BERNSTEIN STORY

MIDORI violon

LAMBERT WILSON récitant

SOLISTES DE LA MAÎTRISE DE RADIO FRANCE MORGAN JOURDAIN chef de chant

CHŒUR DE RADIO FRANCE MARTINA BATICˇ chef de chœur

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE LEONARD SLATKIN direction

MERCREDI 5 DÉCEMBRE 20H Missa brevis 1. Kyrie eleison 2. Gloria 3. Sanctus 3a. Benedictus MIDORI violon 4. Agnus Dei 4a. Dona nobis pacem LAMBERT WILSON récitant (9 minutes environ) SOLISTES DE LA MAÎTRISE DE RADIO FRANCE Sérénade pour violon, d’après Le Banquet de Platon MORGAN JOURDAIN chef de chant 1. Phaedrus, Pausanias (Lento – Allegro marcato) 2. Aristophanes (Allegretto) 3. Eryximachus (Presto) CHŒUR DE RADIO FRANCE 4. Agathon (Adagio) MARTINA BATICˇ chef de chœur 5. Socrates, Alcibiades (Molto tenuto – Allegro molto vivace) (31 minutes environ) ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE JENNIFER GILBERT violon solo - Entracte - 2 LEONARD SLATKIN direction 3 AARON COPLAND Danzon Cubano (6 minutes environ)

Three American Songs Simple Gifts I bought me a cat At the River (7 minutes environ)

Lincoln Portrait Ce concert sera diffusé le 3 janvier à 20h sur France Musique. (14 minutes environ) LEONARD BERNSTEIN, LE GÉNIE FAMILIER LEONARD BERNSTEIN 1918-1990 Pianiste hors du commun, chef charismatique à la mémoire phénoménale, compositeur fêté à Broadway comme dans le milieu classique : peu de musi- Missa brevis ciens peuvent s’enorgueillir de tant de dons. C’est dans le domaine de la di- Composée en 1988. Créée le 21 avril 1988 au Symphony Hall d’Atlanta, par Derek Lee Ragin (contre-ténor), le Chœur et des membres de l’Orchestre symphonique d’Atlanta sous la direction de . Dédiée à rection d’orchestre que « Lenny » Bernstein se révéla d’abord au grand public, Robert Shaw. Éditeur : Boosey & Hawkes. Nomenclature : chœur, timbales, percussions. remplaçant au pied levé Bruno Walter le 14 novembre 1943, à l'occasion d’un concert radiodiffusé dans tous les États-Unis. Le compositeur, lui, dut avant tout sa célébrité à West Side Story (1957). Mais nulle concession à la facilité À l’écoute de la Missa brevis, l’attribuerait-on à Bernstein ? Certes, l’har- n’explique le triomphe de cette comédie musicale qui exploite des techniques monie et les timbres des percussions orientent vers le XXe siècle, tandis que d’écriture complexes issues de la musique savante. les déhanchements rythmiques et l’accentuation irrégulière, dans certains passages, trahissent l’auteur. Mais la permanence des couleurs archaïsantes Face à un orchestre, Bernstein adoptait une attitude similaire, refusant de sé- et la prédominance de l’écriture a cappella conduisent vers d’autres pistes. duire par la atterie. Il osa par exemple programmer Mahler à Vienne, à une Une oreille un peu distraite croira découvrir quelque rituel médiéval. époque où les musiciens autrichiens n’étaient guère enclins à jouer ce compo- siteur. Il laissa un souvenir indélébile à l’Orchestre National de France, dont L’existence de cette Missa brevis s’explique par des circonstances de compo- les membres se rappellent notamment un mémorable festival Ravel en 1975. sition singulières. En 1955, Bernstein avait composé des chœurs en latin et en français pour la musique de scène de L’Alouette, pièce de Jean Anouilh Débordant d’humour et de générosité, il ne négligea aucun moyen de trans- adaptée en anglais par Lillian Hellman. Ce drame sur la gure de Jeanne mettre son amour de la musique. Pour initier les enfants, il présenta les Young d’Arc lui avait inspiré une stylisation de la polyphonie ancienne. Après avoir People’s Concerts à la télévision, un modèle de pédagogie. Cet homme qui assisté à une représentation, le chef d’orchestre Robert Shaw suggéra à son semblait tutoyer les dieux savait s’adresser à tous avec une bonhomie irradiante. ami compositeur de convertir la musique en une messe brève. L’idée ne se Mais trop de ses œuvres restent malheureusement méconnues, éclipsées par concrétisa qu’une trentaine d’années plus tard, à l’occasion du départ à la West Side Story, l’arbre qui dissimule la forêt. Les (re)découvrir aujourd’hui à retraite de Shaw, qui avait dirigé l’Orchestre symphonique d’Atlanta pen- Radio France, c’est rendre à Bernstein ce que Lenny nous a donné. dant deux décennies.

