du Jardin musiqual cité. Le total des pièces de Waelrant et des Psaumes de Jean Louys Bour- parues dans les recueils collectifs goys, M. Georges Becker se pose la s'élève, d'après Eitner, à quarante- question de savoir si notre musicien trois numéros, constitués par des n'avait pas, comme nombre de ses motets latins, des madrigaux italiens 21 WAELRANT 22 et des chansons françaises religieuses drigal dans Oliphant's Sammelwerk : •et profanes. Il est intéressant de noter, Madrigals, , Calkin and Budd; en outre, que des pièces de notre musi­ Novello (Musical Times Secular Music, cien ont été arrangées pour le luth n° 167), une pièce sur ces paroles an­ par Emanuel Hadrianus, dans son glaises : O'er desert plains (travestisse­ Pralum musicum (Phalèse, 1584) et par ment d'une pièce qui serait à identi­ J. Rudenius, dans ses Flores musicete fier); M. Sandberger cite, de son côté : {Heidelberg, 1600). Renner, Mdnnerquartette von der Donau, Waelrant est cité par Guichardin, Ratisbonne : un madrigal italien. parmi les meilleurs musiciens de son Un jour nouveau a été jeté tout ré­ temps, dans sa Description des Pays- cemment sur Waelrant, en tant qu'édi­ Bas. Vers 1650, il est encore cité teur et compositeur, par M. Eduard (Walrand) et donné en exemple pour Lowinsky. L'étude approfondie à la­ l'un de ses madrigaux italiens, dans un quelle cet auteur s'est livré l'a amené à traité anonyme (Praecepta componendi), la conviction que Waelrant est un repré­ qui appartient à la Bibliothèque de sentant par excellence de cette ten­ Leipzig (Cod. 288, 4°). dance modernisante qui se fait jour De nos jours, l'absence d'éditions aux environs de 1550, dans l'école des modernes de ses œuvres a quelque peu polyphonistes néerlandais, sous l'in­ empêché de se faire une idée de sa fluence de l'Italie et plus particulière­ "valeur. Ambros (Geschichte der Musik, ment de Venise. C'est même là la rai­ III, p. 202), qui semble n'avoir connu, son principale pour laquelle il estime •de lui, que le psaume à cinq voix que l'on est en droit d'accepter sans Domine exaudi, le juge un habile com­ réserve la tradition selon laquelle, positeur Igeschickt). M. Sandberger, avant de s'établir à Anvers, Waelrant qui a étudié son œuvre d'un peu plus aurait été se former à Venise, sous la près, le considère comme remarquable direction de Willaert. L'examen com­ (trefflich) et apprécie surtout ses pièces paratif des éditions belges de Susato, de à quatre voix, principalement ses chan­ Phalèse et de Waelrant, vers 1555, sons françaises. montre que, tandis que Susato adopte, Ont été rééditées (en partition), au dans ses sélections d'oeuvres, une xixe et au xxe siècle, les œuvres sui­ attitude plutôt conservatrice, sans vantes de Waelrant : dans Commer, égard particulier pour la qualité, Collectio operum musicum batavorum Phalèse et Waelrant s'évertuent à saeculi XVI, le motet à cinq voix n'accueillir que des productions con­ Domine exaudi (t. Ier) et le motet à temporaines de premier ordre. Mais six voix Verba mea auribus (t. Ier); Waelrant dépasse Phalèse, en ce qu'il dans le Trésor musical de van Malde- n'entend lancer sur le marché que des ghem, la pièce à quatre voix Adieu, recueils modèles, où sont représentés, mon frère— Vaertvel, mijn broeder (1); de préférence, des musiciens à tendances dans G. Becker, H. Waelrant et ses plus particulièrement modernisantes. Psaumes, le psaume Mon Dieu j'ay en Celles de ses œuvres personnelles que toi espérance; dans Barclay Squire, M. Lowinsky a été amené à étudier le Select Madrigals and Part-Songs, la montrent en possession d'une tech­ chanson à quatre voix Musiciens qui nique accomplie, orientée tout entière chantez. vers ce style nouveau qui se caractérise par la vigueur et le .relief de la décla­ Eitner (Verzeichnis neuer Ausgaben... et Quellen-Lexikon) donne encore ces mation, l'usage de l'homophonie en indications complémentaires : un ma­ alternance constante avec la poly­ il) En réalité, c'est là un travestissement, phonie proprement dite, l'emploi occa­ avoué par van Maldeghem dans le Guide sionnel de la modulation chromatique musical de 1878, n° 38, d'une pièce ita­ à des fins expressives, la richesse du lienne dont il ne dévoile pas le titre, mais coloris harmonique, la tendance à qui n'est autre que le madrigal à quatre voix diviser les voix et à procéder par répé­ Vorria morir per uscir, de la Symphonia titions plus ou moins symétriques. Angelica. 23 WAELSSCHAEKT — WAEUHEM Vt Prenant en considération ces ten- systèmes réformés dans ce sens sont dances avancées, on n'est point sur- connus sous l'appellation générique de pris que Waelrant se soit activemeni bobisations. Basé sur le même prin- intéressé à Roland de Lassus, sor cipe, celui de Waelrant porte le nom cadet d'environ quinze ans, qui vivaii particulier de Voces Belgicae ou Bocé- à Anvers en 1555-1556, et qu'il se soi! disation, ce dernier terme dérivant fait honneur et devoir de publier, er des trois premières syllabes de l'hep- cette même année, ses motets dédiés tacorde : bo, ce, di, ga, lo, ma, mi, à Granvelle, œuvre de pionnier, dans par lequel le maître remplace l'hexa- laquelle le modernisme italo-néerlan- corde traditionnel (d'après Sweertius : dais fête son triomphe avec un rare ba, ni, ma, lo, ga, di, se, bo). La suite des éclat. Aucune trace ne subsiste des temps a ratifié le principe, mais la force relations personnelles qui ont pu exister de la tradition a eu pour effet de faire- entre les deux maîtres; mais il n'est rejeter les nouveaux noms de notes pro- pas hasardé de croire, avec M. Lo- posés par les réformateurs, en résolvant winsky, qu'ils se sont fort bien connus la difficulté par la simple adjonction de à cette époque et que leurs rapports la septième note si, à l'hexacorde guido- ne se sont point uniquement bornés à nien ut, ré, mi, fa, sol, la, avec répéti- cette affaire d'édition. tion finale de la première note ut (de- Le modernisme de Waelrant appa- venu do dans la suite) : processus, raît enfin dans son enseignement. transactionnel beaucoup plus conforme, Celui-ci nous est partiellement connu en définitive, aux exigences de la grâce à Sweertius, qui semble parler de psychologie courante. notre musicien (dans Athenae Belgicae) Charles van den Borren. comme s'il avait été son maître. Wael- Sweertius, AtJienae Belgicae (Anvers,. rant a, nous dit-il (en latin), « inventé 1628, p. 350). — Fétis, Biographie univer- -» une méthode facile de chanter, con- selle des musiciens, v° Waelrant (lr0 éd., 1844; 2« éd., 1865). — Edm. Vander a sistant dans l'addition des deux notes Straeten, Le lieu de naissance d'H. Wael- » si et ut aux notes ut, ré, mi, fa, sol, la. rant (dans le Guide musical, 1868, n°» 27 » Cette manière de chanter a été et 28). — Alph. Goovaerts, Histoire et Bibliographie de la Typographie musicale » approuvée par plus d'un, et je m'en dans les Pays-Bas (Anvers, 1882, vol. I, » suis servi moi-même plus d'une fois » p. 38 et