MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES ………..………... …..……….... Unité-Progrès-Justice SECRETARIAT GENERAL ………..……….... DIRECTION GENERALE DES

POLES DE CROISSANCE ET DE L’APPUI A LA DECENTRALISATION

REPARTITION SPATIALE DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA REGION DES CASCADES EN 2015

Rapport final

Programme de Renforcement de la Gouvernance Sous-composante Gouvernance économique (PRG-GE)

Décembre 2015 TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ...... III LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...... IV RESUME ...... VIII INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE: CADRE GENERAL ...... 2 I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE ...... 2 II- OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS ...... 3 III- METHODOLOGIE DE TRAVAIL ...... 4 III-1- Collecte des données secondaires ...... 4 III-2- Collecte des données primaires ...... 4 III-3- Traitement des données et élaboration des cartes ...... 5 III-4- Critères d’analyse des données thématiques ...... 6 III-5- Difficultés et limites de l’étude ...... 7 III-6- Solutions aux difficultés rencontrées ...... 7 IV- PRESENTATION DE LA REGION DES CASCADES ...... 8 IV-1- Situation géographique et administrative ...... 8 IV-2- Facteurs physiques ...... 9 IV-3- Facteurs démographiques ...... 10 IV-4- Economie locale ...... 11 DEUXIEME PARTIE: RESULTATS DE L’ETUDE ...... 13 I- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES DE SANTE DANS LA REGION ...... 13 I-1- Répartition des infrastructures sanitaires dans la région ...... 13 I-1-1- Répartition des infrastructures sanitaires dans les provinces ...... 14 I-1-1-1- Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Comoé ..... 14 I-1-1-2- Répartition des infrastructures sanitaires dans la province de la Léraba ...... 16 I-2- Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans les provinces17 I-2-1- Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province de la Comoé ...... 18 I-2-2- Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province de la Léraba ...... 26 II- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES DE L’EDUCATION DANS LA REGION ...... 31 II-1- Répartition des infrastructures de l’éducation dans les provinces ...... 35 II-1-1- Répartition des infrastructures de l’éducation dans la province de la Comoé ...... 35 II-1-1- Répartition des infrastructures de l’éducation dans la province de la Léraba ...... 38 II-2- Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans les provinces ...... 41

I II-2-1- Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province de la Comoé ...... 42 II-2-2- Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province de la Léraba ...... 45 III- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DANS LA REGION ...... 48 III-1- Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques ...... 48 III-1-1- Répartition spatiale des retenues d’eau ...... 48 III-1-2- Répartition spatiale des points d’eau modernes dans les provinces ...... 53 III-1-2-1- Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province de la Comoé ...... 55 III-1-2-2- Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province de la Léraba ...... 58 III.2. Analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes dans les provinces ...... 61 III-2.1. Analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes dans la province de la Comoé . 61 III-2.2. Analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes dans la province de la Léraba . 63 IV- REPARTITION SPATIALE DES SERVICES ADMINISTRATIFS DANS LA REGION ...... 66 IV-1- Répartition spatiale des services administratifs dans la province de la Comoé ...... 68 IV-2- Répartition spatiale des services administratifs dans la province de la Léraba ...... 71 TROISIEME PARTIE: PROPOSITIONS D’IMPLANTATION DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA REGION ...... 76 I- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES ...... 76 II- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES ...... 80 III- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES PEM ...... 84 IV- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES SERVICES ADMINISTRATIFS ...... 86 CONCLUSION ...... 90 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 92 ANNEXES ...... 94

II AVANT-PROPOS Dans le cadre de la mise en œuvre de son référentiel de développement qu’est la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), le Burkina Faso avec l’appui technique et financier de ses partenaires au développement exécute des projets et programmes au grand bénéfice des populations. Toutefois, ces différents investissements ne peuvent atteindre les objectifs escomptés que s’ils sont harmonieusement et équitablement répartis sur le territoire national de sorte à garantir à tous un développement social et économique.

Pour y parvenir, le Ministère de l’économie et des finances (MEF) qui est chargé entre autres de veiller à la cohérence spatiale des projets d’investissement structurants et de la promotion du développement économique local, a réalisé en 2013, à travers la Direction générale des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation (DGPC-AD), une étude sur la répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics avec une étude de cas sur la santé dans la région du Centre-Sud.

Au regard des résultats satisfaisants de l’étude qui ont rencontré l’assentiment du Programme de renforcement de la gouvernance sous-composante gouvernance économique (PRG-GE), des collectivités territoriales et des autres partenaires du MEF, la DGPC-AD a poursuivi l’étude en 2014 dans les régions du Centre-Ouest et du Centre-Nord. Cette étude a concerné les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs. En 2015, c’est la région des Cascades qui bénéficie de cette étude. L’outil Système d’information géographique (SIG), au vu des avantages qu’il offre, a été mis à profit pour la réalisation de cette étude à partir des levés sur le terrain des coordonnées géographiques des infrastructures des secteurs concernés.

L’objectif de cette étude est d’offrir aux décideurs une vue synoptique sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région concernée. Aussi, elle vise à alimenter la base de données de l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET), outil de veille spatiale et d’aide à la décision.

C’est l’occasion de réitérer les remerciements du MEF au Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) qui, à travers le PRG-GE, a financé la réalisation de l’étude. Il nous plaît également de témoigner sa reconnaissance aux ministères en charge de la santé, de l’éducation, de l’enseignement secondaire et supérieur, de l’hydraulique et aux autorités administratives de la région des Cascades pour leur accompagnement, tout en espérant que les résultats de cette étude permettront de mieux orienter les actions de développement local.

Le Ministre de l’économie et des finances

Jean Gustave SANON

III LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS AA : Accoucheuse auxiliaire AB : Accoucheuse brevetée ABS : Appui budgétaire sectoriel AIS : Agent itinérant de santé BNDT : Base nationale de données topographiques CEBNF : Centre d’éducation de base non formelle CEB : Circonscription de l’éducation de base CEG : Collège d’enseignement général CFP : Centre de formation professionnelle CGCT : Code général des collectivités territoriales CHR : Centre hospitalier régional CM : Centre médical CMA : Centre médical avec antenne chirurgicale CPAF : Centre permanent d’alphabétisation et de formation CSPS : Centre de santé et de promotion sociale DGPC-AD : Direction générale des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation DGRE : Direction générale des ressources en eau DRENA : Direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation DREP : Direction régionale de l’économie et de la planification DRS : Direction régionale de la santé ENEP : Ecole nationale des enseignants du primaire ENSP : Ecole nationale de santé publique G/F salle : Garçon et fille de salle GPS : Global positioning system Hbts : Habitants IB : Infirmier breveté IDE : Infirmier diplômé d’Etat INSD : Institut national de la statistique et de la démographie Km : kilomètre MARHASA : Ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire MEF : Ministère de l’économie et des finances OMS : Organisation mondiale de la santé ONET : Observatoire national de l’économie territoriale PEM : Point d’eau moderne PNUD : Programme des nations unies pour le développement PRG-GE : Programme de renforcement de la gouvernance, sous-composante gouvernance économique

IV RGPH : Recensement général de la population et de l’habitation RMAT : Rayon moyen d’action théorique SCADD : Stratégie de croissance accélérée et de développement durable SFE-ME : Sage-femme et maïeuticien d’Etat SIG : Système d’information géographique SMI : Santé maternelle et infantile SNADDT : Schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire

V LISTE DES CARTES

Carte n°1: Découpage administratif de la région des Cascades ...... 9 Carte n°2: Répartition des infrastructures sanitaires dans la région ...... 14 Carte n°3: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Comoé 15 Carte n°4: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Léraba 16 Carte n°5: Aire de couverture (charge théorique) des formations sanitaires dans la province de la Comoé ...... 18 Carte n°6: Distance théorique des villages aux formations sanitaires dans la Comoé ...... 20 Carte n°7: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province de la Comoé ...... 22 Carte n°8: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province de la Léraba ...... 26 Carte n°9: Distance théorique des villages aux formations sanitaires dans la province de la Léraba ...... 27 Carte n°10: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province de la Léraba ...... 28 Carte n°11: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région ...... 32 Carte n°12: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province de la Comoé ...... 36 Carte n°13: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la Léraba ...... 39 Carte n°14: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires dans la province de la Comoé ...... 43 Carte n°15: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires dans la province de la Léraba ...... 46 Carte n°16: Répartition des retenues d’eau dans la région des Cascades ...... 49 Carte n°17: Répartition spatiale des retenues d’eau dans la province de la Comoé ...... 51 Carte n°18: Répartition spatiale des retenues d’eau dans la province de la Léraba ...... 52 Carte n°19: Répartition spatiale des points d’eau modernes dans la région ...... 54 Carte n°20: Répartition spatiale des points d’eau modernes de la province de la Comoé ..... 56 Carte n°21: Répartition spatiale des points d’eau modernes de la province de la Léraba ..... 59 Carte n°22: Taux d’accès à l’eau potable en milieu rural dans la province de la Comoé ...... 61 Carte n°23: Taux d’accès à l’eau potable en milieu rural dans la province de la Léraba...... 64 Carte n° 24: Répartition spatiale des services administratifs dans la région des Cascades .. 67 Carte n°25: Répartition des services administratifs dans la province de la Comoé ...... 69 Carte n°26: Répartition des services administratifs dans la province de la Léraba ...... 72 Carte n°27: Proposition d’implantation de CSPS dans la province de la Comoé ...... 77 Carte n°28: Proposition d’implantation de CSPS dans la province de la Léraba ...... 79 Carte n°29: Proposition d’implantation d’écoles primaires dans la province de la Comoé ..... 81 Carte n°30: Proposition d’implantation d’écoles primaires dans la province de la Léraba ..... 83

VI LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique n° 1: Répartition du personnel de santé dans la province de la Comoé ...... 25 Graphique n° 2: Répartition du personnel de santé dans la province de la Léraba ...... 30 Graphique n° 3: Répartition des classes sous paillote selon le statut de l’école dans les 17 communes dans la région ...... 34 Graphique n° 4: Répartition des services administratifs par commune ...... 70 Graphique n°5: Répartition des services administratifs dans les communes de la province . 73

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1: Nombre d’unités industrielles existantes dans la région en 2013 ...... 11 Tableau n°2: Répartition des principaux sites touristiques et capacités hôtelières dans la région ...... 12 Tableau n°3: Répartition des infrastructures sanitaires dans la région ...... 13 Tableau n°4: Population couverte par CSPS dans la région ...... 23 Tableau n°5: Personnel de santé dans la région ...... 23 Tableau n°6: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts dans la région ...... 24 Tableau n°7: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province de la Comoé .....25 Tableau n°8: Proportion des populations non couvertes par les formations sanitaires dans la région ...... 29 Tableau n°9: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province de la Léraba...... 31 Tableau n°10: Répartition des établissements d’éducation dans la province de la Comoé par type et par commune ...... 37 Tableau n°11: Répartition des établissements d’éducation dans la province de la Léraba par type et par commune ...... 40 Tableau n°12: Effectif des élèves par classe et du ratio élèves par maître en 2013-2014 .....41 Tableau n°13: Effectif des élèves par classe et du ratio élèves par maître en 2013-2014 .....44 Tableau n°14: Effectif des élèves par classe et du ratio élèves par maître en 2013-2014 .....47 Tableau n°15: Types de retenues d’eau et leur effectif ...... 50 Tableau n°16: Répartition et état de fonctionnement des points d’eau dans la province de la Comoé ...... 57 Tableau n°17: Répartition et état de fonctionnement des points d’eau dans la province de la Léraba ...... 60 Tableau n°18: Taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la province de la Comoé ...... 62 Tableau n°19: Taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la province de la Léraba ...... 65 Tableau n°20: Services administratifs dans les communes de la Comoé ...... 70 Tableau n°21: Services administratifs dans les communes de la Léraba ...... 73 Tableau n°22: Nombre de classes manquant dans les communes de la région ...... 84 Tableau n°23: Proposition d’implantation de forages dans la province de la Comoé ...... 85 Tableau n°24: Proposition d’implantation de forages dans la province de la Léraba ...... 86 Tableau n°25: Situation des bâtiments abritant les services ...... 87

VII RESUME L’objectif de la présente étude est d’offrir aux décideurs une vue synoptique sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base (santé, hydraulique, éducation et services administratifs) dans la région. Dans le domaine de la santé, l’enquête terrain a permis de dénombrer 123 infrastructures sanitaires dont 69,92% pour la Comoé et 30,08% pour la Léraba. La Léraba enregistre un excédent de 7 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) tandis que la province de la Comoé présente un déficit de 18 CSPS. Dans l’ensemble de la région, le besoin en CSPS est de 21 selon la norme OMS. En ce qui concerne le personnel, la région connaît un déficit de 55 médecins et de 86 sages- femmes et maïeuticiens d’Etat, selon les normes de l’OMS. Dans le domaine de l’éducation, la même enquête a permis de dénombrer 650 infrastructures dont 70,46% dans la Comoé et 29,53% dans la Léraba. La région compte 27 localités n’ayant pas accès à une école suivant le Rayon Moyen d’Action Théorique (RMAT) qui est de 2,5 km. On dénombre 110 écoles primaires dont l’état des classes est défectueux sur un total de 569 inventoriées en 2015. La province de la Comoé est la plus concernée avec 22 localités non couvertes par les écoles primaires et 212 classes sous paillote, soit 74,65% dans la région. Dans le secteur de l’hydraulique, la région compte 48 retenues d’eau, 1 709 forages et 461 puits modernes en 2014. Cependant, on note que 204 forages ne sont pas fonctionnels et 2 puits sont abandonnés. Comparé à la moyenne nationale (75%), elle présente un très faible taux d’accès à l’eau potable, de l’ordre de 57,55%. En ce qui concerne les services administratifs, l’enquête terrain a permis de dénombrer 178 services administratifs déconcentrés et décentralisés dont 69,10% pour la Comoé et 30,90% pour la Léraba. Au vu des difficultés d’accès aux infrastructures par les populations, des propositions sont faites pour une meilleure planification des projets d’investissement dans les différentes communes de la région. Aussi, les perspectives de l’étude visent-elles d’une part l’exploitation des données obtenues par les structures sectorielles, l’alimentation de l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET) en cours d’implémentation et d’autre part, l’extension de l’étude à toutes les régions du pays et à d’autres secteurs de développement. Mots et expressions clés: Burkina Faso, région des Cascades, infrastructures et services sociaux de base, géomatique, répartition spatiale, accessibilité, rayon moyen d’action théorique, norme, ratio.

VIII INTRODUCTION Depuis les années 2000, le Burkina Faso s’est engagé sur une voie de développement reposant sur la croissance et le développement social durable. L’ambition d’un tel développement vise à accompagner les collectivités territoriales dans la planification spatiale des projets et programmes de développement.

Pour ce faire, un suivi-évaluation et une analyse qui passent par la localisation de l’existant sur le terrain à travers des outils appropriés, sont nécessaires pour orienter la décision d’implantation des infrastructures futures.

Dans cette optique, la DGPC-AD qui a en charge le volet de la planification spatiale au sein du MEF, a réalisé la présente étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région des Cascades.

Le choix de cette région sus-mentionnée et des thématiques de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs est motivé par les résultats probants et les perspectives des études déjà menées en 2013 et en 2014 dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Centre-Ouest. Aussi, faut-il souligner l’insuffisance des ressources financières qui ne permettait pas de couvrir l’ensemble des régions du pays.

Des outils d’analyse spatiale notamment le Global positioning system (GPS), les Systèmes d’information géographique (SIG) et des fiches d’enquête ont été utilisés pour mener cette étude.

Les principaux résultats obtenus sont développés dans le présent rapport structuré en trois grandes parties: (i) Généralités et présentation de la zone d’étude; (ii) Résultats de l’étude; (iii) Propositions de l’étude.

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PREMIERE PARTIE: CADRE GENERAL Cette première partie du rapport décrit les généralités de l’étude en abordant le contexte et la justification de sa réalisation, les objectifs et les résultats attendus, la méthodologie appliquée et la présentation sommaire de la région.

I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE

Au Burkina Faso, à la faveur du processus de décentralisation et des orientations de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), de nombreux projets et programmes sectoriels sont mis en œuvre ces deux dernières décennies dans les collectivités territoriales par différents acteurs. Cependant, les données et les informations sur les réalisations de ces projets et programmes fournies périodiquement par des études ou des inventaires statistiques, sont généralement sans référence spatiale. Ce qui ne permet pas de mieux saisir la localisation exacte et l’accessibilité des projets réalisés pour une bonne planification des investissements futurs.

