1 Mercredi 25 mars 20h, CinéCentre HEALING de Craig Monahan p. 6

Jeudi 26 mars 19h, lycée Rotrou LANTANA de Ray Lawrence p. 7

Vendredi 27 mars 20h, CinéCentre ANIMAL KINGDOM de David Michôd p. 7

Samedi 28 mars 14h, La Passerelle BALLROOM DANCING de p. 8 20h, CinéCentre BOY de Taika Waititi p. 8

Lundi 30 mars 19h, lycée Rotrou MURIEL de P.J. Hogan p. 9

Mardi 31 mars 20h, CinéCentre CHARLIE’S COUNTRY de p. 10 er Mercredi 1 avril 14h, lycée Rotrou STILL OUR COUNTRY, REFLECTIONS ON A CULTURE de Molly Reynolds p. 11 20h, CinéCentre 10 CANOES, 150 LANCES ET 3 ÉPOUSES de Rolf de Heer p. 11

Jeudi 2 avril 20h, CinéCentre WAKE IN FRIGHT de Ted Kotcheff p. 12

Vendredi 3 avril 19h, Théâtre THE TRACKER de Rolf de Heer p. 13

Samedi 4 avril 14h, Théâtre MASTERCLASS Molly Reynolds et Rolf de Heer. p. 5 17h, Théâtre LES BALANDAS ET LES CANOTS D’ÉCORCE de R. de Heer, M. Reynolds,T. Nehme p. 14

Lundi 6 avril 20h, CinéCentre LA LEÇON DE PIANO de p. 15

Mardi 7 avril 19h, Théâtre RED DOG de Kriv Stenders p. 16

Mercredi 8 avril 14h, lycée Rotrou ONCE MY MOTHER de Sophia Turkiewicz p. 17 20h, CinéCentre PIQUE NIQUE À HANGING ROCK de p. 17

Jeudi 9 avril 19h, lycée Rotrou LE CHEMIN DE LA LIBERTE de p. 18 2 Vendredi 10 avril 20h, CinéCentre L’ARBRE de Julie Bertuccelli p. 19

Samedi 11 avril 20h, CinéCentre THESE FINAL HOURS de Zak Hilditch p. 20 22h30, CinéCentre MR BABADOOK de Jennifer Kent p. 20

Dimanche 12 avril 19h, Théâtre MARY ET MAX d’Adam Elliot p. 21

Lundi 13 avril 20h, CinéCentre VIGIL de p. 22

Mardi 14 avril 19h, Théâtre CANOPY d’Aaron Wilson p. 22

Mercredi 15 avril 14h, lycée Rotrou FORGOTTEN SILVER de Peter Jackson p. 23 20h, CinéCentre WALKABOUT de Nicolas Roeg p. 23

Jeudi 16 avril 19h, lycée Rotrou ANIMAUSTRALIA p. 24

Vendredi 17 avril 19h, lycée Rotrou RETURN HOME de Ray Argall p. 25

Samedi 18 avril 19h, Théâtre HERITAGE FIGHT d’Eugénie Dumont p. 25

Dimanche 19 avril 19h, Théâtre THE PROPOSITION de John Hillcoat p. 26

Lundi 20 avril 19h, lycée Rotrou SAMSON ET DELILAH de p. 26

Mardi 21 avril 20h, L’Odyssée THE SENTIMENTAL BLOKE de Raymond Langford p. 27

Mercredi 22 avril 19h, Théâtre PRISCILLA, FOLLE DU DESERT de Stephan Elliott p. 28

Film Australien CinéCentre Film Néo-Zélandais Lycée Rotrou Théâtre, L’Odyssée, La Passerelle

3 éditos

Désormais bien ancré dans le paysage culturel et associatif Dreux aux antipodes ? Le coup de projecteur sur l’Australie drouais, le festival Regards d’ailleurs, qui connaît ce et la Nouvelle-Zélande que s’apprête à donner Regards printemps sa 13e édition, est devenu au fil des ans l’un d’ailleurs, notre festival de cinéma, nous promet exotisme de nos événements phares, proposant chaque année et émotions. Avec plus de trente projections proposées à à plus de 5000 jeunes et adultes la découverte d’un ou Cinécentre, au Théâtre ou au lycée Rotrou — sans compter plusieurs pays à travers les films qui y ont été tournés. La les autres salles du Drouais — notre manifestation, pour Ville que je représente est non seulement partie prenante une 13e édition qui suit la belle réussite de « Filmer la dans ce festival de par la présence active de Christophe Le Suisse », va continuer à aller de l’avant. L’association Dorven, adjoint au maire délégué à l’action culturelle et Fenêtre sur films, alliée aux partenaires « historiques » du André Homps, adjoint au maire délégué aux Evénements, CLIC de Dreux — la Ville de Dreux, le lycée Rotrou, Ciclic mais elle est aussi l’initiatrice et le soutien historique du ou le Conseil général d’Eure-et-Loir — et à ses mécènes festival, dont la première richesse est de considérer que indéfectibles — BMW-Groupe Berteaux, Orange, Crédit nos atouts locaux permettent d’assurer le rayonnement de Agricole — a concocté un programme fait de redécouvertes notre cité et son ouverture sur le monde en accueillant et de surprises. des invités prestigieux à rencontrer un public toujours plus Au menu, de grands réalisateurs tels que Jane Campion, nombreux. C’est ainsi que, chaque année, l’association Peter Jackson, Peter Weir, Baz Luhrmann ou Rolf de bénévole porteuse du festival, Fenêtre sur films, peut Heer, qui sera notre invité d’honneur. Et des films aussi s’appuyer sur le dynamisme et la modernité du multiplexe indispensables que La Leçon de piano ou Priscilla, folle CinéCentre, mais aussi, parallèlement, sur une politique du désert. Fictions, documentaires, films d’animation, volontariste d’éducation à l’image menée avec plusieurs concerts et expositions seront au rendez-vous pendant établissements scolaires, parmi lesquels le lycée Rotrou quatre semaines pour les cinéphiles drouais (mais aussi, dont les sections cinéma figurent tout naturellement en pour la première fois, pour les Chartrains), qu’ils soient première ligne. L’appui des services municipaux ainsi que amateurs d’inédits ou d’avant-premières nationales. la mise à disposition — pour la deuxième année — de Comme d’habitude, les scolaires ne seront pas oubliés, des notre Théâtre et de la chapelle de l’Hôtel-Dieu contribuent programmes offerts par Regards d’ailleurs aux invitations à cette belle synergie, renforcée par le soutien généreux et à une masterclass Rolf de Heer et Molly Reynolds, ludique indispensable de plusieurs sponsors et mécènes locaux. et instructive. Dans le même esprit nous accompagne fidèlement l’agence Ciclic dont l’expertise et la compétence contribuent à la Place, à présent, sans oublier les Néo-Zélandais, aux réussite de notre festival, qui est aujourd’hui l’une des magiciens d’Oz ! plus importantes manifestations culturelles régionales. Thierry Méranger Alors cap, pour cette année, sur l’Australie et la Nouvelle- Délégué général de Regards d’ailleurs Zélande ! Gageons que la programmation, prometteuse, Président de Fenêtre sur films saura satisfaire tous les publics et que Regards d’ailleurs, Coordinateur des sections cinéma du lycée Rotrou dirigé par Thierry Méranger, délégué général — auquel j’adresse chaleureux soutien et remerciements — continuera longtemps à faire rêver les Drouais. Gérard Hamel Maire de Dreux Président de l’Agglo du Pays de Dreux

4 Les invités d’honneur de Regards d’ailleurs

Rolf de Heer est l’une des figures les plus singulières et les plus connues du cinéma australien. Ses films, régulièrement sélectionnés à Cannes, témoignent d’un superbe éclectisme qui le voit tout autant réussir dans l’adaptation littéraire (Le Vieux qui lisait des romans d’amour), que le drame familial (La Chambre tranquille, Alexandra’s Project) ou le film sur la musique (Dingo avec Miles Davis)… Regards d’ailleurs montrera en sa présence Charlie’s Country, admiré au dernier Festival de Cannes, qui apparaît comme le troisième volet d’une trilogie « non-concertée » consacrée à la cause aborigène — avec The Tracker et 10 Canoës, également montrés (p.13 et 11) — et brillamment interprétée par son acteur fétiche, l’incroyable David Gulpilil, véritable fil rouge du cinéma australien. Le cinéaste sera accompagné de Molly Reynolds, productrice et réalisatrice, qui a travaillé avec lui sur ses derniers films et a conçu plusieurs documentaires à partir de ceux-ci, tels que les étonnants Still our Country (p. 11) ou Les Balandas et les canots d’écorce (p.14). Molly et Rolf accompagneront les projections de leurs films présentés pendant le festival, à Dreux, Anet et Chartres. Ils participeront aussi à la traditionnelle Leçon de cinéma où ils seront amenés à commenter leurs propres films et à évoquer le cinéma des Antipodes.

