et la toute petite Bête

UN CONTE DE FÉES RACONTÉ DE TRAVERS PAR JÉRÔME SAVARY ET MIS EN MUSIQUE PAR GÉRARD DAGUERRE A MAIRIE DE BORDEAUX

La (Bette et la toute petite Bête

Un conte de fées raconté de travers par Jérôme Savary, et mis en musique par Gérard Daguerre.

Créé le 10 janvier 2003 à l'Opéra Comique, Paris jSfe'S Théâtre Fémina Bordeaux L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra National de Bordeaux

partenaires fondateurs Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Cofinoga Mercedes-Benz Bordeaux

partenaires associés Air liquide Banque Populaire du Sud-Ouest Caisse des dépôts et consignations Casino de Bordeaux Château Haut-Bailly EDF Grands Clients Sud-Ouest France Telecom Gaz de Bordeaux Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine CORDIER MESTREZAT & domaines Sanofi Winthrop Industrie (site d'Ambarès) Syndicat Viticole de Pessac-Léognan

partenaires Cocodi Librairie Mollat Société Bordelaise de CIC les entreprises qui soutiennent des projets...

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Baronne Philippine de Rothschild La Donna Simone Mahler Vinci Park —, La (Bette et la toute petite Bête

Un conte de fées raconté de travers par Jérôme Savary, et mis en musique par Gérard Daguerre.

Mise en scène et livret Jérôme Savary Musique, direction musicale et piano Gérard Daguerre Décors Ezio Toffoluti Costumes Michel Dussarrat Lumières Pascal Ncel Chorégraphie Alexandre Stepkine Collaboration artistique Léonidas Strapatsakis

La Belle, Blanche-Neige Arielle Dombasle La Bête Carlos Pavlidis Le Prince Frédéric Longbois Le Majordome Michel Dussarrat

Musiciens : Jean-Claude Tcheurekdjian, Jocelyne Maubre, Lysianne Métry (violons) Nathalie Carlucci (alto), Florence Hennequin (violoncelle) Bernard Teissier (contrebasse), Dominique Troccaz (hautbois) Christian Orante (batterie, percussions). Didier Sutton (percussions)

Danseurs : Grégoire Camuzet, Christelle Bion, Chloé Descamps, Laetitia Dorvilma, Sandra Cramoli, Anaïs Imbault, Maud Jurez, Stéphanie Lutenbacher, Audrey Quignon, Nadia Zorn

Assistant à la mise en scène Matthieu Useo Assistante aux décors Federica Giaretta Assistante aux costumes Evelyne Heftre

Arielle Dombasle est habillée par Vincent Darré et chaussée par Christian Louboutin

PRODUCTION OPÉRA COMIQUE (PARIS) - Nuovo TEATRO (NAPLES)

Théâtre Fémina 26 février 2003 Bordeaux

Jérôme SAVARY La (Bette et la toute petite Bête

Arielle Dombasle est une des plus jolies femmes que j'ai jamais croisées. Mais elle n'est pas seulement jolie. Elle a aussi de nombreux talents. Élève de chant au Conservatoire, elle se destinait chanter les soubrettes, puis les divas, quand elle fut happée par \ej cinéma et devint une pin-up (ces stars que l'on épingle danj sa,' chambre). Elle est drôle, intelligente et chante à merveille. Je.flé pouvais pas créer La Belle et la toute petite Bête sans elle. Elle est pour moi le personnage de ce conte de fées raconté de travers.

J'aime raconter des histoires, et tout particulièrement les contes de fées. J'aime monter des spectacles où, comme dans les films de Spielberg, l'enfant et ses parents s'amusent. 'h Ce conte-là, nous le racontons de travers.

• // Ce n'est pas La Belle et la Bête, c'est La Belle et la fou petite Bête.

La Belle est la jeune veuve d'un poète tombé d'uh~pommjer alors qu'il tentait de se rapprocher de la lune. Pour se coiisolér' et trouver un improbable nouvel amour, elle organise un b^-masqué tous les vendredis, où se pressent les plus beaux partis du royaume, dont le Prince Balsamo (Frédéric Longbois), jeune monarque rongé par la plus terrible des maladies : l'ennui.

Le nain Carlos, mon vieux copain du Magic Circus, décide de tenter sa chance auprès de la Belle et se déguise en hérisson. Il réussit à l'émouvoir et lui demande un baiser afin que l'horrible bête se trans­ forme en prince charmant, comme dans les contes de fées.

La suite, je ne vous la conterai pas. Pour la connaître, vous devrez venir rire et pleurer, comme il se doit dans ce genre de spectacle. Vous chanterez avec Arielle, Frédéric et Carlos, les beaux airs composés par Gérard Daguerre, mon complice en folies musicales.

La 'Bette et la toute petite Bête | 05

Luc BOURROUSSE Beauty and the Beast

Beauty and the Beast, dit-on en anglais. Beauté et la Bête, une manière d'universaliser encore le mythe, de gommer la singularité réductrice de l'héroïne. Ce qu'on va voir donc, c'est la rencontre des deux extrêmes, et ce qu'il en résulte. Les avatars se sont succédés, de Madame de Villeneuve qui propose une des premières rédactions au xvn'™ siècle, jus­ qu'à Oscar Wilde. On s'en tiendra aux contes, écartant les multiples romans, pièces, opéras (Zémire et Azor), en remarquant la quasi-absence de ballets : l'état de Bête devait sembler aux chorégraphes classiques incompatible avec la grâce de la danse... Demeurent les archétypes : la Belle, la Bête, le Père, les deux Sœurs. Ces dernières sont le plus sou­ vent mauvaises, comme le sont la plupart des sœurs depuis la Cendrillon de Perrault. Le duo de péronnelles fielleuses est poussé au grandiose chez Madame Leprince de Beaumont, dont la version, de loin la plus connue, est un chef-d'œuvre d'une très remar­ quable richesse : on en donne ici un court extrait, ou ne manque que l'apparition finale d'une fée bienveillante qui transforme les deux vipères en statues vivantes jusqu'à leur hypothétique repentir. Les frères Crimm (L'Homme à la peau d'ours, qui montre la méta­ morphose conclusive) les font se suicider de dépit, pour le plus grand profit du diable qui récupère leurs âmes.

Madame d'Aulnoy, elle, semble plutôt se rappeler de Peau d'Âne, et les sœurs ont presque toutes les vertus de la Princesse Merveilleuse, fille chérie d'un roi qui, à la suite d'un songe alarmant, veut la faire assassiner. Elle est recueillie par l'animal qui donne son titre au conte : le mouton, apparence temporaire d'un malheureux prince puni par une fée. Il n'aura pas ici l'occasion de faire valoir ses charmes extérieurs : doublement victime, d'un enchantement d'abord, puis de l'oublieuse princesse qu'il a eu la faiblesse de laisser partir, il mourra aux portes du Palais où se scelle la réconciliation entre le roi et sa fille préférée.

Un pas encore : chez Wilde (Birthday of the Infanta, chef-d'œuvre de cruauté manié- riste) le rapport de forces est inversé : et c'est la Bête, un nain difforme et innocent, qui est à la merci d'une belle insouciante et railleuse. Lorsque le nain décillé par la découverte d'un miroir, comprend la situation, il en meurt, le cœur brisé ; et l'Infante, apprenant et refusant au même instant ce que les autres Belles avaient du moins su voir et aimer, conclut : « Qu'à l'avenir, ceux qui viennent jouer avec moi n'aient pas de cœur ».