Pour ce faire, le Ministère de l’économie et des finances (MEF) qui est chargé entre autres de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de la politique du Gouvernement en matière de planification spatiale, a entrepris à partir de 2013 à travers la Direction générale des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation (DGPC-AD), la réalisation d’une étude sur la répartition spatiale des investissements des projets et programmes au niveau sectoriel.

Cette étude a pour finalité de disposer d’une base de données à référence spatiale sur les infrastructures et les services sociaux de base de toutes les entités territoriales du pays. La phase pilote menée en 2013 a concerné les investissements des projets et programmes au niveau national entre 2005 et 2012 en mettant l’accent sur les infrastructures sanitaires réalisées dans la région du Centre-Sud. Les résultats satisfaisants de cette première étape ayant rencontré l’adhésion des décideurs, ont permis la poursuite de l’étude en 2014 dans les régions du Centre- Nord et du Centre-Ouest, élargie aux secteurs de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs.

Dans cette vision prospective, une étude similaire est menée en 2015 dans la région des Cascades, en collaboration avec la Direction régionale de l’économie et de la planification (DREP). A l’instar des travaux précédents, la géomatique notamment le

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SIG et la cartographie, sont les outils fondamentaux utilisés pour la réalisation de cette étude. En effet, la géomatique, par ses fonctions fondamentales d’acquisition, de stockage, de traitement, de production et de diffusion de l’information à référence spatiale, contribue à l’analyse fine de la répartition spatiale des objets et des phénomènes sur un territoire donné et à l’orientation de la décision des projets futurs. La présente étude se fixe des objectifs et des résultats à atteindre à travers l’utilisation de cet outil.

II- OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS L’objectif général de cette étude est d’offrir une vue synoptique sur la répartition spatiale et l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base (santé, éducation, hydraulique et services administratifs) dans la région des Cascades, en vue d’aider à la prise de décision. De façon spécifique, il s’agit de: - réaliser une cartographie de la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base de la région; - faire une analyse comparée de la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base entre les deux provinces et les 17 communes de la région pour aider à la correction éventuelle des déséquilibres ; - faire une analyse comparée de la répartition spatiale du personnel administratif et des besoins réels des populations suivant les normes et/ou moyennes nationales et internationales d’implantation des infrastructures ; - contribuer à améliorer les cartes sanitaire, éducative et hydraulique de la région à travers des propositions d’implantation de nouvelles infrastructures et de services sociaux de base par province et par commune; - disposer d’une base de données à référence spatiale sur les infrastructures sanitaires, éducatives, hydrauliques et des services administratifs de la région.

Les résultats attendus de cette étude sont: - une cartographie de la répartition spatiale des infrastructures de la région est réalisée; - une analyse comparée de la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base entre les deux provinces et les 17 communes de la région pour aider à la correction éventuelle des déséquilibres est faite ;

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- une analyse comparée de la répartition spatiale du personnel administratif et des besoins réels des populations suivant les normes et/ou moyennes nationales et internationales est faite ; - une contribution est faite pour améliorer les cartes sanitaire, éducative et hydraulique dans la région; - une base de données à référence spatiale des infrastructures sanitaires, éducatives, hydrauliques et des services administratifs de la région est disponible. Pour atteindre ces résultats, une démarche méthodologique a été suivie.

III- METHODOLOGIE DE TRAVAIL La méthodologie a porté essentiellement sur deux approches : une recherche documentaire pour la collecte des données secondaires auprès des départements ministériels et des services déconcentrés et une enquête sur le terrain pour la collecte des données primaires notamment les levés des coordonnées géographiques des infrastructures et des services sociaux de base, ainsi que l’administration de fiches d’enquête. Ces deux approches ont permis l’élaboration des cartes thématiques et leur commentaire.

III-1- Collecte des données secondaires

La collecte des données secondaires s’est faite à travers la revue documentaire sur les thématiques de l’étude. A cet effet, des recherches ont été effectuées dans les centres de documentation des départements ministériels concernés par l’étude. Les structures en charge des statistiques sanitaires, scolaires, hydrauliques et des services administratifs au niveau central et au niveau de la région des Cascades ont été approchées afin de recueillir les informations nécessaires. Toutefois, les données spatiales relatives au secteur de l’hydraulique ont été extraites des bases de données hydrauliques de la Direction générale des ressources en eau (DGRE).

III-2- Collecte des données primaires

Hormis le secteur de l’hydraulique, les données spatiales des secteurs de l’éducation, de la santé et des services administratifs ont fait l’objet de collecte sur le terrain. Deux approches ont caractérisé la méthodologie appliquée pour la collecte des données primaires :

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- le lever des coordonnées géographiques des infrastructures. Elle s’est faite par province, par commune et par village. Ce lever qui porte sur le positionnement des infrastructures a été mené à l’aide du GPS. Les coordonnées relevées ont été ensuite transcrites sur des fiches de collecte des données ;

- l’administration de la fiche d’enquête aux responsables des différents services sociaux concernés par l’étude. Il s’est agi de recueillir des informations sur le personnel, l’état de l’infrastructure, sa couverture géographique, son accessibilité physique, etc.

III-3- Traitement des données et élaboration des cartes Le traitement des données collectées a consisté au: - transfert des données du GPS au logiciel MapSource pour une première étape d’affichage, de tri des coordonnées géographiques des entités levées et leur enregistrement au format DXF (format approprié pour l’affichage des coordonnées géographiques sous ArcGIS 10.0) ; - transfert de ces coordonnées géographiques du logiciel MapSource au logiciels ArcView 3.2 et ArcGIS 10.0 pour concevoir des fichiers de forme (shape files) et produire les cartes en fonction des thématiques concernées par l’étude.

Quant aux données alphanumériques collectées, le traitement a porté sur:

- le dépouillement des fiches à travers le logiciel Excel qui a permis de générer des informations saisies en données statistiques sous forme de tableaux et de graphiques pour faciliter les analyses ; - la documentation de la base de données tabulaires pour faciliter l’analyse des données statistiques et la rédaction du rapport de l’étude. Elle s’est faite à travers une classification des infrastructures et des services par catégorie (santé, éducation, service administratif, hydraulique), par statut (privé, public), par état de fonctionnement, par province et par commune. Cette documentation de la base de données a permis de faire des analyses pertinentes à travers la comparaison des données de la zone d’étude aux normes existantes sur le plan international et/ou national grâce aux outils d’analyse spatiale des logiciels Arcview 3.2 et ArcGIS 10.0.

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III-4- Critères d’analyse des données thématiques L’analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base a été faite suivant des critères, des normes et/ou moyennes nationales et internationales.

Dans le domaine de la santé, l’accessibilité est analysée en fonction du rayon moyen d’action théorique (RMAT) des infrastructures sanitaires1, du nombre d’habitants (hbts) par infrastructure et par personnel de santé, suivant les normes nationales et internationales. Au niveau mondial, l’OMS fixe la norme du RMAT des infrastructures sanitaires à 5 km. Au Burkina Faso, bien que l’objectif visé d’ici à 2020 soit cette norme, la moyenne en 2015 est de 7,10 km (PNDS 2011-2020). Quant au nombre d’hbts par CSPS, la norme au niveau national est de 1 CSPS pour 7 500 hbts (PNDS 2011-2020). Au niveau international, l’OMS fixe des normes du personnel de santé ci-après: 1 médecin pour 10 000 hbts, 1 infirmier pour 5 000 hbts et 1 sage-femme ou maïeuticien pour 5 000 hbts.

Dans le domaine de l’éducation, les infrastructures concernées par la présente étude sont les Centres d’éveil et d’éducation préscolaire, les écoles, les collèges, les lycées, les écoles supérieures, les écoles de formation technique et professionnelle. Le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) a défini un intervalle de 2,5 à 7 km comme distance moyenne qu’un élève doit parcourir pour atteindre une école. Pour la présente étude, la borne inférieure de 2,5 km a été retenue pour l’analyse de l’accessibilité des écoles par les élèves.

Dans le domaine de l’hydraulique, selon le Ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA), les ouvrages hydrauliques sont regroupés en deux types : les retenues d’eau (barrages, boulis, mares, lacs) et les points d’eau (forages, puits, bornes fontaines, etc.). En ce qui concerne les normes d’accessibilité, le MARHASA donne un point d’eau moderne pour 300 hbts et une distance de portage moyenne de 300 m à parcourir pour atteindre un point d’eau moderne.

Quant aux services déconcentrés de l’Etat, le Code général des collectivités territoriales (CGCT) mentionne que 9 services minimum doivent être implantés dans toute commune. Il s’agit des services suivants: santé, éducation, eau et

1 Les infrastructures ou formations sanitaires concernent les CSPS, les CM, les CMA, les CHR, les CHU, les pharmacies, les dépôts pharmaceutiques, les cliniques.

6 assainissement, environnement, agriculture, élevage, action sociale, sports et loisirs, aménagement du territoire.

La présente étude a tenu compte de ces critères pour mieux analyser le niveau de déconcentration et de décentralisation des infrastructures et des services dans les différentes communes de la région.

III-5- Difficultés et limites de l’étude Plusieurs difficultés ont été rencontrées dans la réalisation de cette étude.

 au niveau de l’inventaire des données secondaires  l’absence de certaines données désagrégées jusqu’au niveau village. Il s’agit surtout des données de la santé qui sont fournies par district sanitaire et qui ne tiennent pas compte du découpage administratif classique (région, province, commune) ;

 la non disponibilité de certaines données (population au niveau des hameaux dans la Base nationale de données topographiques (BNDT)) ;

 la réticence de certaines structures à partager ou à fournir les données sectorielles.

 au niveau de la collecte des données sur le terrain

Les difficultés rencontrées sont entre autres :

 l’accès difficile des hameaux de cultures. En effet, la plupart des villages sont constitués de hameaux de cultures souvent distants de plus de 25 Km du village centre et de plus de 100 km du chef-lieu de la commune ;

 la non prise en compte des hameaux de cultures dans la BNDT ayant servi à la production des cartes ;

 le mauvais état des routes et des pistes reliant les différentes localités, dû au manque d’ouvrages de franchissement qui rend les traversées difficiles et souvent impossibles et qui engendre les pannes fréquentes des véhicules.

III-6- Solutions aux difficultés rencontrées A défaut de données sanitaires désagrégées au niveau communal, l’étude s’est limitée à une analyse à l’échelle provinciale.

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Sur le terrain, des voies de contournement, quand bien même engendrant des distances supplémentaires, ont été empruntées pour atteindre certains villages afin de lever les coordonnées géographiques des infrastructures. Le cas échéant, des engins à deux roues ont été utilisés pour accéder à certains hameaux de cultures.

Les difficultés liées à l’obsolescence de la BNDT utilisée ont été surmontées à travers des corrections de positionnement et de mise à jour des données des localités manquantes sur la carte avec l’aide des autorités locales.

L’actualisation des données sur les populations a été faite grâce aux projections de l’INSD pour ce qui concerne la région et les provinces. Les données sur les populations des communes, des villages et des hameaux de cultures ont été estimées par la DGPC-AD, sur la base des projections de l’INSD. Le point suivant présente la région des Cascades à travers sa situation géographique et administrative, ses facteurs physiques et humains.

IV- PRESENTATION DE LA REGION DES CASCADES La région des Cascades est présentée à travers sa situation géographique et les aspects physiques et humains.

IV-1- Situation géographique et administrative La région des Cascades a été créée par la loi n°013-2001/AN du 02 juillet 2001 portant modification de la loi n°040/98/AN du 3 août 1998 relative à l’orientation de la décentralisation au Burkina Faso.

Avec une superficie de 18 424 km2 soit 6,7% du territoire national2, elle est limitée au sud par la république de Côte d’Ivoire, au nord par la région des Hauts-Bassins, à l’ouest par la république du Mali et à l’est par la région du Sud-Ouest.

Elle compte 2 provinces à savoir la Comoé et la Léraba qui ont respectivement pour chefs-lieux et Sindou. La région est composée de 3 communes urbaines, 14 communes rurales, 288 villages administratifs. Le chef-lieu de la région est Banfora, situé à environ 450 km de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.

La province de la Comoé qui couvre une superficie de 15 405 km2 soit 83,61% du territoire régional, comprend 2 communes urbaines et 7 communes rurales. La province de la Léraba, d’une superficie de 3 019 km2 soit 16,39% de la superficie de

2 DREP/Cascades, Profil régional des Cascades 2014

8 la région est composée de 1 commune urbaine et 7 communes rurales. La carte suivante présente le découpage administratif de la région. Carte n°1: Découpage administratif de la région des Cascades

IV-2- Facteurs physiques La région des Cascades est l’une des régions les plus accidentées du pays surtout dans sa partie Ouest avec la présence de trois unités topographiques que sont les collines, les plateaux et les plaines3. Les plateaux dominants dans la région se caractérisent par une altitude moyenne de 450 m d’altitude et leur démantèlement dû à l’érosion différentielle qui modifie leurs structures sous forme d’escaliers ou de reliefs ruiniformes comme les pics de Sindou. Les collines sont d’altitude moyenne et se situent essentiellement dans la province de la Léraba. Cette province abrite le sommet le plus haut du pays à savoir le mont Téna Krou (747 m) dans la commune de Ouéléni. Les plaines occupent de vastes étendues et sont parcourues par d’importants cours d’eau provoquant des inondations par endroits au cours de l’hivernage. La région se caractérise aussi par la présence de la falaise gréseuse à Banfora, s’étalant sur près d’une centaine de km et des dômes de Fabédougou.

3 DGAT-DLR, Profil régional 2014

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Le climat de la région est de type sud-soudanien marqué par deux grandes saisons à savoir la saison humide allant d’avril à octobre et la saison sèche de novembre à mars. Les températures moyennes annuelles oscillent entre 17°c à 36°c et la pluviométrie varie entre 1000 et 1200 mm d’eau par an.

Les sols de la région sont dans l’ensemble aptes aux cultures pluviales et à la sylviculture. Il s’agit essentiellement des sols à mull au niveau des zones d’affleurements cuirassés et des zones d’affleurements de granite, des sols argilo- sableux à argileux en surface dans la province de la Comoé et les sols hydromorphes des zones longeant les cours d’eau.

La région est parcourue par deux importants fleuves permanents que sont la Comoé et la Léraba qui ont donné les noms des deux provinces. La végétation se compose de savane boisée au niveau des plaines à l’est, au centre et au sud-ouest; de savane arborée dans la partie nord, nord-ouest et sur les plateaux; de la forêt claire au sud et au nord-est de la région; de la forêt galerie le long des cours d’eau.

Outre les aspects physiques, la région des Cascades est caractérisée par sa population.

IV-3- Facteurs démographiques La région des Cascades, bien que possédant de fortes potentialités, demeure la région la moins peuplée du Burkina Faso. En effet, selon les résultats du recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006 et sur la base des projections faites (MEF, INSD, juillet 2009), la population de la région des Cascades est passée de 531 808 hbts en 2006 à 713 059 hbts en 2014 soit une progression annuelle moyenne de 4,8%. Avec une densité moyenne de 28,9 hbts/km2 (largement en-dessous de la moyenne nationale qui est de 51,4 hbts/km2), la région se situe parmi les zones à faible densité de peuplement du pays. Selon le RGPH de 2006, le taux d’urbanisation de la région qui est de 19,3% est en dessous du niveau observé au plan national (22,7%).

La population de la province de la Comoé, qui abrite le chef-lieu de la région, est estimée en 2014 à 556 354 hbts (soit 78,02%) contre 156 705 hbts (soit 21,98%) pour la Léraba. Les taux de natalité et de mortalité sont respectivement de 47,2‰ et

12,2‰. Le solde migratoire est positif et représente 516 comparé à celui national qui est négatif de 6687 (INSD, 2009). La population de la région se caractérise aussi par

10 son extrême jeunesse. La tranche d’âge comprise entre 0 et 14 ans représente 46,6%, ce qui engendre des défis surtout en termes d’éducation et de santé à court terme et d’emplois dans le moyen terme.

IV-4- Economie locale L’activité économique de la région repose essentiellement sur le secteur primaire qui emploie 86,9% des actifs occupés. Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage, la pêche et la chasse. Toutefois, les secteurs secondaire et tertiaire dominés par l'industrie, le commerce et les services publics, emploient respectivement 4,7%, 4,3% et 4,2% des actifs occupés.

Au niveau de l’industrie, les principaux types d’unités industrielles rencontrés dans la région concernent l’agro-alimentaire, le textile, la pharmaceutique et le bois. Le tableau qui suit présente ces unités industrielles.

