Revue Internationale des Sciences Appliquées ISSN-1840-8869 © 2018, EPAC-UAC Vol1, n°02, 2018, 39-48 Article Original

Caractérisation de la flore et de la végétation du site archéologique d’ et de sa périphérie (Commune de , Bénin)

1,2 1 3 2 F. GBESSO , J. LOGBO , O.T. LOUGBEGNON , B. TENTE

1 Ecole d’Horticulture et d’Aménagement des Espaces Verts (EHAEV), Université Nationale d’Agriculture (UNA), 01 BP 526, Kétou, . 2 Laboratoire de Biogéographie et Expertise Environnementale (LABEE) ; Université d’-Calavi (UAC), BP 677 Abomey- Calavi, Bénin. 3 Laboratoire de Recherche en Ecologie Animale et Zoogéographie (LaREZ), Université Nationale d’Agriculture (UNA), 01 BP 526, Kétou ; Benin.

Correspondance : [email protected]

Résumé

Cette étude a pour objectif de caractériser les groupements végétaux du site archéologique urbain d’Agongointo, dans la Commune de Bohicon au Bénin. Au total, 30 placeaux de 30 m x 30 m ont été installés dans le site suivant la méthode sigmatiste de Braun- Blanquet (1932). Les données collectées sont relatives aux différentes espèces présentes au sein des placeaux et qui ont permis de dresser la richesse spécifique et les types biologique et phytogéographique du site, et de faire l’analyse de la végétation en place sur le site archéologique. Le test de Kruskal-Wallis au seuil de 5 % est appliqué sous le logiciel Minitab version 14.0 pour apprécier la composition en types biologique et phytogéographique des groupements végétaux. 62 espèces végétales reparties en 34 familles sont recensées sur ce site. Les faciès G1 à Azadirachta indica et Siphonia brasilensis et G2 à Daniellia oliveri et Annona senegalensis et le groupement G3 à Daniellia oliveri et Siphonia brasilensis sont distingués. La richesse spécifique de ces groupements varie entre 29 espèces (G2), 30 espèces (G1) et 55 espèces (G3). Les microphanérophytes (24 % de spectre brut et 25 % de spectre pondéré) et les nanophanérophytes (73 % de spectre brut et 67% de spectre pondéré) constituent les formes de vie les plus abondantes et les plus dominantes. Les types phytogéographiques les plus abondants et les plus dominants sont les espèces pantropicales, soudano- zambéziennes et guinéo-congolaises. Le test de Kruskal-Wallis révèle toutefois qu’il n’existe aucune différence significative entre les types phytogéographiques et biologiques, en ce qui concerne leur abondance et leurs dominances. Les faciès G1 et G2 sont indépendants du point de vue floristique et physionomique (S < 50 %), alors que le groupement G3 est dépendant des deux faciès (S.=.50 %). La végétation du site archéologique urbain d’Agongointo présente un intérêt pour la conservation de l’environnement de ce site et les populations riveraines.

Mots clés : Environnement, écogéographie, site archéologique, Agongointo, Bohicon, Bénin

Abstract

This study aims at characterizing the groups of vegetable of the urban archaeological site of Agongointo, Commune of Bohicon. In total, 30 plots of 30 m X 30 m was installed on the site according to the Braun-Blanquet sigmatist method (1932). The collected data are linked to the various species present within the plots, which made possible to draw up the specific wealth, the biological, the phytogeographical type of the site and to analyse the vegetation in place on the archaeological site. The test of Kruskal-Wallis to the threshold of 5% is applied with the Minitab version 14.0 software to appreciate the composition in the biological and the phytogeographical types of the different vegetables groups. 62 plant species classified into 34 families are listed on this site. The G1 facies in Azadirachta indica and Siphoniabrasilensis and G2 with Daniellia oliveri and Annona senegalensis and the G3 with Daniellia oliveri and Siphonia brasilensis are distinguished. The specific wealth of these groups varies between 29 species (G2), 30 species (G1) and 55 species (G3). The microphanérophytes (24% of rough spectrum and 25% of balanced spectrum) and the nanophanérophytes (73% of rough spectrum and 67% of balanced spectrum) constitute the most abundant forms of life and the most dominant ones. The phytogeographical most abundant and most dominant types are the pantropicales species, the soudano- zambéziennes species and the guinéo-Congoleses species. The test of Kruskal-Wallis reveals however that there does not exist any significant difference between the phytogeographical and the biological types with regard to their abundances and their predominance. The facies G1 and G2 are independent from the floristic and the physiognomical point of view (S < 50%).Whereas the G3 grouping depends upon the two facies (S = 50%). The vegetation of the urban archaeological site of Agongointo presents an interest for the preservation of the environment of this site and the bordering populations.

