182 Parc naturel régional de Lorraine :

“Mieux connaître les habitants Le Parc naturel régional de Lorraine présente une grande variété du Parc naturel régional de Lor- d’ambiances paysagères, entre plateaux agricoles du Saulnois raine et leurs attentes, appré- hender les mutations du et de la Woëvre, Côtes de Meuse et de Toul, forêts et étangs multiples. territoire, définir une typologie de Ce cadre de vie attire de plus en plus les classes moyennes et ces mutations et déterminer des périmètres d’études plus appro- supérieures dans les zones périurbaines de Toul, Pont-à-Mousson et , fondies”, constitue le point de ou plus récemment dans le rural meusien. La croissance démographique départ de la réflexion menée par les acteurs du Parc visant à éta- se concentre dans la partie ouest du Parc. Dans la partie est, blir une typologie de ses 188 plus éloignée des zones de croissance et de richesse, la population, communes et de huit de ses vil- les-portes (Château-Salins, en moyenne plus âgée, ne s’accroît pas. Commercy, , Jarny, Si le territoire compte encore une forte spécificité dans l’agriculture Pont-à-Mousson, Saint-Mihiel, et Toul) adhérentes et l’artisanat, et quelques grands établissements orientés vers la santé, à la Charte du Parc promulguée l’action sociale ou l’industrie, plus de deux actifs sur trois y résidant en 2003. Afin d’orienter leur action, ils ont travaillent à l'extérieur. demandé à l’Insee Lorraine la Ce modèle d’économie résidentielle se traduit par une extension des zones réalisation en partenariat d’un diagnostic capable de fournir pavillonnaires. Un des défis du PnrL sera de concilier ce modèle une vision globale et dynamique à une consommation économe d’espaces agricoles et naturels. De même, de ce territoire. le recours à l’automobile, pour les déplacements domicile-travail et l’accès aux équipements, constituera un enjeu décisif en termes de développement durable.

La volonté de préserver des territoires aux des Vosges. Comme eux, il s’étend sur qualités naturelles et culturelles remarquables, plusieurs départements, mais présente la par- mais aussi fragiles, a conduit la à créer ticularité d’être scindé en deux, de part et des Parcs naturels régionaux à la fin des années d’autre d’une zone fortement urbanisée du Sil- 1960. Dans ce cadre, le Parc naturel régional de lon mosellan entre Nancy et Metz : une partie Lorraine (PnrL) a été créé en 1974. Il s’étend sur est correspondant aux régions naturelles du 188 communes et couvre une superficie de Saulnois et du Pays des Étangs (, 215 900 hectares, soit 9% de la région. Lindre, ...) et limitée par Château- Salins, Dieuze, et Sarrebourg (57); une partie ouest qui s’étend de la vallée de la Du Saulnois aux Côtes de Meuse (54 et 57) à la Plaine de la Woëvre et Le PnrL est un des trois parcs naturels du jusqu’aux Côtes de Meuse (55) et bornée par quart nord-est de la France avec le Parc natu- Pont-à-Mousson, Toul, Commercy, Saint-Mi- rel des Vosges du Nord et celui des Ballons hiel, Verdun, Jarny et Metz. 42% du territoire Mais surtout, le territoire justifie son le Pays des Étangs, le Rupt de Mad en Znieff statut de parc naturel en comptant ou encore l’étang de Lachaussée et 42% de sa superficie classée en le lac de Madine, regroupent des Les terres agricoles (111 000 ha)et Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, paysages parmi les plus emblémati- la forêt (71 000 ha) occupent l’essen- Faunistique et Floristique (Znieff de ques du Parc, qui avec les villages tiel du PnrL et contribuent à lui typesIetII), 17% en Zone d’Intérêt “sous les côtes” forgent son identité conférer un aspect très rural, alors Communautaire pour les Oiseaux géographique et visuelle. même que les sols artificialisés ne (Zico), 14% en sites Natura 2000 et couvrent que 2,6% de sa surface 5% en zone humide d’une grande ri- Un territoire rural, (contre 5,7% en Lorraine). chesse naturelle (Ramsar). À ce titre, mais aussi périurbain, voire urbain Un patrimoine naturel varié Au 1er janvier 2006, le PnrL compte un peu plus de 76 000 habitants, dont 4 600 à Dieulouard, commune la plus peuplée, 4 100 à Pagny-sur- Moselle et Écrouves, de 1 900 à 1 500 à Novéant-sur-Moselle, Mar- bache, Euville, Maidières et Vigneul- les-lès-Hattonchâtel.

© IGN -Diren 2009 Si la quasi-totalité des communes du Saulnois et de la Meuse peu- vent être qualifiées de rurales, le PnrL compte néanmoins près d’une commune sur deux apparte- nant à l’espace périurbain et sept communes urbaines incluses dans les agglomérations de Toul,

Sources : MEEDDM, Muséum d'Histoire Naturelle, inventaire de biodiversité Pont-à-Mousson et Metz, à savoir respectivement : Écrouves ; Je- % du territoire PNR Lorraine zainville, Maidières, Montauville, et Norroy-lès-Pont-à-Mousson ; Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) 42,4 12,5 Ancy-sur-Moselle et Vaux. Ainsi, dont ZNIEFF 1 (entourées en vert foncé) 4,9 2,1 39% des habitants du PnrL vivent Zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux (ZICO) 16,7 7,1 dans l’espace rural, alors que 46% Arrêté de Protection de Biotope (APB) 0,1 0,1 résident dans des communes sous Sites Natura 2000 13,6 7,0 influence urbaine et que 15% sont Ramsar (protection des zones humides d’une grande richesse naturelle) 4,9 0,5 des citadins. Sols artificialisés 2,6 5,7 Pont-à-Mousson est, parmi les huit villes-portes, la plus proche et la plus rapidement accessible par la Pont-à-Mousson «rotule urbaine» à 40 minutes ou moins de 36% des communes route, devant Toul. La cité mussi- pontaine est en moyenne à 37 kilo- Temps de trajet routier en heure creuse à la grande ville la plus proche mètres et 39 minutes de l’ensemble des communes du PnrL, et 39 d’entre elles en sont même à moins de 20 kilomètres et 45 à moins de 20 minutes. Reste toutefois qu’une douzaine de communes, en grande majorité dans le Saulnois, apparaissent comme isolées car très éloignées de la première grande ville. Il en va © IGN - Insee 2009 ainsi de Château-Voué, , , , Solzeling ou Zar- beling qui se trouvent à plus de 40 minutes de Sarrebourg ou Nancy. Et à l’heure où l’accessibilité routière intervient comme un critère détermi- nant dans le choix de résidence des

