EMC Environnement Bureau d’études & de conseils en environnement

PLAN LOCAL D’URBANISME COMMUNE DE VELARS-SUR-OUCHE COTE-D’OR

ETUDE D’ENVIRONNEMENT DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE

Janvier 2018

22 rue des Moulissards - 21240 – tél. : 03 80 57 28 05 – fax : 03 80 56 57 60 - courriel : [email protected] SIRET : 428 865 521 00036 - APE : 7112B - TVA intracommunautaire : FR21 428 865 521 00036 Membre d’une association agréée - le règlement des honoraires par chèque est accepté EMC Environnement Bureau d’études & de conseils en environnement

RAPPORT D’ETUDE DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE DE LA COMMUNE ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET PAYSAGERE DEFINITION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET DES RECOMMANDATIONS

PLAN LOCAL D’URBANISME COMMUNE DE VELARS-SUR-OUCHE COTE-D’OR

Rapport terminé en janvier 2018 et établi par : Eric MORHAIN, Bureau d’études EMC Environnement.

Etude réalisée pour le compte de : Mairie de Velars-sur-Ouche Rue des Trois-Ponts 21370 VELARS-SUR-OUCHE

22 rue des Moulissards - 21240 Talant – tél. : 03 80 57 28 05 – fax : 03 80 56 57 60 - courriel : [email protected] SIRET : 428 865 521 00036 - APE : 7112B - TVA intracommunautaire : FR21 428 865 521 00036 Membre d’une association agréée - le règlement des honoraires par chèque est accepté Etude d’environnement – PLU – Commune de Velars-sur-Ouche / Sommaire

SOMMAIRE

I. Diagnostic du contexte communal...... 6 A. Données physiques...... 7 1. Climat ...... 7 2. Topographie et morphologie ...... 10 3. Géologie...... 10 4. Hydrogéologie...... 11 5. Pédologie ...... 12 6. Hydraulique et ressources en eau ...... 13 7. Risques naturels ...... 20 B. Synthèse du milieu physique...... 24

II. PAYSAGES ET PATRIMOINE NATUREL...... 25 A. Analyse du paysage...... 26 1. Occupation du sol ...... 26 2. Unités paysagères ...... 27 3. Atouts et points noirs paysagers...... 29 B. Patrimoine naturel ...... 31 1. La flore et la végétation ...... 31 2. La faune...... 35 3. Les corridors écologiques...... 38 4. Statuts particuliers des espaces naturels...... 39

III. ENJEUX ET RECOMMANDATIONS...... 41 A. Principes généraux retenus...... 42 B. Contraintes et recommandations liées au milieu physique...... 43 1. Synthèse du milieu physique...... 43 2. Recommandations...... 44 C. Contraintes et recommandations liées aux milieux naturels, ...... au paysage et au patrimoine...... 46 1. Synthèse des milieux naturels et du paysage...... 46 2. Recommandations...... 47 3. Les corridors écologiques...... 48

EMC Environnement – 22, rue des Moulissards - 21 240 TALANT – Janvier 2018 / page 3 Etude d’environnement – PLU – Commune de Velars-sur-Ouche / Introduction

INTRODUCTION

Pourquoi réviser le Plan Local d’Urbanisme de Velars-sur-Ouche?

La commune de Velars-sur-Ouche souhaite adapter, actualiser son document d’urbanisme afin de mieux identifier les principaux enjeux qui se posent à elle en termes de développement ; cela lui permettra, ultérieurement, la mise en place d’une politique cohérente d’aménagement urbain, inscrite dans la durée. Depuis son approbation par le conseil municipal le 29 juin 1988, le Plan d’Occupation des Sols de Velars-sur-Ouche a été révisé le 29 novembre 1990 et le 28 mars 1992 (partiellement). Dans le cadre de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) une révision transformant le POS en PLU (Plan Local d’Urbanisme) a été approuvée le 23 mai 2006. Le 5 novembre 2012, le conseil municipal a décidé de prescrire une révision générale du Plan Local d’Urbanisme. L’étude détaillée de l’environnement de la commune de Velars-sur-Ouche constituera un diagnostic territorial préalable le plus fidèle possible. Le but majeur demeure la garantie de cohérence, de pertinence et de continuité pour l’ensemble des projets qui décideront d’un avenir prospère pour la commune et ses habitants. En peu de mots, nous pouvons écrire qu’il s’agit de poser, dès aujourd’hui, les bonnes bases et d’opter pour les bonnes résolutions, en ce qui concerne le patrimoine de demain.

Quel rôle pour EMC Environnement ?

Dans ce contexte, notre participation consiste à apporter un éclairage sur l’ensemble des enjeux environnementaux liés aux décisions d’aménagements urbains et à la valorisation du territoire communal. L’étude s’échelonne sur plusieurs phases : 1. Collecte d’informations … dans la documentation disponible et auprès des acteurs locaux ; nous étudierons l’histoire de la commune et son actuelle situation. Cette recherche englobe toutes les rencontres avec les acteurs locaux ainsi que les échanges épistolaires. 2. Parcours approfondi du terrain … pour compléter les informations recueillies, réaliser une carte de l’état initial, mettre en évidence les changements intervenus. 3. Synthèse … en confrontant et analysant les données bibliographiques et les relevés de terrain. 4. Rédaction … d’un document complet comprenant une cartographie thématique et de nombreuses illustrations photographiques.

Notre intervention permet de réaliser une description de l’état actuel de la commune et d’étudier les différents volets environnementaux. Notre démarche comprend : · la présentation de l’état initial de la commune: milieu physique, hydraulique, patrimoine naturel, risques naturels, paysage… ; · l’analyse des enjeux environnementaux ; · les recommandations et préconisations appropriées, pour guider l’établissement du zonage du territoire, en prenant en compte les contraintes identifiées, et pour donner des orientations relatives à l’élaboration du règlement du P.L.U.

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CADRE GEOGRAPHIQUE

A 12 kilomètres à l’Ouest de , la commune de Velars-sur-Ouche se situe dans la région naturelle du Dijonnais, entre la « vallée de l’Ouche » et la « Montagne ». Zone accidentée et forestière, cette région naturelle se distingue par la présence de vallées mais aussi de buttes et d’un relief marqué, où les espaces forestiers couvrent des surfaces importantes. Le réseau hydrographique de la commune se rattache au bassin versant de la Saône, par l’intermédiaire de l’Ouche. La plaine de l’Ouche peut connaître d'importantes inondations. D’une superficie de 1213 hectares, le territoire communal est largement couvert par les espaces forestiers. Les zones agricoles sur le plateau conduites en grandes cultures s’opposent aux prairies de la vallée de l’Ouche. Proche de l'agglomération dijonnaise, la commune est traversée par plusieurs grands axes de communication dont l’autoroute A38, qui mène en direction de Pouilly-en-Auxois, puis d’Auxerre et Paris, par l’A6. Par ailleurs, la voie ferrée, qui surplombe le bourg, constitue également un axe important de liaison entre Dijon et la capitale, avec le passage du TGV. Le bourg de Velars-sur-Ouche s’est installé de part et d’autre de la vallée de l’Ouche. Connaissant, depuis la fin des années 1970, une forte croissance démographique, la ville s’agrandit vers les points hauts de la commune. En 2014, la population totale est estimée à près de 1700 habitants. Bénéficiant d'une desserte rapide vers la capitale bourguignonne grâce à l’A38, la commune attire chaque année de nouveaux habitants, essentiellement une population de jeunes actifs, en quête de logements pavillonnaires et de quiétude. Les massifs forestiers, les espaces naturels, le patrimoine historique et culturel attirent les Dijonnais pour des balades et des activités de loisirs et culturelles. Velars-sur-Ouche appartient au canton de Talant, à la Communauté de Communes Ouche et Montagne et au Pôle d’Equilibre Territorial Rural (PETR) Auxois Morvan en charge du SCOT.

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I. DIAGNOSTIC DU CONTEXTE COMMUNAL

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A. Données physiques

Le milieu physique permet de caractériser les différents paramètres influençant le développement de communautés végétales et animales spécifiques, mais aussi de déterminer d’emblée d’éventuelles contraintes géophysiques concernant l’évolution des activités sur le territoire communal.

1. Climat

Pour élaborer cette approche climatologique, nous nous sommes appuyés sur les données météorologiques recueillies à la station Météo- de Dijon- (poste d’observation situé sur la base aérienne) pour la période 1971-2000. Cette station est la plus proche et la plus représentative de Velars-sur-Ouche ; elle est située à 20 kilomètres, à vol d’oiseau, du centre de Velars-sur-Ouche. Cette station météorologique est à 219 m d’altitude. Ces données peuvent donner les caractéristiques climatiques globales du territoire communal de Velars-sur-Ouche ; toutefois, des nuances microclimatiques ne sont pas à exclure. Ces données ont été complétées par des informations plus récentes sur la période 2001-2014.

4 les températures

Les écarts de températures enregistrés durant ces 30 années sont assez élevés. Les hivers sont assez rudes avec des températures basses en décembre et janvier notamment ; les étés sont chauds, particulièrement les mois de juillet et d’août.

La moyenne annuelle des températures dans la région est de 10,7°C. Entre 2000 et 2014, la température moyenne annuelle se situe dans une fourchette comprise entre 10,0°C et 12,4°C. Sur cette période, la température moyenne est de 11,2°C, soit plus importante que la température moyenne sur la période 1971-2000.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Températures 11,6 10,6 11,6 11,9 10,8 11,0 11,2 11,4 10,8 11,2 10,0 11,9 11,1 10,5 12,4 moyennes (°C)

Les hivers sont assez froids et longs, le mois le plus froid étant celui de janvier avec 1,6°C en moyenne. Plus précisément, les valeurs hivernales moyennes se situent entre : · 4,2°C (température moyenne mensuelle la plus élevée, enregistrée en janvier) ; · -1,0°C (température moyenne mensuelle la plus basse, relevée en janvier). La température la plus basse a été enregistrée le 9 janvier 1985 avec -21,3°C. La faible altitude a une influence sur la température et sur les dates d’apparition des gelées. Les premières gelées se manifestent en octobre. Les dernières gelées apparaissent au mois de mai. Les étés sont chauds : le mois le plus chaud est le mois de juillet avec une température moyenne de 19,6°C. Les valeurs moyennes mensuelles estivales se situent entre : · 15,3°C (température moyenne mensuelle la plus basse, enregistrée en juin) ; · 23,8°C (température moyenne mensuelle la plus élevée, enregistrée en juillet). Le record journalier de température a été recensé le 31 juillet 1983, avec 38,1°C. En août 2003, on a enregistré des records de températures frôlant les 40°C.

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Les écarts de températures enregistrés entre 1971 et 2000 sont assez élevés. L’amplitude thermique annuelle (différence entre le mois le plus chaud et le mois le plus froid) est de 18°C. L’importance de ce chiffre est à mettre en rapport avec la relative continentalité des lieux. La répartition des températures sur l’année traduit un régime thermique à tendance continentale assez nette (étés chauds et hivers froids).

4 les précipitations La station de la base de Dijon-Longvic, sur la période 1971–2000, donne un cumul annuel moyen des précipitations de 748 mm. Sur la période 2000-2014, ce cumul moyen est de 731 mm. L’année 2003 est marquée par un net déficit de précipitations (487 mm), tandis que l’année 2013 est caractérisée par une pluviométrie abondante, presque deux fois supérieure à celle de 2003 (954 mm).

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Précipitations 714,6 827,4 672,0 487,2 770,8 575,4 693,8 782,0 782,0 700,2 794,0 660,6 754,7 953,9 802,8 moyennes (mm)

D’après le diagramme, les précipitations sont assez régulièrement réparties tout au long de l’année, avec toutefois des valeurs plus fortes à la fin de l’été (août - septembre) et, surtout, au mois de mai. Le mois le plus pluvieux est le mois de mai avec en moyenne 86,3 mm. Le mois le moins arrosé est celui de juillet avec 51,0 mm. Le nombre moyen de jours où les précipitations sont supérieures à 10 mm est de 32 jours ; ces pluies ont lieu principalement du printemps à la fin de l’automne. Les précipitations dépassant 1 mm en moyenne représentent 136 jours par an. Les plus fortes pluies se signalent aux mois d’octobre et de mai (respectivement 4,2 et 3,4 jours). Le record de hauteur quotidienne maximale de précipitations est survenu le 30 septembre 1985 avec 104,6 mm en 24 heures, soit l’équivalent d’un mois et demi de pluies pour cette période de l’année. Entre le 26 avril et le 3 mai 2013, il est tombé 134 mm en l’espace de 8 jours, occasionnant des crues importantes et des inondations sur le territoire communal. En avril et mai 2013, le cumul de précipitations sur ces deux mois a été exceptionnellement élevé (280 mm au total). En 2014, la hauteur d’eau enregistrée les 3 et 4 novembre a été de 112,2 mm, induisant des inondations importantes. Les précipitations sont assez peu neigeuses, avec un total de 18 jours. La relative sécheresse estivale est compensée par des orages fréquents en été et au début de l’automne. Ainsi, dans la région de Velars-sur-Ouche, où les pluies sont relativement bien réparties tout au long de l’année, avec moins d’un jour sur deux de pluie, nous sommes en présence d’un régime pluviométrique à tendance océanique (aucune valeur mensuelle n’est en dessous de 50 mm).

