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Section 2. PRESENTATION DU PROJET

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3 PRESENTATION DU DEMANDEUR

3.1 IDENTITE DU DEMANDEUR – RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS

Dénomination sociale : EARL PEEL

Représentant : M. ERIC PEEL

Adresse du siège social : 2 RUE DES PRES 59 470 HOUTKERQUE

Tél : 06 75 80 07 24

Site concerné : 2 RUE DES PRES 59 470 HOUTKERQUE Section A Parcelles n° 280, 281, 462, 568

SIRET : 478 403 637 00018

3.2 RENSEIGNEMENTS JURIDIQUES

Forme juridique : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée

Code NAF/APE : 0147Z Elevage de volailles

Activités : Elevage de volailles

Qualité du signataire : ERIC PEEL, gérant

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4 LETTRE DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER

EARL PEEL PREFECTURE DU 2 RUE DES PRES Monsieur le Préfet 59 470 HOUTKERQUE 12-14 rue Jean Sans Peur 59 039 CEDEX

HOUTKERQUE, le 13/02/2019

Objet : Demande d’autorisation environnementale pour un élevage avicole

Monsieur le Préfet,

Je soussigné, ERIC PEEL, gérant de l’EARL PEEL, vous sollicite pour l’obtention d’une demande d’autorisation environnementale pour l’élevage avicole suivant :

Dénomination sociale : EARL PEEL Adresse : 2 RUE DES PRES 59 470 HOUTKERQUE SIRET : 478 403 637 00018 Statut juridique : Exploitation A Responsabilité Limitée

Je sollicite une autorisation environnementale pour un élevage avicole de 74 250 emplacements, au titre des rubriques 2111-1 et 3660-a de la nomenclature des installations classées. Le type de volailles produites sera également modifié. Je souhaite en effet élever des poulettes futures reproductrices au lieu des poules reproductrices actuelles.

Je demande également une dérogation pour pouvoir présenter un plan de masse à l’échelle 1/500ème au lieu de 1/200 ème . Cette échelle permettra une meilleure visibilité de l’ensemble du site.

Le site d’exploitation se situe sur la commune de Houtkerque, Section A Parcelles n°280, 281, 462, 568.

J’atteste de la véracité des informations et des renseignements figurant dans le présent dossier.

ERIC PEEL

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5 RUBRIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DE L’EARL PEEL – AVANT PROJET

Rubriques de la nomenclature des ICPE relatives à l’activité de l’EARL PEEL – Avant projet Activité Seuil Capacité Rubrique Régime Autres installations que celles visées au 30 000 animaux- Elevage de volailles 1 et au 2 et détenant un nombre 2111-3 Déclaration équivalents d’animaux-équivalents > 5000 Liquides inflammables de NC (Non Quantité totale < 50 t 2,46 t 4331 catégorie 2 ou catégorie 3 Concerné) Silos et installations de Silos plats : volume total de stockage - m3 stockage en vrac de inférieur à 5 000 m 3 2160 NC céréales, grains, produits Autres installations : volume total de 115 m3 alimentaires… stockage inférieur à 5 000 m 3 Papier, carton ou Volume susceptible d’être stocké matériaux combustibles 4 m3 1530 NC inférieur à 1000 m 3 analogues Source : Nomenclature des ICPE – Octobre 2018

Rubriques de la nomenclature IOTA relatives à l’exploitation de l’EARL PEEL – Avant projet

Situation de l’exploitation avant N° Intitulé projet Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en Forage vue de la recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue 1.1.1.0 Débit : 3 m3/h d'effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux Profondeur : 126 mètres souterraines, y compris dans les nappes d'accompagnement de cours d'eau : Déclaration Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes 1.1.2.0 d'accompagnement de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation Prélèvements : 2 600 m3/an ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant < 10 000 m 3/an : Non concerné Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface 2.1.5.0 Surface totale : 0,54 ha correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant < à 1 ha : NC

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6 RUBRIQUES RELATIVES A L’EXPLOITATION DE L’EARL PEEL – APRES PROJET

Rubriques de la nomenclature des ICPE relatives à l’exploitation de l’EARL PEEL - Après projet Activité Seuil Capacité Rubrique Régime Installations dont les activités sont 74 250 Elevage de volailles 2111-1 Autorisation classées au titre de la rubrique 3660 emplacements

Elevage intensif de Avec plus de 40 000 emplacements pour 74 250 3660-a Autorisation volailles les volailles emplacements Quantité totale susceptible d’être Gaz inflammables Déclaration présente supérieure ou égale à 6 t mais 8,75 t 4718-1b liquéfiés catégories 1 et 2 avec contrôle inférieure à 35 t Liquides inflammables de NC (Non Quantité totale < 50 t 2,46 t 4331 catégorie 2 ou catégorie 3 Concerné) Silos et installations de Silos plats : volume total de stockage - m3 stockage en vrac de inférieur à 5 000 m 3 2160 NC céréales, grains, produits Autres installations : volume total de 100 m3 alimentaires… stockage inférieur à 5 000 m 3 Papier, carton ou Volume susceptible d’être stocké matériaux combustibles 4 m 3 1530 NC inférieur à 1000 m 3 analogues Source : Nomenclature des ICPE – Octobre 2018

Rubriques de la nomenclature IOTA relatives à l’exploitation de l’EARL PEEL – Après projet

Situation de l’exploitation après N° Intitulé projet Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en Forage vue de la recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue 1.1.1.0 Débit : 3 m3/h d'effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux Profondeur : 126 mètres souterraines, y compris dans les nappes d'accompagnement de cours d'eau : Déclaration Prélèvements permanents ou temporaires issus d'un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l'exclusion de nappes 1.1.2.0 d'accompagnement de cours d'eau, par pompage, drainage, dérivation Prélèvements : 2 938 m3/an ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant < 10 000 m 3/an : Non concerné Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface 2.1.5.0 Surface totale : 0,54 ha correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant < à 1 ha : NC

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7 EVOLUTIONS DE L’EXPLOITATION

7.1 HISTORIQUE DE L ’EXPLOITATION

Le site d’exploitation appartenait aux parents d’Éric PEEL. Le bâtiment d’élevage de volailles V1 était existant, ainsi qu’un hangar et une habitation.

Éric PEEL s’est installé en 1995 sur l’exploitation et a créé le bâtiment V2. Le bâtiment V3 a été construit l’année suivante.

La société EARL PEEL a été créée le 15/07/2004, avec Éric PEEL comme gérant. L’extrait Kbis est fourni en Annexe 1.

Le bâtiment V4 a été construit en 2005 et le hangar et la maison d’habitation ont été rénovés en 2009.

Le dernier bâtiment d’élevage de l’exploitation (V5) a été créé en 2013 sous le régime de la déclaration. L’effectif total du site est alors de 30 000 animaux-équivalents poules reproductrices et coqs.

Le forage a également été recreusé en 2013, pour augmenter le débit de prélèvement d’eau. Le débit était alors de 8 m 3/h, et la profondeur de 126 mètres. Le débit est aujourd’hui redescendu aux alentours de 3 m 3/h.

7.2 AUTORISATIONS ET DECLARATIONS OBTENUES

L’exploitation de l’EARL PEEL est déclarée pour 30 000 animaux-équivalents. Le récépissé est daté du 07/02/2013.

Le récépissé de déclaration du forage a été obtenu le 22 octobre 2013.

Le récépissé de déclaration de l’élevage et celui de déclaration du forage sont fournis en Annexe 1 du présent dossier.

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8 PRESENTATION DU PROJET

8.1 OBJET DU PROJET

Le projet consiste à arrêter l’élevage de poules reproductrices pour élever des poulettes futures reproductrices.

Aucune nouvelle construction ne sera effectuée. Le matériel intérieur sera modifié, pour l’adapter à l’élevage de poulettes (abreuvement, alimentation). Les bâtiments V1, V2 et V3 seront rénovés. Les bâtiments V4 et V5 ne seront pas modifiés.

Les bâtiments d’élevage existants sont implantés sur les parcelles cadastrales A 280, 462 et 568.

8.2 ENJEUX DU PROJET

L’enjeu principal de cette demande est la pérennité de l’exploitation de M. PEEL, tout en diminuant le temps de travail consacré à l’élevage. En effet, M. PEEL est double actif et l’élevage de poules reproductrices lui prend beaucoup de temps. L’élevage de poulettes lui permettra de se dégager plus de temps pour sa deuxième activité, tout en assurant un avenir à son élevage, le couvoir avec lequel il travaille étant en recherche d’élevage de poulettes.

Conscient que son activité peut avoir des impacts sur l’environnement, l’exploitant souhaite la développer dans le respect de ce dernier et atteindre ses objectifs tout en respectant la réglementation.

8.3 LOCALISATION DU PROJET

8.3.1 Découpage administratif Carte 1. Situation de la commune de Houtkerque Le projet se situe : dans son canton et dans l’arrondissement - Département : Nord - Arrondissement : Dunkerque - Canton : - Commune : Houtkerque - Adresse : 2 rue des Prés 59 470 HOUTKERQUE - Parcelles cadastrales (site complet) : A 280, 281, 462, 568

Les Annexes 2 et 3 présentent le plan de situation au 1/25 000 ème et le plan au 1/2 500 ème du site d’exploitation.

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8.3.2 Communes concernées par l’enquête publique Les communes concernées par l’enquête publique sont les communes du rayon d’affichage de 3 km autour du site et les communes du plan d’épandage :

Communes concernées par l’enquête publique Code INSEE Commune Rayon d’affichage Plan d’épandage 59 318 Houtkerque V V 59 046 V 59 305 V V 59 662 V V 59 448 Oost-Cappel V 59 580 V 59 319 V 59 107 Bray-Dunes V 59 588 Téteghem V 59 641 V 59 605 V 59 453 V 59 478 Quaëdypre V 59 657 West-Cappel V

Le rayon d’affichage concerne également la commune de (province de Flandre-Occidentale) en Belgique.

8.3.3 Urbanisme Le territoire de la commune de Houtkerque est soumis à un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé le 24 février 2005. Ce PLU est valable jusqu'à la validation du PLU Intercommunal qui se fera courant 2019. La zone concernée par le site d’exploitation est classée « zone A », zone naturelle non équipée et protégée au titre de l’activité agricole. L’extrait du règlement concernant cette zone est fourni en Annexe 5.

Les parcelles cadastrales d’implantation du site appartiennent à Éric PEEL. Les actes notariés de donation et d’achat des parcelles concernées sont fournis en Annexe 6.

8.4 CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

8.4.1 Capacités techniques Éric PEEL est titulaire d’un Baccalauréat série mathématiques et sciences de la nature, obtenu en 1991 et d’un Brevet de Technicien Supérieur Agricole, option Analyse et Conduite de systèmes d’exploitation, obtenu en 1993. Il s’est installé sur l’exploitation en 1995. Il a été formé par son père et dispose de plus de 20 ans d’expérience. Les diplômes sont fournis en Annexe 7.

M. PEEL dispose donc des compétences et de l’expérience nécessaires à la conduite d’une exploitation agricole d’élevage avicole. Il bénéficie également de l’apport des techniciens et des vétérinaires du couvoir afin de le guider dans le nouveau mode d’élevage choisi.

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Les revues, telles que Réussir Aviculture ou Filières Avicoles , lui permettent de s’informer sur les moyens techniques existants et les performances d’élevages similaires, dans le domaine de l’élevage de poulettes. Il a de plus réalisé des visites de bâtiments d’élevage de volailles, qui lui ont permis de visualiser concrètement le type d’élevage qu’il souhaite mettre en place sur son exploitation, mais également ce qu’il souhaite éviter ou favoriser sur son site, pour des raisons personnelles ou par contrainte physique (aménagement du site par exemple).

Désormais, l’éleveur doit être un chef d’entreprise responsable. Pour gérer au mieux tous les aspects de son exploitation, M. PEEL s’entoure d’intervenants apportant chacun un regard extérieur dans leur domaine d’expertise.

Liste des intervenants extérieurs Nom de l’entreprise Expertise apportée Ressources et Développement Conseil en Qualité, Hygiène et Environnement Couvoir Technicien Couvoir Commercialisation Couvoir Vétérinaire CHD à Gestion technico-économique Crédit Agricole Service financier et banque

8.4.2 Capacités financières Ce paragraphe est établi en fonction du dossier de gestion de l’exploitation de l’EARL PEEL au 30/06/2018 (Annexe 8).

Analyse du compte de résultats Au 30/06/2018, les produits issus de la vente de volailles (vente des poules reproductrices, des œufs et vente de poussins en prestation de services) représentent un chiffre d’affaires de 263 384 €. Avec la production stockée et immobilisée, le produit de l’exploitation est de 268 969 €.

L’ensemble des charges d’exploitation pour l’élevage de volailles, les impôts, salaires et dotations aux amortissements se porte à 245 967 €.

Avec le résultat financier, et le résultat exceptionnel, L’EARL PEEL dégage un résultat de l’exercice bénéficiaire de 16 294 €.

Analyse des SIG (Soldes Intermédiaires de Gestion) La valeur ajoutée de l’exploitation est de 164 535 €. Cette valeur est l’indicateur de création de richesse de l’exploitation.

L’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) corrigé de l’exploitation indique les ressources dont dispose l’exploitation après avoir payé ses salariés, mais avant la déduction des amortissements et des résultats financiers. Cet EBE indique la rentabilité courante de l’exploitation sans tenir compte de sa politique d’investissements, ni de sa politique financière.

L’EARL PEEL dégage un EBE de 73 696 €, avant paiement des investissements et des remboursements d’emprunts. 2 9 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

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Rentabilité prévisionnelle et capacité d’investissement et de remise en état du site en cas de cessation d’activité L’étude prévisionnelle présentée a été réalisée à partir des données estimées pour la situation future de l’exploitation.

Afin de vérifier la rentabilité du projet, les Soldes Intermédiaires de Gestion ont été analysés. Ils permettent de déterminer les principaux facteurs de rentabilité d’une exploitation. Ainsi, la Marge globale du site après projet pourra être définie, pour en déduire l’EBE et donc la rentabilité future.

- Détermination du chiffre d’affaires théorique après projet Concernant l’atelier avicole après projet, le site sera en intégration. L’exploitant n’achètera ni les animaux, ni les aliments, mais sera payé à la surface de bâtiment disponible et au nombre d’animaux élevés sur l’exploitation.

Pour 4 200 m2 de bâtiments, un élevage de 74 250 animaux et 2,26 lots/an, l’exploitant gagnera environ 184 781 €/an . La vente de poussins en prestation de services s’élèvera à environ 30 000 €/an.

- Détermination de la marge globale de l’exploitation

La marge de l’exploitation correspond au chiffre d’affaires, déduit des charges liées au projet. Les charges d’approvisionnement (Produits vétérinaires, combustibles, produits d’entretien…) seront quasiment identiques.

Avec les éléments suivants, le calcul de la marge brute globale avant et après projet peut être réalisé : Soldes Intermédiaires de Gestion Avant projet Après projet Chiffre d’affaires volailles 245 384 € 184 781 € Prestation de services - vente de poussins 18 000 € 30 000 € Charges (approvisionnement) 2 896 € 2 896 € Marge Globale 260 488 € 211 885 €

- Détermination de la Valeur Ajoutée

Afin de déterminer la valeur ajoutée, il faut déduire de la marge toutes les charges externes liées au fonctionnement de l’élevage comme le chauffage, l’électricité, les frais vétérinaires….

Ces charges sont de 100 737 € avant projet.

Après projet, les mesures d’économies d’énergie mises en place (ventilateurs économes, éclairage LED, meilleure isolation des bâtiments…) et l’arrêt de la production d’œufs permettront de réduire les charges externes de l’élevage. L’économie est estimée à 8 000 €/an. Viendra néanmoins s’ajouter l’assurance pour le chauffage (1000 €/an).

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Soldes Intermédiaires de gestion Avant projet Après projet Marge Globale 260 488 € 211 885 € Charges Externes 100 737 € 93 737 € Valeur Ajoutée 159 751 € 118 148 €

- Détermination de l’EBE, indicateur de rentabilité de l’exploitation

Pour calculer cet indicateur de rentabilité, il faut déduire les charges de personnel, les charges sociales et les taxes et divers impôts payés à l’année. L’exploitation ne reçoit aucune subvention d’exploitation.

Avant projet, les impôts, taxes et versements assimilés s’élèvent à 1 435 € et les salaires, traitements et charges sociales à 89 405 €. Après projet, le salarié actuellement présent sera licencié (25 000 €/an) et de la main d’œuvre sera payée pour la vaccination et le chargement des animaux (16 500 €/an).

Soldes Intermédiaires de gestion Avant projet Après projet Valeur Ajoutée 159 751 € 118 148 € Impôts et taxes 1 435 € 1 435 € Salaires et traitements 89 405 € 80 905 € EBE 68 911 € 35 808 €

- Détermination du résultat théorique du projet A partir de l’EBE, le résultat théorique du projet peut être déterminé.

L’investissement pour le nouveau matériel d’élevage s’élève à 350 000 €, empruntés sur 14 ans. Le montant des dotations aux amortissements dans le cadre du projet s’élèvera alors à 25 000 €/an pendant 14 ans.

EBE 35 808 € Dotations aux amortissements -25 000 € Résultat d'exploitation 10 808 € Charges financières -4 739 € Produits financiers 70 Résultat courant 6 139 € Impôts -1 435 € Résultat d'exploitation 4 704 €

Au final, une fois les amortissements des installations et les frais financiers liés à l’investissement déduits, le projet dégage un résultat d’exploitation positif.

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L’EBE et les résultats d’exploitation après projet sont inférieurs à l’avant projet. Néanmoins, le but de ce projet est aussi de dégager du temps pour la deuxième activité de l’exploitant : la prestation de services dans la vente de poussins. Il pourra ainsi augmenter son revenu actuel.

- Calcul de la capacité d’autofinancement

Tableau de financement Après projet EBE 35 808 € Charges financières -4 739 € Impôts -1 435 € CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT 29 634 €

La capacité d’autofinancement de l’exploitation permettra une remise en état du site en cas de cessation d’activité.

Conclusion de l’analyse économique du projet :

L’ensemble des indicateurs de rentabilité économique du projet sont positifs. Le projet sera rentable et permettra de dégager du temps à l’exploitant pour la prestation de services. En cas de cessation d’activité, la situation financière permettra d’assurer la remise en état du site.

L’attestation de la banque pour l’assurance d’un prêt agricole de 300 000 € sur 12 ans, soit 25 000 €/an, est fournie en Annexe 8.

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9 UNITES D’ELEVAGE : MODES ET MOYENS DE PRODUCTION

9.1 CARACTERISTIQUES DES BATIMENTS D ’ELEVAGE AVANT & APRES PROJET

Les tableaux suivants, ainsi que le plan de masse en Annexe 4, décrivent les bâtiments d’élevage présents sur le site de l’EARL PEEL.

9.1.1 Description des bâtiments d’élevage Avant projet Les caractéristiques des bâtiments d’élevage avicole avant réalisation du projet sont précisées dans le tableau ci-dessous : Description des bâtiments d’élevage – Avant projet Nombre Surface Surface de places Type de ventilation Bâtiment Murs Toiture extérieure (m²) intérieure (m 2) (poules Nombre de turbines et coqs) Béton Tôles Mixte V1 800 750 5 422 cellulaire 20 fibrociment 9 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Béton Tôles Mixte V2 800 750 5 422 cellulaire 20 fibrociment 5 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Béton Tôles Mixte V3 880 800 5 783 cellulaire 20 fibrociment 5 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Béton, Tôles Mixte V4 976 880 6 361 polystyrène 6 fibrociment 7 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Plaques béton Plaques Mixte V5 1 170 970 7 012 polystyrène 8 fibrociment 7 en toiture cm, silex brun gris foncé 2 en pignon TOTAL 4 626 4 150 30 000

Figure 3. Bâtiments d’élevage avicole V4 et V5 – Vue depuis le Sud-Ouest

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Après projet Après réalisation du projet, des poulettes seront mises en place dans les différents bâtiments d’élevage. Aucun nouveau bâtiment ne sera construit.

De légères modifications seront réalisées sur les bâtiments existants : - Mise en place d’une jupe en parois des bâtiments existants, de manière à passer tous les bâtiments en ventilation dynamique ; - Amélioration de l’isolation du bâtiment V1 ; - Suppression du local technique du bâtiment V2 ; - Changement du matériel intérieur d’élevage pour l’adapter aux poulettes.

Les bâtiments et la répartition des animaux après projet sont détaillés dans le tableau suivant. Le bâtiment V1 sera dédié à l’élevage des coqs futurs reproducteurs.

Description des bâtiments d’élevage – Après projet Surface Nombre de Surface Type de ventilation Bâtiment intérieure places max Murs Toiture extérieure (m²) Nombre de turbines (m 2) (poulettes) Béton Tôles Dynamique V1 800 750 5 250 coqs cellulaire 20 fibrociment 9 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Béton Tôles Dynamique V2 800 800 16 000 cellulaire 20 fibrociment 5 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Béton Tôles Dynamique V3 880 800 16 000 cellulaire 20 fibrociment 5 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Béton, Tôles Dynamique V4 976 880 17 600 polystyrène 6 fibrociment 7 en toiture cm gris naturel 2 en pignon Plaques béton Plaques Dynamique V5 1 170 970 19 400 polystyrène 8 fibrociment 7 en toiture cm, silex brun gris foncé 2 en pignon TOTAL 4 626 4 200 74 250

9.1.2 Description technique des bâtiments d’élevage avicole La ventilation La ventilation de tous les bâtiments d’élevage avicole du site est actuellement mixte. Des ouvertures en paroi permettent le passage de l’air. Lorsque les turbines sont activées, le renouvellement de l’air est assuré par un système de ventilation qui travaille en dépression : l’air frais pénètre dans le bâtiment par des ouvertures latérales, est réparti dans le bâtiment, puis est repris par des cheminées évacuatrices en toiture et des turbines en pignon.

Après projet, toutes les ouvertures du système statique seront supprimées. Les bâtiments seront intégralement en ventilation dynamique. Les ventilateurs seront remplacés par des ventilateurs économiques et moins bruyants.

La régulation de la ventilation est automatisée. De nombreux paramètres sont pris en compte, dont la température extérieure et intérieure, le stade physiologique des animaux, l’hygrométrie.

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Des échangeurs de chaleur seront également mis en place pour tous les bâtiments.

Le chauffage L’élevage de poules et coqs reproducteurs ne nécessite pas de chauffer les bâtiments d’élevage.

Après projet, un chauffage au gaz à combustion extérieur sera installé sur chacun des bâtiments. Un ordinateur de gestion d’ambiance dans chacun des bâtiments permettra de contrôler la température selon l’âge des animaux et les températures extérieure et intérieure.

L’alimentation et l’abreuvement L’aliment est livré en vrac toutes les semaines et le stockage se fait dans les cellules aériennes qui sont accolées aux bâtiments. La composition de l’aliment est adaptée à l’âge et au type d’animal : c’est une alimentation multi-phase.

Les poules reproductrices reçoivent 2 types d’aliments : « préponte » pendant 4 semaines et « ponte » ensuite. Les coqs reçoivent un aliment spécifique. Les fiches de composition des différents aliments sont jointes en Annexe 9 du dossier.

L'aliment est distribué par vis sans fin via des chaînes d’aliment munies d’assiettes. L’abreuvement se fait par des plassons.

Après projet, les poulettes recevront une alimentation adaptée. 3 ou 4 types d’aliments seront distribués, ainsi qu’un aliment spécial coqs. L’exploitant ne dispose cependant pas encore des fiches de composition des aliments. L'abreuvement se fera par pipettes avec godets récupérateurs pour éviter le gaspillage d’eau.

La gestion des effluents Les volailles sont logées sur une litière de copeaux, mise en place avant leur arrivée et inchangée durant la totalité du lot, soit 10 mois. Au bout des 10 mois et après le départ des animaux, la litière est curée et déposée en bout de champ. Elle est ensuite épandue sur les terres prévues à cet effet.

Les sols des bâtiments avicoles étant bétonnés, les eaux de lavage sont récupérées dans des fosses de 5 à 20 m3. Elles sont ensuite épandues sur le parcellaire d’épandage.

La gestion des effluents sera identique après projet, avec un curage de la litière de copeaux au bout des 20 semaines d’élevage des poulettes.

9.2 CONDUITE DE L’ELEVAGE AVICOLE

9.2.1 Mode de conduite avant et après projet L’exploitation fonctionne en « tout plein – tout vide » : les bâtiments du site d’élevage sont tous remplis en même temps, et les volailles sortent toutes à la même date.

Avant projet , les poules et coqs reproducteurs arrivent à l’âge de 20 semaines, les poules étant prêtes à pondre. Les mâles et les femelles sont mélangés dans les bâtiments, avec 8 % de coqs par bâtiment. La densité est d’environ 7 poules équipées (avec leur coq)/m 2.

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Chaque poule produit environ 170 œufs pendant les 10 mois de présence en bâtiment, soit un total de 5 000 000 œufs/an pour le site de l’EARL PEEL. 2 mois de vide sanitaire sont ensuite effectués, de manière à avoir une bande par an.

Après projet , les poussins arriveront sur le site à l’âge d’1 jour, et seront élevés pendant 20 semaines dans les différents bâtiments. Le bâtiment V1 sera consacré à l’élevage des coqs futurs reproducteurs. Aucun parcours extérieur ne sera mis en place. A l’âge de 20 semaines, les poulettes de 1,8 à 2 kg, seront transportées vers des élevages de poules reproductrices.

Un vide sanitaire de 3 semaines sera effectué : les bâtiments seront lavés, désinfectés et dératisés.

Avec ce type de fonctionnement, 2,26 lots seront élevés par an sur le site d’exploitation, soit une production annuelle de 155 944 poulettes et 11 865 coqs .

9.2.2 Détermination du nombre d’animaux en présence simultanée après projet Le tableau 11 ci-avant indique le nombre de places maximum de volailles par bâtiment, avec une densité de 20 poulettes/m 2 dans les bâtiments V2 à V5. Le bâtiment V1 accueillera environ 5 250 coqs.

Cette densité sera rarement atteinte, selon le nombre de poussins reçus par lot. L’exploitant préfère faire la demande pour une densité maximale, de manière à assurer une telle capacité d’accueil pour les besoins du couvoir. Le dossier de demande d’autorisation se base également sur ce maximum, majorant les résultats d’émissions obtenus (effluents produits, gaz émis…). La densité moyenne sera située entre 10 et 15 poulettes/m 2.

Ainsi, un maximum de 74 250 volailles (poulettes et coqs futurs reproducteurs), soit 74 250 animaux- équivalents , pourront être logés après projet, dans 4 200 m 2 de bâtiments.

9.3 ANNEXES PRESENTES SUR L ’EXPLOITATION

En plus des bâtiments d’élevage, un hangar de stockage est présent sur le site d’exploitation. Il abrite les éléments suivants : - Le matériel d’élevage ; - Un atelier ; - Les cuves de GNR et de fioul.

A chaque bâtiment d’élevage sont associés des silos d’aliments et des cuves de stockage des eaux de lavage, ainsi que, après projet, des cuves de stockage du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), selon la répartition suivante.

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Présentation du projet

Capacité des silos Capacité des silos Capacité des cuves Capacité des cuves Bâtiment d’aliment poules ou d’aliment coqs GPL (après projet) eaux de lavage poulettes (avant projet) V1 12 t 3 t 1 750 kg 10 m 3 V2 12 t 1 750 kg 5 m3 3 t V3 12 t 1 750 kg 20 m 3 V4 15 t 1 750 kg 2 x 10 m 3 5 t V5 15 t 1 750 kg 2 x 10 m 3 TOTAL 66 t 11 t 8 750 kg 85 m 3

Les silos d’aliments poules et les cuves de stockage des eaux de lavage ne seront pas modifiés avec le projet. Les silos d’aliment coqs seront supprimés. Les cuves GPL seront mises en place avec le projet.

Les bâtiments d’élevage disposent également d’un local technique sur la partie avant des bâtiments V1, V4 et V5 et entre les bâtiments V2 et V3. Ces locaux permettent notamment d’abriter les automates de commande et de régulation, le matériel de gestion des œufs pour l’avant projet et les équipements de protection individuelle en cas d’entrée dans la salle d’élevage.

9.4 SITUATION DES BATIMENTS DU SITE D ’EXPLOITATION PAR RAPPORT AUX ELEMENTS ENVIRONNANTS APRES PROJET

La situation des unités d’élevage et des annexes avant et après projet est illustrée sur les plans à l’échelle 1/2 500 ème (Annexe 3) et sur les plans de masse (Annexe 4).

Le plan au 1/25 000 ème (Annexe 2) présente la situation de l’élevage dans son environnement « élargi », par rapport aux communes, cours d’eau, infrastructures…

Conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013 modifié par l’arrêté du 23 mars 2017, les bâtiments d’élevage et les annexes doivent être situés à plus de 100 mètres du tiers le plus proche, à plus de 35 mètres du forage et des berges des cours d’eau.

Il existe, à proximité des installations du site d’élevage, une mare qui sert de réserve incendie. Tableau de situation des unités d’élevage et annexes après projet Distance (mètres) Bâtiments Tiers le plus Cours d'eau le Forage Réserve incendie proche plus proche V1 78 484 132 29 V2 80 376 74 76 V3 81 325 35 122 V4 163 251 35 215 V5 175 248 37 212 Hangar 107 386 68 92

Les bâtiments d’élevage V1, V2 et V3 sont situés à moins de 100 mètres des tiers. Ils bénéficient néanmoins de l’antériorité.

L’emprise totale des installations du site d’exploitation après projet sera de 5 213,32 m2.

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Présentation du projet

10 MOTIVATIONS DU CHOIX DU PROJET

10.1 CRITERES TECHNIQUES ET ECONOMIQUES

L’EARL PEEL possède sur son site d’élevage plusieurs bâtiments d’élevage avicole et un hangar de stockage. Elle souhaite aujourd’hui changer de type de volailles produites. L’élevage de poules reproductrices sera arrêté au profit d’un élevage de poulettes futures pondeuses.

L’enjeu principal de cette demande est de diminuer la charge de travail sur l’exploitation de l’EARL PEEL, de manière à développer la deuxième activité de l’exploitant. Cette demande répond également à un besoin du couvoir en élevages de futurs reproducteurs. Cette autorisation permettra également au demandeur d’avoir un outil de travail et une structure compétitifs pour les années à venir.

L’EARL PEEL souhaitait construire un sixième bâtiment d’élevage sur son site d’exploitation, en plus de la rénovation des bâtiments existants et du changement de type de production. Il a néanmoins choisi de rénover en premier lieu les bâtiments du site. La mise en place d’un nouveau bâtiment sera éventuellement analysée dans quelques années, une fois que l’élevage sera bien installé.

Les critères pour les choix techniques du bâtiment sont détaillés au paragraphe 38. Meilleures Techniques Disponibles.

10.2 CHOIX DU SITE ET DE L ’AGENCEMENT DES BATIMENTS

L’EARL PEEL possède un seul site d’exploitation aménagé, rue des Prés à Houtkerque.

La présence de tous les bâtiments d’élevage et du hangar sur un même site apporte un confort de travail, limite les consommations énergétiques dues aux transports et permet de surveiller l’intégralité des bâtiments, l’exploitant habitant sur place.

Le site d’élevage est exploité depuis de nombreuses années et intégré dans le milieu et vis-à-vis des tiers. Il est de plus situé à l’écart du centre-ville.

La présence d’une couche d’argile dans le sous-sol, sur 110 mètres d’épaisseur, limite les risques de pollution de la nappe phréatique.

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Présentation du projet

10.3 CHOIX DU MODE DE PRODUCTION ET DE GESTION DES EFFLUENTS

L’exploitant a choisi de changer de production en passant à l’élevage de poulettes futures pondeuses. Ce type d’élevage est moins chronophage qu’un élevage de poules reproductrices. Toute la phase concernant la production d’œufs n’existe pas dans l’élevage de poulettes.

Le mode de production sera similaire à la situation actuelle : une conduite en une bande, avec remplissage, départ des animaux de tous les bâtiments en même temps. Ce mode de production facilite la gestion des animaux, et permet de regrouper le travail (lavage des bâtiments, mise en place de la litière en même temps).

Le mode de gestion des effluents d’élevage ne sera pas modifié : le fumier de volaille est stocké sous les animaux pendant la durée de présence aux bâtiments, puis est curé et déposé en bout de champ, avant épandage. Les eaux de lavage sont stockées dans des fosses et épandues sur le parcellaire du plan d’épandage.

Ce mode de gestion valorise les effluents en tant qu’engrais organiques pour les cultures de la région et permet de diminuer les apports en engrais minéraux sur les parcelles réceptrices. Les effluents seront épandus localement ainsi qu’à 15 km de l’exploitation, limitant la concentration des épandages sur un même secteur.

Le compostage des effluents d’élevage sur le site de production pourrait être envisagé. Ce processus permet en effet de limiter les émissions d’ammoniac et de produire un compost stabilisé, hygiénisé et en quantité inférieure par rapport aux effluents bruts. La place disponible sur les parcelles en propriété et le souhait de garder un emplacement pour un futur bâtiment limitent les possibilités d’installer un hangar de compostage.

De plus, l’EARL PEEL ne souhaite pas pour l’instant se lancer dans un nouvel atelier (compostage ou méthanisation) qui prend énormément de temps, alors que le changement de production est réalisé dans le but de consacrer moins de temps à l’élevage et plus de temps à sa deuxième activité. Les exploitants prêteurs de terres gèrent eux-mêmes les effluents produits par l’EARL PEEL.

Dans la suite du rapport, et pour plus de facilité de lecture, les ilots d’épandage ont été nommés par leur numéro PAC suivi de la première lettre du nom de l’exploitation (M : MARISSAEL, D : DEQUEKER, L : LAMOTE, B : BARET).

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Présentation du projet

11 SCENARIO DE REFERENCE ET EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le scénario de référence, développé ci-après, présente les aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement, avant réalisation du projet de l’EARL PEEL. Chaque paragraphe détaille un aspect de l’environnement (des précisions sur chaque aspect sont indiquées dans la section 3. Etat initial de l’environnement).

Dans chacun de ces paragraphes, l’évolution de l’environnement en cas de mise en œuvre du projet est présentée, ainsi que, dans le cas contraire, l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles.

11.1 FAUNE , FLORE , MILIEUX NATURELS

La zone d’étude (site d’exploitation et périmètre d’épandage) comporte des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), des sites protégés par le Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres, des Réserves Naturelles, des continuités écologiques, des espaces naturels relais et des espaces à renaturer, susceptibles d’accueillir une flore et une faune diversifiées, inféodées aux habitats naturels.

En cas de mise en œuvre du projet, et également en l’absence de mise en œuvre, ces espèces et habitats ne seront pas modifiés. En effet, le site d’exploitation est existant depuis plusieurs années et aucun nouveau bâtiment ne sera construit. Des épandages d’effluents ont déjà lieu sur les parcelles concernées. Le projet ne se fera donc pas au détriment de la flore et de la faune remarquables du territoire.

11.2 SITES ET PAYSAGES

Le paysage local, le , est un paysage de cultures avec quelques prairies, parfois boisées. L’habitat est rural et dispersé. La commune de Houtkerque est un peu vallonnée. De nombreux sites classés et inscrits sont répertoriés, notamment des moulins à vent, et des dunes sur le littoral.

La mise en œuvre du projet ne modifiera pas le paysage, en raison de l’absence de construction de nouveau bâtiment. Seul l’aménagement intérieur des bâtiments sera modifié.

En l’absence de mise en œuvre du projet, les sites et les paysages ne subiront pas non plus d’évolution particulière.

11.3 MILIEU SOCIO -ECONOMIQUE

Le milieu socio-économique de la commune d’implantation du projet est composé d’établissements agricoles, d’industries et de commerces et services divers. Dans l’environnement proche du site en projet, sont recensées quelques habitations tierces.

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Présentation du projet

En cas de mise en œuvre du projet, la filière agricole locale et certains commerces et services seront sollicités pour l’approvisionnement du site d’exploitation et la vente des produits, favorisant leur évolution économique de manière positive. L’évolution des tiers et des établissements recensés ne sera pas impactée par le projet.

En l’absence de mise en œuvre, les filières seront sollicitées de la même manière qu’à l’état actuel pour le site existant. Les tiers et établissements proches évolueront de façon identique à leur évolution actuelle.

11.4 CLIMAT ET QUALITE DE L’AIR

Des polluants atmosphériques sont recensés en quantités supérieures aux objectifs ou aux valeurs limites dans les stations de mesure régionales : particules PM2,5, PM10, ozone O 3. Les gaz à effet de serre émis par le secteur agriculture/sylviculture sont en diminution depuis 1990 (6 %). Enfin, les émissions d’ammoniac sont moyennes dans la zone d’étude. La qualité de l’air apparaît ainsi comme dégradée dans la région.

Le projet de l’EARL PEEL va provoquer une évolution négative de ces différents paramètres en augmentant les concentrations et quantités de polluants atmosphériques, gaz à effet de serre et ammoniac dans l’air. Les émissions avant et après projet sont les suivantes :

Emissions de l’installation avant et après projet AVANT PROJET APRES PROJET PM10 inconnu inconnu CO 2e 363,3 t/an 466,6 t/an NH 3 10 393 kg/an 13 825 kg/an

Si le projet n’est pas réalisé, l’élevage actuel continuera à émettre la même quantité de gaz et poussières dans l’atmosphère qu’à l’état actuel, provoquant une évolution négative de la qualité de l’air, dans une moindre mesure. Des mesures sont mises en place pour limiter au mieux les émissions dans l’air.

11.5 EAUX ET SOLS

L’aire d’étude est localisée sur un sous-sol constitué d’argile. La masse d’eau souterraine des Sables du Landénien des Flandres est en bon état qualitatif et quantitatif.

Les masses d’eau superficielles et DELTA DE L’AA sont en mauvais état écologique et chimique, dû à des substances ubiquistes.

Concernant la qualité des masses d’eau souterraines et des masses d’eau superficielles, les mesures mises en place sur le site d’exploitation et sur les ilots du plan d’épandage permettront de ne pas influer sur l’évolution de leur état écologique et chimique, notamment de ne pas dégrader davantage cet état, en cas de mise en œuvre du projet, tout comme en l’absence de mise en œuvre.

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Etat initial de l’environnement

Section 3. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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Etat initial de l’environnement

12 FAUNE, FLORE, MILIEUX NATURELS

12.1 LES ZNIEFF

12.1.1 Présentation des ZNIEFF Le programme Z.N.I.E.F.F. (Zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique) a été initié par le ministère de l’Environnement en 1982. Il a pour but de se doter d’un outil de connaissance des milieux naturels français.

L’objectif principal des ZNIEFF est la connaissance aussi exhaustive que possible des espaces naturels, terrestres et marins, présentant de fortes capacités biologiques, ainsi qu’un bon état de conservation. Deux types de zones sont définis : - Zones de type I : secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable ; - Zones de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

L’inventaire des ZNIEFF doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire. Cependant, l’existence d’une ZNIEFF n’est pas en elle-même de nature à interdire tout aménagement, mais représente un élément révélateur d’un intérêt biologique sur le site.

Il est donc important de tenir compte de ces ZNIEFF, afin d’améliorer la prise en compte et la protection des espèces, de l’espace naturel et de certains espaces fragiles, notamment lors des projets d’aménagement.

12.1.2 Recensement des ZNIEFF à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage La région Hauts-de- regroupe de nombreuses zones naturelles protégées, dont les ZNIEFF de type I et de type II.

Les cartes des ZNIEFF en Annexe 10 situent les ZNIEFF les plus proches du site d’exploitation et des ilots du plan d’épandage. Ces dernières sont décrites dans le tableau et les paragraphes suivants, ainsi que dans les fiches descriptives en Annexe 10.

