Roland de La Poype

Roland Paulze d'Ivoy de La Poype, né le 28 juillet 1920 aux Pradeaux* et mort le 23 octobre 2012 à Saint-Tropez, est un des pilotes de chasse français les plus fameux et héroïques de la Seconde Guerre mondiale. Il est également un industriel pionnier de la plasturgie* et fondateur du Marineland d'Antibes* en 1970.

Biographie Son père, le comte Xavier Paulze d'Ivoy de La Poype, était ingénieur agronome. Colonel de réserve, il fut tué sur le front en mai 1940.

Pilote de chasse de la Seconde Guerre mondiale

Âgé de 19 ans, il s'engage en décembre 1939 comme élève-pilote pour décrocher son brevet en février 1940, peu avant la ruée allemande de la campagne de . Il réussit avec ses camarades de l'École principale d'aviation d'Étampes à rejoindre Saint-Jean-de-Luz* au pays basque* et il s'embarque pour l'Angleterre.

Après un passage en Afrique-Équatoriale française entre juillet 1940 et janvier 1941 avec les Forces aériennes françaises libres (FAFL*), il intègre en Angleterre le 602 (City of Glasgow*) Squadron (en) de Super marine Spitfire* de la Royal Air Force (RAF) avec le grade de sergent. Preuve de ses qualités, le chef du Squadron britannique, l'as irlandais aux 23 victoires *, le choisit comme équipier. Il obtient sa première victoire le 22 août 1942 contre un Messerschmitt 109*.

Apprenant la formation d'un groupe de volontaires français pour le front soviétique, le jeune pilote s'inscrit au groupe de chasse no 3 (G.C. 3) « Normandie » et fait partie du premier contingent de pilotes qui débarquent à Ivanovo* en Russie le 28 novembre 1942. Il obtient sa première victoire homologuée en Russie, sa deuxième de la guerre, le 31 août 1943 sur un Stuka*. Son palmarès compte au total 16 victoires confirmées, obtenues pour beaucoup en tandem avec son camarade du groupe Normandie-Niemen, *. Début 1945, avec le grade de capitaine, il commande la 1re escadrille du groupe de chasse.

Présent en Union soviétique jusqu'au 20 juin 1945, « le marquis », ou « Pohype » comme le surnommaient ses camarades, devient attaché de l'Air en Belgique, puis en Yougoslavie avant de quitter l'armée en 1947, à seulement 27 ans, auréolé des titres de héros de l'Union soviétique et de compagnon de la Libération. Yakovlev Yak-3, du groupe de Le Neu Neu. Roland de La Poype est Super marine Spitfire* de la Royal chasse Normandie-Niemen*, le deuxième en partant de la Air Force durant la Seconde Guerre au musée de l'Air et de droite. mondiale. l'Espace du Bourget. Décorations

Ribbon bar of Riblon bar: l'Ordre the Soviet Barrette de Grands de la Libération, Ribbon bar: Croix decoration Croix de la légion 2nd variant, since de Guerre 1939- "Order of the d'honneur 1942 1945 (France) Red Banner".

Le bar de cordon Barre de ruban pour l'Ordre de soviétique ruban de décoration Ordre de la médaille soviétique de Guerre soviétique pour Lenin. Tiré par patriotique la capture de User:Zscout370. (Classe 2st) Nervure Orderglory Königsberg

Ruban de la Croix de Guerre 1939-1945 tchécoslovaque Intitulés des décorations françaises

Grand-croix de la Légion d'honneur*, décret du 31 janvier 2008 Compagnon de la Libération*, décret du 29 décembre 1944 Croix de guerre* 1939-1945 (12 citations)

Intitulés des décorations étrangères

Croix de Guerre Tchécoslovaque* ( Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie) Héros de l'Union soviétique* ( Drapeau de l'URSS Union soviétique) Ordre du Drapeau Rouge* ( Drapeau de l'URSS Union soviétique) Ordre de Lénine* ( Drapeau de l'URSS Union soviétique) Mérite de la Guerre pour la Patrie* ( Drapeau de l'URSS Union soviétique) Médaille de la Victoire* ( Drapeau de l'URSS Union soviétique)

Anecdotes

Au groupe de chasse Normandie-Niemen*, le meilleur ami de Roland de La Poype était Marcel Albert *, qui deviendra le deuxième grand as des Forces aériennes françaises libres. Tous deux feront partie du noyau des 14 premiers pilotes partis de Grande-Bretagne fin août 1942 pour aller se battre en Union soviétique. Ils feront également partie des rares survivants de ce groupe, et commanderont chacun une escadrille lors du retour du groupe en France le 20 juin 1945.

De caractère gouailleur, Marcel Albert * avait donné un surnom à tous les pilotes du Normandie-Niemen *. Mais Roland de La Poype bénéficiait d'un traitement spécial, recevant plusieurs surnoms : « le marquis », « le vicomte », « Pluto », « Pohype », « Polype » et, quand son camarade jouait de malchance, « la poisse » :

« Je sympathise rapidement avec Marcel Albert *, de trois ans mon aîné, un garçon que j'aurais eu peu de chances de rencontrer s'il n'y avait eu la guerre. Authentique titi parisien, aussi brun que je suis roux, aussi trapu que je suis efflanqué, Marcel* était tourneur-fraiseur chez Renault quand la guerre a éclaté. Bien loin de mon château de Mozé* et de ses interminables couloirs décorés de portraits d'ancêtres. Entre nous deux, le courant passe tout de suite. Marcel* apprécie mon insouciance, s'amuse de ma maladresse et de mon étourderie, et ne va pas tarder à me surnommer "le marquis", "le vicomte" ou "Pohype". Quant à moi, je suis séduit par la gouaille, le côté frondeur et l'humour ravageur de "Bébert", le métallo de l'île de la Jatte, comme moi passionné d'aviation depuis l'enfance. »

— Roland de La Poype, L'épopée du Normandie-Niemen*.

Roland de La Poype, également de tempérament blagueur, a même glissé un crocodile empaillé dans le lit de Marcel Albert* alors qu'ils séjournaient à l'hôtel à Wadi Half* au Soudan égyptien. Industriel en plasturgie* Visionnaire et inventeur, Roland de La Poype comprend que l'avenir appartient au plastique et aux emballages jetables. À la tête de la Société d'études et d'applications du plastique, il monte sa première usine dès le mois de mai 1947 et se lance, en 1952, dans la fabrication d'un produit novateur : le berlingot DOP* pour le groupe L'Oréal*. Il développe une véritable industrie de l'emballage plastique, qui touche à tous les domaines, de l'agro-alimentaire au loisir. Il est également l'inventeur de la carrosserie de la Citroën Méhari*.

Fondateur du Marineland d'Antibes

En 1970, passionné du monde marin, il crée le Marineland d'Antibes* sur la Côte d'Azur avec pour mission de faire connaître la vie du milieu difficilement accessible des grands animaux marins et de la mer à un large public. Il prend sa retraite en 1985 et reste propriétaire du Marineland jusqu'en 2006. Il est également maire de Champigné* (Maine-et-Loire) et est propriétaire d'un golf, qu'il a créé en 1989, près d'*.

Obsèques

Ses obsèques ont eu lieu le 30 octobre 2012, en la cathédrale Saint-Louis des Invalides*, à Paris, en présence d'une délégation de l'armée de l'air et des Chœurs de l'Armée rouge*, de ses anciens compagnons d'armes et de ses amis. Les honneurs militaires ont été rendus par un détachement de la base aérienne 123 d'Orléans* et en présence d'une délégation du régiment de chasse 2/30 Normandie-Niemen*.

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