DEPARTEMENT DE L’ARIEGE

Commune d’ et SURBA

Enquête publique ayant pour objet une demande de permis d’aménager un lotissement au lieudit « Prat Long » d’une surface de plancher de 32414 m2 sur un terrain de 10,08 ha situé sur les territoires des communes d’ARIGNAC et de SURBA

CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Enquête du 26 janvier au 25 février 2013

Christian MOIROT Commissaire enquêteur

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Introduction

Dans ses conclusions, le commissaire enquêteur se doit d’émettre un avis sur la qualité de l’information apportée au public tant à propos des modalités de mise en œuvre de cette enquête qu’à celui du projet qui en est l’objet. Le commissaire enquêteur doit aussi donner un avis sur le projet mis à l’enquête à la lumière de l’avis des tiers, de sa propre lecture du dossier, des questions que celui-ci lui a inspirées et des éléments qu’il aura recueillis en réponse auprès du maître d’ouvrage et des différents intervenants dans l’élaboration du projet. En l’occurrence, il devra le faire en tenant compte du soutien massif et très majoritaire du public à l’aménagement de la zone de Prat Long, de l’impatience des chefs d’entreprise souhaitant s’implanter sur ce site, de l’engagement unanime des élus mais aussi de la détermination des opposants et des courriers très argumentés et documentés envoyés par 4 associations de défense de l’environnement.

Publicité et information du public

L’enquête a été annoncée par deux parutions dans la Dépêche du Midi et dans la Gazette de l’Ariège une première les 9 et 10 janvier 2013 soit plus de huit jours avant le début de l’enquête, la seconde les 30 janvier et 1er février 2013 soit dans les premiers huit jours de l’enquête. Un avis d’enquête a été affiché par la commune de SURBA à la mairie et à l’entrée du camping de Florac, lieu habituel d’affichage. Le même avis d’enquête a été affiché sur le panneau d’affichage de la commune d’ARIGNAC. La Communauté de Communes du Pays de TARASCON a procédé à un affichage aux deux entrées (accès par la RD8 et accès par le passage sous la RN20) de la zone de « Prat Long » dont elle est propriétaire. Ces affichages étaient conformes aux dispositions de l’arrêté du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique mentionné à l’article R123-11 du Code de l’Environnement. La publicité faite à la tenue de cette enquête peut donc être considérée comme satisfaisante. Le dossier d’enquête est dans son ensemble rédigé de façon très claire. Une notice explicative expose le projet de façon succincte mais compréhensible par tous sans exiger des connaissances techniques particulières. Les plans annexés sont édités à une échelle suffisante pour permettre une lecture confortable et une bonne compréhension des aménagements. L’étude d’impact et l’étude au titre de la « loi sur l’eau » sont conformes à la réglementation en vigueur. En amont de cette enquête, les nombreux rebondissements connus par la mise en œuvre de cet aménagement ont eu pour conséquence la parution de beaucoup d’articles dans la presse régionale. Auparavant, l’enquête publique préalable à la

2 Déclaration d’Utilité Publique a donné lieu à l’organisation d’une réunion publique d’information et d’échange. L’aménagement de la zone de « Prat Long » est donc un projet bien connu par la population du pays de TARASCON, même si, en l’occurrence, la demande de permis d’aménager modificatif revoit à la baisse la superficie initialement prévue en abandonnant l’aménagement des terrains situés sur le territoire de la commune de TARASCON sur ARIEGE. Par conséquent, on peut conclure des points précédents que la publicité faite à l’enquête et à ses modalités tout comme la qualité de l’information mise à la disposition du public ont été satisfaisantes et conformes à la réglementation en vigueur. Elles n’attirent donc pas de remarques de la part du commissaire enquêteur.