suiv.). — Eitner, Quellen-Lexikon (Leipzig, 1004). — Idem, Bibliographie (et ego in ea arte Mo aliquando magistro der Musiksammelwerke (Leipzig, 1877). — sum usas). Les explications qui suivent A. Sandberger, Waelrant (in Allgemeine montrent que Waelrant avait con- deutsche Biografie). — Georges Becker, Hubert Waelrant et ses Psaumes (Paria, science, comme d'ailleurs nombre de 1881). — Vogel, Bibliothek der gedruckten ses contemporains, du caractère peu weltlichen Vocalmusik Italiens... (Berlin, 1892). — Carl-Ferdinand Becker, Die pratique de la solmisation tradition- Tonwerke des XVI. und XVII. Jahrhun- nelle du moyen âge, lorsqu'il s'agissait derts (2° éd., Leipzig, 1855). — Eduard de l'appliquer à la musique évoluée de Lowinsky, Das Anticerpener Motettenbuch Orlando di Lasso's und seine Beziehungen son temps. Idéalement appropriée aux zum Motetlenschaffen der niederländischen exigences de la monodie grégorienne, Zeitgenossen (tiré à part [1936] de la Tijdschr. der Vereenig. voor Nederl. Muziek- la solmisation (qui n'usait que de geschiedenis). — Pougin, Supplément à la Phexacorde ut, ré, mi, fa, sol, la, le Biogr. univ. de Fétis (1880). — Riemann- demi-ton, quel qu'il fût, étant toujours Einstein, Musik-Lexikon (1029), v° Sol- représenté par les syllabes mi, fa) misation. suscitait, au contraire, avec son sys- tème de mutations, les plus grandes WAELSSCHAERT (François), difficultés pour l'apprentissage de la peintre. Voir WALESCART (François) ou polyphonie à tendances modulatoires du WAELSCHAERT. xve et du xvie siècle. Le remède con- sistait dans le remplacement de l'hexa- WAERHEM (Arnould DE MALDEGHEM, corde par l'octocorde (ou octave), sur dit DE), philanthrope. Voir lequel est basé le solfège moderne MALDEGHEM (Arnould DE), dit DE (ut [do], re, mi, fa, sol, la, si, ut). Les WAERHEM. *25 WAERSEGGER - WAEYDER 26 WAERSEGGER (Jacques-Adrien), nombre de livres dont la liste a été écrivain ascétique. Voir JACQUES DE LA relevée par A.-M. Ledeboer (p. 45-53) : PASSION. ce sont surtout des ouvrages littéraires et pédagogiques. WAESBERGE (VAN), famille Sa marque principale, représentant d'imprimeurs. Voir WAESBERGHE (VAN) un triton, est accompagnée de la de- ou VAN WAESBERGE. vise : Literae immortalilatem pariunt. WAESBERGHE (VAN) ou VAN Déjà dans des éditions de 1560, le WAESBERGE OU VAN WAASBERGHE, triton est remplacé par une femme famille d'imprimeurs qui, au XVIe siè- ailée — la Renommée — assise sur un cle, émigra en Hollande. Avec les banc de gazon et tenant dans la main Elsevier, également d'origine belge, les droite une trompette thébaine et dans van Waesberghe contribuèrent à assu- la main gauche un serpent roulé en rer la gloire typographique des Pays- anneau. Cette seconde marque serait Bas septentrionaux. due à son enseigne rotterdamoise : I. Jean van Waesberghe, né, suivant m In de Famé ». Ledeboer, à Breyvelde (= Beirvelde ?) II. Jean van Waesberghe, fils du dans le pays d'Alost, vers 1528, mort à précédent, né à Anvers, en 1566, mort Rotterdam, le 9 avril 1590. Il se fixa à Rotterdam, le 25 mai 1626. Reçu à à Anvers en 1555 et fut reçu dans la la gilde de Saint-Luc en 1577, en qua- gilde de Saint-Luc, en mai 1557. Il lité de fils de franc-maître, il succéda épousa Elisabeth Roelants, fille de à son père comme imprimeur de l'imprimeur Jean Roelants, chez lequel l'amirauté à Rotterdam, titre auquel il avait vraisemblablement fait son il ajouta celui d'imprimeur de la ville. apprentissage, et s'établit au cimetière A.-M. Ledeboer donne (p. 57-74) la de Notre-Dame, à l'Ecu de Flandre liste des livres qu'il imprima. (In de Scilt van Vlaendren), près du Il semble qu'il faille attribuer à Marché-aux-Toiles. Suspecté d'hérésie, Jean II van Waesberghe, plutôt qu'à il fut arrêté en janvier 1569 en même son père, un résumé du grand diction- temps que plusieurs de ses confrères, naire français du grammairien frison •et emprisonné au Steen. Traduit de- Edouaid-Léon Mellema, réimprimé plu- vant le tribunal, le 13 janvier, il fut sieurs fois par Isaac, fils de Jean II, accusé d'avoir favorisé les idées de la et dont plusieurs éditions sont garnies réforme religieuse par la vente et l'im- d'un frontispice gravé orné de por- pression de livres hérétiques. Ce n'est traits de grammairiens parmi lesquels qu'en 1570 qu'il fut mis en liberté, à Jean I van Waesberghe. la suite d'une requête adressée par sa Albert Valider Linden. femme, le 20 avril 1570, au Conseil de A.-M. Ledeboer, Het geslacht van Waes- sa Majesté à Bruxelles. berghe (2e éd., 's Gravenhage-Utrecht, En 1580, il s'établit, à la même en- 1869). — Fr. Olthoff, De boekdrukkers, boekverkooppr8 en uitgevers in Antwerpen seigne, dans la Cammerstraete, et y (Anvers, 1891, p. 113 et 114). — P. demeura jusqu'en 1589. Lors de la Bergmans, Les imprimeurs belges à l'étran- capitulation d'Anvers (1585), il envoya ger (2° éd., 1922, p. 130 et 142). — A. de Decker, Benige anlwerpsche drukkers in de son fils Jean à Rotterdam pour y vreemde (Anvers, 1881, p. 78 et 79). — fonder une imprimerie et une librairie. Archievenblad van Anlwerpen (dl. XII, Selon toute vraisemblance, il quitta p. 429 à, 451). — Archives du Musée Plantin. — G. van Havre, Marques typo- lui-même Anvers, en 1589, pour aller graphiques des imprimeurs et libraires rejoindre son fils. A Rotterdam, il anversois (Antw., 1884, t. II, p. 285 et 3S9). devint « imprimeur de l'Amirauté » — M. Sabbe, Antwerpsche druckerye (Brus- sel, s. d., p. 109 à 111 ). — .T.-L.-M. Eggen, (Admiraliteit op de Maze), titre qu'il De invloed door Zuid-Nederland op Noord- garda jusqu'à sa mort. Il fut inhumé Nederland... (Kon. VI. Ac, 1908). dans le chœur de la grande église pro- testante de Rotterdam. WAEYDER (Mathieu DE), sculp- Souche d'une importante lignée d'im- teur. Voir DE WAEYER (Mathieu) ou primeurs, il a imprimé un assez grand DE WAEYDER. 27 WAEYER - WAGENER 2& WAEYER (Mathieu DE), sculpteur. des cahiers de philosophie, Gand, 12 sep- Voir DE WAEYER (Mathieu). tembre 1852). Wagener répondit à ces imputations par une lettre qui fut WAGENER (Auguste), philologue et publiée le 18 septembre, dans un jour- homme politique, né à Ruremonde, le nal local : Le Messager de Gand. 2 juin 1829; décédé à Gand, le 14 mai L'affaire n'eut, d'ailleurs, pas d'autre 1896. Il était le fils du professeur Jean- suite, pour le moment, et quelques jours- Baptiste Wagener (voir ce nom) et de après, le jeune professeur, chargé de Catherine Reuter. Après avoir fait ses mission par le Gouvernement belge,, humanités au collège communal de partait pour la Grèce et l'Asie Mineure. Ruremonde, sous la direction de son Il y fit un long voyage, qui eut sur sa père, il suivit pendant quatre ans les carrière une profonde influence, et dont cours de l'Université de Bonn et parti- il revint avec un précieux butin scienti- cipa tout spécialement aux exercices du fique. Associé à une expédition alle- Séminaire de philologie classique, dont mande, dirigée par le consul