GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ ­– PHILHARMONIE

OUVERTURE DE SAISON Mercredi 9 et jeudi 10 septembre 2020 – 20h30 Marin Alsop Khatia Buniatishvili Les concerts de la rentrée de l’Orchestre de Paris

Mercredi 16 et jeudi 17 Mercredi 23 et jeudi 24 20H30 20H30

Serge Rachmaninoff Wolfgang Amadeus Mozart o Symphonie concertante Concerto pour piano n 3 Johannes Brahms Sergueï Prokofiev Septembre Symphonie no 2 Roméo et Juliette, extraits des Suites no 1, 2 & 3

Gianandrea Noseda direction Tugan Sokhiev direction Philippe Aïche violon Lukas Geniušas piano David Gaillard alto

La somptuosité, le lyrisme et l’éloquence Deux chefs-d’œuvre de la musique russe des instruments à cordes (le « quatuor ») est à ici en miroir : d’abord la magnétique mu- l’honneur dans ce programme. Chez Mozart, sique de ballet de Prokofiev pour Roméo le dialogue entre le violon et l’alto, porté par les et Juliette, avec ses numéros célébrissimes solistes de l’Orchestre de Paris, atteint un sommet comme la « marche des chevaliers », et le o de densité émotionnelle dans l’Andante, qui fait Concerto n 3 de Rachmaninoff, monu- de cette Symphonie concertante, composée ment de lyrisme postromantique. La vision à vingt-trois ans, une partition digne des russe de la tragédie élisabéthaine n’est pas chefs-d’œuvre de la dernière période. Parfois sans rappeler l’une des caractéristiques de o qualifiée de « classique », la Symphonie no 2 l’ample Concerto n 3 de Rachmaninoff, de Brahms magnifie elle aussi les cordes, l’un des plus périlleux du répertoire, qui notamment dans l’Adagio où domine le lyrisme s’ancre, dès son fameux thème introductif, méditatif des violoncelles, démontrant toutes les dans des réminiscences du folklore russe et leçons que Brahms a tirées de Mozart. de la liturgie orthodoxe.

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2 Mercredi 30 et jeudi 1er octobre Samedi 3 octobre 20H30 11H00 Concert en famille Camille Saint-Saëns Histoires et dieux Concerto pour violon no 3 octobre de la mer Igor Stravinski Maurice Ravel Le Sacre du printemps Daphnis et Chloé, Suite no 2 Claude Debussy Tugan Sokhiev direction La Mer Gil Shaham violon Layla Darwiche conteuse

Le Concerto pour violon no 3 de Saint- Du voyage d’Ulysse à celui d’Énée, Saëns témoigne du raffinement d’une des Tritons aux Sirènes, des tempêtes « civilisation romantique » à son apogée. ravageuses aux pirates cruels, les mytho- À cette partition suave, il fallait un logies de la mer nourrissent les fables de contrepoint puissant : le véritable totem l’Antiquité gréco-latine. La prégnance de de la modernité musicale qu’est Le Sacre cet imaginaire dans la première moitié du du printemps de Stravinski, formidable rite XXe siècle trouve une admirable expres- païen, partition « barbare » pour laquelle, sion dans l’art de Ravel et Debussy. Du un certain 29 mai 1913, on brisa les premier, le ballet Daphnis et Chloé fauteuils. évoque le rapt de la jeune fille par de cruels pirates, quand La Mer, du second, métamorphose l’orchestre en poudroiement irisé du soleil sur la crête des vagues.

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Diffusion en direct le 10 septembre sur Mezzo Live HD, Medici TV, Philharmonie Live et en différé sur Radio Classique le samedi 12 septembre à 21h. Programme

MERCREDI 9 ET JEUDI 10 SEPTEMBRE 2020 – 20H30

Ludwig van Beethoven Concerto pour piano no 1

Dmitri Chostakovitch Symphonie no 5

Orchestre de Paris Marin Alsop, direction Khatia Buniatishvili, piano Roland Daugareil, violon solo

FIN DU CONCERT SANS ENTRACTE VERS 22H00 AVEC LE SOUTIEN DU CHANEL FUND FOR WOMEN IN THE ARTS & CULTURE Les œuvres Ludwig van Beethoven (1770-1827) Concerto pour piano no1 en ut majeur, op. 15

I. Allegro con brio II. Largo III. Rondo : Allegro

Composition : en 1795 ; révisions jusqu’en 1800. Création : le 18 décembre 1795 à Vienne, avec le compositeur au piano ; version définitive créée le 2 avril 1800 au Théâtre de la cour de Vienne, avec le compositeur au piano. Effectif : flûte, 2 hautbois,2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors, 2 trompettes – timbales – cordes. Durée : environ 36 minutes.

La qualité et la puissance du jeu de Beethoven pianiste impressionnaient son public, mais ce sont ses prodigieuses capacités d’improvisateur (qui avaient déjà fait l’admiration de Mozart lors de leur unique rencontre en 1787) qui firent de lui un pianiste hors du commun. Le compositeur et pianiste autrichien Carl Czerny en témoigna plus tard en ces termes : « Son improvisation était on ne peut plus brillante et étonnante. (…) Il y avait dans son expression quelque chose de merveilleux, indépendamment de la beauté et de l’originalité de ses idées et de la manière ingénieuse dont il les rendait. » Beethoven, à qui sa surdité devait à jamais accoler l’image d’un artiste travaillant de manière purement mentale, presque indépen- damment du résultat sonore, fut d’abord un compositeur « au clavier », chez qui le contact avec l’instrument façonnait directement l’imaginaire musical. André Boucourechliev écrivit ainsi : « Dans le principe concertant qui oppose soliste et orchestre, Beethoven découvre les sources vives d’un dialogue poétique libre qui, tout en préservant la forme traditionnelle du genre, la fait oublier ; le concerto beethovénien résonne pur de toute convention formelle. Ses dimensions temporelles et sonores sont, au reste, sensiblement élargies : conception symphonique de l’orchestre, des thèmes, de l’écriture pianistique elle-même, qui rivalise avec toute la masse sonore en un discours d’égal à égal… »