ZNIEFF à proximité du site d’élevage et des ilots d’épandage Numéro Distance Distance à l’ilot le plus Intitulé Type national au site proche Vallée de l’Yser entre la frontière et le pont 310013316 I 869 m 627 m de 9M d’Houtkerque Prairies humides de Bambecque et la Petite 310013311 I 1,8 km 1,2 km de 9M Becque 310013310 Bois Saint-Acaire I 3,7 km 600 m de 20B 310013757 Mont des Récollets et Mont Cassel I 11,6 km 848 m de 8L 310013275 Dunes du Perroquet I 20,4 km 271 m de 3D Canal des Chats, Canal du Ringsloot et mares 310014025 I 11 km 672 m de 19D de chasse de 310013305 Marais de la Briqueterie et lac de Téteghem I 18,5 km 340 de 18D

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Etat initial de l’environnement

Numéro Distance Distance à l’ilot le plus Intitulé Type national au site proche 310030105 Polders du Stinkaert et des petites Moëres I 13,1 km Jouxte 8D, 9D, 15D, 17D Les forts de Coudekerque et les zones 310030109 I 15 ,4 km 1 km de 22D humides associées Ensemble des ilots de Les Moëres et la partie Est de la Plaine 310014026 II 8,6 km l’EARL DEQUEKER inclus maritime flamande sauf 3D et 21D

ZNIEFF 310013316 : Vallée de l’Yser entre la frontière et le Pont d’Houtkerque Dans la majeure partie du site, la vallée est étroite et occupée par une alternance de prairies, cultures et vastes mares de chasse à fond plat. A la frontière, la vallée de l’Yser s’élargit nettement. La pression humaine est forte sur le site : création et entretien des étangs de chasse, gestion intensive des prairies avec emploi d’engrais et de produits phytosanitaires, culture intensive des champs, qui eutrophise les eaux de ruissellement et donc les eaux de la nappe de l’Yser.

La Vallée de l’Yser est un secteur riche pour la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux d’eau. 18 espèces d’oiseaux sont observées dans les annexes de la rivière.

Les espèces déterminantes de ZNIEFF notamment repérées sont : - Espèces végétales : o Oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica) o Butome en ombelle (Butomus umbellatus) - Oiseaux : o Barge à queue noire (Limosa limosa) o Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) o Echasse blanche (Himantopus himantopus) - Insectes : o Azurée des Nerpruns (Celastrina argiolus) o Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris) - Poissons : o Brochet (Esox lucius)

ZNIEFF 310013311 : Prairies humides de Bambecque et la petite Becque Les prairies de cette ZNIEFF sont peut-être un des derniers témoins (avec celles de la ZNIEFF Prairies humides de Wormhout) du système alluvial à vocation herbagère de l’Yser. Cependant, les prairies sont fortement banalisées par l’emploi d’herbicides antidicotylédones et par l’eutrophisation liée à l’utilisation d’engrais. On y trouve ponctuellement une combinaison exceptionnelle de végétations prairiales alluviales acidiclines. Ces prairies offrent divers habitats à 9 espèces déterminantes de ZNIEF, dont : - Valériane dioïque (Valeriana dioica) - Brome en grappe (Bromus racemosus) - Scirpe des forêts (Scirpus sylvaticus)

Concernant la faune, une espèce déterminante d’Orthoptères a été contactée sur ce secteur : le Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus), assez rare dans la région.

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Etat initial de l’environnement

ZNIEFF 310013310 : Bois Saint-Acaire Cette ZNIEFF d’environ 100 ha est l’un des derniers bois de la Flandre intérieure. Le bois possède une structure en taillis clair, un sous-bois souvent recouvert de la Pervenche couchée (Vinca minor), ainsi que de nombreux petits fossés, suintements et mares. Le grand intérêt de ce site repose sur la présence de la Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus), qui se développe dans une végétation amphibie au niveau d’un suintement. Cette ZNIEFF abrite 6 espèces et au moins 9 végétations déterminantes de ZNIEFF.

Concernant la faune, l’intérêt majeur de ce site « refuge » de Flandre intérieure, repose sur la présence du Triton crêté (Triturus cristatus), dont le statut régional de rareté est « assez commun ».

Les espèces déterminantes de cette ZNIEFF sont les suivantes : Figure 4. Hottonie des marais (Christian Fischer) - Amphibien : o Triton crêté (Triturus cristatus) - Insectes : o Petit Sylvain (Limenitis camilla) o Tabac d’Espagne (Argynnis paphia) o Azurée des Nerpruns (Celastrina argiolus) o Hairy Dragonfly (Brachytron pratense) o Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris) o Thécla du Chêne (Neozephyrus quercus) - Espèces végétales : o Calamagrostide blanchâtre (Calamagrostis canescens) o Callitriche à crochets (Callitriche hamulata) o Laîche vésiculeuse (Carex vesicaria) o Hottonie des marais (Hottonia palustris) o Oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica) o Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus)

ZNIEFF 310013757 : Mont des Récollets et Mont Cassel Cette ZNIEFF de 437 hectares forme 2 parties : une autour du Mont des Récollets et une autour du Mont Cassel. Elle s’inscrit dans le système paysager des Monts de Flandre et constitue un pôle relais boisé, corridor vert au sein de la plaine des Flandres. Ces monts sont couverts en majeure partie de forêts et de prairies pâturées. De nombreuses résurgences donnent naissance aux becques s’écoulant le long des flancs.

Trois espèces végétales déterminantes de ZNIEFF y sont répertoriées : - Renoncule à feuilles de lierre (Ranunculus hederaceus) - Scirpe des forêts (Scirpus sylvaticus) - Calamagrostide blanchâtre (Calamagrostis canescens)

A signaler également la présence d'une importante population sauvage de Narcisse faux-narcisse (Narcissus pseudonarcissus subsp. pseudonarcissus) au sein des boisements à l'Ouest de la ZNIEFF, ce qui leur confère un attrait paysager remarquable et original pour la Flandre

La ZNIEFF accueille donc 3 taxons et 7 syntaxons déterminants de ZNIEFF.

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Etat initial de l’environnement

Au regard de la faune, cinq espèces déterminantes sont présentes dans le périmètre de la ZNIEFF : - Oiseaux nicheurs possibles sur le site : o Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) o Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) - Insectes (Rhopalocères) : o Collier-de-corail (Aricia agestis) o Azuré des nerpruns (Celastrina argiolus) o Thècle du bouleau (Thecla betulae)

ZNIEFF 310013275 : Dunes du Perroquet La Dune du Perroquet présente toutes les communautés végétales de la dune sèche. D’autres végétations très originales apparaissent dans les vastes dépressions inondables, abritant des espèces végétales très rare dans la région. Leur survie dépend du maintien du fonctionnement hydrogéologique et de la faible trophie de ces biotopes tout à fait particuliers. Plus d’une vingtaine de végétations déterminantes de ZNIEFF caractérisent ce massif dunaire, le plus diversifié des dunes flamandes littorales. 97 plantes déterminantes de ZNIEFF ont été relevés dans le périmètre, dont 4 protégées au niveau national.

La Dune du Perroquet accueille également le cortège d’espèces faunistiques caractéristiques du milieu dunaire. Ce site accueille 2 espèces déterminantes de Coccinelles, 2 de mammifères, 3 d’Amphibiens, 18 d’Insectes et 11 d’Oiseaux.

De par la conservation et la variété de ses habitats, le cordon dunaire du littoral flamand a une importance particulière pour des espèces rares à exceptionnelles, en particulier pour les plus menacées. Parmi les espèces déterminantes sont recensés : - Espèces végétales : o Gentianelle amère (Gentianella amarella) o Pyrole à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia) Figure 5. Guêpier d’Europe o Seigle de mer (Leymus arenarius) o Pensée de Curtis (Viola saxatilis subsp. curtisii) o Prêle panachée (Equisetum variegatum) - Oiseaux : o Cochevis huppé (Galerida cristata) o Alouette lulu (Lullula arborea) o Guêpier d’Europe (Merops apiaster) o Pipit farlouse (Anthus pratensis) - Insectes : o Criquet des jachères (Chorthippus mollis) o Decticelle grisâtre (Platycleis albopunctata) o Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus) o Agreste (Hipparchia semele) o Coccinelle argus (Henosepilachna argus) o Subcoccinella vigintiquatuorpunctata - Amphibiens : o Crapaud calamite (Epidalea calamita) o Triton crêté (Triturus cristatus) - Mammifères : o Phoque gris (Halichoerus grypus) o Phoca vitulina

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Etat initial de l’environnement

ZNIEFF 310114025 : Canal des Chats, Canal du Ringsloot et mares de chasse de Ghyvelde Ce site abrite une trentaine d’espèces déterminantes de ZNIEFF, dont 7 protégées au niveau régional et 1 au niveau national. Dans le contexte général de cultures intensives, la zone des Moëres comporte quelques zones humides, fortement perturbées et drainées mais importantes pour l’avifaune, de la même manière que la ZNIEFF précédente. Parmi les espèces déterminantes, sont répertoriées : - Insecte : o Sympétrum de Fonscolombe (Sympetrum fonscolombii) - Oiseaux : o Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) o Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) o Busard des roseaux (Circus aeruginosus) o Barge à queue noire (Limosa limosa) - Poissons : o Anguille européenne (Anguilla anguilla) - Espèces végétales : o Jasione des montagnes (Jasione montana) o Téesdalie à tige nue (Teesdalia nudicaulis) o Laîche trinervée (Carex trinervis) o Carex viridula var. pulchella o Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii) o Pensée de Curtis (Viola tricolor)

ZNIEFF 310013305 : Marais de la Briqueterie et lac de Téteghem Le marais de la Briqueterie est l’un des tous derniers exemples de polder herbager humide de la partie française de la Plaine maritime flamande. Les prairies, fossés et saulaies qui le constituent hébergent plusieurs plantes hygrophiles en forte raréfaction dans ce territoire. Le lac, bordé de quelques mares de chasse, abrite de nombreuses communautés végétales et un nombre important d’espèces déterminantes de ZNIEFF. Une trentaine d’espèces déterminantes sont représentées sur ce site, dont 9 protégées dans la région. Cette ZNIEFF accueille 6 espèces d’oiseaux déterminantes caractéristiques des roselières et des friches. Son intérêt faunistique réside également dans le fait qu’il s’agit d’une zone importante pour l’hivernage des oiseaux d’eau. La partie Sud-Ouest aujourd’hui cultivée ne présente plus d’intérêt faunistique déterminant.

Les espèces déterminantes suivantes ont été recensées : Figure 6. Collier -de -corail - Espèces végétales : o Orchis oublié (Dactylorhiza praetermissa) o Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata) o Œnanthe fistuleuse (Œnanthe fistulosa) o Pesse (Hippuris vulgaris) o Souchet long (Cyperus longus) - Oiseaux : o Busard des roseaux (Circus aeruginosus) o Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) o Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) - Insectes : o Sympetrum noir (Sympetrum danae) o Collier-de-corail (Aricia agestis) o Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris)

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Etat initial de l’environnement

- Amphibiens : o Crapaud calamite (Bufo calamita) - Poissons : o Anguille d’Europe (Anguilla anguilla)

ZNIEFF 310030105 : Polders du Stinkaert et des petites moëres Reflets du paysage des polders de la Flandre maritime, le site est composé d’un ensemble de mares de chasse et de fossés inclus dans une trame de cultures céréalières et de prairies intensives. Plusieurs communautés végétales qui composent ce site sont encore d’une bonne qualité écologique. L’ensemble du site abrite 6 espèces déterminantes de ZNIEFF, dont 2 protégées au niveau régional.

Quelques zones humides, fortement perturbées et drainées, conservent un intérêt important pour l’avifaune colonisant les fossés et les reliquats de prairies humides. Ce territoire constitue également un enjeu fort pour les espèces piscicoles, notamment pour sa faible distance à la mer. La Flandre maritime est un territoire important pour la réalisation du cycle biologique de l’anguille, pour la partie en eaux douces.

Quelques espèces déterminantes de ZNIEFF : - Amphibien : o Crapaud calamite (Bufo calamita) - Oiseaux : o Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) o Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) o Busard des roseaux (Circus aeruginosus) o Barge à queue noire (Limosa limosa) - Poissons : o Bouvière (Rhodeus amarus) - Espèces végétales : o Baldellie fausse-renoncule (Baldellia ranunculoides) o Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii)

ZNIEFF 310030109 : Les forts de Coudekerque et les zones humides associées Cette zone est un vaste espace vert, souvent nommé « poumon vert » de l’agglomération de Dunkerque. Il s’agit en effet d’un espace naturel de près de 450 ha, dominé par des boisements issus de plantations datant des années 1970, dont l’essence dominante est le peuplier. Le contexte forestier en voie de structuration permet d’accueillir un certain nombre d’espèces forestières, qui ne trouvent plus les conditions favorables alentours (exploitation agricole des sols). Une nouvelle campagne de reboisement a été lancée fin 2012, afin d’améliorer la naturalité de ces boisements.

De nombreux canaux et fossés caractérisent également cet espace. Une quinzaine d’espèces et 7 communautés végétales déterminantes de ZNIEFF ont été recensées. Soumis à une forte pression anthropique, seules quelques espèces de passereaux déterminantes de ZNIEFF nichent sur le site.

Quelques espèces déterminantes de ZNIEFF : - Insectes : o Thécla du bouleau (Thecla betulae) o Agrion mignon (Coenagrion scitulum) - Mammifère : o Murin de Daubenton (Myotis daubentonii)

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Etat initial de l’environnement

- Oiseaux : o Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) o Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) - Espèces végétales : o Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa) o Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata) o Cératophylle submergé (Ceratophyllum submersum) o Renoncule à feuilles capillaires (Ranunculus trichophyllus) o Zannichellie des marais (Zannichellia palustris) o Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus)

ZNIEFF 310014026 : Les Moëres et la partie Est de la Plaine maritime flamande La zone des Moëres est située sous le niveau de la mer et parcourue par un important réseau de canaux permettant de la maintenir à sec. Elle présente les mêmes caractéristiques que la ZNIEFF de type II « Plaine maritime flamande entre Watten, Loon-lage et Oye-Plage ».

Parmi les espèces déterminantes, ont été identifiés : Figure 7. Chlorette - Amphibien : o Crapaud calamite (Bufo calamita) - Insectes : o Sympétrum noir (Sympetrum danae) o Hespérie de la Houque (Thymelicus sylvestris) - Oiseaux : o Canard chipeau (Anas strepera) o Barge à queue noire (Limosa limosa) o Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) o Hibou des marais (Asio flammeus) - Espèces végétales : o Chlorette (Blackstonia perfoliata) o Jasione des montagnes (Jasione montana) o Sagine noueuse (Sagina nodosa) o Violette des chiens (Viola canina) o Koelérie des sables (Koeleria glauca)

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12.2 LES ZONES NATURA 2000

12.2.1 Présentation des zones Natura 2000 Le réseau Natura 2000 a été créé pour réaliser un réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels. En la matière, les deux textes de l’Union Européenne les plus importants sont les directives « Oiseaux » (1979) et « Habitats faune flore » (1992). Ces directives établissent la base réglementaire du grand réseau écologique européen. Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000.

La directive « Oiseaux » propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3 000 sites ont été classés par les Etats de l’Union en tant que Zones de Protection Spéciales (ZPS).

La directive « Habitats faune flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore sauvages, ainsi que de leurs habitats. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20 000 pour 12 % du territoire européen, permettent une protection de ces habitats et espèces menacées.

12.2.2 Recensement des zones Natura 2000 à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage Le site Natura 2000 de la région Hauts-de-France le plus proche du site d’exploitation de l’EARL PEEL est localisé à 17,6 km au Nord du site. Le site Natura 2000 belge Westvlaams Heuvelland est à 4,8 km à l’Est du site d’exploitation.

Le tableau ci-dessous présente les sites Natura 2000 les plus proches de l’exploitation étudiée et des ilots d’épandage :

Site Natura 2000 à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage Distance à Distance à l’ilot le plus Numéro Intitulé Type* l’exploitation proche BE2500003 Westvlaams Heuvelland pSIC/SIC/ZPS 4,8 km 4 km de 17M Dunes de la plaine FR3100474 pSIC/SIC/ZSC 20,4 km 300 m de 3D maritime flamande Dunes flandriennes FR3100475 pSIC/SIC/ZSC 17,6 km 890 m de 3D décalcifiées de Ghyvelde * pSIC : proposition de Site d’Intérêt Communautaire, SIC : Site d’Intérêt Communautaire, ZPS : Zone de Protection Spéciale, ZSC : Zone Spéciale de Conservation

La carte ci-après localise le 1 er site par rapport au site d’exploitation et la carte en Annexe 10 localise les 2 autres sites par rapport aux ilots d’épandage.

Les fiches descriptives de ces sites Natura 2000 sont fournies en Annexe 10, ainsi que l’étude d’incidences de l’exploitation par rapport à ces sites.

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Carte 2. Localisation des sites Natura 2000 par rapport au site d’exploitation

Site d’exploitation

BE2500003

12.3 LES AUTRES SITES DE PROTECTION

D’autres sites de protection d’espaces naturels existent dans la région : - Les ZICO (Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux) ; - Les Parcs Naturels Régionaux ; - Les Réserves Naturelles Nationales ou Régionales ; - Les APB (Arrêtés de Protection de Biotope) ; - Les sites RAMSAR.

La Dune du Perroquet , protégée par le Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL), est localisé à 390 mètres de l’ilot 3D. La Dune Marchand et la Dune Fossile (Ghyvelde), localisées à 1,8 km et 440 mètres de l’ilot 3D, sont également protégées par le CELRL.

La Réserve Naturelle Régionale « Vallon de la Petite Becque », située à Herzeele, est localisée à 1,6 km de l’ilot 15M. Propriété de Noréade, elle abrite une biodiversité remarquable et constitue l’un des témoins des paysages d’autrefois du Houtland. Elle est traversée dans sa longueur par la Petite Becque et comporte une mare, des saules têtards et des haies.

La Dune Marchand abrite également une Réserve Naturelle Nationale , localisée à 1,8 km de l’ilot 21D. La variété des milieux présents sur la réserve naturelle attire une faune très diversifiée, et une flore très variée. Au sein des massifs dunaires, on trouve des « pannes », milieux humides totalement différents des dunes grises, nom dû aux couleurs prédominantes des mousses et des lichens.

Ces différentes zones sont visibles sur les cartes en Annexe 10.

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12.4 LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE – TRAME VERTE ET BLEUE

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) s’inscrit dans la continuité de la Trame Verte et Bleue (TVB) pour la région Nord-Pas de Calais. C’est un outil d’aménagement du territoire visant à préserver et restaurer les continuités écologiques entre les différents ilots de nature, préservés par des dispositifs tels que les zones Natura 2000, les ZNIEFF, les parcs et réserves naturels…

Le SRCE-TVE (2014) a défini et délimité diverses composantes, dont : - Des continuités écologiques terrestres et aquatiques : o Réservoirs de biodiversité : ce sont des espaces dans lesquels la biodiversité est riche ou mieux représentée (espaces protégés et espaces naturels importants) ; o Corridors écologiques : ils ont vocation à assurer une continuité écologique entre les espaces naturels de la région pour répondre aux besoins des espèces faunistiques et floristiques et faciliter leurs échanges et leur dispersion ;

- Des espaces naturels relais : ils présentent une couverture végétale qui les rend susceptibles de constituer des espaces relais pour les déplacements de la faune et de la flore, mais pour lesquels le manque d'information quant à leur qualité écologique et biologique ne permet pas de les qualifier plus précisément ;

- Des espaces à renaturer : ils sont caractérisés par une grande rareté de milieux naturels et de corridors écologiques (zones de cultures exploitées de manière intensive, zones modérément urbanisées, anthropisées). Ces espaces à renaturer ont été délimités à dire d'expert écologue, de manière à restaurer des espaces naturels et à pallier le déficit constaté.

Ces données sont habituellement cartographiées sur le site internet ARCH, projet développé par la Région Nord-Pas de Calais et par le Comté du Kent, représentant le schéma régional de cohérence écologique, trame verte et bleue. Ce site ARCH étant en maintenance, les données proviennent de la base de données CARMEN Hauts-de-France.

Le secteur d’étude est riche en milieux forestiers et aquatiques, susceptibles d’accueillir une flore et une faune diversifiées.

Le site d’exploitation en projet est localisé à l’intérieur d’un espace à renaturer (l’Yser et ses affluents), à 100 mètres d’un espace naturel relais et à 106 mètres d’un corridor terrestre ou aquatique.

Certains ilots du plan d’épandage sont localisés à l’intérieur d’espaces à renaturer (l’Yser et ses affluents, Polders du Stinckaert…). Certains ilots jouxtent des corridors terrestre et aquatique. L’ilot 16M est inclus dans un corridor (le long du Courant de Winnegarde), ainsi que le 4D. Les ilots 22D et 23D sont inclus dans des espaces naturels relais. Les ilots 8D, 9D, 15D, 17D jouxtent le réservoir de biodiversité correspondant à la ZNIEFF Polders du Stinckaert et des petites Moëres.

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12.5 HABITATS ET ESPECES A PROXIMITE DU PROJET

12.5.1 Habitats présents au niveau du site d’exploitation Le système d’information sur la flore et la végétation sauvages DIGITALE2, développé par le CBNBL (Conservatoire Botanique National de Bailleul), présente ces données à l’échelle de la commune.

Les habitats observés sur la commune de Houtkerque sont les suivants :

Habitats sur la commune de Houtkerque (DIGITALE2) Date de dernière Nom de l’habitat Remarque observation Epilobio hirsuti - Equisetetum telmateiae B. 1990 Inscrit à la Directive Habitat faune flore Foucault in J.M. Royer et al. 2006 Nanocyperion flavescentis W. Koch ex Libbert 1932 2006 Inscrit à la Directive Habitat faune flore Conopodio majoris - Teucrion scorodoniae Julve ex 2006 Inscrit à la Directive Habitat faune flore Boullet & Rameau in Bardat et al. 2004 Caricion remotae M. Kästner 1941 1990 Inscrit à la Directive Habitat faune flore 'Ranunculetum hederacei Schnell 1939' 1990 En danger critique d’extinction régionale Lycopo europaei - Juncetum effusi Julve (1997) 1990 2004 nom. ined. Ranunculion aquatilis H. Passarge 1964 2006 Inscrit à la Directive Habitat faune flore Hottonietum palustris Tüxen ex Roll 1940 1990 Primulo elatioris - Carpinetum betuli Noirfalise 2006 Inscrit à la Directive Habitat faune flore 1984 'Lolio perennis - Cynosuretum cristati (Braun- 2006 Blanq. & de Leeuw 1936) Tüxen 1937' Alnenion glutinoso - incanae Oberd. 1953 1990 Inscrit à la Directive Habitat faune flore Thalictro flavi - Filipendulion ulmariae B. Foucault 1990 Inscrit à la Directive Habitat faune flore in J.M. Royer et al. 2006 Junco acutiflori - Brometum racemosi B. Foucault 12/05/2010 1994 C1.3 - Lacs, étangs et mares eutrophes permanents 07/05/2015 C1.6 - Lacs, étangs et mares temporaires 17/10/2013 C3 - Zones littorales des eaux de surface 17/10/2013 continentales C3.4 - Végétations à croissance lente, pauvres en 07/05/2015 espèces, du bord des eaux ou amphibies C3.5 - Berges périodiquement inondées à 17/10/2013 végétation pionnière et éphémère E3.4 - Prairies eutrophes et mésotrophes humides 07/05/2015 ou mouilleuses G1.A - Boisements mésotrophes et eutrophes à [Quercus], [Carpinus], [Fraxinus], [Acer], [Tilia], 17/10/2013 [Ulmus] et boisements associés G5.1 - Alignements d’arbres 07/05/2015

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12.5.2 Espèces végétales à proximité du site Le tableau suivant présente la liste des espèces végétales observées avec fiabilité sur la commune de Houtkerque après 1990 et recensées par DIGITALE2.

Espèces végétales sur la commune de Houtkerque (DIGITALE2) Nom du taxon Date de dernière observation Remarque Atrichum undulatum (Hedw.) P.Beauv. 17/10/2013 Barbula convoluta Hedw. var. convoluta 17/10/2013 Brachythecium rutabulum (Hedw.) Schimp. 17/10/2013 Bryaceae 17/10/2013 Buddleja davidii Franch. 10/06/2017 Plante exotique envahissante Calamagrostis canescens (Weber) Roth 17/10/2013 Protégée en région Calliergonella cuspidata (Hedw.) Loeske 17/10/2013 Calypogeia arguta Nees & Mont. 17/10/2013 Carex pseudocyperus L. 17/10/2013 Carex remota Jusl. ex L. 17/10/2013 Dicranella heteromalla (Hedw.) Schimp. 17/10/2013 Dicranella schreberiana (Hedw.) Dixon 17/10/2013 Dicranoweisia cirrata (Hedw.) Lindb. 17/10/2013 Eurhynchium striatum (Hedw.) Schimp. 17/10/2013 Fallopia japonica (Houtt.) Ronse Decraene 10/06/2017 Plante exotique envahissante Fissidens bryoides Hedw. 17/10/2013 Fissidens taxifolius Hedw. 17/10/2013 FUNGI (LICHENES) 07/05/2015 Hottonia palustris L. 17/10/2013 Protégée en région Hypnum cupressiforme Hedw. var. 17/10/2013 cupressiforme Impatiens L. 10/06/2017 Kindbergia praelonga (Hedw.) Ochyra 17102013 Leptodictyum riparium (Hedw.) Warnst. 17/10/2013 Lophocolea bidentata (L.) Dumort. 17/10/2013 Lophocolea heterophylla (Schrad.) Dumort. 17/10/2013 Metzgeria furcata (L.) Dumort. 17/10/2013 Mnium hornum Hedw. 17/10/2013 Oenanthe aquatica (L.) Poiret 07/05/2015 Protégée en région Orthotrichum affine Schrad. ex Brid. 17/10/2013 Oxyrrhynchium hians (Hedw.) Loeske 17/10/2013 Pellia epiphylla aggr. 17/10/2013 Plagiotheciaceae 17/10/2013 Plagiothecium nemorale (Mitt.) A.Jaeger 17/10/2013 Plagiothecium succulentum (Wilson) Lindb. 17/10/2013 Pohlia melanodon (Brid.) A.J.Shaw 17/10/2013 Polytrichastrum formosum (Hedw.) G.L.Sm. 17/10/2013 Potamogeton crispus L. 07/05/2015 Pseudephemerum nitidum (Hedw.) Loeske 17/10/2013 Radula complanata (L.) Dumort. 17/10/2013 Ranunculus aquatilis L. 07/05/2015 Rhus typhina L. 10/06/2017 Rhynchostegium confertum (Dicks.) Schimp. 17/10/2013 Riccia fluitans L. 17/10/2013 Ulota bruchii Hornsch. ex Brid. 17/10/2013

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12.5.3 Espèces animales à proximité du site Le Système d’Information Régional sur la Faune (SIRF) expose les espèces animales observées sur les différentes communes. Pour la commune de Houtkerque, entre 2013 et 2018, les résultats sont présentés dans le tableau suivant.

Aucune espèce exceptionnelle, disparue, non revue et peut-être disparue, très rare, rare ou assez rare n’a été identifiée depuis 1828.

Espèces animales sur la commune de Houtkerque (SIRF) Rareté Année Espèce PEU COMMUN 2016 Barge à queue noire - Limosa limosa (Linné, 1758) Avocette élégante - Recurvirostra avosetta Linné, 1758 Chevalier gambette - Tringa totanus (Linné, 1758) Decticelle bariolée - Metrioptera roeselii (Halgenbach, 1822) 2016 Méconème tambourinaire - Meconema thalassinum (De Geer, 1773) Pigeon colombin - Columba oenas Linné, 1758 Sarcelle d'été - Anas querquedula Linné, 1758 Avocette élégante - Recurvirostra avosetta Linné, 1758 Canard souchet - Anas clypeata Linné, 1758 Gorgebleue à miroir - Luscinia svecica (Linné, 1758) ASSEZ COMMUN Hibou moyen-duc - Asio otus (Linné, 1758) 2015 Hypolaïs ictérine - Hippolais icterina (Vieillot, 1817) Hypolaïs polyglotte - Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) Phragmite des joncs - Acrocephalus schoenobaenus (Linné, 1758) Rousserolle effarvatte - Acrocephalus scirpaceus (Hermann, 1804) Caille des blés - Coturnix coturnix (Linné, 1758) Hibou moyen-duc - Asio otus (Linné, 1758) 2014 Hypolaïs ictérine - Hippolais icterina (Vieillot, 1817) Hypolaïs polyglotte - Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) 2013 Effraie des clochers - Tyto alba (Scopoli, 1769)

12.5.4 Inventaire faune-flore Aucun nouveau bâtiment ne sera construit avec le projet de l’EARL PEEL. Les parcelles du site d’exploitation sont constituées de bâtiments et de cultures intensives.

D’après le référentiel pour la constitution d’un dossier de demande d’autorisation environnementale impliquant des installations classées en Hauts-de-France, réalisé par la DREAL en juillet 2018, aucun inventaire faune-flore n’est à réaliser pour l’implantation de nouveaux bâtiments en place de cultures intensives ou de terrains imperméabilisés.

Aucune donnée brute de biodiversité ne peut donc être versée à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), via la téléprocédure « projets-environnement.gouv.fr ».

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13 SITES ET PAYSAGES

13.1 LES PAYSAGES

La commune de Houtkerque est située en Flandre française, dans les paysages du Houtland .

Carte 3. Les paysages du Houtland dans la Région Nord-Pas de Calais

Site d’exploitation

Source : Atlas des paysages de la région Nord-Pas de Calais

La Flandre intérieure se caractérise par un bombé argileux naturel entre la plaine et ses wateringues au Nord, la plaine de la Lys au Sud et le marais audomarois à l’Ouest. Au beau milieu de ces vastes étendues, la Flandre intérieure apparaît comme une « Cocagne du Nord », où s’épanchent de douces collines dardées de rayons clairs et lumineux.

Deux entités paysagères composent principalement ce secteur : - Les monts de Flandre, qui constituent, avec leur relief et leurs boisements sommitaux, un paysage pittoresque attractif (tourisme) ; - Le paysage du Houtland : ce pays, qui caractérise la Flandre intérieure, est un pays de cultures. Autrefois, les fermes et pâtures y étaient entourées d’arbres (chênes, frênes et ormes). On peut remarquer que cette région est un ancien bocage grâce aux quelques linéaires de haies et aux éléments relictuels telles que les mares prairiales.

Pays de culture (plus de 77 % de la surface), le Houtland porte désormais mal son nom de « pays au bois ». Les forêts et les prairies ont disparu pour laisser place aux cultures liées à l’industrie agro-alimentaire.

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Les prairies permanentes ne représentent plus que 11 % de la SAU. Les exploitations porcines et volaillères, moins gourmandes en espace, sont majoritaires. La diminution des prairies permanentes au profit des cultures ouvertes a entrainé des répercussions importantes sur l’érosion des sols.

On retrouve des couronnes de boisement et de bocage autour des villages, autour des fermes isolées et le long des cours d’eau (ripisylves). On peut remarquer des arbres isolés ou alignés qui ponctuent les anciennes limites séparatives des pâtures. Des haies encerclent encore aujourd’hui les prairies les plus proches des fermes : « pâtures intérieures ». Ces pâtures sont les vestiges d’ensembles plus vastes, à l’époque où la Flandre était déjà terre d’élevage, mais avant que l’élevage ne devienne « hors-sol ».

Les zones d’habitat sont essentiellement rurales. L’urbanisation, de type flamand, est composée de nombreuses fermes dispersées sur l’ensemble du territoire, au centre de deux ou trois parcelles en herbe, entourées de haies. Les zones à vocation industrielles se cantonnent à la périphérie des grandes villes.

Bien que peu visible, l’eau est principalement un élément de surface en raison de la nature argileuse du sous-sol, qui limite les infiltrations. En l’absence de pente, l’eau stagne en formant des nappes peu profondes et très localisées. Pour résoudre les problèmes liés à cette eau stagnante, des artères de drainage ont été mises en place par l’homme et permettent d’améliorer l’absorption de l’eau.

13.2 TOPOGRAPHIE , RELIEF DE LA REGION

Le Houtland est une région légèrement vallonnée avec des collines (les Monts de Flandre) qui, malgré leur altitude absolue modeste, constituent des repères topographiques majeurs (dans le contexte du Nord de la France) et symbolisent ce pays.

Le relief de la commune de Houtkerque est peu vallonné (entre 4 et 22 m). Le site de l’EARL PEEL se trouve à une altitude moyenne de 8 mètres. Les parcelles du plan d’épandage sont considérées comme étant des surfaces relativement planes, dont l’altitude varie entre -1 mètre (Téteghem) et 50 mètres (Steenvoorde) selon les communes d’épandage.

Carte 4. Carte topographique de la région Nord-Pas de Calais

Site d’exploitation

Source : www.wikipédia.fr

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13.3 LES SITES CULTURELS ET TOURISTIQUES AUX ALENTOURS DE L ’EXPLOITATION ET DES ILOTS

13.3.1 Sites inscrits et sites classés Les sites inscrits et classés le sont pour leur architecture, leur paysage… Ce sont des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection au niveau national.

Le site le plus proche de l’élevage de l’EARL PEEL est le site inscrit 59 SI 10b Moulin d’Accou ou Moulin de l’Hofland , localisé à 1,6 km à l’Ouest du site d’exploitation et à 530 mètres de l’ilot 9M. Il fait partie des 3 moulins à vent inscrits en Flandre intérieure et est également inscrit aux Monuments Historiques.

Les ilots d’épandage sont localisés à proximité des sites suivants : - N° 59 SI 19 Mont des Récollets à Cassel, à 846 mètres de 8L ; - N° 59 SI 08 Mont Cassel , à 1,9 km de 8L ; - N° 59 SI 10a Moulin du Rhin à Les Moëres, à 1,11 km de 19D, Moulin à vent de Flandre maritime ; - N° 59 SI 10b Drivenmeulen à Steenvoorde, à 2,8 km de 8L, Moulin à vent de Flandre intérieure ; - N° 59 SC 06 Noorden Meulen à Steenvoorde, à 3,2 km de 8L ; - N° 59 SC 08 Dunes de Flandres Maritime, classées (Dunes du Perroquet, Dunes Marchand et Dunes Dewulf), à 278 mètres de 3D ; - N° 59 SI 11 Dunes de Flandres Maritime, inscrites , à 1,2 km de 21D ; - N° 59 SI 15 Dune fossile de Ghyvelde , à 953 mètres de 3D.

Les cartes en Annexe 11 localisent ces sites par rapport à l’exploitation et aux ilots d’épandage.

13.3.2 Sites archéologiques Concernant le patrimoine archéologique, l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques et Préventives) ne répertorie aucun site dans un rayon de 20 km du site d’exploitation. Toute découverte de quelque ordre que ce soit (structure, objet, vestige, monnaie…) sera immédiatement signalée au Service Régional de l’Archéologie à Villeneuve d’Ascq, par l’intermédiaire de la Mairie ou de la Préfecture.

13.3.3 Eléments remarquables du patrimoine historique Les éléments remarquables du patrimoine historique situés sur les communes du rayon d’affichage sont présentés dans le tableau suivant.

Eléments remarquables sur les communes du rayon d’affichage Commune Classement Edifice/site Moulin à vent d'Hofland, dit aussi moulin d'Accou Houtkerque Monuments historiques Eglise Saint-Antoine Inventaire général du patrimoine Brasserie Donat Cattoen, puis Donat Callven, puis Winnezeele culturel Decroocq Monuments historiques Motte féodale Eglise Saint-Omer Bambecque Monuments historiques Château d’Engelshof

Tous les monuments historiques recensés sont localisés à plus de 1,5 km du site de l’exploitation agricole de l’EARL PEEL et ne seront pas visibles depuis ces derniers.

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14 MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

14.1 L’ AGRICULTURE EN NORD -PAS DE CALAIS : UN MOTEUR POUR L ’ECONOMIE REGIONALE

L’agriculture occupe en grande partie le territoire régional et tient une place conséquente dans l’économie. La surface agricole utile est une des plus importantes de France (66 % de la surface de la région). La spécialisation en grandes cultures se renforce au détriment de l’élevage bovin. La part du nombre d’exploitations spécialisées en grandes cultures est passée de 35 à 44 % entre 2000 et 2010.

Figure 8. Orientations technico-économiques des exploitations du Nord-Pas de Calais

Malgré une forte régression, le système mixte polyculture-polyélevage reste encore très présent sur l’ensemble de la région. Plus de la moitié des exploitations recensées en 2010 possède une activité d’élevage. Les élevages de volailles se développent, alors que les élevages bovin et porcin diminuent, respectivement de 32 et 57 % entre 2000 et 2010, ainsi que les surfaces toujours en herbe qui y sont associées. Les Flandres et la Plaine de la Lys concentrent la majorité des élevages hors-sol : élevage porcin (60 %) et élevage avicole (36 %).

Figure 9. Orientation technico-économique dominante dans les communes de la région

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Comme à l’échelle nationale, le nombre d’exploitations agricoles diminue progressivement dans la région. On comptait environ 49 000 exploitations dans la région en 1970, il n’en restait que 18 038 en 2000, 15049 en 2005 et 13 500 en 2010, soit une perte de 25 % entre 2000 et 2010.

Parallèlement, les exploitations agricoles continuent de s’agrandir avec une surface moyenne par exploitation qui gagne 15 ha en cinq ans passant de 46 ha à 61 ha entre 2000 et 2010.

Figure 10. Taille des exploitations agricoles du Nord-Pas de Calais

Une particularité forte de l’agriculture régionale est son caractère périurbain. 27 % des exploitations régionales et 24 % de la surface agricole régionale se situent dans les zones urbaines et périurbaines (Source : AGRESTE, DRAAF Nord-Pas de Calais, 2000-2010).

14.2 TYPE DE DEVELOPPEMENT SOCIO -ECONOMIQUE DES COMMUNES DE L ’AIRE D ’ETUDE

Les communes de l’aire d’étude (rayon d’affichage et plan d’épandage) sont très diversifiées en termes de densité de population et de répartition des activités. Le tableau suivant présente quelques données concernant ces communes.

Données statistiques des communes de l’aire d’étude (INSEE – Emploi, population active) Etablissements actifs (2015) Nombre Densité Code Superficie Commerce, Commune d'habitants au km² Insee en km² Agriculture Industrie transport et (2015) (2015) (%) (%) services divers (%) 59318 Houtkerque 1 017 77,5 13,1 35,5 4,8 43,5 59046 Bambecque 744 63 11,8 36,5 5,8 42,3 59305 Herzeele 1 613 93,9 17,2 29,4 6,4 46,8 59662 Winnezeele 1 251 80,5 15,5 33,7 2,9 51,9 59448 Oost-Cappel 478 119,8 4 22,6 0 64,5 59580 Steenvoorde 4 256 142,7 29,8 15,1 4,9 55,3

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Etat initial de l’environnement

Etablissements actifs (2015) Nombre Densité Code Superficie Commerce, Commune d'habitants au km² Insee en km² Agriculture Industrie transport et (2015) (2015) (%) (%) services divers (%) 59319 Hoymille 3 238 585,5 5,5 5,7 4,3 65,7 59107 Bray-Dunes 4 599 536,6 8,6 2,7 3 77,3 59588 Téteghem 8 084 265,6 30,4 4,5 4,8 62,3 59641 Warhem 2 055 73,8 27,8 32,2 3,4 48,3 59605 Uxem 1 410 170,5 8,3 15,9 7,9 52,4 59453 Oudezeele 686 73,3 9,4 30,3 3 45,5 59478 Quaëdypre 1 092 58,4 18,7 18,5 5,2 58,4 59657 West-Cappel 584 77,1 7,6 36,4 0 45,5

Deux types de communes ressortent : - Les communes plus urbaines avec une densité supérieure à 100 habitants/km 2, une part d’établissements dans l’agriculture inférieure à 25 % et une part d’établissements de commerce supérieure à 52 % ; - Les communes plus rurales, dont la densité est inférieure à 100 habitants/km 2, la part d’établissements dans l’agriculture supérieure à 25 % et la part d’établissements de commerce inférieure à 52 %, excepté Quaëdypre qui a une faible densité de population mais également une faible part d’établissements agricoles et une forte part d’établissements de commerce.

