RÉVOLUTION CULTURELLE SOUS LA RÉPUBLIQUE LCP : une élection en dessous de tout soupçon En l’espace de quelques mois, La Chaîne parlementaire, qui partage le canal 13 de la TNT avec Public Sénat, a fait couler beaucoup d’encre. D’abord avec une affaire de harcèlement sexuel visant son animateur vedette, ensuite avec le renouvellement de sa présidence. C’est finalement le journaliste Bertrand Delais, auteur de trois documentaires hagiographiques sur Emmanuel Macron, qui l’a emporté. Charles a enquêté sur les coulisses de cette élection hautement politique et dans les entrailles de LCP.

PAR MATHIAS THÉPOT ILLUSTRATIONS JOCELYN COLLAGES C es derniers temps, La Chaîne parlementaire de de la chaîne. Problème : Delais est considéré comme l’Assemblée nationale (LCP) était au cœur de l’actualité. l’hagiographe du président de la République, sur lequel Pas forcément pour les bonnes raisons. Il y a d’abord eu, il a réalisé trois films des plus bienveillants : Dans la tête lors du mouvement « Balance ton porc » fin 2017, l’affaire d’Emmanuel Macron, Macron en marche vers l’Élysée, et de la plainte pour agression sexuelle de la journaliste plus récemment Macron président, la fin de l’innocence, où Astrid de Villaines contre le présentateur phare de LCP, Delais le décrit comme « le dernier responsable politique à Frédéric Haziza, pour des faits remontant à 2014. La croire au poids de l’histoire. » Sa proximité avec le chef de gestion chaotique de l’affaire par la direction de l’époque l’État et son entourage – il était des convives présents à – le présentateur a finalement été réintégré après une La Rotonde, le soir du premier tour – lui a valu de nom- mise à pied, alors qu’Astrid de Villaines a démissionné breuses attaques au moment de son élection. « Parfum fin février 2018 – a suscité de nombreuses indignations. d’ORTF », « neutralisation méthodique des contre-pou- Second écueil, quelques semaines plus tard, le 15 mars voirs », « perte d’indépendance du Parlement par rapport à 2018, le Bureau de l’Assemblée nationale, composé l’Élysée », « mainmise du parti présidentiel sur un média »… d’une vingtaine de députés, a retenu le nom du docu- Les députés de l’opposition n’ont pas mâché leurs mentariste Bertrand Delais pour présider aux destinées mots sur cette décision qui ne tient, selon eux, qu’au

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ont été sélectionnés. Après de nouvelles entrevues « Pour l’opinion publique, le président individuelles, le président de l’Assemblée nationale, de l’Assemblée nationale est un François de Rugy, a proposé un nom à un bureau repré- sentatif des forces parlementaires, lequel a finalement personnage presque lambda. donné son aval à la nomination de Bertrand Delais. Mais à LCP, c’est Louis xiv ! » Jamais il n’y avait eu une procédure aussi complexe pour Jean-Baptiste Daoulas, un ancien journaliste de la chaîne nommer le président de LCP.

