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r ·------·-­ ':i?.,a 't'ie mu..,icale romande . CATH:f:DRALE DE LAUSANNE 1 OTHMAR SCHŒCK LAUSANNE Samedi 6 octobre 1951 1 Du 7 au 23 septembre : Conservatoire de Lausanne. Cours à 20 b. 30 1 Le spécialiste du Lied d'interprétation donné par Alfred Cortot, pianiste, our la musique française de César Franc!.:: à Maurice Ravel. 1 1 Vient de paraître: 1er octobre : Théâtre municipal. Les Cosaques du Don. CONCERT Jeudi 4 octobre, à 20 b. 15 : Métropole. O. S. R. 1er con· Fr. 7.- donné par 1 Der Siinger 2 cahiers à cert de l'abonnement. Dir. : E. Ansermet ; soliste : Nathan Milstein. 1 Peuvent s'obtenir également: Vendredi 5 octobre: Conservatoire de Lausanne. Récital Lieder-Album. vol. 1 et II à . Fr. 7.- donné par Albert Schneeberger, pianiste. L'ORCHESTRE Ces volumes contiennent les chants les plus connus de ce compositeur Samedi 6 octobre, à 20 b. 30 : Cathédrale de Lausanne. Orchestre Philharmonique de Vienne. Dir. : Wilhelm PHILHARMONIQUE Lieder und Gesiinge, vol. 1 Furtwaengler. Ce cahier comprend 9 • Lieder • avec texte français, allemand et anglais Vendredi 12, à 20 b. 30, Samedi 13, à 20 b. 30 et Diman· che 14 octobre, ii 17 h. : Cathédrale de Lausanne. Le DE VIENNE Yom Fischer un syner Fru, Op. 43 Fr. 6.­ Mc3Sie, par le Chœur de Lausanne, l'O. C. L. et des Direction: Schloss Durande Fr. 32.­ solistes. Dir. : Hans Haug. WILHEL~I FURTW AENGLER Für ein Gesangsfest im Frühling F'r. 6.- GENtVE Au programme: Mercredi 12 septembre, à 20 b. 30 : Studio de Radio Genève. 3 me Concerto brandebourgeois J .·S. Bach Concert de musique contemporaine. O. S. R. Dir. : E. 4me Symphonie Beethoven Ansermet ; soliste : Arthur Grumiaux. 4 me Symphonie Brahms Vendredi 14 septembre, à 20 b. 30: Victoria-Hall. Concert CHANT symphonique de l'O. S. R. Dir.: E. Ansermet; solistes: Prix des places: de Fr. 4.60 à Fr. 18.· (taxe comp.) Mme Lipatti. Béla Siki. Ls location s'ouvre le lundi 24 septembre, à 9 b., Quelques disques récents : chez FŒTISCH Frères S.A., Lsusanne, Carolioe 5 Samedi 22 septembre, à 20 b. 30: Victoria Hall. Edwin téléphone 22 30 45 Fischer. DECCA Suzanne Danco, soprano Wohin Schubert Lundi 24 septembre au 7 octobre. Concours International .. Kathleen Ferrier, alto An die Musik, op. 88 No 4 Schubert d'Exécution Musicale . SALLE DE L'INSTITUT DE RlBAUPŒRRE der Musensohn, op. 92 No 1 Schubert Lundi 24 septembre, a 20 b. 30 : Victoria Hall. Edwin Fis· Mercredi 19 septembre 1951, à 20 b. 30 .. Heinrich Schlusnus, baryton Heidenroslein Schubert cher. An Silvia Schubert Mardi 2 octobre, à 20 b. 30: Réformation. Cosaques du Don. RÉCITAL A 2 H.M.V. Kirsten Flagstnd, soprano, Passion selon SI · Matthieu J.S. Bar.h Mercredi 3 octobre, à 20 h. 25 : !er Concert d'abonnement donné par ROGER et SARAH BOST de l'O. S. R. Dir. : E. Anoermet ; soliste: Nathan avec le con cours de YOLANDE DUBOIS, cantatrice Philharmonia Orchestra • Erbarme Dich, mein Gott • 1 et 2 Milstein. Au programme: Œuvres françaises et espagnoles COLUMBIA Vendredi 12 et 19 octobre, à 20 b. 30 : Conservatoire. Marie Pantbès. Billets à l'entrée: Fr. 2.50 Elisabeth Schwarzkopf, soprano, av. l'Orchestre Philharmonique de Vienne Samedi 13 octobre, à 20 b. 30 : Victoria Hall. IXème Sym· Réduction aux élèves de l'Institut de Ribaupierre phonie de Beethoven par l'Orchestre de Bamberg et et du Conservatoire Il Re Pastore: • L'amerà sarà constante • Mozart des Chœurs de Zurich. Lily Pons, soprano, avec orchestre Les Contes d'HoHmann: • Les oiseaux dans la charmille • Offenbach NEUCHATEL CATH:f:DRALE DE LAUSANNE Rimsky Korsakoff Dimanche 7 octobre : Collégiale. 1er concert d'orgue. Le Coq d'or: • Salut à toi, Soleil• Jeudi 11 octobre, à 20 b. 15 : Salle des Conférences. Réci· Hélène Bouvier, contralto, de l'Opéra de Paris tai Monique Haas, pianiste. 13 et 14 octobre 1951 Samson et Dalila : • Printemps qui commence • St-Saëns Dimanche 14 octobre : Collégiale. 2me concert d'orgue. Vendredi 19 octobre, a 19 b. 45 : Salle des Conférences. • Amour viens aider mn faiblesse • 1er concert d'abonnement. O. S. R. Dir. : Erneot Anser· LE Autres œuvres récentes enregistrées par met, avec André Perret, pianiste. Raoul Jobin, Erich Kunz, Renée Doriat, Paolo Silvera, réédition de Caruso, MESSIE Erna Berger, Vittoria de Los Angeles, Rudolf Schock, etc. de G. F. Hœndel Avant l'achat d'un GRAND PRIX DU DISQUE 1950 ve nez entendre le Cbœur de Lausanne Orchestre de la Société des Concerts Ju Conservatoire, direction Piero Coppola : STEINWAY & SONS Orchestre de chambre de Lausanne Concerto grosso en sol majeur, op. 6 No 1 Haendel en représentation chez Anahit Fontana, soprano "TI Mt~ ur/ceppillrre L. de Montrnollin, alto · Z. Wozniak, ténor Paul Sandoz, basse ~ CETISCH Direction: HANS FIAUG FŒTISCH FRÈRES S. A. l' 1 1 Jo 1. lill 1 l',, h Location: VEVEY LAUSANNE, CAROLINE 5 NEUCHATEL LAUSANNE Tél. 23 93 60 FŒTISCH Frères S. A., LAUSANNE, Caroline 5 dès le 1er octobre Jnstituts ds musiqus rscornmandés LAUSANNE, septembre 1951. Quatrième année. No 5:

ÉCOLE :aiUNICIPALE DE 1\IUSIOUE Entrée en tout temps Enseignement de toutes les tJJienrœ branches en français et en WILHELM ARBENZ, Directeur allemand Fondée en 1932 Renseignements au secrétariat, Diplômes de capacité et de virtuosité reconnus par l'Etat de Berne Ring 12, BIENNE • tél. 2 <17 47

I NSTI TUT RYTHMIQUE : Plastique · Technique corporelle SOM~IAlRE. - P. André Gaillard: Olhmar Schœck. - Roger Bost : La musique au Maroc. - Pierre JAQUES DA.LUROZE MUSIQUE : Solfège · Improvisation, etc. Meylan : Ramuz el Slrawinsky. - Le sepllème Concours d'Exécullon musicale de Genève. - Maurice * Cours pour professionnels (préparation aux certificats et diplômes) Perrin : L'édlllon musicale. - La musique a l'étranger: Ed. Huller-Moor: Le iesllvai d'Aix-en­ GENÈVE Cours pour amateurs, adultes et enfants Provence. Emma Plel : Lenre de Belgique. - La vie musicale romande. - A. Paychêre : Chronique Seule école en Suisse délivrant les * OUVERTURE DES COURS : 13 SEPTEMBRE de la radio musicale. · diplomes: - Education physique et Pour tous renseignements, s'adresser au . musicale complète Secrétariat, 44, Terrasslère, Genève , REVUE SUI SSE DU DISQUE. - Trésors de la dlscolhêque : Pierre el le loup. - La lechnlque radio· * phonique: Les disques de longue durée (VIl). - Les disques nouveaux.

CONSERVATO~E DE LAUSANNE Direction Alfred Pochon Musique Déclamation - Théâtre OTHMAR SCHŒCK Conservatoire de musique 1er semestre de l'année scolaire 1951-1952 A 1•occaslon de son 6Sme anniversaire COURS SPÉCIAUX PAR P. ANDRE: GA ILLARD COURS D'INITIATION A LA MUSIQUE destiné aux jeunes de 12 1 16 ans par de Genève Mademoiselle Lily MERMINOD CHŒUR D'ENFANTS du Conservatoire Volkmar Andreae répète à St-Gall la ,Suite en la bémol" pour orchestre à cordes, (enfants de 10 à 15 ans) chaque lundi, de 17 b. 15 a 18 h. 15. Chœur préparatoire (enfants de 6 à 10 œuvre que le chef zurichois a mise au programme du concert commémorant en 1946 le ans) choque jeudi de 17 b. 10 à 18 heures Direction : Roger Girard 6ome anniversaire de son ami. Brusquement arrêt ... Andreae ajuste ses bésicles, puis re, Cours d'harmonie, de contrepoint, prend... nouvel arrêt... Andreae: • l sch'es F oder Fis • ( c Est-ce fa ou fa dièse? • ). Schœck, FONDATION BARTHOLON I, 1835 d'analyse des formes sur la galerie, à côté d'une colonne, semble rêver; il ne répond rien. Andreae répétant sa pour nou•professionnels donnés par Hans Haug question, il sourit alors gentiment, comme n'ayant rien compris, et esquisse un vague. Classes spéciales de solfège pour adultes le cours sera donné par le professeur Hans Haug geste de politesse. Andreae, perplexe, se tournant alors vers nous et en français : de 18 b. 10 à 19 heures • Monsieur Schœck n'ayant point de fils (Fis), ce sera donc F (fa)! • Et Schœck de Cours de culture musicale par Henri Jalon, chaque jeudi à 18 h. JO rire de tout son cœur avec l'orchestre et d'assurer à Andreae que c'était. la meilleure • Les coun du premier umestre commencenl le Du 7 au 23 septembre 1951 résolution à prendre. COURS D' I NTER PR~TATION 3 septembre en douze séances eousocré à' la musique fmnç.aise Je me mis alors à contempLer ce visage transparent d'intelligence et de sensibilité, de piano de Cés~r Franck à ~~aur!ce Ravel par Maitre Alfred COR fOl cette tête si caractéristique. où les plis de chaque côté de la bouche donnent à toute la Pour toua renaeignements, s'adresser au secrétariat Mademoiselle Denise Bidnl donnera à la même physionomie un air de bonté et de sécurité totale en la bienveillance divine et humaine. . Place Neuve, GENÈVE époque un cours en 3 séances, sur les principes rationnels de la technique pianistique d' Alfred Schœck en effet est un optimiste. Comment ne pas l'être pour oser se cantonner dans Cortot. un style et un genre de composition que d'aucuns nomment révolu et réprouvent. Il · Renseignements au secrétariat fallait vraiment du courage pour écrire une musique qui, trop savante pour être pure­ ment folklorique ou populaire, ne fût pas non plus assez hermétique pour plaire aux snobs ou aux musiciens spéculateurs de notre temps. C'était également une gageure CONSERVATOIRE CANTONAL DE 1\IUSIOUE Toutes les classes que d'écrire de la musique sur des textes d'une époque souvent en réelle contradiction pour les professionnels avec la nôtre, cela sans tomber dans la niaiserie du style dit historique, Car Schœck dùJn ~ amateurs - Tous les degréa Direction : G. HAENNI • n'est pas un musicien vivant et réalisant une autre époque que la sienne; il n'est pas Reconnu par le Département de 1'Ins truction publique du Canton du Valais Entrée en tout temps Proapectuo et r~naeiKnements au secrétariat toua les jpurs de 14 à 17 heures Tél. 2 25 82 un romantique attardé, dont l'œuvre serait morte à la naissance, mais bien, comme le disait si justement Ernst lsler, l'éminent critique zurichois, • un romantique en dehors 106 FEUILLES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 107