Samedi 4 avril 14h, Théâtre Masterclass Rencontre avec les cinéastes Rolf de Heer et Molly Reynolds, animée par Thierry Méranger, délégué général du festival et rédacteur aux Cahiers du cinéma.

Rolf de Heer et Molly Reynolds, fins connaisseurs du cinéma australien et mondial, réagiront à des extraits de films — proposés par Thierry Méranger — qu’ils découvriront en direct. Ils succèderont ainsi aux quatre cinéastes suisses de Bande à part, à l’Argentin Carlos Sorin, à l’Allemand Christoph Hochhäusler, à l’Américain Lodge Kerrigan et au Belge Joachim Lafosse. Rolf et Molly parleront de leur formation, de leurs goûts et de leurs Un rafraîchissement influences, de la défense de la cause aborigène, de la place de l’Australie dans le cinéma sera offert au public mondial et ils répondront aux questions du public. au foyer du Théâtre La Masterclass précédera la projection, à 17 h, du documentaire Les Balandas et les canots entre la Masterclass et la projection d’écorce (p. 14), film signé Molly Reynolds et Tania Nehme qui chronique fidèlement la du film de Molly réalisation de 10 Canoës, fiction dont l’intrigue, fondée sur un conte aborigène, repose sur Reynolds. la parole des natifs conviés à parler leur propre langue.

5 Mercredi 25 mars 20h, CinéCentre

Après 16 ans passés en pri- son, Viktor Kahdem arrive à la fin de sa peine. Quelques Healing mois avant sa libération, il est Craig Monahan transféré dans un centre de 2014 / Australie / Drame / 1h59 / VOSTF réadaptation où les détenus Avec Hugo Weaving, Don Hany, Robert Taylor, Xavier Samuel, soignent des rapaces blessés. Justine Clarke, Anthony Hayes

Healing est une histoire de rédemption et d’espoir. A Won Wron, un travailleur social, Matt Perry, Soirée a créé un programme de réadaptation pour les prisonniers en fin de peine, en leur donnant la d’ouverture responsabilité de la rééducation d’aigles, de faucons, de chouettes. Le détenu Viktor Khadem se Un pot de l’amitié sera offert voit confier Yasmine, un aigle majestueux. L’homme et le rapace sont face à des défis parallèles : par Fenêtre sur films à l’issue lutter contre leur sort et leur environnement. « Si ces deux-là peuvent s’apprivoiser, tout est de la projection. possible ». L’interprétation, dans le rôle de Matt Perry, de Hugo Weaving et celle de Don Hany, dans le rôle de Viktor Khadem, ont été remarquées. Dans les années 80 et 90, Craig Monahan a réalisé de nombreuses publicités et vidéo clips, avant son premier long métrage The Interview en 1998. Healing a obtenu le Prix du public aux 16e rencontres internationales du cinéma des Antipodes de Saint-Tropez (2014). rediffusions Jeudi 26 mars à 16h30 / vendredi 27 mars à 14h (CinéCentre)

6 Jeudi 26 mars 19h, lycée Rotrou Lantana Ray Lawrence 2001 / Australie / Drame / 1h55 / VOSTF Avec Anthony LaPaglia, Geoffrey Rush, Barbara Hershey

Avec Lantana, Ray Lawrence nous propose un film choral mettant en scène quatre couples sur un prétexte d’enquête policière. Il s’agit d’une sorte de descente aux enfers des relations humaines, chacun pensant savoir qui couche avec qui. « Les histoires, d’un intérêt inégal, évoluent paral- Inspecteur de police, Léon lèlement avant de s’entrechoquer silencieusement. Exposées avec habileté, les déclinaisons sur trompe son ennui en trompant l’amour s’inspirent de refrains connus : le mari fautif, l’épouse délaissée, la femme volage, l’amant sa femme. Au bénéfice de l’en- homosexuel... » (Danielle Chou) quête sur la mort d’une psy- Le titre Lantana fait référence au nom d’une plante envahissante existant dans les environs de chanalyste, le film se promène Sydney... Tout simplement parce que le film commence par la découverte d’un corps de femme dans la vie privée de quatre dans les lantaniers. couples, et suit les errements du policier. « Qui trompe qui ? » est la question qui l’emporte sur « Qui a tué ? »

Vendredi 27 mars 20h, CinéCentre Animal Kingdom David Michôd 2010 / Australie / Drame / 1h52 / VOSTF Avec James Frecheville, Jacki Weaver, Ben Mendelsohn, Guy Pearce

« On retrouve dans Animal Kingdom un motif cher aux cinéastes de la Côte Est des Etats-Unis, Martin Scorsese ou James Gray : l’irruption d’un élément extérieur dans un groupe et l’éclatement qu’elle provoque. » Le film adopte le point de vue de Joshua ce grand adolescent orphelin qui sera À la mort de sa mère, Joshua, à l’origine de la désintégration de l’entreprise familiale criminelle sur laquelle règne une grand- un jeune garçon, part vivre chez mère, matriarche manipulatrice. « Dans le règne animal, la mère est prête à tout pour sauver sa grand-mère, qu’il connaît à ses petits », commente David Michôd. Remarqué pour ses courts métrages Crossbow (2007) et peine. Il y fait la connaissance Netherlands Dwarf (2008), tous deux sélectionnés, entre autres, à Sundance, David Michôd signe, de ses oncles, des truands, avec ce premier long métrage, un film noir d’une grande maîtrise. prêts aux pires horreurs pour Prix du meilleur film étranger indépendant aux British Independent Film Awards 2011, Prix de la défendre leur territoire. critique au Festival international du film Policier de Beaune, en 2011. rediffusions Samedi 28 mars à 14h / dimanche 29 mars à 19h30 (CinéCentre) Vendredi 3 avril à 20h30, cinéma Les Enfants du paradis (Chartres)

7 Samedi 28 mars 14h, La Passerelle Ballroom Dancing Baz Luhrmann 1992 / Australie / Film musical / 1h34 / VOSTF Avec Paul Mercurio, Tara Morice, Bill Hunter

Ballroom dancing est le premier volet d’une trilogie dénommée par Baz Luhrmann The Red Curtain trilogy (La Trilogie du Rideau Rouge), au travers de laquelle le réalisateur rend hommage à une certaine forme de cinéma théâtral. Cette trilogie sera complétée par Roméo et Juliette en 1996 Scott Hastings s’entraîne dans et Moulin Rouge ! en 2001. On retrouve dans Ballroom Dancing le grain de folie qui caractérise le cours animé par sa mère, le cinéma de Luhrmann. Ce film plein de fantaisie, musical, baroque, très coloré, s’affranchit de ancienne danseuse exubé- la mise en images traditionnelle des concours de danse, de ses codes et de ses conventions. rante, pour remporter un pres- Treize fois nommé et huit fois primé aux Oscars australiens 1992, le film a aussi été récompensé tigieux concours de danse. dans des festivals internationaux, notamment à Cannes, Londres, Toronto et Vancouver.

Samedi 28 mars 20h, CinéCentre Boy Taika Waititi 2010 / Nouvelle-Zélande / Drame / 1h28 / VOSTF avec James Rolleston, Te Aho Eketone-Whitu, Taika Waititi

Sans jamais perdre son sens de l’humour, Taika Waititi propose dans ce film le récit d’une faille familiale vue par le prisme de l’enfance dans un vrai feel good movie. Taika Waititi est un véritable touche-à-tout. Il est à la fois peintre, acteur, producteur, photo- Boy habite dans un village graphe et réalisateur. En plus de pouvoir endosser plusieurs casquettes, Taika Waititi a multiplié maori mais vit dans un monde des expériences très différentes dans le milieu. Avec Boy, il a conquis le festival indépendant imaginaire et adore Michael de Sundance, mais on le retrouve également à la réalisation de quelques épisodes de la série Jackson. L’autre héros de indépendante Flight of the Conchords ou encore en tant qu’acteur dans le blockbuster américain Boy est Alamein, son père de super-héros Green Lantern. absent qu’il imagine tantôt en rediffusions Dimanche 29 mars à 18h / lundi 30 mars à 16h (CinéCentre) samouraï maori tantôt en roi de la Pop.

