Villes et Pays d’art et d’histoire Le Pays Coëvrons-

laissez-vous conter les retables en Coëvrons- Mayenne Les retables en Mayenne « Le centre, la raison d’être de toute église, est l’autel, lieu normal du sacrifice cultuel ». 1 Les églises du département de la Mayenne et donc du Pays d’art et d’histoire Coëvrons- Mayenne, sont riches d’un meuble monumental dont le rôle est de mettre en valeur l’autel. Au XVII e siècle, un architecte actif autour de Laval a même conçu et développé un modèle de retable aux formes originales et caractéristiques.

Le rôle du retable dans la liturgie catholique. On l’aura compris à la citation ci-dessus, l’autel, lieu Ce thème est repris dans une œuvre un peu plus où le prêtre célèbre l’Eucharistie, est l’élément le plus tardive, conservée à Saint-Berthevin-la-Tannière. important dans la liturgie catholique. Quelques églises conservent des panneaux de retables À cause de son statut, il a très vite fait l’objet de en bois figurant des scènes ou des personnages peints. toutes les attentions des architectes et a été entouré de Ils proviennent souvent de polyptiques amputés ou

l tout le faste dû à son importance. Pour compléter son démembrés (basilique d’Évron). Deux retables à dais e décor, on prit l’habitude de placer une « image » en de la fin du XV e et du début du XVI e siècle viennent t

u retrait de la table : retro tabulam , qui a sans doute compléter la liste des retables médiévaux. Le premier, a e ’ donné le mot retable. Celui-ci a donc pour fonction conservé à Mayenne au début du XX siècle et l principale de comporter une iconographie dans un disparu depuis, était en bois et représentait un r

e encadrement plus ou moins grand et plus ou moins Calvaire entouré de donateurs. Le second, sculpté i f i orné. dans du tuffeau et dédié à Notre-Dame-de-Pitié, est n La date d’apparition des premiers retables reste énig - toujours visible dans l’église de la Chapelle-Rain - g

a matique. Les premières mentions certaines datent du souin. XI e siècle et les plus anciennes œuvres conservées sont Comparée au Moyen Âge, la Renaissance en m du XII e siècle. Ils sont souvent en pierre ou en cuivre. Mayenne est relativement pauvre en retables conser - r

u Les retables se multiplient par la suite et se dévelop - vés. Pourtant, ceux-ci attestent une évolution stylis - o pent en dimension grâce à la présence de volets rabat - tique de cet art et notamment l’adoption des formes p tables, parfois superposés. On les appelle alors des architecturales antiques (retable de la chapelle Saint- e l polyptiques. Eustache dans l’église d’, retable de la b Nativité dans l’église de Vimarcé). a t Les retables médiévaux et de la Renaissance. Au lendemain des Guerres de Religion, le renouveau e En Mayenne, les retables les plus anciens datent du spirituel issu de la Contre-Réforme provoque la r XV e siècle et se caractérisent par une grande diversité transformation des églises et surtout la multiplication n de formes et de matériaux. Toutefois, les thèmes des retables. Le marbre noir d’Argentré et le marbre U iconographiques représentés sont relativement rose de Saint-Berthevin, sans doute utilisés dans deux communs et centrés sur la vie du Christ ou de la autels placés en 1580 dans la nef de Notre-Dame- Vierge. L’église paroissiale de abrite le retable d’Avesnières, contribuent au renouvèlement stylis - de Valtrot, qui date de 1401. Sculpté dans du calcaire tique du retable. Ces matériaux commencent à être et peint, il représente une scène de Calvaire. largement employés, sous forme d’incrustations et de colonnes. Calvaire (XV e siècle) : église de Saint-Berthevin-la-Tannière (détail). Le retable lavallois : style, architectes et zone surplombant le tabernacle, et encadré par des niches d’influence. latérales où des statues en terre cuite de saints Le début du XVII e siècle représente pour les artistes prennent place, la plupart du temps. Le niveau retabliers du Bas-Maine une période de création supérieur est occupé par d’autres niches accueillant féconde, qui va les conduire à inventer un retable aux des statues de saints. formes originales, promis à une grande diffusion au Autre caractéristique du retable lavallois : la perma - cours du siècle. Il va prendre le nom de « retable nence des matériaux. La structure est toujours en lavallois ». Par l’ampleur de leurs formes et leur style, tuffeau, pierre calcaire très blanche, extraite dans le ces retables apparus à partir de 1630, constituent une Saumurois ou la Touraine et acheminée dans le véritable rupture par rapport aux réalisations des Bas-Maine par la rivière Mayenne. Les marbres périodes précédentes. d’Argentré et de Saint-Berthevin sont utilisés comme éléments de décor, dans les colonnes, mais aussi en s i Les conséquences de la Contre-Réforme ont formé un incrustations. o l terreau propice à l’éclosion de l’école lavalloise.

l Grâce à la savante organisation de la composition et a Pour répondre aux préceptes dictés par le Concile de la hiérarchisation du décor, le retable lavallois est v

a Trente (1545-1563), le décor des églises se trans - l’œuvre d’un architecte bien plus que d’un sculpteur. l forme. Pour réaffirmer le rôle de l’Eucharistie, mis à La qualité de ces œuvres se mesure en effet à l’équili - e l mal par les thèses de Luther et de Zwingli, on décide bre des masses et le jeu des couleurs dans la structure b de magnifier l’autel et le tabernacle. Le renouveau d’ensemble. En dehors de quelques privilégiés qui dis - a t monastique amène la fondation de nouveaux posent d’un banc dans le chœur, la plupart des fidèles e

r couvents dans les villes. Les couvents des Ursulines voient le retable de loin et ne peuvent percevoir la de Château-Gontier et de Laval ont été construits e finesse du décor. L’organisation de l’espace architectu -

L par deux architectes membres d’une même famille, ral du chœur par les volumes, la couleur, les jeux Étienne et Pierre Corbineau . Pierre Corbineau est d’ombres et de lumières du retable prend donc toute l’inventeur du retable lavallois. son importance.