Key words: Environment, ecogeography, archaeological site, Agongointo, Bohicon,Benin

de juguler l’érosion. Les problèmes 1. Introduction environnementaux, notamment ceux liés à la La végétation joue un rôle primordial dans le dégradation du milieu naturel avec leur cortège de maintien des sols. Elle régule leur formation et conséquences néfastes, constituent une maintient la crôute de battance, permettant ainsi préoccupation majeure sur le plan mondial,

RISA. Vol1, N°02,2018 39 F. GBESSO et al. / Rev. Int. Sci. App.1(02) : 39-48; 2018P surtout en milieu urbain (Fatoumbi, 2012). La par deux saisons de pluie (avril à juin et pression sur le couvert végétal est liée aux septembre à novembre) et deux saisons sèches activités anthropiques d’une population en (juillet à août et décembre à mars) (ASECNA, perpétuelle croissance (Wezel et Haigis, 2000). 2017). La hauteur des pluies atteint en moyenne Cette dégradation des écosystèmes naturels est 1.025 mm par an. Leur maximum se situe entre accentuée par l’aridité du climat qui est devenue juin et octobre. Cette période humide et pluvieuse un phénomène préoccupant en zone soudanienne se caractérise par des précipitations assez bien (Thiombiano, 2005). Vu le rythme de dégradation réparties. La pluviosité est largement excédentaire des écosystèmes, surtout au cours de ces dernières (parfois 349 mm en 12 jours). L’arrondissement décennies, il y a de quoi s’inquiéter en ce qui d’Agongointo est situé sur le plateau de terre de concerne leur avenir et les potentialités de barre qui repose sur le socle cristallin qui le borde satisfaction des besoins futurs de la population de sur sa lisière nord (Floquet, 2006). Ce socle est de la planète en pleine expansion (Akindélé, 2000). type ferralitique, et s’inscrit dans un vaste plateau Dès lors, dans un contexte général de bonne homogène, à texture argilo-sableux, gestion, d’aménagement et de sauvegarde de la caractéristique du plateau d’Abomey (Adam et biodiversité et, en particulier, de la diversité Boko, 1993). Il facilite le développement de floristique, il est nécessaire de procéder à une plusieurs espèces végétales qui malheureusement, évaluation des ressources végétales. L’importance sont en train d’être détruites en raison des besoins d’une telle étude n’est plus à démontrer car les humains. Au début de la saison sèche, les inventaires floristiques et l’étude des groupements herbacées se dessèchent, tandis que certains végétaux constituent l’une des plus importantes ligneux sont en feuillaison et floraison sources de données de base, notamment pour les (Houngnihin, 2006). Malheureusement, l’action recherches portant sur la diversité biologique, le humaine sur ce couvert végétal a induit de développement de systèmes de gestion forestière, profonds bouleversements, notamment dans la de l’aménagement et de la conservation de la répartition des espèces et l’évolution des nature (Bossou, 2001). On ne peut pas faire de la écosystèmes, laissant place à une végétation de gestion des réserves naturelles sans connaître la savane arbustive à emprise agricole parsemée de structure, la dynamique et le fonctionnement des palmiers à huile (Elaeis guineensis) et d’arbustes phytocénoses (Sokpon, 1995). Or, Sinsin (1993) variés. indique que les groupements végétaux étant L’arrondissement d’Agongointo se situe dans la floristiquement bien définis et typifiés commune de Bohicon. Il est compris entre qualitativement et quantitativement, les acquis de 7°10’32’’et 7°11’57’’ de latitude nord et entre cette recherche pourront servir de base à toutes 2°04’03’’et 2°07’06’’ de longitude est (figure 1). sortes d’études à finalités aussi bien théorique qu’appliquée. L’environnement du site 2.2. Matériel de collecte des données archéologique d’Agongointo et les formations végétales connexes n’ont fait l’objet d’aucune Le matériel utilisé pour collecter les données sur étude floristique et ethnobotanique approfondie. le terrain est constitué des matériels d’installation La nécessité de connaître la flore de des placeaux et de réalisation des relevés l’environnement du site archéologique phytosociologiques suivant : d’Agongointo avant toute formulation de plan - un penta-décamètre pour le dimensionnement d’aménagement forestier, voire de conservation, des placeaux ; se révèle indispensable aujourd’hui. Il faut alors - un coupe-coupe pour tailler les piquets ; mener des investigations floristiques dans le but - des piquets en bois pour matérialiser les de faire un inventaire de la flore et des types placeaux ; d’habitats qui existent dans le milieu d’étude. - un marteau pour fixer les piquets ; - un GPS (Glogal Positioning System) pour 2. Matériel et méthodes enregistrer les coordonnées géographiques des placeaux ; 2.1. Milieu d’étude et localisation des placeaux - des fiches de relevés psychosociologiques pour collecter des données ; L’environnement du site fait partie intégrante du - un couteau et un sac pour récolter les spécimens plateau d’Abomey. Administrativement, il compte des espèces végétales non identifiées sur le 04 quartiers dont : Fléli, Mananboè, Zakanmè et terrain ; . L’arrondissement d’Agongointo jouit - du papier journal pour la réalisation des herbiers. d’un climat subéquatorial de transition, caractérisé