de Prusse- il fut le senior durant trois semestres. à Smyrne, M. Spiegelthal, il s'était Sous des maîtres éminents, tels que l'in- aventuré jusqu'au cœur de la Phrygie. dianiste Lassen, l'helléniste Welcker et Il y avait découvert plusieurs inscrip- Ritschl, le génial éditeur de Plaute, il y tions fort intéressantes qu'il publia dans fit de rapides progrès et fut couronné à la suite, avec un savant commentaire,, deux reprises aux concours de la Fa- dans les Mémoires de l'Académie (1855 culté. Il y fut proclamé docteur en phi- et 1859) et dans la Revue de l'Instruction losophie, le 1er août 1849, après avoir publique (1869). L'une d'elles, datant défendu eximia cum laude une disserta- du IIe siècle de notre ère, fournissait de- tion intitulée : M. Pordi Catonis Ori- curieux renseignements sur deux asso- ginum fragmenta, emendata, disposita, ciations professionnelles de Hiérapolis* illustrata (Bonn, Lechner, 1849, 68 pp. D'autres complétaient utilement nos. in-8°). connaissances de la géographie an- D'autre part, comme il était désireux cienne de l'Asie Mineure. Mais le mor- de faire sa carrière en Belgique, Wage- ceau capital était le Monument métro- ner conquit à l'Université de Liège, le logique d'Ouchak (Ushak),d'importance 30 août 1850, d'une manière exception- primordiale pour l'étude des mesures nellement brillante, le diplôme de doc- antiques de capacité et de longueur. Ces. teur en philosophie et lettres. Dès le publications placèrent d'emblée notre 4 octobre de la même année, il fut compatriote au rang des meilleurs épi- nommé agrégé à l'Université de Gand graphistes. et chargé d'y faire le cours de philoso- Toutefois, sa culture était si vaste, sa phie morale. Cependant, avant de préparation philologique si complète et monter en chaire, il voulut recevoir un son esprit si pénétrant qu'il put explo- dernier complément de formation scien- rer, avec la même sûreté et le même tifique et littéraire : il partit pour Paris succès, d'autres parties du vaste champ et, pendant quelques mois, y fut l'hôte de l'antiquité classique. Il fut le premier assidu de la Sorbonne et du Collège de à comparer avec une méthode rigou- France. Il y connut Littré et aussi reuse les Apologues de l'Inde et ceux de Egger et Renan, qui, de même que leurs la Grèce (1853). Il s'appliqua avec bon- collègues de Bonn, devinant en lui un heur à la critique et à l'herméneutique futur maître, lui témoignèrent beau- dans ses études sur deux des discours- coup de bienveillance. d'Antiphon, sur un des traités moraux Les débuts de Wagener à l'Université de Plutarque, sur Cicéron (pro Milone)y de Gand furent marqués par de violents sur Asconius, sur Tacite (Vie d'Agricole incidents. Certains points de sa doctrine et Annales, liv. I) et sur le Dialogus de ayant été réprouvés par l'autorité ecclé- Oratoribus attribué à cet auteur. Et siastique, le chef du diocèse les con- enfin et surtout, comme il était aussi damna publiquement avec la dernière bon musicien que subtil exégète, il énergie (Circulaire à MM. les Curés sur publia en 1861 un Mémoire sur la 29 WAGENER 30 Symphonie des Anciens, travail fort ori­ la récompense méritée des efforts qu'il ginal et qui fut très remarqué. Il y avait faits pour rénover et promouvoir prouvait, contre l'opinion de Fétis, en Belgique les études de philologie « que l'harmonie simultanée des sons a classique. Dans cet ordre d'idées, Wa­ été connue des anciens et qu'ils en ont gener paya toujours largement de sa fait usage dans leurs productions musi­ personne : avec ses collègues Joseph cales ». C'était là une matière hérissée Gantrelle et Louis Roersch, il dirigea, de difficultés et que Wagener dominait à partir de 1868, la Revue de l'Instruc­ véritablement. Aussi prêta-t-il le con­ tion publique en Belgique, et il fut, en cours le plus utile et le plus agissant à 1874, le créateur principal de la Société notre grand musicologue F.-A. Gevaert, pour le progrès des études philohgiques quand celui-ci écrivit son Histoire et et historiques. théorie de la musique dans l'antiquité et Enfin, il est un autre aspect de son entreprit de publier les Problèmes musi­ activité qu'il nous faut envisager ici : caux d'Aristote. à côté du savant, il y eut en lui un En même temps, Wagener illustrait homme public. la chaire qu'il occupait à l'Université de Entré au conseil communal de la Gand. Il y fut nommé professeur extra­ ville de Gand en 1863, il y fut aussitôt ordinaire en 1858 et promu à l'ordina- investi du scabinat de l'instruction riat en 1862. Déchargé, dès son retour publique et des beaux-arts, et il le de Grèce, du cours de philosophie détint pendant quinze ans. « Il s'ac­ morale qui avait provoqué tant d'agi­ quitta de ces fonctions, écrit M. Paul tation, il enseigna successivement la Thomas, avec un zèle que rien ne re­ philologie latine (1854-1861) et l'histoire buta. Sous son administration, la popu­ des littératures grecque et romaine lation des écoles doubla, l'enseignement (1854-1864); puis, ce qui était plus con­ primaire ne cessa de se fortifier et de se forme à ses goûts, les antiquités ro­ perfectionner, nombre d'établissements maines (1861-1883), l'histoire politique .furent créés ou réorganisés. De plus, de l'antiquité (1868-1878), les institu­ Wagener prenait une part active aux tions romaines (doctorat) et l'épigra- délibérations du conseil communal phie grecque (1890-1895). Il fut, dans (1863-1890), et sa sollicitude s'étendait toute la force du terme, un grand à tout ce qui pouvait contribuer à la professeur. prospérité matérielle de la cité et à la Cependant, Wagener rendit d'autres culture intellectuelle et morale de ses. services encore — et des plus signalés — habitants ». à l'Université de Gand : il y occupa, de En outre, de 1882 à 1886, Wagener 1878 à 1895, les fonctions fort absor­ siégea, sur les bancs de la gauche libé­ bantes d'administrateur - inspecteur. rale, à la Chambre des Représentants. En cette qualité, il présida notamment Il s'y montra, comme à l'hôtel de ville- à la création de l'École normale fla­ de Gand, le champion décidé de l'en­ mande (section d'histoire et de philolo­ seignement public. Il fut au Parlement gie germanique, 1883), à la réforme du rapporteur du budget de l'instruction règlement et du programme des Écoles publique pour 1883, et, dès. 1884, il y spéciales, à la construction du magni­ présenta un rapport tendant à instaurer fique Institut des sciences. Il intervint en Belgique l'instruction obligatoire. également activement dans le recrute­ Notons que, dès 1867, cet esprit clair­ ment du corps professoral, qui, sous son voyant se préoccupait de la nécessité de administration, comme l'a remarqué réglementer par une loi le travail des. M. le recteur Van Cauwenberghe, fut enfants dans les manufactures. renouvelé pour les trois quarts. Comme l'a fort bien dit M. Franz En 1871, Wagener fut élu correspon­ Cumont, « Wagener fut en Belgique une dant de l'Académie royale de Belgique; des personnalités marquantes de la fin il en devint membre titulaire en 1875. du XIXe siècle ». Alphonse Roereoh. C'était la juste consécration d'une bril­ Discours prononcés aux funérailles de- lante carrière scientifique, c'était aussi Wagener par MM. Van Cauwenberghe,. 