Jusqu’ici, il fallait surtout entretenir de bonnes relations avec le président de l’Assemblée nationale dossiers écrits fut ici déterminant dans l’argumen- pour emporter la présidence de la chaîne, et pour cause : taire des députés LREM pour justifier l’élection « trans- c’est lui seul qui nommait le P.-D.G. de LCP tous les trois parente et démocratique » de Bertrand Delais. Car les ans. « Pour l’opinion publique, le président de l’Assem- députés n’avaient officiellement pas moyen de savoir blée nationale est un personnage presque lambda. Mais à qui était qui lors de cette étape… Or c’est Delais qui est LCP, c’est Louis xiv ! » ironise Jean-Baptiste Daoulas, un sorti largement en tête de la phase écrite. « Monter des ancien journaliste de la chaîne. Il y avait, certes, déjà dossiers, remporter un marché, je fais ça depuis quinze une présélection de candidats par un jury représentatif ans ! » lance Delais. Il obtient une moyenne supérieure de l’Assemblée nationale, mais c’était toujours in fine le à 15/20. À titre de comparaison, la présidente sortante président de l’Assemblée qui avait le dernier mot, parfois Marie-Ève Malouines n’a eu que 12 à l’écrit. Les examens même contre l’avis des parlementaires. Cela a été le cas oraux ont ensuite montré des clivages clairs entre de , en 2009, qui a nommé Gérard Leclerc députés de la majorité et de l’opposition : la moyenne de contre l’avis des députés membres du Bureau qui lui pré- Bertrand Delais s’est élevée à 15,3 du côté des députés féraient le président sortant, Richard Michel. Celui-ci de la majorité contre 12,4 chez ceux de l’opposition… peste encore contre cette « jurisprudence Accoyer » qui Le député LR Marc Le Fur, assumant qu’il fallait écarter seul fait du prince. Ulcéré par ces critiques, Betrand UN PROCESSUS « INATTAQUABLE » l’a fait perdre. Ce mode de désignation n’était pas démo- l’hagiographe du président pour des raisons politiques Delais affirme à qui veut l’entendre qu’il a été « élu à la Alors Bertrand Delais est-il l’homme du président, ou cratique pour un sou… et évidemment très pernicieux évidentes, lui a même mis 6 à l’oral ! Pour les deux autres régulière » et, que « tout au long de la procédure de nomi- bien une bête de campagne qui a su convaincre un à un pour l’indépendance éditoriale de la chaîne. « Quand finalistes – à savoir l’ancien présentateur occasion- nation », il a fait la course en tête. « Même des gens qu’on les parlementaires pour se faire élire ? Comment séparer vous avez des tempéraments comme ceux de Jean-Louis nel de l’émission « C dans l’air », Thierry Guerrier, et la ne peut pas soupçonner d’être macronistes m’ont donné de le bon grain de l’ivraie dans cette affaire ? C’est en réalité Debré ou Claude Bartolone (tous deux ont été président présidente sortante candidate à sa réélection Marie-Ève bonnes notes. » Il ajoute s’être investi pleinement dans très compliqué pour une raison bien précise : les députés de l’Assemblée nationale depuis la création de LCP en Malouines –, ce fut très différent : le premier a obtenu sa campagne électorale. « Comme je savais que mon nom LREM ont élaboré une procédure de nomination quasi 2000 – NDLR), c’est sûr qu’ils vont être plus intrusifs, car près de 15 de moyenne chez les députés de l’opposi- allait déclencher une vague de critiques, j’ai fait ma grande inattaquable sur le fond. C’est Hugues Renson, respon- ce sont des gens qui portent une idée politique, qu’on soit tion, mais seulement 12 auprès des macronistes, alors marche afin de convaincre : j’ai rencontré beaucoup de sable de la commission communication et presse de d’accord ou pas avec eux », concède Marie-George Buffet, que la présidente sortante a remonté la pente après députés – contrairement à mes concurrents –, notamment l’Assemblée, qui en a été la cheville ouvrière. L’élection membre du conseil d’administration de LCP. son écrit raté, avec près de 15 de moyenne et des notes ceux présents dans le jury qui étaient disposés à me ren- du nouveau président de LCP s’est ainsi construite en relativement semblables selon les partis politiques. contrer », détaille-t-il. Sur le plan éditorial, « il n’y a pas plusieurs temps : il y a d’abord eu une phase d’instruc- Pour l’élection de 2018, cela devait changer. Le groupe Finalement, c’est Bertrand Delais qui a eu la meilleure d’inquiétudes à avoir. J’ai donné des garanties sur Macron tion, par les députés du jury, de 11 dossiers écrits et majoritaire a donc repris les choses en main. Et pour qu’il moyenne entre l’écrit et l’oral, mais les trois candidats à la SDJ (Société des journalistes – NDLR) de LCP », anonymes. Cinq candidats ont ensuite été retenus et ne pas soit accusé de faire main basse sur l’information étaient dans un mouchoir de poche. Dès lors, « François assure Delais. Il se sait sous surveillance. ont passé une audition orale publique devant ce même distillée par cette antenne publique, dont l’Assemblée de Rugy a eu à sa disposition un classement et trois noms, collège de députés de la majorité et de l’opposition. Au est actionnaire à 100 %, il a fallu élaborer une procédure il a ensuite décidé de proposer au Bureau de nommer regard des notes recueillies à l’oral et à l’écrit, trois noms en béton armé. Le caractère anonyme de l’examen des Bertrand Delais », explique sobrement Hugues Renson.