4 L’indice annuel d’aridité L’indice annuel d’aridité1 se situe à 36. Statistiquement, si l’on se réfère aux moyennes, la région ne connaît pas d’aridité estivale (caractérisée par P < 2T, avec P = Précipitations en mm et T = Températures en °C). Ponctuellement, il existe toutefois des périodes de sécheresse prolongées.

1 L’indice annuel d’aridité I a été proposé par le géographe de Martonne. I = P T + 10

avec P = pluviosité annuelle en mm et T = Température moyenne annuelle en degrés Celsius. I est d’autant plus faible que la région est aride. En dessous de 30, la végétation forestière peut être en difficulté. Entre 30 et 45, la chênaie trouve son épanouissement. Au-dessus de 40, le hêtre est à sa place.

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4 le vent

D’après la rose des vents simplifiée, il apparaît que les vents dominants sont de secteur Sud-Ouest. Ce sont généralement eux qui amènent les précipitations. Ils caractérisent l’influence à tendance océanique. Cependant, les vents de secteur Nord-Est sont assez fréquents, ils apportent inversement un temps sec et froid. C’est l’influence continentale qui se manifeste ainsi. Les mois de décembre et de janvier sont les périodes où les rafales de vents supérieures à 57 km/h sont les plus fréquentes (le record sur la période de référence est établi le 16 décembre 1962 avec une rafale de vent mesurée à 115 km/h pour un vent de secteur Sud-Ouest).

4 le brouillard

Le nombre moyen de jours dans l’année avec apparition de brouillard à la station de Dijon-Longvic est de 60 à 70 (jours) par an. On entend, par jour de brouillard, toute journée pendant laquelle la visibilité observée à un moment donné reste inférieure à 1000 mètres. On distingue trois types de brouillard : - les brouillards de rayonnement, formés sur place par condensation de l’air après refroidissement nocturne. Ce sont typiquement les brouillards d’automne et d’hiver du Val de Saône ; - les brouillards « transportés », résultat du très lent déplacement des larges zones de brouillard de rayonnement poussés par de faibles vents au voisinage du sol. Ces brouillards proviennent bien souvent des brouillards de rayonnement formés près de la Saône ; - les brouillards « d’humidification » en situations perturbées. Ce sont en réalité les nuages bas des perturbations actives, ce qui est la principale cause des brouillards observés sur les reliefs. La région de Velars-sur-Ouche est principalement concernée par les brouillards « transportés » qui, d’octobre à janvier, peuvent perdurer pendant plusieurs jours. Parfois très denses, ces brouillards se sont formés dans la vallée de la Saône et se sont déplacés lentement vers le Dijonnais où, bloqués par les reliefs de la Côte, ils stagnent, parfois pendant plusieurs jours et nuits. On observe, en moyenne, 10 à 12 jours de brouillards d’octobre à janvier sur la station de Dijon-Longvic. Certaines années, on peut noter jusqu’à 20-22 jours de brouillards durant les mois de novembre, décembre et janvier. Ces brouillards d’automne et d’hiver accentuent la sensation de froid.

4 La neige Le secteur de Velars-sur-Ouche, d’altitude moyenne (entre 254 et 586 m), est relativement peu neigeux, avec 20 à 25 jours de neige par an en moyenne. Pour la présence de neige au sol, les valeurs de base sont de 18 jours par hiver à la station de Dijon-Longvic. Les valeurs records observées de 1945 à 1991 sont de 43 cm le 13 janvier 1964, 32 cm le 11 décembre 1990 ou encore 23 cm le 12 février 1991. Les mois où l’occurrence de sol enneigé est la plus forte sont, par ordre décroissant, février, janvier, décembre et mars.

En résumé, le climat de la région de Velars-sur-Ouche subit l’influence de trois systèmes climatiques : - un climat océanique dégradé. Il se caractérise par la présence d’une humidité soutenue répartie tout au long de l’année. Cela est particulièrement ressenti lors de la saison froide. On observe ce régime océanique durant plus de la moitié de l’année ; - un climat semi-continental. Il est caractérisé par des hivers froids et des précipitations faibles. Les températures des périodes hivernales sont évidemment les plus basses. Les gelées printanières ou automnales sont souvent accompagnées de brouillards persistants. Les étés sont chauds ; - un climat d’influence méditerranéenne. Il est canalisé par le couloir Rhône/Saône qui atteint là sa limite septentrionale.

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Dans la région, la résultante de ces tendances climatiques donne une dominante océanique, altérée par les influences semi-continentales de l’Europe centrale et par des influences méridionales, en raison de son ouverture sur la plaine de la Saône. Les vents dominants sont les vents du Sud-Ouest (tempêtes et perturbations atlantiques) et, dans une moindre mesure, les vents du Nord/Nord-Est (bise et situation anticyclonique d’hiver).

2. Topographie et morphologie

Le territoire communal, d’une surface de 1213 ha, de forme très allongée dans le sens Nord-Sud, présente dans sa plus grande largeur une dimension de 3,2 km (Est-Ouest), tandis que sa longueur est de 8,2 km. Le relief est très marqué puisque l’on passe d’une altitude de 258 mètres (vallée de l’Ouche) à 578 m (Bois de la Roche). En dehors de la vallée de l’Ouche, qui coupe le territoire communal en deux parties, la commune présente de nombreuses combes, vallées sèches, orientées vers la vallée de l’Ouche, et donc vers les zones urbanisées. Sur l’ensemble du territoire, l’amplitude altimétrique de la commune est de 320 mètres.

3. Géologie

Les paysages naturels de Velars-sur-Ouche sont déterminés par la nature et la structure du substrat géologique.

La commune de Velars-sur-Ouche appartient, notamment du point de vue géologique, à la région naturelle dénommée « le Dijonnais ». Le Dijonnais est caractérisé par l’ennoyage des plateaux calcaires de la Montagne bourguignonne sous les sédiments du Bas-pays de la Saône. Pour les géologues, cette région se situe sur la zone de contact entre le flanc Sud-Est du seuil anticlinal de Bourgogne et le fossé tectonique bressan (ou fossé de la Saône). Dans le secteur de Velars-sur-Ouche, le Dijonnais apparaît comme une région accidentée où les formations géologiques affleurantes, des plus anciennes aux plus récentes, correspondent à des terrains secondaires, tertiaires et quaternaires.

Le contexte géologique du plateau bourguignon se caractérise par la vallée de l’Ouche et des vallons et combes annexes. Le sous-sol est essentiellement constitué par des bancs calcaires du Jurassique, fissurés, plus ou moins karstiques et perméables. Par le jeu des failles, l’érosion importante des versants et le recouvrement au débouché des combes de formations superficielles (limons) caractérisent le territoire. La commune appartient au plateau bourguignon des calcaires jurassiques, entre l’Auxois à l’Ouest et la plaine dijonnaise à l’Est. Il s’agit d’un ensemble de plateaux et de buttes, témoins d’une ancienne surface d’érosion. Les reliefs sont entrecoupés par la vallée de l’Ouche et par de nombreux vallons secs, étroits et profonds. Sur le plan géologique, ce sont surtout des formations secondaires qui prédominent dans la zone d’étude. Des plus anciennes aux plus récentes, on rencontre des formations géologiques diversifiées : · Des calcaires compacts de , qui affleurent au pied des séries marno- calcaires du Callovien et du Bathonien. Il s’agit d’un calcaire très dur, compact et souvent uniforme ; · Les séries marno-calcaires du Callovien et du Bathonien sommital affleurent sur une partie du territoire. Il s’agit de l’alternance de marnes blanchâtres à nodules calcaires très fossilifères et de bancs de calcaires ; · Une languette de couches condensées callovo-oxfordiennes, correspondant à des bancs calcaires ;

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· Une série de l’Oxfordien moyen et supérieur calcaréo-argileux. D’une épaisseur importante, cette formation se caractérise par une alternance de petits bancs calcaires, durs et tendres, compacts et délités, plus ou moins riches en argile et en quartz silteux, très pauvres en fossiles. Cette formation peut être localement recouverte de limons ; · Des alluvions anciennes à galets. Elles contiennent des galets gélivés, témoins de la période périglaciaire ; · Le fond de la vallée est tapissé d’alluvions récentes, correspondant à des argiles silteuses brunes à cailloutis calcaires peu arrondis.

4. Hydrogéologie

Aquifère Un aquifère est une couche de terrain ou une roche, suffisamment poreuse (qui peut stocker l’eau) et perméable (où l’eau circule librement) pour contenir une nappe d’eau souterraine. Une nappe souterraine est un réservoir naturel d’eau douce susceptible d’être exploité. La nappe que contient l’aquifère peut alors alimenter des ouvrages de production d’eau potable (, forages et captages), contrairement à la nappe phréatique qui est un aquifère de surface, trop peu profond pour alimenter les puits.

Par suite de la prédominance des faciès argilo-limoneux dans les formations tertiaires et quaternaires et de l’importante épaisseur de ces formations, les ressources en eau sont localisées les niveaux suivants, s’agissant de la vallée de l’Ouche : - la nappe superficielle libre l’Ouche. Elle est représentée ici par les alluvions de la plaine alluviale. Le niveau de la nappe est proche de la surface (1 à 2 m selon les saisons), en lien étroit avec la rivière qui constitue une part d’alimentation importante en hautes eaux. Mal protégée des pollutions par une couverture d’épaisseur souvent réduite, la nappe superficielle est cependant utilisée pour l’Alimentation en Eau Potable (AEP) des communes du secteur et, notamment, de Velars-sur-Ouche. Elle est donc sensible et vulnérable ; - la nappe profonde de l’Ouche. Elle apparaît sous la nappe superficielle. D’un potentiel intéressant, ses fluctuations saisonnières sont quasiment imperceptibles. Cette nappe profonde est moins vulnérable que la nappe superficielle.

A noter que le territoire communal comporte un aquifère qui provient de la présence de calcaires sous recouvrement de formations tertiaires et quaternaires. Le karst s’est développé dans le plateau calcaire. Les sources jaillissent au toit des formations marneuses et offrent des eaux de bonne qualité. Les circulations d’eau souterraines se font rapidement et sont vulnérables par les pollutions de surface.

Masses d’eau souterraines Une entité hydrogéologique se définit comme une partie de l’espace géologique délimitée en fonction de ses potentialités aquifères. Une masse d’eau souterraine, au sens de la Directive Cadre sur l’Eau, est un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères. La commune de Velars-sur-Ouche est concernée par la masse d’eau souterraine n°FRDG119 « Calcaires jurassiques du seuil et des côtes et arrière-côtes de Bourgogne dans le bassin versant de la Saône en rive droite ». Nous n’avons pas trouvé d’information sur les traçages éventuels pour définir les circulations des eaux souterraines.

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5. Pédologie

Les sols forestiers superficiels (unité 31) couvrent une bonne partie du territoire. Ce sont des sols très superficiels (10-20 cm), à mull eutrophe, argilo-limoneux à argileux, non calcaires et non caillouteux. Ils reposent sur des calcaires durs et sont le siège de formations de type chênaie charmaie calcicole. Ces sols forestiers à faibles réserves en eau présentent une teneur en matière organique élevée. Les sols peu à très calcaires (unité 28) moyennement profonds, argilo-limoneux, plus ou moins caillouteux, couvrent également une surface appréciable dans la zone d’étude. Ils reposent sur les marnes et calcaires de l’Oxfordien. Ils sont moyennement profonds (40 à 60 cm), calcaires et gravelo-caillouteux. Les sols très calcaires (unité 25) légers et séchards, gravelo-caillouteux, de texture sablo-argileuse, à concentration calcaire de faible profondeur. Les sols de cultures peu profonds (unité 29), limono-argileux à argileux, peu calcaires, très caillouteux sont représentés sur une partie de la commune. Ces sols de 20 à 40 cm de profondeur présentent une forte charge en cailloux. Les sols très calcaires à hydromorphie de profondeur (unité 14b) moyennement profonds à profonds, argilo-limoneux, à charge gravelo-caillouteuse, correspondent aux sols de fond de vallée. Les sols en général sains et profonds se développent sur des matériaux calcaires plus ou moins caillouteux. Ils ont des textures équilibrées limono-sablo-argileuse à argilo-limono-sableuse. Les teneurs en matière organique et en calcaires et les réserves en eau sont élevés.

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6. Hydraulique et ressources en eau

Les bassins versants

Le bassin versant est une vallée ou un ensemble de vallées (et leurs versants) qui confluent vers une même rivière. Il est délimité par des frontières naturelles, à savoir la ligne de crête des reliefs : on les dénomme « lignes de partage des eaux ». L’eau de pluie qui tombe sur un versant va rejoindre la rivière. Elle peut aussi parfois s’infiltrer dans la roche et former des réservoirs ou nappes souterraines. Il existe alors une circulation souterraine des eaux. Le bassin versant, suivant sa taille et sa morphologie, pourra être divisé en plusieurs bassins, qualifiés de sous-bassins.

La commune de Velars-sur-Ouche fait partie du bassin versant de l’Ouche. En dehors de l’Ouche on peut noter l’absence de réseau hydrographique superficiel sur le territoire (vallons secs, système karstique). En revanche, de nombreuses sources jaillissent et alimentent les fontaines et les lavoirs de la commune.

Bassin versant de l’Ouche L’Ouche est une rivière aux méandres conservés et soulignée par une belle ripisylve. Elle est longée par le Canal de Bourgogne. Exclusivement côte-d’orienne, elle prend ses sources à Lusigny/Ouche et se jette après un parcours de 100 km environ dans la Saône à Echenon. Son bassin versant est de 916 km².