du temps·· Car il ne faut pas s'y tromper, Schœck n'écrit pas du sous-Brahms, du Malheureusement, toutes ces œuvres sont quasi inconnues dans les pays de langue Schubert ou du Wolf, mais du Schœck, tout comme Honegger ne plagie ni Bach, ni française et supporteraient aussi mal la traduction que les lieds de Schubert ou de Wolf Wagner, ni Berlioz ou Debussy, bien que son art procède certainement de ces g rands Les .quelques œuvres orchestrales (excepté • Sommernacht • et la • Suite en la bémol) maîtres du passé. Honegger a d'ailleurs su le dire lui-même en défendant son ami que nous connaissons, démunies de leur cadre romantique, nous apparaissent comme Schœck contre les assertions plutôt brutales d'un autre ami, celui-ci de Genève ... Mais des squelettes, derniers restes du XIX mc siècle et peu aptes à vivre d'une vie propre. passons, ce qui importe, ce n'est pas de savoir si Schœck tient la lanterne rouge de Que ce soit le • Concerto quasi una fantasia • pour violon, les quatuors à cordes ou son siècle ou s'il fait preuve de novateur. Comment en effet résister aux accents si sin­ les sonates pour violon et piano, ces œuvres ne paraissent pas susceptibles d'intéresser cères, aux inflexions si pures de la mélodie d'un compositeur n'écrivant que ce que lui un public latir:-. Par contre, une œuvre aussi originale que • Vom Fischer und syner Fru •, dicte son cœur? Les quelque quatre cents lieds, les huit opéras, la musique de chambre d'après le conte de Grimm, supporterait aisément la traduction et favoriserait certaine­ et symphonique sont là pour le prouver. Surtout les lieds qui font de Schœck le· suc­ ment l'expansion d'un art qui n'est pas que germanique. Le chanteur Liberto da Lucca cesseur direct de la grande tradition Schubert-Schumann-Brahms-Wolf Groupés en en a eu dernièrement la preuve en chantant à Paris, avec un énorme succès, quelques­ cycles ou seuls, ces lieds cherchent leurs textes et leur inspiration aussi bien chez Hafiz, uns des meilleurs lieds du maitre. Gœthe et Claudius que chez Uhland, Eichendorff, Lenau, Miirike, Keller, Leuthold, Pourquoi vouloir juger à tout prix la qualité d'un art d'après une syntaxe qui, Meyer ou Hermann Hesse. Fortement lié à la nature par son talent de peintre (il étu­ ne dépendant ni dzt temps ni du lieu, s'adapte parfaitement à la pensée de l'artiste et dia d'abord les beaux-arts à Zurich) et par une jeunesse passée en dehors de ville, à aux idées qu'il exprime?... Brunnen, où son père, peintre lui-même, avait fait bâtir une villa, , Ruhheim ", au-des­ sus du lac, Schœck musicien devait être attiré par la forme du lied, petit tableau mu­ sical. Ces petits tableaux, il les ordonne en cycles poétiques dont il règle souvent lui­ même la succession, soit qu'il préfère le noir et blanc (chant et piano), ou qu'il colore légèrement l'accompagnement par l'emploi du quatuor à cordes (. Notturno •) , du PETIT MEMORANDUM OTttMAR SCttOECK petit ensemble de chambre ( • Gaselen, Wanderspruche •) ou de l'orchestre de chambre (. Elégie • ). Dans ses derniers lieds, il préfère cependant le piano à l'accompagnement Né le 1er septembre 1886 à Brunnen, il y passe eon enfance, Après un court séjour à l'Ecole orchestral et tend de plus en plus à un dépouillement harmonique en rapport immédiat cantonale d'industrie à Zurich, il travaille d'abord la peinture chez Hermann Gattiker et Ernst Wur avec la simplicité des textes qu'il traite. Cette sobriété des moyens à employer, cette tenberger, puis entre nu Conservatoire de Zurich en 1905.11 est l'élève jusqu'en 1907 de Karl Attenhofer, Robert Freund, Friedrich Hegar et Lothar Kempter. De cette époque date sa Sérénade op. 1. De 1907 justesse de compréhension de l'essence même du poème, son ami Hermann Hesse l'a à 1908 il vit à Leipzig et suit les conseils de Max Reger; l'influence de ce maitre du contrepoint fut bien reconnue quand il écrit: • Il n'y a pas de place pour la plus légère méprise sur cependant minime sur un talent irrésistiblement attiré pnr le lied. 1909-15 : il conduit le chœur d'hommes le texte dans les compositions de Schœck; jamais le sentiment le plus délicat pour les ,Aussersihl" et de 1915-17 le chœur des institttteurs de Zurich. Depuis 1917, il dirige l'orchestre nuances ne se relâche, partout, avec une sûreté presque effarante, l'index pointe sur le municipal de St-Gall qu'il abandonne en 1945 à la suite d'une crise cardiaque. En 1928, l'Université centre vital, ce point où se concentre, autour d'un mot, ou dans les vibrations entre de Zurich lui décerne le titre de Dr phil. honoris causa. Sa femme, Hilde Scboeck, cantatrice de grand talent interprète les lieds de son mari dans de nombreux récitals tant en Suisse qu'à l'étranger. deux mots, l'essence même du poème. Cette sensibilité qui, dans chaque poème, décèle Le catalogue de ses œuvres, comprenant actuellement 64 numéros d'opus, a été établi par le germe vivant, a toujours été pour moi le signe le plus certain de la génialité de Willi Scbub en 1936 et complété par lui en 1943 et en 1948 dans la Revue Musicale Suûse. Schœck •. Ses principaux éditeurs sont les maisons Hug à Zurich, Breitkopf et Hiirtel à Leipzig, Hüni à Mais Schœck, comme Schubert et Wolf, ne s'est pas contenté du lied et a cherché, Züricb et l'Universal-Edition de Vienne. par le truchement de la scène, à obtenir des fresques de plus grande dimension. A-t-il Son biographe, Hans Corrodi, a publié outre sa très remarquable monographie (Otbmar Schoeck, réussi? ou comme ses deux prédécesseurs, a-t-il oublié que le drame lyrique ne se con­ édition Huber, Frauenfeld-Leipzig, 2me édition revue et augmentée en 1936) un nombre considérable tente pas d'une suite de lieds plus ou moins liés entre eux par des fragments sympho­ d'articles sur Scboeck dans différents journaux et revues. En français, la traduction de l'article de Willi niques ou chorégraphiques? Telle est la question souvent posée lors des représentations Scbuh paru dans le volume de presse commémoratif publié à l'occasion du jubilé de l'A. M. S. en 1950, donne toutes les indications n éces~aires à la compréhension de l'art subtil du compositeur. de ses ouvrages scéniques, question on ne peut plus arbitraire et certainement provoquée Schoeck vit actuellement à Zurich où il ne se voue plus qu'à la composition. par l'amour des parallèles historiques, car ses ouvrages lyriques ne ressemblent en rien P. A. G. à ceux de Schubert et n'en ont certes pas les défauts. Ce sont des monodrames dont les personnages principaux groupent autour d'eux une action unique et bien délimitée. Que ce soit Don Ranudo, Horace, Penthésilea, Ilsebill, Massimila ou Gabrielle, tous concentrent sur eux une action souvent hautement dramatique que la musique de Schœck BIEN CONSEILLÉ BIEN ASSURÉ rehausse de sa polyphonie orchestrale colorée et puissante. Son dernier opéra, • Schloss Dürande ., conçu pour la scène d'après le monde irréel des rêves d'Eichendorff par Hermann Burte, est l'œuvre la plus volumineuse du musicien qui a trouvé dans ce Av. Benjamin Canotant 2 • LAUSANNE occldonls • responsabilité civile • véhicule à moteur . cosco . vol • caution sujet le climat propre à son génie. 108 FEUII;LES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 109

Une autre gamme curieuse, que nous trouvons un peu moins souvent, et habi­ tuellement utilisée par des raïs, est celle-ci : LA MU S IQUE AU MAROC · PAR ROGER BOST ' r} .f2?]1Jf•i•., • L'article suivant est dû à la plume d'un de nos compatriotes, Roger Bost, pianiste à Marrakech, qui fut ' élève de la Schola cantorum et du maître Vincent d' Indy a~ant de s'établir, il Y a one vingtaine d'années, au Ceux-ci s'accompagnent alors avec un curieux instrument appelé rbab, de la forme Maroc. Son activité en Afrique du Nord comme virtuose, pedagogue et organisateur de concerts a été si fruc· d'un banjo, dont la ,corde" extérieure an manche est une mèche de crins comme son tueuse qu'elle lui a valu un appel récent d'Alfred Cortot, le désignant comme juré aux examens de l'Ecole Normale de Paris. Notre compatriote s'est toujours passionné pour la musique espagnole ct arabe. U vient de archet rudimentaire. Est-ce la peine de parler de la qualité du son ? ! ' composer une Rapsodie berbère pour deux pianos, L'Ahouach, qu'il jouera en première audition à Lausanne au cours d'un prochain concert donné avec Sarah Bost. Les Feuille& ilfU&icale& ne pouvaient demander à une plume Il existe donc en pays berbère des musiciens professionnels qui se produisent en plus experte de parler dans leurs colonnes de la musique arabe et berbère. (Réel.) spectacle sur les places publiques, entourés d' un rond d'auditeurs avides, mais alors la danse est toujours jointe à leur exhibition, danse rythmée au possible où le claque· Brosser en si peu d'espace un tableau de la musique au Maroc est une chose ment des pieds nus fait partie intégrante de cette musique, ainsi que de minuscules malaisée, mais il mérite d'être ébauché ici. Tout d'abord faisons le point en mention· castagnettes en métal qu'ils ont au bout d~s doigts. C'est le deuxième côté intéressant nant qu'il n'y a pas une musique, mais deux musiques totalement différentes: la ber­ de cette musique berbère, mais la manifestation la plus grande et que les Européens bère et l'arabe. Elles n'ont aucun point commun, mais sont toutes deux pratiquées par apprécient le plus est l'Ahidous ou Ahouaclt (selon la région) qui est alors une véri­ des Berbères musulmans. table fête du peuple. Ce sont d'imposantes danses chantées à l'occasion des fêtes tri­ La musique arabe est venue d'Orient avec les conquêtes musulmanes après s'être bales, et qui peuvent durer des heures. Là, pas· question de professionnalisme, c'est la transformée et développée en Andalousie du IXe au xve siècle. tribu elle-même qui mànifeste. Un ,orchestre" de tambourins, de rbabe, de pipeaux La musique berbère, elle, existe de tous temps, et continue d'exister dans les rythme un ballet parfois sauvage, parfois élégant et coloré, composé souvent de plus campagnes et en montagne sans subir aucunement l'influence de l'arabe qui se confine d'une centaine d'hommes, de femmes, ou même des deux. et se joue surtout dans les villes. Cette dernière d'ailleurs est beaucoup plus raffinée Une description aujourd'hui en serait trop longue, mais il est dans nos projets et civilisée que l'autre, qui est restée foncièrement populaire et assez primitive. Notre de la faire avec photographies à l'appui. Ces beaux vers d'Alphonse Méterié en donnent analyse se fera donc en deux chapitres : une excellente idée : Sous l'éblouissement d'un implacable ciel, LA MUSIQUE BERB È RE Au pied des mcnts, non loin de la Casbah berbère Ou bien à la lueur d'un grand feu près duquel La musique berbère est difficilement séparable de la_ poésie. P.oésie courte, sans Les lwmmes accroupis semblent un bloc de pierre, prétention, mais où l'on parle toujours d'amour, de t:avail, de courage, de guerre et Epaule contre épaule et hanche contre hanche Les femmes lentement onqulent en chantant des actes de la vie en général. En montagne le ~u l e_tier c~ante, et parfo~s entre cha­ Et rythment pas à pas, multicolore et blanche, que phrase attend la réponse d'un camarade lomtam. C e~t un duo pmgnant ! A la Leur vivante guirlande aux bijoux éclatants. source ou à l'oued (rivière) la femme chante en lavant son lmge; au bled le travailleur Chants de guerre ou d'anwur, que scande et qu'accompagne chante en cultivant ; pendant la cueillette d'olives aussi c'est la caïda (tradition) de Le battement des mains sous les tambourins sourds, Le chœur "du peuple chleuh monte dans les campagnes chanter. Cette musique adorable est. indéfinissable, tant elle est ~ell e, pu,re e! ra!on­ Comme l'antique voix des Travaux et des ]ours nante. L'analyser techniquement consiste en peu de chose. Tout d abord c est 1 antique gamme sol-la-do-ré-mi-sol-la. Le chanteur a ses dominantes, mais c'est la note haute Dè toute cette musique chleuh, ou berbère, qu'elle soit faite individuellement qui paraît être la principale, et sur laquelle il aime revenir. Dire que sa voix est belle, ou en masse, avec ou sans danse, il reste toujours une saisissante impression, et nous vraiment on ne le peut car souvent elle est aigre ou cassée, mais son timbre spécial, avons entendu plus d'un musicien de renom nous dire. après avoir assisté à une Ahouach : sa tessiture élevée Gamais en fausset) ne sont pas déplaisants et s'harmonisent magni­ • Je n'ai rien vu d'aussi beau ! C'est unique ! • ll est donc évident que le plaisir des fiquement avec le caractère primitif de cette musique, qui d'ailleurs varie un peu selon yeux et l'ambiance y sont pour beaucoup. les régions. L'exemple suivant montre la ligne générale d'un chant montagnard de la région de Marrakech : ELIZABETH JUHASZ DE FABRY Ex-première danseuse de l'Opéra de Budapest l'-;\ .. ..-:" .. + n .() p BALLET CLASSIQUE (Ecole russe) r~ <1 1 ~ 1 • 1 1 ,. Dause caractère Mime · Pas·de·deux · Chorégraphie - Cours pour professioncls et amateur• qtr ;: f; 1 s Gl Salle de danse Adresse privée : 01 i BAt. Ecole Vinet LA US ANNE Av. de Rumine 23 r ~ f' 45·, 2 ch. des Magnolias Télépb. 23 44 36 FEUILLES MUSI CALES lll llO FEUILLES MUSICALES