31 WAGEiXER - WAHA-BAILL0NV1LLK 32 H. Pirenne, P. Fredericq, J. Frederichs et WAGHEMAKERE (Herman), archi- Jos. de Smet (publ. de l'Un, de Gand, 1896, 37 pp.). — Paul Thomas, Notice dans tecte. Voir DE WAGHEMAKERE (Her- Ann. de l'Acad. roy. de Belg., 1898, 56 pp. man), le Vieux. — Pr. Cumont, Notice dans Liber Meroo- rialis de l'Un, de Gand, 1.1, 1913, pp. 148- WAGHENARE (Pierre DE), poète 167. — Les deux derniers travaux ren- ferment la liste complète des œuvres de latin. Voir DE WAGHENARE (Pierre). Wagener. WAHA-BAILLONVILLE (Guil- WAGENER (Jean-Baptiste), philo- laume DE), historien et poète, né à logue, né à Sterpenich (Autelbas), le Melreux le 5 novembre 1615, mort à 2 février 1804; décédé à Anvers, le Liège le 11 novembre 1690. 11 était fils 16 septembre 1862. Il fit d'excellentes de Guillaume, baron de Waha, seigneur humanités à l'Athénée de Luxembourg, de Maboge, Waha et Charneux, châte- puis suivit à l'Université de Louvain lain et prévôt de Rochefort, et d'Elisa- les leçons de Dumbeek et de Bekker, beth Scheiffart de Mérode. Ses parents deux maîtres éminents qui le formèrent le destinaient à la carrière militaire; aux meilleures méthodes. mais, à l'âge de vingt ans, le 25 octobre Dès qu'il fut nanti du diplôme de can- 1635, il entra dans la Compagnie de didat en philosophie et lettres, Wa- Jésus. Après avoir enseigné les huma- gener entra dans l'enseignement. Il fut nités au collège de Liège, il professa la d'abord attaché au collège de Gheel; il philosophie au collège de Douai; dans passa ensuite, en mai 1829, au collège la suite, il fut placé à la tête du sémi- communal de Ruremonde, où il de- naire Notre-Dame, à Mons, et devint meura pendant vingt-deux ans et recteur du collège des jésuites de cette occupa successivement les différentes dernière ville, puis de celui de Luxem- chaires d'humanités, de la sixième à la bourg. rhétorique. Sa première publication lui fut inspi- En 1850, à l'âge de quarante-six ans, rée par le décès prématuré de Jean- il se rendit à l'Université d'Utrecht, y Ferdinand de Renesse, baron d'Elde- présenta une dissertation inaugurale ren. Elle a pour titre : Malura cœlo intitulée de Jove homerico, et y conquit virlus amicis parenlalibus proposita in magna cum laude le grade de docteur. solatium immaturae mortis per-illustris C'était l'époque où notre enseignement ac generosi Domini, D. Joannis de moyen était en pleine réorganisation. Renesse, baronis de Elderen (Liège, Wagener subit à Liège, en 1851, les B. Bronckart, 1643; in-4°, 11 pages,. épreuves théoriques et pratiques con- La mort glorieuse de Jean d'Allamont, duisant au grade de professeur agrégé, seigneur de Malandry, l'héroïque défen- et fut immédiatement après nommé seur de la ville de Montmédy assiégée professeur de rhétorique à l'Athénée parle maréchal de la Ferté en 1657, est d'Anvers. Il remplit ces fonctions avec célébrée dans : Le -fidèle et caillant une rare distinction jusqu'à sa mort. gouverneur, ou tableau raccourci de la vie Indépendamment de sa dissertation et de la mort de messire Iean d'Allamont doctorale, Wagener a laissé une édition (Liège, B. Bronckart, 1658; in-4°, 3 f.- fort estimée de Cicéron, pro Milone. Il 74 pages). Cet opuscule, dû à un « fidèle la fit paraître en 1860, dans la Collec- patriote luxembourgeois », est orné d'un tion nationale de classiques, publiée à portrait du héros gravé par M. Natalis Mons par H. Manceaux (avec une intro- et d'un plan de Montmédy; on y trouve duction historique par Auguste, Wage- des lettres de consolation à la mère et ner; 2e éd., procurée par ce dernier, au frère de Jean d'Allamont, par 1876). Alphonse Roerech. Breuché de la Croix; deux sonnets, l'un Notice nécrol., par C..., dans Revue de sur la prise de la ville, l'autre sur la l'Instr. publ. en Bclg., nouv. sér.,t. V, 1862, mort du gouverneur, et des pièces de p. 366-309. vers de Thomas des Hayons. La plupart WAGHEMAKERE (Dominique DE), des exemplaires de cette édition ayant architecte. Voir DE WAGHEMAKERE été détruits dans l'incendie du palais (Dominique). d'Eugène d'Allamont à Ruremonde, en 33 WAHIS 34 juin 1665, Th. des Hayons en publia du P. J. Hautin (Lille, 1650), ont paru une nouvelle, revue et augmentée par en un placard portant un titre épigra- lui, en 1668 : Le fidelle et paillant gou- phique : Victori Austriaco, qui pietate ac verneur représenté dans l'histoire de la fortitudine laudes hostibus extorquet, et pie et de la mort de messire lean d''Alla- palmas; animorum expugnator, et ur- mont (Liège, G.-H. Streel, 1668; bium : cuius magnitudinem metiuntur in-12°, 22 f.-268 pages), avec portraits, obsessi, ruina sua; obsidentes, fuga : plan, armoiries et nombreuses pièces Leopoldo Guilielmo, qui affectu in Eu- annexes, parmi lesquelles un discours ckaristiam geminos divos cognomines, de consolation pour la mère de Jean fiducia Leopoldum, submissione Guiliel- d'Allamont, rédigé par Demkercke de mum in se coniungit et exhibet... gemi- Vellecley, prédicateur ordinaire du roi nam oden L. M. offerebat Guilielmus de à Bruxelles. A l'occasion des fêtes de la Waha e Soc. Iesu (s. 1. n. t., 2 f.). canonisation de saint François de L'exemplaire que nous avons vu de ce Borgia à Luxembourg, le P. de Waha placard est du même tirage que celui de composa une tragédie : François de l'ouvrage précité du P. Hautin, im- Borgia converti (Trêves, C.-G. Reu- primé à Lille par N. de Rache en 1650. landt, 1671, in-folio, 4 f.). On doit encore au P. de Waha une Ses ouvrages les plus importants se étude approfondie des textes de rapportent à Godefroid de Bouillon et l'Enéide se rapportant à la lutte d'Enée à saint Guillaume le Grand. Le premier et de Turnus : Virgilius defensus, sive a pour titre : Labores Herculis Christiani defensio Virgiliani certaminis JEneae Godefredi Bullionii. Il parut d'abord à cum Turno Liège, H. Hoyoux, 1685); Lille, chez N. de Rache, en 1673 (in-12, in-8°, 66 pages). M.HOC. 3 f.-502 pages), puis avec la date de Paquot, Mémoires, éd. in-folio, t. II, 1674. Ce long récit, divisé en sept livres, 1768, pi 589-591. — De Villenfagne, fut réimprimé à Liège, par A. Bron- Mélangea, Liège, 1810, p. 178-181. — De Becdelïèvre, Biogr. liégeoise, t. II, Liège, ckart, en 1688 (in-12, 8 f.