Source : distancier Inra-Certu-Insee actifs, la partie est, déjà la plus

2 éloignée, pâtit aussi d’être reliée à la croissance récente est avant tout Château et Vic-sur-. De fait, la Metz et surtout à Nancy par des portée par les communes périurbai- densité de population y demeure axes routiers aujourd’hui dépassés. nes et rurales de la partie ouest, tel- très faible (22 habitants / km², soit deux les Belleville, Domèvre-en-Haye, fois moins qu’à l’ouest et cinq fois moins Excédents naturel Novéant-sur-Moselle ou Saizerais qu’en moyenne en Lorraine) et la popu- et migratoire dans d’une part ; Euville ou Vigneul- lation y est plus âgée (les personnes les-lès-Hattonchâtel d’autre part. Ici, de 60 ans et plus représentent 24% des la partie ouest on assiste à la conjugaison d’un habitants, contre 20% à l’ouest). Dans Entre 1999 et 2006, la population du solde naturel positif (excédent des nais- la partie ouest, une situation aussi PnrL s’est accrue de près de 3 400 sances sur les décès) et surtout d’un défavorable ne se retrouve guère personnes, soit un rythme de crois- solde migratoire très favorable (beau- que dans quelques villages “sous sance double de celui observé dans coup plus d’arrivées que de départs). Le les côtes” de Meuse. les deux autres parcs naturels du premier constitue le quart de la crois- Nord-Est et quatre fois plus impor- sance du PnrL et le second les trois Progression tant que celui relevé en Lorraine. quarts (contre seulement un cinquième de la construction neuve Amorcé au cours de la décennie dix ans plus tôt). Corollaire à la hausse de la popula- 1990, ce mouvement s’est fortement Le phénomène ne touche en re- tion, le nombre de logements s’est accéléré sur la dernière période vanche pratiquement pas les com- lui aussi fortement accru ces derniè- intercensitaire. munes de la partie est à l’exception res années, sous l’effet du boom de La croissance de la population ne de quelques-unes proches de Sar- la construction neuve. Depuis 1999, concerne toutefois pas les deux par- rebourg. Dans son ensemble, sur le près de 400 logements ont été bâtis ties du PnrL, ni tous les types de plan démographique, la partie est en moyenne chaque année (contre communes, et contraste avec la du PnrL est même complètement 160 de 1990 à 1998). Mais là aussi les baisse relevée dans quatre des huit atone tant du point de vue du solde écarts se font sentir selon le type villes-portes (Pont-à-Mousson, Saint-Mi- naturel que du solde migratoire, d’espace : le périurbain comptabili- hiel, Sarrebourg et Toul). Si c’est Écrou- tous deux proches de zéro. Ces sant 44% des nouvelles construc- ves, commune urbaine, qui a gagné deux indicateurs sont même néga- tions, le rural 40% et l’urbain le plus d’habitants en sept ans (442), tifs à Fénétrange, Réchicourt-le- seulement 16%.

Croissance dans les petites communes proches de Commercy, Toul, Pont-à-Mousson et Metz Perte d'habitants dans quatre villes-portes Évolution de la population de 1999 à 2006

JARNYJARNYJARNY +79+79+79

Fresnes-en-WoëvreFresnes-en-WoëvreFresnes-en-Woëvre

GorzeGorze NovéantNovéant -sur-Moselle-sur-Moselle-sur-Moselle

VigneullesVigneulles LacroixLacroixLacroix VigneullesVigneulles -les-Hattonchâtel-les-Hattonchâtel-les-Hattonchâtel -sur-Meuse-sur-Meuse-sur-Meuse -les-Hattonchâtel-les-Hattonchâtel-les-Hattonchâtel ThiaucourtThiaucourtThiaucourt PONT-A-MOUSSONPONT-A-MOUSSON NorroyNorroy -Regniéville-Regniéville-Regniéville NorroyNorroy -732-732-732 -les-PàM-les-PàM-les-PàM

© IGN - Insee 2009 MaidièresMaidières © IGN -Diren 2009 FénétrangeFénétrangeFénétrange SAINT-MIHIELSAINT-MIHIEL -379-379-379 CHATEAU-SALINSCHATEAU-SALINS DIEUZEDIEUZE DieulouardDieulouard +60+60+60 +181+181+181 DomèvreDomèvre BellevilleBelleville +60+60+60 -en-Haye-en-Haye-en-Haye SaizeraisSaizerais Vic-sur-SeilleVic-sur-Seille SARREBOURGSARREBOURG -602-602-602

COMMERCYCOMMERCY EuvilleEuville Maizières-lès-VicMaizières-lès-Vic +227+227+227 +227+227+227 RéchicourtRéchicourt -le-Château-le-Château-le-Château EcrouvesEcrouves -le-Château-le-Château-le-Château EcrouvesEcrouves TOULTOULTOUL -234-234-234 Source : distancier Inra-Certu-Insee Taux d'évolution (%)

