UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT GESTION

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

Option : Finances et Comptabilité

PROJET DE PRODUCTION ET DE DISTRIBUTION

DU MAÏS

DANS LE DISTRICT D’AMBATO-BOENI

Présenté par : RAKOTONANDRASANA Doly Lova Claudius

Sous la direction :

Encadreur pédagogique : Encadreur professionnel :

ANDRIANTSEHENO Daniel RANDRIANARIVELO Jean de Dieu Luc Harison Maître de conférences Coordonnateur CSA FAMIMA Miarinarivo

Session : 08 Décembre 2010 [I]

REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage est le résultat de la formation reçue au cours des années passées à l’Université d’Antananarivo.

Nos plus vifs remerciements s’adressent aux personnes citées ci-après pour leur soutien et leurs précieux conseils qu’elles nous ont prodigués :

 Monsieur le président de l’Université d’Antananarivo  Monsieur le doyen de la Fac DEGS  Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène, le chef de département de Gestion  Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, le responsable de CERG  Monsieur ANDRIANTSEHENO Daniel, notre enseignant encadreur qui a bien voulu accepter de nous guider et prendre en charge l’encadrement de notre mémoire malgré ses lourdes responsabilités ;  Monsieur RANDRIANARIVELO Jean de Dieu Luc Harison, notre encadreur professionnel, qui a également bien voulu nous diriger et conseiller tout au long de la préparation de ce travail ;  Tous les enseignants de l’Université d’Antananarivo et tout le personnel administratif de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie qui ont contribué directement et indirectement à notre formation académique ;  Tous nos chers amis étudiants qui nous ont soutenu durant notre séjour au campus universitaire d’Ankatso jusqu’à ce jour ;  Et enfin, toute notre famille, notamment notre tante LALAOARINIA Josette Faustine et notre mère RASOANINDRINA Lydia Marie Asceline qui nous ont soutenu moralement et financièrement, et qui ont par ailleurs enduré des sacrifices pour que nos études puissent être menées à terme. Notre pensée va plus particulièrement à l’endroit de mes cousins qui ne cessent de m’encourager.

Enfin, nous tenons à témoigner notre profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

Un grand merci à tous !

[II]

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... I

LISTE DES TABLEAUX ...... III

LISTE DES FIGURES ET DU SCHEMA ...... IV

LISTE DES ANNEXES ...... IV

LISTE DES ABREVIATIONS ...... V

INTRODUCTION ...... 1

PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET

CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET ...... 4

CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE VISE ...... 11

CHAPITRE III : POLITIQUES COMMERCIALES ...... 24

DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET

CHAPITRE I : ETUDE TECHNIQUE DE LA PRODUCTION ...... 30

CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ...... 43

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE ...... 50

TROISIEME PARTIE : ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU PROJET

CHAPITRE I : ANALYSE DE L’INVESTISSEMENT ...... 59

CHAPITRE II : EVALUATION FINANCIERE ...... 70

CHAPITRE III : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU PROJET ...... 77

CONCLUSION GENERALE ...... 88

BIBLIOGRAPHIE ...... i

GLOSSAIRE ...... i

ANNEXES ...... ii

TABLE DES MATIERES ...... xiv

[III]

LISTE DES TABLEAUX Tableau n°01 : Evolution de la production de maïs à Ambato Boeny ...... 8 Tableau n°02 : Récapitulation de la production nationale ...... 13 Tableau n°03: Le prix de production du 17 au 28 janvier 2008 ...... 15 Tableau n°04:Récapitulation de la production régionale...... 16 Tableau n°05 : Prix de maïs à Marolaka Analakely ...... 17 Tableau n°06 : Importation de maïs pour trois années...... 18 Tableau n°07: Estimation de l’offre envisagée ...... 19 Tableau n°08: Part de consommation de maïs par région ...... 20 Tableau n°09 : Evolution de l’exportation ...... 21 Tableau n°10: Consommation des engrais dans la fertilisation du terrain ...... 36 Tableau n°11 : Importance de quelques produits agricoles à Ambato Boeny ...... 43 Tableau n°12 : Récapitulation de la production prévisionnelle ...... 44 Tableau n°13: Evolution de chiffre d’affaires des cinq années à venir ...... 45 Tableau n°14: Evolution de l’effectif du personnel ...... 51 Tableau n°15 : Rémunération mensuelle du personnel ...... 52 Tableau n°16 : Conception de structure fonctionnelle de l’entreprise ...... 53 Tableau n°17 : Calendrier des tâches pour la saison pluviale et saison sèche ...... 55 Tableau n°18: Prévision d’approvisionnement des intrants ...... 56 Tableau n°19 : Coût d’achat des intrants de l’année N ...... 56 Tableau n°20 : Devis d’installation technique ...... 61 Tableau n°21 : Récapitulation des immobilisations ...... 61 Tableau n°22: Tableau du fond de roulement initial ...... 62 Tableau n°23: Récapitulation des investissements ...... 63 Tableau n°24 : Prévision annuelle de dépréciations ...... 64 Tableau n°25: Récapitulation des amortissements ...... 64 Tableau n°26 : Besoin de financement ...... 65 Tableau n°27 : Source de financement ...... 65 Tableau n°28 : Remboursement des dettes ...... 66 Tableau n°29: Coûts des achats consommés ...... 66 Tableau n°30 : Coûts des services extérieurs et autres services extérieurs ...... 67 Tableau n°31 : Les charges de personnel ...... 67

[IV]

Tableau n°32 : Récapitulation des charges de cinq années à venir ...... 68 Tableau n°33: Chiffre d’affaires des cinq années à venir des produits d’exploitation ...... 68 Tableau n°34 : Chiffre d’affaires des cinq années à venir de produit exceptionnel ...... 69 Tableau n°35 : Récapitulation de chiffre d’affaires ...... 69 Tableau n°36 : Le compte de résultat ...... 70 Tableau n°37 : Tableau de plan de trésorerie ...... 72 Tableau n°38 : Bilan d’ouverture ...... 73 Tableau n°39 : Bilans des actifs au 31/12/N ...... 74 Tableau n°40 : Bilans des capitaux propres et passifs au 31/12/N+1 ...... 75 Tableau n°41 : Récapitulation des ratios ...... 76 Tableau n°42 : Evolution de la valeur ajoutée ...... 78 Tableau n°43 : Les ratios de performance économique ...... 79 Tableau n°44: Cash-flow prévisionnel ...... 80 Tableau n°45 : Calcul de la MBA actualisée ...... 80 Tableau n°46 : Calcul du taux de rentabilité interne ...... 81 Tableau n°47 : Calcul du DRCI ...... 82

LISTE DES PHOTO, FIGURES ET DES SCHEMAS Photo n°1 : Charbon de maïs ...... 09 Schéma n°1 : Préparation du sol ...... 33 Photo n°2 : Champ de maïs ...... 35 Photo n°3 : Plante de maïs (verte) ...... 47 Figure n°1 : Organigramme hiérarchico-fonctionnel ...... 50

LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : questionnaire ...... i Annexe 2: Carte géographique d’Ambato-Boeni ...... iii Annexe 3 : Pante d’un maïs ...... iv Annexe 4 : Normes et réglementations relatives à l’exportation pour la filière maïs Boeni ...... iv Annexe 5 : Construction de la matrice selon la méthode SWOT ...... v Annexe 6 : les détails de calcul ...... vi Annexe 7 : les détails des bilans ...... ix

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ABREVIATIONS AGOA: Africa Growth and Opportunity Act CA : Chiffre d’Affaire CEG : Collège d’Enseignement Général CERG : Centre de Recherce en Gestion CMR : Convention Marchandise Route COI : Commission de l’Océan Indien Ha : Hectare INSTAT : INstitut National de Statistique IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables LFL : Livestock Field Limited MAEP : Ministère de l’Agriculture, d’Elevage et de Pêche MDV : Moyens de Vérifications NPK : Azote -Potasse – Phosphate ONG : Organisation Non Gouvernemental PPN : Produit de la Première Nécessité PROBO : PROduit du Boina RN : Route Nationale SDV : Sources de Vérifications SOPAGRI : Société de Production AGRIcole SOPROMMA : Société de PROduction du Maïs Madasinoa SWOT : Streagh Weakness Opportunities Treaths

[1]

INTRODUCTION Actuellement, face à la crise alimentaire qui menace le monde, surtout les pays en voie de développement, il est important de mettre l’accent sur le développement de l’activité de l’agriculture dans les pays à vocation agricole comme le nôtre. L’agriculture constitue un pilier primordial de l’économie malgache. Ainsi, participe activement en améliorant la production dans le milieu rural. Ceci est fait dans le but de mettre en œuvre une stratégie d’autosuffisance alimentaire de la population malgache avec la participation active de l’état et des organismes non gouvernementaux qui s’intègre à financer les groupements ou sociétés ayant initiative de réaliser des programmes permettant de surmonter ou de réduire la pauvreté de la population. Dans le monde, avec le riz et le blé, le maïs est une des trois graminées les plus consommées. Il se trouve que le pays traverse actuellement une crise de pénurie de riz. Le prix a fortement augmenté et le pouvoir d’achat des malgaches ne cesse de s’abaisser, aggravant ainsi la situation de la sécurité alimentaire dans le pays. Or, à Madagascar, le maïs est la deuxième alimentation principale de la population après le riz, aliment de base. La nourriture est un élément de stabilisateur et générateur de l’énergie pour vivre. La question nous sommes poser, à Madagascar, est ce qu’il est possible d’augmenter la production du maïs dans la région Boeny pour palier les problèmes de pénurie du riz ? Pour remédier à cela, il a été jugé utile voir même nécessaire d’élaborer un projet dont l’intitulé est “un projet de production et de distribution de maïs dans le district d’Ambato Boeny”. Après fermetture de nombreuses zones franches suite à la suspension de l’AGOA, il y a une élévation importante de pertes d’emplois dans le pays. Seules 49% des firmes sont opperationnelles malgré l’existence de marché européen. Ce thème répond au souci actuel du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté, étant donné qu’il sera créateur d’emplois et de la prospérité économique. Donc ce projet représente un sujet d’actualité car toute création d’entreprise contribue à la résorption de chômage. Le district d’Ambato Boeny se trouvant dans la région Boeny offre un grand avantage au développement de la filière maïs, grâce à ses atouts naturels et à l’existence des sols fertiles favorable à la production. Le district possède en plus deux saisons de culture dont [2] la première saison est la saison pluvieuse ou “asara”et la deuxième est la saison sèche ou “jeby”. Ces caractéristiques nous procurent de très bonne récolte et représentent un cerains avantage. Le maïs est un aliment bon et sain que ce soit pour l’homme que pour l’animal. Pour l’être humain, il peut se servir d’aliment en période de manque de riz avec ses apports en protéine et en vitamine permettant ainsi de se protéger contre certaines maladies comme le Kwashiorkor. Pour l’animal, les provendes sont essentiellement à base de maïs. Il peut être consommé dirèctement ou accompagné d’autres choses comme le lait,le coco... Pour entrer dans le vif du sujet, nous avons adopté une méthodologie axée sur une large documentation et avons effectué une descente sur terrain. Nous avons mené des enquêtes auprès de différents services et des acteurs économiques (producteurs, collecteurs, consommateurs, etc.…). Ils nous ont affirmé que le maïs donne plus de satisfaction de satiété que le riz. Par conséquent, la culture de maïs mérite d’être dévéloppée et exploitée à l’aide de différentes ressources que nous disposons pour l’intérêt général. La politique actuelle du pays favorise l’utilisation des matières premières et des mains d’oeuvres locales pour générer une valeur ajoutée. Cependant, la réalisation de ce projet nous semble difficile par la constatation des contraintes suivantes: le manque de document sur la filière maïs, la faible connaissance de cette activité et l’instabilité économique et politique du pays. Il serait mieux d’adopter une méthodologie permettant une approche facile de notre projet qui se présente sous forme: - d’enquête - de documentation - de descente sur terrain Plus précisement, cette méthodologie nous permet une parfaite connaissance du terrain par une descente appropriée sur les lieux. Pour la partie théorique sur la culture de maïs, nous avons bénéficié d’ouvrages auprès de ministère d’agricultures. Mais, afin d’avoir une idée aussi précise sur notre projet, nous avons divisé notre devoir en trois parties: - la première partie: qui est consacré à l’identification du projet - la deuxième partie: à la conduite du projet - la troisième partie : à l’évaluation du projet.

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Avant d’entamer l’historique du projet, il est bon de passer à l’approche globale de la notion du projet proprement dit. Dans cette première partie, nous allons parler de la présentation du projet en général, de l’étude de marché visé ou ciblé en analysant l’offre, la demande, et la concurrence. Il faut aussi tenir compte des critères et des outils d’évaluation du projet afin qu’on puisse déterminer s’il est rentable ou non. L’objet de ce projet est d’exploiter la culture de maïs dans le but de la distribution sur le marché local, interrégional et international. L’entreprise est dénommée SOPROMMA (Société de PROduction de Mais MAdasinoa). Elle sera créée sous forme de société à responsabilité limitée (SARL) au capital d’ Ariary 40 000 000. Le lieu d’implantation de cette entreprise sera dans la région de Boeny commune d’Ambato-Boeny dont nous verrons la monographie dans la section précédente. La mission du projet désigne non seulement les produits ou les marchés visés mais également la manière dont l’entreprise doit fonctionner. Le projet a pour but de produire de maïs pour satisfaire les besoins humanitaire de la population en manière de nourriture et d’améliorer le développement social, régional et économique du pays.

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CHAPITRE I : PRES+ENTATION DU PROJET

Ce chapitre est consacré à la présentation générale du projet notamment sur ses caractéristiques et son lieu d’implantation. Section 1 : Historique de la culture de mais : Avant de parler de cet historique, nous allons toucher un mot sur notion du projet. A- Notion du projet : 1Un projet est un processus de transformation des ressources ayant pour but de réaliser d’une façon ponctuelle un extrant spécifique répondant à un ou des objectifs précis, à l’intérieur des contraintes budgétaires, humaines et temporelles. Il consiste à vouloir réaliser une idée ayant caractère nouveau. Cette réalisation est unique.

B- Historique de la culture de mais : La production mondiale annuelle de mais en 1990 était de plus de 469 millions de tonnes, ce qui le place au troisième rang derrière le blé et le riz. Les Etats-Unis sont le premier producteur de mais avec 40% de production. A Madagascar, la production de mais se situait en 1985 à 141000 tonnes. L’objectif fixé pour 1990 est de 211000 tonnes, ce qui implique une croissance annuelle de 8% de 1985 à 1990. Jusqu’à présent, la stratégie de l’Etat actuel consiste à intensifier la production sans priorité pour la technologie post-récolte, y compris la transformation. Une seule usine de transformation de mais PROBO était activée à Majunga, actuellement elle n’est plus fonctionnelle. Les variétés importés de mais hybrides ont été testé à Madagascar dans les années 90. Le maïs est, avec le blé et le riz, l’une des principales cultures céréalières du monde. Son grain est très largement cultivé et utilisé dans l’alimentation humaine et animale. La culture de maïs se trouve presque partout à Madagascar mais elle est accompagnée par la culture traditionnelle et notamment dans la région Boeny.

1 Cours 4 e année, matière EGP, madame RAVALITERA Farasoa [5]

1- Evolution de production dans le district Ambato-Boeni : Depuis l’année 1996 jusqu’à 1998, la production en milliers de tonnes a chuté de 290 à 250.Pour les quatre années suivantes, c'est-à-dire de 1999 à 2002, la production a repris environ 420 tonnes comme en 1995 (430 tonnes). Ce qui nous permet de conclure que la production change au fil des années. Elle peut baisser ou augmenter suivant la façon de culture. Cette augmentation et cette baisse de rendement dépendent du remplissage des conditions de culture comme les besoins écologiques par exemple. Ses besoins peuvent être des besoins en chaleur, en lumière, en eau, en sol et en altitude, de l’entretien et de fertilisation des surfaces cultivées. Le maïs a une valeur alimentaire (en pourcentage) comme suit : -amidon 70 -eau 13 -matières azotées 9 -matières grasses 4 -cellulose 2,5 -matières minérales 1,5

Section 2 : Implantation du projet : Après avoir rappelé la notion du projet en général et parlé l’historique de la culture de maïs, il est au moment de voir dans quelle région ou dans quelle commune sera-t-il implanté ? Dans cette deuxième section, nous allons passer à la monographie de la région dont nous avons opté de localiser ce projet.

A- Naissance du projet : Comme nous l’avons dit à l’introduction, le district d’Ambato-Boeni dans la région Boeny possède des caractères favorables à la culture de maïs. Ceux qui nous ont amenés à implanter dans cette région : « un projet de production et de distribution de maïs »

B- Le district d’Ambato-Boeni : 1- La description administrative Le district d’Ambato -Boeni est situé dans la partie Est, à 127 km du chef lieu de la région du Boeny. [6]

Il est délimité par trois autres districts de la même région : Soalala à l’Ouest, Mitsinjo au Nord- Ouest, Marovoay au Nord. Ambato -Boeni est délimité aussi par deux autres régions : Sofia au Nord Est, au Sud et Sud Est. Le district d’Ambato-Boeni est composé de 106 Fokontany et 11 communes dont : Ambato- Boeni le chef lieu du district, Ambarimay, Ankijabe, Madirovalo, Anjiajia, Tsaramandroso, Ankirihitra, Andranomamy, Andranofasika, Manerinerina, Sitampiky et Ambondromamy.

2- La description géographique a) Le climat et La température Le district, comme dans l’ensemble de la région Boeny, a un climat de type tropical sec et chaud pendant 7 mois et une saison pluvieuse de 5 mois. C’est donc l’alternance d’une saison pluvieuse qui s’étale généralement d’Octobre à Avril, avec une moyenne annuelle de 1500 mm 2 d’eau, et d’une saison sèche d’Avril à Octobre.

Par ailleurs, le district est régulièrement visité par les Cyclones, vue la proximité de la région par rapport au canal de Mozambique et le positionnement géographique de Madagascar qui se situe dans l’Océan Indien. La température moyenne annuelle est de 27,64°C.

b) Le sol

Dans les communes du district, il y a trois différents types de sols d’origine ferrugineux tropicaux qui se répartissent comme suit : le sol Tanety latéritique rouge dominant en petite partie dans la plupart des communes, les sols bas fonds et Baiboho qui se trouvent à proximité des fleuves Betsiboka et Kamoro, occupant une grande superficie dans le district et qui permettent de favoriser l’activité agricole.

c) L’hydrographie

La zone est largement drainée par un réseau d’hydrographie particulièrement dense qui met à sa disposition un fort potentiel en eau estimable, susceptible de dynamiser les activités liées à l’alimentation en eau, au transport fluvial, à l’énergie hydro- électrique et surtout à l’agriculture.

2 Source : service météorologique de la région Boeny [7]

Les deux principaux fleuves traversant le district permettent de favoriser l’exploitation de la culture de maïs et autres, mais en même temps la circulation de la population et les produits des zones enclavées.

d) Les végétations Favorisées par les conditions naturelles de la zone, les végétations sont diversifiées à savoir : - des forêts denses sèches réputées pour leurs essences nobles - des forêts ombrophiles - des savanes - des formations marécageuses Ces différentes forêts ont des rôles très importants dans la protection des sols contre l’érosion et l’ensablement des terrains de plantation.

Section 3 : Caractéristiques du projet A- Les types de variétés de maïs A Madagascar, il existe deux sortes de variétés de maïs cultivés: - maïs du pays: ce sont les maïs les plus connus *Maïs “dent de cheval” à grains blancs, très farineux *Maïs “sud Afrique” à grains jaunes, tendres *Maïs “plate” à grains rouges très riches en carotène et très durs - Maïs hybrides: ce sont des variétés de maïs obtenues à partir d’un croissement des lignes autofécondées de maïs.

B- Le choix de la semence D’une manière générale, il faut faire le choix des semences à semer, car le rendement dépend aussi de la bonne variété à utiliser. Dans le Boeny, les variétés composites IRAT 200, Volasoa, Meva sont très productives. Les variétés hybrides comme PANNAR sont des variétés à forte potentialité dont la semence doit être renouvelée chaque année. Dans la stratégie de renouvellement de la semence, il est bien de faire trier les grains. Les grains de grosses tailles, de bonnes qualités et sains sont les meilleurs. Il est donc recommandé d’effectuer le choix au centre d’une spathe. [8]

La semence choisie est composée de grains qui puissent produire à 90%, c'est-à- dire les grains ayant un taux de germination très élevé et capable de donner un bon rendement. L’utilisation de produits anti-maladie est recommandée, dont l’insecticide (Lindane, Pro-Athrine,Permetiol poudre….), et le fongicide (Thirame) qui sont des insecticides de protection. Il faut 200g pour la semence de 100kg. Dans la région, l’utilisation d’insecticide n’est pas encore entrée dans la pratique courante pour la majorité des producteurs. La protection contre les oiseaux nécessite l’utilisation de produit Anthraquinone à raison de 10g pour la semence de 10kg dans la zone à forte abondance. Quant à Boeny, l’utilisation de ce produit n’est pas tellement perceptible. Tableau n°01 : Evolution de la production (tonnes) à Ambato Boeny District 1998 1999 2000 2001 2002 2009°

Ambato Boeny 250 420 425 420 405 609

Source: MAEP/ Annuaire 2004/ Stat.Agri. ° Tendance (donnée provisoire) La production dans le district d’Ambato Boeny est encore très faible, elle représente environ 336 t en moyenne. Mais on trouve par la suite que la production est variable suivant les variétés utilisées. Rendement par variétés (t/ha) : IRAT 200 4,2 Meva 2,8 Volasoa 3,8 EP blanc 2,2 IRAT 290 2,3 Source : Monographie de la région de Mahajanga, Juin 2003 Parmi les types de variétés mentionnées, l’IRAT 200 est le plus favorable car il donne un tonnage en hectare très important par rapport aux autres.