Celui-ci adopte les principes architecturaux du De fait, les concepteurs de retables, les premiers d’en - maniérisme français. Sa structure se décompose en tre eux du moins, sont des architectes renommés. trois parties, horizontales et verticales pour un Pierre Corbineau est à la fois l’inventeur du retable maître-autel, seulement verticales pour un retable lavallois et l’un des plus grands architectes de l’Ouest. latéral. Un soubassement forme le premier niveau, Il collabore avec son père, Étienne Corbineau , sur les où se trouve la table d’autel avec le tabernacle. chantiers des Ursulines et des Bénédictines de Laval ; La partie centrale est occupée par un tableau, puis dirige peut-être seul la construction du couvent Cour intérieure du couvent des Ursulines de Château-Gontier, conçu par Pierre Corbineau. du Buron, à Azé. Il travaille aussi aux Minimes de La question se pose de savoir comment ces premiers , aux Jésuites de la Flèche, aux couvents des retabliers ont été formés au maniérisme français, Ursulines de Château-Gontier et d’Angers, à la car ces formes, si différentes des retables Renaissance, Couture du Mans et surtout dirige le chantier du sont obligatoirement dues à une influence étrangère Palais du Parlement de à partir de 1646. au Bas-Maine. Aucun d’eux n’a fait de « pèlerinage » De 1646 à 1655, il achève le Palais du Parlement ; artistique à Rome et les traités d’architecture de 1654 à 1678, la façade de la cathédrale de Rennes, d’Alberti, de Serlio ou de Bullant, n’ont pas servi de les travaux de la cathédrale de Dol de Bretagne ainsi modèle au retable lavallois. que la construction de l’abbaye Saint-Georges de En réalité, l’influence extérieure est venue du contact Rennes, pour les Bénédictines. direct avec des architectes parisiens venus dans l’Ouest de la pour diriger de grands chantiers : Tugal Caris , un autre retablier, a joué aussi un rôle Louis Métezeau , architecte d’Henri IV, puis Martel - important d’architecte : il a été responsable pendant lange ont travaillé à la construction du collège des quelques années de la construction de la façade de Jésuites de la Flèche. Sur le chantier de la cathédrale la cathédrale de Rennes et aussi « entrepreneur du du Mans, Gervais Delabarre fait le trait d’union entre Palais de Rennes ». Pierre Corbineau, avec qui il collabore en diverses occasions, et Jacques Bugier , architecte parisien Pierre Corbineau ou Tugal Caris établissent donc leur chargé de la construction du jubé de 1605 à 1610. renommée avec la réalisation de retables mais surtout La reconstruction du château de Brissac est dirigée en recevant la responsabilité des plus grands chantiers par Jacques Dangluze , fils de l’architecte du roi à d’architecture de l’Ouest. Ils le doivent à leur talent Fontainebleau. L’équipe d’architectes angevins qui mais aussi à la protection des ordres religieux et de coordonne le chantier est dirigée par Jacques Corbi - la grande noblesse. Ainsi, l’ordre des Ursulines fait-il neau , oncle ou cousin de Pierre Corbineau. Quelques appel à Pierre Corbineau autant que possible, depuis années avant Pierre, Jacques Corbineau a également qu’il s’est fait connaître sur le chantier du couvent de travaillé au chantier du Palais du Parlement de Laval. Quant à la famille de Cossé-Brissac, elle intro - Rennes. duit les Corbineau en Bretagne après les avoir fait travailler à Brissac. La réputation de l’architecte Ces architectes forment un groupe très fermé prati - précède d’ailleurs celle du retablier. La plupart des quant l’endogamie. Les soixante retabliers lavallois retables précoces occupent des églises nouvellement recensés peuvent se répartir en deux grandes familles: construites pour les besoins des couvents. les Corbineau et les Langlois . À l’exemple des autres métiers, la formation technique se fait par un appren - tissage dispensé au sein de l’atelier familial. Le bagage Retable de la chapelle du collège des Jésuites (la Flèche), par Pierre Corbineau (détail). théorique en revanche semble être assez réduit. périodes de récession et de disette. Les périodes Les inventaires après décès mentionnent quelques d’expansion économique (1600-1660 puis 1720- livres portant sur les mathématiques, la géométrie ou 1780) connaissent en effet une fréquence de construc - l’architecture, ainsi que plusieurs dessins d’architec - tion inférieure de moitié à celle de la période ture dont on ignore s’ils peuvent être classés parmi les 1660-1720, grande phase de récession correspondant recueils imprimés ou les archives de l’atelier. aux années de règne de Louis XIV. Le retable est La rareté des livres indique le primat de la formation donc un symbole des malheurs du temps. pratique, avec pour conséquence le confinement du Les difficultés socio-économiques ont poussé les retablier dans les techniques de son temps et des paroissiens à doter la plupart de leurs églises de formes immuables. retables, y compris dans les villages les plus reculés du Bas-Maine. Le talent et la renommée des archi - Il faut cependant éviter de considérer l’essor des reta - tectes-retabliers, ainsi que les protections dont ils ont bles dans les églises françaises, comme une adhésion bénéficié, ont provoqué l’expansion du retable laval - à un effet de mode. La commande d’un retable reste lois, si caractéristique par ses formes et ses matériaux, liée à la conjoncture économique. La création d’une bien au-delà de son berceau d’origine. telle œuvre est une opération de longue durée (de 6 à 18 mois). Son prix varie en fonction des S’il reste confiné au début du XVII e siècle dans les dimensions et de la qualité de la décoration en limites géographiques du Bas-Maine, le retable laval - marbres et en sculptures mais aussi selon les époques. lois connaît par la suite une expansion qui touche Il se situe entre 400 et 1000 livres pour un retable presque l’ensemble de l’Ouest. La première phase latéral, entre 1500 et 3000 livres pour un maître- (1633-1642) correspond à la période d’activité de autel et peut aller jusqu’à 6000 ou 7000 livres pour Pierre Corbineau. les œuvres les plus ambitieuses (maître-autel des Il réalise son premier retable en 1623 pour le couvent Jésuites de la Flèche, maître-autel de l’église des des Ursulines de Laval (disparu au XIX e siècle). Cordeliers de Laval). Sa commande ne peut donc Dix ans plus tard, il conçoit le maître-autel de la émaner que de personnes fortunées ou des chapelle du collège des Jésuites de la Flèche et sa « fabriques » de paroissiens. réputation d’architecte n’est plus à faire. 1633 est D’après les coûts élevés engendrés par leur création, également l’année du décès de Jacques Corbineau, on pourrait penser que les retables lavallois reflètent qui dirigeait les principaux chantiers de l’Ouest de la la prospérité de l’Ouest de la France au XVII e siècle. France. Pierre Corbineau prend sa suite, en tant Or, la comparaison entre la fréquence de création des qu’architecte et retablier. Il multiplie les retables à retables et la courbe du prix des céréales montre que Laval, dans le couvent des Bénédictines et l’église ces monuments ont souvent été réalisés dans des Pierre Corbineau a conçu le maître-autel de l’église de Notre-Dame des Cordeliers (Laval) ainsi que quatre retables pour les chapelles latérales, faisant ainsi de cet édifice une vitrine du retable lavallois. des Cordeliers, où il réalise le maître-autel puis quatre est actif dans la région de Vitré, Saint-Jean-du-Doigt e

r retables destinés à orner les chapelles latérales. D’au - (Finistère) mais surtout dans les Côtes d’Armor et le u tres architectes, comme Jean Martinet et Tugal Caris, Morbihan. Jean et Michel , puis François Langlois t

p contribuent également à faire connaître le retable restent quant à eux dans le Bas-Maine et l’Ille-et- u lavallois au-delà de sa région originelle. Jean Martinet Vilaine. Dans les années 1680-1690, les retabliers qui r édifie le maître-autel de l’église Saint-Étienne de s’étaient efforcés de perpétuer avec plus ou moins de t

e Rennes en 1638, puis est associé à Tugal Caris dans le bonheur les modèles de Pierre Corbineau disparais - marché du maître-autel de la cathédrale de Tréguier sent. Dès lors, les architectes-retabliers comme n

o en 1639. Tugal Caris semble avoir travaillé dans un François Langlois restent immuablement fidèles à i t premier temps dans la région de Laval, avant de l’enseignement reçus de leurs aînés. Leur incapacité à i t construire un retable lavallois dans l’église abbatiale se réinventer et à suivre l’évolution des goûts artis - é de la Congrégation de Saint-Maur, à Redon. tiques de leur temps provoque leur éviction au profit p

