Diversité religieuse en République de l’Altaï : concurrences et convergences. Enquête sur le renouveau religieux des Altaïens de la République de l’Altaï (Fédération de Russie) Clément Jacquemoud
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Clément Jacquemoud. Diversité religieuse en République de l’Altaï : concurrences et convergences. Enquête sur le renouveau religieux des Altaïens de la République de l’Altaï (Fédération de Russie). Religions. Université Paris sciences et lettres, 2017. Français. NNT : 2017PSLEP062. tel-02106983
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THÈSE DE DOCTORAT
de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres PSL Research University
Préparée à l’École Pratique des Hautes Études
Diversité religieuse en République de l’Altaï : Concurrences et convergences Enquête sur le renouveau religieux des Altaïens de la République de l’Altaï (Fédération de Russie)
École doctorale de l’EPHE – ED 472
Spécialité : ANTHROPOLOGIE COMPOSITION DU JURY :
Mme Isabelle BIANQUIS Université François Rabelais - Tours Rapportrice
Mme Florence GOYET Université Grenoble Alpes Présidente du jury
M. Michael HOUSEMAN École Pratique des Hautes Études - Paris Directeur de thèse Soutenue par : M. Jean-Luc LAMBERT Clément JACQUEMOUD École Pratique des Hautes Études - Paris Co-encadrant de la thèse le 13 décembre 2017 Mme Kathy ROUSSELET SciencesPo - Paris Examinatrice Dirigée par : Michael HOUSEMAN Mme Dany SAVELLI Université Toulouse Jean Jaurès Jean-Luc LAMBERT Examinatrice
Mme Virginie VATÉ CNRS – GSRL - Paris Examinatrice TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS 9
CONVENTIONS DE TRANSLITTÉRATION 12
INTRODUCTION 13 Délimitation de l’étude : la République de l’Altaï 16 Genèse d’un questionnement 22 Méthodologie de la recherche et limites 25 Sources écrites 28 Plan 30
CHAPITRE I « UN TERRAIN FERTILE » 33 L’Altaï, ou l’interpénétration du politique et du religieux comme une constante
INTRODUCTION 34 I. LA RÉPUBLIQUE DE L’ALTAÏ, MOSAÏQUE DE PEUPLES, DE LANGUES ET DE CULTURES 35 I. A. Qui sont les Altaïens ? 35 I. B. Un patrimoine historique d’une grande richesse 40 I. B. 1. Les premiers habitants de l’Altaï 40 I. B. 2. Des dominations turques et mongoles à l’empire russe 43 I. B. 3. L’Altaï et sa colonisation par l’Empire russe 46 I. B. 4. La fin du tsarisme et la période soviétique 52 I. B. 4. a. En Altaï soviétique 55 I. B. 4. b. La fin de la période soviétique 61 II. LE RETOUR DU RELIGIEUX EN ALTAÏ 65 II. A. Une pluralité de courants 65 II. B. Une momie alimente la polémique 70 CONCLUSION 71
2 CHAPITRE II « LE LIEU DE TOUTES LES RENCONTRES » 74 Le festival Èl Ojyn