et c'est dans ces fastes de cour que la mélodie ou mélopée bédouine - que l'on en­ LA MUSIQUE 4RABE tend encore dans les déserts et qui consiste en incantations, élégies, chansons . reli­ gieuses ou profanes - a trouvé une ambiance magnifique à son développement. Influencée par quelques éléments grecs et persans existant alors à Damas, ainsi que La musique arabe, c'est tout autre chose; elle demande déjà une certaine culture par le talent d'artistes renommés, la musique a pris rapidement corps. Une 'théorie en son genre pour l'apprécier, et nous allons tâcher d'en démêler ses principaux tes née, des rythmes et des modes se sont affirmés, des formes créées, des instruments éléments. améliorés. La nouba, grande composition artistique vocale et_ instrumentale, a vu le Nous avons dit que la musique arabe au Maroc se confinait surtout dans les jour. Ce développement fut tel que la musique eut à cette époque un succès retentis­ villes ; nous pouvons même ajouter qu'elle se joue à l'intérieur des maisons, surtout sant; éclatant même le cadre des cours, elle se diffusa partout. Le nom d'Ichak el en ce qui concerne le genre classique. L'excellente page écrite à son sujet par Maucili, musicien brillant, est resté célèbre. Après lui, ce fut le comme nceme~t de la 1 A. Chottin dans son beau livre ,Tableau de la musique marocaine" ) vaut d'être décadence du moins en Orient, mais son élève Zyriab devint encore plus célèbre citée en entier ; elle nous en donne une excellente définition : quand il : e rendit en Espagne, en 822, faisant école à Cordoue. Cet artiste, universel, est à la base du grand monument musical andalou: les vingt-quatre noUbas. Il a déve­ • La musique classique par excellence, la musique andalouse qui s'est formée en Espagne du loppé le luth, qui comportait quatre cordes colorées et représentant chacune un des du Xe au XVe siècle, est dite 'ala. Ce terme qui signifie •instrument•, s'oppose à celui de sama, pro· prement dit : ce qu'on entend. La 'aJa eet un art complet, où les voix et les instruments forment un quatre tempéraments humains: première corde, jaune_: la bile ; deuxi~me c~rde: _rouge, tout indissoluble et concertant, au sens original du mot et où le chant et l'orchestre jouent un égal rôle le sang ; troisième corde, blanche : le flegme ; q~atr1èm e cor~e? noue : 1 atrabile, e~ ensemble ou séparément. La 'aJa représente toute la musique,-mais surtout la musique profane, avec y adjoignant une cinquième corde, ~ntre la deUXIem~ e,t 1 ~ trois i èm~ , . rouge elle _aussi, toutes ses possibilités d'expression, avec tous ses moyens d'influence, où domine surtout l'enivrement représentant l'âme, qui y manquait. Ce fut une revelation, parait-il, et le pomt de des sens, ce qui expliquerait indépendamment de certaines survivances d'anciens cultes païens, son accompagnement en quelque sorte rituel par une beuverie euphorique, autrefois avec du vin, aujourd'hui départ du système des tempéraments ou • arbre des modes •. avec du thé parfumé. Un musicien chanteur est un 'ali, pluriel 'alipn. L' impulsi~n que Zyriab a donn~ fu~ formid~l e , et p end~ nt cinq siè:les, et ~er­ Le samâ, chant essentiellement religieux, est une épuration, une spiritualisation de la 'ala maie tainement encore de nos jours - puiSque la musique marocame est une ImportatiOn il n'admet aucun instrument ni chantant ni à percussion, et il devrait encore moins permettre l'absorb­ d'Andalousie - son influence s'est manifestée directement. Mais on comprend bien tion du thé. Mais il n'est pas certain que cette interdiction soit toujours respectée. En tout cas si la qu'en une période aussi longue de grandes transformations se sont opérées, soit en musique du samâ est la même que celle de la 'aJa à quelques variantes près, lee paroles en sont totale­ ment di.fférentee, et les poèmes du samâ contiennent uniquement des panégyriques en l'honneur du Andalousie même, soit au contact du Berbère qu'est le Marocain, depuis la chute de prophète Mahomet, de l'espèce dite madîh. Il y a toutefois une importante distinction à établir entre Grenade en 1492 et la • reconquista • chrétienne. notre plain-chant et le samâ, distinction comparable à celle d'un 'office catholique solennel et d'un orato­ La musique n'est parvenue ,à nos jo,urs que par l'orei? e, c'es~:à-dire ~~·a ucune rio. Notre musique sacrée grégorienne contribue à rehausser l'éclat des offices religieux, auxquels elle a fini par s'incorporer d'une manière régulière et orthodoxe. Dans le culte musulman il n'existe pas notation ne nous l'a transmise. C est de pere en fil s, ou plutot de maitre en eleve, que d'autre • office • que la prière faite en commun, qui se prononce à voix basefl et sans chanter. De plus, la postérité s'est assurée. Divers documents célèbres l'ont aidée, mais ces écrits ne le chant proprement dit est illicite à la mosquée. Ce que nous prenmis pour du chant, c'est la récitation sont que des explications de la musique, d'éléments_ rythmique:, des fo_n~es , des psalmodiée, à peine modulée, de la lecture par excellence, le Koran. Un chanteur de samâ est uu mo d es, d es traditions, des métriques, verbales. ; la mus, tque elle-meme, devait, etre· s1u e mussanî, pluriel mussani'y n. par cœur. Aussi des pertes séveres ont eu l_Ieu, et lon ne peut qu esperer voir es Le samâ n'est admis que dans les zaouias, bâtiments à l'usage de certaines confréries, qui abritent Arabes un jour se créer un système de notation. parfois le tombeau d'un personnage vénéré. Comme c'est le chiffre qui permet les mathématiques, aussi ne faut-il pas s'éton­ Il n'y a donc pas à proprement parler de musique sacrée musulmane, car le samâ n'a rien de rituel. C'est l'expression libre et privée d'un certain mysticisme, qui se développe en marge des cinq ner que la polyphonie et l'harmonie n'existent pas chez eux. Les nuances sont pe~ obligations musulmanes et dans un esprit tout laïque, C'est à l'égard du Prophète - considéré non marquées pour nos oreilles, l'imprécision _souvent est pé~ib l e, et ~ e~tendre la m~usi­ comme d'essence divine, mais comme la meilleure et la plus vertueuse des créatures - l'équivalent que arabe actuelle, on éprouve une sensation de monotome assez depnmante, la meme du culte civique dont nos grands hommes sont parfois l'objet. qu'on éprouve en écoutant une langue étrangère que l'on ne comprend pas. Et une 'AJa et samâ constituent ce qu' il est convenu d'appeler la musique • classique • et- qui est par nouba dure des heures ! destination un art de cour et de société, comme le fut, il y a un siècle et demi, notre musique de chambre ou notre première musique symphonique. • Voici toutefois quelques éléments précis: En l'absence d'harmonie, le rythme et la mélodie sont extrêmement variés. Un L'esprit ainsi bien définj de cette musique classique se pare toujours d'Un cer­ tambourin suffit à un Arabe pour faire de la musique. Grâce à lui, il vit, ce qu'il tain cérémonial : cadre choisi, tapis, thé, et de certaines attitudes qui montrent qu'une pense et ses auditeurs le suivent. Les A~abes sont d~s maîtres_ du genre, et 1 o~ peu~ exécution musicale est une chose très sérieuse. Cette c mise en scène • ne date pas même soutenir qu'en leurs mains les mstruments a p er~uss~ on sont _expressifs. ~~ d'aujourd'hui d'ailleurs, et nous la trouvons déjà à l'époque de l'avènement de l'Islam, l'Orient musUlman conserve encore de nombreux rythmes defilllS et classiques - pres d'une centaine, pense-t-on - les Marocains n'en possèdent plus que cinq. Nous les écrivons ci-après ainsi que les modes qui subsistent au Maroc. 1) Librairie orientaliste, Paul Goetner, Parie, p. 108 et 109. 112 FEUILLES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 113