é La deuxième phase (1642-1680) est celle de l’apogée. de leurs confrères angevins, dont la zone d’influence r Pierre Corbineau, trop pris par son activité d’archi - couvre l’, le sud de la Bretagne et même le e tecte, ne peut plus créer de retables. Les couvents nés Bas-Maine ( René Trouillard à Montourtier, Loigné, r t de l’essor monastique du début du XVII e siècle sont Contest, Pierre Biardeau aux Calvairiennes de n presque tous achevés. Alliée à la conjoncture écono - Mayenne, François Trouillard à la Chapelle- e

: mique dépressionnaire, cette situation pousse la géné - Rainsouin). Ces années correspondent sans surprise à s

i ration suivante à se spécialiser dans la construction de la réduction de la zone de création des retables laval -

o retables. Paradoxalement, la multiplication des lois aux limites du Bas-Maine. La production finit par b commandes n’engendre pas pour les retabliers des s’arrêter au XVIII e siècle, à la mort des derniers n gains spectaculaires. Les prix baissent ; les marbres et retabliers. e la statuaire sont moins nombreux ; le jeu des volumes s et des décrochements, plus simples, requièrent moins e Les retables en bois. l de tuffeau. Aux XVII e et XVIII e siècles, une production de reta - b

a bles en bois se développe parallèlement au retable t Le marché est alors aux mains de trois retabliers lavallois. Ils se trouvent principalement dans le nord e r principaux. François II Houdault , fils adoptif de du Bas-Maine. Cette concentration doit être mise sur s Pierre Corbineau, travaille à Parigné-sur-Braye puis le compte de l’absence de canalisation de la rivière e Saint-Berthevin avant de s’installer à Rennes. Il se Mayenne au nord de Laval à cette période, L partage dès lors entre la Bretagne orientale et le et sur le mauvais état des routes, ce qui rendait l’ache - Bas-Maine. Olivier Martinet , fils de Jean Martinet, minement du tuffeau et des marbres très difficile. Retables latéraux et maître-autel de l’église d’ Épineux-le-Seguin : l’architecture maniériste a totalement disparu au profit des formes rocailles. Ces retables reprennent dans un premier temps la reconstruction et l’introduction de nouveaux décors. structure du retable lavallois mais le bois, plus facile Contrairement à l’architecture urbaine, le style à travailler, permet davantage de souplesse et de néoclassique ne laisse pas d’œuvres remarquables et variantes. les constructeurs de retables de la première moitié du Entre 1620 et 1640, les retables en bois sont surtout XIX e siècle puisent surtout leur inspiration dans les des retables latéraux (Saint-Pierre-sur-Orthe : retable modèles des siècles passés (église de la Trinité de du Rosaire ; Contest ; La Bazoge-Montpinçon : reta - Laval : autel du Scapulaire, 1804 ; église Saint-Véné - ble de la Cène, etc.). Dans la période suivante (1690- rand : autel du Sacré-Cœur, Couesmes : maître-autel, 1715), le bois n’est plus seulement utilisé pour la retable de la Cène ; Parigné-sur-Braye, etc.). réalisation de retables latéraux mais aussi pour les Puis, à partir des années 1840-1850, les retables maîtres-autels. Certaines œuvres conservent le mo - mayennais sont marqués par le retour aux formes dèle du retable lavallois (Madré, Cigné, Vaucé) mais médiévales, plus précisément gothiques. Cette période u

r d’autres s’en affranchissent en adoptant le vocabu - coïncide également pour la Mayenne avec la création a laire décoratif des ateliers parisiens (, de l’évêché de Laval. Certaines communes font en - p

s Crennes-sur-Fraubée). core restaurer ou agrandir les bâtiments cultuels exis - i

d La production des retables en bois connaît un net tants mais d’autres les font entièrement reconstruire.

t ralentissement entre 1715 et 1750 avant de repartir Les architectes et les fabriques font alors appel à r entre 1750 et 1780, mais sur des éléments décoratifs des sculpteurs locaux, mais aussi manceaux voire a nouveaux : les motifs rocailles remplacent les parisiens (Anatole de Baudot dessine les plans de n rinceaux et les guirlandes de fruits (Cigné : retables l’autel gothique de la chapelle Saint-Joseph dans U latéraux, vers 1751 ; Saint-Loup-du-Gast, 1755 ; l’église abbatiale d’Évron). Saint-Fraimbault-de-Prières : maître-autel, 1759). Toutefois, ce retour au vocabulaire décoratif médié - Ceux-ci sont à leur tour remplacés par des représen - val signe à terme l’arrêt total de la création des reta - tations d’instruments du culte entre 1770 et 1780 bles ; le style néogothique les fait redevenir de simples (Saint-Loup-du-Gast, Brécé). Le panneau central cadres et la production s’arrête définitivement avec retrouve une place prépondérante, au détriment des l’adoption de la mode romano-byzantine. ailes latérales qui ne jouent plus qu’un rôle secon - daire (Saint-Fraimbault-de-Prières : maître-autel, 1 Dominique Éraud, Diane de Maynard, Joël Perrin, Jacques 1759 ; Brécé, 1778 ; Thuboeuf, 1780). Salbert, Retables de la Mayenne , Éd. de l’Inventaire, coll. Images Le XIX e siècle et la disparition du retable. du patrimoine, Nantes, 1990. Les ravages causés par la Révolution dans les églises mayennaises ont engendré un vaste mouvement de Caractéristiques du retable lavallois

Structure Décor

Importance des frontons Cartouche Sculpture ornementale Structure horizontale naturaliste, subordon - à trois corps séparés à née à la structure l’étage supérieur

Niches réservées à une statuaire qui ne masque pas la structure Décor corinthien Ordre corinthien Tête ailée d’angelot Coquille

Structure verticale à plusieurs étages sur soubassement Ailes en décrochement Applications de marbre

D’après Jacques Salbert, Les ateliers des retabliers lavallois aux XVII e et XVIII e siècles, étude historique et artistique . Publication de l’Université de Haute-Bretagne, avec le concours du CNRS, Librairie C. Klincksieck, Paris, 1976.

Bibliographie : Dominique Éraud, Diane de Maynard, Joël Perrin, Jacques Salbert, Retables de la Mayenne , Éd. de l’Inventaire, coll. Images du patrimoine, Nantes,

1990. Retables en Coëvrons-Mayenne Trois circuits vous sont proposés pour découvrir une sélection de retables conservés dans les églises du Pays d’art et d’histoire.