La "Bette et la toute petite Bête | 07 métamorphoses conte de fées

La Bête ouvrit les yeux, et dit à la Belle : « Vous avez oublié votre promesse : le chagrin de vous avoir perdue m'a fait résoudre à me laisser mourir de faim ; mais je meurs content, puisque j'ai le plaisir de vous revoir encore une fois. — Non, ma chère Bête, vous ne i La Belle et la Bête, gravure de Bertall. mourrez point, lui dit la Belle ; vous vivrez pour devenir mon époux ; dès ce moment, je vous donne ma main, et je jure que je ne serai qu'à vous. Hélas ! je croyais n'avoir que de l'amitié pour vous, mais la douleur que je sens méfait voir que je ne pourrais vivre sans vous voir ».

À peine la Belle eût-elle prononcé ces paroles qu'elle vit le château brillant de lumières : les feux d'artifice, la musique, tout lui annonçait une fête ; mais toutes ces beautés n'arrêtèrent point sa vue ; elle se retourne vers sa chère Bête, dont le danger la faisait frémir. Quelle fut sa surprise I La Bête avait disparu, elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour, qui la remerciait d'avoir fini son enchantement. Quoique ce prince méritât toute son attention, elle ne put s'empêcher de lui demander où était la Bête.

« Vous la voyez à vos pieds, lui dit le prince. Une méchante fée m'avait condamné à rester sous cette figure jusqu'à ce qu'une belle fille consentît à m'épouser, et elle m'avait défendu de faire paraître mon esprit. Ainsi, il n'y avait que vous dans le monde assez bonne pour vous laisser toucher à la bonté de mon caractère ; et en vous offrant ma couronne je ne puis m'acquitter des obligations que je vous ai ». Et il épousa la Belle, qui vécut avec lui fort longtemps et dans un bonheur parfait, parce qu'il était fondé sur la vertu.

Extrait de : LEPRINCE DE BEAUMONT Jeanne-Marie, La Belle et la Bête.

08 | • Jeanne-Marie Leprince de Beaumont.

L'étranger, resté seul avec sa fiancée, prit la moitié d'anneau qu'il avait dans sa poche, et la jeta au fond d'un verre de vin qu'il lui offrit. Quand elle eut bu et qu'elle aperçut ce fragment au fond du verre, le cœur lui tressaillit. Elle saisit l'autre moitié, qui était suspendue à son cou, la rapprocha de la première, et toutes les deux se rejoignirent exactement. Alors il lui dit : « je suis ton fiancé bien-aimé, que tu as vu sous une peau d'ours ; maintenant, par la grâce de Dieu, j'ai recouvré ma figure humaine ; et je suis purifié de mes souillures ».

Et la prenant dans ses bras il l'embrassa étroitement. En même temps les deux sœurs ren­ traient en grand costume ; mais, quand elle virent que ce beau jeune homme était pour leur sœur et que c'était l'homme à la peau d'ours, elles s'enfuirent, pleines de dépit et de colère : la première alla se noyer dans un puits et la seconde se pendit à un arbre.

Le soir on frappa à la porte, et le fiancé, allant ouvrir, vit le diable en habit vert qui lui dit : « Eh bien ! j'ai perdu ton âme, mais j'en ai gagné deux autres ».

Extrait de : GRIMM (Frères), L'Homme à la peau d'ours.

La 'BcCCe et la (oute petite Bête | 09 Untu

m Scène du tableau magique, Zémire et Azor. Dessin de J.-L Touzé. gravé par Voyez le Jeune. 1771. Bruno BETTELHEIM Le cycle du fiancé-animal dans les contes de fées

[...] Certains contes, sans faire aucune allusion au refoulement qui provoque une atti­ tude négative vis-à-vis du sexe, enseignent simplement que, pour qu'il y ait amour, il faut changer radicalement cette attitude. Ce changement est exprimé, comme toujours dans les contes de fées, à l'aide d'images frappantes : une bête se transforme en une personne d'une grande beauté. Ces histoires, très différentes les unes des autres, ont cependant un trait commun : le partenaire sexuel se présente d'abord sous l'aspect d'un animal ; c'est pourquoi les commentateurs des contes de fées ont appelé ce cycle « le fiancé (ou le mari)-animal » (ou « la fiancée-animal », pour les contes, moins connus actuellement, où la future partenaire est d'abord un animal). Celui de ces contes que l'on connaît le mieux aujourd'hui est La Belle et la Bête. Ce thème est si populaire dans le monde entier qu'aucun autre conte n'a eu autant de variantes que lui. Les contes qui appartiennent à ce cycle ont trois caractéristiques principales. D'abord, ils ne nous disent pas pour quelle raison le fiancé a été changé en animal, alors que d'autres contes ne nous le cachent pas. Ensuite, la métamorphose est le fait d'une sorcière ; mais elle n'en est pas punie. Enfin, c'est son père qui favorise la rencontre de l'héroïne et de la Bête ; elle se joint à lui par amour ou pour obéir à son père ; apparem­ ment, la mère ne joue aucun rôle important. Si on applique à ces trois aspects les principes de la psychologie des profondeurs, on commence à apercevoir la signification subtile de ce qui apparaît de prime abord comme de graves lacunes. Nous ignorons donc pourquoi le fiancé a été contraint de revêtir l'apparence d'un animal repoussant et pourquoi ce méfait dont il a été victime est resté impuni. Cela nous laisse penser que la perte de l'apparence « naturelle », ou agréable, se situe dans un passé insondable, à une époque où nous ne comprenons rien à ce qui nous arrive, même si les conséquences ont une longue portée. Irons-nous jusqu'à dire que le refoulement de la sexualité survient si précocement que nous sommes incapables de nous en souvenir ? Personne ne peut se rappeler à quel moment de sa vie la sexualité a com­ mencé à prendre la forme de quelque chose d'animal, quelque chose qui fait peur, qu'il faut cacher et fuir comme la peste : le tabou survient généralement beaucoup trop tôt pour qu'on puisse se souvenir de son apparition. Il n'y a pas si longtemps, dans la bour­ geoisie, les parents disaient à leurs enfants qu'ils pouvaient bien attendre leur mariage pour être initiés aux choses de la sexualité. Pourquoi s'étonner dans ces conditions que, dans La Belle et la Bête, le fiancé, ayant repris forme humaine, dise à sa belle qu'une