6 Le premier mouvement, Vous avez une abondance Allegro con brio, se inépuisable d’inspiration, distingue d’emblée par vous aurez des pensées une longue introduc- tion orchestrale, assez que personne n’a encore eues, mozartienne de ton. Deux vous ne sacrifierez jamais votre thèmes principaux, l’un pensée à une règle tyrannique, joyeux et presque martial, mais vous sacrifierez les règles l’autre plus lyrique, sont énoncés avant l’entrée à vos fantaisies ; car vous du soliste, qui déploie me faites l’impression d’un pour sa part une ligne homme qui a plusieurs têtes, ornementale. Au fil du plusieurs cœurs, plusieurs âmes. développement, l’écriture du piano se fait plus bril- Joseph Haydn, premier professeur de Beethoven, en 1793 lante et démonstrative : il s’agit alors de montrer sa virtuosité, intention qui culmine dans la cadence, pour laquelle Beethoven n’écrivit pas moins de trois versions, de durée et de difficulté différentes.

Le deuxième mouvement, Largo, constitue l’une des plus belles inspirations de cette première période beethovénienne. Il se caractérise précisément par une grande vocalité : c’est ici le piano qui domine les débats, imposant un ton de quasi-prière qui anticipe sur les pages les plus éthérées et méditatives du « dernier Beethoven ». La délicatesse de l’écriture, la capacité du soliste à disparaître en volutes presque abstraites, avant de réintroduire un chant poignant, l’intervention radieuse de la clarinette solo : tout contribue à faire de cette page emplie de sombre tendresse le sommet émotif de la partition. Le Finale enfin est un Allegro scherzando plein de vigueur et d’alacrité. L’énergie du thème de danse et le caractère ludique de la partie soliste en font une pièce contrastée, dans l’esprit de la fantaisie. Il se dégage de l’ensemble un effet de spiritualité presque comique, une sorte de « gai savoir » décanté qui porte incontestablement la marque de Haydn. Frédéric Sounac

Frédéric Sounac 7 EN SAVOIR PLUS – André Tubeuf, Ludwig van Beethoven, Arles, Éd. Actes Sud « Classica », 2009 – Tia DeNora, Beethoven et la construction du génie, Paris, Éd. Fayard, 1998 – Maynard Solomon, Beethoven, Paris, Éd. Fayard, 2003 – Brigitte et Jean Massin, Ludwig van Beethoven, Paris, Éd. Fayard, 1967

L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE Ce concerto est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis mars 1970, où il fut joué par Bruno-Leonardo Gelber (dir.Georges Prêtre). Lui ont succédé depuis Christoph Eschenbach en 1971, puis en 2001 et 2002 ; Eric Heidsieck en 1973 ; Daniel Barenboim à de nombreuses reprises en 1976, 1977, 1978, 1981, 1984, 1985 et 1989 ; Alfred Brendel en 1989 et 2002 ; Radu Lupu en 1996 et 1998, jusqu’à Lang Lang qui l’a joué en 2007 avant de le graver pour Deutsche Grammophon (dir. Christoph Eschenbach). Stephen Kovacevich l’a joué en 2010 (dir. David Zinman) et Lars Vogt en 2013 (dir. Herbert Blomstedt), Radu Lupu en 2014 (dir. Paavo Järvi), Christian Zacharias (dirigeant du piano) en 2017 et enfin Piotr Anderszewski en 2018 (dir. Jonathan Nott). .

8 Dmitri Chostakovitch (1906-1975) Symphonie no 5 en ré mineur, op. 47

I. Moderato II. Allegretto III. Largo IV. Allegro non troppo – Allegro

Composition : entre le 18 avril 1937 et le 20 juillet 1937. Création : le 21 novembre 1937, à Léningrad, Grande salle de la philharmonie, par l’Orchestre philharmonique de Leningrad sous la direction d’Evgueni Mravinski. Effectif : 2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, petite clarinette, 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, percussions, piano, célesta, 2 harpes – cordes. Durée : environ 45 minutes.

Tout n’a pas été « Le chaos remplace la d’égale valeur dans musique » : le 28 janvier mes œuvres précédentes. 1936, La Pravda titra ainsi l’article qui condamnait Lady Il y a eu des échecs. Dans ma Macbeth de Mzensk, opéra Cinquième symphonie, je me suis de Chostakovitch que Staline efforcé à ce que l’auditeur avait vu deux jours plus tôt. Dans une Russie en quête de soviétique ressente dans héros exemplaires, comment ma musique un effort en tolérer une peinture aussi direction de l’intelligibilité sombre et pessimiste ? Sommé et de la simplicité. de s’amender, Chostakovitch composa sa Symphonie n° 5, Dmitri Chostakovitch sous-titrée « Réponse d’un artiste soviétique à une juste critique ». Véritable repentir ? Pas sûr, car les signatures stylistiques présentes depuis ses premières œuvres s’exacerbent : les timbres sont toujours 9 plus crus, les thèmes anguleux et crispés, le discours nerveux et discontinu. Les contrastes brutaux reflètent la tragédie de l’artiste dont la parole se trouve sans cesse interrompue.

Le régime stalinien a peut-être vu dans l’Allegretto une glorification des traditions nationales. Pourtant, comment ne pas entendre une critique ironique et désabusée de l’esthétique prônée dans ce morceau marquant avec insistance la pulsation, associant les cuivres et la caisse claire dans une sorte de valse de garnison ? Les dissonances acides, les mélodies osseuses, les sonorités du xylophone et des bois dans l’aigu donnent l’impression d’une danse macabre, non d’une joyeuse fête champêtre. Le poignant Largo semble exprimer le désespoir du compositeur, qui écrit là l’une de ses plus intenses lamentations. La clarté de l’accord sur lequel il se referme apparaît trop tardivement pour dissoudre l’angoisse et la mélancolie.

