BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO -

FAO Niger-INFOS

BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO - NIGER N°001 DU 10 MARS 2017

Sommaire « La famine est un échec inconcevable » dixit le Directeur Général de Célébration de la journée la FAO mondiale de l’alimentation au P. 2 Niger trophe humanitaire. Concours de dessin sur le chan- P. 2 gement climatique Alors que la guerre civile ravage ces quatre pays, il est évident Concours culinaire lors de la que cette catastrophe est l’œuvre de l’homme. La famine et la journée internationale de la femme P. 3 grave insécurité alimentaire compromettent la capacité de l’orga- rurale nisme humain à se rétablir et il en est de même pour la résilience des communautés. De nombreuses familles se retrouvent par

» L’apport des légumineuses P. 3 dans la sécurité alimentaire exemple à vendre leur bétail, à transformer leurs stocks de se- mences en source d’alimentation pour finalement n’avoir plus La FAO et le Niger P.4 d’autre choix que de quitter leur domicile. Il est vital de leur porter renforcent les capacités en protection sociale secours immédiatement. Chaque minute est cruciale. Le monde l’a appris à ses dépens il y a cinq ans lorsqu’une grave famine a Directeur Général de la FAO, Dr José Graziano da SILVA

Faim zéroFaim Lancement d’un projet de frappé la Somalie. Bilan : plus de 250 000 morts. Porter secours P. 4 réduction du travail des enfants implique d’être accessible afin d’apporter une aide alimentaire et dans l’agriculture Selon le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies agricole de manière immédiate et de renforcer les moyens d’exis- pour l’alimentation et l’agriculture José Graziano da Silva, « la tence ruraux des personnes qui dépendent de l’agriculture et de La FAO évalue son P.5 communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une catas- programme pays au Niger l’élevage. Nous ne pouvons pas éviter une sécheresse mais trophe » au Yémen, au Soudan du Sud, au Nigeria et en Somalie. nous pouvons éviter que la sécheresse n’entraîne une famine. Le club Dimitra , un puissant outil P. 5 Les Nations unies ont déclaré officiellement l’état de famine dans de changements de comportement La communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une certaines régions du Soudan du Sud et il est fort probable que de catastrophe naissante. Des solutions politiques doivent être La Fao appuie le Niger à soutenir telles annonces se répètent dans un futur proche. Près de P. 6 étudiées et il est impératif de garantir l’accès de ceux qui tentent des ménages très pauvres 20 millions de personnes, réparties entre quatre pays, à savoir le d’aider les populations les plus vulnérables et qui vivent souvent Yémen (14 millions), le Soudan du Sud (5 millions), le Nigeria Un seuil d’épandage dans des zones touchées par les conflits et difficiles d’accès, à et 22 motopompes pour les P. 6 (5 millions) et la Somalie (3 millions) sont actuellement confron- l’image des agences onusiennes que sont l’Organisation des maraichers de Sahiya tées à une grave insécurité alimentaire, cela signifie qu’elles sont Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds déjà sous-alimentées et n’ont souvent pas d’autres choix que de La FAO booste la production P.7 international des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Pro- maraichère au Niger vendre leurs actifs pour survivre. Jamais en l’espace de 20 ans, gramme alimentaire mondial (PAM). (Source: lemonde.fr) autant de personnes ne se sont retrouvées si près d’une catas-

Célébration de la journée mondiale P. 8 Photo : lemonde.frPhoto : de l’alimentation par le Niger et la

FAO en images

Œuvrerensemble pour monde un « Agenda

En cours: élaboration et validation du plan de travail 2017-2018 de la représentation sur la base du cadre programme pays (CPP) 2017-2020

En cours: Diffusion du document sur les 40 ans de coopération entre la FAO et le Niger

21 mars 2017: Journée internationale des forêts

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Actualité La FAO et le Niger célèbrent la journée ments climatiques. Il a évoqué les expériences sur les filets sociaux et le système d’alerte précoce qui ont permis de prévenir certaines crises et de toucher plusieurs

mondiale de l’alimentation ménages vulnérables. Quant à la société civile, elle a présenté la plateforme pour le © FAO/HassaneZapsonréi changement climatique dans ses actions de plaidoyer susceptibles de faciliter le dia- logue entre les chercheurs et les producteurs. La journée du 17 octobre s’est achevée

par un Cocktail organisé à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’agriculture et de l’élevage.