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les allées du Palais-Bourbon que le choix de François Pour s’assurer la victoire, Delais a fait de Rugy et de son cabinet se portait plutôt sur Thierry jouer ses contacts au sein du groupe Guerrier. Le résultat des votes du Bureau n’infirme pas cette thèse : Bertrand Delais a été nommé avec 12 voix parlementaire LREM, ainsi qu’à pour, 7 contre… et une abstention, celle de François de l’Élysée – aux premiers rangs desquels Rugy. Les derniers jours avant que la fumée blanche ne s’échappe du perchoir, Bertrand Delais était d’ailleurs les conseillers Bruno Roger-Petit conscient qu’il pouvait encore perdre. Et que Thierry et Stéphane Séjourné – pour « border » Guerrier était même le favori du cabinet du président le Bureau. de l’Assemblée. Pour s’assurer la victoire, Delais a fait jouer ses contacts au sein du groupe parlementaire LREM, ainsi qu’à l’Élysée – aux premiers rangs desquels 5 ne tient plus la corde. Après une entrevue le les conseillers Bruno Roger-Petit et Stéphane Séjourné mercredi matin avec Hugues Renson, François de Rugy – pour « border » le Bureau. Son but : que le nom de va longuement consulter le Bureau qui va le convaincre Guerrier soit, quoiqu’il arrive, rejeté par le Bureau s’il de proposer le nom de Bertrand Delais. était proposé par de Rugy. Pendant ce temps-là, Thierry Guerrier, pressentant MALOUINES ET LE LOURD POIDS HAZIZA des « signaux faibles » en sa faveur, fait profil bas pour Dans la dernière ligne droite, il n’a en revanche pas été laisser la vindicte médiatique s’abattre sur Delais. question de nommer Marie-Ève Malouines. Dans la jeune D’autant qu’il a, lui aussi, ses casseroles : en 2016, il a histoire de LCP, c’est pourtant très rare qu’un président été épinglé par Mediapart pour avoir été consultant sortant ne soit pas reconduit pour un deuxième mandat de Total. Un journaliste consultant à la botte du grand de trois années supplémentaires. « Personne n’avait plus capital nommé à la présidence de LCP… Thierry Guerrier de légitimité que Marie-Ève Malouines pour l’emporter », se voit déjà faire les gros titres des médias et se fait donc reconnaît l’un des candidats à la présidence. Mais la pré- discret à quelques jours de la date fatidique. Pourtant, sidente sortante avait perdu d’avance, car elle portait rien n’est publié contre lui ces jours-ci. Pas même sur ses épaules le lourd poids de sa fin de mandat. Après dans Le JDD du dimanche 12 mars... Le mercredi 15 la plainte à l’automne 2017 d’Astrid de Villaines contre approche… et c’est finalement le mardi 14 au soir que les Frédéric Haziza, dont elle était proche, Marie-Ève D’après lui, si les députés de l’opposition avaient réel- député PS . « Les règles ont en fait changé premières banderilles vont être lancées à son endroit : Malouines a diligenté un audit sur les risques psycho- lement voulu « saquer » Bertrand Delais – en le notant en cours de route », s’étonne-t-il. Cette procédure défa- dans L’Opinion et La Lettre de l’Expansion, le nom de sociaux au sein de LCP. Et là, « les salariés se sont lâchés, aussi sévèrement que l’a fait Marc Le Fur –, ils auraient vorisait par ailleurs Marie-Ève Malouines, parce qu’elle Thierry Guerrier en tant que favori de François de Rugy témoigne un journaliste de la chaîne. Ils ont fait état de pu empêcher sa nomination… Hugues Renson n’hésite ne pouvait s’appuyer sur son bilan à la tête de la chaîne sort. Sur le site de L’Opinion, on apprend même que situations de souffrance au travail, de brimades et même d’ailleurs pas à affirmer que « si Marie-Ève Malouines dans la phase écrite sous peine d’être reconnue ! Enfin, Thierry Guerrier doit animer un colloque à l’Assem- de harcèlement moral ». Pire, au moment de dévoiler les avait été meilleure sur le dossier écrit, elle serait