Les autorités ont-elles perçu les intentions de Chostakovitch ? Impuissantes face à une musique qui se prête à des interprétations contradictoires, elles tentèrent en effet d’en atténuer la force subversive en introduisant une indication de tempo erronée dans le dernier mouvement : la deuxième partie de l’Allegro non troppo aurait dû être jouée dans un tempo plus lent qui lui aurait donné un caractère de marche funèbre. Les éditeurs mentionnèrent un tempo plus rapide afin de terminer de façon héroïque et triomphale. Mais la fanfare cuivrée de la conclusion et le long accord qui la soutient répandent une lumière si éblouissante qu’elle aveuglera ceux qui la contempleront trop longtemps. Hélène Cao

EN SAVOIR PLUS – Dmitri Chostakovitch, Témoignage. Paris, Éd. Albin Michel, 1980 – Krysztof Meyer, Dmitri Chostakovitch. Paris, Éd. Fayard, 1994 – Bertrand Dermoncourt, Dmitri Chostakovitch. Arles, Éd. Actes Sud/Classica, 2006 – Pascal Huynh, Lénine, Staline et la musique 1917-1953. Paris, Éd. Fayard & Cité de la musique, 2 010

10 L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE Cette symphonie est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1972 où elle fut donnée sous la direction de Hiroyuki Iwaki. Lui ont succédé depuis, Semyon Bychkov en 1986, (qui l'a dirigée à nouveau en en 1991, 1994 et 1995), Jansug Kakhidze en 1990, Christoph Eschen- bach en 2001 et 2011, Yutaka Sado en 2006, Eivind Gullberg Jensen en 2009, Christoph Eschenbach en 2011, Paavo Järvi en 2015, Jaap van Zweden en 2016 et enfin Klaus Mäkelä en 2019.).

11 Le saviez-vous ? Les concertos de piano de Beethoven

Au sein de l’immense production beethovénienne, la musique concertante est évidem- ment dominée par l’imposant massif des cinq Concertos pour piano, qui constituent un tournant décisif dans l’histoire du genre.

En effet, si les deux premiers, malgré leur hauteur d’inspiration, témoignent encore de l’influence directe du XVIIIe siècle et trahissent chez le compositeur un désir de briller comme pianiste, les suivants multiplient les innovations, les audaces, approfondissant la modernité formelle et la puissance expressive. Le Concerto no 3 fait littéralement éclater, par son ampleur, les cadres du genre, inaugurant un nouveau rapport dialogique entre l’orchestre et le soliste ; le Concerto no 4, plus audacieux encore, ose soumettre la forme à une expressivité évoquant parfois l’improvisation, et tous les mélomanes ont en tête son étonnant début, où le soliste, contre toute tradition, énonce le thème à découvert.

L’ultime et Cinquième Concerto enfin, surnommé « L’Empereur », porte à son terme la métamorphose du genre, ouvrant d’immenses perspectives au piano moderne, à la fois comme instrument et support de pensée musicale.

Frédéric Sounac

12 oliviero toscani (néen1942) Roll over Beethoven II 2016 LE MYTHE BEETHOVEN MYTHE LE VAN LUDWIG et Marie-Pauline Martin sous ladirection deColinLemoine « historique»etsondevenir imaginaire. questionnant l’adéquation, ouaucontraireentre ladistorsion, leBeethoven que cet ouvrage restitue, à travers unriche parcours iconographique, tout en mirelequel se constammentnotre humanité.Telle est l’identitémusiciendu imaginaire collectif, àla fois populaire et savant, politique et artistique, dans objet d’étude qu’un historique oumusicologiqueplus il tient avant ; tout d’un d’électriser le regard, l’oreille et l’esprit. Beethoven désigneaujourd’hui bien objet artistes : celui etson nemanquejamais et Kubrick, l’aura beethovénienne hante les Henry, en passant par Hartung, Basquiat Gide à Haneke, de Burne-Jones àPierre richesse prodigieuse. DeKlimtàBeuys, de imaginaire littéraire, visuelet musical d’une bientôt deuxsiècles,a façonné,depuis un parangon delaDouleursublimée, Beethoven delaCréation enfiévrée ou incarnation républicaine,inspirée, modèledelapuissance hérospour lesautres, chantre delaliberté Monstre démiurgeuns,les pour figure du entre le entre distorsion,lacontraire au l’adéquation,ou nant imaginaire. icono riche parcours du musicien que cet ouvrage constamment notre humanité. Telle est l’identité et politique imaginaire collectif, à la fois musicologique ou rique histo objetd’étude qu’un plusbien aujourd’hui l’esprit.l’oreille et regard, le objet son jamais manque ne et Kubrick, l’aura beethovénienne hante les artistes à Pierre Henry Burne-Jones en passant de par Haneke, Klimt à Gide de De Beuys, à prodigieuse. richesse d’une musical et visuel littéraire, imaginaire un siècles, deux depuis façonné, a Beethoven sublimée, Créationla enfiévréeparangonla oude puissanceinspirée,la incarnationdemodèle de pour les autres, chantre de la liberté républicaine, héros du figure uns, les pourdémiurge Monstre LES ÉDITIONSDELAPHILHARMONIE

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Cité de lamusique -P Coédition GallimardCoédition hilharmonie de Paris de hilharmonie

© John Baldessari, Beethoven’s Trumpet (with Ear), opus 131, 2007, Los Angeles, Los Angeles County Museum of Art, Gi of Margo Leavin © courtesy of John Baldessari. - Ludwig Van, Le Mythe Beethoven - Gallimard À l’occasiondel’exposition« Ludwig van. Lemythe Beethoven », montrant lavigueur, auprésent, del’imaginaire beethovénien. la Cité deParis delamusique -Philharmonie acommandé au photographe Oliviero Toscani untravail oliviero toscani (néen1942) Roll over Beethoven I 2016 Le saviez-vous ? Chostakovitch et la symphonie

Comme son compatriote Nikolaï Miaskovski (auteur de vingt-sept symphonies), Chostakovitch brisa la malédiction du chiffre 9 qui frappa Beethoven, Schubert, Bruckner et Mahler (lesquels ne parvinrent pas à dépasser le nombre de neuf symphonies). Entre 1925 et 1971, le compositeur russe s’illustra quinze fois dans le genre. Son corpus se divise en plusieurs catégories : d’un côté les œuvres instrumentales de « musique pure » (nos 1, 4, 5, 6, 8, 9, 10 et 15) ou à programme (n° 7 « Leningrad », n° 11 « L’année 1905 » et n° 12 « L’année 1917 ») ; d’un autre côté les symphonies avec voix (n° 2 « À Octobre », n° 3 « Le Premier Mai », n° 13 « Babi Yar » et n° 14).