Un concours de dessin sur le changement

climatique organisé à

Le 19 octobre 2016, la célébration s’est poursuivie à l’intérieur du pays notamment à Zinder avec un concours de dessin sur le changement climatique. C’est l’équipe de la FAO et les autorités de la région de Zinder qui l’ont organisé dans l’enceinte de l’école primaire de Dogon Marké dans le département de . Ce concours a enregistré la participation de 15 élèves du primaire. A l’issue des épreuves et de l’examen des œuvres des candidats, le Jury a proclamé

les résultats. Ainsi les trois lauréats sont classés comme suit:

»

 Sani Bouniya pour le niveau 2 du Cours Moyen;

Le représentant de la FAO , M. Lachaal Lassaad remettant les clés des véhicules au  Roufaî Maman Lawan pour le niveau 1 du cours moyen ; Ministre délégué auprès du Ministère d’Etat Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Maâwiya Harouna pour le niveau 2 du cours élémentaire. chargé de l’Elevage, Son Excellence M. Mohamed Boucha 

Le 20 octobre 2016, ces récipiendaires ont été récompensés au cours d’une cérémo- Le Niger et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ont

Faimzéro nie qui s’est déroulée dans l’enceinte de l’école primaire de Dogon Marké. célébré, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de l’alimenta- tion sur le thème : « le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi.» Les activités Le premier prix a été remis par le préfet du département de Mirriah; commémoratives se sont déroulées à et à l’intérieur du pays durant quatre Le second prix a été remis par le maire de Gafati ; jours.

Le troisième prix a été remis par le chef de canton. Le 16 octobre, deux discours ont été diffusés sur les ondes de la radio et de la télévi-

sion nationale. Il s’agit notamment de celui du Directeur Général de la FAO livré par le © Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad LACHAAL et du discours du Ministre FAO/MoussaMahamane Laouali délégué auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé de l’Elevage, M. Mohamed Boucha. Dans la journée du 17 octobre 2016, la FAO a remis du matériel informatique et 11 motos à 10 fédérations dans le cadre du Projet des achats pour les Africains par les Africains (PAA) et deux véhicules au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Une autre activité ayant marqué la journée reste et de- meure l’exposition des produits alimentaires et non alimentaires. Ce fut l’occasion pour les participants de voir et déguster des produits de la transformation agroalimen- taire de Moringa, des pâtisseries faites à base de farine de niébé, de mil et de sorgho et autres produits remarquables.

Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde « Il a été aussi exposé des matériels de communication sur la sécurité alimentaire com- posés des dépliants, des brochures, d’affiches, des livres, des albums, d’articles et des documentaires sur les projets du PAM, de l’INRAN et de la FAO. Dans la même

FAO aide à construire un monde libéré de la Faim la de libéré monde un construire aide à FAO journée, une conférence scientifique a été organisée en vue d’exposer les différentes actions en cours au Niger dans le cadre de l’adaptation au changement climatique et du renforcement de la résilience des populations. A cette occasion, plusieurs commu- nications ont mis en exergue la précieuse contribution au développement durable du centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides. Aussi, le Représentant Un des 15 candidats au concours de dessin sur le changement climatique du Programme alimentaire Mondiale, Mr. Benoit Thiry, a saisi cette conférence pour dessine son œuvre le 19 octobre 2016 exposer les actions entreprises dans les 35 communes de convergence par le sys- tème des Nations Unies pour aider les populations à être résilientes face aux change-

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Actualité Un concours culinaire organisé à l'occasion L’apport des légumineuses dans la sécurité de la célébration de l'année internationale alimentaire et nutritionnelle présenté

des légumineuses et de la journée internationale A l'occasion de la double célébration de la journée internationale de la femme rurale et des femmes rurales à Falwel de l'année internationale des légumineuses, la FAO a eu l'opportunité de faire une

brève présentation sur les légumineuses et leur apports nutritifs aussi bien au plan

© FAO/Heise Solange FAO/Heise humain que pour les sols.