C- Les maladies et les parasites 1- Les champignons a) La rouille américaine (Puccinia polyspora) Le principal symptôme se présente sous forme de pustules rouillées sur les feuilles. Des variétés tolérantes ont été utilisées dans la région, exemple l’IRAT 200, Meva, Volasoa. Ce sont des types de variétés qui résistent à la rouille. [9]

b) Brûlures de feuilles Plusieurs espèces d’Helminthosporium sont responsables de ces affections : - H. maydis ; - H. turcicum ; - H. carbonum. On lutte contre ces champignons en utilisant des variétés résistantes comme mentionnées auparavant.

c) Charbon Le charbon est principalement dû à Sphacelotheca reiliana dont la distribution actuelle dans la région est très restreinte. Photo n°1: Charbon de maïs

Source: Encyclopédie Encarta,Gilbert Grant/Photo Researchers, Inc

d) Cercospora Cercospora maydis se manifeste par des taches plus ou moins arrondies sur les feuilles, leur donnant parfois un aspect tigré.

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2- Virus Trois importantes viroses affectent le maïs : - le Maize Streak Virus (MSV) ; - le Maize Stripe Virus (MStpV) ; - le Maize Mosaic Virus (MMV).

3- Insectes a) Les Borers Plusieurs borers doivent être signalés : - Sesamia spp ; - Chilo partellus ; - Eldana saccharina. La lutte chimique contre les borers n’est souvent pas rentable. En cas de fortes attaques sur le maïs hautement productif, on peut cependant envisager l’épandage d’insecticides granulés (Fenitrothon, Parathion, Birlane,….) disposés dans les « cornets » foliaires, au cours de la période de croissance de la tige. Mais l’utilisation d’insecticide est très rare dans la région à cause du prix très élevé pour les producteurs.

b) La protection des stocks Les insectes des stocks les plus importants sont : - Stophilus oryzae ; - Trogoderma granarium ; - Rhizoperta dominica ; La spathe intacte constitue une barrière efficace et la plus pratiquée par les producteurs dans le Boeny. Une protection contre les insectes peut se faire par exemple en trempant les épis despathés dans une solution aqueuse à base de malathion.

En résumé, le projet sera implanté dans le district d’Ambato-Boeni. Ce district possède des caractéristiques favorables pour la culture de maïs. Il existe plusieurs variétés de maïs, nous avons choisi la variété IRAT 200 comme semence car celle-ci sera très productive.

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CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE VISE

Pour la réalisation de ce projet, nous avons opté les techniques et les méthodes du système d’information Marketing(SIM) : notamment l’enquête par sondage (enquête par interview). Dans ce second chapitre, nous allons parler de la description du marché visé, l’analyse de l’offre et de la demande, l’étude de la concurrence et les stratégies Marketing à adopter. Section 1 : Description du marché visé A- Définition du marché : Du point de vue économique, le marché est le rencontre des offres et des demandes d’un bien, d’un service ou des capitaux dans un secteur déterminé et un environnement donné. Cette définition est essentiellement centrée sur un produit ou un service. Un marché n’a existence que si les quatre éléments suivants sont réunis : - Un besoin clairement défini - Une demande solvable liée à la satisfaction de ce besoin - Une offre répondant d’une manière plus ou moins complète à ce besoin - Un prix correspondant à la valeur d’échéance observé du produit exprimé en unité monétaire.

B- Caractéristique du marché : Le marché de maïs est un marché de consommation intermédiaire. Les entreprises agro-industrielles (STAR,LFL…), les provenderies l’utilisent à des fins industrielles tandis que les grossistes le revendent pour les PPN, les fermiers l’emploient pour l’alimentation animale et les exportateurs l’expédient à l’étranger. On distingue le marché local, le marché interrégional et le marché international. Dans un pays en voie de développement comme Madagascar, la population productrice, majoritairement en milieu rural, rencontre souvent des problèmes qui empêchent la croissance de l’exploitation. Le marché de maïs est caractérisé par une faible production par rapport aux besoins des clients et la saisonnalité de la demande. Nous allons essayer de révéler les problèmes de la culture de maïs dans le district.

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 Causes de faiblesse de la production de maïs :  Sur les infrastructures, les principaux problèmes sont : - l’inexploitation de certains grands périmètres par faute de réhabilitation périodique (cas de réseau Anosikely Ambato-Boeny) ; - l’insuffisance des matériels d’exploitation ; - la non mécanisation des systèmes d’exploitation.

 Sur les techniques de cultures, les problèmes pouvant avoir de mauvaises influences sur le résultat obtenu à la fin de la campagne sont : - l’utilisation accrue de semences dégénérées (influence sur la qualité et la quantité des produits) ; - l’insuffisance d’encadrement et de vulgarisation des techniques modernes ; - le non respect de la saison de culture .  Les problèmes d’origine paysanne sont : - l’insuffisance de savoir faire concernant le maïs ; - le taux de scolarisation surtout au niveau secondaire (CEG, lycée) très faible - le poids de certaines coutumes notamment l’obligation traditionnelle d’arrêt de travail deux fois par semaines (mardi et jeudi) .  Au niveau de l’appui et encadrement, les principaux facteurs sont : - l’Insuffisance d’encadrement technique de proximité ; - l’inexistence de centre de formation technique agricole dans la zone touchée ; - l’inexistence de synergie d’intervention entre ONG et les services étatiques  La gouvernance, les principaux problèmes sont : - l’insécurité foncière entrainant des conflits internes entre les producteurs ; - le non respect des lois sur les feux de brousses ; - la lenteur de procédures judiciaires dans le domaine foncier.

 Le cataclysme naturel : La localisation géographique de la région Boeny et le district d’Ambato Boeny sont souvent caractérisés par le passage fréquent de catastrophes naturelles tel que les cyclones. La zone a subi de graves dégâts après les passages successifs des cyclones Kamisy en 1984, Gafilo et Elita en 2004.  Saisonnalité de la demande : Il existe deux saisons différentes, une haute saison et une basse saison, qui caractérisent celle-ci :

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-Au niveau de toutes les entreprises agro-industrielles : La demande de grains de maïs augmente un à deux mois avant les principales fêtes : noël, pâques, fête de l’indépendance. La basse saison dure cinq mois, du mois de Novembre au mois de Mai, c’est la période de culture du maïs. -Au niveau des ménages : Du Novembre au mois de Mai, nous observons une recrudescence des demandes dues à la période de soudure, tandis que le reste de l’année est la période de la basse saison.  Cause de l’accroissement des demandes : L’augmentation de la demande de maïs est liée à différents facteurs mais surtout : • A la conjoncture actuelle : -l’instabilité du prix du riz sur le marché -la diminution en cascade du pouvoir d’achat des ménages (l’impact sur la crise politique, économique en 2009) - le maïs substitue de plus en plus le riz au cours des repas. • A son utilisation industrielle : -pharmaceutique comme expicient dans de nombreux médicaments. -alimentaire comme ingrédient dans les produits de transformation (exemple : fabrication de huile végétale, du savon)

Section 2 : L’analyse de l’offre : Il s’agit ici d’une évaluation de la capacité du projet et son adéquation à la demande, ainsi donc des éléments qui composent réellement les marchés du produit. Pour l’année 2009, la production nationale de maïs grain sec est estimée à 491 633 tonnes. Cette production est diminuée de 22% par rapport à celle de l’année 2008. A- Au niveau national : 1- La production nationale des maïs sec : La production nationale totale des maïs sec durant les trois années passées se présente comme suit : Tableau n°02 : Récapitulation de la production nationale (unité de tonnes) Produit 2006 2007 2008 2009° Maïs grain sec 395 821 399 383 402 978 491 633 Source : INSTAT, ° Donnée provisoire [14]

D’après ce tableau, nous avons constaté que les quantités offertes au niveau du marché national présente une augmentation de 1% pour l’année 2007 à 2008.

2- Le transport a) Le transport terrestre  Le camion La présence de la RN4 qui traverse le district vers Antananarivo où se trouvent les principaux consommateurs nationaux nécessite l’utilisation de camion comme moyen de transport le plus favorable. Le camion assure l’acheminement des produits en quantité importante. Actuellement, le frais d’un kilo de maïs coûte Ariary 60 du lieu de production jusqu’à Antananarivo, selon l’enquête sur terrain. b) Le contrôle de transport Le contrôle de transport est un contrat par lequel une personne appelée « Transporteur » s’engage à transporter à un lieu déterminé, dans un délai fixé et moyennant un prix convenu, une marchandise qui lui est remise par la personne appelée « Expéditeur ».  Caractère juridique du contrat de transport Un contrat peut être : - synallagmatique : c’est un contrat qui crée des obligations pour toutes les parties ; - Consensuel : c’est un contrat qui repose sur l’accord de la volonté des deux parties (on s’arrange soit sur le prix, soit sur la forme du transport) ; - Onéreux : c’est un contrat qui stipule le paiement de prix.  Document constatant le contrat Les obstacles juridiques ne posent pas de problème sur le contrat verbal. Pratiquement, il y a toujours une rédaction d’un document appelé « lettre de voiture ». En tant que transport routier, le document peut s’appeler « le récépissé ». La lettre de voiture d’un contrat de transport de marchandise (CMR) est établie par l’expéditeur et engage le transporteur qui l’a signée sur la prise en charge et le bon état apparent de la marchandise, et sur les caractéristiques des chargements tels que le nombre de colis, le poids ou la quantité.

c) Le transport à la charge de l’entreprise Les transports constituent un centre d’activité au même titre que la production des matières premières. [15]

Il est souvent difficile de confier à des tiers de transporter un tonnage important de transport de marchandise. Les entreprises agro-alimentaires (BRASSERIE STAR,LFL…) et les exportateurs assurent le transport de leur matière première pour maîtriser leur approvisionnement. d) Le transport à la charge du producteur Ce sont les producteurs eux même qui se chargent du transport de leurs produits quand l’entreprise achète à quai d’usine. Ils transportent leurs produits au quai d’usine de l’entreprise ou font de la livraison à domicile. Mais ce cas est très rare dans la commercialisation au niveau national.

3- Le prix du produit maïs au niveau national : Au niveau national, le prix du maïs varie d’une région à l’autre et d’une saison de culture à l’autre, selon les caractéristiques naturelles spécifiques à chaque région de Madagascar. La variation du prix est présentée dans le tableau ci-après Tableau n°03 : Le prix de production du 17 à 28 Janvier 2009 RÉGION Maïs secs (Ar/kg

Diana 948

Sava 800

Itasy 600

Analamanga 550

Vakinankaratra 1 120

Bongolava 500

Boeny 600

Haute Matriatra 450

Atsimo Antsinanana 600

Ihorombe 600

Atsimo Andrefana 400

Source : http:/www.agriculture.gov.mg D’après ce tableau, dans quatre régions dont Itasy, Boeny, Atsimo Andrefana et Ihorombe, le prix de maïs en sacs est semblable à Ariary 600 le kilo. [16]

La région Atsimo Andrefana présente le prix le plus bas en comparaison à la région Vakinankaratra qui occupe la première place avec un montant de 1 120 Ar/kg le sac en Janvier 2009.

B- Au niveau régional 1- La production des maïs grain sec dans la région Boeny Le tableau de récapitulation de cette offre régionale se présente comme suit : Tableau°04 : Récapitulation de la production régionale (unité tonnes) Sous-préfectures Maïs grain sec Ambato-Boeny 5 235 Marovoay 1 540 Mahajanga 2 760 Somme 7 535 Source : MAEP/Annuaire 2004 Stat. Agri/page 16 La production de maïs dans trois sous-préfectures dans la région Boeny se caractérise par les quantités produites. On constate que plus de 69% de productions dans la région viennent dans le district d’Ambato-Boeny.

2- Le transport utilisé a) Le transport terrestre Le camion est le moyen de transport le plus utilisé lors de l’expédition produits maïs vers le marché régional. Le district d’Ambato Boeny et le chef lieu de la région sont traversés par la RN4 qui peut desservir pendant toute l’année. b) Le frais de transport Les frais d’acheminement par camion des produits du district vers le marché Marolaka à Mahajanga ville coûtent environ Ariary 6 000 le sac pesant 120 à 150 kg.

3- Le marché régional Le marché « Marolaka » qui se trouve au chef lieu de la région (Mahajanga) est le plus grand marché régional pour la commercialisation des produits agricoles et autres. Certains grossistes et autres points de vente sont caractérisés par la vente en détail et en gros. Les ventes en gros et en détail sont acceptées sur le grand marché.

[17]

4- Le prix de la production Les collecteurs attestent avoir vendu le maïs en épi entre 350 à 900 Ar/kg, et le maïs en grain entre 600 et 1 200 Ar/kg. Les grossistes qui achètent quelquefois auprès des producteurs déclarent avoir acheté le maïs en épi entre 250 à 900 Ar/kg, et en grain entre 600 et 1 000 Ar/kg, et avoir vendu le maïs en épi entre 350 et 1 000 Ar/kg, et le grain entre 800 et 1 250Ar/kg. Les usiniers ont tendance à s’approvisionner en maïs à 600 Ar/kg. Les prix de vente donnés pour les produits transformés étaient de 800 Ar/kg pour l’alimentation du bétail, 1 200 Ar/kg pour la farine de maïs et 400 Ar/kg pour la farine de « germe ». Les prix au détail pour le maïs dans la région varient tout au long de l’année entre 500 et 800 Ar/kg pour le maïs en épi, et entre 350 et 1 750 Ar/kg pour le grain. Les prix au détail ont fluctué entre 800 et 1 000 Ar/kg. Dans la première semaine de Janvier 2007, le maïs en grain se vendait à 800 Ar/kg dans le Boeny, comparé aux 600 Ar/kg dans la première semaine de Décembre 2006 ; et dans les mois qui l’ont immédiatement précédée (données MAEP sur le prix). Ces prix ont fluctué entre 800 et 1 000 Ar/kg jusqu’à ce que la récolte de la culture de saison de pluies ait commencé à apparaître sur le marché en Avril 2007. Le tableau suivant présente le prix du produit maïs en 2003 : Tableau n°05 : Prix du maïs à Marolaka Analakely (Mahajanga) Prix du maïs Marolaka Ar/kg

Janvier-Février 1 200

Mars-Juillet 400-500

Août-Octobre 600

Novembre-Décembre 900-1 200

Source : Monographie de la région de Mahajanga, juin 2003 D’après ce tableau, il semble que le prix du maïs sur le marché Marolaka Analakely (Mahajanga) est très varié. Il peut changer d’un mois à l’autre. Et au cours de l’année 2003, le prix moyen de maïs s’est élevé à Ariary 550 le kilo sur le grand marché.

1- La transformation Dans la région Boeny, seule l’usine de transformation de maïs en farine PROBO, est la plus grande usine de transformation existante. [18]

Mais actuellement, elle a arrêté ses opérations pour des raisons financières. Actuellement, la transformation du maïs consiste à produire de la farine de maïs pour la consommation humaine ainsi que produire des produits pour l’alimentation animale. A l’heure actuelle, dans le Boeny il n’y a aucune unité de transformation des grains pour ces deux produits. La transformation reste encore, pour le moment, artisanale.

C- Au niveau international : Le maïs est importé sous différentes formes : les semences, farine de maïs, semoule de maïs, maïs doux, amidon de maïs et autres maïs. L’offre à l’importation commence à s’évoluer à partir de l’année 2000 avec 4547 tonnes même s’il y a de variation des valeurs ou tonnages des produits à chaque année. Le tableau suivant nous permet de le constater. Tableau n°06 : Importation de maïs pour trois années : Les produits 2002 2003 2004 Q V Q V Q V Semences 317 5 893 838 0,05 845 Farine de maïs 3 136 8 928 331 3 731 8 606 874 4 206 3 298 802 Semoule de 78 520 652 7 74 530 8 18 966 maïs Maïs doux 74 442 309 1 145 2 187 925 96 189 313

Amidon de 29 81 198 18 105 273 166 156 794 maïs Autres maïs 0,6 2 041 6 000 8 371 187 2 723 1 174 355

Total 3 317,6 9 974 531 11 218 25 239 627 7 199,05 4 839 105

Source : MAEP/Annuaire 2004 Stat. Agri/Page 92 Q= le tonnage V= la valeur des produits en millier d’Ariary Nous avons constaté que le taux d’importation est très grande de l’année 2002 à 2003 à cause de l’accroissement de besoins en semence, maïs doux et autres maïs. La rareté des usines de transformations de maïs dans notre pays, nous oblige à importer de la farine et l’amidon de maïs, en complément de l’alimentation humaine. [19]

D- L’estimation de l’offre Notre offre à la clientèle sera répartie comme suit: Tableau n°07: Estimation de l’offre envisagée (en Kilogramme) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Grain de maïs 70 000 73 750 77 500 81 250 100 000 Source: personnelle/détail de calcul annexe 6, A Nous envisageons de produire 70tonnes à la première année. Nous estimons une augmentation de 43% à la cinquième année. Un accord de coopération avec quelques points de vente à Mahajanga I pour les produits de maïs broyés garantira l’écoulement de notre produits.

Section 3 : L’analyse de la demande La population du Boeny se repartie selon leur besoin en ressource existant. Ainsi, la répartition entre le sexe masculin et le sexe féminin est quasi-équitable. Sur la totalité de la population régionale, 50,14 % sont de sexe masculin, et 17,54 % sont constitués des enfants de moins de 4 ans, 18 % sont des enfants scolarisables, 23 % sont des femmes en âge de procréer. La population active représente environ 52,90 % de la population totale ( source l’INSTAT régional/réf. Carte population ). La répartition ethnique montre la domination de l’ethnie Sakalava et les immigrants des hauts plateaux. L’ethnie Antandroy est très marquée dans le district d’Ambato Boeny après l’ethnie Sakalava dominante. La densité moyenne est de 17,5 habitants/km². Concernant le revenu de la population sur la filière maïs, le petit planteur a reçu 77 % du coût de production. Dans la consommation, le taux d’autoconsommation est un peu moindre par rapport aux autres régions, avec 13%, comparé au 37% du niveau national. La consommation de maïs des différentes régions est montrée dans le tableau suivant. On note que ce modèle est limité à la consommation humaine et que nous n’avons pas de modèle pour la consommation du maïs pour l’alimentation animale.

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Tableau n°08: Part de consommation de maïs par région (% du produit commercialisé) Alaotra-mangoro 2,9 Bongolava 0,4 Amoron’i mania 4,2 Diana 2,7 Analamanga 9,8 Haute matriatra 1,7 Analanjirofo 0,2 Ihorombe 0,2 Androy 23,6 Itasy 1,8 Anosy 7,9 Melaky 0,1 Atsimo-andrefana 13,1 Menabe 3,7 Atsimo-atsinanana 0,5 Sava 0,6 Atsinanana 0,2 Sofia 6,6 Betsiboka 0,9 Vakinankaratra 17,7 Boeny 1,1 Vatovavy-fitovinany 0,1 Source : Calculé par l’équipe d’EPM 2005 La partie sud de Madagascar est la zone la plus fortement consommatrice de maïs à savoir l’Androy (23%), Atsimo-andrefana (13%). Cependant, ces régions produisent aussi de maïs. Pour le Boeny, en mettant ensemble la part régionale de la production de 4% (MAEP/DSI) et la commercialisation venant du tableau sur les parts régionales, la région peut avoir un potentiel d’export de près de 8 000 tonnes 3 , qui exclut vraiment le marché intra régional.

A- Commerce interne du district Pour couvrir la demande, il est supposé que la croissance totale de la production au cours des 10 années à venir sera de près de 200%, résultant d’une augmentation de 100% de la superficie cultivée et l’effet de l’utilisation des differents engrais c’est-à-dire 8 500 hectares additionnels de maïs. Cela est possible vu les vastes étendus de terres disponibles et propres à la culture de maïs, et une augmentation de 15% du rendement qui est supposé augmenter de 0,5 à 1 tonnes par hectare. Ce niveau est relativement inférieur par rapport au niveau du rendement de l’Afrique du Sud (3,65 tonnes) ou du Sénégal (2,8 tonnes), mais sera conforme au niveau de la productivité du maïs sur les sols alluviaux (Baiboho). L’augmentation pourrait résulter d’une combinaison de facteurs : semences améliorées, meilleures pratiques culturelles et irrigation supplémentaire pour le cas de la production saisonnière ou contre saisonnière.

3 Ceci est basé respectivement sur la production régionale et nationale de 12 300 et 308 000T et le taux d’autoconsommation de 13 et 37%. La part du Boeny sur le total du maïs commercialisé est de 1,1%. [21]

1- Les intermédiaires commerciaux Le circuit de vente actuel se résume principalement aux producteurs, aux collecteurs et à un exportateur SOPAGRI. L’entreprise industrielle PROBO n’est plus fonctionnelle. Le maïs est vendu sur le marché hebdomadaire dans les communes. Les collecteurs ont actuellement tendance à vendre aux grossistes, aux détaillants ou directement aux consommateurs. Les grossistes semblent s’approvisionner auprès des producteurs et des collecteurs, et vendent aux détaillants, usiniers et consommateurs. Le maïs en épis ainsi que les grains sont quelquefois commercialisés par ces commerçants. Des commerçants venant d’Antananarivo, de Toamasina, d’Antsirabe, et de Nosy Be achètent aussi le maïs. Les grains sont également vendus aux producteurs de fourrage venant d’autres régions ainsi qu’aux brasseries. Le SOPAGRI situé à Mahajanga est principalement lié à 138 producteurs du district.