Les symphonies à programme s’inspirent de l’histoire de la Russie au XXe siècle. La n° 7, créée pendant le siège de Leningrad, devint d’ailleurs un symbole de lutte contre l’ennemi. Mais la frontière entre musique programmatique et musique pure s’avère ténue quand on sait que Chostakovitch sous-titra la n° 5 « Réponse d’un artiste soviétique à une juste critique », déclara que la n° 6 reflétait « les sentiments du printemps, de la joie et de la jeunesse », chercha dans la n° 8 à « recréer le climat intérieur de l’être humain assourdi par le gigantesque marteau de la guerre ».

Par ailleurs, les Symphonies nos 2 et 3, en un seul mouvement, s’achèvent par un chœur : on peut les assimiler à une cantate, comme la n° 13 pour basse et chœur d’hommes. Quant à la n° 14 pour soprano, basse et orchestre de chambre, elle ne se distingue pas d’un cycle de mélodies avec orchestre. Mais même en excluant ces symphonies qui ne ressemblent pas tout à fait à des symphonies, Chostakovitch a dépassé le 9 fatidique !

Hélène Cao

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Les compositeurs Ludwig van Beethoven

Les dons musicaux du petit Ludwig, né à Bonn pour le virtuose, et la Première Symphonie, en décembre 1770, inspirent rapidement à son créés tous deux en avril 1800 à Vienne. Alors père, ténor à la cour du prince-électeur de que Beethoven semble promis à un brillant Cologne, le désir d’en faire un nouveau Mozart. avenir, les souffrances dues aux premiers Ainsi, il planifie dès 1778 diverses tournées… signes de la surdité commencent à apparaître. qui ne lui apporteront pas le succès escompté. La crise psychologique qui en résulte culmine Au début des années 1780, l’enfant devient en 1802, lorsqu’il écrit le « testament de l’élève de l’organiste et compositeur Christian Heiligenstadt », lettre à ses frères jamais Gottlob Neefe, qui lui fait notamment découvrir envoyée et retrouvée après sa mort, où il Bach. Titulaire du poste d’organiste adjoint à exprime sa douleur et affirme sa foi profonde la cour du nouveau prince-électeur, Beethoven en l’art. La période est extrêmement féconde rencontre le comte Ferdinand von Waldstein, sur le plan compositionnel, des œuvres comme qui l’introduit auprès de Haydn en 1792. Le la Sonate pour violon « À Kreutzer » faisant jeune homme quitte alors définitivement les suite à une importante moisson de pièces rives du Rhin pour s’établir à Vienne ; il suit un pour piano (Sonates nos 12 à 17 : « Quasi una temps des leçons avec Haydn, qui reconnaît fantasia », « Pastorale », « La Tempête »…). Le immédiatement son talent (et son caractère Concerto pour piano no 3 inaugure la période difficile), mais aussi avec Albrechtsberger « héroïque » de Beethoven dont la Troisième ou Salieri, et s’illustre essentiellement en tant Symphonie, créée en avril 1805, apporte une que virtuose, éclipsant la plupart des autres illustration éclatante. L’opéra attire également pianistes. Il rencontre à cette occasion la son attention : Fidelio, commencé en 1803, plupart de ceux qui deviendront ses protecteurs est représenté sans succès en 1805 ; il sera au cours de sa vie, tels le prince Lichnowski, le remanié à plusieurs reprises pour finalement comte Razoumovski ou le prince Lobkowitz. connaître une création heureuse en 1814. La fin du siècle voit Beethoven coucher sur le La fin des années 1810 abonde en œuvres papier ses premières compositions d’envergure : de premier plan, qu’il s’agisse des Quatuors les Quatuors op. 18, par lesquels il prend le « Razoumovski » op. 59 ou des Cinquième et genre en main, et les premières sonates pour Sixième Symphonies, élaborées conjointement piano, dont la « Pathétique » (no 8), mais aussi et créées lors d’un concert fleuve en décembre le Concerto pour piano no 1, parfaite vitrine 1808. Cette période s’achève sur une note plus