8 Lundi 30 mars 19h, lycée Rotrou

Que faire de sa vie, au fond de la campagne australienne, (Muriel’s Wedding) lorsqu’on est la fille empotée Muriel d’un arriviste rural, d’une mère J.P. Hogan dépressive, avec une brassée 1994 / Australie / Comédie / 1h41 / VOSTF de frères et sœurs inertes et Avec Toni Collette, Bill Hunter, Rachel Griffiths mous ? C’est la question que se pose Muriel qui attend le Dans une quête initiatique, Muriel découvre qu’elle doit se remettre en question, grandir, mûrir, et prince charmant en écoutant découvrir que le changement ne vient pas de l’extérieur, mais de soi. Le film présente ce travail Abba et en feuilletant des ca- de prise de conscience et brosse le portrait de nombreux protagonistes aux caractères et aux talogues de robes de mariée. aspirations différents qui lancent timidement des SOS. Le prince charmant se faisant attendre, elle décide de partir Les chansons d’Abba ajoutent une touche de fraîcheur et de gaîté dans cette histoire dont les à sa recherche à Sydney. personnages bardés de défauts et de mauvaises décisions nous ramènent à une triste réalité. Ce grand succès du cinéma australien trouve une place très personnelle dans le monde des comédies dramatiques. Il offre une réflexion intelligemment conduite sur le désir absurde et extravagant de se créer une personnalité artificielle. Cependant, le message du film est encoura- geant, il engage le spectateur à ne pas se contenter des attentes sociales pour trouver son propre chemin vers le bonheur.

9 Mardi 31 mars 20h, CinéCentre

En présence de Rolf de Heer et Molly Reynolds, Charlie’s Country cinéastes Rolf de Heer 2013 / Australie / Drame / 1h48 / VOSTF Aborigène et ancien guerrier, Avec David Gulpilil, Peter Djigirr, Luke Ford Charlie voit avec désespoir disparaître les traditions et Attentif depuis ses débuts aux marginaux de la société, Rolf de Heer signe, avec Charlie’s Country, l’esprit de son peuple. Les un portrait puissant et attachant qui exprime les blessures, les amertumes et les nostalgies de normes et les règlements de la communauté aborigène. plus en plus contraignants « Avec sa barbe en broussaille et sa maigreur encore athlétique, David Gulpilil campe avec beau- du gouvernement australien coup de fierté, de désespoir et d’insolence cet homme qui ne veut pas renoncer à son identité et en sont la cause, autant que à son indépendance. » le mode de vie artificiel, la nourriture de supermarché. Un David Gulpilil fut l’une des vedettes de la très populaire comédie Crocodile Dundee (1986) de Peter jour, il prend la route, décidé Faiman et Paul Hogan, après avoir marqué l’écran déjà dans Walkabout (1971) de Nicolas Roeg à retrouver la vie sauvage du (p. 23). Acteur, danseur, peintre, David Gulpilil est, en quelque sorte, un « ambassadeur artis- bush, sa lance de chasseur et tique » de la communauté aborigène. les danses de ses ancêtres. Pour Charlie’s Country, Rolf de Heer et David Gulpilil ont imaginé ensemble le scénario : « La force du film devait venir de lui, explique le cinéaste australien. Il était nécessaire qu’il en devienne le protagoniste. J’ai décidé qu’il n’y aurait pas de dialogue écrit. » Le réalisateur avait déjà travaillé avec l’acteur pour The Tracker (2002) et Dix canoës, cent- cinquante lances et trois épouses (2006). Les trois films (p. 11 et 13) constituent de son propre aveu une trilogie aborigène. Charlie’s Country a valu à David Gulpilil le prix d’interprétation de la section Un Certain Regard, au dernier Festival de Cannes. rediffusions Mercredi 1er avril à 16h30 / jeudi 2 avril à 14h (CinéCentre) Jeudi 2 avril à 20h, cinéma Le Normandie (Anet) / en présence de Rolf de Heer Mardi 7 avril à 20h15, cinéma Les Enfants du paradis (Chartres) / en présence de Rolf de Heer

10 er Mercredi 1 avril 14h, lycée Rotrou Still Our Country, Reflections on a Culture Molly Reynolds 2014 / Australie / Documentaire / 1h28 / VOSTF

En écho au film de fiction Charlie’s Country et au film documentaire plus ouvertement politique Another country, le documentaire de Molly Reynolds Still our Country, Reflections on a Culture En présence de montre la vie contemporaine du peuple Yolngu. Les séquences empruntées au quotidien de cette Molly Reynolds et communauté aborigène du nord de l’Australie donnent à voir l’évolution rapide de son mode de de Rolf de Heer, vie. S’il est vrai qu’il laisse au spectateur le soin de tirer ses propres conclusions, ce film, par ses cinéastes qualités artistiques, visuelles, sonores, est une puissante revendication d’identité et un message d’espoir pour l’avenir de ce peuple. Le peuple Yolngu aujourd’hui. Présenté au Festival international du Film de Melbourne 2014. Réflexions sur son évolution, son identité, son avenir.

er Mercredi 1 avril 20h, CinéCentre 10 canoës, 150 lances et

3 épouses (10 Canoes, 150 Lances and 3 Wives) Rolf de Heer, Peter Djigirr 2006 / Australie / Drame / 1h31 / VOSTF Avec Richard Birrinbirrin, Frances Djulibing, Jamie Gulpilil

Dayindi est amoureux fou de la troisième femme de son frère aîné. Pour tenter de l’initier à la En présence de sagesse, le vieux, très, très vieux Minygululu lui raconte une histoire venue de la nuit des temps, Rolf de Heer et à l’époque où Minygululu lui-même, son père, son grand-père et tous ses ancêtres n’étaient que Molly Reynolds, « des petits poissons dans la mare » qui attendaient patiemment de naître. Dans une mise en cinéastes abyme, le spectateur navigue entre le destin de Dayindi et celui de son lointain parent. Rolf de Heer se métamorphose en conteur drôle et facétieux qui multiplie les éclairs de gaieté et les Ce premier film aborigène personnages savoureux. nous fait pénétrer dans la Prix spécial du jury de Un Certain Regard au Festival de Cannes 2006 et six prix aux AFI Awards. culture la plus lointaine. rediffusions Jeudi 2 avril à 16h / vendredi 3 avril à 14h (CinéCentre) Mercredi 8 avril à 20h15, cinéma Les Enfants du paradis (Chartres) 11 Jeudi 2 avril 20h, CinéCentre

John Grant, un jeune insti- tuteur, fait escale dans la petite ville minière de Bun- Wake in Fright danyabba, avant de rejoindre Ted Kotcheff Sydney. Le soir, il joue son 1971 / Australie, États-Unis / Drame / 1h54 / VOSTF argent et se saoule. Piégé Avec Donald Pleasence, Gary Bond, Chips Rafferty, Silvia Kay en plein cœur de l’outback, sans argent ni échappatoire, « Jusqu’à ce qu’on retrouve les négatifs et qu’ils soient restaurés, Wake in Fright était devenu une il passe quelques jours dans rumeur : un film secret, un peu dangereux, dont les gens entretenaient la légende sans même cette petite ville, éloignée de l’avoir vu », raconte, Jack Thompson, un des acteurs du film. la civilisation. Ted Kotcheff, de nationalité canadienne, futur réalisateur de Rambo, tourne Wake in Fright comme un documentaire. Il veut faire ressentir la chaleur, la poussière, l’exiguïté et l’ivresse qui consti- tuent l’ordinaire de Bundanyabba. Wake in Fright est une plongée radicale dans le mal, « l’œuvre un peu tordue d’un cinéaste que l’on sent fasciné par la sauvagerie primitive de l’outback ». Lorsque le film sort en Australie, il s’attire les foudres de la presse nationale : on lui reproche sa vision du pays, sa violence gratuite et surtout la scène de massacre des kangourous. Wake in Fright sera qualifié de « fou » et « génial », par Martin Scorsese, lors de sa projection en compétition officielle au festival de Cannes, en 1971. Restauré dans ses couleurs d’origine, le film a fait son retour sur la Croisette, dans la sélection Cannes Classics, en 2009. rediffusions Vendredi 3 avril à 16h30 / dimanche 5 avril à 19h (CinéCentre)

