L'année Des Séries
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DANS LA MÊME COLLECTION REDÉCOUVREZ LES MEILLEURES SÉRiES TÉLÉ Les Envahisseurs Thunderbirds - Une utopie ambiguë Cosmos : 1999 - L'épopée de la blancheur Twin Peaks - Une cartographie de l'inconscient L'Année des séries - Tome 1 - 1993 V - L'autre guerre des mondes Le prisonnier - Retour au village L'Année des séries - Tome 2 - 1993-94 Dynastie - Apologie de la démesure L'Homme de l'Atlantide - Sur les traces d'un idéal perdu Code Quantum - Itinéraire d'un ange gardien L'Enfer du devoir - Psychothérapie d'une nation Les Mystères de l'Ouest - Les nuits de l'imaginaire HORS-SÉRiE Ma vie avec Monsieur Du Snob par Jean-Louis Terrangle A PARAÎTRE Star Trek - Le fabulaire du futur (mars 1995) L'ANNÉE DES SÉRiES TOME 3 -1994-95 LE GUIDE DU TÉLÉFAN Collection proposée et dirigée par Francis Valéry ISBN 2-87795-055-7 ISSN 1242-4609 © ...Car rien n'a d'importance, 1995 PHILIPPE PAYGNARD L'ANNÉE DES SÉRiES TOME 3 - 1994-95 ...Car rien n'a d'importance (éditions) AVANT-PROPOS C vents et marées, voici donc le troisième volume de L'Année des Séries. Une Année en perpé- tuelle mutation qui accueille de nouvelles rubriques et en voit d'autres s'exiler de manière définitive ou provisoire. Inutile ainsi de chercher la série du trimestre, celle- ci a laissé la place à une rubrique intitulée Une chaîne, des séries qui va nous permettre de découvrir une chaîne de télévision à travers les séries qu'elle diffuse. C'est Arte, la chaîne culturelle franco-allemande, qui essuie les plâtres de cette nouvelle rubrique avec une sélection de séries pour le moins surprenante sur une chaîne qui ne nous a pas habitué, jusqu'alors, à un tel programme. Restant fidèle à ses origines cette Année propose de découvrir ou de revoir la douzaine de séries qui ont marqué d'une manière ou d'une autre les douze mois écoulés. On peut d'ailleurs à l'occasion remarquer la nette proportion de séries diffusées sur M6 ou sa filiale du câble Série Club (six sur douze). Cette domination tient à la qualité des programmations de ces deux chaînes qui proposent des séries différentes, peut-être pas meilleures qu'ailleurs mais qui portent en elles un petit plus. Ces deux chaînes sont aussi parmi les rares qui osent program- mer des séries en noir et blanc et, servant ainsi de mémoi- re des séries TV, permettent aux jeunes générations de découvrir les meilleures aventures de Chapeau melon et bottes de cuir et le quotidien de trois provinciaux à Paris au Temps des copains. Ce sont enfin les deux seules chaînes à proposer des émissions-magazines consacrées aux séries télévisées : La saga des séries sur M6 chaque 1 - Il ne faut cependant pas oublier l'émission Destination séries de Alain Carrazé et Jean-Pierre Dionnet, véritable précurseur du genre qui a le double handicap d'être programmé sur le câble (Canal Jimmy) et à des heures souvent tardives. samedi après-midi et Le club quotidiennement sur Série Club. Tout comme la série du semestre, les séries poli- cières du semestre ont disparu au profit d'articles consa- crées à trois téléfilms français qui sont de potentiels pilotes de séries et à un bilan, signé Pierre Rivat, de la création française de l'année. Il n'y aura pas non plus d'hommage aux disparus car la liste en aurait été désespérément trop longue, de Christian-Jaque réalisateur de La Malle des Indes à Sady Rebbot inoubliable Papa-poule et voix française de l'un des Deux flics à Miami, l'année 1994 a vu disparaître trop d'acteurs et de créateurs de talent qu'il sera difficile d'égaler. Après un gros plan consacré à Steven Spielberg et ses rapports quelque peu conflictuels avec l'univers des séries, Patrick Marcel, Francis Valéry et Pierre Rivat nous invitent à découvrir quelques aspects du monde des séries chez nos voisins britanniques et aux Amériques. Et pour terminer comme le veut la tradition de l'Année, vous pourrez retrouver une sélection de dessins animés, dont un au moins n'est pas à laisser en libre accès pour nos chères têtes blondes. Bonne lecture. FLASH GORDON À LA CONQUÊTE DE ARTE S l'on excepte les émissions humoristiques du début de soirée et quelques collections de téléfilms Arte ne peut pas être considérée comme la chaîne des séries. Pourtant, ce dimanche 16 janvier 1994, dans le cadre de sa soirée thématique "En route vers les étoiles", la chaîne franco-allemande a proposé une sélection de trois épisodes de la "série culte" Flash Gordon. Mais qui est donc Flash Gordon ? Ce nom peut ne pas déclencher le moindre réflexe mnémonique pour la majorité des téléspectateurs d'Arte. Par contre, les lec- teurs du Journal de Mickey se souviennent sans doute des exploits de Guy l'Eclair. Flash Gordon et Guy l'Eclair ne sont qu'un