Tableau n°1: Nombre d’unités industrielles existantes dans la région en 2013 Unités industrielles Comoé Léraba Région Fabrication de produits alimentaires, boissons 5 0 5 Textiles 2 0 2 Industrie pharmaceutique 1 0 1 Industrie de bois 2 0 2 Source: DREP/Cascades, 2014

La région compte au total 10 unités industrielles et se place à la 3ème position des régions industrielles du pays après le Centre et les Hauts-Bassins. Cependant, la distribution spatiale laisse entrevoir qu’elles sont toutes situées dans la province de la Comoé. Les plus importantes sont:

- la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) ; - la Minoterie du Faso, ex Grands moulins du Burkina (SN-GMB) ; - la Société des fibres et textiles (SOFITEX) - les deux sociétés de production de bois industriels ; - PHYTOFLA ; - la Société de transformation industrielle de l’anacarde du Burkina (SOTRIA-B) ; - BOMBA TECHNO.

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En plus de ces principales unités industrielles, il existe de petites sociétés exerçant dans le domaine de la boulangerie, de la menuiserie, de la soudure, de la couture, de la fabrication de miel, de la transformation de fruits (séchage de mangue, jus), etc.

Pour ce qui concerne les mines, l’exploitation (surtout de l’or) se fait de façon artisanale. On compte au total 18 sites d’orpaillage, dont 17 dans la province de la Comoé et 1 dans la province de la Léraba. En vue d’une exploitation minière industrielle mieux organisée, 42 permis de recherche minière sont délivrés. A partir de 2014, la société Gryphon exploite la mine d’or de Niankorodougou d’une superficie de 89,08 km².

Au niveau du tourisme et de l’hôtellerie, la région dispose d’une diversité de sites touristiques reconnus au plan national et international, comme les célèbres pics de Sindou, les cascades de , les dômes de Fabédougou, les cavernes de Niansogoni, etc. Le tableau qui suit présente le nombre de sites touristiques et les capacités hôtelières par province.

Tableau n°2: Répartition des principaux sites touristiques et capacités hôtelières dans la région

Infrastructures Comoé Léraba Région Nombre de sites 9 7 16 Nombre d'hôtels 12 1 13 Nombre de campement 2 4 6 Source: DREP/Cascades, 2014

L’accessibilité de ces sites touristiques est conditionnée en grande partie par le réseau routier. Selon la Direction régionale des infrastructures et du désenclavement, la région dispose de 132 km de routes bitumées, 796 km de routes en terre, 469,85 km de pistes rurales. En plus du réseau routier, la région est traversée par la voie ferroviaire reliant le pays à la Côte d’Ivoire. Deux villes (Banfora et ) abritent chacune une gare ferroviaire.

En somme, les facteurs physiques et humains conditionnent l’implantation des infrastructures et des services sociaux de base sur un territoire. La deuxième partie de l’étude présente les résultats obtenus de l’analyse sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région.

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DEUXIEME PARTIE: RESULTATS DE L’ETUDE Les résultats de l’étude portent sur la répartition spatiale et l’accessibilité des infrastructures dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique, des services administratifs aux niveaux régional, provincial et communal.

I- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES DE SANTE DANS LA REGION

Ce premier point aborde la répartition spatiale des infrastructures sanitaires et leur accessibilité aux populations.

I-1- Répartition des infrastructures sanitaires dans la région

L’enquête terrain a permis de dénombrer au total 123 infrastructures sanitaires dans la région dont 86 dans la province de la Comoé et 37 dans celle de la Léraba. La répartition par type se présente comme suit: Tableau n°3: Répartition des infrastructures sanitaires dans la région

Type d’infrastructure Nombre Centre Hospitalier régional (CHR) 01 Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) 03 Centre médical (CM) 04 Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) 83 Dispensaire isolé 02 Santé maternelle et infantile 01 Clinique 01 Pharmacie 05 Dépôt pharmaceutique 21 Pharmacie vétérinaire 02 Total 123 Source : DGPC-AD, enquête de terrain, mars 2015

La carte ci-après présente la répartition de ces infrastructures sanitaires dans la région.

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Carte n°2: Répartition des infrastructures sanitaires dans la région

Le constat qui se dégage est que les formations sanitaires sont plus concentrées dans la Léraba que dans la Comoé. Cela se justifie par le fait que la province de la Léraba est la moins grande. Une analyse détaillée aux niveaux provincial et communal permet de mieux appréhender la répartition de ces différentes infrastructures sanitaires.

I-1-1- Répartition des infrastructures sanitaires dans les provinces

L’implantation des formations sanitaires est analysée suivant leur distribution spatiale aux niveaux provincial et communal.

I-1-1-1- Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Comoé

Selon l’enquête terrain, la province de la Comoé compte 86 formations sanitaires soit 69,92% de la région. Elles sont réparties comme suit: 1 CHR, 2 CMA, 4 CM, 56 CSPS, 1 dispensaire isolé, 1 clinique, 1 SMI, 5 pharmacies et 14 dépôts pharmaceutiques, 1 pharmacie vétérinaire. La carte ci-après donne la répartition de ces infrastructures sanitaires dans la province.

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Carte n°3: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Comoé

Cette carte met en exergue l’inégale répartition des infrastructures sanitaires dans la province. Celles-ci sont concentrées à l’Ouest et au Sud de la province. Par contre, les parties Nord et Est sont moins nanties en infrastructures sanitaires.

Il ressort que la commune de Banfora a la forte concentration d’infrastructures sanitaires. Elle enregistre à elle seule 23 infrastructures soit 26,44% des formations sanitaires de la province. Elle est suivie de la commune de Niangoloko qui en compte 16 soit 18,39% des formations sanitaires. et Tiéfora comptent chacune 11 formations (dont 2 CSPS en construction à Tiéfora) tandis que les communes de Bérégadougou et de ne comptent que 2 formations chacune. Les communes moyennement dotées sont Sidéradougou (9), (7), et Soubakaniédougou (5).

Cette inégale répartition spatiale des infrastructures de santé entre les différentes communes de la province pourrait s’expliquer par la densité des populations qui est différente d’une commune à une autre. C’est le cas de la commune de Banfora qui abrite le chef-lieu de la province et de la région.

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Après cette analyse de la province de la Comoé, le point qui suit présente la répartition et l’accessibilité des infrastructures sanitaires dans la province de la Léraba.

I-1-1-2- Répartition des infrastructures sanitaires dans la province de la Léraba

La province de la Léraba compte 37 formations sanitaires (données terrain, mars 2015) soit 27,5% des infrastructures sanitaires de la région. Celles-ci sont réparties comme suit : 1 CMA, 27 CSPS, 1 dispensaire isolé, 1 pharmacie vétérinaire, 7 dépôts pharmaceutiques. La carte suivante montre la répartition de ces infrastructures sur l’ensemble du territoire de la province.

Carte n°4: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province de la Léraba

Cette carte présente une faible concentration des infrastructures sanitaires dans la partie Est de la province. Le reste de la province concentre plus d’infrastructures surtout au centre où est localisé le chef-lieu de la province, Sindou.

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On constate donc que les formations sanitaires sont inégalement réparties sur l’ensemble de la province. En effet, on note une concentration de 6 formations sanitaires à Sindou, Oueleni (7), Niankorodougou (6), Loumana (8) tandis que les communes de Douna, Kankalaba et Wolokonto ne comptent que 3 formations chacune. La commune de Dakoro est la moins nantie avec seulement une formation sanitaire.

En somme, on retient que les formations sanitaires sont inégalement réparties sur l’ensemble de la région. La province de la Comoé est la plus vaste et la plus dotée des deux provinces de la région. La commune de Banfora, qui abrite le chef-lieu de la région, est la plus nantie en termes d’infrastructures sanitaires. Au-delà de cette répartition spatiale, une analyse de l’accessibilité des infrastructures sanitaires dans la région est faite sur les plans physique et du personnel de santé.

I-2- Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans les provinces

L’analyse de l’accessibilité physique des établissements et services de santé aux populations est faite sur la base du RMAT des formations sanitaires et de la distance moyenne d’accès à ces formations à l’échelle provinciale et communale.

En rappel, le RMAT des formations sanitaires (CSPS) défini par l’OMS est de 5 km tandis que la moyenne nationale est de 7,1 km. Quant au personnel de santé, les normes fixées par l’OMS au niveau international sont : 1 médecin pour 10 000 hbts, 1 infirmier pour 5 000 hbts et 1 sage-femme ou maïeuticien pour 5 000 hbts.

A partir des logiciels ArcView et ArcGIS, l’accessibilité des formations et des services sanitaires sur l’ensemble de la province de la Comoé et de la Léraba est analysée en fonction du polygone de Thiessen4, des oursins5 théoriques et des zones tampons6 .

4 Le polygone de Thiessen est une fonction du logiciel ArcGIS qui permet de déterminer la charge théorique d’une infrastructure comme ici, les formations sanitaires de la région en fonction des localités et des populations. 5 Les oursins permettent de créer des cartes de flux des populations et de déterminer les choix possibles pour accéder à un ensemble de formations sanitaires les plus proches de façon théorique 6 Les zones tampons permettent de déterminer les rayons moyens d’action théorique des formations sanitaires en appliquant les distances de 5 km et de 7,1 km

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I-2-1- Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province de la Comoé

Dans la province de la Comoé, l’accessibilité des infrastructures sanitaires et l’offre des services de santé est fonction des paramètres physiques et de l’offre de santé.

I-2-1-1- Accessibilité du point de vue physique

Le milieu physique conditionne l’accès des populations aux différents services et infrastructures sanitaires de la province. En termes de charge théorique, les formations sanitaires notamment les CSPS, couvrent des superficies variant d’une commune à une autre. La carte suivante donne la charge théorique des formations sanitaires de chacune des 9 communes de la province.

Carte n°5: Aire de couverture (charge théorique) des formations sanitaires dans la province de la Comoé

L’analyse de l’accessibilité montre que le CSPS de dans la commune de Niangoloko a la plus grande superficie d’action dans la province soit 984,88 km² représentant un rayon moyen de couverture de 31,38 km pour une population

18 estimée à 2 808 hbts7. La deuxième plus grande superficie théorique est couverte par le CSPS de Sassamba dans la commune de Ouo avec une aire de 805, 85 km² soit un rayon théorique 28,38 km pour une population de 2 211 hbts. Le CSPS privé de la commune de Niangoloko et le CHR de la commune de Banfora couvrent les plus petites superficies avec respectivement 1,07 km² soit 1,03 km comme rayon, et 2,06 km² soit 1,19 km de rayon.

De façon générale, on constate une concentration des infrastructures au niveau de la commune de Banfora. Il ressort de l’analyse sur l’aire de couverture théorique que les grandes superficies sont couvertes surtout par les formations sanitaires des communes de Niangoloko, de Sidéradougou, de Mangodara et de Ouo. Cela montre que les populations de ces communes parcourent plus de distances pour accéder à une formation sanitaire.

L’analyse des distances théoriques parcourues par les populations dans la province pour accéder aux formations sanitaires corroborent ce constat, comme présenté dans la carte suivante :

7 Données projetées de 2014

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Carte n°6: Distance théorique des villages aux formations sanitaires dans la Comoé

Il ressort de l’analyse que la distance minimale parcourue pour atteindre une infrastructure sanitaire dans la province de la Comoé est de 24,1 m. Cette distance est parcourue par les populations du secteur 9 de la commune de Banfora pour joindre le CSPS du secteur. La plus grande distance est de 22,41 km parcourue par les populations du village de pour rejoindre le CSPS de Kouendi dans la commune de Sidéradougou.

La distance moyenne parcourue de la province est de 7,04 km. Cette distance est sensiblement égale à la moyenne nationale (7,1 km). Ainsi, la distribution spatiale des infrastructures donne une grande proximité aux populations notamment au Nord- ouest au niveau de la commune de Banfora. Par contre, dans la partie Est de la province notamment dans les communes de Sidéradougou, de Ouo et de Mangodara, les distances parcourues sont élevées, comparées à la moyenne nationale.

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La province de la Comoé compte 187 localités8 hors norme OMS, soit 40,21% des localités de la région. Selon le RMAT national, 70,75% des localités sont couvertes. Les localités situées hors du RMAT des infrastructures sanitaires représentent 29,25%.

La commune de Sidéradougou possède la plus grande proportion (16,77%) de localités hors norme OMS. Les localités hors RMAT national de cette commune représentent 15,05%. La commune de Ouo vient en 2ème position avec 6,88% des localités hors norme OMS et 6,02% des localités hors RMAT national. La commune de Mangodara occupe la 3ème place avec 4,73% des localités hors norme OMS et 2,15% des localités hors RMAT national. Tiéfora est la 4ème commune la moins couverte avec 3,87% des localités hors norme OMS et 2,37% des localités hors RMAT national. La commune de Soubakaniedougou occupe la 5ème place avec 2,80% des localités hors norme OMS et 1,29% des localités hors RMAT national. Niangoloko est la 6ème commune la moins couverte avec 2,58% des localités hors norme OMS et 1,29% des localités hors RMAT national. La commune de Banfora vient en 7ème position avec 1,07% des localités hors norme OMS et 0,43% des localités hors RMAT national. La commune de Bérégadougou occupe le 8ème rang avec 0,86% des localités hors norme OMS et 0,22% des localités hors RMAT national. Enfin, Moussodougou est la commune la mieux couverte de la province de la Comoé avec 0,65% des localités hors norme OMS et 0,43% des localités hors RMAT national. La représentation d’ensemble de ces disparités en matière de couverture sanitaire théorique des localités de la province de la Comoé est donnée par la carte n°7 ci-après.

8 Dans notre contexte, le terme localité renvoie à un village administratif ou hameau de culture

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Carte n°7: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province de la Comoé

Suivant la population non couverte, la province de la Comoé enregistre 24,85% des populations non couvertes par la norme OMS contre 16,82% des populations hors RMAT national.

La commune de Mangodara occupe le 1er rang avec 2,34% des populations hors RMAT de l’OMS et 0,99% des populations hors RMAT national. Elle est suivie de la commune de Tiéfora qui possède 2,45% des populations hors norme OMS et 1,26% des populations vivant hors RMAT national. La commune de Soubakaniedougou occupe la 3ème place avec 1,45% des populations hors RMAT de l’OMS et 0,31% des populations hors RMAT national.

En somme, l’accessibilité physique des formations sanitaires dans la province de la Comoé laisse entrevoir une charge assez élevée en termes d’aire de couverture et de grandes distances parcourues par les populations.

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I-2-1-2- Accessibilité du point de vue de l’offre de santé

L’accessibilité du point de vue de l’offre de santé est analysée en fonction du ratio population/personnel de santé et population/CSPS.

 Dans la région

La répartition des populations couvertes par les CSPS de la région suivant la norme OMS est présentée dans le tableau ci-dessous:

Tableau n°4: Population couverte par CSPS dans la région

CSPS CSPS Population Couverte Pource Populatio exista Norme/C nécessaire par CSPS ntage Ecart Province n totale nt SPS Comoé 556 354 56 1/7 500 74 1/9935 75,5 -18 Léraba 156 705 28 1/7 500 21 1/5597 134 +7 REGION 713 059 84 1/7 500 95 1/8489 88,35 -11 Source: OMS, 2010; INSD, 2009; DRS/Cascades, 2015; DGPC-AD, 2015

La population de la province de la Léraba est la mieux couverte par les infrastructures sanitaires avec un taux de 134%. Elle enregistre un excédent de 7 CSPS. Par contre, la province de la Comoé présente une couverture de 75,5%. Elle enregistre un déficit de 18 CSPS. Dans l’ensemble de la région, 88,35% des populations sont couvertes par les CSPS selon la norme OMS. Toutefois, le besoin en CSPS est de 21. Quant au personnel de santé, le tableau suivant fait le récapitulatif par province.

Tableau n°5: Personnel de santé dans la région Personnels de santé Comoé Léraba TOTAL/Région Médecin généraliste 11 5 16 Pharmaciens 2 1 3 Administrateur des hôpitaux 1 1 2 Gestionnaire des hôpitaux 3 1 4 Attaché de santé 7 10 17 IDE 87 39 126 IB 95 28 123 SFE-ME 52 20 72 Technicien de laboratoire/bio-médicaux 5 3 8 PEP 3 1 4 Technicien du génie sanitaire 2 1 3 AB 8 1 9 AIS 138 44 182 G/F Salle 9 8 17 AA 107 39 146 TOTAL 530 202 730 Population 556 354 156 705 713 059 Source: DRS 2015, INSD, 2009, DGPC-AD, 2015

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L’analyse de l’accessibilité du personnel soignant se présente de la manière suivante:

- la région dispose de 16 médecins. Ce qui donne un ratio de 1 médecin pour 44 566 hbts. Pourtant, la norme recommandée par l’OMS est de 1 médecin pour 10 000 hbts. Par conséquent, la région est en déficit de 55 médecins ; - comme infirmiers (brevetés et diplômés d’Etat), la région en compte 249. Elle satisfait à la norme de l’OMS en infirmiers avec un excédent de 106. Le ratio est de 1 infirmier pour 2 864 hbts. Toutefois, il existe des disparités dans la répartition du personnel entre les provinces et les communes de la région ; - pour les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, la région a un ratio de 1 sage- femme et maïeuticien d’Etat pour 12 510 hbts. Ce ratio est loin de celui de l’OMS (1 sage-femme et maïeuticien d’Etat pour 5 000 hbts). On note un besoin de 86 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. Le tableau ci-après fait le récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts dans la région.