Il ressort de définition donnée que les légumineuses désignent un type de cultures récoltées uniquement pour l’obtention de grains secs. Les haricots secs, les lentilles et les pois sont les types de légumineuses les plus connus et les plus consommés.

Quant à l’apport nutritif des légumineuses, il est indéniable car les légumineuses :

 possèdent une haute valeur nutritionnelle et constituent une source importante de protéines végétales;

 sont recommandées pour prévenir les maladies chroniques et l'obésité;

 améliorent la fertilité des sols et permettent un meilleur rendement des productions » »

surtout dans l’agriculture mixte de céréales-légumineuses ou en jachère.

© FAO/Heise Solange FAO/Heise

Le jury en pleine appréciation des plats présentés

Le Niger et la FAO ont célébré la journée internationale de la femme rurale et l’année Faimzéro

internationale des légumineuses le 15 octobre 2016 sous le parrainage du gouverne- ment.

A cette occasion un concours culinaire a été organisé dans la région de Dosso et a regroupé cinq villages. Il s’agit des villages de Tégoizé Koira, Falwel, Mallam koira, Deytagui Yamba et Kokoukou.

Il a été demandé à chacun des villages, un plat à base de Niébé car le niébé est une des légumineuses les plus consommées au Niger. L’association des ingrédients a été laissée au libre choix des villages. Le programme conjoint « Accélérer l’autonomisation économique des femmes rurales au Niger » a financé les ingrédients à hauteur de 20 000 FCFA par village. Ce qui était recherché et qui a été obtenu, c’est la créativité dans l’esprit de compé- titrices. Les ministres visitant les stands des femmes participant à l’exposition de Falwel dans le département de Damana

Le jury composé de 5 personnes a apprécié les plats selon les critères suivants : la © présentation/ l’esthétique, le goût et la créativité. Chacun des villages a présenté un Solange FAO/Heise

plat.

Des prix en espèce et en nature ont été décernés. Tous les villages ont reçu des prix Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde « de participation.

 Le premier village est celui de tégoizé koiara avec son plat de bouillie de niébé;

 Le deuxième village est Falwel avec sa pâte de niébé accompagnée de la sauce de feuilles de moringa;

 Le troisième village est Mallam koira avec son gâteau de niébé accompagné de la sauce de sardine;

 Le quatrième village est le village de Deytagui Yamba avec sa purée de niébé

 Et le cinquième village est Kokoukou avec ses boulettes de niébé accompagnées de sauce d’oignon. Séance de préparation des plats

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Activité des projets de la FAO La FAO et le Niger renforcent les capacités La FAO et le Niger lance un projet de réduction en protection sociale pour la sécurité du travail des enfants dans l’agriculture alimentaire et nutritionnelle

La FAO et le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ont procédé au lancement du

© FAO/MoumouniAgali projet « réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger ». La cérémonie de lancement couplée à la première réunion du comité de pilotage a re-

groupé, outre les membres du comité, la FAO, les représentants de la société civile et

du Parlement des Jeunes. Cette rencontre a permis de lancer officiellement le projet,

d’installer le comité de pilotage, de présenter le projet et d’adopter le plan de travail

2016-2017. Cet accord de financement de la FAO à l’Etat nigérien fait suite à une

requête du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.

Cette requête a été motivée par le succès d’un premier projet «La prévention et la réduction du travail des enfants dans les économies basées sur l’agriculture : Une voie vers le développement rural durable et la réduction de la pauvreté» exécutée par la FAO de 2013 à 2015 avec l’appui financier des Pays-Bas. Cette première phase a

permis de mettre en lumière les enjeux liés au travail des enfants, particulièrement

dans le secteur agricole. Au Niger, le travail des enfants n’est pas toujours reconnu,