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Figure 1 : Situation géographique et localisation des placeaux

2.3. Méthodes de collecte des données Pour caractériser la végétation du secteur d’étude, des relevés phytosociologiques ont été réalisés suivant la méthode sigmatiste de Braun Blanquet (1932). Pour connaitre le nombre de placeaux installés, on a appliqué un taux de sondage de 0,13 % sur la superficie totale du site qui est de 7 hectares. Donc la superficie totale des placeaux du site est de 0,9 ha (0,13 x 7 ha). De ce fait, le nombre de placeaux installés dans le site est n =0,9 ha/0,09ha ce qui a donné 10 placeaux. Il faut noter que 0,9 ha est la superficie totale des placeaux du site, et 0,09 ha est la superficie d’un placeau (30 m x 30 m). Au total, 30 placeaux de relevés phytosociologiques ont été installés. La grille d’échelle, utilisée sur la base de simples estimations visuelles, est présentée dans le tableau I. Au sein des placeaux le nombre d’espèces, le nombre d’individus, le diamètre et la hauteur des arbres ont été collectés.

Tableau I : Grille de coefficient d’abondance - dominance affectée à des espèces floristiques Coefficient Caractéristiques Recouvrement moyen (%) 5 Espèce couvrant de 75 à 100 % de la surface du relevé 87,5 4 Espèce couvrant de 50 à 75 % de la surface du relevé 62,5 3 Espèce couvrant de 25 à 50 % de la surface du relevé 37,5 2 Espèce couvrant de 5 à 25 % de la surface du relevé 15 1 Espèce couvrant de 1 à 5 % de la surface du relevé 3 + Espèce rare ou très peu abondante à recouvrement 0,5 négligeable et couvrant moins de 1 % du relevé