INTRODUCTION 75 I. ÈL OJYN : « UNE FÊTE ALTAÏENNE À L’ESPRIT NATIONAL » 77 II. LE DÉROULEMENT DU FESTIVAL 79 II. A. Un site 79 II. B. Une temporalité 80 III. UN ÉVÉNEMENT TRÈS PRIS EN MAIN 85 III. A. Au programme : l’unité dans la diversité 86 III. B. Une question épineuse, la religion au festival 90 III. B. 1. Des enjeux différents 91 III. B. 2. La religion dans les compétitions 94 III. C. L’unité « sur » un passé commun 96 III. D. Un festival pour commémorer le lien fort à la Russie ? 98 III. E. L’Altaï, partie intégrante de la Fédération de Russie 102 IV. RETOUR AUX ORIGINES 107 IV. A. Les premières fêtes en Union soviétique 107 IV. B. Le Jour du pasteur 109 V. UN ÉVÉNEMENT VECTEUR DE POLÉMIQUES 113 V. A. Un site controversé : de la symbolique culturelle… 114 V. B. …aux tracas avec les esprits 115 V. C. Comme une impression de Deža-Vju… ou de gâchis financier 118 VI. VERS LA CONSTRUCTION D’UNE IDENTITÉ ALTAÏENNE ? ÈL OJYN COMME RITUEL POLITIQUE 119 VI. A. Le festival comme système d’échange 122 VI. B. L’instrumentalisation du passé 125 VI. C. À travers l’espace et le temps, entre « tradition » et « modernité » 128
VI. C. 1. Le festival à travers l’espace et le temps 128 VI. C. 2. Le festival entre tradition et modernité 130
VI. C. 3. Le cas du concours des chanteurs d’épopées 132 VI. C. 4. Économiquement parlant 134 VI. D. Le festival comme institution pédagogique 135 CONCLUSION 137
3 CHAPITRE III « L’ALTAÏ ORIGINEL » 139 Le bourkhanisme comme quête d’identité
INTRODUCTION 140 I. LA VISION DU MONDE ALTAÏENNE 141 I. A. Des esprits et des hommes 141 I. B. Certaines personnes « savent quelque chose »… 142 I. C. Une pluralité de mondes et d’entités 144 I. D. Maîtres des lieux et autres esprits du monde du milieu 146 I. E. Un monde tripartite ? 149 II. L’ALTAÏ BOURKHANISTE 151 II. A. Retour sur la genèse du bourkhanisme 152 II. B. Caractéristiques du mouvement 155
II. B. 1. Une opposition claire au chamanisme… 155
II. B. 2. …inspirée du bouddhisme… 158
II. B. 3. …ou de l’orthodoxie ? 160 II. B. 4. Un peuple élu 162 II. C. D’une « pluralité d’altaïs » à l’Altaï 164
II. C. 1. L’Altaï comme territoire clanique 164 II. C. 2. De Père Altaï à la divinité Khan Altaï 167 II. C. 3. Une nouvelle géographie du territoire comme condition du changement 168 II. D. Vers la construction d’une identité altaïenne 170
II. D. 1. Perception de Soi, perception de l’« Autre » 170
II. D. 2. « Hommes de l’Altaï » vs « Hommes bons » 172 III. NOUVELLE IDENTITÉ, NOUVEAU TERRITOIRE ? 175 III. A. La révélation de l’Altaï comme paradis, reflet de contacts interethniques 175 III. B. Le Royaume des Eaux Blanches, ou la découverte d’une contrée utopique 177 III. C. Passage de la légende chez les autochtones de l’Altaï 179 CONCLUSION 181