Saint-Georges- le-Fléchard

Retables autour d’ Évron : Saulges, Évron, la Chapelle-Rainsouin,Vimarcé, Neau, Sainte-Gemmes-le-Robert, Montourtier. Retables autour de Bais : Hambers, Saint-Martin-de-Connée, Saint-Pierre-sur-Orthe, Bais.

Retables autour de Mayenne : Parigné-sur-Braye, Mayenne, Contest, Saint-Fraimbault-de-Prières. Les décors du retable : Robin et Foulques de la Roche. Le Calvaire. Tiphaine, femme de Robin, et ses filles. Retables autour d’ Évron : Saulges D’origine romane, l’église Notre-Dame de l’Assomption possède deux œuvres remarquables ; l’une d’elles est le plus ancien retable de la Mayenne. t o r t l a V e l b a t e r e L

Retable du Christ au Calvaire (1401). seigneurs de Valtrot à la Vierge tandis que saint Gilles s’avance Transept sud. vers saint Jean à la tête du groupe des femmes. Au-dessus de Calcaire taillé, peint et doré. chaque groupe planent deux anges portant les armoiries de la L’inscription bordant le retable mentionne l’année 1401 comme famille de Valtrot. date de création, ce qui le désigne comme le retable le plus ancien Inscription : « EN L'AN M IIIIe & UN / ROBIN & FOUQUET conservé dans le département. Cette œuvre a été réalisée à la de - TOUT A UN / SIGNRS DE VALESTROT POUR LORS / & mande de Foulque de la Roche, seigneur de Valtrot, pour manifes - POUR LES VIS & POUR LES MORS / ONT CESTE CHA - ter la piété de son père, Robin, et la sienne. PELLE FAIT FE / POUR PLUS AVOIR DIEU EN MEMOIRE / Ce panneau représente le Christ au Calvaire. Marie et Jean se EN LONEUR DE LA TRINITE / QUI LEUR PDOINT P SA trouvent de part et d’autre de la Croix. Saint Julien, qui a évangé - PITIE" lisé le Maine, présente le groupe d’hommes de la famille des Retable latéral Maître-autel : Maître-autel : la statue du Maître-autel : armoiries des Retable latéral (chapelle sud) : un des panneaux Grand Condé. Bourbon-Condé (gauche), (chapelle nord) : saint Sébastien. supérieurs partie deThévalle (droite). sainte Anne et laVierge.

e décoré d’armoiries. g r e i V a l e d n o i t p m o s s A ’ l à é r c a s n de Maillé-Brézé, nièce du cardinal de Richelieu. Les armoiries de o Maître-autel (photo ci-dessus. Michel II Lemesle, d’après c François Langlois, 1692). Chœur. France et celle des Maillé-Brézé se trouvent sur la partie haute du l e Retables latéraux (1770). Chapelles nord et sud. retable. t Le maître-autel a été complété au siècle suivant par deux retables u Tuffeau, marbres, peinture et terres cuites. a Le retable du maître-autel a été conçu par le retablier lavallois latéraux. Réalisés dans les années 1770, ils représentent respective - -

e François Langlois qui en a confié l'exécution à son confrère ment l’Éducation de la Vierge, avec les statues de sainte Anne et de r t Michel II Lemesle (acte notarié daté du 13 août 1689). Il a été Marie (chapelle nord) et saint Sébastien (chapelle sud). Ils se trou - î a achevé en 1692. Il est consacré à l’Assomption de la Vierge. vaient à l’origine à l’extrémité de la nef, de part et

m On remarque son étroitesse, due à l’exiguïté du chœur. À noter : d’autre de l’arc du chœur. Ils ont été remontés dans les chapelles

e la statue de saint Louis, représenté sous les traits du Grand Condé, en 1837 .

L devenu seigneur de Saulges par son mariage avec Claire-Clémence Saint Dominique Christ montrant ses plaies, entouré des Saint François instruments de la Passion. Retables autour d’ Évron : la basilique Notre-Dame d’ Évron L’abbaye d’ Évron est l’établissement religieux le plus important du Bas-Maine. L’architecture e de l’église abbatiale se partage entre l’époque romane et l’époque gothique tandis que son g e e  décor s’étend du XIII jusqu’au XX siècle. Elle conserve un panneau appartenant à un retable n disparu datant de la fin du XV e ou du début du XVI e siècle, ainsi que l’unique retable réalisé e y par Pierre Corbineau dans le territoire du Pays d’art et d’histoire Coëvrons-Mayenne. o M u d n i f a l e d u a e n n a p n U

Panneau de retable. la fin du XV e ou du début du XVI e siècle, il représente, au centre, Chapelle Saint-Crépin. Fin XV e ou début XVI e siècle. un Christ, entouré des instruments de la Passion. Il est encadré par Peinture sur bois avec fond d’or. saint Dominique (à gauche) et saint François (à droite), peints sur Situé désormais au-dessus de la porte de la chapelle Saint-Crépin, fond d’or. Les trois personnages sont abrités sous des arcatures ce panneau de bois peint était autrefois posé sur un autel. Daté de rapportées. Retable de Pierre Corbineau : saint Sébastien (détail). Un chapiteau corinthien. La colombe du saint Esprit orne la partie haute. u a e n i b r o C e r r e i P e d e l b a t e r n tant une niche, qui abrite la statue de saint Sébastien. Celle-ci est U Retable lavallois (Pierre Corbineau, 1632 ?). Basilique, chapelle du déambulatoire. encadrée par deux colonnes en marbre noir soutenant un entable - Tuffeau, marbres, terre cuite. ment et un fronton courbe brisé. Ce dernier est surmonté d’un Ce retable est l’unique création de Pierre Corbineau conservée panneau représentant le saint Esprit, symbolisé par une colombe, en Coëvrons-Mayenne. Il aurait été réalisé en 1632 pour l’église et couronné d’un fronton triangulaire coupé. Le retable se pro - paroissiale Saint-Martin d’Évron. Il a été déplacé et remonté au longe latéralement par deux colonnes en marbre rose, placées en XIX e siècle dans une des chapelles du déambulatoire de la basi - retrait du corps central. Les matériaux et le décor d’autre part , lique. Si la datation est exacte 1, ce monument aurait été édifié un avec l’emploi du tuffeau pour la structure, celui du marbre, noir an avant l’achèvement du maître-autel de la chapelle du collège et rose, pour les colonnes mais aussi en incrustations et enfin les des Jésuites de la Flèche. Il possède toutes les caractéristiques du motifs de guirlande. retable lavallois. Le vocabulaire architectural d’une part , avec une structure tripartite verticale composée d’un soubassement, où est 1 La date est donnée au conditionnel par une notice consultable dans la Base placé l’autel, sculpté au XIX e siècle, d’une partie centrale compor - Palissy, développée par le Ministère de la Culture et de la Communication. Le retable Notre-Dame de Pitié : Dais couronnant Piédroit Sainte Marguerite Piédroit détails du décor sculpté. la statue Retables autour d’ Évron : la Chapelle-Rainsouin L’église Saint-Sixte est d’origine romane. Elle a été considérablement agrandie et embellie à la é i e e t fin du XV et au début du XVI siècle grâce à la volonté des seigneurs du bourg : René puis i