RISA. Vol1, N°02,2018 41 F. GBESSO et al. / Rev. Int. Sci. App.1(02) : 39-48; 2018P 2.4. Traitement et analyse des données - Mésophanérophytes (mPh) : arbres de 10 à 30 m de haut ; Les différents relevés ont été encodés en fonction de la présence-absence (1-0) des espèces dans - Microphanérophytes (mph) : arbres de 2 à 10 tous les placeaux à l’aide du tableur Excel. m de haut ; L’individualisation du groupement végétal a - Nanophanérophytes (nph) : arbres de 0,4 à 2 m de haut. consisté à soumettre l’ensemble encodé à une classification hiérarchique à l’aide du logiciel PC Chaméphytes (Ch) : plantes dont les bourgeons ORD 5.0. Le dendrogramme ainsi obtenu a permis ou les extrémités des pousses persistantes sont d’individualiser les différents groupements situés à proximité du sol, sur les rameaux végétaux. Une fois les groupements identifiés, rampants ou dressés. leurs diversités spécifiques et leurs spectres Géophytes (Ge) : plantes dont les pousses ou biologiques et phytogéographiques ont été bourgeons persistants sont abrités dans le sol représentés. durant la mauvaise saison. On distingue les La diversité spécifique prend en compte la géophytes bulbeuses (Geb), les géophytes richesse spécifique, l’indice de diversité Shannon tuberculées (Get) et les géophytes rhizomateuses et l’équitabilité de Pielou. (Ger). Hémicryptophytes (He) : Plantes dont les  Richesse spécifique (R) pousses ou les bourgeons sont situés au niveau du C’est le nombre total d’espèces végétales sol. recensées par placeau. Cet indicateur est Thérophytes (Th) : plantes annuelles, sans insuffisant pour mesurer la diversité spécifique organe végétatif persistant et se propageant car il ne permet pas de différencier les d’année en année au moyen des graines. Il s’agit groupements qui comporteraient un même nombre entre autre des Thérophytes dressées (Tdh), des d’espèces avec des effectifs d’individus différents. thérophytes prostrées (Thpr) et des Thérophytes scapeuses (Thsc).  Indice de diversité de Shannon(H) Hydrophytes (hy) : plantes aquatiques dont les L’indice de diversité de Shannon exprime la bourgeons persistants sont situés au fond de l’eau diversité des espèces au sein des groupements et dont le cycle de vie se passe entièrement dans végétaux. Il est calculé à partir de la formule l’eau. suivante : H= -∑Pi log2Pi Epiphytes (Ep) : Ce sont des plantes qui se Avec Pi=ni /N ; ni=nombre d’individus de l’espèce développent sur une autre plante, sur un arbre en i ; N=nombre total d’individus dans le placeau. H général, qui ne constitue pour elle qu’un support. varie de 0 à 5. Parasites (Par) : Ce sont des plantes qui naissent Un indice de diversité de Shannon élevé spontanément et vivent aux dépens d’autres correspond à des conditions du milieu favorable à végétaux vivants ou morts. l’installation de nombreuses espèces ; c’est le signe d’une grande stabilité du milieu (Dajoz,  Spectres phytogéographiques 1985). L’indice de diversité de Shannon est faible Les types phytogéographiques retenus sont en lorsque sa valeur est comprise entre 0 et 2 bits, et accord avec les principales photochromies de élevé lorsque sa valeur est supérieure à 3,5 bits. l’Afrique cité par Sinsin (1993) et Oumorou (1998 ; 2003). Les principaux types de  Spectre biologique distribution retenue sont : Le spectre biologique consiste à établir pour 44 4 l’ensemble des espèces présentes dans le 4 33 3 3 3 groupement, le pourcentage d’espèces appartenant 3 22 2 2 2 2 2 2 2 à chacune des formes de vie (ou types 2 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 biologiques) existant dans la liste floristique du 0 site étudié. Les types biologiques utilisés dans le cadre de cette étude sont ceux définis par Raunkiaer (1934) cité par Karimou (2013). Ainsi, Nombre de familles de Nombre Miliaceae Combréta… Amaranth… Cesalpinia… Euphorbia… Chenopod… Rubiaceae on peut citer : Ombellifer… : plantes dont les pousses ou Zurcelaceae Phanérophytes (Ph) FAMILLES bourgeons persistants sont situés sur les axes aériens à plus de 40 cm du sol. Ils se répartissent en : Figure 2 : Familles des espèces végétales du site - Mégaphanérophytes (MPh) : arbres de 30 m d’Agongointo de haut ; RISA. Vol1, N°02,2018 42 F. GBESSO et al. / Rev. Int. Sci. App.1(02) : 39-48; 2018P • Espèces à large répartition géographique Le tableur Excel a été utilisé pour le calcul et la - Cosmopolites (Cos) : espèces distribuées à la représentation des spectres bruts et pondérés sous fois dans les zones tropicales et dans les zones forme d’histogrammes. Ensuite un test de tempérées à travers le monde. Kruskal-Wallis au seuil de 5 % a été utilisé avec - Pantropicales (Pan) : espèces réparties dans le logiciel Minitab version 14.0 pour apprécier la toutes les régions tropicales. composition en types biologique et - Paléotropicales (Pal) : espèces présentes en phytogéographique des groupements végétaux. Afrique tropicale, en Asie tropicale à De plus, le coefficient de Sorensen des Madagascar et en Australie. groupements végétaux a été calculé à l’aide du - Afro-américaines (AA) : espèces réparties en logiciel CAP (Community Analysis Package) Afrique et en Amérique tropicale. pour apprécier la similitude entre les groupements • Espèces à distribution continentale végétaux. - Afromalgaches(AM) : espèces distribuées en Afrique et à Madagascar. 3. Résultats - Plurirégionales africaines (PA) : espèces 3.1. Caractéristiques du site d’Agongointo et de dont l’aire de distribution s’étend à plusieurs sa périphérie régions florales africaines. - Afrotropicales : espèces distribuées dans Au total 62 espèces végétales reparties en 34 toutes les régions ou centres régionaux familles ont été recensées dans l’environnement d’endémisme afro-tropicaux. du site d’Agongointo. La figure 2 présente les - Espèces soudano-zambéziennes (SZ) : familles les plus dominantes dans le secteur Plantes distribuées dans le centre régional d’étude. Apocynaceae, Bombacaceae, d’endémisme soudanien (S) et dans le centre Caesalpiniacea, Rutaceae, Solanaceae, d’endémisme zambézien (SZ). Anacardiaceae, Euphorbiaceae et les Fabaceae - Espèces soudaniennes (S) : espèces sont les plus rencontrées dans le milieu d’étude. largement distribuées dans le centre régional 3.2. Caractérisation des groupements végétaux d’endémisme soudanien. - Soudano-guinéenne(SG) : espèces présentes Les différents groupements végétaux du secteur dans les centres régionaux d’endémisme à la d’étude ont été caractérisés grâce à la fois Soudanien et Guinéo-congolais. classification hiérarchique. La figure 3 présente le • Espèce d’élément–base. dendrogramme de la classification des relevés. Guinéo-congolais (GC) : espèces réparties dans la région Guinéenne et dans le bassin du Congo.

reserve Distance (Objective Function) 5E-01 4,2E+01 8,3E+01 1,2E+02 1,7E+02 Information Remaining (%) 100 75 50 25 0

