2006/02/17 Vendredi : LEXPRESS
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Fr.s. 2.– / € 1,30 No 40 – JA 2002 Neuchâtel VENDREDI 17 FÉVRIER 2006 HOCKEY SUR GLACE HARMONISATION DE L’ÉCOLE OBLIGATOIRE EN SUISSE Exploit historique! La Suisse a signé un exploit historique Les Romands donnent le ton en disposant de la République tchèque (3-2) dans le tournoi olympique. Ae- L’harmonisation scolaire est en marche. Ses conséquences bischer et Paterlini héroïques. page 26 financières seront modestes, estime Sylvie Perrinjaquet. page 3 ROLLING STONES Des papys en or Une glissade en or TORINO 2006 Maya Pedersen a offert une troisième médaille à la Suisse – la première en or – grâce à son triomphe dans l’épreuve méconnue du skeleton. Sur une «luge», la tête en avant Les Rolling Stones sont les musiciens qui ont dé- gagé le plus gros chiffre d’affaires en 2005 aux Etats- Unis: 168 millions de dol- lars! Ça roule donc bien pour les «papys du rock», qui, emmenés par Mick Jagger, se produiront de- main à Rio devant deux mil- lions de personnes. page 36 ÀLAUNE GRAFFITIS Pointure du tag condamnée page 7 FOOTBALL L’exploit L’hymne national suisse a résonné une première fois hier soir dans le deux manches de la finale. La Bernoise a finalement devancé sa cadre des Jeux olympiques de Turin. Maya Pedersen a en effet décroché principale rivale de plus d’une seconde. PHOTO KEYSTONE de Thoune une superbe médaille d’or en skeleton, se payant le luxe de dominer les pages 25, 26 et 27 page 28 OPINION Par François Nussbaum Le nombre de tués SOMMAIRE Santé et concurrence Cinés-loisirs 16 sur les routes chute Bourse 23 a loi sur l’assurance ma- puisqu’elles gardent un intérêt mes, mais l’opacité de leurs Feuilleton 24 ladie (Lamal) a été con- évident à sélectionner les bons stratégies commerciales sub- CIRCULATION La baisse de L çue comme un dosage de risques, donc à se débarrasser siste. Sports 25-31 règles et de concurrence. Le des mauvais. Le problème A partir de là, on peut ima- la mortalité a été de 20% en 2005 Télévision 33 cadre légal consiste, pour tou- vient d’un système de compen- giner qu’une caisse unique, tes les caisses, à offrir les mê- sation des risques incomplet. fédérale, résoudrait le pro- Adresses pratiques 34 mes prestations (mêmes soins Un correctifest en discussion. blème, en éliminant la con- remboursés). La concurrence, Ensuite, la concurrence doit currence elle-même. Ou alors Carnet 35 elle, doit s’exercer sur la qua- amener les assurés à changer voir la solution dans une litédesservicesetdegestion de caisse. Mais, au passage, vraie concurrence, entre cais- LITTORAL des caisses. En réalité, ça ne ilsn’emportentpaslesréser- ses, médecins et hôpitaux. marche pas bien. Non pas au ves qui leur sont liées. Du Mais il faudra de toute ma- niveau des soins, qui sont coup, les caisses doivent fixer nière la limiter pour éviter Décédés d’un haut niveau et garantis. desprimesenprévisiond’un unemédecineàdeuxvites- Et on admet que leur coût éventuel afflux de nouveaux ses. En attendant, l’industrie en Afrique augmente (allongement de adhérents. Donc l’exigence pharmaceutique consent à Deux membres de l’ONG l’espérancedevie,nouveautés (légale) de réserves influe sur lâcher 250 millions en faveur Nouvelle Planète, un Neuchâ- techniques et pharmaceuti- les primes. Si on peut com- des assurés. Un geste qu’on telois et une Saint-Blaisoise, ques). Mais, chaque année, prendre qu’un assuré coûte aurait tort de sous-évaluer, ont trouvé la mort dans un ac- lesprimesaugmententdavan- moins cher en Appenzell qu’à comme celui – d’égale impor- cident de la circulation au tage que les coûts réels. Genève, il reste difficile d’ad- tance – des pharmaciens, Burkina Faso. L’homme, co- Deux constats peuvent être mettredegrandesdifférences avec leur nouvelle rémunéra- fondateur de l’ONG, était faag+[F\A\A\K\R faits.D’abord,lescaissesne dans un même canton. Les tion. C’est la preuve qu’on Le nombre de morts sur les routes est passé de 510 en 2004 aussi le créateur du Centre sontpasdanslasituationde assureurs peuvent expliquer peut avancer, mais par sec- à 409 en 2005, soit une baisse de 20%. Le 0,5 pour mille écologique Albert Schweitzer concurrence voulue par la loi le calcul technique des pri- teurs et à petits pas. /FNu explique en grande partie ce phénomène. PHOTO ARCH-MARCHON de Neuchâtel. page 19 page 5 9HRLGQA*he Rue de la Pierre-à-Mazel 39, 2002 Neuchâtel / Tél.: 032 723 53 00 / Abonnements: 032 723 53 90 / Rédaction: 032 723 53 01 - Fax: 032 723 53 09 / Annonces: 032 729 42 42 - Fax: 032 729 42 43 / Internet: www.lexpress.ch / e-mail: [email protected] L’Express 2 GRAND ANGLE Vendredi 17 février 2006 L’Impartial Ecouter