14 ou plus de0à14 de-14à0 moins de -14

Sources : Insee, recensements de la population 1999 et 2006

3 Neuf communes illustrent ce phéno- Cette proportion excède à peine 3% De cette élévation constatée du ni- mène en regroupant à elles seules le en Lorraine, c’est dire le niveau d’at- veau de catégorie sociale des popu- tiers des logements nouvellement édi- tractivité exercé par le territoire. lations résidentes dans le PnrL fiés : Dieulouard, Pagny-sur-Moselle, Mais surtout, la recomposition découle en grande partie l’élévation Belleville, Saizerais et Novéant-sur- quantitative de la population du du niveau des diplômes observée Moselle dans le périurbain ; Euville et PnrL se double d’une recomposi- en quelques années : 15% des ha- Vigneulles-lès-Hattonchâtel dans le ru- tion structurelle. Les employés, bitants du PnrL sont détenteurs d’un ral ; Écrouves et Norroy-lès-Pont-à- avec 3 000 arrivées, constituent diplôme universitaire supérieur en Mousson dans l’urbain. certes les effectifs les plus nom- 2006 (contre 11% en 1999 et 5% en Mais après avoir atteint un maxi- breux parmi les nouveaux habitants 1990). Cette proportion se rapproche mum en 2006, avec 500 construc- du PnrL, devant les professions in- de celle observée en Lorraine (17%), tions nouvelles, le rythme s’est termédiaires (2 300), les ouvriers mais ne doit pas faire oublier qu’elle ralenti pour tomber à seulement 320 (2 200), les cadres (1 100), les re- n’est que de 12% dans la partie est logements neufs en 2008. traités (1 000) et les indépendants du PnrL. (450). Mais c’est parmi les profes- Quant aux logements vacants, si leur Ménages plus aisés près nombre évolue peu dans le PnrL (2 250 sions intermédiaires et les cadres de Metz, Pont-à-Mousson en 2006, contre 1 900 en 1999, soit toujours et professions intellectuelles supé- 6% à 7% de l’ensemble des logements), rieures que la proportion de nou- et Toul leur part est plus élevée (9%)etpro- veaux arrivants est la plus forte Le niveau des revenus constatés gresse davantage dans les villes-por- (près d’un tiers d’entre eux résidaient dans le périmètre du PnrL et leur ré- hors du PnrL en 1999, contre seule tes (+26% en sept ans). À Commercy, - partition territoriale reflètent la pré- Dieuze, Pont-à-Mousson et Sarre- ment 7% et 12% en Lorraine). sence et l’arrivée récente d’actifs bourg, l’augmentation du nombre de lo- De fait, le déficit de professions in- occupant des emplois de catégories gements vacants est presque de la termédiaires et de cadres que l’on moyenne et supérieure. même amplitude en volume que celle pouvait observer entre le PnrL et la Un habitant du PnrL sur deux appar- de la construction neuve, signe d’un Lorraine en 1999, et plus encore tient ainsi à un ménage déclarant manque d’attractivité (ou de disponibilité) en 1990, s’est fortement réduit. Et plus de 16 400 euros par an et par d’une partie des logements. Une situa- ces deux catégories sociales sont unité de consommation (UC) avant tion qui se retrouve dans le PnrL à Eu- même aujourd’hui proportionnelle- redistribution, soit 300 euros de plus ville et Vigneulles-lès-Hattonchâtel et à ment plus nombreuses dans le qu’en Lorraine mais surtout 1 500 un degré moindre à Dieulouard et PnrL que dans les villes-portes, ce euros de plus que dans les huit vil- Écrouves. qui n’était pas le cas il y a une les-portes. quinzaine d’années. Un territoire attractif Si les ménages du PnrL ont des re- La qualité du cadre de vie et la venus plus élevés, ils présentent pour les classes proximité du territoire avec les aussi entre eux des écarts moins moyennes et supérieures grands centres urbains régionaux importants. La dispersion des reve- Parmi les habitants du PnrL en pourvoyeurs d’emplois peuvent être nus, qui s’analyse en considérant le 2006, un peu plus de 10 000 (soit des éléments avancés pour expli- rapport entre les 10% des ménages 13%) résidaient ailleurs en 1999. quer cette situation. qui déclarent les revenus les plus forts et les 10% des ménages qui Boom de la construction neuve près du Sillon mosellan déclarent les revenus les plus fai- bles, montre en effet que ceux-ci Logements neufs commencés à titre de résidence principale de 1999 à 2008 sont globalement moins dispersés que dans les deux autres espaces Taux de construction (%) référents (3,7 contre respectivement PnrL : 15% 5,0 en Lorraine et 5,6 dans les huit vil- les-portes). Toutefois, la répartition spatiale des revenus fiscaux est marquée par le haut niveau de revenus des ména- ges résidant dans la partie ouest où le revenu médian annuel dépasse

© IGN - Insee 2009 16 600 euros, soit 1 500 euros de Nombre de logements plus que dans la partie est, et 1 700 neufs construits euros de plus que dans les huit vil- 600 les-portes. Cette situation s’observe particulièrement dans quelques 100 communes des Côtes de Toul (Bru- ley et Lucey), des environs de Source : Direction Régionale de l'Équipement (DRE) Pont-à-Mousson (Maidières, Montau-