-502 pages), 1837, p. 310. — A. Neyen, Biogr. luxem- avec dédicace à l'empereur Leopold; bourgeoise, t. II, Luxembourg, 1861, p. 224. à Munich, par S. Rauch, en 1690 (in-8°, — H. Eelbig, notice sur l'édition originale et très rare du livre intitulé : i Le fidèle et 757 pages); à Kaschau, typis acade- vaillant gouverneur »,dans Bull, du biblio- micis Soc. Jesu, 1746 (in-8°, 658 pages) ; phile belge, t. XVII, 1862, p. 109-112. — enfin, à Clausenbourg, typis academicis De Theux, Bibliogr. liégeoise, 2B éd., 1885, col. 218, 254, 346 et 359. — De Backer- Soc. Jesu, 1746 (in-8°, 658 pages). Sommervogel, Bibliothèque de la Compa- Sommervogel cite une publication du gnie de Jésus, nouvelle éd., t. VIII, col. 949, P. G. Gero (Kaschau, 1760, in-8°), qui 950; t. IX, col. 905 et Suppl., col. 867 et pourrait être la traduction hongroise de 1244. — Bibliotheca Belgica, W, 78-84. l'ouvrage du P. de Waha. Le livre relatif à saint Guillaume le Grand est WAHIS (Théophile-Théodore-Joseph-Antoine), un commentaire de la première vie du officier, gouverneur général saint écrite par son disciple, le B. Al- du Congo, né à Menin le 27 mai 1844, bert : Explanatio vitae s. Guilielmi mort à Schaerbeek le 26 janvier 1921. Magni, conscriptae olim per B. Alber- Il prit part à la campagne du Mexique tum ejus discipulum : diutissime deside- (1864), au cours de laquelle il devint ratae, tandem repertae (Liège, G.-H. officier d'ordonnance du colonel Van Streel, 1693; in-12, 6 f.-436 pages). On der Smissen; il se distingua aux com- y trouve exposée la controverse sur bats de la Loma (à la suite desquels il l'identité de saint Guillaume le Grand fut décoré de l'ordre de N.-D. de la (voir les Acta Sanctorum, 10 février). Guadeloupe), du New-Lion et de Char- L'ouvrage fut publié après la mort du co-Redondo. Le 16 juillet 1865, il fut. P. de Waha par le P. Fr. d'Yserin. Les cité à l'ordre du jour par Bazaine pour deux odes Ad Eucharisticam Panis sa belle conduite à la tête d'une colonne Speciem et Ad Eucharisticam Vini d'attaque aux combats de la Loma. Speciem, plusieurs fois reproduites, no- A son retour en Belgique, il entra à tamment dans le Sacramentum Amoris l'École de guerre (1870) et y conquit le brevet d'adjoint d'état-major. BIOGR. NAT. — T. XXVII. 2 35 WALACRIA — WALCAUD 36 Le 18 juin 1890, il fut nommé secré- WALBERT, moine, hagiographe et taire général du Département de l'in- poète. Voir GALBERT ou WALBERT. térieur de l'État du Congo et, le 19 novembre suivant, vice-gouverneur WALCAUD, WALTCANDUS ou général. Il créa au Congo la première GUALCAUDUS, évêque de Liège, de 810 colonie d'enfants indigènes, organisa la jusque après le 19 avril 831. Dès le police administrative, réglementa le xive siècle, son nom fut.déformé en trafic des armes de guerre et établit Walcand. un camp d'instruction à Kinshasa. Originaire sans doute de la Famenne, Aux Falls et à Basoko, il prit des il était fils d'Adelreide, comte bénéfi- mesures pour mener campagne contre ciaire, auquel Pépin le Bref avait confié les Arabes esclavagistes. l'administration du fisc de Paliseul En 1892, il fut promu gouverneur (Palatiolum) et qui mourut en 771 au général. Il fit au Congo cinq voyages siège de Pavie au service de Charle- jusqu'au moment de sa retraite en 1911. magne. En 1905, à la demande de Léopold II, Après la mort de Gerbald, évêque de il inspecta les domaines de l'Abir et de Liège (18 octobre 809), Charlemagne la Lopari et procéda à l'examen du • lui donna pour successeur Walcaud. service des transports à Bâta. Cette D'après-Eginhard, Walcaud fut d'ail- même année (26 décembre), il fut nom- leurs l'un des exécuteurs testamentaires mé lieutenant-général et chargé du com- de Charlemagne. mandement de la 4e circonscription En 817, il restaura le monastère d'An- militaire. Le 6 juillet 1906, il devint daye, appelé dans la suite Saint- aide de camp du roi. Hubert : il y remplaça les chanoines Il s'occupa de l'organisation du réguliers par des moines bénédictins. Musée colonial de Tervueren, présida la D'accord avec son frère, Erchengoldus, Commission de surveillance de ce musée il lui abandonna une partie de son patri- et spécialement la Commission de géo- moine, notamment ses biens de Naomé logie. (Nelma) et Paliseul (mais non, comme Il collabora à la revue Congo, à l'a cru Robault, le bois Wangisisus laquelle il fournit, lors de sa création Mons). Il lui avait déjà donné antérieu- (avril 1920) un article sur La partici- rement — peut-être en 815 — l'église pation belge à la conquête du Cameroun de Bure en Famenne. Dans la suite, il et de l'Afrique orientale allemande. Il y incorpora à la même abbaye l'église de donne quelques détails intéressants .sur Nassogne, dédiée à saint Monon. l'organisation de la conscription au En 826, il procéda à la translation à Congo (1891) et la formation d'une Andage du corps de saint Hubert, qu'il armée qui, en 1914, comptait dix-huit avait fait exhumer le 30 septembre de mille hommes. l'année précédente, après en avoir Herman Vander Linden. L. Leconte, Campagne du Mexique (1864- obtenu l'autorisation du concile tenu à 1867), dans Carnet de la Fourragère, 1929. Cologne cette même année. — A. De Schrynmakers, Le Mexique. 2° éd. Il fut en rapport avec Jonas, évêque (1885), p, 210. — Congo, revue générale de la colonie belge, 1921, p. 269-270. — An- d'Orléans, qui, à sa demande, entreprit nuaire et Journal militaire officiel, 1906- (peu après 826) un remaniement du 1906. Vita Huberti. En 829 (16 juin), il assista au synode WALACRIA (Aegidius DE), prédi- tenu à Mayence. cateur et croisé. Voir GILLES DE LÉAU. Il fut enterré à Serinchamps (au nord de Rochefort). WALÆUS (Antoine), théologien ré- H. Vander Iinden. formé. Voir DE WAELE (Antoine) ou G. Kurth, Les premiers siècles de l'abbaye WALÆUS. de Saint-Hubert (compte rendu de la Com- mission royale d'histoire, 6° s., t. VIII, 1898, p. 7-112). — C.-G. Roland, Orchi- WALBERT, évêque de Tournai.Voir mont et ses fiefs, dans Annales de l'Académie GUALBERT ou WALBERT. d'archéologie, Anvers, t. XLVIII, 1896, 37 WALCHARTZ - WALCKIERS 38 p. 320 à 327. — S. Balau, Étude critique par l'architecte Payen, un pavillon dans sur les sources de l'histoire du pays de Liège au mdyen âge, dans Mémoires couronnés le goût des villas italiennes, orné de de l'Académie, classe des lettres, t. LXI, statues de Godecharle et de peintures 1Ö02-1903. — Einhard,y«a Karoli, c. 33. — de Lens; il habite dans le nouveau Cantatorium sive chronicon Sancti Huberti, éd. K. Hanquet, 1906, p. 5, 7, 8 et 123. quartier du Parc un hôtel élégant. On — Chartes de l'abbaye de Saint-Hubert, l'appelle « Edouard le Magnifique ». Il éd. G. Kurth, 1903, p. 3, 4, 8, 13, 47, 63 et a en France une brillante parenté, car 520. — Tita secunda Sancti Huberti, auc- tore Jona, Epistola dedicatoria dans AA. ses trois tantes de Nettine ont épousé SS. Boll, Nov., I, 806. — Translatio S. Hu- respectivement Jean-Joseph, marquis berti auctore Jona, dans Mon. Germ. hist. 88., t. XV, 234. — Ex miraculis Sancti de Laborde, banquier de la Cour, Huberti, éd. L. de Heinemann, ibidem, Micault d'Harvelay, garde du Trésor 909. — E. Dümmler, Geschichte des Ost- royal et héritier de la maison de fraenkischcn Reichs, t. III (1887), 652. finance Montmartel, et Ange-Laurent de Lalive de Jully, introducteur des WALCHARTZ (François), peintre. ambassadeurs et grand amateur d'art. Voir WALESCART (François) ou WAL- Sa sœur, Mm8 de Boulogne, a marié sa CHARTZ.. fille au marquis de Chauvelin, qui repré- sentera la France à Londres, au début WALCKIERS (Édouard-Dominique-Sébastien-Josephde 1792. Par les Boulogne et les Chauve- DE), banquier et lin, il se trouve lié à la maison d'Or- homme politique, né à Bruxelles le léans. 