le lac en profondeur ARCHÉOLOGIE Le lac de Neuchâtel ne doit pas rester une grande tache bleue sur les cartes. Grâce à la technique des échosondeurs, utilisée cette semaine au large de Bevaix, on devrait pouvoir dessiner son sous-sol avec précision Par prometteurs. Cent, voire châtel est sous le lac; il est donc im- exposée au Laténium. Le hic, face au large du canton sont à sauver l’ensemble de ce pa- Stéphane Devaux mille fois supérieurs à ceux portant d’avoir la maîtrise carto- c’est que «seuls les objets recou- donc exclues. En tout cas pas trimoine. Qui couvre une très qui ont été faits jusqu’à pré- graphiquedecetespace»,précise verts par une faible couche d’eau dans le cadre budgétaire ac- longue période, du néolithi- estletypedetemps sent, fait remarquer Béat Ar- notre homme. A ses yeux, la apparaissent. Pas plus de deux ou tuel... que (3800-4000 av. J.-C.) à la que Béat Arnold re- nold. Leur particularité? Ils technique des échosondeurs trois mètres», insiste Béat Ar- Mercredi, le bateau son- fin du bronze final (environ C’doutait le plus. La sont effec- devrait lui conférer cette maî- nold. deur a balayé toute la zone 850 av. J.-C.). pluie, la neige, le brouillard, tués à trise. Surtout que, couplées des stations lacustres de Be- Soit plus de 30 siècles de passe encore. Mais le vent, l’aide avec les techniques informati- «Ces relevés font vaix. La semaine prochaine, l’évolution de l’humanité, qui lorsqu’on prévoit de faire des d’écho- ques actuelles, elle garantit un de retour d’Antibes, l’équi- dépassent largement le cadre relevés sur le lac, peut devenir sondeurs, «niveau de précision décimétrique, partie d’une stratégie page et son matériel informa- géographique du pied du Jura. un obstacle insurmontable. qui, en voire centimétrique». de sauvetage tique dernier cri finiront le La preuve? L’ensemble des sta- Résultat: les deux jours que fonction travail interrompu par la tions lacustres de la Suisse et l’archéologue cantonal neu- des lon- Des photos des années 1920 à long terme» force des éléments. Si, comme des régions voisines est actuel- châtelois prévoyait de consa- gueurs Certes, les archéologues Ils ont ensuite plongé pour l’espèrent les archéologues lement figure depuis 2004 sur crer à ces travaux au large de d’ondes neuchâtelois n’ont pas attendu vérifier. Avec, là aussi, un neuchâtelois – qui consacrent la liste suisse des objets à clas- Bevaix se sont réduits à un envoyées à partir du bateau, aujourd’hui pour se préoccu- rayonnement limité. Dans l’es- 20.000 francs à l’opération –, ser au patrimoine mondial de gros demi-jour. Mercredi, à permettent de dessiner une per du dessin du sous-sol lacus- pace (sous un lac, on y voit ra- les résultats sont à la hauteur, l’Unesco. 13 heures, le bateau de l’en- imageacoustiquedufonddu tre. Dès les années 1920, des rement à plus de dix mètres), les sondages pourraient être La cartographie élaborée treprise bretonne mandatée lac. Bien plus précise que la photos aériennes à basse alti- mais aussi dans le temps (une étendus à l’ensemble des sta- par échosondeurs pourrait pour cela a regagné le port. «grande tache bleue» de la carto- tude ont révélé des vestiges de heure et demie à deux heures tions lacustres. convaincre l’organisme onu- Hier, il n’est même pas sorti. graphie traditionnelle. stations lacustres. Des épaves maximum par plongée). Un Pour Béat Arnold, ils s’ins- sien pour l’éducation, la Il n’empêche, les relevés ef- «Un bon tiers de la substance aussi, comme la célèbre bar- «contrôle optique» et une fouille crivent dans une «stratégie à science et la culture du bien- fectués jusque-là sont très archéologique du canton de Neu- que gallo-romaine de Bevaix, systématiques de toute la sur- long terme», visant à protéger et fondé de ce classement. /SDX Un objet du patrimoine mondial e point commun entre La Suisse compte quelque cœur du projet. Et le Laté- la vieille ville de Berne, 450 sites «en milieu humide», nium avec. «L’Unesco accorde Lle couvent de Saint-Gall, dont la moitié dans la région une extrême importance à l’inter- les châteaux de Bellinzone ou des Trois-Lacs. Et 66 pour le face entre le public et l’objet cultu- la région Jungfrau-Aletsch- seul canton de Neuchâtel. rel» , souligne Béat Arnold. Bietschhorn? Leur inscription C’est dire si ce dernier est au Selon lui, le projet Unesco au patrimoine mondial de peut être un «catalyseur absolu- l’Unesco. Des objets «d’une va- ment unique pour la connaissance leur universelle exceptionnelle»,se- des sites lacustres». Rien que par lon les termes de la conven- le fait que les données accu- tion internationale de 1972, mulées ici et là seront mises en ratifiée par la Suisse en 1975.