Dans L’Alouette, la présence d’un Gloria et d’un Sanctus (incluant le Bene- Hélène Cao dictus) facilita l’adaptation. Bernstein remania toutefois le Prélude et le Glo- ria de la musique de scène (deux pièces qui s’ouvraient sur le même chœur alternant avec le contre-ténor). Il utilisa son nouveau matériau au début du Gloria, de l’Agnus Dei et du Dona nobis pacem de la messe. Il transfor- ma en Kyrie un morceau de L’Alouette intitulé Requiem et adapta le chœur Spring Song pour en faire la section dansante du Dona nobis pacem. Si la partition mentionne des percussions facultatives (à l’exception des cloches, indispensables), il est difcile de renoncer à leur énergie festive. Le Psaume 150 ne demande-t-il pas de louer Dieu « avec des danses et le tambourin » ? Sérénade pour violon et orchestre AARON COPLAND 1900-1990 Commande de la Fondation Koussevitzky. Composée en 1954. Créée le 9 septembre 1954 au théâtre de La Fenice de Venise, par Isaac Stern (violon) et l’Orchestre du théâtre de La Fenice sous la direction de Danzon Cubano Leonard Bernstein. Dédicace : « À la mémoire de Serge et Natalie Koussevitzky ». Éditeur : Boosey & Hawkes. Version originale pour deux pianos composée en 1942. Version orchestrale réalisée en 1944. Version Nomenclature : violon solo ; timbales, percussions ; harpe ; les cordes. orchestrale créée le 17 février 1946 à Baltimore, par l’Orchestre symphonique de Baltimore sous la direction de Reginald Stewart. Éditeur : Boosey & Hawkes. Nomenclature : 3 ûtes dont 2 piccolos, 3 hautbois dont 1 cor anglais, 3 clarinettes dont 1 clarinette basse, 3 bassons dont 1 contrebasson ; 4 cors, 3 trompettes, 3 L’intitulé de la partition laisse attendre une musique divertissante et légère. trombones, 1 tuba ; timbales, percussions ; harpe, célesta ; les cordes. Il n’en est rien. C’est qu’à l’origine, Bernstein voulait assumer l’inspiration littéraire en titrant l’œuvre Symposium (que l’on traduit en français par Le Copland composa Danzon Cubano pour célébrer le vingtième anniversaire Banquet). Dissuadé de choisir un terme « si académique », il retint un vo- de la League of Composers dont il était un membre actif. La pièce, dans cable musical générique, utilisé – entre autres – pour des compositions ins- sa version originale pour deux pianos, fut créée en décembre 1942 par trumentales comportant plus de quatre mouvements. Il en éprouva ensuite Bernstein et le compositeur. Son titre se réfère à une danse cubaine plutôt des regrets, estimant qu’avec sa première idée, les auditeurs auraient immé- lente, qui s’était développée à partir de la contredanse française et de la diatement perçu la référence philosophique. Mais en raison de la présence habanera. Cependant, sa musique énergique et syncopée n’a rien à voir d’un violon solo, il parlera souvent de l’œuvre comme d’un concerto. avec une authentique Danzon, ce dont Copland avait bien conscience. Pour Il n’a pas cherché à transposer le long dialogue sur l’amour relaté par Pla- écrire ce morceau cuivré, dont l’élément thématique principal revient comme ton. Les cinq mouvements s’attachent successivement aux sept principaux une sorte de refrain, il s’inspira en réalité d’éléments mélodiques et ryth- convives du Banquet et au sujet général de leur conversation. Les relations miques entendus lors de ses voyages au début des années 1940. qu’ils entretiennent entre eux ne dépendent « pas d’un matériau thématique commun, mais plutôt d’un système par lequel chaque mouvement résulte CES ANNÉES-LÀ : POUR EN SAVOIR PLUS : d’éléments contenus dans le précédent », déclare le compositeur. Dans la mesure où les invités développent leur argumentation à partir de celle de l’in- 1946 : Aux États-Unis, importantes - Howard Pollack, Aaron Copland. terlocuteur précédent, chaque épisode transforme ce qui a déjà été entendu. grèves au printemps. Hitchcock, Les The Life and Work of an Uncommon Il entraîne le discours dans une nouvelle direction, notamment par l’utilisation Enchaînés. Hawks, Le Grand Som- Man, New York, Henry Holt and du contrepoint et de l’écriture fuguée, très présents dans cette Sérénade qui meil. Ford, La Poursuite infernale. Company, 1999. Copland n’ayant appartient aux œuvres « sérieuses » de Bernstein. Elle se termine néanmoins Jackson Pollock, The Key et Eyes in pas encore suscité d’ouvrage en par une gigue teintée d’accents jazzy pour évoquer l’arrivée d’Alcibiade the Heat. Barber, Medea. Copland, langue française, on conseillera de bien éméché. L’effectif original se réfère à la Grèce antique (mais sans tenter Symphonie n° 3. Elliott Carter, So- lire la biographie de l’un de ses spé- 7 d’en imaginer le langage musical) puisqu’il comporte, en sus du soliste, une nate pour piano. cialistes américains. harpe, des timbales, cinq parties de percussion et des cordes. 1947 : Fondation de la CIA. Le des- - www.loc.gov : lettres, esquisses de Le dialogue de Platon sur l’amour s’accompagne de clins d’œil à des per- sinateur américain Carl Barks invente Copland sur le site de la Library of sonnes chères à Bernstein, lequel cite plusieurs de ses Anniversaries, pièces le personnage de l’oncle Picsou. Congress. pour piano qu’il avait offertes à Elizabeth Rudolf, Lukas Foss, Elizabeth B. Tennessee Williams, Un tramway Ehrman et Sandy Gelhorn. La Sérénade honore en outre deux promesses : nommé désir. Chaplin, Monsieur celle d’un concerto pour l’ami Isaac Stern et d’une œuvre commandée plu- Verdoux. Mankiewicz, L’Aventure de sieurs années auparavant par la Fondation Koussevitzky (créée en mémoire Mme Muir. Barber, Knoxville: Sum- de Natalie Koussevitzky, décédée en 1942). Bernstein la dédia d’ailleurs au mer of 1915. Elliott Carter, The Mi- chef d’orchestre et à son épouse, rendant ainsi hommage à celui qui fut son notaur. John Cage, Music for Marcel mentor au début des années 1940. Duchamp et The Seasons. Three American Songs Lincoln Portrait Simple Gifts et I bought me a cat arrangés en 1950 pour chant et piano. Créés au festival d’Aldeburgh le Composé en 1942. Créé le 14 mai 1942 par William Adams (récitant) et l’Orchestre symphonique de 17 juin 1950 par Peter Pears et . Orchestrés en 1954. Créés le 7 janvier 1955 par William Cincinnati sous la direction d’André Kostelanetz. Éditeur : Boosey & Hawkes. Nomenclature : récitant ; 2 ûtes Wareld (baryton) et l’Orchestre philharmonique de Los Angeles dirigé par Alfred Wallenstein. At the River pouvant jouer le piccolo, 3 hautbois dont 1 cor anglais, 3 clarinettes dont 1 clarinette basse, 3 bassons dont 1 arrangé en 1952 pour chant et piano. Créé le 24 juillet 1953 aux Castle Hill Concerts (Massachusetts) par contrebasson ; 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba ; timbales, percussions, harpes, célesta ; les cordes. William Wareld et le compositeur. Orchestré en 1957. Créé le 25 mai 1958 à Ojai (Californie) par Grace Bumbry avec l’Ojai Festival Orchestra dirigé par le compositeur. Éditeur : Boosey & Hawkes. Nomenclature : voix ; piccolo, 1 hautbois, 2 clarinettes, 1 basson ; 2 cors, 1 trompette, 1 trombone ; harpe ; les cordes. En décembre 1941, quelques jours après l’attaque de Pearl Harbor, le chef d’orchestre André Kostelanetz commanda des « portraits musicaux » de personnalités américaines à trois compositeurs. Jerome Kern choisit Mark En 1950, Copland arrangea cinq chansons populaires américaines à Twain ; Virgil Thomson se xa sur le maire de New York Fiorello La Guar- l’instigation de Benjamin Britten et du ténor Peter Pears. Le succès rencontré dia et la poétesse Dorothy Parker. Copland, lui, accepta la suggestion de l’incita à renouveler l’expérience, avec une seconde série d’Old American Kostelanetz de s’inspirer d’un homme d’État. Mais quand il se décida pour Songs, avant d’orchestrer le tout. L’accompagnement volontairement simple Abraham Lincoln, il prit conscience de la nécessité « d’entendre » la parole n’empêche pas quelques touches personnelles, notamment dans Simple du président qui avait aboli l’esclavage. La seconde partie de son œuvre fait Gifts où les accords tombent sur les temps faibles. Les mélodies empruntées donc appel à un récitant, qui lit plusieurs extraits de ses discours. sont d’origines diverses. Simple Gifts, que Copland avait déjà utilisé dans son ballet Appalachian Spring, appartient au répertoire des Shakers ; la La musique cite deux mélodies de l’époque de Lincoln : la ballade anonyme chanson enfantine I bought me a cat produit toujours un effet irrésistible On Spring eld Mountain et la chanson de Stephen Foster Campton Races lorsque l’interprète, dans les refrains, imite des cris d’animaux. At the Ri- (publiée en 1850). En sus de cette « couleur du temps », Copland souhaita ver est une hymne religieuse très populaire composée par Robert Lowry en offrir un portrait « psychologique » du président an d’en révéler la dimen- 1864, et utilisée au cinéma dans plusieurs westerns. sion universelle. La solennité qui domine sa partition s’interrompt pour un épisode central aux allures de chevauchée. Puis vient la méditation nale CES ANNÉES-LÀ : empreinte de nostalgie, dont le message reste toujours actuel : « Chers conci- toyens, nous ne pouvons pas échapper à l’histoire. Nous, membres de ce 1950 : Faulkner prix Nobel de littéra- 1958 : Les Américains mettent en congrès et de ce gouvernement, nous laisserons notre souvenir malgré nous. ture. Kazan, Un tramway nommé dé- orbite Explorer 1, leur premier satel- […] C’est nous qui, ici même, en avons le pouvoir et la responsabilité. » Le sir. Création de La Cantatrice chauve lite. Création de la Nasa. Hitchcock, texte s’achève sur le célèbre éloge de la démocratie prononcé à Gettysburg de Ionesco, du Concerto pour clari- Sueurs froides. Hawks, Rio Bravo. en 1863 : « À nous de décider [...] que le gouvernement du peuple, par le nette de Copland, de la Deuxième 8 Miles Davis et l’orchestre de Gil Evans peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre. » 9 sonate pour piano de Boulez, des enregistrent l’album Porgy and Bess. Quatre derniers lieder de Strauss. Barber, création de Vanessa. En 1980, à l’occasion des quatre-vingts ans du compositeur, Bernstein diri- gea plusieurs fois Lincoln Portrait dont le texte fut alors récité par Copland 1955 : À Montgomery (Alabama), lui-même. début du boycott des bus contre la ségrégation, à l’instigation de Mar- tin Luther King. Mort de Charlie Parker et de James Dean. Kazan, À Hélène Cao l’est d’Eden. Ray, La Fureur de vivre. Laughton, La Nuit du chasseur. Robert Rauschenberg, Bed. CES ANNÉES-LÀ : Missa brevis Missa brevis 1942 : Roosevelt lance le « Victo- 1. Kyrie 1. Kyrie ry Program » an d’augmenter la Kyrie eleison. Seigneur, aies pitié! production d’armement. Début de la Christe eleison. Christ, aies pitié! bataille de Stalingrad. Curtiz, Ca- Kyrie eleison. Seigneur, aies pitié! sablanca. Wells, La Splendeur des Amberson. Lubitsch, To Be or Not to 2. Gloria 2. Gloria Be. Breton et Duchamp organisent Gloria in excelsis Deo Gloire à Dieu au plus haut des cieux à New York l’exposition First Papers Et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. of Surrealism. Copland, Rodeo. Sa- Laudamus te, benedicimus te, adoramus te, glorificamus te. Nous te louons, nous te bénissons, nous t’adorons, rah Vaughan, âgée de dix-huit ans, Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam, nous teglorifions. gagne le concours de l’Apollo Thea- Nous rendons grâce à ta gloire immense, ter à Harlem. Domine Deus, Rex coelestis, Deus Pater omnipotens. Seigneur Dieu, Roi des cieux, Dieu le Père tout-puissant. Domine Fili unigenite, Jesu Christe, Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, 1943 : Victoire des Soviétiques à la Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris. Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père. bataille de Stalingrad. Débarquement Qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Toi qui eŠaces les péchés du monde, aies pitié de nous. des forces anglo-américaines en Si- Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram. Toi qui eŠaces les péchés du monde, entends notre prière. Toi qui sièges à la droite du Père, aies pitié de nous. cile. Sam Wood, Pour qui sonne le Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis. Quoniam tu solus Sanctus, tu solus Dominus, tu solus Car toi seul es sacré, toi seul es le Seigneur, toi seul es le glas (d’après Hemingway). Jackson Altissimus, Jesu Christe, Très-Haut, Jésus-Christ, Pollock, Guardians of The Secret. La Cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris, Avec le Saint-Esprit, dans la gloire de Dieu le Père, poétesse Edna St. Vincent Millay ob- Amen. Amen. tient la Robert Frost Medal. Truman Capote publie sa première nouvelle, 3. Sanctus 3. Sanctus Les murs sont froids. Copland, Fan- Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus Sabaoth. Saint, saint, saint est le Seigneur, Dieu des armées. fare for the Common Man. Pleni sunt coeli et terra gloria tua. Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire. Osanna in excelsis. Hosanna au plus haut des cieux!