2- Les débouchés Ce sont les exportateurs individuels, l’exportateur SOPAGRI et les entreprises agro-industrielles (BRASSERIE STAR,LFL… venant des hauts plateaux).

B- Le niveau de vente de maïs destiné à l’exportation : Madagascar exporte 3000 tonnes de maïs en 2000, variable selon les années et les demandes des pays voisins. En 2001, la quantité exportée tourne autour de 5000 tonnes. Ceci est dû aux impacts des actions effectuées par les différents projets pour relancer la maïsiculture. Tableau n°09 : Evolution de l’exportation de 2004 à 2007 (en tonne) Année 2004 2005 2006 2007 Quantité exportée 800 205 512 605 Source : INSTAT/Douanes D’après ce tableau, après l’année 2004 la quantité exporté est largement diminuée. Le marché potentiel à l’exportation existe avec les îles de l’océan indien, surtout l’île de la Réunion avec les besoins annuelles de 120 000 tonnes.

C- Les caractéristiques de la demande : Deux présentations de mise en vente intéressent principalement la clientèle : le maïs grain sec et le maïs broyé. [22]

Le premier type de produit est destiné à l’entreprise agro-industrielle, à la provenderie et aux fermiers. Le maïs est le deuxième aliment qui substitue le riz à Madagascar. En ce concerne la qualité, tous les clients ont besoin de maïs répondant aux normes. Ils exigent le respect de leurs commandes tant sur la qualité et sur le conditionnement.

D- Les clients cibles : D’après l’analyse de la demande citée ci-dessus, nous envisageons de satisfaire les besoins de l’exportateur et ceux de l’alimentation humaine, animale. Notre production totale sera repartie comme suit :75% de production totale seront vendues à l’état pur et 25% à l’état broyé pour les menages.

Section 4 : Etude de la concurrence : A- L’analyse concurrentielle dans la production de maïs dans le district :  La majorité des petits producteurs exploitent moins de 5 ha. Très peu de grands producteurs exploitent plus de 15 ha.  Il n’y a aucun acteur dominant dans le système de production.  Au niveau régional, il n’y a pas de position dominante dans la production de maïs: sa production contribue pour moins de 4% à la production totale du pays ;  concentration dans le système de production : faible.

B- Le prix sur le marché Généralement, le prix sur le marché de maïs n’est pas stable. Des raisons peuvent être à l’origine de la variation, dont le non maîtrise du marché par le producteur, l’insuffisance de formation sur le prix du produit au niveau régional et national, les conditions d’acheminement existantes et l’importance du produit sur le marché ou même son insuffisance. Chaque année, il peut aussi varier au moment où le produit se trouve sur le marché.

1- Le prix du début de la campagne En tant que matière première d’origine agricole et saisonnière, le prix à chaque début de la récolte, est un prix incitatif pour les producteurs c’est-à-dire le prix apparaît au coût élevé par rapport au prix à la fin de la récolte. [23]

C- Les concurrents directs : Actuellement, la filière maïs est dominée par deux entreprises formelles: FIFAMAMOR, TOMBONTSOA. Pour conclure, le marché de maïs est caractérisé par une faible production par rapport aux besoins des clients et la saisonnalité de la demande. Nos principaux débouchés sont les exportateurs individuels, l’exportateur SOPAGRI, les entreprises agro- alimentaires...Notre concurrents directs sont deux entreprises formelle: FIFAMOR, TOMBOTSOA.

[24]

CHAPITRE III: POLITIQUES COMMERCIALES Pour assurer les buts ou les objectifs fixés par SOPROMMA, nous avons intérêt à fidéliser nos clients en donnant les meilleurs services sur la quantité et qualité de nos produits à l’aide des quatre outils très importants. Il s’agit des variables du Marketing Mix appelées « les 4P » : le Produit, le Prix, la distribution, la communication ou la promotion. La maîtrise des coûts et des concurrents est également un élément de support à notre stratégie marketing et pour avoir une meilleure rentabilité du projet à réaliser.

A- : Le marketing Mix 1- Politique de produit : Cette politique représente la composante primordiale du marketing. Elle a pour objectif d’améliorer la position de l’entreprise sur le marché vis-à-vis des concurrents. Ainsi, il faut retenir comme politique la mise en place de : • Caractéristiques, techniques et qualité du produit d’une part : les améliorations apportées à ces deux éléments peuvent renforcer la compétitivité de la société et avoir la satisfaction de la clientèle (produit de qualité à un prix raisonnable)

• La marque commerciale qui permet d’identifier et de distinguer notre produit avec celui des concurrents.

2- Politique du prix : C’est un élément important du positionnement d’un produit par rapport à la concurrence. La réussite de la vente dépend beaucoup du prix des produits à vendre. Et, en fonction des trois analyses pour déterminer le prix de vente, qui sont : -l’analyse des demandes -l’analyse des coûts -l’analyse des concurrents Ayant une vie limitée et des ventes passant par différentes stades d’évolution, le niveau de profit d’un produit varie en fonction des étapes de cycle de vie des produits et des stratégies de gestion les plus appropriées à chaque phase. Phase de lancement : une période de faible croissance correspond à la diffusion progressive du produit sur le marché. Notre prix sera aligné celui de la concurrence. [25]

Phase de développement : le bénéfice réalisé en période de croissance nous montre déjà un avenir prometteur sur la vente. Phase de maturité : dans cette phase que le produit est accepté sur le marché. Ainsi trois niveaux de prix sont envisageables : -maturité croissant= baisser le prix - maturité stable et déclin= maintenir la stabilité des prix Phase de déclin : dans cette phase, la vente va décroître et ne cesse de diminuer. Mais pour remédier à cela, nous devons réduire les coûts pour maintenir le prix.

Le système de fixation de prix sur un marché : Le prix sur un marché peut être fixé à partir de l’équilibre entre l’offre (diminué ou augmenté) et la demande (correspondant à l’offre).  Si l’offre est important : dans une période courte, il faut rapidement limiter la quantité mise sur le marché en : - stockant la production et faire un stock de report c'est-à-dire la production stockée n’est mise sur le marché que l’année suivante ; - échelonnant la vente c'est-à-dire il ne faut pas mettre toute la production sur le marché (les mettre à la disposition du besoin des consommateurs) ; - favorisant les exportations dans les pays voisins tels que Comores, Réunion…. Dans une période longue, il faut : - diminuer la production ou la culture ; - essayer de faire une seule production en une année c'est-à-dire laissé passer l’une des deux saisons de culture dans le district.  Si l’offre est insuffisante : dans ce cas, il faut essayer d’augmenter. En période courte : - libérer les stocks ; - faire des importations ; - rendre obligatoire la loi des substitutions c'est-à-dire le riz à la place du maïs. Pour une longue période, on peut : - élargir la surface cultivée ; - favoriser la production en donnant des semences, des crédits, des intrants agricoles ; - donner des primes aux producteurs pour les motiver.  Si la demande est importante : dans ce cas, il faut, durant une période courte : - provoquer une hausse des prix qui éloignent les acheteurs, mais cette mesure est antisociale ; [26]

- dans le cas d’une crise ou d’une guerre, pratiquer le rationnement qui consiste à fixer la part de chaque consommateur. Pour une longue période, il faut : - rationner la vente, mais c’est une pratique difficile à appliquer car elle favorise le marché noir. Dans ce cas, il faut tourner vers l’offre c'est-à-dire libérer le stock et augmenter la production.  Si la demande est insuffisante : pour une courte période, il faut : - dans la région Boeny, favoriser la réouverture de l’usine PROBO dans la ville de Mahajanga ; - essayer de trouver de nouveaux débouchés. En période longue, il faut : - adapter le produit au besoin du consommateur ; - faire de la publicité auprès du consommateur pour la qualité du produit. Dans le système de fixation de prix, on peut utiliser le malthusianisme, mais c’est une pratique non souhaitable car c’est une mesure antisociale : - le malthusianisme est une méthode qui consiste à réduire le capital de production et à détruire des richesses produites quand l’offre est très importante.

3- Politique de distribution : Pour la distribution de nos produits, il nous convient d’utiliser un circuit court qui nous met une relation directe avec les consommateurs sans recouvrir aux intermédiaires. De nos jours, les clients participent à l’amélioration et à la réalisation du produit qu’ils envisagent d’acquérir.

4- Politique de communication et de promotion : La communication est une nécessité dans une société de vente ou le point de vente. Elle concerne l’ensemble des actions qui permet de faire connaître ses produits, ses services et l’image. Notre mode de communication se fait par le moyen le plus moderne et plus rapide : l’internet en création de site web, www.sopromma.mg , pour faciliter la relation clientelle. Nous penserons aussi de participer à une vente exposition ce qui existera à Madagascar pour pouvoir attirer clients de nos concurrents. [27]

La promotion a pour rôle de mettre en contact permanent par le biais d’un canal la société et son client en créant des conditions favorables à l’achat des produits. -Réduction de prix pour les clients fidèles -Cadeaux pour le client (briqués, tee-shirts,…)

B- La stratégie Marketing à adopter : Elle stimule deux choses en même temps, le prix et la stratégie marketing proprement dite. Dans le cas présent du projet, il nous conviendrait le mieux d’offrir un prix flexible et sujet aux influences externes. Par conséquent, la politique du prix doit être réaliste et mesurable. En outre, il faudra mettre en œuvre l’une des stratégies du juste prix pour se maintenir et pour attaquer un marché. Ce sont : • La stratégie de rentabilité sur le seuil de rentabilité auquel est ajoutée une marge bénéficiaire. • La stratégie d’écrémage : prix initial élevé et baissé par étape. • La stratégie de pénérisation du marché : prix initial bas et relevé par étape. • La stratégie en fonction du cycle de vie, c’est-à-dire : -au lancement = choisir l’une des stratégies précédentes -à la croissance = pas de modifications -à la maturation = révision du prix en fonction de la concurrence et de modification dans l’environnement -au déclin = actions ponctuelles de promotion et/ou stratégie de pénétration de marché Nous avons opté pour la dernière énumération de la stratégie car celle-ci est en fonction du cycle de vie qui favorise mieux l’emplacement de notre produit sur les marchés visés. 1- La stratégie Push (pousser) : Cette stratégie se traduit essentiellement par des actions commerciales au niveau de la force de vente et de la distribution. Elle utilise les techniques de stimulation des vendeurs, de la promotion auprès des distributeurs qui peuvent bénéficier de remise, c’est de la promotion auprès des acheteurs finaux (démonstration). Toutes ces techniques visent à mettre en avant le produit, à le pousser vers le client.

[28]

2- La stratégie Pull (tirer) : Cette stratégie se traduit concrètement par des investissements massifs dans la communication publicitaire afin de faire connaître le produit ou l’entreprise d’attirer le consommateur. La plupart du temps, les entreprises pratiquent à la fois les stratégies Push et Pull. La stratégie Pull est adoptée en premier lieu car il établit une relation directe entre le producteur et le consommateur attiré par le produit lancé. En second lieu la stratégie Push, car elle permet de faire une promotion qui pousse le produit vers le consommateur intéressé ou susceptible d’être intéressé. Notre société considère la stratégie pull comme stratégie dominante. Nous allons placer un panneau publicitaire dans la commune Andranofasika, créer une site web et à chaque marché hebdomadaire nous allons effectuer des campagnes publicitaires (utililisation de sonorisation et pendant le lancement du produit).

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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Cette partie a été consacrée à l’identification du projet en général: sa raison d’être, son historique, ses caractéristiques, son implantation géographique et ses objectifs. Comme le projet concerne la production et la vente de maïs, une étude de marché s’avère nécessaire en analysant trois éléments : la concurrence, la demande et l’offre. Ces analyses permettent à la SOPROMMA d’assurer la commercialisation de son produit et de pouvoir fixer un politique marketing à adopter. Les études stratégiques et les études opérationnelles sont inséparables pour la performance de l’entreprise, ainsi nous allons passer à la conduite du projet.

[30]

Après avoir identifié le projet en donnant des informations précises sur ses caractéristiques générales, sur l’étude du marché visé et en cédant les politiques commerciales, nous allons aborder à présent la conduite de ce projet en faisant dégager la capacité de production envisagée et l’évolution des chiffres d’affaires des cinq années à venir.

CHAPITRE I : ETUDE TECHNIQUE DE LA PRODUCTION Ce premier chapitre est consacré à l’identification des matériels de production, à la technique de production envisagée et enfin au mode de séchage et de stockage du maïs.

Section 1 : Identification des matériels de production Pour bien mener notre étude, il nous faut tout d’abord identifier les matériaux nécessaires pour la production. Au niveau de la production : Pour la production proprement dite : En premier lieu, il faut du terrain pour cultiver et les autres matériels de productions passeront en second lieu. En ce qui concerne ces autres matériels, il s’agit bien des matières premières comme les semences sélectionnées, les fumures (fumier organique ou minéral), les insecticides pour traiter les semences avant le semis et avant le stockage. Mais pour que les matériels soient complets, il nous faut du herse, de la charrue, ainsi que d’autres petits matériels. Pour la construction des magasins de stockage et du magasin de vente : Puisque notre activité concerne la culture et la commercialisation du maïs, la construction des magasins de stockage et de vente sont obligatoires. Pour se faire, il nous faut du fil électrique, des lampes à éclairages, des briques, des ciments, du sable, des clés, des portes en bois, des poignets et des tôles ondulés. Pour réduire les charges, on fait deux magasins de stockages l’un à Ambato- Boéni et l’autre à Andranofasika. Pour la construction des cribs à maïs : elle représente une nécessité pour sécher le maïs en épis. Par conséquent, il nous faut des tôles ondulées, des bois rond, des grillages, des planchers et des clous pour les assembler. Pour la construction des palettes : L’utilisation des palettes est complémentaire de celle des insecticides ; leur utilisation doit donc être obligatoire pour un bon stockage des produits. Pour leur construction, il nous faut des lattes de 20 à 30cm ainsi que des clous. [31]

Au niveau administratif : Les matériels et les mobiliers de bureau tels que les bureaux en bois, chaises, tables, classeurs et armoires ou placards ainsi que le matériel informatique pour traiter les informations au sein de l’exploitation et les téléphones sont les matériels de production qui nous sont utiles dans ce niveau. Au niveau de l’information sur la production : La création de site web est nécessaire pour faciliter les échanges d’information entre l’offreur (SO.PRO.M.MA) et les demandeurs. Voyons maintenant en ce qui concerne la technique de production envisagée, après avoir cerné l’identification des matériels nécessaires.

Section 2 : Processus de production et exigence écologique du maïs : Lorsqu’on parle de processus en général, il s’agit des étapes à suivre pour la fabrication ou pour la production d’un bien ou d’un service. Dans le cas présent du projet, le processus de production concerne l’enchaînement de phénomènes ou d’une suite d’opération à suivre pour la production du maïs. Pour expliquer cette section, nous allons voir ce que nous devons faire pour la multiplication, l’entretien et la fertilisation du terrain jusqu’au moment de la récolte. Ces étapes seront reparties dans des sous sections :

A- Exigence écologique du maïs :

Comme toutes autres végétations, le maïs exige des conditions écologiques pour pouvoir bien se développer. Ces conditions doivent être respectées et prises avec soin puisqu’elles favorisent la production notamment le rendement. -Besoin en chaleur : le grain de maïs ne germe qu’à la température de 10°C minimum. A cette température la levée se fera entre 15 à 20 jours. Au cour de la végétation, il lui faut une température optimum de 19°C. Pour la maturation, il demande un climat chaud et sec -Besoin en eau : l’absorption d’une grande quantité d’eau conditionne la germination des grains de maïs. Lors de la croissance, de floraison, de fécondation et de grossissement des grains, dans un terme plus précis pendant les phases végétatives, le maïs a besoin de 450mm d’eau au moins. Le manque d’eau entraîne la diminution de rendement qui pouvant atteindre 50%. [32]

-Besoin en lumière : le maïs exige une forte insolation. -Besoin en sol : il demande un sol profond, meuble, frais, assez léger, fertile et humifère. Les meilleurs rendements s’obtiennent à partir des sols alluvionnaires (comme baiboho) ou volcaniques.

B- La culture (multiplication) : Avant de procéder à la première étape de la culture de maïs, il faut effectuer des travaux de préparation et de fertilisation du sol cultivé (travaux préliminaire).

1- La bonne préparation du sol : Cet aspect sera très brièvement évoqué car la préparation du sol pour une culture de multiplication ne diffère pas de celle exécutée pour toute autre culture que l’on veut implanter avec soin. Cependant une attention particulière doit être donnée à cette préparation par l’élimination de toute repousse par application d’herbicide. Le choix d’un sol riche, meuble, drainant, argileux et humifères est une nécessité pour avoir un bon résultat. Le maïs s’accommode mal d’un travail superficiel du sol ; le labour attelé est une technique culturale préconisée et recommandée. Les phases de préparation du sol s’effectuent par : -coupage des arbres -l’utilisation de NPK 11.22.16 -un labour de 20 à 25cm de profondeur du terrain à cultiver, après épandage de la fumure organique et minérale -un repos du sol pendant un mois -un pulvérisage des mottes de terre avec des herses métalliques Tous les travaux cités ci-dessus doivent être effectués obligatoirement avant de passer au semis.

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Cette préparation peut se schématiser comme suit : Schéma n° 1 : Préparation du sol :

Défrichement

NPK (40 à 50Kg par ha)

Labour

Fumier (30 à 40t/ha)

Hersage avant le semis

2- Choix des semences : Le choix des semences sélectionnées a une grande importance pour des raisons suivantes : -il nous permet d’avoir une bonne qualité de variété de maïs, -il favorise la culture de maïs ainsi que la récolte. Mais avant tout qu’est ce qu’ « une semence sélectionnée et comment obtenir une semence de bonne qualité ? » La qualité d’une semence est définie par un certain nombre de critères qui sont principalement : la pureté variétale, la pureté spécifique, la faculté germinative, l’origine de la semence de départ, l’humidité. Une semence sélectionnée est une semence qui a été triée des épis les plus beaux et les mieux adaptés pour être utilisé comme graines de semences. Les objectifs de sélections sont nombreux, citons : -la qualité de monture de goût et de conservation ; -la stabilité des rendements ; -la résistance aux maladies. Le choix des semences sélectionnées dépend de la fonction de l’usage auquel le maïs est destiné. Il peut se servir d’alimentation humaine ou animale. Dans ce cas, le choix des variétés gros grains serait le mieux. [34]

Dans le cas où il serait destiné à l’alimentation de l’élevage des volailles, les variétés petites graines conviendraient très bien. Il faut choisir des grains sains provenant d’une variété pure et adaptée à la région. Rappelons que la variété qui sera cultivée par ce projet est la variété composite IRAT 200 (maïs jaune), il est le mieux adapté pour le district qu’on a choisi : Ambato-Boéni. La méthode qui sera utilisée pour effectuer le choix est la méthode d’égrenage des épis consistant à tirer les grains pour enlever les impuretés.

3- Le choix de la date de semis : La maturation des maïs aura lieu avant le début de la saison sèche pour la culture pendant la saison de pluie. Ainsi, le calcul de la date de semis s’impose pour ne pas retarder cette maturation et la récolte.

4- Semis : Le semis se fait pendant le mois de Mai pour la saison sèche, tandis que pour la saison de pluie il se fait en mois de Novembre et Décembre ; 2 à 3 grains par poquet à raison de 30 Kg de semences par hectare. Les apports d’azotes se feront aussi lors de cette phase. Le semis s’exécute à la main et la densité du semis est de 35000 à 40000 pieds à l’hectare. Lors du semis, l’épuration et le désherbage doivent être maîtrisés et effectués dès que les mauvaises herbes apparaissent.

5- Epuration : Son objectif est de repousser les mauvaises herbes, les maladies et d’éliminer les parcelles de multiplications toutes les sources de pollution possibles. Elle s’effectue par des contrôles au champ ; quatre contrôles au moins : - le premier avant la floraison, -les deux suivants seront faits pendant la floraison et à l’improviste, -le dernier sera exécuté au moment de la récolte. Il s’agit du contrôle des épis de maïs cultivé, il ne doit pas y avoir d’autre type ou d’autre couleur différent que celui qu’on a reproduit. C- L’entretien : Après la préparation du sol et le semis, un entretien de la culture est nécessaire pour que la plante puisse bien se développer et atteindre sa maturité à temps. [35]

Il existe deux sortes d’entretiens obligatoires: *l’entretien cultural, *l’entretien du sol. Pour l’entretien cultural, nous engagerons des mains d’œuvres pour l’effectuer. En ce qui concerne l’entretien du sol, il s’agit de cultiver d’autres plantes soit en même temps, soit après la culture du maïs. Dans notre cas, nous cultiverons de plante légumineuse (voatavo) ou fruitier (pastèque) ou manioc en même temps que le maïs. On note qu’il y a deux saisons culturales du maïs dans le district d’Ambato-Boéni et chaque saison nécessite un seul type du sol donc cette méthode est à conseiller. Photo n°2: Champ de maïs

Source : Personnelle/ photo JPG/Ambato-boeni/01 juin 2009

D- La fertilisation (amélioration de fonds ) : Pour rendre fertile le terrain cultivé, il est mieux de le laisser reposer pendant un certain temps après la récolte de maïs. Il existe deux sortes de fertilisations : la fertilisation organique et la fertilisation minérale. Bien attendu que, chaque fertilisation correspond à des fumiers appropriés. Les fumiers organiques, qui sont les fumiers de fermes (30 à 40t/ha), seront en fouies lors de labour. Tandis que les fumiers minéraux sont les compositions des sulfates d’ammoniaque (azote) et de scories de déphosphoration de chlorure de potassium.