P1 P2 P5 P6 P8 P3 P4 P25 P26 P7 P9 P10 P11 P24 P12 P20 P27 P19 P22 P15 P17 P29 P21 P30 P13 Figure 3 : Dendrogramme de la classification hiérarchique des relevés en groupements végétaux

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 le faciès G3 composé de 21 relevés (P , P , A 25 % de dissemblance, le dendrogramme issu 7 9 P , P , P , P P , P , P ,P , P , P ,P , de la classification hiérarchique des relevés a 10 11 12 13, 14 15 16 17 18 19 20 P , P , P , P , P , P , P P ) dont P P9 permis de distinguer trois groupements végétaux : 21 22 23 24 27 28 29, 30 7, et P10 sont effectués à l’intérieur du site : c’est le groupement végétal à Daniellia oliveri et Siphonia brasilensis.  le faciès G1 composé de 5 relevés (P1, P2, P5, P6, P8) effectués à l’intérieur du site 3.3. Spectres biologique et phytogéographique archéologique d’Agongointo : c’est le faciès des groupements végétaux végétal à Azadirachta indica et Siphonia  Faciès G1 : Faciès végétal à Azadirachta brasilensis ; indica et Siphonia brasilensis.  le faciès G2 composé de 4 relevés (P , P , P , 3 4 25 La figure 4 présente les spectres brut et pondéré P ) dont P , et P sont effectués à l’intérieur 26 3 4 des types phytogéographiques (a) et biologiques du site et les autres dans l’arrondissement (b) du faciès végétal à Azadirachta indica et d’Agongointo : c’est le faciès végétal à Siphonia brasilensis. Daniellia oliveri et Annona senegalensis ;

27 30 26 80 71 23 24 68 21 19 20 18 60 Spectre brut 14 11 Spectre brut % 10 40 10 7 % 3 18 16 Spectre Spectre 20 10 Proportion (%) 9 ponderé % 0 pondere % 4 4 S 0 SZ Pal SG GC Pan proportion en en proportion (%) MPh mPh mph nph Types phytogéographiques (a) Types biologiques (b)

Figure 4 : Spectre des types phytogéographiques et biologiques du faciès végétal à Azadirachta indica et Siphonia brasilensis

La figure 4(a), il ressort que les espèces soudano- spectres pondérés. Les nanophanérophytes, les zambéziennes, pantropicales et guinéo- mésophanérophytes et les mégaphanérophytes congolaises sont les plus abondantes et sont moins abondantes, avec respectivement, 16 dominantes avec, respectivement, 27 %, 26 %, et %, 9 %, et 4 % de spectres bruts et 10 %, 4 %, et 21 % de spectres bruts et 19 %, 24 %, 23 % de 18 % de spectres pondérés. Le test de Kruskal- spectres pondérés. Viennent les espèces Wallis révèle qu’il n’existe pas une différence paléotropicales, soudano-guinéennes et significative entre les abondances de ces types soudaniennes avec, respectivement, 14 %, 10 % et biologiques de ce faciès végétal (H= 2,00 ; ddl= 3 % de spectre brut et 18 %, 11 % et 7 % de 2 ; P= 0,368). Ce mêmes test révèle qu’il n’existe spectre pondéré. Le test de Kruskal-Wallis révèle pas une différence significative entre les qu’il n’existe pas une différence significative recouvrements de ces types biologiques (H= entre les abondances de ces types 2,00 ; ddl= 2 ; P= 0,368). phytogéographiques de ce faciès végétal (H= 4 ; ddl= 4 ; P= 0,406). Ce même test révèle qu’il  Faciès G2 : Faciès végétal à Daniellia oliveri n’existe pas une différence significative entre les et Annona senegalensis recouvrements de ces types phytogéographiques La figure 5 présente les spectres brut et pondéré (H= 4,00 ; ddl= 4 ; P= 0,406). des types phytogéographiques (a) et biologiques La 4(b) révèle que les microphanérophytes sont (b) du faciès à Daniellia oliveri et Annona les types biologiques les plus abondants et senegalensis. dominants, avec 71 % de spectres bruts et 68 % de

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60 100 73 42 41 50 40 47 50 25 26 Spectre brut 25 Spectre brut % % 3 20 11 13 1112 0 0 2 56 53 Spectre 0 Spectre Proportion (%) Proportion

Proportion (%) Proportion ponderé % ponderé % 0 S SZ pal SG GC Pan Types phytogeographiques (a) Types biologiques (b) .