7 novembre 1758, mort à Paris le 17 avril 1837. Il avait épousé Barbe- Ce jeune banquier rompt pourtant Marie-Thérèse de Reul, fille du ban- avec la maison d'Autriche lorsque éclate quier de ce nom; elle mourut en 1791 la Révolution brabançonne et il adhère et il se remaria avec Rose-Françoise au groupe démocratique de Vonck. Renaut. Son père, Adrien-Ange de C'est sans doute l'effet de son tempéra- Walckiers de Tronchiennes (1721-1799), ment généreux et bouillant, de son conseiller d'État et de robe, grand bailli désir de jouer un rôle politique, mais de la ville et du pays de Termonde, aussi de sa foi profonde en la révolution seigneur de Tronchiennes, Evere et sociale et politique commencée en Saint-Amand, avait été créé motu France et de son antipathie à l'égard de proprio vicomte, par lettres patentes du la noblesse belge, généralement peu 22 mai 1786; il avait épousé Dieu- cultivée, raide et dédaigneuse à l'égard donnée - Louise - Josephe de Nettine des gens de finances et du négoce. (1736-1789), héritière de la fameuse Toujours est-il qu'il subsidie large- banque de Nettine. ment le mouvement insurrectionnel, Il eut au plus haut point l'esprit d'en- paye de" sa personne, le 10 décembre treprise caractéristique de sa famille : 1789, au jardin Saint-Georges, à Bru- des Walckiers furent tour à tour adju- xelles, et envoie sa démission au Gou- dicataires de la ferme de divers impôts, vernement autrichien. Cependant, sa intéressés dans des manufactures, occu- femme, restée fidèle à l'Autriche, pés à armer des navires pour le com- accepte de sauver la correspondance de merce aux Indes ou pour la traite des Joseph II et parvient à la rapporter, nègres sur la côte d'Afrique. à Aix-la-Chapelle, au ministre pléni- Tout jeune, il profite de la situation potentiaire de Trauttmansdorff. privilégiée que sa grand'mère, madame Une fois que les privilégiés ont pris de Nettine, avait assurée à sa banque le pouvoir en Brabant, Walckiers, capi- grâce à son génie des affaires et à l'ami- taine d'une compagnie de volontaires, tié durable du ministre plénipotentiaire se signale parmi les opposants les plus Cobenzl. Il a le titre et l'importante fougueux aux Statistes. Sa popularité charge de conseiller receveur général grandit et, grâce à son éloquence entraî- des Finances et use largement d'une nante, le 9 mars 1790, sur la Grand'- fortune dès lors considérable. Amateur Place, trois compagnies sur six prêtent de livres et de manuscrits, il s'est, serment de fidélité à la Nation, et "non d'autre part, fait construire à Laeken, aux États, et proclament général des 39 WALCKIERS 40 volontaires le duc d'Ursel, rallié à la 21 décembre 1791, l'Assemblée légis­ cause démocratique. Il signe aussi lative ordonne la dispersion des troupes l'Adresse présentée par la Société Pa­ « béthunistes ». Po,ur achever de ruiner triotique, le 15 mars, aux États de les plans du noble aventurier, le ban­ Brabant et demandant une représen­ quier bruxellois décide de solder à ses tation plus complète de la population frais les réfugiés belges restés fidèles au au sein de cette assemblée. Cette parti démocratique. Mais son idée la pétition sert de prétexte à quelques plus intéressante a été de vouloir et de meneurs statistes pour déchaîner une réaliser l'union des démocrates belges populace stipendiée contre les chefs du et liégeois réfugiés en France. parti démocratique. Avec courage, Wal- Il convoqua à Paris, pour le 10 jan­ ckiers et ses volontaires entreprennent vier 1792,les plus notoires d'entre eux. de défendre leurs amis, mais les États Au sein du Comité général des Belges et cassent la compagnie du jeune ban­ Liégeois Unis bientôt constitué, le quier, qui est obligé de se réfugier en groupe liégeois ne tarda pas à prendre France avec son associé, l'Écossais l'ascendant; Walckiers en subit d'au­ Herries. tant plus l'influence que Vonck, presque Profondément dégoûtés d'une révo­ moribond, n'avait pu quitter Lille; de lution que dirigent désormais quelques plus, entré dans la garde nationale de nobles, quelques moines et quelques Paris, il était grisé par l'ambiance révo­ doyens de corporations de métiers, les lutionnaire. Les membres du Comité se deux banquiers, dès le mois d'avril 1790, donnèrent pour but la libération de songent à se rapprocher de l'Autriche leurs patries et leur union en une seule et reprennent leur projet, déjà présenté république démocratique représenta­ en 1789 au ministre de Trauttmans- tive; malgré les avis de Vonck, l'idée dorff, de faire de la Belgique une d'un État fédéral se trouve aban­ monarchie constitutionnelle du type donnée; chaque membre prend l'enga­ anglais, mais sous un prince autrichien. gement « de ne jamais souffrir d'être Ils mettent tous leurs espoirs dans les influencé par les Puissances étrangères, tendances libérales du nouveau souve­ ni qu'elles s'immiscent dans notre gou­ rain Leopold II. vernement intérieur ». Un plan de gou­ Après le piteux échec de la Révolu­ vernement provisoire, un projet de tion brabançonne, Walckiers, rentré à Constitution et un appel aux Nations Bruxelles, attend du gouvernement sont rédigés. La guerre devenant immi­ autrichien la réforme des États. Pour nente, Walckiers multiplie les dé­ être plus libre dans son action politique, marches et, le 26 février 1792, il écrit à il ne reprend pas ses fonctions de rece­ Vonck : « Nous avons la promesse des veur général des Finances et contribue Comités de l'Assemblée Nationale, tant à donner une grande impulsion à la militaire que diplomatique, de nous Société des Amis du Bien Public. Mais céder deux légions pour y incorporer l'archiduchesse Marie-Christine et le nos soldats et officiers Belges et Lié­ comte de Metternich s'opposant à toute geois et de conclure avec le pouvoir réforme démocratique, il ne tarde pas révolutionnaire provisoire un traité par à repartir pour la France. lequel la Nation française reconnaîtra Son rôle y grandit et sera un instant notre indépendance ». de premier plan. D'abord, il fait échouer Le lendemain de la bataille de Je- les vues intéressées du jeune prince de mappes, Walckiers, Digneffe et deux Béthune-Charost qui s'est efforcé de autres membres du Comité des Belges grouper autour de lui les Belges réfugiés et Liégeois Unis entrent dans Mons en en France. Décidé « à contrecarrer toute même temps que Dumouriez. Le soir sa vie une Révolution qui n'aurait pas même, ils organisent la première séance pour seul but l'amélioration du sort du de la Société des Amis de la Liberté et de peuple en général », Walckiers fait con­ l'Égalité et le lendemain, 8 novembre, naître au Comité diplomatique les ils convoquent les