La gamme peut être comparée à notre gamme diatonique, à peu de chose près, et les Marocains s'en accommodent fort bien. En réalité, c'est le système pythagoricien qui prévaut; les quarts de ton n'existent par conséquent pas, comme on le croit sou­ vent. ,E,sit La plus typique manifestation de la musique arabe est la nouba. C'est une véri­ table œuvre chorale et orchestrale de grande proportion. L'orchestre, composé d'une dizaine d'instruments en moyenne (violons appelés kamenja, rbabs, rbecs, luths, tam­ bourins), et le chœur sont disposés en fer à cheval, ordinairement assis par terre ou sur de longs matelas. Les violons sont tenus de la main gauche et po~és verticalement sur le genou gàuche, l'archet, lui, étant tenu comme un crayon. Nous pensons qu'il est inutile de s'étendre sur les qualités sonores d'un tel ensemble, sachant en plus que les choristes, à part de rares exceptions, ont des voix mal travaillées. Chaque nouba se divise en cinq longues parties ou mizan, chacune ayant son rythme propre dont elle porte le nom. Le mizan comprend un nombre variable de chansons (sanaï, sing. sana), dix, vingt ou davantage, groupé.es selon un ordre assez bien établi, allant de la première, lente et large (tsdira), à la dernière très rapide (inciraf ou gfel), en passant par deux ,ponts" (el qantra) où les rythmes, tout en res­ tant les mêmes,. tendent à la simplification et même à la schématisation. Voici en plus clair cette composition : PLAN D"UNE NOUBA Mchalia : Ouverture, composée sur les thèmes principaux . Tuchia: Prélude orchestral a) ou IInchad ou Bïtaïn : Prélude chanté, genre récitatif b) Tsdira : Ire chanson Mizan c) Sanaï: Quelques chansons (sing. sana) Bsit d) El qantra l'ula : 1er pont e) Sanaï 0 El qantra t'tania: 2me pont g) !neira/ Final (composé de plusieurs chansons) h) Qfel: Coda (une chanson) ensuite viennent les Mizam Qttaïm u nuss Btaihi Qoddam ~ ;b---·.-... "-'/'-- Derj composés chacun approximativement sur le même plan que le Bsit, partant de la Tuchia ou l'inchad lento, pour arriver au Qfel presto . 4-a~--~~~ . . ·J • a C'est donc la sana qui est à la base de la nouba ; la base musicale d'une de AL II.!Jt>.J; -.-J...... r:::-, .. .::J s t .. J. e;, ces sanaï est la forme donnée par son texte et le mètre classique qui en résulte. Ces formules métriques, répétées et apprises dans les mosquées et zaouias, sont alors dis­ =a.:.._.. 0 .a --;=Jië· ••. H F posées sous forme d'air à chanter, agrémentés d'artifices vocaux, telles vocalises, infle­ 1-1~...... -. 'A.~ .. / 11--.. xions, notes de passage, broderies etc., pour former une sana. Elles sont donc chantées ,.~. o • •L· zr=-- ·4l tt •• 1 , en chœur, à l'unisson. Le solo a sa place dans la nouba; c'est alors l'inchad ou bitaïn, et le murwal. La première est toujours d'un caractère sérieux et large, quoique remplie de vocalises et requiert du chanteur une voix puissante dans le genre de celle du muezzin qui, du 114 FEUILLES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 115 haut des minarets, appellent le peuple à la prière. Le muwal par contre, fait de ten­ dresse ou de passion, demande une voix plus souple. C'est une longue improvisation Il y a aussi les musiques pour cortèges, mariages, baptêmes, les tam-tams des faite d'arabesques vocalisées sur la consonne ,n" très souvent, ou sur ya-la-lan ou tiri-tar "jours de fête, les ,orchestres" d'enfants qui exécutent un rythme en claquant des ou han-an-a, comme le tra-la-la français. mains, mais tout ceci est un mélange de l'arabe et du berbère. Il y a aussi les longues et belles improvisations d'un musicien qui pendant le Ramadan, du haut d'un minaret Les paroles utilisées dans les noubas n'ont rien de religieux, mais sont toutes remplit l'espace d'une mélopée triste et compassée, au son nasillard de reïta, sorte de imprégnées de saveur, de poésie et de beauté. En voici un exemple, c'est la sana Laka hautbois. Il y a également les chants des danseuses Chirates, ceux du jour de l'Achoura l'hana, tirée du mouvement Bsit de la nouba en mode maïa: (fête des enfants), les airs chantés par les ouvriers au travail et les rythmes correspon­ dant à leurs gestes, ceux qui accompagnent un mort au cimetière, etc. On ne peut tout LAKA L'HANA étudier ici; il est évident que ce n'en est pas• la place, mais cette ébauche d'un beau (à toi le bonheur) tableau a surtout pour but de définir l'existence de la musique au Maroc, de montrer A toi le bonheur et la joie, toujours, la multiplicité de ses moyens d'expression et de sa raison d'être, sans oublier de sou­ 0 nouvelle lune fortunée ! ligner encore et avant toute chose que le Marocain est un .Berbère, et que s'il a con­ Le sort obéissant est un esclave à tes ordres, servé sa musique propre, il a par ailleurs admirablement assimilé la musique and~louse. Prêt à combler tes désirs La nature resplendit, radieuse, La vie est riante et florissante Par toi la religion élève un minaret De gloire et de louange. RAMUZ ET STRAWINSKY Les ricbejlses amoncelées se répandent Abreuvant les assoiffés, secouant les affamés. Par tes largesses, les lèvres du Temps sourient Tiré de l'ouvraKe de notre collaborateur Pie"e Meylan ·Les Ecrivains et la Musique • Montrant des dents rangées en perles. à paraître prochainement aux • Editions du Cervin •, à Lausanne Tous nos jours sont réjouissance Sans fin, et chaque instant une fête. Si une collaboration peut paraître étrange, c'est celle de ce Vaudois enracme dans son coin de terre, contracté sur lui-même pour mieux saisir l'accent de sa vérité, Techniquement parlant, les cellules rythmiques citées plus haut sont utilisées et de ce Russe cosmopolite, à l'aise partout et nulle part, sorte de Juif errant ·qui sait comme périodes rythmiques d'accompagnement appelées daur. On les répète un cer­ satisfaire avec une finesse mêlée d'opportunisme aux exigences de l'âme orientale et tain nombre de fois côte à côte, et la longueur d'une sana est définie par son nombre aux aspirations spirituelles de l'Occident. Etranger à l'extérieur futile de la civilisation, de daui-. Le ,rythme mélodique" qui provient de la métrique verbale, correspondra Ramuz est un solitaire; 'Strawinsky est accompagné en tous lieux d'un cortège d'admi­ bien entendu :à ces daur, ce qui donne à l'ensemble en plus d'une infinie variété rateurs. On l'entoure d'une auréole, et le snobisme fait souvent tort à la grandeur et d'accents un grand intérêt, Binon un moyen expressif certain. L'on se demande toute­ et à l'intégrité de l'artiste. Il semble que ces deux hommes aient peu de points com­ fois si cet art étranger provoque chez ses auditeurs les même~ émotions profondes et muns, .que leurs message se contredisent même. sublimes que celles qui ressortent d'une exécution chorale et orchestrale européenne, L'isolement où Ramuz est plongé pendant la première gueri-e mondiale explique et qui nous laissent si souvent silencieux devant l'immensité si mystérieuse de notre en partie la joie avec laquelle il accueille le grand compositeur. La Suisse romande musique. possède alors peu d'artistes indépendants et leurs entreprises, méconnues d'un public Chez les juifs du Maroc, la musique est assez pareille à la musique andalouse ; dont la méfiance envers les tentatives d'avant-garde n'a d'égale que la soumission aux on y retrouve tous les éléments mélodiques et rythmiques, mais les paroles, en hébreu, traditions, sont vouées par avance à l'échec. R-omain Rolland, exilé à Villeneuve, se sont totalement différentes et ne visent qu'à glorifier Dieu, Sion et Israël. Mais comme plaint 1) amèrement de la solitude intellectuelle et morale dans laquelle il se trouve l'origine de ces deux langues est sémitique, l'adaption fut relativement aisée, et réussie. aussi: il n'a de rapport avec aucun artiste du terroir. Autour de Ramuz, affligé d'un Quant à la musique populaire, elle ne manque pas de variété non plus, et le genre abandon aussi impitoyable, ne gravite qu'un groupe minuscule de littérateurs et de griha est très à l'honneur. S'il ne diffère pas de la musique andalouse, l'importance peintres, auxquels s'est joint un seul musicien, le jeune chef d'orchestre Ernest Anser­ donnée au texte est infiniment plus grande. Une sana de nouba est bâtie sur une seule met. L'apparition de Strawinsky, c'est l'intrusion du monde dans une vie sentant, strophe de deux, cinq ou sept vers au plus ; une griha comporte plusieurs strophes, malgré tout, qu'à la longue, le cadre limité qu'elle a choisi, s'il n'est pas complété et le sens du texte est plus populaire, dans le style d'une ,histoirè" par des influences extérieures, nourri par d'autres sensibilités, peut provoquer un cer­ tain desséchement. On est saisi, en effet, par l'accent d'allégresse des Souvenirs sur Les berwata, serraba, aïta arrûbi, rhônia et surtout la grida sont les plus typiques Igor Strawinsky. Jamais nous ne percevons, chez Ramuz, même dans son hommage à formes de cette musique griha. Sans en parler davantage, il est bon de savoir qu'elle René Auberjonois, la même amplitude d'amitié. Son sentiment pour le musicien lui est régie encore plus par les lois du rythme, alors que les inflexions mélodiques sont infiniment moins savantes. Le tambourin règne en maitre, ponctuant toutes les syllabes. 1) Sa correspondance avec le compos\te,ur valaioan Arthur J?arch.et en fait foi : • Je suie tout à fait isolé en. ~uiase; je n'y ai de rapporta avec aucun mecene, o~ artiste ... •, ccrit~11, 116 FEUILLES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 117 inspire des pages qui sont, par leur émouvante sincérité et leur lyrisme, parmi les effluves mystérieux, prolongeant des appels familiers. Ce n'est pas qu'il connaisse la meilleures qu'il ait écrites. technique de cet art. Au contraire, il l'a ignorée presque complètement et nous ne Car les heures précieuses passées en commun par les deux artistes épanouissent pensons pas que l'enseignement de la flûte qu'il avait subi à l'âge de 14 ans ait été bien autre chose qu'une sympathie fugitive. Pendant les promenades dans les vignes complété par des études musicales. Mais la musique, entrée à ce moment crucial dans de Lavaux, pendant les haltes dans ces pintes de campagne, du côté de Morges, où son existence, lui pose le problème de la communion des arts: ,Tout ce qui est rythme l'on entre pour boire un coup de vin blanc - avec comme toile de fond bien authen­ ou volume de son, ou encore ce qui est timbre, m'appartient de droit, parce que le tique, un de ces braves taupiers à demi-barbe et brûle-gueule, personnage du matin rythme, le son, le timbre, ne sont pas seulement de la musique, et ils sont au com­ traînant à l'auberge jusqu'au soir et que le poète sait décrire comme les meilleurs mencement de tous les arts". détails de sa fresque rustique, - ces den:' hommes avides de grand air et de réalité Cette profession de foi pourrait paraître due au contact étroit avec .Mallarmé. TI paysanne sentent toujours plus qu'ils sont faits pour se comprendre. Pour Ramuz, n'en n'est rien. Ramuz est arrivé par d'autres èhemins aux mêmes conclusions que l'occasion est toute trouvée de se familiariser avec un art, la musique, qui, jusqu'alors, l'auteur d'Hérodiade. C'est bien à Strawinsky, qui représente pour lui un inventeur, n'a pas influencé son œuvre de façon essentielle. non un spécialiste, qu'il doit d'avoir intégré dans son univers poétique les beautés du Le Journal de l'écrivain en témoigne. Surtout visuel, Ramuz quête ses images, langage sonore. Pour être juste, il faut ajouter qu'Ernest Ansermet, qui présenta ses exitations créatrices avant tout dans la peinture. Ce qui ne signifie pas que, lors­ Strawinsky à Ramuz en 1915, a aidé l'écrivain par l'enthousiasme qu'il professait pour qu'il séjourna à Weimar et à Paris, il ne se soit pas laissé attirer par le rayonnement la musique moderne et singulièrement pour Debussy et Ravel, à se familiariser avec d'une culture musicale dont il lui aurait été vain de chercher l'équivalent dans son des conceptions aussi déroutantes que celles de l'auteur du Sacre. Toutefois - et cet pays. Tout comme Valéry, Claudel et Mallarmé, il se passionna pour les concerts des autre silence nous parait significatif de la pudeur que Ramuz observe chaque fois orchestres Colonne et Lamoureux, ne craignant pas de faire la queue pendant plusieurs qu'il est mis en face de l'univers musical, - on ne trouve pas trace, dans l'œuvre, heures pour obtenir des billets pour les fameuses auditions dominicales. Déjà à cette des propos échangés avec l'éminent chef d'orchestre. époque, il exprime les opinion les plus personnelles. Dans ce domaine aussi il reste La communion spirituelle des deux artistes ne va pas tarder à influencer la créa­ l'être à la recherche d' une vérité dépouillée et authentique. TI n'est, par conséquent, tion elle-même. C'est alors, on le sait, qu'ils collaborent dans les Chansons plaisantes pas étonnant qu'il n'ait pas éprouvé beaucoup d'estime pour les boursouflures roman­ (Pribaoutki) Berceuse du Chat, Quatre Chants russes, Renard, les Noces, où Ramuz est tiques dont la mode, vers 1905, n'était pas encore passée. A part Schumann et Schu­ plus qu'un traducteur : un interprète génial, enfin dans l'Histoire du Soldat qui fera le bert, ses préférences vont toutes vers les grands classiques, Bach, Mozart, Rameau, tour du monde. Collaboration teintée, au début, d'un peu de stupéfaction de la part Couperin, modèles de sincérité et de concision formelle. Leurs œuvres, il les connaît de l'écrivain lorsque Strawinsky, avec un brin de malice peut-être, jette son dévolu sur 3 de près, les ayant entendu exécuter dans ces après-concerts où il rejoignait quelques des instruments que les orchestres d'alor~ n'avaient pas encore adopté ) amis, peintres ou musiciens. Il est curieux que Ramuz n'ait jamais parlé dans son Ramuz se laisse entraîner par le musicien sur des chemins qu'il n'avait encore Journal des réunions de jeunes qui durent avoir sur lui une certaine influence 2). que pressentis. Les recherches ardues dont l'élaboration de Renard est l'occasion, le Face à Strawinsky, Ramuz s'aperçoit que le compositeur tire sa substance des travail de bénédictin consistant à métamorphoser le mot à mot fourni par le compo­ mêmes nourritures. Ce qu'il approuve chez lui, c'est qu'il va au concret sans détour siteur en un texte cohérent tout en conservant la fraîcheur des images, les investiga­ cernant l'objet dans sa vérité pour en extraire une vérité musicale, en cela pareil à tions du traducteur s'efforçant de faire ·coïncider l'accent tonique ave l'accent musical, lui-même qui se sent animé d'un grand respect pour les simples. Nous avons lié con­ de maintenir l'intensité de la phrase, d'assurer l'équivalence sonore des syllabes, tout 4 naissance devant les choses et par les choses, dit Ramuz. TI ajoute que ce qu'il aime cela attire son attention sur les propriétés musicales de la langue ). Evidemment, il ne le plus chez Strawinsky, c'était son goût pour toutes les manifestations de la vie, et va pas jusqu'à se passer comme Strawinsky le fera dans maintes occasions, du sens aussi cette démarche de l'esprit qui ne monte vers les plus hauts sommets que lors­ littéral mais il réfléchit sur le labeur commun. Et il n'y a qu'à comparer les romans qu'il s'est rassasié de matière. L'expérience Strawinsky a la valeur d'une expérience de cet;e époque ou postérieurs (par exemple Les Signes parmi nous, Passage du Poète, psychologique. Elle confirme à Ramuz que, pour d'autres que lui, les sources du plus L'Amour du Monde, La Beauté sur la Terre) avec n'importe quelle œuvre antérieure grand art consistent dans la préhension de l'élémentaire, dans le retour à la réalité pour se rendre compte que le style de l'écrivain a été touché par la grâce de la première : ,Il ne faut pas être seulement un primitif, mais il faut être aussi un primitif'. musique. Pierre Meylan. Grâce à Strawinsky, Ramuz s'aperçoit que la musique est un nouveau moyen de 3) Cf. ta seule allusion du ]ourniil à. la c?llabor~tion avec Strawinsky : • Le ~us icicn, sur son piano,_ ~ait connaître l'objet, d'en exprimer l'absolue vérité. Car elle le place sous un autre jour, un bruit de marteau-pilon. Lo rythme de la, macbme·ouhl ne. passe pas pour être musical. Je oals que le mu~101en le rend plus tangible et plus aimable. Il s'arroge maintenant, dit-il à Strawinsky •le en question s'en inspire quand m.ê m~. C e~t un ho,'.' mus1clen • (Journal! maro 1918). On sait que Strawmsky, jouant eur son piano s'accompogotut dune sequelle d mstruments èt percusston. droit de participer à une musique que je voyais être pour vous située d'abord dans 4) Rap elons ' ue l'accompagnemonl des Bercc~es dr• Chat eot assuré par troio clarinettes el que le petit orchestre sou~gnant ~a voix dans les Chansons plaisant<:s est formé d'une flOte, d'un hautboio (cor anglais), de une matière, dans l'objet, puis venir à son existence intérieurement à vous-même par deux clarinettes d'un basoon plus le quatuor à cordes. C'est ce qui rend l'exécution do ces deux œuvres assez malaisée. Ramu~ s' est Inspiré du folklore. Parfo~a ~1 adoJ.?le le ver libre, mais il a une prédilection pour les ven toutes les portes de votre corps • . Peu à peu, la musique s'infiltre en lui avec ses rimés d' inégale tongneur. Sa traduction est en general tres libre. Nomb~eux sont les pasoages où le ven fr~Ç&io excède de deux ou mémo de trois oyllabes la version russe. Le compositeur en a tenu compte en faloant repéter certaines noteo. Ce procédé affecto·t-11 l' intensité mélodique? Il faudrait avoir entendu les deux versiono pour en 2) Le témoignage de oon frère, dont nouo tenono cel détalle lnédit1, ne laisoe aucun doute our ce point décider. 1-18 FEUILLES MUSICALES F~U ILL ES MUSIC ALES 119