3a. Benedictus 3a. Benedictus Benedictus qui venit in nomine Domini. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! 10 Osanna in excelsis. Hosanna au plus haut des cieux! 11

4. Agnus Dei 4. Agnus Dei Agnus Dei qui tollis peccata mundi, miserere Agneau de Dieu qui eŠaces les péchés du monde, aies pitié de nobis. nous.

4a. Dona nobis pacem 4a. Dona nobis pacem Agnus Dei qui tollis peccata mundi, Agneau de Dieu qui eŠaces les péchés du monde, Dona nobis pacem. Donne-nous la paix. Laudate Dominum. Louez le Seigneur. Alleluia. Alléluia. Amen. Amen. I bought me a cow, my cow pleased me. J’ai acheté une vache, elle m’a plu Three American Songs Trois chansons américaines I fed my cow under yonder tree. Je l’ai nourrie sous l’arbre là-bas. My cow says “Moo, moo”, Ma vache dit « meuh meuh » Simple Gi“s De simples dons my pig says... Mon cochon dit…. (Chanson traditionnelle) I bought me a horse, my horse pleased me. J’ai acheté un cheval, il m’a plu ‘Tis the gi“ to be simple, ‘tis the gi“ to be free C’est un don d’être simple, c’est un don d’être libre, I fed my horse under yonder tree. Je l’ai nourri sous l’arbre là-bas. ‘tis the gi“ to come down where you ought to be C’est un don de se trouver à l’endroit qui nous est désigné My horse says, “Neigh, neigh”, Mon cheval dit « hiii hiii » And when we find ourselves in the place just right Et quand nous nous trouvons à l’endroit qu’il faut, My cow says… Ma vache dit… ‘Twill be in the valley of love and delight. C’est dans la vallée de l’amour et des délices.

I bought me a wife, my wife pleased me. J’ai acheté une femme, elle m’a plu. When true simplicity is gained Quand nous avons acquis la vraie simplicité, I fed my wife under yonder tree. Je l’ai nourrie sous l’arbre là-bas. To bow and to bend we shan’t be ashamed Nous n’avons pas honte de nous prosterner et de nous incliner, My wife says, “Honey, honey”, Ma femme dit « chéri, chéri » To turn, turn will be our delight Tourner, tourner* fait nos délices My horse says “Neigh, neigh”… Mon cheval dit… ‘Till by turning, turning we come round right. Car en tournant nous nous trouvons à l’endroit qu’il faut.

‘Tis the gi“ to be simple, ‘tis the gi“ to be free C’est un don d’être simple, c’est un don d’être libre, At the river Au bord de la rivière ‘tis the gi“ to come down where you ought to be C’est un don de se trouver à l’endroit qui nous est désigné And when we find ourselves in the place just right Et quand nous nous trouvons à l’endroit qu’il faut, Shall we gather by the river, Rassemblons-nous au bord de la rivière ‘Twill be in the valley of love and delight. C’est dans la vallée de l’amour et des délices. Where bright angel’s feet have trod, Où se sont posés les pieds d’anges lumineux With its crystal tide forever Où les eaux cristallines Flowing by the throne of God? S’écoulent éternellement du trône de Dieu. I bought me a cat J’ai acheté un chat (Comptine de l’Oklahoma) Yes, we’ll gather by the river, Oui, rassemblons-nous au bord de la rivière I bought me a cat, my cat pleased me, J’ai acheté un chat, il m’a plu, The beautiful, the beautiful river, De cette belle, belle rivière, I fed my cat under yonder tree. Je l’ai nourri sous l’arbre là-bas. Gather with the saints by the river Rassemblons-nous avec les saints au bord de la rivière My cat says fiddle eye fee. Mon chat dit « môrnâou môhinhon »** That flows by the throne of God. Qui s’écoule du trône de Dieu.

I bought me a duck, my duck pleased me, J’ai acheté un canard, il m’a plu Soon we’ll reach the shining river, Bientôt, nous atteindrons cette rivière brillante I fed my duck under yonder tree. Je l’ai nourri sous l’arbre là-bas Soon our pilgrimage will cease, Bientôt notre pèlerinage prendra fin My duck says, “Quaa, quaa”, Mon canard dit « coin coin » Soon our happy hearts will quiver Bientôt nos corps heureux frémiront My cat says... Mon chat dit « môrnâou môhinhon » 12 With the melody of peace. En entendant la mélodie de paix. 13 I bought me a goose, my goose pleased me, J’ai acheté une oie, elle m’a plu, Yes, we’ll gather by the river, Oui, rassemblons-nous au bord de la rivière I fed my goose under yonder tree. Je l’ai nourrie sous l’arbre là-bas. The beautiful, the beautiful river, De cette belle, belle rivière, My goose says, “Quaw, quaw”, Mon oie dit « can can » Gather with the saints by the river Rassemblons-nous avec les saints au bord de la rivière My duck says… Mon canard dit… That flows by the throne of God. Qui s’écoule du trône de Dieu.

I bought me a hen, my hen pleased me. J’ai acheté une poule, elle m’a plu. I fed my hen under yonder tree. Je l’ai nourrie sous l’arbre là-bas. My hen says “Shimmy shack, shimmy shack”, Ma poule dit « coccoqu, cocoquin » My goose says… Mon oie dit…

* Le verbe « tourner » est également une allusion théologique I bought me a pig, my pig pleased me. J’ai acheté un cochon, il m’a plu à la conversion intérieure et à la repentance. I fed my pig under yonder tree. Je l’ai nourri sous l’arbre là-bas. ** Les onomatopées de cette chanson « absurde » My pig says, “GriŸey, GriŸey”. Mon cochon dit « grouik grouik » ont parfois un sens allusif (comme pour la poule ou la femme), My hen says… Ma poule dit… ou restent descriptives. Elles sont intraduisibles. Lincoln Portrait Lincoln Portrait