habitants de Mons agissements du jeune ambitieux,et, le pour procéder à l'élection de repré- ii WALCOÜRT — WALDACK 42 sentants provisoires. Ceux-ci à peine aide de camp de d'Alton, commandant réunis déclarent rompre tout lien avec en chef des troupes autrichiennes dans la maison d'Autriche, décrètent la les provinces belges en 1789, le suppression des États du Hainaut et dénonce comme suspect de spéculer sur invitent les bourgs et villages du Hai- le change. Peu après, Fabre d'Églantine naut à élire des représentants provi- à son tour le dénoncera comme « agent soires. Ils font appel aux dons patrio- de l'étranger », en même temps que tiques et Walckiers donne l'exemple en Proli et Simon de Bruxelles, Grenus de leur versant 20.000 florins. Sous l'im- Genève, les frères Frey de Vienne, tous pulsion des délégués du Comité des financiers cosmopolites. Plus heureux Belges et Liégeois Unis, des représen- toutefois que Proli, Walckiers échap- tants provisoires sont élus à Lens, Ath, pera à la tourmente révolutionnaire. Leuze, Tournai et Bruxelles, mais le Mais son rôle politique se trouvera 17 novembre, Dumouriez s'oppose à désormais terminé. Dès lors, en grande leur projet d'établir un gouvernement partie ruiné, il s'adaptera tant bien que provisoire, car le vainqueur de Je- mal aux régimes successifs et mourra mappes désire que le gouvernement presque octogénaire, à Paris, sous la belge émane d'une Convention natio- monarchie de Juillet. nale régulièrement élue et estime indis- Suzanne Taasier. pensable de ménager l'opinion statiste. Renseignements dus à l'obligeance de la Walckiers, déçu, regagne Paris. famille Walckiers. — A. Borgnet, Histoire de la Révolution liégeoise, Liège, 1865. — Cependant, le 4 novembre 1792, il H. Schütter, Briefe der Erzherzogin Marie- fait encore partie de la délégation des Christine, Statthalterin der Niederlande, an Leopold II, Wien, 1896. — A. Mathiez, La Représentants provisoires qui vient à Révolution et les Étrangers, Paris, 1918. — la barre de la Convention lui exprimer P. Verhaegen, La Belgique sous la domina- la gratitude du Peuple belge et deman- tion française, Bruxelles, 1922-1929. — S. Tassier, Les Démocrates belges de 1789, der « que la Nation française s'engage, Bruxelles, 1930.— S. Tassier, Histoire de la envers les Belges et Liégeois, à ne con- Belgique sous l'occupation française en 1792 clure aucun traité à moins que l'indé- et 1793, Bruxelles, 1934. pendance de la Belgique et du pays de Liège ne soit formellement reconnue et WALCOURT (Étienne), grammai- établie ». Peu après, quand la Conven- rien et poète. Voir ETIENNE DE WAL- tion, passant de la guerre de libération COURT ou ETIENNE WALCOURT. à la politique d'intervention révolu- WALCOURT (Étienne DE), gram- tionnaire, vote le décret du 15 dé- mairien et poète. Voir ETIENNE DE cembre qui va détruire brutalement WALCOURT. l'ancien régime en Belgique, Walckiers s'en déclare l'ardent partisan et refuse WALCOURT ( Gilles DE), fondateur d'accompagner Doutrepont et Balza de monastère. Voir GILLES DE WAL- devant la Convention pour lui pré- COURT. senter la protestation des Représen- tants de Bruxelles. WALDACK (Charles), jésuite, histo- Au début de 1793, la guerre avec rien ecclésiastique, né à Gand le 17 juin l'Angleterre étant imminente, Wal- 1798, mort à Malines le 15 août 1874. Il ckiers ne songe plus qu'à armer en fut admis au noviciat dans le palais course des navires contre les Anglais : épiscopal de Gand, où Mgr de Broglie on le trouve tour à tour à Bordeaux, au avait recueilli les jésuites (1817); mais Havre et à Dunkerque. Plein d'enthou- bientôt les novices furent forcés de se siasme, il écrit au ministre de la Ma- réfugier en Suisse. Waldack y demeura rine : « II faut cesser de faire la guerre jusqu'en 1830, sauf pendant quatre en philosophe... si tous les patriotes années. riches en font autant que moi, nous A partir de 1831, on le trouve chargé mettrons bientôt le commerce anglais en Belgique de l'enseignement et de la en déroute ». Cependant, le 10 août surveillance dans les collèges naissants 1793, un réfugié belge, Jaubert, ancien de Namur et d'Alost, puis compagnon 43 WALDÉRIC - WALDOREAL U (socius) du provincial Van Lil, recteur il exerce aussi les fonctions de chef de du collège de Gand, et, depuis 1841, la police de la cité. Il occupe plusieurs occupé du saint ministère dans la rési- fois les fonctions magistrales de 1341 dence de cette dernière ville. Il y de- à 1371. Nommé échevin en 1353, il meura pendant plus de trente ans. joue un rôle actif dans la vie politique Ayant obtenu à diverses reprises de liégeoise. Grâce à son zèle, les milices soigner les malades, lors des diverses communales participent au siège du épidémies de choléra, il prodigua aussi château de Rummen (1365). La prise les secours de sa charité et de son zèle de cette forteresse, défendue par Arnoul à des soldats français prisonniers à de Rummen, annexa le comté de Looz Anvers, en 1871. à la principauté. Waldoreal manifeste Le P. Waldack s'occupa beaucoup de une hostilité plus ou moins déclarée à l'histoire de la Compagnie de Jésus. Il l'égard des échevins, partisans du fut le premier conservateur des Ar- prince-évêque. Maître à temps (1346), chives de la province belge. Il rédigea il prend part à la lutte que la cité pendant près de vingt ans les Litterae mène contre l'échevinage. Cette dis- annuae (Annales de l'histoire de la sension devait se terminer par l'échec province et de ses maisons et Nécro- de la cité et aboutir à la paix de loge). Il réunit un grand nombre de Waroux (1347), maintenant les éche- documents transcrits en partie dans les vins dans l'ensemble de leurs droits. Archives publiques. Il rêvait de publier Cette paix stipulait, toutefois', la mise une histoire de la Compagnie de Jésus par écrit de l'ancienne coutume. La en Belgique. Mais il se contenta d'im- nouvelle législation, datée du 12 dé- primer un volume in-folio de 102 pages cembre 1355, ne fut ratifiée par les avec LVI pp. de documents, où il retrace échevins que deux ans plus tard. l'histoire de la province flandro-belge M. Tans. pendant la seule année 1638. Il publia C. de Bonnan, Les Échevins de la Souve- aussi, dans les Analectes pour servir à raine Justice de Liège (Liège, 1892), t. I. — l'histoire ecclésiastique de la Belgique, Corneil Zantfiiet ou Menghers, Chronicon (-1461), dans Martène et Durand, Amplis- une brève étude sur un jésuite malinois sima Collectio, t. V, — Pisen, Historia eccle- missionnaire en Chine, le P. Couplet siae Leodiensis (Leodii, 1646), in-fol. — (1623-1694). J. Daris, Extraits du Cartulaire de l'église de N.