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Il est à noter que le maïs est un produit facile à traiter avec des insecticides et des engrais. Le mode d’utilisation d’engrais de fond (NPK) est d’épandre 40 à 50 Kg par hectare ainsi qu’un apport d’urée à raison de 50Kg par hectare enfouie légèrement sera nécessaire à raison de 25Kg à 45 jours après le semis et le reste avant la floraison. Tableau n°10 : Consommation des engrais dans la fertilisation Engrais Dosage par hectare Avant le labour .NPK 11.22.16 45 Kg Lors de labour .Fumiers organiques 35 t .Fumiers minéraux (sulfate d’ammoniac et sulfate de potasse) 1 t Après le semis .Urée 50Kg Source : Programme National Maïs 1989-1994 Ces deux fertilisations sont d’une importance capitale car la production en dépendra. Ils représentent les sources favorables du bon ou mauvais rendement. On doit respecter l’accomplissement de ces méthodes de fertilisation. Telles sont les étapes à suivre avant d’arriver au moment de récolte des produits et avant de passer au moment de séchage puis de stockage du maïs.

E- La récolte et le rendement : La récolte est l’aboutissement de plusieurs mois d’efforts ; elle doit être faite dans les meilleures conditions possibles. Les conditions climatiques jouent un rôle primordial au moment de la récolte. En effet, une récolte sous la pluie pose de sérieux problèmes. Comme nous l’avons dit à la phase du choix de la date du semis, la récolte doit avoir lieu en début de la période sèche pour le semis en saison pluviale. Lorsque les feuilles et les tiges des maïs sont en voie de dessèchement et que les spathes ont jauni, les épis sont inclinés vers le bas, nous passerons à la récolte. Les grains de maïs ne doivent plus pouvoir se rayer à l’ongle. [37]

La récolte se fait à la main, épi par épi (manuellement) en s’aidant d’un crochet américain ou avec des machines pour les grandes surfaces, du type « corn picker » pour la récolte en épi ou du type « corn sheller » pour la récolte en grains. Note : .En effet, une récolte trop précoce aura des répercussions néfastes telles que la présence des grains verts et de semences mal remplies. .Par contre, une récolte trop tardive provoquera des pertes telles que l’attaque des termites et la détérioration des graines. En résumé, nous devons passer au stade de la récolte au bon moment, c'est-à-dire au moment du desséchement des feuilles et des spathes du maïs. Dans le cas présent du projet, la technique de récolte qui sera utilisée est celle faite manuellement en engageant des mains d’œuvres (ouvriers temporaires) à l’ouverture de la société. Mais plutard, nous envisagerons d’acquérir des matériels de récoltes plus performantes. Après avoir passé les différentes étapes de cultures, au récolte et au rendement du maïs, il est temps de déterminer quelle mode de séchage allons nous adopter ? Et comment va-t-on faire pour conserver ses produits ?

Section 3 : Séchage : Avant de passer au stockage, les conditions de séchage des produits doit être respectées. Puisque sans être séché, ces produits pourront être moisis ou attaqués par des ennemis de stock.

A- Les différentes techniques de séchage : Il en existe plusieurs : 1- Le séchage naturel sur pied : Traditionnellement, les paysans ont coutume de laisser sécher le maïs sur pied plusieurs semaines après qu’il a atteint sa maturité. Après la récolte, les épis de maïs sont stockés dans les greniers aérés. Cette technique permet effectivement un pré-séchage voir un séchage du produit mais elle représente l’inconvénient en favorisant l’attaque des rongeurs, les oiseaux, l’infestation des champs par les insectes et les pertes par égrenage naturel. [38]

Le but de séchage est de ramener l’humidité des grains à 13%, qui est le taux d’humidité de sauvegarde.

2- Le séchage de maïs en épis à l’aide d’un crib Outre les méthodes traditionnelles de stockage en greniers aérés, en grappes d’épis suspendus aux arbres ou sous les toits des maisons, il est possible d’employer des cribs. Le crib : L’emploi du crib est très répandu en Amérique, en France et dans quelques régions de Madagascar. Le chargement s’effectue par le haut et la reprise par le bas soit : .en retirant les lattes formant le plancher du crib .par des trappes latérales. Le principal inconvénient du crib est de n’offrir aucune protection contre les attaques des insectes. Des traitements pae des insecticides sont donc nécessaires. Dimensions : -Largeur : 60 cm peut être augmentée jusqu’à 1 ou 1,5 m -Hauteur : la distance entre le sol et le fond du crib est de 0,8 à 1 m -La hauteur du stockage est de 1,5 à 2 m Une espace est à prévoir entre le haut des épis et le toit incliné. -La longueur du crib varie en fonction de la quantité de produit à stocker. Exemple: Un crib de 60 cm et de 1,7 m de hauteur de stockage ; 1 m de longueur de crib représentera un volume d’environ (0,6*1,7*1). Dans un mètre cube, on pourra placer 500 Kg d’épis de maïs à 30% d’humidité (épis despathés) qui correspondront à 300 Kg grains séchés à 14%. Orientation : Dans la mesure du possible, le crib doit être orienté perpendiculairement au vent dominant. Si ce dernier est très important, on devra consolider la structure en l’équipant de jambes de renfort.

3- Le séchage de maïs grain : Le maïs grain humide se détériore très rapidement s’il n’est pas séché. L’échauffement lié à l’humidité provoque une perte très rapide de qualité. [39]

Dans les zones humides, il est fréquent que le séchage en crib ne permette pas d’atteindre l’humidité de sauvegarde. Il est alors nécessaire de prévoir après un pré séchage en crib des épis de maïs, un engrenage et finition par séchage artificiel en grain.

B- Le choix de technique de séchage : D’après les techniques citées ci-dessous, nous sommes arrivés à la conclusion d’adopter le mode de séchage de maïs en épis des cribs de 100 cm et de 2m de hauteur de stockage. Pour le séchage de maïs en épis, on enlève leurs spathes puis on les met dans les cribs d’une capacité de 2 000Kg, poudrés abondamment le fond, les côtés et le sommet du tas avec de la poudre de Pro-Athrine. Il faut 25 grammes de ce produit pour 5m² de surface. L’égrenage des maïs se fait lorsque le grain est sec (taux d’humidité= 13%).

Section 4 : Conditionnement Pour que les produits à vendre soient présentables, nous procéderons à leur conditionnement après le séchage et avant le stockage. On entend par « conditionnement », toutes les opérations post-récoltes effectuées sur un lot de grain de maïs afin de lui conférer une qualité marchande répondant à des normes bien déterminées. L’objectif du conditionnement est d’éliminer toutes les matières indésirables qui se sont mélangées avec les bonnes graines à savoir : -les matières inertes -les graines de mauvaises herbes -les semences d’autres espèces et variétés. Les principes de conditionnement sont basés sur les caractéristiques physiques de la variété de semence considérée. Il existe huit caractéristiques physiques essentielles que l’on exploite couramment dans les conditions de semences : la forme, la longueur, la taille, la couleur, l’affinité pour l’eau, la conductivité, la texture, poids spécifiques. Pour le conditionnement de notre produit, l’entreprise ENDUMA (à Antanjobato) sera notre fournisseur en emballage (sac de 50 Kg et sachet de 5 Kg).

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A- Le pré-conditionnement : Son rôle est de diminuer les impuretés contenues dans le lot de semence. L’intérêt de cette opération est de rendre les semences plus fluides lorsque celle-ci passe à travers les équipements de conditionnements (sac en plastique « gony » et sachet transparent pour l’échantillon). Les travaux de pré-conditionnement se font par un nettoyage de base qui est basé sur le volume et la densité des graines indésirables, un triage des bon grains de maïs.

B- Le pesage et l’ensachage : Comme nous venons de le dire, nous utiliserons des sacs en plastiques (gony) pour le stockage des maïs à l’état pur et des sachets transparents pour stocker les maïs broyés. En ce qui concerne le pesage et l’ensachage de ces produits, nous pensons à les repartir comme suit : -en sac de 50 kg -en sachet de 5 Kg Ce qui implique que nous devons acquérir d’une balance pour peser les produits à ensacher (balance romaine et bascule)

Section 5 : Stockage A- Les différents modes de stockage : 1- Stockage traditionnel : Au niveau villageois, le maïs est généralement stocké en épis avec spathes dans les greniers aérés, qui permettent une finition du séchage par ventilation naturelle. Ce type de stockage est précédé d’un pré-séchage naturel du produit au champ. L’utilisation du crib, à la fois structure du séchage et de stockage permet d’améliorer ces techniques villageoises. Le poids spécifique du maïs stocké : maïs épis nus = 450 Kg/m3.

2- Stockage en sacs : Au niveau de centre de commercialisation, le maïs est plus souvent stocké en sacs. Le dépôt des sacs remplis se fera sur des palettes en bois ou sur des fardages. Il est conseillé de réduire les quantités au sommet et laisser un peu d’espace entre les sacs pour permettre à l’air de circuler. Il faut laisser des passages de 40 cm entre les sacs. [41]

L’humidité de sauvegarde recommandée pour un stockage de longue durée est de 12 à 13%.

3- Stockage en vrac : C’est le mode principal de stockage dans les pays industrialisés. Il commence à se développer dans les zones tropicales notamment au niveau des ports, des industries de transformations de centre de collectes. Le poids spécifique du maïs grain stocké en vrac est de 700 à 750Kg/m3.

B- Choix de mode de stockage : Après avoir comparé les trois modes de stockages, nous envisagerons d’adopter le mode stockage en sacs pour ne pas éparpiller les grains de maïs. C’est l’une des façons de les mettre à l’abri des ennemis de stockage en complément de leur traitement avec des insecticides. Pour que ces produits puissent être stockés, il faut contrôler leur humidité. Mais comment contrôler cette humidité ? L’humidité des grains de maïs peut être contrôlée à l’aide d’un humidimètre portable ou d’un laboratoire. Concernant ce contrôle, nous pensons à consulter un laborantin au laboratoire du ministère de l’agriculture à Nanisana pour un avis favorable de notre produit. Ce qui implique un prélèvement d’échantillon des grains.

C- Les méthodes de luttes contre les ennemis des stocks : 1- Exposition au soleil (méthode naturelle) : L’exposition des grains au rayon solaire intense favorise le départ des insectes adultes qui ne supportent pas les fortes chaleurs ni la lumière intense (en stock, les insectes se cantonnent souvent dans les zones sombres). Le produit doit être disposé en couches minces et les formes cachées dans les grains ne sont pas atteintes.

2- L’enfumage : Les denrées les plus importantes pour les producteurs sont souvent stockées en épis au-dessus des foyers domestiques et sont ainsi enfumées en permanence. Cet enfumage ne tue pas les insectes mais les éloigne et empêche la réinfestation.

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3- Conservation en atmosphère confinée : Elle consiste à appauvrir en oxygène l’atmosphère inter-granulaire jusqu’à un taux létal pour les insectes. L’obtention des structures étanches (silo enterrés, bidon de 200 litres) est le principal obstacle à sa mise en œuvre.

4- L’utilisation des produits minéraux : Comme le Kaolin chaux, chaux d’éteinte et cendres de bois, carbonate de calcium. Ce sont les méthodes de luttes contre les ennemis des stocks. Nous pensons adopter la méthode naturelle, c'est-à-dire l’exposition au soleil pour le stockage des semences en plus de leur traitement avec la phostoxine et d’autres insecticides.

En résumé ce chapitre nous a montré les matériels necessaires à la production, le processus de production allant de préparation de sol jusqu’ au stockage des produits obtenus et enfin l’exigence écologiques du maïs.

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CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE

Après avoir cerné l’étude technique de la production et l’exigence écologique du maïs, passons maintenant à la détermination de la capacité de production prévisionnelle. Ce chapitre sera reparti en trois sections bien déterminées qui porteront : sur l’évolution du chiffre d’affaires et la production envisagée des cinq années à venir du projet, tout en décrivant l’aspect qualitatif et quantitatif du produit que nous offrons sur le marché. Rien de tous ces sujets ne seront accomplis qu’avec la présence des différents facteurs de production qu’il faut prendre en compte et avec soin. Par définition, la capacité de production envisagée d’une entreprise correspond à la qualité susceptible d’être produite techniquement.

Section 1 : Evolution de la production et du chiffre d’affaires prévisionnels A- Production prévisionnelle : Pour pouvoir déterminer cette production, nous allons nous référer sur l’importance de l’exploitation de quelques produits agricoles en matière de sources de revenu des producteurs dans le district d’Ambato Boeny . Tableau n° 11 : L’importance de quelques produits agricoles à Ambato Boeny Produits Coton (graine) Riz (paddy) Arachide (coque) Maïs (grain) Superficie (Ha) 1 ha 1 ha 1 ha 1 ha

Production (kg/ha) 1 024 1 089 1 100 1 506 Prix (Ar/kg) 600 650 550 514 Revenu (Ar) 614 400 707 850 605 000 774 084 Source :personnelle/ enquête sur terrain, Décembre 2009, questionnaire à l’annexe 5 En comparant les chiffres du tableau, nous pouvons dire qu’un exploitant de maïs ait plus d’avantage par rapports autres produits, dès lors qu’on se réfère à la production obtenue sur un hectare de surface. En ce qui concerne le revenu, le maïs offre encore une grande opportunité même si le prix en Ar/kg est un peu moindre. Notons que la surface totale à cultiver de la SO.PRO.M.MA est de 20 ha (15 ha + 5 ha) donc elle se divise en deux, 15 ha pendant la saison sèche et 5 ha la saison pluviale.

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La production totale sera divisée en trois catégories : -600 Kg doivent être obligatoirement conservé et destiné pour la reproduction de l’année suivante -75% des maïs produits seront vendus à l’état pur -25% des maïs produits seront broyés.. Tableau n°12: Récapitulation de la production prévisionnelle (en Kilo) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Maïs produits 70 000 73 750 77 500 81 250 100 000 Quantité à vendre 69 350 73 100 76 850 80 600 99 350 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, B D’après ce tableau nous constatons qu’il y a une différence de 650Kg entre la quantité des maïs produits et la quantité à vendre. Cette différence représente la quantité de stock que la SO.PRO.M.MA tiendra.

B- Evolution du chiffre d’affaires pour les cinq années à venir : 1- Produit d’exploitation : La quantité des maïs à vendre contient en même temps la quantité de maïs grain et celle du maïs broyé. La vente de ces deux produits constitue le chiffre d’affaires du produit d’exploitation. Le prix Kilo du maïs grain sec s’évaluera à Ariary 700 pendant la saison pluviale et Ariary 600 pendant la saison sèche pour la première année et connaître une augmentation de Ariary 50 tous les deux ans. Pour celui du maïs broyé, le prix du Kilo sera Ariary 900 pour la première année et augmentera de Ariary 50 tous les deux ans.

2- Produit exceptionnel La vente de l’ensilage constitue le chiffre d’affaires du produit exeptionnel. A la première année de vente, le prix de kilo sera de Ariary 100 et augmentera de Ariary 100 par année. La prévision de la vente de ces produits se présente comme suit :

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Tableau n°13 : Evolution du chiffre d’affaires des cinq années à venir du produit d’exploitation et du produit exceptionnel (unité monétaire en Ariary)

Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Prix Quantité Montant Prix Quantité Montant Prix Quantité Montant Prix Quantité Montant Prix Quantité Montant

Maïs recolte pluviale 600 13 003 7 801 800 600 13706 8 223 600 650 14 409 9 365 850 650 15 112 9 822 800 700 18 628 13039600

Maïs recolte seche 700 39 010 27 307 000 700 41119 28783300 750 43 229 32421750 750 45 338 34003500 800 55 885 44708000

Maïs broyés 900 17 337 15 603 300 900 18275 16447500 950 19 212 18251400 950 20 150 19142500 1000 24 837 24837000

Ensilages 100 27 000 2 700 000 200 29156 5 831 200 300 32 500 9 750 000 400 33 000 13200000 500 34 000 17000000

Total 96 350 53 412 100 102256 59285600 109 350 69789000 113 600 76168800 133 350 99584600 Source: personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, C D’après ce tableau, le chiffre d’affaires des cinq années à venir ne cesse d’augmenter de la première à la cinquième année.

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Section 2 : Aspects qualitatifs et quantitatifs L’emploi du maïs dans l’industrie est très nombreux : -réduits en semoule, les grains de maïs servent à la confection de bouillie. -l’amidon extrait des grains sert à préparer des bouillies pour les enfants, des biscuits, de la bière, des colles et autres. -les germes de maïs donnent de l’huile qui sert à l’alimentation humaine, à la fabrication des margarines et aux autres. -l’huile de maïs obtenu sert pour la fabrication des savons, des vernis et des textiles artificiels. -le jus de trempage est utilisé pour produire de la Penicilline et d’autre médicaments. -et enfin, on peut cultiver le maïs comme fourrage vert pour alimenter les animaux ou faire de l’ensilage pour les besoins laitiers.

Tel est l’usage industriel des grains de maïs ; ce qui implique la détermination de l’aspect qualitatif et quantitatif des maïs à produire. Puisque toutes quantités et qualités ne peuvent être usées pour les transformations citées ci-dessus, il faut respecter une norme sur ces deux aspects pour que le produit fasse l’objet de cet usage.

A- L’aspect qualitatif : Il est à rappeler que le maïs a une valeur alimentaire très nutritive. Il peut se servir d’alimentation de base et peut remplacer le riz. En général, le grain de maïs peut avoir une forme globulaire, ovoïde, prismatique et sa couleur est soit jaune, blanche ou roux. Sa taille et son aspect sont lisses ou ridés. Dans notre cas, le maïs que nous produisons aura la forme globulaire, d’une couleur jaune et d’un aspect lisse. Et d’autant plus que les semences reproduites sont les semences de maïs jaune (IRAT 200), l’obtention des grains de maïs jaunes est normale. Il est adaptable à toutes transformations que soit pour l’amidonnerie ou pour la provenderie, ou pour la semoulerie. Lors du semis, la qualité des produits cultivés dépend de la qualité des semences sélectionnées. L’entretien et la fertilisation prendront aussi part à cette donation de qualité. Nous penserons vendre des produits suivants les normes exigées par les consommateurs, des produits de bonne qualité et à prix compétitif. [47]

Les normes exigées par les consommateurs sont : bon et sain, gros grains pour les maïs destinés à l’alimentation humaine et animale, bien sèche, prix abordable, bien conditionné.

B- L’aspect quantitatif : Un pied de maïs possède deux spathes ou trois spathes. Photo n°3: Plante de maïs

Source : personnelle/Photo JPG/Ambato-Boeni/04 février 2009

Section 3 : Les différents facteurs de production : Après avoir cerné l’évolution de la production envisagée ainsi que le chiffre d’affaire des cinq années à venir en déterminant l’aspect qualitatif et quantitatif du maïs à produire et à vendre, passons maintenant à ce qui concerne les différents facteurs de production. Ces facteurs peuvent être matériels, humains, climatiques que nous allons répartir en sous section suivante. Le terrain à cultiver est l’un des facteurs de production le plus important car il est source du bon rendement ou du mauvais rendement. Nous devons respecter et veiller aux travaux préliminaires notamment les travaux de préparation de sol qui favorise la culture. Le facteur temps joue un rôle primordial. Il est de notre obligation de le saisir pour ne pas retarder le semis et la récolte. Pour poursuivre le processus de production, il est nécessaire d’établir un programme d’activité (chronogramme que nous verrons dans le chapitre précédent).

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A- Les facteurs matériels Il s’agit des matériels nécessaires et utiles à l’exploitation : *d’abord pour la construction des magasins de stockage, de vente, l’immeuble qui se servira de bureau administratif (briques, ciment, et autres). *pour la construction du crib pour sécher les grains de maïs (lattes, grillages, …) et des palettes. Dans un terme plus précis, il s’agit des équipements nécessaires pour la réalisation de ce projet que ce soit au niveau de la production proprement ou au niveau des services administratifs. Mais le facteur matériel et le temps ne suffisent pas, les facteurs humains et les facteurs financiers nous sont d’une grande utilité.

B- Les facteurs humains : Pour l’accomplissement des travaux de champs de vente ainsi que les travaux de gérance de la future société, nous devons passer à un avis de recrutement. Les ouvriers temporaires sont recrutés selon la saison de récolte et assurent les travaux de multiplication du produit (maïs) : de la préparation de sol jusqu’à sa mise en conditionnement avant la vente. Les ouvriers permanents tels que les vendeurs, le gardien qui prend en charge de la vente et de la sécurité de l’exploitation. NB : Sans la présence de ces facteurs, la culture de ce produit ne pourra pas être effectuée. Par conséquent, ces facteurs représentent une grande importance dans la vie d’une entreprise. On ne peut pas s’en passer.

C- Les facteurs financiers : Ces facteurs s’agissent d’une part des fonds propres que l’entreprise dispose lors de sa création ; c'est-à-dire les apports en numéraire et en nature que les associés ont apportés en fondant la société. Ces apports sont destinés à couvrir les charges (dépenses) de l’entreprise. Et d’autre part, de l’emprunt que la société va contracter auprès d’une institution financière (banque, caisse mutuelle, autres selon son choix). En ce qui concerne cet emprunt, la société ne l’effectue qu’en cas de besoin, c'est-à-dire lorsque le promoteur et les associés n’ont pas assez de financement pour subvenir aux besoins de la société. [49]

D- Les facteurs climatiques : L’agriculture à Madagascar est très originale par la diversité, la gamme exceptionnelle des conditions écologiques dans lesquelles elle est pratiquée. La large variabilité climatologique détermine les cycles et les saisons de cultures principalement en fonction de la température et de pluviométrie. Les facteurs sol et reliefs constituent également une influence sur l’agriculture malgache.