P Olivier de la Chapelle et Arthuse de Melun, l’épouse d’Olivier. Parmi les nombreux décors e

d qu’ils ont commandités, figure un très beau retable placé dans la chapelle nord. Le maître-autel e e date quant à lui du début du XVIII siècle ; il est l’œuvre d’un retablier angevin. m a D - e r t o N e d e l b a t e r saint Julien de Brioude et peut-être des dalles funéraires d’Olivier

e Retable de Notre-Dame de Pitié (Gervais Duval ? début du e L XVI siècle). Chapelle nord. de la Chapelle et de son épouse, Arthuse de Melun. Sa forme parti - Tuffeau. culière imite les retables en bois. Les initiales AM qui le couronne Le retable consacré à Notre-Dame de Pitié a été créé au début du sont peut-être ceux d’Arthuse de Melun, morte en 1526 et com - XVI e siècle, pour la chapelle seigneuriale, nouvellement construite manditaire de la chapelle sud. La statue posée sur l’autel, égale - sur le flanc sud de l’église. Il se situe actuellement dans la chapelle ment en tuffeau, représente sainte Marguerite sortant du ventre du nord. Cette œuvre, entièrement en tuffeau, est attribuée au sculp - dragon. teur manceau Gervais Duval, également auteur de la statue de Le maître-autel : tableau central figurant Saint Pierre Saint Mammès la Descente de Croix. n i v e g n a n u ’ d e r v u Œ . . . s i o l l a v a l e l par une composition plus plane, une simplification du décor et par

b Maître-autel et retables latéraux (FrançoisTrouillard, 1701- a 1702. Retable de saint Sébastien: après 1704). l’absence de niches latérales au deuxième niveau, remplacées par t e Chœur et nef. des médaillons. Seule la partie centrale du retable possède une r Tuffeau, marbres, peinture et terres cuites. niche abritant la statue de saint Sixte, patron de l’église. Le tableau n Le 16 mars 1701, le curé de la Chapelle-Rainsouin écrivit à central représente la Déposition de Croix.

U l’évêque du Mans pour lui demander l’autorisation de démolir François Trouillard compléta le maître-autel par deux retables l’ancien autel jugé démodé ainsi que les deux autels latéraux pour latéraux dédiés l’un à sainte Anne (date inconnue) et l’autre à en « rediffier un autre plus convenable et plus décent ». L’évêque saint Sébastien (après 1704). Les trois retables ayant conservé leur ayant répondu favorablement, la fabrique passa un marché avec emplacement originel, il est intéressant de constater l’effet visuel François Trouillard, un retablier originaire de Château-Gontier. qu’ils produisent pour le fidèle : les retables latéraux, placés à Celui-ci s’inspira des retables lavallois par les matériaux utilisés - l’entrée du chœur, conduisent le regard vers le maître-autel et le tuffeau blanc, marbres rose et noir - et par sa structure horizontale tabernacle. tripartite. Ce maître-autel diffère toutefois des modèles lavallois Détail du retable de la Nativité : la structure en tuffeau. La Nativité L’Annonce aux bergers Retables autour d’ Évron : Vimarcé

L’église Saint-Jean-Baptiste a été agrandie, vers 1555, d’une chapelle et d’un bas-côté sud, puis de leurs équivalents, au nord, à la fin du XVI e ou au début du XVII e siècle. La chapelle sud abrite l’un des plus anciens retables conservés en Mayenne. e c n a s s i a n e R a l e d e l b a t e r n U

Retable de la Nativité (vers 1555). verticale tripartite ; un soubassement, une partie centrale ornée de Chapelle sud. scènes en moyen-relief représentant la Nativité et séparées par des Calcaire, terres cuites. colonnes corinthiennes, et une partie haute, décorée de statues en Le retable a été offert par François le Vexel, seigneur du Tertre et terre cuite. Ces statues ont été enlevées et cachées en 1562 pour les Louise du Bellay son épouse. Il a sans doute été réalisé vers 1555, soustraire à l’iconoclasme des Huguenots. Elles ont toutefois repris date de construction de la chapelle sud. Il possède une structure leur place en 1568. Tableau central : laVisitation. Armoiries de Jacques Marest. SaintVigor Retables autour d’ Évron : Neau L’église Saint-Vigor de Neau est connue pour ses peintures murales du XIII e siècle consacrées à la vie de saint Vigor et à l’Apocalypse. Ces peintures étaient toutefois déjà recouvertes d’un badigeon de chaux en 1660, date de l’installation dans le choeur du maître-autel. Cette œuvre s i est l’archétype d’un retable lavallois. o l g n a L l e h c i M e d e l b a t e r n des incrustations en marbre noir et rose, respectivement extraits U Le maître-autel (Michel Langlois, 1660). Chapelle nord. des carrières d’Argentré ou de Sablé et de Saint-Berthevin. Un ta - Tuffeau, marbres, peinture, terres cuites. bleau figurant la Visitation est placé au-dessus du tabernacle. Il est Ce retable datant de 1660 est installé dans la chapelle nord Il se entouré par des statues de saint Sébastien et de sainte Anne avec la trouvait à l’origine dans le chœur de l’église mais il a été déplacé Vierge enfant. Une statue de saint Vigor, patron de la paroisse est lors de la restauration des peintures murales. Œuvre de Michel placée au-dessus du tableau. Elle est encadrée par des écussons sur Langlois, un des principaux retabliers de l’école lavalloise, fond d’azur couronnés par des heaumes de chevaliers : les armoi - il présente toute les caractéristiques propres au retable lavallois : ries de Jacques Marest, commanditaire du retable. une structure tripartite, une armature en tuffeau, des colonnes et Peintures d’AlbertVivet : L’Annonciation Saint Éloi ou saint Julien saint Antoine de Padoue. e l c è

i Retables autour d’ Évron : s e Sainte-Gemmes-le-Robert X I Au début du XII e siècle, l’église Sainte-Gemmes appartenait à l’abbaye d’ Évron. D’architecture X e

u essentiellement gothique, elle conserve un retable lavallois... décoré de peintures du XIX siècle. d s e r u t n i e p e d é r o c é d s i o

l Padoue et saint Éloi (ou saint Julien). Le maître-autel a été com -

l Le maître-autel (François Langlois, 1689). a Tuffeau, marbres, peinture et terres cuites. plété en 1754 par deux retables latéraux. Le retable de la chapelle v e a Le maître-autel a été réalisé en 1689 par François Langlois. nord abrite une statue de Vierge à l’Enfant du XV siècle, classée l Contrairement à ses autres retables, le panneau central occupe une Monument historique. Elle est encadrée d’une statue en terre cuite e l place prépondérante. Le tableau représente l’Annonciation mais de sainte Barbe, datant du XVIII e siècle, et d’une statue de la fin b e e a il date de 1895 et il est dû à Albert Vivet, peintre manceau, qui est du XV ou du XVI siècle représentant saint Sébastien. Le retable t

e aussi l’auteur des peintures du chœur de l’église de Mézangers. de la chapelle sud est dédié à sainte Anne. Sa statue est encadrée r Le tableau est entouré par les statues du Sacré Cœur et de saint par celles de saint Mathieu et de saint Roch.