Statistique agricole des communes de l’aire d’étude

Nombre d’exploitations SAU Cheptel Travail dans les Commune OTEX communale agricoles (2010) (en ha) (UGBTA) exploitations (UTA) Houtkerque 24 1 004 3 301 35 Polyculture et polyélevage Bambecque 23 1 065 1 012 29 Cultures générales Herzeele 35 1 146 6 404 50 Granivores mixte Winnezeele 39 1 232 5 375 56 Polyculture et polyélevage Oost-Cappel 5 256 236 6 Cultures générales Steenvoorde 53 1 923 6 505 88 Granivores mixte Hoymille 5 259 50 13 Cultures générales Bray-Dunes 3 254 24 4 Cultures générales Téteghem 14 728 224 19 Polyculture et polyélevage Warhem 35 2 403 3 431 63 Polyculture et polyélevage Uxem 12 717 32 14 Cultures générales Oudezeele 10 417 616 10 Polyculture et polyélevage Quaëdypre 28 1 835 2 296 37 Cultures générales West-Cappel 19 869 2 363 39 Polyculture et polyélevage

UGBTA : Unité gros bétail totale alimentation (comparaison de toutes les espèces animales) ; UTA : Unité de travail annuel ; OTEX : Orientation technico-économique Source : Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensement agricole 2010

6 1 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Les types d’exploitations rencontrées sur le secteur sont des exploitations de polyculture – polyélevage et de cultures générales. Herzeele et Steenvoorde comportent majoritairement des élevages de granivores.

La commune de Steenvoorde possède le plus d’exploitations agricoles, le plus gros cheptel et le plus d’UTA, tandis que Warhem possède la plus grosse SAU. Winnezeele et Herzeele suivent. La commune de Bray-Dunes, avec une très faible part dans l’agriculture, possède le moins d’exploitations agricoles, la plus petite SAU, le plus petit cheptel et le moins d’UTA. Hoymille, Oost-Cappel et Uxem sont légèrement au-dessus.

14.3 LES SITES AGRICOLES SOUMIS A AUTORISATION ET ENREGISTREMENT

Les élevages actuellement soumis à autorisation et à enregistrement au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, dans les communes concernées par le rayon d’affichage, sont détaillés dans le tableau suivant.

Elevages soumis à autorisation ou enregistrement dans les communes du rayon d’affichage

Nom établissement Commune Rubrique Activité Volume Unité Régime 2111 Elevage de volailles 91 494 u éq. A VANDENBERGHE Houtkerque 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 79 560 u A FREDERIC 2102 Elevage de porcs 630 u éq. E AMMEUX PHILIPPE Houtkerque 2102 Elevage de porcs 568 u éq. E

COUDEVILLE JOEL Houtkerque 2102 Elevage de porcs 2 038 u éq. E EARL DE LA VERTE Houtkerque 2102 Elevage de porcs 1 342 u éq. E RUE SARL DES Houtkerque 2102 Elevage de porcs 2 328 u éq. E MARRONNIERS EARL MARCANT 2111 Elevage de volailles, gibier à plume Winnezeele 86 900 u eq. A BEUN 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 2102 Elevage de porcs 4 212 u éq. EARL THORIS LUC Winnezeele 3660 Avec plus de 2 000 emplacements 2 688 u A de porcs SARL FAISANDERIE 2111 Elevage de volailles Winnezeele 45 000 u eq. A COLPAERT 3660 Avec plus de 40 000 emplacements 2111 Elevage de volailles VANPEENE Winnezeele 74 832 u eq. A 3660 Avec plus de 40 000 emplacements EARL WEXSTEEN Winnezeele 2111 Elevage de volailles 36 900 u eq. E DIDIER 2102 Elevage de porcs 1 820 u éq. E ADOU FRANCOIS Winnezeele 2111 Elevage de volailles 13 000 u éq. D EARL VERRIERLE Winnezeele 2102 Elevage de porcs 686 u éq. E BRIGITTE SEPIETER Winnezeele 2102 Elevage de porcs 1 434 u éq. E VANDENBROUCKE Winnezeele 2102 Elevage de porcs 1 034 u éq. E SAMUEL 2102 Elevage de porcs 3 667 u éq. EARL BAILLIE Herzeele 3660 Avec plus de 2000 emplacements 2 520 u A de porcs

6 2 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Nom établissement Commune Rubrique Activité Volume Unité Régime 2102 Elevage de porcs 9 525 u éq. SCEA LES TROIS 3660 Avec plus de 2000 emplacements 6 900 u Herzeele A CHÊNES de porcs 3660 Avec plus de 750 places de truies 780 u CARTON NICOLE Herzeele 2102 Elevage de porcs 844 u éq. E EARL DAMIEN Herzeele 2102 Elevage de porcs 2 461 u éq. E CARTON EARL POILLON Herzeele 2102 Elevage de porcs 1 243 u éq. E HAVET PIERRE Herzeele 2102 Elevage de porcs 1 290 u éq. E SCEA TERNYNCK Herzeele 2102 Elevage de porcs 1 587 u éq. E POLLET EARL SOHIER Bambecque 2102 Elevage de porcs 1 920 u éq. E u : unités ; u éq. : unités équivalents ; A : Autorisation ; E : Enregistrement Source : Base des ICPE

De nombreuses exploitations d’élevage de porcs sont présentes sur les communes du rayon d’affichage : 15 sont soumises à enregistrement et 3 à autorisation, dont 2 à Herzeele. 4 élevages de volailles sont soumis à autorisation, dont 3 à Winnezeele et 1 élevage de volailles est soumis à enregistrement, à Winnezeele également.

Peu d’industries soumises à autorisation sont présentes dans le secteur d’étude : - Winnezeele : SOTAAVER (Atelier de réparation, entretien de véhicules à moteur) ; - Oost-Cappel : GALOO France SA (Commerce de gros à l’exception des automobiles).

14.4 POPULATION SENSIBLE DANS LA ZONE D ’EXPOSITION

La zone d’exposition correspond au rayon d’affichage de 3 km autour du site en projet. Elle permet d’identifier les populations qui pourraient être impactées par l’élevage (odeurs, risques sanitaires, nuisances acoustiques…).

14.4.1 Tiers les plus proches En dehors du centre des villages, l'habitat est dispersé et est étroitement lié aux exploitations agricoles, avec quelques résidences secondaires.

Les habitations tierces et bâtiments agricoles recensés dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation de l’EARL PEEL sont les suivants (voir Plan en Annexe 3) :

Tiers les plus proches du site d’élevage Bâtiment tiers Distance aux bâtiments existants du site d’exploitation Habitation 78 mètres au Nord-Ouest du bâtiment V1 Habitation 80 mètres au Sud du bâtiment V2 Habitation 205 mètres au Sud-Ouest du bâtiment V1 Habitation 249 mètres à l’Ouest du bâtiment V1

4 habitations tierces sont présentes dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation. 6 3 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

14.4.2 Etablissements scolaires et crèches Le tableau suivant recense les écoles et les crèches présentes dans un rayon de 3 km du site d’exploitation, ainsi qu’à proximité des ilots du plan d’épandage.

Ecoles et crèches à proximité du site d’exploitation et des ilots du plan d’épandage Distance à l’ilot le Commune Etablissement Distance au site plus proche Houtkerque Ecole maternelle 2 km 303 m de 1M Oudezeele École le Petit Prince 9 km 50 m de 9L -Village Ecole primaire Albert Favresse 18,3 km 186 m de 20D Ecole maternelle et primaire Téteghem 20 km 630 m de 18D Georges Brassens Bray-Dunes École des Goélettes 20,2 km 590 m de 21D

L’école maternelle d’Houtkerque est la plus proche du site d’exploitation. L’école d’Oudezeele est la plus proche des ilots d’épandage.

14.4.3 Santé – foyers de vie - vieillesse Les foyers de vie, maisons de retraite ou établissements de santé localisés dans un périmètre de 3 km du site d’exploitation et à proximité des ilots d’épandage sont détaillés dans le tableau ci-dessous :

Etablissements de santé ou de vieillesse à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage Distance à l’ilot le Commune Etablissement Distance au site plus proche Bray-Dunes Résidence Aigue Marine 20,2 km 70 m de 3D Centre médico-social SAFRAN Téteghem Centre médico-social Institut 20 km 482 m de 18D Vancauwenberghe

Aucun établissement de santé ou maison de retraite n’est localisé à proximité du site d’exploitation. La Résidence pour personnes âgées de Bray-Dunes est la plus proche des ilots d’épandage.

14.4.4 Centres sportifs Les centres sportifs, stades et salles de sport du rayon d’affichage et à proximité des ilots d’épandage sont recensés dans le tableau suivant.

Centres sportifs dans le périmètre du rayon d’affichage et à proximité des ilots d’épandage Distance à l’ilot Commune Etablissement Distance au site le plus proche Terrain de pétanque 2,1 km 322 m de 1M Houtkerque Stade municipal 2,2 km 345 m de 2M Oudezeele Plateau multisports – Salle des fêtes 8,8 km 217 m de 9L Téteghem-Coudekerque- Terrain aéromodélisme 16,8 km 636 m de 22D Village Salle de Vigny 20,5 km 987 m de 18D

6 4 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Distance à l’ilot Commune Etablissement Distance au site le plus proche Leffrinckoucke-Village Salle de Pierre de Coubertin 18,4 km 147 m de 20D Bray-Dunes Salle des sports 20,1 km 488 m de 21D

Le terrain de pétanque de Houtkerque est le centre sportif le plus proche du site. La salle de Leffrinckoucke-village est le centre sportif le plus proche des ilots d’épandage.

14.5 ACTIVITES LIEES AU TOURISME

14.5.1 Sites touristiques Le territoire des Flandres possède de nombreux sites touristiques issus du patrimoine historique traditionnel : beffrois, églises, chapelles, moulins à vent, fermes traditionnelles, calvaires, oratoires, vierges, blockhaus…

La commune de Houtkerque possède notamment un moulin à vent (l’Hofland), une église classée Monument historique et de nombreux blockhaus. De nombreux oratoires sont également présents sur les communes du rayon d’affichage.

35 villages en France et en Belgique flamande sont classés Village patrimoine – Pays de Flandre. Les villages de Houtkerque, Herzeele et Warhem en font partie. Ce label, originaire du Pays de la Baie du Mont Saint-Michel, vise à valoriser et préserver le patrimoine bâti, paysager et humain des villages remarquables du territoire, à travers la promotion de circuits touristiques.

Figure 11. Moulin de l’Hofland

6 5 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

14.5.2 Hébergements touristiques Les gîtes, campings, chambres d’hôtes situés dans le rayon d’affichage et à proximité des ilots d’épandage sont présentés dans le tableau suivant.

Hébergements touristiques dans le périmètre du rayon d’affichage et à proximité des ilots d’épandage Distance à l’ilot le Commune Etablissement Distance au site plus proche Camping le Domaine des Chênes** 2,4 km 362 m de 2M Houtkerque Chambres d’hôtes Domaine de Doly 1,3 km 165 m de 8M Herzeele Chambres d’hôtes du Boenewal 5,5 km 837 m de 2B Chambres d’hôtes La Demeure du 16,7 km 863 m de 15D Galgouck Téteghem- Coudekerque-Village Camping brasserie du Pont à Cochons 17 km 949 m de 15D Camping Hameau des Neiges 14,5 km Longe 7D Bray-Dunes Camping Club Perroquet**** 20,5 km 926 m de 3D

Les chambres d’hôtes de Houtkerque sont les plus proches du site d’exploitation, tandis que le camping du Hameau des Neiges est localisé à côté d’un des ilots d’épandage.

14.5.3 Itinéraires de randonnée Le Conseil Général du Nord a mis en place un Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) en 1991. Il a permis la création d’un réseau d’itinéraires, à destination des familles ou des sportifs, basé sur la découverte des richesses culturelles et naturelles du département.

6 000 km de sentiers balisés de randonnée, parcours équestres et sentiers accessibles en vélo ou VTT sillonnent ainsi le département.

Les sentiers suivants ont été recensés dans les communes du rayon d’affichage : - Le GR 130 découvre la région de l'Yser pendant 105 km, de sa source près de en France jusqu'à l'embouchure à Nieuwpoort. Il passe par les communes d’Herzeele, Bambecque et Houtkerque, à 440 mètres au Nord du site d’exploitation, avant de continuer en Belgique ; - Le circuit Les Rives de l’Yser 1 est un circuit adapté aux cyclotouristes, parcourant le bassin de l’Yser. Démarrant de la place d’Herzeele, il passe également par Bambecque et Houtkerque ; - Le sentier pédestre Aux quatre extrémités d’Houtkerque part de l’église d’Houtkerque, va jusqu’au Moulin d’Hofland, puis descend faire le tour du Bois Saint-Acaire, avant de revenir au point de départ ; - Le circuit équestre Orgues d’Herzeele et Moulin de l’Hofland débute dans la campagne d’Herzeele, à deux pas du « Café des Orgues » et longe de nombreux vergers, ainsi que le Bois Saint Acaire ; - Le Circuit des 5 Becques, circuit pédestre à Herzeele, fait découvrir aux randonneurs les charmes et traditions de Flandre (habitat, hallekerque, pas de tir à l’arc vertical, bocages et mares).

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Etat initial de l’environnement

14.6 LE SITE D ’EXPLOITATION DANS LA COMMUNE DE HOUTKERQUE

14.6.1 Document d’urbanisme L’occupation des sols sur la commune de Houtkerque est réglementée par un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé en 2005. La zone concernée par le projet de l’exploitation est classée « zone A », zone naturelle non équipée et protégée, au titre de l’activité agricole. Le règlement de cette zone est fourni en Annexe 5.

14.6.2 Les infrastructures Le réseau routier existant, en l’occurrence la rue des Prés, permet de desservir l’exploitation. Cette voie est apte à supporter les charges nécessaires à l'exploitation du site. Toutefois, en période de barrières de dégel, le trafic des poids lourds pourra être suspendu.

Quatre accès sont aménagés depuis la rue des Prés et donnent accès, soit à la réserve incendie, soit à l’habitation, soit aux bâtiments. L’autoroute A25 passe à 5,7 km au Sud-Ouest de l’exploitation.

La commune de Houtkerque est desservie par le réseau de transports en commun Arc-en-Ciel : - Ligne 101 Dunkerque – – Steenvoorde, 2 arrêts ; - Ligne 126 Houtkerque – Steenvoorde – , 4 arrêts.

Le site d’exploitation est desservi par le réseau électrique et par le réseau d’eau de ville.

14.6.3 Distances par rapport au site d’exploitation Les distances entre le site d’exploitation avant projet et les divers éléments de l’environnement sont détaillées dans le tableau suivant (ce sont les distances orthodromiques).

Situation de l’exploitation dans son environnement local Distance à l’installation Désignation (bâtiment du site le plus proche) Centre-ville le plus proche Centre de Houtkerque 2 km Eaux superficielles et souterraines Cours d’eau Courant de Winnegarde 248 m Réserve incendie du site 29 m Zone à dominante humide 66 m Périmètre de protection de captage > 25 km Infrastructures Rue des Près 2 m Route Départementale 947 1,8 km Autoroute A25 5,7 km Lieux fréquentés par des tiers Tiers le plus proche 78 m Ecole maternelle - Houtkerque 2 km Terrain de pétanque - Houtkerque 2,1 km Chambres d’hôtes Domaine de Doly - Houtkerque 1,3 km

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Etat initial de l’environnement

15 CLIMATOLOGIE

La station météorologique Météo France la plus proche du site d’exploitation de l’EARL PEEL est celle de Steenvoorde (7,6 km au Sud-Ouest).

Coordonnées de la station météorologique de Steenvoorde Station météorologique de Steenvoorde Altitude 42 m Latitude 50°49’42’’N Longitude 02°34’06’’E Source : Météo France

Les données de cette station permettent de préciser le contexte climatique à proximité du site. La fiche climatologique de Météo France pour cette station se trouve en Annexe 12.

15.1 LES TEMPERATURES

Les moyennes des températures par mois pour les années 2005 à 2009 sur la station de Steenvoorde sont représentées sur le graphique ci-dessous.

Figure 12. Moyenne des températures pour les années 2005 à 2009 – Station météorologique de Steenvoorde (59) – Source Météo France

25

20

15

10 Température Température (°C) 5

0

minimales quotidiennes maximales quotidiennes moyennes quotidiennes

La température moyenne de l'année est de 11,3°C. L'amplitude entre la moyenne des minima et des maxima est de 7,3°C. Les minima sont d’environ 2°C pendant trois mois : Décembre, Janvier, Février. Les mois les plus chauds voient leur température dépasser les 20°C : Juin, Juillet, Août et Septembre.

A partir de ces données, il ressort que le climat de la région, de type semi-océanique, peut être assimilé à un climat tempéré, présentant des variations limitées d'une saison à l'autre.

6 8 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

15.2 LA PLUVIOMETRIE

La figure suivante présente les moyennes mensuelles des précipitations des années 2005 à 2009 pour la station de Steenvoorde.

Figure 13. Moyennes des précipitations pour les années 2005 à 2009 – Station météorologique de Steenvoorde (59) – Source Météo France

120

100

80

60

40 Précipitations (mm) 20

0

hauteur moyenne mensuelle hauteur maximale quotidienne

Les précipitations mensuelles varient de 30,8 mm (Avril) à 108 mm (Novembre) par mois. La quantité d'eau moyenne tombée annuellement est de 779,3 mm.

Il apparaît que la pluviométrie est la plus importante en automne et en été. Les mois les plus pluvieux sont en effet Novembre et Juillet - Août (hauteurs d'eau de plus de 85 mm). Les mois les plus secs sont les mois de Janvier, Mars et Avril (hauteurs d’eau de moins de 50 mm).

Les précipitations maximales quotidiennes ont été relevées en été, le 3 Juillet 2005 (65,4 mm).

15.3 LA ROSE DES VENTS

La rose des vents présente la répartition des directions et des vitesses de vent des années 2005 à 2009 pour la station de Steenvoorde.

6 9 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Figure 14. Rose des vents pour les années 2005 à 2009 – Station météorologique de Steenvoorde (59) – Source Météo France

Le diagramme fait apparaître deux grandes directions pour les vents de vitesse inférieure à 4,5 m/s : les vents du Sud dans 4,4 % des cas et de l’Ouest dans 3,2 % des cas. En ce qui concerne les vents moyens, le Sud (3,9 %) et le Sud-Ouest (3,9 %) constituent les axes principaux. Les fortes tempêtes sont majoritairement dues aux vents provenant du Sud-Ouest, avec une fréquence 2,2 %.

Globalement, les vents dominants proviennent du Sud (9,5 %) et du Sud-Ouest (8,7%).

Pour le site considéré de l’élevage de l’EARL PEEL, 1 habitation est localisée à moins de 300 mètres au Nord-Nord-Ouest de l’élevage, à 78 mètres du bâtiment V1.

Les autres habitations au Nord et au Nord-Est sont localisées à plus de 680 mètres du site d’élevage.

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16 ANALYSE HYDROGEOLOGIQUE

16.1 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES APPLICABLES AU PROJET

16.1.1 Le SDAGE et le SAGE Le territoire français est divisé en 6 zones hydrographiques correspondant aux 5 grands fleuves français, auxquels s’ajoute la Somme : les 6 bassins versants. Pour chacun d’entre eux, un Comité de Bassin et une Agence de l’Eau sont chargés de gérer et protéger les ressources en eau du bassin. Pour cela, des « plans de gestion », les Schémas Départementaux d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), ont été mis en place.

Le site d’exploitation de l’EARL PEEL est situé sur le bassin versant Artois-Picardie. Le SDAGE Artois- Picardie a été approuvé en 1996. Il a été révisé en 2002 afin de répondre à la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) de 2000, puis en 2009, et enfin en 2015. L’objectif principal de la DCE est l’atteinte du bon état pour tous les milieux aquatiques.

Au sein des bassins versants, des documents de planification de la gestion de l’eau ont été mis en place : les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Ils ont pour but de « fixer les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine et des écosystèmes aquatiques, ainsi que de préservation des zones humides » (article 5 de la Loi sur l’eau de 1992).

Les communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage du site étudié font partie des périmètres du SAGE DE L’YSER et du SAGE DU DELTA DE L’AA . Le tableau suivant présente les communes appartenant au SDAGE et aux SAGE.

Communes concernées par le SDAGE Artois-Picardie, le SAGE de l’Yser et le SAGE du Delta de l’Aa Communes de l’aire d’étude Document de planification Date d’approbation concernées 1996, mis à jour le 23 novembre SDAGE Artois-Picardie Ensemble des communes 2015 pour la période 2016-2021 Houtkerque, Bambecque, Herzeele, SAGE de l’Yser 30 novembre 2016 Winnezeele, Oost-Cappel, Steenvoorde, Oudezeele, West-Cappel Hoymille, Bray-Dunes, Téteghem, SAGE du Delta de l’Aa 15 mars 2010 Warhem, Uxem, Quaëdypre

Les cartes présentées en Annexe 13 localisent le site et les ilots d’épandage par rapport aux périmètres du SAGE de l’Yser et du SAGE du Delta de l’Aa.

7 1 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

16.1.2 Les Zones Vulnérables Directive Nitrates Carte 5. Carte des zones vulnérables L’ensemble des communes du rayon d’affichage et du Site d’élevage plan d’épandage est également classé en Zone Vulnérable (ZV), du fait de la teneur en nitrates élevée des eaux superficielles et souterraines (Directive Nitrates : Directive 91/676/CEE du Conseil des Communautés Européennes du 16 décembre 1991).

En droit français, elle se traduit par la mise en œuvre de programmes d’actions pris sous forme d’arrêtés préfectoraux, à destination des exploitants agricoles.

16.1.3 Autres dispositions réglementaires Concernant les autres dispositions réglementaires, l’aire d’étude du projet n’est concernée par aucun captage d’alimentation en eau potable.

Aucune zone humide d’intérêt environnemental particulier, ou stratégique pour la gestion de l’eau n’a été répertoriée dans l’aire d’étude. L’identification de ces périmètres est cependant peu développée à l’heure actuelle du fait de leur inscription récente dans les textes législatifs et réglementaires.

16.2 LES EAUX SOUTERRAINES

16.2.1 Description des terrains affleurants Le site d’exploitation et les ilots d’épandage se situent en plaine flamande intérieure et maritime. Le substratum est de type argileux. C’est une région à surface ondulée. L’altitude moyenne de la Flandre Intérieure est supérieure de 15 à 25 mètres à celle de la Flandre Maritime. Au Nord, débute la plaine maritime flamande (ou Flandre Maritime), creusée dans l’Argile des Flandres par la mer lorsque cette dernière a envahi le pays.

La partie méridionale de la Flandre intérieure (Houtland) présente un relief de basses collines, traversé par les vallées dissymétriques des becques qui s’y écoulent. Cette dissymétrie topographique s’accompagne d’une dissymétrie dans l’épaisseur des lœss (limons des plateaux) qui reposent sur l’argile Yprésienne. Le faciès sableux de l’Yprésien apparaît sur la partie supérieure des points culminants du relief.

Les terrains affleurants rencontrés dans la région sont de différents types (Cf. Cartes géologiques en Annexe 14) : - Les formations limoneuses ou limono-sableuses (LP et LP/e4-3) et Limon argilo-sableux de la Flandre continentale (e4R) , couverture caractéristique des versants dans le Houtland. Cette couverture est peu épaisse en haut de versant (1 à 3 m) et s’épaissit vers le bas (parfois plus de 10 m). Ce limon est très sableux à proximité des collines sableuses et plus argileux sur les bords des becques ; - Les limons argileux (LP/e4-3) , très plastiques. A faible profondeur, ils ne contiennent plus d’eau, et doivent être pratiquement imperméables. Ces limons se sont probablement formés par altération sur place des couches argileuses sous-jacentes. A proximité des becques, ils restent très humides et constituent la « terre forte » du pays ;

7 2 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

- L’ argile du Tertiaire de l’Yprésien (e4-3) encore appelée argile d’, portant en Flandres le nom de « Clyte » : son épaisseur dans la région est considérable, environ de 30 à 40 mètres protégeant d’une façon parfaite les deux nappes phréatiques sous-jacentes des Sables du Landénien et de la craie du Sénonien ; - Yprésien supérieur, Argile supérieure des Flandres (e4a) également appelée Argile sableuse de . L’Argile de Roubaix est sableuse, glauconieuse, moins plastique que celle d’Orchies et contient des bancs parfois très épais de sable très fin et argileux (6-7 m) ; - L’Assise de Dunkerque (Mzb). Ce terme désigne les dépôts limono-sableux ou argileux marins qui recouvrent la tourbe de surface. Leur épaisseur est de 1 à 3 mètres, parfois plus dans la zone littorale ; - La Tourbe supérieure (dite de surface) (Mzb/T). Elle est située au Sud des bancs sableux et conservée sous une faible épaisseur de dépôt de Dunkerque. Elle sépare les assises de Calais et Dunkerque ; - Fz : Alluvions modernes : les dépôts d’alluvions sont peu importants. Ils se limitent à des formations sableuses et argilo-sableuses, qui proviennent du remaniement des assises rencontrées sur leurs cours. Les crues entrainent des dépôts de limons d’inondation de faible épaisseur. La cartographie des alluvions correspond à la limite d’extension des plus grandes crues. Cette limite est toutefois difficile à préciser.

16.2.2 Formations géologiques en profondeur Le forage du site d’exploitation, réalisé en 2014, détaille la coupe lithologique sur 126 mètres de profondeur.

Les différentes couches observées reprennent les formations affleurantes caractéristiques de la région et les formations localisées en profondeur. Elles sont détaillées dans le tableau et sur la figure suivante.

Coupe lithologique du forage de l’exploitation Profondeur Stratigraphie Lithologie 0 à 0,5 m Quaternaire Terre 0,5 à 4 m Yprésien Argile 4 à 23 m Yprésien Argiles vertes 23 à 110 m Yprésien Argile grise 110 à 126 m Thanétien (Landénien) Sables verts argileux

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Etat initial de l’environnement

Figure 15. Coupe lithologique et technique du forage de l’exploitation

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Etat initial de l’environnement

16.2.3 Hydrogéologie La prédominance des formations argileuses fait que le territoire est pauvre en ressources aquifères : - Les limons , surmontant l’Argile des Flandres localement, renferment un peu d’eau et donnent des nappes très locales, grâce à leurs lentilles sableuses ou graveleuses. Les possibilités, même domestiques, sont cependant faibles ; - La partie supérieure sableuse de l’Argile des Flandres retient de petites nappes phréatiques dans les formations quaternaires. Malgré ses débits très faibles, la nappe fut autrefois exploitée par de nombreux puits domestiques, aujourd’hui généralement abandonnés ; - Plus profonde, la nappe des sables verts du Landénien (Sables d’) est isolée de la craie sous-jacente par l’Argile de . Elle est parfois exploitée pour des usages essentiellement agricoles, en dépit de son débit peu intéressant (de 1 à 3 m 3/h) ; - La nappe de la craie est beaucoup plus profonde et est la plus importante du pays. L’eau est plus abondante dans le sous-sol des vallées que dans celui des plateaux. La nappe est retenue en captivité par l’Argile de Louvil sus-jacente. Les stations de pompage de Houlle et de Moulle y puisent 27 000 m 3/jour pour l’alimentation de la ville de Dunkerque. Tant que le manteau protecteur n’est pas très important (25-30 mètres au maximum), on obtient une eau jaillissante et abondante (250-300 m 3/h, voir 450 m 3/h).

Une très grande partie des besoins en eau de la Flandre intérieure est donc fournie par des captages situés en dehors du territoire, dans l’Audomarois pour l’essentiel (Houlle, Moulle...).

16.2.4 Les masses d’eaux souterraines Description de la masse d’eau La commune de Houtkerque se trouve dans le périmètre de la masse d’eau des Sables du Landénien des Flandres (AG014 ) (cf. carte ci-après).

Sables du Landénien des Flandres

Les Sables du Landénien des Flandres sont des sables marins fins et glauconieux, surmontés de sables fluvio-marins, d’une épaisseur d’environ 15 mètres. Cet ensemble repose sur des formations argileuses dites de Louvil.

Le régime captif prédomine sur cet aquifère (pas de circulation possible). Ceci est dû à l’Argile des Flandres qui superpose les Sables du Landénien.

Sur cette zone, l’aquifère transfrontalier (France-Belgique) s’étend sur 2 663 km², soit globalement de Calais à Lille pour la partie française. Toute la surface aquifère de la masse d’eau est à l’affleurement.

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Etat initial de l’environnement

Carte 6. Systèmes aquifères (Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie)

Site d’exploitation

Quantité et recharge en eau Sables du Landénien des Flandres

La recharge de la masse d’eau s’effectue au niveau de la partie affleurante par les précipitations, or la totalité de la surface de la nappe des Sables du Landénien est à l’affleurement, permettant une bonne recharge. Le bilan quantitatif global de la masse d’eau est positif avec un renouvellement annuel en eau supérieur aux prélèvements.

Néanmoins, la perméabilité faible de l’aquifère ne la rend pas rentable pour la production d’eau potable. La nappe des Sables du Landénien est surtout exploitée dans la partie captive du bassin des Flandres, au travers de forages agricoles destinés à l’irrigation et à l’alimentation du bétail. Les prélèvements effectués sur la masse d’eau sont donc nombreux, mais les débits d’exploitation sont très faibles, en raison de la faible perméabilité des argiles sus-jacentes.

Qualité des eaux Sables du Landénien des Flandres

La majeure partie de la masse d’eau des Sables du Landénien est captive et donc peu sensible aux pollutions. La qualité des eaux souterraines de cette masse d’eau est suivie par le biais de prélèvements réalisés entre autres dans le forage de la Brasserie Ricour à St Sylvestre Cappel (n° BSS 00085X0063/F2). La banque de données ADES rassemble les résultats depuis 1998 à une fréquence de 2 prélèvements par an.

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Etat initial de l’environnement

La plupart des paramètres analysés sont retrouvés en très faibles concentrations (inférieures aux seuils de détection des appareils). Concernant les pesticides, les principaux pesticides recherchés sont en concentrations inférieures aux limites de détection, à l’exception d’une mesure pour l’atrazine à 0,02 µg/L en 2005. Le bon état est atteint puisque l’ensemble des pesticides ne dépasse pas 0,5 µg/L et 0,1 µg/L par substance individualisée.

La masse d’eau souterraine AG014 est donc en bon état qualitatif et quantitatif .

Points de prélèvement d’eau souterraine NOREADE, régie du Syndicat Intercommunal de Distribution d’Eau du Nord et du Syndicat Intercommunal d’Assainissement du Nord (SIDEN SIAN), a la compétence pour l’adduction en eau potable sur la commune de Houtkerque. En raison des éléments géologiques indiqués précédemment, l’aquifère des Sables du Landénien n’est pas exploité pour l’eau potable.

En ce qui concerne l’utilisation personnelle et agricole (abreuvement des animaux, remplissage du pulvérisateur, irrigation…), un forage et quelques puits peu profonds sont présents à proximité du site d’exploitation :

Points de prélèvement d’eau souterraine à proximité du site d’exploitation Commune Identifiant national Nature Profondeur Utilisation Distance au site HOUTKERQUE BSS000ALPD Forage 134 m Eau agricole 1,1 km

HOUTKERQUE BSS000ALNQ Puits 3,6 m Eau 1,25 km

HOUTKERQUE BSS000ALNT Puits 2,7 m Eau 1,5 km

HOUTKERQUE BSS000ALNS Puits 3,1 m Eau 1,6 km

L’exploitation Le site d’exploitation de l’EARL PEEL ne se trouve pas sur une zone de protection de captage d’eau potable.

L’alimentation en eau sur l’exploitation est assurée par un forage privé, d’un débit de 3 m3/h et d’une profondeur de 126 mètres. Le forage est équipé d’un dispositif de disconnexion, protégeant la nappe souterraine et le réseau d’eau de ville de pollutions éventuelles par reflux de l’eau captée.

L’exploitation est également raccordée au réseau d’adduction en eau potable de la commune.

En ce qui concerne la vulnérabilité des eaux souterraines, le site d’exploitation est localisé en zone de vulnérabilité moyenne (voir carte ci-après).

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Etat initial de l’environnement

Carte 7. Vulnérabilité des eaux souterraines de la masse d’eau AG014 (BRGM)

Site d’exploitation

16.3 LES EAUX SUPERFICIELLES

16.3.1 Hydrographie En raison de la nature généralement argileuse des sols et du sous-sol, le réseau hydrographique de la Flandre intérieure est dense. L’écoulement des eaux de surface se répartit entre quatre bassins : le Delta de l’Aa au Nord, l’Yser à l’Est, la Lys sur une large moitié Sud-Est et l’Audomarois à l’Ouest.

Le site d’exploitation de l’EARL PEEL et une partie des ilots d’épandage sont localisés dans le bassin versant de l’Yser. L’autre partie des ilots d’épandage est localisée dans celui du Delta de l’Aa. En raison du relief peu marqué et de la présence d’un substrat imperméable, la nappe remonte régulièrement en hiver et affleure parfois au niveau des secteurs les plus bas. Ces secteurs subissent des montées d’eau lentes, avec des vitesses d’écoulement réduites et des hauteurs de submersion faibles.

Néanmoins, le réseau hydrographique dense permet une bonne gestion des écoulements superficiels.

Le réseau hydrographique de l’exploitation est en lien étroit avec le cours d’eau principal du bassin versant : l’Yser. Celui-ci prend sa source à Buysscheure et près de Saint-Omer à 35 mètres d’altitude, et se jette dans la Mer du Nord en Belgique.

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Etat initial de l’environnement

Figure 16. Édifice " point de repère " près de la source de l'Yser à Buysscheure

16.3.2 Masses d’eau superficielles Le site d’exploitation et les ilots d’épandage sont localisés sur le périmètre des masses d’eau superficielles décrites dans le tableau ci-dessous, avec leur état écologique et chimique.

Masses d’eau superficielles et état écologique et chimique Bassin N° de masse Nom de la masse d’eau Etat écologique Etat chimique versant d’eau superficielle Objectif bon état Objectif bon état Mauvais Mauvais (isoproturon, HAP) Yser AR63 Yser 2027 2027 Delta Mauvais Mauvais (HAP) AR61 Delta de l’Aa de l’Aa 2027 2015

Pour la masse d’eau Yser, les motifs de dérogation au bon état chimique pour 2027 sont d’ordre technique, dus à une pollution issue de nombreuses sources diffuses. Le report du bon état écologique à 2027 est d’ordre technique et économique : durée importante de réalisation des mesures et coûts disproportionnés.

Le report du bon état écologique à 2027 pour la masse d’eau Delta de l’Aa, est d’ordre technique, en raison de la durée importante de réalisation des mesures sur la pollution diffuse domestique et agricole, et est dû aux conditions naturelles. La masse d’eau est en effet située à l’aval d’une masse d’eau en dérogation et les débits sont faibles.

Le mauvais état chimique de cette masse d’eau est uniquement dû à des substances ubiquistes : les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Sans ses substances, l’état chimique de la masse d’eau Delta de l’Aa est bon en 2015.

Les fiches de synthèse concernant les masses d’eau AR61 et AR63 sont présentées en Annexe 15.

7 9 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

16.3.3 Qualité et quantité des eaux superficielles Pour évaluer l’état des rivières, un programme de surveillance a été mis en place sur le bassin versant Artois-Picardie. Plusieurs stations de mesures ont été disposées sur les cours d’eau à étudier.

Les stations de mesures les plus proches du site d’exploitation sont décrites ci-après et dans les extraits de l’annuaire de l’état des cours d’eau en Annexe 15.

Figure 17. Stations de mesures sur les bassins versants de l’Yser et du Delta de l’Aa (Agence de l’Eau Artois-Picardie)

Le canal de la Basse Etat écologique Colme à Hoymille 2012/2013 :

FRAR61

L’Yser à Bambecque

L’Yser à

Site d’exploitation

FRAR63

L’Yser à Bambecque (59) (01089000) L’Yser a un débit moyen interannuel de 1,73 m 3/s sur la station de Bambecque.

L’état écologique a été médiocre en 2006-2007, puis mauvais de 2007 à 2016. Les nutriments, les poissons et les polluants spécifiques expliquent cet état dégradé de la qualité de l’eau.

L’état chimique est mauvais sur les trois années mesurées (2007, 2011 et 2014), en raison de la présence de substances ubiquistes.

8 0 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Figure 18. Qualité de l’Yser à Bambecque (Agence de l’eau Artois-Picardie)

L’Yser à Esquelbecq (59) (01089100) L’Yser a un débit moyen interannuel de 0,55 m 3/s sur la station d’Esquelbecq.

L’état écologique de l’Yser au niveau de cette station est mauvais depuis 2006. Les nutriments, et le bilan oxygène dans une moindre mesure, expliquent cet état dégradé de la qualité de l’eau.

L’état chimique est également mauvais en raison de la présence de substances ubiquistes.

Figure 19. Qualité de l’Yser à Esquelbecq (Agence de l’eau Artois-Picardie)

8 1 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Le canal de la Basse Colme à Hoymille (59) (01107000) Le débit moyen interannuel de ce cours d’eau au niveau de Hoymille n’est pas renseigné.

Le potentiel écologique est mauvais de 2006 à 2012, puis médiocre sur 2012-2013. Il est mauvais sur tout le cycle 2 de la Directive. Cet état est dû aux paramètres bilan oxygène et nutriments, dont les états sont mauvais ou médiocres pour l’ensemble des mesures réalisées.

L’état chimique est également mauvais en raison de la présence de substances ubiquistes.

Figure 20. Qualité du canal de la Basse Colme à Hoymille (Agence de l’eau Artois-Picardie)

16.3.4 Réseau hydrographique de proximité La liste des cours d’eau et plans d’eau à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage est présentée dans le tableau suivant, sur la carte IGN en Annexe 13 et sur les cartes du plan d’épandage en Annexes 18 et 21.

Cours d’eau et plans d’eau à proximité du site d’exploitation et des ilots d’épandage Cours d’eau ou plan d’eau Nom du cours d’eau Distance au site ou à l’ilot le plus proche Cours d’eau Courant de Winnegarde 248 m du site, longe 16M et 17M Cours d’eau temporaire - Longe l’ilot 12M Cours d’eau temporaire - Longe l’ilot 4M Becque du Moulin de Cours d’eau Longe les ilots 8M et 9M l’Hofland Plan d’eau - Jouxte l’ilot 3M Cours d’eau Ruisseau d’Houtkerque Longe les ilots 15M, 2B, 20B, 22B et 24B Cours d’eau temporaire Kalven Becque Longe les ilots 201B et 202B Cours d’eau temporaire - Longe l’ilot 3L Cours d’eau temporaire Moe Becque Longe l’ilot 8L Cours d’eau temporaire - Longe l’ilot 29B Cours d’eau temporaire - Longe les ilots 3B et 4B

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Etat initial de l’environnement

Cours d’eau ou plan d’eau Nom du cours d’eau Distance au site ou à l’ilot le plus proche Cours d’eau - Longe les ilots 8D, 9D et 10D Différents cours d’eau Longent les ilots 3D, 4D, 6D, 7D, 10D, 11D, 13D, - temporaire 19D, 21D, 22D et 24D Cours d’eau Petit Hey Leet Longe l’ilot 23D Plan d’eau - Jouxte l’ilot 4D Canal Canal des Moëres Longe les ilots 15D et 17D Cours d’eau - Longe l’ilot 18D

Parmi les cours d’eau recensés, ceux indiqués en rouge dans le tableau font partie des cours d’eau de la conditionnalité ou cours d’eau BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales) définis par l’arrêté préfectoral du 6 mai 2013 pour le département du Nord.

Une bande enherbée d’au moins 5 mètres de large doit être implantée le long de ces cours d’eau, afin de limiter les risques de pollution diffuse dans les eaux superficielles.

16.4 ZONES A DOMINANTE HUMIDE , ZONES HUMIDES ET ZONES INONDABLES

16.4.1 Zones à dominante humide Le SDAGE du bassin Artois-Picardie a défini comme enjeu la préservation et la restauration des zones humides. En effet, ces dernières possèdent un patrimoine biologique remarquable et jouent un rôle essentiel dans la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau. L’Agence de l’Eau Artois- Picardie a donc établi une cartographie des zones à dominante humide par photo-interprétation. Cette cartographie ne constitue pas une délimitation au sens de la loi, mais permet de dresser un premier bilan pour suivre l’évolution de ces espaces et réaliser des inventaires plus précis.