“Fellow citizens, we cannot escape history.” « Chers concitoyens, nous ne pouvons pas échapper à l’histoire. » That is what he said. Ainsi parlait-il. That is what Abraham Lincoln said: Ainsi parlait Abraham Lincoln : “Fellow citizens, we cannot escape history. We of this Congress and this administration will be remembered « Chers concitoyen, nous ne pouvons pas échapper à l’histoire. Nous, membres de ce Congrès et de ce in spite of ourselves. No personal significance or insignificance can spare one or another of us. The fiery gouvernement, nous laisserons notre souvenir malgré nous. Rien qui soit personnel ou impersonnel ne peut trial through which we pass will light us down in honor or dishonor to the latest generation. We, even we nous épargner. L’épreuve brûlante que nous avons traversée doit faire luire l’honneur ou le déshonneur sur here, hold the power and bear the responsibility.” nous jusqu’à la dernière génération. C'est nous qui, ici même, en avons le pouvoir et la responsabilité. » He was born in Kentucky, raised in Indiana, and lived in Illinois. Il est né au Kentucky, a grandi dans l’Indiana et a vécu dans l’Illinois. And this is what he said. Et ainsi parlait-il. That is what Abraham Lincoln said: Ainsi parlait Abraham Lincoln : “The dogmas of the quiet past are inadequate to the stormy present. The occasion is piled high with « Les dogmes de la tranquillité passée ne conviennent plus à la tempête du présent. Les difficultés s’amoncellent, di¨culty and we must rise with the occasion. As our case is new, so we must think anew and act anew. nous devons leur faire face. La situation est nouvelle, aussi devons-nous penser et agir d’une manière nouvelle. We must disenthrall ourselves and then we shall save our country.” Nous devons nous libérer nous-même de manière à sauver notre patrie. » When standing erect he was six feet four inches tall. Debout, il mesurait six pieds et quatre pouces. And this is what he said. Et ainsi parlait-il. He said: Il disait : “It is the eternal struggle between two principles, right and wrong, throughout the world. It is the same « C’est le combat éternel entre deux principes, l’un juste et l’autre faux, dans le monde entier. Le même esprit spirit that says ‘You toil and work and earn bread, and I’ll eat it.’ No matter in what shape it comes, disait : “Vous peinez et travaillez et gagnez votre pain, et je le mangerai.“ Quelle que soit la forme qu’il prend, whether from the mouth of a king who seeks to bestride the people of his own nation, and live by the fruit qu’il vienne de la bouche d’un roi qui cherche à mettre sous le joug sa propre nation et vit des fruits de of their labor, or from one race of men as an apology for enslaving another race, it is the same tyrannical son labeur, ou d’une race d’hommes qui prétend réduire à l’esclavage une autre race, c’est le même principe principle.” tyrannique. » Lincoln was a quiet man. Lincoln était un homme tranquille. Abraham Lincoln was a quiet and a melancholy man. Abraham Lincoln était un homme tranquille et mélancolique. But when he spoke of democracy, Mais quand il parlait de démocratie, This is what he said. Il parlait ainsi. He said: Il disait : “As I would not be a slave, so I would not be a master. This expresses my idea of democracy. Whatever « Comme je ne veux pas être un esclave, je ne veux pas non plus être un maître. C’est ainsi que j’exprime mon diŸers from this, to the extent of the diŸerence, is no democracy.” idée de la démocratie. Tout ce qui s’en écarte s’oppose à la démocratie. » Abraham Lincoln, sixteenth President of the , is everlasting in the memory of the countrymen. Abraham Lincoln, seizième Président des États-Unis, restera éternellement dans la mémoire de nos compatriotes. 14 For on the battleground of Gettysburg, this is what he said. Car il parlait ainsi sur le champ de bataille de Gettysburg. 15 He said: Il disait : “… that from these honored dead we take increased devotion to that cause for which they gave the last full « … tous ces morts que nous honorons inspirent un grand dévouement à la cause pour laquelle ils ont donné measure of devotion. That we here highly resolve that these dead shall not have died in vain. That this la pleine mesure de leur dévouement. À nous de décider avec ardeur que ces morts ne sont pas morts en vain. nation under God shall have a new birth of freedom and that government of the people, by the people, Que cette nation, grâce à Dieu, va permettre à la liberté de renaître, et que le gouvernement du peuple, par le and for the people shall not perish from the earth.” peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre. » Lambert Wilson COMÉDIEN