Régime des eaux

En amont de Dijon, l’Ouche serpente dans sa vallée et présente globalement un caractère naturel préservé. La station de mesure de Sainte-Marie-sur-Ouche, en amont de Velars, sert de référence pour les débits. De 1985 à 2013, le débit moyen annuel mesuré sur cette station est de 3,5 m3/s (bassin versant de 442 km²). L’Ouche connaît des fluctuations saisonnières importantes ; en hiver de janvier à mars, le débit enregistré varie de 5,4 à 7 m3/s (hautes eaux) ; en revanche en période d’étiage (fin de l’été), le débit moyen descende à 0,4 m3/s. On se souviendra encore longtemps de l’année 2003, qui de mai à septembre, a connu une sécheresse record et des périodes caniculaires très intenses (notamment en août 2003), où l’Ouche ne présentait alors qu’un simple filet d’eau. Le débit spécifique a été estimé à 7,9 l/s/km². Le 14 mars 2001, on a enregistré à la station de Sainte-Marie/Ouche un débit instantané maximal de 107 m3/s, causant d’importantes inondations dans toute la vallée. On constate donc que le régime des eaux de l’Ouche est très variable.

Les masses d’eau superficielles

Sur la base des éléments hydrographiques de la BD Carthage (= base de données complète du réseau hydrographique français), de la méthodologie développée par le CEMAGREF et traduite réglementairement par l’arrêté du 12 janvier 2010, des masses d’eau dites « cours d’eau » ont été identifiées à l’échelle de la France. Ces masses d’eau constituent les unités d’évaluation de l’état des cours d’eau au sens de la DCE (= Directive Cadre sur l’Eau). Le territoire de Velars-sur-Ouche est concerné par une masse d’eau intitulée « l’Ouche du ruisseau du Prâlon jusqu’à l’amont du Lac Kir » et numérotée FRDR647. Une station de suivi de la qualité des eaux concerne l’Ouche à Fleurey/Ouche.

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Qualité des eaux

Eaux superficielles L’état des masses d’eau superficielles est qualifié selon deux critères : l’état écologique, divisé en cinq classes (de très bon à mauvais) et l’état chimique représenté selon deux classes (bon ou non atteinte du bon état). Une masse d’eau de surface est en bon état si elle est à la fois en bon état chimique et en bon (ou très bon) état écologique. Dans tous les autres cas, la masse d’eau est en mauvais état. L’état écologique est qualifié à partir de paramètres biologiques et physico-chimiques. L’état chimique est donné selon le respect ou non des taux de substances dangereuses (pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques, métaux…).

A l’échelle nationale, deux types de réseaux de suivi de la qualité des eaux superficielles ont été établis (à partir de 2007) : le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) et le Réseau de Contrôle Opérationnel (RCO). La maîtrise d’ouvrage de ces réseaux est assurée par l’Agence de l’Eau, les DREAL et l’ONEMA (= Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques). Lors de campagnes de mesures réalisées en 2005 et 2006 sur la station de Fleurey, la qualité de l’eau est qualifiée de bonne voire très bonne (août et novembre 2005) vis-à-vis des paramètres physico-chimiques tandis que pour la 3ème campagne (février 2006), les concentrations en nitrates, en MEST et la turbidité entraînent une dégradation de la qualité (médiocre pour les nitrates à mauvaise pour les MEST et la turbidité). Les deux pesticides (Diuron, AMPA) détectés lors de la 1ère campagne entraînent une légère altération de la qualité de l’eau (classe verte, bonne qualité de l’eau) tandis que les pesticides détectés lors de la 2ème campagne (Chlorotoluron, AMPA) n’engendrent pas de déclassement perceptible au niveau de la qualité de l’eau. Parmi les micropolluants quantifiés, onze dont un micropolluant métallique, le cuivre, altèrent la qualité en moyenne.

Pour la masse d’eau « l'Ouche du ruisseau du Prâlon jusqu'à l'amont du lac Kir », l’état de la masse d’eau est donnée, ainsi que les objectifs de bon état.

Etat écologique 2009 Etat chimique 2009

Objectifs Objectifs Etat Etat bon état bon état

Moyenne 2015 Mauvaise 2027

Eaux souterraines L’état des masses d’eau souterraines est qualifié selon deux notions : l’état chimique (bon ou médiocre) et l’état quantitatif (également bon ou médiocre). L’état chimique, s’évalue à partir des concentrations de certains polluants (nitrates, pesticides, trichloréthylène, tétrachloréthylène, plomb, mercure,…). L’état quantitatif est considéré comme bon lorsque les prélèvements ne dépassent pas la capacité de renouvellement de la ressource disponible, et que l’alimentation en eau des écosystèmes aquatiques de surface est garantie. Une masse d’eau souterraine est en bon état si elle est à la fois en bon état chimique et en bon état quantitatif. Dans tous les autres cas, la masse d’eau est en mauvais état.

Pour la masse d’eau souterraine « Calcaires jurassiques du seuil et des côtes et arrière-côtes de Bourgogne dans le bassin versant de la Saône en rive droite », les résultats sont donnés ci-après, ainsi que les objectifs de l’atteinte du bon état :

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Etat écologique 2009 Etat chimique 2009

Objectifs Objectifs Etat Etat bon état bon état

Bonne 2015 Mauvaise 2015

Qualité piscicole

Dans le cadre du contrat rivière et du plan Ouche, de nombreuses études ont été menées pour connaître la qualité de l’Ouche et ses populations piscicoles. Dans les années 1990, le schéma piscicole de Côte-d’Or montrait que la qualité de l’Ouche à hauteur de Velars était plutôt médiocre ; des problèmes d’assainissement, l’urbanisation, les pollutions chroniques ou ponctuelles étaient à l’origine de ce constat. Une prise de conscience de l’importance de protéger l’eau et la mise en place de différents dispositifs (assainissement, mesures agricoles, rétention…) ont contribué à constater depuis une dizaine d’années l’amélioration de la qualité de l’eau. Les études menées par Sciences Environnement en 2006-2007 ont permis de recenser, par pêches électriques, 20 espèces de poissons dans l’Ouche, dont 9 espèces patrimoniales (Barbeau, Bouvière, Blageon, Chabot, Hotu, Ombre commun, Spirlin, Truite fario, Vandoise). A hauteur de Velars, l’Ouche présente des faciès diversifiés, avec des berges en pentes douces mais aussi des berges abruptes. La ripisylve est diversifiée, les méandres sont nombreux. La rivière constitue ici un milieu propice à bon nombre d’espèces.

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Captages d’eau potable et périmètres de protection

Types d’alimentation : La commune de Velars-sur-Ouche est alimentée en eau potable par des captages de la vallée de l’Ouche (Fleurey/Ouche), qui disposent de périmètres de protection de captage. Ces captages dénommés « Haut et Bas Service » résultent de deux puits distants de 200 mètres environ, dans la vallée de l’Ouche, en amont du village de Fleurey et en rive gauche de la rivière. Ces captages alimentent cinq communes : Lantenay, , Fleurey, et Velars. Des périmètres de protection des captages avaient été définis dans les années 1970 puis révisés dans les années 2000. Le Puits Bas Service présente un diamètre d’un mètre et une profondeur d’environ 7 mètres. Le Puits Haut Service d’un diamètre de 5 mètres présente une profondeur de 7 mètres également. Ces puits sont creusés dans les alluvions de la vallée de l’Ouche et exploitent la nappe phréatique des alluvions sablo-graveleuses et des calcaires sous-jacents fissurés. L’alimentation des captages se fait donc aussi bien à partir des eaux circulant dans les alluvions, que des eaux karstiques provenant des versants et plateaux, qui bordent la vallée de l’Ouche. Les caractéristiques de ces eaux sont les suivantes : eaux basiques et moyennement minéralisées. Des traces de pesticides et d’hydrocarbures sont mentionnées. D’un point de vue bactériologique, les eaux sont de bonne qualité, même si des germes sont mentionnés en faibles quantités dans certaines analyses. Les puits sont installés dans des prairies de la vallée. Toutefois, la proximité de quartiers habités (habitations les plus prochaines à une centaine de mètres du puits Bas Service) pourrait expliquer les pesticides notés dans certaines analyses. Des périmètres de protection immédiats ont été mis en place autour de chaque puits. Un seul périmètre de protection rapproché concerne les deux puits. Le périmètre de protection éloigné prolonge le périmètre rapproché au Nord, incluant les proches versants et le plateau à substratum calcaire.

Le territoire de Velars-sur-Ouche est recoupé en outre par les périmètres de protection des captages de Corcelles-les-Monts.

Qualité de l’eau : Plusieurs études ont été menées. La qualité des eaux est assez médiocre, même si la tendance générale est à l’amélioration. La mise en place de bandes enherbées le long de la rivière, la conservation d’une ripisylve diversifiée, l’amélioration de l’assainissement ont permis de conforter au fil du temps une eau de meilleure qualité.

Assainissement

La commune de Velars-sur-Ouche est majoritairement en assainissement collectif et reliée la station d’épuration « Eauvitale » de Dijon Longvic, dont la capacité est de 400 000 équivalents habitants. La commune disposait d’une ancienne station, qui a été raccordée à celle de Dijon-Longvic. Cette station, qui a fait l’objet de travaux très importants, dispose de huit bassins répartis sur une surface de 12 hectares. L’épuration consiste en un traitement biologique par boues activées. Les effluents solides font l’objet d’un épandage sur les terres agricoles.

Les démarches de gestion

La bonne gestion des cours d’eau se conduit dans le cadre de réflexions globales développées à l’échelle de sous-bassins versants ou de territoires particuliers à enjeux forts :

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Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Le bassin Rhône-Méditerranée inclut 9 régions et 30 départements (pour tout ou partie). Il s’étend sur 120 000 km² correspondant à 25% du territoire national. Sur ce territoire, résident 15 millions d’habitants. Le bassin regroupe 152 700 km de cours d’eau correspondant à 2601 masses d’eau - cours d’eau et comporte 180 masses d'eau – eaux souterraines. Le SDAGE adopté par le Comité de Bassin sert de principal levier aux décisions de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée, mais également aux décisions d’autres financeurs (en dehors du domaine de l'eau, tels les conseils généraux, les conseils régionaux…) intervenant dans ce contexte. Le SDAGE d’une durée de vie de cinq ans (2016-2021) a été validé par arrêté le 3 décembre 2015. Il s'appuie sur les neuf Orientations Fondamentales, qui sont les suivantes : · OF n°0 : S’adapter aux effets du changement climatique ; · OF n°1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; · OF n°2 : Concrétiser la mise en ±uvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; · OF n°3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; · OF n°4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ; · OF n°5 : Lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; · OF n°6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ; · OF n°7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; · OF n°8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Les documents d’urbanisme (P.L.U., cartes communales…) sont explicitement concernés par le SDAGE. En conséquence, la responsabilité du non-respect du SDAGE ne peut être imputée directement à une personne privée. En revanche, toute personne intéressée pourra contester la légalité de la décision administrative qui la concerne et qui ne serait pas compatible avec le SDAGE.

Le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Le SAGE est un document de planification élaboré de manière collective, qui fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Il doit être compatible avec le SDAGE. La commune de Velars-sur-Ouche est comprise dans le périmètre du S.A.G.E. de l’Ouche qui, avec le contrat de rivière, a formé le Plan Ouche. Le périmètre du SAGE a été fixé par arrêté préfectoral. La phase préliminaire (émergence et instruction) a abouti à la constitution de la Commission Locale de l’Eau (CLE) par arrêté préfectoral. Le SAGE a été approuvé le 13 décembre 2013. Ce SAGE comprend différentes étapes : - réalisation d’un état des lieux (état initial, diagnostic global, tendances et scénarii), - définition de choix stratégiques, - rédaction d’un Plan d’Aménagement et de Gestion Durable de la ressource en eau (PAGD) et d’un règlement.

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Les enjeux du SAGE sont relatifs à : · la gestion quantitative de la ressource en eau (mieux connaître les ressources en eau disponibles, définir des règles de partage de la ressource en eau, mettre en cohérence la gestion quantitative avec l’objectif de bon état des eaux, promouvoir et rechercher les économies d’eau) ; · la reconquête et la préservation de la qualité physico-chimique de la ressource en eau (développer la connaissance sur les pressions de pollution en général, poursuivre les efforts dans le domaine de l’assainissement, promouvoir les bonnes pratiques et les dispositifs de prévention des pollutions) ; · la restauration et à la préservation des milieux aquatiques (agir sur la morphologie et la continuité écologique des cours d’eau et des milieux aquatiques, prendre en compte, préserver et restaurer les zones humides, intégrer la gestion des espaces naturels remarquables dans les politiques de gestion de l’eau) ; · l’aménagement du territoire et à la gestion du risque d’inondation (protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel, humain et paysager, adapter les pratiques et les aménagements à la vulnérabilité des milieux, gérer le risque inondation) ; · un développement d’une politique de gestion concertée à l’échelle du bassin (intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en ±uvre des objectifs environnementaux, renforcer la gestion locale de l'eau et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l'eau).

Conformément au SDAGE, et en adéquation avec les objectifs du SAGE, le Plan Ouche a été validé par la Commission Locale de l’Eau. Le Plan Ouche établit les règles de la répartition de l’eau et définit les volumes de prélèvement par usage. Il privilégie les actions d’économie d’eau (irrigation, réseaux d’eau, arrosages publics, recyclage). Il prévoit la mobilisation et la création de ressources en eau de substitution. Il précise les actions de gestion des ouvrages.

