Hollywood D'hier Et D'aujourd'hui Lus Que Jamais, Clint Eastwood Est L'un Des Derniers Grands Metteurs En Scène Amé­ Ricains

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Hollywood D'hier Et D'aujourd'hui Lus Que Jamais, Clint Eastwood Est L'un Des Derniers Grands Metteurs En Scène Amé­ Ricains CHRONIQUES Patrick Brion Hollywood d'hier et d'aujourd'hui lus que jamais, Clint Eastwood est l'un des derniers grands metteurs en scène amé­ ricains. Tous ses films récents, notamment, témoignent d'un style devenu de plus en Pplus rigoureux et d'une volonté d'échapper à toutes les conventions du cinéma hollywoodien contemporain. Son dernier film, Space Cowboys, en apporte une nouvelle preuve. Alors Space Cowboys qu'aujourd'hui à Hollywood - et ailleurs - il est témoigne du style de plus en plus surtout à la mode de tenter de séduire un public rigoureux très jeune à coups d'effets spéciaux, de scènes d'Eastwood spectaculaires ou d'images de synthèse, Eastwood s'attache, dans Space Cowboys, à quatre vieux spécialistes de l'aviation. Ces héros de la fin des années cinquante se trouvent brus­ quement rappelés pour tenter de récupérer un satellite soviétique endommagé qui menace la Terre. Que l'argument soit difficilement crédible importe peu et le chef des quatre, Frank Corvin (Clint Eastwood), se met à la recherche de ses trois autres camarades - l'un est pasteur 0ames Garner), le second imagine des circuits de montagnes russes (Donald Sutherland) et le troisième (Tommy Lee Jones) effectue des vols privés pour jeunes mariés ! - et reconstitue avec eux la légendaire équipe Daedalus. Le danger était évident, celui de ne faire du film que les sympathiques retrouvailles de quatre papys en quête de nouvelles émotions. On devine les limites du sujet et les gags faciles qui auraient été réunis par un autre cinéaste qu'Eastwood, qui, au contraire, choisit de s'interroger sur la fuite du temps et la vieillesse. Ce n'est donc pas une surprise si Space Cowboys s'inscrit alors exactement dans la lignée 173 REVUE DES DEUX MONDES OCTOBRE-NOVEMBRE 2000 CHRONIQUES d'Impitoyable (1992) et de Sur la route de Madison (1995), qui parlaient, eux aussi, des moments disparus et des occasions perdues. En quarante ans, l'Amérique a changé, nos quatre héros aussi. Ils découvrent bientôt - mais ils devaient s'en douter - que leurs amis, leurs connaissances d'hier, ont tous disparu. Comme s'ils n'étaient eux-mêmes que les derniers survivants d'un monde évanoui. Loin de s'apitoyer sur l'âge de Frank Corvin et de ses camarades, Clint Eastwood - lui-même âgé de soixante-dix ans - choisit au contraire de montrer combien ceux-ci peuvent toujours être utiles sinon indispensables. Même s'ils marchent un peu plus difficilement qu'autrefois, même si leurs visages sont burinés, ils reforment bientôt, en même temps qu'ils ressortent leurs vieux blousons de cuir, l'équipe Daedalus et vont, une fois de plus, faire face aux dangers et affronter une administration qui continue - aujourd'hui comme hier - à leur dissimuler la vérité. Depuis quelques années, le cinéma holly­ woodien nous a largement offert des œuvres consacrées à la conquête spatiale, d'Apollo 13 (1995) à Armageddon (1997), mais aucun de ces films n'a été aussi réaliste et émouvant que ces Space Cowboys. La manière dont est filmé le Ironie vaisseau soviétique, avec ses ferrailles devenues et atmosphère inquiétantes, est toute personnelle, et on nostalgique évoquera longtemps ce sublime et poétique dernier plan - je vous laisse le découvrir - qui nous ramène d'un coup à l'époque où un autre cinéaste de génie, Stanley Kubrick, s'attachait au cosmos dans 2001 : l'Odyssée de l'espace (1968). L'ironie qui accompagne la première partie du film laisse bientôt la place à une atmosphère plus nostalgique, celle dans laquelle on évoque des amis et des moments arrachés au passé. Ces quatre héros d'hier, auxquels on a préféré un singe pour le premier vol spatial habité, n'ont jamais renoncé à leur vieux rêve de conquête de 174 CINEMA l'espace. Les avaries du satellite Ikon vont soudain leur permettre de matérialiser ce rêve alors même que l'Amérique les avait déjà en partie oubliés. La Nasa, qui les avait trahis, va être obligée - quelle dérision ! - de faire appel à eux. Et, aujourd'hui comme hier, même si l'un d'eux est victime d'un cancer qui le mine, les quatre hommes de Daedalus vont retrouver leur technicité et leur fraternité passées. Près de trente ans après son premier film en tant Eastwood, que cinéaste - Un frisson dans la nuit (1971) -, débarrassé des Clint Eastwood