Bazauges - Du Moyen Âge À La Révolution
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2019, 11 mars- Article révisé et remis en ligne sur www.saint-francois-du-lac.com - onglet Les habitants et leurs terres - île Saint-Joseph BAZAUGES - DU MOYEN ÂGE À LA RÉVOLUTION - SOUS L’ANCIEN RÉGIME LES NOBLES, LES SEIGNEURS ET LES NOTABLES ÉTAIENT INTIMEMENT LIÉS AUX CURÉS ET MOINES. LA SOCIÉTÉ DE CETTE ÉPOQUE AVEC SES RELIQUATS FÉODAUX ÉTAIT INDISSOCIABLE DE LA RELIGION. LA SEULE FAÇON D’ABORDER SA DIMENSION CIVILE SE TROUVE POUR L’INSTANT DANS LES ARCHIVES PAROISSIALES ET DANS LES QUELQUES GREFFES DE NOTAIRE CONSULTABLES EN LIGNE, GRÂCE À LEUR DISPONIBILITÉ SUR LE SITE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA CHARENTE-MARITIME. UN JOUR TOUS LES GREFFES DE NOTAIRE SERONT DISPONIBLES EN LIGNE ET DÈS LORS IL SERA POSSIBLE D’ALLER PLUS EN PROFONDEUR DANS L’HISTOIRE DE CETTE COMMUNE. ON TROUVERA, DANS DIVERS OUVRAGES GÉNÉALOGIQUES, LES MENTIONS D’ÉTUDES SUR LES FAMILLES QUI ONT MARQUÉ L’HISTOIRE DE BAZAUGES ET DES COMMUNES VOISINES. - PREMIÈRE PARTIE Ŕ LE BOURG DE BAZAUGES (de l’an 1200 à 1789 environ) ET SON ÉGLISE. - DEUXIÈME PARTIE Ŕ LE SIÈCLE DES FRÉTARD - LE PREMIER CURÉ : MICHEL FRÉTARD. - TROISIÈME PARTIE Ŕ LE CLERGÉ DE BAZAUGES SOUS L’ANCIEN RÉGIME. - QUATRIÈME PARTIE : A - LES DOLÉANCES DES RÉSIDENTS DE BAZAUGES EN MARS 1789 ; B - LE DERNIER CURÉ DE L’ANCIEN RÉGIME AU 18E SIÈCLE : UN CURÉ « CONSTITUTIONNEL » ARRÊTÉ ET INCARCÉRÉ. - ANNEXE - Français de l’Aunis et de la Saintonge qui ont émigré au Canada. - Photo ci-contre : porte d’entrée du Musée des Vieux Outils telle qu’elle était en 1978, 2 rue des Pruniers, Les Madeleines, Bazauges. Musée réalisé par Guy Clémenceau, ancien maire de Bazauges. Photo par Gilles Parenteau en 1978. PREMIÈRE PARTIE Bazauges et son église de 1250 à 1789 ou environ 1 - Bazauges et les Templiers Bazauges, au Moyen Âge, se situait du côté nord de la seigneurie voisine de la Commanderie des Templiers de Beauvais-sur-Matha. EN 1150 : donation d’un territoire situé à Bazauges. au nord et nord-est de Beauvais-sur-Matha, par le Templier Guillaume de Mauzé (Maussec) à ses deux fils Guillaume et Geffroy. Hypothétiquement un territoire qui aurait compris : HORIZONTALEMENT, D’OUEST EN EST, en dessous de l’actuelle commune de Bazauges en suivant un ruisseau ( ou « fossé ») non nommé, jusqu’à la limite « ouest» des territoires du village de Breuillaud et du hameau d’Orfeuille ; VERTCALEMENT, DU NORD AU SUD, le territoire à partir d’un ruisseau ou fossé non nommé sur les images ci-dessus, en allant vers le sud jusqu’à la limite « nord » de Beauvais-sur-Matha de l’époque. Source : www.fmg.ac/Projects/MedLands/poitwest.htm#_Toc49980527. Voir plus bas les deux images de l’emplacement hypothétique de ce territoire « La donation de Guillaume de Mauzé (1150) » AVERTISSEMENT: les textes entre guillemets sont des transcriptions des documents originaux et sont donc transcrits tels quels avec l’orthographe, la grammaire et la ponctuation du document original. « L’Ordre s’est établi à Beauvais-sur-Matha à la faveur d’une donation, comme ce fut généralement le cas pour l’ensemble des commanderies. Celle-ci a cependant un caractère particulier : elle a été conclue à Saint-Jean d’Acre (ville israélienne), à