4 ville et Norroy-lès-Pont-à-Mousson)et elle le facteur le plus explicatif de ce directement la vie des habitants : Metz (Ancy-sur-Moselle, Dornot et niveau de pauvreté et de différence l’emploi et le développement écono- Vaux), ainsi qu’à Limey-Remenau- de revenus constaté. mique, la réussite éducative, la san- ville et Vionville, qui accueillent les Il demeure donc encore une cer- té, la citoyenneté et la prévention de ménages les plus aisés (19 000 à taine marge pour que les mesures la délinquance, le cadre de vie. Et à er 24 700 euros). À l’inverse, les ména- d’encouragement à la mixité sociale ladatedu1 septembre 2009, la ges résidant à Réchicourt-le-Châ- évitent aux villes-portes de suppor- ZUS de la “Croix de Metz” est sur la teau, Rupt-en-Woëvre, Fribourg, ter seules ou presque la charge que liste des 335 conventions signées Haudiomont ou encore Thillot décla- représente la présence de popula- en France dans le cadre du pro- rent les revenus les plus bas (moins tions défavorisées. C’est tout l’enjeu gramme national de rénovation ur- de 13 500 euros). de la diversification du paysage so- baine. Quant aux ménages des huit vil- cial du PnrL pour éviter “l’entre-soi” les-portes, seuls ceux de Jarny et des zones périurbaines aux popula- Spécificités dans Dieuze affichent un revenu supé- tions souvent plus aisées, au détri- l’agriculture et l’artisanat rieur à 15 500 euros, alors que ce ment des villes-portes. pour le PnrL dernier est de 14 500 euros à Toul, Quelques communes du PnrL sont Le tissu économique du PnrL 14 000 euros à Saint-Mihiel et seu- toutefois touchées par la pauvreté s’appuie sur la présence d’agricul- lement 13 800 euros à Commercy. et comptent plus de 20% de person- teurs, artisans et commerçants, de nes “pauvres” : , Avricourt, grands établissements qui relèvent Une pauvreté contenue , Fénétrange, Obreck, de la sphère publique, et de quel- dans le Parc mais pas Réchicourt-le-Château et Zom- ques industries implantées de dans les villes-portes mange dans le rural de la partie longue date. Fin 2007, parmi les habitants du est ; Geville, Les Éparges, Saint- L’agriculture emploie encore 1 750 PnrL couverts par les Caisses d’al- Rémy-la-Calonne, Thiaucourt-Re- personnes, soit 11% des emplois, locations familiales (Caf), 7 200 vi- gniéville et Thillot dans le rural de la contre moins de 3% en Lorraine. vent avec des revenus (y compris partie ouest ; Haudiomont, No- Un taux qui atteint même 18% prestations sociales, mais avant impôt) viant-aux-Prés, Pannes et Xonville dans la partie est. Le nombre d’ex- inférieurs à 871 euros par UC et par dans le périurbain de la partie ouest. ploitations sur le territoire du PnrL mois, ce qui représente 11% des Fin 2007, la pauvreté au sens insti- à la date du dernier recensement personnes de moins de 65 ans. tutionnel touche 2 711 personnes du agricole en 2000 était de 1 350, Cela fait du PnrL un secteur où la PnrL : 1 300 habitants sont couverts dont 800 exploitations profession- proportion de personnes à bas reve- par le Revenu minimum d’insertion nelles. Si ce dernier a évolué au nus reste contenue même si elle dif- (RMI), 325 par l’Allocation de parent même rythme que celui observé en fère nettement entre les deux isolé (API) et 1 086 par l’Allocation Lorraine, suite au processus enga- parties du PnrL : 15% à l’est, contre aux adultes handicapés (AAH). gé d’agrandissement des exploita- 11% à l’ouest. Enfin, depuis janvier 2007, pour ré- tions, celles-ci ne seraient plus Elle reste surtout inférieure au taux pondre aux besoins des quartiers que 700 en 2007, soit un recul de observé en Lorraine (15%), ainsi que les plus en difficulté telle la Zone 13% en sept ans. dans les huit villes-portes (21%)où Urbaine Sensible (ZUS)dela“Croix Orientée très majoritairement vers elle dépasse ce seuil à Sarrebourg, de Metz”, l’agglomération de Toul, les grandes cultures et l’élevage, Pont-à-Mousson et Toul (22% à 24%) comme trois autres en l’agriculture totalise 111 000 ha de et surtout Commercy (27%). La forte Meurthe-et-Moselle (Longwy, Luné- Superficie Agricole Utile (SAU), soit représentation du parc locatif social ville et Nancy), compte un Contrat 51% de la surface du PnrL, et dans les villes-portes (19% des loge- Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) continue de façonner les paysages, ments, dont 32% à Toul et Commercy, qui succède au contrat de ville. Il in- notamment ceux du Saulnois et de contre 5% dans le PnrL) contient en tervient sur les domaines touchant la plaine de la Woëvre.

Population à bas revenu : moins présente qu'en Lorraine Population RMI API AAH à bas revenu (*) Proportion de 2007 logements Taux (%) Nombre sociaux (%) Allocataires Bénéficiaires Allocataires Bénéficiaires Allocataires Bénéficiaires (**) PnrL 7 200 11,3 5,0 637 1 300 125 325 796 1 086 8 villes-portes 12 300 21,4 19,4 1 629 3 385 266 717 897 1 382 Lorraine 298 900 15,3 13,4 36 769 72 441 5 593 14 923 25 572 37 938 (*) personnes vivant avec moins de 871 euros/mois/unité de consommation (**) parmi les personnes de moins de 65 ans RMI : Revenu Minimum d’Insertion - API : Allocation de Parent Isolé - AAH : Allocation aux Adultes Handicapés Sources : Caf, Insee

5 Quelques exploitations spéciali- (cantons de Vigneulles-lès-Hatton- termes de zones de nature et de sées viennent enrichir cette pro- châtel et Fresnes-en-Woëvre). calme, d’engagement aux défis en- duction : élevages de moutons, vironnementaux. voiredechèvres(à Belles-Forêts, Face à l’espace historiquement ur- Début 2008, quelque 850 entrepri- Fénétrange, Moussey, et banisé du Sillon mosellan et désor- ses artisanales ont leur siège dans Laneuveville-derrière-Foug) ; poulail- mais de plus en plus densifié du le PnrL. En employant 2 000 sala- ler (à Sommedieue) ; exploitations périurbain, l’agriculture du PnrL de riés, elles participent activement viticoles sur les bords de la Mo- par l’importance de la superficie au maillage et à l’animation écono- selle (à Ancy-sur-Moselle, Dornot...), qu’elle occupe est un élément clé mique du territoire. Dans le do- dans le Saulnois (àMarsal, dans un système global de gestion maine de la création d’entreprises, Vic-sur-Seille...) et surtout dans les des espaces ouverts : elle doit al- secteur en plein essor, avec 185 Côtes de Toul (à Bruley, Lucey, Pa- lier la production de biens agrico- créations par an sur la période gney-derrière-Barine...)oùcertains les, où peuvent prendre place des 2004-2008, elles représentent près vins disposent de l’Appellation circuits de commercialisation de la moitié des nouvelles unités d’Origine Contrôlée (AOC) depuis courts qui satisfassent à une de- créées annuellement dans le PnrL. 1998 ; exploitations fruitières et vi- mande des citadins voisins, à la Toutefois, plus de 20% des arti- ticoles dans les Côtes de Meuse réponse aux attentes sociétales en sans sont aujourd’hui âgés de 55 ans ou plus, ce qui pose le pro- blèmedelareprisedeleuractivité 15 600 emplois dans le PnrL, 42 000 dans les villes-portes et du maintien d’un savoir-faire, et au-delà, de la pérennité de leurs Nombre d’emplois Poids (%) Emplois en 2006 entreprises et des emplois qui y 8 villes- 8 villes- (salariés et non-salariés) PnrL PnrL sont associés. portes portes Une douzaine de grands établisse- Ensemble 15 658 41 572 100,0 100,0 ments (100 à 350 salariés) sont par Agriculture 1 750 389 11,2 0,9 ailleurs présents dans le PnrL : quatre ont une activité orientée vers Industrie 2 557 8 488 16,3 20,4 la santé et l’action sociale (l’ASSO- dont : CIATION FONDATION BOMPARD àNo- IAA 870 1 265 5,6 3,0 véant-sur-Moselle, les établissements Habillement, cuir 168 548 1,1 1,3 d’hébergement pour personnes âgées à Édition, imprimerie, reproduction 36 244 0,2 0,6 Albestroff, et Vic-sur-Seille);un dépend de l’administration péniten- Pharmacie, parfumerie et entretien 165 75 1,1 0,2 tiaire (le centre de détention d’Écrou- Équipements du foyer 123 465 0,8 1,1 ves) ; quatre ont une production Automobile 57 161 0,4 0,4 orientée vers les fromages, la me- Équipements mécaniques 355 914 2,3 2,2 nuiserie industrielle, les équipe- Produits minéraux 86 532 0,5 1,3 ments aérauliques et frigorifiques, Bois et papier 360 550 2,3 1,3 les savons, détergents et produits Chimie, caoutchouc, plastiques (*) 64 1 184 0,4 2,8 d’entretien (FROMAGERIES HENRI HU- Métallurgie et transformation des métaux 159 1 734 1,0 4,2 TIN à Dieue-sur-Meuse, par ailleurs le Composants électriques et électroniques 28 451 0,2 1,1 plus gros employeur du PnrL, AZUR PRODUCTION à Saint-Julien-lès-Gorze, Construction 1 637 2 011 10,5 4,8 CARBONE LORRAINE à Pagny-sur-Mo- Commerce 1 178 5 577 7,5 13,4 selle et HUNSTMAN SURFACE SCIEN- Services 8 538 25 105 54,5 60,4 CES FRANCE à Han-sur-Meuse);trois sont tournés vers la construction, dont : les transports et les services aux Transports 608 1 489 3,9 3,6 entreprises (BERTHOLD SA à Dieue- Activités financières 103 691 0,7 1,7 sur-Meuse, la SNCF à Pagny-sur-Mo- Activités immobilières 52 342 0,3 0,8 selle et SAINT-GOBAIN PAM à Maidiè- Postes et télécommunications 161 551 1,0 1,3 res). Conseils et assistance 292 1 023 1,9 2,5 Tous établissements confondus, Services opérationnels 491 2 072 3,1 5,0 en 2006, le PnrL comptabilise Hôtels et restaurants 370 1 060 2,4 2,5 2 550 emplois dans l’industrie, Services personnels et domestiques 290 839 1,9 2,0 1 600 dans la construction, 1 200 Éducation 1 062 3 864 6,8 9,3 dans le commerce et 8 500 dans Santé, action sociale 2 714 5 510 17,3 13,3 les services, dont 2 700 dans le Administration 1 983 7 306 12,7 17,6 secteur santé-action sociale, 1 100 (*) avant fermeture de Kléber à Toul dans l’éducation et 600 dans les Source : Insee transports.