Né en 1958, Lambert Wilson est acteur mais aussi metteur en scène et chanteur. Révélé dans le lm Ren- dez-vous d’André Téchiné, il joue dans El dorado de Carlos Saura, dans La Vouivre de son père Georges Wilson, mais aussi dans On connaît la chanson d’Alain Resnais, Hiver 54, l’abbé Pierre, ou dans des lms tournés à Hollywood. Comédien de théâtre, il s’est mis en scène dans Les Caprices de Marianne (1994) et Bé- rénice (2002). On a pu le voir en 2010 sur la scène du Châtelet dans A Little Night Music. En 2016, en hom- mage à Yves Montand, il a enregistré l’album Wilson chante Montand, qui a aussi pris la forme d’un spectacle dirigé par Bruno Fontaine. Au cours du Festival d’Avignon 2018, il a lu les lettres d’Albert Camus à Maria Casarès en compagnie d’Isabelle Adjani. Il est en 2018-2019 artiste 16 en résidence à Radio France. 17 © ANTHONY FABIAN ANTHONY © positeur. Parmi ses enregistrements marquants, on notera également ce- Midori lui de sonates pour violon et piano de Bloch, Janácek et Chostakovitch, VIOLON en compagnie du pianiste Özgür Aydin, ou encore celui du Concerto Depuis plus de trente ans, Midori pour violon de Hindemith, avec le déploie une égale énergie dans sa NDR Sinfonieorchester, sous la direc- carrière de violoniste et son activi- tion de Christoph Eschenbach. Elle té de professeur et d’ambassadeur a également créé une autre organi- culturel. Elle a donné son premier sation à but non lucrative baptisée concert public à l’âge de six ans, à « Music Sharing » pour promouvoir Osaka, sa ville natale. En 1982 (elle les échanges interculturels à travers le a onze ans), Zubin Mehta l’invite à monde (Birmanie, Bangladesh, Laos, se produire en compagnie du New Mongolie, Indonésie, Cambodge, York Philharmonic pour le Concert Népal, Vietnam, Japon…). Cette sai- du Nouvel An. Avec ce même chef, son, elle rejoint le Curtis Institute of elle enregistrera plus tard plusieurs Music pour y apporter son expertise concertos, sous le label Sony. Elle fait musicale, d’abord dans le cadre de ses débuts au Carnegie Hall dans le masterclasses, puis en tant qu’ensei- Concerto pour violon n° 2 de Bartók gnante à part entière. Midori joue et y donne son premier récital en solo le violon Guarnerius del Gesù « ex en 1991. L’année suivante, elle créé Huberman » de 1734. Ses archets : « Midori and Friends », organisation deux de Dominique Peccatte, un de à but non lucratif destinée à appor- François Peccatte, un de Paul Sie- ter une éducation musicale de qua- fried. lité aux enfants de New York et du Japon, puis en 2001 « Partners in Performance ». Elle y ajoutera, les an- 18 nées suivantes, deux autres projets du 19 même type, respectivement aux États- Unis et au Japon. En 2007, elle a été distinguée par l’Onu, en tant que messager de la paix. La saison der- nière était publié son enregistrement en DVD des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach. Son intérêt se porte tout aussi bien vers la création : Peter Eötvös a composé pour elle son concerto pour violon, avec pour titre DoReMi, enregistré ensuite avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, sous la direction du com- © TIMOTHY GREENFIELD-SANDERS lala - Opéra en chansons, œuvre scénique entièrement a cappella, Morgan Jourdain Karaoké pour chanteurs et bande CHEF DE CHANT enregistrée (mises en scènes de Benjamin Lazar), ainsi que Tristan Après des études de musicologie et et Iseut pour chanteurs et objets du de direction, Morgan Jourdain de- quotidien (mise en scène de Nicolas vient chef de chœur à la Maîtrise Vial). Son spectacle Changement de de Radio France où il participe acti- programme, qui fait la part belle à vement à la création du site de Bon- l’autonomie des enfants, a été créé dy. Il fait la promotion du répertoire par la Maîtrise de Radio France au pour voix égales ancien méconnu printemps 2017. (Peter Pan d’Amy Beach, Blanche- Neige de Carl Reinecke) comme de la création (Rhapsodie monstre d’Alexandros Markeas, Du chœur à l’ouvrage de Benjamin Dupé, Cantique des trois enfants dans la fournaise de Philippe Hersant). Sol- licité pour ses connaissances et son expérience des chœurs d’enfants, il collabore régulièrement avec l’Aca- démie de l’Opéra de Paris, pour laquelle il crée plusieurs spectacles musicaux : Quand vient la nuit et L’homme qui ne savait pas mourir (mises en scène de Samuel Müller), Le monde n’est pas comme toujours 20 (mise en scène de Vladimir Cruells) 21 Parallèlement à ces activités, il com- pose et arrange de la musique pour divers ensembles : Le Poème harmo- nique, l’ensemble Perspectives, le Chœur de l’Armée française. Pour Raphaël Pichon et l’ensemble Pyg- malion, il reconstitue et complète la Trauermusik de Jean-Sébastien Bach. Attiré par le théâtre musical, il entretient avec l’ensemble Les Cris de Paris une relation privilégiée, créant avec leur chef Geoffroy Jour- dain des spectacles musicaux : La- © RADIO FRANCE ABRAMOWITZ / C. Chœur de la radio amande, etc. Ces dernières saisons, elle a participé Martina Batič à de nombreux concerts marquants, DIRECTRICE MUSICALE parmi lesquels : en 2011, le 90e DU CHŒUR DE RADIO FRANCE anniversaire du compositeur Ingvar Lidholm avec l’Orchestre de chambre Née en 1978 en Slovénie, Martina Eric Ericson ; en 2013, une série de Batič a été diplômée du département concerts avec l’Orchestre philharmo- de pédagogie musicale de l’Acadé- nique de Slovénie à Ljubljana, et un mie de musique de Ljubljana en 2002. concert avec le Chœur de la radio Elle a poursuivi ses études à l’Univer- suédoise lors du Festival de la mer sité de musique et des arts de la scène Baltique; en 2016, un concert au de dans la classe de Michael Festival Achava de Thuringe avec le Gläser, où elle a obtenu ses masters Chœur de la radio de Leipzig, et en de chef de chœur en 2004. Elle a 2017, un concert avec le Chœur de ensuite participé à de nombreuses Radio France dans le cadre du festi- masterclasses en Europe et a travaillé val Présences. Martina Batič travaille avec des chefs de chœur de renom avec des chefs prestigieux tels que dont Eric Ericson. De 2004 à 2009, Valery Gergiev, Heinz Holliger, Mar- elle a dirigé le Chœur du Théâtre cus Creed, Jaap van Zweden, Hart- national d’opéra et de ballet de Lju- mut Haenchen, Gianandrea Noseda, bljana. Depuis l’automne 2009, elle Emmanuel Viillaume, Markus Stenz, est Chef de chœur à la Philharmonie Steven Sloane, James Gafgan et de Slovénie. Elle a également occu- d’autres. Elle est directrice musicale pé le poste de directrice artistique du du Chœur de Radio France depuis le Chœur philharmonique de Slovénie 1er septembre 2018. de 2012 à 2017. En 2006, Marti- na Batic a reçu le prix Eric Ericson 22 lors du Concours éponyme pour 23 jeunes chefs de chœur. Depuis lors, elle a été sollicitée par le Chœur de la radio danoise, l’Ensemble vocal du Danemark, le Chœur de chambre allemand, le Chœur de la radio bavaroise, le Chœur de la radio de Leipzig, le Chœur de la radio de Stuttgart, le Chorwerk de la Ruhr et d’autres; elle collabore ré- gulièrement avec le Chœur de la ra- dio suédoise, le Chœur de chambre Eric Ericson, le RIAS Kammerchor, le Chœur de la radio néerlandaise, le © RADIO FRANCE ABRAMOWITZ / C. livre, Leading Tones : Reections on Music, Musicians, and the Music In- Leonard Slatkin dustry (« Notes sensibles : réexions sur la musique, les musiciens et DIRECTION l’industrie musicale », non traduit). Leonard Slatkin a dirigé les princi- Directeur musical de l’Orchestre paux orchestres mondiaux. Comme national de Lyon de 2011 à 2017, directeur musical, il a été en poste Leonard Slatkin en est à présent le à La Nouvelle-Orléans, Saint-Louis, directeur musical honoraire. Égale- Washington et Londres (Orchestre ment directeur honoraire du Detroit symphonique de la BBC). Il a été Symphony Orchestra, il poursuit premier chef invité à Pittsburgh, Los une activité de chef d’orchestre in- Angeles, Minneapolis et Cleveland. vité, tout en œuvrant comme com- Né à Los Angeles dans une famille positeur, auteur et pédagogue. de musiciens, Leonard Slatkin a étu- Outre les tournées en Allemagne/ dié la direction d’orchestre avec son Pays-Bas et en Chine/Corée du Sud père, puis avec Walter Susskind à à la tête de l’ONL, sa saison 2018- Aspen et Jean Morel à la Juilliard 2019 est marquée par un festival School de New York. américain de trois semaines avec le DSO, le Requiem d’Alexandre Kastalsky commémorant le cente- naire de la paix de 1918, les cé- lébrations du 85e anniversaire de Krzysztof Penderecki à Varsovie, cinq semaines en Asie à la tête des meilleurs orchestres de Guangzhou, Pékin, Osaka, Shanghaï et Hong Kong, et le gala du centenaire de 24 la Manhattan School of Music au 25 Carnegie Hall. Cette saison, il di- rige en outre l’Orchestre philhar- monique de Moscou, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre symphonique de Pitts- burgh, l’Orchestre symphonique de Saint-Louis, l’Orchestre sympho- nique national de la RTÉ (Irlande) et l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Leonard Slatkin a si- gné plus de 100 enregistrements. Après Conducting Business, il a sorti l’année dernière un second CINDY MCTEE © VIOLONCELLES TUBA ORCHESTRE Eric Levionnois, premier solo Victor Letter Nadine Pierre, premier solo PHILHARMONIQUE Pauline Bartissol, deuxième solo TIMBALES par ailleurs régulièrement en tournée DE RADIO FRANCE Jérôme Pinget, deuxième solo Jean-Claude Gengembre en France et dans les grandes salles Anita Barbereau-Pudleitner, troisième solo Orchestre Philharmonique MIKKO FRANCK Jean-Claude Auclin PERCUSSIONS internationales (Philharmonie de Ber- Catherine de Vençay Renaud Muzzolini, premier solo DIRECTEUR MUSICAL Marion Gailland Francis Petit, premier solo de Radio France lin, Konzerthaus de Vienne, Elbphil- Renaud Guieu Gabriel Benlolo harmonie, NCPA de Pékin, Suntory JEAN-MARC BADOR Karine Jean-Baptiste Benoît Gaudelette MIKKO FRANCK, DIRECTEUR MUSICAL Jérémie Maillard Nicolas Lamothe Hall…). Mikko Franck et le « Philhar » DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL Clémentine Meyer Nicolas Saint-Yves HARPES Depuis sa création par la radiodiffu- poursuivent une politique discogra- Nicolas Tulliez VIOLONS SOLOS CONTREBASSES sion française en 1937, l’Orchestre phique et audiovisuelle ambitieuse et Hélène Collerette, premier solo Christophe Dinaut, premier solo CLAVIERS proposent leurs concerts en diffusion Ji Yoon Park, premier solo Yann Dubost, premier