16 sombre,Joseph due aux difficultés Haydn financières et aux décennie qu’il reste à vivre au compositeur déceptions amoureuses. Peu après l’écriture, en est jalonnée de chefs-d’œuvre visionnaires juilletNé en 1812, 1732 de dans la fameuse une famille « Lettre modeste, à l’immortelle Haydn quemusical ses viennois.contemporains Haydn estne en comprendront effet rattaché auxen bien-aiméequitte ses parents », dont très l’identité jeune, confié n’est pas dès connuel’âge de généralpropriétés pas. des Les princes, grandes Eisenstadt œuvres puis, du début à partir des de avec6 ans certitude, à un cousin Beethoven de la famille. traverse Deux une de périodeses frères années1769, le 1820 château (la MissaEsterháza. solemnis Nicolas, qui Ier demanda, conscient d’infertilitésuivront une trajectoirecréatrice. similaire Malgré : Johann le succès Michael de àde Beethoven son génie, un lui travail laisse acharné,peu à peu et plus la Neuvième de liberté, certaines(né en 1737), de ses compositeur, créations, malgréet Johann l’hommage Evangelist Symphoniet Haydne, fait qui ainsi allait la marquer connaissance de son deempreinte Mozart qui(1743), lui est ténor. rendu Rapidement, à l’occasion Haydn du devient Congrès choriste de toutau débutle xixe dessiècle) années cèdent 1780, ensuite une larencontre place aux qui Viennedans la (1814), maîtrise le de compositeur la cathédrale se Saint-Étienne heurte de plus de derniersdébouche quatuors sur une etamitié à la suivieGrande et unFugue très grandpour enVienne plus souvent; il perfectionne à l’incompréhension sa voix mais aussi du public. sa pra- lerespect même mutuel. effectif, Sans ultimes empêcher productions Haydn d’un de seesprit tail- Satique surdité du clavecin dorénavant et du violontotale auprèset les procèsde Georg à génial.ler petit Aprèsà petit uneplusieurs réputation mois internationale, de maladie, cette le répétitionvon Reutter. qui La l’opposent voix du jeune à sa belle-sœurhomme ayant pour mué, la compositeurrelative solitude, s’éteint couplée à Vienne à son accèsen mars permanent 1827 ; tutellece dernier de son le neveumet à laKarl porte, achèvent et Haydn de l’épuiser. se trouve dansaux ressourcesl’important d’un cortège ensemble qui l’accompagne de musiciens, luià Laconfronté composition à de de pressantes la Sonate questions « Hammerklavier de subsis »,- salaisse dernière une certainedemeure, indépendance. un de ses admirateurs Les œuvres de entance. 1817, En marque 1753, il ledevient retour secrétaire de l’inspiration. du composi La- longuedans le date, style SturmFranz und Schubert. Drang (Orage et Passion), teur italien Nicola Porpora, qui lui apprend « les vers 1770, celles de la période plus légère qui lui véritables fondements de la composition » (Haydn fait suite ou les grandes œuvres « classiques » des dixit), un enseignement qu’il complète en étudiant années 1780 témoignent ainsi de la vitalité de Dmitriles traités de Fux et de Mattheson.Chostakovitch Il commence l’inspiration du compositeur. Durant ces décen- à attirer l’attention du monde musical à la fin des nies, il joue un rôle central dans l’élaboration de Issuannées d’un milieu1760 musicien, avec ses Dmitri premières Chostakovitch œuvres entrepour pendantce qui va deux devenir ans, des avant genres la fondamentaux disgrâce brutale de la àquatuor 16 ans auà cordes. Conservatoire Un court de passage Saint-Pétersbourg. au service demusique janvier1936. (symphonie, On quatuorannule àla cordes). création La de mort, la Ildu s’enthousiasme comte von Morzin, pour à l’époqueHindemith de sonet Krenek, mariage Symphonieen septembre no 1790,4… Après du prince une Symphonie Nicolas ouvre no 5 pour de travailleavec Maria comme Anna pianiste Keller de en cinéma. 1760 (uneŒuvre union de réhabilitationHaydn une période (1937), de Chostakovitch plus grande disponibilité enchaîne ; finmalheureuse), d’études, sa précèdeSymphonie de peu no 1 un (1926) événement soulève qui d’épiquesAnton, son symphonies fils, laisse le de compositeur guerre (nos libre 6 à de 9). quit La- l’enthousiasme.va bouleverser Suitla vie une de période Haydn de: son modernisme embauche célébrissimeter le domaine « Leningrad familial. » (C’estno 7) devientl’occasion un symbole, de deux extrêmecomme etvice-maître de commandes de chapelle (ballets, auprès musiques de l’une de rapidementséjours en Angleterre internationalisé, (1791-1792 de la et résistance 1794-1795), au scènedes plus et importantesde film, dont familles La Nouvelle hongroises, Babylone celle des). nazisme.où Haydn À composepartir de 1944,et crée le ses quatuor douze à dernières cordes, Aprèsprinces la Esterházy.Symphonie Engagé no 2 (1927), par Paul la IIcollaboration Anton, il sert, genresymphonies, plus intime, les « londoniennes prend son essor. ». À l’été Deuxième 1792, de avecaprès le la metteurmort de celui-cien scène l’année Meyerhold suivante, stimuleNicolas disgrâce,retour à Vienne, en 1948, Haydn au commence moment dules leçonsConcerto avec l’expérimentationIer Le Magnifique, débridée profondément du Nez mélomane. (1928), opéra C’est pourBeethoven, violon maisécrit lapour relation Oïstrakh entre :les Chostakovitch deux hommes gogolienle début d’unetôt taxé longue de « formalismepériode particulièrement ». Deuxième estsemble mis assezà l’index vite avoir et accuséété plutôt de difficile. formalisme. Au retour opéra,riche en Lady compositions, Macbeth (crééécrites en à 1934)l’écart dutriomphe monde Jusqu’àde son deuxièmela mort de séjour Staline anglais, en 1953, Haydn il s’aligne se tourne et 17 s’abstient de dévoiler des œuvres indésirables. de derniers démêlés avec le pouvoir. Après quoi Le funambulisme de Chostakovitch face aux Lady Macbeth est monté sous sa forme révisée, autorités se poursuit. Après l’intense Symphonie en 1963. Chostakovitch cesse d’enseigner, les no 10, les officielles Onzième et Douzième (dédiées honneurs se multiplient. Mais sa santé devient à 1905 et 1917) marquent un creux. L’intérêt se préoccupante (infarctus en 1966 et 1971, cancer réfugie dans les domaines du concerto (pour à partir de 1973). Dernière réhabilitation, Le Nez violoncelle, écrit pour Rostropovitch) et du quatuor est repris en 1974. Chostakovitch était attiré par le à cordes (Septième et Huitième). Ces années sont mélange de satire, de grotesque et de tragique d’un aussi marquées par une vie personnelle bousculée modèle mahlérien-shakespearien. Son langage et une santé qui décline. En 1960, Chostakovitch plurivoque, en seconds degrés, réagit – et renvoie adhère au Parti communiste. En contrepartie, la – aux interférences déterminantes entre le pouvoir Symphonie no 4 peut enfin être créée. Elle côtoie et la musique. la dénonciatrice Treizième (« Babi Yar »), source

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Académie 2020 – 2022 lamaestra-paris.com