La 'Bc((e et la toute petite Bête | 11 méchante fée l'avait condamné à être un animal jusqu'au moment où une jeune vierge consentirait à l'épouser ? Seul le mariage donnait accès à la sexualité, transformait son aspect bestial en un lien sanctifié par le sacrement du mariage. [...] Dans les contes mettant en scène le fiancé-animal, la mère est absente, mais elle est remplacée par la sorcière qui est responsable de ce que l'enfant voit dans le sexe quelque chose d'animal. Presque tous les parents imposent des tabous sur la sexualité ; cette pratique est si universelle et, à certain degré, si inévitable dans l'éducation de l'en­ fant, qu'il n'y a aucune raison de punir la personne qui a fait apparaître à l'enfant l'aspect animal de la sexualité. C'est pourquoi la sorcière n'est pas châtiée à la fin du conte. C'est l'affection et le dévouement de l'héroïne qui transforment la bête en prince charmant. Il ne sera libéré de son sortilège que si elle l'aime vraiment. Pour que la jeune fille puisse aimer totalement son partenaire, elle doit être à même de transférer sur lui son attachement infantile au père. Elle peut y arriver facilement si le père, malgré ses hésita­ tions, est d'accord : le père de La Belle et la Bête ne veut pas au début que sa fille aille rejoindre la Bête, mais il finit par se laisser persuader que c'est bien ce qu'elle doit faire. Et la jeune fille peut transférer (et transformer) plus heureusement et plus librement cet amour oedipien pour son père si, par une sublimation, ce transfert semble offrir l'accom­ plissement tardif de son amour infantile pour son père ; en même temps, elle peut laisser s'épanouir son amour mûr pour un partenaire d'un âge accordé au sien. La Belle rejoint la Bête à partir de l'amour qu'elle éprouve pour son père, mais à mesure que son amour mûrit, il change d'objet principal, non sans difficulté, comme nous le montre l'histoire. À la fin, grâce à son amour, son père et son mari reviennent à la vie. Un détail vient corroborer cette interprétation de l'histoire : la Belle demande à son père de lui apporter une rose, et il satisfait son désir au péril de sa vie. Ce désir d'une rose, le fait que le père l'offre et que la fille l'accepte symbolisent que la Belle continue d'aimer son père et que son père continue de l'aimer. C'est parce qu'il n'a jamais cessé de s'épanouir que cet amour se transfère si facilement sur la Bête. Les contes de fées s'adressent à notre inconscient, et nous ressentons qu'ils ont quelque chose d'important à nous dire, quels que soient notre sexe et celui des héros. Il faut remarquer cependant que dans la plupart des contes de fées occidentaux la Bête est de sexe masculin et ne peut être délivrée de son sortilège que par l'amour d'une femme. La nature de la Bête varie selon la situation géographique du conte. Par exemple, dans un conte bantou (kaffir), un crocodile ne reprend forme humaine que lorsqu'une fille vierge lui lèche le museau. Dans d'autres contes, le Bête se présente sous la forme d'un porc, d'un lion, d'un ours, d'un âne, d'une grenouille, d'un serpent... qui reprennent leur forme première dans les mêmes conditions. Il faut supposer que les inventeurs de ces contes croyaient que pour que l'union soit heureuse, c'était la femme qui devait surmonter son dégoût du sexe et de sa nature animale. Il existe également des contes de fées occiden­ taux où un sortilège change une femme en animal et où elle est désensorcelée par l'amour et le courage résolu d'un homme. Mais dans pratiquement tous les cas, leur forme animale n'a rien de répugnant ni de dangereux. Il semble que dans la tradition occidentale, tout au moins, le sexe sans amour ni dévouement ait un aspect animal, mais que celui-ci, en ce qui concerne la femme, n'ait rien de menaçant, et qu'il soit même séduisant ; seul le côté mas­ culin de la sexualité est bestial [...] [...] Dans le conte de Mme Leprince de Beaumont, l'aspect de la Bête est laissé à notre imagination. Dans un groupe de contes de fées découverts dans plusieurs pays occi­

12 I dentaux, la Bête, comme dans Cupidon et Psyché, a le corps d'un serpent [...] dans toutes ces histoires, les événements fatidiques sont provoqués par un père qui vole des roses pour les apporter à sa fille bien-aimée. Ce geste symbolise l'amour qu'il éprouve pour elle et aussi une anticipation de la perte de sa virginité ; la fleur brisée — la rose en particulier — est le symbole de la défloration. Cette dernière apparaît, au père comme à la fille, comme un acte « bestial ». Mais l'histoire dit que leurs appréhensions étaient injusti­ fiées. Ce qui était redouté comme un acte bestial devient une expérience de profonde humanité et d'amour [...] la Bête, malgré son aspect, est une personne aussi belle que la Belle. Ce conte, contrairement à ce que peuvent être les craintes de l'enfant, affirme à l'au­ diteur que, malgré leur apparence différente, l'homme et la femme peuvent réaliser une union parfaite si leurs personnalités se conviennent et s'ils sont liés l'un à l'autre par l'a­ mour [...] La Belle et la Bête donne à l'enfant la force de comprendre que ses peurs sont l'oeuvre de ses fantasmes d'angoisse sexuelle ; et que bien que le sexe puisse d'abord apparaître sous un aspect animal, l'amour entre l'homme et la femme est en réalité le plus satisfaisant de tous les sentiments, et le seul qui puisse assurer un bonheur permanent [...]

Extrait de : Bettclheim Bruno, Psychanalyse des contes de fées - Robert Laffont

La Heiïe et la toute petite Bête | 13

Léonidas STRAPATSAKIS Les Principales adaptations de La Belle et la Bête

Comme la plupart des grands contes issus du patrimoine universel, La Belle et la Bête a été largement illustré, chanté, adapté au théâtre, à la télévision ou au cinéma et même numérisé à destination des consoles de jeux.

« La reine n'aimait pas uniquement le grand genre des opéras français et italiens ; notre opéra-comique lui plaisait aussi infiniment ; elle appréciait beaucoup la musique de Crétry, si analogue à l'esprit et au sentiment des paroles que le temps n'a pu en diminuer le charme ». Ainsi que le rapporte M"™ Campan dans ses Mémoires, Marie-Antoinette s'était prise d'une vive admiration pour le compositeur natif de Liège. Non contente de lui commander deux opéras pour les festivités de son mariage avec le futur Louis XVI en 1770, elle le fera nommer quatre ans plus tard directeur musical de ses appartements. C'est dans la salle de la Belle Cheminée au château de Fontainebleau que Zémire et Azor ou L'Art et la manière de jouer à la Belle et la Bête chez Mme de Beaumont fut créé le 9 novembre 1771 en présence de la reine. Le sous-titre de l'opéra d'André Modeste Crétry (1741-1813) est éloquent, qui signale certes que le livret conçu par l'encyclopédiste Jean-François Marmontel est une adaptation, mais laisse également percevoir des implications plus larges. Car l'oeuvre aux accents libertins s'inscrit dans la veine érotique des contes de fées, lieu d'apprentis­ sage de la vie, où s'affrontent morale, philosophie, voire critique sociale, (d'après Le Monde)

Les cinéphiles ont tous en mémoire la superbe version noir et blanc de Jean Cocteau (Prix Louis-Delluc, 1946), qui propose une relecture très personnelle du conte initial. Son film n'est pas à proprement parler « pour enfants ». Le soin extrême apporté au cadrage et à la lumière (avec des références picturales à Vermeer et Vélasquez), au son, aux trucages, atteste encore aujourd'hui la modernité de la vision du poète. Trois univers se côtoient à l'écran : le monde réel, diurne, représenté par la maison du marchand, le monde imagi­ naire, nocturne, par le château de la Bête ; enfin, le pavillon de Diane, lieu où les deux univers se rencontrent. « C'est en cela que le film relève proprement de la poétique de Cocteau : les aventures qui se déroulent au château de la Bête constituent la projection d'un univers réel qui est la vérité de la Belle » (Dictionnaire des œuvres, Robert Laffont). Tranchant avec une tradition qui la présente sous les traits effrayants d'un sanglier, d'un éléphant ou encore d'un bouc, la Bête féline de Cocteau conserve une émouvante humanité que trahit son regard. « La Bête de Madame Leprince de Beaumont n'existait pas ; on