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Zone de répartition des eaux Faisant suite aux études des volumes maxima prélevables de 2011 et d’après l’arrêté du 25 juin 2010 (Zone de répartition des eaux), les objectifs d’une meilleure répartition de la ressource en eau ont été fixés au niveau du Plan Ouche. La capacité maximale de pompage sur les sources est revue à la baisse en réduisant les prélèvements. Les forts prélèvements sur la ressource en eau dans le bassin de l’Ouche étaient à l’origine de déséquilibres marqués par une tendance à la baisse du niveau de la nappe et des étiages sévères des cours d’eau. C’est pourquoi, l’arrêté de classement en Zone de Répartition des Eaux (ZRE) a été pris en 2010 pour le bassin de l’Ouche. Une gestion équilibrée de la ressource en eau qui concilie les usages anthropiques (plus de 90% consacrés à la production d’eau potable) et les besoins du milieu aquatique est nécessaire. La détermination des volumes prélevables dans la nappe pour garantir les besoins du milieu naturel et les usages, sans restriction, en moyenne 8 années sur 10, a été établie. En connaissant la capacité de production de la nappe et le débit minimum biologique2 à maintenir en période estivale, le volume maximum prélevable par tous les usagers a été déterminé. Des mesures ont été proposées dans le cadre d’une meilleure gestion des prélèvements de la ressource en eau. On retiendra en particulier les mesures suivantes : · définir un débit réservé, en adéquation avec le seuil de vigilance retenu, · diversifier les ressources et prélever le plus en aval possible, · limiter les prélèvements aux seuls usages prioritaires en cas de pénurie d’eau (le lavage des véhicules, de la voirie et des espaces verts sont des usages non prioritaires), · limiter les prélèvements en été, · limiter l’utilisation de l’eau potable.

Le SDAGE Rhône Méditerranée cible le bassin de l’Ouche comme zone en déficit quantitatif vis-à- vis des prélèvements et du dépassement régulier en étiage des seuils d’alerte qui enclenchent la restriction des prélèvements. Sur ces zones en déficit quantitatif, la circulaire n° 17-2008 du 30 juin 2008 sur la résorption des déficits quantitatifs et la gestion collective de l’irrigation cherche à promouvoir un retour à l’équilibre entre l’offre et la demande en eau. Elle décrit les grandes étapes pour atteindre ces objectifs : · Détermination des volumes maxima prélevables, tous usages confondus, · Concertation entre les usagers pour établir la répartition des volumes, · Dans les bassins concernés, mise en place d’une gestion collective de l’irrigation. C’est pourquoi, une étude de détermination des volumes maxima prélevables a été réalisée sur le bassin de l’Ouche (étude réalisée par le bureau d’études Sogreah en 2011). En plus d’être ciblé comme zone en déficit quantitatif, le bassin de l’Ouche a été désigné comme Zone de Répartition des Eaux par l’arrêté préfectoral du 25 juin 2010. Le classement en ZRE découle d’un constat d’insuffisance, autre qu’exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins car les constats de franchissement de seuils qui induisent une limitation des usages sont annuels. La gestion de crise est donc devenue chronique, signe d'un déséquilibre structurel et non d’une crise passagère ou occasionnelle. L'objectif est d'aller vers un retour à l'équilibre entre l'offre (la ressource disponible) et la demande (le développement local). L’état des lieux du SAGE et du Contrat de Bassin cible trois enjeux sur les usages, la connaissance et les différents problèmes structurels du bassin, afin de suivre et de restaurer un équilibre naturel en étiage. Un 4ème enjeu est apparu lors de la définition de la stratégie du SAGE, il s’agit de la gestion des situations de crise en cas de pénurie d’eau qui peuvent être liées à un étiage particulièrement sévère, à une pollution, ou à une défaillance technique.

2 Le débit minimum biologique correspond au débit d’étiage minimum nécessaire pour que les espèces aquatiques présentes dans les cours d’eau puissent vivre et se reproduire.

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Le SAGE détermine ainsi les volumes maxima prélevables à l’échelle du bassin versant, des sous- bassins et des usages prioritaires (eau potable et bon état des milieux). A noter que le sous-bassin versant de l’Ouche, de Pont d’Ouche à Dijon, est en excédent annuel mais aussi en excédent en période d’étiage.

Les contrats de rivière La commune de Velars-sur-Ouche est concernée par un contrat de rivière, qui a fusionné avec le SAGE pour former le Plan Ouche.

L’aménagement et l’entretien de rivière L’entretien concerne essentiellement la ripisylve par des actions ciblées (enlèvement des arbres qui menacent de chuter, notamment à proximité des ouvrages d’art ou dans les zones urbaines). Toutefois, nous avons pu constater que certains arbres présents sur des berges abruptes fragilisées ont chuté, créant des embâcles importants. Des actions doivent être menées pour enlever ces arbres. De même, des actions ciblées sur les foyers de Renouée du Japon doivent être menées pour limiter la progression de cette espèce invasive, voire la supprimer ; cette plante est bien présente localement sur les berges de l’Ouche.

Le Schéma Départemental de Vocation Piscicole et la gestion piscicole

Le Schéma Départemental de Vocation Piscicole de Côte-d’Or a été approuvé par arrêté préfectoral du 19 janvier 1993. La gestion piscicole des cours d’eau au plan local revient à des A.A.P.P.M.A. (Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques). Ces associations sont fédérées au niveau départemental. Elles emploient leurs propres gardes-pêche. L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (O.N.E.M.A.), par l’intermédiaire de la brigade départementale, permet l’application de la police de l’eau. La brigade participe par ailleurs à la protection des milieux aquatiques et à la mise en valeur piscicole, en lien avec les actions conduites par la fédération des AAPPMA.

La Directive Nitrates

La directive européenne du 12 décembre 1991 (dite Directive Nitrates) impose la lutte contre la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Elle se traduit en France par la mise en ±uvre d’un programme d’action dans les zones vulnérables ayant pour objectif de protéger la qualité de l’eau. Les zones vulnérables correspondent aux secteurs où la teneur en nitrates des eaux potables est supérieure à 50 mg/l, ainsi qu’aux secteurs où la teneur est comprise entre 40 et 50 mg/l avec une tendance vers la hausse. Ces zones ont été révisées en 2012 sur la base des résultats de concentrations des eaux souterraines et superficielles, concentrations observées en 2010-2011. L'ensemble du bassin de l’Ouche est soumis à la Directive Nitrates.

7. Risques naturels

Catastrophes naturelles

Velars-sur-Ouche a fait l’objet d’arrêtés de catastrophes naturelles pour inondations et coulées de boues, mouvements de terrain différentiels faisant suite à une période de sécheresse et à la réhydratation des sols.

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Tableau des arrêtés de catastrophe naturelle pris sur la commune de Velars-sur-Ouche :

Sur le Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Journal Officiel du Inondations et coulées de boue 11/07/1984 11/07/1984 21/09/1984 18/10/1984 Inondations et coulées de boue 14/10/1993 18/10/1993 12/04/1994 29/04/1994 Inondations et coulées de boue 31/12/1993 17/01/1994 12/01/1994 29/04/1994 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la 01/07/2003 30/09/2003 27/05/2005 31/05/2005 réhydratation des sols Inondations et coulées de boue 25/04/2013 07/05/2013 08/07/2013 11/07/2013

Risques d’inondation

Inondation par débordement : Caractéristiques et historique Les crues sont des phénomènes naturels faisant intervenir plusieurs facteurs : · l'intensité et la répartition des pluies sur le bassin versant ; · la pente du bassin et sa couverture végétale qui accélèrent ou ralentissent les écoulements ; · l'absorption de l'eau par le sol et son infiltration dans le sous-sol alimentant les nappes souterraines.

La morphologie des cours d’eau est primordiale ; en permettant le débordement et le stockage de l'eau au niveau du lit majeur, toute la régulation hydraulique d’un site est assurée.

Sur le bassin de l’Ouche, les crues sont de type océanique. Les crues affectant l’Ouche se produisent durant les mois d’hiver et au début du printemps (pas d’épisode recensé en été) et sont la conséquence de périodes de précipitations assez longues (plusieurs jours). Elles ne résultent pas d’épisodes violents, localisés, à caractères orageux. Le bassin de l’Ouche a connu au cours du siècle passé, voire au cours du XIXème siècle, un certain nombre de crues notables.

Lutte contre les crues Un plan de prévention des risques a été établi pour la vallée de l’Ouche. Les zones inondables sont donc définies.

Ce PPRI est composé de trois documents : · une note de présentation qui explique les phénomènes pris en compte et leurs conséquences possibles, la démarche globale de gestion des inondations et les raisons de la prescription du PPRI. Est étudié l’impact des phénomènes sur les personnes et sur les biens, existants et futurs. Cette note présente clairement le zonage et le règlement du PPRI ; · un ou plusieurs documents graphiques délimitant le zonage réglementaire à une échelle cadastrale, documents indiquant les zones réglementées par le PPRI. Il s’agit de zones exposées à des risques, mais aussi de zones où des aménagements pourraient aggraver les risques ou en provoquer de nouveaux ;

EMC Environnement – 22, rue des Moulissards - 21 240 TALANT – Janvier 2018 / page 21 Etude liée à la révision du Plan Local d' Urbanisme de Velars-sur-Ouche / Milieu physique - Février 2016 VELARS-SUR-OUCHE (Côte-d'Or)

CARTE DES RISQUES NATURELS LIES AUX INONDATIONS

(Document établi à partir du zonage du PPRI de la vallée de l'Ouche)

LÉGENDE

ZONAGE REGLEMENTAIRE DU PPRI

Zone rouge : ce sont les zones d'aléa fort quelque soit le degré d'urbanisation et d'équipement et les zones inondables non ou peu urbanisées quelque soit leur niveau d'aléa Zones généralement inconstructibles (sauf exceptions)

Zone bleue : ce sont les zones d'aléa faible ou moyen situées en secteur urbanisé

Zones généralement constructibles (sauf exceptions et sous réserve du respect des prescriptions techniques)

Zone blanche : ce sont les zones d'aléa nul urbanisées ou non

Echelle : 1/10 000

0 700 m EMC Environnement - 22, rue des Moulissards - 21240 TALANT Etude d’environnement – PLU – Commune de Velars-sur-Ouche / Contexte communal

· un règlement qui précise les règles s’appliquant à chacune de ces zones. Le règlement définit les conditions de réalisation de tout projet, les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui incombent aux particuliers ou aux collectivités, mais aussi les mesures applicables aux biens et activités existants. Pour certaines mesures dont la mise en ±uvre est obligatoire, il précise le délai fixé pour leur réalisation.

Les communes ayant un document d’urbanisme en cours d’élaboration peuvent poursuivre la démarche en se référant à l’état actuel de la connaissance. En tout état de cause, le PPRI doit être annexé au PLU de la commune.

Dans ces secteurs soumis aux risques éventuels d’inondations, il est préconisé d’appliquer certains principes relatifs à la prévention et à la gestion des zones inondables, à savoir : · interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses ; · prévoir les dispositions constructives adaptées pour mettre hors risque en cas de nouvelles constructions ; · préserver les capacités d’écoulement et d’expansion des crues ; · éviter tout endiguement ou remblaiement nouveau qui ne serait pas justifié par la protection des lieux urbanisés ou à urbaniser de façon à ne pas aggraver les risques en amont et en aval du projet.

Risque de remontée de nappe D’une façon globale, on peut distinguer deux types de nappes phréatiques : d’une part, les nappes superficielles, proches de la surface, également dites « libres » et, d’autre part, les nappes profondes. Les nappes phréatiques sont alimentées par la pluie. Lorsque l'eau de pluie atteint le sol, une partie est évaporée. Une seconde partie s'infiltre superficiellement, captée par l'évaporation ou par les végétaux. Enfin, une troisième partie s'infiltre plus profondément et atteint la nappe phréatique après avoir traversé les terrains contenant à la fois de l'eau et de l'air. La nappe, où les vides de roche ne contiennent plus que de l’eau, constitue la zone saturée. On dit que la pluie recharge la nappe. Si des évènements pluvieux particulièrement importants surviennent, la recharge va être exceptionnelle. Le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol. La zone non saturée est alors totalement envahie par l'eau lors de la montée du niveau de la nappe : c'est l'inondation par remontée de nappe. Les dommages recensés sont liés, soit à l'inondation elle-même, soit à la décrue de la nappe qui la suit. Les dégâts les plus fréquents causés par ces remontées sont les inondations de sous-sols, de garages semi-enterrés ou de caves, la fissuration d'immeubles, les remontées de cuves enterrées ou semi-enterrées et de piscines ; s’y ajoutent les dommages aux réseaux routiers et aux voies ferrées. Une cartographie des zones sensibles aux remontées de nappes a été éditée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières. Il signale que le territoire communal de Velars-sur-Ouche est soumis à une sensibilité très élevée en ce qui concerne les remontées de nappes dans la vallée y compris celles des combes.

Inondation par ruissellement Aucun cas n’est signalé, par des études du BRGM, sur la commune de Velars-sur-Ouche. Toutefois, l’orientation des combes vers le bourg apporte des ruissellements importants susceptibles de causer des inondations par ruissellement.