12 Vendredi 3 avril 19h, Théâtre

En présence de Rolf de Heer et Molly Reynolds, The Tracker cinéastes Rolf de Heer 2002 / Australie / Drame historique / 1h38 / VOSTF En 1922, dans l’outback aus- Avec David Gulpilil, Gary Sweet, Damon Gameau tralien, trois hommes blancs (le fanatique, le suiveur et le The Tracker dénonce le racisme et le génocide dont ont été victimes les Aborigènes, tout en célé- vétéran) utilisent les aptitudes brant leur culture et leur intelligence. Le film, acclamé par la critique, évoque la relation complexe d’un traqueur aborigène pour et controversée entre les indigènes et leurs colonisateurs à travers une aventure singulière et pourchasser un autre abori- édifiante. Cet « anti-western », aussi audacieux dans le fond que dans la forme, est l’un des films gène accusé du meurtre d’une clefs du cinéma australien. Son étrange beauté repose en partie sur l’utilisation étonnante des femme blanche. peintures de Peter Croad qui permettent de représenter l’irreprésentable tout en accentuant la dimension tragique des événements évoqués. Le musicien indigène Archie Roach interprète la chanson du film. Sa voix puissante résonne avec douleur et tristesse pour, et au nom de son peuple : « Vous avez pris mon pays, vous nous avez battus, tués, exterminés, j’ai perdu tout mon être… » SIGNIS Award - Honorable Mention au Festival de Venise en 2002.

13 Samedi 4 avril 17h, Théâtre

The Balanda and The Bark Canoes Rolf de Heer, Molly Reynolds,Tania Nehme

Un film présenté à l’issue de la masterclass Les Balandas et les des cinéastes Rolf de Heer et Molly canots d’écorce Reynolds (The Balanda & The Bark Canoes) (voir page 5). Rolf de Heer, Molly Reynolds, Tania Nehme Inspiré par les photos d’un 2006 / Australie / Documentaire / 52 min / VOSTF ethnologue prises dans les années 1930, Rolf de Heer se Les Balandas et les canots d’écorce est un documentaire indissociable du film multi-récompensé rend en 2005 au nord de l’Aus- Dix Canoës de Rolf de Heer, tourné dans un marais, au nord de l’Australie. Réalisé par Molly tralie pour tourner Ten canoës, Reynolds, Tania Nehme et Rolf de Heer lui-même, il nous montre le processus complexe de une histoire aborigène, jouée collaboration entre le cinéaste blanc et la communauté aborigène. par des Aborigènes, dans leur Rolf de Heer parle ainsi de cette expérience : « Nous sommes en train de faire un film. Cette propre langue. histoire est leur histoire, l’histoire de ceux qui vivent sur cette terre, dans leur langue, là où ils ont vécu bien avant la venue du blanc. Pour le peuple d’Arafura Swamp, ce film est une opportunité, peut-être la dernière, de se réapproprier ses anciennes coutumes. Pour nous tous, ce sont des épreuves inattendues, une tâche au delà de tout ce qu’on peut imaginer. Pour moi, c’est le film le plus difficile que j’ai fait, sur la terre la plus étrangère où je suis allé...et c’est l’Australie. » Prix du meilleur documentaire court 2006 par le Cercle des critiques de cinéma d’Australie.

14 Lundi 6 avril 20h, CinéCentre

Au XIXe siècle, Ada quitte l’Écosse avec sa fille Flora (The Piano) pour la Nouvelle-Zélande, La Leçon de piano où elle doit épouser Stewart Jane Campion qu’elle n’a jamais vu. Parmi 1992 / Nouvelle-Zélande / Drame / 2h / VOSTF ses bagages, Ada possède Avec Holly Hunter, Harvey Keitel, Sam Neill un piano à queue. Muette de naissance, elle s’exprime sur- Perdue dans des paysages ensorcelants, Jane Campion filme la naissance d’une passion dévo- tout par la musique. Quand rante, qui va bousculer l’ordre établi. Le piano devient un objet de partage dans un jeu amoureux où elle débarque, Stewart refuse le cœur d’Ada vibre plus fort que les cordes. Dans une émancipation révolutionnaire, elle s’ouvre au de transporter l’instrument monde. Jane Campion revisite la sensualité en caressant le corps de ses acteurs avec sa caméra. trop encombrant, qui est aban- Rarement un contact charnel n’aura été aussi palpable. donné sur la plage. Baines, un autre colon qui a adopté les Ce film tumultueux, décalé et d’un romantisme bouillonnant, parle de la douleur de vivre, de la coutumes maories, achète le difficulté des rapports humains, de la frontière ténue entre l’anormalité et la normalité, du vertige piano et fait une proposition qui vous prend soudain de plonger dans la mort. incongrue à Ada : jour après Jane Campion réconcilie les contraires : le baroque et la modernité, la violence et la tendresse, jour, touche par touche, dans la noirceur et l’optimisme. À travers ce portrait de femme, elle nous entraîne au cœur de l’être une lutte de pouvoir subtile et humain. sensuelle, elle récupérera son Palme d’or, Festival de Cannes 1993. piano. rediffusions Mardi 7 avril à 14h / mercredi 8 avril à 16h30 (CinéCentre) Vendredi 17 avril à 20h15, cinéma Les Enfants du paradis (Chartres)

15 Mardi 7 avril 19h, Théâtre Red Dog Kriv Stenders 2011 / Australie, États-Unis / Comédie / 1h32 / VOSTF Avec Rachael Taylor, Josh Lucas, Noah Taylor

Dans les années 1970, un chien nommé Red Dog, le « chien rouge », traverse tout le continent australien à la recherche de son maître et devient une vraie légende. C’est autour de cette histoire vraie que Kriv Stenders a imaginé cette comédie canine au cœur Dans la ville de Dampier, un d’une ville de mineurs vivant en marge de la société. Pour le réalisateur, le film est un énorme jeune chien errant débarque et succès puisqu’il est entré dans la liste des plus grand succès au boxoffice australien. Kriv Sten- se comporte de façon surpre- ders propose une photographie très chaude pour cette histoire d’amitié et d’amour. Grâce à la nante. À la surprise générale, il netteté de son image, il prête une attention particulière aux détails. réussit à conquérir le cœur des Meilleur film, Australian Academy of Cinema and Television Arts Awards 2012 ouvriers qui y travaillent. C’est rediffusion Mardi 14 avril à 14h30, maison de retraite des Eaux Vives (en VF) parmi ces « durs-à-cuire » que Red Dog va trouver son maître et par la suite devenir une légende. images. Tous droits réservés. Tous ’ atelier d images. images © 2011 Roadshow. Tous droits réservés. Tous Roadshow. images © 2011 ’ atelier d

16 Conception graphique : l © 2013 Condor Entertainment SAS / L Mercredi 8 avril 14h, lycée Rotrou Once My Mother Sophia Turkiewicz 2013 / Australie / Documentaire / 1h15 / VOSTF

Ce film traite de la relation de Sophia Turkiewicz avec sa mère Helen et de sa quête pour découvrir ce qu’a été sa vie. D’origine polonaise, Helen a connu des années d’exil, de privation et d’errance dues à l’occupation allemande, puis russe, de son pays durant la Seconde Guerre mondiale, avant de trouver finalement refuge en Australie peu après la naissance de la réalisatrice. Sophia Turkiewicz a été aban- À travers le récit de l’histoire de sa mère, la cinéaste nous livre un témoignage poignant sur des donnée à l’âge de 7 ans, dans pans méconnus de l’histoire du XXe siècle. un orphelinat d’Adélaïde. Âgée Le film a obtenu de très nombreux prix en Australie, en Pologne et dans le monde. d’une cinquantaine d’années, tandis que sa mère sombre dans la démence, la réali- satrice découvre l’incroyable odyssée qu’a été la vie d’Helen pendant la guerre. A-t-elle jamais vraiment connu cette femme ?

Mercredi 8 avril 20h, CinéCentre Pique-nique à Hanging Rock Peter Weir 1975 / Australie / Drame / 1h55 / VOSTF Avec Rachel Roberts, Vivean Gray, Helen Morse

En présence de « Partout, le désir est inhibé, le corps enchaîné et soumis au pouvoir de la raison. Or, Hanging Rock Catherine Tavernier- est le lieu de l’abandon et du secret, de la fêlure et de l’amnésie. Un défi à la raison. Personnage Loho, universitaire et à part entière, le rocher s’interpose entre les vierges égarées et l’autorité tyrannique ». Danielle spécialiste de la Chou, filmdeculte.com. culture australienne Pique-nique à Hanging Rock est seulement le deuxième long métrage de Peter Weir, dont le Saint-Valentin, 1910. Des succès lui a apporté une reconnaissance internationale. Le cinéaste est aussi le réalisateur de jeunes filles vont pique-niquer The Truman Show, Le Cercle des poètes disparus et Witness. à Hanging Rock. Certaines ne rediffusions jeudi 9 avril à 14h / vendredi 10 avril à 16h30 (CinéCentre) reviendront jamais.