La 'Bette et la toute petite Bête | 15 ne la voit pas, à lire le conte. D'ailleurs, on ne voit rien, c'est abstraction, ou plutôt la non-figu- ration, la non-représentation des Bêtes et des choses. Cocteau a créé la Bête, moralement il l'a pensée, animée, je dis bien : il lui a donné une âme. Christian Bérard l'a revêtue, lui a donné un masque, c'est-à-dire un visage, Jean Marais l'a incarnée, c'est-à-dire lui a prêté, lui a donné sa chair, absolument. Ainsi, je récuserai pour la Bête, le terme de "monstre", couramment employé à son égard [...] La Bête est d'abord faite d'attente et d'inquiétude d'une délivrance et d'une conquête de soi qu'elle ne pourra faire que par celle d'un autre être, jean Cocteau a donné à son personnage une part d'animalité féline : ses oreilles se dressent et frémissent au passage d'une biche, il lape l'eau de la mare, détails aussi importants que les poils, les dents longues et acérées, les ongles meurtriers, mais cette animalité est de grande race. Elle n'est ni brutalité ni sauvagerie. Et nous arrivons à aimer la Bête, comme son créateur l'aime, comme il la fera aimer par la Belle. » (René Cilson, Jean Cocteau cinéaste, 1988). Par un jeu de miroirs, on peut deviner aisément que Cocteau, tel Chimène, avait pour sa Belle (Marais) les yeux de la Bête.

En 1995, le compositeur Philip Class rend hommage à Cocteau, en revisitant son film. Si la rencontre du compositeur avec l'œuvre de Cocteau date de ses années d'études pari­ siennes (il fut l'élève de Nadia Boulanger), si sa musique porte clairement la marque de Ravel, Debussy ou Fauré (notamment dans la clarté des lignes vocales et de l'orchestration), elle est sans doute avant tout le fruit d'une attirance pour un conte de fées allégorique. Mais la féerie inhérente au sujet se double ici d'une autre : ayant supprimé la bande son ori­ ginale pour la recomposer, Philip Class place ses chanteurs face à leur rôle dans le film. « Il y a des moments où la Belle apparaît sur l'écran et notre Belle à nous la regarde, et j'en ai les larmes aux yeux », dit-il, avant d'ajouter : « C'est le contrepoint ainsi créé entre les chanteurs et l'image qui est merveilleux ». & Maurice Ravel, justement, f, | \ évoqua dès 1908 les Entretiens de la Belle et la Bête dans ses Contes de ma Mère l'Oye, une suite de cinq pièces pour piano à 4 mains. Cette œuvre, créée pour amuser les enfants de ses , / , amis musiciens, les Codeski, fut orchestrée en 1912 pour un ballet ty# W H écrit sur une idée de Jacques Rouch. .y Sur un tempo modéré de valse, deux thèmes très contrastés évoquent la '' ' jr Belle, puis la Bête. Plus que la voix des . rj personnages dialoguant, chaque thème dépeint le personnage et l'élément dominant de son caractère : la Belle faite M»-- - d'élégante douceur et de clarté (flûtes et violons), la Bête plongée dans l'ombre et la laideur (contrebasson), mais aspirant à la lumière et à la beauté. i Josette Day dans La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1945).

16 | Nommé à l'oscar du Meilleur film 1991, le dessin animé des productions Disney apporte de nombreuses modifications (certains diront des affadissements) par rapport au texte original. Le projet, initié par Walt Disney dès les années trente mais abandonné à la sortie du film de Cocteau (la Bête de Disney est d'ailleurs très fortement inspirée de celle du poète), fait sa réapparition après le succès de La Petite Sirène (1989), qui marque un regain d'intérêt pour les contes «classiques ». Le père de la Belle, Maurice (!), n'est plus un riche marchand ayant fait faillite, mais une sorte de savant Cosinus gaffeur quoique brillant. Alors que Madame Leprince de Beaumont lui octroie une descendance nom­ breuse, les scénaristes de Disney, Roger Allers et Linda Woolverton, optent pour une famille « américanisée », monoparentale et à enfant unique. De même, les objets du châ­ teau (chandelier, théière, pendule...) prennent une apparence anthropomorphique rassurante et constituent un contrepoint comique à l'histoire. L'immense succès du film, dû en partie à ses numéros musicaux d'anthologie, donne aux Sudios Disney l'idée de porter l'œuvre sur scène. Créée en 1944, la comédie musicale La Belle et la Bête attire toujours les foules à Broadway et à Londres, illustrant par là-même le divorce grandissant entre la critique et le grand public. Incendié par une presse frisson­ nant à l'idée de voir Mickey étendre son emprise sur Broadway, le spectacle, nommé neuf fois aux Tony Awards, n'en obtiendra qu'un... pour les costumes, malgré la sophistication de ses effets spéciaux (certains d'entre eux, comme la transformation finale de la Bête en prince, ont été réglés par David Copperfield).

Texte reproduit avec l'aimable autorisation de l'Opéra Comique.

La 'Bette et la toute petite Bête | 17 • Carlos Pavlidis dans le rôle de La Bête dans La Belle et la toute petite Bête à l'Opéra Comique en janvier 2003. Jérôme SAVARY Carlos (Charalambos Pavlidis)

Mon ami Carlos, nain, et clown au Magic Circus depuis trente ans, a vécu une aventure incroyable dans sa jeunesse.

À l'époque, il travaillait dans un cirque hongrois. C'était au temps de la guerre froide. Carlos avait pour tâche d'emmener les éléphants du cirque d'une ville à l'autre. Le cirque était pauvre et ne possédait pas de camions. Carlos, de nuit, les menait par la route. Une nuit froide d'hiver, cette étrange caravane passa devant une voiture accidentée. Des hommes essayaient d'en extraire la conductrice, gravement blessée. Mais tout effort était vain. C'est alors que Carlos demanda à un de ses éléphants de retourner la voiture. La femme fut sauvée.

De l'hôpital, elle fit appeler Carlito quelques jours plus tard. C'était une très belle femme, noble, une comtesse... Elle dit à Carlos : « Vous m'avez sauvé la vie ! demandez-moi ce que vous voulez !... je vous le donne ». Il répondit : « Donnez-moi un enfant de vous... ! » Quelques semaines plus tard, remise de ses graves blessures, elle se donna à lui. Et Carlito devint papa à dix-sept ans, d'une petite fille aujourd'hui grand-mère.

Ce conte de fées n'a aucun rapport avec La Belle et la toute petite Bête mais il est de la même eau. Nous retrouvons dans ces deux histoires l'extraordinaire Carlos. J'ai promis un jour de lui écrire un spectacle. Pour lui, certes, mais entouré d'autres artistes. Car Carlos déteste la solitude. La Belle est une star qui n'est pas sûre d'avoir encore droit à l'amour. Dans l'espoir de trouver l'âme sœur elle organise tous les vendredis un grand bal masqué. Mais rien n'y fait. Jusqu'au jour où Carlito, déguisé en hérisson, réussit à l'émouvoir... Se transformera-t-il en beau et grand prince charmant au moment du baiser ?

Vous le saurez, petits et grands, en venant applaudir notre conte musical féerique.