Cadre législatif et réglementaire du projet d’aménagement

Cette demande de permis d’aménager un lotissement concerne une superficie totale supérieure à 10 ha. Elle est donc soumise à étude d’impact conformément à l’article R 122-2 du Code de l’Environnement. Tous les projets soumis de façon systématique à étude d’impact doivent faire l’objet d’une enquête publique ainsi que le stipule l’article R123-1 du Code l’Environnement. Ces dispositions justifient donc l’organisation de la présente enquête. Le dossier soumis à l’enquête publique comprend toutes les pièces requises par les articles R442-1 et suivants du Code l’Urbanisme, y compris l’avis de l’autorité environnementale requise dans ce type de dossier (art R121-4 du Code de l’Environnement). L’information du public a été réalisée dans le cadre prévu par le Code de l’Environnement notamment en ce qui concerne les dates de parutions et d’affichage de l’avis d’enquête. L’enquête se déroulant sur les territoires de deux communes, l’affichage de l’avis d’enquête a été effectué dans ces deux communes. De la même façon, le dossier d’enquête et un registre d’enquête ont été mis à disposition dans chacune des deux mairies et le commissaire enquêteur a tenu deux permanences à SURBA et deux à ARIGNAC. Le projet présenté est également conforme à la « Loi Montagne » car l’aménagement projeté se situe dans la continuité immédiate de deux zones d’activité : la zone de BERNIERE située sur la commune d’ARIGNAC et la zone des PLÂTRIERES située sur la commune de TARASCON sur ARIEGE. De ce point de vue on peut même dire que ce projet de lotissement vient combler une « dent creuse » entre les deux zones précitées. Le fait que « Prat Long » soit limité par deux cours d’eau, le fait que la ripisylve du ruisseau de la Courbière communique avec une zone « Natura 2000 », le fait que le projet prévoie des bassins de rétention afin d’éviter que d’éventuelles pollutions se déversent dans les ruisseaux puis dans l’ARIEGE voisine ont conduit le maître d’ouvrage à se conformer à l’article R214-1 du Code de l’Environnement et à joindre au dossier de demande de permis d’aménager un

3 dossier de déclaration au titre du code de l’Environnement dit dossier « Loi sur l’Eau ». Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, le commissaire enquêteur estime que le dossier de demande de permis d’aménager mis à l’enquête et l’organisation de cette même enquête sont conformes aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Prise en compte des avis du public

Au cours de cette enquête, 302 personnes se sont prononcées en faveur du projet d’aménagement de Prat Long alors que 10 personnes et 4 associations exprimaient leur désaccord. Il apparaît donc de toute évidence que ce projet bénéficie d’un soutien très majoritaire dans la population.

La demande de permis d’aménager modificatif de la zone d’activité de Prat Long est une demande de régularisation. En effet, le secteur qui fait l’objet de la demande est déjà aménagé. Il l’a été sur la base de l’arrêté de DUP du 7 juillet 2006 et de trois permis de lotir datés du 18 juillet 2007. Cette DUP et ces permis de lotir ont été confirmés par le Tribunal Administratif de TOULOUSE le 25 février 2010. Les travaux d’aménagement ont tous été réalisés entre novembre 2010 et octobre 2011, ils l’ont donc été dans des conditions de légalité indiscutables. Après appel, la Cour d’Appel du Tribunal Administratif de BORDEAUX a annulé la DUP et les permis de lotir. La communauté de Communes du Pays de TARASCON a décidé de faire appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat. Cette procédure n’étant pas suspensive, la DUP reste donc en cours de validité. En ce qui concerne les permis de lotir, la Communauté de Communes a décidé de déposer une nouvelle demande de permis d’aménager un lotissement puis une demande de permis d’aménager modificatif ne concernant que les aménagements déjà réalisés. Une demande de permis d’aménager qui aurait concerné une poursuite des travaux donc de nouveaux aménagements, alors que la DUP fait l’objet d’un recours contre son annulation, serait certainement apparue comme inopportune. C’est pourquoi il importe de prendre en compte le fait que le permis d’aménager modificatif, objet de cette enquête publique, ne concerne que des travaux déjà réalisés, répétons-le, dans des conditions de légalité incontestables. Le commissaire enquêteur estime, en conséquence, que ce qui aurait été inopportun dans le cas de nouveaux aménagements ne l’est pas pour cette demande de régularisation concernant des travaux déjà effectués.

La demande de permis d’aménager un lotissement porte sur 23 macro-lots dont 21 sont d’ores et déjà réservés selon M. DURAN, Président de la Communauté