Tableau n°6: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts dans la région

Personnel soignant de santé Personnel existant Norme OMS Ratio personnel/Pop Ecart Médecins 16 1/10 000 1/44 566 -55 Infirmiers 249 1/5 000 1/2 864 106 SFE-ME 57 1/5 000 1/12 510 -86 Source: OMS, 2010, DRS 2015, DGPC-AD, 2015

 Dans la province de la Comoé

La province de la Comoé dispose d’un personnel de santé aux profils diversifiés pour assurer les services de santé à une population estimée à 556 354 hbts9. Le graphique ci-après montre la composition du personnel de santé de la province.

9 Projection de l’INSD, 2009

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Graphique n° 1: Répartition du personnel de santé dans la province de la Comoé

200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0

Source: DRS 2015, DGPC-AD, 2015

Les ratios personnel de santé/hbts de la province se présentent comme suit : un médecin pour 50 578 hbts; un infirmier pour 3 057 hbts ; une sage-femme et un maïeuticien d’Etat pour 15 037 hbts.

Le tableau suivant fait la synthèse de la situation dans la province:

Tableau n°7: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province de la Comoé

Personnel de Personnel Ratio personnel réels Personnels Norme OMS Ecart santé existant /hbts nécessaires Médecins 1/10 000 11 1/50 578 56 -45 Infirmiers 1/5 000 182 1/3 057 111 +71 (IB, IDE) Sages– femmes/ 1/5 000 37 1/15 037 111 -74 maïeuticiens d’Etat Source: OMS, 2010 ; DRS, 2015 ; DGPC-AD, 2015

On note que dans la province, il y a un besoin de 45 médecins et de 74 sages- femmes et maïeuticiens d’Etat pour assurer une bonne prise en charge de la population. Quant aux IB et IDE, le ratio répond à la norme OMS avec un excédent de 71.

L’accessibilité des formations sanitaires dans la province de la Léraba est également conditionnée par les paramètres physiques et de l’offre de santé.

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I-2-2- Analyse de l’accessibilité des établissements et des services de santé dans la province de la Léraba L’accessibilité des formations sanitaires dans la province de la Léraba est analysée sur le plan physique et selon le ratio personnel de santé/population.

I-2-2-1- Accessibilité du point de vue physique Du point de vue physique, les formations sanitaires dans la province de la Léraba ont une couverture dépendant de la superficie et de la taille de la population. La carte ci- après présente l’aire de couverture théorique des formations sanitaires (CSPS) de la province.

Carte n°8: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province de la Léraba

L’analyse des formations sanitaires selon le polygone de Thiessen montre de façon générale une couverture assez équilibrée des formations sanitaires, ce qui signifie que la province a une bonne répartition spatiale des formations sanitaires.

Cependant, les distances parcourues par les populations diffèrent d’une localité à une autre. Ainsi, le CSPS de la commune de Dakoro a la plus grande superficie

26 d’action dans la province, à savoir 250,94 km² soit un rayon moyen de couverture de 15,84 km avec une population d’environ 16 396 hbts. Cette couverture théorique concerne 9 localités (Dakoro, Niangolofesso, Moadougou, Lomagara, Nadera 1, Kasséguera, Diérisso, Kayagora, Kolloh). Aussi, la population couverte dépasse largement la norme OMS et la moyenne nationale. Le CSPS de Nerfindougou dans la commune de Niankorodougou vient en deuxième position avec une superficie de 216,89 km², soit 14,72 km de rayon avec une population de 8 492 hbts. La plus petite surface se trouve à Douna avec 31,36 km² soit 5,6 km de rayon couvrant une population d’environ 9 253 hbts. En dépit de cela, on remarque que la population couverte est légèrement au-dessus de la norme OMS et de la moyenne nationale.

Quant aux distances évaluées par la théorie des oursins à travers la carte ci-après, le constat reste pratiquement le même qu’au niveau des charges théoriques. En effet, la concentration des formations sanitaires fait que les populations parcourent moins de distance. Cette situation est due aussi au fait que la province n’a pas une très grande superficie (2810 km² soit 15,26% de la superficie de la région).

Carte n°9: Distance théorique des villages aux formations sanitaires dans la province de la Léraba

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Il ressort de l’analyse des distances théoriques que les populations du village de Ouahirmabougou dans la commune de Loumana parcourent la plus petite distance (21,19 m) pour recevoir des services de santé. Par contre, le CSPS de la commune de Dakoro enregistre la plus longue distance, avec 10,48 km. Cette distance est parcourue par les populations du village de Nadera.

En somme, la distance moyenne théorique parcourue par les populations dans la province est de 5,35 km, ce qui donne un niveau d’accès en termes de distance aux formations sanitaires inférieure à la moyenne nationale de 7,1 Km. Ce qui implique que plusieurs localités sont situées dans le RMAT (OMS et national) comme le présente la carte suivante :

Carte n°10: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province de la Léraba

De l’analyse sur le RMAT, la province de la Léraba compte 43 localités non couvertes suivant la norme OMS, soit 9,25% des localités de la région. La proportion des localités situées dans la moyenne nationale du RMAT représente 97,64%.

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La carte du rayon moyen d’action des infrastructures de santé montre que les communes de Niankorodougou et de Sindou sont les moins couvertes de la province de la Léraba. Elles disposent chacune de 1,72% des localités hors norme OMS et de 0,43% des localités hors RMAT national. Elles sont suivies de Dakoro (1,29% des localités hors norme OMS et 0,65% des localités hors RMAT national), de Kankalaba (1,29% des localités hors norme OMS et 0,43% des localités hors RMAT national), et de Loumana (1,29% des localités hors norme OMS et 0,00% des localités hors RMAT national). Ouéléni est la 6ème commune la moins couverte avec 1,29% des localités hors norme OMS et 0,21% de localités hors RMAT national. Les communes de Wolokonto (0,43% des localités hors norme OMS et 0,21% des localités hors RMAT national) et de Douna (0,22% des localités hors norme OMS) se présentent comme les communes les mieux couvertes de la province de la Léraba (Confère tableau n°1 en annexe).

L’analyse des données cartographiques montre que les populations vivant hors de la norme OMS de la Léraba représentent 5,04% de celles de la région des Cascades. Celles qui vivent hors du RMAT national représentent 0,71%. La commune de Niankorodougou possède la plus grande proportion de population (2,14%) hors de portée des formations sanitaires suivant la norme OMS. La proportion vivant hors RMAT national est évaluée à 0,46%. Le 2ème rang est occupé par la commune de Dakoro avec 0,73% des populations hors norme OMS et 100% couverte par le RMAT national. La commune de Wolokonto reste la mieux couverte avec 100% des populations couverte par les normes OMS et national (Cf. tableau n°8).

Tableau n°8: Proportion des populations non couvertes par les formations sanitaires dans la région ENTITE HORS 5 KM (%) HORS 7,1 KM (%) COMOE 24,85 16,82 Banfora 0,97 0,61 Bérégadougou 1,23 0,16 Mangodara 3,34 0,99 Moussodougou 0,47 0,29 Niangoloko 1,63 0,88 Ouo 4,09 3,46 Sidéradougou 9,20 8,85 Soubakaniedougou 1,45 0,31 Tiéfora 2,45 1,26 LERABA 5,04 0,71 Dakoro 0,73 0 Douna 0,33 0 Kankalaba 0,28 0

29

Loumana 0,67 0 Niankorodougou 2,14 0,46 Ouéléni 0,39 0,14 Sindou 0,51 0,11 Wolonkoto 0 0 CASCADES 29,89 17,52 Source: DGPC-AD, enquête terrain, Mars 2015

I-2-2-2- Accessibilité du point de vue de l’offre de santé La province de la Léraba dispose d’un personnel de santé aux profils variés à l’instar de celle de la Comoé. Ce personnel assure les services de santé d’une population estimée en 2014 à 156 705 hbts10. Le graphique ci-après montre la composition du personnel de santé de la province.

Graphique n° 2: Répartition du personnel de santé dans la province de la Léraba

80 70 60 50 40 30 20 10 0

Source: DRS 2015, DGPC-AD, 2015

Les ratios personnel de santé/hbts de la province se présentent comme suit : un médecin pour 31 341 hbts; un infirmier pour 2 339 hbts ; une sage-femme et un maïeuticien d’Etat pour 7 835 hbts. Le tableau suivant fait la synthèse de la situation dans la province.

10 Projection de l’INSD, 2009

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Tableau n°9: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts de la province de la Léraba

Personnel de Personnel Personnel Norme OMS Ratio personnel réel /hbts Ecart santé existant nécessaire Médecins 1/10 000 5 1/31 341 16 -11 Infirmiers 1/5 000 67 1/2 339 31 +36 (IB, IDE) Sages– femmes/ 1/5 000 20 1/7 835 31 -11 maïeuticiens d’Etat Source: OMS, 2010, DRS 2015, DGPC-AD, 2015

On note que dans la province, il y a un besoin de 11 médecins et 11 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat pour assurer une bonne prise en charge de la population. Quant aux IB et IDE, le ratio répond à la norme OMS avec un excédent de 36.

Le point suivant traite de la répartition spatiale et de l’accessibilité des infrastructures éducatives dans la région.

II- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES INFRASTRUCTURES DE L’EDUCATION DANS LA REGION

Les enquêtes terrain ont permis de lever 650 infrastructures éducatives dans la région. Elles sont composées de 499 écoles primaires11, 40 lycées, 37 Collèges d’enseignement général (CEG), 60 Centres d’éducation de base non formelle/Centre permanent d’alphabétisation et de formation (CEBNF/CPAF), 10 Centres d’éveil et d’éducation préscolaire, 3 Ecoles de formation professionnelle des enseignants du primaire et de santé publique et 1 école supérieure de gestion.

La carte ci-après présente la répartition spatiale des infrastructures éducatives sur l’ensemble de la région.

11 Les écoles coraniques ne sont pas prises en compte. Selon l’inventaire de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA), la région compte 569 écoles primaires

31

Carte n°11: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région

32

Outre l’accessibilité du point de vue du rayon moyen d’action théorique, du ratio élèves/maître ou élèves/classe, la région des Cascades souffre d’une insuffisance de classes commodes à même d’offrir un cadre décent pour l’enseignement et l’éducation des élèves. Selon, les levers terrain, complétés par les données de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA/CAS), la région compte 110 écoles primaires dont l’état des classes est défectueux sur un total de 499 inventoriées en 2015, soit 22,04% des écoles primaires. On compte 60 écoles abritant 284 classes de fortune sous paillote ou en banco et 50 écoles abritant des classes construites en banco amélioré avec des toits en tôles perforées. Les images de la planche photographique ci-après sont des illustrations de l’état des classes dans certaines écoles primaires.

Planche photographique n°1: Etat des classes des écoles primaires

Ecole primaire publique de Kinkinkan dans la commune de Ecole primaire publique de Gouélen dans la commune de Ouo Loumana

Ecole primaire publique de Kien dans la commune de Ouo Ecole primaire publique de Bakono () dans la commune de Niangoloko

Source: DGPC-AD, Visite terrain, mars 2015

L’éducation dans de telles conditions ne permet pas d’atteindre de bons résultats malgré l’abnégation des enseignants. La saison des pluies, les vents souvent violents, la chaleur, les « visites inopinées » des serpents, des scorpions, constituent les entraves majeures rencontrées par les enseignants et les élèves. Le graphique qui suit présente la répartition des classes sous paillote par commune.

33

Graphique n° 3: Répartition des classes sous paillote selon le statut de l’école dans les 17 communes dans la région

47 50 Nombre 43 45 de classes 40 34 35 30 25 19 17 20 15 15 13 15 8 9 9 10 8 10 6 6 5 7 Ecole publique 2 3 1 5 1 2 2 1 1 0 Ecole privée

Ouo

Douna

Sindou

Tiéfora

Dakoro

Ouéléni

Banfora

Loumana

Kankalaba

Wolonkoto

Niangoloko

Mangodara

Sidéradougou

Bérégadougou

Moussodougou

Niankorodougou Soubakaniédougou

Source: DGPC-AD, Mai 2015, à partir des données de la DRENA/Cascades, 2014

De l’observation du graphique, il ressort que les écoles primaires des 17 communes de la région abritent des classes sous paillote à des niveaux différents.

En considérant les écoles primaires publiques, la commune de Sidéradougou vient en tête avec 47 classes, soit 16,55% des classes sous paillote de la région. Elle est suivie de la commune de Ouo qui compte 43 classes, soit 15,14% des classes sous paillote et de la commune de Tiéfora qui abrite 34 classes représentant 11,97% des classes sous paillote. Les communes de Bérégadougou et de Wolokonto sont celles qui abritent moins d’écoles primaires publiques avec des classes sous paillote, soit respectivement 2 et 1.

Pour ce qui est des écoles primaires privées, la commune de Mangodara abrite le plus grand nombre de classes sous paillote (19) représentant 6,69% des classes sous paillote de la région. Elle est suivie de la commune de Sidéradougou qui compte 9 classes, soit 3,17% des classes sous paillote. Les communes de Niangoloko, de Ouo, de Soubakaniédougou, de Tiéfora, de Douna, de Kankalaba, de Ouéléni, de Sindou et de Wolokonto n’abritent pas d’écoles primaires privées avec des classes sous paillote.

En somme, la province de la Comoé compte le plus grand nombre d’écoles primaires publiques et privées comprenant des classes sous paillote par rapport à la province

34 de la Léraba. En effet, sur les 284 classes sous paillote, la province de la Comoé en compte 212, soit 74,65% des classes sous paillote de la région.

A l’échelle régionale, on constate une forte concentration des infrastructures dans la province de la Léraba et une concentration relativement faible dans la province de la Comoé. L’analyse au niveau de chaque province à l’échelle communale donne plus de détails sur la distribution spatiale de ces différentes infrastructures éducatives.

II-1- Répartition des infrastructures de l’éducation dans les provinces

Ce point aborde dans un premier temps la distribution spatiale des infrastructures éducatives et dans un second temps leur accessibilité du point de vue de la distance parcourue, du ratio élèves/maître, du nombre d’élèves par classe.

II-1-1- Répartition des infrastructures de l’éducation dans la province de la Comoé

Selon l’annuaire statistique 2014 du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), la province de la Comoé comptait 366 écoles primaires privées et publiques12 classiques. Dans la province de la Comoé, l’enquête terrain a permis de lever 356 écoles primaires privées et publiques13 (sans les écoles coraniques), 28 CEG, 28 lycées, 3 écoles de formation professionnelle, 33 CEBNF/CPAF, 9 Centres d’éveil et d’éducation préscolaire et 1 école supérieure14, soit un total de 458, représentant 70,68% des infrastructures éducatives de la région. Ces infrastructures sont réparties entre les 9 communes de la province.

La partie nord de la province est mieux dotée d’infrastructures éducatives par rapport au sud. De manière détaillée, la commune de Banfora se trouve en tête avec 104 infrastructures éducatives suivie des communes de Sidéradougou (88), Mangodara (61), Niangoloko (58), Tiéfora (49), Ouo (40) Soubakaniedougou (37). Les communes de Bérégadougou et de Moussodougou viennent en dernière position avec respectivement 13 et 8 infrastructures éducatives. La carte n°12 qui suit présente au mieux la répartition des infrastructures éducatives par commune.

12 Les écoles franco-arabes ne sont pas prises en compte dans cet inventaire, ce qui donnerait un total de 416 écoles primaires 13 L’écart de 10 écoles entre les données du MENA et celles de l’enquête terrain pourrait s’expliquer par le fait que ces écoles ne sont pas encore construites sur le terrain mais programmées dans le plan d’action du MENA 14 Il s’agit de l’institut de gestion de Banfora 35

Carte n°12: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province de la Comoé

36

D’emblée, il ressort une répartition inégale des infrastructures éducatives sur l’espace de la province. Tout compte fait, il y a lieu de prendre en compte le nombre de localités et la population scolarisable de chaque commune pour mieux appréhender cette répartition.