Vllme Concours international d'Exécution musicale L'ÉDITION MUSICALE

Au moment où paraîtront ces lignes, le Concours international d'Exécution musicale de YORK BOWEN Rachmaninoff et ceux de cette lignée. Pas une Genève, septième du nom, sera prêt d'ouvrir ses portes à la pléiade de concurrents venus non PRÉLUDES POUR PIANO * note, je crois bien, dans ces Préludes, qui ne seulement pour s'affronter en une joute pacifique, mais, qui sait, pour nous faire connaître puisse s'analyser à la lumière du Traité d'Har­ Nous avons reçu les Préludes 13 à ' 24 de monie de Théodore Dubois. Il n'y manque pas quelque talent exceptionnel. A cet égard l'institution dont nous parlons, et qui doit le jour M. York Bowen, compositeur dont nous avouons au dévoué directeur du Conservatoire de Genève, M. Henri Gagncbin, n'en serait pas à son ces accords de septième à quinte altérée pour ne rien savoir. Le nom du dédicataire de cette lesquels le vénérable théoricien semblait avoir premier coup de maître. : André Perret, Guy et Monique Fallot, le Quatuor Vegh, Hugues Cué­ œuvre, Kaikhosru Shapurji Sorabji, nous égare une prédilection toute particulière, - c'en est .nod, Adrienne Miglietti... et tant d'autres ont jalonné de pierres blanches un livre d'or dont plus qu'il nous éclaire... Il est regrettable que les même l'a pothéose. Il y a là tout un style, nous devons être fiers. éditeurs de musique n'aient pas encore pris devenu monnaie courante, où bien souvent Cette année encore, le jury n'aura pas trop de toute son attention pour départager ces l'habitude de joindre à leur généreux service encore, et bien gentiment, slaves et angle­ concurrents arrivés à Genève avec autant de métier que de sens artistique car, il faut le dire, de presse quelques renseignements sur ceux de saxons s'attardent la main dans la main ! Ceci ce concours doit sa renommée entre autre à la sévérité des jurés, à l'impartialité des direc-· leurs auteurs qui n'ont pas encore atteint une dit, l'œuvre est datée de 1950. Elle porte le teurs qui de plus donnent droit aux candidats, si besoin en est, de les attaquer en justice. notoriété internationale. numéro d'opus 102, et certes elle témoigne Le langage de cette œuvre ne doit absolu­ d'une grande maturité formelle, le « métier » ll Je doit également aux concurrents qui ont compris qu'à Genève on ne bàdine pas avec ment rien aux grands contemporains, Strawin­ la musique. Si, outre son métier et sa technique fort accomplie, on n'a pas un message à appor­ en est t rès sûr, l'écriture est tout à fait irré­ sky, Bartok, Hindemith, Schœnberg, absolu­ prochable, le piano bien traité et bien sonnant. ter, ·il vaut mieux s'abstenir. Certains l'auraient-ils oublié ? Une éliminatoire à huis clos, où ment rien non plus à Debussy et à l'école fra n­ II n'y manq ue rien de ce qui pourra enchanter chaque participant n'est connu du' jury que par un numéro et est séparé de ce dernier par çaise. Est-ce à dire qu'il s'agisse d'un langage ceux pour qui - il y en a, qui sait, - Rach­ un rideau, se charge de leur rappeler cette condition essentielle, leur évitant les déboires d'une d'une nouveauté totale ? Hélas ! Les maîtres maninoff est le plus grand compositeur de notre mauvaise séance publique. préférés de l\11. Bowen sont vraisemblablement siècle. Pour notre part, nous ne trouvons dans P armi les disciplines habituelles du concours, il en est qui donnèrent, ces dernières Scriabine, dans ce qu'il a de moins original, cet~e musique tout à fait bien écrite aucun années, bien du souci aux organisateurs qui voyaient souvent le premier, parfois le second * Edition Chester, Londres. « message :!> digne de ce nom. M. Perrin. prix, rester sans preneur : il en fut ainsi pour le violon, le violoncelle et l'alto où il semblait que le renouvellement des « bons:!> éléments ne s'assurait pas annuellement ; aussi M. Gagne­ bio a jugé prudent de ne fixer ces branches que tous les deux ans, et même en alternant cha­ Vient de paraître : Dernière nouveauté cune d'elles. C'est là une preuve de sagesse et no'!s souscrivons pleinement à cette décision, car les souvenirs de certaines séances de violon, particulièrement, ne sont pas sans laisser quelque ombre qu'il était temps de dissiper. J.-S. BACH Cette année, nous aurons donc: piano (hommes et femmes), chant (hommes et femmes), Jean-Sébastien Bach sonate pour violoncelle et piano, flûte et c11r. Airs, textes allemand, avec fli• te obligato, . Quant aux prix, ils méritent qu'on s'y intéresse : un premier prix de Fr. 1000.- et un L'Art de la Fugue chant et piano, édités par Matyas Seiber d·euxième prix de Fr. 500.- aux meilleurs chanteurs, cantatrices, pianistes hommes et pianistes (DIB l

LA MUSIQUE A L•ETRANQER

Le Festival d'Aix-en-Provence

Quand on considère la manière dont se multiplient en ce moment - particulièrement en France - les festivals de musique, on ne. peut manquer de ressentir un certain scepticisme quant à leurs chances de durer. Parmi ceux qui nous paraissent dignes de vivre, le festival d'Aix-en-Provence s'impose très particulièrement par la qualité de ce qu'on y voit et de ce q u'on y entend et par une originalité qui, bien qu'encore insuHisamment affirmée à mon gré, n'en est pas moins d'un très grand attrait. Conduit par des gens de goût qui n'ont pas hésité à s'entourer des ·conseils d'un musicologue de la valeur de M. Marc Pincherle, le festival d'Aix-en-Provence nous propose depuis quatre ans des programmes q ui, mis à part q uelques faiblesses à l'endroit du snobisme parisien, valent le plus souvent par des œuvres anciennes et modernes heureusement choisies et servies par des interprètes de valeur. Trait à noter, car il est fort sympathique, les interprètes qu'on entend à Aix ne sont pas b)ujours des « vedettes», mais il se peut faire que l'un ou l'autre en ressorte tel. Le succès croissant d'un Hans Rosbaud doit beaucoup au prestige dont jouit ce chef à Aix où il a la responsabilité de diriger les spectacles lyriques. N'ayant pu assister qu'aux dernières soirées de ce quatrième festival, j e suis contraint, pour celles qui précédaient. de me borner à citer sans plus les protagonistes.

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ques-uns nous ont enchanté (celui de Constance Le classement final s'établit comme suit : Succédant au Nuevo Quartette italiano et au tie de son énergie. Ce d'autant plus que Mme était une pure merveille), d'autres ... 1. Leonid Kogan (U. R. S. S.) ; 2. Michaïl Vay· Chœur de l'Académie Sainte-Cécile de Rome, qui Cavelti et M. Heinz Rehfuss, obligés de chanter Quant au Téléphone, nous attendrons que l'oc· man

en cent, cette œuvre où l'on retrouve tous les Jetons un regard indiscret chez les impresarii. LA VIE MUSICALE ROMANDE artificeS contrapuntiques propres à Honegger Mme Casetti-Giovana a déjà conclu bien des enga­ prouve que l'on peut se servir des théories de gements : Edwin Fischer, le Quintette de Vienne Schœnberg, sans pour cela n'écrire que des œuvres Andrès Ségovia, le Quatuor Italien, le Wiene; Arthur Grumiaux prouve le contraire dans le pour l'esprit où la musique trouve rarement son Oktett... On parle aussi d'Heifetz, Gieseking. compte... Concerto en sol majeur KV 216 pour violon et Quant à Maurice Verlaye, il nous assure les LA VIE MUSICALE orchestre. Avant de m'évader vers des horizons « ensoleil­ concerts suivants : les Cosaques du Don, Marie lés», j'ai été fureté de-ci de-là pour connaître de Panthès, Rubinstein, Jacques Fueri, le violoniste A GENÈVE Il semble cependant qu'à côté des concerts don· nés par la Société des Concerts spirituels, où nous quoi serait fait 1951-52. A part les programmes du Quatuor Lœwenguth, Alfred Cortot. Salomon. fut révélées quelques premières auditions de pre· de l'O. S. R. dont mon confrère vous entretient, A cela, il faut surtout ajouter des concerts de mier choix tel lntrada, de Bernard Reichel, dont jugez plutôt. La Société de Chant sacré va re· première importance, comme l'exécution de la le style et la Conne sont aussi accomplis que le prendre la Symphonie des Psaumes, de Strawin­ Neuvième Symphonie de Beethoven par l'orchestre Oserons-nous _prétendre, cette saison, qu'il y eût sky et, du même auteur, Jacques Horneffer, pia· de la ville de Bamberg et des chœurs venus de pour le chromqueur quelques jours de repos ? fond, ter aussi Concerto pour orgue et quintette de i!1Ûvres d'Eric Schmidt, l'événement musical niste, que nous sommes heureux de voir enfin Zurich. En décembre, ce sera la venue à Genève Non, bien qu'en cet humide été Genève ne Iut figurer à l'affiche de nos grands concerts, jouera de l'Orchestre philharmonique de Vienne, des pas le siège d'un festival com~e on en vit à de l'été fut les deux concerts qu'Ernest Ansermet dirigea avant de partir à Aix-en-Provence avec le Concerto pour piano et orchestre d'harmonie. chœurs de l'opéra de Vienne qui, sous la direc­ Salzbourg, Bayreuth, Aix-en-Provence Ascona e t Le ((Chant sacré », que dirige Baud-Bovy, se pro· tion de Fritz Busch, exécutera la Création, ora­ plus près de nous, Lucerne, la musi~ue n'en fu~ son orchestre. Il s'agissait de présenter au public genevois les programmes joués à Aix. Une sorte pose de fêter dignement le soixantième anniver­ torio de Haydn. De son côté, la Société des Con­ pas moin& première servie aux yeux des autorités saire d'Arthur Honegger en reprenant la Sympho· certs du Conservatoire de Paris ainsi que les (quand je dis première, c'est un peu trop car il de répétition générale disaient les uns. Et bien ce fut un triomphe et Ansermet a droit de plus nie No 2 pour cordes et le Roi David, tout comme chœurs d'Elisabeth Brasseur viendront donner la Y eut d '~u!Ies manifestations tout aussi p;otégées elle exécutera la Passion selon St-Matthieu, de Damnation de Faust, de Berlioz, que dirigera de nos e ~iles) . Non contentes d'entretenir pure­ en plus à notre reconnaissance. D'autant plus que nous avons eu la première J.-S. Bach. D'autre part. M. Baud-Bovy a inscrit André Cluytens. ment et Simplement la musique nos autorités don­ cette année un concert Beethoven. Albin Jacquier. n~rent à la plu?art des c oncer~ un « cachet popu­ audition de la Symphonie No 5 - Di tre re d'Ar­ thur Honegger. Un confrère rapporte ces mots De son côté, la Société des Concerts spirituels lau e >, du ~ o!ns pour ce qui est du prix des va maintenir ses traditions et ses conceriS gra· places. Aussi, a part quelques solistes de marque d ' H one~mer : « 1! y ~urait outrecuidance, lorsqu'un compositeur arnve a ce chiffre, à intituler son luits qui, nous en sommes certains, seront autant venus d'outre-frontière, tout fut fait avec les FINE RESTAURATION œuvre Vme _Symp__honie sans plus. Depuis long· de succès. N'est-ce pas elle qui fut l'instigatrice, moyens du bord et l'O. S. R. se vit à nouveau en juin dernier, d'une exécution proprement ma­ sollicité. C'est heureux pour nous, car les pro­ temps, la Cmqweme, la seule authentique, est C RUS FAMEUX oelle de Beethoven. C'est pourquoi j'ai ajouté en gnifique de la Messe de Strawinsky, chantée par grammes présentés prouvèrent une nouvelle fois le « Motet » et dirigée par E. Ansermet. la valeur de cet instrument. sous-titre, et pour qu'il soit possible de la situer, Di tre re à la partition qui porte ce numéro. Cela Parmi les orchestres amateurs, il faut citer l'Or­ Quelle fut donc cette saison ? D'abord les Con­ chestre de St-Pierre-Fusterie, dont le chef, M. certs-Sérénades qui devaient avoir lieu dans la n'est pas une allusion atLx rois mages ni à d'au­ tres, cela se rapporte uniquement aux trois notes Duret, nous propose en particulier une reprise de cour de l'Hôtel de Ville. P eut-être serions-nous la Fête de la Jeunesse et de la Joie, d'Emile revenus au temps des révérences et des « belles ré qui terminent chacune des trois parties en pizzicato des basses et une timbale ad libitum Jaques·Dalcroze. manières » si, malgré la bonne volonté de la sta­ La Société romande des Spectacles, malgré ses 1, av. du Tribunal Fddéral Tél. 2211 66 tio!l météorologique, les écluses célestes ne s'étaient qui n'a que ces trois notes à jouer. » soucis de n'avoir plus le Grand-Théâtre, va mon· André Doudln LAUSANNE P~mt ouvertes plus que de raison. Après un pre­ Si nous avions été surpris à l'audition de la /Vme Symphonie, il y a deux ans, où malgré ter plusieurs spectacles au Casino, mais nous vous mi_er concert «sous les étoiles», l'ennemi nous en reparlerons ... ~nt par surpri ~e , entra dans la place et s'y main­ son langage habituel Honegger semblait traiter t ! ~t des_ semames _durant. Le repli stratégique des idées nouvelles d'un intérêt assez mince, la s 1mposa1t et le VIctoria-Hall reprit ses droits Vme Symphonie reflète parfaitement cette an· NOTE DE L'ECHOTIER goisse, ce pathétique, voire cette crise morale qui Après avoir participé, en encore que pour un soir la salle du Grand Conseïi août, à deux coneerts au l'en frustra au mépris des lois, mais pour le plus l'assaillit au sorti r d'une grave maladie. Mozarteum, dona le cadre du grand bonheur des suffragettes qui, une fois n'est Moins agressive que la Liturgique, son style est Festival de Salzbourg, le bary· très proche de l'Arioso et fugue sur le nom de ton laueannoie Claude Gafner pas • coutume, siégèrent aux places des députés. e'apprête à répondre à une Apres cela, comment ne pas leur donner raison B. A. C. H., avec quelques références au Sacre du eérie d'engagements à Heidel· car l'harmonie y régna !... Que de rêves b erc~ Printemps. Mais avant tout quelle somptuosité Offrez ... berg, Francfort, Monza, Pé· d'écriture, quel dynamisme !. .. En un mot comme rouse et Naples. Au cours de a_u fil de la musique ! Ah ! cette tribune de pré­ mieux qu·un livre : un abonnement de lecture la eaiaon prochaine, Claude S i de~ce , •ce code civil, cette carafe d'eau ... Abonnement• postaux pour voo amlo lointains : Gafner participera également C est a ces ~oncerts que nous avons pu réen· è partir do fr. 7.60. à plusieurs concerta impor­ J acquehne Blancard et surtout faire la Abonnemenls è lausanne, sone expddltlon : tante à Lausanne (Requiem de t endr~ Musique d'occasion depuis fr. 3.50. Fauré), St·Gall (Missa Salem· connaissance du Quatuor de Genève, dont les Renseigneme nts gratuits sons engagement. nis) et Mulhouee (Requiem membres sont : Guido Mozzato, 1er violon Gra· pour de Verdi). vois, 2me violon, Savelli, alto, Viala, violo~ ce ll e . PIANO - CHANT - INSTRUMENTS C~s. m~ sic i e n s, .tous de _1'0. S. R., pour ne pas BIBLIOTHÈQUE "AU BLÉ QUI LÈVE ., Nous appren*o no que l'émi· frulhr a leur tache, ava1ent inscrit à leur pro· Nous avons toujours un stock 1, rue du Midi oent pianiste et compositeur Jacques de Menasee, vient gramme des œuvres modernes tel Rispetti Strom­ Important d'études et de musique LAUSANNE d'ôtre nommé CbevaUor de la boli, de Malipiero, où la fantaisie va de pair claoslque et moderne Légion d'honneur. Jacques de avec une grande nostalgie, le Quatuor e t~ fa No 96 Menasce, domicilié aux Etats Unis, est actuellement en de Dvorak, qui ne m'a pas convaincu car il tien; séjour e n Suioee. ll a été plus du laboratoire d'expériences que de la salle LIBRAIRIE PRIOR d urant plusieun1 années l'hôte de concert. · de Lausanne. Les nombreux Cité 16 GEN~VE amis qu'il y a laissés sc Mozart !... fraîcheur, gaîté, légèreté ! A croire réjouiront de la c!Utinction qu'on le prend pour un insouciant, un superficiel. dont il eot l'objet. 126 FEUILLES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 127