PUB-MAESTRA-148x188.indd 1 03/09/2020 14:59 Marin Alsop Les interprètes

est devenue cheffe honoraire du Symphonique de São Paulo, qu'elle retrouve chaque saison autour de projets novateurs. Au cours de l'année 2020, elle a lancé un projet d'envergure pour célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven, en partenariat avec le Carnegie Hall. Afin de transmettre au xxie siècle le message de tolérance, fraternité et joie à l'œuvre dans la Neuvième de Beethoven, elle dirige l'œuvre sur les cinq continents lors de concerts repensés, avec des textes et de la musique commandés pour l'occasion collaborant avec pas moins de 10 orchestres internationaux . Participe © Adriane White Adriane © à ce projet notamment le Centre Southbank de Cette saison marque la deuxième saison de Marin Londres, dont elle est artiste associée. Elle entretient Alsop comme cheffe principale de l'Orchestre une relation au long cours avec le Philharmonique de symphonique de la radio de Vienne (ORF), se Londres et l'Orchestre symphonique de Londres (LSO) produisant au Konzerthaus de Vienne et au et dirige régulièrement les orchestres de Cleveland Musikverein, et dirigeant l'orchestre lors des et Philadelphie, les orchestres du Gewandhaus de concerts retransmis sur les chaînes tv ou en tournées. Leipzig, du Royal Concertgebouw, de la Scala, etc. Également cheffe principale et administratrice du Seule cheffe lauréate d'une bourse MacArthur, elle a Festival Ravinia de Chicago, elle dirige l'Orchestre reçu en 2019 un Crystal Award du Forum de Davos et symphonique de Chicago lors de ses prochaines a écrit une page d'histoire en étant la première cheffe résidences d'été, scellant ainsi une relation au long à diriger, en 2013, la dernière soirée des Proms. cours avec cet orchestre avec lequel elle fit ses débuts Diplômée de la Juilliard School et de l'Université de en 2002. En 2021, elle devient directrice musicale Yale, elle a été élevée au grade de Docteur honoraire émérite du Symphonique de Baltimore après un de ces deux institutions en 2017. Sa carrière de mandat de 14 ans comme directrice musicale, cheffe a pris son essor en 1989, lorsqu'elle a été la et fondatrice du programme éducatif OrchKids, première femme à recevoir le Prix Koussevitzky de dédié tout particulièrement au jeune public issu direction de Tanglewood et a commencé à recevoir des milieux défavorisés. En 2019, prolongeant un l'enseignement de son mentor, Leonard Bernstein. mandat de sept ans comme directrice musicale, elle marinalsop.com 21 Khatia Buniatishvili

