Journal Officiel De La République Française
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ASSEMBLÉE NATIONALE – SÉANCE DU 7 NOVEMBRE 1996 1 SOMMAIRE PRÉSIDENCE DE M. PHILIPPE SÉGUIN ENFANCE MALTRAITÉE (p. 10) 1. Questions au Gouvernement (p. 2). Mme Odile Moirin, M. Xavier Emmanuelli, secrétaire d’Etat à l’action humanitaire d’urgence. MISSIONS DE LA GENDARMERIE (p. 2) MM. Régis Fauchoit, Charles Millon, ministre de la défense. Suspension et reprise de la séance (p. 11) INCIDENTS DE TOURS (p. 2) MM. Jean Royer, Jean-Louis Debré, ministre de l’intérieur. PRÉSIDENCE DE M. CLAUDE GAILLARD COOPÉRATION AVEC L’ESPAGNE DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME (p. 3) MM. Willy Dimeglio, Jean-Louis Debré, ministre de l’inté- rieur. 2. Loi de finances pour 1997 (deuxième partie). − LUTTE CONTRE LA VIOLENCE (p. 3) Suite de la discussion d’un projet de loi (p. 11). MM. Raymond Couderc, Jean-Louis Debré, ministre de l’intérieur. MISE EN ŒUVRE DE LA LOI ROBIEN (p. 4) ÉQUIPEMENT, LOGEMENT, TRANSPORTS ET TOURISME (suite) MM. Edouard Landrain, Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales. M. Bernard Pons, ministre de l’équipement, du logement, RENOUVELLEMENT DE LA FLOTTE LONG COURRIER des transports et du tourisme. D’AIR FRANCE (p. 4) MM. Robert Cazalet, Bernard Pons, ministre de l’équipe- Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat aux transports. ment, du logement, des transports et du tourisme. Réponses de M. le ministre et de Mme le secrétaire d’Etat NON-RESPECT DU DROIT DU TRAVAIL (p. 5) aux questions de : Mme Marie-Thérèse Boisseau, MM. Rémy Auchedé, Jacques Barrot, ministre du travail et MM. Francis Delattre, Gérard Grignon, Ambroise Guel- des affaires sociales. lec, Alain Ferry, Jean Urbaniak, Bernard Charles, Jérôme Bignon, Gilbert Meyer, Alain Marsaud, Jacques Brunhes, TARIFS DE LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL (p. 6) Daniel Colliard, Jean-Pierre Brard, Jean-Jacques Filleul, Alain Rodet, Michel Meylan, Pierre Micaux, André Bas- MM. Christian Bataille, Guy Drut, ministre délégué à la cou, Jean-Yves Besselat, Jean Charroppin, Gérard Cornu, jeunesse et aux sports. Augustin Bonrepaux, Jean-Louis Idiart, Jean-Pierre Pont, Joël Sarlot, Edouard Landrain, André Fanton, Roland INDUSTRIE TEXTILE (p. 7) Nungesser, Philippe Legras, Michel Voisin, Hubert Gri- MM. Maurice Depaix, Franck Borotra, ministre de l’indus- mault, Jean Proriol, Alain Poyart, Claude Demassieux, trie, de la poste et des télécommunications. Charles Miossec, Raymond Couderc, Daniel Mandon, Bernard Schreiner, Yves Deniaud, Marcel Porcher. SECTES (p. 7) Mme Martine David, M. Jacques Toubon, garde des sceaux, Les crédits inscrits à la ligne « Equipement, transports et ministre de la justice. tourisme » seront mis aux voix à la suite de l’examen des crédits du logement. SITUATION AUX FRONTIÈRES DU ZAÏRE, DU RWANDA ET DU BURUNDI (p. 8) MM. André Fanton, Hervé de Charette, ministre des BUDGET ANNEXE DE L’AVIATION CIVILE (p. 46) affaires étrangères. Adoption des crédits ouverts aux articles 40 et 41. RÉFORME DE LA SNCF (p. 9) MM. Henri Cuq, Bernard Pons, ministre de l’équipement, Renvoi de la suite de la discussion à la prochaine séance. du logement, des transports et du tourisme. IMPORTATIONS DE VIANDE BOVINE (p. 9) MM. Lucien Degauchy, Philippe Vasseur, ministre de l’agri- culture, de la pêche et de l’alimentation. 3. Dépôt d’un projet de loi (p. 47). AMIANTE (p. 10) MM. Dominique Bousquet, Jacques Barrot, ministre du tra- vail et des affaires sociales. 4. Ordre du jour (p. 47). 2 ASSEMBLÉE NATIONALE – SÉANCE DU 7 NOVEMBRE 1996 COMPTE RENDU INTÉGRAL PRÉSIDENCE DE M. PHILIPPE SÉGUIN M. le président. La parole est à M. le ministre de la défense. M. le président. La séance est ouverte. M. Charles Millon, ministre de la défense. Ainsi que (La séance est ouverte à quinze heures.) vous l’avez rappelé, monsieur le député, la loi du 21 jan- vier 1995 prévoit que la gendarmerie sera, à terme, char- gée de la sécurité publique dans les villes de moins de 20 000 habitants qui ne sont pas dans la continuité d’une 1 zone urbanisée importante. Cela va impliquer et implique déjà des redéploiements équilibrés entre police et gendarmerie. La gendarmerie, en QUESTIONS AU GOUVERNEMENT effet, devra faire face, dans sa zone de compétence, à une augmentation de population de 6 millions de personnes d’ici à 2015, en particulier dans un milieu périurbain. M. le président. L’ordre du jour appelle les questions Ses effectifs augmenteront, comme vous l’avez décidé au Gouvernement. lors du vote de la loi de programmation, de 4,5 % d’ici Nous commençons par le groupe République et à 2002. Liberté. Sans que la sécurité des citoyens en souffre, et sans imposer de charges supplémentaires à la police, il est MISSIONS DE LA GENDARMERIE indispensable de redéployer certaines gendarmeries situées en zone exclusive de police d’Etat. La