violoniste. La musique de chambre sera représen· Mozart) ; enfin au Wieneroctett qui interprétera tée par le Quintette Boccherini qu'anime la jeune l'Oct/Lor en fa majeur de Schubert et un Diver­ LA VIE MUSICALE et brillante violoniste Pina Carminelli (le 14 sep­ LA VIE MUSICALE timento de Mozart. A LAUSANNE tembre). Quelques jours plus tard, le 23, manifes­ NEUCHATELOISE De leur côté, et cela depuis deux ans, les « Jeu­ tation particulièrement brillante : l'Orchestre de nesses musicales :. font un louable effort pour pré­ Winterthour avec Edwin Fischer, pianiste, Peter senter des œuvres et des artistes rarement ou Rybar, violoniste, Enrico Mainardi, violoncelliste. jamais entendus ici. Bien que leur futur plan d'ac· AUDITIONS DU ·MESSIE • DE HAENDEL Le récital du 29 verra nous revenir le pianiste tivité ne soit pas encore arrêté dans tous les français Robert Casadessus, musicien de grande Bien qu'il soit prématuré, à l'époque où j'écris Ces auditions auront lieu à la Cathédrale de Lau­ détails, elles sont déjà en mesure d'annoncer la clas~e . L'Orchestre philharmonique de Vienne, sous ces lignes, de brosser un tableau détaillé de la sanne, et marqueront le dixième anniversaire du venue du Quatuor à cordes de Genève (formé de la direction du célèbre chef d'orchestre Wilhelm prochaine saison musicale neuchâteloise, on peut Chœur de Lausanne, ee bel ensemble à qui les audi­ Guido Mozzato, Marcel . Gravois, Aleardo Savelli, teurs lausannois doivent de véritables jouissances Furtwiingler attirera, le 5 octobre, la foule des toutefois déjà en indiquer les lignes essentielles. Claude Viala, tous solistes de l'O. S. R.), du ténor . grands jours. Comme on va le voir, l'ordonnance générale artistiques. Ani~é par son chef, Hans Haug, Je Chœur Hugues Cuénod et du grand interprète de Ravel, de Lausanne n'a pas craint, r.u cours de ces dix années A ce Septembre musical succédera aussitôt, du diffère peu de celle de l'hiver passé : d'une part, le pianiste Vlado Perlemuter déjà mentionné ci· d'existence, à côté des programmes traditionnels : Il au 20 octobre, un Festival d'opéras italiens, les récitals toujours si courus d'un certain public, dessus. formule qui a déjà rencontré le plus vif succès à mais où la musique se limite trop souvent un Missa solemnis, de Beethoven, Me~se en si majeur, à L'Association pour la restauration des orgues et la Création, de Haydn, Requiem, de Brahms, et Montreux c-es années passées. Les animateurs en prudent conformisme ; d'autre part, les concerts de la Collégiale ouvrira la saison, cet automne, à deux reprises, le R equiem, de Verdi, de se consa­ seront des artistes de la Scala de Milan, du Fenice symphoniques, les auditions chorales, les séanc-es avec trois concerts où, comme à l'accoutumée, les crer à des œuvres modernes, soit en concerts publics de Venise et de l'Opéra de Rome, ct les chœurs d'orgue et de musique de chambre où l'amateur œuvres inédites ne manqueront pas. Occuperont - Jeanne d'A re au Bûcher, d'Honegger, et l'Err­ de l'Opéra de Parme. La direction a été confiée désireux d'élargir son horizon trouve davantage à la tribune : Samuel Ducommun, le titulaire, et fant de notre lemps, de Michael Tippet - soit au au maestro milanais A. Guarnieri. Ont été pré­ se satisfaire. Alexandre Cellier, l'organiste parisien du temple Studio de Lausanne dans des œuvres de compositeurs vus : La Traviata, Le Barbier de Séville, Le Bal Au centre du tableau donc, comme dans le de l'Etoile et de la Société Bach. Quant aux italiens contemporains. masqué, Elixir d'amour, André Chénier, La Vie fameux Cortège des rois mages de Benozzo Goz­ solistes, ils ne sont pas encore désignés. Pour marquer son db:ième anniversaire, Je grand de Bohème. Ceux que ce festival intéresse peuvent zoli, un rutilant et, il faut bien le dire, plétho­ Le Conservatoire prévoit une série de séances chœur lausannois interprétera, les 13 et 14 octobre obtenir auprès de l'Office du Tourisme de Mon­ rique défilé de pianistes : Monique Hans, Vlado de musique de chambre avec Adrien Calame, pia­ prochain, le Messie, de Haendel, avec le concours de treux une brochure richement illustrée qui leur Perlemutei-, Harry Datyner, Alfred Cortot, Walter niste, André Pépin, flûtiste, et Jean Froidevaux, l'O. C. L. et d'excellents solistes. donnera tous les détails de ces manifestations. Gieseking, Ruth Schmidt-Gagnebin, Edwin Fischer, violoncelliste. Séances dont l'intérêt mérite d'être Jeanne Bovet, Clara Haskil... Espérons que ces VEVEY souligné puisqu'elles comporteront l'audition inté­ rois du clavier et leur brillante suite sauront grale des Sonates ponr flûte et piano de Bach et Le Festival d'opéras italiens se terminera le quelque peu varier leurs présents ; sinon, pauvres celle des Snites pour violoncelle seul du même 20 octobre. Le jour suivant déjà, Vevey inaugurera auditeurs ! nous ne sortirons pas de l'or, de LA VIE MUSICAL,:: auteur. son Festival d'Automne dont les concerts ne seront l'encens et de la myrrhe, je veux dire de Cho­ Nos grands chœurs déploieront une activite un­ VAUDOISE pas moins brillants. Ce sera pour l'Orchestre de pin, de Schumann et de Beethoven ! portante cet hiver. La Société chorale préparera, chambre de Stuttgart, sous la direction de Karl C'est en premier lieu aux concerts d'abonne­ sous la direction de Wilhelm Arbenz et pour son Münchinger, qui dirigea cet été à Lucerne. Le ment et à la Société de musique qui les organise traditionnel concert de mars, Les Saisons de Joseph 26 octobre, récital de violon par "Isaac Stern. Le que nos saisons musicales doivent de connaître MONTREUX Haydn ; Renée Defraiteur en sera le soprano, 31 sera une soirée que les mélomanes ne man­ l'attrait de la variété et parfois même de l'im­ Jean-Pierre Luther la basse, le ténor restant en· Septembre et octobre sont peut-être les plus' queront pas, puisqu'elle nous vaudra la réappa· prévu. Les six concerts qu'on nous annonce ne core à choisir. Le chœur d'hommes l'Orphéon beaux mois de la Riviera vaudoise. Le ciel est rition du Wiener Quintelt, formé par les solistes manqueront pas de retenir l'attention des mélo­ s'apprête à commémorer une date importante l'an­ plein d'or. Des v-e rgers s'échappent des odeurs de la Philharmonie de Vienne, et que leur séance manes, tant les ensembles, les chefs et les solistes née prochaine : le centième anniversaire de sa de frui ts mûrs ; partout l'on s'apprête aux ven· sera consacrée à des œuvres de Schubert. Le sont judicieusement choisis, tant les programmes fondation. Il a eu la très louable idée de marquer danges. Depuis quelques années, celte époque est 7 novembre, autre concert de musique de chambre sont harmonieusement ordonnés. Ernest Ansermet cet événement par une première audition. Il don­ devenue, en outre, le prétexte d'une brillante sai­ par le Quatuor Lœwenguth, qui sera suivi d'un dirigera deux fois J'O. S. R. ; une première fois nera, sous la baguette de Carlo Bolier et avec la son musicale. En effet, de septembre à novembre, récital de piano par Robert Weisz dont la date avec le concours d'André P erret, pianiste (Brahms: collaboration de la Société chorale et de l'O. S. R., les semaines sont ponctuées, entre Montreux et n'est pas fixée. Il en est de même pour la confé­ Variations sur nn thème de Haydn ; Ravel: Con· la Messe pour le cinquième centenaire de ]eanne Vevey, de concerts d'un niveau remarquable. Qu'on rence-audition donnée par Lucien Burnier et Claire certo en sol mineur ponr piano ; Honegger : Sy!"­ d'Arc de Paul Paray. Cette œuvre pour quatuor en juge plutôt en parcourant la liste des manifes­ Dépraz, pianiste, sur ce sujet : « De ln musique phonie No 3 ; de Falla : Nuits dans les Jar~ms de solistes, chœur mixte et orchestre sera exécutée tations musicales organisées cet automne encore modale à Arnold Schijnberg ». d'Espagne, impressions sym phoniques pour ~ t ano à Neuchâtel d'abord, puis à Orléans et très pro­ par J'Office du Tourisme montreusien et les ani­ Si les programmes (que l'on ne nous a pas et orchestre) ; une seconde fois avec cel m de bablement à Paris, au Palais de Chaillot. Le pro­ mateurs veveysans d'Arts et Lettres. On verra qu'il communiqués) sont à la hauteur de tous ces Kathleen Ferrier, contralto (Mendelssohn : Sym­ gramme sera complété par un Psaume pour soprano y a là de quoi contenter les plus difficiles. noms illustres, nous n'aurons, je pense, nulle rai· phonie écossaise · œuvres vocales de Haendel, P ur­ solo, chœur mixte et orchestre de Haendel. Dès le premier mois, 1~ Septembre musical, à son de nous plaindre. Mais la question des pro­ cell et quelques ' Negr~ spirituals ; De~u~ : lb~­ Si les récentes « Journées internationales de Montreux, débutera par un récital de piano d'Aldo grammes est, il est vrai, question fort négligeable ria). L'O. S. R. se presentera une trmsteme fms l'accordéon » ont valu à Neuchâtel l'honneur peu Ciccolini, lauréat du concours Marguerite Long­ pour le public d'aujourd'hui ! Il sera donc satis- dans un programme plus conventionnel (Beetoven: enviable d'avoir été baptisée la «capitale de l'ac· Jacques Tlùhaud. Le 7, récital Nathan Milstein, fait. A.-L. Burkhalter. Huitième Symphonie ; Schubert: Grande Sym­ cordéon », le goût de la bonne musique, on vient phonie en ut majeur), mais qui nous va?dra de de le voir, n'en reste pas moins bien vivant chez faire connaissance avec le chef de la Philharmo­ nique de .Vienne, . Les autres concerts nous. Et c'est tant mieux... Paul-Emile Béha. 0 d'abonnement seront confiés à l'Orchestre de cham­ Machine à écrire b:çe de Lauanne, direction Victor D~arzens, avec j [g) ~~[M]~ suisse : ;campiche~ Edgar Shann, hautboïste, comme soliste (œuvres ERRATUJ\1 . - Il s'est glissé quelques erreurs dans l'article de Rameau, Ibert, Haydn, Prokofief) ; au Kam­ de notre éminent collaborateur, M. le professeur Emannuel la vraie , portable" Bueozod. Veuillez lire à la page 77, ligne 6, au lieu do merorchester de Zurich, direction Stutz, avec An­ • sous prétexte de 11 : • sous prétexte qu e • ; page 78, ligne 17, S I É C O N OM I QUE 1 3, rue Pépinet LAUSANNE • dré Jaunet, flûtiste (œuvres de Bach, dont le nu lieu de • information •: • inorganisot.ion 11 ; page 79, ligne 3 Concerto en la mineur pour quatre pianos, et de au lieu d' • avancer •; • avouer • . 128 FEUILLES MUSICALES FEUILLES MUSICALES 129