restée pré- il s’avère surtout que François de Rugy n’a pas vraiment blée nationale sur l’intelligence artificielle, organisé conclusions de l’audit, la direction s’est montrée fébrile : sidente de LCP »… eu le choix de ne pas nommer Bertrand Delais. La en partenariat avec Rivington, un cabinet de lobbying « Les salariés n’ont eu accès qu’à une synthèse de deux dernière phase de proposition d’un nom au Bureau reste qui travaille notamment avec Philip Morris. Un membre pages du rapport final, […] qui n’évoque pas une seule fois PETITS ARRANGEMENTS AVEC LA PROCÉDURE en effet opaque. Le président de l’Assemblée nationale de la majorité est cité en off dans L’Opinion : « On était la notion de souffrance au travail, a déploré la Société Heureusement, donc, que Delais a formidablement avait-il intérêt à se mettre à dos le groupe majoritaire tous ulcérés quand on a reçu le mail d’invitation. Si Thierry des journalistes de la chaîne. Un résumé lapidaire qui ne réussi son dossier écrit. Heureusement aussi que l’écrit a sur un sujet qui n’est pas majeur pour lui ? « Pour de Guerrier est choisi, ça va être chaud pour François de Rugy reflète pas le malaise profond ressenti par la rédaction. » finalement compté pour 50 % de l’évaluation finale… Car Rugy, le jeu n’en valait pas la chandelle », estime l’un des face aux députés ! » Le message à destination du perchoir Dès lors, les critiques pleuvent sur la présidente de LCP. « il était initialement prévu que l’oral prime », explique le candidats à la présidence de LCP. Il se murmure dans est clair… Guerrier, c’est niet. L’ancien présentateur de Les députés de la majorité sont perplexes sur la façon

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l’idée des trois protagonistes était de faire passer un Un candidat qui a sondé ses chances message clair : pas la peine de se présenter contre de victoire auprès d’un membre du Marie-Ève Malouines, tout est déjà joué. Reçu cinq sur cinq. Hormis le sortant Gérard Leclerc, personne n’ira cabinet de Bartolone raconte : « Il m’a s’y casser les dents. Il y avait bien quelques personnes dit : “N’y va pas.” Bartolone a déjà sa intéressées par la présidence de LCP. L’un d’eux qui a sondé ses chances de victoire auprès d’un membre du candidate, c’est Marie-Ève Malouines cabinet de Bartolone raconte : « Il m’a dit : “N’y va pas.” et c’est réglé… » Bartolone a déjà sa candidate, c’est Marie-Ève Malouines et c’est réglé… » de dissiper l’épais brouillard qui enrobe le quotidien des députés, davantage perçus par l’opinion publique comme UN NOUVEAU MONDE, VRAIMENT ? des apparatchiks absentéistes que des stakhanovistes Pour résumer, chacun des trois candidats finalistes du travail législatif. Pour ce faire, Delais compte se rap- possédait des défauts. Les trois étaient dans un procher d’un traitement de l’actualité parlementaire à la mouchoir de poche, et, au final, c’est l’homme du C-SPAN, la chaîne parlementaire américaine, où chaque président qui a été choisi. « À projet équivalent, on aurait commission est suivie en duplex par un journaliste fin dû préférer quelqu’un qui n’est pas à ce point proche du connaisseur de tous les amendements, afin de faire président de la République », regrette le député LFI, Alexis vivre la construction des lois. Pour le cofondateur de la Corbière. Aussi transparente soit-elle, la procédure n’a chaîne et premier président Ivan Levaï, il faut que LCP pas levé tous les soupçons. « Quand on se refait le film réaffirme « son port d’attache » parlementaire et traite de l’élection, effectivement, on se dit que tout était joué « de la politique, de la démocratie, du civisme, du syndica- d’avance », concède l’un des candidats. Pour beaucoup, lisme. Et un peu de l’Europe à Bruxelles aussi ! » une fois l’étape des dossiers officiellement anonymes dont cette