6 L’industrie, cause ce schéma traditionnel et rieur, ce qui donne au PnrL les ca- ème l’administration pèse sur le 8 Régiment d’Artil- ractéristiques d’une économie très lerieetle13ème Régiment de Dra- résidentielle. et l’armée dans les huit gons Parachutistes. Le PnrL risque villes-portes Les huit villes-portes offrent ensemble d’y perdre directement 750 familles 42 000 emplois, dont 11 000 à Sarre- Dans les huit villes-portes, les activi- et 1 100 enfants dont les pères ou bourg, 9 200 à Toul (1), 7 900 à tés dominantes en 2006 se regrou- mères sont militaires ou civils, em- Pont-à-Mousson, etc. Mais deux pô- pent autour de l’industrie (8 500 ployés sur ces sites et résidant dans les attirent fortement les actifs du emplois, soit 20% de l’emploi total), son périmètre. À Commercy et à PnrL : l’agglomération de Metz (2) avec des spécificités dans la métal- Dieuze, le risque existe également (pour 4 800 d’entre eux) et celle de Nan- lurgie, les équipements du foyer, les de voir augmenter le nombre déjà cy (pour 4 500 autres). Et ils sont 2 000 équipements mécaniques, la chaus- élevé de logements vacants. à occuper un emploi dans l’agglomé- sure ou encore l’agro-alimentaire. ration de Pont-à-Mousson (2) et On y retrouve quelques grands éta- Une économie très 1 500 dans celle de Toul (2). Les six blissements emblématiques : fortement résidentielle autres villes-portes, ainsi que Mor- SAINT-GOBAIN PAM et PHILIPS En 2006, la population active rési- hange et Verdun, sont les autres pô- FRANCE à Pont-à-Mousson ; ALCAN dente dans le PnrL s’élève à 35 300 les d’emploi extérieurs qui attirent en PACKAGING, STEELCASE SA et ME- personnes, dont 32 200 ont un em- premier lieu les actifs du PnrL. PHISTO SA à Sarrebourg ; SOCIÉTÉ ploi et 3 100 (soit 8,8%) ont déclaré En moyenne, ces derniers parcourent HUOT à Saint-Mihiel ; FICOMIRRORS être au chômage. Parmi ces actifs 13 kilomètres pour se rendre sur leur FRANCE SAS à Dieuze ; SENOBLE occupés, 10 100 travaillent dans le lieu de travail, ce qui représente un FRANCE à Château-Salins, etc. Mais PnrL lui-même, dont 7 400 dans leur plus de 800 emplois ont été perdus trajet de 18 minutes, mais seulement commune de résidence. dans le pneumatique avec la ferme- 13 minutes pour ceux résidant dans la partie est. Près de 2 000 actifs font ture de KLÉBER à Toul. Mais le PnrL n’offre que 15 600 em- plois dans son périmètre, dont 1 000 un déplacement de longue distance Les services, qui emploient 25 000 ou un peu plus à Dieulouard, Écrouves (plus de 50 kilomètres) ou de longue personnes, sont surtout tournés et Pagny-sur-Moselle, environ 750 à durée (plus d’une heure). vers l’administration (7 300 emplois) Vigneulles-lès-Hattonchâtel et Dieue- et comme ailleurs, vers la santé et Dans l’autre sens, ils sont chaque sur-Meuse, 500 à Novéant-sur-Moselle l’action sociale, l’éducation, les ser- jour 5 500 actifs à entrer dans le pé- et 400 à Vic-sur-Seille. vices opérationnels et les transports rimètre du PnrL pour y travailler (avec respectivement 5 500, 3 900, De fait, 22 100 actifs (soit 69% de mais sans y résider : 600 viennent 2 100 et 1 500 emplois). ceux qui ont un emploi) en sortent de l’agglomération de Metz (2) et chaque jour pour travailler à l’exté- autant de celle de Nancy. La présence parmi ces huit vil- les-portes de quatre sous-préfec- tures (Château-Salins, Commercy, 12 pôles d'emploi extérieurs Toul et Sarrebourg) semble donc leur conférer des fonctions plus Lieu de travail des actifs occupés du PnrL selon leur commune de résidence en 2006 marquées qu’ailleurs avec notam- JARNYJARNY VerdunVerdun JARNYJARNY ment deux hôpitaux et deux cen- MetzMetz tres hospitaliers, un centre de détention. Par ailleurs, quatre villes-portes sont aussi villes de garnison (Com- MorhangeMorhange mercy, Dieuze, Toul et Sarrebourg). PONT-A-MOUSSONPONT-A-MOUSSON Toutefois des menaces pèsent au- SAINT-MIHIELSAINT-MIHIEL DIEUZE jourd’hui sur la pérennité des sites CHATEAU-SALINSCHATEAU-SALINS militaires de Commercy et de SARREBOURGSARREBOURG Dieuze. Avec un peu plus de 900 © IGN - Insee 2009 personnels chacun (militaires et ci- COMMERCYCOMMERCY vils), ces deux cités détiennent une TOULTOUL NancyNancy forte spécificité dans les emplois mi- litaires (respectivement 21% et 29% 50% ou plus dans un des 12 pôles d'emploi extérieurs au PnrL des emplois de chaque commune, soit de 25 à 50% dans un des 12 pôles d'emploi extérieurs au PnrL huit à dix fois plus que dans l’ensemble en 1er lieu dans leur commune de résidence de la région). La restructuration des lieu de travail très varié armées, décidée en 2008, remet en Lecture: Une couleur est att r ibuée à la zone d'influence de chaque pôle d'emploi extérieur au PnrL. Les pôles qui sont villes-portes sont représentés sur la carte. Dans les communes de couleur pleine, 50% ou plus des actifs vont travailler dans le pôle d'emploi. Dans les communes de couleur hachurée, 25% à 50% des actifs vont travailler dans le pôle d'emploi. (1) avant la fermeture de KLÉBER (2) hors communes qui appartiennent au Source : Insee, recensement de la population 2006 PnrL lui-même