17 Jeudi 9 avril 19h, lycée Rotrou

Neville, Protecteur en chef des Aborigènes pour l’Austra- lie occidentale, présente en Le Chemin de la liberté 1931, un programme gouver- (Rabbit-Proof Fence) nemental pour envoyer des enfants aborigènes dans des Phillip Noyce institutions pour devenir do- 2002 / Australie / Drame / 1h34 / VOSTF mestiques ou ouvriers dans Avec Everlyn Sampi, Tianna Sansbury, Laura Monaghan la société blanche. Trois fil- lettes arrachées à leur famille Le film est tiré du récit de Doris Pilkington, l’une des victimes du racisme institutionnel qui a s’évadent du camp de Moore duré jusque dans les années 1970. Il raconte l’incroyable et véridique histoire de l’odyssée de River, entamant un long pé- Molly, Gracie et Daisy, trois petites Aborigènes qui ont fui à travers l’Australie pour rejoindre leur riple de 2.000 km en suivant famille dans le bush. l’immense clôture anti-lapins Les personnages, la musique et les décors créent l’angoisse : l’inquiétant bureaucrate, responsable qui coupe le pays en deux. en toute bonne conscience de la politique eugéniste britannique, l’étrange pisteur à l’instinct de chasseur chargé de débusquer les fuyardes, les étendues désertiques, jaunies, râpées, brûlées, à perte de vue... Une course-poursuite lyrique et poignante.

18 Vendredi 10 avril 20h, CinéCentre

En présence de Julie Bertuccelli, cinéaste (sous réserve) L’Arbre Julie Bertuccelli Au cœur des grandioses pay- 2010 / Australie, France / Drame / 1h49 sages du Queensland, Dawn, Avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas Peter et leurs quatre enfants vivent heureux dans une mai- La mort et la famille intriguent la réalisatrice Julie Bertuccelli. Elle s’interroge sur les séismes son dominée par un gigan- intérieurs provoqués par la disparition d’un être cher. Depuis qu’Otar est parti, qui lui valut le César tesque figuier. Un jour, en re- de la Meilleure première œuvre, en 2004, était le portrait touchant de trois femmes confrontées à venant d’un voyage d’affaires, la mort d’un proche. Sa deuxième fiction, adaptation du livre de l’Australienne Judy Pascoe, L’Arbre Peter s’effondre subitement du père, est une autre histoire de deuil. au volant de sa jeep. Celle-ci Tout le récit tourne autour de ce figuier de Moreton Bay, arbre majestueux, tantôt bienveillant, vient doucement mourir au tantôt menaçant. Julie Bertuccelli filme ce géant mystérieux avec un mélange de réalisme et de pied du figuier, sous les yeux fantastique. Pour la fillette, le bruissement des feuilles, les craquements des branches ne sont effarés de sa femme, Dawn et plus seulement des manifestations de la nature, mais les signes de la présence consolatrice du de sa fille Simone, 8 ans. Si père disparu. l’épouse est submergée par la tristesse, la petite Simone re- Selon toutlecine.com, le film est « habité par une grâce infinie, délicieuse et envoutante, celle fuse de s’apitoyer. Elle est per- de Charlotte Gainsbourg, aérienne et celle de Morgana Davies, bouleversante », dans le rôle de suadée que son père s’est réin- la fillette. carné dans l’arbre majestueux L’Arbre a bénéficié d’un soutien à l’écriture de Ciclic-Région Centre et a été projeté en clôture du dont les racines menacent les Festival de Cannes 2011. fondations de la maison. Julie Bertuccelli est aussi la réalisatrice de La Cour de Babel (2014), un film documentaire sur une classe d’accueil pour adolescents non-francophones, salué par la critique et le public. rediffusions samedi 11 avril à 14h / dimanche 12 avril à 19h (CinéCentre)

19 Samedi 11 avril Australian Fright Night 20h, CinéCentre These Final Hours Zak Hilditch AVANT-PREMIÈRE / 2013 / Australie / Thriller / 1h27 / VOSTF Avec Nathan Phillips, Angourie Rice, Jessica de Gouw, Sarah Snooks

Plus que 12 heures à vivre. Le feu de l’apocalypse, qui a déjà anéanti l’Amérique et l’Europe, fonce tout droit vers l’Australie. Folie, suicide, meurtre, pédophilie, agonie dans les bras de sa bien-ai- mée ou défonce dans une teuf démentielle, chacun s’apprête à vivre à sa façon les dernières À quelques heures de la fin heures de l’humanité, ultime occasion peut-être de réviser ses priorités : griller au royaume des du monde, pour faire une âmes perdues ou mourir dans la dignité... fête monstrueuse, un homme Nommé en 2014 au Festival de Cannes et au Festival international de Neuchâtel, primé en 2014 traverse une ville gangrénée au Festival international de Catalogne et en 2015 au Festival du cinéma fantastique de Gérardmer. par le crime. En chemin, à rediffusions dimanche 12 avril à 18h / lundi 13 avril à 14h contrecœur, il sauve la vie d’une fillette.

Samedi 11 avril 22h30, CinéCentre Mr. Babadook Jennifer Kent 2014 / Australie/ Thriller / 1h34 / VOSTF Avec Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall, Hayley Mc Elhinney

Ce premier long métrage de l’Australienne Jennifer Kent est la promesse d’un nouveau souffle dans le genre thriller. Il se distingue par une mise en scène audacieuse, une manière de suggérer Amelia, veuve, élève seule l’horreur au lieu de la montrer. Le monstre apparaît ici comme une présence invisible, une sil- son fils de six ans Samuel, un houette noire, une ombre qui s’insinue dans les coins sans jamais se montrer. La cinéaste va ainsi enfant très perturbé. Un jour, à l’encontre de la mode du post moderne et de la course au spectaculaire. mystérieusement, arrive chez « Le cinéma d’horreur a trouvé en Mister Babadook son plus terrifiant héros de l’année. » R. eux un livre de contes intitulé Blondeau Mister Babadook. Nombreuses nominations et récompenses, dont 4 prix au Festival du cinéma fantastique de Gé- rardmer 2014. rediffusions dimanche 12 avril à 20h / lundi 13 avril à 16h

20 Dimanche 12 avril 19h, Théâtre

Mary et Max raconte l’histoire d’une amitié épistolaire entre un juif quarantenaire et obèse Mary et Max atteint du syndrome d’Asperger Adam Elliot qui habite à New York et une 2009 / Australie / Drame, animation / 1h32 / VOSTF fillette de 8 ans solitaire vivant Avec Toni Collette, Philip Seymour Hoffman, Eric Bana dans la banlieue de Melbourne en Australie. Dans Mary et Max, Adam Elliot met en scène des personnages névrosés dans un univers à la fois morbide et poétique. La technique de l’animation en pâte à modeler donne forme avec justesse à ces deux existences recluses. « Ce qui fait de Mary et Max un authentique chef d’œuvre d’humanité, c’est son rendu pointu des défaillances humaines, généralisé à tous les protagonistes. Toujours avec beaucoup d’esprit, Adam Elliot pointe les cassures, les faiblesses, sans jamais chercher à désavouer ou à condamner. Il fait preuve d’une magnifique empathie envers ses personnages et dépasse ainsi le sordide, le misérabilisme et le pathos du mélodrame. » Frédéric Mignard, À voir à lire, octobre 2009 Cristal du long métrage, Festival international du film d’animation d’Annecy 2009. Prix du meilleur long métrage, Festival international du film d’animation de Stuttgart 2009.