La localisation des zones à dominante humide à proximité du site d’exploitation de l’EARL PEEL et des ilots du plan d’épandage est présentée sur la carte en Annexe 13.

Le site d’exploitation est localisé à 66 mètres d’une zone à dominante humide. Les ilots 17M, 4B et tous les ilots de l’EARL DEQUEKER sont situés dans des zones à dominante humide. Les ilots 3M, 15M, 16M, 3L, 7L et 3B jouxtent des zones à dominante humide.

16.4.2 Zones humides définies par le SAGE Après parution de l’arrêté du 24 juin 2008, modifié par celui du 1 er octobre 2009, et définissant les zones humides et leurs modalités de délimitation, le SAGE de l’Yser et celui du Delta de l’Aa ont réalisé des inventaires des zones humides sur leur territoire, ainsi que la cartographie associée. Les zones humides sont identifiées par la présence d’une végétation de type hydrophile ou de sols hydromorphes.

Ni le site d’étude, ni aucun ilot d’épandage, n’est concerné par une zone humide définie par le SAGE de l’Yser. La zone humide la plus proche du site d’exploitation est localisée à environ 115 mètres du site.

Les ilots d’épandage de l’EARL DEQUEKER sont localisés en zone de vigilance à l’intérieur de laquelle les critères légaux définissant une zone humide sont fortement probables, d’après le SAGE du Delta de l’Aa. L’étude pédologique réalisée en octobre 2018 sur les ilots d’épandage n’a répertorié aucune trace d’hydromorphie dans les différents horizons. Ces ilots ne sont donc pas situés en zone humide.

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Etat initial de l’environnement

Aucun bâtiment ne sera construit. Aucune étude pédologique pour vérifier l’hydromorphie des sols n’a donc été réalisée sur le site d’exploitation.

16.4.3 Zones inondables La DREAL Nord-Pas de Calais réalise un Atlas des Zones Inondables (AZI) pour chaque vallée concernée, à partir des inondations qui ont eu lieu, ainsi que des cartes des Territoires à Risque Important d’inondation (TRI). Ces cartes sont régulièrement mises à jour par l’étude des phénomènes d’inondation majeurs survenant postérieurement à la publication de ces atlas. Un Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Artois-Picardie a également été mis en place pour la période 2016-2021, afin de répondre à la Directive européenne Inondation 2007/60/CE. Il concerne tout le bassin Artois-Picardie.

L’AZI Vallée de l’Yser regroupe les communes d’Houtkerque, Bambecque, Herzele, Winnezeele, Oudezeele et West-Cappel. Ces communes, ainsi que Oost-Cappel et Steenvoorde, sont également concernées par le PPRNi (Plan de Prévention des Risques Naturels - inondation) YSER, approuvé en 2007, et par le PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) YSER, labellisé en 2014.

Le site d’exploitation n’est pas localisé dans une zone soumise à prescriptions. Les ilots localisés en bordure de cours d’eau (15M, 16M, 17M, 2B, 20B, 22B, 24B, 29B et 201B) sont dans des zones de prescriptions. Aucune prescription ne concerne néanmoins l’épandage d’effluents.

La commune de Téteghem est située dans le périmètre du TRI de Dunkerque. Aucun ilot n’est situé en zone de probabilité de crue.

Bray-Dunes est concernée par le PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) Dunkerque-Bray-Dunes non approuvé. Warhem et Quaëdypre sont également concernées par des PPRN non approuvés.

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Etat initial de l’environnement

16.5 GESTION DE L’EAU SUR L ’EXPLOITATION AVANT PROJET

Les toitures des différents bâtiments de l’exploitation et les zones bétonnées génèrent un volume d’eaux pluviales collecté à gérer sur l’exploitation.

Calcul du volume d’eau recueilli par les surfaces de l’exploitation avant projet

Pluviométrie Volume d’eau recueilli Surfaces concernées Surface (m 2) (m/an) (m 3/an) V1 800 623,44 V2 800 623,44 V3 880 685,78 V4 976 760,60 0,7793 V5 1170 911,78 Hangar 501,94 391,16 Surfaces bétonnées 2177,51 1696,93 TOTAL 7305,45 5693,14

Les eaux pluviales issues des toitures des différents bâtiments du site d’exploitation sont récupérées par des gouttières et envoyées : - Dans la réserve incendie pour une partie du bâtiment d’élevage V1 ; - Dans la mare localisée au Sud du site, pour une partie du bâtiment V1 et le bâtiment V2 ; - Dans le système de drainage parcellaire, qui rejoint la becque localisée à l’Est du site, pour une partie du bâtiment V1, les bâtiments V3, V4, V5 et le hangar.

Les eaux pluviales issues des surfaces bétonnées sont également envoyées dans le système de drainage.

La gestion des eaux pluviales après réalisation du projet est détaillée au paragraphe 30.2.

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17 QUALITE DE L’AIR

17.1 LES POLLUANTS ATMOSPHERIQUES

Selon le nouveau profil environnemental du Nord-Pas de Calais (2015), les valeurs limites de concentration en polluants atmosphériques sont régulièrement dépassées, notamment pour le paramètre PM10 (poussières ou particules fines inférieures à 10 microns). En 2007, les dépassements ont concerné 90 % des habitants du Nord-Pas de Calais. Cette pollution engendre des impacts conséquents sur la santé humaine.

Des dépassements locaux ou globaux des normes réglementaires ont également été constatés de 2007 à 2010 pour le dioxyde d’azote (NO 2), l’ozone (O 3) et le dioxyde de soufre (SO 2). Ces polluants ont des conséquences notables sur les milieux naturels et agricoles.

L’état du milieu « air extérieur » apparaît ainsi dégradé dans la région.

La qualité de l’air de la région est surveillée par l’association Atmo Nord-Pas de Calais, agréée par le Ministère de l’écologie. Elle dispose de 46 stations de mesures fixes dans toute la région et produit quotidiennement un indice de la qualité de l’air.

Les stations de mesure péri-urbaines et urbaines les plus proches de l’aire d’étude sont celles de Cappelle- la-Grande , à 20 km du site d’exploitation et de Malo-les-Bains , à 21 km du site.

Les paragraphes suivants décrivent la qualité de l’air pour les différents paramètres observés sur ces 2 stations, pour les années 2007 à 2016. Les séries chronologiques complètes sont fournies en Annexe 16.

17.1.1 Le dioxyde de soufre (SO 2) Ce paramètre n’est pas mesuré sur la station de Cappelle-la-Grande. Sur la station de Malo-les-Bains, la moyenne annuelle est passée de 4 µg/m 3 en 2008 à 1 µg/m 3 en 2016, soit une moyenne très inférieure à l’objectif de qualité de 50 µg/m 3.

17.1.2 Le dioxyde d’azote (NO 2) Ce paramètre n’est pas mesuré sur la station de Malo-les-Bains. 3 Pour la station de Cappelle-la-Grande, la moyenne annuelle est passée de 21 à 14 µg/m de NO 2, de 2009 à 2016, l’objectif de qualité étant de 40 µg/m 3.

17.1.3 L’ozone (O 3) Concernant le paramètre ozone, la moyenne annuelle sur la station de Cappelle-la-Grande a évolué entre 46 et 52 µg/m 3 entre 2009 et 2016. Des dépassements de l’objectif long terme et de la valeur cible pour la santé humaine ont été constatés tous les ans, sauf en 2016. Cette station a enregistré un maximum de 8 jours de dépassement de l’objectif long terme pour la santé humaine en 2011.

La mesure sur la station de Malo-les-Bains a été ouverte de 2007 à 2009. La moyenne annuelle était de 40 µg/m 3 en 2008, avec aucun jour de dépassement de l’objectif long terme pour la santé humaine.

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Etat initial de l’environnement

17.1.4 Les particules en suspension (PM2,5 et PM10) La moyenne annuelle des particules fines en suspension, dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm (PM2,5), est passée de 16 à 11 µg/m 3 pour la station de Malo-les-Bains, et de 19 à 12 µg/m 3 pour celle de Cappelle- la-Grande. L’objectif qualité de 10 µg/m 3 est dépassé tous les ans. La valeur cible de 20 µg/m 3 n’est quant à elle jamais atteinte.

Les particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm (PM10) sont seulement mesurées sur la station de Malo-les-Bains. La moyenne annuelle est passée de 29 à 18 µg/m 3, de 2008 à 2016. Le nombre de jours de dépassements de la valeur limite journalière est passé de 29 à 5 sur les mêmes années.

17.1.5 Le monoxyde de carbone (CO) Ce paramètre n’est pas mesuré sur la station de Cappelle-la-Grande et a été mesuré seulement en 2009 sur la station de Malo-les-Bains. Le résultat de moyenne annuelle était de 0,30 mg/m 3, pour un maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures de 10 mg/m 3.

17.1.6 Le benzène et le benzo(a)pyrène (B(a)P) Ces paramètres ne sont pas mesurés sur la station de Cappelle-la-Grande.

Pour la station de Malo-les-Bains, le benzène a atteint 1,1 µg/m 3 en 2013, l’objectif de qualité étant de 2 µg/m 3. Le benzo(a)pyrène a varié de 0,1 à 0,3 ng/m 3 entre 2009 et 2011. La valeur cible est de 1 ng/m 3.

17.1.7 Les métaux lourds Les métaux lourds (Plomb, Arsenic, Nickel et Cadmium) n’ont pas fait l’objet de mesures sur la station de Cappelle-la-Grande. Les mesures n’ont jamais dépassé les objectifs de qualité et les valeurs cibles pour la station de Malo-les- Bains.

17.2 LES GAZ A EFFET DE SERRE

17.2.1 Climat et effet de serre La qualité de l’air est influencée par le climat. En effet, la formation, le transfert et la stagnation des polluants seront différents selon la température. La dispersion des polluants est également dépendante de l’intensité du vent, de la présence de nuages…

L’augmentation de l’effet de serre, débutée depuis plus d’un siècle, influence fortement le climat, engendrant des changements de température et de pluviométrie notamment, à l’échelle mondiale. Les 6 principaux Gaz à Effet de Serre (GES) sont le dioxyde de carbone (CO 2), le méthane (CH 4), le dioxyde d’azote (N 2O), les chlorofluorocarbures (CFC ou fréon), les hydrofluorocarbures (HFC) et l’hexafluorure de soufre (SF 6).

Les différents gaz responsables participent plus ou moins à l’effet de serre via leur Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) et leur durée de vie. Le PRG est exprimé en équivalent CO 2, noté CO 2e.

8 7 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

Par définition, l'effet de serre attribué au CO 2 est fixé à 1 et celui des autres substances relativement au CO 2.

Pour la deuxième période du Protocole de Kyoto (2013-2020), les valeurs des PRG à prendre en compte dans le cadre des inventaires d'émission de gaz à effet de serre sont celles du 4 ème rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) (AR4) relatives à l'année 2007 :

Gaz carbonique CO 2 = 1 Méthane CH 4 = 25 Protoxyde d’azote N 2O = 298

17.2.2 Dans le secteur agriculture/sylviculture Le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) réalise régulièrement un inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de Gaz à Effet de Serre en France, par secteur économique. Le dernier a été publié en Avril 2018.

Pour l’année 2016 en France, le CO 2 a participé à hauteur de 70 % aux émissions de gaz à effet de serre. Les autres polluants ont une contribution plus restreinte (le N 2O : 11 % ; le CH 4 : 14 %).

Figure 21. Contribution des Gaz à Effet de Serre au Pouvoir de Réchauffement Global

Source CITEPA / format SECTEN - avril 2018 / CITEPA-indicateurs-d/serre.xls

En 2016, le secteur agriculture/sylviculture contribue à hauteur de 20 % du PRG national, en augmentation depuis 1990 (17 %). Le PRG (hors CO 2 biomasse) est réparti de la manière suivante : 40 % provenant des cultures, 47 % de l’élevage et 12 % des autres sources.

Figure 22. Evolution 1990-2016 du PRG (hors biomasse) pour le secteur agriculture/sylviculture

48% 47% 50% 1990 40% 40% 40% 2016

30%

20% 12% 11% 10% 0% 1% 0% Culture Elevage Sylviculture Autres sources de l'agriculture

Source CITEPA / format SECTEN - avril 2018 / CITEPA-sous-secteurs-depuis-1990-d.xlsx

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Etat initial de l’environnement

Le secteur agriculture/sylviculture est le principal secteur responsable de la production de méthane et de protoxyde d’azote :

- L’élevage émet 71 % du CH 4 produit en 2016, provenant de la fermentation entérique des animaux (64 %) et des déjections animales (7,3 %). Cette valeur était de 61 % en 1990 ; - Les émissions de N 2O proviennent pour 88,9 % du secteur agriculture/sylviculture, en forte augmentation depuis 1990 (61%). 80% proviennent des cultures avec engrais et 6,4% de l’élevage ; - Concernant le CO 2, l’agriculture/sylviculture représente 4 % des émissions en 2016, en France métropolitaine, en augmentation depuis 1960.

La contribution du secteur agriculture/sylviculture aux émissions augmente depuis 1990, mais les émissions atmosphériques totales en GES diminuent régulièrement. Entre 1990 et 2016, le PRG (hors CO 2 biomasse) du secteur agricole a diminué de 6 % (- 5,6 Mt CO 2e).

Entre 1990 et 2016, les émissions de CH 4 ont diminué (- 119,6 kt), du fait notamment de l’augmentation du rendement laitier et de la baisse du cheptel des vaches laitières. Cependant, d’autres paramètres, comme l’augmentation des systèmes de gestion des déjections sous forme de lisier, contribuent inversement à cette tendance.

Concernant le N 2O, les émissions du secteur ont légèrement baissé entre 1990 et 2016 (- 10,8 kt), conséquence d’une moindre utilisation de fertilisants minéraux et d'une diminution du volume des effluents à épandre (intensification de la production laitière).

17.2.3 Production de GES par l’exploitation avant projet Les émissions de Gaz à Effet de Serre ont été calculées à partir du logiciel « Carbon Calculator » de Solagro. Ce logiciel permet notamment de réaliser une évaluation des émissions de gaz à effet de serre sur une ferme.

Les sources et valeurs d’émissions de gaz à effet de serre et de stockage de carbone dues à l’exploitation avant projet sont détaillées ci-après.

Gaz à effet de serre avant projet

Situation actuelle (tonnes/an) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e 1 Emissions directes de GES 8 4 0 114,1 31 % 1-1 Appareils et équipements 8 0 0 8 2 % Appareils mobiles (engin agricoles) 8 8 2 % Appareils fixes (équipements agricoles) 0 0 0 % 1-2 Emissions liées aux procédés 0 4 0 106,2 29 % Fermentation entérique 3 75,1 21 % Gestion des effluents 1 0 31,1 9 % Émissions directes de N 2O des sols 0 0 0 % Émissions indirectes de N 2O des sols 0 0 0 % 2 Emissions indirectes de GES 249,1 0 0 249,1 69 % 2-1 Emissions de GES dues à l’énergie utilisée sur la ferme 15,3 0 0 15,3 4 % et achetée à des tiers Consommation d’électricité (i.e. du réseau) 14,8 14,8 4 % Irrigation collective (électricité ou fuel pour le pompage) 0,5 0,5 0 % 2-2 Emissions de GES dues aux autres achats d’intrants 233,9 0 0 233,9 64 % Fertilisants minéraux et organiques (fabrication et -93,8 -93,8 -26 % transport) Autres intrants des cultures (semences, pesticides) 0 0 0 %

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Etat initial de l’environnement

Situation actuelle (tonnes/an) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e Achats d’aliments 308 308 85 % Autres intrants liés aux animaux (achats d’animaux, coûts 1 1 0 % d’élevage) Bâtiments et matériels agricoles 16,9 16,9 5 % Engins agricoles (et autres équipements) 0,8 0,8 0 % Fabrication et transport des carburants 1 1 0 % 3 Emissions totales de GES 257,1 4 0 363,3 100 % 4 Information environnementale additionnelle 0,2 0,2 Variation des stocks de carbone dues aux éléments 0,2 0,2 naturels

Un total de 257,1 tonnes CO 2e/an est donc produit sur l’exploitation. Ces émissions proviennent : - Des aliments achetés (85 %) ; - De la fermentation entérique des animaux (21 %). - De la gestion des effluents (9 %) ; - Des bâtiments et du matériel agricole (5 %).

Etant donné que l’exploitation de l’EARL PEEL ne possède pas de surface agricole, et que les effluents produits sont exportés sur des parcelles exploitées par des prêteurs de terres, les émissions de GES dues aux fertilisants minéraux et organiques sont négatives et celles dues aux émissions des sols sont nulles.

Les haies et arbres présents sur le site d’exploitation permettent de stocker 0,2 tCO 2.

17.3 L’ AMMONIAC NH 3

17.3.1 Production d’ammoniac dans le secteur agricole L’agriculture est quasi le seul secteur émetteur d’ammoniac, avec une part de 94 % en 2016 (CITEPA, 2018). Ces émissions se répartissent entre les cultures (55 %, émissions liées à l’épandage de fertilisants minéraux) et l’élevage (39 % des émissions du secteur du fait des émissions en bâtiment, au stockage et à l’épandage des déjections).

Globalement, les émissions du secteur agricole affichent une diminution de 1990 à 2016 (- 41,7 kt), avec néanmoins une augmentation de 14,3 kt NH 3 depuis 2013.

L’évolution des émissions de NH 3 est due à l’évolution du cheptel français et à la quantité de fertilisants organiques et minéraux épandus.

17.3.2 Emissions d’ammoniac au niveau du site d’exploitation L’ammoniac est le plus mal connu des polluants régulés par les directives européennes pour la qualité de l’air : ses cadastres d’émission sont peu précis et sa surveillance globale et systématique est difficile. Une fois émis, l’ammoniac reste peu de temps dans l’atmosphère mais il engendre une cascade d’effets environnementaux.

En 2015, des chercheurs de l’Institut Pierre Simon Laplace et une équipe de l’Université libre de Bruxelles ont malgré tout réussi à traiter les données de l’instrument satellitaire IASI, afin d’en extraire les valeurs de concentration atmosphérique en ammoniac.

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Etat initial de l’environnement

La carte ci-après présente les émissions d’ammoniac au-dessus de l’Europe de l’Ouest, en moyenne pour tous les mois de mars entre 2008 et 2015.

Le site d’exploitation de l’EARL PEEL est localisé dans une zone où les émissions d’ammoniac sont moyennes : de 1 à 2 x 10 6 molécules/cm 2.

Carte 8. Emissions d’ammoniac (molécules/cm 2)

Site d’exploitation

17.3.3 Production d’ammoniac par l’exploitation avant projet En décembre 2015, le CITEPA a réalisé, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Ecologie, un outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles et porcins, ainsi qu’un guide utilisateur. Ces documents sont par ailleurs utilisés pour la déclaration annuelle des émissions de polluants pour les activités d’élevage.

Le Bilan Réel Simplifié, outil mis en place par l’ITAVI entre autres (version mars 2018), permet de calculer l’azote excrété par animal pour les volailles. Cette valeur est alors reprise dans l’outil du CITEPA, pour calculer les émissions d’ammoniac.

Concernant les animaux de l’exploitation de l’EARL PEEL avant projet, les résultats sont les suivants (version 3.6 de l’outil CITEPA pour les volailles, août 2018) :

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Etat initial de l’environnement

Emissions d’ammoniac sur l’exploitation avant projet

Lieu d’émission Emission annuelle par les volailles (kg NH 3/an) Bâtiment 7 579 Stockage 1 527 Epandage (sur autres terres dans le cadre du 1 287 plan d’épandage) TOTAL 10 393

17.3.4 Respect des VLE ammoniac Les conclusions sur les MTD parues le 21 février 2017 indiquent des fourchettes de Niveaux d’Emission Associés au Meilleures Techniques Disponibles (NEA-MTD) pour l’ammoniac. Le tableau suivant compare les NEA-MTD aux émissions de l’élevage de l’EARL PEEL par bâtiment avant projet.

L’élevage n’est néanmoins pas soumis à autorisation avant projet, il n’est donc pas soumis à la Directive IED( Industrial Emissions Directive) et au respect des MTD.

Comparaison des émissions de l’élevage avant projet aux NEA-MTD (kg NH 3/an/place) V1 V2 V3 V4 V5 NEA-MTD Poules 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 pondeuses

Les émissions d’ammoniac avant projet respectent donc les NEA-MTD.

17.4 LES POUSSIERES

L’émission de poussière (ou particules fines PM2,5 et PM10) dans un élevage provient principalement des aliments, mais également de la dessiccation des fèces, de la litière et de la desquamation de l’épiderme des animaux.

Selon la réglementation, la concentration de l’air en poussières ne doit pas être supérieure à 150 mg/m³ au niveau de la source d’émission. La Valeur Limite d’Exposition sur les lieux de travail définie par l’O.E.S (Occupational Exposure Standards) est de 10 mg/m³.

L’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles ne permet pas de calculer les émissions de poussières pour un élevage de poules reproductrices.

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Etat initial de l’environnement

18 BRUIT

18.1 RAPPEL SUR LA REGLEMENTATION

Les obligations réglementaires nationales qui s’imposent en termes de nuisances acoustiques pour les Installations Classées d’Elevage soumises à autorisation sont : - Le respect de l'arrêté du 20/08/1985, relatif aux bruits aériens émis dans l'environnement par les installations classées, qui définit les valeurs en limite de propriété ; - Le respect de l’arrêté du 27/12/2013, relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'autorisation au titre des rubriques n°s 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement , qui définit les émergences.

Ainsi, la réglementation impose le respect de deux valeurs mesurées en limite de propriété de l'établissement ou en limite de propriété du tiers le plus exposé.

Le niveau maximum de bruit « Llimite » en limite de propriété de l’exploitation (arrêté du 20/08/1985)

Les niveaux limites de bruit (L limite ) à respecter en limite de propriété de l'installation projetée sont calculés à partir d'une valeur de base fixée pour le champ sonore extérieur à 45 dBA, à laquelle sont ajoutés les termes correctifs C T et C Z : Llimite = 45 dBA + C T + C Z.

Le terme correctif C Z correspond au type de zone dans laquelle se trouve l’installation projetée.

Types de zone pour l’application du terme correctif C Z

Terme correctif C Z Type de zone en décibels Zone d'hôpitaux, zone de repos, aires de protection d'espaces naturels 0 Résidentielle, rurale ou suburbaine, avec faible circulation de trafic terrestre, fluvial ou + 5 aérien Résidentielle urbaine + 10 Résidentielle urbaine ou suburbaine, avec quelques ateliers ou centres d'affaires, ou avec des voies de trafic terrestre, fluvial ou aérien assez importantes, ou dans les communes + 15 rurales : bourgs, villages et hameaux agglomérés Zone à prédominance d'activités commerciales, industrielles ainsi que les zones agricoles + 20 situées en zone rurale non habitée ou comportant des écarts ruraux Zone à prédominance industrielle (industrie lourde) + 25

Le terme correctif C T correspond aux 3 périodes de la journée et de la nuit : heures de jour (ouvrable), heures de nuit et heures intermédiaires.

Périodes de la journée pour l’application du terme correctif C T

Période de la journée Terme correctif C T en décibels Jour (7h-20h) 0 Période intermédiaire (6h-7h et 20h-22h) - 5 Nuit (22h-6h) - 10

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Etat initial de l’environnement

Le niveau maximal d'émergence en limite de propriété des tiers (arrêté du 27/12/2013) L’émergence est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et le niveau de bruit résiduel, lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement.

Les valeurs d'émergences réglementaires sont les suivantes : Emergence admissible selon les tranches horaires Tranches horaires Durée cumulée d’apparition du bruit T Valeur maximale de l’émergence T < 20 min 10 dBA Période jour et 20 min ≤ T < 45 min 9 dBA intermédiaire 45 min ≤ T < 2 heures 7 dBA Entre 6h et 22h 2 heures ≤ T < 4 heures 6 dBA T ≥ 4 heures 5 dBA Période nuit 3 dBA , à l'exception de la période de chargement et de déchargement des animaux Entre 22h et 6h

L'étude acoustique va donc s'attacher à vérifier le respect de ces différentes valeurs, à la fois pour l'état initial du site, paragraphes développés ci-après, que pour l'état prévisionnel du site après projet, développé dans la Section 5 Analyse des impacts.

En effet, au sein même de l'élevage, différentes sources de bruit sont recensées : animaux, équipements mécaniques, camions d'approvisionnement... Celles-ci ne doivent pas être une gêne pour le voisinage.

18.2 ETAT ACOUSTIQUE INITIAL

18.2.1 Recensement des sources de bruit présentes dans l'environnement du site Dans le tableau ci-dessous, l’ensemble des sources de bruit identifiées et répertoriées dans l’environnement du site sont recensées.

Sources de bruits dans l’environnement du site Sources de bruit présentes dans Distance par rapport au site l'environnement Route Départementale 947 1,8 km

Huttes de chasse 170 m

Le site d’exploitation est localisé en zone agricole comportant des écarts ruraux. Les principales sources de bruit extérieures au site sont liées à la circulation sur la route départementale et à la chasse à la hutte sur l’étang voisin.

Le terme correctif C Z appliqué est donc de + 20.

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Etat initial de l’environnement

18.2.2 Méthodologie de mesure des bruits La méthodologie a été réalisée selon le Guide méthodologique pour la réalisation des études acoustiques des dossiers d’élevages ICPE soumis à autorisation (ARS, 2013).

Etude de l’emplacement des points de mesurage du bruit La Zone à Emergence Réglementée (ZER) correspond aux abords immédiats (jardin, cour) des habitations ou locaux habituellement occupés par des tiers.

Le tiers le plus exposé à l’installation de l’EARL PEEL est le tiers localisé au Nord-Ouest de l’exploitation, à 78 mètres du bâtiment d’élevage V1. Les tiers localisés dans le sens des vents dominants sont beaucoup plus éloignés : 730 mètres des bâtiments d’élevage. L’étude acoustique ne pouvant être effectuée chez le tiers le plus exposé, elle a été réalisée à proximité des bâtiments d’élevage, dans le sens des vents dominants.

Afin d’estimer les niveaux de bruit ambiant actuel et futur en limite de propriété du tiers le plus exposé (ZER), le point L1 a donc été placé à 15 mètres au Nord-Est du bâtiment d’élevage V5. Ce point est également à 50 mètres de la limite de propriété de l’installation étudiée, côté site d’exploitation. Le sonomètre n’a pu être installé sur la limite de propriété de l’installation. Un étang de chasse, avec activité continue jour et nuit, est en effet présent à 70 mètres de la limite. Les émissions sonores des coups de feu risquaient de fausser les mesures.

Concernant le bruit résiduel, le point L2 doit être positionné à un endroit où l'on peut justifier l'absence de bruit en provenance de l’élevage pendant la mesure, tout en tenant compte des sources de bruit présents dans l'environnement, et des tiers les plus exposés.

La mesure a donc été réalisée au même point, pendant une période de vide sanitaire. Aucun ventilateur, ni aucune chaine d’aliment ne fonctionnaient alors. Aucune activité n’a eu lieu sur le site d’élevage.

La localisation des points de mesure est présentée sur la figure ci-dessous et sur les photographies en Annexe 17.

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Etat initial de l’environnement

Figure 23. Localisation des points de mesurage du bruit

Etang de chasse

Tiers le plus exposé

L1 L2

Limite de propriété de l’exploitation

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Etat initial de l’environnement

Appareil utilisé Les mesures ont été effectuées à l'aide d'un sonomètre intégrateur de classe 2 : sonomètre de marque PULSAR série 90 « QUANTIFIER » model 92, permettant de mesurer le niveau sonore en décibels (dB) et de fournir le niveau de pression acoustique continu équivalent L Aeq .

Le présent sonomètre satisfait aux exigences de la norme EN 61672-1.

Normes de mesurage AFNOR NFS 31-010 et NF S31-010/A1 a/ Respect du positionnement du sonomètre

Le sonomètre a été placé à une hauteur de 1,50 mètre du sol, grâce à l'utilisation d'un pied fixé sur le sonomètre. Cette hauteur de mesurage par rapport au sol est conforme, puisqu'elle doit être comprise entre 1,20 m et 1,50 m. Aucune surface réfléchissante ne se trouve à moins de 1 mètre du sonomètre. b/ Prise en compte des conditions météorologiques

Les conditions aérodynamiques et les conditions thermiques ont été relevées avant chaque prise de mesure afin de vérifier que les mesurages s'effectuaient dans le respect des normes AFNOR NFS 31-010 et NF 531-010/A1.

Conditions météorologiques lors des mesures de bruit Point de Date de la prise Heure de la Vent et Présence Couverture T (°C) Humidité mesure de mesure prise de mesure catégorie de pluie nuageuse Moyen Sol L1 13/12/2018 16h26 – 04h30 -3 à 1,5 NON Faible Portant humide Moyen L2 13/09/2018 16h53 – 04h44 7 à 15 NON Faible Sol sec Portant

L’extrait des normes AFNOR en Annexe 17 précise les conditions de meilleure reproductibilité des mesures. Pour les mesures réalisées sur le site étudié, en période jour, le couple obtenu est (T2, U4) pour les 2 prises de mesure. En période nuit, le couple obtenu est (T5, U4) pour le bruit ambiant L1 et (T4, U4) pour le bruit résiduel L2.

Les conditions météorologiques étaient donc homogènes en période jour et favorables en période nuit lors des 2 prises de mesure, pour la propagation sonore.

18.2.3 Mesure du bruit résiduel Le bruit résiduel a été mesuré au point L2 le 13/09/2018 de 16h53 à 04h44, permettant d’obtenir une mesure en période jour (16h53-22h), et une mesure en période nuit (22h-04h44).

Les bâtiments d’élevage étaient vides et aucun équipement, ni engin relatif à l’élevage n’a fonctionné durant cette période.

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Etat initial de l’environnement

18.2.4 Mesure du bruit ambiant Sources de bruit sur l’exploitation Les différentes sources de bruit sur l’exploitation de l’EARL PEEL sont les suivantes : Sources sonores sur le site d’exploitation de l’EARL PEEL Durée Activité Niveau de bruit Sources sonores identifiées Fréquence d’émission jour/ nuit (dBA)* Ventilateurs des bâtiments 24 à 36 Continue Tous les jours Jour/nuit avicoles (à 100 mètres) Livraison et distribution des 30 min à 1h Toutes les semaines Jour 92 (à 5 mètres) aliments dans les silos 21 à 34 Alimentation des animaux 4h Tous les matins Jour (à 100 mètres) Chargement/déchargement 6h 2 fois par an Jour/nuit - d’animaux Mise en place de la litière 4h 1 fois par an Jour - Evacuation du fumier 5h/bâtiment 1 fois par an Jour - Lavage haute pression 5 jrs/bâtiment 1 fois par an Jour 88 (à 5 mètres) Livraison et distribution du GPL 30 min 4 fois par an Jour - et du GNR Lors de coupures 46 Groupe électrogène Continue Jour/nuit d’électricité et jours EJP (à 100 mètres) *Sources : ITP, 1996 et BREF, 2003 Hypothèse majorante Le groupe électrogène n’est utilisé qu’en cas de coupure d’électricité et pendant les jours EJP. Il n’a donc pas été pris en compte pour les mesures. Les opérations les moins fréquentes n’ont également pas été retenues pour l’étude acoustique.

La situation choisie pour la mesure de bruit ambiant actuel, correspondant à une des hypothèses majorantes sur le site, est la suivante : - Volailles présentes dans les bâtiments, en âge de ponte ; - Ventilateurs des bâtiments avicoles en fonctionnement ; - Livraison d’aliments.

Périodes de mesure

Le tableau suivant présente la répartition des sources de bruit lors de la période de mesure le 13/12/2018. Répartition des sources de bruit lors de la mesure du bruit ambiant (16h26 à 04h30) Sources de bruit / Heures 16 17 18 19 20 21 22 23 24 1 2 3 4 Ventilateurs des bâtiments avicoles Présence des animaux Livraison d’aliments Période 1 Périodes Période 2 3

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Etat initial de l’environnement

Cette mesure permettra d’une part d’indiquer le bruit ambiant en limite de propriété de l’installation, et d’autre part de calculer l’émergence entre le bruit ambiant et le bruit résiduel au niveau du tiers le plus exposé.

Différentes périodes ont alors été définies pour le calcul de l’émergence : - Période 1 : regroupement de l’ensemble des bruits de l’élevage, période jour, durée 5h34 ; - Période 2 : regroupement de l’ensemble des bruits de l’élevage, période nuit, durée 6h30 ; - Période 3 : ventilateurs des bâtiments d’élevage, présence des animaux, livraison d’aliments, période jour, durée 30 minutes.

18.2.5 Résultats

Niveau de pression acoustique « Llimite » en limite de propriété de l’installation projetée Niveaux de pression acoustique mesurés en limite de propriété de l’installation projetée (L1) Pression acoustique en Valeur maximale Lm Tranches horaires limite de propriété de Conformité en zone rurale (dBA) l’exploitation (dBA) Jour 16h26-20h 44 65 Oui Intermédiaire 20h-22h 43,8 60 Oui Nuit 22h-04h30 45,6 55 Oui

Les rapports de mesure de bruit sont disponibles en Annexe 17.

Le bruit ambiant a été mesuré de 16h26 à 04h30, avec le fonctionnement des ventilateurs de tous les bâtiments d’élevage avicole du site, la présence des animaux, ainsi qu’une livraison d’aliments de 17h à 17h30.

Sur le graphique L1 Bruit ambiant – Mesure complète de l’Annexe 17, on observe des émissions acoustiques en diminution de 16h30 à 19h. Les niveaux sonores se stabilisent ensuite jusque 02h30, puis connaissent une forte augmentation (environ 52 dB(A)) avec de nombreuses variations.

L’activité de l’élevage se fait donc ressentir au point de mesure en période jour. Les périodes intermédiaire et nuit sont relativement calmes jusque 2h30. La dernière partie de nuit doit correspondre aux émissions sonores des ventilateurs des bâtiments d’élevage proches.

En période jour, la livraison d’aliments n’est pas perceptible.

Le site respecte la réglementation en limite de propriété, avec une hypothèse majorante de bruit ambiant.

Niveau d'émergence en limite de propriété des tiers Le bruit ambiant au niveau du tiers le plus exposé a été mesuré au point L1. Le bruit résiduel a été mesuré au même point, lorsque l’exploitation ne fonctionnait pas (L2).

D’après le guide de l’ARS, le cas 1 (par types de sources) et le cas 2 (impact cumulé) sont toujours à réaliser. L’émergence est calculée pour les 3 périodes définies dans le tableau ci-avant.

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Emergences mesurées en limite de propriété du tiers le plus exposé Durée Bruit Emergence Bruit Période Equipements en cumulée de ambiant Emergence réglementaire résiduel d’émission fonctionnement la période mesuré mesurée (dB A) arrêté 27/12/13 L2 (dBA) d’émission L1 (dBA) (dB A) Période 1 Ventilateurs, Présence 5h34 - jour 38,3 43,9 5,6 5 Cas 2 des animaux, Livraison Période 2 Ventilateurs, Présence 6h30 - nuit 35,5 45,6 10,1 3 Cas 2 des animaux Période 3 Ventilateurs, Présence 30 min - jour 39,1 45,5 6,4 9 Cas 1 des animaux, Livraison

Les rapports de mesure de bruit ambiant et résiduel pour chaque période sont disponibles en Annexe 17.

Période 1 Cas 2 : le bruit ambiant a été mesuré de 16h26 à 22h. Le bruit résiduel a été retenu sur la même période de mesure 16h53-22h. L’émergence dépasse de 0,6 dB(A) l’émergence réglementaire. Les ventilateurs des bâtiments d’élevage se font donc entendre sur le site par rapport à une situation de bruit résiduel. Ces mesures indiquent que l’émergence n’est pas réglementaire, néanmoins, le point de mesure a été placé à 15 mètres des bâtiments d’élevage alors que la Zone à Emergence Réglementée (ZER) est localisée plus de 50 mètres des bâtiments d’élevage . Grâce à l’atténuation du bruit par la distance, les 0,6 dB(A) excédentaires ne se feraient pas ressentir en ZER. En effet, en champ libre, une source linéique décroît de 3 dBA par doublement de la distance. On peut donc estimer que l’émergence est respectée en ZER.

Période 2 Cas 2 : le bruit résiduel a été retenu sur la même période de mesure que le bruit ambiant : 22h- Fin de mesure . Les ventilateurs des bâtiments d’élevage sont perceptibles au point de mesure en période nuit avec une émergence de 7,1 dB(A) de plus que l’émergence réglementaire. Les émissions sonores en période nuit se font d’autant plus ressentir que l’environnement est calme. L’émergence est donc beaucoup plus importante qu’en période jour. De la même manière que pour la période 1, l’atténuation du bruit par la distance permet de diminuer d’environ 10 dB(A) les émissions acoustiques, en passant de 15 à 50 mètres de distance. L’émergence serait donc respectée en ZER.

Période 3 Cas 1 : les bruits ambiant et résiduel ont été retenus sur la plage de livraison d’aliment, de 17h à 17h30. La livraison d’aliments est perceptible, avec une émergence de 6,4 dB(A), inférieure à l’émergence réglementaire de 9dB(A).

Dans son état actuel, on peut donc estimer que l’exploitation de l’EARL PEEL respecte la réglementation en vigueur en termes d’émissions acoustiques en limite de propriété et en ZER.

L’étude acoustique sera réitérée après réalisation du projet , de manière à vérifier le respect de la réglementation. Les modifications effectuées avec le projet permettront de diminuer sensiblement les émissions acoustiques : - Remplacement des ventilateurs par du matériel moins bruyant ; - Arrêt des coqs reproducteurs, pour des coqs futurs reproducteurs, moins bruyants ; - Suppression des ouvertures de la ventilation statique des bâtiments et réisolation du bâtiment V1.

Le sonomètre sera placé, dans la mesure du possible, à plus de 50 mètres des bâtiments d’élevage.

1 0 0 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

Etat initial de l’environnement

19 APPROVISIONNEMENT ET CONSOMMATION ENERGETIQUE

19.1 L’ EAU

Le site est alimenté en eau par le forage de l’exploitation localisé à 35 mètres des bâtiments d’élevage. Le débit du forage est de 3 m3/h et sa profondeur de 126 mètres. L’exploitation est également raccordée au réseau public, en cas de panne au niveau du forage.

L’eau est utilisée pour l’abreuvement des animaux, le fonctionnement des installations et le lavage des bâtiments. Des compteurs sont installés en sortie de forage et à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage. Des systèmes de disconnexion (clapet anti-retour et cuves tampon) protègent la nappe phréatique et le réseau public d’une éventuelle contamination.

La quantité d’eau nécessaire à l’élevage avicole avant projet est de 2 600 m3/an, d’après les données de l’exploitation.

19.2 LE CARBURANT

Le carburant est utilisé sur l’exploitation pour les engins agricoles et l’alimentation du groupe électrogène. Environ 3 000 litres de GNR (Gazole Non Routier) et de fioul sont consommés par an avant projet pour l’élevage.

Les quantités de carburant stockées sur l’élevage sont limitées (maximum 3 000 L). Deux cuves de stockage de GNR et de fioul sont présentes dans l’atelier, et une cuve est localisée près du groupe électrogène. 2 des cuves seront mises sur rétention, de manière à limiter les risques de pollution du milieu par fuite accidentelle. La 3 e cuve est à double paroi.

19.3 L’ ELECTRICITE

Le site est alimenté en électricité par le réseau électrique ERDF. La consommation d’électricité annuelle est de 96 300 kWh/an pour l’élevage de volailles. Deux compteurs électriques sont installés sur l’exploitation et relevés une fois par mois : un compteur pour le bâtiment V1 et un 2 ème compteur pour les bâtiments V2 à V5.

Un groupe électrogène est présent à l’Est du bâtiment d’élevage V2. Il prend le relais en cas de panne d’alimentation du réseau classique, et lors des jours EJP (Effacement Jour de Pointe) pour le bâtiment V1 (22 jours par an). Les bâtiments d’élevage V2 à V5 ne sont pas concernés par le contrat EJP.