7 Le déficit des emplois (et des équipe- gneulles-lès-Hattonchâtel par la qui compte près de 600 bungalows ments ou services) sur place génère présence d’une maison de santé. et caravanes près de son étang, est d’importants flux pendulaires, par la Les 58 médecins généralistes libé- la commune la plus emblématique route. Pour les actifs qui se rendent raux installés dans le PnrL en 2008 de ce phénomène qui se retrouve sur leur lieu de travail, le mode de lui assurent une densité médicale aussi autour des étangs de Gon- transport le plus utilisé est la voiture satisfaisante (8 généralistes pour drexange, de Lindre et du Stock particulière dans 80% des cas, loin 10 000 habitants, contre 10 en Lorraine) (hors PnrL, mais à proximité immédiate) devant les transports en commun mais qui n’empêche pas, ici comme pour la partie mosellane du PnrL. (5%). Cette prédominance peut être ailleurs, de relever quelques sec- Près du lac de La Madine, notam- rapportée au taux élevé de motori- teurs ne garantissant pas à tous un ment à Heudicourt-sous-les-Côtes sation des ménages du PnrL (seule- égal accès aux soins. Ainsi, 20 com- et Buxières-sous-les-Côtes, près ment 7% des habitants vivent dans un munes où vivent 7 300 habitants des étangs de Longeau et du lac de ménage ne possédant pas de voiture, correspondant aux zones de re- Bonzée, où l’eau se conjugue avec contre 11% en Lorraine ). Elle est aussi cours de Chambley-Bussières (inté- les “Côtes de Meuse”, le même type liée à la moindre accessibilité aux gralité du canton), Jarny (3 communes) de villégiature a également fleuri, transports en commun, comme sou- et Dieue-sur-Meuse (5 communes) tout comme le long du Rupt de Mad vent dans les espaces ruraux. Dans présentent un déficit de médecins en Meurthe-et-Moselle. Par ailleurs, le PnrL, 25 communes et 7 000 ha- généralistes. Reste qu’à ce titre, el- 8 campings, 110 chambres d’hôtels, bitants, la plupart dans le rural meu- les sont susceptibles de justifier une vingtaine de gîtes ou chambres sien, sont ainsi à 20 minutes ou plus l’institution d’un dispositif d’aides d’hôtes complètent l’offre d’héber- de la première gare-voyageur. aux médecins qui s’y installeraient. gement. Par ailleurs, 24% de la population L’attractivité touristique du PnrL re- 20 bourgs-relais dotés de la partie est vit à plus de 30 mi- pose également, dans son péri- d’équipements nutes du premier service d’urgence mètre ou dans les villes-portes, sur la visite de sites parmi lesquels on de proximité (contre 10% des habitants de la partie ouest et 7% de l’ensemble des Lor- peut retenir l’abbaye des Prémon- trés à Pont-à-Mousson (101 000 en- Si le PnrL ne propose un emploi sur rains). trées en 2007), la chapelle des place qu’à un tiers de ses résidents, À moyen terme et en lien avec le Cordeliers et les vitraux de Chagall ceux-ci et leur famille ne comptent vieillissement annoncé de la popula- à Sarrebourg, Gorze, la Collégiale également localement dans leur vie tion (19 000 personnes de 60 ans et de Munster, les châteaux de Dieu- quotidienne que sur un nombre limi- plus à horizon 2020, contre 15 500 au- louard, Fénétrange, Jarny, Jaulny, té d’équipements. jourd’hui), c’est toute une réflexion Prény et Réchicourt-le-Château, les autour des services et équipements Seulement 20 communes du PnrL Salines royales de Dieuze, la mairie à mettre en place qu’il convient d’é- sur 188 disposent en effet d’au et la grande carrière d’Euville, etc. ; tudier (services d’aide et soins infir- moins 10 équipements (sur 27)dela sur la découverte de musées dont le miers à domicile, hébergement, aide aux gamme de proximité et 57 commu- musée départemental du sel à Mar- personnes dépendantes, etc.) nes n’ont aucun équipement, no- sal, celui consacré à Georges-de- tamment au centre du Saulnois et la-Tour à Vic-sur-Seille, le musée dans le rural meusien. Toutefois, Tourisme vert du Pays de Sarrebourg à Sarre- lorsqu’ils ne sont pas présents dans et de loisirs bourg, le musée Au fil du papier à le territoire, ces équipements le sont L’eau, la forêt, les paysages de cô- Pont-à-Mousson, le musée d’art et presque tous dans les villes-portes. tes sont les atouts naturels du PnrL, d’histoire à Toul, etc. ; sur le tou- Et la forte mobilité professionnelle prisés de ses résidents. Mais ils atti- risme de mémoire eu égard aux des actifs, même si elle est cause rent aussi nombre de visiteurs pour combats de 1870 à et d’évasion commerciale et de de courts ou longs séjours. Une si- Mars-la-Tour, à ceux de la première concurrence pour le territoire, leur tuation favorisée par la proximité guerre mondiale aux Éparges, à permet d’effectuer leurs achats sur des grandes agglomérations que Saint-Rémy-la-Calonne, à Thiau- leur lieu de travail. sont Nancy, Metz, , For- court-Regniéville, au fort de Dans le seul domaine de la santé, bach, Strasbourg ou encore Luxem- Troyon ; sur des manifestations 28 communes comptent au moins bourg et Sarrebruck, qui à elles comme le festival Caméra des un médecin généraliste, et parmi seules représentent un ensemble de champs à Ville-sur-Yron ou la bien- elles, 13 assurent une présence 2,5 millions d’habitants, à une heure nale Mondial Air Ballons à Cham- d’au moins 3 professionnels de ou moins de voiture. bley-Bussières (plus grand rassemblement européen de montgolfiè- santé (dentiste, infirmier, masseur-ki- Une des formes les plus répandues res avec plus de 300 000 visiteurs en nésithérapeute ou pharmacien). Dans de ce tourisme vert est constituée 2009). la partie est, seules Avricourt, Fé- des 2 000 résidences secondaires nétrange et Vic-sur-Seille jouent (soit 6% du parc des logements, contre Enfin, en direction d’un public plus un rôle de pôle de santé, alors que 3% en Lorraine), pour lesquelles la jeune, le PnrL dispose d’une quinzaine dans la partie ouest celui-ci est fa- présence d’un plan d’eau joue un de sites, dont le Centre Permanent vorisé à Dieue-sur-Meuse et Vi- véritable rôle d’aimant. Mittersheim, d’Initiatives pour l’Environnement à