» M. Lassaad LACHAAL à gauche et le SG du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à dans les zones rurales, comme un travail, mais perçu comme faisant partie de l’ap-

droite lors de l’ouverture de l’atelier technique de formation en protection sociale pour prentissage normal des enfants et de leur contribution indispensable à la production une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger de cultures vivrières essentielles à la sécurité alimentaire de la famille. Et pourtant, ce Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir la protection sociale pour recours au travail des enfants dans l’agriculture n’est pas sans conséquences sur la

la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel », la FAO et le Niger ont tenu un santé et l’éducation des enfants, mais aussi sur le développement économique des Faimzéro

atelier technique de formation des acteurs impliqués dans la protection sociale, la zones rurales. sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture, du 9 au 11 novembre 2016, à Niamey. Les résultats d’une étude de cas réalisée en 2014 par la FAO sur le travail des en-

Le Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad LACHAAL, a affirmé que la protec- fants le long du fleuve Niger dans les filières rizicoles et maraichères, ont démontré tion sociale a permis à tous les pays qui l’ont adoptée de réduire la pauvreté et l’insé- que les enfants qui travaillent voient leur avenir hypothéqué mais également celui des curité alimentaire. « Cependant, il reste établi, que celle-ci n’offre pas les moyens communautés rurales auxquelles ils appartiennent. Il est clairement établi que dans durables de sortir de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, pour la simple raison une situation de travail, les enfants sont dans l’impossibilité de poursuivre avec suc- qu’elle ne s’attaque pas entièrement aux causes profondes de ces problèmes qui, cès leur scolarisation, d’acquérir les connaissances et compétences en mesure de les dans les zones rurales, exigent l’établissement de politiques de développement agri- aider à moderniser l’agriculture et contribuer à une meilleure soutenabilité de l’agricul- cole et rural intégrées. C’est pourquoi, il y a lieu de créer une synergie agissante entre ture bénéfique pour toute la communauté. A travers le lancement de ce projet, la protection sociale, l’agriculture et le développement rural », va-t-il déclaré. « l’appui de la FAO contribuera à la réduction du travail des enfants dans l’agriculture, Pour sa part, le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage Mr Illa et par là même à soutenir l’emploi rural décent. » a affirmé le Représentant de la FAO

Djimrao a déclaré que les liens entre la protection sociale et le secteur agricole ne au Niger, Dr Lassaad LACHAAL.

© FAO/MoumouniAgali sont pas suffisamment établis dans les documents de politique et programme du pays. C’est pourquoi, Il a souligné la nécessité de renforcer cette volonté en construi-

sant un système intégré de protection sociale au Niger

L’atelier a regroupé une trentaine de représentants ou points focaux des ministères en Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde « charge de la protection sociale, de l’agriculture et du développement rural, des fi- nances et de la planification, des organisations de la société civile, des structures des organisations faitières paysannes et des membres du staff de la FAO. Y ont égale-

FAO aide à construire un monde libéré de la Faim la de libéré monde un construire aide à FAO ment participé activement les partenaires de la FAO dont le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, le Programme Filets Sociaux, le Bureau International du Travail, le Programme Alimentaire Mondiale, l’UNIICEF et l’Alliance Sécurité Alimentaire. Les participants se sont familiarisés avec les concepts, les principes, les instruments et les rôles de la protection sociale, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la résilience. Ils ont acquis des connaissances techniques sur cette nouvelle approche et ont formulé des recommandations pratiques dans la perspective d’une prise en compte de la protection sociale pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Photo de famille prise juste après l’ouverture de l’atelier le 17 novembre 2016 à l’hôtel Ténéré de Niamey au Niger Niger.

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Activité des projets de la FAO

La FAO présente l'évaluation de son d’évaluation. Sur cette base, elle a proposé des recommandations pour corriger les insuffisances

programme pays à ses partenaires constatées. © FAO/MoumouniAgali Le club Dimitra de la FAO, un puissant outil pour

les changements de comportement Le Club Dimitra est un espace de réflexion, un mécanisme villageois de dialogue basé sur la communication participative sensible au genre et qui débouche toujours sur des actions collectives. Chaque village peut abriter un nombre variable de clubs de femmes, d’hommes, de jeunes garçons et de jeunes filles.