19.4 LE GAZ DE PETROLE LIQUEFIE

Aucun stockage de GPL n’est présent sur le site avant projet, les bâtiments d’élevage ne sont pas chauffés.

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Section 4. ANALYSE DE LA GESTION DES EFFLUENTS - MESURES PRISES POUR LIMITER LES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT

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20 LA PRODUCTION D’EFFLUENTS APRES PROJET

20.1 TYPES D ’EFFLUENTS PRODUITS SUR L ’EXPLOITATION

Les volailles de chair de l’élevage de l’EARL PEEL sont et seront logées dans des bâtiments fermés, avec sol béton, sur une litière composée de copeaux.

Les poulettes seront élevées pendant une durée de 20 semaines dans les différents bâtiments. Un vide sanitaire d’environ 3 semaines sera effectué entre chaque lot de volailles : 2,26 lots d’animaux seront donc élevés par an.

Le fumier de volailles sera stocké sous les animaux pendant toute la durée du lot, curé en fin de bande, et déposé en bout de champ pour épandage. Les eaux de lavage des bâtiments d’élevage seront recueillies dans des cuves de 5 à 20 m3, localisées à proximité des bâtiments d’élevage, avant épandage.

20.2 VALEUR AGRONOMIQUE DES EFFLUENTS PRODUITS

Les rejets totaux en azote, phosphore et potasse sont déterminés à partir des normes de production d’azote épandable de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié le 27 avril 2017 et des normes CORPEN pour la production de phosphore et de potasse.

Le tableau suivant présente la production en éléments fertilisants des poulettes et des coqs de l’exploitation après projet.

Détermination des valeurs agronomiques des effluents produits sur l’élevage de l’EARL PEEL après projet

Effectif Effectif Normes rejets (kg/an/animal) Rejets totaux (kg/an) Animaux présent produit/an N P2O5 K2O N P2O5 K2O Poulettes et coqs 74 250 167 805 0,092 0,087 0,072 15 438 14 599 12 082 futurs reproducteurs

L’élevage de volailles engendrera après projet une production annuelle de 15 438 kg d’azote d’origine organique par an , 14 599 kg de phosphore par an et 12 082 kg de potasse par an .

Le fumier étant curé avant le lavage des bâtiments avicoles, les eaux de lavage sont très peu chargées en éléments fertilisants. De plus, aucune norme n’existe sur leur teneur en N, P et K. Seule la teneur en éléments fertilisants du fumier de volailles a donc été prise en compte.

Ce type de volailles n’étant pas encore élevé sur l’exploitation, l’exploitant ne possède pas d’analyse d’effluent. Des analyses seront réalisées après projet, afin de connaître la teneur en azote réelle du fumier produit.

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20.3 QUANTITES D ’EFFLUENTS PRODUITES

20.3.1 Fumier de volailles D’après les données de la Chambre d’Agriculture, un élevage de poulettes futures reproductrices produit 0,0375 tonnes de fumier/m 2/lot.

Ainsi, pour les 5 bâtiments V1 à V5 d’un total de 4 200 m 2, et pour 2,26 lots/an, la production de fumier de volailles est estimée à 356 tonnes/an.

20.3.2 Eaux de lavage A chaque vide sanitaire, les bâtiments avicoles de l’exploitation sont curés, puis nettoyés à l’aide d’un nettoyeur haute pression. Les eaux de lavage sont récupérées dans des cuves d’un total de 85 m3.

D’après les données d’un élevage similaire, environ 7,5 m3 d’eaux de lavage sont utilisés par bâtiment et par lavage. A raison d’une moyenne de 2,26 lavages par an, les 5 bâtiments engendreront une production de 84,8 m3 d’eaux de lavage après projet .

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21 ETUDE PEDOLOGIQUE SUR LA ZONE D’EPANDAGE

21.1 LOCALISATION DU PERIMETRE D ’EPANDAGE

Le fumier de volailles et les eaux de lavage seront épandus sur le parcellaire mis à disposition par 4 exploitations tierces : Francis MARISSAEL, l’EARL DEQUEKER, Guilain LAMOTE et l’EARL BARET. Le périmètre d’épandage s’étend sur 12 communes, listées dans le tableau suivant.

Communes du périmètre d’épandage

Code Insee Commune 59 318 Houtkerque 59 305 Herzeele 59 662 Winnezeele 59 580 Steenvoorde 59 319 Hoymille 59 107 Bray-Dunes 59 588 Téteghem 59 641 Warhem 59 605 Uxem 59 453 Oudezeele 59 478 Quaëdypre

Les cartes du périmètre d’épandage sont fournies en Annexe 18.

21.2 METHODOLOGIE UTILISEE ET DEFINITION DES APTITUDES A L ’EPANDAGE

Afin d’évaluer l’aptitude à l’épandage des sols proposés par le demandeur et les tiers, une investigation terrain et une étude pédologique ont été réalisées, selon la méthode APTISOLE.

La localisation des sondages à effectuer sur le parcellaire a été déterminée selon les types de sol, les différences de profondeur possibles, la topographie et les données géologiques et hydrographiques disponibles. Un sondage peut représenter soit un ilot entier, soit une partie d’ilot, soit un groupe d’ilots jugés similaires.

La reconnaissance des sols a été effectuée selon la méthode du toucher, avec relevé de diverses informations (présence de cailloux, engorgement…).

Une étude agro-pédologique avait été effectuée en septembre 2017 sur les ilots de l’EARL BARET (10 sondages). Pour les 3 autres exploitations, 34 sondages ont été réalisés en octobre 2018 sur les ilots concernés, soit une moyenne de 5,9 ha/sondage .

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21.2.1 Présentation de l’outil Aptisole Cet outil a été développé par le Service d’Assistance Technique à la Gestion des Epandages (SATEGE) du Pas-de-Calais en collaboration avec les SATEGE du Nord et de la Somme et validé par les administrations et l’Agence de l’Eau Artois-Picardie. Il permet de classer les sols par aptitude d’épandage et d’établir quelques recommandations sur les pratiques d’épandage. L’aptitude d’un sol à l’épandage se définit comme sa capacité à recevoir un effluent sans engendrer de pollution notable et à l’épurer en améliorant les caractéristiques agronomiques du sol.

Aptisole repose sur la description de différents critères liés au sol, à l’environnement et à l’effluent. Ces critères sont décrits selon trois grandes catégories de risques : - Le ruissellement ; - Le lessivage ; - L’engorgement.

Le croisement des critères aboutit à une note pour chaque risque ; la combinaison de ces notes donne une préconisation relative à l’aptitude à l’épandage. Le tableau ci-dessous résume les paramètres pris en compte pour évaluer chaque risque : Paramètres des risques

Paramètres physiques et Evaluation de la Paramètres physiques de la parcelle chimiques de l’effluent sensibilité du milieu Indice d’évaluation Données utiles Données utiles Topographie, granulométrie Indice de pente Ruissellement de l’horizon labouré, pH, ‰ Tenue en tas Indice de battance de Matière Organique Méthode CORPEN : Pluie Pluie et ETP* hivernales, Lessivage hivernale efficace / Réserve texture et épaisseur des Typologie de l’effluent utile différents horizons Indice d’engorgement Durée d’engorgement du Engorgement Typologie de l’effluent superficiel premier horizon *ETP : Evapotranspiration potentielle

21.2.2 Critères d’évaluation de la sensibilité du milieu Sensibilité au ruissellement Deux facteurs interviennent dans l’évaluation du risque de ruissellement : la pente et la battance. Une forte pente accentue le phénomène de ruissellement. 4 classes de pentes ont été définies : Classes de pente Mesure de la pente Classe de pente Interprétation Peu ou pas de pente [0% - 3%] Note 1 Pente moyenne [3% - 10%] Note 2 Pente assez forte [10% - 15%] Note 3 Pente forte [15% - 20%] Note 4

Le phénomène de battance, propre aux sols limoneux, accentue le ruissellement. La battance est calculée selon une formule prenant en compte le pH, la granulométrie du 1 er horizon et la matière organique.

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3 classes de battance (R) en sont ressorties :

Classes de battance Sensibilité à la battance Classe de battance Interprétation Peu battant R < 1,6 Note 1 Assez battant R = [1,6 ; 2] Note 2 Battant R > 2 Note 3

Le croisement pente x battance donne ensuite une note globale de sensibilité au ruissellement.

Sensibilité au lessivage Pour évaluer ce risque, Aptisole prend en compte la réserve utile en eau du sol et l’évaluation de la pluie hivernale efficace : - La réserve utile (RU) correspond à la quantité d’eau contenue dans le sol entre le point de ressuyage (ou capacité au champ) et le point de flétrissement permanent. Elle est estimée selon la texture, la profondeur du sol et la charge en cailloux ; - L’évaluation de la pluie hivernale efficace : le risque de lessivage est effectif lorsque le volume d’eau dépasse la capacité au champ ; dans ce cas la rhizosphère ne parvient pas à capter l’ensemble des éléments en solution ; la pression de l’eau exerce un effet piston pouvant entraîner les nitrates vers la nappe. Ce phénomène est susceptible de se produire lorsque le bilan hydrique est positif : Pluie – ETP > 0. Cet évènement se réalise pendant la période hivernale, soit dans notre région, d’octobre à avril.

L’appréciation de la sensibilité au lessivage (S) utilise le principe de la méthode du CORPEN en effectuant le rapport entre la réserve utile en eau et la pluie hivernale. Trois classes de sensibilité au lessivage ont été déterminées dans Aptisole. Classes de sensibilité au lessivage Sensibilité au lessivage Classe de lessivage Interprétation Peu sensible S > 2 Note 1 Assez sensible S = [0,5 ; 2] Note 2 Sensible S < 0,5 Note 3

Sensibilité à l’engorgement En plus d’accroître le risque d’écoulement superficiel, l’engorgement nuit à l’activité des micro- organismes du sol et par conséquence à la dégradation des effluents organiques, mais aussi à l’enracinement de la culture. Enfin, un sol engorgé présente une faible portance ce qui limite son accès.

Durée d’engorgement et hydromorphie sont deux critères d’évaluation étroitement liés.

L’hydromorphie est une observation utilisée à dire de pédologue. Afin de minimiser la subjectivité lors de son évaluation, une bonne connaissance et surtout une bonne pratique de la pédologie semblent primordiales. Ainsi, l’aptitude des sols à l’épandage relevant davantage de l’agronomie que de la pédologie, il est apparu plus adapté et moins subjectif d’utiliser la notion d’engorgement du sol.

Une parcelle est considérée comme engorgée lorsque qu’elle a atteint sa capacité au champ.

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Ce critère étant conjoncturel, lié aux conditions météorologiques précédant l’observation terrain, l’agriculteur est questionné à ce sujet lors d’une réunion de préparation du plan d’épandage. Quatre classes de sensibilité à l’engorgement ont été déterminées : Classes de sensibilité à l’engorgement Classes de sensibilité à l’engorgement Durée de l’engorgement Appréciation Sol sain Pas de durée d’engorgement avérée Note 1 Sol rarement engorgé durant l’année Faible durée d’engorgement < 2 mois Note 2 Sol fréquemment engorgé durant l’année Durée d’engorgement [2 – 6 mois] Note 3 Sol engorgé la plupart du temps Durée d’engorgement > 6 mois Note 4

21.2.3 Critères d’évaluation du comportement de l’effluent Les critères d’évaluation du comportement d’un effluent sont fonction de l’évènement évalué : ruissellement, lessivage, dégradabilité ou disponibilité agronomique de l’effluent (ce dernier critère est fonction de l’engorgement du sol notamment).

Ces critères sont intrinsèques à l’effluent. 6 sous-types ont été définis en fonction de leur comportement agronomique et des 2 grands types d’effluents connus (type I et type II). La liste des critères de l’effluent repris dans l’évaluation de l’aptitude à l’épandage est relative aux types de sensibilité :

Sensibilité au ruissellement Critère retenu : tenue en tas ou nature physique de l’effluent. Trois classes de tenue en tas de l’effluent sont proposées : - Effluent liquide : effluent dont la teneur en matière sèche est généralement inférieure à 10 %. Potentiel de ruissellement élevé même en présence d’une faible pente ; - Effluent pâteux : effluent dont la teneur en matière sèche est généralement comprise entre 10 et 30 %. Potentiel de ruissellement fonction de l’importance de la pente ; - Effluent solide : effluent déshydraté qui, entreposé sur une hauteur d’un mètre, forme une pente au moins égale à 30 %, autrement dit « des effluents qui tiennent en tas », en général d’une siccité supérieure à 30 %. Potentiel de ruissellement faible même en présence d’une forte pente.

Sensibilité au lessivage Critère retenu : Typologie de l’effluent 6 types d’effluents sont proposés : - Type I-a : Effluents à C/N très élevé ≥ 25, potentiel de minéralisation très faible ou nul ; phénomène d’organisation de l’azote possible, risque de lessivage quasi-inexistant ; - Type I-b : Effluents à C/N > 8, potentiel de minéralisation très faible (<15 à 20 % d’azote disponible, très peu sensible au lessivage ; - Type I-c : Effluents à C/N > 8, potentiel de minéralisation faible (20 à 40 % d’azote disponible), peu sensible au lessivage ; - Type I-d : Effluents à C/N > 8, potentiel de minéralisation rapide (30 à 40 % d’azote disponible), sensible au lessivage ; - Type II-a : Effluents très peu chargés en azote et/ou dilués, sensibilité au lessivage faible ; - Type II-b : Effluents riches en azote à C/N < 8, potentiel de minéralisation très rapide (40 à 80 % d’azote disponible), très sensible au lessivage.

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La valeur du C/N de l’effluent doit être estimée au mieux au travers une analyse représentative ou de référence bibliographique.

Dégradabilité de l’effluent Critère retenu : Typologie de l’effluent Les 6 types d’effluents proposés pour la sensibilité au lessivage sont également retenus ici, allant : - Du type I-a : présence très importante de matière organique à dégrader, très sensible à la durée des épisodes d’engorgement ; - Au type II-b : très faible présence de matière organique stable, peu de matière à dégrader.

Codage des effluents dans Aptisole Codage des effluents Effluent Tenue en tas Code effluent Type Sous-type Code effluent Classe Code effluent Solide 1 1 Type I-a 1 Pâteux 2 2 Liquide 3 3 Solide 1 4 Type I-b 2 Pâteux 2 5 Type I Liquide 3 6 Solide 1 7 Type I-c 3 Pâteux 2 8 Solide 1 9 Type I-d 4 Pâteux 2 10 Type II-a 5 Liquide 3 11 Solide 1 12 Type II Type II-b 6 Pâteux 2 13 Liquide 3 14

NB : Le « code effluent » n’est pas une hiérarchisation vis-à-vis des risques liés à l’épandage mais un code permettant d’identifier l’effluent dans la méthode.

21.2.4 Notation des classes d’aptitude Dans Aptisole, les recommandations qui résultent d’une part du croisement des risques de ruissellement, de lessivage et d’engorgement pour les sols, et d’autre part du type d’effluent, sont regroupées dans 3 grandes familles : - La classe 0 regroupe toutes les situations où l’épandage n’est pas adapté ou pas recommandé ; - La classe 1 regroupe les nombreuses situations où l’épandage fait l’objet d’une ou plusieurs recommandations agronomiques ; - La classe 2 regroupe les situations où l’épandage ne pose aucune difficulté et où il peut être réalisé sans autre recommandation que le respect de la réglementation.

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21.3 TYPES DE SOLS RENCONTRES

Plusieurs unités pédologiques ont été distinguées parmi les terres mises à disposition par les prêteurs. Chaque unité a été caractérisée par sa texture, sa granulométrie et par ses caractéristiques pédo- climatiques. L’interprétation de chaque sondage est détaillée en Annexe 19.

Le tableau suivant présente les différents types de sols recensés pour l’horizon labouré et leur part dans le périmètre d’épandage. Les différents types de sols recensés (horizon labouré) Type de sol Total en hectares Pourcentage Argile 31,01 12 % Argile limoneuse 7,46 3 % Limon 122,69 47 % Limon argileux 42,30 16 % Limon sableux 28,57 11 % Lion sablo-argileux 26,68 10 % Sable limoneux 1,79 1 % Total général 260,5 100 %

Le périmètre d’épandage est essentiellement composé de terres limoneuses dans le 1 er horizon. Des sous- sols plus argileux ou sableux sont fréquemment retrouvés dans les 2 ème et 3 ème horizons, notamment aux alentours de Téteghem.

Les sols limoneux possèdent une bonne capacité de rétention de l’eau, intéressante lors des sécheresses. Mais en période très pluvieuse, ils sont difficiles à travailler car ils se gorgent d’eau ; ils deviennent alors peu portants et sensibles au tassement. Pour l’éviter, il est important de conserver une quantité suffisante en matière organique.

Les sols argileux sont imperméables. Ils absorbent l’eau et la retiennent. En séchant, le sol se crevasse. Ces terres nécessitent une couverture appropriée qui protège et nourrit le processus humique, un travail racinaire qui décompacte et aère, un apport de matière organique et d'amendements pour structurer le sol.

Les particules d'un sol sableux sont relativement espacées, ce qui permet à l'eau de s'écouler rapidement. Les sols sableux ont une structure instable, ce qui les rend très sensibles à l'érosion éolienne. De plus, étant donné que l’eau s’écoule rapidement, ils sèchent vite favorisant l’érosion aérienne. Les sols de type limon sableux seront donc plus séchants et légèrement plus instables.

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21.4 APTITUDE AGRONOMIQUE DES SOLS

Les sondages à la tarière et les analyses de sol de l’exploitation ont permis d’identifier de façon précise les grands types de sols et de déterminer leur aptitude à l’épandage en fonction de quelques critères essentiels, tels que la profondeur du sol (profondeur utile sur laquelle les cultures peuvent prélever), la texture des différents horizons, la pierrosité.

L’étude agro-pédologique a permis de classer l’ensemble des parcelles d’épandage en aptitude 1 pour l’épandage du fumier de volailles .

Pour les eaux de lavage, la majorité des parcelles est classée en aptitude 1. Les autres sont classées en aptitude 2 (pas de prescription particulière au-delà de la réglementation).

L’aptitude 1 regroupe les nombreuses situations où l’épandage fait l’objet d’une ou plusieurs recommandations agronomiques. Ces dernières sont les suivantes : - Pour les fumiers de volailles : o Pour un épandage d’automne, limiter la dose et/ou mettre une CIPAN à développement rapide, préférer un épandage de printemps ; o Epandre au plus proche des besoins de la culture ; - Pour les eaux de lavage : o Injection directe ou enfouissement rapide ou épandage sur couvert végétal en place.

Les classes d’aptitude pour chaque ilot avec le détail des recommandations et les fiches par sondage sont fournies dans les fiches sondages et les synthèses Aptisole en Annexe 19.

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22 DETERMINATION DES SURFACES EPANDABLES

22.1 PRETEURS DE TERRES

Afin de pouvoir gérer l’ensemble des déjections produites sur l’exploitation tout en respectant la réglementation en vigueur, l’EARL PEEL a dû solliciter 4 exploitations agricoles tierces, mettant à disposition des terres pour l’épandage des effluents :

Coordonnées des prêteurs de terres

Nom du prêteur Adresse Code postal et ville Francis MARISSAEL 29 route de l’Hofland 59 470 HOUTKERQUE EARL DEQUEKER 190 Hameau des Neiges 59 229 TETEGHEM Guilain LAMOTE 41 route de Wormhout 59 670 OUDEZEELE EARL BARET 3962 rue de Winnezeele 59 470 HERZEELE

La cartographie du périmètre d’épandage en Annexe 18 permet de localiser les terres mises à disposition par les prêteurs. Afin de garder une cohérence parcellaire et une logique agronomique, le repérage cartographique a été effectué sur la base du parcellaire PAC conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013.

Les conventions d’épandage entre l’exploitant et les prêteurs de terres sont présentées en Annexe 20.

22.2 DETERMINATION DES ZONES D ’EXCLUSION REGLEMENTAIRES

22.2.1 Zones à exclure Les effluents épandus sur le parcellaire du plan d’épandage sont du fumier de volailles et des eaux de lavage, fertilisants azotés de type II. Le fumier sera épandu à l’aide d’épandeurs à hérissons verticaux ou horizontaux. Les eaux de lavage seront épandues à l’aide d’une tonne à lisier munie de buses.

Les distances réglementaires d’épandage vis-à-vis des habitations tierces, stades et terrains de camping sont donc de 50 mètres pour le fumier de volailles sur l’ensemble du plan d’épandage, et de 100 mètres pour les eaux de lavage.

Les exploitants implantent des bandes enherbées de 5 mètres le long des cours d’eau BCAE. La distance réglementaire d’épandage le long des berges des cours d’eau est donc de 35 mètres pour tous les ilots.

Enfin, conformément à l’arrêté du 27 décembre 2013, aucun épandage ne sera réalisé sur les sols pris en masse par le gel (excepté pour les fumiers), sur les sols enneigés, sur les sols inondés ou détrempés et pendant les périodes de forte pluviosité.

Aucun sol en forte pente, captage d’eau potable, lieu de baignade, zone conchylicole n’est répertorié sur ou à proximité des ilots d’épandage.

Les surfaces d’exclusions dues à la proximité des habitations et des cours d’eau ont été déduites des surfaces épandables.

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Les cartes des exclusions réglementaires situées en Annexe 21 permettent de visualiser ces différentes zones.

22.2.2 Synthèse des surfaces épandables Les surfaces d’exclusions dues à la proximité des habitations et des cours d’eau ont été déduites des surfaces épandables.

Les cartes des exclusions réglementaires situées en Annexe 21 permettent de visualiser ces différentes zones. La liste des ilots en Annexe 21 détaille les surfaces, motifs d’exclusion à l’épandage et notes d’aptitude de chacun des ilots.

Surfaces épandables par exploitation SAU mise à SPE eaux de lavage Exploitation SPE fumier (ha) disposition (ha) (ha) Francis MARISSAEL 52,48 42,58 27,3 EARL DEQUEKER 121,57 110,79 100,75 Guilain LAMOTE 32,35 27,78 18,4 EARL BARET 54,10 45,36 33,27 TOTAL 260,5 226,51 179,72

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23 CALCUL DE LA PRESSION AZOTEE

23.1 PARCELLAIRE DE L’EXPLOITATION DE FRANCIS MARISSAEL

Le parcellaire mis à disposition par l’exploitation de Francis MARISSAEL recevra l’effluent suivant : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 6 598 kg N/an, épandue mécaniquement.

Pression azotée sur le parcellaire de Francis MARISSAEL Azote apporté par le fumier Pression azotée SAU (ha) de volailles (kg N/an) (kg N/ha/an) A B = A / B 6 598 52,48 125,72

La pression azotée pour l’exploitation de Francis MARISSAEL s’élève alors à 125,72 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

23.2 PARCELLAIRE DE L ’EARL DEQUEKER

Le parcellaire mis à disposition par l’EARL DEQUEKER recevra les effluents suivants : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 3 595 kg N/an, épandue mécaniquement ; - Le fumier de volailles de son exploitation, soit 9 720 kg N/an, épandu mécaniquement ; - Du fumier de cheval d’une exploitation extérieure, soit 300 kg N/an, épandu mécaniquement.

Pression azotée sur le parcellaire mis à disposition par l’EARL DEQUEKER Azote apporté par Azote apporté par le Azote apporté par SAU mise à Pression azotée le fumier de fumier de volailles de son le fumier de cheval disposition (ha) (kg N/ha/an) volailles (kg N/an) exploitation (kg N/an) (kg N/an) A B C D = (A + B + C)/D 3 595 9 720 300 121,57 111,99

La pression azotée pour l’exploitation de l’EARL DEQUEKER s’élève alors à 111,99 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

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23.3 PARCELLAIRE DE L’EXPLOITATION DE GUILAIN LAMOTE

Le parcellaire mis à disposition par Guilain LAMOTE recevra l’effluent suivant : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 3 905 kg N/an, épandue mécaniquement.

Pression azotée sur le parcellaire mis à disposition par Guilain LAMOTE Azote apporté par le fumier SAU mise à Pression azotée de volailles (kg N/an) disposition (ha) (kg N/ha/an) A B = A / B 3 905 32,35 120,71

La pression azotée pour l’exploitation de Guilain LAMOTE s’élève alors à 120,71 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

23.4 PARCELLAIRE DE L ’EARL BARET

Le parcellaire mis à disposition par l’EARL BARET recevra les effluents suivants : - Une partie du fumier de volailles produit, soit 1 340 kg N/an, épandue mécaniquement ; - Du fumier de volailles d’une exploitation extérieure, soit 3 700 kg N/an, épandu mécaniquement ; - Du digestat de la SCEA DES 3 CHÊNES à Herzeele, à 3,5 kg N/m 3, soit 3 000 kg N/an, épandu mécaniquement.

Pression azotée sur le parcellaire mis à disposition par l’EARL BARET Azote apporté par le Azote apporté par le Azote apporté SAU mise à Pression azotée fumier de volailles fumier de volaille par le digestat disposition (ha) (kg N/ha/an) (kg N/an) extérieur (kg N/an) (kg N/an) A B C D = (A + B + C)/D 1340 3700 3000 54,10 148,61

La pression azotée pour l’exploitation de l’EARL BARET s’élève alors à 184,61 kg N/ha de SAU, valeur inférieure au seuil réglementaire de 170 kg N/ha.

Les prêteurs de terre respecteront donc les prescriptions de la réglementation en vigueur concernant la pression d’azote organique.

Ï Un seul effluent sera épandu sur une même parcelle d’un cycle cultural.

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24 DIMENSIONNEMENT DU PLAN D’EPANDAGE

24.1 ASSOLEMENTS ET ROTATIONS

Les rotations principales rencontrées sur les exploitations sont : - Pommes de terre / Blé Tendre d’Hiver / Maïs ; - Pommes de terre / Maïs / Courgettes ; - Blé Tendre d’Hiver / Pommes de terre / Maïs / Choux-fleurs ; - Blé Tendre d’Hiver / Betteraves / Blé Tendre d’Hiver / Pommes de terre.

Le tableau suivant présente l’assolement moyen des exploitations pour les surfaces mises à disposition, les rendements moyens sur 5 ans et les cultures susceptibles de recevoir des effluents.

Assolement moyen sur les exploitations Surface Rendement moyen Susceptible de Exploitation Culture moyenne (ha) (q ou t/ha) recevoir du fumier Maïs grain 18,80 160 q/ha V Pommes de terre 14,99 50 t/ha V Choux-fleurs 7,49 15 700 pommes/ha Francis Courgettes 7,46 50 t/ha MARISSAEL Prairies permanentes 1,22 6 t/ha Bandes tampons, 2,52 - jachères… Blé tendre d’hiver 59,55 95 q/ha V Pommes de terre 27,46 45 t/ha V Betteraves sucrières 15,96 100 t/ha V EARL Lin fibres 10,57 7 t/ha DEQUEKER Prairies permanentes 4,05 6 t/ha Endives 1,79 5 t/ha Bandes tampon et 2,19 - fourrages Maïs 13,04 13 t/ha V Blé tendre d’hiver 8,64 90 q/ha V Guilain Pommes de terre 7,82 40 t/ha V LAMOTE Prairies 2,26 6 t/ha Haricots verts 0,53 2 t/ha Bandes tampons 0,06 - Blé tendre d’hiver 20,01 95 q/ha V Choux-fleurs 17,76 15 700 pommes/ha V Prairies permanentes 6,04 6 t/ha EARL BARET Orge d’hiver 5,34 95 q/ha V Maïs 3,23 140 q/ha V Pommes de terre 1,46 45 t/ha V Bandes tampons 0,26 -

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24.2 CALCUL DU DIMENSIONNEMENT

Un bilan azoté et un bilan phosphoré ont été réalisés pour le plan d’épandage. Ils sont détaillés en Annexe 22 et reprennent : - Les effectifs animaux et la production d’azote organique et de phosphore ; - L’assolement, le rendement moyen et les exportations par les cultures ; - Le calcul des principaux indicateurs agronomiques : pression d’azote et de phosphore organique, balance globale azote et phosphore.

Sur les ilots du plan d’épandage seront épandus : - Le fumier de volailles produit sur le site de l’EARL PEEL ; - Le fumier de volailles de l’exploitation de l’EARL DEQUEKER, sur son parcellaire ; - Du fumier de cheval sur le parcellaire de l’EARL DEQUEKER ; - Du fumier de volailles extérieur sur le parcellaire de l’EARL BARET ; - Du digestat extérieur sur le parcellaire de l’EARL BARET.

24.2.1 Balance globale azotée La balance globale azotée de l’exploitation est calculée en faisant la différence entre les entrées d’azote (azote organique produit par les animaux de l’exploitation et apporté par les effluents organiques extérieurs + azote minéral épandu) et les sorties d’azote (exportations par les plantes).

La balance azotée avant apport d’azote minéral sera de : - 70,20 kg N/ha pour le plan d’épandage.

Les quantités d'azote organiques épandues sur les parcelles seront donc nettement inférieures aux capacités d'exportation des cultures de l'ensemble des terres concernées par le plan d’épandage.

La balance globale azotée estimée après projet avec les apports d’azote minéral sera de 4,65 kg N/ha pour le plan d’épandage.

24.2.2 Balance globale en phosphore La balance globale en phosphore de l’exploitation est calculée en faisant la différence entre les entrées de phosphore (phosphore organique produit par les animaux de l’exploitation et apporté par les effluents organiques extérieurs) et les sorties de phosphore (exportations par les plantes).

Aucun phosphore sous forme minéral n’est apporté.

La balance en phosphore sera de 18,3 kg P/ha pour le plan d’épandage.

Cette balance légèrement positive indique que les entrées de phosphore seront légèrement supérieures aux exportations, sans apport de phosphore minéral.

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Le fumier de volailles est assez riche en phosphore. Il sera donc essentiellement épandu pour des cultures exigeantes en phosphore (exigence forte : betteraves sucrières, pommes de terre ; exigence moyenne : blé suivant blé) ou sur des parcelles à faible teneur en phosphore.

Par ce projet, l’azote et le phosphore organiques produits sont valorisés en étant utilisés comme engrais sur les ilots de 4 exploitations agricoles, permettant la réduction des apports en engrais chimique. Les doses apportées chaque année s’appuieront sur les préconisations des plans prévisionnels de fertilisation et respecteront ainsi les besoins des cultures amendées.

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25 ORGANISATION TECHNIQUE DES EPANDAGES

25.1 MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR L ’EPANDAGE DES EFFLUENTS

L’EARL DEQUEKER et M. MARISSAEL sous-traitent l’épandage à un entrepreneur, qui utilise un épandeur à hérissons verticaux. L’EARL BARET épand le fumier de volailles à l’aide d’un épandeur à hérissons horizontaux, muni d’une table d’épandage. M. LAMOTE épand à l’aide d’un épandeur à pesons. L’enfouissement aura lieu dans les 4 heures après l’épandage pour l’ensemble du parcellaire.

La dose d’épandage sera variable de 5 à 15 t/ha, selon la période d’épandage, la culture en place ou prévue, et les fournitures du sol.

Afin de limiter le tassement des sols, les tracteurs seront équipés de pneus basse pression.

25.2 SUIVI DES EPANDAGES

Toutes les quantités d’effluents épandues seront mentionnées sur un cahier d’épandage comportant les informations indiquées dans l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié, et notamment : - Numéros des ilots récepteurs, surface et type de sol ; - Nature des cultures et date d’implantation ; - Rendement réalisé ; - Dates d’épandage ; - Volume d’effluent et quantité d’azote épandue ; - Bilan global de fertilisation azotée ; - Délai d’enfouissement.

Ce cahier comportera également un bordereau cosigné par le producteur des effluents et le destinataire, comprenant l'identification des îlots culturaux récepteurs, les volumes par nature d'effluents et les quantités d'azote épandues et la date de l'épandage.

Les prescriptions de l’arrêté du 30 août 2018 établissant le programme d’actions régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole pour la région Hauts-de-France seront respectées par les exploitants.

Une analyse de la composition azotée par type d’effluent épandu et par unité de stockage sera jointe au cahier d’épandage et prise en compte pour la réalisation du plan prévisionnel de fumure. Les charges utiles des épandeurs utilisés seront également indiquées.

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25.3 PERIODES D ’EPANDAGE

Les épandages d’effluents se feront essentiellement, tout en respectant les périodes d’interdiction d’épandage :

Périodes d’épandage selon l’exploitation et la culture Exploitation Culture recevant l’épandage Période Tonnage (t/ha) Pommes de terre Printemps 5 Francis MARISSAEL Maïs grain Printemps 5 Betteraves (CIPAN) Fin Septembre, début Pommes de terre (CIPAN) 5 à 6 EARL DEQUEKER octobre Blé de blé Pommes de terre (sols sableux) Printemps 5 à 6 Guilain LAMOTE Pommes de terre Printemps 8 EARL BARET Choux-fleurs Avril 12

Les épandages avant ou sur CIPAN (fin septembre, début octobre pour pommes de terre et betteraves) respecteront la limite de 70 kg d’azote efficace/ha. Le fumier de volailles ayant un coefficient d’efficacité de 0,2 et une teneur en azote d’environ 23 kg N/t (données GREN), la dose d’épandage sera au maximum de 70 / (0,2 x 23) = 15,2 t/ha .

Les sols argileux des terres de l’EARL DEQUEKER rendent difficile l’épandage de printemps, c’est pourquoi l’exploitant épand en majorité en automne (soit environ 19 % de la SAU totale mise à disposition). La faible porosité des sols argileux, la faible dose d’épandage, l’évitement des périodes pluvieuses lors de l’épandage et la mise en place de CIPAN permettront de diminuer les risques de lixiviation vers les eaux souterraines, plus propices en automne.

Les périodes d’interdiction d’épandage sont présentées ci-après, dans le calendrier d’épandage issu du 6ème programme d’actions régional Directive Nitrates pour la région Hauts-de-France.

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Figure 24. Calendrier des périodes d’interdiction d’épandage (6ème programme d’actions régional)

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Analyse de la gestion des effluents et des effets sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter ces effets

26 LES UNITES DE STOCKAGE DE L’EXPLOITATION DE L’EARL PEEL

26.1 FUMIER DE VOLAILLES

Le fumier de volailles est et sera stocké en bâtiment pendant toute la durée de l’élevage. Il sera ensuite stocké en bout de champs conformément aux prescriptions du point II.2. de l’Annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié le 27 avril 2017.

Aucune capacité de stockage n’est donc nécessaire pour cet effluent.

Le fumier stocké en bout de champs sera couvert de manière à protéger le tas des intempéries et à empêcher tout écoulement latéral de jus. Le tas sera conique et ne dépassera pas 3 mètres de hauteur.

En cas de stockage entre début novembre et fin janvier, le tas sera placé sur une zone imperméabilisée, sur une prairie, sur une culture implantée depuis plus de 2 mois ou sur de la paille, limitant les risques de lessivage des nitrates.

26.2 EAUX DE LAVAGE

Le tableau suivant présente les capacités des fosses de stockage des eaux de lavage des bâtiments.

Capacité des fosses de stockage des eaux de lavage

Bâtiment Capacité des cuves eaux de lavage V1 10 m 3 V2 5 m3 V3 20 m 3 V4 2 x 10 m 3 V5 2 x 10 m 3 TOTAL 85 m 3

La production d’eaux de lavage après projet sera d’environ 84,8 m3/an.

La capacité de stockage est donc de 12 mois.

Elle couvre largement les périodes durant lesquelles l’épandage est interdit, soit 4 mois (effluent de type II sur grandes cultures d’hiver).

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

Section 5. ANALYSE DES IMPACTS DE L’INSTALLATION SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES PRISES POUR EN LIMITER LES EFFETS

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

27 LA FAUNE ET LA FLORE

27.1 RAPPEL DES ZONES NATURELLES IDENTIFIEES

Le site d’exploitation de l’EARL PEEL n’est localisé dans aucune zone naturelle ou zone de protection. Certains ilots du plan d’épandage sont localisés dans la ZNIEFF de type II « Les Moëres et la partie Est de la Plaine maritime flamande ».

Le site Natura 2000 le plus proche, Westvlaams Heuvelland, est localisé à 4,8 km à l’Est du site d’exploitation, et à 4 km de l’ilot 17M. Des sites protégés par le Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL), une Réserve Naturelle Régionale et une Réserve Naturelle Nationale sont également localisés à proximité des ilots d’épandage.

Concernant le schéma régional de cohérence écologique, le site d’exploitation est localisé à l’intérieur d’un espace à renaturer. Certains ilots d’épandage sont localisés à proximité ou à l’intérieur d’espaces à renaturer, de corridors écologiques, d’espaces naturels relais et de réservoirs de biodiversité.

44 espèces végétales, dont 3 protégées et 2 plantes exotiques envahissantes, ont été recensées avec fiabilité sur la commune de Houtkerque, à partir de 1990. 21 habitats, dont 8 inscrits à la Directive Habitat Faune Flore, dont 1 en danger critique d’extinction régionale, ont été observés. Aucune espèce animale exceptionnelle, disparue, non revue et peut-être disparue, très rare, rare ou assez rare n’a été identifiée depuis 1828. En revanche, 1 espèce peu commune a été recensée en 2016.

27.2 ETUDE D ’INCIDENCES NATURA 2000

Le site Natura 2000 le plus proche de l’exploitation est situé en Belgique, à l’Est du secteur étudié. Le site d’exploitation de l’EARL PEEL en est suffisamment éloigné et séparé par des voies de communication, pour avoir un impact sur les espèces et habitats de ces milieux. Il n’est de plus pas localisé en amont de cours d’eau menant à la zone Natura 2000.

Les ilots d’épandage 3D et 21D sont localisés entre 2 zones Natura 2000, à minimum 300 mètres de ces zones. Sur ces ilots, une surfertilisation du milieu pourrait nuire aux espèces et habitats protégés. Ces ilots ne sont néanmoins pas localisés en amont de cours d’eau menant aux zones Natura 2000.

L’épandage de fumier sur les parcelles culturales sera réalisé suivant les bonnes pratiques agricoles et selon un plan prévisionnel de fumure raisonné, évitant fortement les risques de nuisance des espèces et espaces protégés. De plus, l’EARL DEQUEKER privilégiera l’épandage sur les parcelles localisées à Téteghem, éloignées des zones Natura 2000. Les parcelles 3D et 21D recevront donc peu souvent d’effluents.

Le risque d’incidences du projet sur les sites Natura 2000 est donc très faible.

L’étude d’incidences Natura 2000 est fournie en Annexe 10.

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

27.3 EFFETS SUR LA FAUNE ET LA FLORE

Un élevage mal raisonné et géré en dehors de toutes préoccupations environnementales peut avoir un impact sur la faune et la flore. Les impacts peuvent être : - Directs : liés à l’implantation et la construction de bâtiments ; - Indirects : modifications du milieu liées à l’épandage des effluents ou à la pollution des cours d’eau.

27.3.1 Les effets directs sur la faune et la flore Aucun nouveau bâtiment ne sera implanté sur l’exploitation de l’EARL PEEL.

Aucune espèce végétale ou animale remarquable n’est répertoriée sur le site d’exploitation. Les zones Natura 2000 et les ZNIEFF les plus proches du site sont séparées de ce dernier par des voies de communication, des habitations et des parcelles cultivées.

Aucune haie, aucun arbre, ni aucun plan d’eau ou fossé ne sera détruit par le projet.

Il n’y aura donc aucun effet direct sur les habitats, la faune et la flore.

27.3.2 Les effets indirects sur la faune et la flore Des fuites au niveau du stockage des effluents peuvent provoquer le ruissellement ou le lessivage des éléments dans le milieu naturel.

Le fumier produit par l’exploitation de l’EARL PEEL sera épandu sur le parcellaire de plusieurs exploitations agricoles. L’apport d’engrais organique peut provoquer une modification des habitats en cas de surfertilisation, qui peut nuire aux espèces locales et à la biodiversité, ou accélérer le développement d’espèces invasives ou nuisibles.

En effet, l’augmentation de la teneur en azote et phosphore dans les eaux peut être à l’origine de l’altération de la vie piscicole du fait de l’eutrophisation des milieux (prolifération des algues vertes, diminution du taux d’oxygène dissous…).