La (Belle et la toute petite Béte | 19 Biographies des artistes Jérôme Savary, mise en scène Né en Argentine en 1942, Jérôme Savary étudie la musique à Paris avec les Martenots, avec l'ambition de devenir musicien de jazz. En 1958, il entre à l'École des Arts Décoratifs. À 19 ans il part pour New York où il s'immerge dans le monde du jazz et rencontre Lenny Bruce, Count Basie et Thelonius Monk. De retour en France, il intègre le monde du théâtre auprès de Jorge Lavelli, Copi et Fernando Arrabal. En 1965, il fonde sa première compagnie théâtrale : La Compagnie Jérôme Savary, qui sera ensuite appelée Le Grand Magic Circus, avant de devenir en 1968 Le Grand Magic Circus et ses Animaux Tristes. De 1982 à 1985, il est Directeur du Centre Dramatique National du Languedoc-Roussillon à Béziers et Montpellier. Il est nommé par le Ministre de la Culture et par la Ville de Lyon Directeur du Carrefour Européen du Théâtre — Théâtre du

8«« ,-|e 1936 à 1988. Puis il est nommé Directeur du Théâtre National de Chaillot en 1988, poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination à la direction de l'Opéra Comique, à partir du 1 " octobre 2000. Outre la réalisation de quelques films et de récentes publications (Habana Blues, roman 2000), Jérônpe Savary a mis en scène, à ce jour, plus de 80 spectacles depuis la représenta­ tion des Boite s et L'Invasion du vert olive à la Comédie de Paris en 1965. En 2001 -2002, il monte Irma la Douce au Théâtre National de Chaillot et à l'Opéra Comique, Les Contes d'Hoffmann aux Chorégies d'Orange et au Teatro Colon de Buenos Aires, 14 juillet et Mistinguett de Franklin Le Naour à l'Opéra-Comédie de Montpellier et à l'Opéra Comique, La Cenerentola au Teatro Massimo de Palerme et au Teatro Real de Madrid, La Belle et la Bête au Todi Arte Festival et à Palerme, Carmen 2, le retour (création) au Teatro Regio de Turin, La Vie parisienne à l'Opéra Comique et Looking for Chano, un Cubain à New York au Teatro America de La Havane. Jérôme Savary est Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion d'Honneur. Ses spectacles ont été nommés plusieurs fois aux Molières, notamment Cabaret, primé en 1987. À Bordeaux il a monté La Belle Hélène (1992), La Vie parisienne (1993) et Irma la douce (2002).

La 'BclCe et la toute petite Bête — biographies | 21 Gérard Daguerre. direction musicale, piano À partir de 1981, Gérard Daguerre a été le pianiste de Barbara. Avec elle, il a enregistré cinq disques : Pantin, Lily Passion avec Gérard Depardieu, Barbara au Châtelet, Gauguin à Mogador et Barbara. Il a également travaillé avec entre autres : Daniel Balavoine, Anna Prucnal, Bernard Lavilliers et Jean Guidoni. Depuis 1988, il a collaboré avec Jérôme Savary pour quatre spectacles : Y'a d'Ia joie, La Périchole, Irma la douce, La Vie parisienne et Mistinguett.

Ezio Toffolutti, décors Scénographe, peintre et metteur en scène, né à Venise, Ezio Toffolutti y fait ses études à lAcadémie des Beaux-Arts. Il réalise son premier décor en 1973 à la Volksbuhne de Berlin-Est. Il devient un proche collaborateur de Benno Besson avec lequel, pendant plus de vingt ans, il crée les décors de nombreuses pièces à Berlin, mais aussi au Festival dAvignon et à Paris (Comme il vous plaira, Hamlet, Le Cercle de craie caucasien de Brecht), au Festival de Spolète (Œdipe de Sophocle), à Stockholm (Sainte Jeanne des Abattoirs de Brecht), au Burgtheater de Vienne (Le Nouveau Menoza), à la Comédie de Genève (Le Sexe faible de Flaubert, Moi de Labiche, Mademoiselle Justine de la Comtesse de Ségur et Dom Juan de Molière), au Théâtre de Gênes (Hamlet), au Théâtre Vidy de Lausanne (Tartuffe). Parmi les metteurs en scène avec lesquels il a régulièrement colla­ boré, citons Hans Litzau (Le Soulier de satin à Salzbourg, La Maison de Bernarda Alba au Burgtheater de Vienne, Oncle Vania au Kammerspiele et Le Roi Lear au Residenztheater de Munich) ; Claude Stratz avec lequel il collabore depuis huit ans (L'École des mères et Les Acteurs de bonne foi de Marivaux, Le Baladin du monde occidental de Synge, Fantasio de Musset, Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch, L'Ennemi du peuple d'Ibsen à la Comédie de Genève, repris au Théâtre de la Colline en 1998) ; Jérôme Savary (Les Rustres de Goldoni, La Résistible Ascension d'Arturo Ui et Mère Courage de Brecht, L'Importance d'être constant d'Oscar Wilde au Théâtre de Chaillot). À l'opéra, il crée les décors de Rigoletto à Berlin (mise en scène de Harry Kupfer), Les Noces de Figaro à Hambourg et à Munich, La Mort de Danton (mise en scène de Johannes Schaaf), Les Maîtres chanteurs à la Scala de Milan (mise en scène de Nikolaus Lehnhoff), Idoménée à Salzbourg (mise en scène de Nikolaus Lehnhoff), Cosi fan tutte, La Clémence de Titus (François Rochaix) et La Cenerentola au Grand Théâtre de Genève, Le Comte Ory (décors et costumes) à Glyndebourne (mises en scène de Jérôme Savary), Elektra à Rome (mise en scène de Henning Brockhaus). Il met en scène Le Délire du tavernier Bassa à la Comédie de Genève (1983), Zobeïde de Gozzi à Berne (1993), Cos) fan tutte de Mozart à l'Opéra National de Paris (1996), Le Mariage secret de Cimarosa au Kammeroper de Vienne (1997), Don Ciovanni de Mozart en Hollande (1998). En 2000, il retrouve Beno Besson pour Dom Juan de Molière, à Helsinki, et Tartuffe à Gênes, et réalise les décors de La Petite Renarde rusée de Janâcek au Deutsche Oper de Berlin et Joseph et Marie de Turrini à Berlin. En 2001, il travaille sur Le Malade imaginaire de Molière (mise en scène de Claude Stratz) à la Comédie Française, puis sur Le Cercle de craie caucasien de B. Brecht (mise en scène de Benno Besson) au Théâtre Vidy de Lausanne pour lequel il remporte un Molière (décor et costumes). En 2001, on le retrouve pour Ruy Bias de Victor Hugo (mise en scène de B. Jacques) à la Comédie Française, puis Rigoletto de Verdi (mise en scène de Henning Brockhaus) au Festival de Parme, L'Amour des trois oranges (mise en scène de Benno Besson) au Teatro Stabile del Veneto, au Teatro délia Corte de Gênes, et à la Biennale Teatro Venezia. En 2001 tou­ jours, il co-signe la mise en scène et réalise la scénographie de L'Amour des trois oranges de Prokofiev au Théâtre de La Fenice de Venise. En 2002, Ezio Toffolutti signe la scénographie de La Vera storia ? de L. Berio (mise en scène de Henning Brockhaus) pour le Hamburgische Staatsoper. ai e REJOIGNEZ LE CLUB DES PARTENAIRES DE L'OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX Pourquoi ? > Pour bénéficier d'avantages très concrets : places de spectacle, accès aux géné­

© GROUPE COFINOGA rales, visite des coulisses, formule « résa express », loge avec champagne, espaces de réception... > Pour organiser des soirées privées > Pour partager les projets de l'Opéra : des projets pour 10 ou 10 000 personnes, Mercedes-Benz des projets autour de la musique, de la danse ou du chant, des projets à dimen­ sion culturelle, sociale ou pédagogique Qui?