Ces clubs discutent de thématiques qu’ils ont choisies eux-mêmes et pour lesquelles ils décident ensemble de trouver des solutions locales. Les délibérations sont faites en assemblées villageoises et entérinées, sous l’égide du chef de village. Dès lors qu’une décision est prise en Assemblée, elle engage l’ensemble du village. Les Clubs Dimitra obtiennent des résultats rapidement, mais on estime qu’ils devien-

Photo de famille prise à l’ouverture de l’atelier nent autonomes après 24 mois d’accompagnement.

La confiance en soi acquise par les membres à travers les actions des clubs leur » L’atelier de restitution des conclusions de la mission d’évaluation du programme de permet de dynamiser les échanges au sein du village et avec les villages environ- pays de la FAO a regroupé, outre les experts de l’organisation, des partenaires éta- nants. tiques, des organismes internationaux et du Système des Nations Unies. Cette toile de relations tissée se renforce et s’étend grâce aux radios communautaires Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Représentant de la FAO au qui réalisent et diffusent des émissions « Clubs Dimitra ».

Niger, Dr Lassaad LACHAAL a rappelé le contexte de cette évaluation. Faimzéro

Au fur et à mesure, les clubs développent d’autres collaborations avec les services « Cette évaluation fait partie d’une série d’évaluations de programme de pays de la déconcentrés de l’Etat, les organisations non gouvernementales, voire les projets et FAO qui vise à contribuer à mieux orienter le programme de la FAO au niveau d’un programmes en cours dans leur zone d’intervention. Par leurs actions multiples et pays afin de le rendre plus pertinent à répondre aux besoins de ce dernier, et de multiformes, les Clubs Dimitra de la FAO sont uniques. Ils dynamisent les communau- renforcer l’impact des efforts de l’Organisation vers la réalisation des Objectifs mon- tés qui prennent ainsi mieux en charge leur destinée.

diaux des États membres. » Ces objectifs sont entre autres « éliminer la faim, l’insécu- rité alimentaire et la malnutrition, la pauvreté et favoriser le progrès social et écono- On peut d’ailleurs mentionner un faisceau de domaines dans lesquels les Clubs mique pour tous d’une part et d’autre part, gérer et utiliser de manière durable les Dimitra ont obtenu des changements de comportement et de pratiques au niveau des ressources naturelles. » communautés, des ménages et des individus, dans plus de 1000 villages du Niger. On peut citer entre autres, l’estime de soi, la confiance en soi, l’accès à la terre pour Il ressort de l’exposé de l’évaluation que l’équipe chargée de la question a rencontré les femmes, le rôle et les relations homme-femme, le leadership féminin, les pra- environ 300 personnes, aux niveaux central et décentralisé, incluant des représen- tiques agricoles, les pratiques familiales essentielles, la nutrition, la participation, les tants des institutions nationales, des organisations de la société civile, des organisa- activités génératrices de revenus, la structuration du monde rural, la résilience, le tions et fédérations paysannes, des bailleurs de fonds, des agences du Système des changement climatique, la santé, la gouvernance locale, les prises de décisions et la Nations Unies et d’autres agences internationales de développement. représentation, la cohésion sociale, la mise en réseau… « Les principales constatations de l’évaluation abordent deux aspects principaux » a

expliqué l’équipe d’évaluateurs. Il s’agit du positionnement stratégique de l’Organisa- © FAO/MoumouniAgali

tion et la contribution de la FAO aux domaines prioritaires du Cadre de Programma- Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde «

tion du pays.

Cette étude a relevé que le Niger a constitué, pour l’Organisation, un laboratoire de développement et de diffusion de bonnes pratiques et d’innovations pendant plusieurs années à travers des projets de développement.

Elle a également relevé les différentes bonnes pratiques mises au point et dévelop- pées par la FAO. Il s’agit des boutiques d’intrants, du warrantage, des champs écoles paysans, des clubs d’écoute Dimitra, de la multiplication et de la diffusion de se- mences de qualité, du recensement général de l’agriculture et du cheptel. Cette riche expérience de la FAO au Niger est d’ailleurs reconnue par les acteurs nationaux du développement rural.

