Bureau Thermalisme, Climatisme, Eaux Minérales (1851- 1983)
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Santé ; Direction générale de la santé ; Sous-direction de la veille sanitaire ; Bureau thermalisme, climatisme, eaux minérales (1851- 1983) Répertoire (19870334/1-19870334/47) Par Didier Le Marrec Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1987 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_014243 Cet instrument de recherche a été encodé en 2010 par l'entreprise diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Circulaire du 6 juin 1961 relative aux Établissements de Thalassothérapie Liens : Liens annexes : • Circulaire du 6 juin 1961 relative aux Établissements de Thalassothérapie 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 19870334/1-19870334/47 Niveau de description fonds Intitulé Santé ; Direction générale de la santé ; Sous-direction de la veille sanitaire ; Bureau thermalisme, climatisme, eaux minérales Intitulé Archives administratives du contrôle et du classement des stations thermales, climatiques, de tourisme et de thalassothérapie, ainsi que de la police et de la réglementation des eaux minérales. (1851-1983) Date(s) extrême(s) 1851-1983 Nom du producteur • Bureau du thermalisme, du climatisme et des eaux minérales (direction générale de la santé) Localisation physique Fontainebleau DESCRIPTION Présentation du contenu INTRODUCTION Ce fonds provient du bureau 1 E (Bureau du thermalisme, climatisme et eaux minérales) de la Direction générale de la Santé. Actuellement, les attributions de ce bureau incombent au bureau 1 D (Eaux destinées à la consommation humaine, eaux de loisirs, assainissement, nutrition, toxicologie alimentaire, thermalisme, climatisme, eaux minérales) de cette même Direction, au sein de la sous-direction de la Prévention générale et de l'Environnement. C'est le Bureau 1 D qui effectua en janvier et mars 1982 le versement de ces archives à la Mission. Ce fonds comprend les dossiers administratifs relatifs aux stations thermales (utilisation des eaux minérales et eaux de mer) et au contrôle des eaux, ainsi que les dossiers de demandes de classement en stations hydrominérales, climatiques et de tourisme (balnéaires, sports d'hiver, stations de cure...). Ces dossiers présentent un intérêt particulier car ils apportent des informations sur la naissance de la réglementation administrative et du cadre juridique qui ont accompagné l'émergence de nouvelles formes du mode de vie et de santé : thermalisme, thalassothérapie, tourisme. En effet, à une grande échelle, ces activités se sont développées au XXe siècle, en liaison avec les droits sociaux accrus (prises en charge par la Sécurité Sociale) et les progrès diversifiés de la médecine. La thalassothérapie. L'intérêt pour les vertus des bains d'eau de mer et du climat marin existe déjà depuis la fin du XIXe siècle. Des centres de bains d'eau de mer sont apparus dans de nombreuses villes cotières, centres non équipés à des fins thérapeutiques. C'est surtout sous l'impulsion du Docteur Bagot avec la création d'un centre à Roscoff qu'est née la notion de thalassothérapie, c'est-à-dire l'exploitation des vertus curatives combinées de l'eau de mer, de l'air et du climat marin. Mais ce n'est qu'en 1961 qu'une véritable réglementation de la thalassothérapie a vu le jour avec la circulaire ministérielle Cette circulaire figure en pièce annexe à la fin de l'inventaire. du 6 juin 1961 ; celle-ci a été émise par le 4 Archives nationales (France) 5ème bureau de la sous-Direction de l'hygiène publique après avis de l'Académie Nationale de Médecine du 23 novembre 1960 et du Conseil supérieur du thermalisme et du climatisme (séance du 28.04.1961), circulaire adressée aux directeurs départementaux de la santé. La nécessité d'une réglementation rigoureuse relative aux établissements de thalassothérapie s'est imposée devant la prolifération de projets de création de centres dans les années 1950-1960 et la volonté de reconversion de nombreux centres de balnéothérapie classique en véritables centres de thalassothérapie et de rééducation fonctionnelle (soins pris en charge par la Sécurité sociale) ainsi que devant le désir des promoteurs d'une reconnaissance officielle de la méthode. Nous trouvons, dans ce fonds, ces projets de création de centres de thalassothérapie. Ces dossiers nous éclairent quant aux problèmes que soulève l'utilisation de l'eau de mer. Ils comportent, en effet, de nombreuses études tant sur les propriétés des eaux, sur la pollution côtière que sur les sites choisis (études écologiques, géologiques,...) et sur l'intérêt économique et touristique local et régional. De nombreuses correspondances nous renseignent également sur les travaux et réflexions menés par l'administration et les autorités médicales sur les normes et précautions qu'il faut exiger pour l'aboutissement de ces projets, travaux qui ont conduit à la réglementation de 1961 qui confère un véritable statut et une reconnaissance officielle de la thalassothérapie. Ce fonds, dont les premières pièces datent