n Joseph. Dans la partie haute, se trouve une statue représentant U vraisemblablement sainte Gemmes, entourée de saint Antoine de Le tabernacle. Saint Joseph Saint Jean-Baptiste u a Retables autour d’ Évron : Montourtier e

n e i Les origines de l’église Saint-Pierre de Montourtier remontent au XII siècle. Elle a été modifiée b r et agrandie à plusieurs reprises. En 1657, elle reçoit un nouveau maître-autel accompagné de o ses deux retables latéraux. C e r r e i P e d r u e t a r o b a l l o c , d r a l l i u o r Saint-Pierre. Ces œuvres sont fortement influencées par le modèle

T Le maître-autel (photo ci-dessus) et les retables latéraux lavallois, dont elles reprennent la structure et les matériaux. é (RenéTrouillard, 1657). n Chœur et chapelles latérales. L’originalité réside dans le remplacement du tableau central par un e Tuffeau, marbres et terres cuites. panneau sculpté représentant le Saint-Esprit. Il semble que René R René Trouillard, retablier et architecte originaire de Château- Trouillard ait travaillé avec Pierre Corbineau sur le chantier du Gontier, a réalisé le maître-autel et les retables latéraux de l’église couvent des Ursulines de Château-Gontier. Détails des sculptures de l’autel. Retables autour de Bais : Hambers

L’église paroissiale, consacrée à saint Gervais et saint Protais, est d’origine romane. Elle a été agrandie de deux chapelles latérales bâties respectivement en 1528 (chapelle sud) et 1588 (chapelle nord). Le chœur est refait à son tour en 1684. L’église abrite deux retables remarqua - bles réalisés aux XVI e et au XVII e siècles.

Traduction des inscriptions :

” Autel (dans les cartouches) : OPPORTET MORI - Il faut mourir. r Autel (autour du crâne) : MEMORARE NOVISSIMA ECCLESIASTICI. VII - Il s’agit d’une citation abrégée de la phrase : i “In omnibus operibus tuis memorare novissima tua, et in aeternum non peccabis ”- Dans toutes tes actions souviens-toi de r ta fin et tu ne pêcheras jamais. Extrait de l’ Ecclésiastique (200 av. J.-C.), chapître VII. u

o Entablement : MORS - Mort

m IUDICIUM - Jugement GENNA - Géhenne (Enfer) t HEC. BER . - Bernard a fait inscrire ces choses u

a Rampants des frontons : f 1. NON COSFUDAS ME DOMINI AB EXPECTORUM - Ne me confond (déçois) pas Seigneur dans mon attente (espérance). l 2. IN SOLA DEI MI SPERO SALVARI - J’espère mon salut de Dieu seul. I 3. NE DERELINQUAS ME DOMINI - Ne m’abandonne pas Seigneur. “

Retable Renaissance (1528-1530). suggère d’ailleurs comme auteur de ce retable l’atelier de sculp - Chapelle sud ou Saint-Eustache. teurs qui oeuvrait au même moment à la construction de la galerie Calcaire et terres cuites. du château du Rocher à Mézangers. Des citations latines ornent En 1528, Eustache de la Haie, prêtre de la paroisse, issu d’une l’autel, la frise et les frontons. Tirées des écrits de saint Bernard et famille noble enrichie au service du roi Louis XI, fait édifier la de la Bible, accompagnées du crâne qui orne le centre de l’autel, chapelle sud qu’il dédie à son saint patron. Il fait poser en 1530 ainsi que des instruments de la Passion, sur les frontons et les un retable surprenant par sa qualité architecturale et sa portée pilastres, elles donnent au retable une signification macabre (voir symbolique. Sa structure et son décor s’inscrivent pleinement dans légende). la Renaissance. Il possédait à l’origine une composition verticale Les statues actuellement placées sous les arcades ne sont pas celles tripartite avec un soubassement, une partie centrale et une partie d’origine ; avant 1907 les niches étaient occupées par les statues de haute, aujourd’hui disparue. Sa triple arcature, son entablement, saint Joseph avec l’Enfant Jésus, du Sacré Cœur et de saint Sébas - ses frontons et son décor composé de formes géométriques tien. et de rinceaux s’inspirent des monuments antiques. L’abbé Angot Partie centrale : le tableau de l’Ascension du Décor d’angelots sous les statues. Tabernacle Christ est entouré des statues s i des patrons de l’église. a t o r P - t n i a S t e s i a v r e G - t n i a S e s i l g é ’ l

e Le maître-autel (François Langlois, 1690-1691). tient à la présence d’une balustrade en marbre entre l’entablement d Chœur. et les niches supérieures. Le tableau central représente l’Ascension l e Tuffeau, marbres, peintures, terres cuites. du Christ tandis que les niches latérales accueillent les statues de t Le maître-autel est édifié entre 1690 et 1691. Signé par les inscrip - saint Gervais et saint Protais, patrons de l’église. Les niches de la u a tions « Vigilante magistro Joanne Nourri » et « Fus Langlois partie haute sont occupées par une Vierge à l’Enfant au centre, -

e fecit », il fait partie des meilleures représentations de ce retablier. entourée de saint René et saint Étienne. r t Neveu de Michel Langlois, François Langlois perpétue dans ses Le tabernacle de l’autel, sans doute réalisé par François Langlois, î a œuvres le style de l’école lavalloise et est très actif dans les chan - est un retable en réduction avec ses niches creusées dans le tuffeau, e m tiers de la seconde moitié du XVII siècle. ses colonnes de marbre supportant un entablement et ses frontons

e Le maître-autel de l’église paroissiale d’Hambers possède la struc - rompus reliés par des guirlandes.

L ture classique des retables lavallois, mais son originalité décorative Tableau supérieur gauche : La Nativité Tableau supérieur droit : laVierge Marie. l’archange Gabriel. Retables autour de Bais : Saint-Martin-de-Connée s i La fondation de la paroisse et de l’église de Saint-Martin-de-Connée remonte au début o l g du Moyen Âge. L’église dédiée à saint Martin a connu des remaniements multiples et son n a architecture actuelle est de style gothique. Elle possède un riche décor composé de peintures L murales de la fin du Moyen Âge mais aussi plusieurs retables, dont trois de style lavallois. s i o ç n a r F e d s e l b a t e r e d e l b Le maître-autel (François Langlois, 1699). et de saint Julien, contemporaines du retable, encadrent le tableau m de la Nativité, peint par Charles Dufresne, d’Argentan, en 1699. e Chœur. s Tuffeau, marbres, peinture, terres cuites. La statue de saint Martin, patron de l’église a été placée au n Le maître-autel est le résultat de l’assemblage d’un retable et d’un e sommet du retable, tandis que sur la sculpture centrale de l’autel, autel plus ancien. Le retable a été exécuté par François Langlois le saint donne la moitié de son manteau à un mendiant. n à la suite d’une commande de la fabrique passée en 1699. Deux petits tableaux représentant vraisemblablement l'Annoncia - U Dans les ailes latérales, les statues en terre cuite de saint Charles tion encadrent la statue du saint. Détail des sculptures de la partie haute. Sainte Barbe Angelot