la Saint Michel 1150, par un chevalier charentais Guillaume de Mauzé, originaire de la région Rochelaise. Ce dernier, qui dans le civil était revêtu de la haute charge de sénéchal de Poitou, remis entre les mains du frère de Saint-Amand, alors commandeur des chevaliers et futur Grand Maître de l’Ordre … » «… tout le territoire qui se trouve entre le vieux fossé de Bazelius (Beauvais-sur-Matha selon Pierre Collenot) et la route qui va de Cressec (de Cressé) à Broilheraud (à Breuillaud), et la grande route qui va de Bazeis (de Beauvais-sur-Matha) à Fontaines et une autre grande route qui va de cette route de Bazeis (Beauvais-sur- Matha) à Aurifoilla (Orfeuille), ainsi que tout le droit que j’ai en plaines, prés, bois et seigneurie, et le droit héréditaire que j’ai sur les terres susdites … » Extrait de www.templum- aeternam.net, onglet Commanderies, Charente-Maritime, Beauvais-sur-Matha. Les mots entre parenthèses sont ajoutés par l’auteur du présent article Bazauges. Quatre ans plus tard, la donation fut confirmée par les deux fils de Guillaume de Mauzé, Guillaume et Geoffroy. - CI-CONTRE : sur le mur ouest, le portail de la chapelle du Temple de la Commanderie de Beauvais-sur-Matha (église paroissiale de Beauvais-sur-Matha). Photo du site web www.templum-aeternam.net. « La charte de la donation » de 1150 telle que confirmée en 1154 TEXTE ORIGINAL EN LATIN : « WILLELMUS filius quoque Willelmi de Maussec, Potaclee scilicet Pictavis senescallus, pro salute anime mee et totius generis mei et propter beneficium et honoremque michi fratres Templi in transmarinis partibus exhibuerunt dedi Deo et beate semper Virgini Marie et eisdem fratribus Templi in perpetuam elemosinam totum territorium quod est inter vetus fossatum Bazelii et viam que tendit de Coessec versus Broilheraud et magnam viam que tendit de Bazeis apud Fontanas et aliam magnam viam que tendit de dicta via de Bazeis versus Aurifoillam et omne jus quod habeo tam in planis, pratis, nemoribus et dominio et jus hereditarium quod infra dictas metas habeo. Hoc autem donum factum fuit in civitate Acaron in manu Odonis de sancto Amantio militum Templi magistri, in vigilia sancti Michaelis Archangeli, anno ab incarnacione Domini millesimo centesimo quenquagesimo, presentibus testibus Guillelmo Bruno, Aimerico Brunocet fratribus Guillelmi de Birost et Frumentino. Hoc etiam donum postea concesserunt duo filii mei scilicet Willeimus DE MAUSEC et Gaufridus in mauu fratris de Birost procuratoris dicte religionis Guillelmo de Mausec, testibus presentibus scilicet Hugone Chabos de insula Roiauz, Gaudemalo Willelmo de la Jarrie ; Predicto Gaufredo de Mausec, testibus Francone filio Fulconis Mastacii, Guillelmo Merevilla, Aimerico Blanch, Aimerico Bechet et pluribus aliis. Et ego dictus, scilicet Pictaviensis senescallus, sigillum meum presentibus apposui, in testimonium premissorum in vigillia sancti Johannis Baptiste, anno Domini millesimo centesimo quinquagesimo quarto. » Traduction du latin par www.templum-aeternam.net : « Guillaume, fils de Guillaume de Maussec, porte-clefs, c’est-à-dire sénéchal de Poitou, pour le salut de mon âme et de toute ma famille, et pour le bénéfice et l’honneur que les frères du Temple m’ont montré outre-mer, j’ai donné à Dieu, à la bienheureuse et toujours