Figure 5: Spectre des types phytogéographique et biologique du faciès végétal à Daniellia oliveri et Annona senegalensis

De la figure 5(a), il ressort que, les espèces L’analyse de la figure 5(b) révèle que les soudano-zambéziennes et les espèces guinéo- microphanérophytes sont les types biologiques les congolaises sont les plus abondantes avec, plus abondants et dominants, avec 73 % de respectivement, 41 % et 25 % de spectres bruts. spectre brut et 50 % de spectre pondéré. Viennent Ensuite viennent les espèces pantropicales, les les nanophanérophytes avec 25 % de spectre brut paléotropicales avec, respectivement, 13 % et 11 et 47 % de spectre pondéré. Les % de spectres bruts. Les espèces pantropicales mésophanérophytes sont faiblement représentés, sont les plus dominantes avec 42 % de spectres avec 2 % de spectre brut et 3 % de spectre pondérés. Ensuite viennent les espèces soudano- pondéré. Le test de Kruskal-Wallis révèle qu’il zambéziennes, paléotropicales et guinéo- n’existe pas une différence significative entre les congolaises avec, respectivement, 26 %, 12 % et abondances de ces types biologiques de ce faciès 11 % de spectres pondérés. Les espèces végétal (H= 3,00 ; ddl= 3 ; P= 0,392). Ce même soudaniennes et soudano-guinéennes sont test révèle qu’il n’existe pas une différence faiblement représentées avec respectivement 6 % significative entre les recouvrements de ces types et 3 % de spectres pondérés. Le test de Kruskal- biologiques (H= 3,00 ; ddl= 3 ; P= 0,392). Wallis révèle qu’il n’existe pas une différence significative entre les abondances de ces types  Faciès G3 : Faciès végétal à Daniellia oliveri phytogéographiques de ce faciès végétal (H= 5 ; et Siphonia brasilensis ddl= 5 ; P= 0,416). Ce même test révèle qu’il La figure 6 présente les spectres brut et pondéré n’existe pas une différence significative entre les des types phytogéographiques (a) et biologiques recouvrements de ces types phytogéographiques (b) du groupement à Daniellia oliveri et Siphonia (H= 5,00 ; ddl= 5 ; P= 0,416). brasilensis

73 40

80 67 29 31 30 60 2123 23 16 18 17 Spectre brut % 40 Spectre brut % 20 2425 10 10 7 20 7 3 Spectre 2 1 1 Spectre ponderé

Proportion (%) 2 pondere % Propoortion (%) % 0 0

S MPh mPh mph nph SZ Pal SG GC Pan Types phytogeographiques (a) Types biologiques (b)

Figure 6 : Spectre des types phytogéographique et biologique du groupement végétal à Daniellia oliveri et Siphonia brasilensis

RISA. Vol1, N°02,2018 45 F. GBESSO et al. / Rev. Int. Sci. App.1(02) : 39-48; 2018P La figure 6 (a), il ressort que, les espèces L’analyse de la figure 6 (b) révèle que les soudano-zambéziennes, pantropicales et guinéo- nanophanérophytes sont les types biologiques les congolaises sont les plus abondantes et plus abondants et dominants avec 73 % de spectre dominantes avec respectivement 31 %, 29 %, 21 brut et 67 % de spectre pondéré. Viennent ensuite % de spectres bruts et 17 %, 23 %, 23 % de les microphanérophytes avec 24 % de spectre brut spectres pondérés. Elles sont suivies des espèces et 25 % de spectre pondéré. Les paléotropicales avec 10 % de spectre brut et 16 % mésophanérophytes et mégaphanérophytes sont de spectre pondéré. Viennent ensuite les espèces faiblement représentées. Le test de Kruskal-Wallis soudaniennes avec 7 % de spectre brut et 18 % de révèle qu’il n’existe pas une différence spectre pondéré et enfin les espèces soudano- significative entre les abondances de ces types guinéennes très faiblement représentées avec 2 % biologiques de ce groupement végétal (H= 3,00 ; de spectre brut et 3 % de spectre pondéré. Le test ddl= 3 ; P= 0,392). Ce même test révèle qu’il de Kruskal-Wallis révèle qu’il n’existe pas une n’existe pas une différence significative entre les différence significative entre les abondances de recouvrements de ces types biologiques (H= ces types phytogéographiques de ce groupement 3,00 ; ddl= 3 ; P= 0,392). végétal (H= 5 ; ddl= 5 ; P= 0,416). Ce même test 3.4. Composition floristique et diversité révèle qu’il n’existe pas une différence spécifique des groupements végétaux significative entre les recouvrements de ces types phytogéographiques (H= 5,00 ; ddl= 5 ; P= La composition floristique et la diversité 0,416). spécifique des groupements végétaux sont présentées dans le tableau II.

Tableau II : Composition floristique et diversité spécifique des groupements végétaux Groupements Richesse Familles H (bits) E végétaux spécifique dominantes en % G1 30 Annonaceae (10) 4,82 0,55 G2 29 Anacardiaceae (10,34), Apocynaceae (10,34), 4,41 0,58 Rubiaceae (10,34) G3 55 Anacardiaceae (7,27) 4,87 0,85 Légende : H= Indice de diversité de Shannon ; E= Equitabilité de Pielou

 Faciès G1 : Le faciès végétal à Azadirachta conséquent, les conditions sont favorables à indica et Siphonia brasilensis. l’installation de nombreuses espèces.