21 Lundi 13 avril 20h, CinéCentre Vigil Vincent Ward 1984 / Nouvelle-Zélande / Drame / 1h30 / VOSTF Avec Fiona Kay, Penelope Stewart, Frank Whitten, Bill Kerr, Gor- don Shields

Vigil, premier long métrage de Vincent Ward, a été, en 1984, le premier film néo-zélandais sélectionné pour la compétition au Festival de Cannes. Le réalisateur n’avait que 27 ans quand il a réalisé Vigil. Il s’était révélé auparavant comme un cinéaste très original avec deux courts En présence de métrages A State of Siege (1978) et Insprings One Plants Alone (1980). Bernard Bories, président de Cinéma Le choix de l’actrice pour jouer Toss a été primordial : Vincent Ward a visité plusieurs dizaines des Antipodes d’écoles avant de trouver Fiona Kay, 12 ans. Le lieu de tournage a été également déterminant : il parcourt 18 000 miles avant de trouver, dans le Nord du Taranaki, la vallée du film. « Œuvre d’une Toss, une fillette de 11 ans, vit beauté époustouflante » Vigil évoque les rêves étranges d’une petite sauvageonne imaginative, avec ses parents et son grand- au seuil de la puberté. père, dans une ferme isolée, rediffusions mardi 14 avril à 14h / mercredi 15 avril à 16h (CinéCentre) au milieu des collines. Son père fait une chute mortelle d’une falaise.

Mardi 14 avril 19h, Théâtre Canopy Aaron Wilson 2013 / Australie/ Aventure, Drame, Guerre / 1h24 / VOSTF Avec Khan Chittenden, Tzu-Yi Mo, Robert Menzies

Canopy explore la collision entre la guerre, la nature et son impact sur l’humanité. Le film est presque sans paroles bien que loin d’être silencieux. Le vrombissement incessant des insectes, les craquements de branches, de brindilles ou le cri d’un singe : la jungle où tout est source Singapour, 1942. Abattu en d’inquiétude. Les sons de la forêt se mélangent au tonnerre lointain de la guerre. Une expérience vol, un pilote australien doit d’immersion totale pour le spectateur. Deux hommes dans la jungle : Jim et Seng qui tentent de se frayer un chemin dans survivre en territoire ennemi. une jungle hostile en quête « Ce film est une histoire qui lie l’Australie et Singapour et les deux personnages principaux, d’un refuge. Il tombe sur un traités à égalité, sont le symbole de cette relation » affirme Aaron Wilson. combattant de la résistance Grand Prix au festival des Antipodes de Saint-Tropez 2014. chinoise dont il ne parle pas la langue.

22 Mercredi 15 avril 14h, lycée Rotrou Forgotten Silver Peter Jackson, Costa Botes 1995 / Nouvelle-Zélande / Documenteur / 1h10 / VOSTF Avec Harvey Weinstein, Leonard Maltin, Sam Neil

Dans ce faux documentaire réalisé pour la télévision néo-zélandaise, Peter Jackson démontre à quel point il est facile de manipuler les images : fausse histoire, fausses interviews, faux documents d’archives... On croit à l’existence de ce Colin Mc Kenzie, cinéaste inconnu ayant révo- Peter Jackson évoque la vie et lutionné le cinéma avant l’heure. Révélé deux jours après sa diffusion, ce canular, auquel même l’œuvre d’un certain Colin Mc des commentateurs professionnels se laissèrent prendre, provoqua une vive controverse dans le Kenzie, cinéaste génial injus- pays. L’équipe du film fut elle-même surprise de la totale réussite de la supercherie. tement oublié, réel inventeur Forgotten Silver connaîtra par la suite un certain succès dans les festivals. du son, de la couleur et des Peter Jackson deviendra l’un des cinéastes les plus connus au monde et réalisera notamment les techniques modernes de prise deux trilogies du Seigneur des anneaux et du Hobbit. de vue.

Mercredi 15 avril 20h, CinéCentre Walkabout Nicolas Roeg 1971 / Australie, Grande-Bretagne / Aventure / 1h40 / VOSTF Avec Jenny Agutter, Lucien John, David Gulpilil, John Meillon

Suite à un drame familial, une jeune fille occidentale de 16 ans et son jeune frère survivent dans le désert hostile. Dans le désert aussi, un jeune aborigène est en train de réaliser son Walkabout, ce voyage initiatique qui fait passer de l’enfance à l’âge adulte. Cette rencontre improbable Séance présentée par provoque une exceptionnelle collision entre deux civilisations que tout oppose. Et pourtant les Didier Martin, trois adolescents vont vivre ensemble une aventure exceptionnelle sur laquelle se greffent avec journaliste et une infinie pudeur les sous-entendus du désir du jeune aborigène pour la jeune fille. membre de Fenêtre sur films L’adaptation du roman de James Vance Marshall est signée Edward Bond. Walkabout a fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 1971. Une jeune fille occidentale et rediffusions jeudi 16 avril à 14h / vendredi 17 avril à 16h (CinéCentre) son frère se retrouvent seuls, abandonnés dans le bush après le suicide de leur père. 23 Jeudi 16 avril 19h, lycée Rotrou Animaustralia The Instructional Guide To Pinata de Mike Hollands / 2004 / 4 min / Dating de Siobhan Bowers / 2005 / 7 min ordinateur 3D / ordinateur 2D/3D, pixilation, rotoscopie Un jouet en forme d’âne et sa quête de res- Petit guide pratique illustré pour survivre pect. Sur la liste des sales boulots, recevoir En présence sans peine aux rencontres et aux relations des coups de bâton de petits enfants curieux d’Éric Réginaud amoureuses. de voir ce que vous avez dans le ventre se de Ciclic Animation trouve tout en haut. Un de ces petits ânes, Chainsaw de Dennis Tupicoff / 2007 / 24 rempli de friandises et au tempérament ba- Définir ce qui ferait la spéci- min / ordinateur 2D-3D garreur, en a vraiment marre… Mais une toute ficité de l’animation austra- Frank et Ava Gardner vivent dans la cam- petite fille, têtue elle aussi, est bien décidée à lienne dans un programme pagne australienne, au milieu du bétail et récupérer les bonbons, coûte que coûte. unique n’est pas chose aisée. des kookaburras. Et même si leur boulot est Ce qui ressort c’est un goût purement alimentaire, ce sont de vrais roman- Looking For Horses d’Anthony marqué pour l’animation de tiques dans l’âme. Navigant entre fiction et Lawrence / 2001 / 6 min / marionnettes marionnettes. Il reste aussi réalité, Hollywood et l’Espagne, le passé et le Deux sœurs errent sur French Island, et une capacité étonnante de présent, Chainsaw mêle différentes histoires tentent de comprendre ce qui se passe entre raconter des histoires, de sur la romance et la célébrité, le machisme leurs parents. peindre des portraits de per- et les tronçonneuses, le fantasme et la mort. sonnages plus émouvants et Nullarbor d’Alister Lockhart / 2011 / 11 vivants que ceux joués par Hello de Jonathan Nix / 2003 / 7 min / minutes / ordinateur 3D nombre d’acteurs en prise de dessin sur papier, ordinateur 2D-3D Un jeune punk bravache et un vieux mineur vue réelle et de toucher la per- Dans un univers numérique, un analogue décontracté traversent la plaine de Nullarbor fection dans l’animation. Tout peut-il trouver l’amour ? Le vieux phonographe dans un road movie animé sans destination. plein de sagesse détient la réponse pour ce cela se combine bien sûr avec Dans ce cadre aussi immense qu’aride, tout ce solitaire en mal d’amour. un sens inné de l’efficacité qui qu’il vous reste, c’est l’autre. fait de ces artistes du bout Grace Under Water d’Anthony du monde, certains des plus Dumb Ways To Die de Julian Frost / Lawrence / 2014 / 8 min / marionnettes grands maîtres de l’animation 2012 / 3 min / ordinateur 2D Lou, qui est sur le point de perdre sa guerre mondiale. Tout un tas de personnages trouvent la mort froide avec Grace, sa belle-fille énigmatique de manière ridicule et sanglante. Pourtant ils et têtue, reçoit un défi mystérieux des profon- le prennent bien et leurs cadavres dansent Un programme proposé par deurs d’un après-midi douillet et chaud à la joyeusement ensemble. Ciclic. piscine municipale. Harvie Krumpet d’Adam Benjamin Elliot / 2003 / 23 min / marionnettes Biographie d’un pauvre homme apparemment poursuivi par une poisse perpétuelle.