En résumé, ce chapitre nous a permis de dire que les chiffres d’affaires pour les cinq années à venir ne cessent de croître d’une année à l’autre. Du point de vue quantitatif, un pied de maïs possède deux ou trois spathes. Du point de vue qualitatif, le maïs peut être utilisé à plusieurs fins industrielles.

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CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE Pour pouvoir atteindre les objectifs visés, il nous faut s’organiser sur l’administration de la future société, le travail ainsi que sur le temps d’exécution. Par conséquent notre étude sera portée sur les paramètres suivants : -première section : organigramme envisagé -deuxième section : organisation de travail -troisième section : chronogramme Section 1 : Organisation envisagée : Figure n°1 : Organigramme hiérarcique

GERANT

Responsable technique Magasinier Responsable commerciale

O.T et O.P

Légende : -O.T : Ouvriers Temporaires -O.P : Ouvriers Permanents Qualifications requises : .pour le poste de gérant, c’est le promoteur du projet lui-même qui s’en assure. .pour le poste du responsable technique, un ingénieur agronome diplômé de cinq ans d’étude avec une expérience d’au moins deux ans nous conviendrait le mieux. .pour les autres postes de responsabilité (commerciale et magasinier), deux jeunes diplômés en gestion (Bac+2) avec une expérience d’au moins un an ou Bac+3 en gestion nous suffisent. Le recrutement des ouvriers temporaires se fera suivant la récolte, l’entretien, les travaux de préparation du sol. Un niveau B.E.P.C est le profil requis pour les gardiens, les manutentionnaires mais pour les vendeurs, un niveau Bac nous conviendrait le mieux.

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Motivation du personnel : En ce qui concerne la motivation du personnel, ils bénéficieront d’une réduction de 10% pour leur achat. Comme nous l’avons dit précédemment, nous cultiverons de « voatavo » ou « pasteque » en même temps que le maïs pour la fertilisation du terrain cultivé. Ces produits seront distribués aux personnels de la SO.PRO.M.MA.

La composition et l’évolution de l’effectif du personnel : A la troisième année de l’exploitation, nous envisageons de recruter de nouveaux personnels pour étoffer notre équipe et d’autant plus que notre production s’évaluera.

Tableau n°14 : Evolution de l’effectif du personnel : Poste N N+1 N+2 N+3 N+4 Gérant 1 1 1 1 1 Responsable technique 1 1 1 1 1 Responsable commerciale 1 1 1 1 1 Magasinier 1 1 2 2 2 O.P Vendeur(s) ou vendeuse(s) 1 1 2 2 2 Chauffeur 1 1 1 1 1 Gardien(s) 1 1 1 1 1 O.T Mains d'œuvres 14 14 16 16 16 TOTAL 21 21 25 25 25 Source : personnelle Nous remarquons que l’effectif du personnel n’augmente qu’après deux ans de la création de la société. Nous recrutons 21 personnels au début et à la troisième année la société recrutera quatre personnels de plus à cause de l’augmentation de productions et des portes disponibles.

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Tableau n°15 : Rémunération mensuelle du personnel (unité monétaire : Ariary) Poste Salaire mensuel Nombre Montant Gérant 450 000 1 450 000 Responsable technique 400 000 1 400 000 Responsable commerciale 200000 1 200000 Magasinier 130 000 1 130 000 O.P Vendeur ou vendeuse 110 000 1 110 000 Chauffeur 80 000 1 80 000 Gardien 80 000 1 80 000 O.T Mains d'œuvre 70 000 14 980 000 Sous total 2 430 000 Charges sociales: Ostie (5% de salaire de base) 121 500 CNaPS (13% de salaire de base) 315 900 TOTAL 2 867 400 Source : personnelle/basée sur grille indiciaire D’après ce tableau, le salaire minimum est de Ariary 70 000 par mois destiné pour les mains d’oeuvres et le salaire maximal est de Ariary 450 000 pour le gerant de la société. Il est à noter que les personnels de la SOPROMMA seront évalués tous les deux ans, ce qui implique une augmentation de leur salaire. Cette augmentation est à raison de 10% de leur salaire de base.

Section 2 : Organisation de travail : Après avoir parlé de l’organigramme envisagé avec les qualifications requises pour chaque poste, voyons maintenant en ce concerne l’organisation de travail.

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Tableau n°16 : Conception de structure fonctionnelle de l’entreprise : Gérant Administration -gestion financière -gestion du personnel -gestion des bâtiments et des matériels

Responsable Services techniques -étude technique et recherche de production technique -achat des matériels de production et des matières premières -suivi de la culture Responsable Services -distribution, vente, ravitaillement commerciale commerciales Magasinier -gestion des stocks Ouvriers -vendeur -vente des maïs permanents -gardien -sécurité de l’ensemble de l’unité de production Ouvriers laboureur du sol, Préparation du terrain et manutention temporaires manutention Source : personnelle/basée selon la classification de Henri FAYOL, cours première année A chaque poste est destinée une responsabilité à assumer. Le gérant assumera la fonction de l’administration et assura la gestion financière, la gestion du personnel ainsi que la gestion des bâtiments et du matériel. Donc toute administration de la future société reviendra au gérant. Le responsable technique prendra en charge du service technique, il assurera la production ainsi que la recherche de l’amélioration des quantités et des qualités des maïs à produire. Tandis que le responsable commercial prendra en charge du service commerciale, assurera le ravitaillement des clients et la distribution des maïs conditionné. Le magasinier assumera la gestion des stocks, les services approvisionnement, qui assurera l’achat des matières premières et d’autres matériels nécessaires à l’exploitation du maïs. Quant aux ouvriers permanents, il s’agit du gardien qui s’occupe de la sécurité de l’ensemble de l’unité de production et des vendeurs(es) pour la vente des maïs damans notre magasin qui sera construit au cours de notre activité. [54]

Les ouvriers temporaires (manutentionnaire, laboureur de terre) prendront en charge des travaux de manutention, de préparation ainsi que l’entretien du sol et des cultures.

Section 3 : Chronogramme : Pour assurer à temps la récolte et pour avoir un bon rendement, il faut respecter l’accomplissement de certains travaux qu’on doit effectuer avant, pendant et après la culture. Ce qui implique l’établissement des calendriers d’exécutions de travaux pour pouvoir s’organiser car nous ne pouvons pas assumer tous en même temps. Ces calendriers resteront mêmes jusqu’à ce que la future entreprise envisage d’élargir ses activités. Dans le cas de cette société, nous faisons deux fois par an la culture de mais dans un milieu différent, ceci implique la création d’un autre magasin dans la commune d’Andranofasika (RN4). S’il y a le retardement de pluie dans le district, ceci provoque la modification des calendriers établis.

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Tableau n°17: Calendrier pour la saison pluviale et la saison sèche Taches Année 0 Année N Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Travaux de préparation du sol Achat de MP Achat de MC Semis Récolte Séchage et conditionnement Commercialisation Construction : .bâtiment .cribs .palettes et tarares Achat de FC Achat de MB, MI, IT, MT

Source : personnelle Légende : -MP : matières premières -MB : mobiliers de bureaux - MI : matériel informatique saison sèche MT: matériels transports -IT : installation technique -MC : matières consommables -FC : fourniture consommable saison pluviale [56]

D’après ce calendrier, pour la culture en saison de pluie nous envisageons de faire des travaux de préparation de sol en mois de novembre et le semis en mois de décembre. Par contre pour la saison sèche ce dernier se fait en mois de mai mais la préparation de terrain en mois d’avril.

Le tableau de prévision d’approvisionnement des intrants se présente comme suit : Tableau n°18 : Prévision d’approvisionnement des intrants Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 semences 600 600 600 600 600 NPK 11.22.16 900 1 000 1 100 1 200 1 300 Urée 1 000 1 090 1 360 1 810 2 445 Fumiers 36 000 46 000 56 000 66 000 76 000 Insecticides: Pro- Athrine 1 165 1 225 1 290 1 350 1 670 Permetiol 5DP 60 60 60 60 60 Emballages sac de 50Kg 1 029 1 085 1 141 1 198 1 479 sachet de 5Kg 3 430 3 617 3 805 3 992 4 930 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, D Pour favoriser l’accroissement de notre production, le traitement de notre terrain cultivé sera différent d’une année à une autre. La quantité des intrants utilisés augmentera de 100Kg par an pour les NPK et 10 000Kg par an pour les fumiers. Mais pour l’urée la quantité utilisée pour les cinq années augmentera successivement de 90Kg, 270Kg, 450Kg, 635Kg. Tableau n°19: Coût d’achat des intrants de l’année N (en Ariary) Prix Rubriques Quantités Unité unitaire Montant Semences 600 Kg 1 115 669 000 N.P.K 11.22.16 900 Kg 2 000 1 800 000 Urée 1 000 Kg 1 100 1 100 000 Fumiers: Organiques 35 000 Kg 20 700 000 Minéraux 1 000 Kg 1140 1 140 000 Insecticides: Pro-Aturine 1 165 g 24 27 960 Permetiol poudre 5DP 60 g 100 6 000 Embalages(sac de 50Kg) 1 029 pièce 500 514 500 Sachet de 5Kg 3 430 pièce 100 343 000 Total 44 184 6 300 460 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, E [57]

D’après ce tableau, nous pensons utiliser de gros tonnages des fumiers organiques évalués à 35 tonnes pour améliorer le terrain utilisé.

Ce troisième chapitre nous a permis de connaître l’organigramme de la future société. Nous pensons recruter 21 personnels à la première année. Il nous montre aussi à la fin le chronogramme ou le calendrier cultural pour les deux saisons de culture.

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE Pour conclure, cette seconde partie englobe les techniques de production de la SO.PRO.M.MA, toute en identifiant les ressources de réalisation du projet. Les moyens et matériels de production sont indispensable pour sa réalisation afin d’avoir un bon aspect quantitatif et qualitatif de la production. La rentabilité de la société dépendra en faite de ses deux aspects. Ensuite, elle nous démontre la capacité de production envisagée et l’évolution de chiffre d’affaires des cinq années à venir de l’exploitation.

En dernier lieu, nous avons élaboré un calendrier du projet par le chronogramme d’activité dans le but d’organiser les tâches à réaliser.

En fin, la troisième partie du devoir concernera l’étude financière du projet.

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Après avoir cerné la conduite de projet en insistant sur l’étude technique de la production,sur la capacité de production et sur l’étude organisationnelle du projet. Dans cette dernière partie nous allons parler de l’étude financière de projet en parlant initilement d’analyse d’investissement puis de l’étude de faisabilité de projet et enfin l’évaluation de projet.

CHAPITRE I : ANALYSE DE L’INVESTISSEMENT

Dans ce premier chapitre, nous allons aborder en premier le coût d’investissement et compte de gestion en parlant de l’investissement et FRI. Puis en second lieu,nous insistons sur l’amortissement, ensuite le plan de financement et en fin le tableau de remboursement de dettes. Section 1 : LES IMMOBILISATIONS ET CHARGES INITIALES

A- L’investissement

C’est un engagement durable du capital, sa capacité distingue : • Les investissements inscrits en immobilisation dont les conséquences s’étalent sur plusieurs années. • Les charges dont les effets sont immédiates • L’acquisition des matériels • La construction des magasins de stockage, d’un magasin de vente et autres. Que l’entreprise fait en vue de maintenir ou d’améliorer sa situation économique d’un point de vue financière. Le but de l’investissement est d’optimiser le profit et de rendre plus rentable le capital investi. Il faut bien les choisir car il s’agit d’une décision essentielle pour l’avenir. Financièrement, ces coûts sont des coûts de possession des éléments d’immobilisation corporelle et incorporelle destinées à accroitre la rentabilité et à servir durablement l’entreprise. Un projet d’investissement correspond à l’acquisition d’un ensemble d’immobilisation permettant de réaliser ou de développer une activité ou un objectif donné. En conclusion, l’investissement se traduit par une sortie de fond initial qui doit avoir des effets sur plusieurs années sous forme d’encaissement successif.

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Les éléments constitutifs sont : * terrain : C’est le moyen de production primordial quel que soit le type de projet. Nous disposons d’une surface de 20,75 ha dont 20 ha sera destinée à la culture et 0,5 ha à la construction de magasin de vente, magasin de stockage et de l’immeuble d’administratif à Ambato Boeni, puis le reste pour la construction de magasin à Andranofasika. L’évaluation du terrain est de Ariary 14 300 000 dont Ariary 5 500 00 représentent l’apport du gérant qui est en même temps le promoteur du projet et le reste aux autres personnes (familles), ce sont les associés. *Agencements et aménagements du terrain Ils sont destinés à combler les besoins pour les différentes installations et aménagements nécessaires pour l’avancement des travaux. Il est évalué à Ariary 300 000. *Constructions : Elles sont constituées : -d’un bâtiment de 20 m de longueur, de 8 m de largeur et 3,5 m de hauteur situé à Ambato Boeni qui comprendra en même temps le magasin de vente, le magasin de stockage ainsi qu’un immeuble administratif. -d’un bâtiment à Andranofasika avec 7 m de longueur, 3 m de largeur et de 3 m de hauteur. Ce bâtiment consiste à stocker et à vendre les produits venant d’un terrain de 5ha situé à Madiroabo (fokontany d’ Andranofasika). -de la construction des palettes et du crib à maïs. Le coût de la construction de deux magasins à Ambato Boeni est de Ariary 2 000 000 (12 m de longueur et 8 m de largeur). Celui du bâtiment administratif est de Ariary 3 000 000 (8 m de longueur et 8 m de largeur) et pour la construction des cribs à maïs et des palettes est de Ariary 1 000 000. Enfin le coût de construction du magasin à Andranofasika est de Ariary 600 000. Le total est de Ariary 6 600 000 . *Mobilier de bureau et matériel informatique : Il s’agit d’une acquisition d’ordinateur pour le traitement des informations circulantes au sein de l’entreprise comme l’enregistrement de stocks, des ventes et autres *Cheptel : Nous disposons 8 bœufs valant de Ariary 2 400 000. *Installations techniques : C’est l’investissement le plus important et le plus nécessaire pour l’exploitation. Il s’agit de l’ensemble des équipements utilisés pour la culture et le stockage des produits. [61]

Dans le sens le plus courant, l’équipement est constitué par des biens durables permanents : matériel, outillage et autres. Tableau n°20 : Devis d’installation technique (en Ariary) Désignation Nombre Unité Prix unitaire KT Total Balances: .bascule 1 pièce 300 000 300 000 .robervale 2 pièce 40 000 80 000 .bêches 8 pièce 3 000 24 000 .brouettes 20 pièce 60 000 1 200 000 .râteaux 10 pièce 1 500 15 000 .soubiques 30 pièce 1 000 30 000 .tarares 10 pièce 3 500 35 000 .herse 4 pièce 65 000 260 000 .charrue 4 pièce 65 000 260 000 TOTAL 2 204 000 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, F Pour commencer l’activité,l’achat des petits matériels provoquent l’investissement. Le nombre de soubiques achetés est plus grand par rapport aux autres materiels d’installation. Le prix unitaire de la bascule est très élévé. *Matériel de transport : Il nous est nécessaire pour le déplacement de terrain de culture vers les magasins 3 charrettes à Ariary 180 000 et 3 paires de roue valant de Ariary 240000. Nous avons besoin d’un moto- routier FranceRider CG 125 CC pour faciliter la vérification des travaux valant de Ariary 1 400 000.

Tableau n°21: Récapitulation des immobilisations(en Ariary) RUBRIQUES MONTANT Immobilisation incorporelle (logiciel informatique) 1 500 000 Immobilisations corporelles: .terrain 14 300 000 .agencement et aménagement du terrain 300 000 .construction 6 600 000 .installations techniques 2 204 000 .mobilier de bureau et matériel informatique 2 000 000 .cheptels 2 400 000 .matériels de transport 1 820 000 TOTAL GENERAL 31 124 000 Source : personnelle/voir page 60 et 61 [62]

En ce qui concerne les immobilisations, nous utilisons les animaux (boeufs) et les autres installations techniques utilisés pendant la saison culturale (préparation de sol).

B- Le fond de roulement initial (FRI) Il est constitué par le montant des charges que l’entreprise a besoin pour le démarrage de son activité. Le tableau ci-après représente ce fonds de roulement initial : Tableau n°22 : Tableau du fonds de roulement initial (en Ariary) Rubriques Montant Achats consommés: 6 865 460 .matières premières 669 000 .NPK 1 800 000 .urée 1 100 000 .fumiers 1 840 000 .insecticides 33 960 .carburants 225 000 .founitures de bureau 80 000 .embalages 857 500 .achat d'etude et prestation de service 200 000 .eau et éléctricité 60 000 Services extérieurs 340 000 .location de machine à broyage 200 000 .location des matériels outillages 40 000 .primes d'assurances 100 000 Autres services extérieurs 1 582 816 .publicité 737 816 .frais postaux et télécommunication 845 000 Impôts et taxes 80 000 Charges personnelles 13 322 200 Total FRI 22 190 476 Imprévus (5% de FRI) 1 109 524 Totaux 23 300 000 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, G Le montant du fonds de roulement initial s’élève à Ariary 23 300 000, il couvre les six premiers mois de l’exercice. En résumé, le coût total des investissements se présente selon le plan comptable général 2005.

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Tableau n°23: Récapitulation des investissements (en Ariary) Apport en Apport en A Rubriques nature numéraire emprunter Total Immobilisations 16 700 000 14 424 000 31 124 000 FRI 22 190 476 22 190 476 Imprévus 1 109 524 1 109 524 Total 16 700 000 23 300 000 14 424 000 54 424 000 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, H Ce tableau nous montre que le coût total des investissements est de Ariary 54 424 000. Le capital social s’élève à Ariary 40 000 000. -Apport en nature de Ariary 16 700 000 -Apport en numéraire de Ariary 23 300 000 -Emprunt à long et à moyen terme est Ariary 14 424 000

Section 2 : Le tableau d’amortissement L’amortissement représente la constatation comptable de la dépréciation ou diminution de la valeur d’un élément d’actif subit au cours de l’exercice. Il est effectué sur certains biens de l’actif immobilisé qui subissent au cours du temps des pertes de valeur résultant de l’usure, de l’obsolescence, de toute autre cause. Sa durée est fonction de la durée d’utilisation prévisible des biens. Dans le cas présent, nous utilisons l’amortissement constant ou linéaire en utilisant des formules de base suivantes :

a= V.O * t /100

Avec a = l’annuité l’amortissement ou de dépréciation pour une année V.O = la valeur l’origine, le prix d’investissement de l’immobilisation t = le taux d’amortissement, le pourcentage de valeur pour un an. Il est obtenu en divisant 100 la durée probable d’utilisation des immobilisations. t = 100/n Dont n est la durée de vie de l’immobilisation.

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Tableau n°24: Prévisions annuelles de dépréciations Durée Nature VO d'utilité(n) Taux(t) Ammortissement .Immobilisation incorporelle 1 500 000 5ans 20% 300 000 .agencement et ammenagement du terrain 300 000 2ans 50% 150 000 .construction 6 600 000 10ans 10% 660 000 .mobiliers de bureau et matériel info 2 000 000 6ans 16,66% 249 900 .instalation technique 2 204 000 4ans 25% 413 250 .cheptel 2 400 000 5ans 20% 560 000 .matériels de transports 1 820 000 5ans 20% 364 000 TOTAL 2 697 150 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, I La dépréciation annuelle s’élève à Ariary 2 697 150 chaque année. En effet, le tableau des amortissements des cinq années à venir se présente comme suit : Tableau n°25: Récapitulation des amortissements (unité monétaire en Ariary) Natures N N+1 N+2 N+3 N+4 Immobilisation incorporelle 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 Agencement et amenagement du terrain 150 000 150 000 0 0 0 Constructions 660 000 660 000 660 000 660 000 660 000 Matérienls de bureau et informatique 249 900 333 320 333 320 333 320 333 320 Instalation technique 413 250 551 000 551 000 551 000 137 750 Cheptel 480 000 480 000 480 000 480 000 320 000 matériels de transports 273 000 364 000 364 000 364 000 364 000 Total 2 526 150 2 838 320 2 688 320 2 688 320 2 115 070 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, J Ce tableau montre les dépréciations des immobilisations des cinq premières années. Les montants de 2e,3e et 4e années sont très élévés par rapport au début de l’activité et à la cinquième année à cause de nombre de mois dans une année complet (12 mois).

Section 3 : Le plan de financement Le plan de financement est un état financier qui permet d’étudier les effets du projet d’investissement sur la situation de trésorerie des années à venir. Il a pour but d’ajuster la durée du programme d’investissement et le financement à mettre en œuvre pour faire face à ces dépenses. Pour la réalisation de notre projet, nous avons deux rubriques qui doivent être financés, à savoir :

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Tableau n°26: Besoin de financement (en Ariary) Besoins Montant Immobilisations 14 424 000 FRI 22 190 476 Imprévus 1 109 524 Total 37 724 000 Source : personnelle/voir page 62 et 63 Les immobilisations représentent les 38,23% du besoin de financement. Le financement de ce projet est décrit dans le tableau ci-après: Tableau n°27: Source de financement (en Ariary) Sources Montant Capital social 23 300 000 Emprunt 14 424 000 Total 37 724 000 Source : personnelle/voir page 63 Les capitaux propres apportés par les associés s’élèvent à Ariary 37 724 000. On note que une partie de capital social est déja acqui avant la création de la société ( terrain, boeuf), ce montant est évalué à Ariary 16 700 000 Tandis que l’emprunt à long et moyen terme s’évalue à Ariary 14 424 000 qui représente les autres immobilisations non disposés par les associés.

