Babil Et Philosophie Au Féminin Dans La Marmotte Philosophe De Fanny De Beauharnais

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Babil Et Philosophie Au Féminin Dans La Marmotte Philosophe De Fanny De Beauharnais Babil et philosophie au féminin dans La Marmotte philosophe de Fanny de Beauharnais Chanel DE HALLEUX1 Il y a dans ce petit ouvrage [La Marmotte philosophe] une volubilité de style vraiment rare ; on y trouve des pages entières du babil le plus sémillant et d’un persiflage dont le génie même de Dorat aurait pu être jaloux2. Ainsi s’achève le compte rendu de La Correspondance littéraire consacré à l’œuvre de Fanny de Beauharnais, parue en 1787 sous le titre de La Marmotte au bal, et republiée en 1811 sous la nouvelle étiquette de Marmotte philosophe. Le rédacteur de la recension voit juste, lorsqu’il associe cette « espèce de conte philosophique » à un babil. La mise en scène d’une parole excessive, désordonnée et dite sans conséquence se révèle en effet une composante essentielle du récit, destinée à servir le propos idéologique de l’ouvrage. Avec ce récit, Fanny de Beauharnais fait entendre sa voix dans le contexte de la querelle des dames, cette querelle de plume au long cours qui voit s’opposer détracteurs et défenseurs du droit de participation des femmes au champ intellectuel3. Cherchant à renverser positivement les préjugés associés aux femmes, l’auteure envisage le babil comme une stratégie narrative de choix afin de mettre en évidence les propriétés didactiques et morales d’une rhétorique féminine de la légèreté. Sous sa plume, la parole babillarde est une arme brandie contre les discours rationalistes et l’esprit de système de son siècle qui, de son propre aveu, a exclu les personnes du « beau sexe » de manière abusive. Aujourd’hui largement tombée dans l’oubli, celle qui fut tante par alliance de Joséphine de Beauharnais4 jouit de son vivant d’une renommée certaine, à la fois comme femme de lettres, et comme hôtesse mondaine5. Marie-Anne-Françoise (dite « Fanny ») Mouchard de Chaban, 1 Chercheuse postdoctorale de la Fondation Wiener-Anspach (Université libre de Bruxelles). 2 Friedrich Melchior Grimm et al., Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Maurice Tourneux, Paris, Garnier frères, 1881, vol. 15, p. 62 (compte rendu de mai 1787). 3 Sur la querelle des dames (aussi dite « querelle des femmes ») au tournant des Lumières, voir Nicole Pellegrin, Éliane Viennot (dir.), Revisiter la « querelle des femmes » : discours sur l’égalité/inégalité des sexes, de 1750 aux lendemains de la Révolution (actes du colloque de Paris, 2008), Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2012 et Geneviève Fraisse, Muse de la raison : démocratie et exclusion des femmes en France, Paris, Gallimard, « Folio histoire », 1995. 4 Le mari de Fanny de Beauharnais, le comte Claude de Beauharnais, était l’oncle d’Alexandre de Beauharnais, premier époux de Joséphine Tascher de la Pagerie. 5 Sur Fanny de Beauharnais, on se reportera aux sources suivantes : Frederick King Turgeon, « Fanny de Beauharnais », thèse de l’Université d’Harvard, 1929 ; id., « Fanny de Beauharnais: Biographical Notes and a Bibliography », Modern Philology, no 30/1, août 1932, p. 61-80 ; Chanel de Halleux, « Fanny de Beauharnais 1 devenue comtesse de Beauharnais par son mariage, naquit en 1737 dans une famille de petite noblesse récente originaire de La Rochelle. Elle se fit connaître dans les cercles mondains parisiens au début des années 1760, et ouvrit alors son propre salon, appelé à devenir le lieu de rencontre de nombreux hommes de lettres, parmi lesquels Dorat, Cubières, Rétif de La Bretonne ou encore Mercier. Elle fut l’une des rares à conjuguer ouvertement sociabilité mondaine et publication à une époque où, comme l’a montré Antoine Lilti, l’ethos de la bonne société interdisait strictement aux femmes toute prétention littéraire et intellectuelle6. Fanny de Beauharnais ne s’embarrassa guère de telles contraintes et témoigna d’une volonté assurée d’être reconnue comme femme de lettres. Sa production compte onze ouvrages imprimés, recueils de vers et de prose, romans, comédie, auxquels s’ajoutent une centaine de poésies fugitives dont elle noircit les pages de l’Almanach des Muses et de quelques autres périodiques. Elle fit résolument le choix d’une écriture en mode mineur et dédia avant tout sa plume au genre sentimental, qu’elle adapta au gré des modes, passant par le roman épistolaire polyphonique avec les Lettres de Stéphanie (1778) ; la veine des « folles par amour » avec La nouvelle folle anglaise (1787), ou encore la vogue du genre troubadour avec Colisan et Fénicie et Histoire de Violente et d’Octave (1787). La Marmotte philosophe constitue sans aucun doute le texte-phare de la comtesse de Beauharnais, non seulement du point de vue du chercheur, qui y découvre un récit d’un intérêt certain, mais également du point de vue de l’auteure. L’œuvre semble avoir en effet revêtu une importance particulière pour Fanny de Beauharnais, qui l’a soumis à des jeux de publications multiples et de réécritures tout au long de son activité d’écrivaine. La genèse de ce texte nous fait remonter à 1773, lorsque la comtesse fait paraître semi-anonymement7 une petite brochure polémique intitulée À tous les penseurs, salut, qui constituera la première partie de La Marmotte philosophe. D’une trentaine de pages à peine, À tous les penseurs, salut se présente comme une (1737-1813) : une hôtesse mondaine en quête de renommée littéraire », thèse de l’Université libre de Bruxelles, 2017. 