Madame Regina TRAORE ALHASSANE BASSOLE Maître-Assjstant
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·~ / I' UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE -------------- FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES ------------- 1. 1 CENTRE D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE AUDIOVISUEL MrMOIRE DE MAITRISE (SCIENCES DE LA COMMUNICATION) CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE Sous la direction de Présenté par : Madame Regina TRAORE ALHASSANE BASSOLE Maître-Assjstant DECEMBRE 1987 A S O M M A I R f - -- _: - ·~ - - - .. ...: -- :- ·- - = = = = = = = - Pages Avant-propos ............................................................. 1 Introduction . 2 HŒIEP.E PARTIE : LE FONCTTOf'-J1CMEMT DE L'A.I.P .....................•.....•.... 12 1. 1. Le s tac he s d ' u ne a g e n ce n a t i on a 1 e . • . • . • • • . 12 1.2. La création de l'A.I.P ...........••.....................•••..•.•••.. 13 1.3. Les activités de l 'A. I.P. .. .. .. .. •• . ••.• 14 1.4. Les motivations po l i t t que s .................................•..•..... 14 1.S. Les raisons économiques et promotionnelles ...............••......... 15 1.6. La place de l'A.I.P. dans la politique ::l'information de la C.I. ....• 16 DEUXIEME PARTIE : LES OGSTACLES A L'ACCOMPLISSEM[NT DE LA MISSION DE L'AIP .... 20 2.1. Les textes fondateurs ............................................... 20 2.2. L'A.I.P. : une serie de paradoxes ............................••..... 20 2.3. Les problèmes matériels de l 'A.I.P. (personnel technique, transmission, etc.) .....•.••..• 2€ 2.4. Le travail del 'agencier .................................•........•. 29 TROISIEME PARTIE : QUELLES SOLUTIONS POUR L'A.I.P . 34 f 3. 1 . Des o b je c t i s cl ai r s ..................•.....................•.•..... 34 3.2. Les moyens des objectifs ......••..•.......................••••.•.•.. 37 3.3. Les dispositions a court terme .............................•...••... 37 3.4. Les d i spo s t t i on s [J long terrne .....•..............................•.. 39 3.5. L'exe,nplc de l 'Agcnce Séné9alaise de Presse .................•..•.... 40 3.6. Les perspectives d'avenir de 1 'A.P.S ••.......•..........•...•••..... 43 3.7. L'impact de l'A.P.S ..............................•........••...••... 46 3.8. Les agences internationales et africaines ...................•....... 49 CONCLUSION GEMEP.ALE . 59 ANNEXES . 63 R I B L IOCR /\PH JE •••••...••.•••.••••••••••••.••••••••.•••••••••••••••••• 71 - 1 - A V A N T P R O P O S l'Agence Ivoirienne de Presse (A.T.P.) est victime d'une négli• gence sévère du Pouvoir Politique de notre pays. Ce fa;sant, elle n'a pas encore eu droit à la place qu'elle môrite réellement dans les structures du Ministère de l'Information, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. Or l 'Agence Ivoirien• ne de Presse peut et doit jouer un rôle important dans la vie économique,politique, sociale et culturelle de la Côte d'Ivoire. Ce travail n'est pas en soi une finalité. E1le tente d'explorer sans prètentionun domaine complexe et peu étudié jusqu'à nos jours. A savoir les raisons profondes de la léthargie de l 'Agence Ivoirienne de Presse et proposer des solutions. Cette étude n'aurait pas vu le jour sans le concours précieux de certains confrères et utilisateurs des services del 'Agence Ivoirienne de presse à qui nous adressons ici notre gratitude. Nos remerciements s'adresse en premier l i eu à Mme REGINA TRAORE, Maître Assistant au Centre d'Enseignement et de Recherche Audiovisuels (CERAV) qui a bien voulu assumer la direction de ce travail. En f'a i t , c'est elle qui nous ij donnê le courdge d'aller jusqu'au bout de nos efforts. Nous exprimons également nos vifs remerciements à Mr ANTOINE KACOU, Maître Assistant au CERAV et à tous les Enseignants du Département. Nous remerc ions aussi l'ancien Directeur de l'Agence Ivoirienne de Presse , Mr JEAN MEDERIC KRAGBE (1981-1985) et les Journalistes de l'Agence Ivoirienne d~ Presse, pour les renseignements intéressants qu'ils nous ont fournis. Enfin, nous adressons nos remerciements à toutes les personnes qui à Abidjan ou à l'intérieur du pays ont bien voulu répondre à nos questions. - 2 - I N T r O O U C T I C N -----------------~----- Bien que des efforts économiques i1nportants aient été accomplis dans notre pays, il n'en demeure pas moins qu~ les mass-média dans leur grande majorité ne connaissent pas encore un développement à la mesure del 1essor réalisé par notre pays. Ainsi en est-il de l 'Aqence Ivoirienne de Presse qui de sa création à ce jour se trouve toujours dans un état léthargiquev Faute de moyens humains et financiers, l 'Agence Ivoirienne de Presse est loin d'Ëtre ce qu'on appelle un organe d'information opérationnel, c'est-à-dire, capable d'ê"tre une source de pre• mière main pour les autres organes d'information et de faire connaftre profondément