Archives Seiziémistes De François Lesure : Inventaire Et Transcription Partielle
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Archives seiziémistes de François Lesure : inventaire et transcription partielle. Laurent Guillo To cite this version: Laurent Guillo. Archives seiziémistes de François Lesure : inventaire et transcription partielle.. 179 p., 2017. hal-01528115 HAL Id: hal-01528115 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01528115 Submitted on 27 May 2017 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Bibliothèque nationale de France Archives seiziémistes de François Lesure Bibliothèque nationale de France Département de la Musique VM FONDS 3 LES – 1 à – 10 Inventaire et transcription partielle par Laurent Guillo Version 1.1, mai 2017 François Lesure vers 1985 – Coll. privée Sommaire 1. Introduction . .4 2. Inventaire des archives seiziémistes . .10 3. Transcription du fichier prosopographique �������������������������������������������������������������������34 4. Transcription du fichier chronologique . .147 5. Références . .164 Mise en page : David Penot Ce document de 179 pages est disponible en format PDF à l’adresse https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/992f6df4 Il est diffusé sous licence Creative Commons Les corrections seront bénévolement reçues par l’auteur en prévision de versions ultérieures. 3 1. Introduction Carrière et production scientifique François Lesure (1923 – 2001) a eu des carrières scientifiques et professionnelles parti- culièrement bien remplies. Ses formations diversifiées à la Sorbonne, à l’École Pratique des Hautes Études, à l’École des Chartes et au Conservatoire supérieur de Paris lui ont permis de mener simultanément une carrière de conservateur à la Bibliothèque nationale, de professeur à l’Université libre de Bruxelles, et de directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études, tout en siégeant activement dans de multiples organismes, commissions et associations (RISM, Société française de musicologie, American Musicological Society, American Academy of Arts and Sciences, Académie royale de Belgique, Société internationale de musicologie, Comité international Hector Berlioz, etc.), et en dirigeant des revues, des œuvres complètes ou des collections 1. Ces activités multiples, jointes à une curiosité scientifique à la fois large et critique, ont suscité une production scientifique étendue (1948 – 2002) et très abondante, riche d’environ 250 numéros – en comptant les préfaces et les collaborations 2. Comme chez la plupart des chercheurs, sa curiosité était inégalement répartie dans le temps. Il a beaucoup travaillé sur la Renaissance française – une période que nous délimiterons pour lui de la fin du XVe siècle aux années 1640, symboliquement close avec les morts de Marin Mersenne et de Pierre Trichet. Les périodes baroque et classique ont moins retenu son attention – sans l’empêcher, toutefois, d’écrire sur Chambonnières, Corrette, Marais, Mozart, Haydn, Boccherini ou Viotti… – alors que les XIXe et le XXe siècles l’on particulièrement attiré, avec de nombreux travaux consa- crés à Cherubini, Falla, Varèse, Ravel, Stravinsky, Boulez, Berlioz et surtout Debussy, pour ne citer que les noms les plus importants. Le profil chronologique de sa production étant maintenant posé, celle-ci peut encore être éclairée avec deux points de vue complémentaires, au-delà de la curio- sité qu’il pouvait ressentir pour tel musicien ou telle œuvre. Tout d’abord, un intérêt fondamental pour le livre (et plus généralement pour les sources musicales) a struc- turé sa carrière, et ceci à toutes les époques. Des bibliographies d’imprimeurs-libraires (Le Roy & Ballard, Du Chemin, Estienne Roger…), un ambitieux dictionnaire des éditeurs de musique français élaboré avec Anik Devriès, des bibliographies par genre (collaboration au Nuovo Vogel, au catalogue des œuvres pour harpe), des catalogues collectifs (la musique antérieure à 1801 dans les bibliothèques de Paris, les divers volumes du RISM…), autant d’ouvrages qui traitent de l’édition musicale et des fonds musicaux sous toutes leurs formes. Sa formation d’archiviste paléographe l’avait sans doute sensibilisé à ces matières, mais il reste, encore maintenant, un de ceux qui ont le 1. Pour une vision synthétique de la carrière et de la production scientifique de François Lesure, on peut se reporter à quelques nécrologies parues en 2001 ou 2002, notamment par Marie-Noëlle Colette dans le livret-annuaire de l’EPHE (2002, p. 33-34, sur Persée), par Catherine Massip dans la Revue de musicologie (t. 87/2, 2001, p. 517-520, sur JSTOR) et dans la Bibliothèque de l’École des Chartes (159/2, 2001, p. 728-731, sur JSTOR), par Dinko Fabris dans Early music (30/1, 2002, p. 153, sur JSTOR). Par ailleurs, un beau volume de mélanges (Musique, signes, images) paru en 1988 sous la direction de Joël-Marie Fauquet donne un large panorama des liens amicaux, professionnels et artistiques qu’il a noués. 