a, comme ses héros, vieilli et scories héritées mûri. Il s'est vite débarrassé des scories héritées de ses premiers de ses premiers rôles ; il suffit de comparer la rôles splendeur tragique $ Impitoyable à ses premiers westerns et de voir combien ses films policiers eux-mêmes se sont transformés. On devine d'ailleurs, en voyant Space Cowboys, le plaisir qu'a eu Eastwood à diriger ses trois principaux collègues, dont Donald Sutherland avec lequel il avait déjà joué dans De l'or pour les braves (1970). Les effets spéciaux l'ont, en revanche, beaucoup moins intéressé, et ce voyage dans l'espace est surtout pour lui l'occasion de réunir de vieux camarades et de les confronter au danger, plutôt que de dépenser tout le budget du film dans des recherches techniques vite obsolètes. Depuis des années, les effets visuels l'emportent sur l'écriture du scénario et la psychologie des personnages - Jurassic Park (1993) souffrait de ce choix -, mais c'est heureusement l'inverse qui se produit avec Space Cowboys. À ceux qui lui ont demandé si ce film serait le dernier, Eastwood répondait, non sans humour, qu'il pourrait y avoir une pire fin à sa carrière de cinéaste. C'est une évidence... Durant près d'un mois, de la mi-octobre à la première semaine de novembre, le musée d'Orsay se consacre à Tod Browning, un cinéaste exceptionnel dont l'œuvre rarissime mérite d'être 175 CHRONIQUES (re)découverte. Ancien assistant de D. W. Griffith, notamment sur Intolérance (1916), Browning a toujours été passionné par l'univers du cirque, un monde auquel il a lui-même longtemps appartenu. Les cirques que connaissait Browning n'étaient pas parmi les plus prestigieuses organisations américaines, mais au contraire les plus petits, les plus sordides peut- être, ceux où l'on présentait des hommes-troncs, des sœurs siamoises, des femmes à barbe et les geeks, la plupart du temps des victimes de l'alcoolisme qui mangeaient des poulets vivants, devant des spectateurs provinciaux ébahis. À Hollywood, Browning eut la chance de rencontrer, à l'Universal, le producteur Irving Thalberg, qui, victime lui-même d'une santé déficiente, s'intéressait à tous ceux qui souffraient. Si Browning fit ses classes à l'Universal, c'est à la Metro-Goldwyn-Mayer - où il retrouva Irving Thalberg - qu'il réalisa ses œuvres majeures, à la fois bizarres et poétiques, troublantes et inquiétantes. De l'Inconnu (1927) — joué par Lon Chaney, son acteur d'élection, dans le rôle d'un faux manchot qui se fait couper les bras par amour - aux Poupées du diable (1936) et à ses êtres minuscules, de la Marque Les Poupées du vampire (1935) - dans lequel Browning du diable et le Club des trois semble fidèle au genre du film de vampires œuvres avant de le démystifier, à la fin - au Club des troublantes trois (1925) - qui réunit, pour une série de et poétiques crimes, un nain se faisant passer pour un bébé, de Tod Browning, au musée d'Orsay un ventriloque déguisé en femme et un géant -, l'œuvre de Browning est l'une des plus curieuses, à cheval sur le muet et le parlant. Browning joue sur le thème du double, sur celui du nanisme et, à ce propos, une des scènes majeures du Club des trois voit le géant exhibé dans une foire se porter au secours du nain, insulté par le public. Cette solidarité des rejetés et des parias de la société trouve bien évidemment son apothéose dans Freaks, tourné 176 CINEMA en 1932, et pour lequel Browning a fait appel à de véritables créatures victimes de malformation de naissance. Rejetant les artifices du maquillage et des déguisements - alors même que l'Amérique applaudissait à Frankenstein (1931), à la Momie (1932) et à l'Homme invisible (1933) -, Browning réalisait alors une œuvre unique, imposée par Irving Thalberg aux financiers de la Metro-Goldwyn-Mayer. Ce film douloureux et poétique rappelait le droit à la différence. La mort de Thalberg priva Browning de son plus précieux soutien et sa carrière prit fin en 1939, avec Miracles for Sale. Cet hommage, qui comprend tous les films disponibles de Browning, est l'occasion de pénétrer à l'intérieur d'une œuvre stupéfiante. • 1 Responsable du cinéma à France 3, vice-président de la Cinémathèque française, corédacteur enchefdesOassiCTS du cinéma (Casterman). Patrick Brion est l'auteur de i le Western; leCinéma de guerre; les Fibns américainsQa Martinière), et a consacré plusieurs livres à dés personnalités du cinéma américain, notamment à Vincente Minnelli, D. W. Grifflth, Tex Avery, Greta Garbo, Richard Brooks, Tom et Jerry. 177 .
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