8 Bonzée, la Maison du Pays des sur les biens, les infrastructures, Surtout, trois établissements ont été Étangs à , etc., qui en- l’activité économique ou l’environ- inventoriés comme mettant en semble accueillent près de 40 000 sco- nement. œuvre des produits dangereux ou laires par an. Six établissements sont répertoriés, présentant des risques de par leur en 2006, comme émetteurs de pol- activité, et relèvent à ce titre de la directive européenne du 9 dé- Peu de risques naturels lution : GEYER FRÈRES à Munster, la cembre 1996, dite Seveso II, et technologiques FROMAGERIE HENRI HUTIN et le GAEC concernant la maîtrise des dangers DU GROSEILLIER à Dieue-sur-Meuse, liés aux accidents majeurs impli- Le débordement de cours d’eau PONT-À-MOUSSON SA à Dieulouard, quant des substances dangereuses. est le principal risque naturel au- les FROMAGERIES RICHES MONTS à Il s’agit, dans le PnrL, de HUNTSMAN quel sont soumises les communes Vigneulles-lès-Hattonchâtel et HUNT- SURFACE SCIENCES FRANCE SAS du PnrL. Si celui-ci reste très limité SMAN SURFACE SCIENCES FRANCE à Han-sur-Meuse et de la CAL à (0,6% seulement du territoire est SAS à Han-sur-Meuse. Alors que concerné), l’atlas des plus hautes huit autres sont implantés à proximi- Écrouves ; hors PnrL, de BRENNTAG LORRAINE à Toul. eaux connues dressé par la Direc- té dans les villes-portes : SENOBLE à tion régionale de l’environnement Château-Salins, KOHLER FRANCE et (Diren) inventorie tout de même GGB DIEUZE à Dieuze, PONT-À-MOUS- Pour un développement quelques secteurs inondables SON SA à Pont-à-Mousson, XELOT à raisonné et durable dans les vallées de la Meuse, de la Saint-Mihiel, ALCAN PACKAGING à La situation périurbaine du PnrL Moselle, de la Seille et de la Sarre. Sarrebourg, KLÉBER (3) et STIT à dans l’orbite notamment des agglo- Cela concerne 2 200 logements Toul. mérations de Metz, Pont-à-Mous- abritant 5 000 habitants, mais aus- si 6 000 ha dont près de 5 000 ha de terres agricoles et 500 ha de Les grands défis du territoire sols artificialisés. Continuer à tirer parti de l’attractivité sur les ménages Sont ainsi potentiellement sous la menace d’une inondation Dieue- – Maintenir et développer les aménités à la population (équipements dans les bourgs re- lais, transports collectifs, garde d’enfants, résidences secondaires ...) sur-Meuse, Génicourt-sur-Meuse, Han-sur-Meuse, Pont-sur-Meuse, – Assumer la double identité quotidienne "résidant à la campagne - travailleur en ville" Rouvrois-sur-Meuse et Saulx-lès- – Garantir l’accessibilité aux pôles d’emploi et de services extérieurs (y compris en ren- Champlon, Belleville et Pagny-sur- forçant l’offre de transports en commun et/ou alternatifs) Moselle, Blanche-Église, Dieuze, Veiller à la cohésion du territoire Marsal et , qui comptent 20% à 30% de leur superficie en zone – Assurer la mixité sociale (limiter l’entre-soi, les îlots de richesse et ceux de pauvreté) inondable, et surtout Pont-à-Mous- – Prévenir le risque de décrochage de la partie est son où ce taux atteint 44%. – Insérer les rurbains et les néo-ruraux L’imperméabilisation croissante des Développer l’emploi au sein du Parc sols ou la saturation des réseaux d’assainissement pluviaux suite au – Veiller à la pérennité des grands établissements employeurs développement de l’habitat dans les – Soutenir l’artisanat et l’entrepreneuriat en général (vers les entreprises existantes, les secteurs périurbains, constituent créations, les transmissions) une autre source de risque d’inon- – Saisir les opportunités dans les services à la population (en lien avec les besoins des dation par ruissellement, à la suite bi-actifs, le vieillissement ...) d’orages violents par exemple, et – Orienter l’agriculture vers des circuits courts (auto-cueillette, associations pour le peuvent provoquer des inondations maintien d’une agriculture paysanne ...) temporaires. – Élever le niveau des diplômes et des qualifications Côté risques technologiques, par – Conforter les potentialités dans le tourisme (autour des plans d’eau, résidences secon- daires, monuments, manifestations, produits du terroir ...) son contexte géographique et phy- sique, le PnrL apparaît moins ex- – Passer le cap de l’après-Kléber et des restructurations des sites militaires de Commer- cy et Dieuze posé que d’autres aux risques inhérents à la présence d’une ins- Limiter l’impact de la périurbanisation sur les espaces naturels tallation industrielle ou à un acci- – Afficher des objectifs forts en termes de préservation de l’environnement et des paysa- dent de transport, causes les plus ges (mobilisation d’outils d’urbanisme incitatifs ou réglementaires) fréquentes de la contamination des – Protéger et garantir la pérennité de la ressource naturelle par une politique de classement milieux et qui peuvent entraîner des accidents mettant en cause la – Accompagner la politique foncière des communes sécurité collective ou provoquer – Poursuivre la reconquête du rural (réhabilitation des centres anciens des villages plutôt des dommages directs ou indirects qu’édification de zones pavillonnaires) – Mobiliser les habitants du PnrL autour de l’avenir du territoire