Le site étant localisé à l’intérieur d’un espace à renaturer et les ilots d’épandage étant localisés à l’intérieur ou à proximité de corridors écologiques, d’espaces à renaturer, d’espaces naturels relais et de réservoirs de biodiversité, une surfertilisation du milieu pourrait perturber les espèces locales et leur nuire, que ce soit lors de leur déplacement d’un espace à un autre, ou dans leur milieu de vie.

27.4 MESURES PRISES POUR LIMITER LES IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE

27.4.1 Mesures prises pour limiter les impacts directs sur la faune et la flore Les volailles de l’exploitation sont élevées dans des bâtiments fermés, évitant tout risque de contamination avec des animaux sauvages.

Les bâtiments d’élevage sont lavés et désinfectés après chaque lot. Pour le lavage des bâtiments, du matériel, des silos et des dalles extérieures, un désinfectant est utilisé. Il permet également d’éviter toute contamination et risque d’épizootie, protégeant la faune voisine.

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

Les eaux de lavage sont recueillies dans des fosses en béton avant épandage.

Les animaux morts sont entreposés dans un bac d’équarrissage, disposé dans un sas congelé. Les cadavres sont régulièrement enlevés par l’équarrisseur, évitant les risques de contamination de la faune sauvage.

27.4.2 Mesures prises pour limiter les impacts indirects sur la faune et la flore Les fosses des eaux de lavage sont réalisées en béton et sont étanches. Elles ont été dimensionnées de façon à pouvoir stocker les effluents sur une longue période (12 mois).

Les épandages de fumier respecteront la réglementation en vigueur. Tous les apports seront indiqués dans le cahier d’épandage de chaque exploitation, tenu à jour.

Les épandages seront notamment raisonnés en fonction des doses strictement nécessaires aux cultures, selon un plan prévisionnel de fumure azotée réalisé chaque année et prenant en compte les fournitures du sol, les besoins de la culture prévue et les analyses d’effluents. Les périodes d’épandages instaurées dans les régions en zones vulnérables seront respectées, afin d’éviter tout risque de fuite des nitrates vers le milieu naturel.

L’aptitude à l’épandage des ilots mis à disposition a été estimée grâce à la réalisation d’une étude agro- pédologique de terrain, permettant de réaliser un plan d’épandage non nuisible pour le milieu et les espèces présentes.

La localisation du site d’exploitation par rapport aux zones naturelles et la bonne gestion de l’épandage des effluents produits permettent d’éviter tout impact sur le milieu naturel, et donc sur les espèces existantes.

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28 SITES ET PAYSAGE

L’exploitation de l’EARL PEEL rassemble plusieurs bâtiments d’élevage, de stockage et silos d’aliments.

Le projet consiste en un changement de type de production, sans construction de bâtiment. Les modifications seront donc essentiellement réalisées à l’intérieur des bâtiments. Les modifications extérieures consisteront en un bardage des ouvertures liées à la ventilation statique. Le paysage initial ne sera donc pas modifié. Le bardage des bâtiments V1, V2 et V3 sera de teinte beige, tandis que celui des bâtiments V4 et V5 sera de teinte marron, de manière à s’accorder aux teintes des parois et menuiseries de chacun des bâtiments.

L'impact paysager du site d’exploitation est analysé ci-après au niveau des visions lointaines et des visions rapprochées.

La commune de Houtkerque est peu vallonée et présente quelques haies et bosquets. Le site de l’EARL PEEL n’est visible que depuis la rue des Prés et la rue du Panthouck, à l’Ouest du site, jusqu’à une distance d’environ 200 mètres.

Figure 25. Vue du site d’exploitation depuis la rue des Prés (Ouest du site)

V4 Hangar

V1

Le projet de l’EARL PEEL n’aura donc pas d’impact sur le paysage.

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29 LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

29.1 IMPACTS SUR LE CONTEXTE ECONOMIQUE LOCAL

Dans un contexte agricole difficile, les exploitations ont besoin de se diversifier, de s’agrandir et de pérenniser leurs productions pour assurer une stabilité dans les revenus.

L’exploitation de l’EARL PEEL est un exemple de développement du tissu économique local. En effet, c’est la vie régionale agricole qui est en jeu avec le maintien de l’emploi des exploitants agricoles, mais également celui des personnes travaillant en amont (couvoir, agro-fournisseurs, vétérinaires, techniciens…) et en aval (élevages de poules reproductrices…) de ces structures.

Par ailleurs, ce projet s’appuie sur des valeurs sociétales, car les retombées du projet bénéficieront aux collectivités (retombées fiscales, emplois, qualité de la vie, image du territoire, etc.) comme à tous les acteurs locaux, qui investiront aux côtés des demandeurs.

Enfin, l’exploitant participe au maintien des paysages touristiques de la région, par le maintien et le développement des haies et l’entretien des cours d’eau et fossés.

29.2 IMPACTS SUR LA POPULATION RIVERAINE

La production de poulettes sur le site de l’EARL PEEL peut entrainer des impacts négatifs sur la population riveraine du site en projet.

4 habitations tierces sont localisées dans un rayon de 300 mètres du site (Cf. paragraphe 14) et le tiers le plus proche est situé à 78 mètres du bâtiment d’élevage V1.

Ces tiers peuvent être impactés par le bruit sur le site d’élevage (paragraphe 32), les vibrations dues aux transports (paragraphe 32.5), les odeurs émises (paragraphe 31.4), la lumière émise (paragraphe 34.2), ainsi que par le risque sanitaire (paragraphe 36) et par les conséquences d’une explosion ou d’un incendie (étude de dangers – section 6).

Concernant la population sensible, l’école la plus proche est localisée à 2 km du site, une résidence pour personnes âgées est localisée à 70 mètres d’un ilot d’épandage, un terrain de pétanque est à 2,1 km de l’exploitation et des chambres d’hôtes à 1,3 km.

Le site est localisé à 2 km du centre de Houtkerque. Il est localisé à 1,8 km de la route départementale 947.

Ces différents aspects et les mesures mises en place sont étudiés dans les paragraphes correspondants dans la suite du document.

Les impacts du projet sont ainsi positifs pour l’économie locale et peuvent être négatifs pour la population proche des bâtiments (Cf. paragraphes correspondants pour les mesures).

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

30 L’HYDROGEOLOGIE

30.1 ORIGINE ET CONSOMMATION D ’EAU

30.1.1 Origine de l’eau L’alimentation en eau du site s’effectue à partir du forage de l’exploitation, d’un débit actuel de 3 m3/h et d’une profondeur de 126 mètres.

Le site d’exploitation est également connecté au réseau d’adduction de la ville, en cas de problème au niveau du forage.

Le forage est muni d’un clapet anti-retour, évitant tout risque de contamination de la nappe phréatique et du réseau d’adduction en eau potable. Le forage est protégé par une margelle béton, la tête de forage est surélevée et tous les bâtiments d’élevage sont et seront construits à plus de 35 mètres du forage.

Les principaux usages de l’eau dans l’exploitation de l’EARL PEEL sont : - L’abreuvement des volailles ; - Le nettoyage des bâtiments, du matériel et des engins agricoles.

Un compteur en sortie de forage et à l’entrée de chacun des bâtiments d’élevage permet d’enregistrer les volumes d’eau consommés sur le site.

30.1.2 Consommation d’eau sur le site La consommation d’eau sur le site avant projet est de 2 515 m3/an pour l’abreuvement des volailles et de 85 m3/an pour le lavage des bâtiments, d’après les données de l’exploitant.

Consommation d’eau liée à l’abreuvement Après projet, sur une base de consommation de 10 kg d’aliment par animal et de 1,7 litres d’eau/kg d’aliment ingéré, la consommation d’eau théorique sera de :

74 250 places x 10 kg d’aliment/poulette x 1,7 L/kg d’aliment x 2,26 bandes/an = 2 853 m3/an

Consommation d’eau liée au lavage des bâtiments La consommation d’eau de lavage après projet sera de 7,5 m 3/bâtiment/lavage, soit :

7,5 m3 x 5 bâtiments x 2,26 lavages/an = 84,8 m3/an

La consommation totale d’eau pour l’élevage du site de l’EARL PEEL est donc de 2 600 m3/an avant projet et de 2 938 m3/an après projet.

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30.1.3 Mesures mises en place pour limiter la consommation d’eau Diverses Meilleures Techniques Disponibles (MTD) sont et seront utilisées sur l’exploitation : - Les dispositifs de distribution de l’eau seront changés. Les plassons seront remplacés par des pipettes, munies de godets récupérateurs, permettant de limiter le gaspillage d’eau de boisson. L’accès à l’eau est garanti (ad libitum) ; - Les dispositifs d’abreuvement sont régulièrement étalonnés ; - Des compteurs d’eau volumétriques sont présents en sortie du forage et à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage. Les consommations d’eau sont relevées mensuellement par bâtiment et conservées dans un registre ; - Les locaux et le matériel sont nettoyés à haute pression, ce qui permet d’économiser 90 % d’eau par rapport à un tuyau classique (consommation de 400 à 600 litres d’eau par heure pour un nettoyeur haute pression contre 3 500 litres pour un tuyau classique (Guide des bonnes pratiques environnementales d’élevage, 2010)) ; - Les fuites d’eau éventuelles sont détectées et réparées aussi tôt que possible.

Le nombre de lavages des bâtiments passera de 1 à 2,26 par an. Néanmoins, moins d’eau sera utilisée par lavage en raison de la quantité inférieure de matériel à nettoyer (plus de caillebotis, ni de pondoirs après projet).

30.2 IMPACTS DE L’IMPERMEABILISATION DU SITE

Le volume d’eau recueilli par les toitures des bâtiments de l’exploitation et par les surfaces bétonnées avant projet a été calculé dans la section Etat initial (5 693 m3/an).

Etant donné qu’aucune construction n’est prévue, le volume d’eau recueilli après projet sera identique à l’avant projet :

Volume d’eau recueilli par les surfaces de l’exploitation après projet et devenir

Pluviométrie Volume d’eau Surfaces concernées Surface (m 2) Devenir (m/an) recueilli (m 3/an) Réserve incendie, V1 800 623,44 mare ou drainage V2 800 623,44 Mare V3 880 685,78 Drainage V4 976 0,7793 760,60 Drainage V5 1170 911,78 Drainage Hangar 501,94 391,16 Drainage Surfaces bétonnées 2177,51 1696,93 Drainage TOTAL 7305,45 5693,14

Les eaux pluviales issues des toitures des bâtiments du site d’exploitation sont récupérées par des gouttières et envoyées soit dans la réserve incendie du site, soit dans la mare au Sud du site, soit dans le système de drainage parcellaire, dont les eaux recueillies rejoignent la becque à l’Est du site.

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

La note de doctrine sur la gestion des eaux pluviales au sein des ICPE soumises à autorisation, réalisée par la DREAL Hauts-de-France en 2017, indique que dans le cas d’une extension d’une installation déjà soumise à autorisation, la doctrine s’applique exclusivement à la gestion des eaux pluviales de l’extension.

Le réseau d’eaux pluviales existant sera conservé et aucune extension n’est réalisée.

30.3 QUALITE DES SOLS ET DES EAUX PROFONDES ET SUPERFICIELLES

30.3.1 Impacts potentiels Sur un élevage, les sources de contamination possibles des sols et des eaux de surface ou profondes sont nombreuses :

- Ruissellement d’eaux souillées ; Figure 26 . Contamination des eaux souterraines par

- Fuite des ouvrages de stockage des effluents ; une fosse à lisier fissurée - Mauvaise évacuation des eaux ; - Mauvaise gestion des épandages.

Par exemple, en cas de forte pluviométrie, ou de fissuration des fosses de stockage des eaux de lavage, les jus peuvent ruisseler jusqu’aux cours d’eau ou s’infiltrer dans le sol et les éléments polluants peuvent atteindre la nappe souterraine, polluant à la fois les sols et les eaux.

De mauvaises pratiques agricoles, telles que l’épandage auprès d’un cours d’eau sur un terrain gelé ou inondé, favorisent le ruissellement en surface des éléments polluants, lequel alimente les eaux superficielles, puis les nappes souterraines.

Certains ilots du plan d’épandage sont situés dans des zones à dominante humide ou dans des zones inondables. Une mauvaise gestion des épandages sur ces ilots peut provoquer des effets néfastes sur le patrimoine biologique inféodé à ces zones et sur la ressource en eau du territoire (eutrophisation des milieux, prolifération des algues vertes, diminution du taux d’oxygène dissous…). L’éleveur se doit d’être vigilent et doit prendre les mesures nécessaires afin d’éviter la pollution du milieu naturel.

L’étanchéité des bâtiments et des ouvrages de stockage, des capacités de stockage adaptées, la bonne gestion des effluents, une fertilisation raisonnée en fonction de la nature des sols et des cultures constituent les premiers moyens d’éviter la pollution de l’eau.

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30.3.2 Mesures de réduction pour diminuer les impacts sur la qualité des sols et des eaux profondes et superficielles Bâtiments et ouvrages de stockage Les fosses de stockage des eaux de lavage et les canalisations sont étanches et imperméables. Elles seront vérifiées tous les ans, afin de s’assurer de leur étanchéité.

Les fosses de stockage sont conçues et dimensionnées de manière à éviter tout déversement dans le milieu naturel (capacité de stockage de 12 mois).

Produits et équipements du site Les produits de nettoyage, produits de lutte contre les nuisibles, produits vétérinaires et déchets sont stockés dans le hangar ou dans les locaux techniques à l’entrée des bâtiments, évitant tout risque de déversement accidentel dans le milieu.

2 des cuves de stockage de GNR seront mises sur rétention, évitant la propagation de polluant dans le milieu naturel en cas de fuite. La 3 e cuve est à double paroi.

Les eaux pluviales issues des toitures ne seront pas mélangées aux effluents. Elles seront récupérées par des gouttières et envoyées dans la réserve incendie, dans la mare ou dans le système de drainage.

Le forage est clos et dispose d’un clapet anti-retour, évitant tout risque de contamination des eaux souterraines.

Epandage des effluents Le fumier de volailles et les eaux de lavage seront épandus sur les terres du plan d’épandage.

Afin d’éviter toute pollution du milieu naturel, les exploitants mettant des terres à disposition respecteront la législation en vigueur en ce qui concerne l’épandage des effluents. Les épandages de fumier et d’eaux de lavage se feront conformément au plan d’épandage présenté précédemment. L’équilibre de la fertilisation azotée sera notamment respecté, permettant d’adapter les apports nécessaires aux besoins des plantes, sans excédents. Les surfaces d’exclusions dues à la proximité des cours d’eau (35 mètres) seront respectées.

Aucun épandage ne sera réalisé sur des surfaces inondées, notamment sur les parcelles situées en zone à dominante humide et en zone inondable.

Les effluents épandus seront enfouis dans les 4 heures après l’épandage, afin d’éviter le ruissellement vers les milieux aquatiques ( MTD ).

La gestion nutritionnelle (alimentation en phases, digestibilité des nutriments) permet également de diminuer les concentrations en azote et phosphore dans les déjections et donc dans les effluents, réduisant les risques de pollution du milieu lors des épandages. La gestion nutritionnelle pour les élevages de volailles est une MTD.

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30.4 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE, LES SAGE ET LE PGRI

Le site d’exploitation et les ilots d’épandage sont localisés sur les périmètres du SDAGE Artois-Picardie, du SAGE de l’Yser et du SAGE du Delta de l’Aa, pour lesquels des orientations et des dispositions ont été définies concernant la protection des eaux superficielles et souterraines.

Ils sont également concernés par le Plan de Gestion du Risque Inondation 2016-2021 Artois-Picardie, qui a fixé des objectifs, orientations et dispositions afin de répondre aux 3 objectifs prioritaires de la politique nationale : - Sauvegarder les populations exposées ; - Stabiliser à court terme, et réduire à moyen terme, le coût des dommages liés à l’inondation ; - Raccourcir fortement le retour à la normale des territoires sinistrés.

Les tableaux suivants décrivent les orientations du SDAGE Artois-Picardie, du SAGE de l’Yser, du SAGE du Delta de l’Aa et du PGRI Artois-Picardie qui concernent le projet et les actions mises en place par l’EARL PEEL pour les respecter.

30.4.1 SDAGE Artois-Picardie Les orientations du SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 sont : • Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques ; • Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante ; • S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations ; • Protéger le milieu marin ; • Mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau.

Orientations du SDAGE Artois-Picardie et compatibilité avec le projet ( Source : SDAGE 2016-2021) Actions mises en place sur l’exploitation et N° Orientation N° Disposition les ilots d’épandage Enjeu A : Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques Les exploitants respectent le PAR : ils Mettre en œuvre les Plans Diminuer la pression polluante par réalisent des analyses de sol, implantent des d’Action Régionaux (PAR) en 3 les nitrates d’origine agricole sur 3 bandes enherbées le long des cours d’eau, application de la Directive tout le territoire respectent le calendrier d’épandage, Nitrates l’équilibre de la fertilisation azotée… Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de Veiller à éviter le Les prairies permanentes et les éléments du limiter les risques de ruissellement, retournement des prairies 4 3 paysage (arbres, haies, bandes enherbées, d’érosion, et de transfert des et préserver, restaurer les mares) sont conservés. polluants vers les cours d’eau, les éléments fixes du paysage eaux souterraines et la mer Préciser la consigne « éviter, réduire, compenser » sur les Le projet de l’EARL PEEL n’est pas situé en 3 Stopper la disparition, la dossiers zones humides au zone humide, d’après le SAGE de l’Yser. dégradation des zones humides à sens de la police de l’eau 9 l’échelle du bassin et préserver, Aucun ilot n’est situé en zone humide telle maintenir et protéger leur que définie par les SAGE. fonctionnalité 5 Gérer les zones humides Aucun épandage ne sera effectué sur un ilot inondé ou détrempé.

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Actions mises en place sur l’exploitation et N° Orientation N° Disposition les ilots d’épandage Enjeu B : Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante Le gaspillage d’eau est limité grâce à des Adopter des ressources pipettes adaptées et à des godets 3 Inciter aux économies d’eau 1 alternatives à l’eau potable récupérateurs. Le lavage des bâtiments est quand cela est possible réalisé avec des nettoyeurs haute pression, limitant la consommation d’eau. Enjeu C : S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour Ne pas aggraver les risques Aucun nouveau bâtiment ne sera construit. 2 réduire les risques d’inondation et 1 d’inondation Le risque inondation sera inchangé. les risques d’érosion des sols et coulées de boues

30.4.2 SAGE de l’Yser Les grandes orientations du SAGE de l’Yser sont les suivantes (Plan d’Aménagement et de Gestion Durable, 2016) : • Préserver les biens et les personnes du risque d’inondation ; • Améliorer la qualité de l’eau de l’Yser et de ses affluents ; • Restaurer les fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques pour permettre la recolonisation du milieu par les espèces locales et prévenir les étiages ; • Développer les relations transfrontalières (inter-SAGE et franco-belges) pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ; • Communiquer et sensibiliser autour du SAGE.

Actions mises en place sur N° Objectif N° Disposition l’exploitation et les ilots d’épandage Préserver les biens et les personnes du risque d’inondation Développer les actions de lutte Compensation des Aucun nouveau bâtiment ne sera 2 contre les ruissellements en milieu 4 aménagements construit. Le risque inondation sera urbain imperméabilisant inchangé. Révision des documents Les prairies permanentes et les d’urbanisme et protection des éléments du paysage (arbres, haies, 6 éléments d’hydraulique bandes enherbées, mares) sont structurante conservés. Poursuivre et renforcer les Aucun aménagement imperméabilisant Compensation des 3 démarches de lutte contre les ne sera réalisé. 7 aménagements ruissellements en zone agricole Aucune haie, ni aucun arbre ne sera imperméabilisant détruit avec le projet. Promouvoir la création Les ilots du plan d’épandage ne sont pas 8 d’aménagements d’hydraulique situés dans le territoire le plus sensible douce au risque érosion. Améliorer la qualité de l’eau de l’Yser et de ses affluents Les ouvrages de stockage des effluents Maîtriser les pollutions d’origine 7 21 Gestion des effluents organiques et eaux de lavage des bâtiments et la agricole capacité de stockage sont aux normes.

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Actions mises en place sur N° Objectif N° Disposition l’exploitation et les ilots d’épandage Les produits dangereux sont stockés dans le hangar et les locaux techniques, sur aire étanche. 24 Rejets au milieu naturel Les eaux pluviales des bâtiments sont stockées ou envoyées dans le système Maîtriser les pollutions générées par de drainage parcellaire. 8 les substances dangereuses Le seul rejet au milieu naturel concerne 25 Rejets au milieu naturel les eaux pluviales des toitures et surfaces bétonnées, non polluées. Les déchets sont triés, stockés sur des 29 Gestion des déchets aires étanches et ramassés par des filières compétentes. Restaurer les fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques pour permettre la recolonisation du milieu par les espèces locales et prévenir les étiages Le site d’exploitation n’est pas situé en Préserver et restaurer les zones 43 Zones humides du SAGE 12 zone humide, ni en zone humide humides 44 Zones humides prioritaires prioritaire. Développer les relations transfrontalières (inter -SAGE et franco -belges) pour une gestion équilibrée de la ressource en eau Les prélèvements d’eau de la nappe Contribuer à l’effort transfrontalier Usage pérenne de la ressource sont maîtrisés grâce à l’utilisation de de lutte contre les inondations et de en eau souterraine de la nappe pipettes et godets récupérateurs pour 16 54 préservation de la ressource en eau des Sables du Landénien des l’abreuvement des volailles, et à un souterraine Flandres nettoyeur haute pression pour le lavage.

30.4.3 SAGE du Delta de l’Aa Les enjeux du SAGE du Delta de l’Aa s’articulent sous 5 thèmes (Plan d’Aménagement et de Gestion Durable, 2010) : • La garantie de l’approvisionnement en eau ; • La diminution de la vulnérabilité aux inondations du territoire des wateringues et de la Vallée de la Hem ; • La reconquête des habitats naturels (protection, gestion, entretien) ; • La poursuite de l’amélioration de la qualité des eaux continentales et marines ; • La communication et la sensibilisation aux enjeux de l’eau et de ses usagers auprès de tous les publics.

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Actions mises en place sur Orientation Programme d’actions l’exploitation et les ilots d’épandage LA GARANTIE DE L’APPROVISIONNEMENT EN EAU I. 1. 5. – Encourager et accompagner les agriculteurs volontaires s’inscrivant dans une démarche respectueuse de Les effluents d’élevage de la qualité de l’eau (utilisation de pratiques issues de l’exploitation seront épandus l’agriculture biologique, de l’agriculture raisonnée, etc…) en sur le parcellaire de 4 priorité sur les aires d’alimentation de la nappe de la craie et exploitations. sur les bords de cours d’eau. Quelques pratiques agricoles

adaptées à la protection de l’eau : Orientation spécifique I Sur les ilots concernés par ce - Rotations longues et diversifiées – 1. Sauvegarder la SAGE, les rotations sont - Implantation de C.I.P.A.N . qualité de la ressource diversifiées, avec implantation - Accroissement des surfaces en herbe actuelle en eau de CIPAN avant cultures de - Implantation de ray grass entre les rangs du maïs souterraine et la printemps. Le plan prévisionnel - Choix de variétés résistantes protéger de fumure permet d’adapter les - Lutte biologique préventivement apports azotés. - Désherbages thermique et mécanique

- Compostage de la matière organique Les apports azotés sont définis - Amendements sous forme organique dans le plan prévisionnel de - Implantation de haies, de bandes enherbées, de fascines… fumure, basé sur des reliquats - Apports azotés adaptés aux résultats de bilans azotés, analyses de sol... prévisionnels (en se basant sur les bilans azotés, reliquats en sortie d’hiver, analyses de sol et des effluents). Orientation spécifique I I. 2. 8. – Inciter les agriculteurs à se former sur l’utilisation de Les exploitants ont suivi la – 2. Raisonner l’usage ces produits et les sensibiliser sur les risques toxicologiques formation Certiphyto. des pesticides directs et indirects sur la santé et les milieux naturels LA DIMINUTION DE LA VULNERABILITE AUX INONDATIONS DU TERRITOIRE DES WATERINGUES ET DE LA VALLEE DE LA HEM Orientation spécifique II II. 4. 4. – Entretenir et conserver les capacités de stockage Les mares et les fossés sont – 4. Ralentir et atténuer des mares et des fossés. entretenus. l’écoulement des eaux Les sols sont couverts en II. 4. 5. – Inciter, par la voie contractuelle, la mise en place de pluviales en milieu rural période hivernale, les fossés dispositifs agricoles anti-érosifs, en priorité sur les sous des bassins versants sont entretenus et les arbres et bassins versants sensibles. amont haies sont conservés. LA RECONQUETE DES HABITATS NATURELS (PROTECTION, GESTION, ENTRETIEN) Orientation spécifique Le site et les ilots ne sont pas III – 3. Préserver, III. 3. 6. – Organiser des formations sur la bonne gestion et localisés en zone humide. reconquérir, gérer les l’entretien des zones humides et des mares Aucun effluent ne sera épandu zones humides et ses sur un ilot inondé ou détrempé. milieux associés LA POURSUITE DE L’AMELIORATION DE LA QUALITE DES EAUX CONTINENTALES ET MARINES IV. 3. 3. – Inciter les agriculteurs au raisonnement des Le plan prévisionnel de fumure intrants en ajustant la fertilisation aux besoins des plantes en permet d’adapter les apports Orientation spécifique s’appuyant sur les mesures du sol et en justifiant les azotés aux besoins des plantes IV – 3. Lutter contre les traitements phytosanitaires et aux fournitures du sol. Les pollutions d’origine traitements phytosanitaires IV. 3. 11. – Réduire les pollutions liées à l’utilisation des agricole sont consignés dans un registre. pesticides (diffuses et ponctuelles) en lien avec l’orientation I. Des CIPAN sont mises en place 2. avant les cultures de printemps.

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30.4.4 PGRI Artois-Picardie Les objectifs principaux du PGRI sont les suivants : • Aménager durablement les territoires et réduire la vulnérabilité des enjeux exposés aux inondations ; • Favoriser le ralentissement des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques ; • Améliorer la connaissance des risques d’inondation et le partage de l’information pour éclairer les décisions et responsabiliser les acteurs ; • Se préparer à la crise et favoriser le retour à la normale des territoires sinistrés ; • Mettre en place une gouvernance des risques d’inondations instaurant une solidarité entre les territoires.

Orientations du PGRI Artois-Picardie et compatibilité avec le projet (Source : PGRI 2016-2021 bassin Artois-Picardie) Actions mises en place sur N° Orientation N° Disposition l’exploitation et les ilots d’épandage Objectif 2 : Favoriser le ralentissement des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques Stopper la disparition et la Le projet de l’EARL PEEL et les ilots dégradation des zones humides et d’épandage ne sont pas situés en Préserver et restaurer les espaces 8 naturelles littorales - Préserver, zone humide, telle que définie par 3 naturels qui favorisent le maintenir et protéger leur les SAGE. ralentissement des écoulements fonctionnalité Préserver les capacités Les fossés appartenant à 10 hydrauliques des fossés l’exploitation sont entretenus. Mettre en œuvre une gestion Aucun bâtiment ne sera construit intégrée des eaux pluviales dans les 12 avec le projet, ne générant pas nouveaux projets d’aménagement d’eaux pluviales supplémentaires. Limiter le ruissellement en zones urbains urbaines et en zones rurales pour Favoriser le maintien ou 5 réduire les risques d’inondation, développer des éléments du Les éléments du paysage du site d’érosion des sols et de coulées de paysage participant à la maitrise du d’exploitation (haies, arbres, mare) boues 13 ruissellement et de l’érosion, et et des ilots d’épandage seront mettre en œuvre des programmes conservés. d’action adaptés dans les zones à risques

Des objectifs et des dispositions sont particuliers à chaque stratégie locale. Aucune n’a encore été définie pour le SAGE de l’Yser. Concernant la Stratégie locale du Delta de l’Aa, la priorité identifiée sur le territoire concernant l’exploitation est la maitrise des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques : - Mettre en place une « reconquête intelligente » des zones humides en priorisant de manière concertée, leur préservation et leur restauration au regard de leurs intérêts vis-à-vis notamment de la lutte contre le ruissellement et les inondations en pied de coteau ; - En milieu urbain, inciter à la gestion à la parcelle des eaux pluviales, et à la mise en place de techniques alternatives.

La conformité à ces mesures est décrite dans le tableau ci-dessus.

Le projet de l’EARL PEEL sera donc compatible avec les orientations du SDAGE Artois-Picardie, du SAGE de l’Yser, du SAGE du Delta de l’Aa et du PGRI Artois-Picardie.

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31 LA QUALITE DE L’AIR : LES REJETS DANS L’AIR

L’exploitation de l’EARL PEEL émet des polluants atmosphériques réglementés (NH 3, poussières fines…), ainsi que des Gaz à Effet de Serre (GES) : dioxyde de carbone (CO 2), méthane (CH 4) et protoxyde d’azote (N 2O). Les principaux polluants atmosphériques recensés avant projet seront identiques après réalisation du projet.

31.1 LES GAZ A EFFET DE SERRE

Les émissions de gaz à effet de serre ont été calculées à partir du logiciel « Carbon Calculator » de Solagro. Ce logiciel permet notamment de réaliser une évaluation des émissions de gaz à effet de serre sur une ferme :

- Le Dioxyde de carbone CO 2 : Ce gaz est essentiellement produit lors de l’utilisation directe de l’énergie, telle que le carburant pour les engins agricoles, ou l’électricité pour le fonctionnement des équipements d’élevage ; - Le Méthane CH 4 : Les émissions de méthane sont produites par l’élevage et les animaux eux- mêmes. La fermentation entérique des animaux et celle des déjections animales dans les ouvrages de stockage émettent du CH 4 ; - Le Protoxyde d’azote N2O : Les principales sources d’émissions sont l'épandage d'engrais azotés, le processus de dégradation dans le sol et le tassement des sols lors des travaux au champ avec des engins agricoles lourds.

31.1.1 Emissions de gaz à effet de serre Les émissions de gaz à effet de serre dues à l’exploitation après projet sont détaillées ci-après, selon les sources d’émissions proposées par le logiciel Carbon Calculator.

Emissions de gaz à effet de serre après projet

Situation actuelle (tonnes/an) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e 1 Emissions directes de GES 37,7 3,8 0 137,5 59% 1-1 Appareils et équipements 37,7 0 0 37,7 8% Appareils mobiles (engin agricoles) 8 8 2% Appareils fixes (équipements agricoles) 29,7 29,7 6% 1-2 Emissions liées aux procédés 0 3,8 0 99,8 21% Fermentation entérique 3,3 83,4 18% Gestion des effluents 0,5 0 16,4 4% Émissions directes de N 2O des sols 0 0 0% Émissions indirectes de N 2O des sols 0 0 0% 2 Emissions indirectes de GES 329 0 0 329 71% 2-1 Emissions de GES dues à l’énergie utilisée sur la ferme 14,4 0 0 14,4 3% et achetée à des tiers Consommation d’électricité (i.e. du réseau) 13,8 13,8 3% Irrigation collective (électricité ou fuel pour le pompage) 0,6 0,6 0% 2-2 Emissions de GES dues aux autres achats d’intrants 314,7 0 0 314,7 67% Fertilisants minéraux et organiques (fabrication et -55,7 -55,7 -12% transport) Autres intrants des cultures (semences, pesticides) 0 0 0%

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Situation actuelle (tonnes/an) tCO 2 tCH 4 tN 20 tCO 2e Achats d’aliments 342,3 342,3 73% Autres intrants liés aux animaux (achats d’animaux, coûts 2,5 2,5 1% d’élevage) Bâtiments et matériels agricoles 16,9 16,9 4% Engins agricoles (et autres équipements) 0,8 0,8 0% Fabrication et transport des carburants 7,8 7,8 2% 3 Emissions totales de GES 366,7 3,8 0 466,6 100% 4 Information environnementale additionnelle 0,2 0 0 0,2 Variation des stocks de carbone dues aux éléments 0,2 0,2 naturels

Un total de 466,6 tonnes CO 2e/an sera donc produit sur l’exploitation après réalisation du projet. Ces émissions proviendront : - Des aliments achetés (73 %) ; - De la fermentation entérique des animaux (18 %) ; - Des équipements agricoles (6 %).

Comparaison des émissions de GES avant / après projet Emissions de GES Emissions de GES Emissions de GES Gaz à effet de serre AVANT PROJET APRES PROJET Différence avant/après

CO 2 (gaz carbonique) 257,1 366,7 + 109,6 t/an

CH 4 (méthane) 4 3,8 - 0,2 t/an

N2O (protoxyde d'azote) 0 0 0 t/an

PRG 363,3 466,6 + 103,3 t CO 2e/an

103,3 t CO2 e seront donc produites en plus chaque année après le changement de production. Cette augmentation est principalement due à la mise en place d’un chauffage au gaz et à l’augmentation de l’achat d’aliments.

L’absence de surface agricole sur l’exploitation de l’EARL PEEL et l’export des effluents vers des parcelles exploitées par des prêteurs de terres engendrent des émissions négatives de GES dues aux fertilisants minéraux et organiques pour l’EARL. Les haies et arbres présents sur le site d’exploitation permettront de stocker 0,2 tCO 2.

31.1.2 Mesures prises pour limiter les émissions de GES La réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre passe par la réduction des consommations énergétiques dans les bâtiments d’élevage. Les mesures mises en place sur le site de l’EARL PEEL sont les suivantes : - Le matériel est performant et est entretenu et nettoyé à chaque vide sanitaire (ventilateurs, système de chauffage…). Tous les ventilateurs seront remplacés après projet par des ventilateurs basse consommation ; - Dans les bâtiments d’élevage, un système de régulation du couple ventilation-chauffage permet de gérer correctement la puissance de ventilation et de chauffage selon les besoins ;

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- Le chauffage des bâtiments sera réalisé à l’aide de canons à air chaud, permettant de réduire de 20% à 40 % la consommation de gaz par rapport à des radiants à gaz. Les estimations de réduction de GES par ce système sont calculées au paragraphe 38.6 du dossier ; - Les bâtiments d’élevage sont correctement isolés et les ponts thermiques évités (béton cellulaire 20 cm ou polystyrène 6 ou 8 cm en parois, polyuréthane 4 cm ou polystyrène 8 cm en toiture). L’isolation du bâtiment V1 sera améliorée avec le projet (4 cm de polyuréthane en plus) ; - L’éclairage sera remplacé par un éclairage à basse consommation au fur et à mesure ; - La consommation d’électricité sera diminuée après projet : la durée de luminosité est plus importante pour des poulettes que pour des poules pondeuses, l’élevage demande moins de ventilation et les machines permettant le ramassage des œufs ne fonctionneront plus et seront revendues ; - Les volailles sont nourries avec une alimentation sèche. La distribution d’une telle alimentation est moins consommatrice d’énergie que la distribution d’une alimentation sous forme humide ; - L’aliment est livré depuis Lo-Reninge en Belgique, à 20 km du site d’exploitation ; - Les engins agricoles et le fuel sont peu utilisés pour l’atelier d’élevage. Les principales utilisations sont la mise en place de la litière, le curage du fumier. Ce sont les travaux aux champs qui engendrent de fortes émissions de CO 2 et l’EARL PEEL ne possède pas de parcellaire ; - Le nombre de poids lourds pour l’approvisionnement du site et le départ des animaux sera diminué de 73 % (voir paragraphe 32.5), réduisant la consommation de gazole et donc les émissions de GES.

Ces techniques sont considérées comme des MTD et sont développées dans le paragraphe 38.6.

31.2 L’ AMMONIAC NH 3

31.2.1 Emissions de NH 3 Les émissions d’ammoniac de l’élevage proviennent des animaux eux-mêmes. La source principale d’émission est la fermentation des déjections animales lors du stockage en bâtiment et lors de l’épandage des effluents.

En décembre 2015, le CITEPA a réalisé, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Ecologie, un outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles et porcins, ainsi qu’un guide utilisateur. Ces documents sont par ailleurs utilisés pour la déclaration annuelle des émissions de polluants pour les activités d’élevage. Le Bilan Réel Simplifié, outil mis en place par l’ITAVI (juillet 2017), permet de calculer l’azote excrété par animal pour les volailles. Cette valeur est alors reprise dans l’outil du CITEPA, pour calculer les émissions d’ammoniac. Néanmoins, pour le site de l’EARL PEEL, des poulettes futures reproductrices n’ont jamais été élevées, le BRS ne peut donc être réalisé après projet. La valeur par défaut d’excrétion d’azote est alors utilisée dans l’outil du CITEPA.

Le tableau suivant présente le calcul des émissions de NH 3 avant et après projet, réalisé d’après ce module de calcul (version 3.6 de l’outil CITEPA pour les volailles, août 2018).

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Emission de NH 3 par les animaux de l’exploitation avant et après projet

Emission annuelle par les volailles (kg NH 3/an) Lieu d’émission AVANT PROJET APRES PROJT Bâtiment 7 579 10 082 Stockage 1 527 2 031 Epandage (sur autres terres dans le cadre du 1 287 1 712 plan d’épandage) TOTAL 10 393 13 825

Ainsi, 13 825 kg de NH 3/an seront produits après réalisation du projet, avec la mise en place de poulettes futures reproductrices, soit une augmentation de 3 432 kg NH 3/an (33 %).

Les résultats d’émissions d’ammoniac après projet ne tiennent cependant pas compte des aliments qui seront réellement ingérés par les volailles. L’efficacité actuelle de l’alimentation multiphase et des améliorateurs de digestibilité permet de diminuer fortement l’excrétion d’azote et donc l’ammoniac émis. Le calcul sera réitéré un an après la mise en place des animaux, avec les données réelles de l’exploitation.

L’exploitant est soumis à la déclaration annuelle des émissions pour l’ammoniac (> 10 000 kg/an).

Le gaz ammoniac (NH 3) a une odeur forte et âcre. À des concentrations fortes, il peut irriter les yeux, la gorge et les membranes muqueuses des humains, ainsi que des animaux de l’exploitation. Il s’échappe lentement des effluents et se répand dans le bâtiment avant d’être évacué par le système de ventilation. Température, taux de ventilation, humidité, densité d’élevage et composition de l’alimentation (protéines brutes) sont autant de facteurs qui peuvent affecter les niveaux d’ammoniac.

31.2.2 Respect des VLE ammoniac Les conclusions sur les MTD parues le 21 février 2017 indiquent des fourchettes de Niveaux d’Emission Associés au Meilleures Techniques Disponibles (NEA-MTD) pour l’ammoniac. Le tableau suivant compare les NEA-MTD aux émissions de l’élevage de l’EARL PEEL par bâtiment avant et après projet.

Comparaison des émissions de l’élevage avant et après projet aux NEA-MTD (kg NH 3/an/place) V1 V2 V3 V4 V5 NEA-MTD AVANT Poules pondeuses 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 1 PROJET reproductrices APRES Poulettes futures 0,12 0,12 0,12 0,12 0,12 0,25 1 PROJET repro

1 Pour les unités existantes utilisant un système de ventilation dynamique et évacuant peu fréquemment les effluents d’élevage (litière profonde), en association avec une mesure permettant d’obtenir des effluents d’élevage à teneur élevée en matière sèche. Sur l’EARL PEEL, la ventilation dynamique et le chauffage après projet permettent d’obtenir un fumier à teneur élevée en matière sèche.

Les émissions d’ammoniac par emplacement après projet seront diminuées de moitié, alors que l’émission totale de l’élevage augmentera de 33 % (plus de volailles par bâtiment après projet). Les émissions d’ammoniac respecteront les NEA-MTD.

Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 23.

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31.2.3 Mesures prises pour limiter l’émission de NH 3 Les techniques mises en œuvre sur l’exploitation, visant à réduire les émissions en provenance des bâtiments d’élevage de volailles, sont les suivantes.

Mesures alimentaires pour réduire les émissions d’ammoniac La gestion nutritionnelle est la principale mesure préventive pour réduire la charge en éléments polluants dans les effluents. L’objectif est d’améliorer la digestibilité des aliments et l’efficacité de la synthèse des protéines par l’animal. Les rejets d’azote et de phosphore dans les déjections sont réduits, provoquant une réduction des niveaux d’émissions de NH 3 provenant des effluents (logement, stockage et épandage).

