Massif Des Vosges Coups De Cœur Sites Et Monuments Remarquables, Spécialités, Curiosités Insolites
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MASSIF DES VOSGES COUPS DE CŒUR SITES ET MONUMENTS REMARQUABLES, SPÉCIALITÉS, CURIOSITÉS INSOLITES Élisabeth Bonnefoi avec Lydie Etiévant-Bargy et Marie Le Goaziou Collection dirigée par Marie Le Goaziou Éditions OUEST-FRANCE MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 5 03/05/2016 14:49 B i t c h e Sarrebourg Strasbourg Nancy Épinal Colmar Mulhouse Vesoul Belfort Massif des Vosges MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 6 03/05/2016 14:49 Autour de Bitche-Sarrebourg ë La Petite-Pierre LA maison des Païens La maison et ses quatre murs d’époque s’abritent parmi les fl eurs du petit jardin de curé. ¼ rincipe de poupée russe : dans un panorama exceptionnel, tout en espaliers et terrasses, chemin minéral entre ciel et forêt, se niche un petit jardin de curé, classique, où les plantes vivaces aromatiques et le buis partagent le charme avec les portillons Pet rambardes de bois. On y trouve la maison des Païens. Bienvenue dans l’inattendu. Il est assez classique, dans ce parc naturel des Vosges du Nord, qu’une maison soit située sur un piton rocheux. En contrebas de la falaise, la forêt où les sangliers noctambules ne sont pas rares. Dans la maison, on est à la cime des arbres ! Le silence bruissant et coloré des arbres, l’odeur de la mousse, la brume, enveloppent son architecture autant civile que militaire. N’oscillerait-elle pas un peu sur son rocher, se demande-t-on en grimpant le très vieil escalier de pierre ? Mystère et magie. La maison serait parcourue de quelques ondes telluriques, répertoriée comme haut lieu vibratoire aux vertus apaisantes pour l’âme. Celle des païens qui lui donnent son nom : une famille juive qui y réside, éloignée, indésirable dans la cité même, ou d’autres plus anciennes, romaines voire celtes ? La maison est édifiée en 1534, sur une ancienne tour de guet ou un lieu de culte romain. Une hypothèse n’annule pas l’autre, les deux peuvent être vraies ! Dernière « poupée », dans la maison, la Boutique expose une collection de maroquinerie unique. La maison des Païens Rue principale 67290 La Petite-Pierre 03 88 01 47 00 www.mairielpp.pagesperso-orange.fr • GPS : Latitude 48° 51’ 51’’ Nord - Longitude 7° 18’ 35’’ Est 13 MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 13 03/05/2016 14:49 Autour de Bitche-Sarrebourg ë La Petite-Pierre Le château de LA Petite-Pierre Comme un château de conte de fées, La Petite-Pierre est une grandiose place forte miniature. ¼ u détour d’un chemin, soudain, semblant flotter à la cime des arbres, noyé dans la verdure, le château de La Petite-Pierre surgit, annonçant ce beau village que Vauban définissait comme « l’une des plus petites villes du monde et la plus bizarrementA située sur un roc escarpé aux trois quarts de son circuit ». Il abrite depuis 1977 le siège de l’administration du Parc naturel régional des Vosges du Nord. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, ce parc n’est nullement situé dans le département des Vosges, et n’est pas non plus centré sur le Massif des Vosges dont les sommets sont à plusieurs dizaines de kilomètres plus au sud. La forêt, l’eau, le sable, les gisements de fer et de pétrole qu’on y trouve ont attiré de grandes indus- tries, souvent encore présentes : extraction et transformation du grès, industrie du verre et du cristal. La région est tellement spécifique qu’on y crée, dès 1975, un parc naturel régional. Quoi de plus simple pour décou- vrir toutes ses spécificités que d’aller visiter le château, siège de la maison du Parc… Et l’écrin est aussi passionnant que son contenu ! La construc- tion du château s’est échelonnée depuis le XIIe siècle jusqu’au XVIIIe. Perché sur son piton rocheux, il réserve de vertigineuses surprises comme ces vues sur la cime des forêts mystérieuses qui l’entourent ou cette citerne datant du XIVe siècle… impressionnante ! Maison du Parc Parc naturel régional des Vosges du Nord Rue du château 67290 La Petite-Pierre 03 88 01 49 59 www.parc-vosges-nord.fr • GPS : Latitude 48° 51’ 24’’ Nord – Longitude 7° 19’ 3’’ Est 14 MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 14 03/05/2016 14:49 Autour de Bitche-Sarrebourg ë Siersthal Simershof et Maginot Certains devoirs, même de mémoire, ne sont ni tristes, ni ennuyeux. Un spectacle les guide. ¼ e ministre de la Guerre, André Maginot, donne son nom au réseau de fortifications des frontières orientales de la France. Le fort de Simserhof est l’un des plus grands ouvrages de cette ligne. Pour réhabiliter cette page d’histoire difficile, un pro- Ljet ambitieux a vu le jour. Historiens et militaires approuvent les choix d’aménagement du site. L’authenticité des lieux s’allie à une scénogra- phie résolument contemporaine pendant la visite. Le circuit se fait en français, en allemand et en anglais. Pas une leçon