« Malheureusement, ces acquis de la FAO sont insuffisamment utilisés pour proposer Réunion du club dimitra du village de Tegoyzé-Koira Zeno dans la commune rurale de des approches intégrées pour le renforcement de la résilience. » a déclaré l’équipe Falwel dans la région de Dosso

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Activité des projets de la FAO La FAO appuie le Niger à soutenir des Un seuil d’épandage et 22 motopompes pour ménages très pauvres les maraichers de Sahiya

Dans le cadre des réalisations du programme terrain de l’USAID au Niger et à l’occa- © FAO/Pazou JudicaelFAO/Pazou sion de la cérémonie de réception du seuil d’épandage construit par le Programme

Alimentaire Mondiale dans le cadre du projet Food For Peace, l’ambassadrice des

Etats Unis a effectué une visite de terrain le 30 novembre 2016 à Sahiya dans la région de . Financé par le Gouvernement américain et exécuté conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), ce projet a pour objectif de renforcer la rési- lience des communautés bénéficiaires des communes de , et , aux chocs et aléas climatiques. Elle était accompagnée dans son dépla- cement par le Représentant de la FAO, le Directeur Adjoint du PAM et la Représen- tante de l’USAID. A Sahiya, la délégation accompagnée par le gouverneur de Tahoua s’est rendue sur le site féminin de 2 hectares aménagé par la FAO dans le cadre du projet Food For Peace. Ce site fait parti de l’un des 3 aménagés à Sahiya d’une super- ficie totale de 11 hectares pour développer les cultures irriguées afin de booster la production maraîchère dans la zone. Ménages vulnérables nigériens appuyés par la FAO

» En visitant ce site maraîcher, l’ambassadrice s’est particulièrement intéressée aux

Dans le cadre du projet Food for Peace, la FAO a apporté aux ménages très pauvres appuis apportés par la FAO aux bénéficiaires en matière de semences, d’accompa- et pauvres ciblés par le projet, un appui important et diversifié pendant les campagnes gnement technique, de l’expérience des champs école et d’appui à la promotion du hivernales et de contre saison en 2015 et 2016 pour la mise en valeur des terres petit élevage, etc. Au cours de la cérémonie officielle de réception du seuil d’épandage récupérées par le PAM et la pratique du maraîchage. construit par le PAM, le Représentant de la FAO, Dr Lassaad LACHAAL a rappelé le

Faimzéro contexte d’exécution du projet conjoint Food For Peace « Operationalizing Part-

En 2015, 147 tonnes de semences de variété améliorée de mil, de niébé et de sorgho ont été distribuées à 10 658 ménages pour la mise en valeur de 10 500 hectares. nerships for Resilience Building in Niger » et a fait le point des actions réalisées par Cet appui a permis à ces ménages de produire 108401 tonnes de céréales lors de la son organisation. Quant au Représentant du PAM, il a mis l’accent sur le rôle du seuil campagne pluviale 2015. Pour la contre saison de la même année, 800 kg de se- dans l’environnement du village et a exhorté les populations à en prendre soin pour un mences potagères composés de carotte, de tomate, du chou et de laitue, 50 tonnes de fonctionnement optimal. Il a été suivi du Gouverneur qui a remercié les deux agences pomme de terre et 20 tonnes de maïs ont été acquises au profit des bénéficiaires. pour leurs efforts aux côtés du gouvernement nigérien. L’ambassadrice des USA a, quant à elle, mis l’accent sur l’excellence des relations entre les Etats Unis d’Amérique En 2016, 274 tonnes de semences de qualité ont été distribuées aux bénéficiaires du et le Niger et a rappelé la disponibilité du gouvernement américain à continuer à soute- projet. A propos de la campagne de cultures irriguées en cours, 760 kg de semences nir les actions en faveur d’une meilleure résilience des populations vulnérables du potagères ont été acquises et distribuées aux mêmes bénéficiaires pour la production Niger. La cérémonie a pris fin par la remise de 22 motopompes acquises par la FAO de légumes frais et autres produits maraîchers à forte valeur nutritive. Ces différents au profit des exploitants des sites maraîchers et la visite du seuil d’épandage construit appuis techniques et en intrants ont permis de mettre en valeur des terres dégradées par le PAM. et abandonnées.