Dudamel, Jaap van Zweden, Semyon Bychkov, Myung-Whun Chung, Philippe Jordan, Long Yu, François- Xavier Roth ou Leonard Slatkin avec les phalanges internationales de premier plan. Khatia Buniatishvili s’est engagée dans plusieurs projets au cours de ces dernières saisons : en faveur des réfugiés syriens pour le soixante-dixième anniversaire des Nations Unies, à Kiev en faveur des personnes blessées en zone anti-terroriste, concert To Russia with Love pour les Droits de l’Homme en Russie, participation à la DLDWomen Conference. © Esther Haase / Sony Classical Khatia Buniatishvili a collaboré à l’album du Khatia Buniatishvili commence le piano à l’âge groupe Coldplay A Head Full of Dreams. de 3 ans, donne son premier concert avec En exclusivité chez Sony Classical, Khatia l’Orchestre de chambre de Tbilissi (Georgie) à Buniatishvili a enregistré un récital Liszt (2011), 6 ans et se produit à l’étranger dès 10 ans. Elle un disque Chopin avec l’Orchestre de Paris et étudie à Tbilissi avec Tengiz Amiredjibi et se Paavo Järvi (2012), les récitals Motherland perfectionne à Vienne avec . (2014) et Kaleidoscope (2016). Elle a aussi Elle fait ses débuts au Carnegie Hall de enregistré Piano Trios avec Gidon Kremer et New York en 2008. Depuis, elle se produit Giedre Dirvanauskaite (ECM, 2011) et un CD dans le cadre des principales manifestations de sonates pour violon et piano avec Renaud classiques : Hollywood Bowl, iTunes festival, Capuçon (Erato, 2014). Khatia Buniatishvili BBC Proms, festivals de Salzbourg, Verbier, a été deux fois lauréate ECHO Klassik à Menuhin de Gstaad, La Roque-d’Anthéron, Berlin en 2012 et 2016, pour son album Liszt Projet Martha Argerich à Lugano, etc. dans et pour Kaleidoscope. Dernière parution, les les salles les plus prestigieuses. Elle joue sous Concertos nos 2 et 3 de Rachmaninoff avec le la direction de chefs tels que , Czech Philharmonic sous la direction de Paavo Plácido Domingo, Kent Nagano, Neeme et Järvi (Sony Classical) et en 2019, un récital Paavo Järvi, Yannick Nézet-Séguin, Mikhail Schubert (Sony Classical). Pletnev, Vladimir Ashkenazy, Gustavo khatiabuniatishvili.com 22 vers la musique vocale : il s’acquitte d’une messe par ses deux grands oratorios, La Création (1798) et anOrchestre pour Nicolas II Esterházy, qui a desuccédé àParis son Les Saisons (1801). Haydn meurt en mai 1809, un père en 1794, tout en se consacrant à l’écriture de an après sa dernière apparition en public. Héritier de la Société des Concerts du au service des répertoires des xixe et xxe siècles, Conservatoire fondée en 1828, l’Orchestre a comme de la création contemporaine à travers donné son concert inaugural le 14 novembre l’accueil de compositeurs en résidence, la créa- Hector1967 sous la direction de CharlesBerlioz Munch. Herbert tion de nombreuses œuvres et la présentation de von Karajan, Sir Georg Solti, Daniel Barenboim, cycles consacrés aux figures tutélaires du xxe siècle NéSemyon à La Côte-Saint-André, Bychkov, Christoph Berlioz von est Dohnányi, formé par parisiennes(Messiaen, deDutilleux, Hamlet Boulez, et de Roméo etc.). Depuis et Juliette sa pre en - sonChristoph père, Eschenbach,humaniste convaincu. Paavo Järvi Ses et enfin premiers Daniel 1827mière lui tournée font l’effet américaine d’une révélation en 1968 àavec la fois Charles litté- contactsHarding avec se sont la musique ensuite succédé sont assez à sa tardifs, direction. et c’est En raireMunch, et amoureuse l’Orchestre (ilde s’éprend Paris est l’invitéà cette régulier occasion des sonjuin installation dernier, Klaus à Paris Mäkelä qui lui a étépermet nommé d’affirmer Conseiller sa degrandes la comédienne scènes musicales Harriet Smithson,et a tissé des qu’il liens épouse privi- volontémusical de de devenir l'Orchestre musicien. de Paris Il y découvre pour deux l’Opéra, ans et enlégiés 1833). avec Secouée les capitales par lamusicales Révolution européennes, de juillet, oùprendra l’on joue ses Gluck nouvelles et Spontini, fonctions et dèsle Conservatoire, la rentrée pro- l’annéemais aussi 1830 avec est marquéeles publics pour japonais, Berlioz coréenpar la oùchaine, il devient avant en de 1826 devenir l’élève son deprochain Jean-François directeur créationet chinois. de la Symphonie fantastique, qui renou- Lesueurmusical, en succédant composition ainsi et à d’AntoineDaniel Harding. Reicha pour velle profondément le genre de la symphonie en le contrepoint et la fugue. En même temps qu’il yRenforcé intégrant parles codes sa position de la musique au centre à programme,du dispositif seRésident présente, principal quatre annéesde la Philharmonie de suite, au deprix Paris de etartistique par son départ et pédagogique pour la Villa de Médicis la Philharmonie suite à son Rome,dès son il s’adonneouverture enà des janvier activités 2015 de après journaliste, bien des Grandde Paris, Prix l’Orchestre de Rome. aIl plusy rencontre que jamais notamment le jeune nécessairesmigrations surà sa un survie demi-siècle financière, d’histoire, et se l’Orchestreforge une Mendelssohn.public au cœur De de retour ses priorités. en , Que Berlioz ce soit jouitdans culturede Paris dont a sonouvert œuvre en janvierportera 2019la trace. une C’est nouvelle ainsi d’uneles différents solide renommée espaces de et la fréquente Philharmonie tout ceou quehors leétape cas avec de sa Beethoven riche histoire et Weber en intégrant mais aussi ce avec pôle Parisles murs compte – à d’artistes Paris ou de en premier banlieue plan. –, ilLa offre décen une- Goethe,culturel quiunique lui inspire au monde les Huit sous Scènes la forme de Faust d’un nielarge 1830-1840 palette d’activités est une destinéespériode fasteaux familles, : ses créa aux- endépartement 1828, et Shakespeare. spécifique. L’orchestre Les représentations est désormais tionsscolaires rencontrent ou aux pluscitoyens souvent éloignés le succès de la (musiqueHarold au cœur de la programmation de la Philharmonie ou fragilisés. et dispose d’un lieu adapté et performant pour perpétuer sa tradition et sa couleur française. Afin de mettre à la disposition du plus grand nombre le talent de ses musiciens, l’Orchestre Première formation symphonique française, diversifie sa politique audiovisuelle en nouant des l’Orchestre de Paris donne avec ses 119 musiciens partenariats avec Radio Classique, Arte et Mezzo. une centaine de concerts chaque saison à la Philharmonie ou lors de tournées internationales. orchestredeparis.com Il inscrit son action dans le droit fil de la tradi- tion musicale française en jouant un rôle majeur 23 Directionen Italie, généraleGrande Messe des mortsJoëlle, Roméo Cousin et Béatrice Nachin LaurentJuliette) Bayleque l’échec (Benvenuto CelliniCécile). En Gouiran vue de Nicolas Peyrat Directeurconforter généralsa position de lafinancière Cité et deMatthieu conquérir Handtschoewercker de Marie Poulanges denouvelles la musique audiences, – Philharmonie Berlioz se tourneGilles de Henry plus en Cédric Robin deplus Paris vers les voyages à l’étranger (Allemagne,Florian Holbé où Estelle Villotte il fréquente Mendelssohn, SchumannAndreï et Wagner, Iarca Florian Wallez Thibaudempire d’Autriche, Malivoire Russie,de Camas où il rencontreSaori un Izumi accueil Directeurtriomphal, général Angleterre). adjoint En parallèle,Raphaël il publie Jacob son Violoncelles Grand Traité d’instrumentation et d’orchestrationMomoko Kato Emmanuel Gaugué, 1er solo Directionmodernes de (1844) l’Orchestre et essuie un fiascoMaya lors Koch de la Éric Picard, 1er solo depremière Paris de sa Damnation de FaustAnne-Sophie (1846). Les Le Rol François Michel, 2e solo Anne-Sophiequinze dernières Brandalise années de sa vie sontAngélique ponctuées Loyer Alexandre Bernon, 3e solo Directricede nombreux deuils (Harriet Smithson,Nadia Mediouni Marie Anne-Sophie Basset ÉdouardRecio, sa Fouré seconde Caul-Futy femme, Louis, sonPascale fils unique). Meley Delphine Biron DéléguéL’inspiration artistique le pousse vers la musiquePhuong-Maï religieuse Ngô Thomas Duran (avec notamment L’Enfance du ChristNikola, crééNikolov en Manon Gillardot Conseiller1854) et vers musical la scène lyrique, avecÉtienne un Pfendersuccès Claude Giron Klausmitigé, Mäkelä Béatrice et Bénédict (1862)Gabriel rencontrant Richard Marie Leclercq un accueil considérablement plus Richardfavorable Schmoucler que Florian Miller PremiersLes Troyens violons, auquel solos Berlioz consacreÉlise ses Thibaut efforde- Frédéric Peyrat Philippe Aïche Anne-Elsa Trémoulet Hikaru Sato Roland Daugareil Damien Vergez Caroline Vernay Contrebasses Violons Vincent Pasquier, 1er solo Eiichi Chijiiwa, 2e violon solo Altos Ulysse Vigreux, 1er solo Serge Pataud, 2e violon solo Ana Bela Chaves, 1er solo Sandrine Vautrin, 2e solo Nathalie Lamoureux, 3e solo David Gaillard, 1er solo Benjamin Berlioz Philippe Balet, 2e chef d’attaque Nicolas Carles, 2e solo Jeanne Bonnet Joseph André Florian Voisin, 3e solo Igor Boranian Antonin André-Réquéna Clément Batrel-Genin Stanislas Kuchinski Maud Ayats Hervé Blandinières Mathias Lopez Elsa Benabdallah Flore-Anne Brosseau Marie van Wynsberge Gaëlle Bisson Sophie Divin David Braccini Chihoko Kawada 24 Flûtes Bassons Trombones Vincent Lucas, 1er solo Giorgio Mandolesi, 1er solo Guillaume Cottet-Dumoulin, Vicens Prats, 1er solo Marc Trénel, 1er solo 1er solo Bastien Pelat Lionel Bord Jonathan Reith, 1er solo Florence Souchard-Delépine Yuka Sukeno Nicolas Drabik Jose Angel Isla Julian Petite flûte Contrebasson Cédric Vinatier Anaïs Benoit Amrei Liebold Tuba Hautbois Cors Stéphane Labeyrie Alexandre Gattet, 1er solo André Cazalet, 1er solo Benoît Leclerc Benoit de Barsony, 1er solo Timbales Rémi Grouiller Jean-Michel Vinit Camille Baslé, 1er solo Anne-Sophie Corrion Antonio Javier Azanza Ribes, Cor anglais Philippe Dalmasso 1er solo Gildas Prado Jérôme Rouillard Bernard Schirrer Percussions Clarinettes Éric Sammut, 1er solo Philippe Berrod, 1er solo Trompettes Nicolas Martynciow Pascal Moraguès, 1er solo Frédéric Mellardi, 1er solo Emmanuel Hollebeke Arnaud Leroy Célestin Guérin, 1er solo Laurent Bourdon Harpe Petite clarinette Stéphane Gourvat Marie-Pierre Chavaroche :BAF Olivier Derbesse Bruno Tomba Licences – Imprimeur 3-1041547 E.S. 2-1041546, 1-1041550, 1-1083294,