Section 4 : Le tableau de remboursement des dettes Il s’agit de calculer les charges financières supportées par chaque exercice à partir des emprunts effectués par la firme. Il est à noter que la SOPROMMA a contracté un emprunt à long et à moyen terme auprès de la BOA. La durée de remboursement est de 5 ans avec un taux annuel de 19%. Ce remboursement se fera par une périodicité annuelle et aura lieu à partir de la première année jusqu’à la cinquième année. °durée de remboursement : 5 ans °périodicité : annuelle Montant d’emprunt °amortissement constant (A) : Durée de remboursement °taux d’emprunt(i) : 19% °intérêt (I) : montant d’emprunt * i [66]

°Total à verser (a) : amortissement + intérêt à verser °capital à la fin de période : capital du début de période – amortissement Tableau n°28 : Remboursement des dettes (en Ariary) Début Année période Intérêt ammortissement Total à verser (a) Fin période N 14 424 000 2 740 560 2 884 800 5 625 360 11 539 200 N+1 11 539 200 2 192 448 2 884 800 5 077 248 8 654 400 N+2 8 654 400 1 644 336 2 884 800 4 529 136 5 769 600 N+3 5 769 600 1 096 224 2 884 800 3 981 024 2 884 800 N+4 2 884 800 548 112 2 884 800 3 432 912 0 Total 8 221 680 14 424 000 22 645 680 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, K Au total, en 5 ans, le remboursement du capital majoré de l’intérêt s’élève Ariary 22 645 680. Le capital emprunté de l’ordre de Ariary 14 424 000 génère un intérêt de Ariary 8 221 680.

Section 5 : Les comptes de gestions prévisionnelles Certaines opérations ne peuvent pas être enregistrées dans les comptes de bilan car elles ne correspondent pas à des achats ou ventes de valeur patrimoine de l’entreprise. Elles comprennent les comptes des charges qui enregistrent les emplois définitifs et les comptes des produits qui regroupent les ressources définitives. A- Les comptes de charges : Elles englobent les biens et /ou les services consommés par l’exploitation(SOPROMMA) Tableau n°29: Coût des achats consommés (en Ariary) Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Semences 669 000 0 0 0 0 NPK 1 800 000 1 810 000 1 840 000 1 890 000 1 960 000 Urée 1 100 000 1 200 000 1 500 000 2 000 000 2 700 000 Fumiers 1 840 000 1 860 000 1 880 000 1 900 000 1 920 000 Insectisides 33 960 43 960 53 960 63 960 73 960 Carburants 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 Fournitures de bureau 80 000 80 000 100 000 100 000 100 000 Emballages 857 500 857 500 857 500 857 500 857 500 Achat et préstation de service 200 000 Eau et éléctricité 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 Total 7 580 460 6 851 460 7 231 460 7 811 460 8 611 460 [67]

Le prix des matières consommables connaitra une augmentation de Ariary 100 le kilo chaque année notamment pour le NPK, Urée et dolomie. Celui du fumier est à raison de Ariary 100 000 pour les cinq années de l’exploitation. Il en est de même pour les fournitures consommables. Tandis que le coût des fournitures de bureau restera le même pour les deux premières années de l’exercice et augmentera à partir de la troisième année. Tableau n°30: Coût des services extérieurs et autres services extérieurs (en Ariary) Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 frais de location de machine à broyage 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 frais de location d'autres matériel et outillage 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000 assurances 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 publicité 600 000 100 000 100 000 100 000 100 000 poste et télécommunication 845 000 300 000 320 000 350 000 350 000 Total 1 885 000 850 000 880 000 920 000 930 000 Les frais de location d’autres matériels et outillages puis les assurances représentent les charges fixes de la société. Tableau n°31 : Les charges de personnel (en Ariary) Postes N N+1 N+2 N+3 N+4 Gérant 5 400 000 5 400 000 5 940 000 5 940 000 6 534 000 Résponsable technique 4 800 000 4 800 000 5 280 000 5 280 000 5 808 000 Responsable commercial 2 400 000 2 400 000 2 640 000 2 640 000 2 904 000 Magasinier 910 000 910 000 2 002 000 2 002 000 2 202 200 Vendeur(s) 770 000 770 000 1 694 000 1 694 000 1 863 400 Gardien 960 000 960 000 1 056 000 1 056 000 1 161 600 Chauffeur 560 000 560 000 616 000 616 000 677 600 Mains d'œuvres 4 900 000 4 900 000 7 040 000 7 040 000 7 744 000 Sous total 20 700 000 20 700 000 26 268 000 26 268 000 28 894 800 Osie(5%) 1 035 000 1 035 000 1 313 400 1 313 400 1 444 740 Cnaps(13%) 2 691 000 2 691 000 3 414 840 3 414 840 3 756 324 Total 24 426 000 24 426 000 30 996 240 30 996 240 34 095 864 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, L Les charges de personnel connaitront une augmentation à raison de 10% de salaire de base tous les deux années.

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Tableau n°32: Récapitulation des charges de cinq années à venir (en Ariary) Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Achats consommés 7 580 460 6 851 460 7 231 460 7 811 460 8 611 460 Services et autres services exterieurs 1 885 000 850 000 880 000 920 000 930 000 Impôts et taxes 8 789 328 10 316 828 12 335 508 13 487 468 18 008 628 Charges personnelles 24 426 000 24 426 000 30 996 240 30 996 240 34 095 864 Charges financières 2 740 560 2 192 448 1 644 336 1 096 224 548 112 Ammortissement 2 526 150 2 838 320 2 688 320 2 688 320 2 115 070 Total 47 947 498 47 475 056 55 775 864 56 999 712 64 309 134 Source : personnelle/voir page 64, 66 et 67 D’après ce tableau, nous constatons que les charges de la SOPROMMA s’accroissent faiblement. Cet accroissement est dû à la nouvelle embauche que l’entreprise effectuera à la troisième année d’exercice et à l’inflation des prix des intrants.

B- Les comptes de produits : 1) Les produits d’exploitation : Les produits d’exploitation sont constitués par la vente des maïs grains et des maïs broyés. Ci-après le tableau récapitulatif des chiffres d’affaires quinquennaux.

Tableau n° 33 : Le chiffre d’affaires des cinq années à venir (en Ariary) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Maïs grains sec (pluviale) 7 801 800 8 223 600 9 365 850 9 822 800 13 039 600 maïs grains sec (sèche) 27 307 000 28 783 300 32 421 750 34 003 500 44 708 000 Maïs broyés 15 603 300 16 447 500 18 251 400 19 142 500 24 837 000 Total 50 712 100 53 454 400 60 039 000 62 968 800 82 584 600 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, M Ce tableau montre l’évolution de chiffre d’affaires de deux saisons de culture de maïs grains secs et broyés pendant les cinq premières années d’activité de société SOPROMMA

2) Le produit exceptionnel : Il est constitué par la vente des ensilages qui sont destinés à la consommation du bétail.

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Tableau n°34: Le chiffre d’affaires des cinq années à venir (en Ariary) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Ensilages 2 700 000 5 831 200 9 750 000 13 200 000 17 000 000 Total 2 700 000 5 831 200 9 750 000 13 200 000 17 000 000 Source : personnelle/voir page 45 L’évaluation du chiffre d’affaires est calculée à partir de l’estimation des ventes des produits d’exploitation et exceptionnels réalisées au cours d’une année. On peut récapituler comme suit les chiffres d’affaires prévisionnels réalisés par la SOPROMMA pour les cinq premières années d’exploitation : Tableau n°35 : Récapitulation des C.A (en Ariary) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Maïs grains sec 35 108 800 37 006 900 41 787 600 43 826 300 57 747 600 Maïs broyés 15 603 300 16 447 500 18 251 400 19 142 500 24 837 000 Ensilages 2 700 000 5 831 200 9 750 000 13 200 000 17 000 000 Total 53 412 100 59 285 600 69 789 000 76 168 800 99 584 600 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, N D’après ce tableau, on constate que les chiffres d’affaires de la SOPROMMA ne cessent d’augmenter d’une année à l’autre. En effet, s’il ne réalise que Ariary 53 412 100 de C.A pour la première année, il atteindra jusqu’à Ariary 99 584 600 après cinq années d’exploitation.

Pour conclure, ce premier chapitre nous a montrer le coût d’investissement et le compte de gestion. Le FRI s’élève à Ariary 23 300 000, il couvre les six premier mois de l’exercice. La dépreciation annuelle s’élève à Ariary 267 150 chaque année. L’emprunt à long et à moyen terme s’élève à 14 424 000. Le capital social s’évalue à 40 000 000. Le remboursement des dettes se fera par périodicité annuelle.

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CHAPITRE II : EVALUATION FINANCIERE Dans ce chapitre, nous allons analyser la faisabilité du projet à travers l’élaboration des différents états financiers à savoir : - le compte du résultat prévisionnel - le plan de trésorerie - le calcul des rations de la rentabilité financière Section 1 : Le compte de résultat prévisionnel (par nature) Ce compte est un document financier de synthèse où sont variés les soldes des comptes de charges et des produits à la fin d’un exercice, ainsi de refléter la performance de l’entreprise. Il ne tient pas compte de délais de la rentrée et de la sortie des flux financiers, c'est-à-dire l’encaissement et le décaissement. Tableau n°36 : Le compte de résultat (unité monétaire : en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Chiffres d'affaires 53 412 100 59 285 600 69 789 000 76 168 800 99 584 600 Productions stockées 195 000 260 000 292 500 325 000 357 500 1.Production de l'exercice 53 607 100 59 545 600 70 081 500 76 493 800 99 942 100 Achats consommés 7 580 460 6 851 460 7 231 460 7 811 460 8 611 460 Services extérieurs et autres 1 885 000 850 000 880 000 920 000 930 000 2.Consommation de l'exercice 9 465 460 7 701 460 8 111 460 8 731 460 9 541 460 3.Valeur ajoutée(1-2) 44 141 640 51 844 140 61 970 040 67 762 340 90 400 640 Charges personnels 24 426 000 24 426 000 30 996 240 30 996 240 34 095 864 Impôts et taxes 8 789 328 10 316 828 12 335 508 13 487 468 18 008 628 4.Exédent brut d'exploitation 10 926 312 17 101 312 18 638 292 23 278 632 38 296 148 Dotation aux amortissement 2 526 150 2 838 320 2 688 320 2 688 320 2 115 070 5.Resultat opérationnel 8 400 162 14 262 992 15 949 972 20 590 312 36 181 078 Charges financières 2 740 560 2 192 448 1 644 336 1 096 224 548 112 6.Resultat financier -2 740 560 -2 192 448 -1 644 336 -1 096 224 -548 112 7.Resultat avant impôt((5+6) 5 659 602 12 070 544 14 305 636 19 494 088 35 632 966 Impôts sur le résultats(23%) 1301708,46 2 776 225,12 3290296,28 4483640,24 8195582,18 Resultat net de l'exercice 4357893,54 9 294 318,88 11015339,7 15010447,8 27437383,8 Source : personnelle/voir page 68 et 69 D’une vue générale, on constate que dès la première année jusqu’à la cinquième année d’exercice, ce projet dégage un résultat positif qui augmente progressivement malgré l’existence de remboursement des dettes et de l’IBS. [71]

N.B En vertu du code général des impôts, l’entreprise nouvellement créée bénéficie assujetti de taxe sur les résultats positifs réalisés. A la première année d’exploitation, le résultat net est moindre à cause du coût de lancement trés elevé.

Section 2 : Prévision de trésorerie prévisionnelle Le plan de trésorerie est un complément du plan de financement. Il permettra à la SOPROMMA de voir la disponibilité d’argent. C’est une prévision des encaissements et des décaissements pour une période données.

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Tableau n°37: Tableau de plan de trésorerie (méthode directe)

Intutilé N N+1 N+2 N+3 N+4 A.ENCAISSEMENT

Solde au début - 26 925 119,54 62 658 953,96 135 199 421,24 284 242 963,84 Apport en numéraire 23 300 000,00 Emprunt 14 424 000,00 Ventes 53 412 100,00 59 285 600,00 69 789 000,00 76 168 800,00 99 584 600,00 TOTAL ENCAISSEMENT 91 136 100,00 86 210 719,54 132 447 953,96 211 368 221,24 383 827 563,84 B.DECAISSEMENT Achats consommés 7 580 460,00 6 851 460,00 7 231 460,00 7 811 460,00 8 611 460,00 Services extérieurs et autres 1 885 000,00 850 000,00 880 000,00 920 000,00 930 000,00 Charges du personnel 24 426 000,00 24 426 000,00 30 996 240,00 30 996 240,00 34 095 864,00 Impôts exigibles sur le résultat 1 480 832,46 2 955 349,12 3 935 142,68 5 128 486,64 8 904 913,22 Taxes et impôts 8 789 328,00 10 316 828,00 12 335 508,00 13 487 468,00 18 008 628,00 Investissement 14 424 000,00 Remboursement des dettes 5 625 360,00 5 077 248,00 4 529 136,00 3 981 024,00 3 432 912,00 TOTAL DENCAISSEMENT 64 210 980,46 50 476 885,12 59 907 486,68 62 324 678,64 73 983 777,22 Solde annuel (A-B) 26 925 119,54 35 733 834,42 72 540 467,28 149 043 542,60 309 843 786,62 TRESORERIE CUMULEE 26 925 119,54 62 658 953,96 135 199 421,24 284 242 963,84 594 086 750,46

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Section 3 : Les bilans prévisionnels Le bilan est un tableau récapitulatif de la situation patrimoniale de l’entreprise. Il se subdivise en deux parties, l’une à gauche figure tous les soldes des éléments d’actif et l’autre à droite résume le solde des éléments du passif. Il est nécessaire d’établir le bilan prévisionnel des cinq années d’exercice afin de planifier le financement de l’activité. Le tableau du bilan d’ouverture et du bilan de fin d’exercice des cinq année à venir de l’exploitation se présente comme suit :

Tableau n°38 : Bilan d’ouverture (unité monétaire : en Ariary) Actif Montant Capitaux propres et passifs Montant

Actifs non courants: Capitaux propres:

.immobilisations incorporelles 1500000 .capital social 40 000 000

.immobilisations corporelles 17 000 000 Total capitaux propres .immobilisations en cours 12 624 000 Passifs non courants:

Total actifs non courants 31 124 000 .emprunt à long et moyen terme 14 424 000 Actifs couranst: Total passifs non courants

.disponibilité (banque) 23 300 000

Total actifs courants 23 300 000

Total général 54 424 000 Total général 54 424 000 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, O

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Tableau n°39 : Bilans des actifs au 31/12 des cinq premières années à venir (unité monétaire : en Ariary)

ANNEE Actifs N N+1 N+2 N+3 N+4 Actif non courant: .immobilisation incorporel 1 200 000,00 900 000,00 600 000,00 300 000,00 Immobilisation corporel .terrain 14 300 000,00 14 300 000,00 14 300 000,00 14 300 000,00 14 300 000,00 .Aménégement du terrain 150 000,00 - - - - .construction 5 940 000,00 5 280 000,00 4 620 000,00 3 960 000,00 3 300 000,00 .mobiliers de bureau et matériel info 1 750 100,00 1 416 780,00 1 083 460,00 750 140,00 416 820,00 .instalation technique 1 790 750,00 1 239 750,00 688 750,00 137 750,00 - .cheptels 1 920 000,00 1 440 000,00 960 000,00 480 000,00 160 000,00 .matériel de transport 1 547 000,00 1 183 000,00 819 000,00 455 000,00 91 000,00 Total actif non courant 27 397 850,00 24 859 530,00 22 471 210,00 20 082 890,00 18 267 820,00 Actif courant: .stock et en cours 195 000,00 260 000,00 292 500,00 325 000,00 357 500,00 .tresorerie 38 395 280,00 50 280 135,54 58 941 352,88 66 473 805,72 90 026 721,76 Total actif courant 38 590 280,00 50 540 135,54 59 233 852,88 66 798 805,72 90 384 221,76 Total général 65 988 130,00 75 399 665,54 81 705 062,88 86 881 695,72 108 652 041,76

Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 7, A-B-C-D-E

[75]

Tableau n°40: Bilans des capitaux propres et passifs au 31/12/N+1 des cinq premières années à venir (unité monétaire en Ariary) ANNEE Capitaux propres et passifs N N+1 N+2 N+3 N+4 Capitaux propres : .capital social 40 000 000,00 40 000 000,00 40 000 000,00 40 000 000,00 40 000 000,00 .report à nouveau - 4 357 893,54 9 294 318,88 11 015 339,72 15 010 447,76 .resultat net 4 357 893,54 9 294 318,88 11 015 339,72 15 010 447,76 27 437 383,82 Total capitaux propres 44 357 893,54 53 652 212,42 60 309 658,60 66 025 787,48 82 447 831,58 Passifs non courants: .emprunt 11 539 200,00 8 654 400,00 5 769 600,00 2 884 800,00 - Total passif non courant 11 539 200,00 8 654 400,00 5 769 600,00 2 884 800,00 - Passifs cournts: .Etat, impôts sur le résultat 1 301 708,46 2 776 225,12 3 290 296,28 4 483 640,24 8 195 582,18 .taxes à payer 8 789 328,00 10 316 828,00 12 335 508,00 13 487 468,00 18 008 628,00 Total passifs courants 10 091 036,46 13 093 053,12 15 625 804,28 17 971 108,24 26 204 210,18

Total général 65 988 130,00 75 399 665,54 81 705 062,88 86 881 695,72 108 652 041,76

Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 7, A-B-C-D-E Ces bilans montrent que notre projet aura une bonne place vis-à-vis des concurrents, car il a un résultat positif dès la première année d’exploitation. Ce dernier permet l’accroissement de la disponibilité dans la SOPROMMA.

[76]

Section 4 : Le calcul des ratios de rentabilité

Ce sont les critères liés à l’investissement, au compte de résultat, aux bilans et au flux de trésorerie.

°RI = Ratio d’équilibre financier

Capitaux permanents RI x = Actifs non courant

°R2 = Ratio de solvabilité générale

Actif total x R2 x = Dettes x

°R3 = Ratio d’autonomie financière

Capitaux propres x R3 x = Dettes x Et x exprime année. Tableau n°41: Récapitulation des ratios Année N N+1 N+2 N+3 N+4 R1 1,62 2,16 2,68 3,29 4,51 R2 3,05 3,47 3,82 4,17 4,15 R3 2,05 2,47 2,82 3,17 3,15 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, P Pour l’équilibre financier, il faut que le ratio soit supérieur à 1. Les capitaux permanents sont constitués par les ressources financières de l’entreprise. Après, le rapport des ratios sont tous supérieur à 1. Ce qui signifie que durant les cinq années à venir de la société, cet équilibre sera respecté. Pour connaître la solvabilité générale, il faut que les ratios soient supérieurs à 2. Ce qui implique alors la bonne sécurité de l’entité face à ses créanciers. Le ratio de l’autonomie financière est supérieur à 1, ce qui indique que l’autonomie de la société face à ses fournisseurs et autres créanciers. Ce second chapitre nous a montré le compte de résultat prévisionnel. Ainsi nous pouvons constater que dès la première année jusqu’ à la cinquième le projet dégage des résultats positif. Enfin, les ratios de rentabilité sont supérieur à 1 d’où l’équilibre financier et l’autonomie de la société est atteinte.

[77]

CHAPITRE III : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU PROJET Dans ce dernier chapitre, nous évaluerons le projet en déterminant ses impacts économiques, financiers et sociaux. Chaque évaluation requiert des analyses à travers les études des ratios pour : o qu’on puisse connaître la rentabilité, de juger la croissance et l’autonomie de la société ; o savoir l’équilibre du point de vue sociale et économique du projet. Section 1 : Evaluation économique : Etant donné que notre pays est classé parmi les pays en voie de développement, l’amélioration continue du point de vue technique, économique et sociale nous semble une priorité. Toutes entreprises légales implantées dans une nation peuvent participer à l’amélioration de l’économie nationale. Il est alors important de situer les effets du projet par rapport aux contraintes du plan. Pour la SO.PRO.M.MA, nous ne prétendons pas à résoudre tous les problèmes de la nation malgré notre contribution au développement de l’économie malgache. L’entrée massive des investisseurs et des bailleurs de fond sont des facteurs de croissance économique de notre pays d’où l’importance de l’investissement.

A- Contribution à l’économie nationale : Vu la situation actuelle de notre pays : crise économique, instabilité politique, chômages, inflation, nous avons décidé de créer ce projet en vue de réduire la pauvreté. En effet, ce projet apporte un atout plus à ce développement par la création d’emplois, d’augmentation des revenus et de la valeur ajoutée si l’entreprise fonctionne normalement. Par ailleurs, la SO.PRO.M.MA contribuera à la consolidation des recettes publiques à travers des différents impôts. Ceci favorise ainsi l’encaissement des opérations financières au profit des établissements financiers tels que les emprunts. Il améliore également la rentrée des flux financiers en faveur de la caisse de prévoyance sociale et des organismes sanitaires.