4 de Communes. On note en premier lieu le cas de l’entreprise « Les Forges de » qui doit démarrer une nouvelle production impérativement avant la fin de l’année 2014 avec, à la clé, la création de 70 emplois. La démarche retenue pour cette création est celle d’un « atelier-relais ». La régularisation des aménagements déjà réalisés revêt donc un caractère d’urgence dans un canton marqué par la disparition avec les usines Péchiney/Alcan au début des années 2000 de près de 1000 emplois. Le site de Prat long a été identifié en 2003 comme propice à l’accueil de nouvelles entreprises et à la revitalisation du PAYS de Haute ARIEGE dans le contrat de revitalisation économique signé entre l’Europe, l’Etat, la Région, le Département et les Communautés de Communes des Pays de TARASCON et d’/VICDESSOS. Les opposants au projet ont évoqué au cours de l’enquête les zones de SINSAT, d’AX les THERMES et de qui peinent à trouver des candidats à l’installation, pour remettre en cause l’opportunité économique du projet. Le nombre de réservations constatées sur le site de Prat Long démontre le rôle prépondérant que joue la présence d’infrastructures (4 voies qui a le statut d’axe d’intérêt européen et gare SNCF) dans la prise de décision des chefs d’entreprises quant à l’implantation de leurs futurs équipements. En raison des 16 courriers de candidature annexés au rapport d’enquête et des déclarations de soutien inscrites dans les registres d’enquête par des chefs d’entreprise, le commissaire enquêteur estime que l’opportunité économique du projet est un fait et qu’elle n’est pas seulement l’expression d’un espoir de revitalisation économique.

Certains habitants de TARASCON font valoir l’existence de friches industrielles qu’il aurait convenu d’utiliser avant de consommer des espaces dédiés à l’agriculture. Il apparaît que les quelques friches de TARASCON ne sont que rarement disponibles ou ne disposent pas d’une superficie adaptée. Le site Péchiney de Sabart, par exemple, est encore en activité et emploie 35 salariés. Les friches industrielles de TARASCON ne sauraient donc offrir une solution alternative à l’aménagement de la zone de Prat Long.

La zone de Prat Long est un territoire enclavé entre la RN 20 et la RD8b. Les aménagements concernés sont situés entre les zones industrielles de la « BERNIERE (commune d’ARIGNAC) et des « PLATRIERES » (commune de TARASCON). On peut légitimement qualifier ce secteur de « dent creuse » industrielle et bien que la plus grande partie des terrains soit située sur la commune de SURBA et éloignée des parties urbanisées de cette commune, faire référence à la « loi Montagne » pour en contester l’aménagement serait, selon le commissaire enquêteur, contraire non seulement à la lettre mais aussi à l’esprit de cette loi.

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Le fait que la demande de permis d’aménager modificatif abandonne la traversée de la Courbière et l’aménagement de sa rive droite prévus dans la demande initiale fait tomber la majeure partie des observations émises par l’Autorité Environnementale dans l’avis qu’elle a donné le 20 septembre 2012. En effet, du fait de son enclavement et de la barrière que constitue la RN 20, le seul corridor, existant dans ce secteur, permettant la continuité entre les zones « Natura 2000 » est le cours d’eau et la ripisylve de la Courbière. La ripisylve de la Courbière étant intégralement préservée dans le projet, on peut considérer qu’il ne rompt aucune continuité écologique entre zones Natura 2000.

Dans le projet initial, il n’était pas prévu de dispositif de confinement pour les bassins de rétention destinés à recueillir les eaux pluviales pour décantation. Suite aux remarques énoncées par la DREAL, la Communauté de Communes a prévu dans la demande de permis modificatif d’installer des vannes en sortie des deux bassins de rétention afin de retenir, avant évacuation, les liquides pouvant provenir d’une pollution accidentelle. Ainsi, le cas échéant, cette pollution ne pourrait atteindre la ripisylve de l’ARIEGE, zone « Natura 2000 », et les espèces protégées qu’elle abrite telles que le desman, la loutre et le saumon.

Le dimensionnement des bassins de rétention n’a fait l’objet d’aucune remarque de l’autorité environnementale. D’autre part, les eaux qu’ils sont destinés à recevoir proviendraient du ruissellement de l’eau de pluie tombée sur les toits et sur les aires réservées au stationnement. Le règlement de la zone prévoit que ces dernières devront faire l’objet d’un prétraitement avant d’être décantées dans les bassins de rétention. Ce procédé de dépollution est celui qui est mis en œuvre pour les infrastructures routières et l’on comprend mal pourquoi l’association « Le Chabot » estime que la conception de ces installations devrait être entièrement revue. Le commissaire enquêteur estime pour sa part que les bassins de rétention décrits dans le dossier et les dispositions du règlement de zone apportent des garanties suffisantes quant à la qualité des eaux rejetées dans l’environnement.