© Metro Trains Melbourne, Dumb Ways to Die.TM All Rights Reserved. 24 Vendredi 17 avril 19h, lycée Rotrou Return Home Ray Argall 1990/ Australie / 1h30 / VOSTF Avec Dennis Coard, Ben Mendelsohn, Frankie J. Holden, Micki Camilleri

Après une brillante carrière de directeur de la photographie, Ray Argall s’est lancé dans la réa- lisation en 1990 avec ce premier long métrage Return Home, un film qui a obtenu le Prix de la Après son divorce, Noël meilleure réalisation aux AFI Awards 1990 et a intégré la sélection officielle du festival de Berlin, McKenzie, brillant trader, la même année. décide de faire le point dans « Return Home est un film phare du nouveau cinéma australien à l’instar de ce que fut en France le quartier d’Adélaïde où il a À bout de souffle » a écrit un critique français, à propos de ce film aux accents autobiographiques grandi. Il y retrouve son frère de Ray Argall. Steve et sa femme Judy qui Le cinéma d’aventure australien implante souvent ses films dans les grands espaces désertiques. tente de sauver le dernier ga- Ray Argall a choisi de planter ses caméras dans la banlieue d’Adélaïde. Le héros, Noël McKenzie rage automobile indépendant. (Dennis Coard) est un courtier en assurances qui a réussi sa vie professionnelle à Melbourne, et qui décide d’un voyage dans son passé... Mais les choses ont bien changé, notamment la vie de son frère Steve qui avec sa femme, tente de sauver une petite station-service indépendante.

Samedi 18 avril 19h, Théâtre Heritage Fight Eugénie Dumont 2014 / Australie, France / Documentaire / 1h30 / VOSTF Avec Joseph Roe, Teresa Roe, Louise Middleton

Dans ce documentaire, Eugénie Dumont filme un combat entre deux mondes que tout oppose dans le Nord Ouest de l’Australie. Il s’agit de la lutte inévitable d’une communauté d’aborigènes contre la destruction de leur terre, d’un combat contre le capitalisme sauvage pour préserver En présence leur héritage. d’Eugénie Dumont « Quand je suis arrivée à Sydney, j’ai découvert une “ville du monde“, pas l’Australie. L’Australie, c’est un monde ancien, la poussière rouge, des paysages époustouflants, hyper variés, avec une Les Goolarabooloo forment une faune unique au monde » (Eugénie Dumont). communauté aborigène qui vit au cœur de la dernière contrée Eugénie Dumont est diplômée de l’Institut international de l’image et du son. Elle a travaillé en sauvage d’Australie. Une des tant que directrice de la photographie sur de nombreux films documentaires et courts-métrages. plus grandes usines du monde prévoit de s’implanter sur leur Une séance organisée en partenariat avec terre… l’Association Vie Environnement Respect Nature 25 Dimanche 19 avril 19h, Théâtre The Proposition John Hillcoat 2005 / Australie, Grande-Bretagne / Western / 1h40 / VOSTF Avec Guy Pearce, Emily Watson, Ray Windstone, Danny Huston, John Hurt

Le scénario de The Proposition a été écrit par le chanteur Nick Cave qui en a créé aussi la musique. C’est la deuxième collaboration entre le réalisateur John Hillcoat et le compositeur interprète Décidé à imposer l’ordre et la après Ghosts... of the civil dead (1988). Ce western à l’australienne décrit un monde impitoyable loi dans l’arrière-pays sauvage, sans foi ni loi… c’est d’ailleurs la raison d’être de tout western, avec des personnages exprimant le Capitaine Stanley offre à une violence hors du commun. Ce qui a fait écrire à Télérama « ...comédiens et costumiers en Charlie Burns, cadet d’une font des tonnes dans le côté “affreux, sales et méchants“ mais le résultat est impressionnant. » fratrie qui a assassiné une À noter une présence française au générique et quelle présence : le directeur de la photographie famille de fermiers, le marché n’est autre que Benoît Delhomme remarqué par John Hillcoat pour son travail d’images dans secret de retrouver et livrer le L’Odeur de la papaye verte. frère aîné. S’il réussit dans les Grand Prix du jury au Festival international du Film de Valenciennes. Prix Gucci du Meilleur scé- neuf jours, il aura la vie sauve nario pour Nick Cave à la Mostra de Venise (2005). ainsi que Mike le benjamin.

Lundi 20 avril 19h, lycée Rotrou Samson & Delilah Warwick Thornton 2009 / Australie / Drame / 1h41 / VOSTF Avec Rowan McNamara, Marissa Gibson, Mitjili Gibson, Scott Thortonè

Ce film est un ensemble de grandes « premières ». Samson et Delilah est le premier long métrage de Warwick Thornton, avec deux jeunes acteurs Rowan McNamara et Marisa Gibson dont c’est la première apparition à l’écran... Et cela méritait bien d’être présenté au Festival de Cannes 2009 Séance présentée par dans la section Un Certain Regard avec à la clé la Caméra d’Or. Didier Martin,jour- naliste et membre de Warwick Thornton, cinéaste aborigène, a voulu présenter une histoire d’amour hors du commun Fenêtre sur films entre deux adolescents qui vont vivre leur romance essentiellement comme une survie au monde très dur qui les entoure, dans l’immense désert australien. Ce voyage amoureux initiatique n’est Samson et Delilah, deux abori- pas un chemin semé de pétales de roses. Bien au contraire un c’est voyage en enfer que va vivre gène de 15 ans, volent une voi- le jeune couple… Mais les deux jeunes gens vont chaque fois triompher des épreuves qui leur ture et décident de se rendre à sont imposées… et même, paradoxalement, en ressortir plus forts… « C’est une histoire d’amour la ville voisine. nécessaire pour leur survie », aime à dire le cinéaste.

26 Mardi 21 avril 20h, L’Odyssée

Séance accompagnée au piano par Grégoire Baumberger The Sentimental Bloke Raymond Longford « C’est l’histoire d’un type... 1919 / Australie / Romance normal », Ainsi Coluche au- Avec Arthur Tauchert, Lottie Lyell rait-il pu écrire le début de la critique de The Sentimental The Sentimental Bloke (Littéralement Le type sentimental) est toujours considéré comme le chef- Bloke. Un type normal que d’œuvre du cinéma muet australien. Un film muet qui marqua tellement le public et le monde l’amour va complètement professionnel des antipodes, dès sa sortie en 1919, qu’il connut aussitôt une suite en 1920 et un changer. remake en 1930. Au début la lecture des cartons Il faut dire que les fées du 7e Art naissant s’étaient toutes penchées sur son berceau. C’est tout explicatifs est rendue un peu d’abord la rencontre d’un grand texte le poème de C.J. Dennis publié en 1915, avec le monde du difficile par l’usage de l’argot cinéma : il tombe entre les mains de Raymond Longford à qui l’on suggère de l’adapter à l’écran. australien. Mais on s’y fait vite, Ce dernier en fait part à sa compagne l’actrice Lottie Lyell qui est tellement d’accord qu’elle parti- tant le jeu des acteurs paraît cipe à l’écriture de l’adaptation. Mais l’affaire ne fut pas aussi simple qu’il y paraît. Il y eu d’abord naturel. les réticences de Dennis à céder les droits, les tracasseries des autorités de Sydney y compris les problèmes avec les syndicats cinématographiques australiens. Finalement distribué par la société F.-J. Carrol, The Sentimental Bloke connut un grand succès en Australie, en Nouvelle-Zélande et jusqu’en Grande-Bretagne. Au prix de quelques coupes, d’ « américanisation » des cartons, il fut également populaire aux États-Unis.

Ciné-concert proposé en par- tenariat avec le Conservatoire de musique de la Communauté d’Agglomération du Pays de Dreux.

27 Mercredi 22 avril 19h, Théâtre

Deux drag queens et une trans- sexuelle, Mitzi, Bernadette et Felicia prennent la route vers Priscilla, folle du désert la ville d’Alice Springs au cœur Stephan Elliott de l’Australie au volant d’un 1994 / Australie, Etats-Unis / Comédie / 1h43 / VOSTF bus baptisé Priscilla, folle du Avec Terence Stamp, Hugo Weaving, Guy Pearce désert. Pendant leur voyage, ils vont se confronter à la Avec un petit budget et un scénario écrit en quelques semaines, Stephan Elliott propose dans violente intolérance des villes ce second long-métrage l’adaptation d’une comédie musicale de Broadway en un excentrique rurales australiennes. gay/road movie sur fond de grandes étendues désertiques australiennes, le tout rythmé par des chansons d’Abba et des Village People. Stephan Elliott est né à Sydney en 1964. Il commence sa carrière en tant qu’assistant réalisateur Soirée dans les années 1980. Il a connu son plus grand succès avec Priscilla, folle du désert. En effet, de clôture en plus d’avoir rencontré un succès populaire et critique, le film est devenu un film culte pour la communauté gay. Lors de la cérémonie des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, une chaussure à talon-aiguille géante, symbole du film, se trouvait dans le cortège pour rendre hommage à la communauté gay de Sydney. Prix du public, Festival de Cannes 1994.