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Comment ? sanofi-synthelatjo Pour toute information,

PK3SÀC-L«0J contactez le Service Entreprises de l'Opéra National de Bordeaux Michel Dussarrat, costumes, Le Majordome « Tout petit, le jeudi, sa sœur le garde à l'atelier de couture au milieu des robes façon Dior années 50 et des chapeaux hirondelles qu'il jette par la fenêtre du 4in" étage, per­ suadé qu'il vont s'envoler. Le lundi de Pâques 1956, on l'emmène voir Cendrillon de Walt Disney. Une révélation. N'ayant décidément pas la fibre sportive, on le met à la chorale des « Cais Pinsons » à Bordeaux. Il chantera pour le centenaire des apparitions de Lourdes. Rien d'étonnant donc quand, quelques années plus tard, à la recherche de Van Gogh, il rencontre Savary, son Grand Magic Circus, ses Grands sentiments et son Cabaret, Alain Marcel et ses Pédalos, Christiane Legrand et sa voix en clé de sol et, surprise du chemin, Maurice Béjart qui le cloue sur son tapis de danse, puis Régine et son boa ou Katarina Talbach et son Macbeth haute définition... la suite à tout à l'heure ». (Michel Dussarrat) Acteur et costumier pour le Grand Magic Circus (Robinson Crusoé, De Moïse à Mao, Noël au Front...), et pour Cabaret, Zazou, Marylin Montreuil..., Michel Dussarrat crée égale­ ment les costumes de La Périchole, La Vie parisienne, La Belle Hélène, La Flûte enchantée, Carmen, L'Italienne à Alger, Le Songe d'une Nuit d'été...

Pascal Noël, lumières Après des études d'électricité et de mathématiques, Pascal Nœl abandonne la faculté pour le théâtre. Depuis, il a conçu les lumières des spectacles de Sylvie Guillem, Sotigui Kouyaté, Daniel Mermet, Rheda, Claude Confortés, Geneviève de Kermabon, Antoine Bourseiller, Nicole Garcia et Jérôme Savary dans divers théâtres tels que la Scala de Milan, le Royal Opera House de Londres, le Théâtre National de Chaillot, la grande Halle de la Villette et le Théâtre des Bouffes du Nord à Paris.

Alexandre Stepkine, chorégraphie Né en 1960 à Saratov en Russie, il débute sa carrière en tant que premier danseur au théâtre de Saratov en interprétant les rôles principaux du répertoire classique et moderne. En 1980, il remporte le Concours national russe du ballet et en 1981, le Concours international du ballet à Moscou. En 1983, il est soliste au Théâtre du Kirov de Saint-Pétersbourg, et interprète jusqu'en 1988 les rôles majeurs du répertoire : Albrecht dans Giselle, Siegfried dans Le Lac des cygnes, Basile dans Don Quichotte, Bacco dans Faust, Roméo dans Roméo et Juliette, Adam dans Adam et Eve. Il travaille avec de grands chorégraphes comme A. Messerer, V. Vassiliev, M. Lepa, A. Nikonov, D. Brianzev, A. Plissetsky, V. Semonov et a pour partenaires de grandes danseuses du Kirov comme I. Kolpakova, G. Mesenzova, A. Assilmuratova, L. levtickova, G. Komleva, N. Bolscikova, O. Cuchikova, T. Terekova. En 1988, il est appelé à Lausanne en tant que soliste de la compagnie de Maurice Béjart où il reste jusqu'en 1992, interprétant des rôles majeurs comme Calicot dans 1789 et nous, Chef nella dans Le Sacre du printemps de Stravinski, Siegfried du Ring de Wagner, Partigiano dans LOiseau de feu de Stravinski, Napoléon dans Pyramides. En 1993, il interrompt sa carrière de danseur pour entreprendre celle de chorégraphe et professeur. En 1996 sa chorégraphie La Vita e le donne remporte le premier prix dans la catégorie « danse contemporaine » au concours régional « Danzare ». Il a été professeur à l'école pour comédiens au théâtre Stabile Biondo de Palerme en 1998 et choré­ graphe du « Piccoli Danzatori » (troupe de jeunes danseurs âgés de 10 à 18 ans) lors des représentations d Aida à l'occasion de la réouverture du Théâtre Massimo de Palerme. En juin 1998, la Théâtre Massimo le nomme chorégraphe et responsable du « Piccoli Danzatori «avec qui il a mis en scène en décembre 1998 au Théâtre Politeama Garibaldi les chorégraphies de A Ceremony of Carols de Britten et White Christmas de Berlin enregistrées et retransmises par la RAI Internationale.

24 | Le 14 juillet 1999, à l'occasion du « Festino di Santa Rosalia », patronne de Palerme, il travaille avec Jérôme Savary pour la Symphonie des deux mondes. La même année, il reçoit une décoration à l'occasion de la 10'™édition du prix « Culture et Télévision » pour son activité artistique avec les « Piccoli Danzatori ». Enfin, il créé pour le jeune ballet une nouvelle chorégraphie, Oh, Happy Day. En 2000, il participe à la Semaine internationale de danse de Perugia en tant que membre du jury du Concours International. La même année, il créé la chorégraphie de Variations sur Stravinski avec les « Piccoli Danzatori » au Théâtre de Verdure à l'occasion du Festival d'été de la Fondation Théâtre Massimo de Palerme. En 2001, sa nouvelle chorégraphie, Shalom : pour la vie et pour la paix, est donnée au Théâtre Politeama, puis il chorégraphie La Cenerentola de Rossini (mise en scène de Jérôme Savary) au Théâtre Massimo et en tournée au Teatro Real de Madrid. La même année, il créé les chorégraphies de Aida et Carmen (mises en scène Eric Stinchelli) au Festival de Taormina, puis présente une nouvelle version de Shalom au Théâtre Massimo. Pour le spectacle d'ouverture 2002/03 au Massimo de Palerme, il intervient sur la chorégraphie des Contes d'Hoffmann (mise en scène de Jérôme Savary).

Léonidas Strapatsakis, collaboration artistique Après des études secondaires en Grèce et un diplôme d'architecture aux Beaux-Arts de Paris, il obtient son doctorat d'études théâtrales sous la direction de Bernard Dort. Il est assistant-stagiaire de Patrice Chereau pour Lulu d'Alban Berg et de Margot Capelier pour le casting de plusieurs films (1981-1982). Il assiste Jean-Luc Boutte pour la mise en scène de Marie Tudor de Victor Hugo, Comptine de Y.-F. Lebeau, Carmen de G. Bizet, L'Imprésario de Smyrne de C. Goldoni, La Vie parisienne d'Offenbach ; Jean-Pierre Vincent pour Le Suicidé de N. Erdman, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, La Nuit les chats de J.-C. Grumberg, Œdipe tyran, Œdipe à Colone, Cité des Oiseaux, Le Chant du départ d'Y. Daoudi, Les Fourberies de Scapin de Molière, On ne badine pas avec l'amour, Il ne faut jurer de rien d'Alfred Musset ; Klaus-Michael Grûber pour la mise en scène de Bérénice de Racine et de La Mort de Danton de G. Biichner. Il est également collaborateur artistique de Jacques Weber pour Le Misanthrope de Molière, Seul en scène, Mystification d'après Diderot ; conseiller artistique de Stuart Seide pour Henri VI de W. Shakespeare, Le Grain et la Balle, œuvres brèves de Samuel Beckett, L'Histoire tragique de la vie et de la mort de Docteur Faustus de Christopher Marlowe ; collaborateur artistique de Katharina Thalbach pour Macbeth de W. Shakespeare ; collaborateur artistique de Jérôme Savary depuis 1992 au Théâtre National de Chaillot et à l'Opéra Comique depuis janvier 2001. Il a mis en scène Goethe-Wilhelm Meister de J.-P. Fargeau (Théâtre du Gymnase, Marseille, 1988), La Nuit vénitienne d'Alfred Musset (Théâtre de Nice, 1991 ).