La production de rations adaptées aux besoins changeants des animaux (alimentation en phases) permet également une réduction de ces émissions. En France, le CORPEN recommande un programme d’alimentation en plusieurs phases, selon l’âge et/ou l’état physiologique de l’animal. Pour les volailles de l’EARL PEEL, 3 ou 4 types d’aliments seront administrés.

Ces techniques sont utilisées depuis de nombreuses années sur l’exploitation de l’EARL PEEL, avec une distribution actuelle de 2 types d’aliments (Cf. types d’aliments en Annexe 9), et font partie des Meilleures Techniques Disponibles.

Logement des volailles Les poulettes de l’exploitation seront logées dans des bâtiments avec un sol en béton, sur une litière composée de copeaux. La ventilation sera entièrement dynamique. Cette technique de logement est une MTD .

La litière sera maintenue sèche, grâce au système d’abreuvement limitant les fuites, à la ventilation et au chauffage efficaces, à la bonne isolation des bâtiments et au sol béton, réduisant les émissions d’ammoniac.

Les bâtiments d’élevage avicole de l’EARL PEEL seront tous équipés d’un système de ventilation dynamique, permettant de maintenir une ambiance seine pour les animaux. L’air sera extrait majoritairement en toiture. Des turbines en pignon viennent compléter la ventilation en cas de fortes chaleurs.

Epandage du fumier de volailles Le fumier sera épandu sur les terres de 4 prêteurs de terres, à l’aide d’épandeurs à hérisson verticaux ou horizontaux. Il sera enfoui dans les 4 heures suivant l’épandage, réduisant fortement les émissions d’ammoniac.

Solutions alternatives Les émissions d’ammoniac pourraient être limitées par la mise en place de laveurs d’air. Ce système ne peut cependant pas être installé dans les bâtiments existants, ces bâtiments ne disposant pas d’une ventilation centralisée.

Un traitement des effluents pourrait être réalisé par compostage ou méthanisation. Comme indiqué au paragraphe 10.3, la place disponible sur les parcelles en propriété et le souhait de garder un emplacement pour un futur bâtiment limitent les possibilités d’installer un hangar de compostage.

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De plus, l’éleveur ne souhaite pas consacrer de temps à la gestion des effluents. Les exploitants prêteurs de terres gèrent eux-mêmes les effluents produits par l’EARL PEEL et M. PEEL ne souhaite pas pour l’instant se lancer dans un nouvel atelier (compostage ou méthanisation), qui prend énormément de temps, alors que le changement de production est réalisé dans le but de consacrer moins de temps à l’élevage et plus de temps à sa deuxième activité.

31.3 LES POUSSIERES

31.3.1 Emissions de poussières L’émission de poussières (ou particules fines PM2,5 et PM10) dans un élevage provient principalement des aliments, mais également de la dessiccation des fèces, de la litière et de la desquamation de l’épiderme des animaux.

Les poussières peuvent provoquer des irritations de l’appareil respiratoire, mais également être vectrices de différents agents pathogènes ou non-pathogènes. Elles entrainent de plus la dispersion des odeurs.

Selon la réglementation, la concentration de l’air en poussières ne doit pas être supérieure à 150 mg/m³ au niveau de la source d’émission. La Valeur Limite d’Exposition sur les lieux de travail définie par l’O.E.S (Occupational Exposure Standards) est de 10 mg/m³.

L’outil de calcul pour estimer les émissions dans l'air liées aux élevages de volailles ne permet pas de calculer les émissions de poussières pour des élevage de poulettes futures reproductrices. Une simulation sur l’outil de calcul a été effectuée en remplaçant les poulettes futures reproductrices par des pintades futures reproductrices (coefficient d’équivalence également égal à 1 et élevage similaire). L’émission de poussières s’élève alors à 5 645 kg PM10/an .

31.3.2 Mesures mises en place pour limiter les poussières Logement des volailles Les volailles seront élevées un sol béton couvert de copeaux , moins émetteurs de poussières que de la paille broyée. L’émission de poussières peut être particulièrement importante lors de la manipulation de la litière. Sur l’exploitation, la litière sera manipulée 2,26 fois par an, lors de sa mise en place avant l’arrivée des poussins, et le fumier sera curé également 2,26 fois par an.

Afin de limiter au mieux la production de poussières due aux aliments secs (farine), des matières premières huileuses seront ajoutées à l’aliment (huile de soja, de maïs…).

Les bâtiments seront correctement ventilés et les locaux et systèmes de ventilation seront maintenus propres et régulièrement nettoyés. Les vides sanitaires après chaque bande permettront de nettoyer et de désinfecter intégralement les bâtiments et les équipements.

Autres surfaces du site Concernant les aliments secs, des camions les livrent directement dans les silos fermés de l’exploitation. Un entretien et une inspection réguliers permettent de réduire les émissions de poussières.

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Les voies de circulation et aires de stationnement des véhicules sur le site sont aménagées et convenablement nettoyées, de manière à ce que les véhicules sortant de l'installation n'entraînent pas de dépôts excessifs de poussières ou de boues sur les voies publiques de circulation.

Les surfaces entre le site et les riverains sont enherbées et des arbres et haies sont présents, limitant les envols de poussières en direction des riverains.

31.4 LES ODEURS

Une odeur est un mélange d’un grand nombre de molécules organiques ou minérales volatiles ayant des propriétés physico-chimiques très différentes.

Une odeur possède différents niveaux d’acceptabilité. Elle peut être considérée comme agréable, acceptable, désagréable, voire intolérable. Ce classement est très subjectif car l’acceptabilité d’une odeur par un individu est liée à son éducation.

Quant à l’intensité d’une odeur, elle dépend de la concentration en molécules odorantes dans l’air.

On peut mesurer l’impact des odeurs suivant leur mode de dispersion et l’intensité de la source. La masse gazeuse Figure 27 . Schéma de propagation des odeurs chargée d’odeurs se propage selon un demi-cône, selon un axe qui coïncide avec le sens des vents dominants.

Ce mode de diffusion théorique dépend : - Des conditions climatiques, et plus particulièrement du régime des vents dominants et des températures ; - Des conditions topographiques ; - Des obstacles ou écrans rencontrés sur le terrain.

31.4.1 Emissions d’odeurs L’exploitation d’un élevage entraine de nombreuses odeurs, qui proviennent de différentes sources : - Des animaux eux-mêmes dans les bâtiments ; - Des déjections des animaux au stockage ; - Des déchets ; - De l’épandage des effluents.

Bâtiments d’élevage avicole La principale cause d’odeur dans les bâtiments d’élevage avicole est liée à la litière en place sous les animaux.

De nombreuses études ont mis en évidence l’importance des poussières comme vecteur des odeurs dans les bâtiments d’élevage (Hartung, 1986). Ces poussières sont principalement d’origine alimentaire et dues la desquamation de l’épiderme des animaux. Les odeurs sont émises vers l’extérieur du bâtiment par le système de ventilation.

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Il existe de nombreux facteurs de variation de la concentration en poussières dans l’ambiance des bâtiments : humidité relative, température, niveau d’activité des animaux, type et mode de distribution des aliments.

Selon le stade physiologique des animaux et la saison, les niveaux d’odeurs émis sont différents du fait d’un taux de ventilation spécifique et variable à chaque stade de l’élevage.

Epandage du fumier Un dégagement de mauvaises odeurs peut être ressenti quand l’exploitant cure le fumier des bâtiments, une fois les animaux partis.

Des odeurs peuvent être également ressenties lors de l’épandage du fumier. Lors de l’épandage, la propagation des odeurs est scindée en deux phases distinctes : - La bouffée d’odeurs, qui apparaît dès le début de l’épandage, et qui est due à la mise sous pression de l’effluent, conduisant à un éclatement de celui-ci. L’augmentation de la surface de contact avec l’atmosphère favorise la volatilisation des composés odorants ; - La rémanence d’odeurs, qui survient dans les heures qui suivent l’épandage par contact de l’effluent restant en surface avec l’atmosphère.

31.4.2 Mesures prises pour limiter les émissions d’odeurs L’EARL PEEL met en place les mesures décrites ci-après dans le but de réduire les émissions d’odeurs provenant de son site d’exploitation. Ces mesures sont similaires à celles permettant de réduire les émissions d’ammoniac, ce gaz étant principalement responsable des mauvaises odeurs.

Emissions odorantes des bâtiments L’émission d’odeurs peut être diminuée en réduisant l’excrétion d’azote et d’ammoniac provenant des animaux et particulièrement odorants. L’EARL PEEL mettra en place des Meilleures Techniques Disponibles allant en ce sens pour les volailles : - L’alimentation sera spécifique selon l’âge de l’animal : alimentation multiphase ; - Des améliorateurs de digestibilité seront inclus dans l’alimentation permettant une meilleure utilisation des nutriments ingérés.

L’hygiène des bâtiments est également un facteur clef. Elle permet notamment l’élimination des poussières, principaux vecteurs des nuisances olfactives.

Les bâtiments et les équipements sont ainsi nettoyés intégralement à chaque vide sanitaire : lavage avec détergent et nettoyeur haute pression, puis désinfection.

Tous les bâtiments de l’exploitation seront équipés d’un système de ventilation dynamique. L’extraction sera située en majorité en cheminée, permettant une bonne diffusion des molécules dans l’air.

Les haies mises en place sur l’exploitation sont également un obstacle à la propagation des masses gazeuses odorantes vers les tiers, en créant des turbulences dans le flux d’air sortant.

Les bâtiments d’élevage étant implantés à plus de 680 mètres du tiers le plus proche dans la direction des vents dominants, l’impact des odeurs sur les tiers situés dans cette direction sera fortement réduit.

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Gestion des effluents Les effluents seront enlevés à chaque fin de bande, environ 2,26 fois par an, pour être stockés au champ. Pour éviter le dégagement de NH 3, les dépôts aux champs seront de forme conique, permettant de diminuer le rapport entre la surface d’émission et le volume du tas d’effluents et seront bâchés.

Ils seront ensuite épandus sur les terres du plan d’épandage à l’aide d’épandeurs à fumier. Les fumiers seront enfouis dans les 4 heures suivant l’épandage, afin de limiter le plus possible les émanations d’odeurs.

Les dépôts coniques et l’enfouissement dans les 4 heures sont des MTD reconnues.

Stockage de déchets Les quantités de déchets stockées seront limitées. Les déchets seront régulièrement remis aux filières de collecte agréées. Les cadavres d’animaux seront notamment stockés dans un bac d’équarrissage installé dans un sas congelé et enlevés régulièrement par l’équarrisseur.

L’analyse des déchets produits sur le site est effectuée ci-après, au paragraphe 33 Les déchets du présent dossier.

En conclusion, vu le mode de gestion des effluents, vu la distance aux tiers dans le sens des vents dominants et vues les mesures prises par l’exploitant pour diminuer les nuisances olfactives, les émissions d’odeurs n’impacteront pas les riverains.

Il est important de spécifier qu’aucune plainte n’a jamais été enregistrée concernant les nuisances olfactives liées à cet élevage.

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32 LE BRUIT

Les bruits occasionnés par les animaux, les équipements mécaniques, les camions d’approvisionnement et les moteurs, constituent une nuisance dont il faut se préserver aussi bien à l’intérieur de l’élevage, pour le confort des personnes qui travaillent sur l’exploitation, qu’à l’extérieur de l’élevage, pour les habitations proches.

L’étude acoustique du site à l’état initial a été développée dans la Section 3. Les paragraphes qui suivent ont pour objectif d’estimer l’impact acoustique du site après projet et sa compatibilité avec la réglementation.

32.1 PRINCIPE DE PROPORTIONNALITE

Comme indiqué dans l’alinéa I. de l’article R122-5 du code de l’environnement, « le contenu de l'étude d'impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux, ouvrages et aménagements projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine », or le site de l’EARL PEEL est localisé en zone agricole, et est un site d’élevage avicole existant depuis de nombreuses années et très peu bruyant.

Les habitations tierces les plus exposées sont localisées à 730 mètres du site. Il s’agit d’habitations localisées au Nord-Est du site, dans la direction des vents dominants.

Aucune nouvelle construction n’est prévue sur le site d’élevage. Les poules et coqs reproducteurs seront remplacés par des poulettes et coqs futurs reproducteurs, beaucoup moins bruyants (pas de chant des coqs). Les ventilateurs seront remplacés par des ventilateurs plus économes et moins bruyants également.

Le projet aura donc une incidence prévisible faible sur les riverains du site vis-à-vis des nuisances acoustiques. Les résultats de l’étude de bruit présentée correspondent ainsi à des estimations des niveaux sonores futurs et ne découlent pas d’une modélisation précise. Une étude de modélisation des niveaux sonores serait en effet trop onéreuse pour l’exploitant et disproportionnée par rapport à l’impact probable du site sur les tiers.

32.2 RAPPEL DES RESULTATS DE L ’ETAT INITIAL

Deux mesures de bruit ont été effectuées dans l’état actuel du site : - Une mesure de bruit ambiant au point L1, à 15 mètres au Nord-Est du bâtiment d’élevage V5 ; - Une mesure de bruit résiduel au point L2, au même endroit que la mesure de bruit ambiant, alors que l’exploitation était à l’arrêt.

Les résultats sont présentés dans les tableaux suivants.

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Analyse des impacts de l’installation sur l’environnement - Mesures prises pour en limiter les effets

Niveaux de pression acoustique mesurés en limite de propriété de l’installation projetée (L1) avant projet Pression acoustique en Valeur maximale Lm Tranches horaires limite de propriété de Conformité en zone rurale (dBA) l’exploitation (dBA) Jour 16h26-20h 44 65 Oui Intermédiaire 20h-22h 43,8 60 Oui Nuit 22h-04h30 45,6 55 Oui

Emergences mesurées en limite de propriété du tiers le plus exposé avant projet Durée Bruit Emergence Bruit Période Equipements en cumulée de ambiant Emergence réglementaire résiduel d’émission fonctionnement la période mesuré mesurée (dB A) arrêté 27/12/13 L2 (dBA) d’émission L1 (dBA) (dB A) Période 1 Ventilateurs, Présence 5h34 - jour 38,3 43,9 5,6 5 Cas 2 des animaux, Livraison Période 2 Ventilateurs, Présence 6h30 - nuit 35,5 45,6 10,1 3 Cas 2 des animaux Période 3 Ventilateurs, Présence 30 min - jour 39,1 45,5 6,4 9 Cas 1 des animaux, Livraison

32.3 ESTIMATION DU NIVEAU DE BRUIT AMBIANT FUTUR

32.3.1 Sources de bruit après projet Après projet, les changements dans les sources de bruit du site d’exploitation seront : - Poules et coqs reproducteurs remplacés par des poulettes et coqs futurs reproducteurs ; - Ventilateurs des bâtiments d’élevage remplacés par des ventilateurs moins bruyants ; - Augmentation de la fréquence du chargement/déchargement des animaux, du lavage des bâtiments, de la manipulation des effluents.

32.3.2 Calcul des niveaux de bruits futurs Après projet, des bruits existants vont être supprimés au profit de sources sonores moins bruyantes : animaux (les futurs reproducteurs ne chantent pas, contrairement aux animaux reproducteurs) et ventilateurs. Les autres sources sonores seront similaires, avec une fréquence plus importante pour certaines (2,26 fois par an au lieu d’une fois par an).

Aucun nouveau bruit n’est donc à ajouter aux mesures de bruit effectuées avant projet.

Ainsi, le bruit ambiant futur sur une journée sera plus faible que le bruit ambiant mesuré avant projet, incluant la présence d’animaux dans les bâtiments, le fonctionnement des ventilateurs, et la livraison d’aliments.

Les résultats de l’étude sonométrique avant projet ont montré que les émergences mesurées avant projet dépassaient les émergences réglementaires pour les périodes 1 et 2. Néanmoins, les mesures de bruit ont été effectuées à 15 mètres des bâtiments d’élevage et donc des ventilateurs. Grâce à l’atténuation du bruit par la distance, on peut estimer que le bruit réellement ressenti en Zone à Emergence Réglementée (à plus de 50 mètres) est réduit de 10 dB(A). Les émergences seraient donc respectées.

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Pour la situation après projet, une nouvelle étude de bruit sera réalisée après mise en œuvre des nouvelles installations, à plus de 50 mètres des bâtiments, de manière à vérifier si le site respecte la réglementation avec le changement de production et la mise en place des nouveaux ventilateurs.

En cas de non-respect, des dispositifs anti-bruit seraient alors mis en place.

32.4 ELEMENTS MIS EN ŒUVRE POUR LIMITER LES IMPACTS LIES AUX BRUITS

Bâtiments d’élevage avicole La ventilation actuellement mixte (statique + dynamique) sera remplacée par une ventilation entièrement dynamique. Les ouvertures des bâtiments permettant la ventilation statique seront bardées et les ventilateurs existants dans les différents bâtiments seront remplacés par des ventilateurs plus économes et moins bruyants.

Les bâtiments sont bien isolés (l’isolation du bâtiment V1 sera renforcée) et la ventilation sera correctement dimensionnée, afin que les ventilateurs ne tournent pas à pleine puissance.

Les animaux sont élevés dans des bâtiments fermés et tout est fait pour que les opérations de chargement/déchargement s’opèrent dans le calme. Les équipements seront utilisés seulement par Éric PEEL, expérimenté depuis de nombreuses années (MTD).

Les silos d’aliments sont localisés à côté des bâtiments, réduisant la longueur des tuyaux de distribution de l’aliment.

Transports Les transports et activités sur l’exploitation ont lieu dans la journée. L’usage de tout appareil de communication par voie acoustique (sirène, klaxon…) est exceptionnel et réservé à la prévention ou au signalement d’incidents graves ou d’accidents. Aucune fréquence sonore particulière ne sera émise par les engins évoluant sur le site. Les engins sont conformes à la réglementation en vigueur.

32.5 LES VIBRATIONS

Avec l’absence de construction de bâtiment, un seul type de vibrations a été identifié par rapport au projet : - Les vibrations dues aux déplacements des engins agricoles et camions de livraison.

Ce type de vibrations est mécanique et ne se propage pas au-delà de quelques mètres.

Les différents flux des engins agricoles et camions sur les voiries, entrant et sortant du site, peuvent provoquer une gêne pour les riverains. Le tableau suivant présente l’évolution de la fréquence de passage des engins agricoles et camions, de la situation avant projet à la situation après projet.

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Nombre de camions entrant et sortant du site avant/après projet Nombre de camions Activité Avant projet /an Après projet /an Arrivée des animaux 7 camions/lot 7 1 camion/lot 2,26 Départ des animaux 7 camions/lot 7 7 camions/lot 15,82 1 camion 3 Départ des œufs 156 - - fois/semaine 2 camions tous les 1 camion toutes les 2 Livraison d’aliments 73 26 10 jours semaines Livraison de GPL - - 1 camion/an 1 Livraison de GNR-fioul 3 fois/an 3 3 fois/an 3 1 camion tous les 15 Equarrisseur 26 4 camions/lot 9,04 jours Enlèvement de la litière 35 bennes/an 35 25 bennes/an 25 TOTAL 307 82,12

La circulation des camions et tracteurs liée au site d’exploitation sera diminuée de 73 % après réalisation du projet, soit 225 poids lourds en moins par an.

Environ 82 poids lourds ou tracteurs circuleront chaque année en direction du site.

Le passage en poulettes futures reproductrices permet donc de diminuer fortement le trafic des poids lourds, grâce notamment à la suppression du ramassage des œufs (156 camions par an). Le futur élevage nécessitera également moins de camions de livraison des animaux, moins d’aliment, moins de passage d’équarrisseur et la production d’effluents sera inférieure.

S’ajouteront a contrario la livraison de GPL, et 1 départ supplémentaire d’animaux dans l’année.

Les voies de circulation destinées aux livraisons sont stabilisées, limitant ainsi le phénomène de vibrations. Les vibrations supplémentaires liées aux transports pour le site auront peu d’incidence sur la qualité de vie des tiers les plus proches.

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33 LES DECHETS

Les substances dangereuses, telles que les composés radioactifs, toxiques, persistants ou bio- accumulables, ne sont et ne seront pas utilisées, ni stockées sur l'installation de l’EARL PEEL.

Du fonctionnement des installations du site d’exploitation résultera une certaine quantité de déchets.

Déchets produits et filières de récupération

Déchet Volume avant Volume après Stockage sur site Filière de collecte Bac d’équarrissage fermé, Animaux morts 9 t/an 5 t/an Equarrisseur ATEMAX étanche, dans sas congelé Œufs, plumes 1,3 t/an 0 Poubelle de tri Déchetterie, Ramassage

Bidons vides 40 bidons 40 bidons Aire étanche ADIVALOR

Très peu de déchets sont produits sur l’exploitation, l’EARL PEEL ne possédant pas de parcellaire.

Tous les déchets sont stockés de manière à ne présenter aucun risque de pollution des sols et des eaux.

L’exploitation ne produira aucun déchet d’activité de soin de l’élevage, le vétérinaire venant avec ses produits et récupérant tout en partant. De plus, les traitements sont administrés par l’eau de boisson, aucune seringue n’est utilisée par l’exploitant.

Un exemple de bordereau de remise des déchets est joint en Annexe 24.

Aucun déchet ne sera brûlé ou enfoui.

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34 AUTRES NUISANCES

34.1 INSECTES ET RONGEURS

34.1.1 Risques et pertes liés au développement d’animaux nuisibles La présence d’insectes et de rongeurs dans un élevage de volailles occasionne : - Une gêne pour les animaux ; - Un accroissement du risque sanitaire : dissémination de germes pathogènes ; - Une augmentation des dépenses liées à l’utilisation d’insecticides et de raticides.

En plus d’être une gêne pour la production elle-même, le développement des animaux nuisibles provoque une nuisance pour les éleveurs et pour le voisinage de l’élevage.

Le risque de développement d’insectes est plus important dans les bâtiments d’élevage et dans le bac d’équarrissage, tandis que les rongeurs sont essentiellement attirés par les stockages d’aliments.

Il est à noter qu’aucune plainte n’a jamais été déposée à l’encontre de l’exploitation de l’EARL PEEL.

34.1.2 Mesures préventives de lutte contre les insectes et les rongeurs Les pratiques mises en place sur le site d’exploitation sont les suivantes : - Les bâtiments d’élevage et le matériel sont nettoyés à chaque fin de bande avec un détergent et un désinfectant ; - Les animaux morts sont stockés dans un container étanche, placé dans un sas congelé, désinfecté à chaque vide sanitaire ; - Les aliments livrés sont stockés dans des silos aériens fermés.

34.1.3 Mesures correctives de lutte contre les insectes et les rongeurs Pour lutter contre les rats et les souris, l’exploitant a recours à l’utilisation de produits rodonticides sous forme de pâte ou de céréales : MS RODETOX, MS ELIRAT, BIORVEN PATE, CONTROL PASTA.

Les mouches sont traitées à l’aide d’insecticides sous forme de poudre : SOLFAC 10, BI PROTEC, CLARCEL (terre de diatomée).

Les fiches de données de sécurité de ces produits sont disponibles en Annexe 25.

34.2 NUISANCE LUMINEUSE

Des éclairages extérieurs sont présents sur le site de l’EARL PEEL pour le bon fonctionnement du site en période nocturne. Ces éclairages ne sont en aucun cas dirigés vers les habitations voisines, afin d’éviter toute nuisance lumineuse.

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34.3 EFFETS TEMPORAIRES DU PROJET

Les effets temporaires du projet sont liés à la phase d’installation des nouveaux équipements dans les bâtiments d’élevage.

Cette phase de travaux se fera principalement à l’intérieur des bâtiments et n’engendrera aucune gêne pour les riverains, si ce n’est un passage de poids lourds supplémentaires pour amener le matériel.

Les effets temporaires seront donc très peu significatifs et limités dans le temps.

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35 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

35.1 L’ EAU

Le site est alimenté en eau par le forage de l’exploitation.

Comme indiqué dans le paragraphe 30.1.2 du présent dossier, la quantité d’eau à prélever pour le fonctionnement de l’installation d’élevage après projet (abreuvement du cheptel et lavage des bâtiments) est estimée à 2 938 m3/an . Les mesures de réduction de la consommation d’eau sont présentées au paragraphe 30.1.3.

35.2 LE CARBURANT

Le carburant est utilisé sur l’exploitation pour les engins agricoles et l’alimentation du groupe électrogène. Le groupe électrogène n’est utilisé que lors des éventuelles coupures d’électricité, et lors des jours EJP pour le bâtiment V1.

La consommation en carburant ne sera pratiquement pas modifiée après projet, soit une consommation d’environ 3 000 litres de GNR (Gazole Non Routier) et de fioul par an pour le site d’élevage.

35.3 L’ ELECTRICITE

Le changement de production va provoquer une diminution de la consommation d’électricité après projet. En effet, la durée de luminosité et la ventilation seront moins importantes, il n’y aura plus de machines de ramassage des œufs.

La consommation actuelle du site est de 96 300 kWh/an. Après projet, la consommation annuelle en électricité est estimée à 90 000 kWh/an .

Les ventilateurs des bâtiments seront correctement dimensionnés et nettoyés à chaque vide sanitaire, pour éviter l’accumulation de poussières. Une bonne isolation des bâtiments et une bonne régulation du couple chauffage-ventilation permettront également de réduire la consommation d’électricité dans les bâtiments. Les mesures de réduction des consommations sont décrites au paragraphe 31.1.2.

35.4 LE GAZ DE PETROLE LIQUEFIE

L’élevage actuel ne nécessite pas de chauffage. Un chauffage au gaz à combustion extérieure sera mis en place avec le projet pour l’élevage de poulettes.

D’après les données d’un élevage similaire, la consommation de GPL après projet est estimée à 10 tonnes de GPL chaque année.

Les mesures de réduction de l’énergie sont détaillées dans le paragraphe 38.6 Utilisation rationnelle de l’énergie.

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36 L’EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE (ERS)

36.1 INTRODUCTION

36.1.1 Objet et objectif de l’étude La présente Etude de Risque Sanitaire (ERS) porte sur le site de l’EARL PEEL à HOUTKERQUE. L’impact sanitaire étudié est relatif à l’exposition potentielle chronique de la population riveraine du site, soumise aux émissions du site.

L’évaluation est conduite selon les principes et recommandations définis dans : - La circulaire du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation ; - Le référentiel pour la constitution d’un dossier de demande d’autorisation environnementale impliquant des installations classées en Hauts-de-France – juillet 2018 ; - La circulaire du 19/10/2006 concernant l’analyse des études d’impact pour les installations classées d’élevage ; - L’évaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires – Démarche intégrée pour la gestion des émissions de substances chimiques par les installations classées - INERIS – août 2013.

Quatre grands principes relatifs à la démarche d’évaluation du risque sont appliqués dans cette étude : - Le principe de transparence ; - Le principe de prudence ; - Le principe de proportionnalité ; - Le principe de spécificité.

36.1.2 Méthode L’étude se décompose en 6 étapes, détaillées dans les paragraphes qui suivent : - Caractérisation du site et de ses émissions ; - Evaluation des enjeux et des voies d’exposition ; - Identification des dangers ; - Evaluation de la relation dose-réponse ; - Évaluation de l’exposition des populations ; - Caractérisation des risques sanitaires.

Comme indiqué dans la circulaire du 19/10/2006, l’ERS des études d’impact des élevages ne prend pas en considération : - Les risques sanitaires liés à l’ingestion de denrées alimentaires issues de l’élevage ; - Les impacts potentiels des produits phytosanitaires lors de leur utilisation sur les cultures ; - Les risques sanitaires des agents présents dans les effluents et déjections (agents pathogènes et parasites fécaux, nitrates…), considérés comme maîtrisés dès lors que les pratiques d’épandage et de stockage sont respectées ; - Les impacts du bruit et des odeurs, traités dans les chapitres 32 et 0.

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36.2 CARACTERISATION DU SITE ET DE SES EMISSIONS

36.2.1 Contexte environnemental du site Les informations données ci-après sont issues de la section Etat Initial de l’Environnement.

Le site de l’EARL PEEL est localisé sur la commune de HOUTKERQUE, à 2 km du centre-bourg.

Du point de vue climatologie, les informations générales présentées dans la section Etat Initial de l’Environnement ne montrent pas de caractéristiques particulières importantes pour l’évaluation des risques sanitaires, hormis les données concernant les vents, établies à partir des mesures prises par la station météorologique Météo France de Steenvoorde, sur la période de 2005 à 2009.

La rose des vents indique une direction prépondérante des vents, suivant un axe Sud – Nord et Sud-Ouest – Nord-Est, et des vents en majorité de faible intensité (peu de tempêtes).

Du point de vue qualité de l’air, les données sont fournies par l’institut ATMO Hauts-de-France sur les stations de Cappelle-la-Grande et de Malo-les-Bains, de 2007 à 2016.

Cette étude laisse apparaitre une qualité de l’air globalement bonne, excepté pour les paramètres Ozone et particules en suspension PM2,5 et PM10, pour lesquels des dépassements de l’objectif long terme pour la santé humaine(O 3), de l’objectif de qualité (PM2,5) et de la valeur limite journalière (PM10) ont été constatés.

Du point de vue hydrologie, le site est implanté à 248 mètres du cours d’eau le plus proche et à 66 mètres d’une zone à dominante humide.

36.2.2 Emissions de l’installation La Section 5 de ce dossier, et notamment le paragraphe 31, expose les différentes substances émises par le site après projet, ainsi que les quantités annuelles.

Substances retenues pour l’étude Les substances susceptibles d’avoir un impact sanitaire sur la population sont les suivantes :

Substances émises par le site après projet et caractéristiques Source principale des Quantité d’émission Substance Voie d’émission émissions estimée Stockage des déjections Protoxyde d’azote N 2O 509 kg/an Air en bâtiment et épandage Déjections en bâtiment et Ammoniac NH 3 13 825 kg/an Air épandage Poussières PM10 Aliments, animaux, litière inconnue Air

Dans l’outil GEREP, les émissions de protoxyde d’azote sont estimées à 509 kg/an après projet, alors qu’elles sont estimées à 0 kg/an par le Carbon Calculator. La valeur la plus contraignante est choisie.

Ces émissions sont toutes des émissions diffuses, qui se propagent dans l’air depuis les bâtiments d’élevage (par les ventilateurs) et les terres du plan d’épandage.

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Substances non retenues

Le méthane CH 4 est produit par les animaux et par la fermentation des déjections. Il est évacué par les ventilateurs des bâtiments. Ce gaz n’étant pas toxique à faible concentration, il n’a pas été retenu.

Du dioxyde de carbone CO 2 est émis par les engins agricoles, mais étant peu toxique, il n’a pas été retenu pour l’étude.

36.3 EVALUATION DES ENJEUX ET DES VOIES D ’EXPOSITION

En première approche, la zone d’étude retenue est celle du rayon d’affichage de 3 km autour du site . La population concernée pourrait être impactée par les substances émises dans l’air par les bâtiments d’élevage avicole.

La description de la population et des lieux sensibles à proximité de l’exploitation, ainsi que des activités environnantes, a été réalisée au paragraphe 14 Milieu socio-économique . Le paragraphe 16 Analyse hydrogéologique présente les usages sensibles à proximité du site (alimentation en eau potable, zones de baignade, zones agricoles et piscicoles, puits).

Le site est implanté dans une commune rurale, à environ 2 km du centre de Houtkerque, qui comptait, en 2015, 1 017 habitants et 24 exploitations agricoles en 2010. Il est entouré de parcelles de cultures et de prairies.

L’urbanisme de la commune de Houtkerque est réglementé par un Plan Local d’Urbanisme.

Le tiers le plus proche du site d’exploitation se situe à 78 mètres au Nord-Ouest du bâtiment d’élevage V1.

Au total, 4 habitations tierces sont localisées dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation.

Le tableau suivant présente la localisation des établissements susceptibles d’accueillir une population plus sensible par rapport au site d’exploitation :

Localisation des établissements sensibles par rapport au site d’exploitation Distance et localisation par rapport au Type d’établissement Nom Commune site d’exploitation Etablissement scolaire Ecole maternelle Houtkerque 2 km au Sud du site

Chambres d’hôtes Domaine de Doly Houtkerque 1,3 km au Sud-Ouest du site

Centre sportif Terrain de pétanque Houtkerque 2,1 km au Sud du site

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36.4 IDENTIFICATION DES DANGERS

S’agissant d’un élevage, les agents susceptibles d’être dangereux pour l’homme sont : - Les agents pathogènes pour l’homme et susceptibles d’être transmis par les animaux : il s’agit d’agents responsables des zoonoses ; - Les agents liés aux pratiques d’élevage (poussières…).

Les agents se transmettant uniquement par contact ont été supprimés, étant donné que le tiers le plus proche se situe à 78 mètres du bâtiment d’élevage V1 et que seuls les éleveurs et techniciens sont aptes à circuler sur le site.

Les agents retenus sont détaillés dans le tableau ci-après.

Liste des agents susceptibles de présenter un danger pour l’homme Espèces Danger potentiel / Voies de Effets sur Sources Atelier animales agents transfert l’homme d’émission sauvages Zoonoses Maladies Réputées Contagieuses non exotiques Systèmes de Grippe aviaire, Oiseaux et Toutes ventilation, Volailles Multiples Salmonellose Mammifères représentées eaux pluviales, rongeurs Zoonoses à formes cliniques abortives Chlamydophila Oiseaux et Contact et Systèmes de Volailles Fièvre, grippe psittaci Mammifères air ventilation Agents intestinaux Gastroentérite, Salmonella, septicémie, Escherichia coli, amaigrissement, Oiseaux et Contact et Eaux pluviales, Volailles Campylobacter, syndrome Mammifères eau rongeurs Cryptosporidium urémique parvum, Helminthes hémolytique, larva migrans... Agents chimiques gazeux Systèmes de Volailles Ammoniac NH 3 Toutes Air Irritations ventilation Agents particulaires Poussières Irritations, Systèmes de Volailles Toutes Air organiques allergie, cancer ventilation Irritations, Systèmes de Volailles Poussières minérales Toutes Air dermite ventilation

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36.5 EVALUATION DE LA RELATION DOSE -REPONSE

La relation dose-réponse est définie par la Valeur Toxicologique de Référence (VTR), appellation générique qui regroupe tous les types d’indices toxicologiques permettant d’établir une relation entre une dose et un effet particulier ou entre une dose et une probabilité d’effet.

Il est cependant difficile d’établir des VTR pour les agents biologiques. Aucune donnée concernant le protoxyde d’azote et les poussières n’a été trouvée dans les différentes bases de données toxicologiques des organismes de référence.

Le tableau suivant présente les VTR définies pour les substances retenues émises par le site.

VTR des substances émises par le site Voie Durée Date de Substance chimique Source Valeur de référence d’absorption d’exposition mise à jour Ammoniac NH 3 MRL = 0,1 ppm, ATSDR Inhalation 365 jours ou plus 2004 N° CAS 7664-41-7 soit 69 µg.m-3 -3 Ammoniac NH 3 RfC= 0,5 mg.m US EPA Inhalation Toute la vie 2016 N° CAS 7664-41-7 soit 500 µg.m -3

Comme indiqué dans la circulaire DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014, si aucune VTR ANSES n’existe, si aucune expertise collective nationale n’a été réalisée et si plusieurs VTR existent dans les bases de données de l’US EPA, l’ATSDR et l’OMS, la plus récente d’entre elles doit être sélectionnée.

La VTR retenue pour l’ammoniac est donc celle de l’US EPA : 500 µg.m -3.

36.6 EVALUATION DE L ’EXPOSITION DES POPULATIONS

36.6.1 Voie et zone d’exposition La seule voie d’exposition à l’ammoniac retenue pour le site d’exploitation étudié est celle de l’inhalation.

Des mesures de concentrations mensuelles d'ammoniac à différentes distances de bâtiments d’élevage (volailles, cochons, bovins) montrent une zone d’exposition (où les concentrations sont supérieures à la concentration ambiante) comprise entre 200 et 300 mètres des bâtiments (Dispersion, deposition and impacts of atmospheric ammonia : quantifying local budgets and spatial variability, Sutton et al., 1998).

La zone d’exposition se limite alors aux tiers localisés dans un rayon de 300 mètres autour du site d’exploitation .

Le scénario d’exposition choisi est le scénario le plus simple et majorant, envisageant la présence permanente des tiers riverains, avec une exposition sur une vie entière.

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36.6.2 Estimation des concentrations Il est difficile de trouver des études bibliographiques et expérimentations, portant sur les concentrations en ammoniac à proximité d’élevages avicoles donnés, dans le Nord de la France. Des études sont en cours à l’INRA de Rennes, mais non encore publiées.

Une étude de l’Institute of Terrestrial Ecology d’Edinbourg et de l’INRA de Grignon présente le bilan de l’ammoniac atmosphérique à proximité d’élevages avicoles (Fowler et al., Environmental Pollution, 1998). Le niveau de concentration en ammoniac obtenu à 126 mètres d’un élevage de 120 000 poulets dans la direction des ventilateurs est de 3,9 µg/m 3. L’étude est cependant réalisée dans le Sud de l’Ecosse, où les températures sont plus faibles que dans le Nord de la France. Ainsi, on peut s’attendre à des valeurs un tiers supérieures, soit environ 5,2 µg/m 3.

L’exploitation de l’EARL PEEL possèdera après projet un élevage de 74 250 emplacements de poulettes. Le niveau ambiant d’ammoniac à 126 mètres sera donc d’environ 3,2 µg/m 3, soit 5,2 µg/m 3 à 78 mètres , en considérant que le flux d’émission est inversement proportionnel à la distance.

36.7 CARACTERISATION DES RISQUES SANITAIRES

Le ratio exposition/recommandation (US-EPA) serait donc de 5,2/500 = 0,0104, soit très inférieur à 1 : le projet de l’EARL PEEL est acceptable par rapport aux risques sanitaires pour la population. Aucune étude approfondie ne doit donc être réalisée.

Néanmoins, les émissions de substances dépendent fortement des conditions environnementales (vent, température) et de chaque installation.

Les calculs ont été réalisés dans des conditions maximales, avec une exposition constante sur une vie entière, sous les vents dominants. Les valeurs sont donc surestimées.

Afin de réduire au minimum les risques sanitaires liés aux agents pathogènes et aux émissions atmosphériques, les mesures développées dans le paragraphe suivant sont mises en place sur le site. Les mesures liées à la réduction des émissions d’ammoniac de l’élevage ont été décrites au paragraphe 31.2.3.

36.8 LES PRECAUTIONS SANITAIRES AU QUOTIDIEN

36.8.1 Notions d’hygiène au sein du site d’exploitation Les seules personnes autorisées à pénétrer sur le site d’exploitation sont les personnes en rapport direct avec l’élevage : éleveurs, salariés éventuels, vétérinaires, techniciens.

Les bâtiments d’élevage de volailles sont fermés et des vêtements, chaussures et charlottes spécifiques sont disponibles à l’entrée. Il est obligatoire de les revêtir avant d’entrer dans un bâtiment.

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36.8.2 Introduction de nouveaux animaux Les poulettes et coqs futurs reproducteurs seront introduits à l’âge de 1 jour dans les bâtiments, qui auront été auparavant nettoyés, désinfectés et préparés à l’accueil des animaux (mise en place de la litière, du matériel d’abreuvement et d’alimentation…).

La conduite en une seule bande permettra de regrouper les tâches de l’élevage, ce qui facilitera le vide sanitaire, le lavage et la désinfection des locaux.

L’exploitant tiendra un registre d’élevage indiquant toutes les entrées et sorties d’animaux.

36.8.3 Abreuvement des animaux Les animaux seront abreuvés à partir de l’eau issue du forage.

36.8.4 Le nettoyage des bâtiments et du site Les bâtiments d’élevage, leurs abords et le matériel (d’alimentation et d’abreuvement, ventilateurs, bac d’équarrissage…) seront nettoyés intégralement à chaque vide sanitaire, à l’aide du détergent BIO GEL, lavés au nettoyeur haute pression, puis désinfectés à l’aide du produit CID 20.

Les Fiches de Données de Sécurité sont jointes en Annexe 25.