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Risques sismiques

Depuis le 24 octobre 2010, la France dispose d’une nouvelle réglementation parasismique, entérinée par la parution, au Journal Officiel, de deux décrets (n°2010-1254 et n°2010-1255 du 22 octobre 2010) sur le nouveau zonage sismique national et d’un arrêté fixant les règles de construction parasismique à utiliser pour les bâtiments sur le territoire national. Ces textes permettent l’application de nouvelles règles de construction parasismique telles que les règles Eurocode8. Ces nouveaux textes réglementaires sont applicables de manière obligatoire depuis le 1er mai 2011. Contrairement au précédent zonage qui était fondé sur les limites cantonales, les limites de l’actuel zonage sont désormais communales. Le territoire national est ainsi divisé en 5 zones de sismicité, allant de 1 (zone d’aléa très faible) à 5 (zone d’aléa fort). La réglementation s’applique aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières, dans les zones de sismicité 2, 3, 4 et 5. La commune de Velars-sur-Ouche se situe en zone 1 d’aléa très faible. Les exigences sur le bâti neuf dépendent de la catégorie d’importance du bâtiment et de la zone de sismicité. Pour la zone 1, aucune exigence n’est demandée pour les catégories I et II (habitations individuelles, habitations collectives de hauteur inférieure à 28 m, bâtiments industriels pouvant accueillir moins de 300 personnes…).

Phénomènes de « retrait-gonflement » des argiles

Un matériau argileuxvoit sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau : dur et cassant lorsqu’il est desséché, il devient plastique et malléable à partir d’un certain niveau d’humidité. Ces modifications de consistance s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude est parfois spectaculaire. En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 mètres de profondeur, est alors soumise à l’évaporation. Il en résulte un retrait des argiles qui se manifeste verticalement par un tassement et horizontalement par l’ouverture de fissures, classiquement observées dans les fonds de mares qui s’assèchent. L’amplitude de ce tassement est d’autant plus importante que la couche de sol argileux concernée est épaisse et qu’elle est riche en minéraux gonflants. Le sol situé sous une maison est protégé de l’évaporation en période estivale et il se maintient dans un équilibre hydrique qui varie peu au cours de l’année. De fortes différences de teneur en eau vont donc apparaître dans le sol au droit des façades, au niveau de la zone de transition entre le sol exposé à l’évaporation et celui qui en est protégé. Ceci se manifeste par des mouvements différentiels, concentrés à proximité des murs porteurs et particulièrement aux angles de la maison. Ceci se traduit par des fissurations en façade, souvent obliques et passant par les points de faiblesse que constituent les ouvertures.

Depuis la vague de sécheresse des années 1989-91, le phénomène de retrait-gonflement a été intégré au régime des catastrophes naturelles mis en place par la loi du 13 juillet 1982. Afin de tenter de diminuer à l’avenir le nombre de sinistres causés par le phénomène de retrait- gonflement des argiles, il a été réalisé une cartographie de l’aléa associé, ce qui revient à délimiter les secteurs a priori sensibles, pour y diffuser certaines règles de prévention à respecter.

L’aléa de ce phénomène à Velars-sur-Ouche a été jugé de niveau modéré dans les fonds des combes, concernant certains quartiers du bourg. Sur le reste du territoire, l'aléa est faible, voire nul.

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Cavités, mouvements de terrain et risques géologiques

Dans l’inventaire de mars 2009, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (B.R.G.M.) a recensé plusieurs cavités sur la commune, ainsi que des mouvements de terrain sur la partie Est de la commune. Par ailleurs, la présence de nombreuses dolines incite à la vigilance ; il s’agit en effet de dépressions du terrain, sensibles, qui peuvent s’effondrer. Nous les avons reportées sur une carte.

B. Synthèse du milieu physique

Le territoire communal de Velars-sur-Ouche présente des enjeux importants : - il présente la vallée de l’Ouche, qui coupe le territoire en deux parties, - il présente la particularité d’être marqué par des risques naturels, notamment les risques d’inondations, de ruissellement. C’est la raison pour laquelle plusieurs études et atlas des zones inondables ont été réalisés. Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation permet finalement d’aboutir à un zonage des secteurs à risques et à un règlement spécifique à chaque zone, - il est sensible sur le plan hydrogéologique, en particulier la ressource en eau. Des dispositifs, à travers le SAGE, sont mis en ±uvre pour mieux utiliser la ressource en eau et mieux la protéger, - la topographie très marquée du territoire communal a influencé lé développement urbain de la commune.

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II. PAYSAGES ET PATRIMOINE NATUREL

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A. Analyse du paysage

Ce chapitre définit, décrit les grandes unités paysagères rencontrées sur le territoire communal et mentionne leur dynamique actuelle.

L’étude du paysage repose sur différents critères d’appréciation, fondés sur : · des éléments structuraux, isolés ou assemblés. D’une façon générale, il s’agit de l’occupation du sol, des réseaux de haies et des arbres isolés, du petit patrimoine rural, des bâtiments et de leur insertion dans l’espace… ; · l’appréhension globale de l’espace, de ses volumes, de ses éléments sensibles jouant sur la perception (visuelle, auditive, olfactive …) ; · des référents culturels et historiques liés à l’histoire du site.

1. Occupation du sol

Le territoire de Velars-sur-Ouche s’organise en fonction du relief, de la nature des sols et de l’hydrographie. L’essentiel du territoire communal est composé majoritairement de grands espaces forestiers, qui couvrent la partie Sud du territoire et centrale, mais aussi en périphérie du secteur Nord de la commune. Les terres agricoles (cultures, jachères, quelques prairies souvent destinées à l’élevage de chevaux) occupent les terrains accessibles, à la fois lorsque le relief n’est pas trop prononcé (fond de vallon, versants et coteaux faiblement ou moyennement pentus, replats) et lorsque la charge caillouteuse n’est pas trop forte. On assiste à deux phénomènes antagonistes, le retour au labour d’anciennes friches ou pelouses sèches, qui s’étaient développées très souvent sur des sols superficiels, voire des dalles rocheuses, mais aussi l’enfrichement lent mais certain de surfaces importantes, qui étaient autrefois cultivées ou consacrées aux prairies maigres (pelouses sèches) pâturées par des moutons. Par ailleurs, dans la vallée de l’Ouche, les prairies naturelles (fauchées ou pâturées) conservent des surfaces assez importantes, même la culture du maïs, de colza ou de céréales se développe assez fortement ces dernières années. La surface cultivée (prairies, cultures, jachères) constitue la Surface Agricole Utile (S.A.U.). Les terres arables sont sur la commune majoritaires. Par ailleurs, au niveau de l’occupation des sols, on notera les grands espaces de pelouses sèches de grand intérêt écologique. Bon nombre de ces pelouses ont tendance à s’enfricher au fil du temps, faute d’entretien. La fruticée (prunellier, genévrier, aubépine, églantier…) se développe et ferme le milieu. Les pins (noirs d’Autriche ou sylvestres) prennent également une place de plus ou en plus importante dans ces espaces naturels. On notera l’importance du minéral dans l’espace naturel, forestier ou de pelouses sèches. Les anciennes carrières exploitées autrefois pour la pierre calcaire ont laissé place à des creux, des modelés de terrain, des parois abruptes et des pierriers, qui apportent également une diversité dans ces milieux naturels et qui sont le siège de nombreuses espèces parmi les reptiles. Dans la vallée de l’Ouche, deux plans d’eau ont été recensés, l’un étant grillagé et entretenu, l’autre laissé à l’abandon, se comblant petit à petit.

5 Se reporter au Porter à connaissance pour plus de précisions.

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2. Unités paysagères

La Direction Départementale des Territoires de la Côte-d’Or (DDT 21) a édité, en 2010, un Atlas départemental des paysages. En se basant sur ce document, la commune de Velars-sur-Ouche est concernée par trois unités paysagères : - Les hautes côtes pour la partie Sud du territoire communal ; - Le Dijonnais pour la partie centrale de la commune, - Le plateau forestier du Châtillonnais pour la partie Nord du territoire.

Les hautes côtes Le massif calcaire fortement boisé de cette unité paysagère est le siège d’un relief chahuté constitué de gradins successifs et de falaises. Les vues internes sont refermées, le regard vite arrêté. Notre regard peut s’ouvrir toutefois sur une succession moutonnante de crêtes boisées. Quelques points de vue panoramiques exceptionnels offrent aux randonneurs et promeneurs courageux des perspectives visuelles sur la plaine dijonnaise. Ceci est permis depuis la chapelle Notre Dame d’Etang ou depuis les pistes de lancement des parapentes. Le massif montagneux est bordé par le Dijonnais. La partie du territoire de Velars, concernée par cette unité paysagère, se situe à l’extrémité Nord des hautes côtes. Le massif calcaire, au relief accidenté, est le terrain de circulations karstiques souterraines très développées à l’origine de nombreuses sources. De nombreux vallons secs et des gorges étroites et rocheuses marquent ce paysage essentiellement forestier. Les futaies, les taillis de chênes, de charmes et de hêtres, dans lesquels viennent se développer des résineux (en particulier les Pins sylvestres et les Pins noirs d’Autriche), forment des massifs imposants, où les terrains cultivés sur le territoire de Velars ont peu de place. Ces quelques espaces cultivés dans la partie Sud du territoire communal offrent des vues plus dégagées. La Chapelle Notre Dame d’Etang est indéniablement le repère visuel marquant de cette unité paysagère de la commune, qui attire le regard des habitants, des promeneurs et des automobilistes. L’évolution du paysage dans cette partie Sud de la commune est lente et peu visible. Toutefois, le développement des résineux, et les enrésinements anciens menacent le paysage, en rendant plus sombre et plus uniforme la perception visuelle de ces espaces, depuis l’extérieur de cette unité. Par ailleurs, l’abandon des pelouses sèches et prairies maigres referme petit à petit le paysage, en renforçant le massif forestier et en supprimant les clairières.

Le Dijonnais Cette unité correspond, sur le territoire communal de Velars, à la vallée de l’Ouche, marquée par les nombreuses infrastructures humaines (ligne TGV, autoroute A38, canal de Bourgogne), les infrastructures naturelles (la traversée de la rivière, l’Ouche) et l’urbanisation qui se développe de façon importante, aux portes de Dijon. C’est le paysage urbain qui marque cette unité, coincée entre les massifs montagneux forestiers de part et d’autre de la vallée. Elle constitue la zone de transition entre l’agglomération dijonnaise à l’Est et les zones rurales. La Montagne bloque la vue vers l’Auxois et le plateau forestier du Châtillonnais. La vallée de l’Ouche, sur le territoire de Velars, est marquée par l’urbanisation, mais aussi les prairies et les cultures. La pression urbaine étant forte, le développement de l’urbanisation sur les versants de la vallée menace les transitions paysagères vers les hautes côtes au Sud et vers le plateau boisé au Nord. Aujourd’hui cette unité est traversée par diverses voies de communication. Elle est sous l’influence directe de l’agglomération dijonnaise dont elle subit la pression urbaine : développement des lotissements, artificialisation du paysage (plantation de haies monospécifiques), augmentation des surfaces imperméabilisées…

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Le plateau forestier du Châtillonnais

Le territoire communal de Velars, au Nord de la voie ferrée, appartient à l’unité du plateau forestier châtillonnais. Installée sur le rebord boisé qui domine le Dijonnais, et à l’extrémité Sud de cette unité paysagère, cette partie du territoire communal se caractérise par un plateau boisé entrecoupé de zones cultivées. Trois ambiances paysagères s’en dégagent : les vastes étendues boisées, les trouées des grandes cultures (clairières), les vallées étroites entaillant le plateau. Le réseau de murs de pierre calcaire, qui délimite les propriétés, bois, anciens vergers, jardins, fermes isolées (Rente du Fays par exemple) est bien présent dans le paysage. Le plateau fait figure de « montagne » marquée par la diversité des affleurements rocheux. Les carrières creusées dans le plateau ont tiré autrefois la pierre et la roche calcaires. Les combes étroites et encaissées aux versants chapeautés de falaises et d’affleurements calcaires entaillent le plateau. Le réseau karstique important est à l’origine de nombreuses sources. Les vastes massifs forestiers sont depuis longtemps exploités par l’homme. Même si le feuillu domine les boisements, les enrésinements ont remplacé les taillis et futaies de chênes et de charmes. Les clairières cultivées, issues d’anciens défrichements, sont le siège de grandes cultures consacrées aux céréales et aux oléo-protéagineux, formant ainsi des paysages ouverts, avec un grand parcellaire (établi au fur et à mesure par des échanges de parcelles).

Les combes sont souvent consacrées aux prairies, mais aussi de plus en plus aux cultures. On remarquera dans cette unité paysagère l’importance des pelouses sèches, dont certaines sont emblématiques, ou constituent des fleurons à l’échelle dijonnaise où bon nombre de naturalistes et écologues viennent observer des espèces végétales (notamment les orchidées) et animales rares et protégées. Dans cette unité paysagère, l’évolution, à l’instar du massif boisé au Sud du territoire communal, est assez lente. Pourtant, des menaces pèsent sur cette entité originale par la mise en culture des vallons et de leurs versants au détriment de pelouses sèches, de prairies, de bandes boisées et de bosquets. Les enrésinements qui ont été effectués autrefois marquent le pas actuellement même si la menace sur les feuillus existe encore.