4 CHAPITRE IV « L’ALTAÏ LOCALISÉ » 183 Le renouveau religieux en République de l’Altaï : vers un recentrement ?
INTRODUCTION 184 A. L’identité altaïenne contemporaine, retour sur une définition 184 B. Mouvements religieux « traditionnels » et « non-traditionnels » 185 II. EXTENSION DU DOMAINE DE L’ORTHODOXIE 189 II. A. Une présence en Altaï de plus en plus marquée 190 II. B. Un marquage du territoire provocateur ? 191 II. C. L’orthodoxie autochtone : une inclination à la passivité ? 193 III. LE CHAMANISME DANS TOUS SES ÉTATS 195 III. A. Néo-bourkhanisme ou néo-chamanisme ? 196 III. B. Un territoire « chargé » d’entités 198 III. C. Pratiques chamanistiques des profanes 200 III. C. 1. Esprits de la maisonnée 201 III. C. 2. Divinités disparues, rituels confondus 204 III. D. Du côté des chamanes : la rançon du succès 205 III. D. 1. Sans tambour ni costume ? 209 III. D. 2. Conception de la maladie, rites de cure et de conjuration 211 IV. LE NEW AGE EN ALTAÏ 212 IV. A. Théosophie et Éthique de vie 214 IV. B. Relectures de Roerich en Altaï 214 V. L’AVORTEMENT D’UN BOURKHANISME D’ÉTAT ? 218 V. A. Des organisations chamaniques ? 218 V. B. Bagyryč triomphe quand Kynyev échoue : hiérarchie et réseautage 221
V. B. 1. Le réseau Ak T’aŋ 221 V. B. 2. Une hiérarchie basée sur le savoir 224 V. C. Représentations au sein du mouvement 226
V. C. 1. L’entité Üč Kurbustan Kudaj 227
V. C. 2. L’Altaï divinisé 228 V. D. Vision du monde développée dans les pratiques et les discours 229 V. E. Un mouvement politisé mais décrédibilisé 235 CONCLUSION 236
5 CHAPITRE V « L’ALTAÏ MONDIALISÉ » 238 Les nouveaux mouvements religieux transnationalisés dans la république
INTRODUCTION 239 I. PENTECÔTISME ET ALTAÏ : DE L’OUVERTURE SUR LE MONDE AU RENOUVEAU IDENTITAIRE 240 II. HISTOIRE DU PENTECÔTISME EN ALTAÏ 243 I. A. Présence première de protestants en Altaï 243 I. B. La République de l’Altaï évangélisée 244 I. C. Territorialisation des églises et scissions 245 III. L’ATTRACTIVITÉ DU PENTECÔTISME 247 III. A. Différentes stratégies d’implantation 249
III. A. 1. De la critique des injustices sociales… 250
III. A. 2. … à une théologie de la prospérité, … 252
III. A. 3. … le terreau d’une pensée millénariste 255 III. B. Pentecôtisme et engagement politique 256 IV. PENTECÔTISME ET GLOBALISATION 260 IV. A. De l’inscription de l’individu dans la modernité… 260 IV. B. … à sa nouvelle socialisation 262 V. UN DOGME ABORDABLE 266 V. A. La démonisation de la vision du monde traditionnelle 267 V. B. La clarté de l’offre pentecôtiste 268 V. C. La légitimation du renouveau culturel et identitaire 269
V. C. 1. L’accent mis sur la langue 269 V. C. 2. Le renouveau des traditions locales 271 CONCLUSION 273
6 CHAPITRE VI « L’ARRIVÉE DE L’ÉTÉ » 275 Analyse comparée de deux rituels saisonniers (district de Koš-Agač et mouvement néo-bourkhaniste Ak T’a – district d’Ongudaj)
INTRODUCTION 276 I. « OUVRIR ET FERMER LES OREILLES DE L’ALTAÏ » 277 II. UN T’AŽYL BÜR À KOŠ-AGAČ 279 II. A. L’accueil auprès des yourtes 280 II. B. Auprès de l’üle 282 II. C. L’attache de rubans sur la corde t’ele 283 II. D. Dans l’enceinte cérémonielle küre 284 II. E. Recueil auprès des pierres taillées 288 II. F. De retour à la yourte 289 III. LES CÉRÉMONIES DANS LE CADRE D’AK T’A 290 III. A. Apprendre à sculpter 291 III. B. Solennité exigée 294 III. C. Le réveil du tagyl 295 III. D. Le retour au village 298 IV. ANALYSE DES RITUELS 299 IV. A. Des rituels qui se fondent dans le contexte centrasiatique 300 IV. B. Naissance d’espaces autres 303 IV. C. Architecture et artefacts 306