La fBeiïe et la toute petite Bête — biographies | 25

Arielle Dombasle, la Belle Arielle Dombasle est née aux États-Unis, dans le Connecticut. Elle passe son enfance au Mexique, A 18 ans, elle arrive à Paris où, parallèlement à ses cours de théâtre, elle suit l'en­ seignement du Conservatoire International de Musique. Soprano, elle sera l'élève de Bruno Wytzin, Mady Mesplé, Helena Vassilieva, Jacqueline Bonnardot. Passionnée de cinéma, elle tourne sous la direction de prestigieux metteurs en scène : Alain Robbe-Grillet, , Raoul Ruiz, Daniel Schmidt, Peter Hamdke, Werner Shroeter — sans oublier, bien sûr, Eric Rohmer dont elle devint l'une des actrices fétiches. Elle joue dans quatre de ses films : , , Pauline à la plage, L'Arbre, Le Maire et la Médiathèque. Puis, au théâtre, dans La Petite Catherine de Heilbron adaptée de Kleist. C'est encore lui, Rohmer, qui, en 1992, réalisera le clip d'un de ses disques : Amour Symphonique. Au théâtre, outre la pièce de Rohmer, elle interprète, sous la direction de Simone Benmussa, chez Renaud-Barrault, Retour à Florence de et L'Absolu Naturel de C. Parise. A l'Atelier, elle crée en 1992, dans une mise en scène de Jean-Louis Martinelli, la pièce de Bernard-Henri Lévy, Le Jugement dernier. Elle passe de l'autre côté de la caméra pour réaliser deux longs métrages : Chassé-croisé en 1982 et Les Pyramides bleues en 1988. Partageant pendant quelques années son temps entre Paris et Los Angeles, elle tourne dans plusieurs films et feuilletons américains : Lace, Sins, Miami Vice, Spirit, d'Alexandre Pelayo, Premier Prix du Festival de New-York, 1995. Toujours tournée vers la création et l avant-garde, elle tourne dans des courts métrages prestigieux et primés. Soyons amis de Thomas Bardinet (Prix Delluc) : Les Eléphants de la planète mars de Philippe Barrassat ; et trois courts métrages de John Malkovitch autour de la créatrice Bella Freud. Arielle Dombasle n'oubliera jamais le chant, sa première vocation. Elle enregistre, outre Amour Symphonique, la Cantate 78 de Bach, un extrait du Magnificat de Bach, le Quatrième air des ténèbres de Couperin, le Rejoice de Haendel dans Judas Macchabeus, ainsi que Je vous salue Marie et Nada mas sur une musique de Francis Lay. À l'Opéra Comique, en 1991, elle sera dans L'As-tu revue ? la partenaire de Gabriel Bacquier. En 1996, elle chantera au Festival de la Chaise-Dieu pour la création mondiale d'Absalon, opéra baroque de Giovanni Paolo Colonna. En mars 2000, Liberta, sur une musique de Haendel revisitée électro­ acoustique, Disque d'or en juin 2001. Son dernier disque Extase remporte, dès sa sortie en octobre 2002, un immense succès. Elle a tenu le rôle principal de Miroslava d'Alexandre Pelayo et celui de Delphine dans Les Deux Papas et la maman de Smaïn, avec Smaïn et Antoine de Caunes. Elle était également la partenaire de Thierry Lhermitte dans Un Indien dans la ville, d' dans Le Jour et la nuit de Bernard-Henri Lévy ; de Vittorio Gassman et Virna Lisi dans Le Désert de feu. On l'a vue aussi auprès de Michel Galabru, Patrick Bruel et Rosi di Palma dans Hors Jeu de Karim Dridi (novembre 1998) ; auprès de Charles Berling dans le film L'Ennui de Cédric Kahn (Prix de la Critique, Prix Louis Delluc 1998), rôle qui lui vaudra sa première nomina­ tion aux Césars ; dans Astérix de ; dans le film de John Lvoff, Les Infortunes de la Beauté, avec Maria de Medeiros ; en mars 2000 dans Le Libertin de Gabriel Aghion, avec Josiane Balasko, Vincent Perez, Michel Serrault ; dans Amazone de où elle est la partenaire féminine de Jean-Paul Belmondo ; puis à nouveau dans Les Âmes fortes de Raoul Ruiz auprès de John Malkovitch et Laetitia Casta, film clôture du Festival de Cannes en mai 2001 ; enfin à l'automne 2002. auprès de Christian Clavier et d'Eddy Mitchel dans Lovely Rita.

La He(le «t la toute petite Béte — biographies \ 27 Frédéric Longbois, Le Prince Né â Trouville, Frédéric Longbois suit les cours de chant et de piano au Conservatoire de Caen et obtient des prix avec mention. Depuis 1988, il écrit des chansons et devient auteur-compositeur et pianiste. Il se produit en récital piano-voix dans différents cabarets et théâtres parisiens : Le Loup du Faubourg, le Théâtre du Sentier des Halles, la Comédie de Paris (première partie de Cora Vaucaire), le Théâtre Jean Marais à Saint-Cratien, le Théâtre de Bois-Colombes, le Théâtre de Dix Heures... La réalisatrice de cinéma Fina Torres l'engage pour jouer dans son deuxième film Mécanique céleste, avec Arielle Dombasle. Puis, on le retrouve dans Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune, La Chatte à deux têtes de Jacques Nolot, Huit, court métrage de Clémentine Célarié. A la télévision, on a pu le voir dans La Banquise de Pierre Larry. Au théâtre, il a interprété L'Avocat et La Douceur dans Irma la douce (mise en scène de Jérôme Savary) au Théâtre National de Chaillot et à l'Opéra Comique. À l'Opéra Comique toujours, il est Prosper et Alphonse dans La Vie Parisienne (mise en scène de Jérôme Savary). Il se produit au Théâtre de Compiègne dans un hommage à Barbara O mes théâtres qu'il écrit pour les un an de sa disparition. Toujours à Compiègne, il com­ pose les chansons de son spectacle La Fesse cachée de la Lune, mis en scène par Clémentine Célarié. La Fesse cachée de la Lune reprendra au Théâtre Mouffetard du 22 avril au 11 mai 2003. Frédéric Longbois compose également les musiques et chansons pour le spectacle de Sylvie Joly La Cigale et la Joly, ainsi qu'une grande partie des chansons de son prochain album.

