Découverte Et Histoire Gerland Est Un Quartier De Lyon, Dans Les Années 1960
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Lyon Découverte et histoire Gerland est un quartier de Lyon, dans les années 1960. Le début tiviste dans le quartier de La situé le long du Rhône, était aussi des années 1970 voit la création Confluence, sur la pointe sud de appelé La Mouche. de nombreux ensembles résiden- la Presqu’île de Lyon, au confluent Gerland devient officiellement un tiels, notamment entre le pont du Rhône et de la Saône. quartier de Lyon en 1852 avec Pasteur et le quartier Général En 2003, un premier permis de l’intégration de la ville Guillotière- Frère près des berges du Rhône. construire est délivré pour le mu- les Brotteaux à la Préfecture. La À la suite d’une mobilisation sée. Le musée est finalement inau- construction du Fort de la Vitriole- internationale, la Grande Halle guré le 20 décembre 2014, en l’ab- rie s’étale de 1840 à 1844 ; celui- est sauvée de la destruction sence remarquée du président de ci disparaîtra en 1912. La position et est inscrite d’office sur la liste la République, du Premier ministre de Gerland est triplement intéres- des monuments historiques. Il ne ou de la ministre de la Culture. La sante pour les investisseurs de la subsiste des abattoirs que deux construction a connu de nom- deuxième révolution industrielle. petits pavillons, dont l’un est breux déboires, dont un retard de À partir de 1860 y seront construits occupé par la bibliothèque de dix ans et un dépassement de son les bateaux-mouche. Gerland, et une arche. Cepen- budget à hauteur de cinq fois sont Gerland a longtemps été un dant la Grande Halle, renommée montant initial. quartier industriel, peu densé- Halle Tony-Garnier, fut laissée à ment peuplé. Au XIXe siècle, une l’abandon de 1975 à 1988. Dans fabrique de vitriol a été implan- les années 1990 et au XXIe siècle, tée le long du Rhône, dans un elle va se transformer et recevoir quartier appelé depuis La Vitrio- des gros spectacles, tournées, ou lerie, aujourd’hui occupé par l’ar- salons remplaçant le Palais d’Hi- mée (le quartier Général-Frère). ver de Lyon démoli. L’urbanisation s’est faite par pé- Gerland aujourd’hui : un quartier riodes successives, au XXe siècle. en plein développement. Au début du siècle, on doit à Tony Garnier la réalisation des abat- Pont Raymond-Barre toirs, d’abord destinés à l’exposi- Ancien port industriel, la tion universelle de 1914, devenus Confluence est aujourd’hui le aujourd’hui la Halle Tony-Garnier, nouveau quartier branché de puis du stade de Gerland. Le pont Lyon. Bâtiments ultra-modernes en Pasteur, qui depuis 1914 n’était forme de cubes de couleur, pavil- qu’une passerelle, est inauguré lon industriel réhabilité en centre le 14 juillet 1923, et l’avenue Jean- d’art contemporain, petit port revi- Jaurès est percée en 1908. L’endi- sité : visite guidée du quartier. guement progressif a permis de Au XIXe siècle, ce quartier était un libérer d’immenses terrains, autre- centre industriel, avec un port et fois occupés par des marais et En vue du prolongement en fé- des ateliers de cheminots. L’acti- par une multitude de ruisseaux vrier 2014 de la ligne de tramway vité a décliné et le lieu s’est vidé, (mouches), qui laissent peu à T1 de Montrochet à la station de jusqu’à ce que Raymond Barre peu place aux activités indus- métro Debourg à Gerland, un décide de le réinvestir dans les trielles. Cependant une grande nouvel ouvrage d’art, conçu par années 90. L’idée était d’étendre inondation touche Gerland en l’architecte Alain Spielmann, est le centre-ville pour accueillir des 1918. On construisit de 1935 à construit en aval du pont Pasteur logements et des entreprises à 1938, la première phase du Port afin de franchir le Rhône. Il est l’architecture très moderne. Après Édouard Herriot sur 140 hectares, emprunté par les tramways, les 15 ans de travaux, l’installation et, en 1938, les dernières usines piétons et les cyclistes. Il est long du tramway et près de 400.000 de produits chimiques quittent le de 260 m pour 17,50 m de large. m² de constructions, un nouveau quartier. Ce pont bow-string est consti- quartier urbain est sorti de terre ! Jusque dans les années 1950, tué de trois travées : une travée L’état d’esprit du quartier est de le sud de Gerland fut occupé centrale de 150 m encadrée marier des architectures très dif- par des bidonvilles, démolis sous par deux autres de 72 m et 38 férentes, tout en respectant l’his- l’autorité du maire Louis Pra- m. Les travaux ont débuté le 24 torique du lieu. On retrouve ainsi del. Il faut attendre la fin de la novembre 2011 par la pose de la des immeubles étonnants