Au sein de ce faciès, il a été inventorié 30 espèces  Faciès G3 : Le faciès végétal à Daniellia végétales réparties en 21 familles. La famille oliveri et Siphonia brasilensis. dominante est Annonaceae (10 %). L’indice de diversité de Shannon est de 4,82 bits et Au sein de ce groupement, 55 espèces réparties en l’équitabilité de Pielou est de 0,55. Ces résultats 29 familles ont été recensées. La famille montrent l’absence de dominance d’une espèce dominante est Anacardiaceae (7,27%). L’indice dans le faciès. Ceci montre que les conditions sont de diversité de Shannon est de 4,87 bits et favorables à l’installation de nombreuses espèces. l’équitabilité de Pielou est de 0,85. Ces résultats montrent l’absence de dominance  Faciès G2 : Le faciès végétal à Daniellia d’une espèce du groupement. Il ressort de oliveri et Annona senegalensis. l’analyse que les conditions sont favorables à l’installation de nombreuses espèces. Le Au sein de ce groupement, 29 espèces végétales coefficient de Sorensen des groupements végétaux réparties en 19 familles ont été recensées. Les entre les stations montre que les faciès G1et G2 familles les plus dominantes sont : Anacardiaceae, sont indépendants (S < 50 %). Les observations de Apocynaceae, et Rubiaceae, avec les mêmes terrain, du point de vue floristique et proportions de 10,34 %. L’indice de diversité de physionomique, confirment qu’il n’y a pas de Shannon est de 4,41 bits et l’équitabilité de Pielou similitude entre ces groupements, alors que le est de 0,58. Ces résultats montrent l’absence de groupement G3 est dépendant des deux faciès dominance d’une espèce dans le faciès. Par (S = 50 %).

RISA. Vol1, N°02,2018 46 A. GOUSSANOU et al. / Rev. Int. Sci. App.1(02) : 39-48; 2018P permettent de juger de la spécificité de la flore. Il 4. Discussion s’en déduit alors que la flore du secteur d’étude a L’étude des formations végétales par les relevés perdu sa spécificité. phytosociologiques a permis d’individualiser un 5. Conclusion groupement végétal et deux faciès avec, au total, 62 espèces, réparties en 34 familles. Les richesses La présente étude contribue à une meilleure spécifiques obtenues au cours de la présente étude connaissance de l’environnement éco- sont plus élevées dans le milieu protégé (11 à 19 géographique du site archéologique espèces par placeau) et plus faibles à l’extérieur d’Agongointo. Les formes végétales les plus du site (4 à 12 espèces par placeau). La différence représentées sont les microphanérophytes et les s’explique par le fait que l’environnement du site nanophanérophytes. En effet ces derniers sont est perturbé que l’intérieur du site. dominants. L’abondance et la dominance des espèces soudanno-zambéziennes, guinéo- La richesse spécifique totale obtenue est de 62 congolaises et pantropicales au détriment des espèces, alors que Houehounha. (2005) a obtenu autres types phytogéographiques montrent que le une richesse spécifique de 74 espèces sur le site milieu d’étude est perturbé. Cette dynamique archéologique d’Agongointo, ce qui est supérieur chorologique des espèces végétales est à nos résultats. Cette différence pourrait être due occasionnée par des facteurs d’ordre naturel et au temps qui sépare la période de reconstitution de anthropique. Les premiers favorisent l’installation la végétation du site des deux études. Le jardin à des espèces allochtones, capables de coloniser le papillon qui regorgeait de plusieurs espèces est milieu et le second est responsable, d’une part, de malheureusement aujourd’hui en voie de la régression des espèces autochtones du milieu, et destruction, faute d’entretien. d’autre part, de l’introduction de ces espèces L'indice de diversité de Shannon (H) le plus élevé invasives. De cette situation, il résulte qu’il est (4,87bits) et d'équitabilité plus grande (0,85 bits) impérieux de penser au renforcement des sont obtenus au niveau du faciès G3 dominé par stratégies d’aménagement et de gestion durable de les Anacardiaceae (7,27). Selon Mahamane la végétation du site. (2005), l’indice de Shannon a des valeurs fortes Remerciements pour des espèces avec des recouvrements de même importance et il prend des valeurs faibles Les auteurs remercient tous ceux qui ont contribué lorsque quelques espèces ont de forts à la réalisation de ce travail. Ces remerciements recouvrements. vont particulièrement aux lecteurs anonymes du manuscrit ainsi qu'aux responsables chargé de la Les microphanérophytes représentent les types gestion du site d’Agogointo, pour leur biologiques les plus abondantes (57,14%) suivie disponibilité. des nanophanérophytes (38,77 %) dans tous les groupements végétaux identifiés. En ce qui concerne la dominance, les microphanérophytes Références viennent en première position avec un spectre pondéré de 47,66%. Elles sont suivies des Adam S., Boko M., 1993. Le Bénin, Paris, nanophanérophytes (41,33%). Les EDICEF, 97 p. mégaphanérophytes et les mésophanérophytes Akindélé G.S., 2000. Possibilité d’aménagement sont faiblement représentés avec respectivement durable de la forêt classée de l’Alibori supérieur : 8,33% et 2,66% de spectre pondéré. L’abondance structure et dynamique des principaux et la dominance des microphanérophytes et groupements végétaux et périodicité nanophanérophytes est un signe de perturbation d’exploitation, Ecole Polytechnique d’Abomey- du milieu. Calavi, Université d’Abomey-Calavi, Bénin, 161 Les espèces soudano-zambéziennes, pantropicales p. et guinéo-congolaises sont les plus abondantes et Akoegninou A., Akpagana K., 1997. Etude les plus dominantes dans la plupart des faciès et cartographique et dynamique de la végétation de groupement identifiés. Elles sont suivies des l’aire classée de la colline de Savalou (Bénin), paléotropicales. Les espèces soudano guinéennes, Journal de Botanique de la Société Botanique et les espèces de la base soudaniennes sont peu Française, 3, 69-81. représentées dans tous les faciès et groupement végétaux identifiés. Or, selon Arouna (2012), les ASECNA, 2017. Base de données climatiques de types phytogéographiques traduisent la fidélité Bohicon, 97p. des espèces à leur région de confinement et