(3) fermé en 2009

9 Savoir plus : son, Toul, Nancy et Sarrebourg, fa- être mises en place (incitatives ou vorisée par la présence de voies de réglementaires) pour préserver le ca- communication rapides, constitue ractère et l’identité de certains sites Sites internet : son atout premier dans la dyna- et villages où le maintien de la den- * www.insee.fr mique démographique qu’il connaît sité du bâti évite déjà le mitage. * www.pnr-lorraine.com aujourd’hui. Elles peuvent s’appuyer sur deux ty- pes d’outils fonciers existants : des Mais cette proximité, qui lui permet outils de protection, dont l’objectif d’afficher une vocation résidentielle est de préserver certains espaces de plus en plus affirmée associée à des pressions qui pourraient s’exer- un cadre de vie agréable, porte aus- cer sur le foncier (droit de préemption si en elle des enjeux forts auxquels au titre des espaces naturels sensibles, il doit faire face notamment dans sa conventions de veille foncière, périmètre partie ouest la plus concernée par la régional d’intervention foncière) ; des périurbanisation : Comment intégrer outils opérationnels, dont l’objet est ces populations nouvelles ? Com- de favoriser la mobilisation de ter- ment concilier développement dé- rains pour la réalisation de projets mographique et économique face à d’aménagement (Plan Local d’Urba- la nécessaire préservation des es- nisme). Mais l’avenir du territoire paces naturels qui fondent l’exis- passe aussi par la mobilisation des tence même du Parc ? Où sont les habitants du PnrL autour d’un projet limites du modèle face aux enjeux de vie tel que l’exprime la Charte du induits par le changement clima- Parc. tique ? Enfin, seul le développement lo- Si l’intégration des néo-ruraux cal et le soutien aux activités éco- dans la vie villageoise passe par nomiques permettraient de un enjeu de compréhension mu- trouver les complémentarités tuelle qui relève surtout de com- avec les agglomérations voisines portements individuels, pour les et de limiter les importants flux acteurs politiques du Parc, elle doit routiers pendulaires qui en dé- se traduire par une vigilance quant coulent. Cela passe par la péren- au maillage et au maintien d’équi- nité des grands établissements pements structurants de proximité employeurs et le soutien à l’arti- et par une prévention accrue du sanat et à l’entreprenariat en gé- risque de décrochage démogra- néral, y compris en termes de Ministère de l’Économie, phique de la partie est, tout en veil- création et de reprise d’entrepri- de l’Industrie et de l’Emploi lant à favoriser la mixité sociale et Insee ses ; par le maintien des commer- réduire les poches de pauvreté. Institut National de la Statistique ces de proximité ; et par les et des Études Économiques L’avancée du front urbain notam- opportunités d’emplois dans les Direction Régionale de Lorraine services dans le cadre des be- 15, rue du Général Hulot ment dans les communes les plus soins des bi-actifs et du vieillisse- CS 54229 proches du Sillon mosellan, même 54042 NANCY CEDEX si elle reste encore limitée, ne doit ment annoncé de la population. Tél: 0383918585 pas être une source de diminution Autant de pistes qu’il s’avère in- Fax: 0383404561 dispensable d’explorer à l’heure www.insee.fr/lorraine de la qualité visuelle du PnrL, de consommation de terres agricoles, où se profilent les restructura- DIRECTEUR DE LA PUBLICATION d’imperméabilisation ou d’érosion tions des sites militaires de Com- Jean-Paul FRANÇOIS mercy et Dieuze, et qui, dans un Directeur régional de l’Insee des sols. À Hannonville-Suzémont, , Maizières-lès-Vic et parc naturel, doivent s’inscrire el- COORDINATION RÉDACTIONNELLE Rambucourt, la croissance de la po- les aussi dans une logique de dé- Christian CALZADA veloppement raisonné et durable. Gérard MOREAU pulation et/ou du nombre des cons- tructions neuves est à mettre en RESPONSABLE ÉDITORIALE ET RELATIONS MÉDIAS perspective avec la présence d’es- Brigitte VIENNEAUX paces classés en Znieff ou Zico.

RÉDACTRICE EN CHEF Tout comme la fréquentation touris- Agnès VERDIN tique autour des étangs de Gon- n Philippe DEBARD drexange et surtout Mittersheim RÉALISATION DE PRODUITS pourrait altérer leur sensibilité et ÉDITORIAUX porter atteinte au maintien de leur Édith ARNOULD Marie-Thérèse CAMPISTROUS biodiversité. ISSN : 0293-9657 Face à ces mutations urbaines et © INSEE 2009 agricoles, des stratégies doivent

10