Le tableau ci-après donne la répartition des établissements par type et par commune. Tableau n°10: Répartition des établissements d’éducation dans la province de la Comoé par type et par commune Type Centres Ecole de d’éveil et Ecole Ecoles CEBNF/ formation d’éducatio CEG Lycées supérieu Total Pourcentage Commune n primaires CPAF professio re préscolair nnelle e Banfora 5 71 10 8 5 3 1 104 22,71 Bérégadougou 1 8 0 2 2 0 0 13 2,84 Mangodara 0 44 5 3 9 0 0 61 13,32 Moussodougou 0 7 0 1 0 0 0 8 1,75 Niangoloko 3 39 5 5 6 0 0 58 12,66 Ouo 0 34 0 1 5 0 0 40 8,73 Sidéradougou 0 79 2 4 3 0 0 88 19,21 Soubakaniédougou 0 31 3 2 1 0 0 37 8,08 Tiéfora 0 43 3 1 2 0 0 49 10,70 TOTAL COMOE 9 356 28 27 33 3 1 458 100 Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015

En ce qui concerne les Centres d’éveil et d’éducation préscolaire, la commune de Banfora vient en première position avec 5 infrastructures, suivie des communes de Niangoloko (3) et de Bérégadougou avec 1 garderie. Cependant, les communes de Mangodara, de Moussodougou, de Ouo, de Sidéradougou, de Soubakaniédougou et de Tiéfora ne disposent pas d’infrastructures préscolaires.

Concernant les écoles primaires qui sont les plus nombreuses, la commune de Sidéradougou enregistre le plus grand nombre d’infrastructures (79 écoles) suivie des communes de Banfora (71), Mangodara, Tiéfora Niangoloko, Ouo et Soubakaniédougou avec respectivement 44, 43, 39, 34 et 31 écoles primaires. Les communes de Bérégadougou et Moussodougou viennent en dernière position avec respectivement 8 et 7 écoles.

S’agissant des collèges d’enseignement général (CEG), la commune de Banfora vient en première position avec 10 infrastructures suivie de Mangodara et Niangoloko avec chacune 5 infrastructures et des communes de Soubakaniédougou (3), Tiéfora

37

(3) et Sidéradougou (2). Il faut noter que les communes de Bérégadougou et de Ouo n’enregistrent pas de CEG.

Pour ce qui est des lycées, la province compte 27 infrastructures réparties comme suit : Banfora (8), Niangoloko (5), Sidéradougou (4), Mangodara (3), Bérégadougou (2), Soubakaniédougou (2), Moussodougou (1), Ouo (1) et Tiéfora (1).

Tout comme dans la province de la Comoé, ce point aborde dans un premier temps la distribution spatiale des infrastructures éducatives et dans un second temps leur accessibilité du point de vue de la distance parcourue, du ratio élèves/maître, du nombre d’élèves par classe.

II-1-1- Répartition des infrastructures de l’éducation dans la province de la Léraba

Selon l’annuaire statistique 2014 du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), la province de la Léraba comptait 127 écoles primaires privées et publiques15. Les levés des coordonnées géographiques ont permis d’établir spatialement la distribution des différentes infrastructures éducatives sur le territoire de la province de la Léraba. Au total, 192 infrastructures éducatives ont été levées, représentant 29,32% des infrastructures éducatives de la région. Parmi ces infrastructures, on compte spécifiquement 143 écoles primaires publiques et privées, 9 CEG, 12 lycées, 1 garderie et 27 CEBNF/CPAF. La carte ci-après présente la répartition spatiale des différentes infrastructures éducatives dans la province de la Léraba.

15 Les écoles primaires publiques et privées de la commune de Wolokonto (données non disponibles dans l’inventaire du MENA) et les écoles coraniques n’ont pas été comptabilisées dans cet inventaire, ce qui ferait un total de 153 écoles primaires

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Carte n°13: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la Léraba

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La carte n°13 montre une concentration presque homogène des infrastructures éducatives dans toutes les communes, avec cependant une forte concentration dans la commune de Loumana qui compte au total 44 infrastructures éducatives. La commune de Wolokonto est la moins dotée avec seulement 9 infrastructures éducatives.

Le tableau ci-après donne la répartition des établissements par type et par commune.

Tableau n°11: Répartition des établissements d’éducation dans la province de la Léraba par type et par commune

Type Centres d’éveil et Ecoles CEBNF/ ENEP/ Pourcentage d’éducatio CEG Lycée Total n primaires CPAF ENSP (%) Commune préscolair e Dakoro 1 13 1 2 2 0 19 10 Douna 0 10 0 1 3 0 14 7,37 Kankalaba 0 15 1 1 3 0 20 10,53 Loumana 0 30 1 1 12 0 44 23,16

Niankorodougou 0 31 0 2 2 0 35 18,42

Ouéléni 0 17 2 1 1 0 21 10,53 Sindou 0 22 3 3 2 0 30 15,26 Wolokonto 0 5 1 1 2 0 9 4,74

TOTAL LERABA 1 143 9 12 27 0 192 100 Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015

Le tableau laisse entrevoir que la province n’enregistre qu’une seule infrastructure préscolaire. Concernant les écoles primaires, sur un total de 143, la commune de Niankorodougou vient en première position avec 31 écoles suivie des communes de Loumana, Sindou, Ouéléni et Kankalaba avec respectivement 30, 22, 17 et 15 écoles primaires. La commune de Wolokonto enregistre le plus faible nombre avec 5 écoles primaires.

S’agissant des CEG, les communes de Niankorodougou et de Douna n’en possèdent pas. Sur un total de 9 CEG, la commune de Sindou enregistre 3; suivie de la commune de Ouéléni 2. Quant aux communes de Kankalaba, Loumana et Wolokonto, elles possèdent chacune 1 CEG.

En ce qui concerne les lycées, sur un total de 12 infrastructures, la commune de Sindou enregistre 3, suivie de la commune de Niankorodougou et de Dakoro qui

40 enregistrent chacune 2 lycées. Les communes de Ouéléni, Wolokonto, Kankalaba et Loumana comptent chacune 1 lycée.

Le point qui suit fait une analyse de l’accessibilité de ces infrastructures à la population.

II-2- Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans les provinces

L’accessibilité des infrastructures éducatives est analysée du point de vue physique et du point de vue du ratio élèves par classe et par maître dans les deux provinces. Cette analyse permet de mesurer le niveau de l’offre éducative dans la région, comme illustré dans le tableau ci-après. Tableau n°12: Effectif des élèves par classe et du ratio élèves par maître en 2013-2014

Nombre de Nombre Nombre de Moyenne maîtres Nombre Entité salles des par d’écoles chargés de primaires classes d’élevés classe cours Comoé 416 1 363 1 364 77 343 56,7 Léraba 153 531 531 21 565 40,6 CASCADES 569 1 894 1 895 98 908 52,2 TOTAL NATIONAL 13 204 50 444 50 582 2 594 024 51,3 Source: MENA, annuaire statistique 2015

La région connaît un effectif moyen de 52,2 élèves par classe; ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne nationale (51,3). Toutefois, il existe une disparité entre les deux provinces de la région. En effet, la province de la Comoé est celle qui possède un effectif d’élèves par classe supérieur à la moyenne nationale, à savoir 56, 7 élèves par classe. Par contre, la province de la Léraba enregistre un effectif de 40,6 élèves par classe; ce qui est largement en deçà de la moyenne nationale.

Les ratios élèves/maître présentent les mêmes similitudes que l’effectif moyen d’élèves par classe. En effet, la région enregistre un ratio moyen de 52,19 élèves par maître contre un ratio moyen national de 51,28 élèves par maître. La province de la Léraba présente un ratio en deçà du ratio national, à savoir 40,61 élèves par maître tandis que la province de la Comoé enregistre un ratio supérieur au ratio national. Toutefois, il existe des disparités entre les différentes communes de chaque province.

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II-2-1- Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province de la Comoé

La province de la Comoé compte 22 localités n’ayant pas accès à une école suivant le RMAT qui est de 2,5 km, soit 25% du territoire régional.

 Accessibilité du point de vue physique

Dans la province de la Comoé, les communes de Sidéradougou et de Tiéfora sont les moins couvertes avec respectivement 5, soit 10,64% et 10 localités non couvertes, soit 33,33%. La commune de Ouo compte 6 localités non couvertes représentant 1,83% du territoire communal. La commune de Mangodara possède 4 localités qui ne sont pas dotées d’infrastructures scolaires, soit 11,43%. La commune de Banfora n’enregistre qu’une seule localité sans infrastructure scolaire représentant 4,17% du territoire communal. La carte ci-après présente le RMAT des écoles primaires de la province.

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Carte n°14: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires dans la province de la Comoé

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En considérant la population scolarisable vivant hors du RMAT des écoles primaires, la province de la Comoé enregistre une population scolarisable au primaire (6 à 11 ans) de 20 841 personnes correspondant à 47,75%.

La commune de Sidéradougou vient en 1ère position avec 10 881 personnes scolarisables, soit 48,13% non couverte par les écoles primaires. Elle est suivie des communes de Tiéfora qui compte 8 339 hbts en âge d’être scolarisé, soit 47,31% non couverts, de Mangodara qui occupe la 3ème place avec une population scolarisable de 1 032 personnes représentant 47,98% située hors du RMAT des écoles primaires. Le 4ème rang est occupé par la commune de Banfora avec 624 personnes scolarisables, soit 49,13% non couverte ; la commune de Ouo qui compte 589 personnes scolarisables, soit 46,71% non couverte par les écoles, vient en 5ème position. Dans la commune de Niangoloko, la population scolarisable est dans le RMAT des écoles primaires.

 Accessibilité du point de vue du ratio élèves par classe et par maître

Dans la province de la Comoé, les écoles primaires présentent des ratios différents d’une commune à l’autre. Cette situation est présentée dans le tableau ci-après.

Tableau n°13: Effectif des élèves par classe et du ratio élèves par maître en 2013-2014

Nombre Nombre de Nombre de maîtres Nombre Ratio Entités salles d’écoles chargés élèves/classe primaires des d’élèves de classes cours Banfora 78 351 352 24 008 68 Bérégadougou 11 54 54 2 948 55 Mangodara 61 164 164 8 919 54 Moussodougou 18 44 44 2 352 53 Niangoloko 34 156 157 10 832 69 Ouo 36 99 99 3 473 35 Sidéradougou 88 224 224 12 064 54 Soubakaniedougou 29 96 95 4 373 46 Tiéfora 61 175 175 8 374 48 COMOE 416 1 363 1 364 77 343 57 Source: DRENA-Cascades, 2015

La province a un effectif moyen de 57 élèves par classe; ce qui est largement au- dessus de la moyenne nationale (51,3). Toutefois, il existe une disparité entre les différentes communes de la province. En effet, les communes de Banfora et de Niangoloko sont celles qui possèdent un effectif d’élèves par classe largement

44 supérieur à la moyenne nationale, à savoir respectivement 68 et 69 élèves par classe. Les communes de Bérégadougou, de Mangodara, de Moussodougou et de Sidéradougou, ont un effectif moyen avoisinant la moyenne nationale. Par contre, les communes de Ouo, de Soubakaniédougou et de Tiéfora connaissent des effectifs moyens inférieurs à la moyenne nationale. Les ratios élèves/maître présentent les mêmes similitudes que l’effectif moyen d’élèves par classe.

Après l’analyse de l’accessibilité dans la Comoé, celle de la Léraba est abordée au point suivant.

II-2-2- Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province de la Léraba

La province de la Léraba présente une accessibilité des infrastructures éducatives liée à la couverture et au ratio élèves par classe et par maître.

 Accessibilité du point de vue physique

Dans la province de la Léraba, 4 communes possèdent 5 localités non couvertes par les écoles primaires. Il s’agit des communes de Niankorodougou avec 2 localités non couvertes, suivie de Loumana, Dakoro et de Sindou qui possèdent chacune une localité située hors du RMAT des écoles. Le RMAT des écoles primaires est illustré par la carte n°15 ci-après.

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Carte n°15: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires dans la province de la Léraba

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Niankorodougou est la commune qui possède le plus de population scolarisable hors du RMAT des écoles (6 065 personnes scolarisables, soit 51,65%). La commune de Dakoro vient en 2ème position avec 1 479 personnes scolarisables représentant 88,86% de la population scolarisable. La commune de Loumana occupe la 3ème position avec une population scolarisable de 1 132 personnes, soit 48,67%. La commune de Sindou vient en dernière position avec une population de 398 correspondant à 49,66% de la population scolarisable vivant hors du RMAT des écoles primaires.

 Accessibilité du point de vue du ratio élèves par classe et par maître Les différentes communes de la province de la Léraba présente des ratios disparates. Cette situation est présentée dans le tableau ci-après. Tableau n°14: Effectif des élèves par classe et du ratio élèves par maître en 2013-2014

Nombre Nombre de Nombre de maîtres Nombre Ratio Entités salles d’écoles chargés élèves/classe primaires des d’élèves de classes cours Dakoro 14 50 50 1 857 37 Douna 11 48 48 1 929 40 Kankalaba 14 53 53 1 624 31 Loumana 34 114 115 5 101 45 Niankorodougou 34 96 96 5 159 54 Ouéléni 18 65 65 1 793 28 Sindou 23 88 87 3 336 38 Wolonkoto 5 17 17 766 45 LERABA 153 531 531 21 565 41 Source: DRENA-Cascades, 2015

Dans l’ensemble, la province a un effectif moyen de 41 élèves par classe; ce qui est largement en-dessous de la moyenne nationale (51,3). Seule, la commune de Niankorodougou enregistre un effectif moyen d’élèves par classe supérieur à la moyenne nationale. Les communes de Kankalaba et de Ouéléni ont les plus faibles effectifs moyens. Cela peut être dû au faible taux de population scolarisable et le nombre de classes construites et fonctionnelles. Les ratios élèves/maître présentent les mêmes similitudes que l’effectif moyen d’élèves par classe. Outre les infrastructures éducatives, l’étude fait une analyse de la répartition spatiale des ouvrages hydrauliques de la région.

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III- REPARTITION SPATIALE ET ACCESSIBILITE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DANS LA REGION

Ce point fait une analyse de la répartition spatiale et de l’accessibilité des ouvrages hydrauliques dans la région.

III-1- Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques Les ouvrages hydrauliques concernés sont les retenues d’eau (Barrage, marre, boulis, lac, etc.) et les points d’eau modernes (forages et puits modernes).

III-1-1- Répartition spatiale des retenues d’eau Selon les données de la DGRE (2014), la région dispose de 48 retenues d’eau. Il s’agit essentiellement des barrages, des boulis, des lacs et des mares. Les barrages sont les plus nombreux et représentent 52% de ces retenues et les mares qui font 33%.

Ces ressources en eau sont utilisées pour le maraichage en saison sèche, pour l’abreuvement des animaux et pour des travaux de construction. Mais la plupart de ces retenues ne sont pas pérennes.

La carte n°16 ci-après présente la répartition des retenues d’eau de la région.

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Carte n°16: Répartition des retenues d’eau dans la région des Cascades

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A la lecture de la carte, le constat qui se dégage est que 75% des retenues d’eau sont localisées dans la partie ouest de la région. Cela s’explique d’une part, par son relief accidenté marqué par la présence des plateaux, des plaines et des collines et, d’autre part, par la présence des fleuves Comoé et Léraba. En effet, dans cette partie de la région, sont localisés les plus hauts sommets du Burkina (cf. facteurs physiques).

L’importance du réseau hydrographique dans le bassin de la Comoé, avec un profil topographique favorable, a permis l’aménagement de plusieurs retenues d’eau. Cela en vue de répondre aux besoins en eau grandissant pour l’agriculture, l’élevage et les principales activités économiques de la région. Le tableau ci-après présente les différents types de retenues de la région.

Tableau n°15: Types de retenues d’eau et leur effectif Types Barrages Boulis Lacs Mares Total Nombre 25 5 2 16 48 Source: MARHASA, DGRE 2014

 Les retenues d’eau de la province de la Comoé

La province de la Comoé compte 27 retenues d’eau soit 56% des retenues d’eau de la région. Ces retenues se répartissent comme suit: 17 barrages, 6 mares, 2 boulis et 2 lacs. La carte ci-après donne un aperçu de la répartition spatiale des retenues d’eau dans la province de la Comoé.

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Carte n°17: Répartition spatiale des retenues d’eau dans la province de la Comoé

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A la lecture de la carte, on remarque que les retenues d’eau dans la province sont concentrées à l’ouest. Elles sont en majeure partie constituée de barrages. La grande partie (Est) de la province dispose de très peu de retenues.