qu'une illusion collective, il favorise le· don de aux: aulcurs contemporains, comme alL'; œuvres soi, sur l'estrade comme sur les bancs et ceci est anciennes peu ou pas connues. Cette tâche est ~a mu"'ique très précieux. Si j'ajoute - il ne serait pas sage une nécessité impérieuse de ln situation musicale de vouloir le nier - que les ondes captées par actuelle, situation que la radio a créée, tant en "'"'r ·le"' onde"' romande"' le micro, transmises par l'appareil d'écoute n'of· dépossédant les institutions de concerts de ce qui frent qu'une reproduction imparfaite en ce qui furent leurs prérogatives, qu'en éveillant chez le concerne notamment les volumes et le caractère public musical des curiosités élargies et plus vives, des timbres à l'orchestre, on aura une idée de qu'en accroissant ce public dans des proportions En consacrant désormais deux pages à la râdio bénéfice certain pour l'art. n y en a d'autres et l'optique particulière dans laquelle doit se placer qu'il est difficile d'établir, mais qui sûrement sont romande, les • Feuilles musicales • comblent une la· plus significatifs ! le critique musical, des conditions spéciales dont considérables. cune. Dans sa première chronique, notre collaborateur, Autrefois, le plaisir de la musique ct, partant, force lui est de tenir compte. Il faut faire face et de mieux en mieux. La sai· M. A. Paychère, souligne très justement l'influence une certaine culture, était réservé à un petit Venons-en à la question des programmes, celle son qui commence va nous permettre de constater que la. radio a eu sur le développement de la m!Lsique, nombre. Aujourd'hui, non seulement Bach, Mozart, qui divise le plus les « usagers», source de dis­ dans quelle mesure nos studios romands s'y effor­ ces dernières années. L'effort des studios de Genève Beethoven sont à la disposition de tous, mais la cussions, de conflits sans cesse renaissants. cent et y réussissent. et de Lausanne dans ce domaine justifie tout natu· possibilité pour les auteurs modernes ct les exé· Il en faut pour tous les goûts et les goûts, les Albert Payclzèrc. rellement cette nouvelle rubrique dans !Lne revue dé- cutants d'atteindre les grandes masses, la facilité besoins sont infiniment variés. La radio se doit sirant refléter la vie musicale romande. (Réd.) pour celles-ci de prendre connaissance des œuvres, donc d'offrir des programmes variés. L'auditeur constitue un avantage inestimable. A quelque pays pas plus que le critique ne doit oublier cette * * * qu'il appartienne, sous q•1elque latitude qu'il vive nécessité. Grande musique, musique populaire, de Pour 1 franc seulement On permettra au critique, chargé dès cc mois et dans les pires conditions d'isolement, l'homme divertissement, œuvres d'autrefois et d'aujourd'hui nous remettons en éto.t votre de septembre d'une chronique régulière des émis­ est en mesure de suivre le mouvement musical. ont droit à leur place. Je me hâte de dire que . si ons musicales de Radio-Sottens, de revenir sur Mais cette facilité de pouvoir obtenir à n'im· je ne nourris aucune prévention contre la musique quelques problèmes concernant les rapports de la porte quel moment une œuvre de son choix en dite légère. Je la veux réussie. J'ai même en radio et de la musique {programmes, interpréta-· tournant un bouton n'a pas que des avantages. Le quelques occasions, fait J'éloge de la banalité, je froissée et défraîchie. Noire procédé lions), de la radio et de ses auditeurs, questions danger de la radio c'est la sursaturation et le suis prêt à recommencer. Entendons-nous ! Je de nettoyage à sec M 0 L Y R E nous qui entrent en ligne de compte lorsqu'il s'agit de galvaudage. S'il appartient à l'auditeur de ne pas crois qu'une certaine banalité, une certaine trivia­ permet ce service. Ne voulez-vou& formuler un avis sur l'activité des studios. La déprécier une manne aussi précieuse - si libé­ lité qui court les rues avec succès, refrains de pas essayer ? situation - on le sait - présente des différences ralement, trop libéralement distribuée - il appar· hals populaires, de music-hall ou de dancing peut notables avec celles des concerts publics. Elle tient à la radio, dispensatrice généreuse, de veil­ fournir les principes d'une esthétique vivante et TEINTURERIES RÉUNIES bénéficie d'avantages dont l'importance est im· ler jalousement à la qualité de ses réalisations. inspirer des compositions petites ou grandes d'une Morat et Lyonnaise S. A., Pully·Lausnnne mense, elle comporte aussi des inconvénients, voire Ce point est d'une très grande importance. Je authentique valeur d'art. Et il y a tant de musique aussi des dangers. m'explique. légère, au meilleur sens du terme, dans le secteur Dès que la radio a pris un développement, c'est· Rien ne nuit plus à un chef-d'œuvre que la des musiques dites sérieuses ! à-dire dès l'instant qu'on a discerné en elle·même multiplication des exécutions moyennes. Prenons Donc la radio fournira à longueur de journée une force capable de faire sauter certains cadres l'exemple des symphonies de Beethoven avant ce qui délasse, ce qui divertit, amuse et cette sub­ accoutumés de la vie intellectuelle et artistique, même que n'intervienne leur vulgarisation par les sistance plus délicate et plus solide, propre à elle a vu se dresser des adversaires. Parmi ceux-ci, ondes. Jouées à satiété dans les concerts, qui n'a nourrir la culture. Sur la question des justes pro· les musiciens ne furent pas les moins nombreux senti leur intérêt s'émousser ? Cependant il suf­ portions, on ne s'entendra jamais. Je me doute ni les moins résolus. On prédisait une catastrophe fi sait de l'intervention d'un interprète de marque, que si l'on s'avisait de la trancher par voie de alors qu'il ne s'agissait - sous le coup d'une for· capable de relever ce pain quotidien d'une levure plébiscite, nos genres de prédilection, nos auteurs midable conquête de la science - que d'une fraîche, pour qu'aussitôt leur prestige s'affirmât à vous et à moi n'obtiendraient pas la majorité reconstruction sui des bases aussi nouvelles qu'iné­ à nouveau et avec éclat. des suifrages, ceci malgré les grands progrès réa­ luctables. Ce soin, indispensable pour la conservation du lisés dans l'éducation des masses. Cette pensée me La période de remous est passée: La mise en répertoire traditionnel, élément fondamental de remet en mémoire le propos prononcé il Y n plu­ place du nouveau mécanisme est chose faite. On culture, ne l'est pas moins lorsqu'il s'agit de pro­ sieurs années par un très haut fonctionnaire des s'aperçoit alors que la radio n'a pas comme on le poser une œuvre nouvelle. Mais en général, dans P. T. T., aujourd'hui retraité, qui, constatant le craignait

Grand Prix du Disque - va la faire pénétrer dans les écoles et les foyers où, non seulement les enfants, mais les adultes eux-mêmes prendront grand plaisir à son audition répétée à loisir. Ceci d'autant plus que son enregistrement, par l'Or­ DISQUES chestre philharmonique de Berlin, dirigé par Fritz Lehmann, et son commentaire par Claude Dau· de longue durée phin, sont des plus réussis. A vrai dire, l'argument de Pierre et le loup demeure d'une puérillité désarmante : c'est un conte pour tous petits enfants. Mais l'excellent acteur français le dit avec une conviction amusée qui emporte tous les suffrages. Parmi les projets qui nous tenaient à cœur de réaliser, la Revue suisse du Disque Le procédé didactique du compositeur s'avère prenait une place toute particulière. En effet, si diverses publications suisses consacrent de fort simple, lui aussi : chaque personnage du conte (le récitant l'explique au début de l'audi­ DECCA brèves analyses à la production discophile, aucune revue spécialisée n'existe en Suisse, tion, avec exemple immédiatement à l'appui) est et l'amateur du disque devait s'intéresser à des revues étrangères, excellentes certes, mais représenté par un ou plusieurs instruments expo· présentant des disques n'existant pas sur le marché. sant un thème facilement reconnaissable, et qui Karl Munchlnger dirige l'Orchestre de ne se transforme jamais comme le leitmotiv wag· chambre de Stuttgart. Grâce au concours des grossistes suisses, il nous sera possible désormais de consacrer nérien : Pierre par le quatuor à cordes en une Soli ste : André Pépin, flûte. six à huit pages au Disque. Nou:; avons confié à M. Marcel Sénéchaud la direction de cette phrase chantante, d'un joyeux entrain, l'Oiseau chronique. M. Sénéchaud est un spécialiste. Durant de nombreuses années, il a donné à par la flûte, le Canard par le hautbois, le Chat LX 3043 par la clarinette, le morigénant Grand-père par différents journaux et revues des articles fort pertinents. Il tiendra à présenter aux lecteurs Suite N° 2 en si mineur des Feuilles Musicales des analyses objectives et indépendantes des disques nouveaux. le basson, le Loup féroce par les quatre cors, et pétarade des Chasseurs sortant du bois par les pour flûte et cordes de J .-S. Bach S'entourant de collaborateurs choisis, donnant en outre des échos mondiaux de la timbales. production phonographique, présentant dès le prochain numéro une rubrique du disque de Cette méthode de prise de contact aves l'or­ chestre symphonique donne d'excellents résutats, jazz, la Revue suisse du Disque, supplément des Feuilles Musicales, s'efforcera d'intéresser car l'enfant - l'adulte aussi - s'intéresse d'abord Sir Malcolm Sargent dirige l'Orchestre les amateurs de disques. LE COMITÉ DE IŒDACTION. à la musique descriptive, surtout quand on sait symphonique de Londres. la lui rendre accessible comme ici. Mais, contrai­ Soliste: Max Rostal, violon. rement à l'adulte, il goûtera tout aussi bien, dans de bonnes conditions de présentation, l'art con­ LX T 2674 temporain que celui des classiques et des roman· narre un rec1tant. C'est sous cette forme nom·elle Concerto pour violon TRÉSORS DE LA DISCOTHÈQUE que Pierre et le loup fut enregistré et apparut tiques. Le fait a été observé dans les écoles oi1 dans les catalogues de disques, tout d'abord avec l'on a introduit - grâce au disque - des leçons et orchestre les commentaires en anglais, puis en allemand, d'audition musicale. Pierre et le loup répond à une nécessité définie cc et maintenant en français. de Bartok. Pierre et le loup ~~ et remplit exactement les conditions requises. Il Conte symphonique pour les enfants, Op. 67, Entre temps, Walt Disney en avait tiré un de ne peut toutefois s'agir, entendons-nous bien, que de Serge Prokofieff. ses ballets visuels qui passa toutefois assez ina­ d'initiation aux principaux timbres orchestraux, perçu des mélomanes férus de plus «grandes » (?) non à la musique e11e-même, dont l'essence pro· Sir Thomas Beecham dirige le Royal Philharmonie Orchestra . Le Grand Prix du Disque a couronné cette musiques. En Suisse romande, il fallut la consé­ fonde ne se laisse pas aussi facilement approcher : cration des Concerts d'abonnement pour qu'on année l'enregistrement de Pierre et le loup que mais elle ne pourra être révélée au néophyte que L T X 2582 à 84 présentait la Deutsche Grammophon Gesellscha/t accordât une attention suffisante à cette pièce lorsque celui-ci se sera suffi samment familiarisé (en France: Polydor). ravissante. Aujourd'hui, celle du disque - et du au préalable avec le matériel sonore qui sert de Les Contes d' HoHmann Cette distinction apparaît pleinement méritée. véhicule à la symphonie ! Non seulement elle souligne les qualités musicales (Trois disques D. G. G. 68 459/61) /. M. d'Offenbach. et techniques - c'est-à-dire aussi bien celles de l'interprétation et de la gravure sur cire - d'un grand enregistr.ement, mais elle met en évidence l'intérêt éducatif de ces disques qui présentent 0 une utile contribution à l'initiation de la musique. Dans l'esprit de son auteur, le russe Serge Pro· kofieff, Pierre et le loup était avant tout destiné à familiar iser les enfants avec les timbres de Les disques de longue durée DECCA sont Incassa­ l'orchestre. La premiève exécution en fut donnée bles, extrêmement légers et ne produisent aucun en 1939, sous forme de ballet, au Théâtre pour bruit d'3/gullle enfants de Moscou. LAUSANNE Mais la musique en est si charmante qu'elle n'a pas tardé à prendre place aux programmes Place Saint François 6 CATALOGUES e RENSEIGNEMENTS e DISQUES des concerts symphoniques du monde entier. On Entresol • Tél. 22 77 16 dans toua les bona magasins de la branche eut alors l'idée de l'accompagner d'un texte que 132 FEUl LLES MUSIC A LES FEUILLES MUSICALES 133