notre pays sur le plan politique, traditionnel et culturel, pour ne ci ter que ces exemples. l'Agence Ivoirienne d'information pourrait jouer un rôle important dans le Nouvel Ordre National de l I Information en donnant en priori té davantage de nouvelles sur les aspirations du monde rural, les équilibres et les succès de la Nation. Cela suppose quel 'Agence Ivoirienne de Presse de vra i t jouer son rô l e de collecte, de traitement et de diffusion de l'information nationale et interna• tionale. Malheureusement, l'Agence Ivoirienne de Presse se trouve à l'heure actuel• le dans une situation incertaine. Bien qu'elle fasse partie-intégrante des structu• res du Ministère de l'Information, elle en paraît exclue. Faire en sorte qu'elle occupe une position de force au niveau des médias nationaux nous paraît une nécessité. Face à un monde en pleine mutation, à 1 'avènement de la société bio• informatique, du c5ble et des satellites, la COTE-0' IVOIRE doit entreprendre dès aujourd'hui d'équiper correctement 1 'Agence Ivoirienne de Presse qui peut être une force dans notre pays. Dans cet esprit, il convient de se demander pourquoi 1 'Agence Ivoirien• ne de Presse se trouve encore dans une situation marginalisée, objet plus qu'acteur sur l'échiquier de l'information nationale. - 3 - L'Agence Ivoirienne de Presse est marginalisée parce qu'elle est réduite au rôle de simple service administratif public sans arands moyens humains ni financiers, placée sous l'autorité du Ministère de l'Information, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports - nous le verrons plus loin - Mais faut-il accepter un tel état de fait et se complaire dans la résignation permanente ? Assurément non. C'est pourquoi réfléchir sur l 'Agence Ivoirienne de Presse nous paraft une démarche nécessaire" Un quart de siècle d'existence appelle un bilan, l 'Agence Ivoirienne de Presse doit s'y résoudre en adressant un constat sans complùisance pour mieux se situer dans les structures du Minitère del 'Information Jfin de déterminer les bases de renouveau et de la relance. Dans le cas de notre pays, nous pensons qu'une information pour être crédible doit ôtre libre et traitée par des journalistes qui soient 8 la fois des Journalistes libres et responsables. Libre signifie qu'il faut savoir que le métier ici s'exerce dans des conditions spécifiques et une condition économique différente et qu'il faut en tenir compte. En tout cas, la main-mise du Gouvernement sur tous les moyens d'infor• mation et en particulier la léthargie dans laquelle se trouve l 'Agence Ivoirienne de Presse empêthe l'information d'être réellement au service du développement dans la mesure où tous les courants de pensées du pays profond ne sont pas représentés. Il est possible en effet de créer une Agence Ivoirienne d'Information efficace qui ne copiera pas forcément le modèle occidental" Nous pouvons en effet déterminer notre modèle en vertu de notre génie propre, de notre histoire, de nos langues, de nos ethnies. Bien entendu, on ne peut pas faire table rase du passé d'un trait de plume. Les phénoucne s de minétisme, de poids culturel, d'influence extérience continuent et continueront longtemps encore de jouer, et il faut en tenir compte. En un mot, cette étude sur l 'Agence Ivoirienne de Presse doit nous permettre de saisir ce qu'une Agence de Presse·performante peut apporter au dévelop• pement économique et social de notre pays. - 4 - 1 - LES MOTIVATIONS DE L'ETUDE Le développement de tous les secteurs de Presse participe notablement au développement global d'un pays. Nous convenons avec Jean-Louis SERVAN SCHP.EICER que pendant qu'un petit tiers de nos contemporains luttent sans volonté contre l'obésité, un grand tiers d'entre eux souffre de la malnutrition" Al 'érhelle du monde cependant la carence des nourritures cérébrales dépasse celle des protéînes. Pour des milliards dhomne s , le principal obstacle à la liberté de la presse, c'est moins le manque des libertôs que le manque de presse (1). Ajoutons qu'en 1987, ce triste constat n'a pas changé, Le manque ou ~& faiblesse des moyens d'informations et de la communication dépasse l'entendement, surtout en Afrique. Cette extrême géométrie d'échange entre le Nord et le Sud carac• térise bien encore l'état du monde de la communication. En .optant pour ce thème, notre choix a été guidé par le souci d'ana• lyser les obstacles qui empêchent l'Agence Ivoirienne de Presse (A.I.P.) d'accomplir sa mission d'infomatiôn. Or, l 'inforrnation nationale est un élément essentiel d'accès du citoyen aux réalités de son pays.et un moyen indispensable de lutte contre les disparités régionales. Dans la pratique, il se trouve que l'A.I.P" n'a pas les moyens de sa politique. Deux faits peuvent être relevés à cet égard. D'une part, nous assis• tons à la domination des Agences de Presse Extérieures dont l 'A.I.P. n'est finale• ment que le relais.