Les deux lacs sont ceux de Tengrela et de Karfiguela. Ils constituent d’importantes sources de revenus du fait de leurs potentialités agricoles et touristiques.

 Les retenues d’eau de la province de la Léraba

La province de la Léraba compte 21 retenues d’eau soit 44% des ressources en eau de la région. Elles se répartissent comme suit: 8 barrages, 10 mares et 3 boulis. La répartition spatiale de ces retenues d’eau dans la province de la Comoé est présentée dans la carte ci-après.

Carte n°18: Répartition spatiale des retenues d’eau dans la province de la Léraba

La province dispose d’un nombre important de retenues d’eau. Elles sont en majeure partie des mares et des barrages. Ces sources d’eau constituent d’énormes potentialités au plan agropastoral et touristique. Seules les parties Nord-est et Sud- ouest en sont moins pourvues.

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En plus des retenues d’eau, la région est dotée de points d’eau modernes composés de puits et de forages.

III-1-2- Répartition spatiale des points d’eau modernes dans les provinces Selon le Ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA), la région compte 2 170 points d’eau modernes (PEM) composés de 1 709 forages et de 461 puits modernes en 2014. La carte ci-après présente la répartition spatiale et la fonctionnalité de ces ouvrages hydrauliques.

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Carte n°19: Répartition spatiale des points d’eau modernes dans la région

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De l’observation de la carte, une nette disparité se dégage dans la concentration des PEM entre les deux provinces de la région. En effet, la province de la Léraba présente une forte concentration des PEM par rapport à la province de la Comoé où la distribution est plus lâche.

Toutefois, en termes de distribution de PEM entre les différentes localités, la province de la Comoé compte le plus grand nombre. Elle totalise 1 554 PEM représentant 71,61% de l’ensemble des points d’eau de la région. La province de la Léraba ne compte que 616 PEM, soit 29,49% des points d’eau modernes de la région. Par ailleurs, il faut souligner que certains points d’eau modernes ne sont plus fonctionnels. La région compte 204 forages non fonctionnels sur un total de 1 709 et 2 puits abandonnés sur un total de 461. Les causes de ces abandons pourraient s’expliquer par une panne mécanique des ouvrages et la baisse du volume d’eau de la nappe phréatique.

III-1-2-1- Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province de la Comoé La province de la Comoé compte au total 1 554 points d’eau modernes composés de forages et de puits modernes (MARHASA, 2014). La carte suivante montre la répartition spatiale et la fonctionnalité de ces ouvrages hydrauliques sur l’ensemble du territoire de la province.

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Carte n°20: Répartition spatiale des points d’eau modernes de la province de la Comoé

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En termes de concentration spatiale, la carte laisse apparaître une forte concentration des PEM dans la partie nord de la province. La partie sud est relativement moins dotée de PEM. Selon le type de PEM, les forages sont les plus nombreux et plus concentrés dans les communes de Banfora, de Tiéfora, de Sidéradougou et de Niangoloko. Le tableau suivant donne la répartition et l’état de fonctionnement de l’ensemble des points d’eau de la province. Tableau n°16: Répartition et état de fonctionnement des points d’eau dans la province de la Comoé Forages Puits Puits % Puits Commune fonctionnel Forages non Total % Forages non fonctionn abandonn Total abandonné Total s fonctionnels forages fonctionnels els és puits s PEM Banfora 165 44 209 21,05 107 1 108 0,93 317 Bérégadougou 20 5 25 20,00 11 1 12 8,33 37 Mangodara 129 48 177 27,12 31 0 31 0 208 Moussodougou 30 3 33 9,09 19 0 19 0 52 Niangoloko 103 8 111 7,21 52 0 52 0 163 Ouo 99 3 102 2,94 9 0 9 0 111 Sidéradougou 200 13 213 6,10 54 0 54 0 267 Soubakaniédou 121 2 123 1,63 27 0 27 0 150 gou Tiefora 201 24 225 10,67 24 0 24 0 249 TOTAL 1 068 150 1 218 12,32 334 2 336 0,60 1 554 Source: MARHASA, 2014, DGPC-AD, Mai 2015

Au regard du tableau, il ressort que toutes les communes sont confrontées au dysfonctionnement de certains points d’eau modernes. On dénombre au total 150 forages non fonctionnels sur un total de 1 218, soit 12,32%. La commune de Mangodara compte le plus grand nombre de forages non fonctionnels (48), soit 27,12% de l’ensemble des forages. Elle est suivie des communes de Banfora et de Bérégadougou avec respectivement 21,05% et 20% des forages non fonctionnels. Les communes de Tiéfora, de Moussodougou, de Niangoloko, de Sidéradougou ont un nombre relativement moins élevé de forages non fonctionnels. Les communes de Ouo et de Soubakaniédougou sont celles qui ont moins de forages non fonctionnels avec respectivement 2,94% et 1,63% des forages. Le dysfonctionnement de ces ouvrages peut s’expliquer par la qualité précaire des matériaux utilisés pour leur implantation et le manque ou l’insuffisance d’entretien par les populations. Quant aux puits modernes, la province de la Comoé en compte seulement 2 abandonnés, notamment dans les communes de Banfora et de Sidéradougou.

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III-1-2-2- Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province de la Léraba La province de la Léraba compte au total 616 points d’eau modernes composés de 491 forages et de 125 puits modernes (MARHASA, 2014).

La carte suivante montre leur répartition spatiale et leur fonctionnalité sur l’ensemble du territoire de la province. La répartition spatiale sur la carte laisse entrevoir une forte concentration des PEM dans la partie sud de la province comparativement à la partie nord.

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Carte n°21: Répartition spatiale des points d’eau modernes de la province de la Léraba

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Selon le type de PEM, les forages sont les plus nombreux et plus concentrés dans les communes de Niankorodougou, de Loumana, de Ouéléni et de Sindou. Le tableau ci- après présente la répartition et l’état de fonctionnement de l’ensemble des points d’eau de la province par commune. Tableau n°17: Répartition et état de fonctionnement des points d’eau dans la province de la Léraba Forages Puits Puits % Puits fonctionnel Forages non Total % Forages non fonctionn abandon Total abandonné Total Commune s fonctionnels forages fonctionnels els nés puits s PEM Dakoro 37 7 44 15,91 11 0 11 0 55 Douna 25 6 31 19,35 11 0 11 0 42 Kankalaba 44 5 49 10,20 14 0 14 0 63 Loumana 79 18 97 18,56 39 0 39 0 136 Niankorodougou 127 3 130 2,31 9 0 9 0 139 Ouéléni 52 8 60 13,33 9 0 9 0 69 Sindou 54 3 57 5,26 27 0 27 0 84 Wolokonto 20 3 23 13,04 5 0 5 0 28 TOTAL 438 53 491 10,79 125 0 125 0 616

Source: MARHASA, 2014, DGPC-AD, Mai 2015

De l’observation du tableau, toutes les communes présentent des forages non fonctionnels. Par contre, on note que la province n’enregistre pas de puits abandonnés. On dénombre au total 53 forages non fonctionnels sur un total de 491, soit 10,79% des forages de la province. La commune de Douna possède le plus grand nombre de forages non fonctionnels (6 sur 25), soit 19,35% des forages. Elle est suivie de près par les communes de Loumana et de Dakoro avec respectivement 18,56% et 15,91% des forages non fonctionnels. Les communes de Ouéléni, de Wolonkoto et de Kankalaba enregistrent un nombre relativement moins élevé de forages non fonctionnels. Sindou et Niankorodougou sont les communes qui ont moins de forages non fonctionnels soit respectivement 5,26% et 2,31% des forages non fonctionnels. Tout comme au niveau de la province de la Comoé, le dysfonctionnement de ces ouvrages peut s’expliquer par la qualité précaire des matériaux utilisés pour leur implantation et le manque ou l’insuffisance d’entretien par les populations. Outre la répartition et le fonctionnement des points d’eau modernes, le point ci-après fait une analyse de l’accessibilité de ces ouvrages aux populations.

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III.2. Analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes dans les provinces En rappel, le Ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA) fixe la norme d’accès à un point d’eau moderne pour 300 hbts. Quant au taux d’accès à l’eau potable, la moyenne visée au niveau national est de 75% en 2014. L’analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes aux populations est faite au niveau des deux provinces de la région16.

III-2.1. Analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes dans la province de la Comoé

En tenant compte de la norme nationale ci-dessus citée pour l’accès à l’eau potable, la province de la Comoé présente trois groupes distincts de communes. La carte ci-après présente le taux d’accès à l’eau potable dans ces trois groupes de communes. Carte n°22: Taux d’accès à l’eau potable en milieu rural dans la province de la Comoé

Au total 6 communes sur 9 ont des taux d’accès faibles compris entre 48 et 59,9%. Il s’agit des communes de Bérégadougou, de Mangodara, de Niangoloko, de

16 Les taux d’accès à l’eau potable ici ne prennent pas en compte les branchements à l’Office National de l’Eau et de l’assainissement (ONEA)

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Sidéradougou, de Ouo et de Tiéfora. Les communes de Moussodougou et de Soubakaniédougou présentent des taux d’accès moyens compris entre 60% et 74,4%. Seule la commune de Banfora connaît un taux d’accès acceptable qui avoisine la moyenne nationale.

Le tableau ci-après présente le taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la province.

Tableau n°18: Taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la province de la Comoé

Taux d’accès à l’eau potable en milieu rural Population Population Commune Taux d'accès projetée en desservie en (%) 2014 2014

Banfora 49547 36954 74,58

Bérégadougou 18317 9447 51,57

Mangodara 69353 33517 48,33

Moussodougou 11658 7783 66,76

Niangoloko 47900 26967 56,30 Sidéradougou 119644 57442 48,01 Ouo 44927 24014 53,45

Soubakaniédougou 40575 24383 60,09

Tiéfora 38080 20406 53,59

PROVINCE DE LA COMOE 440 001 240 913 50,29

REGION DES CASCADES 611 271 346 039 57,55 Source: MARHASA, 2014, DGPC-AD, Mai 2015

Comparé à la moyenne nationale (75%), la province de la Comoé présente un très faible taux d’accès à l’eau potable, de l’ordre de 50,29%. Seule la commune de Banfora présente un taux d’accès à l’eau potable acceptable quand bien même le pourcentage de forages non fonctionnels soit élevé (21,05%). La commune de Sidéradougou, au vu de la taille élevée de sa population et malgré la proportion relativement faible de forages non fonctionnels (6,1%), connaît le plus bas taux d’accès à l’eau potable. Par contre, le faible taux d’accès à l’eau potable dans la commune de Mangodara qui a une population assez nombreuse, peut s’expliquer par le pourcentage élevé de forages non fonctionnels.

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Par ailleurs, du point de vue du ratio population/PEM qui est de 1 PEM pour 300 hbts à l’échelle nationale, la province de la Comoé présente dans l’ensemble un ratio moyen très satisfaisant de l’ordre d’un PEM pour 155,03 hbts. Les communes de Tiéfora et de Ouo sont les mieux desservies avec respectivement des ratios d’un PEM pour 81,95 hbts et 89,94 hbts. Les communes de Niangoloko, de Soubakaniédougou, de Mangodara et de Moussodougou présentent des ratios satisfaisants, soit respectivement un PEM pour 165,44 hbts, 162,55 hbts, 161,14 hbts, 149,67 hbts et 116,57 hbts. Seule la commune de Bérégadougou enregistre un bon ratio soit un PEM pour 255,32 hbts. Par contre, la commune de Sidéradougou présente un ratio largement en deçà de la norme nationale. En effet, ce ratio est d’un PEM pour 517,5 hbts, soit presque le double du ratio national.

En somme, il faut noter que la province de la Comoé connaît des difficultés en termes d’accès à l’eau potable, malgré le ratio PEM/population relativement satisfaisant. On note que 12,92% des PEM de la province ne sont pas fonctionnels; ce qui engendre des charges supplémentaires sur ceux qui sont fonctionnels ou le recours des populations à des sources d’approvisionnement en eau de boisson non appropriées (barrage, boulis, marigot, etc.).

III-2.2. Analyse de l’accessibilité des points d’eau modernes dans la province de la Léraba

La province de la Léraba présente trois groupes distincts de communes en ce qui concerne l’accès à l’eau potable, en tenant compte de la moyenne nationale (75%). Ces trois groupes de communes sont présentés dans la carte ci-après.

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Carte n°23: Taux d’accès à l’eau potable en milieu rural dans la province de la Léraba

Sur les 8 communes de la province, seulement 2 enregistrent de faibles taux d’accès à l’eau potable, compris entre 48 et 59,9%. Il s’agit des communes de Sindou et de Niankorodougou. Les communes de Dakoro, de Loumana, de Kankalaba, de Ouéléni et de Wolokonto ont des taux d’accès moyens compris entre 60 et 74,4%., Seule la commune de Douna présente un taux d’accès au-dessus de la moyenne nationale.

Les taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la province sont présentés dans le tableau ci-après.

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Tableau n°19: Taux d’accès à l’eau potable dans les différentes communes de la province de la Léraba

Taux d’accès à l’eau potable en milieu rural Population Population Commune Taux d'accès projetée en desservie en (%) 2014 2014 Dakoro 22 900 14 580 63,67 Douna 13 366 10 864 81,28 Kankalaba 12 698 8 932 70,34 Loumana 23 676 14 554 61,47 Niankorodougou 55 472 31 014 55,91 Oueleni 17 984 11 536 64,15 Sindou 19 321 9 356 48,42 Wolokonto 5 853 4 290 73,29 POVINCE DE LA LERABA 171 270 105 126 64,82 REGION DES CASCADES 611271 346039 57,55 Source: MARHASA, 2014, DGPC-AD, Mai 2015

Comparé à la moyenne nationale, la province de la Léraba présente un taux d’accès à l’eau potable relativement faible de l’ordre de 64,82% mais supérieur à la moyenne régionale (57,55%). Seule, la commune de Douna enregistre un taux d’accès à l’eau potable (81,28) au-dessus de la moyenne nationale malgré le pourcentage de forages non fonctionnels élevé (19,35%). Paradoxalement, la commune de Sindou, abritant le chef-lieu de la province et malgré la proportion relativement faible de forages non fonctionnels (5,26%), connaît le taux d’accès à l’eau potable le plus bas (48,42%). Par contre, le faible taux d’accès à l’eau potable dans la commune de Niankorodougou peut s’expliquer par sa forte population (la plus élevée de la province soit 55 472 hbts) malgré un pourcentage très faible de forages non fonctionnels (2,52%). Quant aux communes de Wolokonto, de Kankalaba, de Dakoro et de Loumana, elles présentent des taux moyens de population desservies par l’eau potable même s’ils sont en deçà de la moyenne nationale.

Du point de vue du ratio population/PEM, la province de la Léraba enregistre dans l’ensemble un ratio moyen très satisfaisant de l’ordre d’un PEM pour 170,66 hbts. On constate plus ou moins un équilibre de la desserte de la population en eau potable entre les différentes communes de la province. Toutefois, les communes de Loumana et de Sindou sont les mieux desservies avec respectivement des ratios d’un PEM pour 107,01 hbts et 111,38 hbts. Les communes de Kankalaba et de Ouéléni enregistrent des ratios relativement moyens, soit respectivement un PEM pour 141,78 hbts et

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167,19 hbts. Les communes de Dakoro, de Douna et de Niankorodougou sont celles qui ont un ratio plus ou moins acceptable soit respectivement un PEM pour 265,09 hbts, 258,67 hbts et 223,12 hbts.

En résumé, la province de la Léraba connaît une desserte relativement satisfaisante et équilibrée en eau potable entre les différentes communes (64,82%), comparée à la province de la Comoé (50,29%). On note qu’aucune commune n’enregistre un ratio au- dessus de la norme nationale, par rapport à la province de la Comoé où la commune de Sidéradougou présente un ratio d’accès à l’eau potable presque double de la norme nationale. Il faut signaler également que 10,79% des PEM de la province ne sont pas fonctionnels contre 12,32% dans la province de la Comoé. Cependant, ces dysfonctionnements engendrent les mêmes effets signalés dans la province de la Comoé à savoir, les charges supplémentaires sur ceux qui sont fonctionnels ou le recours des populations à des sources d’approvisionnement en eau de boisson non appropriées (barrage, boulis, marigot, etc.).

En plus des infrastructures sanitaires, éducatives et hydrauliques, l’étude fait une analyse de la répartition spatiale des services administratifs de la région.