[78]

B- Création de la valeur ajoutée : Notons que la valeur ajoutée exprime l’apport spécifique de l’activité économique nationale. La valeur ajoutée générée par chaque entreprise forme le PIB, qui permet de mesurer et d’apprécier les revenus attribués aux différents facteurs de production tels que les salaires, les impôts et le taux de croissance économique du pays. Le tableau ci-après nous montre l’évolution de la valeur ajoutée des cinq années à venir de l’exploitation. Tableau n°42 : Evolution de la valeur ajoutée (en Ariary)

Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Valeur ajouté (VA) 44 141 640 51 844 140 61 970 040 67 762 340 90 400 640 Source : personnelle/tableau compte de résultat page 70 En effet, l’analyse de ces données nous démontre qu’il y ait une amélioration de revenu de l’année en année et évidement une participation du projet à l’amélioration de la situation macro-économique. Cette analyse est justifiée par l’étude des ratios de performance économique suivante : °R1 = Ratio de rendement de la main d’œuvre

VA x R1 x= Effectif des salariés

°R2 =Ratio de l’efficacité du facteur travail

Charge de personnel x R2 x = VA x

°R3 =Ratio de performance économique

Resultat net x R3 x =

VA x Et x exprime année

[79]

Tableau n°43 : Les ratios de performance économique

Indicateurs N N+1 N+2 N+3 N+4 R1 (en Ariary) 3 152 974,29 3 703 152,86 3 873 127,50 4 235 146,25 5 650 040,00 R2 (en %) 55,34 47,11 50,02 45,74 37,72 R3 (en %) 9,87 17,93 17,78 22,15 30,35 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, Q

L’indicateur R1 dégage un rendement croissant d’une année à l’autre. Ce qui exprime la richesse créée par les employés. Pour R2, le taux tend à diminuer d’un exercice à l’autre. Cette diminution est dû à l’augmentation des charges de personnel. Pour R3, cet indicateur s’améliore malgré l’augmentation du résultat par an.

Section 2 : Les outils et les critères d’evaluation : C’est un processus plus complet pour analyser un projet dans le cadre de profit financier et de rentabilité. Elle a pour but de veiller à la rentabilité des capitaux investis par la société. Cette évaluation se fera à partir des quatre outils suivants : - la valeur actuelle nette (VAN) - l’indice de profitabilité (IP) - le taux de rentabilité interne(TRI) - le délai de récupération des capitaux investis (DRCI)

A- Selon les critères d’évaluation :  La valeur actuelle nette (VAN) : C’est à partir de celle-ci qu’on pourra juger si le projet est rentable ou non. Elle s’obtient par la différence entre cash-flow ou MBA actualisés et la valeur d’investissement. *le cash flow prévisionnel : C’est la marge brute d’autofinancement (MBA), désignant les ressources secrétées par l’exploitation que ce projet peut utiliser pour son financement. Elle correspond aussi au potentiel de financement de l’activité de l’entreprise. D’où cash flow ou MBA = Résultat Net + Dotation aux amortissements (AMT) Ainsi, nous allons retracer le tableau figurant les cash-flows prévisionnels ci-après : [80]

Tableau n°44 : Cash-flow prévisionnel (unité monétaire en Ariary) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Résultats 4 357 893,54 9 294 318,88 11 015 339,72 15 010 447,76 27 437 383,82 AMT 2 526 150,00 2 838 320,00 2 688 320,00 2 688 320,00 2 115 070,00 MBA 6 884 043,54 12 132 638,88 13 703 659,72 17 698 767,76 29 552 453,82 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, R Comme nous voyons dans ce tableau, le cash-flow ou la MBA s’accroît progressivement. Calcul de la VAN :

n −t VAN = MBA + − C ∑t =1 1( i) Avec ∑ MBA : Marge Brute D’autofinancement i = taux d’intérêt d’emprunt (19%) C = capital investi n = nombre d’années Tableau n°45 : Calcul de la MBA actualisé (unité monétaire en Ariary)

Année MBA (1.19) n MBA/(1.19) n n

N 6 884 043,54 1,19 5 784 910,54 1 N+1 12 132 638,88 1,42 8 567 642,74 2 N+2 13 703 659,72 1,69 8 131 968,39 3 N+3 17 698 767,76 2,01 8 825 823,34 4 N+4 29 552 453,82 2,39 12 383 935,42 5 Total 79 971 563,72 43 694 280,43 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, S Donc nous avons : VAN = 43 694 280,43 – 37 724 000

VAN= 5 970 280,42 Ariary La valeur montre une valeur positive c'est-à-dire supérieure à 0. Ce qui nous permet de conclure que le projet est viable.  L’indice de profitabilité (IP) L’IP est calculée par le rapport entre la somme des cash-flows actualisés et le montant des capitaux investis. n + −t ∑ = MBA 1( i) IP = t 1 C

n −t Avec MBA + = marges brutes d’autofinancement actualisés ∑t =1 1( i) C = capital investi [81]

IP = 43 694 280,43 / 37 724 000

IP = 1,15 Ariary On a trouvé une valeur de l’indice de profitabilité supérieure à 1. Ce qui signifie que la rentabilité du capital investi est supérieure au taux exigé de la banque, ce qui confirme la faisabilité de ce projet (un Ariary des capitaux investis génère 0,15 Ariary de profit).  Le taux de rentabilité interne (TRI= i) Le TRI correspond au taux d’actualisation qui ramène la VAN=0 ; c'est-à-dire les cash-flows actualisés sont égaux au montant du capital investi. Μ ͯ/ ∑΢ͰΗ MBA ʚ1 ƍ ͝ʛ - C = 0

Av ec ∑ MBA =marge brute d’autofinancement i = taux d’intérêt = 19 % C=montant du capital investi n = année Tableau n°46 : Calcul du taux de rentabilité interne (unité monétaire en Ariary) Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4 Cash flow ou MBA 6 884 043,54 12 132 638,88 13 703 659,72 17 698 767,76 29 552 453,82 valeur actualisée i = 24% 5 551 648,02 7 929 829,33 7 174 690,95 7 499 477,86 10 086 161,71 valeur actualisée i = 25% 5 507 234,83 7 777 332,62 7 027 517,81 7 253 593,34 9 689 329,12 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, T Total de valeur actualisée (i=24%) s’élèva à Ariary 38 241 807,88 Total de valeur actualisée (i=25%) est Ariary 37 255 007,72 Il en ressort de ce tableau que le taux exact est compris entre 24% et 25% . En faisant une extrapolation proportionnelle, nous avons les relations suivantes : C= 37 724 000 Ariary 24% < TRI < 25% 38 241 807,88 >37 724 000 > 37 255 007,72 Calcul: TRI= 24% +[ (38 241 807,88 -37 724 000) / (38 241 807,88 -37 255 007,72)] =24% + 0,52%

TRI=24,52%

[82]

Par rapport au taux d’actualisation de 24%, on trouve que le TRI est largement supérieur. Ce résultat signifie la rentabilité du projet envisagé, et la nouvelle société pourra avoir une marge de ( 24,52%-19% = 5,52% ) sur cette rentabilité. C’est au taux de 24,52% que l’investissement et la recette nette de trésorerie sont équivalents, ce qui veut dire qu’à partir de ce taux le projet n’est plus rentable.

 Le délai de récupération des capitaux investis (DRCI) : On le calcule à l’aide de la marge brute d’autofinancement ou cash-flow Tableau n°47: Calcul du DRCI (unité monétaire en Ariary) Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Cash Flow ou MBA 6 884 043,54 12 132 638,88 13 703 659,72 17 698 767,7 29 552 453,8 Cash Flow cumulés 6 884 043,54 19 016 682,42 32 720 342,14 50 419 109,9 79 971 563,7 Investisement 37 724 000 Source : personnelle/détail de calcul à l’annexe 6, U Pour ce projet, les capitaux investis sont récupérés entre la troisième année et la quatrième année. Nous allons désigner par n la date à déterminer et par conséquent, nous avons les deux systèmes suivants : 3 ans < n < 4ans 32 720 342,14< 37 724 000 < 50 419 109,9 Pour résoudre ces systèmes, on applique la méthode interpolation : DRCI – 3 = (37 724 000 -32 720 342,14) /(50 419 109,9 -32 720 342,14) DRCI= 3,28 ans

Donc la durée de récupération du capital investi sera trois ans et trois mois et dix jours.

B- Les critères d’évaluation du projet : - la pertinence - l’efficience - l’efficacité - la durabilité La pertinence : Elle confirme le bien-fondé du projet comme étant une contribution à la satisfaction des cibles. [83]

Comme nous avons déjà vu dans la première partie de l’étude, ce projet est très demandé pour sortir de la pauvreté et pour s’autoalimenter. L’efficience : Elle se réfère au coût et au rythme auquel les interventions sont transformées en résultats, à l’utilisation optimale des ressources dans la production à moindre coût. Les démarches suivies dans la partie financière fait apparaître le fonctionnement des emplois et des ressources afin d’assurer la rentabilité de ce projet. Au moyen des matériels utilisés pour l’exploitation, nous produisons des maïs grain sec et des maïs broyés valant Ariary 600 à Ariary 800 le kilo. Ce prix est à la portée de tout le monde. Nous récupérons ces investissements au bout de 3 ans et 3,36 mois. Ce projet est efficient. L’efficacité : Elle s’apprécie par la comparaison des objectifs et des résultats. Autrement dit, c’est la différence entre ce qui était prévu et réalisé. Avec un investissement initial de Ariary 37 724 000, la société dégage des résultats positifs dès la première année d’exercice. Il est de Ariary 4 357 893 pour la première année et de Ariary 27 437 383 pour la cinquième. Nous pouvons ainsi conclure que ce projet est efficace. La durabilité : C’est la capacité de l’entité à fonctionner de façon autonome après le retirement de l’assistance extérieure. Il s’agira de la viabilité organisationnelle, technique, économique et financière.

Section 3 : Analyse d’impacts et les risques du projet Le but de l’évaluation sociale présente la contribution apportée par le projet au niveau social.

A- Création d’emploi La culture de maïs constitue une activité économique comme tant d’autres. Elle emploie la main d’œuvre pour l’entretien de la structure d’activité et pour la récolte ainsi que pour la vente. [84]

Par conséquent, la réalisation de ce projet crée donc de nouveaux emplois et concourt à l’amélioration du niveau de vie des foyers de ces nouveaux embauchés et stimule leur pouvoir d’achat.

B- Contribution au développement de la région et autosuffisance alimentaire Sur le plan régional, ce projet contribue au développement d’Ambato Boeni en proposant des solutions aux problèmes sociaux tels que la malnutrition, la baisse de revenus et le faible pouvoir d’achat. La malnutrition est caractéristique des pays en voie de développement. C’est aussi l’une des causes de non productivité de la population. Elle rend les conditions sanitaires précaires. Sur le plan alimentaire, ce projet contribue à réduire la carence en protéine pour l’ensemble de la population. Il pousse à lutter contre la pauvreté. A ce titre, le projet s’inscrit dans le cadre des priorités sociales et notamment dans celui de l’autofinancement alimentaire.

En résumé, dans ce dernier chapitre, par l’évaluation économique du projet, la valeur ajoutée générée par la société forme le PIB. Ainsi, ce projet participe à l’amélioration de situation macro-économique de pays. Sur l’évaluation financière, VAN a montré une valeur positive d’oû le projet est voiable. L’indice de profit est égale à 1,15 Le taux de rentabilité interne est de 24,52% Le DRCI est égale à 3,25 ans

C- Les risques Le risque de projet serait: - Un cataclisme naturel (la zone est fréquement atteint par un cyclone), - L’instabilité politique, - L’insécurité sociale, - Nous savons que la culture de maïs exige beaucoup d’eau, or la pluie est devenuede plus en plus rare.

[85]

Section 4: Cadre logique La cadre logique est un instrument sous forme de tableau qui résume la synthèse du projet. Elle facilite la vérification et la solution à prendre pendant la réalisation du projet. La lecture de ce cadre logique se fait par le bas vers le haut, c’est à dire, logique verticale 4 . Le tableau se présente comme suit: Logique d’intervention IOV MDV ou SDV Hypothèses Objectifs globaux Contribuent au développement -Diminution de 20% du taux de -Donnés disponibles de L’INSTAT socio-économique dans la région chômages. Boeny -Augmentation de 5% de la - Donnés disponibles de L’INSTAT performance de la région Boeny Objectifs spécifiques Développement de la filière maïs -70% tonnes du maïs produits -Quantité produites écoulées dans le district d’Ambato-Boeni pour la première année. -La production augmente d’une -Documents comptables année à l’autre Résultats attendus -La filière maïs est développée -Augmentation de 10% de -Rapport coopérative dans le district d’Ambato-Boeni production dans le district

4 Cours 4 e année matière EGP, Madame RAVALITERA Farasoa [86]

Activités -Construction de bâtiments -121 m² -Descente sur terrain -Délai de construction est respecté -Achat de matériel de transport -3 charrettes, 3 paires de roues et -Factures et carte grise -Entretien moto routier 125 cc -Installation des matériels -Prêt à produire -Vérifier par l’agronome -Disponibilité sur le marché des matériels -Recrutement des employés -21 employés -Contrat de travail -Achat des matières premières -600 Kg de semences, fumiers, -Cahier de charge -Quantité suffisant sur le marché insecticides et emballages -Prêt bancaire -Somme de 14 424 000 ariary -Avis de crédit -L’acceptation de banque primaire Intrants -Terrain -Ar 14 300 000 -Bâtiment -Ar 660 000 -Matériels et équipements -Ar 2 204 000 -Matériels de transport -Ar 1 820 000 -Mobilier de bureau et matériel -Ar 2 000 000 informatique -Cheptel -Ar 2 400 000 -Matières premières -Ar 6 300 460 -Emprunt -Ar 14 424 000 -Apport des associés -Ar 40 000 000

Conditions préalables : Autorisation préalable des autorités compétentes sur la réalisation de l’activité envisagée et moyens suffisants [87]

Sur l’évaluation sociale, le projet permet de créer de nouveaux emplois et de contribuer au développement de la région et l’autosuffisance alimentaire mais il aura des environnements incertains.

CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE Cette dernière partie consiste à étudier la situation financière de la SO.PRO.M.MA en établissant les différents états financiers. Elle nous a permis de déterminer la nature et les buts des investissements nécessaires pour que le projet soit faisable en estimant les devis des immobilisations utiles et le plan de financement opté pour notre exploitation. Dans cette étude, nous avons pu dégager les ressources et les emplois de tous les fonds. Ainsi, nous pouvons identifier à quel point le projet est-il rentable ? Sans oublier les critères et les outils d’évaluations.

[88]

CONCLUSION GENERALE

L’exploitation de maïs dans le district d’Ambato Boeni a un grand avenir, lorsqu’on sait que tous les atouts existent tant au niveau de la production qu’au niveau de la commercialisation. Il a été démontré tout le long de ce travail que la réalisation du « projet de production et de distribution de maïs » revêt un caractère capital dans le processus de développement économique de la région Boeny notamment dans le district d’Ambato Boeni. Le district est lié aux autres régions de la grande île grâce à la RN4, facilitant ainsi l’écoulement des produits. Il est à vocation agricole et la présence des sols alluvionnaires permet d’avoir de meilleur rendement. En effet le projet réduit le taux de chômage en générant des emplois directs. Il faut souligner que les résultats attendus doivent profiter au grand maximum aux producteurs et aux clients et nous sommes conscient que la satisfaction de la clientèle constitue l’un des critères de stabilité de la demande. Nous devons se mettre à la place des consommateurs pour qu’ils puissent approuver le massage sur les produits. Ce projet a exigé des analyses sur plusieurs dispositions ou plans afin de définir les moyens à mettre en œuvres pour que les objectifs prévus soient atteints. Sur le plan commercial, ses analyses nous ont permis de concrétiser la commercialisation des produits et de stabiliser les politiques et les stratégies Marketing à adopter. De ce fait, les études réalisées nous ont montré que les chiffres d’affaires prévisionnels des cinq années à venir ne cessent de se croître allant de 53 412 100 Ariary à la première année jusqu’à 99 584 600 à la cinquième. Du point de vue technique, notre analyse reflète sur la technique de production envisagée par la société et sur les moyens et matériels indispensables. Elle nous a permis de connaître en mieux la région à exploiter ainsi que d’élaborer un organigramme et un calendrier de mise en place de projet dans le but d’organiser et de structurer l’exécution des tâches à réaliser. Sur le plan financier, nous avons fixé le montant à prévoir pour l’investissement et les infrastructures nécessaires à la réalisation de notre projet. En dernier lieu, les outils et les critères d’évaluation du projet nous montrent que notre projet est rentable. [89]

En ce moment, il est donc tout à fait normal que les producteurs, les acteurs impliqués, les organismes privés et l’État coordonnent toutes leurs actions tendant à exploiter le maïs afin de pouvoir améliorer l’économie malgache.

[i]

Bibliographie

Ouvrages généraux : -AUDIGER (Guy) : Marketing et action commerciale, Paris, édition Dunod, 1992, 25 pages -MARTIN Prowse : Faire fonctionner l’agriculture contractuelle, ODI Opinion 87, édition 2007, 18 pages. -OECFM, Plan comptable général 2005, jurid’ika, 160 pages -ROBERT Houdayer : Evaluation financière des projets, Paris, 2 e édition, 460 pages -ROCHON Antoine, Présentation d’analyse SWOT ou FFOM, édition en 2008, 55 pages. -WALDER Masiéri, Mathématiques financières, Sirey, 4 e édition, 296 pages.

Documentations :  BAMEX : Analyse des marchés au niveau national de produits malgaches (Rapport définitif. Antananarivo), 2005, 112 pages.  CIRAD : Mémento de l’agronome, 4 ème édition, 1991, 1635 pages.  L’identification des opportunités de marchés, Rapport-3, 27 juillet 2007, 718 pages.  Monographie de la région de Mahajanga, juin 2003.  Plan régional de développement, volume 1et Volume 2, Mars 2005, 92 pages et 144 pages  Profil socio-économique des sous-préfectures de Mahajanga, Mai 2003, 157 pages.

Glossaires :

• Le crib : cellule grillagée pour le stockage et le séchage en plein air des épis de maïs. • L’épandage : action d’étendre les engrais ou l’insecticide pour accroître la fertilité du sol ou protéger le grain. • Le maïs est un actif biologique consommable, c'est-à-dire, des actifs biologiques devraient être récoltés comme production agricole ou vendue comme actifs biologiques.

[ii]

Annexe 1 : Questionnaire Importance de quelques produits agricoles à Ambato- Boéni Date : …../…../….. Fokotany :…………………………… Nom du cultivateur :………………………..

1- Quels sont les produits agricoles que vous avez cultivé pendant la saison culturale ? Coton Riz Arachide Maïs 2- Combien de surface (en hectare) que vous avez utilisé ? Coton :…… Riz :…… Arachide :…… Maïs :……..

3- Combien de Kilo la récolte par hectare ? Coton :……. Riz :…… Arachide :……. Maïs :………

4- Quel est le prix (en Ariary) du produit pendant la commercialisation ? Saison pluviale Saison sèche .coton :………. .Coton :………. .riz :………….. .riz :………….. .arachide :……. .Arachide :……. .maïs :………… .Maïs :……….. .

[iii]

Annexe 2 :

Carte géographique d’Ambato-Boeni

# ANTSIRANANA Betsako E U # Q AndranobokaN I # B M Bealanana A TsinjomitondrakaAnalalava  Z Mahajanga # O  Belobaka M Antsohihy E D #  # L x Ambalakida A Mahajamba A N Befandriana Avaratra C  # Katsepy Boriziny # Ambalabe-BefanjavaMAHAJANGA  [ Mandritsara # Mitsinjo  # Bekobay  Marovoay Mampikony Boanamary    Soalala Ambato Boeny 

Matsakabanja Besalampy # #  Maevaranohely Antongomena-Bevary  # TOAMASINA  # Ambatomainty x Andranolava Morafenobe  Mitsinjo  N Maintirano A

I

D Marovoay ANTANANARIVO N

I

Antsalova # x #  N Ankazomborona A Marovoay Banlieue Centre # E # Bemaharivo C # Tsararano Ambolomoty O # # # # B # Anosinalainolona Ankarabato E a Marosakoa ManarantsandryT k i # S t Antseza TOLIARY I o # B k O n # Antanimasaka K A Bekipay A

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a B Andranofasika Manerinerina ? r #

t 3 3 Tsaramandroso o r T

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A # y Ankijabe # p # o Madirovalo Ambondromamy h I # # x Anjiajia # Ambarimaninga Ambato Boeny MAHAJAMBA

# rivo Andranomamy ma dranomavo Be 4

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x K a m o Maevatanana ko r in o Is K k a e m ly # o ro b A e AV M AV A N P H E R A M V A Is V # in Y # k 8c o

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# # Antanimbaribe ? B Maria M ga # E n a T na h S a a I i K IB K z O o O a P v m K a A v A a a en M a asira b ntsir RN m A M P y ka Kandreho a r a r 4 e h i h a x jo M b ma e a ts ty e a h r a Bemarivo d M # y n v y a a A v n M P # a a a h t O n a la IK a a o M K b B a m # n # A Morafeno d Andasibe

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x h Ambatomainty o

# Sarodrano10 0 10 Kilometers # Chef Lieu Commune Route Nationale Primaire # Mahatsinjo Route d'Interêt Provincial Betaimboay Brie Hydrographie x Chef Lieu Fivondronana Route Nationale Sécondaire Route et Piste non Classés Limite Fivondronana Route Nationale Temporaire Autres Pistes Lac

Traitement et édition : OPTIQ/UTC [iv]

Annexe 3 : La plante d’un maïs

Annexe 4 : Normes et réglementations relatives à l’exportation pour la filière maïs Boeny

Normes d’exportation Autres considérations/Réglementations nationales   Pour l’exportation vers les pays de la Le maïs doit être séché jusqu’à ce COI, se référer à www.coi-ioc.org pour assurer qu’il atteigne une teneur en eau de 13% avant d’être stocké pour minimiser les la conformité à la réglementation en vigueur ; pertes (Mémento de l’agronome, CIRAD-  Si destiné à la consommation humaine, GRET-MAE, 2002) ; le codex STAN 153-1985 (Rév. 1, 1995) est  Décret 85-128 du 3 Mai 1985 fixant applicable. (www.codexalimentarius.net/download/standar la norme Malagasy des maïs en grain ds/51/CXS 153e.pdf) destinés à la commercialisation.