-D. à Tongres, dans Bulletin de l'In- Edouard de Morean, S. J. stitut archéologique liégeois, t. XVI, p. 342. IMlerae annuae prov. Belgicae ab anno — Bulletin de la Commission royale d'his- 1873-1874 ad annum 1881-1882. Pars toire, 48 s., t. II, p. 119, — J. Daris, Histoire secunda (Necrologium), pp. 16-17. — du diocèse et de la principauté de Liège pen- Sommervogel, S. J., Bibliothèque des écri- dant le XIII" et le XIV siècle (Liège, 1891). vains de la Compagnie de Jésus (Bruxelles, —J. Hocsem, Qesta pontificum Leodiensium 1898), t. VIII, col. 057-958. ^ (1247-1348), éd. G. Kurth, Bruxelles, 1927, in-8°. — Le Port, Manuscrits généalogiques, 1" partie, t. XXIV, f° 156 aux Archives WALDÉRIC, évêque. Voir BALDE- de l'État à Liège, — Table de S. BormaiM, HIC I ou WALDERIC. dans Bulletin de l'Institut archéologique lié- geois, IV. WALDOR (Jean), nom de deux graveurs.WALDOREAL (Tilman), homme Voir VALD OR (Jean) ou WALDOR. politique liégeois, mort en 1460. Il est WALDORAY (Jean), échevin et le neveu de Jean Waldoreal, qui fut bourgmestre de Liège. Voir WALDO- bourgmestre de Liège en 1370 et 1378. REAL (Jean) ou WALDORAY. Son père Tilman n'a exercé aucune fonction publique. WALDOREAL (Jean), WALDORIAL Il débute dans la carrière politique en ou WALDORAY, homme politique liégeois,assumant la charge de «Maître à temps » mort en 1371. Fils de Jean ou bourgmestre (1446). Son mandat Tilman dit Waldorial. On le rencontre est renouvelé en 1451. Il remplit aussi comme « grand souverain mayeur » en les fonctions de mambour de la cathé- 1346. A ce titre, représentant du drale et de mayeur de Tilf. prince, il préside le tribunal scabinal et Waldoreal fit preuve d'un loyalisme 45 WALDOREAL 46 remarquable envers le prince-évêque, WALDOREAL (Tilman), homme tout en conservant longtemps un grand politique liégeois de la seconde moitié ascendant sur les masses populaires. du XVe siècle (+ 1488), seigneur de Lorsque Jean de Heinsberg, prince- Soiron. Il est fils de l'échevin du même évêque démissionnaire reparut dans la nom (yoir la notice précédente). cité avec l'espoir de reprendre le pou- Après le sac de Liège de 1468, l'éche- voir (1456), il trouva en Waldoreal un vinage fut remplacé par un

BIOQR. NAT. — T. XXVII. 4 99 WAROUX - WARZÉE 10» anciens gouverneurs généraux des Natio gallica, Warry fut délégué à Pays-Bas. De ce passé historique il Rome, le 2 juin 1522. Il s'agissait d'y s'était plu à rassembler des souvenirs obtenir du Saint-Siège la confirmation et à reconstituer des sites évocaleurs, et l'extension du Privilegium nomina- et l'aspect actuel de Mariemont, avec tionis que le pape Léon X avait accordé ses ruines grandioses, est son œuvre. à la Faculté des Arts, le 19 septembre Dans ce cadre redevenu royal, Raoul 1513. Notre envoyé s'acquitta avec Warocqué offrait des fêtes splendides, succès de cette tâche délicate et diffi- restées légendaires. Raoul Warocqué cile, auprès d'Adrien VI et de Clé- contribuait de la sorte, — parfois à la ment VII. Il obtint à ce propos, demande de Leopold II lui-même, — en septembre 1524, l'intervention à entretenir et à consolider nos rela- d'Érasme auprès du cardinal-dataire tions avec les pays lointains, clients Jean-Matth. Giberti (Allen, ép. 1481). de notre industrie. Warry entretint avec Érasme les La guerre le surprit à Mariemont, et relations les plus cordiales et les plus elle le bouleversa par sa brutalité. confiantes, ainsi qu'en témoignent les Raoul Warocqué se dépensa dans les lettres que l'illustre humaniste lui comités de secours et de ravitaillement, écrivit de Bâle en 1526-1528. Le 14 août donnant sans compter, soulageant, en 1527, ce dernier lui dédia notamment, plus, d'innombrables détresses privées. en termes flatteurs, son édition du Mais la maladie, qui l'avait déjà de Babyla martyre de saint Jean Chry- touché, s'aggrava dès 1915. Il suc- sostome (Bâle, Froben, 1527). comba après deux ans de lutte, à Warry était à ce moment président l'âge de 47 ans. Paul Faider. du Collège des Trois-Langues. Il avait Archives de la famille Warocqué. — été élu à ces fonctions, le 21 janvier Journaux et brochures commémoratives. 1526, en remplacement de Jean Stercke (voir ce nom), premier président du WAROUX (Bernard DE MERODE, Collège. Il les remplit jusqu'à sa mort* seigneur de Reumenen, dit). Voir Sa direction ferme et éclairée contribua MERODE (Bernard DE). pour une large part à la prospérité d'une institution qui eut une si heureuse WARRY (Nicolas), humaniste et influence sur les destinées de la science théologien, né à Marville, près de en Belgique. Longwy, dans le dernier quart du Alphonse Boeisch. XVe siècle; décédé à Louvain, le 30 novembreValère André, Fasti academici, éd. de 1650, p. 277. — F. Nève, Mémoire... sur le 1529; appelé aussi Warry de Collège des Trois-Langues, 1856, pp. 99- Marville (Varius Marvillanus). Il fut 101, 300, 388. — J. Förstemann et 0. Gün- immatriculé à l'Université de Louvain, ther, Briefe an JErasmus, 1904, pp. 192, 389. — H. de Jongk, L'ancienne Faculté de- le 30 août 1508, au Collège du Faucon, Théol. de Louvain, 1911, pp. 43, 255-257, et y fit de brillantes études. Il fut pro- 49*. — P. S. Allen, Opus epistol. D. Erasmi, er t. V-VII (1924-1928), ép. 1481, 1756, clamé maître ès-arts, le 1 avril 1511 1806a, 1858, 1073. — H. de Vocht, Bpist. (après avoir obtenu la quatrième place ad Craneveldium, 1928, pp. 381 et suiv. sur cent quarante-huit concurrents), et promu bachelier en 1517. Aussitôt WARZÉE (Charles-François-Joseph), après, il fut attaché à la Faculté des jurisconsulte, né à Liège le 17 avril 1750, Arts et y enseigna notamment la lo- y décédé le 10 juin 1813. Député aux gique et la physique d'Aristote. Etats de Liège en 1785, avocat fiscal du Dès 1517, il était désigné pour le Conseil ordinaire de Liège, il poursuivit premier bénéfice vacant à conférer par sous le régime français une brillante- le prévôt de Saint-Pierre à Seclin. carrière d'avocat. Il fut bâtonnier de D'autres prébendes suivirent : à Ni- l'Ordre des avocats de la Cour de Liège velles, à Cambrai et à Saint-Amand. de 1811 à 1813. Successivement appelé par la confiance Juriste éminent, doué de solides et de ses collègues aux dignités de doyen vastes connaissances, consulté maintes de la Faculté et de procurateur de la fois par ses confrères étrangers, Warzée 101 WARZÉE D'HERMALLE — WAS 102 a rédigé un nombre considérable de l'ordre, jugées offensantes à l'égard du mémoires et de plaidoyers, dont un Souverain. La passion qu'il mit à grand nombre ont été imprimés. Sa défendre les actes du ministère et à carrière politique fut courte. Député réprimer les délits de presse souleva par les trois États pour défendre auprès contre lui la colère de l'opposition et(> de la Chambre impériale de Wetzlar lors des journées révolutionnaires, il" leur thèse contre le procureur général fut forcé de quitter Liège. Destitué par Fréron, à la suite du fameux conflit des le Gouvernement provisoire le 8 octobre jeux de Spa, il y soutint avec une 1830, il fut remplacé dans ses fonctions grande largeur de vues les droits de la par . Le roi des Pays- Nation. Accusé d'avoir réduit les droits Bas lui offrit, en 1831, le titre de Com- des États au profit de ceux du Prince, missaire royal pour le Grand-Duché de il publia, en 1786, un