solo Catherine Cournot Philharmonique de Radio France Lorraine Campet, deuxième solo vidéo sur l’espace « Concerts » du site VIOLONS Edouard Macarez, troisième solo s’afrme comme une formation singu- Virginie Buscail, deuxième solo Daniel Bonne RESPONSABLE DE LA COORDINATION francemusique.fr, et ARTE Concert. Nathan Mierdl, deuxième solo Wei-Yu Chang lière dans le paysage symphonique ARTISTIQUE Marie-Laurence Camilleri, troisième solo Etienne Durantel européen par l’éclectisme de son ré- Conscient du rôle social et culturel Mihaï Ritter, troisième solo Lucas Henri Céleste Simonet de l’orchestre, le « Philhar » réinvente Cécile Agator, premier chef d’attaque Boris Trouchaud RESPONSABLE ADMINISTRATIVE ET pertoire, l’importance qu’il accorde Pascal Oddon, premier chef d’attaque BUDGÉTAIRE à la création, la forme originale de chaque saison ses projets en direc- Juan-Firmin Ciriaco, deuxième chef d’attaque FLÛTES Aurélie Kuan Emmanuel André Magali Mosnier, première ûte solo ses concerts, les artistes qu’il convie tion des nouveaux publics avec no- Joseph André Thomas Prévost, première ûte solo RESPONSABLE DE PRODUCTION RÉGIE tamment des dispositifs de création Cyril Baleton Michel Rousseau, deuxième ûte PRINCIPALE et son projet éducatif et citoyen. Cet Emmanuelle Blanche-Lormand Nels Lindeblad, piccolo Patrice Jean-Noël Martin Blondeau en milieu scolaire, des ateliers, des Anne-Sophie Neves, piccolo CHARGÉES DE PRODUCTION RÉGIE « esprit Philhar » trouve en Mikko Floriane Bonanni PRINCIPALE formes nouvelles de concerts, des in- Florence Bouanchaud HAUTBOIS Franck – son directeur musical depuis Chloé Van Hoorde Florent Brannens Hélène Devilleneuve, premier hautbois solo Emilia Vergara Echeverri 2015 – un porte-drapeau à la hau- terventions à l’hôpital, des concerts Guy Comentale Olivier Doise, premier hautbois solo participatifs... Avec Jean-François Zy- Aurore Doise Cyril Ciabaud, deuxième hautbois RÉGISSEURS teur des valeurs et des ambitions de Françoise Feyler-Perrin Anne-Marie Gay, deuxième hautbois et cor Philippe Le Bour l’orchestre, décidé à faire de chaque gel, il poursuit ses Clefs de l’orchestre Béatrice Gaugué-Natorp anglais Adrien Hippolyte Rachel Givelet Stéphane Suchanek, cor anglais concert une expérience humaine et (diffusées sur France Inter et France Té- Louise Grindel RESPONSABLE DU SERVICE DES MOYENS lévisions) à la découverte du grand ré- David Haroutunian CLARINETTES LOGISTIQUES DE PRODUCTION MUSICALE musicale. Son contrat a été prolongé Mireille Jardon Nicolas Baldeyrou, première clarinette solo Margaux François jusqu’en 2022, ce qui apporte la ga- pertoire. Les musiciens du « Philhar » sont Jean-Philippe Kuzma Jérôme Voisin, première clarinette solo RESPONSABLE DU PARC INSTRUMENTAL Jean-Christophe Lamacque Jean-Pascal Post, deuxième clarinette Patrice Thomas rantie d’un compagnonnage au long particulièrement ers de leur travail François Laprévote Manuel Metzger, petite clarinette Amandine Ley Didier Pernoit, clarinette basse ADMINISTRATION DU PARC cours. Mikko Franck a succédé à ce de transmission et de formation auprès Arno Madoni INSTRUMENTAL des jeunes musiciens (opération « Or- Virginie Michel BASSONS Elisabeth Fouquet poste à Gilbert Amy, Marek Janows- Ana Millet Jean-François Duquesnoy, premier basson solo RESPONSABLE DE RELATIONS MÉDIAS Céline Planes Julien Hardy, premier basson solo ki et Myung-Whun Chung, mais ses chestre à l’école », Orchestre des lycées Laura Jachymiak 26 Sophie Pradel 27 80 ans d’histoire ont aussi permis à français du monde, académie en lien Marie-Josée Romain-Ritchot Stéphane Coutaz, deuxième basson RESPONSABLE DE LA PROGRAMMATION avec les conservatoires de la région pa- Mihaëla Smolean Wladimir Weimer, contrebasson ÉDUCATIVE ET CULTURELLE l’Orchestre Philharmonique de Radio Isabelle Souvignet Cécile Kauffmann-Nègre risienne…). L’Orchestre Philharmonique Thomas Tercieux CORS France d’être dirigé par de grandes Véronique Tercieux-Engelhard Antoine Dreyfuss, premier cor solo CHARGÉE DE MÉDIATION CULTURELLE personnalités musicales, d’Inghelbre- de Radio France et Mikko Franck sont Anne Villette Sylvain Delcroix, deuxième cor Floriane Gauffre ambassadeurs de l’Unicef. Hugues Viallon, deuxième cor PROFESSEUR-RELAIS DE L’ÉDUCATION cht à Gustavo Dudamel en passant ALTOS Xavier Agogué, troisième cor NATIONALE Marc Desmons, premier solo Stéphane Bridoux, troisième cor Myriam Zanutto par Copland, Boulez, Yuri Temirkanov Christophe Gaugué, premier solo Isabelle Bigaré, quatrième cor Fanny Coupé, deuxième solo Bruno Fayolle, quatrième cor RESPONSABLE DE LA BIBLIOTHÈQUE ou Esa-Pekka Salonen. Après des ré- Aurélia Souvignet-Kowalski, deuxième solo D'ORCHESTRES sidences au Théâtre des Champs-Ély- Daniel Vagner, troisième solo TROMPETTES Maud Rolland Marie-Émeline Charpentier Alexandre Baty, premier trompette solo BIBLIOTHÉCAIRE RÉFÉRENTE sées puis à la Salle Pleyel, l’Orchestre Julien Dabonneville Jean-Pierre Odasso, deuxième trompette Noémie Larrieu Sophie Groseil Javier Rossetto, deuxième trompette Philharmonique partage désormais Elodie Guillot Gilles Mercier, troisième trompette et cornet BIBLIOTHÉCAIRE ses concerts parisiens entre l’Audi- Clara Lefevre-Perriot Alexandre Duveau Anne-Michèle Liénard TROMBONES torium de Radio France pour la plu- Frédéric Maindive Patrice Buecher, premier trombone solo Benoît Marin Antoine Ganaye, premier trombone solo part, et la Philharmonie de Paris. Il est Jérémy Pasquier Alain Manfrin, deuxième trombone Martine Schouman David Maquet, deuxième trombone Marie-France Vigneron Raphaël Lemaire, trombone basse s’illustrant aussi bien dans le réper- l’art choral, et proposent régulière- festival Présences, consacré à Wolf- toire romantique que contemporain. ment des ateliers de pratique vocale gang Rihm. Il se produit au Théâtre Chœur de Radio France Il est le créateur et l’interprète de en amont des concerts, auprès de des Champs-Élysées dans une mise e e ˇ nombreuses œuvres des XX et XXI différents publics et des familles. en scène de La Traviata, puis dans MARTINA BATIC, siècles signées Pierre Boulez, Gÿor- Plusieurs d’entre eux ont participé à Maître Péronilla d’Offenbach, mais DIRECTRICE MUSICALE gy Ligeti, Maurice Ohana, Iannis la conception de la plateforme nu- aussi dans la Passion selon saint Xenakis, Ton That Tiet, Kaija Saa- mérique Vox, ma chorale interactive Matthieu de Bach ainsi que dans la Fondé en 1947, le Chœur de Radio riaho, Guillaume Connesson, Chris- à l’intention des enseignants et leurs Messe glagolitique de Janacek avec France est à ce jour le seul chœur tophe Maratka, Bruno Ducol, Bru- élèves pour favoriser la pratique l’Orchestre National de France. En- permanent à vocation symphonique no Mantovani, Luca Francesconi, chorale à l’école. n, il s’illustre dans un programme en France. Composé d’artistes Magnus Lindberg, Ondrej Adamek, de musique française a capella diri- professionnels, il est investi d’une et participe chaque année au fes- La saison 2018-2019 est la pre- gé par Roland Hayrabedian. double mission. Il est d’une part, tival Présences consacré à la créa- mière saison de Martina Batic à la le partenaire privilégié des deux tion musicale à Radio France Fort tête du Chœur. Cette musicienne orchestres de Radio France – l’Or- de son talent d’adaptation, et de slovène incarne une génération de chestre national de France et l’Or- sa capacité à investir tous les réper- chefs de chœur à la personnali- chestre philharmonique – et colla- toires, le Chœur s’ouvre volontiers té très afrmée, dans la lignée de bore régulièrement avec la Maîtrise à diverses expériences musicales, son maître Eric Ericson. Sous sa de Radio France. À ce titre, son en s’associant par exemple à Tho- direction, le Chœur interprète un interprétation des grandes œuvres mas Enhco, à David Linx et son trio programme romantique allemand du répertoire symphonique et ly- de jazz, ou en reprenant Uaxuctum consacré à Brahms, Schubert et rique est mondialement reconnue. de Giacinto Scelsi pour un lm de Mendelssohn, propose dans un Les chefs d’orchestre les plus répu- Sebastiano d’Ayala Valva : Le Pre- concert de l’Orchestre Philharmo- tés l’ont dirigé : Bernstein, Ozawa, mier Mouvement de l’immobile. De nique un hommage à Bernstein di- Muti, Fedosseiev, Masur, Jansons, même, illustrant la synergie entre la rigé par Leonard Slatkin, chante la Gergiev, Emmanuel Krivine, Danie- voix et l’univers de la radio, il par- Neuvième Symphonie de Beethoven le Gatti, Myung-Wun Chung, Mikko ticipe également à l’enregistrement sous la direction de Marek Janows- Franck, Yutaka Sado, Gustavo Du- pour France Culture de concerts-c- ki ; et, avec l’Orchestre national de damel, Bernard Haitink, etc. Et par- tions avec des comédiens, souvent France, La Damnation de Faust de 28 29 mi les chefs de chœur : Simon Hal- sociétaires de la Comédie-Fran- Berlioz et le Requiem allemand de sey, Marcus Creed, Celso Antunes, çaise, bruiteurs, etc. De nombreux Brahms dirigés par Emmanuel Kri- Nicolas Fink, Michael Alber, Alber- concerts du Chœur de Radio France vine. Invité à la Philharmonie pour to Malazzi, Lionel Sow, Florian Hel- sont disponibles en vidéo sur in- la Troisième Symphonie de Mahler gath, Matthias Brauer, et So Jean- ternet, sur la plateforme francemu- avec le Boston Symphony Orches- nin qui fut sa directrice musicale de sique.fr/concerts et ARTE Concert, tra, en ouverture de saison, puis à 2015 à 2018 avant que Martina et chaque année la diffusion télévi- la Seine musicale avec l’Orchestre Batic lui succède dès cette saison. sée en direct du Concert de Paris de- Philharmonique pour un spectacle D’autre part, le Chœur de Radio puis le Champ-de-Mars, le 14 juillet, musical et équestre dirigé par Mik- France offre aussi des concerts a ca- est suivie par plusieurs millions de ko Franck, le Chœur participe aux pella ou avec de petites formations téléspectateurs. Enn, les musiciens commémorations du 11 novembre instrumentales ; différents groupes du Chœur s’engagent en faveur de avec l’Orchestre philharmonique vocaux peuvent être constitués au la découverte et de la pratique de de Vienne à Versailles, ainsi qu’au sein de ce vaste ensemble d’artistes, Martynova Tatiana CHŒUR DE RADIO Monet Marie George RESPONSABLE FRANCE Nardeau Anita DE LA COORDINATION Patout M .Claude ARTISTIQUE MARTINA BATICˇ Salmon Elodie Marie Boyer DIRECTRICE Werquin Fabienne RESPONSABLE MUSICALE Zheng Diane ADMINISTRATIVE ET BUDGÉTAIRE