© FAO/Pazou JudicaelFAO/Pazou Par ailleurs 312 de ces mêmes ménages ont, en plus, reçu 3008 kits petits ruminants

au niveau des 4 sites d’intervention du projet pour le démarrage du petit élevage. Dans

la perspective de la promotion de la petite irrigation et de la diversification agricole, 50 hectares de jardins maraîchers ont été aménagés sur les 4 sites d’intervention dans

Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde « les régions de Tahoua et de Tillabéry avec fonçage de 68 Puits et de 44 forages avec mise en place de réseau californien.

La sécurisation de ces sites a consisté à les protéger à l’aide d’une clôture en grillage. En plus des infrastructures, la FAO a aussi fourni des équipements d’exhaure aux exploitants des 4 sites. Ce don est composé de 100 motopompes dont 40 pour la région de Tahoua et 60 pour la région de Tillabéry.

Dans le cadre du renforcement des capacités des bénéficiaires, des actions sont en cours pour leur structuration en organisations paysannes dynamiques capables de

s’organiser pour la commercialisation de leurs produits, l’approvisionnement en in- Visite des réalisations du projet conjoint FAO/PAM par l’Ambassadrice des Etats-Unis, du trants et à travers la mise en place de champs écoles paysans pour l’adoption d’itiné- représentant de la FAO, du Directeur adjoint du PAM, de la Représentante de l’USAID, du raires techniques améliorés. Gouverneur de Tahoua et du Maire de Sahiya

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Activité des projets de la FAO

La FAO booste la production maraichère  l’amélioration de la propreté dans tous les villages ciblés grâce à la dynamique au Niger avec 3734 kg de semences potagères des Clubs Dimitra, pour la campagne irriguée 2016-2017  la proposition et l’adoption au niveau local des normes sociales pour circonscrire Dans le cadre de son appui à la campagne irriguée 2016, l’Organisation des Nations certaines dépenses au cours des cérémonies qui poussent les femmes et les Unies pour l’alimentation et l’agriculture a mis à la disposition des maraichers nigé- hommes à décapitaliser et à déstocker. Il s’agit, entre autres, de la suppression de riens 3534 kg de semences d’une valeur d’environ 60 millions de Francs CFA l’uniforme et la réduction du coût du mariage etc. ( 2300 kg de chou, de 200 kg de laitue, de 500 kg de tomate et de 534 kg de ca-  la construction de logements au profit de certains enseignants sur initiative propre rottes et 205 kg d’oignon) ainsi que 150 tonnes de semences de variété améliorée des populations afin d’améliorer les rendements scolaires. de maïs d’une valeur de 72 millions de FCFA. Cette assistance a permis à près de

76000 ménages d’environ 532 000 personnes répartis dans les huit régions du Des témoignages de bénéficiaires ont permis de comprendre l’ampleur du change- Niger de produire des denrées alimentaires durant la contre saison 2016/2017 pour ment apporté par le programme conjoint et de confirmer la bonne marche de l’autono-

la promotion des cultures irriguées afin de couvrir leurs besoins alimentaires. Cet misation économique des femmes dans les communes de convergence. appui a été possible grâce aux financements mobilisés par l’Organisation des Na- Mme Aissa Sina, âgée de 32 ans, habitante du village de Tegoizé Koira Zéno dans la tions Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) auprès de ses donateurs, en Commune Rurale de Falwel affirmait : « Avant l’avènement de ce programme dans l’occurrence la France, les Etats Unis d’Amérique par le biais de l’USAID et le notre village, nous les femmes, nous ne sommes pas associées aux réflexions ou à la

Rauyaume de Luxembourg. prise de décision, nous sommes mal vues quand nous osons parler dans une assem- ©

FAO/MoumouniAgali blée et quand nous participons à des rencontres hors du village. Certaines femmes ont

» véhiculé l’information selon laquelle toutes les femmes qui sortent du village pour des

activités ailleurs sont vendues et nous avions peur de quitter chez nous. Or maintenant avec le programme, nous avons compris et n’avons peur de rien même s’il faut partir au bout du monde. Le programme nous a permis aussi de réfléchir dans un cadre concerté sur nos problèmes notamment d’ordre économique, et nous arrivons à trou-

Faimzéro ver des solutions par nous-mêmes ou par l’aide des hommes sans attendre quoi que

ce soit de qui que ce soit. Nous remercions les initiateurs du programme. »