L’association « Nature Environnement Midi-Pyrénées » indique que la présence d’espèces protégées aurait dû conduire le maître d’ouvrage à déposer une demande de dérogation pour la destruction de leur habitat. Le Président de la Communauté de Communes répond que la DREAL a été consultée à deux reprises, en 2006 et en 2012, et qu’elle n’a pas sollicité le dépôt de telles demandes de dérogation, estimant probablement que l’étude d’impact n’en démontrait pas la nécessité.

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Les associations et les particuliers exprimant leur opposition à l’aménagement de Prat Long notent presque tous l’absence dans le dossier de document d’incidences sur les zones « Natura 2000» alors que, selon eux, cette incidence est avérée. Le maître d’ouvrage répond que les zones du « quiès de TARASCON » et du « petit CAOUGNAU » sont trop éloignées pour que l’aménagement de Prat Long puisse avoir des effets sur elles. La zone « Natura 2000 » : « Garonne, Ariège, Salat, Pique et Neste » n’est à aucun endroit mitoyenne du secteur concerné. Ce dernier pourrait cependant avoir des incidences par l’intermédiaire de la Courbière. Le fait que le franchissement de la Courbière ne fasse pas partie du projet et que la ripisylve de ce cours d’eau soit intégralement préservée et séparée des terrains constructibles par une prairie large de 15 à 40 mètres sur l’ensemble du site font qu’il n’y a pas lieu d’adjoindre au dossier un document d’incidence Natura 2000 tel qu’il est prévu par l’article L414-4 du Code de l’Environnement.

Le doute sur la capacité de la station d’épuration de TARASCON à accueillir les eaux usées de la ZAE de Prat Long fait l’objet de plusieurs remarques. Le Syndicat des Eaux du Sourdour qui est le gestionnaire de cette station indique par courriel envoyé par son directeur puis par courrier émanant de sa Présidente que l’actuelle station d’épuration est en mesure de traiter les eaux usées domestiques provenant de 100 équivalent/habitant ce qui correspond au nombre de salariés devant travailler sur le site. En ce qui concerne d’éventuelles eaux usées industrielles, la question de leur traitement se posera au moment où l’entreprise concernée déposera son permis de construire et elle donnera lieu le cas échéant à une demande d’autorisation de déversement auprès des services compétents. En attendant la mise en service de la future station d’épuration d’une capacité supérieure à 12 000 éq/habitant, l’épuration des eaux usées domestiques pourra bien être assurée par les équipements existants et l’apport de Prat Long via un réseau neuf situé à proximité de la station ne viendra pas aggraver des dysfonctionnements préexistants.

Les agriculteurs qui occupaient le site ont accepté une vente amiable de leurs parcelles et ont bénéficié d’une indemnité de perte d’exploitation. Ils ont pu retrouver des surfaces agricoles équivalentes dans une commune voisine (). C’est d’ailleurs ce que note la chambre d’Agriculture dans le libellé de son avis favorable. L’impact sur l’activité agricole reste donc limité si l’on considère que l’autre agriculteur qui occupait des terres sur Prat Long est parti à la retraite.

A part la ripisylve de la Courbière, intégralement préservée, il n’y a pas de véritables zones humides au sens réglementaire du terme inventoriées sur le site.

7 On notera cependant que des zones humides ont probablement été détruites sur la commune d’ARIGNAC lors de l’aménagement de la zone industrielle de la Bernière. Il n’en reste qu’un bas-fond humide où devrait être implanté le bassin de rétention n°2 lequel sera re-végétalisé afin de recréer un environnement propice à la biodiversité en milieu aquatique. L’aménagement de Prat Long n’occasionnerait donc aucune destruction de zone humide sur le site.

La cohérence entre le projet et les objectifs du SCOT « Vallée de l’Ariège » est à considérer de 2 points de vue : - la préservation des continuités écologiques entre les zones naturelles (trames vertes et bleues), - la reconquête pour l’activité agricole de terres actuellement urbanisables. Les trames vertes et bleues identifiées dans le diagnostic du SCOT ne passent pas par la zone de Prat Long, enclavée dans une boucle de la RN20. Elles sont présentes sur l’autre « rive » de la RN20 et c’est donc sur le territoire de la commune d’ARIGNAC que l’on peut trouver des corridors naturels permettant le passage des animaux. Notons toutefois le maintien du corridor que représente la ripisylve de la Courbière. Il est vrai que le projet prévoit de « consommer » 10 ha de terres agricoles alors que le SCOT préconise la reconquête de 950 ha sur le territoire qu’il concerne. Il convient cependant de prendre en compte les enjeux économiques du projet. C’est ce que fait la Chambre d’Agriculture en motivant son avis favorable. D’autre part, la zone de Prat Long est identifiée depuis 2003 comme étant un secteur stratégique pour la revitalisation du Pays de FOIX-Haute ARIEGE, il serait donc préférable d’organiser la reconquête des terres agricoles dans d’autres secteurs mieux adaptés. Il ressort de ce qui précède qu’il n’existe pas d’incohérences entre le projet d’aménagement et les objectifs du SCOT « Vallée de L’Ariège ».