Ténors 1 Nadine Toneatti CATHERINE NICOLLE Bourgeois Pascal DÉLÉGUÉE RÉGISSEUR PRINCIPAL Brand Adrian Gérard de Brito GÉNÉRALE Cabanes Matthieu RÉGISSEUR Cabiron Christian Lesley Mege Catala Pierre Sopranos 1 Champion Romain RESPONSABLE DES RELATIONS MÉDIAS Arnould Blandine Esteban Johnny Marianne Devilléger Baccarat Marie-Noëlle Foucher Patrick Barry Nelly Poncet Christophe RESPONSABLE Bertho Sylvie Rodiere Francis DE LA PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE Durand Kareen Serfaty Daniel Mady Senga-Remoué Gouton Alexandra Vabois Arnaud Ito Manna Vaello Pierre RESPONSABLE DE Lamy Laurya LA BIBLIOTHÈQUE D’ORCHESTRES Listova Olga Ténors 2 Maud Rolland Margely Laurence Da Cunha Joachim Napoli Catherine Dubois Bertrand BIBLIOTHÉCAIRE Porebski Annick Durand Daniel Laure Peny-Lalo Rizzello Lucia Hategan Nicolae Sunahata Naoko Koehl Laurent Laiter Alexandre Sopranos 2 Lefort David Assouline Barbara Moon Seong Young Coret Anne Ostolaza Euken Delaporte Caroline Palumbo Jeremy Ducrocq Marie-Christine Verhulst Cyril Harnay Karen Margely Claudine Basses 1 Monteyrol Laurence Barret Philippe Munari Paola Chopin Nicolas Otsuka -Tronc Asayo Derrien Renaud Ruscica Geneviève Guerin Grégoire 30 31 Szoja Urszula Ivorra Patrick Trehout- Williams Isabelle Menez Vincent Vignudelli Barbara Pancek Mark Radelet Patrick Altos 1 Tronc Richard Blajan Hélène Verdelet Patrice Breton Sarah Durimel Daïa Basses 2 Gatti Marie-Hélène Benusiglio Pierre Gregoire Soazig Bi Joachim Jarrige Béatrice Eyquem Philippe Marais Carole Fouquet Marc Person Florence Grauer Laurent Senges Isabelle Jezierski Robert Vinson Angélique Lecornier Vincent Vinson -O’reilly Brigitte Levasseur Sylvain Parisotto Philippe Altos 2 Roux Pierre Dewald Sarah Dugue Laure Dumonthier Sophie Le Chœur de Radio France Gurkovska Olga © Radio France / C. Abramowitz LEONARD BERNSTEIN (1918-1990) Orchestre National de France. 1966 : Dirige l’Orchestre philharmo- POUR EN SAVOIR PLUS : nique de Vienne dans la Symphonie 1918 : Naissance le 25 août à Law- 1949 : Création de la Symphonie n° 2 n° 2 de Mahler, qui n’avait plus été - Renaud Machart, Leonard Bernstein, rence, dans le Massachusetts. « The Age of Anxiety ». interprétée par cet orchestre depuis 2007, Actes Sud / Classica. Une 1938. Dirige l’Orchestre national de excellente introduction à la vie et à 1932 : Assiste pour la première fois à 1951 : Mariage avec l’actrice Felicia l’ORTF (concert Berlioz, Schumann, l’œuvre de Bernstein. un concert à Boston. Montealegre, avec laquelle il aura Chostakovitch). trois enfants. - Humphrey Burton, Leonard Bernstein, 1935-1939 : Études à l’Université de 1971 : Création de Mass pour l’inau- Faber and Faber, 1994. En anglais, Harvard. 1952 : Création de l’opéra en un acte Trouble in Tahiti. guration du Kennedy Center à Was- la somme sur le compositeur. 1937 : Rencontre Aaron Copland. hington. 1953 : Création de la comédie musi- - Leonard Bernstein, La Question sans 1938 : Composition de la Sonate pour cale Wonderful Town. 1972 : Le 26 mars, dernière émission réponse. Six conférences données à piano, l’une de ses premières œuvres. des Young People’s Concerts. Harvard, rééd. Minerve, 2018. Un 1954-1957 : Bernstein présente l’émis- livre indispensable enn réédité. 1940-1941 : Étudie la direction d’or- sion de télévision Omnibus sur CBS. 1975 : Début d’une collaboration chestre à Tanglewood durant l’été, régulière avec l’Orchestre National - http://www.leonardbernstein.com : avec Serge Koussevitzky dont il de- 1956 : Création de Candide, « comic de France à l’instigation de Pierre un site (en anglais) qui offre de nom- vient l’assistant en 1942. operetta » d’après Voltaire. Vozlinsky, directeur de la musique breuses informations sur sa vie et sa à Radio France. Elle se poursuivra musique. 1940-1943 : Études au Curtis Institute 1957 : Création triomphale de la co- jusqu’en 1981. de Philadelphie. médie musicale West Side Story (cho- À ÉCOUTER : régraphie de Robbins, paroles des 1978 : Mort de sa femme Felicia. 1943 : Le 14 novembre, remplace songs de Stephen Sondheim). - Leonard Bernstein. An American in Bruno Walter au pied levé, à la tête 1981 : Du 26 novembre au 20 dé- Paris, enregistrements et concerts avec de l’Orchestre philharmonique de 1958 : Le 18 janvier, première émis- cembre, tournée aux États-Unis de l’Orchestre National de France, coffret New York. Le concert, radiodiffusé sion télévisée des Young People’s l’Orchestre National de France dont il de 7 CD, Warner Classics, 2018. dans tout le pays, remporte un succès Concerts, à destination du jeune pu- partage la direction avec Lorin Maa- considérable. blic. Nommé directeur musical de zel. À VOIR : l’Orchestre philharmonique de New 1944 1983 : Création de l’opéra A Quiet 32 : Création de la Symphonie n° York (poste qu’il occupera jusqu’en - Berlioz, Symphonie fantastique ; 33 1 « Jeremiah » et du ballet Fancy Free, 1969). Le 13 novembre, dirige la Place à La Scala de Milan. Albert Roussel, Symphonie n° 3 ; sa première collaboration avec le cho- Symphonie n° 2 de Mahler à la tête 1989 : Création du Concerto pour Camille Saint-Saëns, Le Rouet d’Om- régraphe Jerome Robbins. de l’Orchestre national de la RTF. orchestre « Jubilee Games ». Les 23 phale ; Ambroise Thomas, Ouverture de Raymond, Orchestre National 1947 : Dirige pour la première fois la et 25 décembre, dirige la Symphonie 1960 : Début de l’enregistrement de de France, dir. Leonard Bernstein, 1 musique de Mahler (Symphonie n° 2, n° 9 de Beethoven à Berlin, quelques sa première intégrale des Symphonies DVD Unitel (existe aussi en Blu-ray). à la tête du New York City Symphony semaines après la chute du Mur. de Mahler, chez CBS. Pour retrouver l’Orchestre National de Orchestra). Début de sa collaboration 1990 : Le 19 août, dirige son der- France et le grand Lenny au Théâtre avec l’Orchestre de Palestine (qui de- 1961 : Adaptation cinématogra- nier concert, à la tête de l’Orchestre des Champs-Élysées en 1976 et viendra l’Orchestre philharmonique phique de West Side Story par Robert symphonique de Boston. Mort à New 1981, en attendant la réédition des d’Israël en 1948). Wise, qui obtiendra dix Oscars. York le 14 octobre. mythiques concerts Ravel de 1975. 1948 : Dirige pour la première fois 1963 : Création de la Symphonie n° 3 l’Orchestre national de l’ORTF, futur « Kaddish » à Tel-Aviv. « IL ÉTAIT LE GRAND PATRON » Quand il venait en France, il devenait français, le temps de son séjour. Mais il apportait aussi sa culture américaine, sa connaissance du jazz, qui rendaient Entretien avec Jean Douay, ancien trombone solo à l’Orchestre National de France inégalable son interprétation de la musique française. Dans le Concerto en sol de Ravel, dont il jouait la partie de soliste tout en dirigeant, il n’avait certes Les années pendant lesquelles Leonard Bernstein nous a beaucoup dirigés, de pas la technique transcendante d’une Martha Argerich. Mais je ne connais 1975 à 1981, ont coïncidé avec une période de profonde mutation car Pierre pas d’équivalent à ses fulgurances stylistiques, que Ravel aurait certainement Vozlinsky, directeur de la musique à Radio France, avait souhaité rajeunir l’ef- aimées. Après les concerts du centenaire de la naissance de Ravel, en 1975, fectif de l’Orchestre National. Autant dire que Bernstein a lui aussi fait soufer il a écrit dans le livre d’or de l’ONF : « À mon Orchestre National chéri, pour un vent de fraîcheur ! Sa façon de diriger était unique et collait parfaitement tant de belles heures de musique et d’amitié, mes remerciements tout à fait à la musique. Jamais il ne dirigeait une œuvre deux fois de la même façon. tendres. » Il introduisait toujours des idées nouvelles, inattendues. Ce qui impressionnait plus particulièrement, outre sa mémoire phénoménale, c’était sa capacité à Sa joie de vivre était communicative. Il était malicieux, chaleureux, mais il saisir l’essentiel. Il s’intéressait à la globalité de l’œuvre, et non pas aux détails n'était pas familier. À New York, après les concerts, il lui arrivait d’inviter chez techniques comme la justesse, dont il laissait ses assistants s’occuper. Cela m’a lui quelques membres de l’orchestre (j’ai ainsi eu le privilège de manger de la frappé notamment quand nous avons joué le Requiem de Berlioz aux Invalides. dinde à Thanksgiving). Cependant, il ne se mêlait pas aux musiciens. On ne lui aurait pas tapé sur le ventre… Dans le privé comme sur scène, c’était lui le Bernstein avait une façon particulière de regarder un musicien, il lui donnait grand patron. l’impression d’être le meilleur instrumentiste du monde – une attitude, d’ailleurs, qu’il partageait avec Charles Munch. Dès lors, on ne pouvait que se surpas- Propos recueillis par Hélène Cao le 5 novembre 2018 ser ! En revanche, s’il jugeait une prestation insufsante, un comportement ré- préhensible (ce qui, heureusement, n’est jamais arrivé avec nous !), il le faisait savoir sans ménagement. J’ai assisté à des répétitions avec d’autres orchestres et je peux vous dire que les oreilles sifaient ! Parmi les moments forts de ces années bénies, je me souviens de l’enregis- trement du Concerto pour violoncelle de Schumann et de Don Quixote de Strauss avec Rostropovitch en soliste. Imaginez Bernstein et Rostropovitch dans le même studio : c’était de la nitroglycérine ! Je garde aussi un souvenir inou- bliable de notre tournée aux États-Unis, à l’automne 1981, où nous étions alternativement dirigés par Lorin Maazel, notre directeur musical de l’époque, 34 35 et par Bernstein. Quel luxe ! Deux chefs de cette trempe, c’était caviar à tous les repas ! De façon plus générale, je retiendrai l’approche que Bernstein avait de la musique française. Il possédait un sens inné du style français, en sus de son immense culture. Il nous a fait redécouvrir notre répertoire. Quel autre chef aurait eu l’idée de programmer l’Ouverture de Raymond d’Ambroise Thomas ? Grâce à lui, nous avons pris conscience de la stature de Nadia Boulanger, dont il avait été le disciple. « Vous autres Français, vous ne savez pas recon- naître vos génies », nous disait-il. Sous sa direction, nous avons aussi enregis- tré La Création du monde et Le Bœuf sur le toit de Milhaud. Une expérience marquante à plusieurs titres, car les techniques d’enregistrement étaient alors en train de changer : chaque instrumentiste était capté sur une piste, ce qui changeait nos habitudes. Mais aux États-Unis, Bernstein s’était déjà familiarisé avec ces méthodes et il nous a aidés à franchir cette étape. « Le Plumier d’Henri IV »