apportent la solution réellement la mieux .appro­ LA TECHNIQUE PHONOGRAPHIQUE priée à nos besoins et, partant, celle qm a les plus grandes chances de s'imposer dans nos pays. 7. Les disques de longue durée Un seul perfectionnement pratique eüt pu et dû leur être encore appliqué : celui consistant à (Suite) faire débuter l'enregistrement au centre et non à la périphérie du disque. Une troisième solution du problème de la longue durée d'audition est apportée par la firme La raison en est très facile à saisir et les tech­ niciens de l'industrie phonographique ne l'igno­ européenne Polydor sous la désignation de pro­ rent pas : ils craignent tout simplement d'intro­ cédé microl!rade variable 78 tours (en abrégé :. V. M . 78). duire une innovation susceptible de troubler les Le disque de musique classique Ses ingénieurs, considérant le pouvoir d'achat habitudes acquises du public, cependant qu'fls techniquement parfait relativement limité du public continental, se sont ont depuis longtemps apporté ce perfectionne­ appliqués à produire des disques longs ne néces­ ment essentiel aux disques industriels, ceux Vient de paraître· sitant aucune modification de l'appareillage ac­ qu'utilisent les st udios radiophoniques par exem- ple. (A suivre) L'lnl!énieur du son. Nouveaux enregistrements tuel. BACH-BUSONI : Il n'a donc pas été question, pour eux, de Préludes de Choral LZX 263 diminuer la vitesse de rotation, ni de réduire de chef-d'œuvres •lch ru! zn Dir Herr Jean Chrbt • la dimension des sillons, mais uniquement d'opé­ Les disques nouvearu: • Nun komm der Heiden Heiland • Système MICROCRADE V AR/ABLE à 78 tours rer le resserrement de ceux-ci partout où la O IN U LIPATTI , plano·oolo ( di.sque à durée prolongée) nature de l'enregistrement (c'est-à-dire l'ampli­ Musique symphonique tude des vibrations) le permettait. BARTOK: L e procédé V. M. 78 permet ainsi une audi­ MOZART : Symphonie en la, K. V. 201, par l'O. S. R., direction Peter Maag (Decca K 28424/5). Musique pour cordes, LX 1371/74 FRANK !!ARTIN tion pouvant se prolonger jusqu'à 9 minutes par Les éditeurs de disques se décideraient·ils enfin à renou­ percussion et celesta PaUte symphonie concertante face de disque de 30 cm. (au lieu de 4 à 4 et veler leur répertoire en renonçant à publier t oujours - PWibarmooia Orchestra, London Ferenc Fricsay demi). aaos nul progrès, sou,·ent - les mêmes pages ? Dir. O rch. RIAS Symphonie Berlin En regardant à la loupe un disque normal, cha­ On salue en tous cas avec joie la gravure de la Sy!"p~o· LVM 72064/65 cun peut constater entre les sillons un écartement nie en la, K. V. 201, de Moz!lrt, qui est ,rnre~e.n t JOUee, DEBUSSY: mais cbarmo.nte. Mozart l'écrivit co 177•1, c est·a·dire qu~~ uniforme, calculé de telle manière que dans les Nuages DX 1754 fortissimos (quand les amplitudes des vibrations il avait 18 ans. Pleine de grAce et de fraicheur, elle a ete DELA BARTOK excellemment traduite par uue baguette incontesta~lemen! Philhormooia Orchestra, London Concerto pour violon (ISI37-38) sont les plus grandes) les sillons ne se touchent mozartienne : eelle de Peter Maag, jeune chef su1sse qut Dir. Alceo Galliera Soliste: TIBOR VARGA, violon pas. Dans les parties d 'intensité normale, ainsi s'affirme très heureusement aujourd'hui. ~as de • fauss~ Ferenc Frlcsay. Orch. Philharmonique que dans les pianissimos (qui sont, en fait beau­ grandiloquence, mois un sentiment expre~s 1f e~qu a s,. qu1 Images LX 1395/97 de Berlin coup plus nombreux) il reste par contre, entre culmine dans l'Andante, de ln vie et du br1o.dons le Fmale Walter Gieseking, piano solo LVM 72075/77 les sillons, un espace très important ainsi « gâché » (dont oo admirera le long et remarquable developpement). et que l'enregistrement peut utiliser sans nuire · La gravure est très réussie. Ces disques, d'un cood~cteur FRANCK: ncooou eo Angleterre et eu Amérique ont remporte dans JEAN FRANÇAJX en aucune façon à la qualité musicale de l'au­ Variations LX 8800/ 01 dition. ces pays un tel succès que de nouveaux contrats furent Trio à cordes en ut maJeur immédiatement offerts par Dccca à Peter Maag 1 symphoniques Trio Pasquier Le procédé V. M. 78 utilise précisément ces Robert Casadesus, piano J. S. BACH : Concerto brandebourgeois No 3, par ~e Boyd ·LVM 72055 espaces gâchés en variant l'écartement des sil­ Philharmonia Orchestra London lons suivants les nécessités de l'enregistrement. Nee! String Orchestra, direction Boyd Nee! (Decca K 1619). Il est pratiquement réalisé au moyen d'un L'ensemble anglais fait surtout du Je Concerto brande­ DE FALLA: bour!jeoU de B::a.ch, pour cordes seules. w•e dén~onstrnt!On ROBERT SCDU3lANN nouveau p rocédé de gravure, lequel garantit une L'amour sorcier 3 romances op. 28 de \"Î_rtuosité. On pourrait cxlcer dn.vantoge, mol& ce n est LFX 980/82 meilleure qualité musicale que jusqu'ici, par ~n tou!l cas pas ennuyeux du tout. Orchestre de la Société deo concerto du No 1 en si bémol mineur l'extension de la gamme des fréquences, la réduc­ Conservatoire • 2 • f8 dièse majeur tion du bruit de surface et la diminution du taux : Symphonie No 93, eu ~é majeur• . par Dir. Ataulfo Asgenta • 3 • sl mDjeur de distorsion harmonique. l'Orchestre Philharmonique de Londres, dirige par Sir 1 ho· Chant : Anna Maria Iriarte, mezzosopra.oo ADRIAN AESCHBACHER, piano mns Beecham (Col. LX 1361/3). • Cette réalisation technique n'est pas absolu­ LVM 72060 Haydn oc jouit pas auprès des discophiles de la meme MOZART: ment nouvelle, car il existait déjà des disques à faveur que Mozart, par exemple, et l'enregistrement d,'~n.e sillons resserrés (en particulier des enregistre­ de ses nombreuses symphonies constitue une sorte d eve­ Concerto LZX 264/ 67 PETER TCDAIIWWSK Y ments de diction, l'échelle des amplitudes sonores nement. . , ,. , en ut majeur K 476 Capriccio Italien op. 45 de la voix parlée étant beaucoup moins g rande L'enregistrement de celui·ci pèche par une sonor~te se?c· Robert Casadesus, piano Fritz Le hmann que celle de la musique), mais la difficulté p ra­ ro.le un peu grosse, avec de très jolls ~ameute toutefois : Orchestre Pbilarmooique de New-York Orchestre Philharmonique de Munich tique qu'ont ingénieusement surmontée les cher­ disques, somme toute, quelconques ct c est dommage 1 nir. Charles Munch. LVM 72059 cheurs de la Deutsche Grammophon Gesellschaft SCHUBERT : Musique do ballet No l (en sol majeur) et à Hanovre (Polydor), c'est la variation automa­ Entracte No 2 (eu si bémol majeur) de Rosamunde, par Dans tous les bons magasins de disques tique, pendant l'enregistrement, de l'écartement J'Orchestre PWlhormoulquo de Berlin, direction W. Furt· En vente dans tous les magasins de disques des sillons (jusqu'à 25 microns). waeogler (H. M. V. DB 21192). , Représentation générale ,Columbia" Les disques V. M. 78 ont été présentés pour Disque quasi parfait, tant par le style supérieur .d? 1 in· terprétatioo que par la qualité raffinée de la soo~r1te e.t la la première fois au public à l'Exposition alle­ DBliANDEZ LA LISTE DES CLASSIODBS perfection de l'enregistrement. Jugé à travers la fro1de ob)e~ ­ mande de la Radio, à Dtisseldorf, en aoüt 1950 t ivité de la gravure phonographique, Furtwoeugler appara1t Pianohaus Zurich PARAISSANT CHAODB liOIS et, dans notre pays, à l'occasion de l'Exposition bien comm~ leur meilleur interprête possible dans ces pages, JECKLJN de la Radio, à Zurich, du 21 au 26 septembre parce qu'il est · certainement o. usai le meilleur conducteur l dernier. Il nous semble que ces disques V. M. 78 ~mphonique d'aujourd'hui. 132 FEUILLES MUSICALES MONTREUX BEETHOVEN: Ouveriure Lénore No 2, par l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, direction Ed. van Beinum (Decca K 1431/2) SYMPHONIE D'AUTOMNE Beaucoup moins souvent jouée que la 3e, parce que moins brillante, la 2e Ortverture de ,Léonore'~ m11nquait encore au répertoire disqué dans un enregistrement m oderne. C'est FESTIVAL D"OPBRAS ITALIENS chose faite maintenant, et les bcethovéniens pourront se SEPTEMBRE MUS I CAL livrer à d'intéressantes confrontations. L'exécution est cor· Du I l au 20 octobre 1951 recte, sans grand éclat, la gravure nu peu lourde. Du ) c r septembre a u 5 oclobre 1951 A U CAS I NO-K URSAAL Musique Instrumentale STRA WINSKY : Concerto pour deux piano• , exécuté par t ARTHUR SCHNABE L Samed i Récifal En conunémorallo n du c tnquanllême Igo r et Soulima Strawinsky (Col. LFX 951/3). anniversaire de ta mo rl de Verdi : Pianiste Voilà trois disques exceptionnels, par l'intérèt de l'œuvre )e r sepl. Jeudi enregistrée ct celui des interprètes, soutenu pnr une réus· ALDO CICCOLINI à 20 h. 30 Il ocl. site technique impeccable. LA TRAVIATA L'art d'un grand musicien conservé au Pianiste à 20 h. 15 de G. VERDI sur disques ,HIS MASTER'S VOICE" Inutile de dire, je pense, dans quel style purement Casino· "objectif"' le Concerto est interprétét pnr son auteur e t Kursaal 3.50 à 10.- (la xe comprise) ~ -- à 12.- (laxe en sus) l'un de ses ftls? C"est un document précieux d'interpréta· BACH tion et d'exécution. Et, pour que la démonstration soit ------~------complète, les deux artistes la parachèvent en jouant, sur Fantaisie chromatique et Fugue Vendredi Récifal la dernière face, dans le même style rigoureusement méca· LA VIE DE BOHEME en ré mineur • DB 9511 /12 7 sepl. Sa me di nique, 1:1 Fugue en ut mineur, pour deux pianos, K. V. 426, NATHAN MILSTEIN de Mozart. Et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas 1 li 20 h. 30 13 ocl. de G. PUCCINI BEETHOVEN au Violonlsle op. 19, il 20 h. 15 Concerto No 2, avec o rchestre MOZART : Sonate en ut majeur, K. V. 309, piano solo Caslno­ t. .- à 12.- (laxe e n sus) ** DB 6323/26 par Eileen Joyce. (Decca K 1800101). Ku rsaat t..- à 12.- uaxe comprise) Concerto No 4, op. 58, ovec o rchest re Ces disques ont été déjà brièvement signalés ici. Il faut ** DB 6303106 y revenir, non qu'ils soient impeccables (la première face, Vendredi Concerto No s, op. 73, avec orchestre en effet, "ebnudronne"' et la sonorité générale souffre d'une QUINTETTE ELISIR D'AMORE ** DB 6692,96 certaine sécheresse) mais parce que l' interprète confère à I l, sepl. D imanche cette sonate une qualité d'expression extrêmenent rare: la Sonate en do majeur, op. 102, No 1, a 20 11. 30 d e G. DON IZETTI simplicité. C'est, pour un artiste- et tout particulièrement I l, oc!. a vec FOURNIER, violoncelle DB 6500/01 au BOCCHERINI un interprète de Mozart - un d on qui ne s'acquiert po.s. Sonate e n ré majeur, op. 102, No 2, avec il 20 h . 15 Eileen Joyce le possède, et cela mérite d'être porté à Caslno­ à uaxe en fOURNIER, violo nce lle •• 06 6829/31 Kursaal 3.50 à iO.- (loxc comprise) t..- 12.- sus) l'attention des délicats.

BRAHMS Musique vocale Dimanche Intermezzo, op. 11 6, No 2 CONCERT BEETHOVEN MOZART : Il mio te•oro... - Dalla •ua pace.•. , extraits Hard i ANDRE CHENIER Intermezzo, op. 117, No 1 DB 6505 23 sepl. Edwin FISCHER Pe ler RY BAR de Don Juan cbantés par Anton Dermota, ténor, avec Rapsodie No 2, op. 79, en sol mineur à 20 h. 30 Enrico ~fAINARDI el d "U. GIORDANO accompagnement de l'Orchestre Philharmonique de Vienne 16 o rl. DB 6504 dirigé par Karl Bohm (Decca K 28393). l"ORCHESTRE DE WINTERTHOUR Salle du il 20 h. 15 M OZART Les deux airs du ténor dans Don Juan sont de véritables t..- à 12.- (laxe en sus) Pavillon t..- à 12.- (iaxe comprise ) Conce rto e n do majeur (K 467), morceaux de concert. Ils ne sont rien de plus, d'ailleurs, avec orchestre •• DB 3099/ 3102 et on n pu leur reprocher leur fadeur, qui est du reste Ro ndo No 2, e n la mine ur (K 511) exactement celle du personnage, Don Ottavio, l'élégiaque Samedi DB 6298 fiancé de Donna Anna 1 Mais quels magnifiques morceaux Récifal LE BA RBIER Sonate en si bémol majeur (K 570) de chant, écrits d ans un style Purement italien, qui exigent 29 sepl. ROBERT CASADESUS Jeudi DB 6839/ 40 un interprète sans défaillance et un timbre exceptionnel. il 20 h. 30 18 o r t. DE SEVILLE SCHUMAN N Anton Dermota, de l'Opéra de Vienne, passe pour l'un des au Ptantsle de G. ROSSIN I mei11eurs Ottavio d'aujourd'hui, 11 est suave, sans mièvrerie, il 20 h. 15 Quintette en ml bémol, op. 44, avec le Caslno­ expressif sans dureté. Karl Bübm, à la tête de l'Orchestre Quatuor Pro ARTE ** DB 2387 190 Kursaal 3 .50 à 10.- (iaxe comprise) t. .- à 12.-(iaxe en s us) Philharmonique de Vienne- celui aussi de l'Opéra d'Etat ­ l'accompagne a vec soins. On hésite à parler de p erfection, W EBER mais c'est en tous cas un excelleot disque, le meilleur core· Vendre di ORCHESTRE En commémorallon du clnq uanllêmE' gistrement à ce jour de ces deux morceaux fameux. a nniversaire de la mo ri de Verdi : Invitation à la voise DB 6491 5 oct. PHILHARMONIQUE Sa med i li 20 h. 30 • Pour changeur seulement DE VIENNE 20 oct. LE BAL MASQUE •• Po ur change ur également Salle du Dlrecllon: WILH ELH FU RT W ÀNGLE R il 20 h. 15 de G. VERDI Pavillo n 5.- à 18.- (laxe comprise! t..- à 12·- (iaxe e n sus) Dans tous les bons magasins de disques l oca tion il L"OHICE DU TOURISHE DE HONTRE UX. Tél. 6 33 8t. e l 6 33 85 (dès le 1er octob re pour le Fesllva l d"O I1êra s) - --..,_ HUG & C 1• Bâle - H euchiitel ( En commémorallo n d u cinquantième a nniversaire de la morl de Giuse p pe Verdi \

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