seul et même personnage créé par le dessina- teur Alex Raymond pour la presse quotidienne américai- ne. C'est le 7 janvier 1934 que parait la toute première aventure de Flash Gordon. On y découvre un jeune hom- me, diplômé de Yale et joueur de polo renommé, qui se trouve embringué dans une aventure extraordinaire. Alors que la terre est menacée par un météore géante, Flash prend place dans un avion, où il rencontre une charmante brunette nommée Dale Arden, qui va venir s'écraser tout prés du laboratoire secret d'un scientifique fou, le Docteur Zarkov. Ce dernier entraîne alors Flash et Dale dans une folle expédition spatiale à bord de la fusée qu'il vient de construire. Et même si Flash arrive à prendre le contrôle de l'appareil, c'est pour s'écraser sur le météore 1 - Depuis le 6 septembre 1993, Arte diffuse chaque jour de la semaine, à 19h00, une série humoristique anglo-saxonne. Cela a commencé par Fast Forward une parodie australienne du monde de la télévision, s'est poursuivi par les Britanniques d Nuts, Hale and Pace et The New Statesman. 2 - Comme les Monologues diffusés entre mars et juillet 1993 et Tous les garçons et les filles de leur âge proposés depuis le 21 octobre 1994 sur Arte. FICHE TECHNIQUE - SÉRIAL FLASH GORDON Screenplay by Frederick Stephani, George Plympton, Basil Dickey and Ella O'Neil Directed by Frederick Stephani Directors of Photography : Jerry Ash, asc and Richard Fryer, asc Art Director : Ralph Berger Editors : Saul Goodkind, Edward Todd, Alvin Todd and Louis Sackin Electrical Effects : Norman Dewes Producer : Henry MacRae Universal Pictures Company, Inc. Interprètes : Buster Crabbe (Flash Gordon), Jean Rogers (Dale Arden), Charles Middleton (Emperor Ming), Priscilla Lawson (Princess Aura), Frank Shannon (Doctor Zarkov), Richard Alexander (Prince Barin), John Lipson (King Voltan), Theodore Lorch, Richard Tucker, George Cleveland, James Pierce, Duke York, Jr., Muriel Goodspeed, Earl Askam et House Peters, Jr. FiCHE TECHNIQUE - DESSiN ANiMÉ FLASH GORDON D'après la bande dessinée d'Alex Raymond (© King Features Syndicate) Story Editor : Ted Pedersen Producer : Don Christensen Executive Producers : Lou Scheimer and Norm Prescott Filmation Productions Voix originales : Bob Ridgely (Flash Gordon), Alan Oppenheimer (Ming the Merci less et Doctor Zarkov), Melendy Britt (Aura), Diane Pershing (Dale) et Allan Melvin (Thun et Voltan). A LIRE SUR FLASH GORDON : • Leonard Kohl a réalisé pour le 45 numéro du magazine américain Filmfax, daté de Juin-juillet 1994, un dossier complet sur les sériais de Flash Gordon. fou qui se révèle être une planète habitée, Mongo. Il va alors devoir affronter le terrible Empereur Ming et ses hordes de créatures mi-humaines mi-animales. Associé à un Docteur Zarkov redevenu raisonnable, une Dale Arden toujours charmante et un Prince Barin des plus rebelles, Flash Gordon va tout faire pour libérer Mongo de l'influen- ce démoniaque de Ming. C'est cette même histoire que les studios Universal adaptent en un sérial en treize épisodes, confiant le rôle de Flash Gordon à Larry "Buster" Crabbe (1907-1983). Ancien champion de natation, cet acteur, à belle gueule 3 - Ancêtres des séries télévisées, les serials sont des films à épisodes présentant les exploits de héros invincibles, de Brick Bradford à Zorro. Jean-Pierre Jackson a récemment consacré un ouvrage à ce genre ciné- matographique : "La suite au prochain épisode..." (Editions Yellow Now, 1994). et jolie carrure, est l'archétype du héros sur grand écran. Il est ainsi, avant Johnny Weissmuller, le premier à incarner le roi de la jungle dans TARZAN THE FEARLESS de Robert Hill (1933), avant de devoir céder la place à un autre nageur olympique, Johnny Weissmuller. Il reste donc le héros de l'espace Flash Gordon dans les nouvelles aven- tures de ce héros sans peur face à l'ennemi de toujours, Ming : Flash Gordon's Trip to Mars de Ford Beebe et Robert Hill (1938) et Flash Gordon Conquers The Universe de Ford Beebe et Ray Taylor (1940). Après Flash Gordon, Buster Crabbe reste dans le monde des héros de bandes dessinées, celui créé par Phil Nowlan et Dick Calkins en 1929, Buck Rogers dans le serial réalisé en 1939 par Ford Beebe et Saul Goodkind. Après ce nou- veau rôle spatial, Crabbe joue dans des dizaines et des dizaines de films de série B, dont une quantité impres- sionnante de westerns inspirés des oeuvres de Zane Grey ou des exploits "authentiques" du hors-la-loi Billy the Kid. L'une de ses dernières apparitions, Larry "Buster" Crabbe l'a faite au petit écran dans "Planet of the Slave Girls", l'un des épisodes de la série Buck Rogers in the 25th Century (NBC, 1979-81), avec Gil Gerard dans le rôle titre. On retrouve dans Flash Gordon toute la naïveté de l'époque.