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3. Atouts et points noirs paysagers

Parmi les atouts paysagers du territoire communal de Velars, on retiendra les grands ensembles forestiers installés sur des reliefs chahutés, marqués par des vallons secs et des falaises. Les pelouses sèches, plus ou moins enfrichées, constituent des entités fort intéressantes dans les unités paysagères. La Chapelle Notre Dame d’Etang offre des panoramas exceptionnels sur la ville de Dijon et la plaine. La vallée de l’Ouche, et sa mosaïque de prairies bocagères et de cultures, mais aussi des vergers et jardins, constitue un élément important du paysage. Souvent à l’abri des regards, quelques éléments du paysage méritent notre attention : vieux saules dans les prairies de la vallée alluviale de l’Ouche, des cadoles plus ou moins bien conservées aux abords des pelouses sèches, un carré de vigne, des vergers au milieu des espaces cultivés… Si l’évolution du paysage est assez lente dans les parties Nord et Sud du territoire, elle est rapide et parfois brutale dans la vallée de l’Ouche avec de nombreuses infrastructures (canal de Bourgogne, ligne TGV, autoroute A38) et l’évolution rapide de l’urbanisation, non seulement dans la vallée mais aussi sur les versants. Cette évolution du paysage s’accompagne d’effets, qui transforment le paysage, et peuvent parfois le dénaturer. A ce titre, sur le territoire, nous avons retenu plusieurs éléments qui constituent des points noirs paysagers, pour lesquels une mise en alerte et une vigilance sont nécessaires : · Les haies monospécifiques qui s’imposent aux abords des propriétés (en particulier les haies de thuyas qui continuent à prospérer) ; · La présence d’espèces invasives souvent cantonnées dans les jardins et les propriétés attenantes au bâti (en particulier les lotissements) : le Sumac de Virginie, l’arbre à papillons, mais aussi la Renouée du Japon, qui gagne ici et là les rives de l’Ouche et le canal, · L’artificialisation du paysage et la perte d’échelle liées aux infrastructures qui traversent le ban communal ; · Le développement des quartiers déconnectés du centre bourg, qui « grimpent » sur les versants escarpés en particulier en rive droite de l’Ouche ; · La disparition des éléments verticaux (notamment des arbres, des bosquets) dans les grands espaces cultivés ayant pour conséquence l’uniformisation du paysage et sa monotonie ; · Le manque de civisme de certains individus qui, par leur comportement, affectent le paysage local ; c’est le cas notamment des abords de la déchetterie intercommunale, le long de la route départementale D108 qui rejoint Corcelles-lès- Monts, dont la clôture est dégradée et les déchets éparpillés au voisinage de cette déchetterie, offrant un triste spectacle aux promeneurs fréquentant ces secteurs par ailleurs très intéressants sur le plan écologique et paysager. C’est le cas aussi des anciennes décharges qui continuent, malgré leur fermeture, à recevoir des déchets de toutes natures et des « monstres » (appareils ménagers), dénaturant le paysage local et contribuant à des pollutions chroniques dans des secteurs pourtant sensibles sur le plan hydrogéologique (exemple de l’ancienne décharge en milieu forestier, au lieu-dit « Combe Vosson » ; · Le fleurissement des antennes relais, qui s’imposent dans le paysage et constituent de nouveaux repères visuels ; · L’absence de mise en valeur des entrées du bourg, en particulier, la descente sur Velars-sur-Ouche depuis le carrefour entre les RD 70 et 961.

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En arrière de la déchetterie, de nombreux déchets

Les anciennes carrières, les bois, les zones enfrichées font l’objet de dépôts sauvages préjudiciables pour l’environnement

Unités du paysage et éléments du patrimoine

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B. Patrimoine naturel

1. La flore et la végétation

4 Espèces végétales patrimoniales, espèces végétales communes, espèces envahissantes

Le paysage étant diversifié, le relief escarpé et les affleurements rocheux variés, la diversité des milieux naturels est très intéressante et riche : les grands espaces forestiers de feuillus, les pelouses sèches, la fruticée, les prairies alluviales de la vallée de l’Ouche, les boisements alluviaux, la ripisylve… Ce sont autant d’habitats qui abritent une flore diversifiée. C’est ce que nous synthétisons dans la suite de ce document. Les inventaires que nous avons réalisés sur les différents types de milieux ont été complétés par les données fournies par le Conservatoire Botanique.

Nos investigations sur la commune ont permis de noter une diversité floristique liée aux différents types d’habitats rencontrés : · Les milieux forestiers ; · Les pelouses sèches, les fruticées, les landes ; · La vallée de l’Ouche : prairies et bois alluviaux, ripisylve, milieux aquatiques, zones humides ; · Les zones cultivées.

Plusieurs espèces remarquables et rares ont été recensées sur la commune ; parmi lesquelles nous pourrons citer : · la Tulipe sauvage (Tulipa sylvestris), présente au pied du coteau du parc de l’Acodège : elle se caractérise par ses belles fleurs jaunes et elle est menacée par sa cueillette à but commercial, · le Lys martagon (Lilium martagon), présent dans le parc de l’Acodège, · l’Anémone pulsatille (Anemone pulsatilla), présente dans les pelouses sèches, bien exposées, mais également dans les milieux de type fruticée, · l’Anthyllide des montagnes (Anthyllis montana), dont les fleurs pourpres dégagent une odeur de cassis ou de framboise : protégée au niveau régional, elle s’installe sur les sols superficiels caillouteux et sur les rochers calcaires fissurés, où elle caractérise une association de pelouses xérophiles, · l’Inule des montagnes (Inula montana), protégée au niveau régional et remarquable par l’élégance de ses fleurs : cette espèce caractérise les pelouses calcicoles, · l’Ophrys frelon (Ophrys fuciflora) · l’Ophrys mouche (Ophrys insectifora).

A noter la présence de plusieurs espèces exotiques, dont la Renouée du Japon, par petits foyers, sur les berges de l’Ouche et du canal de Bourgogne. Deux espèces sont cantonnées pour l’instant dans les jardins et gazons autour des habitations : il s’agit du Sumac de Virginie et de l’arbre à papillons.

4 Zones humides

La DREAL de Bourgogne (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) a recensé l’ensemble des zones humides selon la typologie CORINE, zones dont la superficie est supérieure à 4 hectares (données mises à jour au 1er décembre 2002). D’après la carte fournie par les services de la DREAL, des zones humides ont été répertoriées à Velars-sur-

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Ouche, dans la vallée de l’Ouche. Au total, les zones humides répertoriées par la DREAL sur le territoire de Velars-sur-Ouche, représentent une superficie d’environ 112 ha, soit 9% du territoire. Nos prospections ont permis de compléter cet inventaire. Les zones humides sont localisées dans la vallée de l’Ouche. Elles sont présentes aux abords des plans d’eau ; elles sont représentées également par des prairies alluviales, inondables, mais aussi des boisements alluviaux relictuels dans lesquels on trouve l’Aulne glutineux, des saules et le Frêne élevé. Certaines de ces zones humides ont été retournées pour leur mise en culture, ce qui altère leur diversité écologique. Dans ces zones humides, on peut noter la présence de la Salicaire (Lythrum salicaria), de l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), de la Reine des prés (Filipendula ulmaria), du Roseau (Phragmites australis), des laîches, des joncs, de la Massette (Typha sp), de l’Epilobe (Epilobium sp), du Lycope d’Europe (Lycopus europaeus), de l’Iris faux-açore (Iris pseudacorus), de la Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris), de la menthe (Mentha sp)…

4 Les zones cultivées

Dans les espaces cultivés, l’intérêt écologique est réduit ; quelques espèces messicoles dans les cultures se développent. En zone agricole, les accotements enherbés ne sont pas dénués d’intérêt, tout comme les chemins enherbés qui parcourent les ensembles cultivés. On y recense de 20 à 30 espèces végétales dans des milieux qui s’apparentent à des prairies mésophiles, voire des prairies un peu plus sèches. Dans les cultures, on retrouve des espèces emblématiques telles le Bleuet des champs.

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Achillée millefeuille Achillea millefolium Aigremoine eupatoire Agrimonia eupatoria Mouron Anagallis arvensis Armoise commune Artemisia vulgaris Aster lancéolé Aster lanceolatus Liseron Calystegia sepium Campanule Campanula trachelium Centaurée jacée Centaurea jacea Chicorée sauvage Cichorium intybus Coronille bigarrée Coronilla varia Carotte Daucus carota Millepertuis perforé Hypericum perforatum Knautie des champs Knautia arvensis Gesse à larges feuilles Lathyrus latifolius Lotier corniculé Lotus corniculatus Matricaire Matricaria perforata Minette Medicago lupulina Origan Origanum vulgare Coquelicot Papaver rhoeas Picride épervière Picris hieracioides Plantain lancéolé Plantago lanceolata Plantain majeur Plantago major Renoncule rampante Ranunculus repens Silène enflé Silene vulgaris Salsifis Tragopogon pratensis Trèfle Trifolium sp Vesce des haies Vicia sepium

Dans les jachères, l’évolution de la végétation sur des sols superficiels conduit à des milieux proches des pelouses sèches. On y retrouve différentes espèces végétales : le Séneçon de Jacob, le Plantain lancéolé, le Salsifis des prés, la Minette, le Trèfle jaune, la Carotte sauvage, l’Aigremoine eupatoire, le Lotier corniculé…

4 Les vergers

Les vergers peuvent constituer des zones de refuge pour différentes espèces d’oiseaux et les petits mammifères. La flore des terrains enherbés est diversifiée. Les vergers sont disséminés dans les espaces agricoles mais aussi présents à proximité des zones bâties.

4 Haies, ripisylve et arbres isolés

Les éléments végétaux linéaires sont peu représentés dans la zone agricole. Toutefois, les éléments présents ont fait l’objet d’un recensement.

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Les haies présentent un intérêt écologique, paysager et hydraulique. Elles participent à la protection de la ressource en eau. Sur le plateau, la végétation linéaire dans les zones cultivées est constituée d’espèces comme le Prunellier, l’Eglantier, la Viorne lantane, l’Epine vinette, le Buis, le Fusain d’Europe et le Cornouiller sanguin. Certaines haies présentent une strate arborée dans laquelle on retrouve l’Erable sycomore, le Frêne élevé, l’Erable champêtre, le Chêne pédonculé, le Saule marsault, accompagnés d’espèces arbustives comme le Fusain, le Cornouiller sanguin, l’Aubépine, le Prunellier… Dans la vallée de l’Ouche, les haies se composent davantage d’espèces des milieux frais, voire humides (Saules, Frêne élevé, Fusain d’Europe…). La ripisylve est développée sur les rives de l’Ouche. Différentes espèces sont représentées : Saules, Frêne élevé, Aulne glutineux, Viorne obier…

4 Les massifs forestiers et les bois

Les bois correspondent pour l’essentiel à de la chênaie charmaie. Mais on trouve également des formations boisées de type chênaie hêtraie charmaie. Dans les secteurs les plus secs et rocailleux, on notera des formations boisées à buis. Sur certaines pentes, des érablaies se développent. Des landes sont présentes et forment souvent des ourlets des massifs forestiers : Genévrier, Prunellier, Aubépine, Eglantier, Fusain d’Europe, Epine vinette, Cerisier de Sainte-Lucie, Alisier blanc, Alisier torminal… Des enrésinements ont été réalisés depuis longue date et supplantent les peuplements forestiers originels. Le Pin sylvestre et le Pin noir d’Autriche sont les espèces dominantes parmi les résineux. Des espèces d’accompagnement ont été relevées : Orme champêtre, Erable champêtre, Frêne élevé… Dans le parc Acodège, on notera la présence d’arbres remarquables (Erable plane, Marronnier, Chêne, Frêne, Erable champêtre, Erable sycomore…). Dans la vallée de l’Ouche, des boisements alluviaux résiduels existent : Aulne glutineux, Frêne élevé, saules…

4 Les pelouses sèches

Sur les sols superficiels et rocailleux, différentes pelouses calcicoles se développent et abritent des cortèges floristiques très diversifiés et remarquables.

L’Anémone pulsatille est bien représentée sur les pelouses sèches de la commune

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Parmi les espèces recensées, on retiendra la présence de l’Anémone pulsatille, des orchidées (Ophrys frelon, Ophrys mouche, Orchis bouc, Orchis pyramidal, Orchis homme-pendu), l’Anthyllide des montagnes, l’Inule des montagnes, le Muscari, l’Euphorbe petit cyprès, Pimprenelle, Globulaire vulgaire, Hélianthème des Apennins, Lotier corniculé, Coronille bigarrée, Mélampyre, °illet des Chartreux, Brachypode penné, Brome érigé… Sur les zones rocailleuses, dalles calcaires et affleurements rocheux calcaires, des formations xérophiles se développent : Anthyllide des montagnes, orpins…

a b a. Ophrys abeille b. Murger de pierres sèches c. Inule des Montagnes

c

2. La faune

Les oiseaux

Selon les différents biotopes présents sur le territoire de Velars-sur-Ouche, on peut rencontrer les espèces suivantes.