6 « Le succès des salons comme espaces mondains, dévolus à la sociabilité et au divertissement, y compris lettré, implique donc le refus du pédantisme et du sérieux, et surtout une rupture radicale avec la figure de la femme auteur » (Antoine Lilti, Le Monde des salons : sociabilité et mondanité à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 2005, p. 117). 7 La brochure est signée d’un astéronyme, « Mme la comtesse de B*** ». Il s’agit d’un semi-anonymat de convenance, qui n’a sans doute pas trompé longtemps les contemporains. Dès 1774, Michel de Cubières, qui commence alors à fréquenter le salon de Fanny de Beauharnais, publie une Réponse d’un jeune penseur à Mme la comtesse de B*** dans laquelle il lève le voile sur l’identité de l’auteure en la nommant expressément : « Si vous aviez de BEAUHARNAIS / L’esprit, la grâce naturelle, / De mes crayons trop ingénus / Jamais vous ne pourriez vous plaindre » (Michel de Cubières, Réponse d’un jeune penseur à Mme la comtesse de B***, Paris/Amsterdam, Monory, 1774, p. 19). En 1776 paraît également une épître anonyme intitulée « À Mme la comtesse de Beauharnais, en recevant d’elle son ouvrage intitulé Avis aux penseurs (sic) » (Almanach des Muses, 1776, p. 186). 2 mise en application littéraire du persiflage mystificateur, cette pratique offensive du rire en vogue dans la bonne société du XVIIIe siècle, qui consiste à tromper quelqu’un « en lui adressant d’un air ingénu des paroles […] qu’il prend dans un autre sens8 ». Fanny de Beauharnais structure son texte autour de cette forme d’ironie mondaine et identifie dès l’abord la cible persiflée : les « penseurs », qui entendent consacrer l’hégémonie de la raison et dénigrent les femmes pour leur prétendu manque de rationalité. Dans un discours rhétorique à la première personne proche de la harangue, la narratrice/locutrice acquiesce au principe de suprématie masculine en un siècle gouverné par le culte de la raison. « Mon siècle est éclairé9 », déclare-t- elle, concédant dans de telles conditions que l’on y tienne les femmes pour rien. Au centre de son discours, elle reproduit une conversation de bal dont elle a été témoin. La scène ainsi reconstituée voit s’opposer deux couples de protagonistes antithétiques sur la question féminine : les figures caricaturales de la grande Prude et du Pédant, porteurs d’un discours éculé sur le nécessaire asservissement des femmes au « sexe raisonneur10 », confrontent le duo composé de l’homme d’esprit et de la Marmotte, défenseurs de la sensibilité et de l’intelligence féminines. Si la narratrice choisit en dernier ressort de se rallier aux avis de la Prude et du Pédant, le lecteur est invité quant à lui, par une série d’indices intra-textuels, à se distancier de leurs jugements pour mieux rejoindre la position de la Marmotte et de l’homme d’esprit. Trois ans après sa publication initiale, À tous les penseurs, salut reparaît, avec d’infimes variantes et toujours de manière semi-anonyme, dans les Mélanges de poésies fugitives et de prose sans conséquence (1776), sous le titre de Moins que rien, ou les rêveries d’une Marmotte. Ce dernier texte fournit ensuite la base d’une nouvelle œuvre, La Marmotte au bal, publiée en 1787 au sein du recueil des Amants d’autrefois. À partir de son hypotexte, Fanny de Beauharnais procède par extension thématique11 : elle reprend mot pour mot le texte de Moins que rien, auquel elle annexe deux nouvelles parties. La première, divisée en « nuits », reproduit les conversations de la Marmotte et de la narratrice, qui se retrouvent trois années de suite au bal du carnaval. Au cours de leurs discussions à bâtons rompus, la Marmotte évoque des sujets aussi variés que l’éducation des enfants, l’utilité des romans, l’amitié féminine, les productions littéraires et intellectuelles présentes et passées. Lors de la dernière nuit, la dynamique 8 Élisabeth Bourguinat, Le Siècle du persiflage (1734-1789), Paris, Puf, « Perspectives littéraires », p. 7. 9 Fanny de Beauharnais, « La Marmotte philosophe ou la philosophie en domino », dans La Marmotte philosophe précédée des Amours magiques et suivie de La Nouvelle folle Anglaise et de plusieurs autres nouvelles et opuscules, Paris, Guillaume, 1811, vol. 2, p. 28. 10 Nous empruntons le terme à une poésie de Fanny de Beauharnais (« Aux hommes », dans Mélanges de poésies fugitives et de prose sans conséquence, Paris, Delalain, 1776, vol.
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