Le retable de sainte Barbe (François Langlois,1699). été également réalisé 1699 mais il s’agit cette fois d’une commande Chœur. individuelle de Pierre Charlot, qui était chirurgien. L’œuvre est en Tuffeau, marbres, peinture, terres cuites. tuffeau et en marbre tandis que la statue de la sainte est en terre Les retables de sainte Barbe et de saint Sébastien ont conservé leur cuite. Elle a été donnée par Jacquine Ménage, veuve de Pierre disposition originelle, ce qui est plutôt rare. Le but était de diriger Charlot en 1701. le regard du fidèle vers le maître-autel. Le retable de sainte Barbe a Tableau supérieur : saint Denis ? Saint Sébastien Détail sur les sculptures de la partie haute.

Le retable de saint Sébastien (François Langlois, 1699). imposant et prolifique, qui rappelle la sculpture des années 1650. Chœur. Il utilise de part et d’autre de la niche centrale des termes qui Tuffeau, marbres, peinture, terres cuites. rappellent ceux de Michel Langlois dans un retable exécuté en Il a été réalisé en 1701. La statue du saint pourrait être celle don - 1656 pour l’église des Cordeliers de Laval. Les trois retables ont née par l’abbé Caillard, mort en 1635. Ce retable a été commandé été classés Monuments Historiques en 1910. par Charles Leroy, curé de la paroisse. Dans les retables de sainte Barbe et de saint Sébastien, François Langlois a sculpté un décor LaVierge avec l’Enfant Jésus. Monseigneur de Gonssans JeanneTénestine de Blanchardon e l c è i s e I I I V X u d n o i t u l o v é ’ L

L’autel Notre-Dame (1781). tant à la Vierge Jeanne Ténestine de Blanchardon. Il est signé J.L. Chapelle sud. 1783 « Ex dono Le Plat de Quincé ». Les initiales ont été Marbre, peinture. attribuées à Jean Lorcet. Le retable date de 1781 et il s’agit d’une commande individuelle passée par Paul Le Plat de Quincé, Jeanne, sa soeur et Jouffroy. Le tableau votif est un don de mademoiselle Le Plat de Quincé. Il représente monseigneur de Gonssans, évêque du Mans, présen - Détails du tableau central : LaVierge à l’Enfant. Sainte Catherine saint Dominique. Retables autour de Bais : Saint-Pierre-sur-Orthe s i L’église de Saint-Pierre-sur-Orthe est bien difficile à dater car les archives qui la concernent o l e l sont peu nombreuses. Il semble qu’elle ait été agrandie d’un bas-côté sud au début du XVI a e e v siècle, puis par un bas-côté nord, à la fin du XVI ou au début du XVII siècle. Elle abrite a l depuis 1627 un très beau retable en bois. s e l è d o m s e d n i o l s i o b n e Retable du Rosaire (Jean Duhay,1627). nelle ; la Vierge portant l’Enfant Jésus est assise sur une nuée.

e Entourée d’anges et de chérubins, elle remet le Rosaire à saint l Chœur. b Bois, peinture. Dominique et à sainte Catherine, agenouillés à ses pieds. a

t Le 27 avril 1627, Pierre Salmon, curé de Saint-Pierre-sur-Orthe, Le retable sert d’encadrement au tableau. Il se caractérise par l’em - e passe un marché avec le peintre parisien Jean Duhay. Celui-ci ploi de colonnes cannelées au deux tiers, fréquent dans des œuvres r travaille alors à la décoration du château d’Averton et le curé le contemporaines et par la présence de têtes d’angelots sur les frises, n charge de faire « le tableau et la paincture de l’autel du Rozaire ». au lieu des rinceaux habituels. La date de 1627 placée sur le U La confrérie du Rosaire avait été créée dans l’église de Saint-Pierre- fronton principal permet d’attribuer la construction du retable à sur-Orthe trois ans auparavant. La représentation est tradition - Jean Duhay. Détail de la partie haute du retable. Retables autour de Bais : Bais L’église Notre-Dame de l’Assomption de Bais appartenait autrefois à un prieuré dépendant de l’abbaye d’ Évron. Des fouilles archéologiques menées en 1980 ont permis de retrouver le bâtiment d’origine et de retracer les multiples transformations que l’édifice a connues. L’église conserve des fragments de peintures murales des XIII e et XVI e siècles ainsi qu’un imposant retable. n i u q a d l a b - e l b a t e r n U

Le retable de l’église de Notre-Dame de l’Assomption majeur de l’église de Bais. Sa source d’inspiration est le maître- (Baudriller,1845). autel de l’église de Saint-Jean de Château-Gontier, aujourd’hui dis - Chœur. paru. Quatre colonnes de marbre noir et dorées, rassemblées par Marbre, dorures, terres cuites. un entablement dans lequel est placé un Christ en gloire, suppor - En 1845, Auguste Baudriller, sculpteur à Évron, construit l’autel tent des volutes qui reçoivent le couronnement final. Détail de la partie basse du retable : la Résurrection de Lazare. Retables autour de Mayenne : Contest L’église Saint-Martin de Contest est mentionnée pour la première fois dans les textes en 1106. Elle est la seule église du Pays d’art et d’histoire, avec la basilique d’ Évron, à posséder une voûte d’ogives datant du XIII e siècle. Elle a été agrandie au début du XVII e siècle par deux chapelles latérales formant transept. La chapelle sud abrite un beau retable en bois tandis que le choeur est décoré d’un retable lavallois. e r i a s o R u d e l b a t e R e L

Le retable du Rosaire (BernardVan Dolo, 1627). van Dolo. Le devant représente la Résurrection de Lazare. À l’ori - Chapelle sud. gine le retable ne se trouvait pas dans l’église mais dans la chapelle Bois peint. Notre-Dame-du-Bois. Occupant la chapelle sud, le retable du Rosaire est attribué au La chapelle, aujourd’hui détruite, avait été fondée en 1620 par sculpteur Bernard Van Dolo. La partie centrale ornée de sculptures Marie Cotteblanche, parente du curé Iland, à la suite d’un vœu. en haut-relief représente la Vierge portant l’Enfant Jésus et don - nant le Rosaire à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. L’autel en bois, date de 1627 et est également attribué à Bernard La partie haute du retable : détails d’architecture. d r a l l i u o r T é n e R e d e r v u e o e r t u a e n u , l e t u a - e r

t Montourtier, cette oeuvre est caractéristique de l’école lavalloise.