RISA. Vol1, N°02,2018 47 A. GOUSSANOU et al. / Rev. Int. Sci. App.1(02) : 39-48; 2018P Braun-Blanquet J., 1932. Plant sociology: The Nord-Bénin, Thèse de Docteur en Sciences study of plant communities, Hafner Publishing Agronomiques, Université libre de Bruxelles, 390 Company, New York, 439 p. p. Dajoz R., 1985. Précis d'écologie, Dunod, Paris, Sokpon N., 1995. Recherche écologique sur la 358 p. forêt dense semi-décidue de Pobè au Sud- est du Floquet A., 2006. Les eaux de ruissellement à Bénin : Groupements végétaux, structure, Abomey et Bohicon, nuisances ou opportunités ; régénération naturelle et chute de litière. Thèse de premiers résultats de conservation entre acteurs Doctorat, Université Libre de Bruxelles, 350 p. locaux ; CEBEDES-FIDESPRA, Série document Thiombiano A., 2005. Les Combretaceae du de travail ECOCITE n°11, 25 p. Burkina Faso : taxonomie, écologie, dynamique et Houéhounha R., 2005. Etude Ethnobotanique et régénération des espèces. Thèse de Doctorat biologique de Daniellia oliveri (Hurtch. Et Dalz.) d’Etat, Université de Ouagadougou, 290 p. au centre du Bénin, mémoire de DEA, Ecole Wezel A., Haigis J., 2000. Farmer’s perception of Doctorale Pluridisciplinaire, FLASH-UAC, vegetation changes in semi-arid Niger. Land Bénin, 120 p. Degradation and Development, 11, 523-534. Houngnihin R. A., 2006. Monographie de la commune de Bohicon, Mission de Décentralisation, Rapport, 25 p. INSAE, 2013. Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH3). Résultats définitifs. Cotonou, 203 p. Kadiri B., 2012. Etude phytoécologique de la forêt classée de Ouénou Bénou (Commune de Bembèrèkè). Mémoire de maitrise, FLASH/UAC, Bénin, 96 p. Karimou S., 2013. Dynamique phytogéographique de la marge septentrionale de la zone soudano- guinéenne dans la commune de Bembèrèkè, Bénin, 8 p. Mahamane A., 2005. Etudes floristique, phytosociologique et phytogéographique de la végétation du Parc Régional du W du Niger, Thèse de doctorat, Université Libre de Bruxelles, Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie, 484 p. Oumorou M., 2003. Etudes écologique, floristique, phytogéographique et phytosociologique des inselbergs du Bénin. Thèse de Docteur en Sciences, Université Libre de Bruxelles, Belgique, 210 p. Oumorou M., 1998. Etude phytosociologique de quelques phytocénoses du domaine soudanien du Bénin. Mémoire de D.E.S.S., Université de Liège & Université Libre de Bruxelles, Belgique, 82 p. Raunkiaer C., 1934. The life forms of plants and statistical plant geography. Clarenden Press, Oxforf, 632 p. Sinsin B., 1995. Phytosociologie, écologie, valeur pastorale, production et capacité de charge des pâturages naturels du périmètre Nikki-Kalalé au

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