de morale, mais simplement d’humanité. Sur un écran géant, des images d’archives pre- nantes, expliquent les origines du fort et son tragique destin. Ensuite, on monte à bord de véhicules automatisés qui descendent à trente mètres sous terre, au cœur de l’ouvrage. Lors du parcours, les voix d’un nar- rateur et d’un soldat imaginaire, le sous-officier Schmidt, restituent le temps. Les moments de la vie quotidienne, ceux des joies et des amitiés, et ceux des jours amers, sont palpables. Parvenu au magasin à munition, l’intensité des combats de 1940 est saisissante, grâce aux effets spéciaux et aux projections cinématographiques multiples. Le fort est un univers de militaires avec caserne, usine électrique, poste de commandement et chambre de tir mais aussi d’hommes ayant besoin de cuisine, d’infirme- rie et de sanitaires. La visite spectacle révèle un autre aspect de la ligne Maginot ! Le fort du Simserhof Rue André-Maginot 57410 Siersthal 03 87 96 39 40 www.simserhof.fr • GPS : Latitude 49° 3’ 18” Nord - Longitude 7° 22’ 25” Est 24 MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 24 03/05/2016 14:49 A u t o u r d ’ H a g u e n a u ë Merkwiller-Pechelbronn Le pétrole D’Alsace L’Alsace n’a rien à envier à Dallas, l’or noir se cache au fond de ses forêts. ¼ ui a dit qu’en France il n’y avait pas de pétrole ! C’est même ici que fut créée la première société pétrolière de l’histoire en 1741, pour exploiter une veine de sable bitumineux. Connues depuis Qtoujours par les sangliers qui s’y vautraient pour se débarrasser de la vermine, on exploitait les résurgences huileuses des forêts du nord de l’Alsace par lessivage à l’eau bouillante, permettant ainsi de séparer le sable de l’huile. Cette « huile de terre » a servi, tout d’abord, de remède, et que ce n’est que beaucoup plus tard que l’homme a découvert ses proprié- tés combustibles et éclairantes. En janvier 1867, à 83 mètres de profon- deur, les ouvriers rencontrèrent une poche de pétrole, la première dans l’histoire de la mine, puisqu’elle n’avait exploité jusqu’alors que de l’huile de suintement. Une première pompe à balancier est installée. Ce premier puits restera en exploitation jusqu’en 1921 et produira 15 794 tonnes de brut. À l’heure de l’âge d’or du pétrole alsacien, vers 1950, 650 pompes jalonnaient le nord de l’Alsace, quatre raffineries et 3 000 emplois fai- saient la prospérité de Pechelbronn et des environs. L’Institut français du pétrole y est même créé après la guerre de 1914-1918 avant de démé- nager à Strasbourg puis à Paris. À la faveur de l’augmentation des prix qui rendent de nouveau rentables les exploitations, qui sait si le pétrole alsacien ne réveillera pas des vocations industrielles ? Musée du Pétrole 4 rue de l’École 67250 Merkwiller-Pechelbronn 03 88 80 91 08 www.musee-du-petrole.com • GPS : Latitude 48° 56’ 20’’ Nord, Longitude 7° 49’ 39’’ Est 79 MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 79 03/05/2016 14:49 Autour de Strasbourg ë Ottrott Le Mont-Sainte-Odile Depuis 1931, des Alsaciens se relaient jour et nuit pour prier au sommet de ce mont. ¼ es Alsaciens sont très attachés à sainte Odile, leur sainte patronne. Le Mont-Sainte-Odile est donc un haut-lieu mythique de l’Alsace, très fréquenté par les pèlerins, mais aussi les tou- ristes. Ce promontoire rocheux en grès rose domine la plaine Ld’Alsace. De la terrasse, on aperçoit le Rhin et la Forêt Noire. Le site est exceptionnel, la vie de sainte Odile aussi ! Sainte Odile naît aveugle, vers 660, à l’époque mérovingienne. Son père Aldaric, duc d’Alsace, la rejette. Elle grandit dans un monastère en Bourgogne et recouvre la vue à son baptême. Jeune fille, elle décide de consacrer sa vie à Dieu et aux pauvres. Son père lui donne la forteresse de Hohenburg. Sainte Odile fonde alors un premier monastère, tout en haut, mais comme les malades ont du mal à monter, elle fait construire le Niedermunster (le monastère d’en bas). Les religieuses sont bientôt cent trente, la plupart viennent d’Alsace. De son vivant, sainte Odile fait jaillir une source mira- culeuse qui guérit les aveugles. Sainte Odile meurt en 720. Le couvent de femmes perdure jusqu’au XVIIe siècle. À la Révolution, le Mont-Saint- Odile est vendu. En 1853, l’évêque de Strasbourg lance une souscription auprès des Alsaciens pour racheter le Mont-Sainte-Odile. Leur générosité est spontanée ! Depuis 1931, à la suite de Schiltigheim, de nombreux villages d’Alsace participent, jour et nuit, à l’Adoration perpétuelle. Mont-Sainte-Odile 67530 Ottrott 03 88 95 80 53 www.mont-sainte-odile.com • GPS : Latitude 48° 26’ Nord – Longitude 7° 24’ Est 80 MassifVosges_CCoeur_001A96.indd 80 03/05/2016 14:49 Massif des Vosges, coups de cœur ë Autour d'Épinal 41 Ban-sur-Meurthe-Clefcy - La scierie du Lançoir 42 Bussang - Le Théâtre du Peuple 43 Étival-Clairefontaine - Les cahiers Clairefontaine 44 Gérardmer - La « perle des Vosges » 45 Gérardmer - Le linge de maison 46 Gérardmer