Sourc e : Équipe du consultant (Rapport-3, 27 Juillet 2007

[v]

Annexe 5 : construction de la matrice selon la méthode SWOT

POSITF NÉGATIF FORCES FAIBLESSES 1- les sols fertiles favorables à la 1- l’enclavement de plusieurs zones production productives, surtout en saison de 2- disponibilités de terres pour pluie INTERNE l’extension des superficies 2- les problèmes de l’organisation 3- la présence de la RN4 3- l’insécurité sociale traversant quelques communes 4- la faiblesse du niveau du district d’instruction des paysans

OPPORTUNITÉS MENACES 1- possibilité d’obtenir deux 1- la présence de certaines récoltes par an conditions naturelles 2- la présence des consommateurs 2- l’abondance des consommateurs EXTERNE régionaux et nationaux informels 3- peut être transformé en produits alimentaires pour l’homme ou les animaux et utilisé dans l’industrie des boissons

[vi]

Annexe 6: Les détails de calcul A- Tableau: Estimation de l’offre envisagée (en tonne) Nous avons 20ha de terrain à cultiver Année N: 3.5*20= 70 Année N+1: 3.7*20=73.750 Année N+2: 3.9*20=77.5 Année N+3: 4.1*20= 81.250 Année N+4: 5*20= 100

B- Tableau: Récapitulation de la production prévisionnelle (en tonne)

Maïs produits comme Tableau n°07

Quantité à vendre: N: 70-0.65=69.35 N+1:73.75-0.65=73.1

N+2: 77.5-0.65=76.85 N+3: 81.25-0.65=80.6 N+4= 100-0.65=99.35 C- Tableau: Evolution du chiffre d’affaires des cinq années à venir du produit d’exploitation et du produit exceptionnel -La choix du prix se fait par l’enquête sur terrain (voir tableau n°11, page 43) -On note que total quantité vendu 69 350 et maïs grain sec vendu:69 350*0.75=52 013 Or surface cultivée saison pluviale 5ha et saison sèche 15ha pendant une année Donc récolte pluviale: 52 013*3/4=13 003 et récolte sèche: 52 013*1/4=39 010 On prend deux exemples pour le calcul du chiffre d’affaires: Maïs récolte pluviale: N:600*13 003=7 801 800 Maïs récolte sèche: N:700*39 010=27 307 000 D-Tableau: Prévision d’approvisionnement des intrants

NPK 11.22.16: N:45kg*20ha=900kg Urée: N:50kg*20ha=1 000kg E- Tableau : Coût d’achat des intrants de l’année N (en Ariary) Exemple: on prend la formule comme: Montant=quantité*prix unitaire Pour Urée: 1 000*1 100=1 100 000 Pour sachet de 5kg: 3 430*100=343 000 F- Tableau: Devis d’installation technique (en Ariary) total=nombre(s)*prix unitaire Exemples: pour balance robervale:total=2*40000=80 000 Pour bêches: total=8*3000=24 000 G- Tableau: Tableau du fonds de roulement initial (en Ariary) Total FRI=achats consommés+services extérieurs+autres services extérieurs+impôts et taxes+ Charges personnelles [vii]

D’où total FRI=6 865 460+340 000+1 582 816+80 000+13 322 200= 22 190 476 Imprévus =total FRI*0.05 donc 22 190 476*0.05=1 109 524 Totaux= total FRI+ Imprévus

Totaux=22 190 476+1 109 524=23 300 000

H- Tableau: Récapitulation des investissements (en Ariary ) Les associés disposent initialement terrain et cheptels, ces valorisations constituent apport en nature et ces valeurs=14 300 000+2 400 000=16 700 000 A emprunter=total immobilisation-apport en nature D’où à emprunter=31 124 000-16 700 000=14 424 000 Puis FRI et imprévus constituent apport en numéraire

I- Tableau : Prévisions annuelles de dépréciations Amortissement =V.O*taux d’amortissement Exemple: Pour construction: amortissement=6 600 000*0.1=660 000 J- Tableau: Récapitulation des amortissements (unité monétaire en Ariary) Exemple, Pour les cheptels, la durée d’utilité probable est 5ans, donc le taux(100/5ans) est 20% Application numérique: V.O=2 400 000 N:2 400 000*0.2=480 000 N+1:2 400 000*0.2=480 000 K- Tableau: Remboursement des dettes (en Ariary) Pour l’année N:Ammortissement=14 424 000/5ans=2 884 800 Intérêt=14 424 000*0.19=2 740 560 Total à verser=2 884 800+2 740 560=5 625 360 Montant fin période=14 424 000-2 884 800=11 539 200 Pour N+1:intérêt=11 539 200*0.19=2 192 448 Montant fin période=11 539 200-2 884 800 L- Tableau: Les charges de personnel OSIE=20 700 000*0.05=1 035 000 Cnaps=20 700 000*0.13=2 691000 Total charge personnelle année N=20 700 000+1 035 000+2 691 000=24 426 000 M- Tableau: Le chiffre d’affaires des cinq années à venir (en Ariary) Exemple Année N:total=(13 003*600)+(39 010*700)+(17 337*900) =7 801 800 +27 307 000 +15 603 300 =50 712 100

[viii]

N- Tableau: Récapitulation des C.A (en Ariary) Exemple, Année N: total=(7 801 800+27 307 000)+15 603 300+2 700 000 = 35 108 800 +15 603 300+2 700 000=53 412 100 O- Tableau: Bilan d’ouverture (unité monétaire : en Ariary) -Capital social: capital Ar 40 000 000 est divisé en 2 000 parts d’Ar 20 000 -Posons X disponibilité, on a une équation: Total capitaux propres et passifs=total actifs non courants+X D’où X=54 424 000-31 124 000=23 300 000 P- Tableau : Récapitulation des ratios Exemple: Année N

RI N=44 357 893.54/27 397 850=1.62 R2 N=65 988 130/(11 539 200+10 091 036.46)=3.05

R3 N=44 357 893.54/(11 539 200+10 091 036.46)=2.05 Q- Tableau: Les ratios de performance économique Effectif des mains d’œuvres: N:14 N+1:14 N+2:16 N+3:16 N+4:16 Exemple: année N

R1 N=44 141 640/14=3 152 974.29 R2 N=(24 426 000/44 141 640)*100=55.34

R3 N= (4 357 893.54/44 141 640)*100=9.87 R- Tableau: Cash-flow prévisionnel (unité monétaire en Ariary) Pour l’année N: MBA=4 357 893.54+2 526 150=6 884 043.54 S- Tableau: Calcul de la MBA actualisé Exemple: pour l’année N+1:(1.19) n:(1.19) 2 =1.19*1.19=1.42 MBA/ (1.19) 2=12 132 638.88/1.42=8 567 642.74 T- Tableau: Calcul du taux de rentabilité interne Exemple: pour l’année N: MBA=6 884 043.54

Valeur actualisée (i=24%) =6 884 043.54/(1.24) 1=5 551 648.02

Valeur actualisée (i=25%) =6 884 043.54/(1.25) 1=5 507 234.83 U- Tableau: Calcul du DRCI Investissement=besoin de financement=37 724 000 Par exemple, Cash flow cumulés=cash flow N+cash flow N+1 donnent montant cash flow cumulé N+1 [ix]

Annexe 7: les détails des bilans A- Détail du Bilan au 31/12/N(en Ariary) Actifs V.O Amt et Prov VNC Capitaux propres et passifs Montant Actif non courant: .immobilisation incorporel 1 500 000,00 300 000,00 1 200 000,00 Capitaux propres : Immobilisation corporel .capital social 40 000 000,00 .terrain 14 300 000,00 - 14 300 000,00 .report à nouveau - .Aménagement du terrain 300 000,00 150 000,00 150 000,00 .résultat net 4 357 893,54 .construction 6 600 000,00 660 000,00 5 940 000,00 Total capitaux propres 44 357 893,54 .mobiliers de bureau et matériel info 2 000 000,00 249 900,00 1 750 100,00 Passifs non courants: .installation technique 2 204 000,00 413 250,00 1 790 750,00 .emprunt 11 539 200,00 .cheptels 2 400 000,00 480 000,00 1 920 000,00 Total passif non courant 11 539 200,00 .matériel de transport 1 820 000,00 273 000,00 1 547 000,00 Passifs courants: Total actif non courant 27 397 850,00 .Etat, impôts sur le résultat 1 301 708,46 Actif courant: .taxes à payer 8 789 328,00 .stock et en cours 195 000,00 Total passifs courants 10 091 036,46 .trésorerie 38 395 280,00 Total actif courant 38 590 280,00 Total général 65 988 130,00 Total général 65 988 130,00

[x]

B- Détail du bilan au 31/12/N+1 (en Ariary) Actifs VNC N Amt et Prov VNC Capitaux propres et passifs Montant Actif non courant: Capitaux propres : .immobilisation incorporel 1 200 000,00 300 000,00 900 000,00 .capital social 40 000 000,00 Immobilisation corporel .report à nouveau 4 357 893,54 .terrain 14 300 000,00 14 300 000,00 .résultat net 9 294 318,88 .Aménagement du terrain 150 000,00 150 000,00 - Total capitaux propres 53 652 212,42 .construction 5 940 000,00 660 000,00 5 280 000,00 Passifs non courants: .mobiliers de bureau et matériel info 1 750 100,00 333 320,00 1 416 780,00 .emprunt 8 654 400,00 .installation technique 1 790 750,00 551 000,00 1 239 750,00 Total passif non courant 8 654 400,00 .cheptels 1 920 000,00 480 000,00 1 440 000,00 Passifs courants: .matériel de transport 1 547 000,00 364 000,00 1 183 000,00 .Etat, impôts sur le résultat 2 776 225,12 Total actif non courant 24 859 530,00 .taxes à payer 10 316 828,00 Actif courant: Total passifs courants 13 093 053,12 .stock et en cours 260 000,00 .trésorerie 50 280 135,54 Total actif courant 50 540 135,54 Total général 75 399 665,54 Total général 75 399 665,54

[xi]

C- Détail du Bilan au 31/12/N+2 (unité monétaire en Ariary)

Capitaux propres et Actifs VNC N+1 Amt et Prov VNC passifs Montant Actif non courant: Capitaux propres : .immobilisation incorporel 900 000,00 300 000,00 600 000,00 .capital social 40 000 000,00 Immobilisation corporel .report à nouveau 9 294 318,88 .terrain 14 300 000,00 14 300 000,00 .résultat net 11 015 339,72 .Aménagement du terrain - - - Total capitaux propres 60 309 658,60 .construction 5 280 000,00 660 000,00 4 620 000,00 Passifs non courants: .mobiliers de bureau et matériel info 1 416 780,00 333 320,00 1 083 460,00 .emprunt 5 769 600,00 .installation technique 1 239 750,00 551 000,00 688 750,00 Total passif non courant 5 769 600,00 .cheptels 1 440 000,00 480 000,00 960 000,00 Passifs courants: .Etat, impôts sur le .matériel de transport 1 183 000,00 364 000,00 819 000,00 résultat 3 290 296,28 Total actif non courant 22 471 210,00 .taxes à payer 12 335 508,00 Actif courant: Total passifs courants 15 625 804,28 .stock et en cours 292 500,00 .trésorerie 58 941 352,88 Total actif courant 59 233 852,88 Total général 81 705 062,88 Total général 81 705 062,88

[xii]

D- Détail du Bilan au 31/12/N+3 (unité monétaire en Ariary) Capitaux propres et Actifs VNC N+2 Amt et Prov VNC passifs Montant Actif non courant: Capitaux propres : .immobilisation incorporel 600 000,00 300 000,00 300 000,00 .capital social 40 000 000,00 Immobilisation corporel .report à nouveau 11 015 339,72 .terrain 14 300 000,00 14 300 000,00 .résultat net 15 010 447,76 .Aménagement du terrain - - - Total capitaux propres 66 025 787,48 .construction 4 620 000,00 660 000,00 3 960 000,00 Passifs non courants: .mobiliers de bureau et matériel info 1 083 460,00 333 320,00 750 140,00 .emprunt 2 884 800,00 .installation technique 688 750,00 551 000,00 137 750,00 Total passif non courant 2 884 800,00 .cheptels 960 000,00 480 000,00 480 000,00 Passifs courants: .Etat, impôts sur le .matériel de transport 819 000,00 364 000,00 455 000,00 résultat 4 483 640,24 Total actif non courant 20 082 890,00 .taxes à payer 13 487 468,00 Actif courant: Total passifs courants 17 971 108,24 .stock et en cours 325 000,00 .trésorerie 66 473 805,72 Total actif courant 66 798 805,72 Total général 86 881 695,72 Total général 86 881 695,72

[xiii]

E- Détail du Bilan au 31/12/N+4 (unité monétaire en Ariary)

Capitaux propres et Actif VNC N+3 Amt et Prov VNC passifs Montant Actif non courant: Capitaux propres : .immobilisation incorporel 300 000,00 300 000,00 - .capital social 40 000 000,00 Immobilisation corporel .report à nouveau 15 010 447,76 .terrain 14 300 000,00 14 300 000,00 .résultat net 27 437 383,82 .Aménagement du terrain - - - Total capitaux propres 82 447 831,58 .construction 3 960 000,00 660 000,00 3 300 000,00 Passifs non courants: .mobiliers de bureau et matériel info 750 140,00 333 320,00 416 820,00 .emprunt - .installation technique 137 750,00 137 750,00 - Total passif non courant - .cheptels 480 000,00 320 000,00 160 000,00 Passifs courants: .Etat, impôts sur le .matériel de transport 455 000,00 364 000,00 91 000,00 résultat 8 195 582,18 Total actif non courant 18 267 820,00 .taxes à payer 18 008 628,00 Actif courant: Total passifs courants 26 204 210,18 .stock et en cours 357 500,00 .trésorerie 90 026 721,76 Total actif courant 90 384 221,76 Total général 108 652 041,76 Total général 108 652 041,76

VO : Valeur d’Origine Amt : Amortissement Prov : provision VNC : Valeur Nette Comptable

[xiv]

TABLES DES MATIERES

REMERCIMENTS ...... I SOMMAIRE ...... II LISTE DES TABLEAUX ...... III LISTES DES FIGURES ET DES SCHEMAS ...... IV LISTE DES ANNEXES ...... IV ABREVIATIONS ...... V INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE : INDENTIFICATION DU PROJET CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET ...... 4 Section 1 : Historique de la culture ...... 4 A- Notion du projet ...... 4 B- Historique de la culture de maïs ...... 4 Section 2 : Implantation du projet ...... 5 A- Naissance du projet ...... 5 B- Le district d’Ambato Boeny ...... 5 1- Description administrative ...... 5 2- Description géographique ...... 6 a) Le climat et la température ...... 6 b) Le sol ...... 6 c) L’hydrographie ...... 6 d) Les végétations ...... 7 Section 3 : Caractéristiques du projet ...... 7 A- Les types de variétés de maïs ...... 7 B- Le choix de la semence ...... 7 C- Les maladies et les parasites ...... 8 1- Les champignons ...... 8 a) La rouille américaine (puccinia polyspora) ...... 8 b) Brûlures de feuilles ...... 9 c) Charbon ...... 9 d) Cercospora ...... 9 [xv]

2- Virus ...... 10 3- Insectes ...... 10 a) les Borers ...... 10 b) la protection des stocks ...... 10 CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE VISE ...... 11 Section 1 : description du marché visé ...... 11 A- Définition de marché ...... 11 B- Caractéristique du marché ...... 11 Section 2 : L’analyse de l’offre ...... 13 A- Au niveau national ...... 13 1- La production nationale des maïs sec ...... 13 2- Le transport ...... 14 a) Le transport terrestre ...... 14 b) Le contrôle de transport ...... 14 c) Le transport à la charge de l’entreprise ...... 14 d) Le transport à la charge du producteur ...... 15 3- Le prix du produit maïs au niveau national ...... 15 B- Au niveau régional ...... 16 1- La production des maïs grain sec dans la région Boeny ...... 16 2- Le transport utilisé ...... 16 a) Le transport terrestre ...... 16 b) Le frais de transport ...... 16 3- Le marché régional...... 16 4- Le prix de la production ...... 17 5- La transformation ...... 17 C- Au niveau international ...... 18 D- L’estimation de l’offre ...... 19 Section 3 : L’analyse de la demande ...... 19 A- Commerce interne du district ...... 20 a) Les intermédiaires commerciaux ...... 21 b) Les débouchés ...... 21 B- Le niveau de vente de maïs destiné à l’exportation ...... 21 C- Les caractéristiques de la demande ...... 21 D- Les clients cibles ...... 22 [xvi]

Section 4 : Etude de la concurrence ...... 22 A- L’analyse concurrentielle dans la filière maïs dans le district ...... 22 B- Le prix sur le marché ...... 22 1- Le prix du début de la campagne ...... 22 C- Les concurrences directs ...... 23 CHAPITRE III : POLITIQUES COMMERCIALES ...... 24 A- Le Marketing Mix ...... 24 1- Politique de produit ...... 24 2- Politique de prix ...... 24 3- Politique de distribution ...... 26 4- Politique de communication et de promotion ...... 26 B- La stratégie Marketing à adopter ...... 27 1- La stratégie Push ...... 27 2- La stratégie Pull ...... 28 Conclusion de la première partie ...... 29 DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET CHAPITRE I : ETUDE TECHNIQUE DE LA PRODUCTION ...... 30 Section 1 : identification des matériels de production ...... 30 Section 2 : Processus de production et exigence écologique de maïs ...... 31 A- Exigence écologique de maïs ...... 31 B- La culture ...... 32 1- La bonne préparation du sol ...... 32 2- Choix des semences ...... 33 3- Le choix de la date de semis ...... 34 4- Semis ...... 34 5- Epuration ...... 34 C- L’entretien ...... 34 D- La fertilisation du sol ...... 35 E- La récolte et le rendement ...... 36 Section 3 : Séchage ...... 37 A- Les différentes techniques de séchages ...... 37 1- Le séchage naturel sur pied ...... 37 2- Le séchage de maïs en épis à l’aide d’un crib ...... 38 [xvii]

3- Le séchage de maïs grain ...... 38 B- Le choix de technique de séchage ...... 39 Section 4 : Conditionnement ...... 39 A- Le pré-conditionnement ...... 40 B- Le pesage et l’ensachage ...... 40 Section 5 : Stockage ...... 40 A- Les différents modes de stockage ...... 40 1- Stockage traditionnel ...... 40 2- Stockage en sacs ...... 40 3- Stockage en vrac ...... 41 B- Choix de mode de stockage ...... 41 C- Les méthodes de luttes contre les ennemis des stocks ...... 41 1- Exposition au soleil ...... 41 2- L’enfumage ...... 41 3- Conservation en atmosphère confinée ...... 42 4- L’utilisation des produits minéraux ...... 42 CHAPITRE II: CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ...... 43 Section 1 : Evolution de la production et du chiffre d’affaires prévisionnels ...... 43 A- Production prévisionnelle ...... 43 B- Evolution du chiffre d’affaires pour les cinq années à venir ...... 44 1- Produit d’exploitation ...... 44 2- Produit exceptionnel ...... 44 Section 2 : Aspects quantitatifs et qualitatifs ...... 46 A- Aspect qualitatif ...... 46 B- Aspect quantitatif ...... 47 Section 3 : Les différents facteurs de production ...... 47 A- Les facteurs matériels ...... 48 B- Les facteurs humains ...... 48 C- Les facteurs financiers ...... 48 D- Les facteurs climatiques ...... 49 CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE ...... 50 Section 1 : Organisation envisagée ...... 50 Section 2 : Organisation de travail ...... 52 Section 3 : Chronogramme ...... 54 [xviii]

Conclusion de la deuxième partie ...... 58 TROISIEME PARTIE : ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU PROJET CHAPITRE I : ANALYSE DE L’INVESTISSEMENT ...... 59 Section 1 : les immobilisations et les charges initiales ...... 59 A- L’investissement ...... 59 B- Le fond de roulement initial (FRI ...... 62 Section 2 : Le tableau d’amortissement ...... 63 Section 3 : Le plan de financement ...... 64 Section 4 : Le tableau de remboursement des dettes ...... 65 Section 5 : Les comptes de gestion ...... 66 A- Les comptes de charges ...... 66 B- Les comptes de produits ...... 68 1) Les produits d’exploitation ...... 68 2) Le produit exceptionnel ...... 68 CHAPITRE II : EVALUATION FINANCIERE ...... 70 Section 1 : Le compte de résultat prévisionnel (par nature) ...... 70 Section 2 : Prévision de trésorerie prévisionnelle ...... 71 Section 3 : Les bilans prévisionnels ...... 73 Section 4 : le calcul des ratios de rentabilité ...... 76 CHAPITRE III : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU PROJET ...... 77 Section 1 : Evaluation économique ...... 77 A- Contribution à l’économie nationale ...... 77 B- Création de la valeur ajoutée ...... 78 Section 2 : les outils et les critères d’évaluation ...... 79 A- Selon les critères d’évaluation ...... 79 B- Les critères d’évaluation du projet ...... 82 Section 3 : Analyse d’impacts et les risques du projet ...... 83 A- Création d’emploi ...... 83 B- Contribution au développement de la région et autosuffisance alimentaire ...... 84 C- Les risques ...... 84 Section 4 : cadre logique ...... 85 CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE ...... 87 [xix]

CONCLUSION GENERALE ...... 88 Bibliographie ...... i Annexes ...... ii