et très seconde guerre mondiale pour première pierre et se sont ache- colorés, comme les cubes orange voir la construction complète vés en septembre 2013. ou vert, mais aussi des lieux in- d’une digue le long du Rhône, dustriels réhabilités comme la sous l’autorité du maire Édouard Le musée des Confluences est Sucrière qui accueille les exposi- Herriot ; elle permit de stopper un musée d’histoire naturelle, tions d’art contemporain. définitivement les nombreuses d’anthropologie, des sociétés, et Le quartier de la Confluence a inondations qui participèrent des civilisations, de Lyon en Au- aussi été conçu pour donner pendant longtemps à l’insalu- vergne-Rhône-Alpes. Héritier du une belle part à la promenade brité du quartier. Le palais des Musée d’histoire naturelle Gui- le long de la Saône : plus de la sports de Gerland est construit met de Lyon, il est hébergé dans moitié des 40 hectares sont en en 1962 et la piscine de Gerland un bâtiment de style déconstruc- espace public. La passerelle Saint-Georges est l’extrémité du chœur et embel- breuses curiosités architectu- la plus jolie passerelle de Lyon et lit l’ensemble du bâtiment. Il fait rales, en particulier les traboules. de loin. Il faut dire que c’est celle apposer ses armes dans l’église : On y trouvera de très belles cours associée à l’Eglise Saint-Georges. écartelé d’or et de gueules, ainsi intérieures, souvent insoupçon- que celles de l’ordre. nées et conservant leurs carac- En 1792, les églises sont fermées téristiques médiévales. Quartier et les prêtres non jureurs pour- essentiellement piéton, il permet chassés, par décision du maire d’agréables balades. de Lyon, Louis Vitet : non entre- C’est dans ce quartier que se tenue, l’église Saint-Georges se trouve, place du petit Collège, détériore rapidement. Le 30 avril l’ensemble Gadagne. Magni- 1796, le clocher s’effondre en fique édifice Renaissance classé partie. monument historique, il abrite le Décrétée bien national, la Com- musée d’histoire de Lyon ainsi manderie est occupée par divers que le musée des arts de la ma- Saint-Georges au sud locataires, avant d’être vendue, rionnette. Le quartier Saint-Georges consti- en 1807. Un incendie survient en tuait autrefois l’extrémité sud 1854 et l’immeuble est détruit en La primatiale Saint-Jean-Bap- de Lyon et communiquait avec 1857 ; en 1884, un groupe sco- tiste-et-Saint-Étienne (dite aussi, l’extérieur par le biais de la porte laire est édifié à sa place. plus simplement, cathédrale Saint-Georges, aujourd’hui dé- L’église est reconstruite à partir Saint-Jean) est le siège épisco- truite. Ce quartier est l’habitat de 1842. pal de l’archidiocèse de Lyon. d’origine des canuts, avant qu’ils Désaffectée entre la fin des an- Elle a rang de cathédrale et de ne se déplacent vers la Croix- nées 1970 et 1989, le cardinal primatiale : l’archevêque de Lyon Rousse pour pouvoir y loger leurs Albert Decourtray confie la pa- a le titre de Primat des Gaules ; le nouveaux métiers Jacquard né- roisse à la Fraternité Sacerdotale titulaire depuis 2002 est Mgr Phi- cessitant des plafonds hauts de Saint-Pierre. La Fraternité célèbre lippe Barbarin. plus de quatre mètres. la messe dans le rite lyonnais, La première cathédrale dont en application du motu proprio l’existence est attestée, et que Église Saint-Georges Ecclesia Dei de 1988. les sources de l’époque se Le Sanctuaire Saint-Georges est La paroisse redevient diocésaine contentent d’appeler maxima situé dans l’ensemble de quar- en octobre 2006, désormais des- ecclesia, c’est-à-dire la « grande tiers qualifiés de Vieux Lyon. L’édi- servie par d’anciens prêtres de la église », a été bâtie par Patient. fice actuel, de style néogothique, fraternité Saint-Pierre ayant rejoint La seconde, plus grande et da- est construit en 1844-1845. Elle l’archidiocèse. tée du IXe siècle, est l’œuvre de est nommée en l’honneur de Leidrade. Georges de Lydda. Saint-Jean au centre L’édifice actuel est un projet Elle est située entre le quartier Saint-Jean est le quartier le plus de longue haleine, porté dans de la Quarantaine et le quar- connu, avec la primatiale Saint- sa conception par trois arche- tier Saint-Jean, à proximité de la Jean. C’est également le quar- vêques successifs au moment place Benoît-Crépu, son ouver- tier le plus touristique du Vieux où l’architecture occidentale ture sur le quai rappelant l’exis- Lyon. Son artère principale est bascule du roman au gothique : tence jusqu’au XIXe siècle du Port la rue Saint-Jean, traversant le Guichard de Pontigny envisage Sablet, et de la place Bertras. Elle quartier jusqu’au quartier Saint- et entame la construction d’une occupe l’ancien emplacement Paul.