IV- REPARTITION SPATIALE DES SERVICES ADMINISTRATIFS DANS LA REGION

De l’enquête terrain, on dénombre 178 services administratifs déconcentrés et décentralisés dans la région des Cascades. Dans les détails, la région compte 1 Gouvernorat, 1 Conseil régional, 2 Hauts-commissariats, 17 préfectures, 17 mairies, 4 services de santé, 14 pour l’élevage, 18 pour l’environnement, 23 pour l’agriculture, 5 pour l’action sociale, 25 pour l’éducation et 51 pour les autres services (Directions régionales en charge de l’économie, des infrastructures, des sports et loisirs, de la culture et du tourisme, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et de l’emploi, du travail, etc.).

La carte ci-après présente la distribution spatiale des différents services administratifs inventoriés dans les différentes localités des communes de la région.

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Carte n° 24: Répartition spatiale des services administratifs dans la région des Cascades

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A la lecture de la carte, il ressort une concentration des services administratifs dans les chefs-lieux de commune. Les services administratifs sont plus concentrés à Banfora, du fait de son statut de chef-lieu de région. Une présentation plus fine par province permet d’obtenir plus de détails sur la distribution spatiale des services administratifs par commune.

IV-1- Répartition spatiale des services administratifs dans la province de la Comoé L’enquête terrain a permis de lever 123 services administratifs déconcentrés et décentralisés qui se composent comme suit: 1 Gouvernorat, 1 Haut-Commissariat, 1 Conseil régional, 9 mairies, 9 préfectures, 3 services administratifs dans le domaine de la santé, 17 pour l’éducation, 12 pour l’environnement, 10 pour l’élevage, 14 pour l’agriculture, 3 pour l’action sociale et 43 autres services administratifs (économie, emploi et jeunesse, travail, enseignement, etc.). La carte suivante permet d’appréhender leur distribution spatiale dans l’aire provinciale.

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Carte n°25: Répartition des services administratifs dans la province de la Comoé

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De l’observation de la carte, on note une concentration des services administratifs à l’ouest de la province. Cela s’explique par la présence des deux villes de la province (Banfora et Niangoloko). En termes de répartition, la commune de Banfora vient en tête avec 55 services administratifs, suivie par la commune de Niangoloko (19). Les communes de Tiéfora (9), de Mangodara (9), de Sidéradougou (9), de Ouo (6), de Soubakaniédougou (6), de Bérégadougou (5) et de Moussodougou (5) présentent les plus faibles concentrations de services administratifs. Le tableau ci-après présente par commune les différents types de services administratifs implantés.

Tableau n°20: Services administratifs dans les communes de la Comoé Commune Type de service Santé Education Agriculture Elevage Environnement Mairie Préfecture Autres Banfora 3 6 3 2 2 1 1 37 Bérégadougou 0 1 1 0 0 1 1 1 Mangodara 0 2 2 1 1 1 1 1 Moussodougou 0 0 1 1 1 1 1 0 Niangoloko 0 2 3 1 3 1 1 8 Ouo 0 1 1 1 1 1 1 0 Sidéradougou 0 2 1 1 1 1 1 2 Soubakaniédougou 0 1 1 1 1 1 1 0 Tiéfora 0 2 1 2 2 1 1 0 Total 3 17 14 10 12 9 9 49 Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015 Le graphique qui suit traduit au mieux la répartition des services par commune.

Graphique n° 4: Répartition des services administratifs par commune

Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015

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Le diagramme révèle que les communes de Banfora et de Niangoloko sont les plus dotées de services administratifs. En effet, ces 2 villes sont les principaux pôles économiques de la région. Ce qui permet d’établir un lien de corrélation entre développement économique et concentration des services.

Par ailleurs, il faut noter que certains services administratifs manquent de locaux et d’autres occupent des locaux d’emprunt. Aussi, lors de l’enquête terrain, il a été constaté que certains agents des services techniques (environnement, agriculture, élevage) ont transformé une partie de leur logement en bureau.

Cet état de fait réduit la qualité de l’offre de service, partant de son efficacité. En vue d’améliorer les capacités d’intervention de ces services, il s’avère nécessaire de pallier cette situation par la construction de locaux.

En somme, les services les plus déconcentrés dans les communes sont ceux de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement. Les services de l’économie (perception, impôt, cadastre, domaine) et de l’action sociale sont quasi absents dans les différentes communes de la province de la Comoé.

IV-2- Répartition spatiale des services administratifs dans la province de la Léraba

L’enquête terrain a permis de lever 55 services administratifs déconcentrés et décentralisés repartis sur l’ensemble de la province. Ces services sont répartis comme suit : 1 Haut-Commissariat, 8 mairies, 8 préfectures, 1 service administratif dans le domaine de la santé, 8 pour l’éducation, 6 pour l’environnement, 4 pour l’élevage, 9 pour l’agriculture, 2 pour l’action sociale et 8 autres services administratifs (économie, emploi et jeunesse, commerce, etc.). La distribution des services administratifs de la province se présente dans la carte suivante.

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Carte n°26: Répartition des services administratifs dans la province de la Léraba

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La carte montre d’une manière générale une assez bonne répartition des services administratifs dans la province avec cependant une plus grande concentration des services à Sindou, chef-lieu de la province. Les communes de Loumana, Niankorodougou et Wolokonto disposent de moins de services avec seulement 4 services chacune. Le tableau ci-après présente les différents types de services administratifs implantés dans chacune des 8 communes de la province. Tableau n°21: Services administratifs dans les communes de la Léraba

Commune Type de service Santé Education Agriculture Elevage envir Mairie Préfecture Autres onne ment Dakoro 0 1 1 1 1 1 1 1 Douna 0 1 2 1 1 1 1 3 Kankalaba 0 1 1 0 1 1 1 1 Loumana 0 1 1 0 0 1 1 0 Niankorodougou 0 1 0 0 1 1 1 0 Oueleni 0 1 1 1 1 1 1 0 Sindou 1 2 2 1 1 1 1 6 Wolokonto 0 0 1 0 0 1 1 0 Total 1 8 9 4 6 8 8 11 Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015 Le graphique ci-après laisse entrevoir la répartition des services administratifs dans les différentes communes de la province. Graphique n°5: Répartition des services administratifs dans les communes de la province

Source: DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015

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A la lecture de l’histogramme, on remarque une forte concentration des services dans la commune de Sindou (15), suivi de loin par la commune de Douna. Cette situation trouve sa justification dans le fait que Sindou est le Chef-lieu de la province.

Les autres communes disposent du minimum de service administratif. On constate que les communes de Wolokonto, Loumana et Niankorodougou manquent d’un certain nombre de services techniques essentiels: agriculture, élevage, environnement. Une telle situation pourrait s’expliquer par l’insuffisance de personnel. Mais pour une plus grande efficacité des actions communales, il serait nécessaire de doter ces communes de tous les services techniques essentiels.

Par ailleurs, comme dans la province de la Comoé, certains services administratifs manquent de locaux et d’autres occupent des locaux d’emprunt. De même, certains agents des services techniques (environnement, agriculture, élevage) ont transformé une partie de leur logement en bureau. Cette planche photographique confirme le constat fait sur le terrain.

Planche photographique n°2: Etat des services administratifs

Domicile de l’agent de l’élevage loué abritant aussi le service Domicile de l’environnement abritant aussi le service de l’agent à Ouéléni à Moussodougou

Source: DGPC-AD, enquête de terrain, mars 2015

Tout comme dans la province de la Comoé, les services les plus déconcentrés dans les communes de la province de la Léraba sont ceux de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement. Les services des finances (perception, impôt, cadastre, domaine), de l’action sociale, de l’environnement et de l’élevage sont quasi absents dans la plupart des communes.

Les mairies et les préfectures sont les services administratifs de base. Elles sont présentes dans toutes les communes. Les autres services dits techniques sont

74 l’agriculture, l’élevage, l’environnement et l’éducation (CEB). Ils sont obligatoires dans toutes les communes pour la prise en charge des compétences transférées. Au vu de la situation des infrastructures et des services sociaux de base en termes d’inégale répartition et d’accessibilité difficile dans la région des Cascades, il s’avère nécessaire que des solutions soient trouvées pour pallier le problème.

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TROISIEME PARTIE: PROPOSITIONS D’IMPLANTATION DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA REGION

Au vu des disparités liées à la répartition et à l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base dans la région, des propositions de nouveaux sites d’implantation d’infrastructures sont faites dans les quatre secteurs d’activités concernés par l’étude. Ces propositions visent à améliorer l’accès des populations aux infrastructures et services sociaux de base conformément aux normes nationales et internationales.

I- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES

La présente proposition d’implantation s’est faite sur la base des 4 critères suivants :

- distance parcourue par les populations pour accéder à une formation sanitaire ; - la population hors du RMAT des formations sanitaires ; - les barrières naturelles (cours d’eau, bas-fond, forêt, montagne, etc.) ; - ratio population infrastructure.

En plus de la proposition d’implantation des nouveaux CSPS, il s’avère nécessaire de réhabiliter ceux qui sont dans un état défectueux.

 Dans la province de la Comoé

Selon, la norme OMS, il ressort que 91,97% de la population totale de la province de la Comoé effectuent une distance de moins de 5 km pour se rendre dans une formation17. Ce qui témoigne d’une bonne couverture en formations sanitaires.

Le nombre total de nouvelles infrastructures sanitaires (CSPS) nécessaires pour satisfaire totalement les besoins des populations est de 18 CSPS. La carte suivante présente les propositions d’implantation de ces nouveaux CSPS au niveau de la province de la Comoé.

17 Ministère de la santé : annuaire statistique 2014 ; P10.

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Carte n°27: Proposition d’implantation de CSPS dans la province de la Comoé

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Les propositions de nouveaux sites concernent aussi bien des villages administratifs que des hameaux de culture. Le choix des hameaux de culture se justifie par leur position qui peut faciliter l’accès aux autres localités. Il ressort de la carte que la commune de Sidéradougou enregistre le plus grand nombre de CSPS à implanter, soit 6. Les sites proposés pour l’implantation de ces nouvelles infrastructures sont les localités suivantes : , Sangora, Kotougouni, Sampobien, Dandougou et Kourouguê. Quatre propositions d’implantation de nouveau CSPS sont faite dans la commune de Tiéfora. Elles concernent les localités de Biton, Sounougou, Bondora, . La commune de Ouo, bénéficie de trois propositions d’implantation de nouveaux CSPS dans les localités de Gangassé, et Konamissé. Deux propositions d’implantation de CSPS sont faites dans les communes de Mangodara (Logognieguê, Sirakoro) et de Niangoloko (, Konkala1).

Par ailleurs l’enquête terrain a permis de dénombrer 20 CSPS dans un état défectueux dont 1 privé, qui nécessitent une réhabilitation (confère tableau n°4 en annexe).

 Dans la province de la Léraba

Le ratio population/infrastructure dans la province de la Léraba donne un excédent de huit CSPS. Alors que certaines localités ne sont couvertes ni par le RMAT de 5 km ni par celui 7,1 km représentant la moyenne nationale. Cette situation s’explique par le fait que certaines infrastructures ne sont pas implantées suivant les normes.

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Carte n°28: Proposition d’implantation de CSPS dans la province de la Léraba

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Les formations sanitaires de Sarkandiala dans la commune de Oueleni, de Niansogoni dans la commune de Loumana, de Kafina (Niankorodougou) ne sont pas implantées suivant le RMAT. Celles de Kamandougou et de Kawara dans la commune de Sindou pourraient être mieux localisées même si elles respectent les normes d’implantation. Pour résoudre cette situation, l’étude sur la répartition spatiale propose d’implanter de nouveaux CSPS dans les localités de Tiango dans la commune de Oueléni, de Nadjongoala et de Bozogo dans la commune de Niankorodougou, soit un total de 3 CSPS.

Par ailleurs l’enquête terrain a permis de dénombrer 22 CSPS dans un état défectueux qui nécessitent une réhabilitation (confère tableau n°4 en annexe).

II- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES

La présente proposition d’implantation de nouvelles écoles s’est faite sur la base des 3 critères suivants:

- la distance parcourue par la population scolarisable pour accéder à une école ; - la population hors du RMAT (2,5 km); - les barrières physiques (cours d’eau, bas-fond, forêt, montagne etc.). Au-delà de la proposition d’implantation des nouvelles écoles, il s’avère nécessaire de réhabiliter celles qui sont dans un état défectueux ou en banco et de normaliser celles qui sont sous paillote.

 Dans la province de la Comoé

La carte ci-après présente les localités proposées pour abriter de nouvelles infrastructures éducatives dans l’ensemble de la province de la Comoé.

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Carte n°29: Proposition d’implantation d’écoles primaires dans la province de la Comoé

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Selon les critères établis ci-dessus, 13 nouvelles écoles sont nécessaires dans la province dont la répartition se présente comme suit : 6 écoles dans la commune de Tiéfora; 1 école à Banfora, 2 à Mangodara, 1 à Sidéradougou et 3 écoles à Ouo.

Par ailleurs, l’enquête terrain a permis de dénombrer 121 écoles primaires dans un état défectueux dont une école privée et 6 CEB, qui nécessitent une réhabilitation. Quant aux lycées et CEG, on en dénombre 7 pour chaque niveau (confère tableau n°3 en annexe).

 Dans la province de la Léraba

Les propositions d’implantation de nouvelles écoles dans l’ensemble de la province de la Léraba sont présentées dans la carte ci-après.

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Carte n°30: Proposition d’implantation d’écoles primaires dans la province de la Léraba

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La province de la Léraba a une bonne couverture selon le RMAT de 2,5 km. Cependant, selon les critères établis et pour une bonne répartition des écoles dans la province, il est nécessaire d’implanter 3 nouvelles écoles. Dans la commune de Loumana 1 école est nécessaire à Faon, 1 école également à Dinaoro dans la commune de Sindou et à Dieriso dans la commune de Dakoro.

Par ailleurs l’enquête terrain a permis de dénombrer 68 écoles primaires et 2 CEB dans un état défectueux qui nécessitent une réhabilitation. Quant aux lycées et CEG on en dénombre respectivement 7 et 1 (confère tableau n°3 en annexe).

Le tableau ci-après présente les écarts entre les classes nécessaires et celles existantes.

Tableau n°22: Nombre de classes manquant dans les communes de la région

Communes Nombre Nombre de Nombre Ratio Nombre de Ecart entre d'écoles salle de d'élèves Elèves par classes classes classes classe nécessaires nécessaires et classes existant TOTAL Comoé 416 1 363 77 343 56,7 1 364 1 TOTAL Léraba 153 531 21 565 40,6 531 0 Total région 569 1 894 98 908 52,2 1 895 1 Source: DGPC-AD, mai 2015

Le tableau présente les besoins en salles de classes dans les communes de la région. Ces besoins sont exprimés en rapport avec le ratio élèves par classe. Cet état révèle un manque d’une salle de classes dans la région.

En somme, la région des Cascades n’a pas besoin de nouvelles écoles primaires mais d’une nouvelle classe, théoriquement pour améliorer son offre éducative. Toutefois, les écoles ou classes sous paillote doivent être construites pour permettre une meilleure offre éducative dans la région.

III- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES PEM Il ressort de l’analyse que la région a un taux moyen d’accès de 57,55%, ce qui est nettement en déça de la moyenne nationale de 75%. Ainsi, la région aurait besoin de 108 nouveaux forages pour combler le déficit, soit 63 forages pour la province de la Comoé et 45 pour la province de la Léraba.

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 Proposition d’implantation de forages dans la province de la Comoé

La province de la Comoé possède le plus faible taux d’accès aux PEM (50,29%). Les besoins de nouveaux forages par commune se présentent comme suit dans le tableau. Tableau n°23: Proposition d’implantation de forages dans la province de la Comoé

Taux d’accès à l’eau potable Forages Forages Besoin total ABS 2014 BAD/4R en forages Commune Population Population Taux projetée en desservie en d'accès 2014 2014 (%) Banfora 49 547 36 954 74,58 0 2 2 Bérégadougou 18 317 9 447 51,57 4 7 11 Mangodara 69 353 33 517 48,33 4 6 10 Moussodougou 11 658 7 783 66,76 0 3 3 Niangoloko 47 900 26 967 56,30 3 5 8 Sidéradougou 119 644 57 442 48,01 3 6 9 Ouo 44 927 24 014 53,45 3 5 8 Soubakaniédougou 40 575 24383 60,09 0 3 3 Tiéfora 38 080 20 406 53,59 3 6 9 PROVINCE DE LA COMOE 440 001 240 913 50,29 20 43 63 REGION DES 611 271 346 039 57,55 34 74 108 CASCADES Source: MARHASA, 2014, DGPC-AD, Mai 2015

Dans la province de la Comoé, les communes de Bérégadougou, de Mangodara, de Sidéradougou et de Tiéfora sont celles qui connaissent les taux d’accès aux PEM les plus bas. Par conséquent, il faut y implanter de nouveaux forages, soit respectivement 11, 10, 9 et 9.