Liste des oiseaux d’intérêt patrimonial à Velars-sur-Ouche Nom vernaculaire Nom scientifique Protection Intérêt Milan noir Milvus migrans Pr, DO1 Européen Milan royal Milvus milvus Pr, DO1, VU Européen Caille des blés Coturnix coturnix Pr, DO2.II, LC Européen Pic noir Dryocopus martius Pr, DO1, LC Européen Alouette lulu Lulula arborea Pr, DO1 Européen Martin-pêcheur d’Europe Alcedo atthis Pr, DO1 Européen Pr : espèce protégée ; DO 1 : Annexe 1 de la Directive Oiseaux ; DO2.II : Annexe 2.II de la Directive Oiseaux VU : Espèce vulnérable d’après liste rouge des oiseaux menacés LC : Espèce pour laquelle la préoccupation est mineure d’après liste rouge des oiseaux menacés

Le Milan noir, rapace plutôt charognard, trouve sa source d’alimentation tous azimuts : poissons ou animaux morts, dépôt d’ordures… Accessoirement, il chasse grenouilles, oisillons ou micro- mammifères. Il niche dans les bois.

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Le Milan royal a un régime comparable au Milan noir. La Caille des blés est un oiseau qui vit dans les champs de céréales et niche également à terre. Le Pic noir est une espèce forestière (bois de haute futaie, mixtes de pins et de hêtres). L’Alouette lulu est un oiseau typique des zones pelouses sèches piquetées d’arbustes et des jachères. Le Martin-pêcheur d’Europe est un oiseau qui survole rapidement les cours d’eau à la recherche des ses proies, des petits poissons. Ces différentes espèces ont été observées ou entendues lors de nos prospections sur la commune. Par ailleurs, la LPO de Côte-d’Or signale, parmi des observations récentes, de nombreuses espèces patrimoniales telles le Cincle plongeur, l’Autour des palombes, l’Epervier d’Europe, la Chouette de Tengmalm, la Grande Aigrette, la Cigogne blanche, le Circaète Jean-le-Blanc, les Pics mar, cendré et épeichette, le Faucon hobereau, la Grue cendrée, la Pie-grièche écorcheur, le Balbuzard pêcheur, la Bondrée apivore, le Tichodrome échelette, le Rougequeue à front blanc...

Ø Milieux forestiers, bois, parcs arborés La surface boisée est très importante à Velars-sur-Ouche. Nous avons pu noter toutefois plusieurs espèces liées aux milieux forestiers ; citons entre autres la présence du Loriot, du Pinson des arbres, du Rossignol, du Rouge-gorge, du Geai des chênes, du Pic épeiche, de la Sitelle torchepot, du Troglodyte mignon, du Pouillot véloce, des mésanges, …

Ø Espaces agricoles Nous avons inventorié dans les zones cultivées (grandes cultures et jachères) des espèces telles le Bruant proyer, la Caille des blés, la Perdrix grise, l’Alouette des champs, le Faucon crécerelle… Les grands espaces cultivés présentent donc une diversité avifaunistique intéressante.

Ø Pelouses sèches Nous avons inventorié dans les pelouses sèches des espèces telles les Fauvettes (Fauvette grisette, Fauvette à tête noire), le Merle noir, les mésanges, l’Alouette lulu, le Bruant jaune… Les arbustes présents dans ces milieux secs sont très utiles pour l’avifaune.

Ø Milieux humides ou aquatiques Dans les zones humides, aux abords de l’Ouche et du canal, nous avons pu noter la présence du Héron cendré, du Canard colvert, de la Bergeronnette grise, de la Bergeronnette des ruisseaux... Le Tarin des aulnes a été observé dans les haies de la plaine alluviale. Les plans d’eau présents sur la commune hébergent des espèces telles le Canard colvert, la Poule d’eau… Le Martin-pêcheur survole la rivière à la recherche de ses proies (petits poissons).

Canard colvert (canal)

Bergeronnette grise sur les bords de l’Ouche

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Ø Abords du bourg

Dans la zone bâtie, le Rouge-queue noir et le Pic vert sont des oiseaux qui s’accommodent bien de la présence humaine. Les hirondelles (de fenêtre, rustique) sont bien présentes au c±ur du village. Signalons également la présence du Choucas des tours.

On le comprend la diversité avifaunistique passe par la conservation ou la reconstitution d’une mosaïque de milieux sur la commune, et en particulier en périphérie du bourg.

Les mammifères

Les mammifères, bien que discrets, sont diversifiés sur la commune. On notera la présence remarquable du Chat forestier, présent en lisière de bois. Plusieurs mustélidés fréquentent les différents compartiments du territoire, la Belette, la Martre. Le Blaireau est noté dans les talus boisés éparpillés sur la commune. On retiendra également la présence du Lapin, du Lièvre, du Sanglier, du Chevreuil ou encore du Renard. Le Ragondin a été observé à plusieurs reprises dans le canal de Bourgogne mais aussi dans l’Ouche. Le territoire communal est également fréquenté par des espèces de chauves-souris. Le Grand Rhinolophe et le Petit Rhinolophe sont signalés sur la commune.

Ragondin (canal)

Autres groupes d’espèces

Les insectes ont un déplacement et des territoires généralement assez restreints. Ils ont besoin, pour coloniser et avoir des échanges biogénétiques entre différentes populations, de « corridors écologiques » qui sont souvent représentés par les réseaux de haies et les chevelus hydrauliques (fossés, cours d’eau...). Sur la commune, le réseau de haies et la ripisylve permettent ces échanges. De même, les chemins enherbés et les accotements herbeux favorisent les déplacements des insectes. Les nombreux espaces de pelouses sèches, jachères et ourlets thermophiles sont indispensables pour un grand nombre d’espèces d’insectes. Les papillons, les zygènes, les criquets et les sauterelles sont présents dans les zones de pelouses sèches. On notera la présence de la Mante religieuse. On notera la présence de libellules sur la rivière, les plans d’eau et le canal. . Les cours d’eau et les étangs hébergent différentes espèces de poissons. Concernant les reptiles, la diversité est intéressante. Les anciennes carrières, les pierriers, les pelouses sèches et les dalles rocheuses affleurantes sont les habitats privilégiés de nombreuses espèces (couleuvres, lézards). On notera la présence remarquable du Lézard vert, observé à plusieurs endroits de la commune (remblais de la ligne SNCF), les pelouses sèches. Dans la zone bâtie, le Lézard des murailles peut trouver refuge dans les murs de pierres. L’Orvet dans les zones

EMC Environnement – 22, rue des Moulissards - 21 240 TALANT – Janvier 2018 / page 37 Etude d’environnement – PLU – Commune de Velars-sur-Ouche / Paysages et patrimoine naturel ombragées et fraîches est présent (un individu observé sur un sentier pédestre de la forêt dans la partie Sud du territoire communal).

Orvet

Concernant les amphibiens, la diversité est intéressante compte tenu de la présence d’habitats aquatiques diversifiés. Des grenouilles vertes peuvent trouver refuge dans les plans d’eau. Le Crapaud commun est également présent sur la commune.

Pour résumer, la commune de Velars-sur-Ouche est le siège d’enjeux faunistiques très importants portant sur les espaces forestiers, les pelouses sèches et milieux associés, et les milieux aquatiques et humides de la vallée de l’Ouche, jouant un rôle écologique remarquable.

3. Les corridors écologiques

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), issu des Lois Grenelle, est établi en Bourgogne. Il est un outil permettant de réfléchir sur la protection de la biodiversité, de mettre en place des actions à mener pour la préserver et de préciser les enjeux liés aux continuités écologiques (trames vertes et bleues). Les corridors écologiques constituent les liaisons entre les différents espaces naturels, sources d’une biodiversité. L’étude Trame Verte et Bleue (TVB), préalable au SRCE, identifie sur le territoire communal plusieurs réservoirs de biodiversité liés aux espaces forestiers et aux pelouses sèches, mais aussi à la vallée de l’Ouche, reliés entre eux par un corridor écologique. La carte jointe, intitulée « Carte des corridors écologiques à une échelle intercommunale » reprend cette cartographie de l’étude Trame Verte et Bleue de la DREAL de Bourgogne dans un large secteur aux alentours de Velars-sur-Ouche.

Sur le territoire communal, les milieux forestiers, les pelouses sèches constituent des réservoirs de biodiversité très intéressants sur la commune. Les corridors écologiques concernent également l’Ouche, la ripisylve et les prairies alluviales qui permettent la libre circulation des espèces. Des seuils sur la rivière peuvent constituer des obstacles à la continuité écologique. Les bandes enherbées, les accotements et chemins herbeux facilitent les échanges pour les espèces animales et constituent des petits réservoirs de biodiversité au milieu des grands espaces cultivés. Les infrastructures (autoroute, ligne TGV, canal) constituent des obstacles quasiment infranchissables pour la majorité des espèces dans les déplacements sur le territoire communal. De même, le bourg très compact et l’urbanisation plus lâche sur les hauteurs limitent fortement les échanges biologiques entre les diverses parties du territoire communal.

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Etude d’environnement – PLU – Commune de Velars-sur-Ouche / Paysages et patrimoine naturel

4. Statuts particuliers des espaces naturels

Différents inventaires des milieux naturels ont été réalisés à l’échelon régional, national, européen..., dans le but, notamment, d’assurer leur préservation.

Le territoire de Velars-sur-Ouche est concerné par plusieurs zonages de milieux naturels compte tenu de son attrait écologique important. Sur le territoire communal, plusieurs espaces (pelouses sèches) sont gérés par le Conservatoire des Espaces Naturels de Bourgogne. La ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux) n°BE04 dite de l’Arrière Côte de Dijon et de , ainsi que la ZNIEFF de type II n°0002 intitulée « Côte et Arrière Côte de Dijon », ont permis de définir le site Natura 2000.

Plusieurs Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de type I sont présentes sur la commune : - ZNIEFF n° 1027.0000 "Bois de la Rente du Failly", - ZNIEFF n° 1009.0000 "Pelouse de la Verrerie", - ZNIEFF n° 0002.0005 "Combe aux Loups", - ZNIEFF n° 0002.0103 "Combes de la Jeune Ronce et du Bois de la Mialle".

A noter que depuis le 28 novembre 2016, une nouvelle génération de ZNIEFF a été approuvée. La partie Sud du territoire de Velars-sur-Ouche (dans des limites approchantes avec celles du site Natura 2000 « Arrière-côte de Dijon et de Beaune ») est également incluse dans la Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique de type II intitulée « Côte et arrière-côte de Dijon » et numérotée 0002. Cette ZNIEFF couvre au total 200 km² de Plombières-lès-Dijon à Savigny-lès- Beaune. Une nouvelle ZNIEFF de type II concerne le reste du territoire communal, à savoir la partie centrale et Nord de la commune. Il s’agit de la ZNIEFF « la Montagne dijonnaise de la vallée de l’Ignon à la vallée de l’Ouche ». Des ZNIEFF de type I ont été ajoutées ou modifiées dans leur contour. Sur le territoire de la commune de Velars/Ouche, on notera les ZNIEFF suivantes : · Forêt et pelouses de Plombières, qui concerne les secteurs boisés de la frange orientale de la commune, · Pelouses de la Verrerie, dont les contours ont été largement modifiés et agrandis, au Nord de la voie ferrée, avec des débordements au Sud de cette même voie, · Pelouses et plateaux de Fleurey/Ouche, sur une frange occidentale très petite de la commune, · Combes de Notre Dame d’Etang, de la Jeune Ronce et du Bois de la Mialle, sur toute la partie boisée Sud-Est de la commune.

La DREAL a par ailleurs cartographié les zones humides sur le territoire communal, qui concernent la vallée de l’Ouche et couvrent une surface de 112 hectares.

Le site Natura 2000 n° FR2612001 "Arrière Côte de Dijon et de Beaune" concerne une grande partie du territoire communal (partie Sud). Ce site Natura 2000 couvre une surface de 60661 ha et comprend 87 communes de Côte-d’Or. Les habitats principaux notés sur ce site Natura 2000 sont les suivants : Forêts caducifoliées : 30% Prairies semi-naturelles humides, prairies mésophiles améliorées : 24% Autres terres arables : 20%

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Cultures céréalières extensives : 10% Forêts artificielles en monocultures : 5% Forêts mixtes : 3% Autres terres (incluant les zones urbanisées et industrielles, routes, décharges, mines) : 3% Pelouses sèches, steppes : 2% Rochers, éboulis rocheux : 1% Le site accueille plus d’un tiers de la population nicheuse bourguignonne de Faucon pèlerin (habitats rocheux, falaises). Par ailleurs il est fréquenté par des espèces remarquables telles le Hibou Grand-Duc (habitats rocheux, falaises), et le Circaète Jean-le-Blanc. La densité est plutôt faible en pics malgré l’importance des milieux forestiers. Les combes sont favorables au Pic noir. Une petite population de Chouette de Tengmalm est notée. La mosaïque de milieux forestiers et de milieux ouverts agricoles, les pelouses sèches et landes à enjeu majeur, les prairies humides des vallées et forêts à fort enjeu écologique justifient l’inscription de ce site Natura 2000. Les documents d’urbanisme doivent respecter les préoccupations d’environnement (se référer à la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature).

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III. ENJEUX ET RECOMMANDATIONS

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A. Principes généraux retenus

Le Code de l’urbanisme évoque les principes généraux de la gestion du territoire (article L. 110) et précise, en particulier, les objectifs des documents d’urbanisme (article L. 121-1 modifié par la loi S.R.U. du 13 décembre 2000)5.