2. Sa bibliographie a été établie par Jean Gribenski et Christian Meyer dans la Revue de Musicologie (t. 88/2, 2002, p. 457-470, sur JSTOR). 4 plus fait avancer la connaissance du patrimoine musical imprimé français. Il a égale- ment su donner une impulsion sensible, en collaboration notamment avec les Éditions Minkoff, à la réédition en fac-similé de nombreuses sources imprimées ou manuscrites anciennes. Enfin – et ceci relève plus de la méthode de travail que du domaine étudié – François Lesure a eu un goût immodéré de la compilation, cette « mosaïque de la connaissance » qui consiste à accumuler et disposer patiemment de petits éléments d’information jusqu’à pouvoir distinguer le dessin qui en résulte. Des actes d’archive aux descriptions des sources, en passant par les références bibliographiques, les corres- pondances et les fiches catalographiques, il a compulsé, dépouillé, amassé et mis en ordre une quantité considérable de matériaux, publiés ou non, dont il a pu ensuite faire la synthèse. Son Dictionnaire musical des villes de province (1999) est le dernier témoi- gnage de cette démarche, poursuivie sa vie durant. Les archives Les archives debussistes de François Lesure ont été déposées vers 2002 ou 2003 au Centre de documentation Claude Debussy, fondé en 1972, et ont été récemment reversées et devenues propriété de la Bibliothèque nationale. Celles de ses archives scientifiques qui concernent les périodes antérieures (notamment la Renaissance) et d’autres domaines de recherche plus tardifs ont été graduellement déposées à la Bibliothèque nationale de France (Département de la Musique) par Anik Lesure, où elles forment maintenant la série VM FONDS 3 LES. De cette série, la présente publication se propose de donner un inventaire, limité pour l’instant aux travaux allant du XVe siècle à Mersenne et Trichet. Il s’agit essen- tiellement de notes de travail, de brouillons, de tapuscrits et d’épreuves corrigées, tant de ses deux thèses (1948 et 1950) que de ses nombreuses publications. S’y ajoutent des tirés-à-part, des correspondances scientifiques, des brochures éparses et quelques fichiers, ainsi que des notes à lui communiquées par André Pirro. Les notices qui décrivent chaque article sont structurées sous une forme presque constante : - cote (qui servira à demander l’article en communication) - description du contenu - description du support - notes sur le contenu ou la provenance de l’article. Les deux thèses de 1948 et 1950 Ce travail d’inventaire a été l’occasion de collationner les matériaux, les brouillons et les tapuscrits des deux thèses de François Lesure : celle de l’École des Hautes Études en 1948 sur Les facteurs d’instruments de musique à Paris au XVIe siècle (1544-1610) et celle de l’École des Chartes en 1950 sur Les joueurs d’instruments et la musique instrumentale à Paris au XVIe siècle. La première thèse n’a pas été publiée en tant que telle, mais seulement résumée à l’invitation de Thurston Dart dans « La facture instrumentale à Paris au seizième siècle », The Galpin Society Journal 7 (1954), p. 11-52. Elle a plus tard servi à alimenter 5 de plusieurs publications : « La guitare en France au XVIe siècle », Musica disciplina 4 (1950), p. 187-195, et « Notes sur la facture du violon au XVIe siècle », Revue musicale 226 (1955), p. 30-34. La thèse de 1950 sur les joueurs d’instruments n’a pas non plus été publiée. Elle est résumée dans « Les joueurs d’instruments et la musique instrumentale à Paris au XVIe siècle », Positions des thèses de l’Ecole nationale des Chartes (Paris, 1950), p. 77-80, court texte qui est repris à l’identique dans la Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance 12/3 (1950), p. 373-375. Certains des éléments rassemblés dans cette thèse ont été repris pour nourrir les publications suivantes : « La guitare en France au XVIe siècle », Musica disciplina 4 (1950), p. 187-195 ; « Origine parisienne d’instrumentistes bruxellois », Revue belge de musicologie 4 (1950), p. 142-143 ; « Die Terpsichore von Michael Praetorius und die französische Instrumentalmusik unter Heinrich IV », Die Musikforschung 5/1 (1952), p. 7-17 ; « La Communauté des joueurs d’instruments au XVIe siècle », Revue historique de droit français et étranger 1 (1953), p. 79-109 ; « Les orchestres populaires à Paris vers la fin du XVIe siècle », Revue de Musicologie 36 (1954), p. 39-54. Le « Fichier Lesure » Parmi toutes ces archives, les boites cotées 1 et 2 constituent le « Fichier Lesure », un ensemble d’environ 2800 fiches cartonnées qui regroupe des analyses d’actes ordon- nées par ordre chronologique, des listes de sources, des incipits poétiques et surtout des fiches prosopographiques sur les compositeurs, chantres, facteurs et instrumen- tistes ou ménétriers de la Renaissance française, tant à Paris qu’en province. Si les musiciens du XVe siècle ne sont presque pas concernés, ceux du XVIIe siècle sont quant à eux largement pris en compte, jusqu’au milieu du siècle.