IV. C. 1. La corde t’ele 306 IV. C. 2. Une multitude de perches tournées vers le ciel 308
IV. C. 3. Les bûchers sa /tagyl 311
IV. C. 4. La viande et le plat tepši 312 IV. C. 5. Les offrandes de rubans 312 IV. C. 6. Le genévrier 313
IV. C. 7. Les tapis de feutre širdek 314 IV. D. Vers une nouvelle interprétation du rituel 315 CONCLUSION 317
7 CHAPITRE VII « L’ÉPOPÉE COMME RÉVÉLATEUR » 320
INTRODUCTION 321 I. L’ÉPOPÉE ALTAÏENNE 323 I. A. Des caractéristiques bien particulières 323 I. A. 1. Une voix 323 I. A. 2. Un instrument 324 I. A. 3. Un rite 325 I. B. L’épopée au début du XXe siècle, un changement de forme et de contenu 327 I. C. La période soviétique, ou la disparition progressive d’une tradition 329 I. D. Depuis la fin de l’URSS : vers la résurrection de l’épopée ? 331 I. E. Le kajčy, prototype du musicien altaïen contemporain ? 335 II. UNE RÉCITATION « COMME AUTREFOIS » 336 III. UNE (NOUVELLE) ÉPOPÉE DISPERSÉE ? 340 III. A. Une épopée chrétienne 342 III. B. Un chant de louange à Ak-Burhan 345 III. C. Učar-kaj, entité inspiratrice des bardes néo-bourkhanistes 347 III. D. Pousser la chansonnette « épique » ? 348 CONCLUSION 348
CONCLUSION 352
ANNEXES 361 Alkyš. Paroles de bénédiction déclamées lors du rituel du Rameau vert (T’ažyl bür)362 Glossaire 370 Bibliographie 385 Table des figures 430
8 REMERCIEMENTS
À Saryn-Aj Et à notre petit Pignon
À l’image de Marc Bloch, je conçois mon travail comme la thèse de l’amitié, car de nombreuses personnes m’ont entouré, soutenu et encouragé tout au long de son élaboration. Mais tout d’abord, comme le dit très justement P. Plattet (2005, p. 11), « une thèse d’ethnologie est bien souvent le fruit d’une longue recherche de terrain loin des siens, mes premières pensées vont naturellement à toutes celles et tous ceux qui m’ont aidé à me sentir chez moi » en Altaï, et ils sont innombrables. Au cours de mes enquêtes sur le terrain, qui au total représentent une durée de presque trois ans, les Altaïens m’ont accueilli avec une généreuse hospitalité et ont avec bienveillance partagé leurs connaissances avec moi. Cette thèse leur est dédiée et j’ose espérer qu’elle contribuera à ce que leurs riches traditions soient mieux connues du monde extérieur à leur petite république.
Je souhaite exprimer tout particulièrement ma gratitude aux chanteurs Ajdar Čurupov, Ajdyn, Youri et Anatolij Kurmanov, Nogon Šumarov, Anatolij Turlunov et Aržan Tudenev, aux musiciennes Arina et Alina Tadyrova, à l’ethnologue Küzeleš Jadanova, à l’alpiniste Marianna Tundubaševa et à leurs familles pour m’avoir offert leur amitié et m’avoir chaleureusement accueilli. J’ai une pensée tout spécialement pour mon ami et beau-frère le lama Sarimaj Určimaev.
J’adresse à Mira Alčinovna, Klara Ergekovna et Zoja Kazagačeva de l’Institut d’Altaïstique de Gorno-Altaïsk, à mon professeur d’altaïen Valentina Dedeeva, au chef de clan (t’ajzaŋ) Aju Èdešev et à son fils Amyr, au prêtre bourkhaniste (t’arlykčy) Alek Askanakov et à tous les adeptes du mouvement néo-bourkhaniste Ak T’aŋ (Elo et vallée de Karakol) ma plus vive reconnaissance pour leurs précieuses informations. J’ai bénéficié d’une aide importante de la part de Čagat Almašev et de Maja Erlenbaeva, du Fonds pour le Développement Durable de l’Altaï, de Rimma Mihailovna Erkinova, Directrice du Musée National A. V. Anohin1, et du
1 Afin d’éviter toute confusion et de marquer la cohérence avec la bibliographie, les noms propres ont été translittérés selon la norme présentée en début d’ouvrage et n’ont pas été francisés.