Carlos Pavlidis, La Bête « Statura corta ma grosso talento » (Il Corriere délia Sera). Table des matières

Jérôme SAVARY La Belle et la toute petite Bête 05

Luc BOURROUSSE Beauty and the Beast 07

Jeanne-Marie LEPRINCE DE BEAUMONT La Belle et la Bête 08

Les Frères GRIMM L'Homme à la peau d'ours 09

Bruno BETTELHEIM Le cycle du fiancé-animal dans les contes de fées 11

Léonidas STRAPATSAKIS Les Principales adaptations de La Belle et la Bête )5

Jérôme SAVARY Carlos (Charalambos Pavlidis) 19

Biographies des artistes 20 CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA RÉGIE PERSONNALISÉE DE L'OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX

Représentants de la Ville de Bordeaux Représentant du Conseil régional d'Aquitaine

Dominique DUCASSOU, Président René RICARRERE Anne CASTANET, Vice-présidente Observateur de l'État Michèle DELAUNAY Stephan DELAUX Michel BERTHOD Jean-Paul jAUFFRET Martine MOULIN-BOUDARD

OPERA NATIONAL DE BORDEAUX Thierry FOUQUET, Directeur

DIRECTION ARTISTIQUE DIRECTION TECHNIQUE

Patricia ADER-WACNER Giulio ACHILLI Patrice MALAVAL Laurent DELEBARRE Clovis BONNAUD Jean ORRETEGUY Philippe DUPONT Philippe RAFFAELLO Sauveur RICCI Pascal GUIRAUD Virginie BARDY Susan CAPDEQUI Philippe ROSSI Bernard GUYARD Corinne CAZENAVE Eric VERGES Gérard LAPERLE Myriam FORT Jean-Pierre AUCHER Jean Francois HUCHET Valentina BRESSAN Service et atelier accessoires Jean-Pascal ROY Département lyrique Pierre CARO Dominique VASQUEZ Cathy GASSIAN Etienne BOULLIER Geoffrey STYLES Corinne RENARD Patrick VERGNAUD Jean-Marc FONTANA Jean-Paul GERBAUD Marc JAUDARD Atelier couture Service machinerie Département opérette Manuel MUNOZ Nelly FILLASTRE Alain BONNEAU Bruno OUVRARD Alain MERKES Emmanuel MANDEMENT Peter SCHULER Nicole CONTE Anyl ABOUDARAM Jean-Michel MORLAAS Séverine DUMAZERT Marie-Josèphe DUBERTRAND Service sonorisation Yvette FAUX Jean-Pierre BEAU Chantai GRAFFOUILLERE Josiane GAUZET Laurent CAMINADE Lionel SOULARD Chantai MOREAU Richard CARTIER Nicole RABOUTET Pascal CASTERA Service costumes - habillement Danielle RAFFENEAU Serge DELHOUME DIRECTION DE LA SCENE Fabrice DOURGADOU Marie-Christine GORCE Corinne RUIZ Huguette SOLER Abdelkader EL BAZZOUNI Jeanine DELANNOY Paul RENARD Fernando GARCIA Joëlle HENRIC Atelier déco-costumes Michel GOMES Josiane ROSSI Johannes HAIDER Carlos GONZALES Eric DALMAY Bernard AUZIMOUR Sébastien LAPOUJADE Service et atelier perruques Alexandre BOIS Gilles MARTIN Sécurité et travaux Laurence PRONIER Marc MONIEZ Catherine TRICARD Yann MORIN Bernard GARRAN Atelier décors Francis ROS Samuel OLIVEIRA Christian SAUVEAU Patrick DUPONT Tom VAN LEEUWEN Claude GRACIET Chauffeurs Luc VALEIX Service électrique Jean-Claude CASSIN Yves ALLEMAND Dominique COUSTES Marc PINAUD Jean-Claude BIELSA Francis PROUST Philippe ALMERAS Serge CARCAUZON Hervé RAMOND* Martine BERGEOT Patrick CHAPOUIL Informatique Christophe CHATONNET Jean-Pascal GASTEUIL Hervé CONSTANT DIRECTION SECRETARIAT GENERAL ORCHESTRE NATIONAL ADMINISTRATIVE BORDEAUX AQUITAINE ET FINANCIERE Philippe PINON Hans GRAF Florence SCHUSTER Béatrice OLIVEIRA Yutaka SADO Katia BOURDON Administration des salles / Thomas RÛSNER Sylvie GALAN billetterie / accueil Pierre CHOFFE Didier HONNO Ressources humaines Chantai BOENTE-SUAREZ Muriel BARRERE Michèle TISON-DUBREUIL Laurent DREANIC Marie-Christine FOSSAT Claude ELGUETA Alain ROCHE Alain GRAFFOUILLERE Danièle FERRON RAOUL Véronique GRUMEL Sophie LABORIE Gervaise CARBONNIER Jocelyne LALLOZ Pascal COLIN Service Finances, Jenny LIEBGOTT Philippe LARTIGAUT contrôle de gestion Jean-Claude OUSTRY Edition-Dramaturgie Didier SIMON Vincent BARENNES Gilbert TURLAN Laurent CROIZIER Philippe BOUBILA Jean-François VACELLIER Joséphine BROTO-BENAC Dorothée FEVE Annie LECUROU Camille GIRARD*

Olivier POQUE BALLET DE L'OPÉRA Régie comptable NATIONAL DE BORDEAUX Entreprises Corinne AUGUIN Joëlle BORDEAU Charles JUDE Françoise DUVERNEUIL Jean-Pierre SANCHEZ Nathalie PETIT Francis MALOVIK

Conciergerie et standard Promotion Agathe GRIMALDI

Thierry ACHARD Sophie CAPBERN Michèle TENIER Monique DUCLOS Leo SMEKAL Jean-Pierre LAVIELLE Protocole-Evénements Jean-Pierre TENIER Lydia PESCAGLINI Catherine LILLET Serge PRATS Martine PICOT-STEVENS Manuel RAMOS François QUEREUR Maurice RATEL Pierre-Alain ROUDIER Bertrand TASTET* CHŒUR DE L'OPÉRA DIRECTION ACTION Jean-Marc VASQUEZ NATIONAL DE BORDEAUX CULTURELLE ET DEVELOPPEMENT Entretien et nettoyage Jacques BLANC TERRITORIAL

Guy DARNICHE Martine MARCUZ Gaby DELFINER Alain CAHUZAT Jean-Marc Christine CASSAT* MARTINEZ-DROZ-BARTHOLET Océane DREANIC Valérie DOOR* Madeleine PETUAUD - Bruno FRANCHIN* LETANG Jean-François MERCIER Sarah REBIERE Marie-Dominique MARY André SIOT Anne-Marie PRZYBYLSKI* Claudine SAMANIEGO* Marie-Hélène SICARD*

' Personnel vacataire LOpéra National de Bordeaux tient à remercier l'Opéra Comique pour sa précieuse collaboration.

Éditeur responsable : Opéra National de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Rédaction, réalisation, iconographie et maquette : Secrétariat général, Service Édition-Dramaturgie : Camille Girard, Dorothée Fève, Olivier Poque, sous la direction de Laurent Croizier.

Impression, compogravure : Imprimerie Sammarcelli.

Cliché Frédéric Mei/M WROUMF productions : couverture, pp. 18 et 26. Collection Luc Bourrousse : pp. 6, 8, 12 et 16. Collection Laurent Croizier : pp. 10, 14 et 17. Croquis de Michel Dussarrat : pp. 4 et 5. Collection particulière (cliché M. Urtado) : p. 9.

Crédits photographiques : Robinson Savary (Jérôme Savary), Opéra Comique (Gérard Daguerre, Ezio Toffolutti. Michel Dussarrat Pascal Nœl, Alexandre Stepkine, Léonidas Strapatsakis, Frédéric Longbois, Carlos Pavlidis)

Février 2003.

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La "Biffe et la toute petite Bête

Savary Créé le 10 janvier 2003 Opéra National de Bordeaux Fémina fév. 2003

n' IV Saison 02/03 prix : 5 €