vierge Marie et à ces mêmes frères du Temple, en perpétuelle aumône, tout le territoire qui se trouve entre le vieux fossé de Bazauges et la route qui va de Cressé à Breuilleraud, et la grande route qui va de Beauvais à Fontaine-Chalendray et une autre grande route qui va de cette route de Beauvais à Orfeuille, ainsi que tout le droit que j’ai en plaines, prés, bois et seigneurie, et le droit héréditaire que j’ai sur les terres susdites. Et ceci fut fait dans la ville d’Acre dans les mains de Saint-Amand, maître des chevaliers du Temple, la veille de la fête de Saint Michel Archange, l’année de l’incarnation du Seigneur 1150. Témoins présents : Guillaume Brun et Aimeric Brunocet, frères, Guillaume Birost et Fromentin. Et par la suite, ce don a été concédé par mes deux fils, Guillaume de Mausec et Geoffroy, dans la main du frère de Birost, procurateur dudit Ordre ; pour Guillaume de Mausec, témoins présents : Hugues Chabos de l’Ile de Ré, Gaudemal Guillaume de La Jarrie ; pour le susdit Geoffroy de Mausec, témoins Francon, fils de Foulques Mastacii (de Matha), Guillaume Mereville, Aimeric Blanch, Aimeric Bechet et plusieurs autres. Et moi, susdit, à savoir sénéchal de Poitou, j’ai apposé mon sceau sur les présentes en témoignage de ces engagements, la veille de la Saint Jean-Baptiste, l’année du Seigneur 1154. » Source de tous les extraits ci-dessus : site web Templum-aeternam, onglet Commanderies, La Commanderie de Beauvais-sur- Matha. L’historienne Anne-Marie Legras, du CNRS, pourrait démontrer que ce document de 1150 ci-dessus serait un faux dans son livre « Les Commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Saintonge et en Aunis », éd. du Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1983. Ibidem : « Aujourd'hui, tous les spécialistes de l'histoire des Templiers sont unanimes pour reconnaître que le document (AD 86 - 3H 1/212) qui sert de base à cette datation (1150 et 1154) est un faux, en raison des anachronismes flagrants qu'il contient, et en particulier le fait que deux des personnages mentionnés comme présents ou vivants à la rédaction de l'acte sont en réalité décédés en 1136 (cf. A-M. Legras, R. Favreau). » Le document pourrait paraître comme étant un faux, mais d’autre part il pourrait être un document copié plus tard, sans être un faux à propos du territoire cédé. Comme le dit le proverbe, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. À vérifier. Voir aussi www.templiers.org/beauvais-matha.php. « L'église (de Beauvais-sur-Matha), placée sous le patronage de Notre-Dame de l'Assomption, est depuis un siècle classée par les Monuments Historiques. La partie proprement templière a été construite au 12ème s. Il n'en reste aujourd'hui que la façade occidentale. Deux siècles plus tard, on a construit une tour-clocher contre le mur nord de l'église dont la flèche a été détruite par la foudre au 18ième s. L'accident a occasionné d'importants dégâts à l'église elle-même qui y a perdu en particulier le pignon triangulaire qui coiffait le portail du 12ième s. Aujourd'hui, la nef, maintes fois réparée, ne laisse plus apercevoir le moindre vestige de la période médiévale, mais le mur ouest (la photo plus haut dans cet article), seul souvenir de l'époque du Temple, mérite largement qu'on s'y arrête.