25 Rejoignez Le Cercle de l'Orchestre de Paris DEVENEZ MEMBRE DU CERCLE DE L’ORCHESTRE DE PARIS • Réservez vos places en priorité ADHÉSION À PARTIR DE 100 € • Rencontrez les musiciens DÉDUISEZ 66% DE VOTRE DON  Mélomanes • Découvrez la nouvelle saison  DE VOTRE IMPÔT SUR LE REVENU en avant-première OU 75% DE VOTRE IFI. • Accédez aux répétitions générales Si vous résidez aux États-Unis ou dans Grâce à vos dons, vous permettez  certains pays européens, vous pouvez à l’Orchestre de développer ses projets également faire un don et bénéficier pédagogiques et sociaux. Le Cercle d’un avantage fiscal. contribue également au rayonnement international de l’Orchestre en finançant ses tournées.

REMERCIEMENTS

PRÉSIDENT Pierre Fleuriot / PRÉSIDENT D'HONNEUR Denis Kessler

MEMBRES GRANDS MÉCÈNES MÉCÈNES DONATEURS CERCLE CHARLES MUNCH Anthony Béchu, Nicole et Jean-Marc Françoise Aviron, Béatrice Beitmann Isabelle Bouillot, Patrick Charpentier, Benoit, Christelle et Francois Bertière, et Didier Deconink,Anne et Jean-Pierre Claire et Richard Combes, Maureen Agnès et Vincent Cousin, Pierre Fleuriot, Duport, France et Jacques Durand, et Thierry de Choiseul, Véronique Donati, Nathalie et Bernard Gault, Pascale et Vincent Duret, Philippine et Jean-Michel Nicolas Gayerie et Yves-Michel Ergal, Eric Giuily, Tuulikki et Claude Janssen, Eudier, S et JC Gasperment, Thomas Claudie et François Essig, Jean-Luc Claude et Denis Kessler, Brigitte et Govers, Marie-Claude et Jean-Louis Eymery, Claude et Michel Febvre, Jacques Lukasik, Danielle et Bernard Laflute, Michel Lillette, François Lureau, Anne-Marie Gachot, Catherine Ollivier Monassier,Laetitia Perron et Jean-Luc Michèle Maylié, Gisèle et Gérard et Francois Gerin, Benedicte et Marc Paraire, Eric Rémy, Brigitte et Bruno Navarre, Catherine et Jean-Claude Graingeot, Christine et Robert Le Goff, Revellin-Falcoz,Carine et Eric Sasson, Nicolas, Emmanuelle Petelle et Aurélien Gilbert Leriche, Eva Stattin et Didier Peace Sullivan. Veron, Eileen et Jean-Pierre Quéré, Martin, Christine Guillouet Piazza et . Olivier Ratheaux, Agnès et Louis Riccardo Piazza, Annick et Michel Prada, Schweitzer. Martine et Jean-Louis Simoneau, Odile et Pierre-Yves Tanguy, Aline et Jean- Claude Trichet, Claudine et Jean-Claude Weinstein. DEVENEZ MÉCÈNES ORGANISEZ DE L’ORCHESTRE UN ÉVÉNEMENT DE PARIS INOUBLIABLE

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Entreprises Apportez un soutien concret à  vos clients aux concerts de l’Orchestre des projets artistiques, éducatifs de Paris à la Philharmonie de Paris. ou citoyens qui ne pourraient voir le jour sans votre aide. L’Orchestre de Paris prépare votre événement : En remerciement du don de votre entreprise : • Des places de concert en 1ère catégorie • Des invitations « Prestige » • L’organisation de relations publiques • L’accueil à un guichet dédié,  prestigieuses des hôtesses pour vous guider • De la visibilité sur nos supports • Un cocktail d’accueil, d’entracte de communication et/ou de fin de concert • Des rencontres avec les musiciens  •  Un petit-déjeuner lors  après le concert d’une répétition générale • Des concerts privés dans vos locaux... •  Une visite privée de la Philharmonie de Paris et de ses coulisses 60% DE VOTRE DON  EST DÉDUCTIBLE DE L’IMPÔT  SUR LES SOCIÉTÉS CONTACTS

Claudia Yvars Responsable du mécénat et de l'événementiel 01 56 35 12 05•[email protected] Mécénat entreprises : Florian Vuillaume Chargé du mécénat et du parrainage d'entreprises 01 56 35 12 16 •[email protected] Mélomanes : Chloé Decrouy Chargée des donateurs individuels et de l’événementiel 01 56 35 12 42•[email protected] RETROUVEZ LES CONCERTS SUR LIVE.PHILHARMONIEDEPARIS.FR

RESTAURANT LE BALCON (PHILHARMONIE - NIVEAU 6) 01 40 32 30 01 - RESTAURANT-LEBALCON.FR

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