de 1951 et les plus récentes de 1981, comporte de nombreux rappels historiques et permet de reconstituer les débuts de l'utilisation de l'eau de mer, l'émergence de la thalassothérapie jusqu'à sa reconnaissance et son épanouissement actuel. Les stations classées : Stations climatiques, hydrominérales et de tourisme . Ce fonds comporte un nombre important de demandes, de la part des communes, de reconnaissance comme station de tourisme, climatique et hydrominérale. Le statut de station hydrominérale est une condition préalable aux activités thermales d'une commune. Les premiers classements de communes en stations hydrominérales ou climatiques datent de 1911. La loi du 13 avril 1910 et le décret du 26 juin 1911 fixent en effet les conditions à remplir par les communes pour bénéficier de ce classement. Les premières stations classées de tourisme l'ont été en 1921, en fonction de la loi du 24 septembre 1919 et du décret du 4 août 1920 portant création des stations hydrominérales, climatiques et de tourisme. Le fonds apporte donc des informations sur les premières reconnaissances officielles de communes comme stations touristiques, d'où découle la création de chambres d'industrie touristiques et la perception de taxe de séjour par les communes classées. L'utilisation de cette taxe de séjour doit être précisée lors de la demande de classement. Ces dossiers contiennent, outre les demandes déposées par les Conseils municipaux, les rapports du Conseil Supérieur de l'Hygiène publique dont l'avis est déterminant. Ces enquêtes fournissent de nombreux renseignements sur la salubrité au début du siècle et dans les décennies suivantes. En effet, parmi les facteurs pris en compte pour le classement en station, figurent la capacité d'accueil des communes, le taux de mortalité et surtout de nombreuses études sur l'alimentation en eau potable, les réseaux d'adduction, et les réseaux d'égouts et eaux usées. Pour les stations hydrominérales, ces dossiers comportent également les analyses des eaux de source, les conditions de captage (sous le contrôle des Services des Mines) et la création des périmètres de protection des sources. Les diverses pièces de ces dossiers couvrent la période 1911 à 1982. L'intérêt du classement en stations réside donc dans le fait qu'il s'agit d'un facteur déterminant pour le développement touristique de certaines régions. L'assainissement de nombreuses communes est facilité par ce phénomène. Nous trouvons également dans ce fonds la naissance officielle des stations de sports d'hiver ainsi que des stations balnéaires. Le thermalisme . La renaissance du thermalisme a eu lieu sous le Second Empire. De nombreuses sources dont l'exploitation n'avait plus cours et des thermes tombés dans l'oubli ont connu une nouvelle prospérité à cette époque, entre 1850 et 1870 sous le contrôle du Ministère de l'Intérieur qui délivrait les autorisations d'ouverture des établissements thermaux 5 Archives nationales (France) ainsi que l'exploitation des sources minérales. Malgré de nombreuses difficultés et un retard pris par la France sur certains pays (Allemagne, Roumanie, U.R.S.S.), le thermalisme et le nombre de curistes n'a cessé de s'accroître depuis cette période jusqu'à nos jours. Les dossiers, relatifs aux établissements thermaux et sources d'eaux minérales, contenus dans ce fonds nous renseignent bien sur cette histoire conflictuelle du thermalisme français de 1856 à 1983 (avec également pour certaines stations des rappels historiques remontant jusqu'à la colonisation romaine). En 1981, les affaires relatives aux eaux minérales et au contrôle des établissements thermaux étaient gérées par la Sous-Direction des Actions de Prévention et de Détection (Direction générale de la Santé et des Hôpitaux). Certains dossiers, concernant ces activités, reflètent bien l'importance de cette industrie pour la vie socio-économique de certaines régions (Pyrénées, Vosges, Massif central, par exemple...). Le fonds contient également les statistiques relatives au thermalisme entre 1965 et 1974. Ces archives, aussi bien celles concernant les établissements que celles des sources reflètent l'ensemble des problèmes que posent le contrôle des eaux minérales ainsi que celui des établissements thermaux (problème de surveillance des soins, de la qualification du personnel, de l'utilisation appropriée des eaux aux diverses maladies, etc.). Elles nous éclairent également sur le déclin de certains centres et les efforts de l'Administration pour les sauvegarder. Concernant les établissements thermaux, les dossiers rigoureux regroupent tout ce qui concerne la réglementation du thermalisme : la sécurité des curistes, les équipements nécessaires, le personnel, le captage et le rejet des eaux. Les dossiers d'autorisations d'exploitation des sources ainsi que la révocation éventuelle de celles-ci comprennent la réglementation du captage des eaux contrôlée par l'Inspection des Mines, la fixation du périmètre de protection des sources, les déclarations d'intérêt public et les analyses et contrôles réguliers des eaux.