36.8.5 Plan de lutte contre les rongeurs et les insectes Pour lutter contre les rats et les souris, l’exploitant utilise les produits rodonticides suivant : MS RODETOX, MS ELIRAT, BIORVEN PATE, CONTROL PASTA.

Les produits utilisés pour lutter contre les mouches sont : SOLFAC 10, BI PROTEC, CLARCEL.

Les Fiches de Données de Sécurité de ces produits sont disponibles en Annexe 25.

Les modes d’exploitation mis en place sur l’élevage seront peu propices à la prolifération d’insectes. Les locaux et le bac d’équarrissage seront en effet régulièrement nettoyés.

36.8.6 L’équarrissage Les volailles mortes seront stockées dans un bac d’équarrissage étanche, mobile et placé dans un sas congelé. L’équarrisseur les enlèvera 4 fois par lot. Le bac sera désinfecté à chaque vide sanitaire.

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37 ANALYSE DES EFFETS CUMULÉS DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

D’après l’article R. 122-5 du code de l’environnement, l’étude d’impact doit présenter une description des incidences notables que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement, résultant du cumul des incidences avec d’autres projets existants ou approuvés.

Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact : - ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une enquête publique ; - ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.

37.1 RECENSEMENT D ’AUTRES PROJETS CONNUS

D’après le site de la Préfecture du Nord et celui de la DREAL Hauts-de-France, les projets suivants, tels que définis ci-avant, sont localisés dans un rayon de 3 km du projet de l’EARL PEEL.

Projets connus dans un rayon de 3 km du site d’exploitation

Demandeur Commune Objet Date Impacts du projet Gestion des effluents (risque de Extension d’un Avis de l’autorité VANDENBERGHE lessivage de l’azote dans les sols, HOUTKERQUE élevage avicole environnementale Frédéric effets sur le patrimoine naturel, et porcin le 4 janvier 2017 risques d’odeurs lors de l’épandage)

1 autre site d’exploitation soumis à autorisation et 5 sites soumis à enregistrement sont présents à moins de 3 km du site étudié (voir paragraphe 14.3). Ces exploitations n’ont pas réalisé de projets récemment pour lesquels l’étude d’incidence environnementale, l’enquête publique ou l’avis de l’autorité environnementale est disponible.

37.2 ANALYSE DES IMPACTS CUMULES AVEC LES PROJETS CONNUS

Les élevages à proximité du site étudié comptent au total 79 560 places de volailles et 12 493 animaux- équivalents porcins. Ils peuvent impacter notamment la qualité des sols et des eaux par l’épandage des effluents d’élevage produits, ainsi que la qualité de l’air par les rejets de gaz à effet de serre, ammoniac et poussières. Ces impacts se cumulent alors avec ceux du projet étudié.

Afin de réduire ces impacts cumulés, l’EARL PEEL prendra toute une série de mesures visant à éviter les risques de pollution des sols et des eaux et à limiter les rejets dans l’air (voir paragraphes 30.3.2, 31.1.2, 31.2.3 et 31.3.2).

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38 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ET ESQUISSE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES

L’exploitation de l’EARL PEEL, possédant plus de 40 000 places de volailles, sera soumise à la directive IED. Elle devra donc appliquer les Meilleures Techniques Disponibles (MTD), permettant d’améliorer la performance environnementale de l’élevage.

Les paragraphes suivants présentent les MTD issues du Document de référence sur les meilleures techniques disponibles – Elevage intensif de volailles et de porcins – Juillet 2003 (BREF ILF) et des conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD), au titre de la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil, pour l'élevage intensif de volailles ou de porcs (Décision d’exécution UE 2017/302 de la commission du 15 février 2017).

Les performances des MTD appliquées par l’élevage de volailles y sont comparées à d’autres MTD.

38.1 SYSTEME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL (SME) (MTD 1)

L’exploitation mettra en place un SME présentant les caractéristiques suivantes : 1. Le gérant de l’exploitation, M. Éric PEEL, s’engage à mettre en place un système de management environnemental. Pour cela, il suivra une formation : « mise en place d’un Système de Management Environnemental » réalisée par le bureau d’études et organisme de formation Ressources & Développement (N° d’agrément de l’organisme de formation : 31.59.06059.59.) Cette formation se déroulera durant le deuxième semestre 2019 et sera centrée sur la mise en place d’un SME en exploitation agricole. L’exploitant dispose sur son site d’une charte indiquant la Politique Environnementale qu’il met en place sur son exploitation. Cette charte indiquant les grands enjeux de cette politique est signée et se trouve en Annexe 26 du dossier ; 2. Un suivi des performances environnementales sera réalisé, intégrant le principe d’amélioration continue. L’exploitant fixera des priorités et va planifier un programme d’actions. Il peut par exemple décider de changer les éclairages existants sur son site pour des éclairages économes en énergie ; 3. Des procédures, permettant d’atteindre des objectifs de performance définis, seront mises en place, avec planification en termes de délais et de coûts. Les actions définies dans le point 2. seront budgétisées et planifiées, de manière à ce que les objectifs de performances soient atteints aux moments voulus ; 4. Elles seront ensuite mises en œuvre avec la participation des éventuels salariés, et la préparation aux situations d’urgence (consignes de sécurité…). Les consignes de sécurité sont fournies en Annexe 26 du dossier ; 5. Les émissions du site et les performances seront surveillées et notées sur des registres (voir MTD 24 à 29). En cas de dépassement des émissions autorisées ou de non-atteinte des objectifs fixés, des procédures de rectification seront mises en place ; 6. Le gérant révisera le SME lors d’un bilan annuel ;

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7. Il suit la mise en place de nouvelles technologies vis-à-vis de l’environnement via les revues, magazines dédiés et techniciens. Il est abonné à des revues techniques comme « Réussir aviculture », et « Filières avicoles » ; 8. Les conditions de mise en sécurité et de remise en état du site en cas de cessation d’activité ont été étudiées dans le dossier de demande d’autorisation (paragraphe 40). Elles permettront d’éviter tout impact sur l’environnement en cas de mise à l’arrêt du site ; 9. Chaque année les performances de l’élevage de volailles seront analysées et comparées aux années précédentes et aux références disponibles (calculs des émissions dans l’air, de l’excrétion d’azote et de phosphore…). En cas de régression dans les performances ou de fortes différences avec les références, des mesures de rectification seront étudiées ; 10. Des mesures de bruit ont été réalisées à l’état initial du site. Les impacts sonores après réalisation du projet ont été estimés. Une nouvelle étude sonométrique sera réalisée après mise en service de toutes les installations du site pour vérifier le respect de la réglementation (voir MTD 9 et 10) ; 11. L’étude d’impact a montré que le site d’exploitation ne provoquait pas d’odeurs susceptibles de nuire aux tiers. Des mesures seront néanmoins mises en place pour limiter le dégagement d’odeurs (voir MTD 12 et 13).

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par la mise en place du SME. Le niveau de détail et la nature du SME dépendent de la nature, de l’ampleur et de la complexité de l’installation d’élevage, ainsi que de ses effets possibles sur l’environnement.

38.2 BONNE ORGANISATION INTERNE (MTD 2)

Cette MTD favorise également la performance environnementale de tout l’élevage. Les pratiques suivantes seront réalisées sur le site d’exploitation de l’EARL PEEL : a. Le bâtiment d’élevage existant le plus proche des tiers est à 78 mètres du tiers. Dans la direction des vents dominants, le tiers le plus proche est à 680 mètres du site d’exploitation. Les bâtiments sont éloignés des cours d’eau et du forage : 248 mètres des cours d’eau et 35 mètres du forage minimum. Les 2 derniers bâtiments ont été construits au Sud de la parcelle, laissant un espace pour une extension ultérieure, et leur entrée est disposée du même côté, facilitant le transport des animaux et des effluents ; b. L’éventuel personnel sera formé aux différentes activités liées à l’élevage de poulettes futures reproductrices : techniques d’élevage, planification et gestion des activités et des urgences, santé et bien-être des animaux, gestion des effluents, entretien et réparation des équipements…, ainsi qu’à la réglementation concernant l’élevage et concernant le code du travail (sécurité des travailleurs). Le personnel sera informé des évolutions techniques par les revues techniques auxquelles l’exploitant est abonné. Ces revues seront mises à leur disposition sur un présentoir dans la salle du personnel ; c. Un plan d’urgence sera mis en place et affiché sur le site. Il sera constitué : - D’un plan des installations d’élevage avec indication des réseaux enterrés, du forage, des fosses de stockage, des zones à risques et des équipements éventuels pour faire face à un incident de pollution (vannes, pompes…) ; - Des consignes de sécurité et du plan d’actions à mettre en œuvre en cas d’incendie, de fuite de fosses, de ruissellement d’effluents ou de déversement de polluants. Les consignes de sécurité sont jointes en Annexe 26 ;

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d. Les différents équipements du site d’exploitation (distributeurs d’eau et d’aliments, ventilateurs et sondes, systèmes de chauffage, silos) sont régulièrement contrôlés, entretenus et réparés en cas de dysfonctionnement, pour garantir le bon fonctionnement des installations. L’exploitant tiendra à jour un cahier de maintenance et de réparation, dans lequel il consignera toutes les factures d’interventions de réparation, ainsi que ses interventions personnelles pour réparer et entretenir les installations. Le site d’exploitation et les différents locaux sont maintenus dans un bon état de propreté. Afin de lutter contre le développement des rats et des souris, l’exploitant utilise des rodenticides et des insecticides ; e. Les cadavres d’animaux seront entreposés dans un bac d’équarrissage fermé, mobile, étanche, et placé dans un sas congelé, de manière à éviter les émissions d’odeurs et le développement de nuisibles. L’équarrisseur viendra ramasser les cadavres 4 fois par lot. Le bac d’équarrissage sera régulièrement nettoyé et désinfecté.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’application de toutes les techniques.

38.3 LES MTD NUTRITIONNELLES (MTD 3 ET 4)

38.3.1 MTD mises en place Les MTD nutritionnelles visent à faire correspondre, de manière plus étroite, les aliments aux besoins des animaux selon le stade de la production, diminuant ainsi l’excrétion d’éléments fertilisants dans les effluents (azote, phosphore).

L’EARL PEEL mettra en place une alimentation multiphase selon l’âge des volailles. 3 ou 4 types d’aliments différents seront donnés au cours de l’élevage : prédémarrage, démarrage, croissance 1, croissance 2.

Afin de réduire la teneur en azote dans les effluents, la teneur en protéines brutes dans les aliments sera diminuée, tout en tenant compte des besoins énergétiques des animaux et des teneurs en acides aminés digestibles présents dans la ration.

Pour réduire la teneur en phosphore dans les déjections, des améliorateurs de digestibilité sous forme d’enzymes (phytase, endo-1,4-beta-xylanase…) et du phosphate monocalcique seront ajoutés à l’aliment des volailles pendant toute la durée de l’élevage.

L’ajout d’enzymes et de phosphates inorganiques hautement digestibles à un régime pauvre en phosphore permet en effet d’améliorer l’efficience des aliments et la digestibilité du phosphore phytique présent dans les aliments et remplace les sources traditionnelles de phosphore.

Ces MTD permettent d’avoir un impact moindre sur : - Les rejets dans l’air : diminution des émissions d’azote, de phosphore et d’ammoniac dans l’air ; - La qualité des eaux : diminution du rejet d’azote et de phosphore dans les effluents d’élevage et donc dans les effluents à épandre ; - Les odeurs : diminution des odeurs liées au dégagement d’ammoniac des effluents.

L’exploitation sera donc conforme à ces MTD par l’utilisation de 2 techniques pour la MTD 3 (a et b) et de 3 techniques pour la MTD 4 (a, b, c).

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Par exemple, les techniques de gestion nutritionnelle pour les volailles ont permis de diminuer les rejets azotés de 10 à 20 % et les rejets phosphorés de 20 à 40 % entre 1996 et 2006 :

Animaux Réduction des rejets azotés Réduction des rejets phosphorés Poulet standard -10% -19% Poule pondeuse -11% -39% Source : CORPEN 2006

38.3.2 Comparaison à d’autres MTD Une autre technique est existante : un régime pauvre en protéines complété par des acides aminés de synthèse. Cette technique permet d’adapter le profil en acides aminés de l’aliment aux besoins de l’animal pour les plus limitants, réduisant l’excrétion des nutriments (azote, phosphore) dans leurs effluents. Elle permet par exemple de réduire de 5 à 10 % l’excrétion d’azote pour les poulets de chair, en réduisant de 1 % la teneur en protéines alimentaires. Néanmoins, le prix des acides aminés de synthèse est assez élevé. C’est pourquoi la technique choisie par le demandeur est celle du régime pauvre en phosphore.

Un contrat entre le fournisseur d’aliments et l’éleveur permet d’utiliser cette technique de façon pérenne sur l’exploitation, excepté si une technique plus performante peut être mise en place.

De plus, la technique présente sur l’exploitation étudiée (régime pauvre en phosphore complété par des enzymes et des phosphates hautement digestibles) permet de diminuer de 20 % l’excrétion de phosphore, en réduisant de 0,1 % le phosphore total dans l’aliment. Elle est donc plus performante (pour le phosphore et non l’azote) que l’autre technique.

38.4 UTILISATION RATIONNELLE DE L ’EAU (MTD 5)

Les techniques mises en place sur le site d’exploitation, de manière à économiser l’eau du forage, utilisée pour l’abreuvement et le lavage des bâtiments, sont les suivantes : a. Un volucompteur est installé en sortie de forage, ainsi qu’à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage. Les valeurs sont relevées tous les mois et indiquées dans un registre de consommation d’eau, conservé sur le site d’exploitation. L’exploitant peut ainsi comparer les diverses consommations mensuelles et repérer tout problème (fuite d’eau) ; b. En cas de fuite d’eau, la réparation est effectuée au plus vite ; c. Les bâtiments d’élevage avicole et les équipements sont nettoyés au nettoyeur haute pression à chaque vide sanitaire, consommant moins d’eau qu’un tuyau classique ; d. Les volailles seront abreuvées par des pipettes adaptées, munies de godets récupérateurs. L’accès à l’eau est garanti ad libitum. Ces techniques limitent le gaspillage d’eau par les animaux ; e. L’installation de distribution d’eau est régulièrement vérifiée et modifiée si nécessaire ; f. Les eaux pluviales récupérées des toitures du site ne sont pas réutilisées pour le lavage des bâtiments, en raison des risques de biosécurité. L’eau pluviale peut en effet être souillée par les fientes des oiseaux sauvages.

Ces MTD permettent d’avoir un impact moindre sur l’aspect quantitatif des eaux.

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L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’utilisation d’une combinaison de 5 techniques (a à e).

38.5 EMISSIONS DUES AUX EAUX RESIDUAIRES (MTD 6 ET 7)

Tous les bâtiments d’élevage de volailles du site possèdent des gouttières, qui collectent les eaux de pluies non contaminées et les envoient soit dans la réserve incendie du site, soit dans une mare, soit dans le réseau de drainage parcellaire.

La cour est maintenue propre et sans détritus, afin de maintenir les surfaces souillées aussi réduites que possible.

L’utilisation d’eau dans l’élevage est limitée au nettoyage des bâtiments d’élevage, des équipements et à l’abreuvement des animaux. Des volucompteurs d’eau par bâtiment permettent de repérer toute consommation d’eau anormalement élevée et de procéder à la réparation d’une éventuelle fuite. Les relevés des compteurs sont consignés sur un registre.

Les eaux de lavage des bâtiments sont stockées dans des fosses prévues à cet effet, puis épandues sur le parcellaire du plan d’épandage à l’aide d’une tonne à lisier.

Les opérations d’entretien des réseaux d’eaux pluviales, d’eau potable et d’eaux usées seront consignées dans un carnet de maintenance présent sur l’exploitation.

L’exploitation sera donc conforme à ces MTD par l’utilisation d’une combinaison de techniques (a, b, c pour la MTD 6 et a, c pour la MTD 7).

38.6 UTILISATION RATIONNELLE DE L ’ENERGIE (MTD 8)

38.6.1 MTD mises en place Un système de ventilation dynamique sera mis en place dans tous les bâtiments. Le système de régulation du chauffage et de la ventilation par ordinateur contribue à une bonne gestion du couple chauffage-ventilation, selon l’âge des animaux et la température extérieure.

Les ventilateurs de tous les bâtiments seront remplacés par des ventilateurs performants. Les turbines en pignon ne seront utilisées qu’en cas de fortes chaleurs.

Le chauffage des bâtiments sera réalisé à l’aide de canons à air chaud à combustion extérieure, fonctionnant au gaz, plus économes que des radiants à gaz.

Les ventilateurs et systèmes de chauffage seront entretenus et nettoyés à chaque vide sanitaire pour éviter le gaspillage d’énergie par surconsommation.

Tous les bâtiments présents sur le site sont correctement isolés et étanches pour éviter la déperdition de chaleur. L’isolation du bâtiment V1 sera améliorée. Le coefficient d’isolation thermique des parois des bâtiments d’élevage est d’environ 0,58 W/m 2.K (béton cellulaire 20 cm ou polystyrène 6 ou 8 cm). Le sol en béton limite également les déperditions de chaleur.

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En toiture, l’isolation est réalisée par 8 cm de polyuréthane ou de polystyrène selon les bâtiments. Le coefficient d’isolation thermique est d’environ 0,34 W/m 2.K.

Un éclairage basse consommation sera mis en place pour le bâtiment V1.

Ces MTD permettent d’avoir un impact moindre sur : - La consommation énergétique des bâtiments ; - La qualité de l’air : moins de rejets de gaz à effet de serre.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’utilisation d’une combinaison de techniques : - a, b, c pour les bâtiments V2 à V5 ; - a, b, c, d pour le bâtiment V1.

Les consommations énergétiques peuvent être divisées par 1,5 à 2 grâce à l’utilisation d’outils optimisés.

Par exemple, de bonnes isolation et étanchéité des bâtiments d’élevage avicoles permettent d’économiser 30 à 50 % sur la consommation de gaz, soit environ 3 kg de gaz propane/m 2/an (Guide des Bonnes Pratiques Environnementales d’Elevage, 2010). Pour 4 200 m2 de bâtiments, 12,6 tonnes de gaz/an peuvent être économisés, soit une diminution des rejets de gaz à effet de serre de 44,6 tonnes CO 2e/an (1 t de propane correspond à 3 543 kg CO 2e).

38.6.2 Comparaison à d’autres MTD Le système de ventilation choisi pour les bâtiments d’élevage avicole est un système dynamique. Il permet de contrôler et d’adapter la ventilation des bâtiments aux besoins changeants des animaux.

Le système de ventilation naturelle (statique) peut être défaillant en été, lorsque les températures extérieures et intérieures sont sensiblement les mêmes. Le système dynamique assure une bonne ambiance dans les bâtiments toute l’année et améliore ainsi les performances zootechniques.

Pour le chauffage des bâtiments avicoles , des canons à air chaud fonctionnant au gaz seront utilisés pour les bâtiments. Ils sont plus efficaces que des radiants à gaz dans un bâtiment bien isolé et permettent d’économiser 20 à 40 % de la consommation de gaz par rapport à des appareils plus anciens (soit en moyenne 2,3 kg de gaz/m 2/an), et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, pour les bâtiments du site, soit 4 200 m2, l’utilisation de canons à air chaud permettra de réduire la consommation de gaz de 9,7 t/an, soit une réduction des émissions de GES de 34,4 t CO 2e/an.

38.7 EMISSIONS SONORES (MTD 9 ET 10)

Une étude sonométrique a été réalisée dans le cadre de l’étude d’impact du projet de l’EARL PEEL. Elle est présentée aux paragraphes 18 (Etat initial) et 32 (après projet) du présent dossier. Cette étude conclut en un respect de la réglementation et une absence d’impacts sonores en limite de propriété de l’élevage et pour le tiers le plus exposé, à l’état initial comme après projet. Une nouvelle étude sera néanmoins réalisée après mise en œuvre des changements projetés sur l’exploitation, de manière à vérifier le respect de la réglementation.

1 6 8 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

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Aucune nuisance sonore n’a donc été constatée dans les zones sensibles et aucun bruit particulier nouveau n’apparaîtra après projet. Si tel était le cas ou en cas de plainte, un plan de gestion du bruit serait mis en œuvre.

La MTD 9 n’est donc pas applicable.

Les mesures suivantes seront néanmoins mises en place : a. Les bâtiments existants sont implantés à 78 mètres du tiers le plus proche, et à 680 mètres des tiers localisés dans le sens des vents dominants ; b. Les silos d’aliments sont disposés à côté de chaque bâtiment d’élevage, limitant la longueur des tuyaux de distribution de l’alimentation ; c. Les portes des bâtiments d’élevage sont fermées quand les animaux sont présents, notamment pendant leur alimentation. De plus, un local technique est présent devant chaque bâtiment. L’éleveur entre dans le bâtiment par ce local et n’ouvre donc pas les portes de l’unité où sont logées les volailles. Les opérations sur le site d’élevage seront réalisées exclusivement par M. PEEL, expérimenté depuis de nombreuses années. Le lavage des bâtiments (activité bruyante) n’a pas lieu en période nuit et le week-end. Les émissions de bruit seront limitées au maximum pendant le lavage des bâtiments en gardant les portes fermées autant que possible. d. Les émissions acoustiques d’un bâtiment d’élevage de volailles proviennent en majorité des ventilateurs. Les ventilateurs des bâtiments du site seront remplacés avec le projet par des ventilateurs performants, moins bruyants.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 10 par l’utilisation de 4 techniques (a, b, c, d).

38.8 EMISSIONS DE POUSSIERES (MTD 11)

Les volailles seront élevées sur un sol béton, couvert de copeaux, matériau émettant moins de poussière que la paille broyée.

Concernant le système d’alimentation, les volailles recevront une alimentation sèche. Des matières premières huileuses (huile de soja, de maïs) seront intégrées à l’aliment de manière à limiter le développement de poussières.

L’exploitation sera donc conforme à cette MTD par l’utilisation d’une technique (a).

38.9 ODEURS (MTD 12 ET 13)

Sur le site d’élevage, les odeurs pourraient provenir essentiellement des bâtiments d’élevage. Or, la litière est maintenue sèche et est évacuée à chaque vide sanitaire. Les bâtiments sont également nettoyés et désinfectés pendant le vide sanitaire. Les systèmes de ventilation mis en place permettront une bonne diffusion des émissions dans l’air. Les nuisances olfactives seront donc très peu probables pour les zones sensibles (tiers le plus exposé).

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De plus, aucune plainte liée à l’émission d’odeurs n’a été émise à l’encontre du site de l’EARL PEEL. Le cas échéant, un plan de gestion des odeurs serait mis en place.

La MTD 12 n’est donc pas applicable.

Des techniques sont néanmoins utilisées pour limiter au mieux la diffusion d’odeurs : a. Les bâtiments existants sont implantés à 78 mètres du tiers le plus proche, et à 680 mètres des tiers localisés dans le sens des vents dominants ; b. La litière sera maintenue sèche et en aérobiose grâce à la ventilation et au chauffage qui seront mis en place dans chacun des bâtiments ; c. Les sorties d’air des bâtiments d’élevage se feront essentiellement en toiture, favorisant une bonne dispersion dans l’atmosphère. Les ventilateurs en pignon ne seront utilisés que pour les périodes de fortes chaleurs. Des haies sont implantées autour des bâtiments, créant des turbulences dans le flux d’air sortant des bâtiments ; g. Le fumier de volailles produit sera épandu à l’aide d’épandeurs à hérissons verticaux ou horizontaux et enfoui dans les 4 heures.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 13 par l’utilisation d’une combinaison de 2 techniques (a, b, c).

38.10 EMISSIONS DUES AU STOCKAGE DES EFFLUENTS D ’ELEVAGE SOLIDES (MTD 14 ET 15)

Les effluents d’élevage seront stockés en bâtiments sous les animaux pendant toute la durée de l’élevage. Ils seront ensuite curés et le fumier sera déposé en champ avant épandage.

Au champ, le fumier sera mis en andain conique, d’une hauteur maximum de 3 mètres et d’une base de 4 mètres de large, et sera bâché. Cette technique de mise en andain conique permet de réduire le rapport entre la surface d’émission et le volume du tas d’effluents d’élevage solides.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 14 par l’utilisation d’une technique (a). Aucun équipement de stockage n’étant existant pour les fumiers, la MTD 15 n’est pas applicable.

38.11 EMISSIONS DUES AU STOCKAGE DU LISIER (MTD 16, 17 ET 18)

Exploitation non concernée.

38.12 TRAITEMENT DES EFFLUENTS D ’ELEVAGE DANS L ’INSTALLATION D ’ELEVAGE (MTD 19)

Exploitation non concernée.

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38.13 EPANDAGE DES EFFLUENTS D ’ELEVAGE (MTD 20, 21 ET 22)

L’EARL PEEL ne possédant pas de parcellaire, le fumier de volailles sera épandu sur les terres de 4 prêteurs de terres.

Les MTD 20, 21 et 22 ne sont donc pas applicables.

Les techniques suivantes sont néanmoins utilisées pour les épandages de fumier : a. Une étude du contexte environnemental et une étude agro-pédologique selon la méthode APTISOLE ont été réalisées, afin d’évaluer le milieu récepteur et l’aptitude des sols à l’épandage ; b. Les distances d’épandages sont de 35 mètres vis-à-vis des cours d’eau, puits, forages et sources et de 50 mètres vis-à-vis des habitations tierces pour le fumier ; c. Les épandages n’ont pas lieu sur sols inondés, détrempés, gelés, enneigés, en forte pente ou avant une période prévue de forte pluviosité ; d. Les épandages (doses, parcelles…) sont planifiés dans le plan prévisionnel de fumure azotée annuel, selon les résultats d’analyses d’effluents (effectuées chaque année), d’analyses de sol (effectuées chaque année sur un îlot cultural au moins pour une des trois principales cultures) et selon les besoins des cultures. Ils sont adaptés en cours de culture selon les résultats d’analyses de reliquats d’azote ; e. Ils sont réalisés au plus proche des besoins des cultures selon les possibilités ; f. Les exploitants observent tous les 2-3 mois leurs parcelles lors des tours de plaine, avec ou sans leur technicien. Ils recherchent les signes de ruissellement (battance, mouillères…) et n’épandent pas d’effluents en période pluvieuse sur les parcelles à risque ; g. Le fumier est sorti des bâtiments d’élevage à l’aide d’un télescopique et déposé directement dans la remorque du tracteur pour aller le stocker en champ. L’accès aux tas de fumier est ensuite aisé car le chargement de l’épandeur s’effectue directement au champ. Les eaux de lavage sont pompées depuis les fosses vers la tonne à lisier et épandues sur les parcelles. Ces techniques évitent toute perte ou tout souillage du site d’exploitation ; h. Les épandeurs sont vérifiés et étalonnés avant chaque période d’épandage.

L’exploitation n’est pas concernée par la MTD 21 car elle n’épand pas de lisier.

Les exploitants tiers épandent les fumiers à l’aide d’épandeurs à hérissons verticaux ou horizontaux. Les fumiers sont enfouis dans les 4 heures suivant l’épandage.

38.14 EMISSIONS RESULTANT DE L ’ENSEMBLE DU PROCESSUS DE PRODUCTION (MTD 23)

La réduction globale des émissions d’ammoniac obtenue par l’application des MTD mises en œuvre sur l’ensemble du processus de production est calculée grâce à l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles, réalisé par le CITEPA, en décembre 2015, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Ecologie. La version utilisée est la version 3.6, diffusée en août 2018.

Le tableau suivant compare le calcul des émissions de NH 3 après projet sur l’élevage de l’EARL PEEL, et sur un élevage standard équivalent. Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 23.

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Comparaison des émissions de NH 3 entre l’élevage après projet de l’EARL PEEL et un élevage standard équivalent Emission annuelle par les volailles Emission annuelle pour un élevage Lieu d’émission de l’exploitation (kg NH 3/an) standard équivalent (kg NH 3/an) Bâtiment 10 082 10 082 Stockage 2 031 2 031 Epandage (sur terres en propre) - 1 712 Epandage (sur autres terres dans 1 712 - le cadre du plan d’épandage) TOTAL 13 825 13 825

Source : https://www.declarationpollution.ecologie.gouv.fr/gerep/, Outil d'aide à l'évaluation des émissions à l'air des élevages IED volailles (Microsoft Office / Excel), CITEPA/MEEM, version du 29/08/18

Les émissions de l’élevage sont identiques à un élevage standard équivalent car le BRS n’a pu être réalisé pour l’après projet en l’absence de données, les poulettes futures reproductrices n’ayant jamais été élevées sur le site. Le calcul d’émission d’ammoniac sera effectué un an après la mise en place, avec les résultats du BRS.

L’exploitation sera donc conforme à la MTD 23 par l’application de la technique proposée.

38.15 SURVEILLANCE DES EMISSIONS ET DES PARAMETRES DE PROCEDE

38.15.1 Azote et phosphore total excrétés (MTD 24) Les fiches de composition des aliments selon l’âge des animaux indiqueront les teneurs en protéines brutes et le phosphore total du régime alimentaire, permettant de calculer les teneurs en azote et phosphore provenant de l’alimentation.

Les valeurs de rétention de l’azote et du phosphore par les animaux seront prises sur les facteurs standards de rétention.

Ï La différence entre les teneurs en azote et phosphore provenant de l’alimentation et les teneurs de rétention par les animaux indiquera les valeurs d’azote et de phosphore excrétés dans les effluents (bilan massique).

Les performances des animaux seront calculées tous les ans par les techniciens de l’élevage de manière à suivre l’élevage et à adapter l’alimentation.

Le bilan réel simplifié de l’azote et du phosphore excrétés sera donc calculé tous les ans pour les poulettes futures reproductrices présentes sur le site. L’exploitation sera conforme à la MTD 24 par l’application de la technique a.

Le calcul a été réalisé pour la situation avant projet, grâce à l’outil mis en place par l’ITAVI : Bilan Réel Simplifié (version mars 2018). Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 23 du dossier et dans le tableau ci-dessous. Les valeurs associées aux MTD 3 et 4 ne sont pas applicables aux reproducteurs.

1 7 2 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

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Comparaison de l’azote total excrété avant projet sur l’exploitation aux valeurs associées aux MTD Valeur associée à la MTD Excrétions par les volailles de l’exploitation Elément excrété (kg/emplacement/an) (kg/emplacement/an) Animal - Poules reproductrices Azote total excrété N - 0,923

Phosphore total excrété P 2O5 - 0,571

38.15.2 Emissions atmosphériques d’ammoniac (MTD 25) Les estimations d’émissions d’ammoniac seront calculées tous les ans à l’aide de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles (module GEREP) pour les poulettes futures reproductrices (voir les résultats globaux dans la MTD 23 et en Annexe 23, et les résultats par bâtiment et par place dans la MTD 30).

En raison du coût important de mise en œuvre, la concentration d’ammoniac et le débit de renouvellement d’air ne seront pas mesurés, ni calculés.

L’exploitation sera conforme à la MTD 25 par l’application de la technique a.

38.15.3 Odeurs (MTD 26) L’étude d’impact du projet de l’exploitation a établi un risque faible de nuisance olfactive pour les tiers les plus exposés.

Les odeurs ne seront donc pas surveillées, sauf si une plainte venait à être déposée à l’encontre de l’exploitation de l’EARL PEEL.

La MTD 26 n’est pas applicable à l’élevage.

38.15.4 Emissions de poussières (MTD 27) En raison du coût important et de la faible quantité de poussières émises par l’élevage, la concentration de poussières, le débit de renouvellement d’air et les facteurs d’émissions ne seront pas mesurés, ni calculés. Une estimation des émissions de poussières sera réalisée tous les ans, à l’aide de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles (module GEREP). Cet outil ne permet néanmoins pas de présenter les résultats pour un élevage de poulettes futures reproductrices (voir Annexe 23).

L’exploitation sera conforme à la MTD 27 par l’application d’une technique alternative, l’utilisation du module GEREP.

38.15.5 Bâtiments équipés d’un système d’épuration d’air (MTD 28) Exploitation non concernée. 1 7 3 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

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38.15.6 Autres paramètres (MTD 29) Les arrivées d’eau aux bâtiments d’élevage sont munies de volucompteurs. Les consommations d’eau sont relevées tous les mois par bâtiment et conservées dans un registre sur l’exploitation.

Concernant la consommation d’électricité sur le site, le relevé est effectué à l’aide des factures de consommation établies mensuellement par le distributeur.

Les factures d’achat des différents combustibles utilisés sur le site d’élevage (GPL, GNR) seront conservées dans un registre.

Les registres d’élevage seront remplis à chaque arrivée et départ d’animaux, ainsi que lors des décès d’animaux, permettant de connaître le nombre exact d’animaux présents sur l’exploitation et partis à terme.

Les factures d’achat d’aliments seront conservées sur l’exploitation. Un automate à l’entrée de chaque bâtiment d’élevage enregistrera également les quantités d’aliments consommées par les animaux du bâtiment.

Le fumier de volailles produit et épandu sera enregistré à l’aide des bons de livraison fournis aux prêteurs de terres. La quantité de fumier épandue sur les exploitations sera notifiée dans un cahier de fertilisation tenu à jour sur chaque exploitation. Toutes les données seront conservées sur l’exploitation.

L’exploitation sera conforme à la MTD 29 par la surveillance de tous les paramètres présentés.

38.16 EMISSIONS D ’AMMONIAC PROVENANT DES BATIMENTS D ’HEBERGEMENT DE PORCS (MTD 30)

Exploitation non concernée.

38.17 EMISSIONS D ’AMMONIAC PROVENANT DES BATIMENTS D ’HEBERGEMENT DE VOLAILLES

38.17.1 Bâtiments d’hébergement de poules pondeuses, de poulets de chair reproducteurs ou de poulettes (MTD 31) Les bâtiments d’élevage du site disposeront après projet d’un système de ventilation dynamique, avec un système d’abreuvement ne fuyant pas. La vérification du système par l’exploitant sera régulière et les réparations effectuées en cas de besoin seront notifiées dans un carnet de maintenance. Le système d’abreuvement avec pipettes et godets récupérateurs empêchera les déversements d’eau sur la litière.

Les effluents d’élevage seront évacués au bout des 20 semaines d’élevage des animaux. Leur teneur en matière sèche sera élevée grâce à la ventilation et au chauffage mis en place dans les bâtiments. Les eaux de lavage seront recueillies dans des fosses.

L’exploitation sera conforme à la MTD 31 par l’application de la technique b0.

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Les émissions d’ammoniac de l’élevage avicole de l’EARL PEEL sont calculées à l’aide de l’outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED volailles et comparées aux Niveaux d’Emission Associés au Meilleures Techniques Disponibles (NEA-MTD) pour l’ammoniac.

Comparaison des émissions de l’élevage aux NEA-MTD avant et après projet NEA-MTD Emissions sur l’exploitation Emissions sur l’exploitation Bâtiment (kg NH 3/ de l’EARL PEEL avant projet de l’EARL PEEL après projet d’élevage emplacement an/) (kg NH 3/an/place) (kg NH 3/an/place) V1 0,02 - 0,25 0,25 0,12 V2 0,02 - 0,25 0,25 0,12 V3 0,02 - 0,25 0,25 0,12 V4 0,02 - 0,25 0,25 0,12 V5 0,02 - 0,25 0,25 0,12

Source : https://www.declarationpollution.ecologie.gouv.fr/gerep/, Outil d'aide à l'évaluation des émissions à l'air des élevages IED volailles (Microsoft Office / Excel), CITEPA/MEEM, version du 29/08/18

Les résultats des calculs sont présentés en Annexe 23.

Les émissions d’ammoniac respecteront donc les NEA-MTD pour les 5 bâtiments d’élevage avicole.

38.17.2 Bâtiments d’hébergement de poulets de chair (MTD 32) Exploitation non concernée.

38.17.3 Bâtiments d’hébergement de canards (MTD 33) Exploitation non concernée.

38.17.4 Bâtiments d’hébergement de dindes (MTD 34) Exploitation non concernée.

38.18 RAPPORT DE BASE

L'article L. 515-30 du code de l’environnement indique qu’un rapport de base doit être réalisé lorsque l'activité implique l'utilisation, la production ou le rejet de substances ou de mélanges dangereux pertinents mentionnés à l'article 3 du règlement (CE) n° 1272/2008 du 16 décembre 2008, relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges, et un risque de contamination du sol et des eaux souterraines sur le site de l'exploitation.

Sur le site d’exploitation de l’EARL PEEL, les substances dangereuses utilisées ou produites seront les suivantes : - Gazole Non Routier (GNR) ; - Fioul ; - Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL).

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Le GNR et le fioul sont stockés dans trois cuves de 1 000 litres chacune. L’une d’entre elles est à double paroi. Les 2autres seront mises sur rétention. Elles sont situées dans le hangar et dans le local à l’Ouest du bâtiment V2.

8,75 tonnes de GPL seront présentes sur l’exploitation après projet, stockées dans 5 cuves de 1,75 tonnes chacune. Les cuves seront localisées à côté de chaque bâtiment d’élevage avicole. Elles seront louées au fournisseur de gaz, seront à double paroi et sur aire étanche, réduisant les risques de fuite et de propagation dans l’environnement.

Un contrôle des cuves sera réalisé tous les un à deux ans. Ces cuves seront installées à plus de 5 mètres des cuves de GNR et des limites séparatives.

Étant donné les quantités de produits dangereux stockées, le risque faible de contamination des sols et des eaux et la bonne gestion du stockage des produits et de l’élimination des déchets, l’exploitation de l’EARL PEEL n’est pas soumise au rapport de base.

1 7 6 EARL PEEL - HOUTKERQUE (59)

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39 ESTIMATION DES COUTS ASSOCIES A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Les différents coûts concernant les mesures prises dans le sens de la protection de l’environnement sont répertoriés dans le tableau suivant.

Coûts associés à la protection de l’environnement Mesures environnementales Coûts associés Isolation du bâtiment d’élevage V1 1 200 € Rétention de 2 cuves GNR 1 400 € Ventilateurs économes 5 x 20 000 € Eclairage basse consommation 4 700 € TOTAL 107 300 € HT

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40 MISE EN SECURITE ET REMISE EN ETAT DU SITE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE

En cas de cessation d’activité, l’exploitant en informera le préfet, au moins trois mois avant l’arrêt définitif. Outre cette disposition, en cas de cessation d’activité sur le site de l’exploitation, plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

1. L’exploitant cesse son activité mais cette dernière est reprise par un autre exploitant. Les bâtiments du site garderont leur affectation actuelle.

2. L’exploitant cesse toute activité et le site n’est pas repris. L’exploitant s’engage à remettre en état le site de sorte qu’il ne s’y manifeste plus aucun danger. Les produits dangereux, ainsi que tous les déchets, seront valorisés ou évacués vers des installations autorisées à la gestion des dits déchets.

Si la destruction des bâtiments d’élevage, du hangar de stockage et des annexes est décidée, les matériaux de démolition seront recyclés et acheminés vers les filières de recyclage reconnues par catégories de matériaux : bois, parpaings, béton, isolants, PVC, tôles fibrociment, tôles en acier galvanisé, ferraille…

Les cuves de stockage de GNR et de fioul seront vidées et nettoyées avant d’être revendues (si possible), sinon enlevées vers une filière de récupération adaptée. Les cuves de GPL seront rendues au fournisseur. Les silos de stockage des aliments seront nettoyés, démontés et revendus. La réserve incendie et les fosses de stockage seront comblées avec des matériaux inertes.

Dans tous les cas, l’éleveur suivra le cheminement suivant : - Enlèvement des animaux ; - Epandage des derniers effluents d’élevage ; - Lavage et désinfection des bâtiments ; - Coupure du réseau d’alimentation en eau, aliment, électricité, gaz ; - Démantèlement et remise en état du site.

Les coûts associés à cette remise en état sont estimés à : - 400 € pour la reprise des déchets : cadavres. Le service ADIVALOR est gratuit ; - 25 000 € en cas de destruction des bâtiments ; - 50 € de produits de nettoyage des cuves GNR et des silos ; le nettoyage et le démontage seront réalisés par l’exploitant ; - Les matériaux de comblement de la réserve et des fosses seront trouvés gratuitement.

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