Ces acquis et résultats du programme partagés à travers des présentations, des travaux de groupe et des témoignages des bénéficiaires ont permis d’assurer la visibi- lité du programme à l’échelle nationale. Cet atelier a également suscité l’intérêt du gouvernement et des bailleurs de fonds et a facilité une meilleure compréhension du programme et de sa stratégie d’intervention. Enfin cette rencontre a permis de relever

Vue des semences dans le magasin de la FAO à Niamey au Niger les forces et les faiblesses de la collaboration entre acteurs, de tirer des leçons, de formuler des résolutions et recommandations pour une meilleure perspective. Quatre agences du SNU mutualisent leurs efforts Dans le discours qu’il a prononcé, à l’occasion de l’ouverture de l’atelier, au nom des pour l’autonomisation économique des femmes structures de mise en œuvre du programme conjoint, le Représentant de la FAO au Niger, Dr Lassaad LACHAAL a affirmé que « Malgré ces excellents résultats enregis- rurales au Niger trés, le Programme conjoint risque de s’arrêter après octobre 2017, par manque de financements. Pour ce faire, je lance un appel pressant à tous les partenaires tech- Dresser un bilan exhaustif de la mise en œuvre du programme conjoint « Accélérer niques et financiers, ainsi qu’au Gouvernement du Niger, pour que tous les efforts l’Autonomisation Economique des Femmes Rurales au Niger » est l’un des objectifs soient déployés afin de garantir la poursuite des activités du programme ».

de l’atelier national qui a regroupé à Niamey le 7 décembre 2016 les communautés

© Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde « bénéficiaires, les structures chargées de l’exécution, les partenaires techniques et FAO/MoumouniAgali financiers et les ministères techniques. Exécuté conjointement par l’Organisation des

Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), l’Organi- sation des Nations Unies pour la Femme (ONU-FEMMEs), ce programme a démarré ses activités en avril 2015 dans cinq villages de la commune de FALWEL de la région de Dosso. Au fil du temps, les activités se sont étendues pour concerner 20 villages des communes de Falwel et Sokorbé dans la région de Dosso et des communes de Djirataoua et dans la région de Maradi. Dans ces quatre com- munes de convergence, ce sont au total 25200 bénéficiaires composés de 16800 femmes et de 8400 hommes qui sont concernés. Après plus d’une année d’interven- M. Lassaad LACHAAL, Représentant de la FAO au Niger ouvrant à Niamey le 7 décembre 2016 les travaux de l’atelier bilan 2016 du programme conjoint « Accélérer l’Autonomisa- tion, les structures de mise en œuvre et les Ministères impliqués ont obtenu des résul- tion Economique des Femmes Rurales au Niger » tats parmi lesquels on peut retenir :

F A O N I G E R - INFOS N°001 DU 10 MARS 2017

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BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO - NIGER

A la découverte de la FAO

Célébration de la journée mondiale de l’alimentation par le Niger et la FAO en images

© FAO/HassaneZapsonré

Remise de 2 véhicules au Ministère en charge de l’agriculture, 11 motos et matériels informatiques à 10 fédérations, le 17 octobre 2016 au siège du

Bureau de la FAO à Niamey au Niger

©

FAO/HassaneZapsonré

»

Une conférence scientifique sur le Changement climatique a été organisée le 17 octobre 2016 à Niamey

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FAO/HassaneZapsonré

Faimzéro

A l’exposition, plusieurs stands de divers produits alimentaires et non alimentaires installés

©

FAO/HassaneZapsonré

Œuvrer ensembleŒuvrer pour un monde «

Un Cocktail organisé à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage du Niger

Directeur de publication Comité de Rédaction Retrouvez nous sur : M. Lassad LACHAAL, Dr Saley Amadou www.fao.org/niger/fr

Représentant de la FAO au Niger M. Bachir Maliki I7027FR/1/05.17 ©FAO, 2017 M. Pazou Judicael 1327, Avenue du fleuve Niger Conception et Mise en page M. Moumouni Agali BP: 11246 Niamey –Niger

M. Moumouni Agali Tél.: +22720722962

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