Ajoutons aussi que plus de 80% des haies ont été préservées au cours de l’aménagement du site de même que le petit massif forestier situé sur la butte séparant le secteur situé à SURBA de celui qui se trouve sur ARIGNAC. L’aménagement paysager prévoit une arborisation conséquente et un cheminement piétonnier autour du site. Au total, 30% de la totalité de la zone seront consacrés aux espaces verts et à la prairie naturelle. Une convention d’accompagnement gratuit des porteurs de projet lie la Communauté de Communes et le CAUE. Elle a pour but de favoriser l’intégration paysagère des bâtiments et d’inciter les porteurs de projet à s’inscrire dans une démarche HQE. Le commissaire enquêteur estime que ces différentes mesures témoignent d’un réel souci de préservation de l’environnement de la part du maître d’ouvrage.

8 Dans la demande de permis d’aménager modificatif, le maître d’ouvrage prend en compte les observations de la DREAL émises le 20 septembre 2012 à propos de la demande initiale de permis d’aménager. La DREAL préconisait en effet quelques améliorations pour les aménagements déjà réalisés. Certaines de ces améliorations sont intégrées dans la demande de permis modificatif comme les vannes de confinement placées en sortie de bassin de rétention ou la prise en compte des évolutions du climat et de leurs effets. Sur certains points, il semble au commissaire enquêteur que ces dispositions pourraient être renforcées et que d’autres pourraient encore améliorer le projet : - la déclaration d’intention concernant l’orientation des bâtiments afin de favoriser l’installation de dispositifs producteurs d’énergie solaire pourrait trouver une traduction réglementaire ; - l’incitation des entreprises désireuses de s’installer à Prat Long à s’engager dans une démarche HQE est inscrite dans la convention passée entre la Communauté de Communes et le CAUE. Le CAUE s’engage d’autre part à faire respecter les objectifs de la démarche HQE figurant dans le règlement de zone. Il apparaît que ces objectifs ne sont pas inscrits dans ledit règlement. Il conviendrait de modifier le règlement pour qu’ils y soient inclus ; - la Communauté de Communes propose un service de transport à la demande adaptable aux besoins des particuliers, il pourrait être utilisé pour desservir Prat Long. Le Département s’est engagé dans l’aménagement du réseau routier qui existe déjà entre FOIX et TARASCON sous la forme d’un marquage au sol des espaces réservés aux deux roues. Il serait souhaitable que ce marquage soit étendu à la RD8b. Si la zone de Prat Long venait à être en activité, de nombreux salariés viendraient probablement travailler par le train. Il serait alors important de procéder à des aménagements de la RD8b (cheminement indépendants ou plus simplement trottoirs) pour sécuriser le parcours des piétons vers leur lieu de travail.

Considérant l’ensemble des points énoncés ci-dessus, le commissaire enquêteur estime qu’il y a lieu d’émettre un avis favorable à la demande de permis d’aménager un lotissement modificatif au lieudit Prat Long situé sur le territoire des communes d’ARIGNAC et de SURBA. Le commissaire enquêteur souhaite cependant assortir son avis des recommandations suivantes : - que la volonté exprimée dans l’étude d’impact d’inciter à implanter les bâtiments de façon à ce que leur orientation favorise l’installation de dispositifs de production d’énergie solaire trouve une traduction réglementaire et soit donc incluse dans le règlement de la zone,

9 - que les « cibles de la démarche HQE », évoquées dans la convention entre le maître d’ouvrage et le CAUE (page 3), soient également incluses dans le règlement et identifiées comme telles, - qu’une réflexion soit engagée entre la Communauté de Communes et d’autres partenaires afin d’étudier l’extension à la RD8b du marquage au sol d’espaces réservés aux deux roues et la réalisation d’aménagements sécurisant le parcours à pied entre la gare et Prat Long à l’usage des habitants de TARASCON et des salariés utilisant le train pour venir travailler.

Fait à CASTEX, le 16 mars 2013

Christian MOIROT

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