séquence a été gérée. « Ce rapport d’audit n’a manie comme peu les mondanités parlementaires. passée, le documentariste avait partie gagnée. « Même LCP va aussi devoir régler son problème originel quasi pas été à la hauteur », déplore le premier questeur LREM « Il circule depuis trente ans dans les allées du pouvoir », s’il faut reconnaître que la procédure a permis au pouvoir schizophrénique entre course à l’audience et produc- de l’Assemblée, Florian Bachelier. D’après Marie-Ève témoigne l’un de ses confrères. Il est réputé très proche législatif de s’exprimer davantage qu’auparavant, il faut tion de contenus de qualité. Face à la concurrence des Malouines, cette polémique a en fait été largement des politiques, notamment du Parti socialiste, et il sait arrêter de se cacher derrière son petit doigt : Bertrand chaînes d’info en continu qui présentent des budgets récupérée par une partie de la rédaction de LCP qui être influent lorsqu’il le faut : en 2009, sur le point d’être Delais avait une proximité évidente avec l’entourage du jusqu’à trois fois supérieurs au sien, LCP n’a pas clai- voulait son départ. « Des gens de la chaîne sont allés placardisé par le président sortant Richard Michel, président et le groupe parlementaire LREM, et cela a joué rement choisi quelle stratégie adopter. « À LCP, l’au- voir des députés pour leur dire de ne pas me reconduire ! » c’est Frédéric Haziza qui avait incité Gérard Leclerc en sa faveur », indique un autre candidat. Le député PS dience n’est clairement pas la priorité. Mais quand on fait dénonce-t-elle. Une partie de la rédaction de LCP à se porter candidat à la présidence de LCP. Un bon Luc Carvounas est plus véhément : « Rien n’a changé de la télévision, il faut quand même que des gens vous soutenait une autre candidature, celle de Geneviève pari puisque Bernard Accoyer va finalement adouber entre ce qu’on nous vend comme étant le nouveau monde regardent », résume Gérard Leclerc. Car LCP est bien une Goëtzinger, ancienne dirigeante de RFI et de , Leclerc. En 2015, les semaines avant l’élection, Frédéric et l’ancien. Les pouvoirs en place ont toujours orchestré, à chaîne atypique qui poursuit des objectifs antinomiques mais celle-ci n’a pas passé l’étape de l’examen oral. Haziza s’affichait jovialement chaque mercredi, salle des degrés divers, certes, une certaine proximité avec les avec le diktat du court terme et le sensationnalisme des quatre colonnes, avec Marie-Ève Malouines et médias. Ne soyons pas naïfs ! » Il conclut, ironique : « Dans qui règnent en maître sur le paysage audiovisuel. Des Marie-Ève Malouines a aussi payé sa proximité avec le Jean-Luc Porcédo, le directeur de cabinet de Claude le vieux monde, au moins, on savait… » objectifs ambitieux, mais pas obsolètes, car comme le présentateur Frédéric Haziza, considéré comme un per- Bartolone, le président de l’Assemblée de l’époque. rappelle Marie-George Buffet : « Contrairement à ce que sonnage tout-puissant chez LCP, et qui l’a emportée dans Après deux mandats de Gérard Leclerc, le perchoir RÉAFFIRMER LE « PORT D’ATTACHE » DE LCP l’on veut nous faire croire, les Français restent quand même sa chute. Un « faiseur de rois », dit même de lui Gérard voulait un nouveau visage à LCP. Et de préférence une Bertrand Delais aura, du reste, la lourde tâche de réo- passionnés de politique. » Charge à Bertrand Delais de Leclerc. Jusqu’à l’éclatement de l’affaire de l’agression femme. En se montrant de la sorte en public avant la rienter la ligne éditoriale de la chaîne vers un traitement mener à bien ces missions pour faire taire les critiques. sexuelle, il était quasi intouchable. Frédéric Haziza sacrosainte séance des « Questions au gouvernement », plus parlementaire de l’actualité. Et avec cette mission —

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