gendarmerie ne M. le président. La parole est à M. Régis Fauchoit. sera chargée dans ce cas-là que de missions militaires, du transfert de détenus et de continuation d’enquête. Ces M. Régis Fauchoit. Ma question s’adresse à M. le missions seront assurées, une fois les redéploiements effec- ministre de la défense. tués, par les brigades voisines, et la gendarmerie renfor- Monsieur le ministre, je souhaiterais revenir sur les cera alors ses effectifs chargés de la sécurité dans les zones incidents récents intervenus dans la banlieue de Tours, périurbaines qui seront sous sa responsabilité. (Applau- comme point de départ pour évoquer un problème dissements sur quelques bancs du groupe de l’Union pour la auquel sont confrontés bon nombre d’élus locaux de démocratie française et du Centre et du groupe du Rassem- communes rurales ou périurbaines. blement pour la République.) Aux termes des décrets des 18 et 19 septembre 1996, pris en application de la loi d’orientation et de pro- INCIDENTS DE TOURS grammation relative à la sécurité du 21 janvier 1995, la gendarmerie nationale est dorénavant responsable en M. le président. La parole est à M. Jean Royer. matière de sécurité et de police administrative dans les communes où la population est inférieure à 20 000 habi- M. Jean Royer. L’Assemblée ne sera pas étonnée que le tants. député de Tours rappelle ici la semaine trop longue de L’application de la loi de janvier 1995 conduira donc désordre et de vandalisme que le sud de notre aggloméra- la gendarmerie nationale à couvrir un territoire de plus tion a subie. en plus vaste, et en particulier de nombreuses zones péri- Une quarantaine de véhicules ont été incendiés et urbaines où les problèmes de violence sont très présents. détruits, des automobiles, mais aussi des cars. Les forces D’ici à l’an 2005, la gendarmerie aura à gérer d’ailleurs de l’ordre, extrêmement mobiles, n’étaient pas suffisantes plus de la moitié de la population française. Ce sont là au moment où les délits ont été commis, et la popula- des charges nouvelles, d’autant qu’elle doit continuer à tion, bien entendu, a été terriblement gênée. maintenir dans les grandes villes des unités pour l’exercice La colère gronde dans la population environnante. Les de la police judiciaire, de la police militaire et de la gens sont inquiets pour leur véhicule et pour ce qui peut défense opérationnelle du territoire. leur arriver. En même temps, ils sont de plus en plus L’application de la loi n’est pas simple pour les élus opposés au fait que les multi-récidivistes pour de petits locaux, en particulier ceux qui sont confrontés au choix délits soient relâchés aussitôt interpellés. (Applaudissements difficile entre le maintien du poste de police et celui du sur de nombreux bancs du groupe du Rassemblement pour la poste de gendarmerie. Comment cette transition peut-elle République et du groupe de l’Union pour la démocratie se faire de façon efficace sans porter atteinte aux moyens française et du Centre et sur plusieurs bancs du groupe de police existants ? Existe-t-il une concertation, voire une République et Liberté.) collaboration avec votre collègue de l’intérieur ? Monsieur le ministre de l’intérieur, êtes-vous décidé à Par ailleurs, aucun plan de croissance des effectifs renforcer l’îlotage de nuit, de sept heures du soir à cinq n’étant annoncé, comment le Gouvernement compte-t-il heures du matin, toutes les forces de l’ordre pouvant se concilier efficacement les impératifs de sécurité publique succéder, non seulement les gendarmes, qui devraient avec les contraintes posées par le plan de modernisation pénétrer à nouveau dans les villes, mais encore les CRS, de notre défense ? (Applaudissements sur divers bancs.) la gendarmerie mobile et la police d’Etat. Ce serait une . ASSEMBLÉE NATIONALE – SÉANCE DU 7 NOVEMBRE 1996 3 première mesure importante. L’îlotier, en effet, peut dance à l’oublier, un volet sécurité comprenant la lutte interpeller et sanctionner, mais il connaît aussi la popula- contre toutes sortes de risques et de menaces : la drogue, tion, peut discuter avec elle et lui faire connaître les la contrefaçon et, bien évidemment, le terrorisme. mesures prises par le service d’ordre. A la lumière du sommet franco-espagnol qui vient de Deuxièmement, êtes-vous décidé à diminuer le multi- se tenir à Marseille, quelles avancées concrètes peut-on récidivisme non puni et, en particulier, à condamner les retenir en ce domaine ? (Applaudissements sur de nombreux jeunes à des peines de travail plutôt qu’à la prison ? bancs du groupe de l’Union pour la démocratie française et (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe du Rassem- du Centre et du groupe du Rassemblement pour la blement pour la République, du groupe de l’Union pour la République.) démocratie française et du Centre et du groupe République et Liberté.) M. le président. La parole est à M.