9 personnel de l’université GAGU (en particulier son recteur V. G. Babin, mais aussi les chercheuses Elizaveta Jamaeva, Maja Taberekovna, Nadežda Tadina). Je les en remercie, tout comme mes collègues ethnologues moscovites Kira Rozova, Dmitrij Arzyutov et Dmitrij Doronin (merci pour le rite de passage lévi-straussien !), et les responsables des collections de la Kunstkamera et du Musée russe d’ethnographie (Saint-Pétersbourg). Je suis gré aux membres des églises évangéliques de la région, avec lesquels j’ai eu de passionnantes discussions, de m’avoir accueilli comme un « frère », et je leur témoigne toute ma reconnaissance. Beaucoup de mes interlocuteurs en République de l’Altaï n’auront pas été mentionnés dans cette courte liste, mais j’ose espérer qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur.
J’adresse par ailleurs ma plus vive gratitude à Michael Houseman et Jean-Luc Lambert pour leur relecture attentive et leurs conseils stimulants. Si Michael Houseman a fait de moi un étudiant en anthropologie via des rites de passage, Jean-Luc Lambert a consacré ce statut en supervisant attentivement mes travaux. Je tiens également à remercier Roberte Hamayon, pour avoir toujours été présente et bienveillante, et sans qui cette thèse n’existerait pas aujourd’hui. Merci aussi à Virginie Vaté de m’avoir fait confiance et de m’avoir toujours associé aux différents projets de recherche qu’elle a menés en Russie, à Dany Savelli, Dominique Samson Normand de Chambourg, Yann Borjon-Privé, Timour Claquin- Chambugong et Charles Stépanoff, pour leurs encouragements, discussions et amitié.
Mille mercis à mon épouse Saryn-Aj et notre petit Pignon de cèdre, à sa famille, à mes parents, sœur, frère et beau-frère, pour leur confiance, leur soutien moral, matériel et financier, et leur patience à mon égard durant toutes ces années de recherches. J’exprime des remerciements tous particuliers à Catherine Navarro et René Chauffat, grâce à qui mes séjours à Paris se sont déroulés dans les meilleures conditions. J’ai une pensée affectueuse pour ma première professeure de russe Mme Lucille Nivat, qui a toujours suivi avec un vif intérêt mes pérégrinations en Russie et sans qui je ne me serais peut-être jamais rendu dans ce pays. Spasibo ogromnoe à Sœurounse, Migo et Vincent Bébert pour la motivation, Znep pour l’ordinateur, P & Q & Sœurounse pour m’avoir fait découvrir la sociologie. Que tous les amis que je ne cite pas ne se sentent oubliés, je leur dois aussi le réconfort lorsque je revenais de mes séjours en Altaï.
Mon travail a bénéficié du soutien logistique et financier de la Fondation Culturelle Musée Barbier-Mueller (dir. Laurence Mattet), du Centre Franco-Russe de Recherches en Sciences Humaines et Sociales de Moscou (dir. Hélène Mélat & Jean Radvanyi), du projet Pentecostal Charismatic Research Initiative, et de l’accueil bienveillant du Centre d’Études Mongoles et
10 Sibériennes à l’École Pratique des Hautes Études à Paris et de l’Université d’État de Gorno- Altaïsk. Je suis reconnaissant à leurs directeurs et équipes administratives de m’avoir accordé toute leur confiance.
Je rends grâce à tous les auteurs que je cite dans ce travail, un peu à la manière qu’ont les Altaïens de remercier les esprits du territoire pour leurs bienfaits, puisqu’ils ont nourri ma réflexion, et que sans leur travail à eux, celui-ci n’aurait jamais vu le jour.
11 CONVENTIONS DE TRANSLITTÉRATION
Les langues altaïenne et russe emploient l’alphabet cyrillique, c’est la raison pour laquelle le tableau ci-dessous présente la translittération de leur alphabet en alphabet latin, employée pour les langues russe, altaïenne et mongole. Nous indiquons la prononciation des lettres translittérées. Dans le texte, mention est faite lorsque les termes proviennent du russe (ru.), du mongol (mg.) ou du tibétain (tib.).
Cyr. Lat. Prononciation Cyr. Lat. Prononciation