Dans le cadre d’un partenariat avec l’Orchestre National de France, les élèves des classes de Seconde et de Première du Lycée Henri IV qui ont choisi de s’inscrire à l’option musique, ont la chance d’assister à plusieurs Nous avons imaginé un dialogue poétique concerts dans l’année. Parmi les programmes de chacun de ces concerts, une œuvre est choisie, contextualisée dans l’histoire de la musique, ana- entre le compositeur et l’interprète : lysée dans sa composition, éclairée par des rencontres avec des solistes, des musiciens de l’orchestre ou même le compositeur : une approche intel- lectuelle et sensorielle qui trouve son aboutissement dans la création d’un objet littéraire. Pastiche, poème, journal intime imaginaire, portrait chinois, échange épistolaire ctif, article de presse apocryphe – une manière origi- Pense fort à l’amour, c’est bien facile à dire. nale et artistique, pour ces lycéens, de concrétiser leur immersion dans une Pour vous, tout est matière à composer, écrire. œuvre musicale. Mais comment exprimer l’idéal, le mystère ? Sujet philosophique, matière littéraire… Et je ne prétends pas concurrencer Platon Moi qui, très humblement, n’ai que mon violon. Mmes Leblanc (Lettres classiques) et Pariaud (Éducation musicale) colla- borent à l’enseignement de cette option facultative mutualisée. Pense juste à l’amour ! Laisse-toi transporter Par la douceur des sons au rythme de l’archet. Bernstein disait de sa Sérénade qu’elle était née de la lecture du Banquet Trouve en toi enfoui ce long frémissement de Platon, dialogue philosophique sur l’amour, et qu’elle était inspirée de La beauté, la bonté, comme un envoûtement. « l’amour de son prochain ». La matière platonicienne ne fut en réalité qu’un prétexte, le point de départ d’un hymne à l’amour pour Bernstein qui disait : Pense fort à l’amour ! et sans plus te défendre « Les êtres humains comptent plus que tout autre chose : je les ressens, les Libère en toi ce miel, laisse-le se répandre aime, les respecte et ne puis me passer d’eux. » Il fait trembler ton corps et rougir ton visage Et la musique en est son plus bel apanage. 36 Ainsi, au violoniste Issac Stern, créateur de l’œuvre qui s’interrogeait sur 37 la manière de l’interpréter, Bernstein aurait-il répondu : « Pense juste à Pense juste à l’amour ! Il guidera tes songes. l’amour ! ». Ce lac mystérieux dans lequel tu te plonges Renferme des trésors, des mondes imaginaires Et toi, violoniste, tu seras visionnaire.

Alors ce soir, pour moi, pense juste à l’amour ! Et laisse ma musique s’élever pour toujours. C’EST BIENTÔT NOËL ! LA BOITE À QUIZ MUSIQUE CLASSIQUE DE FRANCE MUSIQUE

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JE. 29 NOVEMBRE 20H AUDITORIUM SONGFEST CHANTEURS DE L’ACADÉMIE BERNSTEIN DE L’OPÉRA DE PARIS ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE STORY À LAN SHUI direction

VE. 30 NOVEMBRE 20H AUDITORIUM RADIO FRANCE SYMPHONIE N° 2 « The Age of Anxiety » KIRILL GERSTEIN piano À partir de 10 € ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE VASILY PETRENKO direction er SA. 1 DÉCEMBRE 20H STUDIO 104 THE UNANSWERED QUESTION LAMBERT WILSON récitant ALEXANDRE PLANK réalisation MARION STOUFFLET dramaturge SAMUEL STROUK arrangements ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE DIDIER BENETTI direction En coproduction avec France Culture

DI. 2 DÉCEMBRE 16H AUDITORIUM TRIO AVEC PIANO VIKINGUR OLAFSSON piano Musiciens de l’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE

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