28 Entrée libre

Expositions

Australie, voyage au pays du rêve Du 4 mars au 3 avril, Chapelle de l’Hôtel-Dieu L’exposition proposée par l’Ambassade d’Australie et le musée de Dreux est constituée de pan- neaux présentant l’immense continent australien, sa faune et sa flore exceptionnelles. Ils nous parlent aussi de la culture aborigène ; du Temps du rêve où le monde fut créé, les modes de vie traditionnels, l’art pictural sur toile, sur bois, riche en couleurs. Diverses œuvres d’art donnent une idée de la formidable énergie du continent australien. Puis des objets liés à la vie quotidienne aborigène complètent notre découverte de ce vaste pays, à la fois île et continent.

Rolf de Heer tourne Charlie’s Country Du 25 mars au 20 avril, L’Odyssée Rolf de Heer vient d’Australie pour nous présenter, entre autres, son dernier film Charlie’s Country. Fenêtre sur films propose à la médiathèque une série de très belles photos extraites du film et de clichés pris lors de son tournage.

Photos de voyage Du 25 mars au 20 avril, Maisons Proximum des Bâtes, Dunant-Kennedy (Lièvre d’Or) et Maison de retraite des Eaux Vives Henri Denavit pour les photos d’Australie et Raphaël Baubion pour celles de Nouvelle-Zélande, vous proposent, à travers leurs superbes clichés, de voyager de Sydney à Adélaïde, via Melbourne avec une incursion en Tasmanie, pour ensuite nous rendre dans les îles néo-zélandaises du Nord et du Sud. Des photos de cinéma, extraites le plus souvent des films projetés durant le Festival, viennent compléter cette découverte des Antipodes et font le lien entre tradition, nature et modernité.

29 Projections spéciales Séances scolaires Séances gratuites accessibles sur réservation uniquement, dans la limite des places disponibles. Renseignements et contacts sur www.regardsdailleurs.org

Écoles primaires Babe, le cochon devenu berger (Chris Noonan, 1h31, 1995, Australie) Dans une ferme, un jeune porcelet encore trop jeune pour passer à la casserole décide de se rendre indispensable pour éviter le sort qui l’attend. Mardi 7 avril, mardi 14 avril, mardi 21 avril à 9h30, Théâtre

Petits Australiens Programme de courts métrages d’animations australiens et néo-zélandais. Mardi 7 avril, mardi 14 avril, mardi 21 avril à 14h, Théâtre

Collèges et lycées Red Dog (Kriv Stenders, 1h32, 2011, Australie) L’histoire incroyable d’un chien qui parcourt le continent australien à la recherche de son maître. Mercredi 22 avril à 9h, Théâtre

Boy (Taika Waititi, 1h28, 2010, Nouvelle-Zélande) Boy est un jeune maori naïf et rêveur. Lorsque son père réapparaît après sept ans d’absence, Boy doit confronter ses rêves à la réalité. Lundi 30 mars à 14h, CinéCentre

Le Chemin de la liberté (Philip Noyce, 1h34, 2002, Australie) Trois fillettes aborigènes sont arrachées à leur famille pour être transférées dans un camp situé à l’autre bout du continent australien. Vendredi 3 avril à 14h, Lycée Rotrou

La leçon de piano (Jane Campion, 2h01, 1993, Nouvelle-Zélande) Ne pouvant supporter la perte de son piano, Ada décide de le regagner auprès de son voisin en se soumettant aux fantaisies de ce dernier. Mardi 7 avril à 14h, CinéCentre

Paï, l’élue d’un peuple nouveau (Niki Caro, 1h41, 2003, Nouvelle-Zélande) Paï, la petite fille du chef Koro, est la seule à pouvoir assurer le rôle « viril » de Whale Rider, qui fait d’elle la leader de sa communauté à la mort de son frère. Mais Koro refuse de voir en Paï son héritière… Vendredi 10 avril à 14h, Lycée Rotrou

Lore (, 1h49, 2013, Australie, Allemagne) En 1945, à la fin de la guerre, Lore une jeune adolescente, fille d’un haut dignitaire nazi, traverse l’Allemagne avec ses frères et sœurs. Jeudi 16 avril à 14h, CinéCentre

30 Partenaires

Le 12e festival Regards d’ailleurs est organisé par

bénéficie du soutien de

et de la participation de

L’équipe Nos remerciements à Délégation générale et artistique : Thierry Méranger Gérard Hamel, Olivier Marleix, Christophe Le Dorven, Comité de pilotage : Thierry Méranger, Laurent André Homps, Josette Philippe, Bruno Couet, Yannick Brunet, Émilie Parey, Olivier van der Woerd, Fourcade, Eric Bruneau, Lionel Wartelle, Axelle Françoise Roblin, Géraldine Torel Marin, Axelle Champagne, Jean-Marc Providence, Coordination pédagogique : Eloïse Joly, Saïma Alexis de Bertoult, Justine Glemarec, Gilbert Bhatti, Christelle Vaux-Dève, Yasmine Boussama Berteaux, Éric Maes, Philippe Thurière, Jean-Pierre Coordination des partenariats : Sandrine Cornu Lefeu, Eric Réginaud, Aziz Dougmane, Maïwenn Coordination des expositions : Françoise Roblin Pasco, Valérie Beaudoin, Christophe Loubry, Organisation événementielle : Christian Philip, Catherine Giroud, Sophie Rivière, Gilles Ménager, Sandrine Cornu, Olivier van der Woerd, Christiane Céline Durand, Grégoire Baumberger, Jean Fiori, Guignard, Françoise Roblin, Géraldine Torel Cédric Bergeras, Muriel Chevillard, Erwan Morvan, Programmation scolaire : Eloïse Joly, Thierry Boris Charon, Chrystelle Dacalor, Laure Brousseau, Méranger Marie-Hélène Sancet, Frédéric Moisan, Lorenzo Rédaction en chef du catalogue : Didier Martin Berlucchi, Armand Lameloise, Nicolas Silhol, Michel Rédacteurs : Didier Martin, Philippe Boullais, Meyer, Gaël Lépingle, Michaël Dacheux, Frédérique Christian Philip, Christiane Guignard Massot, Liliane Duveau, Jean-Pierre Lesage, Philippe Rédaction en chef de Regarde Ailleurs ! : Yasmine Kronner, Mohamed Chekradi, Ludovic Charletoux, Boussama Lucien Brault, Paul Méranger, Marion Sarriau, Henri Bande-annonce : Marion Lefeuvre Denavit, Emmanuelle Denavit-Feller. Visuels et maquette : Dominique Bastien Sites : Yasmine Boussama, Françoise Roblin, Julien Ainsi qu’à Sénélas, Eloïse Joly S.E. Stephen Brady, Bernard Bories, Claire de Robespierre, Dominique Beaufort, Harriet O’Malley, Elizabeth Day, Pat Donaldson, Marilyne Faure, Thierry Jobin, Eugénie Dumont, Rolf de Heer, Molly Reynolds, Julie Bertuccelli, Sophia Turkiewicz, Germaine Fraudin, Hugues Peysson, Patrick Sibourd, Catherine Tavernier-Loho, Sandrine Marques, Catherine Berger. 31 Salles CinéCentre, place du Champ de Foire, Dreux Théâtre de Dreux, place Mésirard, Dreux Lycée Rotrou, rue des Marchebeaux, Dreux Médiathèque l’Odyssée, place Mésirard, Dreux Maisons proximum des Bâtes et Dunant-Kennedy (Lièvre d’Or), Dreux La Chapelle de l’Hôtel-Dieu, Dreux Séances hors les murs Maison de retraite Les Eaux Vives, 44 avenue du Président Kennedy, Dreux Cinéma Le Normandie, rue Désiré Roussel, Anet Cinéma Les Enfants du Paradis, 13 rue Saint-Michel, Chartres La Passerelle, 10 rue Léo Delibes, Vernouillet

Tarifs/Abonnements Pour l’entrée aux séances du CinéCentre, une carte nominative donnant accès à toutes les projections est proposée (20 € pour les scolaires, 30 € pour les adultes). Il est également possible d’acheter des places à l’unité aux tarifs habituels du cinéma. Les séances se déroulant dans les autres lieux du festival sont gratuites (sauf Chartres), dans la limite des places disponibles.

Rediffusions Dans la mesure du possible, les films projetés au CinéCentre sont rediffusés. Les rediffusions (y compris chatraines) sont accessibles aux titulaires de la carte d’abonnement qui n’auraient pas assisté aux séances premières.

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