 Proposition d’implantation de forages dans la province de la Léraba

La province de la Léraba possède le plus fort taux d’accès aux PEM (64,82%). Le tableau ci-après présente les besoins de nouveaux forages par commune.

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Tableau n°24: Proposition d’implantation de forages dans la province de la Léraba

Forages Forages Besoin total Taux d’accès à l’eau potable ABS 2014 BAD/4R en forages Commune Population Population Taux projetée en desservie en d'accès 2014 2014 (%) Dakoro 22 900 14 580 63,67 3 3 6 Douna 13 366 10 864 81,28 0 2 2 Kankalaba 12 698 8 932 70,34 0 3 3 Loumana 23 676 14 554 61,47 3 4 7 Niankorodougou 55 472 31 014 55,91 3 5 11 Oueleni 17 984 11 536 64,15 0 3 3 Sindou 19 321 9 356 48,42 5 8 13 Wolokonto 5 853 4 290 73,29 0 3 3 POVINCE DE LA 171 270 105 126 64,82 14 31 45 LERABA REGION DES 611 271 346 039 57,55 34 74 108 CASCADES Source: MARHASA, 2014, DGPC-AD, Mai 2015

Dans la province de la Léraba, les communes de Sindou et de Niankorodougou expriment les plus forts taux de besoin de nouveaux forages, soit respectivement 13 et 11.

IV- PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES SERVICES ADMINISTRATIFS Dans l’ensemble des communes, quatre (04) services administratifs sont le plus souvent confrontés à des problèmes de bâtiments. Il s’agit des services de la préfecture, de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement. Le tableau présente la situation des bâtiments abritant ces services.

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Tableau n°25: Situation des bâtiments abritant les services

Commune Agriculture Elevage Environnement Préfecture Cons B Mo Défect Propo Cons B Mo Défect Propo constr Bo M Défect Propo B Mo Défect Propo truit o yen ueux sition truit o yen ueux sition uit n o ueux sition o yen ueux sition n n y n e n Banfora Oui x Oui x Oui x x Bérégadou Non A Non A Non A x A gou constr constr constr réhabil uire uire uire iter Mangodara Oui x A Oui X A Oui x A x réhabi réhabil réhabil liter iter iter Moussodo Oui x A Oui X A Oui x A x A ugou réhabi réhabil réhabil réhabil liter iter iter iter Niangoloko Oui x A Oui x Oui(2/ X(1 X( Constr x réhabi 3)18 /3) 1/ uire liter 3) (1/3) Ouo Oui x A Oui X A Oui x A x A réhabi réhabil réhabil réhabil liter iter iter iter Sidéradoug Oui x A Oui x Oui x x A ou réhabi réhabil liter iter Soubakani Oui x A Oui x A Oui x A x A édougou réhabi réhabil réhabil réhabil liter iter iter iter Tiéfora Oui x A Oui X A Oui x A x A réhabi réhabil réhabil réhabil liter iter iter iter Dakoro Oui x A Oui x A Oui x A x

18 2/3 signifie que 2 bâtiments sur 3 sont construits

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Commune Agriculture Elevage Environnement Préfecture Cons B Mo Défect Propo Cons B Mo Défect Propo constr Bo M Défect Propo B Mo Défect Propo truit o yen ueux sition truit o yen ueux sition uit n o ueux sition o yen ueux sition n n y n e n réhabi réhabil réhabil liter iter iter Douna Oui x A Oui x A Oui x A x réhabi réhabil réhabil liter iter iter Kankalaba Oui x A Non A Non A x réhabi constr constr liter uire uire Loumana Oui x A Non A Non A x A réhabi constr constr réhabil liter uire uire iter Niankorodo Non A Non A Oui x x A ugou constr constr réhabil uire uire iter Oueleni Non A Non A Non A x A constr constr constr réhabil uire uire uire iter Sindou Oui x Oui x Oui x x A réhabil iter Wolokonto Non A Non A Non A x A constr constr constr réhabil uire uire uire iter Source : DGPC-AD, enquête terrain, mars 2015

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Au regard de la situation présentée par le tableau, les propositions peuvent se résumer comme suit :

- réhabiliter les bâtiments défectueux ; - construire des bâtiments administratifs dans les communes où les structures déconcentrées sont moins représentées ; - séparer les logements des services des agents ; - réhabiliter les routes pour faciliter l’accessibilité des populations aux services publics ; - accroître le personnel d’encadrement dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de l’action sociale, etc. Pour ce qui est de la construction des bâtiments, il serait important de regrouper les services dans une même enceinte. Ainsi, il serait judicieux de construire des hôtels administratifs communaux à l’image de ceux au niveau régional.

Tout compte fait, des propositions d’implantation de nouvelles infrastructures sont faites en tenant compte des normes nationales et internationales existantes en vue d’un meilleur équilibre de développement territorial et d’amélioration des conditions de vie des populations.

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CONCLUSION La présente étude sur la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région des Cascades est une suite de la phase pilote ayant concerné la région du Centre-Sud et le secteur de la santé en 2013 et élargie aux régions du Centre-Nord et du Centre-Ouest et à 3 secteurs (éducation, hydraulique et services administratifs) en 2014. Elle a permis d’aboutir à des résultats significatifs, à même de faire des suggestions pour mieux orienter les choix des décideurs dans la mise en œuvre des projets et programmes sectoriels, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des services administratifs.

De l’analyse de la répartition spatiale et de l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base dans la région, des disparités inter et intra provinciales et communales se dégagent. La province de la Comoé qui abrite le chef-lieu de la région compte le plus grand nombre d’infrastructures dans tous les secteurs étudiés. La province de la Léraba vient en dernière position.

Cette étude pourrait s’étendre progressivement à toutes les régions du pays et prendre en compte toutes les infrastructures socioéconomiques réalisées par l’ensemble des projets et programmes publics au plan national. Aussi, l’étude pourrait-elle permettre d’apprécier la répartition spatiale des infrastructures dans une collectivité territoriale donnée, de servir de documents de plaidoyer dans la recherche de financements et pour alimenter sa base de données sectorielles. Elle pourrait également être utilisée pour faire des analyses comparées des régions. L’étude fera à terme ressortir les disparités dans la répartition spatiale des infrastructures sociales du pays afin de proposer des solutions idoines pour un développement harmonieux de l’ensemble des régions. L’exploitation des données validées par les sectoriels permettra d’alimenter l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET) qui est en cours d’implémentation.

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RECOMMANDATIONS

A la lumière des résultats de l’étude, les recommandations suivantes sont formulées :  A l’endroit des pouvoirs publics - œuvrer à une meilleure répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics ; - dans le domaine de la santé, mettre l’accent sur la construction, la réhabilitation des CSPS et le recrutement du personnel soignant et veiller à leur affectation équilibrée dans les communes (sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, médecins, infirmiers surtout); - dans le domaine de l’éducation, procéder à la normalisation des classes, la construction et la réhabilitation d’écoles, de collèges, de lycées et des écoles de formations et d’études supérieures ; construire, réhabiliter et trouver une solution pour l’occupation effective des logements dans les écoles pour les instituteurs ; - dans le secteur de l’hydraulique, assurer surtout la fonctionnalité des PEM ; - dans le domaine des services administratifs, œuvrer à leur déconcentration effective et la construction des locaux en matériaux définitifs et dans la même enceinte pour abriter ces services (agriculture, élevage, environnement, préfecture).  A l’endroit de la DGPC-AD et de ses partenaires techniques et financiers - faire un plaidoyer auprès des structures sectorielles pour le partage ou la mise à disposition aisée des données ; - pérenniser l’étude à travers son financement conséquent ; - œuvrer à ce que l’étude puisse servir d’outils de suivi dans le cadre de la formulation et de la mise en œuvre des projets et programmes d’investissement; - vulgariser les résultats de l’étude à temps ; - élargir l’étude à l’ensemble des secteurs de développement et aux autres régions du pays ; - prévoir des moyens logistiques (engins à deux roues) permettant d’accéder facilement aux différentes localités.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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- Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, août 2014, synthèse des données statistiques de l’éducation de base du formel 2013-2014, 107 p. - Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Répertoire des écoles 2013-2014, 447 p. - Ministère des enseignements secondaire et supérieur, avril 2011, Annuaire statistique des enseignements post primaire et secondaire 2013-2014, 371 p. - Ministère des enseignements secondaire et supérieur, avril 2011, Manuel des normes scolaires du post primaire et du secondaire, 65 p. -Ministère de la santé, 2014, Annuaire statistique 2014, 237 p. - Ministère de la santé, 2014, Plan d’action 2014 de la Direction régionale de la santé des Cascades

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ANNEXES Tableau n°1: Localités non couvertes par les infrastructures sanitaires par commune

COMMUNES HORS 7,1 KM % HORS 5 KM % Bodadiougou, Naniagara, Bodadiougou, Banfora 0,66 Diongolo, Nelekossoun, 1,32% Naniagara, Diongolo Bombora, Tiempagora Takalédougou, Fabédougou, Bérégadougou Takalédougou 0,22 0,88% Malon, Séréfédougou Gontièdougou, Diarakorosso, Logognièguè, Sokoura 1, Gontièdougou, Kongodjan, Linguékoro, Diarakorosso, Balogbo, Massade-Yirikoro, Logognièguè, Mangodara 1,54 , Sakedougou, 3,73% Sokoura 1, Dandougou, Farakorosso, Kongodjan, Broutou, Niamango, Linguékoro, Balogbo Bounoumba, Tiébata, Bondokoro-Dogossè Moussodougou Kolokolo 0,22 Kolokolo, Kossogou, 0,66% Diéfoula, Boko, Konkala 1, Diéfoula, Boko, Bakono 2, Tierkora, Konkala 1, Bakono 2, Niangoloko 1,32 Kourougouèra, Djolena, 2,41% Tierkora, Mitièridougou, Tondoura, Kourougouèra Nahira, Léraba Bèrègouè, Dagninikorosso, Bamourou, Bèrègouè, Dagninikorosso, N’Golofesso, Safia, Siékoro, Omi, Bamourou, N’Golofesso, Safia, Siékoro, Omi, Beguelé, Bini, Beguelé, Bini, Dapala, K’Poum, Kagassa, Dapala, K’Poum, Gangassé, Fougangouè 2, Kagassa, Gangassé, Ouo 6,14 Minsé, Soucié, Konamissé, 7,24% Fougangouè 2, Leguela, Logué, Inzelé, Kien, Minsé, Soucié, Sirakoro, Kpalan, Torko, Laafia, Konamissé, Leguela, Korgbo, , Mado, Logué, Inzelé, Kien, Balogo, , Nerkedaga, Sirakoro, Kpalan, Pambié-Sokoura, Ouedanga Torko, Laafia, Korgbo, Diaradougou, Mado Donfara, Kogouè, Donfara, kogouè, Bassango, Bassango, Dèrègouè Dèrègouè 2, Wope, Targogo, 2, Wope, Targogo, Tomora, Wobogo, Tassié, Tomora, Wobogo, Dialakoro, Sodingu, Gartouba 1, Tassié, Dialakoro, Prifona, Dalamba, Sodingu, Gartouba 1, Souroutombo, Tomodjan, Prifona, Dalamba, Dèguè-Dèguè, Banatombo, Souroutombo, Yadé, Diérisso, Faradjan, Tomodjan, Dèguè- Tiefindougou, Pima, Kadio, Dèguè, Banatombo, Fougangouè, Dandougou, 16,01 Sidéradougou 14,25 Yadé, Diérisso, Kognani, Djanga, % Faradjan, , Yankadi, Tiefindougou, Pima, Banogo, Ouatenga, Kadio, Fougangouè, Kourougouè, Koutougouni, Dandougou, Faraba, Bounouba, Boborola, Kognani, Djanga, Baté, Yabli 1, Koumbrigouan, Gouandougou, Woyo, Kapongouan, Gowara, Yankadi, Banogo, , Banakoro, Ouatenga, Sampobien, Sirakoro-Pambié, Kourougouè, Nalankouè, Sokoura, Botorie,

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Koutougouni, Gbadiè, Bossié, Samako, Faraba, Bounouba, Bamako 2, Zangazoli, Doutié, Boborola, Baté, Yabli Sangora, Badé, Dagnini, 1, Koumbrigouan, Siratou, Djénikabon, Woyo, Kapongouan, Namaramourou, Kassandé, Gowara, Sitané, Kanko, Noumousso, Noumousso, , Kotou, Dogoma, Banakoro, Banagourou, Saganako, Guelé, Sampobien, kokoun Sirakoro-Pambié, Nalankouè, Sokoura, Botorie, Gbadiè, Bossié, Samako, Bamako 2, Zangazoli, Doutié, Sangora, Badé, Dagnini, Siratou, Djénikabon, Namaramourou, Kassandé, Sitané, Kanko Séribadougou, Taniangora, Séribadougou, Ziédougou, Gnamièdougou, Soubakaniedou Taniangora, 0,88 Badara, Gouèra, , 2,41% gou Ziédougou, Damana-Koko, Katierla, , Gnamièdougou Mambiré Sounougou, Nandrifa, Bondora, Sounougou, Skora, Dramandougou-Biton, Tiéfora Nandrifa, Bondora, 0,88 Loubora, Kanounaba, Santara, 2,41% Skora Sankara 2, Kankounandéni, Wanikata Sandjédjé, Nadéra, Somandougou, Fouloura, Dakoro Sandjédjé, Nadéra 0,44 Djondougou, Kagborora, 1,97% Benguédougou, Kasséguéra, Lomagara Douna - 0,00 Niofila 0,22% Kankalaba - 0,00 Naler, Dagban, Tiegban 0,66% Faon, N’Golovogo, Bessegu, Loumana - 0,00 Badrabougou, Kinkinkan, Lera, 1,54% Tamassari Nadjongoala, Voumbel, Niankorodougo Nadjongoala, 0,44 Bassoungoro, Bozogo, Kawalo, 1,54% u Voumbel Nagouka, Zankouka Napindougou, Napindougou, Tiango, Batogo, Ouéléni 0,44 1,32% Tiango Bedougou, Kamidougou, Sele, M’Para, Dinaoro, Fafasso, Yoni, Sindou M’Para 0,22 Mansonon, Sindoukoroni, 1,54% M’Pogona-Kouroukan Wolonkoto Korsira 0,22 Korsira 0,22% Source: DGPC-AD, enquête terrain, Mai 2015

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Tableau n°2 : Localités et population scolarisable hors du RMAT des écoles par commune

COMMUNE LOCALITES HORS 2,5 KM % CASCADES 10,37 Banfora Tiempagora 0,31 Mangodara Massade-Yirikoro, Dabokiri, Sakedougou 0,92 Niangoloko Saterna 0,31 Bèrègouè, Gonga, Balgogo, Dagninikorosso, Ouo 1,83 Diaradougou, Mado Donfara, Kogouè, Dèrègouè 2, Wope, Tomora, Sidéradougou 2,74 Wobaga, Dèrègouè 2, Zangazoli, Kapongoua Dramandougou-Biton, Loubora, Boussara 1, Tiéfora Kangounaba, Sounougou, Nandrifa, Bondora, 2,74 Skora, Houétiara COMOE 8,84 Loumana Faon 0,31 Niankorodougou Bozogo, Diérisso, Kawalo 0,92 Sindou Dinaoro 0,31 LERABA 1,52

Tableau n°3 : Nombre d’infrastructures éducatives à réhabiliter par commune commune type Ecole primaire CEB CEG Lycée Banfora 7 0 2 2 Bérégadougou 8 1 0 2 Mangodara 13 1 3 0 Moussodougou 5 0 0 0 Niangoloko 12 0 1 0 Ouo 8 0 0 0 Sidéradougou 35 2 0 2 Soubakaniédougou 13 1 0 1 Tiéfora 20 1 1 0 Dakoro 3 0 0 1 Douna 2 0 0 0 Kankalaba 4 0 0 0 Loumana 18 1 0 1 Niankorodougou 14 0 0 0 Oueleni 6 1 0 1 Sindou 17 0 1 4 Wolokonto 4 0 0 0 Total 189 8 8 14

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Tableau n°4 : Nombre de CSPS à réhabiliter par commune

Commune CSPS Banfora 1 Bérégadougou 1 Mangodara 2 Moussodougou 2 Niangoloko 5 Ouo 2 Sidéradougou 2 Soubakaniédougou 0 Tiéfora 5 Dakoro 0 Douna 1 Kankalaba 1 Loumana 0 Niankorodougou 4 Oueleni 4 Sindou 10 Wolokonto 2 Total 42

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