Les documents d’urbanisme doivent déterminer les conditions permettant d’assurer : · l’équilibre entre l’espace rural et urbain, la maîtrise du développement, la préservation des ressources (agricoles, forestières…) et la protection des paysages et des milieux naturels ; · la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale ; · une utilisation économe et équilibrée des espaces, la maîtrise « des besoins » de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Les principaux facteurs (repris sur la carte au 1/5000ème), qui doivent orienter les possibilités et les conditions d’urbanisation sur la commune de Velars-sur-Ouche, sont les suivants : · les risques liés aux débordements de l’Ouche ; · les risques de remontée de nappe phréatique dans la vallée ; · les risques de ruissellement liés aux nombreuses combes orientées vers le bourg et de manière vers les zones bâties, · la protection des bassins d’alimentation des captages ; · le respect de la Directive Nitrates et, pour les cours d’eau qui y sont soumis, le respect des Bonnes Conditions Agro-Environnementales (BCAE) ; · la mise en valeur des abords de la vallée de l’Ouche et la préservation de ces secteurs naturels intéressants (ripisylves, zones humides, plans d’eau) ; · la prise en compte des zones humides dans la vallée ; · le risque du retrait-gonflement des argiles ; · les risques liées à la présence de cavités souterraines, · les risques liées à des mouvements de terrain, · les massifs forestiers sur l'ensemble du territoire communal, en particulier les petits bosquets et bandes boisées dans les secteurs agricoles et sur les hauteurs ; · les enjeux paysagers ; · les milieux naturels à fort enjeu écologique (massifs forestiers, pelouses sèches, ourlets thermophiles…) ; · la préservation des éléments végétaux ponctuels et linéaires existants (haies, arbres isolés, alignements, vergers, parcs arborés) ; · la préservation de la faune et de la flore ; · la lutte contre les espèces invasives ; stopper la plantation de haies d’ornement composées d’espèces exotiques comme le thuya qui banalisent le paysage urbain ; · la préservation et la consolidation des couloirs d’échanges biologiques ; · des infrastructures routières (autoroute A38, ligne TGV, routes départementales) génératrices de nuisances sonores ; · la commune de Velars-sur-Ouche est intéressée par différentes entités, parmi lesquelles nous retiendrons la Communauté de Communes, le PETR Auxois Morvan, le Plan Ouche (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux et contrat de rivière).

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B. Contraintes et recommandations liées au milieu physique

1. Synthèse du milieu physique

· Vastes espaces forestiers au relief très marqué ; · Réseau hydrographique qui se limite à l’Ouche et au canal de Bourgogne ; · De nombreuses sources ; · Un territoire très sensible sur le plan hydrogéologique avec des risques importants de pollution, mais limités dans les zones de grands espaces forestiers ; · Crues de l’Ouche ; · Présence de captages et de périmètres de protection ; · Problèmes de remontée de nappe (infiltrations dans les sous-sols…) ; · Risque de retrait/gonflement des argiles faible à moyen ; · Commune placée en risque faible par rapport au risque sismique ; · Risques de ruissellement (combes orientées vers les zones bâties)

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2. Recommandations

SITUATION INITIALE OBJECTIFS RECOMMANDATIONS MISE EN °UVRE ET JUSTIFICATION DANS LE PLU

Conforter la mise en Classer les bandes place des bandes enherbées en zone enherbées le long de naturelle le long de l’Ouche (soumise aux l’Ouche Bonnes Conditions Classer en zone Agro- naturelle les grands Environnementales) espaces forestiers et Sensibilité Eviter tout risque de Respecter la Directive milieux associés qui hydrogéologique des pollution du réseau Nitrates et les mesures constituent des zones masses d’eaux hydrographique Zéro phyto tampons et superficielles protectrices de la Préserver les espaces ressource en eau forestiers sur le plateau Résorber les anciennes décharges, qui malgré leur fermeture, constituent encore des sources de pollutions très fortes

Protéger la ripisylve Renforcer, compléter existante sur les Maintenir la ripisylve assurant berges de l’Ouche Présence d’une ripisylve impérativement la une bonne filtration (classement des le long de l’Ouche ripisylve existante et la des eaux et un berges en zone renforcer maintien des berges naturelle)

Interdire et limiter l’urbanisation dans les Préserver les secteurs secteurs soumis à un d’inondabilité avérée risque d’inondation de toute urbanisation Prendre en compte le Limiter les Inondations de la vallée zonage du PPRi conséquences des de l’Ouche Conserver les zones inondations sur le En cas d’urbanisation, d’expansion des secteur déjà bâti prévoir les dispositions crues constructives au risque connu (hauteur Risques de ruissellement Prendre en compte la de plancher, en provenance des Limiter les inondations cartographie et le interdiction de sous- combes orientées vers dans le secteur bâti zonage du PPRI. sols, transparence les zones bâties hydraulique…)

Prendre en compte les Limiter l’urbanisation risques de dans les secteurs où ruissellement les risques de ruissellement sont identifiés

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SITUATION INITIALE OBJECTIFS RECOMMANDATIONS MISE EN °UVRE ET JUSTIFICATION DANS LE PLU Eviter les Tenir compte des constructions à bassins d’alimentation risques dans ces des captages. bassins d’alimentation Prendre en compte Eviter les nouvelles les prescriptions Eviter tout risque de constructions dans les hydrogéologiques Sensibilité des aquifères pollution des eaux bassins d’alimentation dans les périmètres souterraines des puits de protection

Prendre en compte les Maîtriser les rejets des épandages d’effluents eaux d’élevage et de boues

Risques de remontée de Eviter tout risque Interdire les sous-sols nappe aux abords et au d’inondations des pour les nouvelles niveau de la zone bâtie : sous-sols, des caves Prendre en compte ce constructions, sensibilité forte à très risque qui concerne l’enterrement de cuves, les piscines forte vis-à-vis de Eviter les remontées une partie du secteur possibles remontées de bâti dans les zones à de cuves enterrées risques forts à très forts nappes (la nappe peut ou semi-enterrées et être sub-affleurante) de piscines

Un aléa faible de retrait- Adapter les gonflement des argiles constructions au au niveau du bourg Localiser les secteurs risque connu de où des « faits Informer les futurs retrait-gonflement dommageables » se propriétaires des argiles dans les Un aléa moyen sur les sont déjà produits secteurs à risques secteurs périphériques des zones bâties

Les établissements scolaires, les Prendre les Prendre en compte la bâtiments pouvant précautions réglementation en accueillir plus de 300 Risque sismique faible nécessaires pour les vigueur en terme de personnes, les constructions de constructions bâtiments de sécurité bâtiments publics parasismiques civile doivent répondre aux règles parasismiques

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SITUATION INITIALE OBJECTIFS RECOMMANDATIONS MISE EN °UVRE ET JUSTIFICATION DANS LE PLU

Préserver les massifs Eviter toute forestiers d’une urbanisation en lisière urbanisation trop forestière (au Préserver les massifs proche et les minimum 30 mètres forestiers (objectifs habitations des risques de recul par rapport Massifs boisés sylvicole, hydraulique de chute d’arbres au aux lisières) dans les faunistique et cours de tempêtes zones urbaines paysager) Respecter le retrait nécessaire pour des questions de salubrité

Observations complémentaires à prendre en compte dans le règlement du PLU :

§ objectif « Se conformer aux prescriptions des démarches de gestion des eaux » : à travers l’élaboration du PLU, on devra se conformer aux orientations du SDAGE, ainsi qu’aux recommandations définies dans le Plan Ouche ; § objectif « Eviter tout risque de pollution du réseau hydrographique » : il conviendra de proscrire tout traitement phytosanitaire aux abords des cours d’eau, ainsi qu'aux abords des plans d'eau et des fossés agricoles ; § objectif « Conservation de l’espace agricole » : l’espace agricole est nécessaire à la poursuite de l’activité agricole et, par là même, au maintien d’un tissu rural équilibré. L’urbanisation est consommatrice d’espace agricole, surtout en zone péri-urbaine. Le projet du PLU de Velars-sur-Ouche se doit d’être le moins « gourmand » possible vis-à-vis du territoire agricole. La définition des nouvelles zones urbanisables sur le territoire de Velars-sur- Ouche devra tenir compte de cet objectif de préservation de l’espace agricole.

C. Contraintes et recommandations liées aux milieux naturels, au paysage et au patrimoine

1. Synthèse des milieux naturels et du paysage

· Enjeu paysager lié, d’une part à l’existence des massifs boisés et des milieux associés (pelouses sèches, ourlets thermophiles, landes, fruticée…) et, d’autre part à l’originalité de la vallée de l’Ouche ; · Paysage uniformisé au niveau des zones plus récemment bâties, en raison du recours très fréquent à des essences végétales non locales, telles les haies monospécifiques, essentiellement à base de thuyas ; · Lutte contre les espèces invasives comme la Renouée du Japon, le Sumac de Virginie et l’arbre à papillons ;

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· Présence de nombreux milieux naturels à enjeu écologique fort : massifs forestiers, pelouses sèches, vallée de l’Ouche (prairies et boisements alluviaux, milieux aquatiques) ; · Faune patrimoniale remarquable ; · Flore très diversifiée et riche dans les différents types de milieux : bois, milieux humides, pelouses sèches ; · Corridors écologiques entre les espaces forestiers, les pelouses sèches. Trame bleue à préserver (cours d’eau, ripisylve, zones humides…).

2. Recommandations

MISE EN °UVRE ET SITUATION INITIALE OBJECTIFS RECOMMANDATIONS JUSTIFICATION DANS LE PLU

Classer les massifs Enjeux paysagers : Préserver les enjeux forestiers et les pelouses Préserver les grands massifs forestiers, paysagers de la sèches et milieux massifs forestiers pelouses sèches commune associés en zones inconstructibles

Eviter les haies monospécifiques Eviter l’uniformisation du Diversifier les haies paysage urbain : Proscrire le recours aux plantées autour des banalisation des haies Conserver un paysage espèces exogènes, tel le terrains bâtis (type haies de thuyas), urbain diversifié en thuya plantation d’espèces assurant la transition Prévoir des haies invasives (Arbre à avec l’espace agricole Privilégier les espèces diversifiées à base papillons, Sumac de végétales locales d’espèces locales Virginie…) Interdire les plantations d’espèces invasives Préserver les abords de la rivière, ainsi que les Conserver l’occupation Classer la vallée de Vallée de l’Ouche et les milieux naturels de la du sol existante l’Ouche et ses abords en milieux naturels vallée (prairies, lorsqu’elle est enherbée zones inconstructibles boisements, zones ou boisée humides) Conserver les grands massifs boisés Existence de milieux Préserver les pelouses Classer les bois, les zones naturels à enjeux Préserver les massifs sèches et milieux humides et leurs abords écologiques très forts : forestiers, les pelouses associés (landes, ourlets en zones inconstructibles, massifs forestiers, sèches et les milieux thermophiles), Classer les pelouses pelouses sèches et humides en raison, notamment ceux qui sont sèches et milieux milieux associés, milieux notamment, de leur contigus aux zones associés en zones naturels de la vallée de intérêt écologique fort bâties naturelles l’Ouche Préserver les milieux humides de la vallée

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MISE EN °UVRE ET SITUATION INITIALE OBJECTIFS RECOMMANDATIONS JUSTIFICATION DANS LE PLU Préserver l’ensemble des Classer en zones milieux naturels, en raison inconstructibles les Préserver les réservoirs de leur faune, de leur Présence de corridors corridors écologiques de biodiversité et les flore écologiques entre les massifs forestiers espaces de transition entres les pelouses entre ces réservoirs Préserver les corridors sèches, le long de écologiques entre ces l’Ouche (ripisylve) milieux

Observations à prendre en compte dans le règlement du PLU : § objectif « Préserver le cadre de vie des habitants, conserver la richesse paysagère, floristique et faunistique » : favoriser les plantations traditionnelles à base d’essences de feuillus ou de fruitiers en périphérie des secteurs nouvellement urbanisés ; § objectif « Favoriser l’implantation de haies diversifiées, tant en milieu urbain que rural ». Limiter, voire abandonner la mise en place de haies monospécifiques » sur le territoire de Velars-sur- Ouche.

Espèces végétales locales à privilégier et à conseiller, pour les plantations, dans le règlement du PLU : Pour les arbres de haute tige : arbres fruitiers (Pommier, Poirier, Noyer, Cerisier, Prunier, Merisier…), Chêne, Charme, Frêne, Saule blanc (zones humides), Erable champêtre, Tilleul à larges feuilles, Sorbier des oiseleurs, Bouleau verruqueux, Bouleau pubescent, Alisier torminal, Erable sycomore…

Pour les espèces de haies buissonnantes : Charme, Troène, Cornouiller sanguin, Fusain d’Europe, Viorne lantane (sols calcaires secs), Viorne obier (sols calcaires humides à frais), Noisetier, Rosier des chiens, Sureau noir, Frêne…

Sont à déconseiller toutes les espèces exotiques qui banalisent le paysage des bourgs et villages : les Lauriers (tels les Lauriers à feuilles luisantes), les Cupressacées (en particulier les Thuyas) et autres conifères d’ornement, entrant dans la composition des haies de clôture…

3. Les corridors écologiques

Le territoire de Velars-sur-Ouche offre une grande diversité de milieux naturels. Il existe des liens entre les massifs forestiers et les pelouses sèches. En revanche, les différentes infrastructures présentes sur la commune sont autant d’obstacles qui empêchent le déplacement de la plupart des espèces vers d’autres milieux naturels. La liaison Nord/Sud est rendue difficile en raison de nombreux obstacles.

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