î Le maître-autel (RenéTrouillard, 1658). a Chœur. Entourant le tableau central consacré à la Transfiguration d’après m Tuffeau, marbre, peinture, terres cuites. un tableau de Raphaël, les statues en bois doré de sainte Thérèse et

e Le retable date de 1658. Il fut commandé par l’abbé Moullard, qui de la Vierge, sont placées dans les niches latérales.

L fit murer les fenêtres géminées du choeur. Réalisé par René Trouil - lard, auquel on doit aussi les retables de l’église Saint-Pierre de La partie haute du retable : détail de la draperie. Groupe sculpté : La Déploration du Christ Panneau de la partie haute. (copie de l’original). Retables autour de Mayenne : Mayenne

La ville de Mayenne compte deux établissements religieux conservant des retables : la chapelle des Calvairiennes, ainsi que l’église Saint-Martin. n i v e g n a e l b a t e r n

U Maître-autel de la chapelle des Calvairiennes des Calvairiennes est beaucoup plus simple et statique que d’autres (Pierre Biardeau, 1668). retables qu’il a réalisés, notamment le retable de la Barre à Angers. Chœur. Il est construit en tuffeau et se divise en trois parties: un avant- Tuffeau, marbre, terres cuites. corps central surmonté d’un édicule carré et encadré de deux ailes En 1668, les Calvairiennes voulurent embellir la chapelle de leur plus basses. Le contraste entre la simplicité des ailes latérales et couvent et commandèrent à l’architecte-sculpteur angevin Pierre la richesse du décor de la niche centrale nous incite à fixer notre Biardeau un retable imposant pour décorer le chœur. Une des reli - regard sur cette dernière. La nef de la chapelle conserve des restes gieuses vivant au couvent à cette période s’appelait Biardeau. Il est d’épure tracée à la pointe sèche. Ce vestige est exceptionnel car possible qu’elle ait été la fille du retablier. Ce dernier aurait alors la plupart des épures ont disparu. L’épure est un support pour exécuté le retable, pour payer la dot de sa fille, exigée à son entrée les mesures des longueurs, des angles, des arcs que l’ouvrier devait dans l’ordre. En outre, d’après les sources, il aurait aussi offert le tailler dans la pierre. Ces tracés à la pointe sèche sont formés groupe en terre cuite de la Déploration du Christ, placé dans la d’un ensemble de lignes orthogonales, de diagonales et de courbes. niche centrale. Le groupe sculpté actuel est une copie ; l’original a On compte deux tracés principaux: un quadrillage de base sur été vendu en 1885 à l’église de Parné-sur-Roc. Pierre Biardeau a lequel est venu s’ajouter le dessin des lignes architecturales du été très influencé par l’art baroque italien. Cependant, le retable retable. Panneau de la partie haute (gauche). Notre-Dame des Sept Douleurs Panneau de la partie haute (droite). s i o l l a v a l e l è d o m u d s i o b n e n o i t i s o p s n a r t Retable de l’église Saint-Martin (XVIII e siècle). latérales sont percées d’une niche accueillant la statue de saint e n Bas-côté nord. Dominique à gauche et de sainte Catherine à droite. La partie

U Bois peint. centrale comprenait à l’origine un tableau de taille importante Au début du XVIII e siècle, un retable en bois peint fut installé représentant le Rosaire dont il ne subsiste aujourd’hui que le dans le bras nord du transept. En 1842, lors de la destruction du cadre. Un nouveau tableau l’a remplacé : «Notre-Dame des Sept maître-autel, il devint l’autel privilégié, consacré au Rosaire. Douleurs». Le retable est enfin surmonté d’une niche de couronne - Ce retable en bois, peint en faux marbre, est une transposition ment richement décorée, dans laquelle se trouve une Vierge à simplifiée du retable lavallois. L’ensemble est plus plat et les l’enfant. sculptures plus sèches que les retables de pierre. Les deux ailes Saint Pierre L’Ascension Saint Paul u a

e Retables autour de Mayenne : n i

b Parigné-sur-Braye r o D’après l’observation des murs de la nef, les origines de l’église Saint-Cénéry de Parigné-sur- C Braye remonteraient au XI e siècle. Son choeur a été reconstruit à l’époque gothique tandis que e r sa façade semble avoir été refaite au XVI e siècle. Elle a été enfin agrandie par des chapelles r e i latérales, construites en 1660 (chapelle nord) et 1668 (chapelle sud). P e d f i t p o d a s l i f , t l u a d u o H I I Maître-autel (François II Houdault,1649). que trois ans plus tard. Situé au-dessus de deux portes latérales, s qu’il intègre à sa composition, ce retable se caractérise par une i Chœur. o Tuffeau, marbre, peinture, terres cuites. verticalité prononcée et des formes étirées. Le tableau central, ç En 1646, les habitants de Parigné-sur-Braye commandèrent à réalisé au XVIII e siècle, représente l’Ascension tandis que les niches n a François II Houdault, architecte de Château-Gontier, l’édification latérales abritent les statues de saint Pierre et saint Paul pour le r du maître-autel de leur église, conformément à la proposition qu’il F registre inférieur et de la Vierge à l’étage supérieur. leur avait faite. D’après la date inscrite, le retable ne fut achevé Panneau gauche de la partie haute : Panneau de couronnement : Dieu bénissant. Panneau droite de la partie haute : saint en prière. saint Jean-Baptiste ? Retables autour de Mayenne : Saint-Fraimbault-de-Prières L’église paroissiale est consacrée à l’ermite saint Fraimbault, qui vécut à l’emplacement du village actuel au VI e siècle. Très restaurée à la fin du XIX e et au début du XX e siècle par le curé n

e e i d’alors, Joseph Mautaint, elle conserve un très beau maître-autel en bois réalisé au XVIII siècle s i par un ébéniste parisien. r a p e t s i n é b é n u ’ d e r v u œ ’ L

Le maître-autel (Jean Moulin, 1759). L’élément remarquable de ce retable est la place accordée au Chœur. tableau central. L’œuvre originale, disparue, a été remplacée en Bois peint, marbres, peinture. 1822 par une Descente de Croix d’après P.P. Rubens, offerte par le Le retable du maître-autel fut réalisé en 1759 par Jean Moulin, comte d’Héliand. Au-dessus du tableau, Dieu le Père apparaît menuisier au faubourg Saint-Antoine à Paris. Si l’on excepte les sculpté en bas-relief dans un panneau tandis que saint Fraimbault colonnes, la composition très plane sert à mettre en valeur l’autel, et saint Michel occupent les niches latérales. remplacé à la fin du XIX e siècle par l’œuvre néogothique actuelle. Laissez-vous conter Coëvrons-Mayenne, Pays d’art et d’histoire ...... en compagnie d’un guide agréé par le ministère de la Culture . Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Coëvrons- Mayenne et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’un paysage, l’histoire du pays au fil des villages. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions.

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E d’histoire - t n i a Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication attribue l’appella - S e l

l 1, rue Fouquet de la Varenne e tion Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui ani - p a h 53270 Ste-Suzanne c ment leur patrimoine. Il garantit la compétence des uides-conférenciers a l e d tél. 02 43 58 13 05 et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. De la e l b a

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